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Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 1–6 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Article original Résultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique Results of definitive radiotherapy for squamous cell carcinomas of the larynx patients with subglottic extension A. Lévy a , P. Blanchard a , F. Janot b , S. Temam b , J. Bourhis a,c , N. Daly-Schveitzer a , Y. Tao a,a Service d’oncologie-radiothérapie, institut de cancérologie Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94800 Villejuif, France b Département de chirurgie ORL, institut de cancérologie Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94800 Villejuif, France c Service d’oncologie-radiothérapie, Lausanne, Suisse i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Rec ¸ u le 29 avril 2013 Rec ¸u sous la forme révisée le 10 juin 2013 Accepté le 26 juin 2013 Mots clés : Sous-glotte Larynx Carcinome épidermoïde Radiothérapie Chimiothérapie d’induction Préservation laryngée r é s u m é Objectif. Évaluer les résultats de la radiothérapie chez les patients atteints de carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique. Patients et méthodes. Entre 1998 et 2012, 56 patients ont rec ¸ u une radiothérapie ou une radiochimio- thérapie (63 %) sans ou avec chimiothérapie d’induction (37 %) dans notre établissement. Résultats. Le suivi médian était de 74 mois. À cinq ans, les probabilités de survie globale, de survie sans progression et de survie spécifique étaient respectivement de 64 % (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 48–90 %), 45 % (IC 95 % : 28 %–61 %) et 88 % (IC 95 % : 78 %–98 %), respectivement. Les proba- bilités de contrôle locorégional et de contrôle à distance à cinq ans étaient de 69 % (IC 95 % : 56–83) et 95 % (IC 95 % : 89–100). Il n’y avait pas de différence de survie globale ni de contrôle locorégio- nale en fonction des traitements rec ¸ us (radiothérapie/chimioradiothérapie contre chimiothérapie puis radiothérapie/chimioradiothérapie) ou en cas d’atteinte sous-glottique primitive. Un indice de perfor- mance de 1 ou plus et la présence d’adénopathie cervicale au moment du diagnostic étaient des facteurs pronostiques défavorables de survie globale en analyse multifactorielle (hazard ratio [HR] [IC 95 %], res- pectivement de 6,5 [1,3–34 ; p = 0,03] et 11 [1,6–75 ; p = 0,02]). La probabilité de contrôle locorégional des cancers de stades T3-T4 était plus basse (HR : 3,1 ; IC 95 % : 1,1–9,2, p = 0,04) en analyse unifactorielle mais aucun facteur pronostique n’a été retrouvé dans l’analyse multifactorielle. Aucune différence de probabilité de contrôle locorégional n’a été observée en fonction du premier traitement rec ¸ u (p = 0,3). La probabilité de préservation laryngée à cinq ans était de 88 % (IC 95 % : 78–98) pour l’ensemble des patients et 58 % en cas de cancer de stade T3. Les probabilités de préservation laryngée à cinq ans étaient de 91 % (IC 95 % : 79–100) et 83 % (IC 95 % : 66–100), respectivement chez les patients qui n’ont pas et ont rec ¸ u une chimiothérapie néoadjuvante. Conclusion. Cette analyse suggère que les résultats obtenus pour les cancers du larynx avec atteinte sous- glottique par la radiothérapie avec ou sans chimiothérapie seraient comparables à ceux obtenus pour les autres tumeurs laryngées. Des protocoles de préservation laryngée pourraient donc être proposés en cas d’atteinte sous-glottique, dans certains cas sélectionnés. D’autres études sont nécessaires pour préciser ces données préliminaires. © 2013 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Keywords: Subglottic Larynx Squamous cell carcinoma Radiotherapy Induction chemotherapy Larynx preservation a b s t r a c t Background. Squamous cell carcinoma of larynx with subglottic extension is a rare location described to carry a poor prognosis. The aim of this study was to analyze outcomes and feasibility of definitive radiotherapy in patients with squamous cell carcinoma. Patients and methods. Between 1998 and 2012, 56 patients with squamous cell carcinoma were treated at our institution and included in the analysis. Patients received definitive radiotherapy/chemoradiotherapy alone (63%) or after induction chemotherapy (37%) at our institute. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Tao). 1278-3218/$ see front matter © 2013 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.047

Résultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique

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Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 1–6

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

rticle original

ésultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes duarynx avec atteinte sous-glottique

esults of definitive radiotherapy for squamous cell carcinomas of the larynxatients with subglottic extension

. Lévya, P. Blancharda, F. Janotb, S. Temamb, J. Bourhisa,c, N. Daly-Schveitzera, Y. Taoa,∗

Service d’oncologie-radiothérapie, institut de cancérologie Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94800 Villejuif, FranceDépartement de chirurgie ORL, institut de cancérologie Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94800 Villejuif, FranceService d’oncologie-radiothérapie, Lausanne, Suisse

i n f o a r t i c l e

istorique de l’article :ec u le 29 avril 2013ecu sous la forme révisée

e 10 juin 2013ccepté le 26 juin 2013

ots clés :ous-glottearynxarcinome épidermoïdeadiothérapiehimiothérapie d’inductionréservation laryngée

r é s u m é

Objectif. – Évaluer les résultats de la radiothérapie chez les patients atteints de carcinomes épidermoïdesdu larynx avec atteinte sous-glottique.Patients et méthodes. – Entre 1998 et 2012, 56 patients ont rec u une radiothérapie ou une radiochimio-thérapie (63 %) sans ou avec chimiothérapie d’induction (37 %) dans notre établissement.Résultats. – Le suivi médian était de 74 mois. À cinq ans, les probabilités de survie globale, de surviesans progression et de survie spécifique étaient respectivement de 64 % (intervalle de confiance à 95 %[IC 95 %] : 48–90 %), 45 % (IC 95 % : 28 %–61 %) et 88 % (IC 95 % : 78 %–98 %), respectivement. Les proba-bilités de contrôle locorégional et de contrôle à distance à cinq ans étaient de 69 % (IC 95 % : 56–83)et 95 % (IC 95 % : 89–100). Il n’y avait pas de différence de survie globale ni de contrôle locorégio-nale en fonction des traitements rec us (radiothérapie/chimioradiothérapie contre chimiothérapie puisradiothérapie/chimioradiothérapie) ou en cas d’atteinte sous-glottique primitive. Un indice de perfor-mance de 1 ou plus et la présence d’adénopathie cervicale au moment du diagnostic étaient des facteurspronostiques défavorables de survie globale en analyse multifactorielle (hazard ratio [HR] [IC 95 %], res-pectivement de 6,5 [1,3–34 ; p = 0,03] et 11 [1,6–75 ; p = 0,02]). La probabilité de contrôle locorégionaldes cancers de stades T3-T4 était plus basse (HR : 3,1 ; IC 95 % : 1,1–9,2, p = 0,04) en analyse unifactoriellemais aucun facteur pronostique n’a été retrouvé dans l’analyse multifactorielle. Aucune différence deprobabilité de contrôle locorégional n’a été observée en fonction du premier traitement rec u (p = 0,3). Laprobabilité de préservation laryngée à cinq ans était de 88 % (IC 95 % : 78–98) pour l’ensemble des patientset 58 % en cas de cancer de stade T3. Les probabilités de préservation laryngée à cinq ans étaient de 91 %(IC 95 % : 79–100) et 83 % (IC 95 % : 66–100), respectivement chez les patients qui n’ont pas et ont rec uune chimiothérapie néoadjuvante.Conclusion. – Cette analyse suggère que les résultats obtenus pour les cancers du larynx avec atteinte sous-glottique par la radiothérapie avec ou sans chimiothérapie seraient comparables à ceux obtenus pour lesautres tumeurs laryngées. Des protocoles de préservation laryngée pourraient donc être proposés en casd’atteinte sous-glottique, dans certains cas sélectionnés. D’autres études sont nécessaires pour préciserces données préliminaires.

