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S300 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Aucune lésion du nerf sural n’a été observée. Au dernier recul, la mobilité de la cheville était identique au côté controlatéral. Le score moyen ATRS était de 97,4 à 18 mois ; et le score AOFAS moyen de 95. Le temps moyen de reprise de travail était de 30 jours (21—90). Deux patients ont présentés des infections superficielles, qui ont guéries après l’ablation du matériel. Un patient a pré- senté une tendinite avec des douleurs qui ont persisté pendant 6 mois. Discussion.— L’échographie est habituellement utilisée pour confir- mer le diagnostic de rupture du tendon achilléen. C’est un examen peu invasif, performant dans l’étude du tendon. Son utilisation pendant la réparation chirurgicale percutanée peut fournir des informations intéressantes pour le chirurgien concernant la posi- tion du transplant dans le tendon. La tension de la suture peut être régler de manière suffisante en s’assurant d’un bon affrontement des extrémités tendineuses. Conclusion.— La réparation percutanée du tendon achiléen donne de bons résultats. Pour s’assurer du bon positionnement et d’une bonne tension de la suture, nous utilisons l’échographie en per- opératoire. Il s’agit d’une technique simple et reproductible. Elle permet une rééducation précoce, et une récupération fonctionnelle totale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.078 Séance du mardi 12 novembre 14 h 00—15 h 30, amphithéâtre Havane, niveau 3 Pédiatrie — Modérateurs : Federico Canavese (Clermont-Ferrand), Richard Gouron (Amiens) 125 Chirurgie du pied bot varus-équin idiopathique après traitement fonctionnel : résultats d’une étude prospective à 9 ans de recul Nicolas Bocahut , Philippe Souchet , Brice Ilharreborde , Keyvan Mazda 8, rue de Rivoli, 75004 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Peu d’étude ont comparé avec un recul et un effectif suffisants les résultats et l’incidence de la chirurgie dans la prise en charge du pied bot varus-équin (PBVE) par traitement fonctionnel et méthode de Ponseti. Le but de ce travail était de présenter avec un long recul les résultats d’une série prospective de PBVE idiopa- thiques suivis dès la naissance et traités de manière fonctionnelle. Patients et méthodes.— De janvier 2000 à décembre 2007, 235 pieds (159 enfants) pris en charge avant l’âge de 3 mois ont été inclus. Ils ont bénéficié d’un traitement fonctionnel associant kinésithé- rapie et attelles et ont été suivis prospectivement quelle que soit leur compliance au traitement jusqu’à mars 2013. Le nombre d’intervention chirurgicale a été relevé au cours du suivi, les ténotomies d’Achille n’ont pas été comptabilisées. L’évaluation fonctionnelle a reposé initialement sur le score de Dimeglio, puis sur le score ICFSG au recul. Résultats.— Au recul moyen de 9 ans (6 à 13), 96 pieds (40,9 %) avaient nécessité une chirurgie à type de libération des parties molles, plus ou moins associée à une ostéotomie du calcanéum. L’âge moyen de la chirurgie était de 25 mois. Les pieds ayant néces- sité une chirurgie étaient initialement plus sévères sur le score de Dimeglio (12,2/20 vs 9,1/20). Une corrélation était retrouvée entre le score de Dimeglio initial et l’incidence du traitement chirurgical avec 15,4 % (2/13) dans le groupe A, 19,8 % (22/111) dans le groupe B, 60,2 % (59/98) dans le groupe C et 100 % (13/13) dans le groupe D. L’incidence du traitement chirurgical était également corrélée à la qualification du masseur-kinésithérapeute (35,2 % pour les spéciali- sés vs 53,4 % pour les non spécialisés). Les résultats du score ICFSG étaient en moyenne moins bons dans le groupe chirurgical que dans le groupe traité de manière fonctionnelle seule (4,5/50 vs 1,2/50). Discussion.— De nombreux auteurs préfèrent aujourd’hui la méthode de Ponseti du fait d’un taux de chirurgie rapporté très faible. Les résultats de notre travail confirment l’incidence élevée du recours à la chirurgie après traitement fonctionnel notamment dans les pieds initialement classés C ou D selon Dimeglio. Ce score à la naissance demeure un facteur prédictif essentiel. Conclusion.— Même si la chirurgie reste fréquente, les résultats fonctionnels au recul sont très satisfaisants pour l’ensemble des pieds traités, et nécessitent d’être comparés dans le futur à ceux obtenus avec ce même recul après méthode de Ponseti. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.079 126 Résultats de la talectomie pour pied bot varus-équin congénital idiopathique ou paralytique Asuka Desroches , Julia Bouchaib , Philippe Wicart , Christophe Glorion 7, rue Guenegaud, 75006 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Aujourd’hui la prise en charge des pieds bots varus-équin (PBVE) congénitaux est bien établie. En revanche, certains enfants avec des pieds bots invétérés ou neurologiques se retrouvent avec un handicap majeur au traitement complexe. L’objectif de cette étude rétrospective est de préciser les résultats de la talectomie indiquée pour ces PBVE sévères. Patients et méthodes.— Trente-deux enfants (53PBVE) ont été inclus. Il s’agissait de déformations d’étiologie neurologique pour 64 % d’entre elles (arthrogrypose 30 %, myéloméningocèle 21 %, encéphalopathie 7 %, neuropathie périphérique 6 %), de PBVE congé- nitaux (23 %) et PBVE secondaires à une pathologie dystrophique (13 %). Quarante-sept pour cent des pieds avaient fait l’objet d’au moins une intervention chirurgicale préalable. L’âge moyen lors de la talectomie était 4 ans et 10 mois soit 3 ans après la prise en charge initiale. La talectomie a été associée la plupart du temps (86 %) à une chirurgie des parties molles (32 %), à des ostéotomies de l’arche externe ou du calcanéum (34 %) ou à une arthrodèse tibio-calcanéenne (17 %). Résultats.— Le recul moyen était de 7 ans et 9 mois. Une interven- tion chirurgicale itérative a été indiquée dans 34 % cas : ténotomies (6 %), ostéotomies (9 %), arthrodèse tibio-calcanéenne (15 %) et 2 corrections progressives avec fixateur externe (4 %). Au dernier recul, l’évolution clinique est favorable dans 75 % des cas : absence de douleurs (81 %), pied plantigrade (75 %) et amplitude de mobi- lité de cheville supérieure à 20 degrés (61 %). L’aspect radiologique global, reflétant l’orientation anatomique du pied par rapport au tibia, reste à améliorer. Discussion.— La talectomie, indiquée pour une récidive postopé- ratoire sévère d’un PBVE idiopathique, pour un PBVE invétéré ou pour un PBVE paralytique sévère, peut être considérée comme une option thérapeutique pour un résultat à moyen terme. Associées à d’autres étapes chirurgicales sur les parties molles ou des ostéotomies, cette intervention permet d’obtenir un pied plantigrade et indolore. Une arthrodèse tibio-calcanéenne secondaire permet de faire céder d’éventuels phénomènes douloureux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.080

