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SEANCE PLENIERE DU CONSEIL PARISIEN DE LA JEUNESSE Samedi 28 juin 2014

Retranscription séance plénière du cpj du 28 juin 2014

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DESCRIPTION

La troisième et dernière plénière du mandat 2013-2014 du CPJ s’est tenue le 28 juin 2014, dans la salle du Conseil de Paris, présidée par la nouvelle adjointe en charge notamment de la jeunesse, Pauline Véron. L’heure était au bilan de l’année.

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SEANCE PLENIERE

DU CONSEIL PARISIEN

DE LA JEUNESSE

Samedi 28 juin 2014

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LISTE DES INTERVENANTS

Mme Lucie SAULNIER, membre du CPJ

Mme Alicia BENET, membre du CPJ

Mme Pauline VERON, adjointe à la Maire de Paris, chargée de la démocratie locale, de la participation

citoyenne, de la vie associative, de la jeunesse et de l’emploi

M. Thomas ROGÉ, Responsable de la Mission Jeunesse et Citoyenneté (Mairie de Paris)

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Programme de la séance

Accueil par Mme Pauline VERON.

Ouverture de la séance par Mme Lucie SAULNIER et Mme Alicia BENET.

Présentation des travaux 2013/2014 du CPJ.

Présentation des contours de la réforme du CPJ.

Présentation de la communication du CPJ devant le Conseil de Paris.

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Mme Pauline VERON, en tant que nouvelle adjointe chargée de la Jeunesse, préside son premier Conseil Parisien de la Jeunesse. Elle se réjouit de rencontrer ces jeunes même si pour la plupart d’entre eux c’est la fin de l’aventure. Pour elle, une nouvelle aventure commence. Elle est également chargée de l’Emploi, de la Participation citoyenne, de la Démocratie locale et de la Vie associative. Anne Hidalgo lui a confié une délégation foisonnante et passionnante pour faire vivre les différentes thématiques en lien les unes avec les autres. Elle s’attèle déjà au rapprochement de la participation des jeunes Parisiens à la vie locale et à leur engagement citoyen. Elle rappelle qu’ils ont pu montrer une appétence, au cours du Conseil Parisien de la Jeunesse. L’objectif pour elle est d’avoir encore plus de jeunes à Paris qui puissent s’engager et s’investir. Pour cela, il faut utiliser des méthodes qui correspondent aux jeunes et non des méthodes ou des communications institutionnelles. Sur le fond, les réunions publiques, comme sur l’aménagement de l’espace public, les intéressent tout autant que les autres Parisiens. Il faut leur donne envie de venir. Avec Anne Hidalgo, poursuit Mme Pauline VERON, elle veut donner toute la place aux jeunes à Paris. Les Parisiens sont une ressource inestimable. Il s’agit de trouver les moyens de consulter tous les jeunes et d’accompagner leurs projets et initiatives. Elle insiste sur « tous les jeunes ». Dans la société, certains peuvent associer les jeunes aux problèmes. Cela est curieux mais elle l’a entendu dire dans des conseils de quartiers ou d’autres instances, depuis 13 ans qu’elle est élue. La vie en

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collectivité n’est pas si simple que cela dans une ville comme Paris. Ils sont tous dans l’espace public avec des motivations, des envies, des appropriations de l’espace public différentes. Les jeunes n’ont pas forcément une utilisation de cet espace public plus problématique que d’autres personnes. Mme Pauline VERON rappelle que sa mission est de mettre en place un cadre pour que les jeunes Parisiens puissent s’exprimer, s’engager dans une démarche motivante et utile pour la collectivité. Elle compte s’appuyer fortement sur le Conseil Parisien de la Jeunesse, instance officielle de la Ville de Paris. Elle est convaincue que les jeunes doivent être partie prenante du processus de décision politique du Conseil de Paris. Leur avis doit être plus sollicité par les élus sur les différents projets de la Ville. Une évolution du Conseil Parisien de la Jeunesse leur sera proposée pour travailler différemment. Lors du Conseil Parisien de la Jeunesse, elle aimerait que ses collègues chargés de projets sur l’urbanisme, la végétalisation, le social, l’engagement citoyen viennent discuter avec les jeunes. Il peut également s’agir d’un vote sur certaines délibérations et l’avis des jeunes annoté dans les documents officiels présentés aux élus. Les jeunes doivent être pleinement intégrés dans le processus de décision de la Ville. Mme Pauline VERON salue la présence à venir de Mme Marie-Christine LEMARDELEY, sa collègue chargée de la Vie étudiante, de la Recherche, de l’Enseignement supérieur. Elle viendra discuter avec eux. Elle salue les élus de l’arrondissement qui s’occupent de la jeunesse. Elle invite l’élue du VIème arrondissement à se présenter. Mme Arielle BEAUCAMPS se présente. Elle est adjointe à la Jeunesse et aux Sports, à la mairie du VIème arrondissement. Elle est nouvellement élue. M. Paul BEAUSSILLON se présente en tant qu’élu à la Jeunesse, aux Sports et à la Lutte contre les discriminations, un dernier sujet sur lequel il souhaite travailler avec les jeunes. Mme Brigitte VAN HOEGAERDEN se présente. Elle est nouvelle élue, conseillère avec la délégation Jeunesse et Sports du IIème arrondissement. Mme Pauline VERON ajoute que des observateurs sont venus voir comment l’ensemble fonctionne pour, éventuellement, postuler l’année prochaine. Elle remercie les membres du CPJ pour leur engagement, avant de commencer la séance. Dans sa mairie du IXème arrondissement, elle organise des cérémonies de remises de carte électorale aux jeunes. C’est bien de solenniser ce moment. C’est l’occasion pour les nouveaux électeurs de rencontrer ses élus. Elle rappelle avoir été élue adjointe au maire du IXème à 26 ans. Il faut oser pour faire entendre la voix des jeunes dans les lieux de décision. Ils ont tout autant droit à la parole. Dans les urnes, une « voix de jeune » est égale à une « voix de moins jeune ». Elle les remercie pour leur investissement et leur travail de l’année. Ils discuteront, ensuite, de la réforme du Conseil Parisien de la Jeunesse. Mme Alicia BENET salue l’assemblée. Elle va présenter, avec Mme Lucie SAULNIER, cette séance. Elle se dit heureuse d’accueillir Mme Pauline VERON. Elle accueille également M. Thomas ROGE de la Mission Jeunesse et Citoyenneté et remercie Marie et Cédric, animateurs travaillant dans le même service, qui les suivent tout au long de l’année. Elle remercie Sarah GENIEZ du service Communication, Mme Marie-Christine LEMARDELEY et les élus des arrondissements présents. Différents membres du CPJ vont restituer les projets 2013/2014, selon le déroulé suivant :

PARTIE 1 PRESENTATION DES TROIS COMMISSIONS PRINCIPALES PARTIE 2 PRESENTATION DE LA REFORME DU CPJ Pour finir, ils se retrouveront dans le Salon Bertrand pour un moment de convivialité et d’échanges. Elle rappelle les règles : seuls les membres du CPJ ont le droit de prendre la parole. Ils doivent appuyer sur le bouton rouge de leur micro pour parler, avant de l’éteindre. Les interventions des participants dureront entre 3 et 4 minutes.

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PARTIE 1 PRESENTATION DES TROIS COMMISSIONS PRINCIPALES A - Commission Loisirs, Culture et Relations Internationales (LCRI)

1) Projet « EYE 2014 ». (Restitution par M. Aurélien LELEUCH). Aurélien explique qu’au titre du CPJ, ils ont participé au projet « EYE 2014 » (European Youth Event), organisé par le Parlement européen. Ce projet réunissait 5 380 jeunes, à Strasbourg. Le thème à l’honneur fut « Des idées pour une Europe meilleure ». Une délégation de 14 membres du CPJ a eu l’occasion de débattre, pendant trois jours, avec des représentants des Etats membres de l’Union européenne. Les cinq thématiques choisies ont été les suivantes:

- le chômage des jeunes ; - le futur de l’Europe ; - le développement durable ; - les valeurs européennes ; - la révolution numérique.

Le CPJ a participé à plusieurs ateliers sur l’emploi des jeunes notamment. Aurélien parle de débats passionnants entre les jeunes Européens. La qualité des ateliers variait suivant la possibilité d’interaction. Ils ont pu porter la voix des jeunes parisiens autour de thématiques qui conditionnent le futur de l’Europe et de la ville. Aurélien explique que le projet EYE a été mené de façon ponctuelle, pour les élections, afin de faire participer les jeunes aux débats et au vote. Il espère que ce sera reconduit car il s’agit d’une plateforme exceptionnelle de rencontre et d’échanges à l’échelle européenne.

2) Reconduction du concours de courts métrages « Jeunesse en Seine » sur le thème « Paris connecté » du 30 juin au 14 septembre 2014. (Restitution par Mme Vanessa AVILA).

Vanessa évoque le concours de courts métrages « Jeunesse en Seine ». Suite au succès de la première édition, en 2013, la Commission LCRI a souhaité organisé une seconde édition. Cette année, les jeunes de la métropole parisienne ont été invités à réfléchir et à faire une proposition sur la thématique de « Paris connecté », à travers un court-métrage. Le concours est ouvert aux jeunes de 15 à 30 ans. Les participants auront la possibilité de proposer un court-métrage, via une caméra, un téléphone portable, un ordinateur ou une tablette numérique. La durée peut aller de 3 à 10 minutes. L’idée du thème « Paris connecté » s’ouvre sur plusieurs thématiques possibles comme :

- le numérique avec les réseaux sociaux ; - les transports ; - l’énergie ; - l’économie sociale ; - les réseaux humains

Pour s’intégrer et s’approprier une ville, les citoyens utilisent les réseaux pour être connectés aux gens et pour vivre. Les 16 et 17 juin 2014, le Conseil de Paris a approuvé le principe, les modalités du règlement et les prix remis aux lauréats. Le concours est lancé lundi 30 juin. Il sera ouvert jusqu’au 14 septembre 2014. Le Forum des Images met à disposition, à titre gracieux, une salle pour la tenue du jury, le 25 septembre. Il offre également des abonnements pour les lauréats. Le budget du concours s’élève à 2 450 euros. Il comprend les prix des lauréats pour les deux catégories que sont « Pocket Film » et « Matériel Pro ».