© 2013 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tousdroits réservés.

a b s t r a c t

eywords:ubglotticarynxquamous cell carcinomaadiotherapy

nduction chemotherapyarynx preservation

Background. – Squamous cell carcinoma of larynx with subglottic extension is a rare location describedto carry a poor prognosis. The aim of this study was to analyze outcomes and feasibility of definitiveradiotherapy in patients with squamous cell carcinoma.Patients and methods. – Between 1998 and 2012, 56 patients with squamous cell carcinoma were treated atour institution and included in the analysis. Patients received definitive radiotherapy/chemoradiotherapyalone (63%) or after induction chemotherapy (37%) at our institute.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Y. Tao).

278-3218/$ – see front matter © 2013 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.ttp://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.06.047

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2 A. Lévy et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 1–6

Results. – The 5-year actuarial overall survival, progression-free survival and specific survival were 64% (CI95%: 48–90), 45% (CI 95%: 28–61), 88% (CI 95%: 78–98), respectively, with median follow-up of 74 months.The 5-year locoregional control was 69% (CI 95%: 56–83) and the 5-year distant control was 95% (CI95%: 89–100). There was no difference in overall survival and locoregional control according to front-line treatments or between primary subglottic cancer and glotto-supraglottic cancers with subglotticextension. In the multivariate analysis, performance status of at least 1 and positive N stage were theonly predictors for overall survival (hazard ratio [HR] [CI 95%]: 6.5 [1.3–34; P = 0.03] and 11 [1.6–75;P = 0.02], respectively). No difference of locoregional control was observed according to the first receivedtherapy. The univariate analysis retrieved that T3–T4 patients had a lower locoregional control (HR: 3.1;CI 95%: 1.1–9.2, P = 0.04), but no prognostic factor was retrieved in the multivariate analysis. In patientsreceiving a larynx preservation protocol, 5-year larynx preservation rate was 88% (CI 95%: 78–98), and 58%in T3 patients. The 5-year larynx preservation rate was 91% (CI 95%: 79–100) and 83% (CI 95%: 66–100)for patients who received radiotherapy/chemoradiotherapy or induction chemotherapy as a front-linetreatment, respectively.Conclusion. – This analysis suggests that the results for squamous cell carcinoma patients treated withradiotherapy/chemoradiotherapy are comparable to those obtained for other laryngeal tumors. This thussuggests the feasibility of laryngeal preservation protocols for infringement subglottic for selected cases.Further studies are needed to clarify these preliminary data.

© 2013 Société française de radiothérapie oncologique (SFRO). Published by Elsevier Masson SAS. Allrights reserved.

1

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. Introduction

L’extension sous-glottique des carcinomes épidermoïdes duarynx représente moins de 7 % des tumeurs laryngées [1,2]. Compteenu des risques d’extension lymphatique (paratrachéale et récur-ente), de dissémination métastatique et d’obstruction des voiesespiratoires chez des patients fragiles souvent atteints de lourdesaladies associées, les cancers du larynx avec atteinte sous-

lottique sont considérés de pronostic défavorable [3]. Malgré leanque de littérature évaluant les résultats du traitement, il est

énéralement considéré que les lésions de petite taille (de stades1-T2) peuvent être traitées par irradiation et que la chirurgie peuttre utilisée pour des lésions étendues (de stades T3-T4) ou enattrapage [4–6].