Résultats de la talectomie pour pied bot varus-équin congénital idiopathique ou paralytique

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S300 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Aucune lésion du nerf sural n’a été observée. Au dernier recul,la mobilité de la cheville était identique au côté controlatéral.Le score moyen ATRS était de 97,4 à 18 mois ; et le score AOFASmoyen de 95. Le temps moyen de reprise de travail était de 30 jours(21—90). Deux patients ont présentés des infections superficielles,qui ont guéries après l’ablation du matériel. Un patient a pré-senté une tendinite avec des douleurs qui ont persisté pendant6 mois.Discussion.— L’échographie est habituellement utilisée pour confir-mer le diagnostic de rupture du tendon achilléen. C’est un examenpeu invasif, performant dans l’étude du tendon. Son utilisationpendant la réparation chirurgicale percutanée peut fournir desinformations intéressantes pour le chirurgien concernant la posi-tion du transplant dans le tendon. La tension de la suture peut êtrerégler de manière suffisante en s’assurant d’un bon affrontementdes extrémités tendineuses.Conclusion.— La réparation percutanée du tendon achiléen donnede bons résultats. Pour s’assurer du bon positionnement et d’unebonne tension de la suture, nous utilisons l’échographie en per-opératoire. Il s’agit d’une technique simple et reproductible. Ellepermet une rééducation précoce, et une récupération fonctionnelletotale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.078

Séance du mardi 12 novembre 14 h 00—15 h 30,amphithéâtre Havane, niveau 3Pédiatrie — Modérateurs : Federico Canavese(Clermont-Ferrand), Richard Gouron (Amiens)