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Mme Alicia BENET rappelle que le projet a abouti à un vote favorable du Conseil de Paris.

3) Les Ambassadeurs « Paris Jeunes ». (Restitution par Mme Nelly ALLARD). Nelly explique que le projet Ambassadeurs « Paris Jeunes » vise à renforcer des dispositifs existants de la Ville de Paris (Kiosques Jeunes, Paris Jeunes, le site jeunes.fr), en créant un outil de dialogue destiné aux 18-30 ans, autour de la culture parisienne. Fin 2013, ils ont rencontré M. Mathieu DUPEYRON et Mme Cécile COLIN, responsables des Kiosques Jeunes pour expliciter le fonctionnement de leur structure. En échange, la Commission leur a fait part de leur impression en tant que jeunes et utilisateurs de cette structure. Malgré un système de gratuité incitatif, il manque des relais numériques et humains afin que le dispositif soit étendu au plus grand nombre, et en particulier auprès de ceux qui n’ont pas le réflexe de visiter des établissements culturels. Suite à cette rencontre, des réunions et des échanges de mails ont eu lieu avec les équipes du Bureau des Loisirs et de « Paris Jeunes ». Au final, ils ont présenté, lors du concours de l’Innovation (concours interne à la direction de la Jeunesse et des Sports), un projet commun : les Ambassadeurs « Paris Jeunes ». Il a remporté le premier Prix ex-aequo. Ce projet prendrait la forme d’un réseau de jeunes bénévoles, âgés de 18 à 30 ans. Ils joueraient le rôle de médiateur, d’interface entre l’institution culturelle et d’autres jeunes spectateurs. Pour mettre en place leur médiation (master class, débat), ces jeunes volontaires bénéficieraient du soutien humain et technique de la Ville. Il est prévu de créer un relais numérique par le biais d’un Tumblr, entièrement géré par les volontaires, et de tablettes tactiles dans l’enceinte des Kiosques Jeunes. Concernant la question budgétaire, une participation du CPJ n’a pas été évoquée pour le moment. La mise en place et la construction de ce projet se poursuivront à partir de septembre 2014.

Mme Pauline VERON qualifie ce projet comme intéressant et important. En cas de questions sur ces trois projets, indique Mme Alicia BENET, la Commission est apte à répondre. M. Elie DANZINGER, de la Commission Espace public, revient sur le projet des Ambassadeurs « Paris Jeunes ». Il demande pourquoi ne pas étendre cette idée aux 15-18 ans puisque le CPJ est ouvert à partir de 15 ans. Nelly explique que toutes les questions pratiques n’ont pas été abordées en profondeur. Ils en sont aux premières étapes. Elle note cette remarque pour en parler avec les différentes équipes. Mme Pauline VERON souhaite rebondir sur ces trois projets. C’est bien d’avoir des thématiques différentes. Sur la question des échanges européens, il serait bien de revenir sur cette expérience, après la difficulté de mobiliser les jeunes aux élections : ce sont eux qui votent le moins. Tout le travail sur la participation des jeunes, la démocratie locale passe par ce genre d’initiatives. Aurélien évoque plusieurs possibilités pour palier à cela. La première n’a pas fait l’unanimité : des quotas de jeunes pour les élections parmi les élus. Il y a eu une réflexion pour savoir qui était responsable de l’abstention des jeunes : les politiques qui se désintéressent des jeunes ou le désintérêt des jeunes ? Mme Pauline VERON pense que c’est un peu des deux. Aurélien insiste sur le développement par l’Union européenne de projets pour les jeunes. Deux institutions de représentativité des jeunes sont en place au niveau européen. Des subventions importantes sont allouées à plusieurs associations de jeunes pour les impliquer dans la vie citoyenne. C’est ensuite aux partis politiques de pousser à leurs candidatures.

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Une membre du CPJ non identifiée [28’45] explique la différence entre les pays européens sur la participation des jeunes au vote. C’est dû à la confiance que les jeunes peuvent porter aux élus qui les représentent. Dans certains pays, les jeunes ne sont pas suffisamment représentés. Il y a la possibilité, plus tard, de voter via internet. Cela se mettra seulement en place quand il y aura un droit européen pour les élections et un vote le même jour. C’est une perspective qui pourrait inciter plus de jeunes à voter. Ils évoqueront, plus tard, le speed-dating politique organisé par la Commission Citoyenneté. Mme Pauline VERON salue l’arrivée de sa collègue Mme Marie-Christine LEMARDELEY. Mme Lucie SAULNIER présente la Commission suivante. B - Commission Espace public (EP)

1) 2ème édition du projet « Paris Insolite ». (Restitution par M. Corentin CATEL et M. Elie DANZINGER).

Corentin présente, avec Elie, le projet de la Commission Espace public. Cette année, la Commission a voulu travailler sur les questions liées à l’espace public parisien, en renouvelant le projet « Paris Insolite » de 2013, qui fut un grand succès. L’idée centrale est de détourner un lieu de sa fonction habituelle pour le remettre en valeur. Le choix s’est porté sur les Arènes de Lutèce. Les membres de la Commission voulaient également faire connaître le CPJ plus largement auprès des jeunes, des associations et des organes de démocratie participative et locale. Un autre objectif était de traiter les problèmes liés à l’exercice de la citoyenneté à Paris : distance avec les élus, communication dans les quartiers, vie d’immeubles… Telles étaient les ambitions de la Commission Espace public, avec le souhait de surprendre, dans l’insolite, tout en restant dans la démocratie. Le square des Arènes de Lutèce, dans le Vème arrondissement, était un lieu de théâtre et de rencontres. Le CPJ a travaillé avec la compagnie parisienne du XIIème, le Théâtre de l’opprimé, dont le principe théâtral est l’improvisation et la participation des spectateurs. Elie revient sur la réalisation de ce projet. L’événement a eu lieu samedi 21 juin 2014, de 14 heures à 15h30. Des cartons d’invitation ont été distribués dans le quartier, en plus des affiches, pour inciter les passants à s’y rendre. Cela a fonctionné. La météo, très agréable, a également contribué à ce qu’il y ait du monde. Le public était intéressé et a participé. Trois scènes ont été animées par un joker, selon les principes du théâtre forum. Diverses situations de participation ont été utilisées : dans un immeuble, une association et une ville. Le coût total du projet a été de 4 500 euros pour le Théâtre de l’opprimé et Riofluo, une compagnie de graphisme urbain qui a contribué à la signalétique du projet. Elle a réalisé les cartons d’invitation. Elie regrette que les instances de démocratie participative invitées n’aient pas pu se rendre à cet événement. Parmi les points positifs, il y a eu la météo, le bon jeu des acteurs, le cadre permettant aux gens de venir sur scène, le bon fonctionnement des affiches, le retour aux sources pour les arènes et la satisfaction du public. En revanche, ils ont été déçus sur plusieurs points, comme la prestation de Riofluo qui a restitué une bâche très simple. L’emplacement n’était pas au centre des arènes, pour des raisons logistiques. Ca ne correspondait pas au format de « l’agora grecque » qu’ils voulaient reproduire. Il y avait assez peu de monde, pas que des jeunes. C’est le seul projet réalisé en un an donc ils sont déçus de cet aspect éphémère pour une réalisation qui devait être plus importante. Le problème majeur rencontré est celui du contenu des scènes proposées par le Théâtre de l’opprimé. Ils auraient dû davantage évoquer en amont ce que signifiait la démocratie participative selon eux. Le message n’est pas parfaitement passé. Enfin, ils ont eu peu de visibilité malgré les flyers. La durée a été plus courte que celle annoncée. Des gens sont arrivés sur les lieux après la fin de l’événement. Pour toutes ces raisons, Elie se dit déçu malgré toute la réflexion intéressante qui a fait émaner ce projet sur la démocratie participative et la place des citoyens, en particulier des jeunes, dans la ville.

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Corentin ajoute qu’ils ont eu l’idée de créer des fiches pour établir les projets futurs. Il se base sur les problèmes rencontrés, comme la deadline. Mme Pauline VERON parle d’un transfert d’expériences pour les suivants. Jeune ou pas jeune, il est toujours difficile d’organiser un événement original et de mobiliser. Cela prend du temps pour qu’un événement prenne sa place et que les gens sachent de quoi il s’agit. Il faut généralement deux ou trois ans pour qu’un projet prenne la dimension attendue. Mme Pauline VERON les invite à ne pas être déçus. Ils ont souligné des points positifs. Cela peut devenir un événement récurrent. Il faut que cela s’installe dans le paysage. Mme Marie-Christine LEMARDELEY, salue l’initiative de faire un événement dans les Arènes de Lutèce. C’est un endroit qui le mérite. Dans cet arrondissement, elle parle d’un réel problème de démocratie participative. Elle confirme que la promotion n’a pas été énorme. Elle l’a appris la tenue du projet dans l’après-midi et c’était déjà fini. Si elle avait été prévenue en amont, elle s’y serait déplacée. Il faut trouver des manières de se coordonner entre adjoints. Il a été question de démocratie participative, lors du dernier conseil. Dans le Vème, c’est surtout l’avis des seniors qui est surtout sollicité, selon elle. M. Christophe CREPIN, a une question transversale sur le dispositif « Pass Jeunes ». Il fonctionne bien et prouve le succès de la communication adressée aux jeunes. De nombreux Parisiens aimeraient que ce dispositif soit élargi. « Paris Insolite » mériterait d’être incorporé dans ce « Pass Jeunes » qui bénéficie d’un bon apport médiatique. Le CPJ devrait avoir un mot à dire sur l’élaboration des activités proposées dans le « Pass ». Mme Pauline VERON le remercie pour ses excellentes remarques sur le « Pass Jeunes ». Il faut faire participer les jeunes dans les politiques mises en œuvre à leur intention. Mme Lucie SAULNIER annonce le thème suivant.