Cependant, la prise en charge chirurgicale d’un cancer du larynxvec atteinte sous-glottique nécessite l’ablation du larynx entier,onduisant à des troubles définitifs de la parole. La laryngecto-ie partielle est rarement possible et la préservation d’organe

st généralement évitée. Récemment, la radiothérapie seule poures tumeurs limitées ou en combinaison avec la chimiothéra-ie pour les tumeurs localement évoluées a été utilisée pourviter une laryngectomie totale. Bien qu’il soit admis que la chi-ioradiothérapie concomitante permette une préservation du

arynx, ces conclusions n’ont pas été explicitement validées enas d’atteinte sous-glottique [7–10]. Récemment, Hata et al. ontuggéré que l’utilisation de la chimioradiothérapie concomitanteourrait améliorer l’efficacité du traitement et contribuer à laréservation laryngée tout en permettant un taux de contrôle

ocal satisfaisant des patients atteints de cancer du larynx avectteinte sous-glottique [11]. La chimiothérapie d’induction sui-ie d’une radiothérapie sans chimiothérapie en cas de réponsest une autre alternative pour la préservation fonctionnelle desancers localement évolués du larynx [12]. En effet, un bénéficee survie a été observé chez les patients recevant une chi-iothérapie d’induction en utilisant le protocole TPF (docétaxel,

isplatine et 5-fluoro-uracile), suivie d’une radiothérapie exclu-ive, par rapport au protocole PF (cisplatine, 5-fluoro-uracile),uivi par la même radiothérapie [13,14]. Étant donné qu’il n’existeas de séries permettant d’évaluer l’irradiation exclusive pour

es patients atteints de cancer du larynx avec atteinte sous-lottique, nous avons analysé les résultats et la faisabilité deréservation laryngée chez ces patients traités dans notre institu-ion.

2. Patients et méthodes

2.1. Patients

Les dossiers médicaux de 251 patients atteints d’un cancer dularynx avec atteinte sous-glottique, obtenus à partir de plus de1700 patients traités pour un cancer du larynx à l’institut de can-cérologie Gustave-Roussy entre 1998 et 2012, ont été analysésrétrospectivement. L’envahissement clinique de la région sous-glottique a été défini par la présence tumorale 5 mm en dessousdu plan glottique. Les patients avec atteinte glottique primitiveont également été inclus dans l’analyse. Les patients de moins de18 ans, atteints d’un cancer d’un autre sous-type histologique, d’unerécidive locale après radiothérapie et/ou laryngectomie totale, demétastases à distance, traités à l’extérieur de l’établissement, ensituation de non-réponse à la chimiothérapie d’induction, traités àvisée palliative, ont été exclus de l’étude. Au final, 56 patients traitéspar irradiation à visée curative (sans chirurgie curative première)ont été inclus dans l’étude. Les caractéristiques initiales des patientssont présentées dans le Tableau 1. L’âge médian était de 62 ans(41–85), 49 patients étaient des hommes (%), et 69 % (n = 39) étaientatteints de maladies associées sévères. Les tumeurs de stades III-IVreprésentaient 48 % de l’effectif (n = 27).

2.2. Traitements

Tous les dossiers de patients ont été discutés en comité multi-disciplinaire d’ORL avant le début du traitement. Les patients ontrec u une radiothérapie/chimioradiothérapie concomitante (n = 35 ;62 %) ou une chimiothérapie d’induction (n = 21 ; 38 %), suivie deradiothérapie/chimioradiothérapie concomitante. La radiothérapieexterne a délivré une dose médiane de 70 Gy en 35 fractions, enmédiane en 49 jours. La moitié des patients (n = 28) ont rec u unechimioradiothérapie concomitante par cisplatine ou carboplatineou une thérapie ciblée (cétuximab). La grande majorité des patientsont été irradiés par deux faisceaux conformationnels opposés dansla partie supérieure du cou incluant la totalité du larynx et unfaisceau antérieur ou antéro-postérieur sus-claviculaire incluantou non le médiastin supérieur. La chimiothérapie d’induction a

consisté en combinaison de PF dans 48 % (n = 10), ou de TPF dans38 % (n = 8) pour les patients les plus récents, ou en d’autrestraitements (n = 3). Au total, 21 patients ont rec u une radiothé-rapie/chimioradiothérapie concomitante après la chimiothérapie
Page 3: Résultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique

A. Lévy et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 1–6 3

Tableau 1Caractéristiques initiales des 56 patients.Baseline characteristics of the 56 patients.

n (%)

Âge médian (années) 62 (41–85)

SexeMasculin 49 (88)Féminin 7 (12)

Indice de performance0 51 (91)≥ 1 5 (9)

Maladies associéesOui 39 (69)Non 17 (31)

Atteinte sous-glottique primitiveNon 52 (93)Oui 4 (7)

Classification T1–2 29 (52)3 22 (39)4 5 (9)

Classification N0 50 (89)1 3 (5)2 2 (4)3 1 (2)

Stade

ddpT

2

scmcmtrpdrelr

TTT

I-II 29 (52)III 21 (38)IVa 6 (10)

’induction. Seize pour cent (n = 9) des patients ont bénéficié’une désobstruction des voies respiratoires initiale par chirurgiear laser ou trachéotomie. Les traitements sont résumés dans leableau 2.

.3. Analyse statistique

Le suivi a été estimé par la méthode de Kaplan-Meier inver-ée. Les analyses de survie globale, sans progression, spécifique, leontrôle locorégional et contrôle à distance ont été estimés par laéthode de Kaplan-Meier. Les durées de survie ont été définies

omme le temps écoulé entre le début du traitement et le pre-ier événement. Les événements considérés étaient le décès de

oute cause pour la survie globale, le décès ou la progression tumo-ale pour la survie sans progression, et le décès lié au cancer traitéour la survie spécifique. Pour les taux de contrôle locorégional ete contrôle à distance, les décès sans rechute et les rechutes ulté-

ieures ont été censurées. Les courbes de survie ont été comparéesn utilisant le test du log-rank pour l’analyse unifactorielle et pare modèle de Cox à risque proportionnel pour l’analyse multifacto-ielle. Dans le modèle de Cox, les variables avec p de moins de 0,2 ont

ableau 2raitements.reatments.

n (%)

Radiothérapie 35 (62)Seule 19 (34)Chimioradiothérapie 16 (29)

Chimiothérapie d’induction 21 (38)Taxanes, sels de platine, 5-fluoro-uracile 10 (18)Sels de platine, 5-fluoro-uracile 8 (14)Autres 3 (5)

Radiothérapie complémentaireSeule 12 (21)Chimioradiothérapie 9 (16)

Fig. 1. Survie globale (—) et survie sans progression (—) des 56 patients.

Overall survival (—) and progression-free (—) survival of the 56 patients.

été utilisées et les variables continues (indice de performance, T, Net âge) ont été dichotomisées. Les analyses statistiques ont été réa-lisées avec le logiciel SPSS, version 19 (SPSS Inc, États-Unis). Lesvaleurs de p < 0,05 ont été considérées comme significatives.

3. Résultats

3.1. Survie et facteurs pronostiques

Quinze patients sont décédés avec un suivi médian de 74 mois(1,6–145,2). Les probabilités à cinq ans de survie globale, de surviesans progression et de survie spécifique étaient respectivement de64 % (indice de confiance à 95 % [IC 95 %] : 48–90), 45 % (IC 95 % :28–61), et 88 % (IC 95 % : 78–98) (Fig. 1). La durée médiane de sur-vie globale n’a pas été atteinte et celle de survie sans progressionétait de 9,8 ans. En analyse unifactorielle, seul un indice de per-formance de 1 ou plus était corrélé avec une probabilité de survieglobale plus basse (hazard ratio [HR] : 3,3 ; IC 95 % : 1,3–34 ; p = 0,05).Dans l’analyse multifactorielle, un indice de performance de 1 ouplus et la présence initiale d’adénopathie cervicale étaient associésà une probabilité de survie globale plus basse avec des HR res-pectifs (IC 95 %) de 6,5 (1,3–34 ; p = 0,03) et 11 (1,6–75 ; p = 0,02)(Tableau 3). Il n’y avait aucune différence de survie dans cette sérieselon les traitements (radiothérapie/chimioradiothérapie contrechimiothérapie suivie de radiothérapie/chimioradiothérapie) ou siles patients avaient une atteinte sous-glottique primitive ou non,en sachant que les patients en situation de non-réponse à la chi-miothérapie d’induction n’étaient pas inclus dans cette analyse.

