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Le Mobilier national chez le Dauphin À partir du 20 septembre, le château de Versailles raconte le Mobilier national avec son exposition “quatre siècles de création”. «Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents» — Louis XIV PEOPLE P.07 BÉATRIX SAULE, UN RÈGNE AU CHÂ TEAU La directrice générale du château, qui n’a pas quitté le lieu depuis 35 ans, se livre. CITÉ P.04 SPORTS P.22 FOULÉES EN FOLIE La versaillaise Claudie Truffaut marche depuis 25 ans à travers le monde. Rencontre. Charlotte Poussin va créer son école idéale tout près de la cité royale. MADAME P.20 UNE ÉCOLE “IDÉALE” L’actrice Sarah Bernhardt fit ses débuts sur les planches au théâtre du couvent Notre-Dame du Grandchamp de Versailles. SARAH BERNHARDT PREMIER RÔLE À VERSAILLES SARAH BERNHARDT PREMIER RÔLE À VERSAILLES STORY P.09 RENTRÉE : LE CHOC MUSICAL RENTRÉE : LE CHOC MUSICAL CULTURE P.16 N°45 SEPTEMBRE 2011 JOURNAL OFFERT V+45(bis)_Couverture.qxp 5/09/11 9:26 Page 1

RENTRÉE : À partir du 20 septembre, LE CHOC MUSICAL …

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Le Mobilier nationalchez le Dauphin

À partir du 20 septembre, le château de Versailles raconte

le Mobilier national avec son exposition“quatre siècles de création”.

«Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents» — Louis XIV

PEOPLE P.07

BÉATRIX SAULE, UN RÈGNE AU CHÂTEAU La directrice générale du château, qui n’apas quitté le lieu depuis 35 ans, se livre.

CITÉ P.04

SPORTS P.22

FOULÉES EN FOLIELa versaillaise Claudie Truffautmarche depuis 25 ans à travers le monde. Rencontre.

Charlotte Poussin va créer son école idéale tout près de la cité royale.

MADAME P.20

UNE ÉCOLE “IDÉALE”

L’actrice SarahBernhardt fit ses débuts sur les planches au théâtre du couvent Notre-Dame du Grandchamp de Versailles.

SARAH BERNHARDT

PREMIER RÔLE À VERSAILLES

SARAH BERNHARDT

PREMIER RÔLE À VERSAILLES

STORY P.09

RENTRÉE : LE CHOC MUSICAL

RENTRÉE : LE CHOC MUSICAL

CULTURE P.16

N°45SEPTEMBRE 2011

JOURNALOFFERT

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TROMPE-L’OEILGÉANT AU CHÂTEAU

Un trompe-l’œil de 2 500 m2 aété installé mardi 19 juillet dansla cour royale du château deVersailles afin de dissimuler lestravaux de restauration des toi-tures, endommagées notam-ment par la tempête de 1999. Ildevrait y rester jusqu’au retraitdes échafaudages, prévu en juin2012.

Avec Leversaillais.fr

VERSAILLES : UNESÉRIE DE CANAL + Canal+ va lancer une nouvellesérie nommée “Versailles”.

Dans l'agglomération lyon-naise, 70 écoles ont déjàadopté le service du pédi-

bus, appelé aussi bus pédestre.Cela représente plus de 150 lignesquotidiennes. À Versailles, villede plus petite surface certes, cinqécoles sur une vingtaine propo-sent ce service. Compte tenu desqualités urbaines de la ville, où ilest facile de se déplacer à pied,“c'est peu”, juge Marc deJerphanion, du groupe Oxalis. Ungroupe qui aide à mettre en placeconcrètement les lignes de buspédestres dans les écoles primai-res et maternelles, par des plansde déplacement d'écoles (PDE). Lebut d'Oxalis, après la mise enplace, est de pérenniser ce service.Alternative écologique aux trans-ports routiers, le principe du pédi-bus est simple : un groupe suit àpied un parcours déterminé dansun quartier de la ville, selon deshoraires précis, avec des pan-neaux installés pour chaque arrêtmarqué. Le groupe de marcheursse gonfle au fil des arrêts, enca-drés par des parents d'élèvesvêtus de gilets fluorescents et depanneaux “stop” pour la traverséedes rues. “C'est aussi un gain detemps”, précise Marc de

Jerphanion. “J'emmène mesenfants une fois par semaine seu-lement à l'école, avec d'autres, enencadrant le pédibus. Les autresjours de la semaine, d'autresparents s'en chargent ; nous fai-sons des roulements.”Avec Oxalis, ils ont été sollicitéspar la marie de Versailles poureffectuer des PDE dans cinq éco-les, entre 2004 et 2006 :Corneille, Saint-Jean de Hulst,

Tharaud, Wagner et colonel deBange. Le succès a été total. àSaint-Jean de Hulst par exemple,il existe deux lignes de pedibus,réactualisées à chaque rentréescolaire selon les adresses des élè-ves. “Ce sont les bénévoles del'Association de parents d'élèves

de l'enseignement libre (Apel) quis'en chargent”, explique PascaleQuatrepoint, directrice de l'école.Le service existe depuis six ans,et rassemble chaque année, enmoyenne, une dizaine de familles.“ J'encourage vraiment le pedi-bus, je trouve l'idée excellente et jefais tout pour que ce service sepérennise dans l'école.” Mais Marc de Jerphanion rap-pelle que l'essentiel de la réussitedu pédibus “vient surtout de lamotivation des parents.”à Versailles, si le pédibus connaîtun véritable succès dans ces cinqécoles, il ne se développe pas vrai-ment dans les autres. “La promo-tion vient au départ des élus de laville, mais la pérennisation du ser-vice dépend surtout de l'investis-sement et de n'animation desparents.” Aujourd'hui, le pédibusest toujours d'actualité, la démar-che reste simple, et s'affichecomme une solution de proximitéidéale. Une nouvelle technique estmême en plein essor : le pedibus àvélo ! Avec toutes les pistes cycla-bles que compte la cité royale,l'idée est à prendre ! à bon enten-deur...

LC

Versaillesactu2

Versailles + est édité par la SARL depresse Versailles + au capital de 5 000 euros, 6 bis, rue de la Paroisse,78000 Versailles, ayant pour associésEditeo, Jean-Baptiste Giraud. SIRET498 062 041 00013. Numéro de com-mission paritaire en cours. DépôtLégal à parution. Imprimeur :Rotimpres. Directeur de la publica-tion : Guillaume Salabert. Directeur dela rédaction : Jean-Baptiste Giraud.Rédacteur en chef : Michel Garibal.Secrétaire de rédaction : Léa Charron.

Pour écrire à la rédaction :[email protected]

Diffusion : Cibleo / Editeo. Pour diffuser Versailles + :[email protected]

Fondateurs : Versailles Press Club etVersailles Club d'Affaires. Tous droits

de reproduction réservés.Abonnement : 15 euros / an.

[email protected] au numéro 1,5 euro. www.versaillesplus.fr

Régie Publicitaire :Delphine de Villeneuve

06 30 63 69 [email protected]

Le pedibus, toujours à la modemais pas à Versailles

2B R È V E S

Comme son nom l’indique, cettesérie historique se basera sur leshistoires de la cour à l’époque deLouis XIV. Cette série de douzeépisodes sera tournée enanglais, avec un budget avoisi-nant les deux millions d’eurospar épisode. Anne Thomopoulos(Rome) de HBO sera le produc-teur exécutif de la série. FabriceDe La Patellière, directeur de lafiction de Canal +, précise queLouis XIV reste une figureemblématique de l’Histoire fran-çaise et que même si c’est unesérie à costumes elle sera toutde même moderne et attractivepour un public international.

Avec Leversaillais.fr

GRANDE BRADERIEDES COMMERÇANTSL'association des Commerçantsdu quartier Clemenceau -Montbauron organise une pre-mière à Versailles, avec l'accordet l'enthousiasme des servicesde la Mairie et de l'UVCIA : Lapremière Grande Braderie descommerçants, le samedi 17 septembre, de 10 h à 19 h.L'ensemble des commerçants duquartier proposera devant lesvitrines, des produits de dés-tockage, à des prix de braderie.L'objectif est de déclencher pourl'année prochaine des opéra-tions du même type dans, d'au-tres quartiers de la ville.

RECTIFICATIFDans Versailles + n°44, l’articlesur le Cours Marie des Lys faisaitmention de la phrase « je necrois plus en l'établissementpublic » . Laurence Bancel, res-ponsable pédagogique, nousdemande de remplacer cettephrase par la formule suivante,plus fidèle à ses propos : « lesétablissements publics et sous-contrat, du fait de leurs effectifsimportants, ne peuvent prendreen charge tous les enfants et enparticulier ceux qui demandentune attention plus particulière.Notre projet avec le Cours Mariedes Lys n'est donc pas de noussubstituer mais de proposer unealternative. Nous entendons tra-vailler de concert et en bonneintelligence avec tous ceux quicomme nous contribuent à aidernos jeunes dans leur scolarité. »

Le pedibus, service de lignes de bus pédestres pour se rendre à l’école le matin, ou rentrer à la maison le soir,

encadré par les parents d’élèves et à leur initiative, tarde à se développer à Versailles.

V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

“ L'essentiel de la réussite

du pédibusvient surtout

de la motivation

des parents. ”

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É D I T O R I A L , P A R P I E R R E A U G U S T I N C A R O N D E R O N A C

La dette, ferment de la Révolution

Les 6 et 7 octobre, 1 400 recruteursseront présents et 15 000 emplois àpourvoir, pour la neuvième éditiondu carrefour “Paris pour l’emploi”,sur la place de la Concorde. Les visi-teurs, candidats, pourront directe-ment postuler à des annonces, pas-ser des entretiens et laisser un CVaux DRH. Depuis la naissance du

Forum, près de 40 000recrutements ont déjàété réalisés.

Jeudi 6 et vendredi 7octobre 2011,

sur la place de laConcorde de 9h à 18h.