2) Réflexion sur les murs végétaux et toits végétalisés. (Restitution par Mme Sophie DROU). En écho aux paroles d’introduction de Mme Pauline VERON, Sophie revient sur une réflexion entamée par la Commission Espace public sur les toits végétalisés et les murs végétaux. A ce titre, les membres de la Commission ont rencontré deux personnalités de la Direction des Espaces verts et Environnement de Paris (DEVE), Mme Caroline HAAS et M. David LACROIX. Elle rappelle que cette direction est responsable, entre autres, des jardins, bois et cimetières de Paris. Elle compte de nombreuses structures de travail, comme des laboratoires, des jardins botaniques et l’école du Breuil. L’objectif, réalisé, de la précédente mandature était d’avoir 30 hectares d’espaces verts ouverts au public. Le nouvel objectif est d’avoir 7 hectares de structures végétalisées dans Paris, avec 15 jardins en terrasse d’ici 2020. Sophie note que les maires d’arrondissement sont de plus en plus dans une dynamique de travail conjoint avec le personnel de la DEVE. Lors des rencontres, ils ont parlé de technique. En tant que jeunes engagés, ils n’ont pas les compétences et les connaissances requises pour comprendre tous les aspects de ce sujet. Ils sont revenus sur les ratés, le bilan du coût de ces structures. C’est très complexe et cela ne réussit pas toujours. Les services de la DEVE ont mis en place une grille d’analyse pour anticiper et décider au mieux de l’implantation des murs végétaux dans Paris. Ils ont réalisé environ 100 projets, soit 5 900 m2 d’espaces végétalisés. 15 % sont des murs végétalisés insatisfaisants. Le chiffre est important. Elle note l’existence d’appels à projets innovants. Cela permet de rapprocher le public de la décision, dans le domaine de la gestion urbaine et du développement durable. C’est une forme de participation des jeunes et des moins jeunes. Les services de la DEVE ont proposé aux membres de la Commission Espace public de visiter, l’année prochaine, la terrasse expérimentale sur les toits du bâtiment de la DEVE et les serres de production de la Ville de Paris, situées à Rungis. 80 % des végétaux utilisés par les services de la mairie sont produits en région. Cette rencontre leur a permis d’ouvrir les yeux sur de nouveaux espaces à envisager pour développer la ville même s’il sera difficile pour le CPJ de réaliser un projet concret. Sophie évoque le budget et la technique que cela demande. Ils ont pensé faire un vœu,

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l’année prochaine, sur ce thème. Ce sera à voir également en fonction de la réforme du CPJ. Elle conclut sur la collaboration chaleureuse avec les services de la DEVE. Mme Pauline VERON la remercie pour sa clarté. Elle revient sur l’appel à projet de sa collègue Mme Colombe BROSSEL, Adjointe à la Maire de Paris qui s’occupe des espaces verts : il s’agit de proposer aux Parisiens de trouver des petits recoins à végétaliser dans la ville. Chaque Parisien peut y participer en utilisant l’application DansMaRue. Il serait bien que le Conseil Parisien de la Jeunesse continue d’avoir une Commission ou un groupe de travail qui s’intéresse à ces questions qui font partie des priorités de la nouvelle mandature. Mme Yosr KBAIRI explique s’intéresser moins à la quantité qu’à la qualité de ces espaces végétalisés. Il est important que ces projets soient durables et peu coûteux, avec une utilité sociale pour les Parisiens. Mme Kadiatou COULIBALY rappelle que « Paris Insolite » en est à sa deuxième édition. La première avait très bien marché. Elle se dit déçue car ils n’ont pas répondu à la question sur la citoyenneté. Pour le projet sur les végétaux, elle ne comprend pas le rôle du CPJ. Sophie explique qu’ils voulaient également privilégier la qualité à la quantité. Les membres de sa Commission sont revenus sur les 15 % de murs insatisfaisants. Elle donne l’exemple d’un mur végétal dans le XXème arrondissement, dans un square où les enfants jouent au football. Cela rend le lieu plus attractif et attrayant mais le mur n’est pas adapté à la structure. Il n’a pas « tenu » longtemps à cause des ballons. A d’autres endroits, les murs ont été mal pensés par rapport à l’ensoleillement. Ces structures sont à penser en amont car elles sont coûteuses en eau. Concernant les actions concrètes, Sophie insiste sur l’information pour comprendre les ratés et les expliquer aux autres jeunes. L’année prochaine, ils pensaient émettre un vœu sur la multiplication des murs végétaux or ce sont des structures difficiles à mettre en place. En ces temps de crise, ce n’est pas la priorité. Ils sont preneurs de nouvelles idées. Des projets portent sur de nouveaux parcs à Paris. Ils vont continuer sur cette question, en étroite collaboration avec le personnel de la direction. Kadiatou ne comprend pas en quoi les murs végétaux ont un lien avec le public jeune. Mme Pauline VERON indique que les jeunes Parisiens peuvent se saisir de tous les sujets. Certains s’interrogent sur comment végétaliser la ville, sur les contraintes. Cela fait partie de l’environnement quotidien dans l’espace public. L’année prochaine, la Ville de Paris va proposer plusieurs projets pour végétaliser cet espace. Cela peut faire partie d’une thématique de la Commission. Elle se souvient que, pendant la campagne avec Anne Hidalgo, ils sont allés voir des potagers à Paris. Les gens d’un immeuble se retrouvent ensemble sur un projet écologique, socialement intéressant. Elle a participé à un jury d’un projet innovant sur la végétalisation à Paris. Des ingénieurs proposent des choses inédites, comme des murs de fruits. C’est faire rentrer la campagne dans Paris. Pour le cadre de vie, ce sont des choses intéressantes. Le rapport à la nature est limité, dans une ville comme Paris. Kadiatou ne pense pas que les murs végétaux soient une priorité pour les jeunes. Elie souhaite rebondir sur le projet « Paris Insolite », la communication n’a pas été extraordinaire. Le problème de fond était que les scènes n’informaient pas vraiment. Au lieu de dire que la participation peut être utile dans telle situation, elles disaient que la participation peut rencontrer tel problème, comment l’éviter. Ils n’ont pas assez discuté avec les interlocuteurs du Théâtre de l’Opprimé, ces derniers n’ont donc pas saisi la nuance. Elie tient à évoquer la communication, un autre point traité par la Commission Espace public. Au début de l’année, ils ont mené une réflexion sur comment faire pour mieux informer les jeunes à Paris. Ils en ont discuté avec le service de Communication externe et Mme Sarah Geniez. Cela peut être un travail à reconduire l’année prochaine.

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M. Mohamed HAOU demande si les agents de la Ville vont gérer et entretenir ces murs ou alors si ce sont les habitants ou associations. Dans le XXème arrondissement, il existe de nombreux jardins partagés. Les potagers créent du lien social entre les habitants, selon lui. Yosr avoue que les murs végétalisés ne sont pas la première priorité des jeunes. Ils ont quand même une sensibilité au cadre de vie et à la nature. Il est intéressant d’échanger autour de ce sujet même s’ils n’apportent rien de concret. Ils ont également une sensibilité aux questions économiques. En tant qu’étudiante, elle trouve inenvisageable de créer un mur ou une toiture végétalisée quel que soit le coût. Elle opterait pour des démarches sobres et durables. Il faut consulter les autres jeunes pour avoir leur avis. Il ne faut se cantonner à l’innovation. Elle peut être chère et déconnectée du contexte de la ville de Paris. Mme Pauline VERON la rassure sur les préoccupations économiques et financières de la Ville. Elle prend l’exemple de la fin des pesticides. Ils veulent redonner de la place à du végétal, avec des coûts raisonnables et un entretien effectué par les habitants ou les associations. Mme Lucie SAULNIER présente la Commission suivante. C – Commission Questions économiques et sociales (QES). (Restitution par Mme Alice DESCAMPS-DELANDE. Mme Alice DESCAMPS-DELANDE remercie l’assemblée et présente les différentes interventions de cette Commission. La mini-série vidéo « 20 printemps à Paris » sera présentée lors du pot, à 17 heures. Ces sujets ont été débattus mais un débat sera possible après le pot.

1) Questionnaire sur l’entreprenariat des jeunes M. Mounir NASR ALLAH rappelle qu’à Paris la question de l’entreprenariat des jeunes doit évoluer. La Ville de Paris propose des solutions concrètes, tant au niveau de l’accompagnement que du financement des jeunes entrepreneurs. Suite à la communication du CPJ au Conseil de Paris, en novembre 2013, la Commission QES a poursuivi ses travaux sur le thème de l’entreprenariat des jeunes. Une rencontre avec le Crédit municipal de Paris s’est tenue en décembre 2013 pour mener une réflexion commune. L’expérience du Crédit municipal reposant sur des biens matériels, les questions sur la valorisation et l’estimation des ressources immatérielles et l’évaluation d’un service ont été posées. Comment estimer la valeur d’un brevet, d’une propriété intellectuelle, d’une marque créée par un jeune ? Le Crédit municipal de Paris peut-il élargir sa mission d’évaluation de ce type de biens et de ressources ? La construction d’un questionnaire dédié aux jeunes Parisiens sur l’entreprenariat est proposée. Il devait proposer un volet sur le Crédit municipal pour disposer d’un retour de qualité sur les besoins d’un public spécifique. A terme, le Crédit municipal pourra s’appuyer sur les résultats de ce questionnaire pour adapter ou faire évoluer ses offres à destination des jeunes. La mise en ligne du questionnaire est prévue avec les services compétents de la Ville. Chaque membre dispose, dans sa pochette, d’un exemplaire de cet outil. Mounir indique que cette année a été compliquée pour certains dispositifs. En année d’élection, les membres de la Commission étaient constamment renvoyés vers le prochain exécutif. Il espère que les nouveaux élus seront à leurs côtés, dès aujourd’hui, pour traiter de cette question qu’est l’entreprenariat des jeunes.

2) Débat sur l’opportunité d’un vœu sur le harcèlement de rue Kadiatou souhaite présenter l’opportunité d’un vœu au Conseil de Paris sur le thème du harcèlement de rue. En 2012, Sophie Peeters a réalisé le reportage « Femme de la rue » où elle dénonce le harcèlement quotidien dont peuvent souffrir les femmes dans la rue, en Belgique. Ce reportage a été décliné en France par « Envoyé Spécial ».