3.2. Contrôle locorégional et à distance

Les probabilités de contrôle locorégional et de contrôle à dis-tance à cinq ans étaient de 69 % (IC 95 % : 56–83) et 95 % (IC 95 % :89–100). Aucune différence n’a été observée selon le premier trai-tement rec u (p = 0,3) ni l’atteinte sous-glottique primitive (p = 0,9).En incluant les 11 patients qui ont subi une laryngectomie totalede rattrapage, la probabilité de contrôle locorégional finale étaitde 91 % (IC 95 % : 82–96). En analyse unifactorielle, seul le stade

T3–T4 était associé à une probabilité de contrôle locorégional plusbasse (HR : 3,1 ; IC 95 % : 1,1–9,2, p = 0,04) et aucun facteur pro-nostique n’a été retrouvé en analyse multifactorielle (Tableau 3).
Page 4: Résultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique

4 A. Lévy et al. / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 1–6

Tableau 3Analyse uni- et multifactorielle des facteurs pronostiques pour la survie globale et le contrôle locorégional.Univariate and multivariate analysis of prognostic factors for overall survival and locorégional control.

Survie globale Contrôle locorégional

Analyse unifactorielle Analyse multifactorielle Analyse unifactorielle Analyse multifactorielle

p HR IC 95 % p p HR IC 95 % p

Indice de performance ≥ 1 0,05 6,5 1,3–34 0,03 0,4 0,5Stade N ≥ 1 0,09 11 1,6–75 0,02 0,9 0,3Âge > 60 ans 0,8 0,1 0,9 0,3Stades T3–T4 0,9 0,5 0,04 0,3Sexe 0,08 0,9 0,9 0,5Maladies associées 0,08 0,2 0,3 0,6Chimiothérapie d’induction contre radio-/chimioradiothérapie 0,8 0,3 0,3 0,4Radiothérapie contre chimioradiothérapie 0,8 0,2 0,1 0,2

H

Ad

3

lénbd

uuc

3

ltq(tl

r93

TDT

R : hazard ratio ; IC 95 % : intervalle de confiance à 95 %.

ucun facteur pronostique de contrôle à distance n’a été observéans cette population (deux rechutes à distance).

.3. Causes de décès et complications tardives

Quinze patients sont décédés, dont cinq (9 %) du cancer duarynx avec atteinte sous-glottique. Les autres causes de décèstaient les conditions médicales coexistantes dans huit cas et incon-ues dans deux. Six patients ont été atteints d’un second cancer,ronchique pour trois, de la cavité buccale pour un et autre poureux.

Les principaux effets secondaires graves radio-induits étaientne dysphagie avec alimentation liquide exclusive dans quatre cas,ne gastrostomie prolongée au-delà d’un an dans deux et une tra-héotomie au long cours dans six.

.4. Traitement selon le stade

Les traitements différaient selon le stade T (p < 0,001), mais pase stade N (p < 0,1) (Tableau 4). Les cancers de stades T1-T2 ont étéraités préférentiellement par irradiation (23 patients, 66 %) tandisue ceux de stades T3 l’ont été après chimiothérapie d’induction11 patients, 52 %). Les résultats ne différaient pas selon le type deraitement (chimiothérapie d’induction ou non), ni en regroupantes cancers de stade T4 (n = 5) avec ceux de stade T3.