Tél : 01 53 95 15 15carrefoursemploi.org

Carrefours pour l’emploi

Notre chroniqueur Pierre Augustin Caron de Ronac, de passage à Versailles, après plusieurs mois d'exil

pour raisons professionnelles à Boston et à la NouvelleYork, nous a proposé un texte, que nous reproduisonsici avec plaisir en lieu et place de l'éditorial habituel. M e voici de nouvelle fois

de retour desAmériques, mes amis,

pour m'entretenir avec vous d'un sujet ôcombien préoccupant, dont j'ai déjàdépeint les dangers à sa Majesté et à sesministres. Je parle bien entendu de l'état des financesde nos amis américains, en bien mauvaiseposture. Pour financer leur Guerred'Indépendance, ils se sont lourdementendettés, à tel point que l'on en vient àdouter qu'ils puissent un jour tout rem-bourser. J'ai expliqué aux conseils de saMajesté combien il pouvait être tentantpour un pays-continent, dont le territoiren'a jamais été envahi par quiconque saufpar ceux-là mêmes qui l'ont colonisé, defaire un pied de nez à leurs créanciers, quiréfléchiraient à deux fois avant que de selancer dans une aventure belliqueuse à l'is-sue incertaine. Il est comique d'ailleurs de penser que lespréteurs ont intégralement financé lesarmes qui servent aujourd'hui les intérêtsaméricains… armes qui pourraient donc seretrouver retournées un jour contre ceuxqui les ont payées ! En retour, le conseil du Roi m'a alerté surl'état de nos propres finances. Qu'il estgrand d'être généreux avec l'argent desautres ! Nous avons emprunté pour prêterà notre tour aux Américains, et à tant d'au-tres, prenant le risque que les créancierss'attaquent à nous pour récupérer leur dû.Et ils auraient raison de le faire. Les mesures d'austérité annoncées récem-ment par le ministre des finances, avec lesnouveaux impôts sur le tabac, les alcools etles boissons sucrées, de bon aloi, n'en sont

pas moins d'excellents ferments de révolte.C'est d'ailleurs, on l'oublie trop souvent, la rai-son du soulèvement des colons américainscontre le roi George avec son Sugar Act de1764 !J'entends dire, depuis mon retour, que leretour à l'équilibre des finances publiques estdevenu LA cause, à tel point que des EtatsGénéraux pourraient se réunir à Versaillespour en débattre. En Amérique, ces discus-sions n'ont mené à rien, ou presque, la mau-vaise foi étant la chose la mieux partagée ence bas monde. Sauf que nous ne sommespas américains. Même si nos voisins,l'Espagne, l'Angleterre, la Saxe, la Prusse, mul-tiplient les signes d'amitié depuis que nousne sommes plus en guerre les uns contre lesautres, nos navires marchands, nos comp-toirs, nos manufactures, se battent tous lesjours contre l'allemand, l'anglais, et tous lesautres. Ne manquerait plus que la Chine pourque le tableau soit complet, Dieu nous engarde ! Voilà, mes amis, ce que j'ai retenu de monlong séjour aux Amériques. Endettés, nous lesommes tous, mais seuls nous, français, som-mes isolés et vulnérables, il faut en prendreconscience et prendre les mesures qui s'im-posent en conséquence. Et ce n'est surêmentpas en levant un nouvel impôt sur le sucre,comme le malheureux roi George, que noussortirons de l'ornière !

Votre fidèle,

P-A. de Ronac

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Le château de Versailles fait aussi sarentrée. Du 20 septembre au 11 décembre, une nouvelle exposi-

tion sera consacrée aux collections et auxcréations du mobilier national, depuis legarde-meuble de la couronne sous louisXIV, jusqu'à nos jours. Pour cette exposi-tion, intitulée « Le château de Versaillesraconte le Mobilier national, quatre sièclesde création », deux volets différents serontproposés. Le premier, « RemeublerVersailles », situé dans les GrandsAppartements et dans l'Appartement deMadame de Maintenon, abordera leremeublement historique du château, favo-risé par une politique active de dépôt duMobilier national. Si le château accordeune place au Mobilier national dans sesAppartements, c'est que depuis 2007, unepolitique active de dépôts de l'institutionen faveur de Versailles a permis de faireentrer au château des meubles et objetsd'art de première importance : des œuvresqui proviennent de Versailles et qui ontéchappé aux ventes révolutionnaires oud'autres qui offrent une parfaite équiva-lence avec celles disparues ou exilées tellesque bureaux plats, pendules, chaises, etc...Dans le cadre de ce dépôt majeur sont pré-sentés aujourd'hui le tapis livré en 1757 pour la chambre de la Dauphine, leparavent du cabinet de Marie-Antoinettede 1783, l'essentiel du décor textile del'Antichambre du Grand Couvert de laReine ou encore des œuvres du GrandTrianon pour Napoléon Ier et du PetitTrianon pour le Duc d'Orléans. Le second volet exposera des créations

contemporaines de cette institution, dontla mission est de meubler les palais offi-ciels. Ainsi, dans les Appartements duDauphin et de la Dauphine, tapisseries ettapis issus des Manufactures nationales desGobelins, de Beauvais et de la Savonnerie,orneront le sol et les murs, quand des meu-bles créés par l'ARC (Atelier de Rechercheet de Création fondé en 1964) prendrontplace ici et là. Aux côtés de chefs-d'oeuvrerocaille dus aux plus grands menuisiers etébénistes du XVIIIe siècle tels Foliot,Heurtaut, BVRB ou RVLC sont ainsi expo-sées des créations de 1960 à 2011 deRonan Bouroullec, Sylvain Dubuisson,Raymond Hains, Pierre Paulin, RichardPeduzzi, Andrée Putman, Ettore Sottsass,Vict or Vasarely... et des œuvres de ClaudioParmiggiani, Cécile Bart et Antonia Tortiprésentées pour la première fois. Leurrépartition s'est attachée à respecter lafonction de chacune des pièces des deuxappartements tout en soulignant le côtémasculin chez le Dauphin, et féminin chezla Dauphine.

Photo du haut : Hains Raymons, D'Eustache à Natacha, diptyque, textile laine,

tapisserie de Beauvais, 2,250 m x 2,800 m, 2000-2010, © I. Bideau

Photo du bas (gauche) : Adam Weisweiler (1744 -1820), ébéniste. Table mécanique dite à

la Tronchin, Paris, vers 1780. Chêne, résineux,acajou, acajou moucheté et placage d'acajou ;

fer, bronze, cuir. H. 86 cm ; L. 93 cm ; l. 58 cm.Provenance : secrétariat d'État chargé

des PME, du Commerce et de l'Artisanat Dépôtdu Mobilier national au château

de Versailles. © J-M ManaïPhoto du bas (droite) : Paulin Pierre, Lampe de la salle fumeur du palais de l’Elysée, métal

laqué, 1.780 m x 0.320 m, ARC, © I. Bideau

44 versaillescité

Vu le printemps excep-tionnel de cette année2011, très chaud et sec,

avec une pluviométrie très fai-ble, surtout du mois de févrierau mois de mai, la préfecturedes Yvelines avait annoncé mijuillet des mesures de limitationdes différents usages de l'eaudans la zone centrale du dépar-tement, pour 129 communes.Fin août, la situation hydrologi-que restant fragile, la prefec-

ture a élargi les restrictions àune deuxième zone, dans 79 communes situées principa-lement le sud du département.Les Yvelines font partie des 66 départements encore tou-chés par la sécheresse enFrance, qui perdure malgré lespluies abondantes du mois dejuillet et août... un des étés lesplus humides de ces trente der-nières années... Les vacancierss’en souviennent encore !

Les prélévements d'eau sontainsi fortement réglem-entés : interdiction totale deremplir les piscines privées, oude laver sa voiture en dehorsdes stations professionnelles ;interdiction partielle d'arroserles pelouses, potagers, golfs,(entre 10 et 18h) ; limitation dela consommation d'eau, austrict nécessaire, pour les activi-tés industrielles et commercia-les.

La sécheresse perdure dans le centre et le sud du département

Les créations contemporaines du Mobiliernational s’installent chez le Dauphin

A partir du 20 septembre, une nouvelle exposition prendra place au château :

« Le château de Versailles raconte le Mobiliernational, quatre siècles de création ».

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5Versaillespeople

Les personnalités les plushumbles, les plus discrètes,cachent parfois des parcoursétonnants. C'est le cas de Budyle voiturier du Trianon Palace,à Versailles. Avant de porter la casquette,Budy était garde du corps pourles ministres du Sri Lanka. Ilroulait alors en voiture blindéeet pour lui, il n'y a pas mieux !Il est arrivé à Paris à l'aube desannées 70 avec une lettre derecommandation du gouverne-ment, ce qui va l'aider à trou-ver son premier job et pas lemoindre puisqu'il sera maîtrede maison pour LambertWilson. Très vite, il est recom-mandé auprès de Gérard Vié,restaurateur et propriétairedes Trois Marches à Versailles. Sa bonne humeur, son sourireet sa discrétion, vont aussitôtplaire au chef étoilé,

aujourd'hui aux fourneaux deson nouveau restaurant de larue du Cherche Midi. « Budy,fait partie de la famille, il a sutrès vite se rendre indispensa-ble. Je l'ai bien naturellementemmené dans mes bagagesquand nous avons ouvert lestrois marches au Trianon » Lechef va même l'imposercomme voiturier, ce qui n'exis-tait pas encore au Trianon.Son coup de casquette fait des

merveilles. Portier, conduc-teur habile, il s'adapte à toutesles situations, toutes les clien-tèles. « L'habit ne fait pas lemoine, dit-il avec malice. Avecles voitures, c'est pareil. Lesmeilleurs clients viennent sou-vent avec de petites voiturespour ne pas trop être reconnus… Quand on est habitué, onsait tout de suite à qui on a àfaire ! »

Et d'ajouter : « Aujourd'hui,c'est un peu différent, lesclients sont de plus en plusjeunes et ne nous laissent pasgarer leurs Porsche Cayenne,Maserati, Ferrari. Ils préfèrentle faire eux-mêmes et ne don-nent pas toujours les clefs. » Nostalgique, Budy? « C'étaitune autre époque. Je me sou-viens aussi d'un prince duQatar qui m'avait donné àl'époque 500 Francs pour luiouvrir la porte et autant deuxheures après pour lui tenir laporte dans l'autre sens ! » Hélène, concierge aux clefsd'or connait bien Budy. Pourelle « Boubou comme elle aimele surnommer fait partie del'hôtel. Les habitués ne s'ytrompent pas. Ils saventqu'avec Budy, les jours se sui-vent et se ressemblent, tou-jours placés sous le signe du

sourire. ». Le départ à laretraite est pour bientôt, dèsqu'il aura vendu sa maisonavec 3 chambres qu'il possède

à Villepreux. Passez le voir …en coup de voiture !

JACQUES GOURIER

Profession : voiturierVersailles + a rencontré Budy, le voiturier du Trianon

Palace, ancien garde du corps des ministres du Sri Lanka, et bientôt à la retraite.