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Kadiatou définit le harcèlement de rue. C’est une pratique de harcèlement sexuel, courante, consistant pour des individus à adresser aux passant(e)s des remarques sur leur apparence physique, leur tenue, à les insulter ou à leur faire des propositions de nature sexuelle. De la simple interjection à l’agression physique, ce sont tous les comportements non sollicités, irrespectueux, menaçants ou agressifs qui s’expriment dans l’espace public, à l’égard et aux yeux de tous. Les femmes ne sont pas les seules à se faire interpeller. Cela concerne également des hommes. La répétition en fait une forme de harcèlement. Certaines femmes se construisent en se disant que la rue est un lieu masculin. Certaines ne sont pas conscientes qu’elles sont victimes de harcèlement de rue. Des hommes ne sont pas conscients qu’ils font du harcèlement sexuel. Des sites, comme « Paie ta shnek » ou le Tumblr « Projet Crocodiles », traitent le sujet avec humour. Ils donnent des expériences et des stratégies pour éviter cela. Des rues sont plus touchées que d’autres. Ses sites dénoncent également cela. Le 27 mars 2014, Kadiatou rapporte qu’ils ont rencontré Mme Christine GUILLEMAUT, chef de projet en charge de la thématique à l’Observatoire égalité femmes-hommes. L’Observatoire a trois grandes missions :

- amplifier la lutte contre toutes les violences faites aux femmes ; - promouvoir l’égalité professionnelle, en particulier en luttant contre le chômage des femmes ; - renforcer la direction des jeunes et la diffusion des valeurs nées du combat pur l’égalité.

La notion de harcèlement de rue n’est pas définie par la loi. Il est donc compliqué de faire une campagne répressive. Ils proposent de faire une campagne de sensibilisation. Le phénomène est en hausse et les médias commencent à en parler de plus en plus. La Ville organise des marches exploratoires pour observer les lieux où le phénomène est le plus important. L’objectif est de déceler ces rues et les aménagements pour faire des marches avec les élus ou de jeunes parisiens, avec une campagne sur les panneaux de JC Decaux. Ils pourraient expliquer que si une femme dit non une première fois, c’est non. Ils ont également pensé à une plaquette d’information et la mise en place d’un numéro pour que les témoins de cette agression aient les outils pour intervenir. L’Observatoire explique qu’une campagne répressive ne sert à rien. C’est plus une question d’éducation et de sensibilisation. Ils proposent donc un vœu au Conseil de Paris pour que Paris s’affirme contre le harcèlement de rue, avec une grande campagne de sensibilisation pour défendre l’égalité sur l’espace public. Ils proposent une aide ressource pour les victimes en partenariat avec l’Observatoire Egalité Femmes-Hommes, les associations expertes sur le terrain et des membres du CPJ. Kadiatou propose d’écrire le vœu avec le cabinet de Mme Pauline VERON. Pour finir, Kadiatou remercie Marie et Cédric qui ont travaillé tout au long de l’année et Sarah qui fait vivre le CPJ sur les réseaux sociaux. Mme Pauline VERON présente deux collègues qui s’occupent des questions de jeunesse, Anne-Sophie CASTEIGHT et Nicolas MOULIN. Ce sont des interlocuteurs à privilégier.

3) Débat sur l’opportunité d’un vœu sur les épiceries solidaires étudiantes Alice explique que le projet des épiceries solidaires étudiantes est né du constat que de plus en plus de Parisiens se trouvent démunis face au coût des études et au coût de la vie. Ce phénomène est source de deux difficultés. Certains n’ont pas les moyens de s’offrir une alimentation saine et équilibrée. D’autre part, cela entraîne une difficulté d’intégration qui se manifeste par un sentiment d’isolement et d’exclusion. Dans ce contexte, des épiceries solidaires ont été créées dans une dizaine de villes en France. Ils se sont intéressés au concept des Agoraé qui comportent un axe économique et un axe social. Ces structures sont des épiceries qui fournissent des produits alimentaires à des prix très avantageux pour les étudiants qui en ont le plus besoin. Elles ont également vocation à devenir des lieux de rencontres, à créer du lien social entre ces jeunes, à promouvoir des activités et à assurer une présence de professionnels de santé. Ce modèle économique et social fonctionne bien

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dans ces villes. Les membres de la Commission se demandent s’il est transposable dans la ville de Paris. Yosr indique que la Commission a mené une réflexion, cette année, pour identifier les leviers d’action, les contraintes du territoire parisien et quelles sont leurs possibilités pour pouvoir implanter ces structures. Ils ont d’abord rencontré l’ancien adjoint à la Vie étudiante. Cela a permis d’identifier une contrainte majeure : l’indisponibilité de mètres carrés pour les implanter. Le levier d’action serait de les implanter au sein des campus universitaires pour avoir accès à des espaces ouverts à des étudiants. En juillet ou à la rentrée, ils comptent se rendre dans une Agoraé à Lyon et dans une épicerie solidaire coopérative à Antony. L’objectif est d’avoir le retour d’expérience et d’enrichir leur réflexion. Ils sont convaincus de l’utilité sociale et de la solidité de ces épiceries solidaires. Leur proposition les encourage à les soutenir financièrement mais aussi par un soutien en termes de gestion, de formation, de mise en réseau. Ils ont donc l’ambition de formuler un vœu ou une recommandation pour promouvoir le développement de ces épiceries sur Paris. Alice rappelle que le CPJ peut soumettre des vœux au Conseil de Paris par l’intermédiaire de l’adjointe à la mairie en charge des questions de jeunesse, Mme Pauline VERON. Il s’agit d’un texte court, revendiquant une idée forte afin de proposer à l’exécutif l’adoption d’une mesure. C’est un positionnement symbolique. C’est un pouvoir. Mme Marie-Christine LEMARDELEY souhaite répondre sur la question des épiceries solidaires étudiantes. Elle est adjointe à l’Enseignement, la Recherche et la Vie étudiante. Le dossier avance. Une épicerie solidaire va s’installer sur le site de la ZAC Paris Rive gauche, dans le XIIIème arrondissement, près de l’Université Paris-Diderot. Elle sera d’un soutien absolu. Elle a déjà rencontré les associations étudiantes qui soutiennent ce projet, ainsi que les syndicats. Mme Pauline VERON parle d’une bonne nouvelle. Le règlement prévoit que le Conseil Parisien de la Jeunesse peut proposer des vœux. Elle les portera en leur nom devant le Conseil de Paris pour qu’il soit voté. Un vœu est un souhait. Dès qu’il est voté, il doit être mis en œuvre. Dans le cadre du prochain règlement intérieur du Conseil de Paris et de la réforme à venir, il y a des propositions sur la procédure de vœu. Elle suggère de débattre entre eux de l’opportunité de présenter ces vœux. Elle les remercie car ce sont des thématiques d’actualité et qui concernent les jeunes. Christophe revient sur le questionnaire entreprenariat des jeunes. Comme cela avait été vu l’an passé avec le directeur de cabinet de M. Jean-Louis MISSIKA, est-il possible de proposer ces questionnaires dans les pépinières d’entreprises ? Il pense qu’un travail est à faire avec le cabinet de Mme Marie-Christine LEMARDELEY concernant les étudiants et les écoles de commerce. Il poursuit sur un autre sujet en indiquant que le législateur a manqué le débat sur la réforme du harcèlement sexuel, suite à une censure du Conseil constitutionnel. Il ne pense pas que le CPJ soit légitime à porter une proposition qui doit être le fait du législateur. Il faut changer la loi pour incorporer cette thématique importante, au cœur de l’actualité. Mme Marie-Christine LEMARDELEY se dit prête à rencontrer le CPJ pour parler de l’entreprenariat des jeunes. A la rentrée, en octobre ou novembre, s’ouvrira rue de Rennes un connecteur qui reliera les étudiants et les entreprises. Ce sera sur le même site que la Maison des Initiatives Etudiantes (MIE). Il existe également un incubateur d’entreprises de tourisme. Le site a pour ambition de relier des mondes qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer. Il vise à aider les jeunes qui veulent créer leur entreprise. Kadiatou pense que le CPJ a toute sa place dans le harcèlement de rue. Ils proposent une campagne de sensibilisation. Les mots sont assez crus. La plupart des femmes victimes ne savent pas y répondre. A partir du moment où c’est une agression physique, elles peuvent porter plainte. Une femme ne peut pas aller voir la police pour une insulte. La loi ne le régit pas. Les hommes qui font cela n’ont souvent pas conscience de ce qu’ils font. Yosr soutient que le CPJ ne remplace pas le législateur. Ils ont la capacité et la responsabilité d’attirer l’attention sur des problèmes qui existent et de jouer leur rôle sur l’espace public en tant que

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jeunes. Ils ne sont pas là pour subir. Ils peuvent réagir. Sensibiliser est une façon de réagir intelligente. M. Sébastien JULLIOT rappelle que le Conseil constitutionnel s’est opposé à une législation qui sanctionnerait ces pratiques. Cela ne nie pas la réalité de ces pratiques. Dès lors, il incombe au CPJ d’en prendre conscience et d’agir. L’Observatoire de l’égalité femmes-hommes juge qu’une action légale n’est pas envisageable contrairement à une action de communication. Au sens des réalités et de leur expérience, il ne faut pas nier l’efficacité d’une telle campagne. Nelly est d’accord sur le fait que le CPJ soit légitime à travailler sur la question de sensibilisation et notamment sur la question du harcèlement de rue. Cela a fait l’objet de nombreux articles dans les médias. Cette mise en lumière a permis de faire connaître le phénomène au plus grand nombre mais pas de le faire reculer. Kadiatou a parlé d’un numéro de téléphone pour les victimes ou les témoins. Un article proposait de mettre en place, dans les transports en commun, des petits panneaux d’information, comme le « petit lapin » pour la sécurité dans le réseau RATP, pour les témoins d’agressions sexuelles. Mme Pauline VERON indique que le vœu peut aborder la nécessité de faire évoluer la législation. Au Conseil de Paris, des élus sont des députés ou des sénateurs. Ils peuvent relayer cela vers une proposition de loi. Elle prend l’exemple du harcèlement sexuel dans les entreprises. Il est toujours possible de faire évoluer la législation. Sur les épiceries solidaires, continue Mme Pauline VERON, Mme Marie-Christine LEMARDELEY a parlé d’un projet sur le site d’une université parisienne. Un vœu est-il encore nécessaire ? Sébastien rapporte qu’ils ont rencontré deux personnes de l’association qui est en charge de ce projet. Ils sont d’accord pour les soutenir mais ils souhaiteraient aller plus loin. Le but du vœu est d’encourager ce projet et de demander d’aller plus loin. Mme Pauline VERON pense qu’ils sont pour les deux vœux. Qui ne s’oppose ne consent… Les deux sujets sont importants. Elle ira négocier avec ses collègues du Conseil de Paris pour inscrire deux vœux issus du Conseil Parisien de la Jeunesse. Elle fera le maximum. Il faut écrire les vœux maintenant. Nelly explique qu’ils travaillent en commission dessus. Après cette séance plénière, les volontaires se manifesteront. Kadiatou propose que le cabinet et les membres du CPJ écrivent le vœu ensemble pour que ce soit un travail commun.

