32
EDITO ................................................................................2 VIE DE L’UNION ............................................................3à8 ECHO DES TERROIS ....................................................9 à 13 SAVOIR SUR .................................................................... 14 à 21 EN COLLABORATION ....................................................22 à 27 NOUVELLES D'ALLEURS ............................................28 à 31 UNPCB EN IMAGE ........................................................32 N° 18 Mon avis sur…………………… Chers lecteurs, vos avis et suggestions sur le contenu de votre journal, votre faîtière nous intéressent. Vous pouvez les partager avec les membres de l‛UNPC B et ses partenaires en nous les envoyant par la poste à UNPC B 02 BP : 1677 Bobo Dioulasso 02 Burkina Faso ou par email à : [email protected] Les plus pertinents seront publiés sur cet espace et sur votre site web : www.unpcb.org Le PRODUCTEUR Le PRODUCTEUR Sommaire Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

EDITO ................................................................................2

VIE DE L’UNION ............................................................3 à 8

ECHO DES TERROIS ....................................................9 à 13

SAVOIR SUR .................................................................... 14 à 21

EN COLLABORATION ....................................................22 à 27

NOUVELLES D'ALLEURS ............................................28 à 31

UNPCB EN IMAGE ........................................................32

N° 18

Mon avis sur……………………Chers lecteurs, vos avis et suggestions sur le contenu de votre journal,votre faîtière nous intéressent.Vous pouvez les partager avec les membres de l‛UNPC B et ses partenairesen nous les envoyant par la poste à UNPC B 02 BP : 1677 Bobo Dioulasso02 Burkina Faso ou par email à : [email protected] plus pertinents seront publiés sur cet espace et sur votre site web :www.unpcb.org

Le PRODUCTEURLe PRODUCTEUR

SommaireResponsabilisation -Autonomisation - ProfessionnalisationResponsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Page 2: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Chers producteurs, Chers partenaires,

Pour mémoire, notre faîtière a traversé une profondecrise dans les derniers mois de l’année 2009 et au débutde l’année 2010. Cette situation avait conduit à la miseen place d’un bureau de transition chargé de conduireles renouvellements des organes d’exécution de toutesles organisations constituant l’UNPCB.

Ces renouvellements se sont achevés avec l’élection denouveaux responsables aux commandes des troisorganes de fonctionnement de la faîtière nationale desproducteurs de coton. Mais avant ces élections,l’UNPCB a fait preuve d’originalité en réduisant lenombre des élus du Conseil de gestion à 10 membresau lieu de 19 auparavant, et aussi par une astucieusetrouvaille pour bénéficier de l’expérience des anciensélus : La création de deux commissions spécialisées.

Cela confirme bien la réputation d’organisationMODELE donné volontiers à L’UNPCB. Un de nospartenaires disait d’ailleurs que «l’Union Nationaledes Producteurs de Coton du Burkina est uneréférence qui sera retenue dans l’histoire desorganisations faîtières du Burkina».

Les encouragements reçus pour la bonne conduite denotre faîtière nous galvanisent car ils font écho à lavision que nous avons pour l’UNPCB.

En effet, les membres de votre Conseil de Gestion ontla ferme volonté d’œuvrer à :

�� Renforcer la cohésion entre les membres denotre faîtière,

�� Inciter à l’augmentation de la production

cotonnière à fin que notre pays garde sa placede leader

�� Accorder une oreille beaucoup plus attentiveaux préoccupations des producteurs à la base,

�� Renforcer les capacités de vous, membres del’UNPCB du GPC à l’UPPC,

�� Travailler à doter les unions de plus de moyenspour répondre aux attentes de la base,

�� Améliorer la collaboration avec nos partenaires.

Chers producteurs,

Vous nous avez élus pour défendre vos intérêts ; nousveillerons à bien remplir la mission que vous nousavez confiée.

Toutes les actions que nous allons mener vontconcourir à la consolidation de la réputationd’organisation moderne et innovante que l’onreconnaît à l’UNPCB. Et vous constaterez en lisant lespages qui suivent que nous en avons la capacité.

D’ailleurs vous et nous avons déjà réalisé des actions,avec l’appui de nos partenaires, qui nous rendentoptimistes sur l’avenir de notre faîtière.

Des articles sont consacrés à certaines de ces actions.Avant que vous ne feuilletiez ces pages, j’aimerai vousrappeler que nous ne réussirons que si vous nousaccompagnez. Cet accompagnement pourrait seconcrétiser par une démarche spontanée et franchevers nous, la transmission de vos remarques et vosattentes sur le fonctionnement de notre faîtière et bienentendu par une contribution active et objective àl’amélioration de votre bulletin.

En attendant nos prochains échanges, je souhaite queLe Tout Puissant nous gratifie d’une bonne campagneagricole et nous aide à dépasser nos prévisions deproduction.

BONNE CAMPAGNE A TOUS.

Karim TRAOREPrésident de l’UNPCB

Rédaction :

Directeur de publication : Karim TRAORE Chevalier de l’ordre du mérite / Président de l’UNPC B

Directeur de la rédaction : : SANON Léonce Coordonnateur

Rédactrice en chef : : SOMDA Rose Chef de serviceCommunication et rélations Publiques

Ont participé à la rédaction :

DIALLO Ali Badara, Chef de Service formation et organisation paysanne,

ZOUNGRANA Delphine, Chargée de projet fertilité, GUEBRE GeorgeChargé du programme coton bio, TRAORE Souleymane Antenne

UNPCB-Ouaga

LAFRECHOUX Didier, Assistant Technique InternationalFARAT Albert, Assistant Technique International

En collaboration avec MSA - FRANCE AFRICARE - BURKINA

Mise en page & ImpressionAGF / 226 76 60 37 78 BOBO

Editorial

2

Page 3: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Les votes se sont déroulés sous la supervisiond’un Bureau de séance présidé par M. TRAORE

Maurice, Directeur Régional de l’Agriculture, del’Hydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins et en présence des représentants desUPPC membres, leurs techniciens et dereprésentants de partenaires de l’UNPCB. En effet,en plus de la Direction Régionale de l’Agriculture,de l’Hydraulique et des Ressources Halieutique desHauts Bassins, la Direction de l’Organisation desProducteurs et de l’Appui aux Institutions Rurales(DOPAIR) et l’Association Professionnelle desSociétés Cotonnières du Burkina (APROCOB)étaient représentées.

Les délégués votants ont mis en place trois organes.

A savoir, un Conseil de Gestion dont le nombre demembres est dorénavant de 10, un Comité decontrôle constitué de trois élus et deux commissionsspécialisées.

Ces commissions spécialisées, la commissionchargée de la gestion des intrants et la commissionspécialisée chargée des relations extérieures sont denouveaux organes consultatifs avec la particularitéd’avoir au nombre de ses membres au moins unancien élu.

Après la proclamation des résultats, le Président duBureau transitoire, M TANI François, a remercié lesproducteurs de coton pour la transparence danslaquelle les élections se sont déroulées.

Il a marqué sa disponibilité à accompagner lanouvelle équipe afin de pouvoir relever les défis.

Le Président du nouveau Conseil de Gestion del’UNPCB, TRAORE Karim, a pour sa part, remerciél’Assemblée pour l’honneur accordée à sa personneen tant que Président de l’UNPCB. Il a exhorté tousles producteurs à travers leurs structures (UP, UDet GPC), à une cohésion sincère en vue de relever leniveau de la production.

Le mot de clôture est revenu au Directeur Régionalde l’Agriculture, de l’Hydraulique et des RessourcesHalieutiques des Haut Bassins M TRAOREMaurice.

Il a tout d’abord adressé sesfélicitations aux membresde l’Assemblée au nom duMinistre et en son nompersonnel ; puis a invité lesproducteurs au travail pourdonner confiance auConseil de Gestion.

Au Conseil de gestion, il l’aexhorté à faire preuve decourage, de clairvoyance etd’ardeur au travail.

Rose SOMDA

ELECTIONS A L’UNPCBUN CONSEIL DE DIX AUX COMMANDES

Les producteurs de coton ont achevé derenouveler les organes de fonctionnement deleurs groupements et unions. Le lundi 29 mars2010, les nouveaux délégués des vingt sixUnions Provinciales de Producteurs deCoton, se sont réunis en assemblée généraleExtraordinaire pour élire les membres desorganes de l’Union Nationale desProducteurs de Coton du Burkina. ChaqueUnion provinciale membre disposait d’unevoix et les élections se déroulés suivant lemode du scrutin secret, conformément auxStatuts de l’UNPCB.

Vie de l’Union

3

Page 4: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Les membres des organes de fonctionnement de l’UNPCB

Dans le prochain numéro de votre bulletin le parcourt du PRESIDENT DE L’UNPCB Karim TRAORE et des membres du conseil de gestion vous sera rélaté Ne manquez pas de le lire

rP te moN setsoP ecnivorP moné nuohuoM miraK EROART tnedisérP

amruoG abuocaY ARUOK tnedisérP eciV re1 sélaB uorihaT ANAFOF tnedisérp eciV emè2

alayaN nitseléC ALAG larénéG eriatérceS yuT ésséibuoZ EYOD tniojdA eriatérceS

agèzaB assuoM INIS larénéG reirosérT awnaB selrahC UONAS tniojdA reirosérT abaréLuodamaM agnaZ ARATTAUO noitacinummoc al à te noitamrofnl‘i à elbasnopseR

à te noitamrofni’l à tniojda elbasnopseR uoguodénéK assuoM EROARTnoitacinummoc al éomoC trebuH èbmonI AMALUOS noitasinagro’l à elbasnopseR

elôrtnoC ed étimoC ud serbmeM

ecnivorP monérP & moN iruohaN ueihtaM OGODIogolépluoK uoduomahaM EREBMALAS

ilissiS ériséD NANGIN

noissimmoC stnartni sed noitseg al ed eégrahC

ecnivorP monérP te moN ABOI tecinA EMOS

uogruoznaGhpesoJ iribiS EROBAK AOPAT uonesmA ABOUO

serueirétxE snoitaleR sed eégrahC noissimmoC al ed serbmeM

ecnivorP monérP te moN abiruoguoB uodamaM ERUOT

ogooéwdnuoZédnewénéB EROAPMOC éomoC agabiloB ARATTAUO

La cérémonie de passation de pouvoir entre les anciens organes d’exécution etle nouveau conseil de gestion de l’UNPCB s’est déroulée le mardi 13 avril ausiège de l’UNPCB.

Assis côte à côte, avec chacun les membres de son équipe à sa droite, TANIFrançois, Président Sortant et TRAORE Karim, Président Entrant de l’UNPCB,ont su instaurer une ambiance conviviale à la rencontre. Ils ont axé leursdiscours sur la cohésion et les échanges francs et constructifs.

Monsieur TANI François, 1er vice président, Président du Conseil de gestionet Président du bureau de transition sortants de l’UNPCB a, dans son motd’ouverture et au cours des travaux, insisté sur l’esprit de collaboration et aassuré de la disponibilité de son équipe de gestion à appuyer les nouveauxresponsables de l’UNPCB.

Monsieur TRAORE Karim, le Président du nouveau Conseil de Gestion aremercié l’ancien Conseil de Gestion et le bureau de transition pour le travailabattu durant leur mandat.

Après la passation de témoin, marquée par la transmission des documents debase au Conseil entrant, le Président de l’UNPCB, a assuré les Anciens ElusNationaux de la disposition du nouveau Conseil de Gestion à bénéficier deleurs expériences et de leurs soutiens. Le Président TRAORE Karim a aussiaffirmé l’engagement de son équipe de gestion à « agrandir encore plus lamaison » et à lever les difficultés qui entraveraient le développementharmonieux de l’UNPCB.

Rose SOMDA

Gestion administrative de l’UNPCB

LE BUREAU DE TRANSITION PASSE LE TEMOIN AU NOUVEAU CONSEIL DE GESTION

Karim TRAORE et François TANI, se serrantla main après la cérémonie de passation

Vie de l’Union

4

Page 5: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

5

Vie de l’Union

Après deux sessionsextraordinaires tenues en débutd’année, l’UNPCB a convoqué

ses membres pour sa session ordinaire.Le Président de l’UNPCB, KarimTRAORE a expliqué aux délégués,l’importance et l’urgence de tenir lesassises ordinaires, même en cette périodede début des cultures. Il a précisé qu’il estimportant pour tous les élus de connaîtrela situation dont le Conseil de Gestion ahérité pour une évaluation objective plustard, des résultats espérés. Il a précisé

que les informations qui seront partagéesdurant cette rencontre les aiderontcertainement à mieux comprendre ce quel’UNPCB attend de ses membres. A sa suite, le Ministre délégué àl’Agriculture, qui a patronné lacérémonie a, dans son discours

d’ouverture, exprimé sa satisfaction pourla maturité et le professionnalisme dontl’UNPCB a fait preuve en réussissant àorganiser sa rencontre statutairequelques mois après une AG élective. Il aencouragé l’UNPCB à poursuivre danscette lancée. Avant de donnerl’autorisation pour les travaux, il arappelé le thème de la présentecampagne agricole : « quels systèmes deproduction face aux aléas climatiques ». Unthème important pour orienter lesproducteurs à l’atteinte de leur objectifde production pour cette campagne. Aucours des travaux, les délégués desUPPC ont examiné et adopté le bilan desactivités menées en 2009.

Les activités programmées pourl’exercice en cours ont été amendées etadoptées par les producteurs etpartenaires.

Le principal amendement apporté auprogramme d’activités 2010 a été la priseen compte de la stratégie du conseil degestion dans les activités à menerjusqu’en décembre 2010.