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6 VersaillesPEOPLE V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

Aude du Sartel est uneartiste peintre comme onles aime : passionnée, pas-

sionnante…Née en 1965, et petite fille dupeintre post-impressionnisteGeorges Dufrenoy (1870-1943),Aude du Sartel a passé sonenfance au milieu des toiles deson grand père, entre peinture,musique et littérature. Un envi-ronnement de toute beauté dontpourra se nourrir la petite Audelorsqu'à son tour, elle osera tenirson pinceau. Il faudra pourtantattendre ses 25 ans pour qu'ellese lance enfin ! Aude du Sartel seforme alors auprès de MarieValette à Montauban et OlivierMérijon à Versailles, qui lui ensei-gneront l'importance de la réfé-rence aux Maîtres, « cette réfé-rence à l'Histoire de l'art, auxMaîtres qui ont marqués leurépoque, est indispensable pourapprendre à aller à l'essentiel : laforme, la valeur, la couleur... »,nous précise-t-elle. Et très vite,Aude du Sartel trouve sa voie etsa peinture.Ses toiles parcourent le monde et

la France. En vingt ans, cetteartiste versaillaise a trouvé sonplein épanouissement artistiqueet les occasions d'exposer se mul-tiplient. Elle a ainsi été sélection-née pour exposer à la secondeBiennale d'Art et de Littérature duCaire qui s'est tenue du 24 juin au5 juillet 2011, dans trois presti-gieuses galeries d'art de la capi-tale égyptienne (V. encadré). Elleexpose aussi régulièrement auSalon Réalités Nouvelles, rendez-vous de l'abstraction unique en

Europe qui réunit chaque prin-temps près de quatre cents artis-tes d'horizons variés et internatio-naux. Mais aussi au Salon d'au-tomne, le rendez-vous de la ren-trée, depuis 1903, des artistes dumonde entier, toutes disciplinesconfondues. Et où, clin d'œil de

l'histoire, son grand-père socié-taire, puis membre du conseild'administration exposa jusqu'àsa mort! Mais qui est donc Aude duSartel ? Pour le découvrir l'artistem'a fait l'honneur de m'ouvrir lesportes de son Atelier versaillais.Une rue calme, une petite courintérieure, charmante et verte,puis, enfin, s'ouvre alors les por-tes de l'antre de sa création ! Unepièce simple dont se dégage unevéritable énergie intérieure, à sonimage… Lorsque vous passerezles portes de cet atelier, les 15 et16 octobre prochain (voiragenda) vous serez saisi par cettepeinture, une invitation au cœurde nous même. L'artiste est enquête d'harmonie. Comme dansla vie. L'équilibre des formes, descouleurs, de la matière. Sa pein-ture est abstraite, alors elle s'in-terroge : « Qu'est-ce qui fait queje modifie une courbe ? Ma pein-ture n'est pas figurative ? ». Etpourtant le trait doit être changé,au risque de déséquilibrer la toile.Sa création est l'expression deson monde intérieur, nourrie de

son environnement et de sesémotions. En paix, la forme s'ar-rondit. En colère, le dessin se dur-cit. Avec in fine, toujours, larecherche de cette harmonie,véritable âme de ses toiles.Sa force ? C'est son partage. Lespectateur de ses toiles est aussien quête de cet absolu. Qu'il trou-vera en lui. C'est pourquoi Audedu Sartel ne souhaite plus donnerde titre à ses œuvres. Sa peintureelle l'offre au spectateur qui doitchercher dans sa propre histoireles clés de lecture. Elle ne veutpas brouiller les pistes ou l'en-combrer de ses émotions à elle. Ilfait ainsi résonner la toile en luide cette résonance propre à cha-cun d'entre nous.Aude du Sartel est une artiste enperpétuelle évolution. Elle réalisede magnifiques toiles en techni-ques mixtes, mêlant acrylique etpapier, papier de soie, sable,enduit, pour varier les matières etenrichir la toile. Ce langage artis-tique est quelque chose denécessaire, qui apparaît commeune évidence. Nous avons là, àVersailles, une artiste rare. Sa

peinture dégage une énergieintérieure troublante. Ces toilesoriginales sont impressionnantesde luminosité et de force.L'équilibre des sens est atteint. Ledivin n'est plus très loin…

ELÉONORE PAHLAWAN

Sa peinturedégage

une énergie intérieure

troublante.

AUDE DU SARTEL,ARTISTEPEINTRE

AUDE DU SARTEL,ARTISTEPEINTRE

Aude du Sartel, artiste peintre versaillaise, expose jusqu'au

11 septembre au Carré à la farine,place du marché Notre Dame.

ACTUALITÉDu 5 au 11 septembre : 11h-19h, Carréà la farine, place du marché NotreDame à VersaillesDu 11 au 16 OCTOBRE 2011 : Parcoursdans l'art actuel : exposition collectiveà l'Hôtel de ville de Versailles.Les 15 et 16 OCTOBRE 2011 : PortesOuvertes des Ateliers d'Artistes. Audedu Sartel, 20, rue François Boucher,78000 Versailles.

PROJETSDu 22 au 27 novembre 2011 : Salon desArtistes Français - Grand PalaisDu 2 décembre 2011 au 8 JANVIER2012 : 42ème Salon de la Marine - Palaisde Chaillot

A G E N D A

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VersaillesPEOPLE 7

Parisienne authentique,Beatrix Saule n'imaginaitpas, en commençant ses

études de droit, que sa vie entièrela conduirait à fréquenter les rois.Certes, son père, historien, apeut-être orienté sa carrière enlui faisant rencontrer les grandspersonnages du passé à traversles galeries du Louvre ou les tom-beaux de Saint-Denis. De quoi luidonner très tôt le goût des mai-sons royales, une fois complétéesa culture artistique, à l'école dufameux musée. Elle n'en voyaitque trois : Compiègne,Fontainebleau et Versailles. Lapremière lui paraissait la plusaccessible, mais elle obtint unstage à Versailles. Gérald van derKemp régnait alors sur ledomaine. A sa grande surprise, illui proposa de l'engager, « parcequ'il m'avait vu travailler undimanche, alors que je n'étais pasde service, pour aider à préparerune exposition. Il m'a permisensuite de passer une année à lavilla Médicis, à Rome, pour mefaire l'œil à mes tâches futures ». Elle n'a jamais quitté le châteaudepuis 35 ans... plus qu'un règne !Elle y a accompli les tâches lesplus variées, de l'intendance à lagestion, la surveillance et bien-sûr la recherche, qui l'ontconduite à devenir le numérodeux derrière Jean-JacquesAillagon, dans cette énormeentreprise qu'est devenue le châ-teau et son domaine, employantjusqu'à 1 200 personnes au cours

de l'été, entourée d'une équipescientifique de conservateurs. Pendant les dix premières annéesde sa carrière, elle s'est consacréesurtout à la recherche, en travail-lant essentiellement sur archives,un véritable « travail de bénédic-tin ». Au fil du temps, elle a orga-nisé une série d'expositions, quirencontrent un succès croissantavec le souci d'évacuer les imagesd'Epinal souvent négatives quientourent la royauté en France,pour montrer les réalités deVersailles comme lieu de pouvoir,comme on a pu le voir dans l'ex-position sur les sciences, prou-vant le grand avancement desconnaissances de la monarchieou dans l'exposition sur le mobi-lier d'argent.

La politique de remeublement

Deux grands événements ontbouleversé la vie du château : latransformation en établissementpublic en 1995 a multiplié lesmoyens d'action et les champs decompétence. Le développementdu multimédia a permis de modi-fier les relations avec le public,tout en facilitant les transforma-tions nécessaires pour adapter ledomaine à l'évolution de lasociété. Ainsi, un recensementcomplet des collections est encours, comme c'est le cas pour lesgrands musées de France, quidoit s'achever en 2014. Près de

65 000 objets sont ainsi identi-fiés, avec un historique. Ce travailconsidérable va permettre unegestion active des trésors possé-dés, avec la possibilité de procé-der à des échanges entre muséespour retrouver au mieux la vie del'époque. « Le château étaitdevenu plus beau à l'extérieurqu'à l'intérieur grâce aux rénova-tions entreprises. Il faut mainte-nant rattraper le retard grâce à lanouvelle politique de remeuble-ment ». Une politique qui s'étendpeu à peu à l'horizon européen.Une autre tâche s'impose : mieuxfaire apparaître « Versaillescomme lieu de pouvoir », dissé-quer les mentalités qui justi-fiaient le désir de venir à la Cour.Un gros travail de vulgarisationdemeure, car il existe quantité depublications scientifiques de hautniveau sur Versailles à travers lemonde, qui doivent être renduesaccessibles à un public plus large.« Il y a au moins 350 000 ama-teurs de Versailles parmi les mil-lions qui défilent dans ledomaine. Il faut leur offrir davan-tage. Cela suppose qu'on amé-liore la circulation des flux de tou-ristes à travers le château, qui nese prête pas à de si grandes foules.Aujourd'hui, les petits apparte-ments sont recherchés, ce quisuppose des visites par petitsgroupes. « Il faudra se résoudreun jour à organiser de véritablesrendez-vous, un système deréservations, ce qui n'est pasdans la tradition française ».

Les changements en coursconnaissent une accélération : Le reboisement après la tempêtede 1999, qui a permis de remode-ler le parc de manière saisissante,la politique de restauration et lerythme des expositions contri-buent à accroître cette fréquenta-tion d'année en année, imposantdes mesures pour réguler les fluxde touristes et réduire les filesd'attente. Le rajeunissement desconservateurs au fil du tempspermet un travail d'équipe fruc-tueux, encouragé par le cadre.

Beatrix Saule devient dithyram-bique en parlant de Versailles, oùl'on bénéficie du « plaisir de labeauté, de l'intelligence, de ladécouverte », avec une panopliedes métiers les plus variés exercéspar les meilleurs artisans. Il luifaudra un jour quitter le château.Mais elle n'abandonnera pasVersailles. Trois de ses quatreenfants y ont établi leur rési-dence. Elle est bien décidée à sui-vre leur exemple.

MICHEL GARIBAL

ELLE A DONNÉ SA VIE AUX ROIS !Beatrix Saule, directrice générale du Domaine de Versailles,

travaille et vit au château depuis plus de trente cinq ans,soit seulement dix-neuf années de moins que Louis XIV...

©JM

Man

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Le 8 septembre 1914, une apparition de laSainte Vierge a eu lieu à Versailles, dansla chapelle Notre-Dame des Armées,

impasse des Gendarmes. Depuis 1877, l'évêquede Versailles a confié aux pères de la commu-nauté de Saint Jean Eudes le soin d'assurer uneaumônerie au service des soldats de la ville. Il afait construire la chapelle en 1877. Ce 8 sep-tembre, la Sainte Vierge se montre à une jeunefille de vingt-trois ans, Marcelle Planchon,enfant de Marie, qui deviendra religieuse sousle nom de sœur Marie-France. La Vierge se pré-sente en reine de France, vêtue d'une robe d'unblanc ivoire, un manteau bleu de roi bordé decygne avec un col Médicis, sur la tête un voileblanc et une couronne d'or ornée de trois fleursde lys, symbole de la royauté. Sa ceinture est tri-

colore : le bleu entoure sa taille et retombe unpeu de façon à former avec le blanc et le rougeles couleurs du drapeau français. Elle est mon-tée sur une demi-sphère sur laquelle est écrit,un peu à gauche, le mot « France » et elle écrasede son pied un serpent. Marie se montrad'abord environnée de nuages, puis elle étenditles mains et ouvrit son manteau laissant voir laceinture tricolore, gage de son amour pour laFrance. Joignant la parole au geste, Elle dit à lajeune fille : « Si, en union avec mon Divin Fils,j'aime toutes les nations qu'Il a rachetées de SonSang, vois comme je chérie tout particulièrementta chère patrie. Mon Fils désire que l'on fasse desimages et des statues me représentant ainsi et quel'on m'invoque sous le vocable de Notre-Dame deFrance. [...] » Puis la Sainte Vierge, levant les

yeux et les mains vers le Ciel, dans l'attitude deNotre Dame de Lourdes, invita la jeune fille àprier pour la France, avant de disparaître.L'apparition en tant que telle n'a pas fait l'objetde déclarations ni de reconnaissance officielles,mais l'évêque de Versailles, MonseigneurRoland-Gosselin approuva la Pieuse Union desAdoratrices du Coeur de Jésus, que fonda lajeune fille, et permit d'imprimer l'image deMarie, Reine de France, et la prière révélée auxcours des apparitions. Aujourd'hui ces faitssont quasiment ignorés, même des fidèles de lachapelle, et seul un tableau de mauvaise factureplacé sur le mur gauche, près de l'autel de NotreDame de Lourdes, en évoque le souvenir.