4) Exploitation de la mini-série vidéo « 20 printemps à Paris ». (Restitution par Mehdi MESIRDI).

M. Mehdi MESIRDI rappelle que la Commission QES du mandat 2012/2013 s’est lancée dans la réalisation d’une mini-série afin de mettre l’accent sur certaines des difficultés rencontrées par les jeunes Parisiens. L’histoire de cette série est née, dès la rentrée d’octobre 2012. Les membres de la Commission ont rencontré nombre de péripéties et le manque de soutien de l’ancien cabinet Mme Isabelle GACHET. Les membres de la Commission QES ont commencé un processus de recherche d’une compagnie de théâtre pour les aider. La compagnie Eretzian a accepté de jouer ce rôle. Les prémices des scénarios décidés par les membres de la Commission ont été envoyées à M. Philippe ERETZIAN, réalisateur. Il a apporté des modifications pour rendre la série plus réaliste. Ces scénarios ont été modifiés, à plusieurs reprises, suite aux demandes du précédent cabinet de l’élue à la jeunesse. Les membres de la Commission ont collaboré mais Mehdi insiste sur le fait que le CPJ n’est pas un outil de communication pour la ville. Tout avait été programmé avec un calendrier restreint, le tournage devait se faire en un mois. Le rendu final était attendu en juillet 2013 par les élus et la diffusion aurait dû se faire en septembre 2013, au Forum des Images, avant de commencer l’exploitation sur les réseaux de la ville. Pour ce

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faire, l’équipe a accéléré le processus de réalisation. Le cabinet n’a pas respecté ses engagements et a bloqué l’exploitation des films. Mehdi ne souhaite pas revenir sur les arguments avancés. La campagne municipale avait commencé et il avait été avancé un risque que la série porte préjudice à la Ville. Mehdi répète qu’il ne s’agit pas d’un manifeste anti Ville de Paris. Le CPJ est une instance de démocratie participative et de consultation et ne peut produire de nuisance de ce type. Le réalisateur n’a eu de cesse de veiller à ce que la ville ne soit jamais directement critiquée et qu’au contraire, elle apparaisse comme un recours pour des jeunes. Il s’est mis à leur place. Ils voulaient revendiquer la liberté d’expression et celle de la création artistique. L’essentiel de ce qui est pointé dans cette mini-série n’implique en rien la responsabilité de la Ville de Paris : le sexisme, la discrimination sociale, la xénophobie. La ville lutte en permanence contre les dérives de la société et œuvre pour le mieux-vivre ensemble. La volonté première des jeunes du CPJ était de témoigner de la situation et de mettre en évidence la frilosité d’une société qui se défie de sa jeunesse, qui ne lui apporte que peu de crédit, de responsabilité et de confiance. Mehdi conclut que vivre à Paris, même pour les jeunes, est plutôt positif. Les personnages n’ont pas l’air de souffrir de leur situation. Ils l’acceptent et se battent pour s’en sortir. Cette exploitation aurait dû se faire dès septembre 2013 mais ils sont passés par l’avis de la Direction des Affaires Juridiques (DAJ), à la demande du cabinet de Mme Isabelle GACHET, favorable à la diffusion et ce, même pendant la campagne électorale. Ainsi, en mars 2013, le cabinet a validé les scénarios mais, six mois plus tard, il a refusé certains passages. Il s’est également permis de mettre un veto sur la diffusion. En plus de ces péripéties, Mehdi rappelle que la compagnie a dû utiliser ses fonds propres afin que tous les bénévoles puissent déjeuner tous les jours et pour modifier une séquence, à la demande du cabinet. Malgré la modification, la diffusion n’a pas eu lieu. A la mi-mai 2014, ils devaient entrer dans la phase d’exploitation-diffusion. Il apprend que seuls les comédiens ont eu l’occasion de participer à la diffusion, après cette séance, alors que plus d’une centaine de personnes se sont mobilisées bénévolement. La diffusion sur les sites dédiés à la Ville ne pourra se faire sans l’élaboration d’un kit méthodologique sur les dispositifs de la Ville énoncés dans les épisodes. Mehdi se demande quel est le but de ces fiches et la manière dont elles seront utilisées. La compagnie partenaire et le CPJ souhaitent une entrée rapide dans la phase d’exploitation. La plupart des personnes engagées dans ce projet fondent des espoirs sur leur professionnalisation à venir. Ne pas diffuser la série rapidement, c’est oublier leurs talents et leurs efforts. Il pense avoir une élue démocrate et sincère dans ses engagements. Il demande à Mme Pauline VERON quand aura réellement lieu l’exploitation et la diffusion de la mini-série « 20 printemps à Paris » et quel est le but fondamental du kit méthodologique. Mme Pauline VERON le remercie de dire les choses franchement. M. Thomas ROGE souhaite apporter des éléments d’information. Il indique que les service de la ville auraient pu mieux faire sur cette diffusion de mini-série vidéo. Ils ont accumulé les péripéties. La période électorale a des contraintes de réserve et les gens n’ont pas simplifié les choses. Il s’engage à les corriger rapidement. Il revient sur l’importance de la compagnie théâtrale et des acteurs bénévoles. La réalisation de ces films a fait l’objet d’une prestation à hauteur de 10 000 euros environ de la part de la Ville. La Direction des Affaires juridiques a été saisie. A cause du retard pris dans la diffusion des films, elle a demandé, en période électorale, de procéder à la modification d’un certain nombre de passages, soit un peu plus de 17 secondes. Ces passages auraient pu leur être reprochés en termes de promotion de dispositifs portés par la Ville de Paris. Avec le devis proposé, avec huit jours d’ingénieur du son pour remonter en 17 secondes, ils ont préféré que les élections passent pour ne plus avoir à modifier ces secondes. Cela a fait économiser 5 000 euros. Aujourd’hui, poursuit M. Thomas ROGE, ils ont tous vu ces petits films. Ils ne constituent ni des outils de promotion de la Ville de Paris ni des attaques contre la politique qu’elle peut mener en faveur des jeunes. Il faut les diffuser. Néanmoins, il se pose la question de leur utilité. Les films évoquent un grand nombre de dispositifs, en termes d’emploi, d’accompagnement des jeunes en situation de handicap, d’études, de financement de projets dans le domaine culturel. Il y a la frustration de ne pas avoir d’informations sur les différents dispositifs évoqués. Les fiches pédagogiques accompagnent les films pour renvoyer vers les pages du site paris.fr ou d’autres sites. Les jeunes pourront aller chercher l’information pour en bénéficier. Ces films peuvent être des outils intéressants pour lancer

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le débat avec des jeunes Parisiens dans les équipements, comme les antennes jeunes, les espaces jeunes ou les centres d’animation. Ils peuvent accompagner les professionnels sur les droits des jeunes Parisiens. M. Thomas ROGE assure qu’ils vont travailler dans les mois à venir pour diffuser très rapidement, en octobre par exemple, sur paris.fr, sur jeunes.paris.fr et sur les outils de la Ville de Paris. Lors d’un moment convivial, ils inviteront très largement les personnes qui y ont contribué. Mme Pauline VERON le remercie pour ses conclusions rassurantes. Mehdi les remercie. Mme Pauline VERON explique que la période électorale est particulière. Il faut être très prudent, d’un point de vue juridique. Dans une année qui précède une élection, ils ne doivent pas faire de choses nouvelles en termes de communication. Cela explique, en grande partie, ce qui s’est passé. Certaines choses peuvent avoir des implications juridiques graves. Au début, explique Mehdi, le risque que cela porte préjudice à la ville existait. Mme Isabelle GACHET était favorable à la diffusion de ces films. Quelqu’un dans son cabinet n’a pas aimé les films. Ils sont quand même passés par l’avis de la DAJ qui a émis un avis favorable sur la diffusion. Mme Pauline VERON évoque la part de son interprétation. Ils n’ont pas tous les éléments. Avec le nouvel exécutif, ils vont partir sur de nouvelles bases. Mehdi assure leur faire confiance mais insiste que le fait que l’ancien cabinet les a négligés. Mme Lucie SAULNIER introduit le Groupe de travail sur la consultation du précédent exécutif municipal portant sur « les phénomènes d’alcoolisation excessive chez les jeunes ». D – Groupe de travail sur la consultation du précédent exécutif municipal portant sur « les phénomènes d’alcoolisation excessive chez les jeunes ». (Restitution par M. Pierre-Alin FRESCHET). Pierre-Alain souhaite à Mme Pauline VERON la bienvenue à ce poste et lui souhaite bon courage. Il va parler d’un avis consultatif avec la préfecture de police de Paris. Il a été demandé aux membres de cette commission de travail d’être associés à un groupe avec la préfecture de police sur la campagne de communication future en matière de prévention. Ils devaient proposer des idées sur les temps festifs étudiants. Ils devaient proposer des relais pour toucher la cible des 18-25 ans dans les universités et les grandes écoles. Ils devaient établir un questionnaire afin de recueillir les attentes des jeunes et de mieux connaître leurs pratiques et perceptions par rapport à l’alcool. L’accent est porté en particulier sur l’alcoolisation des jeunes filles et femmes, sur le phénomène de pression de groupe. A travers cette commission, nous avons donné une boîte à idées à la préfecture de police. Ils sont partis de l’exposition de « Sex in the City » pour l’adapter à l’alcoolisation. Mme Pauline VERON intervient pour dire l’avoir vue à Solidays, la veille. Pierre-Alin poursuit sur les objectifs :