Le Président a ensuite informél’assemblée de la demande de l’UnionProvinciale du Kouritenga de devenirmembre de l’UNPCB. La demande del’UPPC Kouritenga a été acceptée paracclamation.

Il lui reste à satisfaire aux conditionsprécisées dans les statuts et règlementintérieur de la faîtière pour être membrede plein droit de l’UNPCB.

Les partenaires techniques et financiersqui ont assisté à cette session ordinaireont, à la fin des travaux, félicité lesmembres de l’UNPCB pourl’organisation des assises, les initiativespertinentes présentées. Ils ont aussi saluél’UNPCB pour la marque deconsidération, chaque fois renouvelée, àleur endroit.

Ils conviennent avec les producteurs decoton de l’importance de la filièrecotonnière pour le développement socio-économique de notre pays, le BurkinaFaso.

L’UPPC KOURITENGA, le nouveaumembre de l’UNPCBL’Union Provinciale de Producteurs deCoton du Kouritenga a été mise en placele 20 octobre 2009. Située dans la zone deproduction de Faso Coton, elle comptepour le moment deux UnionsDépartementales de Producteurs deCoton (UDPC).

• L’UDPC de Dialgaye qui a onzeGroupements de producteurs decoton fonctionnels.

• L’UDPC de Tensobtenga quicomprend six groupements deproducteurs de cotonfonctionnels.

Durant la campagne 2008-2009, lesproducteurs de coton de l’UPPCKouritenga ont produit 185 tonnes 920 kgde coton graine sur une superficie de243,5 ha. En 2009-2010, la superficie étaitde 245,75 ha mais la production a chuté à177 tonnes 100 kg de coton graine à causedes perturbations durant la saisonpluvieuse.

L’Assemblée Générale de l’UNPCB aaccepté, par acclamation, sa demanded’adhésion à la faîtière le vendredi 19juin 2010.

Assemblée Générale Ordinaire :

Une nouvelle adhésion à l’UNPCBLes vingt six Unions Provinciales de Producteurs de Coton constituantl’UNPCB se sont réuni en Assemblée Générale Ordinaire les jeudi 17 etvendredi 18 juin 2010 à Bobo-Dioulasso. L’acceptation de l’UPPCKouritenga dans la faitière des producteurs de coton a été l’une desdécisions marquantes prises au cours des travaux. Cette session a étépatronnée par le Ministre délégué à l’Agriculture.

Le Président de l’UNPCB

Le Ministre délégué à l’Agriculture

Page 6: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Au nombre des citoyens décorés au cours de la cérémonieofficielle d’accueil, figuraient FOFANA Tahirou, 2è viceprésident de l’UNPCB,

La grande majorité de ces leaders a été fait chevalier del’Ordre du Mérite pour le Développement rural avec

agrafe Agriculture.

Tous affichaient une grande fierté de recevoir la médaillesymbole de la reconnaissance de l’Etat pour les efforts,parfois les sacrifices consentis par chacun pour la cultureet la promotion des produits agricoles dont le coton. Le vendredi 05 mars, les producteurs qui au préalables’étaient retrouvés le mercredi 03 mars pour réfléchir àleur responsabilisation pour une utilisation optimum desressources en eau, ont livré les conclusions de leurréflexion et leurs doléances au Président du Faso.

Parmi les portes paroles des paysans figuraient troisleaders de l’UNPCB.

Mme OUATTARA Bolibaga, a su exprimer lespréoccupations des paysans des cascades, qui sontobligés de partager les points d’eau avec des animauxsauvages.

Le Premier Ministre, a dans son intervention, rappelé lesoutien de l’Etat aux producteurs durant l’année 2009.Ce soutien a été matérialisé par la subvention de

l’engrais et des équipements agricoles pour plusieursfilières et une aide d’une dizaine de milliards accordéeau secteur coton, pour le financement des campagnes etpour l’apurement des dettes internes aux groupements.

Le Président de l’UNPCB n’a pas manqué d’exprimer lareconnaissance des producteurs de coton pour l’appuidont la filière cotonnière a bénéficié au cours de l’année2009.

Il a aussi exprimé les doléances des producteurs decoton. Ces doléances portent principalement surl’acquisition des intrants agricoles à prix subventionné,l’augmentation du nombre de tracteurs proposé par leFEER pour que le maximum de producteursdemandeurs puisse en bénéficier ; l’intervention de l’Etatpour mettre fin aux conflits entre les producteurs decoton et les orpailleurs installés anarchiquement etillégalement dans les espaces de culture.

Le Président du Faso a, en réponse à une question d’unauditeur de la RNB, rappelé le fonctionnement dumarché du coton. Il a expliqué que le prix d’achat ducoton graine au producteur burkinabè est tributaire del’offre et de la demande sur le marché international etaussi de la parité euro, dollar ; le CFA étant connecté àl’euro. Ainsi, même si le coton est vendu à un prix fort endollar sur le marché mondial, la somme perçue pourraitêtre moindre après conversion en euro puis en CFA.

Pour de meilleurs bénéfices, le coton burkinabè doit êtrecompétitif.

« C’est pour cela que nous travaillons à vous accompagnerdans une productivité plus grande, à produire le plus de cotonsur l’hectare et bien sûr à l’utiliser de meilleures offres enmatière d’intrants de pesticides » a précisé le Président duFaso.

De Ziniaré 05 mars 2010 Rose SOMDA

14ème Journée Nationale du Paysan

DES PRODUCTEURS DE COTON DISTINGUESla 14ème édition de la Journée Nationale du Paysans’est tenue à Ziniaré les 03, 04 et 05 mars 2010. Legrand forum des producteurs, dont le clou est ledialogue avec le Chef de l’Etat, s’est tenue cette annéesous le thème « mobilisation et optimisation desressources en eau pour un développement durable ».

Les producteurs de coton se sont bien illustrés à cetterencontre. Une dizaine a été décorée et trois ont portéle message de leurs confrères au Chef de l’Etat.

Vie de l’Union

6

Page 7: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

7

Vie de l’Union

Au cours des troisd e r n i è r e sc a m p a g n e s ,

l’UNPCB a fortementœuvré à rendre service àses membres,conformément à l’un desgrands principes des

organisations paysannes et surtout conformément à ses statuts ; à savoirfaciliter l’accès des producteurs de coton aux facteurs de productionnécessaire aux besoins des membres. Ainsi, elle aura fortement souscrit auProjet de Développement de la Mécanisation Agricole et de Soutien auSecteur Hydraulique (TEAM 9) mis en œuvre par le Fonds de l’Eau et del’Equipement Rural (FEER), lancé par le Gouvernement.

Au total 220 tracteurs ont été livrés aux cotonculteurs, grâce à la solidaritéentre membres de l’UNPCB et les sociétés cotonnières et particulièrement àla caution solidaire dont l’UNPCB a fait montre pour le remboursementannuel du crédit tracteur.La situation est la suivante par campagne :

- 30 tracteurs acquis en 2008,

- 133 tracteurs en 2009,

- 57 tracteurs en 2010.

En moyenne, un tracteur coute 5,6 millions, remboursable en 5 campagnes.

Ces actions qui contribuent à n’en point douter au développement de laproduction cotonnière sont de ces initiatives du gouvernement pour lamodernisation de l’agriculture. Elles doivent êtres poursuivies et nécessitentdes mesures d’accompagnement telles, la facilité d’accès aux pièces derechanges, la proximité des services de maintenance, l’encadrementtechnique.

S.Léonce SANON (Coordonnateur de l’UNPCB)

Services rendus aux membres

L’UNPCB aide à l’acquisition de tracteurs

Page 8: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Vie de l’Union

La vendredi 26 février 2010 restera certainement unedate que n’oublieront pas de sitôt les responsablesde l’Union Départementale des Producteurs de

Coton de Bama. Ce jour là, ils ont reçu la visite d’unemission de la Banque Mondiale, et du Ministère duCommerce de la Promotion de l’Entreprise et del’Artisanat, représentée par le Secrétaire Permanent duSuivi de la Filière Coton Libéralisée (SP/SFCL). Dès leurarrivée à Bama, les représentants de la Banque Mondialeet de l’Etat ont été conduits vers le tout nouveau magasinmoderne de stockage d’intrants agricoles de l’UnionDépartementale des Producteurs de Coton de Bama.

Ce magasin, d’une valeur de 8 400 000 cfa, est l’un desquarantes quatre ouvrages réalisés au profit des

producteurs de coton depuis le démarrage du Projet deRenforcement de la Filière Cotonnière du Burkina(PRFCB) cofinancé par l’Agence Française deDéveloppement (AFD) et la Banque Mondiale à traversle PAFASP.

Les responsables de l’UDPC Bama ont fait part de leur

pleine adhésion aux activités du PRFCB. L’UDPC ad’ailleurs contribué financièrement, à hauteur de 25%,dans la construction du magasin. Cet ouvrage est d’unesuperficie de 98m2 et peut servir aussi bien pour lestockage des intrants agricoles que des récoltes.

Les décideurs de l’UDPC de Bama ont remercié l’Etat etses partenaires pour leurs appuis concrets et n’ont pasmanqué de saisir l’aubaine, que représente la visite de cespersonnalité, pour évoquer les difficultés qui entraventle bon fonctionnement de leur structure, notammentl’absence de matériels informatiques, mais aussidémontrer de leur dynamisme. Ils ont ainsi présenté lesactivités qu’ils mènent de manière autonome, notammentla caisse d’épargne et de crédits, créée à partir des fondspropres de l’UDPC.

La délégation s’est ensuite rendue à Soungalodaga, unvillage situé à 17 km de Bama. Sur le marché coton de cevillage, la délégation s’est entretenue avec les membresdu GPC Faso Djigui.

La situation de la campagne, le fonctionnement dugroupement, la gestion des dettes internes ont été lesprincipaux sujets évoqués au cours de cet échange avecles producteurs de coton de base.

De retour à Bobo Dioulasso, dans l’après midi, la missions’est rendue au siège de l’UNPCB pour une séance detravail avec le bureau exécutif et les techniciens de lafaîtière.Cette réunion a porté sur l’état d’exécution des activitésdu PRFCB. A l’issue des travaux, le Chef de mission abien voulu faire part de ses premières impressions.

« Grâce à ce programme [PRFCB], l’UNPCB a reçu beaucoupd’appuis surtout en terme de techniciens ; ce qui fait qu’elle estune organisation très professionnelle. Comme vous le savez ily a des changements à la tête de l’UNPCB mais on ne le sentpas dans son fonctionnement courant car il y a beaucoupd’expertises internes [à l’UNPCB] » a souligné M TOUREde la Banque Mondiale.

Il a également fait des recommandations visant àl’amélioration du taux d’exécution de certainescomposantes du PRFCB. « Globalement on est satisfait desactivités néanmoins, je dois dire que l’on peu améliorerl’avancée du programme pour atteindre tous les objectifs quiétaient visés » a conclu M TOURE.

Rose SOMDA

REVUE A MI-PARCOURS DE LA COMPOSANTE COTON DU PAFASP

L’UNPCB encouragée à améliorer l’avancée du programme

Une mission de la Banque Mondiale, accompagnée duSecrétaire Permanent du Suivi de la Filière CotonLibéralisée (SP/SFCL) a consacrée une journée àl’UNPCB. Elle a rendu visite à des producteurs de cotonde Bama puis a tenu une réunion de travail avec lesresponsables de la faîtière des producteurs de coton.Cette visite entre dans le cadre de la revue de lacomposante coton en prélude à la revue à mi-parcoursdu Projet d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales(PAFASP).

De gauche à droite, M YAMEOGO, M MINK et M TOUREconsultant le rapport de l’UNPCB

8

Page 9: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

MUSACOKS

« La Mutuelle ne va pas reculer »

Quelles sont les activités nouvellesque vous avez initiées durantl’année 2008-2009 ?

Les activités que nous avons initiéssont surtout les sorties dans lesvillages à la rencontre des GPC.Nous n’avions pas pu le faire durantles autres années. Nous avonsconstaté que les gens n’adhéraientplus beaucoup, alors il a fallut aussique nous allions rencontrer lesmembres chez eux pour comprendreles raisons pour lesquelles ilsn’adhéraient plus en masse auxmutuelles.

Avez-vous découvert ces raisons là ?

Oui, on s’est rendu compte qu’ilsn’ont pas bien compris les objectifsde la mutuelle. Par exemple quandils disent que « j’ai cotisé l’année et

aucun de mes enfants n’est tombé maladedonc cette année je ne paye pas » on sedit qu’il y a quelque chose qu’ilsn’ont pas compris. De deux, les gens disent qu’ils sontmal accueillis dans les CSPS alors, ona approché les responsables desCSPS.Ces responsables nous ont dit qu’ilsne comprenaient pas bien les circuitsdes patients. Ce sont ces principalesraisons en plus des impayés dû aucoût du coton qui ont provoqué labaisse de l’adhésion.

Quelles sont les actions qui ont étéentreprises pour lever cesdifficultés ?

L’action principale que nous avonsmenée a été la sensibilisation. Pour nous, quand tu payes tescotisations et par la grâce de DIEUaucun membre de ta famille n’a étémalade, tu ne dois plus penser à êtreremboursé. C’est peut être un de tes frères que tuas sauvé grâce à l’argent que tu asversé. Nous sommes entrain de réfléchirsur le comment aller plus loin dansla sensibilisation. Ceci pour que,dans les années à venir, tout lemonde comprenne réellement le butde la mutuelle et le circuit du patient. Nous avons réussit à rendre le

système de mutuelle proche desproducteurs de coton. Le problème du coton aujourd’hui nedoit pas nous amener à reculer. Nonau contraire ! Nous devons venir vers la mutuellepour pouvoir disposer desmédicaments et des soins qui sontsouvent chers. Sinon à quoi bon ?