Sources : Les apparitions à Versailles, éditions Téqui, 2005

8 versaillesSTORY V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

Le 8 septembre 1914, apparition de la Sainte Vierge

U N J O U R U N E H I S T O I R E

Dès 1684, c'est à dire aumoment de son installationdéfinitive à Versailles, Louis

XIV envisagea d'agrandir la citéroyale par la création d'un quartiersymétrique à la Ville-Neuve (Notre-Dame). L'emplacement choisi futcelui de l'ancienne réserve dechasse de son père, appelé le Parc-aux-cerfs, où se situait le vieux vil-lage de Versailles. Sous Louis XIII, unchemin très ancien bordé de quel-ques fermes, était fermé par desbois touffus où le roi avait établi uneréserve de gibier ; ce chemin portaitle nom de rue de la Porte du Parc-aux-Cerfs, puis en 1692 Louis XIV« lui donna le nom de rue de Satoryen mémoire d'un château en ruinequi venait d'être démoli pour agran-dir (...) son domaine forestier ». Le vieux village fut rasé (les proprié-taire indemnisés) et un véritablelotissement fut prévu, limité au nordpar l'avenue du parc-aux-Cerfs(future avenue de Sceaux), à l'ouestpar la rue de Satory qui longe lePotager du roi, la rue des Mauvaises-paroles,(rue Henri de Régnier), à l'estet au sud par la rue des Mauvais-Garçons, (rue Edouard Charton) etles talus sableux du plateau deSatory. L'ensemble formant un carrépresque parfait, coupé en sonmilieu par la rue Royale, qui consti-tuait l'axe Nord-Sud du Parc-aux-Cerfs, et quadrillé par un réseau derues se recoupant à angle droit : lesrues de Satory, Saint-Honoré et

Saint-Médéric, coupées par les ruesdes Tournelles (qui allait autrefoisjusqu'à l'extrémité de l'actuelle rueHardy et comportait les bâtimentsdu Potagers sur toute la rive droitejusqu'à la place Saint-Louis), d'Anjou,du Hasard, des Bourdonnais, Saint-Louis, Saint-Antoine (rue Borgnis-Desbordes), des Mauvaises Paroleset rue derrière le Couvent (MgrGibier), qui devint la rue desRossignols au XVIIIème siècle. « Lesnoms de ces rues, donnés dès lesorigines par les « Bâtiments », sem-blent le transfert de noms de ruesde Paris. Une petite rue de laHuchette a disparu près de l'avenuede Sceaux. »

473 parcelles pour le lotissement

Trois principales places étaient pré-vues : celle du futur marché quirépondait à celle du quartier Notre-Dame, celle de la future église Saint-Louis dont l'édifice ne sera érigéequ'au XVIIIème siècle, et la grandeplace des Ursulines à l'extrémité sudde la rue Royale (un couvent desUrsulines - jamais construit étaitenvisagé au bout de la ville commel'avait été de l'autre côté celui desRécollets, qui devint le lieu de cultedes habitants du nouveau quartier).À ces grandes places, on ajouta lapetite place d'Anjou, entre la rue duHasard et l'Hôtel des Gardes du roi.

Le lotissement comportait 473 parcelles de 10 toises sur 15 (la toise mesure 1m95) distri-buées en 1685 et 1686. Pour assurerla construction, le roi délivra desbrevets de place à bâtir comme lorsde la création de la Ville-Neuve.« Mais les donataires ne se pres-saient pas de construire, et les ter-rains passaient de mains en mainssans être bâtis », devenant l'objet despéculation. « Le Surintendant y mitbon ordre et le roi annula certainsdons et redistribua des places anté-rieurement attribuées, entre 1706 et1710. Les brevets en effet consti-tuaient des faveurs révocables. » Le nouveau lotissement ne se peu-plait pas vite et les travaux de terras-sement ne semblaient pas achevésen 1708, puisque l'on envisageaitencore de paver les rues et de faireévacuer les gravas et immondices.Toutefois en 1710, de nombreusesmaisons étaient déjà construitesselon le modèle traditionnel en bri-que et pierres avec couverture d'ar-doises, un rez-de-chaussée compor-tant ou non une boutique, un étagenoble et des combles brisés « à laMansart ». (Le seul vestige de cesmaisons du XVIIème siècle est lePavillon des Sources, rue Carnot.)La population qui vint habiter cenouveau quartier était très hétéro-clite car le lotissement était « enprincipe destiné à une populationartisanale et commerçante » ; lesgrandes familles ne s'y établiront

que vers le milieu du XVIIIème siècle.On y trouve ceux qui avaientoccupé une fonction auprès du roiet des princes : les Denis, intendantsdes fontaines de sa Majesté, Nicolasde Lepine, inspecteur des Bâtimentsdu roi, la nourrice du duc d'Anjou,Philibert Boudin apothicaire du roi,le maître de cuisine-bouche, le chefdu Gobelet de la reine, le plombierdu roi, le cocher du roi, « le person-nel de la musique du roi, dix-septmusiciens parmi lesquels les deuxPhilidor », des artisans, maçons,entrepreneurs, menuisiers, serru-riers, quelques officiers de la cour et

même des porteurs de chaises, desjardiniers, des menuisiers. Bien sou-vent les maisons construites en petitnombre, n'étaient pas habitées parleurs propriétaires qui tiraient profitde leur location. Il faudra cependantattendre le règne de Louis XV pourvoir le complet développement duquartier du Parc-aux-Cerfs. (à suivre)

BDJ.Levron, Versailles ville royale

p.75-76 E et M. Houth,

Versailles aux 3 visages,p 260-261-262M-A de Helle, le Vieux-Versailles,

tomes 1 et 2

LE QUARTIER DU PARC-AUX-CERFS (1)A l'occasion de la réédition du roman Charivari, de la célèbre écrivain anglaise Nancy Mitford,

paru en 1935, on se souvient qu'elle a vécu les dernières années de sa vie au 4, rue d'Artois, à Versailles.

Plan de Versailles datant de 1746. Le quartier du Parc-au-Cerfs se trouve en bas à droite (encadré rouge).

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Saviez-vous que l'actrice Sarah Bernhardt fit ses débuts surles planches au théâtre du couvent Notre Dame duGrandchamp de Versailles ? La maison d'éducation pour

jeunes filles, tenue par les soeurs de la congrégation du mêmenom accueillit en effet, de 1853 à 1858, celle qui était encoreHenriette, Rosine Bernard. Sarah est née le 22 Octobre 1844, àParis, d'une mère juive d'origine hollandaise et d'un père juifallemand. Celui-ci va reconnaître sa fille à la naissance et partiraprès lui avoir assuré une pension. Sarah est alors placée chezune nourrice bretonne près de Quimperlé jusqu'à l'âge de qua-tre ans, parce que sa mère, installée à Neuilly et devenue cour-tisane, n'a pas le temps de s'occuper d'elle. La fillette est ensuite placée en pension à Auteuil, puis envoyéeà l'âge de neuf ans au couvent Notre-Dame du Grandchamp àVersailles. Elle y restera jusqu'à ses quatorze ans. La vie en com-munauté lui plaît beaucoup et l'adolescente en apprécie lachaleur et la vie quasi familiale, elle qui n'a eu que très peu devisite maternelle depuis son enfance. Elle s'y plaît tant qu'ellese convertit, demande le baptême, et envisage même de pren-dre le voile. En 1858, l'archevêque de Paris rend visite au cou-vent de Versailles ; une représentation théâtrale est prévue ;c'est alors que Sarah remplace au pied levé une camarademalade dans le rôle de l'ange Raphaël. C'est son premier rôle etelle est déjà remarquée pour son talent. A sa sortie du couvent,l'amant de sa tante, le duc de Morny, demi-frère de l'empereur

et ami de sa mère, lui suggère de décider Sarah à se lancerdans une carrière artistique, malgré la réticence de cette der-nière. Il lui paie son éducation ; elle fait de la sculpture, de lapeinture et à seize ans, obtient un prix à l'Académie des Beaux-Arts. Avec l'appui du ministre des Beaux-Arts de l'époque,Sarah Bernhardt entre en 1862 à la Comédie Française... qu'ellequitte un an plus tard après avoir giflé une autre actrice. Elles'essaie alors dans des œuvres plus légères de Vaudeville etconnaît alors le succès qui ne se dément plus. Revenue à desinterprétations plus classiques, elle triomphe dans la pièce deRacine, Phèdre et celles de Victor Hugo, Ruy Blas et Hernanie.Celui-ci va la surnommer « La Voix d'Or ». Suite à ses succès elleest rappelée à la Comédie-Française. Elle joue Racine,Beaumarchais, Voltaire, Dumas, Musset, etc. Les multiples idyl-les de la comédienne avec les hommes en vue du tout Parisvont alimenter les chroniques, mais pour préserver son indé-pendance, Sarah choisit le célibat. Lors de la guerre de 1870elle se dévoue pour les blessés. En 1880, elle démissionne de laComédie, fonde sa propre compagnie théâtrale et prend ladirection du Théâtre de la Renaissance, puis du Théâtre desNations qu'elle va rebaptiser Théâtre Sarah Bernhardt ;jusqu'en 1917 elle va faire fortune dans des tournées à traversle monde.

BD

9VersaillesSTORY

L E S A V I E Z - V O U S ?