- réapprendre les fondamentaux avec des ateliers ludique et l’ouverture d’un ou plusieurs chill-out. Il s’agit d’un espace de prévention et lieu de repos, lors de grands événements festifs avec une fréquentation moyenne de 700 personnes par soirée. Ces chill-out se feraient dans les secteurs névralgiques de la ville de Paris, comme Bastille ou les quais de Seine ;

- intégrer les messages de prévention dans les lieux festifs des quartiers, comme des réalisations d’images et de graff à Oberkampf ;

- remettre en ligne l’ensemble des vidéo du concours « The Binge : trop boire, c’est le cauchemar » ;

- mettre en place des partenariats avec les grandes surfaces qui pratiquent la vente d’alcool en nocturne ;

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- réaliser, et c’est l’idée phare, des clean tags au carrefour des lieux de fête à forte affluence. La préfecture de police a montré un fort intérêt concernant cette idée. C’est un graff venant intégrer le mobilier urbain ou le milieu festif ;

- favoriser l’intervention de structures telle que la Brigade des Pierrots qui mène des actions de prévention en matière de bruit, dans l’espace public ;

- face à la méconnaissance des parents sur cette problématique, associer ce public. Depuis toujours, les discours moralisateurs portent sur la sexualité et la cigarette mais rarement sur l’alcool. Les premières consommations d’alcool chez les jeunes se font au sein du milieu familial, considéré comme un cadre sécurisé ;

- mettre en place des partenariats avec des universités et des grandes écoles, les mutuelles étudiantes et les bureaux des étudiants, avec des spots de prévention et de sensibilisation via des supports vidéo courts sur le web.

Pour conclure, Pierre-Alain met en avant l’idée principale : les chill-out. Ils sont composés de trois espaces : un espace tente avec des outils de prévention ciblée (bouchons d’oreilles, éthylotests), un espace de jeux, une zone de repos à l’arrière pour accueillir des publics vulnérables. Les professionnels des chill-out ne sont pas des médecins mais restent compétents pour évaluer les situations et, au besoin, faire appel aux équipes d’intervention. Chaque chill-out permet de toucher 500 à 700 personnes en moyenne. Il note que les chill-out sont délégués à l’association Kiosque Info Sida. Il ne s’agit donc pas d’une délégation de service public mais d’un partenariat. Aujourd’hui, il existe une réflexion sur le modèle économique de ce dispositif. La Ville s’apprête à lancer une consultation pour la fabrication d’un chill-out. L’objectif est d’avoir une structure pérenne. Il invite les membres à regarder la lettre d’accord signée par la Mairie de Paris. Mme Pauline VERON les remercie pour leur travail. Ils vont suivre toutes leurs propositions, avant de revenir vers eux. Mme Lucie SAULNIER demande si des membres veulent prendre la parole. Comme personne ne la demande, elle propose de passer au sujet suivant. Elle précise qu’ils tenteront de diffuser le film sur le speed-dating, au pot. D – Groupe de travail citoyenneté

1) Projet « U18 » à Berlin du 10 au 14 avril 2014. (Restitution par M.Tom CREUSE). Tom indique que le CPJ a été contacté pour participer à un partenariat Programme européen « Jeunesse en action », porté par l’association allemande « U18 ». Le but était d’éduquer les jeunes à la citoyenneté et faire participer les jeunes à une élection qui leur était destinée, neuf jours avant le véritable scrutin. C’était pour amener les jeunes citoyens à comprendre ce qu’est la politique :

- identifier et différencier les partis ; - pouvoir en débattre avec leur entourage.

Ce projet existe, depuis des années, en Allemagne. C’est une belle réussite puisque les participants se comptent en milliers, à chaque événement. En 2013, pour la seule capitale allemande, 30 000 Berlinois de moins de 18 ans ont pris part à une simulation de vote aux élections fédérales. Le CPJ a souhaité s’inscrire dans ce projet, en organisant un speed-dating, le 16 mai, à la Maison de l’Europe, pour mobiliser les jeunes sur les élections européennes. Auparavant, un échange entre jeunes allemands, polonais, espagnols et français a été organisé à Berlin, du 10 au 14 avril. Trois membres du CPJ s’y sont rendus pour échanger sur les différences et similarités politiques entre les pays et sur les perspectives concernant la jeunesse en Europe. La délégation du CPJ a eu l’occasion de rencontrer des parlementaires du Bundestag et des Länder, de visiter les institutions allemandes et de partager, avec les autres jeunes, sur les modalités de participation et d’incitation au vote.

2) Speed-dating politique sur les élections européennes le 16 mai 2014, à la Maison de l’Europe, Paris. (Restituion par Mme Camille CHAMPOUX).

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Camille explique que le speed-dating politique est un événement organisé par le groupe de travail citoyenneté, à l’occasion des élections européennes, pour un coût de 1 000 euros. Le but était de permettre aux jeunes Parisiens de moins de 30 ans de rencontrer des représentants des différents partis de la circonscription Ile-de-France. Ils espéraient les inciter à aller voter aux européennes, des élections mal connues ou délaissées par les jeunes électeurs. Dans un souci d’équité, tous les partis ont été invités. Tous étaient présents. Les jeunes se déplaçaient de table en table. Des sessions de dix minutes environ étaient ponctuées par un gong. Les jeunes n’avaient pas à suivre un circuit précis. Le CPJ a essentiellement communiqué sur les réseaux sociaux, dont la page Facebook du CPJ. Le média étudiant « TéléSorbonne » était présent à l’événement et a réalisé une vidéo qui est disponible sur la page Facebook du CPJ. Camille ajoute que France 3 Ile-de-France s’est servi des images du speed-dating politique pour illustrer un sujet sur les petites listes qui se présentaient aux européennes. Les participants pouvaient repartir avec un joli souvenir de la soirée : leur portrait polaroïd sur fond de drapeau européen. La communication n’a pas été efficace. Sans les membres du CPJ, peu de jeunes Parisiens étaient présents à l’événement. Mme Pauline VERON parle d’un séjour un Allemagne intéressant. Elle conseille d’organiser cela pour d’autres élections, à plus grande envergure. Outre l’abstention volontaire, il y a l’abstention par manque d’intérêt. Les gens ne sachant pas pour qui ils veulent voter, il faut trouver les moyens, à quelques jours d’un scrutin, de pouvoir présenter les différents candidats. C’est l’occasion avec un speed-dating. Elle n’a pas pu passer mais M. Nicolas MOULIN l’a représentée. Mme Lucie SAULNIER introduit le prochain sujet relatif aux rencontres organisées pendant l’année. E – Les rencontres de l’année 2013/2014

1) Assemblée générale de l’ANACEJ. (Restitution par Mme Yasmine TAHA). Yasmine précise que trois membres du CPJ ont assisté, les 24 et 25 juin, à Montpellier, à l’Assemblée générale de l’ANACEJ, Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes, à la remise des prix ANACEJ des jeunes citoyens et à la 9ème rencontre nationale des élus et acteurs de la politique jeunesse. Cette rencontre a été l’occasion de

- présenter les résultats d’une étude sur les jeunes et la participation électorale, réalisée par CivicPlanet ;

- échanger en ateliers entre élus, professionnels et jeunes sur la thématique du dialogue de jeunes et élus.

Elle note que le congrès de l’ANACEJ se tiendra les 27 et 28 octobre prochains, à Villeurbanne. Ce sera l’occasion de poursuivre la réflexion sur le vote des jeunes et d’échanger autour de la question de la mobilité. M. Thomas ROGE précise que pour le prix Jeunes citoyens de l’ANACEJ, ils avaient présenté le projet « Paris Insolite » 2013 du Conseil Parisien de la Jeunesse. Il conseille de garder à l’esprit pour les projets à venir le cadre de ce concours annuel. Kadiatou souhaite connaître les autres projets présentés. Elle ne connaît pas les autres conseils de jeunes. Yasmine l’informe que le Conseil de jeunes de la Courneuve a été récompensé pour une vidéo sur le harcèlement à l’école. Ils ont été désignés « Coup de cœur de l’année ». M. Thomas ROGE propose l’envoi d’un mail, la semaine suivante, un lien vers le palmarès.

2) Programme « Personnalité d’avenir » du ministère des Affaires étrangères. (Restitution par Mme Sophie DROU).