À quel stade est la MUSACOKSaujourd’hui ?

Rassurez vous, ça va, on ne veut pasreculer. Les adhésions ont recommencé àaugmenter et les populationsmontrent de la volonté cette année. Nous souhaitons organiser beaucoupde rencontres avec les GPC. Nousdemandons l’appui de nospartenaires pour bien mener nosactivités. Nous pensons que la MUSACOKSdoit être impliquée dans lessensibilisations pour l’ouverture desnouvelles mutuelles car elle abeaucoup d’expériences à partager. J’appelle mes frères et mes sœurs àmieux comprendre la mutuelle carquand on n’est pas en bonne santé,tout est foutu. Si nous essayons de protéger notresanté à travers une associationcomme la mutuelle cela sera unacquis pour nous.

Propos recueillis par Rose SOMDA

Dix jours après le lancement officiel du projet « Appui à l’UNPC B pourl’initialisation du réseau de mutuelle de santé », la MUSACOKS a conviéses membres et ses partenaires à son Assemblée Générale 2008. A la rencontre statutaire, les élus ont informé les membres de l’estimetémoignée à la mutuelle au lancement du nouveau projet de mutuelles.L’UNPC B et les partenaires ont plusieurs fois cité la MUSACOKScomme un modèle de mutuelle de santé. Mais avant, ils ont présenté les activités menées durant la campagne2008 -2009 et les défis à relever. Aboudramane TRAORE, le président de la MUSACOKS et égalementresponsable dans l’Union Départementale des Producteurs de Coton deKarangasso Sambla, nous explique les difficultés qui entravent la bonneévolution de la mutuelle et les pistes de solution que la MUSACOKS adéterminé.

9

Page 10: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

Photo de famille à l’issue du lancement duprojet

Ce projet d’une durée de 5 ansprévoit, en sus de la MUSACOKS, laMutuelle pilote de Karangasso

Sambla mise en place en 2007, la créationde trois nouvelles mutuelles (Péni, Satiri etBama) ainsi que leur mise en réseau.

Depuis la journée inaugurale du 8 avril2009, le projet s’est mis activement enmouvement et de nombreuses actions ontété menées par les partenaires.

En effet, au cours de l’année 2009, ils’agissait de créer une nouvelle mutuelle,celle du département de Péni.

En mars, une étude préalable a été menéepar l’antenne de Bobo-Dioulasso du RAMS,le Réseau d’Appui aux Mutuelles de Santé,afin de valider la faisabilité de la créationd’une mutuelle dans département de Péniavec l’ensemble des acteurs locauxconcernés : UDPC, GPC, CSPS, etc.

Ultérieurement, en avril, une session deformation animée par la MSA a réuni lesélus cotonniers de Péni afin de lessensibiliser aux enjeux de la mise en placed’une mutuelle et à l’importance del’adhésion d’un maximum de producteur.

La sensibilisation des producteurs et de lapopulation de Péni s’est ensuite poursuiviegrâce aux interventions directes des élusUNPCB, UPPCH, UDPC et du RAMS dansles villages du département.

Sensibiliser est en effet le maître mot de laréussite d’une mutuelle : pour pouvoirparfaitement fonctionner et jouer

efficacement son rôle auprès desproducteurs et de leurs familles, elle doitréunir le maximum d’adhérents, doncexpliquer son rôle et l’importance de segarantir collectivement contre les risquesde santé ou d’accident.

Assemblée Générale Constitutive de lamutuelle de santé de Péni

Cette sensibilisation s’est accentuée enoctobre lorsque les représentants des GPCde Péni se sont réunis à Gnafongo pourpréparer avec la MSA et le RAMS lacréation de la Mutuelle de Péni, laMUSACOPE.

Cela s’est traduit ensuite, toujours àGnafongo, par la réunion le 26 novembre2009 de l’Assemblée Générale Constitutivede la MUSACOPE. Au cours de cetteimportante réunion qui a marqué lavéritable naissance de la MUSACOPE, lesstatuts ont été adoptés et le Conseild’Administration de la Mutuelle a été élupar les participants.

Ultérieurement, en décembre 2009, lesmembres du Conseil d’Administration ontbénéficié à Péni d’une formation animéepar la MSA, le RAMS et l’UPPCH.

Durant trois jours, ont été présentés auxmembres du Conseil d’Administrationtous les aspects utiles leurs permettant detenir leur rôle d’administrateur de laMUSACOPE et d’acquérir lesconnaissances nécessaires pour en assurerla bonne gestion.

Toujours en décembre 2009, les salariés dessept CSPS qui vont intervenir dans lepérimètre de la MUSACOPE (Peni, Wara,Matourkou, Kouakoualé, Gnafongo,

Dèrègouè et Sidéradougou) ont égalementreçu une formation leur permettant des’approprier les règles de fonctionnementdu conventionnement avec la mutuelle, lescircuits financiers, les procédures decontrôle ainsi que les exigences en matièrede qualité de soins et d’accueil desmutualistes.

Cette formation était elle aussi trèsimportante car, par convention avec laMutuelle, les CSPS seront les dispensateursde soins auprès des mutualistes.

Ainsi, comme partenaire de la Mutuelle, lesCSPS devront offrir aux mutualistes unservice de qualité optimale. Ils seront aussiacteurs de la communication et de lasensibilisation des populations pour lesinciter à adhérer à la mutuelle et à y rester.

Depuis ce début d’année 2010, la campagned’adhésion à la MUSACOPE, la Mutuelledes producteurs de Péni, est lancée.

Le démarrage réel de la MUSACOPE, c’est-à-dire le début des prises en charge dessoins des mutualistes, devrait intervenir àpartir du mois de mars 2010.

Les partenaires ont également déterminé leprogramme d’action 2010 qui se traduirapar la poursuite de la sensibilisation desproducteurs de Karangasso Sambla et dePéni mais aussi par les premiers travauxqui conduiront, selon le même processusqu’à Péni, à la création d’une autremutuelle, celle du département de Satiri.

MSA /UNPCB

Appui technique à l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Fasopour l’initialisation d’un réseau régional de Mutuelles de santé

DEJA UNE MUTUELLE DE SANTE DANS LE DEPARTEMENT DE PENILe projet « Appui technique à l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso pour l’initialisation d’un réseaurégional de Mutuelles de santé » est à sa deuxième année d’exécution. Rappelons que ce projet a été initié par l’UNPCB, l’UnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina, en partenariat avec la MSA, la Mutualité Sociale Agricole qui est l’organismede sécurité sociale des agriculteurs français, avec le soutien financier de l’Union Européenne.

10

Page 11: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

Quatre communications sur des activités menéesdans des projets visant à améliorer la fertilité dessols ont été présentées et discutées.

La Chargée de Programme Mme ZOUNGRANADelphine a présenté « Le Programme amélioration de lafertilité des sols bio : Les activités menées depuis 2008,les contraintes rencontrées, les solutions proposées ».Ce programme est exécuté depuis 2008 par L’UnionNationale des Producteurs de Coton du Burkina(UNPCB) ICCO, Helvetas sur financement de laCommission Européenne (CE).

Mme BLANCHARD Mélanie, du CIRDES a présenté lestechniques de «Compostage des tiges de cotonniers »pratiquées dans le cadre du Projet Fertipartenaires. Leprojet Fertipartenaires est exécuté par le CIRAD enpartenariat avec le CIRDES, L’UPPC-Tuy et l’INADESFormation avec le soutien financier de la CommissionEuropéenne.

M. DIALLO Ousséni, de Green Cross, a présenté lesmérites d’un produit innovant. Le compost plus qui estde plus en plus considéré comme une Alternative aumanque de déchets animaux pour le montage descompostières.

Le Dr Moussa BONZI, coordonateur du projet ECOSANa fait cas de l’expérience de son équipe dans laValorisation des excréta humains hygiénisés commefertilisants écologiques. Le projet ECOSAN est financépar la Commission Européenne et logé au CREPA. Sonprincipal objectif est de valoriser les excrétas humains.Pour ce faire, ces excrétas doivent être hygiénisés avantd’être envoyés au champ.

Il est ressorti des discussions générales, à l’issu de cescommunications, que l’utilisation de la fumure organiqueest devenue un chemin incontournable compte tenu dela dégradation de sols, l’augmentation du prix desengrais minéraux, la baisse des revenus des producteursde la filière cotonnière, etc. Pour ce faire, toutes les

expériences (petites ou grandes) doivent être mises àprofit.

Différents points de vue et suggestions ont été enregistrésquant aux stratégies de promotion de la fumureorganique en milieu paysan. Au nombre de celles-ci onpeut citer :

� Une capitalisation sur les résultats de recherche, lestechniques mises au point, les connaissancesproduites au Burkina Faso sur la gestion de lafumure organique dans les exploitations familiales.Pour ce faire, recommandation a été faite à l’UNPCBde prendre attache avec les instituts de recherche etle Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et desressources Halieutiques.

� L’adoption de l’approche recherche-action sur denouvelles sources d’activateurs pouvant sesubstituer au fumier. Exemple du compost plus.

� Des tests de pré vulgarisation sur l’utilisation ducompost plus ;

� La promotion de l’utilisation des techniquesculturales (travail du sol surtout) appropriées ;

� La poursuite des investigations sur le compostagedes tiges de coton ;

� La valorisation des excrétas biologiques ;

� Et l’exploration d’autres techniques de productionou valorisation des matières organiques.

Des producteurs de coton biologique –équitable,Helvetas-Burkina Le CIRDES, la SOFITEX l’UniversitéPolytechnique de Bobo Dioulasso (UPB), l’IFDC, GreenCross Burkina, l’INERA (Farakoba et Programme Coton),CREPA (ECOSAN), et l’UNPCB ont participé activementà cette journée de réflexion.

Issa SANONChef de zone Coton Biologique

Delphine ZOUNGRANAChargée du programme fertilité des sols

dans les exploitations biologiques

AMELIORATION DE LA FERTILITE DES SOLS BIOLOGIQUES

DES EXPERTS CONCLUENT A LA PROMOTIONDE LA FUMURE ORGANIQUE

L’UNPCB a convié des experts en matière de fertilitédes sols à un atelier de présentation et de réflexion surla promotion des techniques innovantes en matière defertilité des sols biologiques. Cette rencontre s’esttenue le 30 Avril 2010 dans la salle de conférence del’Hôtel Relax de Bobo Dioulasso. La cérémonied’ouverture de l’atelier a été placée sous la présidencede Mr. Karim TRAORE, Président du conseil degestion de l’UNPCB. La modération était assurée parle Professeur Michel SEDOGO de l’INERA.

11

Page 12: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

Démarré à partir d’octobre 2009, il émane desconclusions d’une étude commanditée en 2008sur la capitalisation des technologies éprouvées

en matière d’amélioration de la fertilité des sols dansles zones cotonnières du Burkina Faso en vue de lesmettre à la disposition des producteurs.

Le programme consiste à l’organisation et à la tenue de4 à 5 séances de démonstration par an sur 200 parcellesau profit des producteurs. Il doit toucher environ20 000 cotonculteurs.

La mise en œuvre est assurée par des prestataires privéschargés de former et de suivre les 200 producteursanimateurs, 120 en zone SOFITEX et 80 en zone FasoCoton. Ceux-ci ont été identifiés au sein des GPCretenus par les Unions Provinciales, et ils sont chargésd’animer les sessions de démonstration au profit desautres membres.

Au total 11 technologies ont été identifiées pour êtrevulgarisées par le biais des démonstrations.Le programme intervient dans neuf (09) provinces dontcinq (05) en Zone SOFITEX et quatre (04) en zoneFaso Coton. Il couvre quarante huit (48) départementset touche cent cinquante quatre (154) GPC repartis

dans cent trente huit (138) villages.Pour permettre aux producteurs animateurs de jouerpleinement leur rôle, l’UNPCB a mis à leur dispositiondu petit matériel d’aménagement et des intrantsentièrement subventionnés par le programme. Lematériel est essentiellement composé de brouettes,pelles, pioches, fourches, barres à mine, arrosoirs,râteaux, marteaux 5 kg, cordes de 50 mètres, trianglesà niveau, ciment, Burkina phosphate, et de l’activeurcompost plus.

TRAORE Souleymane À l’antenne UNPCB / Ouagadougou

DEMONSTRATION DES TECHNIQUES POUR LA FERTILITE DES SOLS

L’UNPCB CONSACRE 200 PARCELLES

Le programme 200 parcelles de démonstration surla fertilité des sols a été mis au point par l’UNPCBet ses partenaires financiers, notamment laBanque Mondiale à travers le PAFASP en vue decontribuer au renforcement des capacités desproducteurs de coton pour une gestion durable dupotentiel de production des sols.

Des producteurs sur une Fosse fumière en construction

Des producteurs de coton entrain de réaliser un cordon pièrreux

12

Page 13: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Echo des Terroirs

Le projet d’appui aux productrices de coton biologiquedes zones de Banfora et de Dano est une initiative del’UNPCB ; il entre dans le cadre du programme depromotion du Coton Biologique et vise lerenforcement des capacités des femmes productricesde coton biologique des zones de Banfora et de Dano.