Sarah Bernhardt a fait ses débuts à Versailles

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V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 110 VersaillesBOUGE

o L'histoire de la parfumerie de l'Antiquité à nos jours > Séancede découverte et d'initiation à la parfumerie. Du samedi 3 septem-bre au mercredi 26 octobre - Osmothèque. o Jazz et Montagne > Concert de clôture du stage du JACP en Isère(Chartreuse). Jeudi 8 septembre - La Royale Factory. o Sens > Exposition d'estampes. Du jeudi 15 au jeudi 29 septembre- Ecole des Beaux-Arts de Versailles. o Plastique Danse Flore > Festival dédié à la création contempo-raine (5ème édition). Vendredi 16 septembre, Samedi 17 septembre etDimanche 18 septembre - Le Potager du Roi. o Tatavel fait l'ménage > One man show humoristique. Du ven-dredi 16 septembre au vendredi 9 décembre - La Royale Factory. o Journées du Patrimoine > Programme des JournéesEuropéennes du Patrimoine 2011 à Versailles. Samedi 17 septembreet Dimanche 18 septembre - Versailles. o Journées des Potiers > Plus de 50 exposants : animations, ateliers(enfants, tournage), ... Samedi 17 septembre et Dimanche 18 sep-tembre - Avenue de Saint-Cloud (entre Clémenceau et Montbauron). o Parfums de couturiers de 1910 à 1940 > Conférence de JeanKerléo. Samedi 17 septembre - Osmothèque. o Babysit'Dating > Rencontre parents-étudiants : baby sitting, aideaux devoirs, ... Samedi 17 septembre - Hôtel de ville de Versailles. o Les Matinales des écuyers > Séances de dressage sur des musi-ques baroques. Du samedi 17 septembre au dimanche 30 octobre -Grandes Ecuries. o La Voie de l'écuyer > Spectacle équestre chorégraphié parBartabas. Du samedi 17 septembre au dimanche 30 octobre -Grandes Ecuries.

o Faste et ferveur d'Amérique latine >Exposition de peintures baroques andines. Du samedi 17 septembreau samedi 24 décembre - Musée Lambinet. o Le Cheval Baroque > Improvisation équestre par Bartabas sur lesSonates Virtuoses. Dimanche 18 septembre, Dimanche 25 septem-bre et Dimanche 2 octobre - Grandes Ecuries. o Motets à double choeur > Concert Johann Sebastian Bach : avecle Monteverdi Choir et l'English Baroque Soloists sous la direction deSir John Eliot Gardiner. Jeudi 22 septembre - Chapelle Royale. o Marie-Ange Martin > Trio Jazz Swing (guitare) Jeudi 22 septem-bre - La Royale Factory. o La Musique de la Chapelle du roi : La nouvelle Chapelle de1683 > Concert avec les Pages et les Chantres du Centre de MusiqueBaroque. Samedi 24 septembre - Chapelle Royale. o Franck Avitabile > Concert jazz. Samedi 24 septembre - La RoyaleFactory. o Paris-Versailles > Arrivée de la course de 16 kms entre Paris etVersailles. Dimanche 25 septembre - Avenue de Paris (entre l'Hôtelde Ville et la Rue du Champ Lagarde). o La Musique de la Chambre du roi : Les successeurs de Lully >Concert avec Les Folies Françoises sous la direction de PatrickCohën-Akenine. Lundi 26 septembre - Galerie des Glaces. o Radek Azul Band > Concert soul. Jeudi 29 septembre - La RoyaleFactory. o Raphou en liberté > One Man Show Musical. Du vendredi 30septembre au vendredi 2 décembre - La Royale Factory. o Les Versaillais > Spectacle humoristique. Du samedi 1er octobreau samedi 17 décembre - La Royale Factory.

o Alex et sa guitare > Lundi 3 octobre - La Royale Factory. o Antoine Dauvergne : Paris et Versailles, ... > ... des Lumières auRomantisme. Conférence de Benoît Dratwicki. Mardi 4 octobre -Hôtel des Menus-Plaisirs (CMBV). o Antoine Dauvergne, directeur de l'Opéra > Extraits d'opéras.Mardi 4 octobre - Opéra Royal. o Sacchini : Renaud - Grétry : Panurge > Concert avec Le ConcertSpirituel sous la direction d'Hervé Niquet. Mardi 4 octobre - OpéraRoyal. o Les Grandes Eaux Nocturnes > Parcours visuel et sonore : jetsd'eau, lumières, musiques, feu d'artifice. Jusqu'au samedi 3 septem-bre - Château de Versailles. o J'ai descendu dans mon jardin > Exposition sur l'évolution dupaysage et de l'art des jardins. Jusqu'au dimanche 18 septembre -Orangerie du Domaine de Madame Elisabeth. o Le XVIIIe au goût du jour > Exposition consacrée à l'influence dusiècle des Lumières sur la mode actuelle. Jusqu'au dimanche 9 octo-bre - Grand Trianon. o Les Grandes Eaux Musicales > Promenade musicale dans les jar-dins du Château avec mise en eau des bassins et bosquets. Jusqu'audimanche 30 octobre - Château de Versailles. o Venet > Exposition d'œuvres monumentales de l'artiste françaisBernar Venet. Jusqu'au mardi 1er novembre - Château de Versailles.

Plus d'infos sur easyversailles.fr/agenda-versailles,devenu depuis juin 2011 le site versaillais indépendant le plus

consulté avec 24 000 visiteurs "uniques" par mois.

L’agenda de septembre avec

Voix de la Russie, 18/08/11Le Versailles russe cède du terrain à Auchan

Un hypermarché Leroy Merlin pour-rait « embellir » la vue des fenêtresdu célèbre château d’Arkhangels-koïé, un luxueux domaine duXVIIIème siècle dans les environs deMoscou baptisé le Versailles russe,indique Kommersant. [...] Le musée-domaine Arkhangelskoïé luttedepuis dix ans, sans succès, contrela vente de terrains entourant lechâteau. Des cottages sont déjà entrain de se construire sur les terrainsdéjà vendus, bien que la législationrusse en matière de protection dupatrimoine culturel l’interdise. [...]Selon les experts de Kommersant,

ce territoire est trop vaste pour unseul hypermarché. Auchan yconstruirait donc en outre sur ces18 hectares des hypermarchésAuchan, Décathlon et probable-ment Auchan Auto.

Sud Ouest, 20/08/11À sauver, petit Versailles

À Magnac-Lavalette, le château dela Mercerie a beau imposer son lus-tre inachevé au détour d'une routede campagne, il menace ruine. Ainsifile le rêve des frères Réthoré, sespropriétaires bâtisseurs décédésdans les années 1980. Peut-être ledomaine devra-t-il sa renaissanceau bail de soixante-quinze ans quela mairie signe lundi avec Paris

Périph, la société immobilière pari-sienne qui a hérité des lieux auhasard d'une transaction avecBernard Steinitz. [...] Alors, oui, [lemaire] Didier Jobit rêve aussi à uneouverture au public, une fois le châ-teau tiré d'affaire. Peut-être bien unmusée, et pourquoi pas des specta-cles en prime : « Il était fait pour ça.Il y avait 20 000 visiteurs par andans les années 80. C'était lavolonté des Réthoré. » Aussi dégra-dées soient-elles, les pièces du châ-teau troublent le visiteur. Tapisseriesde bois ou de bas-reliefs gravésdans la pierre de Pons, enfilade decitations empruntées des grandsauteurs : elles livrent un peu de l'in-timité des frères Réthoré, fonda-teurs anachroniques du petitVersailles charentais.

Tarif Média,24/08/11Rustica replante VersaillesPour marquer son engagement enfaveur de l'écologie, le magazineRustica publie un numéro "SpécialArbres" le 5 octobre prochain, inti-tulé Quel Arbre pour demain ? [...]

Ce hors-série [...] fera l'objet d'unpartenariat avec le Château deVersailles : tout annonceur présentdans Quel Arbre pour demain ? severra attribuer le parrainage d'unarbre planté dans le parc deVersailles et référencé au nom du"sponsor".

Abidjanshow.com,Portail culturel et événementielAfricain, 22/08/11Alpha précède les bulldozers etdétruit son café de Versailles

On vous l’annonçait il y a moins

d’une semaine, le café deVersailles [du chanteur de Reggaeivoirien Alpha Blondy] figurait sur laliste noire du ministère de la salu-brité qui a entamé depuis près d’unmois l’opération ville propre [àAbidjan, quartier Cocody]. Selonune source proche de l’artiste, celui-ci aurait déjà reçu une lettre denotification du ministère en ques-tion. C’est en vue de sauver ce quipeut encore l’être qu’Alpha Blondy adécidé lui-même ce lundi 21 août,de faire démolir une partie de l’édi-fice. Le café de Versailles rappelonsle, est situé sur l’axe Riviera-Attoban. Il a ouvert ses portes enmars 2003 et a subit de nombreuxréaménagements depuis lors.

ABIDJAN PERD SON CAFÉ DE VERSAILLESLe Versailles russe bientôt entouré de grandes surfaces Auchan, Décathlon et Leroy Merlin, le petit

Versailles charentais en ruine bientôt en reconstruction et le café de Versailles, à Abidjan, jugé insalubre, bientôt démoli. Versailles bouge, et on en parle dans les médias. Extraits.

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VersaillesBOUGE 11

Les visites en familleMercredi 28 septembre,La Marine au XVIIIème siècle, (visite gra-tuite à la bibliothèque à l’intention desenfants).RdV à 16h au 5, rue de l’Indépendanceaméricaine. Inscription au : 01 39 07 13 20

Mercredi 5 octobre,Les voyages d’exploration(visite gratuite à la bibliothèqueà l’intention des enfants). Rendez-vous à 16h au 5, rue de l’Indépendanceaméricaine. Inscription au : 01 39 07 13 20

Versailles, une ville dans l’histoireJeudi 15 septembre et jeudi 6 octobre,Itinéraire des Droits de l’Homme àVersailles. RdV à 14h, place Hoche. Promenade incluant un passage à l’hôteldes Menus Plaisirs et à la salle du jeu depaume. Durée : 2 heures.

Les week-ends culturelsSamedi 17 et dimanche 18 septembre,Journées européennes du Patrimoine.Programme à retirer à l’Office de Tourisme

Tous les samedis,La salle et le serment du jeu de paume.RdV à 15h, rue du Jeu de Paume.

Dimanche 2 octobre,La féérie des Grandes eauxmusicales. Rendez-vous à 15h15, à la sta-tue équestre de Louis XIV sur la place d’ar-

mes. Entrée non comprise : 8 € (plein tarif ),6 € (tarif réduit)

Trois siècles d’urbanismeMardi 13 septembre,Le quartier Notre-Dame, une ville pourle château. Rendez-vous à 14h, placeHoche.

Mardi 20 septembre,Le quartier Montbauron, du palais dejustice aux réservoirs de Louis XIV.Rendez-vous à 14h au 3, place AndréMignot (palais de justice).

Jeudi 22 septembre,Le quartier de Montreuil, villageabsorbé. Rendez-vous à 15h devantl’église Saint-Symphorien.

Dimanche 25 septembre,Visite générale de la ville. Rendez-vous à14h, à l’Office de Tourisme, 2 bis avenuede Paris. Durée : 2 heures.

Mardi 27 septembre,Le quartier du Vieux-Versailles, d’hier àaujourd’hui. Rendez-vous à 14h, devantle Palais des Congrès, 10 rue de laChancellerie.

Vendredi 30 septembre,Promenade des étangs Gobertau quartier des Chantiers. Rendez-vous à14h au square Francine (au bout de l’ave-nue de Sceaux).

Mardi 4 octobre, Le quartier Saint-Louis(nouveau parcours). Rendez-vous à 14hau carrefour des rues Royale et d’Anjou.