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Sophie explique que le programme « Personnalité d’Avenir » a été mis en place par le Ministère des Affaires Etrangères. Chaque année, il invite, en France, une centaine de personnalités étrangères du monde politique, scientifique et de la société civile promises à une future position d’influence dans leur pays. L’objectif de ce séjour d’études sur mesure est de permettre à ces futures élites d’acquérir une connaissance réelle de la France, fondée sur des contacts professionnels correspondant à leur activité et leurs centres d’intérêt et à favoriser les échanges et la création de liens privilégiés avec la France. Pour la troisième fois en deux ans, le CPJ a rencontré une de ses personnalités d’avenir, Mme Karen FERNANDEZ CASTRO du Salvador. Sophie fait le portrait de cette femme engagée. Elle a 28 ans. Elle anime une émission hebdomadaire de débats politiques, sur une chaîne de télévision locale. A la radio, elle anime une émission quotidienne d’actualités politiques. Elle est également active au sein de l’école de communication Monica Herrera, en tant que professeur chargée du cycle débat et argumentation. Elle est coordinatrice du réseau d’entrepreneurs. Elle est membre du conseil d’administration d’une ONG qui mobilise de jeunes volontaires afin de combattre l’extrême pauvreté en Amérique latine. Elle a été directrice exécutive de l’Organisation du Conseil entrepreneurial salvadorien pour le développement durable. Ce réseau encourage les entreprises à adopter des pratiques et des normes dans ce domaine. Mme Karen FERNANDEZ CASTRO représente l’émergence d’une jeunesse politisée et ouverte sur les réseaux sociaux et les nouveaux outils de la communication, insiste Sophie. En 2011, elle a manifesté sa capacité de mobilisation comme moteur au sein de la jeunesse afin de remettre en question le vote d’un décret qui mettait en danger l’indépendance de la justice au Salvador. Elle s’intéresse particulièrement aux processus de décentralisation et aux pouvoirs locaux. La rencontre avec la délégation du CPJ, à l’Hôtel de Ville, a eu lieu le 4 juin. Elle les a beaucoup questionnés sur la manière dont ils conçoivent leur engagement auprès de la ville. Elle est encore faiblement investie dans la vie politique de son pays, comme ses jeunes compatriotes. L’abstention des jeunes a été forte, lors des dernières présidentielles. Mme Karen FERNANDEZ CASTRO souhaitait voir comment s’organisent les mouvements de la jeunesse, indépendamment des partis politiques, et comment ils pèsent sur les décisions publiques. De leur côté, ils ont beaucoup appris sur la jeunesse salvadorienne. Les jeunes du Salvador n’ont pas les mêmes préoccupations que les jeunes de Paris. Leur premier problème est la violence. A Paris, c’est le logement. C’était l’occasion d’une mission importante de représentation pour le CPJ. Sophie remercie Mme Karen FERNANDEZ CASTRO. Elle a proposé de rester en contact avec elle pour les suites de son intervention et de son activité. Mme Lucie SAULNIER remercie tous les membres pour les échanges, avant de passer à la seconde partie de la séance plénière. Mme Pauline VERON introduira le sujet sur les contours de la réforme du CPJ. Joan et Sébastien restitueront le travail sur le fonctionnement du CPJ. M. Thomas ROGE présentera les contours de la réforme, avant un échange avec la salle. PARTIE 2 PRESENTATION DE LA REFORME DU CPJ A – Introduction Mme Pauline VERON souhaite s’appuyer sur ce que les membres du CPJ proposeront. Comme ils en sont membres, ils savent ce qui peut et doit mieux fonctionner. Elle souhaite que ce projet de réforme aille dans quelques directions :

- faire en sorte que ses collègues de la Ville de Paris puissent être en lien avec les membres du CPJ pour les saisir d’un certain nombre de thématiques (urbanisme, affaires scolaires, espace public, questions sociales, logement, santé…) ;

- avoir la possibilité que l’avis du Conseil Parisien de la Jeunesse puisse être inscrit dans les documents officiels de la Ville de Paris pour donner de la visibilité à leur travail.

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Elle aimerait que cette réforme aboutisse rapidement pour que, l’année prochaine, le Conseil Parisien de la Jeunesse puisse s’engager selon les nouvelles modalités. Elle fera le maximum pour qu’au prochain Conseil de Paris, en septembre, le vote intervienne pour la modification du CPJ. B – Restitution du groupe de travail sur le fonctionnement du CPJ. (Restitution par M. Sébastien JULLIOT et M. Joan FONT). A l’occasion des dix ans de l’instance, le CPJ a mené une réflexion sur son mode de fonctionnement, commence Sébastien. En cette année de renouvellement municipal, les membres du CPJ fondent de nombreux espoirs dans cette réorganisation. Leur présence ici s’explique par leur motivation particulière pour améliorer la ville et leur environnement. Ils sont venus travailler à l’amélioration de leur instance, à deux reprises. Si une réforme est nécessaire, c’est parce que les membres du CPJ constatent certains dysfonctionnements qui freinent ou bloquent des projets. Le CPJ n’a pas trouvé sa place, au-delà de la simple question des locaux. Sébastien indique que le CPJ déplore la désolidarisation des élus. Ils n’assistaient jamais aux réunions, ne faisant même pas l’effort de dépêcher quelqu’un de leur cabinet. Il fallait multiplier les intermédiaires pour obtenir une réponse. Cela entraîne des pertes de temps et de motivation chez les porteurs de projets. L’absentéisme est de plus en plus marqué, au fur et à mesure de l’année. C’est une grande perte d’efficacité. Il se demande pourquoi le CPJ n’a pas trouvé sa place. Personne ne connaît le CPJ actuellement. Il est donc non représentatif. Il propose de tourner les yeux vers l’avenir. Joan parle d’un Conseil Parisien de la Jeunesse de demain au contact avec les jeunes. Tous s’accordent sur le fait qu’ils sont jeunes jusqu’à 30 ans. Cette réforme de l’âge est très importante pour eux. Afin d’améliorer sa capacité de communication, les conseillers préconisent la création d’une nouvelle section sur le site paris.fr, entièrement dédiée au CPJ afin de le rendre plus visible. Il ajoute à cela la publication de son trombinoscope. Le CPJ devrait être représenté dans les établissements scolaires. Il sera ainsi en mesure d’entendre les questions des jeunes et de communiquer. Le CPJ étant le représentant de la jeunesse au sein de la mairie, il doit être une force vive de la communication parisienne en ce qui concerne les jeunes. Nombreux sont ceux qui ignorent les actions de la ville. Il incombe aux conseillers parisiens de les informer. Fort de cette nouvelle légitimité, poursuit Joan, le Conseil Parisien de la Jeunesse serait, dès lors, considéré par les élus, non plus comme une instance isolée, mais comme l’instance incontournable pour tout sujet concernant les jeunes. Moins de projets signifient des projets plus audacieux et une réinstauration de la part de consultation et de conseils des élus. Les conseillers, valorisés par cette reconnaissance et dotés d’une capacité de communication, seront plus présents et investis. Joan conclut sur les récurrents problèmes d’incompréhension et de mécanismes internes à la Mairie qui disparaîtront si les membres se voient offrir une formation initiale, en dehors du seul séminaire de rentrée. Un mandat d’un an n’est pas suffisant. En résumé, il faut donc un CPJ compétent, consulté sur les questions de jeunesse et reconnu pour sa capacité à communiquer. Tous les problèmes précédemment énoncés seraient dès lors résolus, selon Joan. Une implication uniforme du Conseil Parisien de la Jeunesse dans les établissements scolaires offrira aux jeunes le sentiment de démocratie. Mme Pauline VERON les remercie pour ce travail qui va les inspirer. Elle souhaite aller dans ce sens pour la réforme du Conseil Parisien de la Jeunesse. La Maire de Paris a adressé à tous les adjoints une feuille de route, présente dans la documentation des membres du CPJ. Ils ont une mission avec des choses précises à mettre en œuvre. Tous les Parisiens connaissent ainsi les missions prioritaires. Si les cabinets sont peu présents, explique-t-elle, c’est parce qu’ils sont très mobilisés. Ils doivent gérer les urgences. Il faudrait réfléchir à d’autres interlocuteurs. A la Ville de Paris, ils ont mis en place des correspondants jeunesse dans toutes les directions de la ville. Ce sont des interlocuteurs à mobiliser sur leurs projets.

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C – Présentation des contours de la réforme M. Thomas ROGE commence par expliquer le statut de ce qui est présenté. Rien n’est bouclé, ce sont des pistes de réflexion ouvertes à la discussion. La Mission Jeunesse et Citoyenneté y travaille depuis plusieurs mois. Il rappelle avoir participé à un groupe de travail du Conseil sur le fonctionnement du CPJ. Il se base d’abord là-dessus. Il s’appuie ensuite sur l’expertise de l’équipe d’animation du CPJ, avec Cédric et Marie. Leur expérience a beaucoup compté. Troisièmement, ils sont allés chercher des regards extérieurs, comme des chercheurs ayant travaillé sur la question de la participation et des associations. Enfin, ils sont allés voir à l’international, comme au Québec. L’idée la plus intéressante, selon M. Thomas ROGE, est de repenser radicalement l’instance et de la reposer sur des fondements solides. La première chose est de définir et de positionner le Conseil Parisien de la Jeunesse. Ils ont souhaité l’inscrire dans deux démarches :

- autour d’abord de la démocratie locale, consacrée par plusieurs textes de loi. Il rappelle que le Conseil Parisien de la Jeunesse est une comité consultatif local comme prévoit le Code général des Collectivités territoriales ;

- puis dans une démarche de fond engagée en Europe. La démarche de la Ville de Paris envers le CPJ s’inscrit dans la Charte européenne révisée de la participation des jeunes à la vie locale et régionale. Le document se trouve en ligne. Il est passionnant.

- La deuxième chose est de clarifier les missions du CPJ. M. Thomas ROGE en évoque deux :

- éclairer l’action de la municipalité et le choix des élus parisiens. Cet éclairage s’opère par une saisine, en début d’année de mandat du CPJ, par la Maire de Paris sur des sujets d’intérêt municipal. Plus en amont, c’est être invité à l’élaboration de mesures ou de dispositions travaillées par les services de la ville. Le but est d’être associé.

- interpeller les élus parisiens sur un sujet d’intérêt municipal. Une fois par an, le CPJ pourrait formuler un vœu devant le Conseil de Paris. En juillet, le Conseil de Paris va se prononcer sur son règlement intérieur. Une des dispositions proposées est de dire que le Conseil parisien porte une fois par an un vœu par l’intermédiaire de l’adjointe en charge de la Jeunesse.