Ce projet prévue pour une durée de vie de deux ans aété mis en œuvre par l’UNPCB avec le concours desfinancements de Oxfam Solidarité/Région Wallone.

Ses axes et actions stratégiques ont été déterminésaprès une étude sur la typologie des exploitations dansles deux zones bénéficiaires. Les résultats de cetteétude ont permis de disposer d’un plan d’interventionvisant à apporter les réponses adaptées aux contraintesdes femmes productrices de coton biologique.

Ainsi, l’équipement des productrices de cotonbiologique par l’octroi de subvention à hauteur de 50%de la valeur des projets d’équipement en constitue levolet le plus important.

Avancement du projet par rapport aux prévisions duplan d’action

En moins de deux années d’exécution, plusieursactions ont été menées. Les plus importantes sont :

� L’équipement des productrices dans les deuxzones de matériels agricoles. Ce matériel constituéde charrettes, charrues, kits de fosses fumières,sarcleur était d’une valeur globale de 42 000 000FCFA avec un montant 21 000 000 FCFA financépar le fonds de subvention du projet et les 50%restant par les femmes bénéficiaires.

� La formation des producteurs et techniciens surdes thématiques en relation avec l’agriculturebiologique, le contrôle interne, la gestionadministrative et financière des groupements deproducteurs.

� La formation/sensibilisation des leaders degroupements producteurs de coton biologique

sur la loi portant sur le foncier rural au Burkina

� La formation des techniciens sur l’utilisation duGPS « Global Positioning System » un système depositionnement spatial électronique.

� La réalisation de deux (02) visites d’échanges auprofit des producteurs des deux zonesd’intervention du projet.

La réalisation et la diffusion de trois émissionsradiophoniques, la conception et ventilation dedépliants sur le contenu du partenariat.

L’étude de capitalisation qui a été menée aprèsl’exécution des activités a porté sur un échantillon detrois villages de chacune des zones concernées. Cetteétude conclue à des effets appréciables du projet surles conditions de vie des bénéficiaires et sur leurenvironnement socio-économique.

Ainsi de l’avis des consultants, le projet a contribué àla réduction de la dépendance économique desfemmes vis-à-vis de leurs maris et à leur plus grandeouverture d’esprit.

Sur le plan socio-économique, il a participé àl’amélioration de la situation alimentaire des familles.

Le matériel et les revenus acquis ont contribué à laconstruction d’infrastructures, à l’achat de moyens dedéplacement et à la confection d’équipements pour lessalles d’études (écoles, salles de formation).

L’étude affirme aussi une satisfaction des bénéficiairesqui espèrent une suite au projet. Ces femmes,naturellement généreuses, souhaitent que lespréoccupations des hommes soient prises en comptedans la prochaine phase du projet.

Georges GUEBRE Chargé du Programme de promotion Du Coton Biologique à l’UNPCB

PROMOTION DU COTON BIOLOGIQUE Des femmes productrices des zones de Banfora et de Dano dotées en capacités et en équipement. Leprojet d’appui aux productrices de coton biologique des zones de Banfora et de Dano estofficiellement achevé depuis le lundi 31 mai 2010. L’acte de clôture a consisté en la tenue d’un atelierde restitution des conclusions d’une étude de capitalisation sur le projet. Cet atelier, animé par lesconsultants chargés de la capitalisation a permis de partager les résultats et les leçons apprises aucours du projet avec le Conseil de Gestion, les responsables techniques de l’UNPCB et le chargé deprogramme de Oxfam Solidarité.

13

Page 14: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

Au cours de ces deuxdernières années, deschangements importants

ont été effectués dans notrefaîtière. Les plus remarquablessont la nomination d’un nouveaucoordonnateur et l’arrivée denouvelles personnes, dont desexperts, au sein de l’équipetechnique.

Le Coordonnateur se présente ànous et nous explique les raisonsdes changements intervenus cesderniers temps.

L’Assemblée Générale vous aconfirmé Coordonnateur del’UNPC B, pouvez vous nous citerquelques uns de vos atouts ?

Je suis S. Léonce SANON,sociologue de formation. Avantd’offrir mes services à l’UNPCB,j’ai travaillé durant plus de 12 ansdans les Projets et Programmes dedéveloppement basés surl’approche « Développementlocal ». Il s’agit du Projetd’Hydraulique Villageoise dansl’Ouest du Burkina, du Projet deDéveloppement Rural Intégrédans les provinces du Houet, de laKossi et du Mouhoun(PDRI/HKM) et du Projet deDéveloppement local de l’Ouest(PDL-Ouest). Je suis aussi unancien Volontaire des NationsUnies comme conseiller descollectivités locales. J’ai étéconsultant indépendant chaquefois que j’en ai eu l’occasion, etconsultant pour certains bureauxd’études régulièrement installésau Burkina.

Fort de l’expérience que j’ai euedans les différents projets dedéveloppement, je peux dire quele monde paysan n’est pas étrangepour moi. Par conséquent, le faitd’être aujourd’hui le

Coordonnateur de l’UNPC B, àmon avis, confirme un peu monparcours professionnel. Je prendsce poste au prime abord commeune confiance que les producteursde coton de mon pays ont placé enma modeste personne et il fautque je la mérite! Je considèreégalement cette responsabilitécomme une ambitionprofessionnelle et en tant quesociologue, je dois me donner tousles moyens pour réussir mamission et cela se fait avecl’ensemble de l’équipe techniqueque je dirige. .Qu’est ce qui vous a motivé àtravailler dans le milieu rural etce, dès le début de votre carrière ?

Je ne peux pas dire que je suisvenu dans ce milieu par contrainte(force). Ma formation de basel’atteste ainsi que mon expériencedu terrain, pour avoir étéAnimateur rural pendantplusieurs années pour le comptedes Projets et Programme deDéveloppement que j’ai cité plushaut.Le fait d’avoir bénéficié d’uneformation de base en sociologierurale et la sociologie dudéveloppement est aussi uneprincipale raison qui justifie monorientation vers le monde rural. Enplus, je pense qu’on ne peut pasimaginer le développement duBurkina Faso sans prendre encompte cette forte proportion queconstitue la population rurale.Donc ce n’est pas par hasard queje m’investi pour les producteursde coton et on le dit souvent enrappelant cette évidence : « celuiqui ne sait pas là où il va esttoujours surpris de se retrouver

Depuis juillet 2007, l’UNPC B a élaboré un plan stratégiqueambitieux à réaliser d’ici 2012. Pour se donner toutes leschances de relever les défis contenus dans ce documentstratégique, elle procède au renforcement de son équipetechnique. Ainsi, entre mai 2008 et juin 2009 l’UNPC B arecruté quarante nouveaux agents toutes catégoriesconfondues (cadres, personnels d’appui). Dans les pages quisuivent vous aurez aussi à faire la connaissance duCoordonnateur. Il nous présente les activités du quinquénnat.

Renforcement de la coordination technique

L’UNPC B SE DOTE DE RESSOURCESPOUR FAIRE FACE À LA CRISE

Léonce S. SANON, Coordonnateurde l’UNPC B

14

Page 15: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

ailleurs !»Pouvez-vous nous expliquer enquelques mots en quoi consistentvos missions à la coordination ?

Mes missions sont axées sur lemanagement des ressources enprésence pour atteindre lesobjectifs de la structure. A ce titre,je coordonne l’exécution du planstratégique de l’UNPC B qui estmon premier outil de travail. Ceprogramme comporte plusieursProjets pour lesquels je réponds deleur exécution technique.Conformément à la vision ainsiqu’aux orientations des premiersresponsables de la structure (lesélus), je veille évidemment àl’instauration d’un espritd’entreprise ; en d’autres termesrenforcer l’autonomisation del’UNPCB. Autrement dit, que leproducteur dans son exploitationsoit à même de se créer de larichesse et que sa structure soitégalement à même del’accompagner là oùindividuellement on ne peut pasréussir. C’est seulement à ce prixque nous pourrons prétendre audéveloppement !

Pour me résumer, mes missionssont essentiellement d’ordremanagérial ; car, étant à la têted’une équipe pluridisciplinaire(cadres et techniciens confondus),il s’agit de bâtir ensemble desstratégies pour produire lesrésultats conforment à la vision deélus.

Cette vision n’est autre quel’amélioration de la productivitédans nos exploitation et partantl’augmentation de la productioncotonière au Burkina Faso.

Vous venez de parler du planstratégique de l’UNPC B, noussavons qu’il ne s’agit pas dupremier plan dont l’UNPC B sedote, elle a déjà eu à exécuter au

moins deux plans triennaux, alorspourquoi un plan quinquennal,et quelles sont les autresoriginalités par rapport auxactivités qui ont été exécutéesdepuis 1998 ?

Lorsqu’on a une vision, ce n’estpas à court terme qu’on peut laréaliser ! Le plan stratégique actuelne part pas non plus du néant ! Ilest né des cendres des plansdevanciers dont vous faitesmention. Il s’inscrit égalementdans une dynamique évolutive dela filière. A ce titre, il faut sedonner le temps et les moyens defaire des recentrages. C’estl’évolution de la structure qui aimposé le passage à unprogramme d’une duréerelativement plus longue. Vousn’ignorez pas que l’UNPC Bgrandit, elle nourrit des ambitionset elle veut se donner les moyensd’y parvenir. Alors, le planstratégique de l’UNPC B est l’outilqui permet à l’UNPC B d’atteindreles objectifs qu’elle s’est fixée;entendez par là, les objectifs fixéspar les producteurs et pour lesproducteurs de coton. C’est ainsiqu’il faut percevoir ce planstratégique bâti en 2007 et quicours jusqu’en 2012.

En plus du plan stratégique, vousprocédez à des recrutements. Cesrecrutements sont ils nécessaireen cette période de crise ?

Il est vrai que « le poisson ne voitpas l’aquarium dans lequel il vit »,mais au stade actuel de l’évolutionde l’UNPC B, on ne fait pas derecrutement pour la forme maispour obtenir des résultatstangibles sur la base des objectifsvisés. La mise en œuvre du planstratégique nécessite des moyenset dans ces moyens il fautdiscerner les moyens humains,financiers et matériels.

La crise que traverse le secteurcoton, en l’occurrence lesproducteurs et les autres acteursde la filière rend encore plus urgente et multiplie lesbesoins en ressources. Lesrecrutements opérés ces deuxdernières années doivent être liésà cette crise. Pour en sortir,l’UNPC B a eu la chance que despartenaires aient décidé de lasoutenir à travers la mise en placede projets d’appui à la filière. Leplus important est le Projet deRenforcement de la filièrecotonnière du Burkina (PRFCB)dont la mise en œuvre a étéentièrement confiée à l’UNPCBsur 5 ans (2007-2011). C’est le lieupour nous de saluer les effortspermanents de l’Etat en faveur desacteurs de la filière coton duBurkina, en leur octroyant desfonds publics par le canal despartenaires techniques etfinanciers que sont l’AgenceFrançaise de Développement et laBanque Mondiale. En plus, nousbénéficions de l’appui d’autrespartenaires très importantscomme l’Union Européenne,Helvetas, Oxfam Solidarité,Oxfam Intermon, IFDC (WACIP),la FAO (GIPD) dont les concourspermettent aujourd’hui derecruter du personnel pourexécuter les activités prévues dansle cadre de ces financements.Ainsi, dans le souci de mieuxorganiser les compétencestechniques au sein de la structure,il a été créé des services, animéchacun par un chef de service etcela a fait appel à des spécialistespar voie de recrutement �

Pouvez-vous nous parler desbénéfices que les producteurspeuvent tirer du PRFC B ?

Les défis pour la filière cotonnièreburkinabè demeurent nombreux.Nous travaillons dans une

15

Page 16: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

dynamique d’augmentation de laproductivité, d’amélioration de lacompétitivité et de réduction descoûts de production grâce auxnouvelles technologies sont decelle là, le développement de laculture du coton génetiquementmodifié voulu par les producteurs. Face à ces défis, nous devonsplutôt nous positionner commecréateurs de bénéfices.

Pour ce faire, l’UNPCB développeplusieurs services au profit descontonculteurs ; avec l’appui dessociétés cotonnières :

� Le conseil à l’exploitationfamiliale (CEF). Il fait appel àplusieurs aspects : la dimensionsociale, économique, lefoncier , la gestion du revenu,etc

� Le conseil agricole basé sur laformation à la maitrise despaquets technologiquesrentrant dans le cadre dumaintien et la gestion de lafertilité des sols,

� Le conseil de gestion financièreaux organisations desproducteurs de coton. A terme,tous les GPC du Burkinabénéficieront de l’encadrementdes conseillers et inspecteurs de

gestion dans les domainescouverts par leurs compétences(gestion du crédit,fonctionnement des GPC etleurs Union, formation, …)

� A cela s’ajoute un autre volettrès important desinterventions du PRFCB quiconsiste à appuyer lesorganisations de producteursde coton à la réalisationd’infrastructures qui peuventcontribuer à la bonne gestiondes opérations agricoles sur leterrain. Il s’agit essentiellementdes magasins. Tous les acteurs de la filière serendent compte aujourd’hui del’importance d’une telleinfrastructure pour un GPCdans la gestion des stocksd’intrants. Pour acquérir unmagasin ou un bâtimentadministratif (siège des UDPCou UPPC), les promoteurs(qu’ils soient GPC, UD ou UP)doivent nécessairementcontribuer à hauteur de 25% ducoût total de l’infrastructure, lereste étant supporté par lasubvention PRFCB

� L’alphabétisation fonctionnellebasée sur la gestion del’exploitation agricole estégalement en cours. Elle a uncaractère transversal.