Réservations obligatoiresPar e-mail : [email protected]

Par téléphone : 01 39 24 88 88 ou par télécopie : 01 39 24 88 89

Tarifs des visites : 8 € (adultes) et 4 € (enfants de 8 à 17 ans)

hors droits d’entrée et réservations.www.versailles-tourisme.com

Les visites conférences de l’Office de Tourisme de Versailles

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« Comme Marc », « Les PetitesYaya », « Junk de luxe »,« Reîko », « Drolatic »... celavous dit quelque chose ? Si oui,vous êtes drôlement pointus,sinon sachez que ces marquesde textiles sont parisiennes,danoises, marseillaises ouencore norvégiennes. Tous cesjeunes créateurs européenssont désormais présents àVersailles, chez See You, unnouveau concept store plein denouveautés qui donnent enviede revenir souvent...François Guérin, 23 ans,Maxime Nolet, 22 ans, tousdeux fils d'agent immobilier etde commerçant versaillais ontfait ensemble leurs études àGrandchamp et souhaitententrer au plus vite dans la vieactive. Bien conseillés par leursfamilles, les deux garçons se

lancent. Adeptes des « conceptstore » parisiens Colette etMerci, ils veulent, avec leurboutique See You, apporter àVersailles un air frais et unique.Créer le lieu de leurs rêves avecdes marques « tendances », descréateurs de leur âge, qu'ilsdécouvrent et aiment porter,des accessoires ludiques, deschaussures de qualité, plus oumoins habillées (Schmoove ouSpring court), repérées à tra-vers l'Europe. Maxime et François apprécientnotamment d'avoir les mar-ques en exclusivité et, pourquoipas, porteuses d'un message(commerce équitable, bio oudans une démarche humani-taire). Cet espace, conçu à leurimage, se veut un lieu de vie,d'échanges et d'ouvertures surl'extérieur. Bientôt ils instaure-

ront un événement mensuelautour d'un jeune artiste, ilsproposeront des magazines demode rares, des compilationsoriginales et grâce à Facebook,ils mettent déjà en place uneinteractivité entre eux et leursclients. « Faire découvrir » estleur leitmotiv !Mais attention, See You n'estpas pour autant réservé auxmoins de 25 ans, chacun peut ytrouver son bonheur, à tous lesprix, pour soi ou pour offrir àun plus jeune... en étant sur delui faire plaisir et de l'épater !Il n' y a pas d'âge pour connaî-tre les adresses branchées...

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14 versaillesculture

C'est la passion qui apoussé les auteurs ànous ouvrir leur petit

coin de paradis. Il est situé dansla Petite Ecurie du Château deVersailles, accessible par unmagnifique escalier de pierre,l'Atelier de restauration du châ-teau de Versailles, est un havrede paix, imprégné de l'état d'es-prit des personnes qui y travail-lent. Daniel Sievert est meilleurouvrier de France et doreur entitre au château de Versailles.Reçu compagnon du Tour deFrance des devoirs unis, il com-plète sa formation par des étu-des en sculpture et gravure àl'école Boulle et en 1978, il intè-gre comme Responsable doreur-restaurateur les ateliers duChâteau de Versailles où ilœuvre depuis. Laurent Hissierincarne quant à lui la relève ! Ilintègre l'atelier de dorure-res-

tauration en 2003 où DanielSievert, s'empresse de lui trans-mettre tout son savoir-faire. Ilest depuis 2008 formateur endorure à l'école d'art mural deVersailles. L'ouvrage que cesorfèvres de la dorure nous pro-posent nous transporte dans lescoulisses de l'Atelier de restaura-tion. Très illustré, il nous dévoilele savoir faire du métier dedoreur et s'appuyant sur desexemples de restauration, ildécrit étape par étape lesméthodes traditionnelles etmodernes de la dorure. Pourfaire de cet ouvrage le livre deréférence, ils nous offrent égale-ment de découvrir les coulissesde la peinture décorative sou-vent associée à la dorure. On découvre ainsi le métier derestaurateur, dans toute sa com-plexité ! Les produits, les outils,les préparations, le battage de

l'or, la détrempe, le moulage, ladorure à la mixtion, la dorure àla grecque, la dorure sur papieret carton, la dorure sous le verre,la dorure sur la pierre et le mar-bre, la dorure de lettres, lamétallisation à la feuille de cui-vre, les effets décoratifs, rienn'est laissé au hasard, le gesteest précis et assuré. Les dorures du château deVersailles, qui occupent uneplace primordiale, ont encore debeaux jours devant elles….

ÉLÉONORE PAHLAWAN

Art et techniques de la dorure à Versailles

Daniel Sievert et Laurent Hissier

296 pages (24x31 cm), relié.

Texte bilingue anglais. 75 euros

Un livre ; une pure merveille ! Pour qui aime les belles choses, Versailles, et son château, c'est un enchantement !

P L U M E S V E R S A I L L A I S E S

ART ET TECHNIQUES DE LA DORURE À VERSAILLES

V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

À46 ans, il n’est pas troptard pour se reconvertir.Isabelle Pestre, mère ver-

saillaise de cinq enfants, a dirigépendant quinze ans une sociétéde surveillance médias, domainedans lequel elle a travaillé pen-dant 25 ans, en France et àl’étranger. L’écriture ne restaitqu’une passion, secrètement ran-gée au fond d’un tiroir, commeun cahier ou des notes que l’onveut bien sortir de temps entemps, quand on a quelquesminutes - enfin - à s’accorder. « Ilfaut oser devenir écrivain »,confie Isabelle Pestre. Cette der-nière a commencé par rédigerdes histoires pour enfant, descontes. « Écrire pour des adultesfait un peu plus peur, il faut êtremoins formaté, avoir un vocabu-laire plus élargi. » Le déclic, elle le

doit à un vieil ami, qui l’a pousséà aller plus loin. Et malheureuse-ment aussi, au dépôt de bilan deson entreprise familiale.« L’écriture prenait déjà unegrande partie de mon temps ;cette fois-ci je m’y suis consacréepleinement. » De Pâques à laToussaint 2009, elle a rédigé sonpremier roman, La onzième heure.L’histoire se déroule au bord del’océan, en Charente-Maritime.Une région bien connue de notreromancière. « On puise l’inspira-tion autour de soi : dans ses pro-pres souvenirs, dans des tableauxde la vie de tous les jours, desscènes auxquelles nousassistons. » Aujourd’hui, elle tra-vaille déjà sur son deuxièmeroman, « plus complexe ». Et puispeut-être qu’un jour, Versaillesl’inspirera aussi... Attendons !

NOTE DE L’ÉDITEUR

Comme chaque année, Lisbeth, onzeans, passe ses vacances [...] dans lamodeste villa aux volets verts de laTante Irène. Enfant lourde et passive,elle ennuie profondément Alice, samère, et ne suscite qu’indifférencechez son père. [...] Livrée à elle même,Lisbeth vit en retrait du monde, là oùson existence ne dérange personne.Mais un jour, elle rencontre Micha, unimmigré albanais. Seul dans un paysdont il ignore la langue, le jeunehomme puise du réconfort dans l’af-fection que lui porte Lisbeth. Et l’en-fant, heureuse qu’on s'intéresse enfinà elle, lui livre son coeur tout entier.Jusqu’au drame... Un premier romaninitiatique évoquant Le Clézio, notam-ment Désert, où l’indicibleest décrit avec une préci-sion et une acuité qui for-cent l’admiration.

La onzième heureIsabelle Pestre

Editions Belfond - 17 €

La onzième heure La Versaillaise Isabelle Pestre vient de sortir son premier

roman, La onzième heure. Un pari réussi !

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Le photographe versaillaisCortoSalto présente du 8au 29 septembre 2011, une

exposition photographique inti-tulée « Versailles New York,Horizon Vertical ». Celle-ci auralieu à la Galerie Le FacteurCheval, au 12, rue des EtatsGénéraux, à Versailles. “ Cesdeux citées que tout sembleopposer ont en commun les rai-sons même de leur création :elles existent afin de démontreraux hommes la toute puissancede leurs créateurs ”, expliqueCorto-Salto. “ à Versailles les roisde France symboliseront leurspuissances terrestres et politi-ques par l’horizontalité offertpar le château et ses jardins. ANew York, au travers de vertigi-neux buildings les puissantscapitaines d’industries incarne-ront leurs réussites économi-ques par la conquête de la verti-calité ”, poursuit-il. Sur trente

photographies présentées, avecquinze regards croisés, le photo-graphe veut interroger le specta-teur sur la vanité, le couragemais aussi la fragilité du genrehumain.

Exposition photographique« Versailles New York,

Horizon Vertical »Du 8 au 29 septembre

Galerie Le FacteurCheval

12, rue des EtatsGénéraux

Tous les jours sauf le lundi

de 10h à [email protected]

www.cortosalto.com

15Versaillesculture

HORIZON VERTICAL

EXPO !©

Cor

toSa

lot

Àdeux pas de la sortie ducinéma Roxane, dans lequartier Montbauron, une

nouvelle librairie vous attend.Porte grande ouverte, espacelumineux, « La Vagabonde »,comme elle se nomme, invite auvoyage. Voyage dans le temps, lalittérature et l'art, excursions dansle monde entier grâce à unesélection de récits, excursions àtravers les étagères pour trouverla perle rare du petit auteur peuconnu ou les grands classiquesqu'on aimerait lire ou relire. Lalibraire, Sylvie Melchiori, à l'initia-tive du projet, souhaite créer un

lieu où l'on achète des livres, cer-tes, mais aussi où l'on peut échan-ger et partager ses coups decœur. Elle envisage égalementd'organiser des séances de lectu-res et de dédicaces. “J'aime cetteidée de librairie de quartier, deproximité, qui peut créer desliens”, avoue Sylvie Melchiori. Endeux mois à peine d'activité, elle adéjà fidélisé trente clients. Alors,qu'attendez-vous ?

La Vagabonde.9, rue Philippe de Dangeau

01 39 20 05 [email protected]

Librairie vagabonde

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16 versaillesculture

Vorender, Shainsaw, Kyll,Terias, Freyr, Jorm nesont pas de rudes vikings

venus du froid mais les six musi-ciens du jeune groupe,Winterburst. Soyons précis, ilsne jouent ni du trash métal, ni duheavy métal et encore moins dufolk métal, mais bien du blackmétal symphonique, qui appar-tient aussi au courant de musi-que extrême. Ce style de musiqueparfois méconnu du grand publicnous vient du Nord de l'Europe,« il est très populaire en Norvège,Suède et Finlande », nous expli-que Vorender, le chanteur dugroupe. Inspirés par l'univers du

froid, de la glace et de la mytholo-gie nordique, les textes racontentdes histoires d'horreur expri-mant les angoisses, les peurs, lesémotions vécues dans un mondefantastique. Dès qu'ils le peuventles musiciens créent eux mêmesleurs décors de scène. Dans unspectacle unique, leur show mêleà la fois la musique et le théâtre.Le son est très fort, grave, lourd,les voix sont écorchées, râpées etla guitare saturée. A cela s'ajoutedes samples de musique sympho-nique, un vrai travail d'orchestra-tion est indispensable. Ainsi le côté effrayant est mis enavant. Les énergies se déchaî-

nent, les pulsions s'expulsent, letemps d'un concert. Malgré unlook surprenant, voir provo-quant, l'attitude du public estirréprochable, pas de problèmede bagarre ou autre débordementlors des spectacles. Le public duMétal est respectable et respec-tueux, cultivé et souvent d'unhaut niveau d'études. À Versaillesles adeptes du Métal sont nom-breux et souvent oubliés des pro-grammations. Afin d'y remédierVorender a crée une association« Winterburst », (éponyme donc)dans le but d'aider d'autres grou-pes à se produire. Le chanteurespère d'ailleurs rencontrer pro-

chainement l'adjoint à la jeu-nesse du maire de Versailles et luifaire ainsi part de ce désir d'ex-pression. « Message public » estleur dernier titre disponibledepuis août sur myspace enattendant un album autoproduitpour la fin de l'année (commetous les jeunes groupes ils cher-chent un label). Une tournée est

ensuite prévue en Europe del'Est. Mais ce que Winterburstaimerait vraiment c'est donnerun concert dans une salle, dansleur ville, à Versailles !