125Chirurgie du pied bot varus-équinidiopathique après traitementfonctionnel : résultats d’une étudeprospective à 9 ans de reculNicolas Bocahut ∗, Philippe Souchet ,Brice Ilharreborde , Keyvan Mazda8, rue de Rivoli, 75004 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Peu d’étude ont comparé avec un recul et un effectifsuffisants les résultats et l’incidence de la chirurgie dans la prise encharge du pied bot varus-équin (PBVE) par traitement fonctionnelet méthode de Ponseti. Le but de ce travail était de présenter avecun long recul les résultats d’une série prospective de PBVE idiopa-thiques suivis dès la naissance et traités de manière fonctionnelle.Patients et méthodes.— De janvier 2000 à décembre 2007, 235 pieds(159 enfants) pris en charge avant l’âge de 3 mois ont été inclus.Ils ont bénéficié d’un traitement fonctionnel associant kinésithé-rapie et attelles et ont été suivis prospectivement quelle quesoit leur compliance au traitement jusqu’à mars 2013. Le nombred’intervention chirurgicale a été relevé au cours du suivi, lesténotomies d’Achille n’ont pas été comptabilisées. L’évaluationfonctionnelle a reposé initialement sur le score de Dimeglio, puissur le score ICFSG au recul.Résultats.— Au recul moyen de 9 ans (6 à 13), 96 pieds (40,9 %)avaient nécessité une chirurgie à type de libération des partiesmolles, plus ou moins associée à une ostéotomie du calcanéum.L’âge moyen de la chirurgie était de 25 mois. Les pieds ayant néces-sité une chirurgie étaient initialement plus sévères sur le score deDimeglio (12,2/20 vs 9,1/20). Une corrélation était retrouvée entrele score de Dimeglio initial et l’incidence du traitement chirurgicalavec 15,4 % (2/13) dans le groupe A, 19,8 % (22/111) dans le groupeB, 60,2 % (59/98) dans le groupe C et 100 % (13/13) dans le groupe D.

L’incidence du traitement chirurgical était également corrélée à laqualification du masseur-kinésithérapeute (35,2 % pour les spéciali-sés vs 53,4 % pour les non spécialisés). Les résultats du score ICFSGétaient en moyenne moins bons dans le groupe chirurgical que dansle groupe traité de manière fonctionnelle seule (4,5/50 vs 1,2/50).Discussion.— De nombreux auteurs préfèrent aujourd’hui laméthode de Ponseti du fait d’un taux de chirurgie rapportétrès faible. Les résultats de notre travail confirment l’incidenceélevée du recours à la chirurgie après traitement fonctionnelnotamment dans les pieds initialement classés C ou D selonDimeglio. Ce score à la naissance demeure un facteur prédictifessentiel.Conclusion.— Même si la chirurgie reste fréquente, les résultatsfonctionnels au recul sont très satisfaisants pour l’ensemble despieds traités, et nécessitent d’être comparés dans le futur à ceuxobtenus avec ce même recul après méthode de Ponseti.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.079

126Résultats de la talectomie pour piedbot varus-équin congénitalidiopathique ou paralytiqueAsuka Desroches ∗, Julia Bouchaib ,Philippe Wicart , Christophe Glorion7, rue Guenegaud, 75006 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Aujourd’hui la prise en charge des pieds botsvarus-équin (PBVE) congénitaux est bien établie. En revanche,certains enfants avec des pieds bots invétérés ou neurologiquesse retrouvent avec un handicap majeur au traitement complexe.L’objectif de cette étude rétrospective est de préciser les résultatsde la talectomie indiquée pour ces PBVE sévères.Patients et méthodes.— Trente-deux enfants (53 PBVE) ont étéinclus. Il s’agissait de déformations d’étiologie neurologique pour64 % d’entre elles (arthrogrypose 30 %, myéloméningocèle 21 %,encéphalopathie 7 %, neuropathie périphérique 6 %), de PBVE congé-nitaux (23 %) et PBVE secondaires à une pathologie dystrophique(13 %). Quarante-sept pour cent des pieds avaient fait l’objet d’aumoins une intervention chirurgicale préalable. L’âge moyen lors dela talectomie était 4 ans et 10 mois soit 3 ans après la prise encharge initiale. La talectomie a été associée la plupart du temps(86 %) à une chirurgie des parties molles (32 %), à des ostéotomiesde l’arche externe ou du calcanéum (34 %) ou à une arthrodèsetibio-calcanéenne (17 %).Résultats.— Le recul moyen était de 7 ans et 9 mois. Une interven-tion chirurgicale itérative a été indiquée dans 34 % cas : ténotomies(6 %), ostéotomies (9 %), arthrodèse tibio-calcanéenne (15 %) et2 corrections progressives avec fixateur externe (4 %). Au dernierrecul, l’évolution clinique est favorable dans 75 % des cas : absencede douleurs (81 %), pied plantigrade (75 %) et amplitude de mobi-lité de cheville supérieure à 20 degrés (61 %). L’aspect radiologiqueglobal, reflétant l’orientation anatomique du pied par rapport autibia, reste à améliorer.Discussion.— La talectomie, indiquée pour une récidive postopé-ratoire sévère d’un PBVE idiopathique, pour un PBVE invétéré oupour un PBVE paralytique sévère, peut être considérée commeune option thérapeutique pour un résultat à moyen terme.Associées à d’autres étapes chirurgicales sur les parties mollesou des ostéotomies, cette intervention permet d’obtenir unpied plantigrade et indolore. Une arthrodèse tibio-calcanéennesecondaire permet de faire céder d’éventuels phénomènesdouloureux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.080