� La formation des leaderspaysans pour leur permettred’assumer au mieux leursresponsabilités et participer à lagestion de la filière

7Qu’est ce que vous attendez desproducteurs dans les villages ?

Leur mobilisation pour la mise enoeuvre des actions de leur planstratégique pour oeuvrer auxbonnes technologies etinnovations agricoles.

Nous attendons également d’euxla concertation permanente pourrechercher les bonnes solutions ànos contraintes. Nous pensonstoujours qu’un producteur doitnon seulement être rentable pourlui-même, mais rentable pour sastructure.

Il faut aller vers le changement etrompre avec les pratiques qui netendent pas à l’amélioration de laproductivité.

Quelles sont les activités quinécessitent que les producteurssoient mobilisés ?

Il s’agit des activités que l’UNPCBmène en leur profit que nousvenons d’énumérer et que nousconsidérons ici comme les servicesrendus par l’UNPCB à sesmembres.

Pour terminer, je souhaitebeaucoup de courage à toutel’équipe technique (au siège et surle terrain) qui travaille avecabnégation aux cotés desproducteurs.

Je les exhorte à ce que les effortsconjugués du Gouvernement, dessociétés cotonières, et desproducteurs puissent concourir àl’amélioration des conditions devie de tous les producteurs dansleurs exploitations.

Je fonde l’espoir sur une relance deproduction cotonière au BurkinFaso, et qu’elle soit durable !

Propos recueillis par la CSCRP

16

Page 17: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

L’alphabétisation

LA PREMIÈRE ÉTAPE VERSLE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Dès la création de leurfaîtière, lesproducteurs de coton

ont inscrit l’Alphabétisationdans les activités prioritaires àmener.

Les producteurs de cotonvoient l’apprentissage del’écriture et de la lecture« comme le point de départ durenforcement de leurs capacités ».

Après avoir pratiqué

l’alphabétisation classiquedurant une décennie, l’UNPCB a décidé d’expérimenter unenouvelle méthoded’alphabétisation desproducteurs. Ainsi, en 2008,Elle a initié l’expérimentationdu PAGEA (Programmed’Alphabétisation et deGestion des ExploitationsAgricoles) qui est unealphabétisation fonctionnelleorientée vers l’exploitationagricole.

Depuis 2009, l’UNPCB adéveloppé une campagned’alphabétisation de masse auprofit des membres desGroupements de Producteursde Coton (GPC).

Par la méthode PAGEA,l’UNPC B veut donner lacapacité aux « exploitants

agricoles, ici les producteurs decoton, de lire, d’écrire et decalculer en relation avec leursactivités et d’appliquer cesconnaissances pour la tenue decertains documents de gestion : lafiche de stock, les fiches deprévision et de bilan de lacampagne agricole et les fiches derecettes dépenses ».

De façon spécifique laméthode PAGEA vise à :

� donner la capacité auxauditeurs d’adhérer à ladémarche de Conseil àl’Exploitation Familiale ;

� augmenter les capacités deprise de décision desauditeurs.

Le PAGEA s’adresse avanttout à des apprenants n’ayant,

L’ALPHABETISATIONLA PREMIERE ETAPE VERS LE RENFORCEMENT DES CAPACITES

L’analphabétisme, généralement défini comme « l’état d’une personne qui ne sait ni lire niécrire »1 concerne 7 personnes sur 10 au Burkina. Ces personnes, issues en majorité du milieurural et dont beaucoup sont des producteurs de coton, sont exposées aux manipulations detoutes sortes. Elles sont moins informées et ont peu la possibilité de faire connaître leursopinions car elles ne peuvent utiliser la plupart des moyens modernes d’information. Ainsi,il leur est difficile de participer activement à la formulation et aux prises de décisions dansleur pays (politique agricole, économique….). L’analphabétisme joue négativement sur lamodernisation de l’agriculture. Ainsi, s’il suffit parfois de mettre à disposition de ladocumentation bien traduite pour informer un paysan alphabétisé, il faudra fournir plusd’efforts pour informer son confrère non alphabétisé. Conscients que l’analphabétisme estun handicap, les producteurs de coton cherchent à en guérir.

17

Page 18: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

au départ, aucuneconnaissance de l’écriture, dela lecture et du calcul, etn’ayant aucune compétencedans le domaine de la tenuedes documents de gestion. Ils’adresse à des producteursdésireux d’acquérir un savoir-faire pour mieux gérer leurexploitation.

La méthode est mise en œuvresur deux campagnes :La première campagne estconsacrée à l’apprentissage dela lecture, de l’écriture deschiffres et des nombres, aucalcul ainsi qu’à lareconnaissance d’imagesreprésentant les principauxéléments intervenant dans lagestion de l’exploitationagricole. A ces images sontensuite associés des mots queles participants apprennent àreconnaître et à employer pourle remplissage des documentsde gestion (fiche de stock, fichede prévision, et de bilan de lacampagne agricole et les fichesde recettes dépenses).

Les participants sefamiliarisent avec les unités demesures (mètre, mètre carré,poids). Ils effectuent desexercices pratiques

d’utilisation du mètre ruban etde la bascule. Ils apprennentégalement à utiliser la

calculatrice.

Les « cours » sont dispensées

sur une période de 52 jours àraison de 3 à 4 heures par jour.

La deuxième campagnepoursuit et complètel’alphabétisation desparticipants parl’apprentissage de la lecture etde l’écriture des lettres et desmots en langue locale. Elleachève leur formation en lesamenant au staded ’ a l p h a b é t i s é s .L’apprentissage est facilité parles compétences acquisesantérieurement, notammenten matière d’écriture.

La formation en gestion estrenforcée par l’introduction etl’emploi de la fiche de bilan dela campagne, et la fiche desrecettes. Les participantsachèvent leur apprentissage del’utilisation de la fiche destock, de la fiche de prévisionde la campagne et de la fichedes dépenses (écriture deslibellés).

Pour la première campagne (2009) 132 centres de 1ère année repartis commesuit ont été ouverts :

Zone SOFITEX: 86 centres - Zone Faso Coton: 24 centres - Zone SOCOMA :22 centres

Au total 3 384 auditeurs étaient inscrits2 999 ont été évalués - 2 782 ont été déclarés admis pour suivre la 2èmeannée

Pour la campagne de 2010, 134 centres de 2ème année ont été prévus

Ali Badara DIALLO

18

Savoir sur

Page 19: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

19

Savoir sur

Les producteurs doivent adopterdes pratiques adéquates en matièrede respect des itinéraires techniquesrecommandés pour permettre auxCoton Génétiquement Modifié(CGM) d’exprimer tout leurpotentiel.

Le respect de l’itinéraire techniqueIl convient de préciser que le CGMn’est pas une « plante miracle » quiune fois semée n’attend que lemoment des récoltes. Elle a besoinde toute l’attention.En raison de son fort potentiel, carnon attaqué par les chenilles descapsules et des feuilles, un soinparticulier doit être apporté à toutesles opérations culturales depuis lesemis jusqu’à la récolte afin depermettre aux plantes de supporterle maximum de capsules.Le temps gagné par l’économie destraitements doit être mis à profitpour :

Bien démarier (1 à 2 plantsmaximum par poquet) afin d’éviterun fort développement végétatifpréjudiciable à la formation descapsules ;

Mieux sarcler les parcelles pouréviter la compétition des mauvaisesherbes avec les cotonniers (sarclages

et sarclo-binages)Les herbicides de prélevée et/ou depost-levée et même ceux nonsélectifs à base de glyphosate detype Round up, Touchdown,Glyphader,Kalach, doivent êtreutilisés. En cours de culture, lorsqueles pluies sont fréquentes, cesherbicides non-sélectifs peuventêtre utilisés pour le traitementdirigé avec utilisation de la clocheentre les lignes de semis.

Si des difficultés pluviométriquesentrainent des semi à sec (sansapplication d’herbicide deprélevée), le producteur devrautiliser des herbicides post-levée(de type Gallant super, Targa super,select 120, Focus ultra) ou desherbicides totaux systémiques àbase de Glyphosate (Round upTouchdown, Glyphaim, Glyphader,Kalach, etc.) en traitement dirigésafin de maîtriser l’enherbement deschamps.

Mieux soigner les traitementsaphicides qui doivent se faireobligatoirement pour lutter contreles piqueurs suceurs (pucerons,mouches blanches, Jassides) qui nesont pas maîtrisés par le gène Bt.

La nutrition minérale des

cotonniersPour bénéficier des avantagesattendus en termes de rendementde cette technologie, un accentparticulier doit être mis sur lafumure organique et minérale. Eneffet, en raison de la bonne maîtrisedes ravageurs carpophages etphyllophages par les CGM, lescotonniers portent un plus grandnombre de capsule qu’en cultureconventionnelle. Dans cesconditions, les cotonniers ont unbesoin plus important poursupporter les capsules et éviter lessheedings.

La fumure organique : en situationde rareté des éléments nutritifsmajeurs (NPK) la tendance de CGMest de produire de petites capsulesavec de petites graines à l’intérieuret un effet de sheeding accentuésurtout quand l’azote n’est pas enquantité suffisante Il faut doncenrichir le sol en apportant ducompost ou de la matière organiquebien décomposée.Les pratiques d’épandage desmicro-doses sont encouragées. Ellesconsistent à épandre de petitesquantités de fumure organique auxpieds des cotonniers et à lesrecouvrir.

La fumure minérale : un sousdosage de l’engrais minéraleentraine « la faim » des cotonniersau moment de la formation descapsules. Ceci est souvent àl’origine des chutes d’organesreproducteurs (boutons floraux,fleur capsules) ou de la formationde petites graines à l’intérieur etengendre les plaintes desproducteurs en fin de campagne car« le coton ne pèse pas ». Pourremédier à ces situations, il estimpératif de respecterrigoureusement le plan de fumureminérale à savoir :

PRODUCTION DU COTON OGM

Dispositions techniques pour la campagne 2010-2011

Champ OGM à Bahia,Brésil

Page 20: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

20

Savoir sur

Semis réalisés avant et au cours dumois de juin : applicationfractionnée des engrais minéraux àla dose normale soit 150 Kg (3 sacspar hectare) de NPKSB au 15-20ème

jour levée + 50 Kg (1 sac parhectare) d’urée au 40-45ème jouraprès levée au moment du buttage ;Semis effectués dans le mois dejuillet : faire un mélangede 100 Kg(2 sacs par hectare) de NPKSB et 25Kg (1/2 par hectare) d’urée etappliquer en une seule fois (apportunique) au 15 – 20ème jour aprèslevée. Le reste de l’urée (25 Kg soit½ sac) est appliqué aux 40 – 45 èmejours après levée.Les CGM étant très productif, il fautlui apporter les élémentsnécessaires en quantité, en qualité,à la bonne période et de la bonnefaçon.Nota bene :Comme pour le cas de la fumureorganique, les pratiques d’épandage defumure minérale aux pieds descotonniers (au poquet appelé « semis del’engrais » ou en side-dressing le longdes lignes de semis) doivent êtreadoptées par les producteurs. Ceci al’avantage de procurer directement leséléments fertilisants à la plante et éviterleur perte ;Tout apport d’engrais doit êtreimmédiatement suivi d’unrecouvrement pour éviter les pertes(ruissellement, évaporation, etc.) ;De même, les engrais ne doivent pasêtre épandus sur des parcelles enherbéesafin d’éviter la concurrence desmauvaises herbes ;Les pratiques d’épandages des engrais àla volée sont à proscrire formellement ;L’utilisation du KCI est préconisée pourcorriger les carences potassiques.

Les densités des semisLe CGM a besoin d’une bonnedensité pour optimiser saproduction afin de limiter lesheeding lors de la formation descapsules. Ainsi, les écartementssuivants sont applicables :Sur la terre fertiles, riche en matièreorganique : les écartementsrecommandés sont 80 x 40 et 90 x 40 ;

Sur les sols peu fertiles avec unfaible taux de matière organique :les écartements recommandés sontde 70 x 25 et 70 x 30. Cesécartements peuvent aller à 60 x 25dans les zones à pluviométriemoyenne de 600 mm/an.

Des semis plus resserrés surtout surdes sols bien fumés et/ou ayantreçu une pluviométrie relativementabondante, occasionne uneélongation des plants à la recherchede lumière. On voit alors descotonniers grands mais qui portenttrès peu de capsules car toutes lescapsules basales (donc les pluslourdes) sont tombées.

La semence CGM étant fourniedélintée, la profondeur de semis estimportante pour une bonne levée.Les semis doivent être réalisés à uneprofondeur de 2 à 3 cm (avec le dosde la daba par exemple) pourpermettre une bonne germination.

La protection phytosanitaireAu cours de la campagne 2009-2010,il a été observé une pullulationrelativement importante despiqueurs suceurs notamment lespucerons, mouches blanches,Dysdercus et les Jassides, dont lapullulation a été relativementimportante dans certaines zones deproduction (Léo et Diebougou).En rappel, la technologie Bt necontrôle pas les insectes piqueurssuceurs qui, en l’absence detraitement insecticides appropriés,constituent une menace pour laproduction du CGM.Par ailleurs, la vulgarisation desCGM nécessite aussi une plusgrande vigilance pour éviter toutepullulation de ravageurs connus ouinconnu.

De la problématique des zonesrefugesLa zone refuge permet de prévenirle développement de la résistancedes insectes ravageurs engarantissant la présence dansl’environnement d’insectes

sensibles qui peuvent s’accoupleravec les éventuels survivantsrésistants des champs de BollgardII.

