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Résumé du document Depuis environ trois décennies est née une industrie bancaire fondée sur des préceptes religieux datant de plusieurs siècles. Cette finance, dite « islamique », diffère de la finance conventionnelle sur plusieurs aspects dont le principal est l'interdiction de l'intérêt. Toutefois, le prêt est autorisé et fortement recommandé. Or, comme ces banques n'ont pas pour vocation d'être des institutions à but non lucratif, elles proposent deux grands types de financement compatibles avec ces préceptes religieux. D'une part, les contrats participatifs basés sur le partage des profits et des pertes et d'autre part, les contrats de dette. Ces contrats de dette sont des opérations commerciales qui ont toutes les caractéristiques d'un prêt avec intérêt mais sans en être un. Ceci sera développé dans la première partie du mémoire. Ces deux types de financement présentent des avantages et des inconvénients. Dans les contrats participatifs, l'aléa moral peut être fortement préjudiciable pour la banque dans une relation d'agence. La finance islamique, en théorie, préconise le financement en capital (contrat participatif) puisqu'il en est l'essence même. Par contre, en pratique les acteurs privilégient le financement par la dette. Certains pays (Iran, Soudan?) appliquent une interdiction totale de la dette dans leur économie. Selon les défenseurs de la finance islamique, cette interdiction modifie le bien-être social au profit « d'un accès plus facile au capital et d'un système plus équitable ». Cette prohibition a des conséquences sur le bien-être social. Pour le financement en capital, il existe deux types de contrats. Le premier, contrat de mudharaba, correspond au financement intégral d'un projet par la banque. L'entrepreneur effectue uniquement un apport en industrie. Le deuxième, contrat de musharaka où l'entrepreneur effectue un apport financier et un éventuel apport en industrie. Ce type de contrat engendre des problèmes d'agence tels que l'aléa moral. Il est proposé lorsque

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mémoire de fin d'étude en finance islamique

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Page 1: Résumé Du Document

Résumé du document

Depuis environ trois décennies est née une industrie bancaire fondée sur des préceptes religieux datant de plusieurs siècles. Cette finance, dite « islamique », diffère de la finance conventionnelle sur plusieurs aspects dont le principal est l'interdiction de l'intérêt. Toutefois, le prêt est autorisé et fortement recommandé. Or, comme ces banques n'ont pas pour vocation d'être des institutions à but non lucratif, elles proposent deux grands types de financement compatibles avec ces préceptes religieux. 

D'une part, les contrats participatifs basés sur le partage des profits et des pertes et d'autre part, les contrats de dette. Ces contrats de dette sont des opérations commerciales qui ont toutes les caractéristiques d'un prêt avec intérêt mais sans en être un. Ceci sera développé dans la première partie du mémoire.Ces deux types de financement présentent des avantages et des inconvénients. Dans les contrats participatifs, l'aléa moral peut être fortement préjudiciable pour la banque dans une relation d'agence. La finance islamique, en théorie, préconise le financement en capital (contrat participatif) puisqu'il en est l'essence même. Par contre, en pratique les acteurs privilégient le financement par la dette. 

Certains pays (Iran, Soudan?) appliquent une interdiction totale de la dette dans leur économie. Selon les défenseurs de la finance islamique, cette interdiction modifie le bien-être social au profit « d'un accès plus facile au capital et d'un système plus équitable ». Cette prohibition a des conséquences sur le bien-être social.Pour le financement en capital, il existe deux types de contrats. Le premier, contrat de mudharaba, correspond au financement intégral d'un projet par la banque. L'entrepreneur effectue uniquement un apport en industrie. Le deuxième, contrat de musharaka où l'entrepreneur effectue un apport financier et un éventuel apport en industrie. Ce type de contrat engendre des problèmes d'agence tels que l'aléa moral. Il est proposé lorsque le taux d'aléa moral est faible. La participation financière de l'entrepreneur permet de subordonner ses intérêts à ceux de la banque. Toutefois, le contrat de mudharaba peut être privilégié en fonction de la valeur du travail de l'entrepreneur.

Ainsi, dans quel cas un contrat de mudharaba peut-être préféré par la banque ? Pourquoi les banques islamiques ont-elles davantage recours aux contrats de dette plutôt qu'aux contrats participatifs ? Et dans quelle(s) circonstance(s), l'interdiction totale de la dette augmente ou diminue-t-elle le bien-être ?

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Sommaire

1. Présentation de la finance islamique

1. Historique de la finance islamique2. Piliers de la finance islamique3. Type de financement4. Théorie de l'agence et finance islamique

2. Investissement : entre dette et financement en capital

1. Modèle2. Contrat optimal pour la banque3. Détermination de la dette en fonction de l'aléa moral4. Coût du projet en fonction du type de contrat5. Comparaison du bien être social des différents types de financement

3. Financement en capital : entre contrat de musharaka et mudharaba

1. Modèle2. Points mort de la banque : musharaka et mudharaba3. Point mort de l'entrepreneur4. Contrat optimal et valeur du travail