VÉRONIQUE ITHURBIDE

[email protected]/ winterburst

Winterburst, noir métalLe groupe versaillais Winterburst en est adepte. Cela fait

un peu peur, mais cela ne fait pas mal non plus... Quoi donc ?Le Black Metal Symphonique, bien sûr ! Présentation.

Fondateur du groupe MAD MAD, Damien Jarry(alias Mad Dam) a grandi et habite à Versailles.Élevé dans un milieu classique et étudiant levioloncelle, il se passionne très jeune pour lerock et multiplie ses activités d'instrumentisteau sein de nombreux groupes yvelinois (TheVersus, Histoire de …, Ian Papa, Dual etc...).Avec The Versus, Mad Dam se produit à l'ÉlyséeMontmartre, puis part en tournée aux États-Unis (New York, Philadelphie, Boston...) et auQuébec. Au violoncelle, mais également au cla-vier, aux chœurs et à la guitare, il participe ausecond album du groupe.Ses influences ? Queen assurément, mais aussiGuns'n Roses, Aerosmith, Kiss ou David Bowie.Mad Dam aime que le rock soit avant tout unspectacle, un art visuel et démonstratif. Et c'estavec beaucoup d'humour et d'ironie que MADMAD crée dans sa musique et ses textes, toutessortes d'ambiances et de décors en décalagetotal avec la vie « classique » versaillaise. Leschansons sont des cartes postales qui peuventmettre en scène autant un Los Angeles fan-tasmé, bruyant et dangereux où éclatent règle-ments de comptes et coups de feu ; qu'undécor de Western sinistre au milieu duquel uncowboy va être pendu ; à un stadium gigantes-que où une foule en liesse acclame un showrock... Mené par des musiciens hors-pair (PierreSchmidt à la guitare, Nicolas Goussot à la batte-

rie et Olivier Deshayes à la basse), leur premieralbum, « Punk & Circonstances », est une sortede pochette-surprise. Un album éclectique etexcentrique, rempli de références et d'idées,passant d'un univers à l'autre jusqu'aux frontiè-res de l'improbable. Une véritable expérience àvivre, un remède à l'ennui !

LISENDA DELLIwww.mad-mad.fr

« Punk and Circonstances » dans les bacs !En concert au Batofar (Paris 13)

le 17 septembre 2011

Le jeune versaillais de 21 ans, CésarChentrier, et son acolyte de toujours,Corentin Huillard, sortiront leur premieralbum fin septembre. Souvenez-vous,Versailles + avait raconté les débuts dugroupe dans son numéro 24, en mai 2010.Rencontrés sur les bancs de l'école Lully àVersailles, les deux amis d'enfance ont crééune formation pop-rock voilà presque qua-tre ans, accompagnés de différents musi-ciens. En juin dernier, pour la fête de lamusique, le groupe a sorti son premier EP,avec cinq titres, pour annoncer la sortie del'album « Le meilleur du meilleur », qui com-prendra une douzaine de titres. Réalisédurant tout l'été avec l'ingénieur du sonYvan Herceig, ce premier album promet unretour aux origines rock des deux compères.« La qualité des chansons enregistrées seranettement supérieure, grâce au meilleurstudio. » L'occasion pour les fans de redé-couvrir des titres qu'ils connaissent déjàdepuis quatre ans, ainsi que des titres iné-dits. « Cet album signe l'aboutissement dequatre ans de travail. Nous voulons ensuitetourner la page, enchaîner vite avec undeuxième album car nous avons beaucoupde nouveautés à faire partager aussi. »

LCwww.myspace.com/hellopoprock

César Chentrier

ROCK’N ROLLPUNK &

CIRCONSTANCES

RENTRÉE : LE CHOC MUSICAL

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L'auteur du livre « Apprends moi àfaire seul », Charlotte Poussin,enseigne depuis onze ans en tantqu'éducatrice Montessori à traversle monde et vit désormais àVersailles (voir son portrait page20). « Il n' y a qu'en France qu'il estencore nécessaire d'expliquer laméthode Montessori », déploreCharlotte Poussin. La méthodepédagogique de la célèbre italienneMaria Montessori (premièrefemme médecin en Italie en 1897)et son succès sont pourtant recon-nus dans le monde entier. Il estdonc temps de l'expliquer vrai-ment aux parents, sensibilisés oupas encore à cette forme d'éduca-tion. En effet, l'état d'espritMontessori peut aussi être appli-qué à la maison et cet ouvrage vanous y aider. Pour ce faireCharlotte Poussin reprend pointpar point les principes de laméthode, proposant de nombreux

témoignages de parents ou d'édu-cateurs, des exemples d'activitéstrès concrètes faciles à mettre enpratique. Clair et structuré, ce livreest empli de réflexions explicitesriches d'enseignement : « l'enfantn'est pas un futur adulte à modelermais une personne à part entièrequ'il faut aider à se développer ; nestigmatisons pas les erreurs, com-prises, elles font partie des étapesvers la réussite. » Humilité, respectet bienveillance sont les mots clefsde l'éducateur Montessori afind'amener l'enfant à la disciplineintérieureet à l'auto-nomie.

VI« Apprendsmoi à faire

seul », Charlotte

Poussin, ÉditionsEyrolles,

16,90 euros

« Apprends moi à faire seul », ou comment changer notre regard surl'enfant, vers une autonomie épanouie.

En ces temps de rentrée sco-laire et donc de bonnesrésolutions, grâce à « Jeux

d'éveil à l'écriture », vous décou-vrirez mille petits jeux et activitésà faire avec votre enfant. Maisdans quel but ? Dans le but depréparer « le terrain » du mieuxpossible à l'apprentissage del'écriture... le CP n'est pas loin !L'auteur de ce livre, AgnèsDaubricourt, mère de cinqenfants, est graphologue et gra-phothérapeute - réeducateur del'écriture. Elle exerce en cabinetau Chesnay et intervient dans lesécoles. L'apprentissage de l'écriture estplus ou moins long et plus oumoins difficile. Certains enfantsmal « préparés » éprouvent degraves difficultés à écrire, difficul-tés qui peuvent les poursuivretout au long de leur scolarité etqui nécessitent une rééducation.Ce problème s'appelle la dysgra-

phie, l'enfant ne réussit pas à for-mer correctement les lettres oualors écrit avec une extrême len-teur. C'est bien sûr très pénalisantpour son équilibre et sa scolarité.Forte de son expérience en cabi-net, dans les écoles et en tantque maman, Agnès Daubricourtnous donne les clefs d'un appren-tissage réussi, au moment venu,(surtout pas trop tôt, cela ne sertà rien). Le but n'étant « ni de brûler lesétapes, ni de faire des singessavants, dans une perspectiverésolument préventive », écrit-elle. Qui aujourd'hui écosseencore des petits pois, trie deslentilles ou épluche des pommesde terre ? Toutes ces activités «d'autrefois » permettaient à l'en-fant de développer naturellementsa psychomotricité fine, sa dexté-rité, sa ténacité, et de se prépareren douceur à effectuer les mou-vements nécessaires à l'écriture.

Ainsi, Agnès Daubricourt nouspropose dans son ouvrage denombreuses activités ludiques etfaciles à réaliser à la maison afind'aider l'enfant à « délier sa motri-cité ». Plein d'astuces, de conseilsconcrets et précis, de jolies pho-tos ou dessins font de ce livreattrayant un guide parfait afind'être bien prêt pour la grandeaventure de l'école !

VÉRONIQUE ITHURBIDEAgnès Daubricourt

« Jeux d'éveil à l'écriture » éditions Eyrolles, 20 euros

Éveiller à l’écritureSi votre enfant a au moins deux ans, voilà un livre

pour vous : « Jeux d'éveil à l'écriture » d'Agnès Daubricourt.

Versaillespratique 19

Tout savoir sur Montessori !

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V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

Charlotte Poussin femme de convictions

en action !

C'est à l'âge de dix-sept ans queCharlotte Poussin quitteVersailles pour y revenir en 2006,mariée et mère de quatre enfantsâgés de 12 à 5 ans. Aprèsune khagne ethypokhagnesuivies d'étu-des d'alle-mand et d'his-toire à laSorbonne, la jeune femme sou-haite enseigner. Elle hésite alorsentre les deux matières pour réa-liser que, plus qu'enseigner, elledésire éduquer. Mais éduquer

avec une approche différente del'enseignement dit « classique ».Ainsi, en se documentant sur « lespédagogies alternatives », elle

découvre le livre de MariaMontessori (célèbre italiennedont la méthode est aujourd'huiappliquée dans le monde entier)qui est un véritable coup de fou-

dre ! Illico, Charlotte Poussins'inscrit à « l' Institut supérieurMaria Montessori » et suit la for-mation d'éducatrice. Pour l'anec-dote, elle nous raconte qu'enfant,tout au long de sa scolarité, ellen'a cessé de demander à sesparents de la changer d'école.Déjà, sans doute, cherchait-ellel'établissement idéal sans jamaisle trouver.

Une école idéale

Aujourd'hui, avec onze annéesd'expérience en tant qu'éduca-trice Montessori, autant enFrance qu'au Canada, enArgentine et au Brésil, CharlottePoussin veut créer son « écoleidéale ». Ce sera chose faite dès larentrée de septembre 2011.Lors de ses différents voyages etdifférents postes, l'éducatrice aconstaté que cette méthode fonc-tionne, même dans les cas les plusdifficiles. Ainsi, au Brésil, en tra-vaillant pour une associationhumanitaire auprès d'enfants ensouffrance, les bienfaits d'unenvironnement adapté et d'uneattitude bienveillante sont fla-grants, les enfants sont apaisés ets'épanouissent en progressant.Dès lors, Charlotte Poussin se dit« absorbée et fascinée par le plai-sir de contribuer à l'éveil d'un

enfant, d'être au ser-vice d'un éveil harmo-nieux en l'aidant às'épanouir, en appre-nant à son rythme ».Comme MariaMontessori, elle estpersuadée que « l'en-

fant n'est pas un vase que l'onremplit mais une source que l'onlaisse jaillir ». Elle a à cœur de pro-mouvoir la pédagogie Montessoriencore trop méconnue en France

et dans un premier temps publie« Apprends moi à faire seul » quipermet de la découvrir en profon-deur (voir page 17). Aujourd'huil'aboutissement de son projet setrouve dans l'ouverture d'uneécole, Montessori bien sûr, toutprès de Versailles.De la maternelle au lycée, l'écoleest bilingue, les professeurs sonttous natifs de la langue enseignée,les élèves sont moins de vingt parclasse, les cours de langue sontdonnés par niveaux et non parâge. Deux langues vivantes dès la6ème (anglais ou espagnol),option chinois possible. Unegrande place est laissée à la prisede parole, à la recherche. « Lescours ne sont pas « livrés », l'en-fant est actif dans son apprentis-sage » explique-t-elle. L'élève estvalorisé, ses erreurs ne sont passtigmatisées, « elles sont uneétape vers la réussite ». D' ici deuxans, Charlotte Poussin et sonéquipe pédagogique espèrentobtenir le label « éco école ». Lesenfants seront sensibilisés audéveloppement durable et à l'éco-logie. Elle parle d'une « école desavoir être » où les notions de pro-tection de la nature, d'entraide etde solidarité humaine font partieintégrante du projet éducatif. Un vaste programme qui faitrêver et donnerait au plus rétifdes élèves l'envie d'aller à l'école etle goût d' apprendre !