Pour la campagne 2010-2011, lanorme de 80/20 (c‘est-à dire 80%des superficies en CGM et 20% enconventionnel traité selon leprogramme de traitementvulgarisé), a été retenue. Cela veutdire que si un GPC doit emblaver100 ha de coton au total, il doitconsacrer 80% de ses superficies soit80 ha au CGM et 20% soit 20 ha aucoton conventionnel.

Au regard de l’importance deszones refuges pour la pérennisationde la culture des CGM au BurkinaFaso, l’application des dispositionsci-après est nécessaire :Les distances entre CGM etconventionnel sont de 300 mètresau minimum à 1 500 mètres aumaximum. Pour les zones semencières, ladistance minimale entre lesparcelles CGM et conventionneldevra être de 500 mètres.

La mise en œuvre et l’applicationeffective de ces normes incombentaux responsables des UnionsDépartementales des Producteursde Coton UDPC) sous lasupervision technique des agentsd’appui conseil (CC, ATC). LesGPC doivent être responsabilisésdans l’application de cesdispositions, à travers unengagement individuel desmembres. Le mode de distributiondes proportions 80/20 doit êtrediscuté et défini en AG degroupement avec la participationdes agents d’appui conseil. Il peutêtre individuel à l’échelle del’exploitation ou collectif à l’échelledu GPC.

Source Document de préparation De la campagne 2010/2011

SOFITEX

Page 21: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Savoir sur

L’objectif de cette méthodeest de faire en sorte quel’agriculteur prenne

conscience du fonctionnementglobal de son exploitation et dela latitude qu’il a pour la faireévoluer. Cette méthode luipermettra de développer unraisonnement fondé pourprendre des décisionsstratégiques et tactiques afin dedépasser le stade dessuppositions.

Le coton occupe une placecentrale dans lefonctionnement desexploitations, mais le conseildéveloppé sera global. Iltiendra compte, des culturesvivrières, du système d’élevageet de la fertilité du sol.

Cette approche est mise enœuvre par les principauxacteurs de la filière cotonnière :UNPCB, SOFITEX, SOCOMA,FASO COTON.

Les sociétés cotonnières, etparticulièrement la SOFITEX,qui ont consolidé leurs réseaux

de conseillers aux exploitationsfamiliales depuis 2002 ontcontribué à financer leprogramme à hauteur du tiers.Elles se chargeront de faire duconseil de groupe et individuelaux producteurs avec un réseaud’animateurs paysanssélectionnés par les membresdes différents GPC. Après avoiracquis les compétencesrequises, ces animateurspaysans accompagneront leurGPC dans l’application desprincipes de l’approche.

L’UNPC B, maître d’ouvragedélégué du programme, dont

les membres sont lesprincipaux bénéficiaires duCEF, est chargée de mettre àdisposition des sociétéscotonnières des moyensmatériels pour le déroulementdes activités.

L’effort conjugué des acteursclé de la filière cotonnière

permettra aux producteurs decoton d’avoir de meilleursrevenus et de mieux gérer leursexploitations.

Le Conseil aux exploitationsfamiliales est l’une des actionsdu Projet de Renforcement descapacités de la filièreCotonnière du Burkina (PRFCB).

Le PRFC B, qui est mis enœuvre grâce aux appuistechniques et financiers del’Agence Française deDéveloppement (AFD) dans lecadre de la Convention CBF6003-01-Y signé entre leGouvernement du BurkinaFaso et l’AFD, et de la BanqueMondiale (BM), à travers leProjet d’Appui aux FilièresAgro- Sylvo Pastorale(PAFASP) dans le cadre duProjet n°P081567-ConventionPAFASP/UNPCB N° 001/. LePRFC B va s’étaler sur unedurée de six (6) ans.

Rose SOMDA

Renforcement des capacités des Producteurs

LE CONSEIL AUX EXPLOITATIONS FAMILIALES (CEF)

Le Conseil aux exploitations familiales (CEF) est une démarched’économie rurale visant à permettre aux exploitants agricolesd’optimiser leurs revenus et de rationaliser leurs décisions dans lecadre de l’élaboration des plans de campagne individuels.

Une partie des motos CEF, sous le regardattentif de producteurs de coton

21

Page 22: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011

1 er choix 182

cfa/kg

2 ème choix 157 cfa/kg

Les prix de cession des intrants agricoles essentiels destinés à la culture du coton

Désignation Unité Prix au comptant Prix à crédit Coût

UnitaireDu sac Coût

Unitaireen cfa

Du sac en cfa

Semence coton : - Non délintée

(30kg)- Non délintée

Kg(45kg)

- Délintée (12kg)

Kg

Kg

100 cfa

100 cfa

404

3 000 cfa

4 500 cfa

cfacfa 4 848

109

109

438

3 255

4 883

5260Semence coton transgénique

Dose/ha 27000 27000

Engrais composés NPKSB

Kg 243 cfa 264 cfa12 150 cfa 13 200 cfa

Engrais azotée Kg 265 13 150 288 14 400 Insecticides EC 1

traitement/ha4002 4 342

Prix du coton graine pour la campagne 2010/2011

Le directeur général de la Société des fibres textiles (SOFITEX),Célestin Tiraogo Tiendrébéogo et le pool bancaire internationalont signé, le mardi 9 mars 2010 à Paris, la 19e convention definancement de la filière coton. Cet acte matérialise l’engagementdu groupe de banques internationales à apporter un montant de26 238 280 000 milliards de francs CFA destinés, en partie auxpaiements des cotonculteurs au titre de la campagne 2009-2010.

Un déficit cumulé de 10 voire 15 milliards de nos francs pour laSOFITEX. C’est ce que les observateurs les plus pessimistesprédisaient pour la société, confrontée avec les autres sociétéscotonnière de l’espace UEMOA aux difficultés liées à la chute ducours de l’or blanc et à la baisse du cours du dollar.

Mais c’était sans compter avec la détermination de la directiongénérale de la SOFITEX qui a su attendre avec une patience detrader, que les cours du coton remontent avant d’écouler saproduction. A l’arrivée, la SOFITEX a réussi à équilibrer (presque)son bilan avec seulement 500 millions de francs CFA de déficit.

Cette performance a sans doute tapé dans l’œil du pool bancaireinternational conduit depuis 11 années maintenant par laHonkong- Songhaï banking corporation (HSBC). Le consortiuminternational a, en effet, renouvelé sa confiance et son partenariatavec la SOFITEX malgré un contexte international marqué par“une des crises les plus sérieuses que le monde ai connu depuis1945” et qui a été durement ressentie par les établissements definancement.

Le chef de file du pool bancaire, Jean François Lambert, l’a relevéà juste titre, lors de la cérémonie solennelle de signature de laconvention. Pour le chef de file, il est trop tôt pour parler de sortiede crise et que l’état du monde « reste incertain ». Jean FrançoisLambert a, par ailleurs, posé un diagnostic sans complaisance dela filière coton dont la situation est « plus que jamais délicate ».

Cela n’a pas entamé la crédibilité de la SOFITEX auprès de sespartenaires de toujours. Le soutien « indéfectible » du poolbancaire international se justifie, selon M. Lambert, par laconfiance en la parole donnée et à la capacité d’anticipation de ladirection générale de la SOFITEX.

Les efforts de l’Etat burkinabè salué par le pool bancaire

internationalAu-delà de la SOFITEX, le chef du pool bancaire a également

apprécié l’engagement de l’Etat burkinabè qui a injecté cetteannée 16,4 milliards de francs CFA dans la filière au titre d’unerestructuration financière. Une contribution qui a participé aurenforcement de la confiance des bailleurs de fonds dans lagestion de la filière.

Au nom de la SOFITEX et de tous les acteurs de la filière, ledirecteur général, Célestin Tiraogo Tiendrébéogo, a remercié leséquipes de la HSBC et celles des autres banques participant aupool pour les avoir soutenus « aussi bien durant les périodes devaches grasses que celle des vaches maigres ».

Il a rappelé que la précédente convention portant sur 34 millionsd’euros, a été intégralement remboursée dans les délais.M. Tiendrébéogo a aussi fait, devant les partenaires techniques etfinanciers, le point des mesures de restructuration entreprise etcensées mettre fin à plusieurs années de morosité qui a ébranlé sasituation financière. Tablant sur le raffermissement du dollar, leDG a pointé “les signaux positifs” du marché qui nourrissent degrands espoirs pour la campagne 2010-2011.

Le directeur général de la Banque internationale du Burkina Faso(BIB), Alphonse Kadjo, chef de file du pool bancaire local a assistéà la cérémonie, témoignant ainsi des bonnes relations avec laHSBC.La BIB a toujours accompagné la SOFITEX depuis sa création et lenouveau repreneur, à savoir la United Bank of Africa (UBA), aréaffirmé son engagement à soutenir la filière en apportant 40milliards de nos francs dans le cadre du pool bancaire local.

La cérémonie marquant la signature de la convention « SOFITEX19 » a été présidée par Son Excellence Beyon Luc Adolphe Tiao,ambassadeur du Burkina Faso en France et en présence de lacommunauté burkinabè à Paris. Le diplomate a vu en SOFITEX19, l’illustration de la confiance entre et la communauté financièreinternationale et la société cotonnière qui contribue à 60% desrecettes d’exportation du Burkina Faso.

Mahamadi TIEGNAEnvoyé spécial à Paris

Convention « SOFITEX 19 »Plus de 26 milliards pour le financement de la campagne cotonnière 2009-2010

22

Page 23: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

Au Burkina Faso, les producteurssont de la tranche de la

population qui se nourrit mal.

Car ils disposent de faibles revenusmais aussi parce qu’ils sont très peuinformés sur les conditions d’unebonne hygiène alimentaire.

Ainsi il n’est pas rare de voir desenfants souffrants de maux liés à lamalnutrition alors que leurs parentsont la capacité de produire lesaliments nécessaires à leur bien être. Certains agriculteurs produisentdes aliments (légumes, œufs,volailles, bovins) à fortes valeursnutritives mais en privent leursfamilles à cause de préjugés(aliments destinés aux citadins) etd’interdits sociaux (les œufs interditsaux enfants, etc).

Pour réduire les drames occasionnéspar ces comportements, l’ONGAfricare avec l’appui financier duFonds MONSANTO, a initié avecl’Union Nationale des Producteursde Coton du Burkina, les servicesdécentralisés du Ministères del’Agriculture de l’Hydraulique etdes Ressources Halieutiques, celui

des Ressources Animales et de lasanté , un projet de sécuritéalimentaire pour améliorer lanutrition des producteurs sur la basedes produits locaux.

Ce projet, dénommé AlternativesNutritionnelles et Agricoles pour lesProducteurs de Revenus du Houet(ANARPH) vise à accroître la prisede conscience du problème desécurité alimentaire aux producteursde revenus, plus particulièrement lescotonculteurs dans le Houet. Bien que le document de projet soitoptimiste du point de vue de sonimpact durable sur la vie desproducteurs, les parties impliquéesont souhaité une phase pilote deANARPH.

Ainsi, la phase pilote du projetANARPH a été lancée en février2007 à Karangasso Vigué, undépartement de la province duHouet (Ouest du Burkina) situé àenviron 65 km de Bobo Dioulassosur l’axe Bobo- Diébougou. Elle doitdurer deux années et concerne 10villages.

Le projet ANARPH vise quatreobjectifs stratégiques à savoir :

1. Renforcer les capacités descommunautés à gérer les risques ;

2. diversifier la production vivrièredes ménages ;

3. améliorer la nutrition et la santédes ménages ;

4. améliorer les revenus desménages.

Sept agents ont pour missiond’assurer la qualité de mise enœuvre du projet en vue d’atteindreces objectifs avec l’appui despartenaires techniques et desproducteurs.

Dans ce sens, un Conseiller enproduction végétale et animale, quiest aussi le Coordonnateur duprojet, et un Conseiller en santé etnutrition se chargent, à partir dusiège du projet à Bobo, d’élaborer lesstratégies pour la conduite desactivités déterminées, la gestionadministrative du projet et lepartenariat. Du personneladministratif constitué de troispersonnes les accompagne.

Sur le terrain, deux animateurs, l’unchargé du volet agricole/élevage etl’autre, du volet santé et nutritionréalisent avec les producteurs et lespersonnes ressourcescommunautaires, le planning établipar les spécialistes.

39,3 tonnes de produits vivriersrécoltés en une campagne

Pour ce qui concerne l’agriculture etl’élevage, les activités reposent surune stratégie de dissémination destechnologies améliorées deproduction par des démonstrationssuivies de visites commentées. Lesdémonstrations consistent àcomparer les systèmes de cultureaméliorés aux pratiques habituellesdu paysan démonstrateur pour leconvaincre de l’intérêt à changer destratégies de production en vued’accroître sa productivité.

DES VARIETES AMELIOREES POURUNE AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

Les producteurs de coton sont ceux qui tirent de meilleurs revenus monétaires de leur métier. Cependant,leurs familles, à l’instar des autres familles du milieu rural sont malnutries. Ce paradoxe pourrait êtredu au manque d’information sur la bonne alimentation et son impact sur le bien être. L’ONG Africarea décidé de réduire cette ignorance. Dans les lignes qui suivent nous vous faisons découvrir, à traverscompte rendu, portrait et témoignage, le projet de sécurité alimentaire HANARP élaboré en partenariatavec l’UNPC B pour gagner le défi de la bonne alimentation des producteurs de Karangasso Vigué.