Les probabilités à cinq ans de survie globale et de contrôle loco-

égional étaient respectivement de 58 % (IC 95 % : 37–80), et 79 % (IC5 % : 63–96) en cas de tumeur classée T1 ou T2 et de 65 % (IC 95 % :9–90) et 55 % (IC 95 % : 33–77) en cas de tumeur classée T3 ou T4.

ableau 4istribution du stade tumoral en fonction du traitement de première ligne.umoral distribution according to the first line treatment.

Radio(chimio)thérapie(n, %)

Chimiothérapied’induction (n, %)

p

Total 35 (100) 21 (100)

Stade T 0,01T1–2 23 (66) 6 (29)T3 11 (31) 11 (52)T4 1 (3) 4 (19)

Stade N 0,3N0 33 (94) 17 (81)N1 2 (6) 1 (5)N2 0 (0) 2 (9)N3 0 (0) 1 (5)

3.5. Préservation laryngée

Parmi les 45 patients ayant conservé un larynx fonctionnel à lafin de l’analyse, 30 (53 %) avaient été irradiés de première inten-tion, et 15 (27 %) après chimiothérapie d’induction. Onze (20 %)patients ont eu une laryngectomie totale de rattrapage. Il en résul-tait en une probabilité de préservation laryngée à cinq ans de88 % (IC 95 % : 78–98) pour l’ensemble des patients. Les probabi-lités de préservation laryngée à cinq ans étaient de 91 % (IC 95 % :79–100) et 83 % (IC 95 % : 66–100) chez les patients qui n’ont paset qui ont rec u une chimiothérapie d’induction. Cette probabilitéétait de 90 % [IC 95 % : 77–100] en cas de tumeur de stade T1 ouT2 (n = 29), et 58 % [IC 95 % : 32–84] en cas de tumeur de stade T3,et n’était pas plus élevée en cas de chimioradiothérapie concomi-tante.

4. Discussion

Dans cette série de cancers du larynx avec atteinte sous-glottique traités par irradiation exclusive, les probabilités à cinq ansde survie globale (64 % ; IC 95 % : 48–90) et de contrôle locorégio-nal (69 % ; IC 95 % : 56–83) étaient comparables à celles rapportéesantérieurement dans les essais randomisés majeurs de préserva-tion laryngée (probabilités de survie globale à cinq ans de 52 %–58 %et decontrôle locorégional à 5 ans de 68 %–80 %) [7,9,15–18].

Les cancers sous-glottiques primitifs sont traditionnellementconsidérés comme de pronostic défavorable. Dans deux séries demoins de 50 patients atteints de cancer sous-glottique primitiftraité par irradiation exclusive ou chirurgie et/ou non irradiationadjuvante, la probabilité de survie globale de cinq ans était de56 %–58 % (semblable à nos résultats) et 39 %–44 % des patientsont été atteints d’une récidive locale [5,19]. De plus, dans notrepopulation, les résultats obtenus avec les cancers avec atteintesous-glottique primitive (n = 4) étaient similaires à ceux obtenusavec les autres cancers du larynx avec atteinte sous-glottique. Hataet al. ont récemment rapporté une série de 19 patients atteints decancer sous-glottique primitif traités avec options thérapeutiquesmodernes (79 % de radiothérapies exclusives et 74 % de chimio-radiothérapies concomitantes). Dans leur analyse, à cinq ans, lesprobabilités de survie globale et de contrôle locorégional étaientrespectivement 80 % et 74 %. Cela suggère :

• que l’utilisation de la chimioradiothérapie concomitante seraitun traitement efficace pour le cancer sous-glottique primitif ;

• la possibilité d’utiliser des protocoles de préservation laryngéeavec un bon taux de contrôle local [11].