VÉRONIQUE ITHURBIDE

www.montessori-school.fr/ ou [email protected]

« Montessori International School »1, rue des Entrepreneurs

78340 Les Clayes sous Bois

Versaillesmadame20

M I N U T E S

Une Charlize Theron pressée et mystérieuse parcourt les salleset les escaliers du château deVersailles, de nuit, avant d’arriverdans la galerie des glaces oùattendent impatients une flopéede photographes, pour un défiléde mode. Ainsi commence la nou-velle publicité de Dior, pour son parfum J’adore, dont l’égérie, l’actrice sud-africaineCharlize Theron, n’a pas changédepuis 2004. Trois teasers de lacampagne à venir ont été révéléssur la page Youtube et Facebookde la marque Dior les 23, 25 et 30 août, pour tenir les curieux enhaleine avant que le spot ne soitmis en ligne dans son intégralitéle 4 septembre à 20h30. Maispour la diffusion, il faudra encoreun peu de patiences, mesdames !

Photos extraites du premier teaser de la publicité J’adore de Dior, diffusé sur Youtube le 23 août.

Pour voir les trois teasers et la publicité en entier :

www.youtube.com/user/Dior

DIOR SIGNESA NOUVELLECAMPAGNE À VERSAILLES

Une Versaillaise tente l'aventure de créer son école : la « Montessori

International School », une initiativeencore trop rare en France.

« L'enfant n'est pas un vase que l'on remplit mais une source

que l'on laisse jaillir ».

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Vous ne vous laisseriez pas tenter par unsoin amincissant et anti-âge oudétente dans un blue cocoon ? Le prin-

cipe est simple : vous prenez rendez-vous (oupas) à So Blue, nouveau centre d'esthétique etde bien-être à Versailles ; prenez place dansl'une des cinq cabines et vous installez confor-tablement dans un blue cocoon. Cocoon ?Une machine nouvelle technologie danslaquelle vous vous laissez bercer sur un mate-las ergonomique chauffant et massant, pen-dant 35 minutes, après avoir choisi votre pro-gramme parmi les vingt proposés sur letableau de bord. Avec ou sans musique, auchoix. Alors, tenté(e) ? Depuis le mois de juin,So Blue propose une nouvelle génération desoins anti-âge, amincissants et détente, natu-rels et efficaces, grâce à ses cocoons polysen-soriels ainsi qu'une cabine Cellu M6 dernièregénération .“ Nous proposons un accompa-gnement personnalisé à nos clients, tout enleur laissant une certaine liberté ”, assureJoséphine Louvigny, responsable du centre. “Ils se sentent ici comme chez eux.” Avec uneformule abonnement ou un forfait de plu-sieurs séances, il est possible de profiter duCocoon Spa sans rendez-vous. Outre les soinsde détoxification et détente du blue cocoon,vous pouvez opter pour un soin global oxycocoon, pour un traitement amincissant anti-

âge à l'aide d'oxygène et de leds lumineuses. “Tout ce dont les cellules ont besoin naturelle-ment pour se régénérer”, précise JoséphineLouvigny. So Blue vous propose des soins delipomodelage et lift visage avec le cellu M6endermolab, dernière génération. Des pro-duits cosmétiques de la gamme LPG et CHONature vous sont proposés à la vente. Le cen-tre dispose aussi d'une cabine pour modela-ges, soins énergisants et anti-âge aux huilesessentielles. Il ne reste qu'à conclure, avec lamaxime du centre : demain sera plus bleu...

LC

So BlueEsthétique et bien-être

16, rue Hoche01 39 24 06 07

www.centresoblue.comSoins Cocoons Spa, avec ou sans rendez-vous

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Versaillesmadame

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«Je ne marche pas pourréaliser des perfor-mances. Je marche

pour le bien-être, la découverte,la liberté. » La VersaillaiseClaudie Truffaut, la soixantaine,revient sur sa dernière aventure,les foulées de la Havane. Unecourse organisée par l'associa-tion Sport Développement etPerformance Organisation(SDPO), fondée en 1996 par unpassionné de course à pied et devoyage, Jean Claude Le Cornec. «Le but est de faire visiter unpays, entre sport et culture »,raconte Claudie Truffaut. Lesparticipants partent dix joursdans un pays, avec huit marchesou courses de dix kilomètres àréaliser. Le rythme : une épreuvele matin, une visite l'après-midi,hors des sentiers touristiques.Claudie n'est jamais monté surle podium. Elle marche pour

marcher, non pour gagner. Maisn'abandonne jamais. Aux fou-lées de la Havane, en mai, elleétait d'ailleurs arrivée 22ème sur25. Mais elle garde le sourire.Son objectif est juste « de fran-chir la ligne d'arrivée. Une foisen Chine, je me suis cassé le poi-gnet en tombant. J'ai continuéjusqu'au bout. »

Liberté et espace

La sexagénaire marche depuis25 ans. Ses premières randon-nées, elle les a réalisées dans lesAlpes. « Je me sentais si haute,face à la nature et à la faune,assise au milieu des marmottes.La marche procure un sentimentde liberté et d'espace. »Originaire d'Aisone, un petit vil-lage italien situé dans lePiémont, à la frontière française,

Claudie a d'abord participé auxmarches organisées par le prêtedu village. Sortant d'une longuemaladie, elle a trouvé dans cesport la ressource, la force néces-saire pour se surpasser. Unefaçon d'avancer, en somme. Sedire « je l'ai fait. Quand on est ausommet, oui, nous sommes tra-versé par un sentiment de vic-toire. » C'est grâce à son mariqu'elle a connu les l'existence desfoulées organisées par la SDPO.Travaillant dans la surveillanceradio, ce dernier a souvent parti-cipé au Paris Dakar, avant derejoindre l'association. Depuis,Claudie participe à chacuned'entre elle, environ deux par an.Après les fouées du Vietnam en2010 et de la Havane en 2011,place aux foulées de la soie enInde, du 15 au 30 septembre2012.

LÉA CHARRON

Quinze ans de Foulées déjà !SDPO, c’est l’histoire d’un coureur marathonien, Jean Claude Le Cornecqui, au sommet (et à la fin) de sa carrière, décida de faire partager (en tantqu’organisateur) aux sportifs du monde entier sa propre passion. Mais,déçu par l’approche purement sportive de son propre parcours (courir àtravers le monde, sans le découvrir) il décida de proposer aux Coureurspuis aux Marcheurs de décliner différemment leurs talents en conjuguantSport et Culture. SDPO démarre l’Aventure sportive pour la première foisen Août 1996 avec les Foulées de la Soie (premier Raid organisé en Chine)et dans leur prolongement, l’accompagnement au Marathon de Pékin.Puis, au fil du temps, l’enthousiasme et la fidélité des participants succes-sifs ont permis de partager d’autres destinations caractérisées par leur his-toire et leurs particularités: tout ceci dans des décors naturels inédits, puis-que SDPO procède à la reconnaissance de tous ses parcours et les struc-ture en veillant au maximum à éviter les itinéraires habituels.

Sport Développement et Performance Organisation (SDPO)16, rue Jean Cocteau

95 350 Saint-Brice-sous-Forêt01 39 94 01 87www.sdpo.com

[email protected]

AU GRÉDES FOULÉESAVEC CLAUDIETRUFFAUT

Versaillessports V E R S A I L L E S + N ° 4 5 S E P T E M B R E 2 0 1 1

La Versaillaise Claudie Truffaut participe chaque annéeaux Foulées organisées par Sport Développement

et Performance Organisation (SDPO). Pour elle, la marchepermet de repousser ses limites et de se sentir libre.

“L’important est de franchir la ligne d’arrivée.” Ici, aux Foulées

de la Soie en Chine, en 2009.

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Versaillessports 23

Passerelles & Compétences sera parmi les300 associations réunies sur l’avenue deParis le 10septembre, au Forum des

associations de Versailles, pour faire mieuxconnaître cette nouvelle forme de bénévolatqu’est le bénévolat de compétences : l'apportgracieux de compétences professionnelles àun projet de solidarité dans le cadre d’unemission ponctuelle et compatible avec uneactivité professionnelle à plein temps. Une nouvelle forme de bénévolat “à la carte”,où ceux qui le souhaitent, professionnels ounon, peuvent offrir quelques heures de leurtemps et de leurs compétences pour aiderune association à développer l’aide qu’elleapporte aux populations en difficulté, parexemple. Depuis dix ans maintenant,Passerelles & Compétences aide en amont lesassociations à définir leurs besoins, et validel’adéquation du profil du bénévole avec lamission identifiée dans des domaines commela stratégie, la communication, la gestion-audit-finance, l’organisation, le recrutement, laformation ou encore l’informatique. Aujourd'hui Passerelles & Compétences, asso-ciation reconnue d’intérêt général, compteplus de 3 000 bénévoles, 900 missions réali-sées, 550 associations accompagnées à traversses antennes sur tout le territoire : Paris,

Strasbourg, Nantes, Lyon, Bordeaux, Rennes...Depuis février 2011, l’association a ouvert unedixième antenne dans les Yvelines. Sans localfixe, ses bénévoles agissent à Versailles,Viroflay, Le Chesnay, Saint-Germain-en-Laye etPoissy. Le 10 septembre, n’hésitez pas à aller àleur rencontre !

Au Forum des associations, le 10 septembre 2011 : Stand A59

de 10h à 19h, avenue de Pariswww.passerellesetcompetences.org

01 48 03 92 [email protected]

BÉNÉVOLAT DE COMPÉTENCES AU FORUM, 300 ASSOCIATIONSPlus de 300 associations seront aurendez-vous le 10 septembre 2011,sur l’avenue de Paris, pour vous pré-senter leurs activités : sports, loisirs,culture, humanitaire...Tout au long dela journée, animations et démonstra-tions seront proposées par les asso-ciations, sur les deux podiums ainsique directement sur leurs stands.Avenue de Paris (entre l'avenueRockfeller et l'avenue du Général deGaulle) de 10h à 19h01 39 24 19 80

RALLYE DE VOITURESANCIENNESComme chaque année, le rallye desvieilles voitures se tiendra devant lamairie de Versailles le 11 septembre2011. Cette année, hommage excep-tionnel à Alfa Roméo., avec ce rallye"volants et calandres 2011". www.voituresanciennes-versailles.com

Luce Foussier et Pierre Van Raemdonck de l’association Passerelles & Compétences © DR

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