Des producteurs attentifs, lors d’une rencontred’information

23

Page 24: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

Durant la campagne agricole,l’animateur en agriculture a encadrédes producteurs volontaires dans lamise en œuvre de démonstrations devariétés alimentaires améliorées peurépandues dans le département,avec l’appui des agents du ministèrede l’agriculture.

Le projet a offert à ces producteursvolontaires, des semencesaméliorées (provenant de l’INERAou d’autres régions du BurkinaFaso), et leur a également apporté unsuivi technique durant toute lacampagne hivernale. Ainsi, 279démonstrations de la culture desvariétés améliorées de sorgho, niébé,

arachide, sésame, bissap, gombo,patate douce, de tomate, de chou,d’aubergine, etc. ont pu êtreréalisées. Ces démonstrations visentà fournir un environnement deformation et d’échange, à évaluerl’adaptabilité aux conditions localesdes techniques introduites, et enfinstimuler une large adoption des

techniques évaluées et acceptées parles communautés.

Ces champs ont pu donner uneproduction de 39,3 tonnes et cemalgré les instabilités qui ontmarqué cette saison hivernale.

Heureux de ces rendements etinformés sur les qualités de leursproductions, les producteursrecommencent à s’intéresser à desvariétés qu’ils abandonnaient àcause des contraintes de productionet de la baisse de la demande dumarché.

Au début de la longue saison sèche,

loin de laisser les producteursvolontaires retourner à leurshabitudes de repos, le projet les aencouragés à essayer le maraîchage.

236 producteurs dont 47 femmes ontbien voulu tenter l’expérience. Leprojet ANARPH a installé lesinfrastructures de base nécessaires

au maraîchage. Ils ont bénéficié de10 puits maraîchers, de 23périmètres aménagés sur unesuperficie total de 13,5 ha.

Ces nouveaux maraîchers ont reçules formations adéquates, leséquipements agricoles, les semenceset les intrants pour réussir leurnouvelle activité.

Dans le même moment, encollaboration avec l’agent d’élevageet des volontaires, le projet a puformer des vaccinateurs et desproducteurs en techniquesd’élevage, réaliser 101démonstrations en élevage etplusieurs autres activités.

Avec les nouvelles productionsvivrières et les animaux d’élevage,les producteurs qui ont participé àcette phase pilote arrivent à varierl’alimentation de leurs familles ; lesprotégeant ainsi de la malnutritionet de ses conséquences tout enécoulant les excédents sur lesmarchés environnants afin dedisposer de revenuscomplémentaires.

91,5% d’enfants déparasitéset 90,5% d’enfants suivis sont

en gain pondéral!

En plus d’être encouragé àdiversifier leur agriculture etélevage, les habitants de KarangassoVigué en particulier les enfants de 0à 5 ans bénéficient d’un meilleursuivi sanitaire.

L’animatrice en santé/ nutritionsanté du projet, en collaborationavec les agents de santé et des

Des parcelles de démonstration de variétés d’arachide et de sorgho résistant au Striga

Des producteurs maraîchers de Karangasso Vigué et de Kouremagafesso

24

Page 25: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

En collaboration

personnes ressourcescommunautaires en nutrition mènedes activités de suivi mensuel de lacroissance des enfants de 0 à 36mois, des séances de causerieséducatives avec les mères et lesfemmes enceintes, des séances dedéparasitages et de supplémentationen vitamine A aux enfants et auxfemmes en post partum immédiat etbien d’autres activitéspromotionnelles visant à améliorerla situation nutritionnelle despopulations et précisément celle ducouple mère enfant.

l’organisation des séances de peséesmensuelles régulières de Juin àDécembre 2007 montre que sur uneffectif de 4807 enfants inscrits dansl’ensemble des 10 villages du projet,3430 enfants (soit 71,3%) ont étépesés dont 80,7% régulièrementsuivis.

L’on enregistre 90,5% d’enfants engain pondéral, 2,7% en perte depoids, 2,6% en poids stationnaire, etavec 78,2% d’enfants qui ont connuune augmentation successive depoids au cours du dernier trimestre2007.

Aussi 91,5% d’enfants de 6 à 36 moisont été déparasités, plus de 100% desenfants de 6 à 59 mois et ontbénéficié de la supplémentation envitamine A

« Avec le projet ARNPH, la populationadhère mieux aux principes de la santé.

Quand nous allons dans les quartiers,les habitants nous montrent leursmaladies. Les cas de maladies très gravesont diminué dans le dispensaire »témoigne OUEDRAOGO Seydou,un Agent Itinérant de Santé duCentre de santé de Soumousso (l’undes gros villages de KarangassoVigué).

Ce changement positif est le résultatde l’engagement des agents de santédu département et de la populationbénéficiaire. En effet, les districtssanitaires sont impliqués dans lamise en œuvre du projet. Cinq deleurs agents ont été formés auxtechniques d’encadrementnutritionnel.

Les habitants de chacun des 82quartiers et hameaux de culture oùse mènent les activités de santé etnutrition ont, eux aussi, désignéleurs personnes ressourcescommunautaires (PRCN) pourappuyer la mise en œuvre desactivités de nutrition. Ils sont

aujourd’hui, 101 PRC à servir derelais entre le projet et leurscommunautés de base et à appuyerles activités du projet.

De juin 2007 à février 2008,l’animatrice a pu recenser égalementavec l’aide des PRCN, 348 femmesenceintes pour le suivi de lamaternité à moindre risque. Elle aenseigné aux mères d’enfants lapréparation des bouillies enrichiesavec des produits locaux. Lesdifférentes démonstrations qui ontsuivi ont permis d’alimenter 26 000enfants de six mois à trois ans.

Séance de préparation de bouillieenrichie Séance de causerieéducative avec les mères

Avec l’appui d’agents des centres desanté du département, elle mène descauseries éducatives avec lesfemmes enceintes et les mères.20 479 mères et 1704 femmesenceintes ont pris part aux causeries.

Dans le département de KarangassoVigué, les habitants enthousiasméspar ces premiers résultats, espèrentque l’appui du projet ANARPH seradurable. SANA Seydou, le dit sansdétour : « le projet ANARPH est bienintégré dans le plan de développement demon département ; nous ne voulons pasqu’il s’arrête après seulement une annéede vie ».

Séance de pesée d’enfants à Yéguéré

Séance de préparation de bouillie enrichie Séance de causerie éducative avec les mères

25

Page 26: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

PARE Zakaria, à l’une des réunionsde ANARPH

Lorsqu’il a fallu choisir une personne ressourcecommunautaire dans le cadre de l’ANARPH, leshabitants de Kimi ont été unanimes à le désigner pourassumer ce rôle en tandem avec un autre producteuraussi apprécié.

Les producteurs de Kimi expliquent leur choix par lefait qu’en plus d’être un leader dans leurcommunauté, M PARE répond aux critères fixés parle projet pour assumer ce rôle.

Il sait lire et écrire et à la capacité de rendre comptedes évènements à la communauté.

Si la mission que lui ont confié ses pairs était nouvellepour PARE Zakaria, le projet ANARPH lui était bienconnu. Il avait été parmi les premières personnes à enentendre parler. Lors de la première réunion que lespromoteurs avaient tenue avec les membres dubureau de l’UDPC KV, il avait été convaincu desopportunités qu’offre cette initiative à son village.

Dès son retour à Kimi, il avait informé avecenthousiasme sa communauté de l’arrivée imminented’un projet.

Aujourd’hui, c’est avec le même enthousiasme qu’ilassume son rôle de Personne RessourceCommunautaire (PRC).

Parcourir des dizaines de kilomètres pour diffuserune information ou recueillir l’avis des bénéficiaires,et cela sans être rémunéré n’est pas une contraintepour lui. Il sait que par son engagement, il contribueà améliorer les habitudes alimentaires de sacommunauté et à une meilleure hygiène de vie de lamère et de l’enfant.

Les formations dont il a bénéficié lui sont très utilespour la gestion de son exploitation agricole. Plussoucieux du bien être de sa famille, il pense à saproduction vivrière.

Ainsi, pour la campagne à venir, il imagine aux cotésde ses vastes champs de coton, des parcelles desorgho, de mil, de niébé, qu’il entretiendra avecl’appui de l’animateur en agriculture.

M PARE est certain qu’avec les semences amélioréesapportées par le projet, il obtiendra de bonsrendements.

Conscientisé par l’animatrice en nutrition sur lanécessité d’assurer la bonne alimentation de lafamille, il encourage son épouse à varier les plats dela famille, à leur ajouter de la viande, des légumes ;des ingrédients qu’il considérait il y a peu commedes produits de luxe.

PARE Zakaria espère que l’appui apporté parANARPH n’est qu’à ses débuts car beaucoup de sescompagnons voudraient prendre part au projet dès lacampagne prochaine.

Ceux comme lui qui ont expérimenté les méthodesdu projet souhaitent que les activités du voletagriculture et élevage puisse être soient doublées afinde permettre à un plus grand nombre de producteursd’apprendre.

Afin que les PRC puissent être plus efficace dans leurmission, M PARE suggère qu’ils soient dotés enmoyens de déplacements. Une suggestion quepartage manifestement les autres PRC de KarangassoVigué.

« je suis convaincu que si ANARPH nous appui sur unelongue période, la plupart des agriculteurs de Kimibénéficieront de meilleures connaissances pour travaillerplus efficacement et chasser la pauvreté » conclut - il.

Dans le village de Kimi, PARE Zakaria n’est pas un simple agriculteur, très engagé dans ladéfense des intérêts des producteurs de coton, il fait aujourd’hui la fierté de ses pairsConvaincu des bienfaits du projet ANARPH sur le développement de son village, il prend àcœur son rôle de Personne Ressource Communautaire (PRC).

PARE Zakaria, UN LEADER DECIDE A AMELIORERLE BIEN ETRE DE SA COMMUNAUTE

En collaboration

26

Page 27: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

« Les gens demon quartieront trouvéque jerépondais auxc r i t è r e sdemandés parle projet(savoir lire,écrire etr e n d r ecompte à ungroupe ouu n ecommunauté)alors ilsm’ont désigné

pour que je sois le lien entre eux et lesanimateurs du projet.

Moi et les PRC des autres quartiersavons reçu une formation sur lanutrition et la santé de la mère et del’enfant (préparation de la bouillieenrichie, prise de poids des enfants,etc).

Ainsi, pour la préparation de labouillie enrichie, les ingrédients sontemmenés par les mères, je m’assureque les mères suivent toutes les étapespour la préparation de la bouillie.

A la distribution, les femmes qui ontbénéficié de la démonstrationexpliquent la recette aux dernièresarrivantes.

Les pesées sont faites une fois par moisdans chaque quartier. Je fais les pesées

sous la supervision de l’animatrice. Je peux dire que le volet nutrition duprojet ANARPH présente plusieursavantages pour nous. Les formationset l’assistance dont nous bénéficionssont avantageuses pour la santé de nosenfants et même pour la nôtre.

Grâce à ces formations les femmes ontadopté de nouveaux comportementsqui sont bien pour nos enfants et nosfamilles.

Moi j’ai compris beaucoup de chosessur la nutrition, les plats à donner auxenfants.

Mon mari et moi sommes mêmeentrain de revoir le type de produitsque nous allons semer la saisonprochaine. Je vais ajouter les céréaleset les autres produits que l’on m’aconseillés sur mes parcelles. Il s’agitdu mil, du niébé, du sésame, del’arachide que l’on ne cultivait plusbeaucoup parce qu’ils ne sont pasdemandé sur le marché.

Je vais les semer la campagneprochaine parce que l’animatrice m’aappris que se sont de bons aliments quifont grandir les enfants et qui nouspermettent de rester en bonne santé.

J’espère que le projet va continuer etqu’il va créer d’autres activités dansmon village. L’année prochainej’espère réviser ce que j’ai appris etbénéficier d’autres formations ».

UNPCB / AFRICARE

SANON Djeneba est une femme très active. Agricultrice, Mariée et mère de quatre enfants (deux garçons etdeux filles) elle œuvre dans le GPC Yéréniri, est trésorière adjointe d’un groupement de femmes de son villageet suit des cours d’alphabétisation en Dioula. Lorsque le projet ANARPH a demandé à sa communauté dedésigner une Personne Ressource Communautaire (PRC), elle a porté son choix sur Mme SANON car ellecorrespond aux critères mais aussi parce qu’elle la sait pleine de dynamisme.

Nous avons rencontré cette dame de la trempe des femmes battantes dans le milieu rural. Elle nous parle de sonrôle de PRC et des changements que le projet ANARPH a apporté dans sa vie et celle de sa communauté.

LORSQUE LES FEMMES LUTTENTCONTRE LA MALNUTRITION

Mme SANOU Djénéba

En collaboration

27

Page 28: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

Victoria’s Secret et ses partenairesasiatiques et américains ont créé grâce aucoton 100% bio burkinabè une gamme delingerie, « Burkina Fashion ». Elle fabriqueet commercialise des sous-vêtementsféminins et des t-shirts avec exclusivementdu coton bio burkinabè.

Mme Tessy Winkelman est consultante à laprésidence du Faso et directrice associée ducabinet-conseil américain Movalis. Elle estprésente à Ouagadougou pour préparer avecl’union nationale des producteurs du cotondu Burkina (UNPC-B) la prochainecampagne de coton bio et commerceéquitable pour le partenaire américainVictoria’s Secret. C’est d’ailleurs elle qui aincité la firme américaine à s’intéresser aucoton burkinabè. Avec surtout lacontribution combien importante du chef del’Etat Blaise Compaoré qui a invité Victoria’sSecret à venir au Burkina pour s’enconvaincre. Ce qu’elle fit en septembre 2006en envoyant son conseiller stratégique MarkNeumann. L’UNPC-B a réussi à le rassurerque les deux sociétés feraient du « bonbusiness ». Un contrat de partenariat estsigné le 16 juillet 2007.