Page 5: Résultats de la radiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes du larynx avec atteinte sous-glottique

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A. Lévy et al. / Cancer/R

Dans notre série, la probabilité de préservation laryngée cinq ans était élevée (88 % ; IC 95 % : 78–98) (radiothé-apie/chimioradiothérapie concomitante : 91 % [IC 95 % :9–100] ; chimiothérapie d’induction puis radiothéra-ie/chimioradiothérapie concomitante : 83 % [IC 95 % : 66–100]).ans les résultats à long terme de l’essai du Radiation The-

apy Oncology Group (RTOG) 91-11, Forastiere et al. ontémontré que la chimioradiothérapie concomitante avec cis-latine améliorait le taux de préservation laryngée par rapport

la radiothérapie seule ou par rapport à la chimiothérapie’induction (PF) suivie d’une radiothérapie [15]. L’absence deifférence dans notre étude peut probablement s’expliquerar le nombre important de cancers de stade T1 ou T2 (52 %)ans notre population, et aussi par le fait que les patients enituation de non-réponse à la chimiothérapie d’induction etonc traités par laryngectomie totale n’ont pas été pris enompte.

Enfin, bien qu’il n’y ait aucune recommandation forte pour laestion des cancers du larynx avec atteinte sous-glottique [20,21],ous avons montré que les lésions de petite taille (T1–T2) pour-aient être traitées avec succès par irradiation exclusive ou avecne chimiothérapie concomitante (résultats comparables à la chi-urgie : probabilités à cinq ans de survie globale et de contrôleocorégional respectivement de 58 % (IC 95 % : 37–80) et 79 % (IC5 % : 63–96), respectivement) [4]. De plus, il semble que chez desatients atteints de cancer de stade T3 sélectionnés pourraient aussiénéficier d’un protocole de préservation laryngée avec chimio-hérapie d’induction puis radiothérapie ou chimioradiothérapieoncomitante. En effet, pour les cancers de stade T3, les probabili-és de contrôle locorégional étaient de 51 % (IC 95 % : 26–75) et cellee contrôle locorégional final (en incluant les cinq cancers de stade3 ayant donné lieu à une laryngectomie totale de rattrapage) de7 % (IC 95 % : 71–100). Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un nombre limitée patients et un biais de sélection est probable. En fait, comme

a laryngectomie totale est souvent proposée pour les lésions leslus étendues dans notre centre, il est probable que les cancerse stade T3 à haut risque de récidive aient été opérés d’emblée ouprès chimiothérapie d’induction. Les protocoles de préservationaryngée ne doivent donc pas être considérés comme le traite-

ent standard des cancers de stade T3 avec atteinte sous-glottiquetendue. La laryngectomie totale est également la modalité théra-eutique appropriée pour les lésions tumorales volumineuse (T4)5,6]. Cependant, étant donné le faible nombre (n = 5) de patientstteints de cancer de stade T4 dans notre série, il est difficile deirer des conclusions quant à l’utilisation de protocoles de préser-ation laryngée chez ce type de patients. Des facteurs pronostiquese contrôle locorégional tels que le volume tumoral métaboliquevalué par tomographie par émission de positons (TEP) au fluo-odésoxyglucose (FDG), la concentration d’hémoglobine, le sexe,’âge, le stade T, l’envahissement ganglionnaire, et l’âge avancé, ontté proposés pour aider les cliniciens à mieux choisir la forme lalus appropriée de traitement [4,22]. En outre, la chirurgie de rat-rapage pour les cas de récidives après radiothérapie est efficacet pourrait être proposée comme traitement de deuxième inten-ion, comme cela a été décrit dans les carcinomes glottiques [23],

la réserve près que la surveillance endoscopique des carcinomesous-glottiques est plus difficile.

. Conclusion

Cette analyse suggère que les résultats des traitements des can-

ers du larynx avec atteinte sous-glottique seraient comparables àeux des autres cancers du larynx. Les protocoles de préservationaryngée pourraient être proposés aux tumeurs des stades T1-2 et certains T3 sélectionnés. D’autres études, incluant les options

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érapie 18 (2014) 1–6 5

thérapeutiques et diagnostiques modernes demeurent nécessairespour valider la meilleure prise en charge pour cette entité rare[24–26].

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-tion avec cet article.

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