Réseaux d’épidémiosurveillance :mécanismes et outils de

fonctionnement

F. Coroller, F. Goutard Unité d’ épidémiologie et écologie des maladies animales

CIRAD

La surveillance épidémiologique

•Récentes crises sanitaires :– Peste équine en Afrique subsaharienne et fièvre

catarrhale du mouton au Maghreb– SRAS et Grippe Aviaire en Asie puis dans le monde

•Nouveaux enjeux pour les services vétérinaires:– Enjeux en santé publique (Zoonoses)– Enjeux socio-économique (Pays du Sud)– Enjeux commerciaux (Normes OIE)

Objectifs et utilisation de la surveillance

•Hiérarchisation des priorités – Prévalences / incidences

•Choix des stratégies de lutte•Évaluation des actions de lutte•Émergence

– DETECTION PRECOCE

•Démontrer le statut indemne de maladie pour une région ou un pays

• Dégager des pistes de recherche

Fonctionnement d’un réseau de surveillance épidémiologique

• Ensemble de personnes ou d’organismes structurés pour assurer la surveillance sur un territoire donné d’une ou plusieurs entités pathologiques

1- Récolte des données

3 - Traitementet interprétation des données

2- Transmission des données

4 - Diffusion des résultats

formation

formation

Outils de communication

Un dispositif structuré

Sources de données

Niveau provincialUnité centrale

Niveau local

Information

Collecte de données

Des modalités variées selon les objectifs et les contextes

•De nouveaux outils– Épidémiologie participative

• Zones reculées• Sensibilisation/pérennisation

– Surveillance ciblée (risk-based surveillance)• Sensibilité• Coût-bénéfice• « Compartimentation »

•De nouveaux besoins?– Analyse de risque et risques émergents– Évaluation des coûts d’un réseau

Des besoins en formation

Point critique essentiel !

• Inhérents à chaque réseau– Formation des agents de terrain

• A la maladie concernée• A la surveillance épidémiologique• Au fonctionnement du réseau

• Analyse des données « génériques »: harmonisation régionale

• Épidémiologie d’intervention

• Analyse de risque

• Économie de la santé

• Formation niveau Master (Cf. FSP Epireg Maghreb)

• « NTIC » ?

Gestion et traitement des données

•Collecte de données– Questionnaires– Prélèvements/acheminement– Qualité des données– Validation

•Centralisation des données– Conditionne le traitement de données– Système d’information adapté– Saisie centralisée ou non– Standardisation

A B C D123

Tableur

Base dedonnées

relationnelle

Gestion et Traitement des données (2)

• Analyse des données–Représentation générale des données

• Distribution des cas dans le temps et l’espace– Système d’information géographique

• Suivi d’indicateurs épidémiologiques

– Comparaison des indicateurs– Intégration multidisciplinaire

• Pas seulement des épidémiologistes• Spécialistes de l’économie de la santé• Composante sociale

– Présentation des données aux décideurs• Qualité des documents• Sélection des informations explicites• Clarté de la présentation

Évaluation des réseaux

•Améliorer la qualité de fonctionnement des réseaux

•Estimer la qualité de l'information résultante

• Pour l’analyse de risque• Fiabilité des informations fournies pour les échanges• Démarche OIE

Outil d’aide à la décision•Différents niveaux

– Évaluation interne et indicateurs de performance

– Évaluation externe

Évaluation interne

• Indicateur de performance• Nombre limité de variables, réunies dans un tableau

de bord qui permettent de calculer en continu le niveau de réalisation des activités primaires d’un réseau afin d’en faciliter le pilotage

– Système continu– Démarche interne– Suivi et amélioration

•Évaluation quantitative de réseaux

– Mesure la capacité d’un pays en zone indemne à détecter une maladie sous surveillance

Évaluation externe

• Méthode : HACCP• Danger = biais dans l’information générée• Points critiques pour le fonctionnement d’un réseau

– Objectifs– Echantillonnage– Outils utilisés

– Prélèvements– Mesure – Laboratoire

– Recueil et circulation des données– Animation du réseau– Traitement et interprétation des données– Diffusion de l'information

Exemple : FSP Epireg et l’évaluationdes réseaux en Algérie, Tunisie et Maroc

•Objectifs :– mieux connaître le fonctionnement des réseaux

de surveillance et les approches développées dans un pays,

– bénéficier de l’expérience et des informations pertinentes apportés par des experts des autres pays,

– améliorer les dispositifs et stratégies employées.

Exemple : FSP Epireg et l’évaluationd’un réseau marocain

• Equipe extérieure au réseau– 2 collègues tunisiens + 2 collègues algériens + appui

Cirad/OIE

• Temps limité– Rester centré sur la surveillance d’une des 3 maladies

sélectionnées– Aborder tous les points critiques

• Déroulement– En Centrale (LNEZ, Ministère)– En service déconcentré

• Questionnaire descriptif– Développé dans le cadre d’Epireg à partir du

questionnaire de Dufour et Hendrikx– Description des modalités de fonctionnement

principaux points critiques

Intérêts d’une évaluation « mutualisée »

•Échanges d’expertises, d’informations et d’outils

•Connaissance mutuelle des systèmes nationaux de surveillance et de lutte contre les maladies d’intérêt régional

•Approche constructive différente d’une évaluation externe formelle

Difficultés rencontrées ?

• Formation: – « turn-over » des personnes formées– Formation continue et formation niveau master

• Choix des acteurs locaux– Épidémio participative : implication de communautés– Implication de vétos privés

• Zones isolées

• Communication– Outils adaptés– sensibilisation/pérennisation

• Laboratoires– Outils diagnostiques