Dans un monde fortement urbanisé etmécanisé, beaucoup de citoyens se sententconcernés par la destruction del’environnement. « Aujourd’hui, il y a unevague importante de personnes quisouhaitent non seulement manger bio maisaussi s’habiller bio », soutient Mme TessyWinkelman. La holding américaineVictoria’s Secret leur porte son appui.

A cet effet, ce géant de la lingerie mondialecommercialise des sous-vêtements féminins(slip, soutien-gorge) fabriqués exclusivementavec du coton 100% bio. Le coton du Burkinaa eu le privilège d’être choisi. A chaquecampagne cotonnière, la société américaineachète 600 tonnes de coton bio burkinabè.Victoria’s Secret s’inscrit ainsi dans le cadre

de la lutte contre la destruction del’environnement en encourageant la culturede l’or blanc sans produits chimiques.

Il y a un autre atout qui a milité pour le choixde l’or blanc du Faso. « Non seulement, onn’a pas utilisé des engrais chimiques et despesticides mais aussi on n’a pas non plus faitrecours à l’irrigation », précise la consultantede la présidence du Faso. L’irrigation ducoton provoque l’assèchement de certainscours d’eau. C’est le cas du lac le plusimportant d’Ouzbékistan qui connait unassèchement inquiétant. Pourtant, l’eau estde plus en plus un souci majeur pour lesgouvernements mais aussi les citoyens. « Lecoton bio burkinabè est rain-fed (nourri parla pluie) » ajoute-t-elle. 70% des producteursde coton bio de notre pays sont des femmes.Victoria’s Secret, ce fleuron branché del’économie américaine ne fait des produitsque pour des femmes. C’est une autre raisonqui explique le choix du coton burkinabè.

15 millions de slips Burkina FashionDepuis la signature de l’accord departenariat le 16 juillet 2007 entre l’UNPC-B,MAS Holdings et ALOK, tous deuxpartenaires de Victoria’s Secret, ce sont 1800tonnes de coton fibres burkinabè que lasociété américaine a utilisé pour produiredes millions de lingerie. Pour cet été, il a étélancé la fabrication de 15 000 000 de slipsBurkina Fashion. Des millions de soutiens-gorges Burkina Fashion et des t-shirts sontégalement commercialisés par le géant de lalingerie mondiale. Cette société américainetravaille avec les plus célèbres Top Modelsdu monde. C’est le super top modèlebrésilien Emmanuelle qui a fait la promotionde la lingerie Burkina Fashion pourVictoria’s Secret avec le plus importantcontrat de toute l’industrie de la mode. Ilmonte à 26 millions de dollars pour quatreans.

Comme toute société responsable, la holding américaine est sensible aux causes de lasociété.

Une des causes sociales dans laquelle elles’investit, c’est la lutte contre le cancer del’utérus et du sein. Ces cancers n’étant liésqu’aux femmes. « Comme c’est une gammede lingerie, le cancer de sein vient tout desuite comme une première cause », préciseMme Winkelman. La holding Victoria’sSecret est l’une des plus importantescontributrices dans la lutte contre le cancerde sein aux Etats-Unis. Le t-shirt qui a faitl’objet de sa campagne en janvier 2010 a étéprésenté et étiqueté comme un t-shirt 100%

coton bio burkinabè. Ce t-shirt fait partie dela campagne de sensibilisation de lafondation Victoria’s Secret contre le cancerde sein. Ainsi, en plus du gain financier quileur permet d’assurer la scolarisation deleurs enfants, ces productrices burkinabècontribuent à la lutte contre le cancer de sein,loin de leur base. Une cause sociale noble.

Mais pour l’instant, ces t-shirts et sous-vêtements ne sont vendus qu’aux Etats-Unis.Les produits de cette gamme de lingerie100% Burkina Fashion sont égalementvendus sur Internet. Mais on ne peut lesacheter que dans les 3000 boutiques deVictoria’s secret réparties à travers les USA.Donc « ces sous-vêtements pour les femmesburkinabè, ce n’est pas pour demain »,reconnait Mme Tessy Winkelman. Mais cepartenariat UNPCB-Victoria’s Secret, au-delà des enjeux commerciaux, contribue àfaire rayonner l’image du Burkina Faso auxUSA et dans le monde entier.

Victoria’s Secret achète le coton bio à un prixtrès élevé comparativement au prix du cotonBT. Les productrices bénéficient aussi d’uneprime bio c’est-à-dire pour avoir fait desefforts de produire bio. Il y a aussi une primedite prime commerce équitable. Avec cetteprime commerce équitable, l’UNPC-B a pufinancer la réalisation de 22 forages pour lespopulations de ces localités depuis 2008 avecl’appui de la fondation Suka et le géniemilitaire.

Quant à Mme Tessy Winkelman, par quiVictoria’s Secret est arrivé au Burkina, ellecontinue à soutenir les initiatives dedéveloppement à travers des conseils, desmobilisations de ressources financières oudes créations de partenariat. Depuis 2005,elle aide le Burkina à développer denouveaux partenariats, mobiliser desressources pour financer des études, obtenirdes dons pour de petits projets ici auBurkina. L’année dernière, c’était 1 400 000$qu’elle a pu mobiliser.

Moussa Diallo : Lefaso.net

Le coton burkinabè est désormais entre les mainsdes marques très branchées du monde.

Nouvelles d’ailleurs

28

Page 29: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

La cérémonie d’ouverture de ces assises était placée sousla présidence du Ministre de l’Agriculture, del’Hydraulique et des Ressources Halieutiques,représenté par le Dr COMBARY Abdoulaye, Ministredélégué chargé de l’Agriculture. Dans son discours, leDr COMBARY a salué l’initiative de tenir les assisesAProCA au Burkina Faso, pays leader dans laproduction du coton en Afrique.

Il a exhorté les producteurs à profiter de l’embellieactuelle des cours pour renforcer leur soutien à leursEtats dans la lutte pour un bon positionnement du cotonafricain sur le marché international. Avant d’annoncerl’ouverture des travaux, il a rappelé aux délégués lanécessité de maintenir sinon d’améliorer la fertilité deleurs sols pour avoir de bons rendements.

Les activités du premier jour ont consisté à une série decommunication. Le premier intervenant M TRAORE Daouda a présentéle projet Better Cotton Initiative, les représentants dePositive Communication ont fait connaître auxparticipants, le projet d’élaboration de l’annuaire desfilières cotonnières africaines avant de céder leprésentoir à M SIDIBE de AProCA pour qu’il présente leprojet coton équitable et bio-équitable, un projet quiconcerne tous les pays producteurs de ces types decoton.

Les travaux de l’Assemblée générale ont effectivementcommencé dans l’après midi. Le Secrétaire permanent a procédé à la vérification desmandats des délégués puis à la présentation de lasituation des paiements des droits des plateformesmembres. Il a constaté une amélioration du versement

des cotisations même si la majorité des plateformesn’étaient pas encore à jour.

Le Procès Verbal de l’AGO 2008 a été adopté après quele bureau de séance se soit assuré qu’il avait été transmisauparavant à toutes les plateformes et qu’aucune d’ellen’avait des amendements à lui apporter.

La journée a pris fin à l’issue de cette décision. Le deuxième jour a été entièrement consacré à l’examendes autres points inscrits à l’ordre du jour.

Il s’agit de la lecture suivie de l’adoption des rapports :moral, financier, des commissions externe et interne.A l’élection du nouveau bureau de l’AProCA.

Les délégués se sont retrouvés à huit clos pour lesélections. Après près d’une heure d’attente, les autresparticipants ont été rappelés dans la salle pour lapublication des résultats. Le Burkina a obtenu deuxpostes dans l’instance d’exécution de l’organisationpanafricaine.

Le Président de l’UNPCB, TRAORE Karim a été élu auposte de Trésorier Général Adjoint de l’AProCA et lepremier Président de l’UNPCB et de l’AProCA, FrançoisTRAORE a été désigné pour le poste de Présidentd’Honneur dans le bureau de l’AProCA. Il est chargéd’accompagner l’AProCA dans ses actions de plaidoyerset de lobbying.

Dans l’après midi, les nouveaux élus ont tenu un pointde presse. Le nouveau Bureau a demandé aux hommesde médias d’aider à la construction des organisationspaysannes.

Rose SOMDA

Assemblée Générale Ordinairede l’Association des Producteurs de Coton Africains

Nouvelles d’ailleurs

29

Page 30: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

30

Nouvelles d’ailleurs

C’est la guerre du coton entre le Brésil et les Etats-Unis.En guise de représailles aux subventions accordées auxproducteurs de coton, le lundi 8 mars 2010, legouvernement brésilien a publié une liste de 102produits américains qui seront taxés jusqu’à 50% àl’importation. L’Organisation mondiale du commerce(OMC) avait autorisé le Brésil, en août dernier, àréclamer des compensations aux Etats-Unis pour lepréjudice causé par ces subventions. Le secrétaireaméricain au Commerce, Gary Locke, est le mardi 9mars 2010 à Brasilia pour tenter de trouver une solution.

Brasilia menace les Etats-Unis de représailles dans lebut de les forcer à cesser le versement dessubventions accordées à leurs producteurs de

coton. Le litige remonte à 2002 et porte sur dessubventions que les Etats-Unis accordent à leursproducteurs de coton. A cette époque, l’Organisationmondiale du commerce avait demandé aux Etats-Unis decesser toute contribution.

Malgré l’injonction, l’Etat américain est passé outre enpoursuivant ses aides financières. D’où le réjudice, selonle Brésil qui affirme que grâce aux aides de 3 milliards dedollars par an apportées à ses producteurs de coton, lesEtats-Unis ont pu se maintenir au deuxième rang mondialdes exportateurs de coton.Après huit ans de conflit, le Brésil a donc décidé de passerà la vitesse supérieure et d’appliquer l’autorisationdélivrée le 31 août dernier par l’OMC, d’imposer auxEtats-Unis des sanctions allant jusqu’à 830 millions dedollars par an.

C’est pour cette raison que l’Etat brésilien vient de publierune liste de produits américains dont la taxe àl’importation va augmenter jusqu’à 50%. Cetteaugmentation entrera en vigueur dans 30 jours et seravalable pour toute l’année, sauf bien sûr, si Washingtonapporte une solution au conflit.Déjà, le gouvernement brésilien a annoncé qu’il pourraitencore durcir le ton en appliquant d’autres sanctionséconomiques qui porteraient cette fois-ci sur les secteursde la propriété intellectuelle ou des services.

http://www.reussirbusiness.com/spip.php?article8064

Monde - Coton : Brasilia menace de sanctions Washington

Page 31: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

31

Dico - Coton

Pelliculage Traitement qui consiste à appliquer à la surface de lasemence une fine pellicule de polymères biodégradables pouvantcontenir des produits agrochimiques, (fongicides, insecticides,bactéricides ou autres). Le pelliculage ne modifie ni la forme, ni lataille des semences.

Péricarpe Enveloppe de la capsule.

PickerMachine à récolter le coton.A l’avant de la cueilleuse setrouvent des broches garnies de petites pointes. Ces broches sontmontées sur un tambour à axe vertical. Le tambour, en tournant,entraîne les broches qui tournent également sur elles-mêmes. Enpénétrant dans le cotonnier, les broches accrochent le coton descapsules ouvertes. Il y a deux tambours situés de part et d’autre del’axe de marche pour traiter chaque côté du cotonnier. Pour faciliterl’accrochage des fibres sur les broches, celles-ci sont mouillées parun humidificateur. Ces machines prennent un ou deux rangs à lafois. Le rendement ne dépasse pas 700 kg/heure de coton-grainerécolté.

Pilosité Caractère morphologique utilisé en sélection ducotonnier.Le terme pilosité désigne la distribution et laconcentration des poils ou trichomes sur les divers organes de laplante. La pilosité varie en fonction du génotype : suivant la variétéconsidérée, un ou plusieurs organes peuvent être glabres ouhirsutes en passant par toute une série de formes intermédiaires.Sur un même plant deux organes peuvent présenter une pilositédifférente en densité. Les sélectionneurs distinguent cinq sériesalléliques intervenant indépendament dans l’expression descaractères pubescent, pilose et smooth leaf.Les poils longs et densesconfèrent une résistance aux jassides.

Préparation = Produit formulé = spécialité commerciale.C’estégalement un terme utilisé pour désigner le degré de souplesse etde douceur avec lequel a été égrené le coton. La préparation décritle degré de “brutalité” avec lequel le coton a été égrené et le“nouage” (“neppiness”) de la fibre.

LES MOTS SE RAPPORTANT A LA PRODUCTIONET AU TRAITEMENT DU COTON

P

Page 32: Responsabilisation -Autonomisation - Professionnalisation

32

UNPCB en image

Le Directeur Exécutif de l'ICAC au centreaccopagné des Directeurs Techniques de laSOFITEX (2è à partir de la gauche et 2è àpartir de la droite) en visite à l’UNPCB

Anne LEGILE et Jean-Claude PIRESde l’AFD avec leConseil de Gestion

de l’UNPCB

Clôture du séminaire sur les dynamiquesdes système agraires en zone cotonière

du Burkina Faso

Lacement de MUSACOPE de gaucheà droite : les représentants de la MSA,

de l’UE, de la DRS Hauts Bassinset de la commune de Péni