L’autre idée est de renouveler le cadre de définition du Conseil Parisien de la Jeunesse. Il doit bien représenter la jeunesse parisienne. Le CPJ est ouvert aux jeunes qui habitent, étudient, travaillent ou ont un lien social fort avec Paris. C’est déjà le cas. Ensuite, c’est une instance qui doit respecter la parité. C’est déjà le cas. La tranche d’âge doit être étendue aux jeunes âgés de 15 à 30 ans. Enfin, il faut essayer de renforcer le Conseil Parisien de la Jeunesse en étendant le nombre de membres de 80 à 100. La deuxième idée sur le renouvellement du cadre est de faire en sorte que la procédure de désignation des membres du CPJ soit claire et incontestable. M. Thomas ROGE propose de fonctionner sur un appel à candidatures relayé par les moyens de la Ville de Paris. Il faut demander aux candidats d’exprimer leurs motivations à être membres. Cela doit être un critère de recevabilité. Pour améliorer le système actuel, il souhaite procéder par tirage au sort, devant huissier et en public. Troisièmement, la durée de mandat doit être clairement définie avec l’établissement d’un mandat d’un an, renouvelable une fois. Pour le renouvellement, trois solutions existent :

- tous les membres du CPJ n’ayant effectué qu’un seul mandat peuvent voir leur mandat prolonger d’un an s’ils le souhaitent, avec une condition d’assiduité ;

- les membres du CPJ qui souhaitent renouveler se soumettent au tirage au sort ; - pour favoriser le renouvellement, il faut instaurer un numerus clausus permettant la présence

d’anciens et l’arrivée de nouveaux en nombre important. Une instance comme le CPJ n’a pas de sens si elle ne dispose pas de moyens d’action, concède M. Thomas ROGE :

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- mener un projet. C’est concentrer les moyens humains et financiers sur une opération

d’envergure plus importante. Ces projets doivent permettre d’élargir le contact avec les autres jeunes Parisiens. Il prend l’exemple de sondages, de jury citoyens, de la création d’événement ;

- pouvoir communiquer plus fortement, comme mener une fois par an une campagne de communication sur un sujet ou publier un rapport d’activités annuel ;

- former et accompagner les membres du CPJ. Il rappelle le rôle de la Mission Jeunesse et Citoyenneté, dont il est responsable, pour bénéficier des correspondants jeunesse de la Ville de Paris par exemple ; pour organiser une formation de jeunes conseillers à l’occasion du séminaire de rentrée ; pour mettre à leur disposition des fonds de dossiers et des ressources ; pour veiller à favoriser les rencontres avec l’adjoint et les administrations concernés, à organiser des missions de terrain pour visiter les services de la ville ; pour mettre à disposition des outils plus efficaces pour une meilleure communication (annuaire des membres du CPJ) et dématérialiser les débats ; pour faire en sorte que le fonctionnement de l’instance s’adapte aux sujets dont ils sont saisis.

M. Thomas ROGE termine par des éléments de calendrier. Aujourd’hui, l’objectif est de débattre sur les différentes pistes, avant de finaliser un projet d’ici la fin du mois de juillet, avec Mme Pauline VERON ou la Maire de Paris. Le but est de permettre aux services de la Mission Jeunesse et Citoyenneté de préparer une délibération, un texte soumis au Conseil de Paris. Un appel à candidatures sera lancé dans la foulée. Si le tirage au sort est retenu, il aura lieu fin octobre, pour un séminaire de rentrée au mois de novembre. Le calendrier a vocation à être recalé pour les années suivantes. Un nouveau Conseil ne pourra être mis en place qu’à partir du mois de novembre. Dès le mois de septembre, ils pourront travailler sur des sujets et reculer ainsi l’âge de leur retraite en tant que membre du CPJ. Mme Pauline VERON parle de nombreuses pistes. Ils vont continuer le travail pour proposer à la Maire de Paris une réforme du CPJ. Elle appelle aux réactions. Sébastien revient sur la question du recrutement. Le CPJ demande une véritable formation, en début d’année. Les conseillers bénéficient d’une certaine expérience après une année de travail. Pour les longs projets, cela nécessite des conseillers pouvant travailler sur plusieurs années. Ils proposent un renouvellement maximum à deux ans. Concernant le numerus clausus, il trouve cela dommage d’exclure des membres du CPJ sur la base d’un tirage au sort. Le premier mode de recrutement semble plus méritocratique. Concernant l’outil en ligne, celui déjà en place n’a pas séduit mais cela doit être travaillé. La question d’un local dédié au CPJ a fait débat. Les conseillers pourraient y travailler. La fréquence des réunions est importante. Certains ne peuvent pas participer à toutes. Yosr se dit contre le fait de supprimer les commissions, donc avoir moins de projets. Limiter à un seul projet est très restreint par rapport au potentiel de 100 jeunes toute l’année. C’est un niveau d’ambition très bas. Les commissions traduisent la vie du Conseil et le potentiel des jeunes. Mohamed se dit contre un renouvellement limité. Il faut plus de temps pour construire un projet. Un ou deux ans ne suffisent pas. Il est un ancien du CPJ. En cours d’année, beaucoup de membres disparaissent. Il appelle à la création de membres volontaires, sans les mêmes pouvoirs, pour remplacer les absents. Il a la chance d’avoir des sœurs ayant fait partie du premier CPJ. C’était très officiel. Le président de la République a pris des engagements pour la jeunesse. Il se dit contre la suppression des commissions. Elles sont le cœur du CPJ. Il existe une salle du CPJ, au 1er étage. Elle est toute petite. Bertrand se dit heureux que le CPJ change. Il est là depuis 2011. Selon lui, lorsqu’une assemblée n’est constituée que d’anciens membres, elle n’évolue plus. Le CPJ est une instance officielle mais pas forcément légitime dans le cœur de tous les jeunes Parisiens. C’est le meilleur moyen de relancer sa légitimité. Il espère que l’ensemble des propositions sera retenu par le Conseil de Paris. Le CPJ a besoin de recréer son image : plus de communication, l’idée de membres observateurs pour remplacer les déserteurs… C’est la première plénière où l’adjoint à la Jeunesse participe le plus. Il remercie Mme Pauline VERON pour cette participation.

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Christophe revient sur le problème de contact direct entre les élus et le CPJ. Ils leur parlent d’un correspond jeunesse. Il pointe un problème de compréhension. En tant que commission consultative, ils doivent pouvoir parler aux élus, sans le prisme du service Communication qui filtrerait. Mme Pauline VERON précise son idée. Le Conseil Parisien de la Jeunesse discutera avec les élus directement. Elle va mobiliser ses collègues adjoints. Concernant les suivis de dossiers, il était évoqué que les cabinets n’étaient pas disponibles. L’objectif de la réforme est que les élus adjoints viennent discuter avec les membres du CPJ. Sébastien insiste sur leur volonté d’avoir un mandat plus long pour établir des projets plus structurants et qui prennent plus de temps. Il prend l’exemple de la « Youth Bank ». Quitte à réformer, autant tenter d’avoir un accès à la démocratie au lieu de choisir un tirage au sort. Il n’est pas possible de juger la motivation de quelqu’un sur un tirage au sort. Autant créer une page Internet avec le profil de chaque candidat, ses motivations, puis les jeunes Parisiens élisent leurs conseillers. Ce sera alors une vraie instance de démocratie participative. Depuis sa création, le CPJ a vu son budget diminuer. La tendance s’accentue. La jeunesse parisienne mérite un budget stable pour mener des projets ambitieux. Yosr se dit favorable au renouvellement chaque année. Ils sont là pour vivre une expérience. En cas de projets plus longs, il est possible d’avoir des liens avec le cabinet. Il faut laisser la place aux autres. En ce qui concerne le tirage au sort, c’est aussi bien de regarder les motivations des jeunes. Le vote sur internet est une bonne idée, en espérant que les jeunes prennent part au scrutin. C’est peut-être le moyen de faire connaître le CPJ. Elle trouve bien d’enlever les commissions et d’avoir un lien avec les élus pour répondre à des projets. Il faut un autre moyen que les réunions pour être plus actifs. Kadiatou commence par répondre à Bertrand. Cette réforme ne répond pas aux besoins du CPJ. Elle parle d’une chasse aux sorcières des anciens. Elle prend l’exemple d’un projet qu’elle mène. Laisser les autres s’en saisir risque de modifier la ligne de mire. Les anciens membres sont des moteurs et sont légitimes. Ils font des projets à destination de jeunes Parisiens. Mieux vaut s’en prendre à ceux qui ne sont pas là ou à ceux qui occupent des sièges et qui ne s’investissent pas. Elle rappelle qu’ils sont 80 mais ils sont loin du compte dans cette salle. Sur le local, elle souhaite que le CPJ soit basé au sein de l’Hôtel de Ville. Elle n’est pas convaincue qu’il faille passer de 80 à 100 membres. Il y a, selon elle, un effet « élections municipales ». Elle ne pense pas que les élus les méconnaissent. Chaque fois qu’ils ont consultés le CPJ, il s’agissait de sujets précis et les membres du CPJ ont répondu précisément. La plateforme d’espace collaboratif n’a pas fonctionné. Il n’est pas possible de remplacer les débats physiques. Ils ont besoin de se voir et de se parler. Elle ne voit pas l’intérêt des membres volontaires. Le Conseil régional fonctionne comme cela mais elle se demande si cela va apporter quelque chose. Mehdi conteste le tirage au sort et la limitation de mandat. Il ne veut pas rester toute sa vie au CPJ. Mme Pauline VERON fait un parallèle avec les élus politiques. Mehdi répond que lui n’a pas de chèque à la fin du mois. Mme Pauline VERON rappelle que tous les élus locaux n’ont pas de chèques à la fin du mois. Mehdi rappelle que les consultations, sondages et la présence en ligne plus importante sont de bonnes pistes. Il se demande si le calendrier de la réforme est figé. Mme Pauline VERON lui répond que c’est le cas. La Maire de Paris attend la réforme du CPJ. Il va y avoir un appel à candidatures à la rentrée. Mehdi pense que c’est à eux de voter le texte de la réforme, pas aux élus. Le CPJ est une instance de démocratie participative.

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Mme Pauline VERON rappelle qu’une instance de démocratie participative fait des propositions aux élus qui sont la représentation politique issue des urnes. L’objectif est d’éclairer la décision du politique qui décide, in fine, comment une ville ou un département s’organise. Aujourd’hui, c’est la discussion. Ils reviendront vers eux pour des propositions. Toutes les décisions ne seront pas prises à l’unanimité. C’est sa responsabilité de proposer une réforme. C’est fondamental de les consulter. Ce n’est pas être d’accord sur tout. Mehdi pense que la suppression des commissions serait une erreur. Il est pour avoir des membres volontaires. C’est bien de débattre avec plus de gens. Certains points méritent d’être rediscutés. Elie revient sur le mandat. Il ne faut pas oublier la nature des anciens. Ils accompagnent les nouveaux. Sans eux, il n’aurait pas eu d’accompagnement au CPJ. Ils sont là pour bâtir des projets. Supprimer les commissions est dommageable. Elles sont faites pour que les membres puissent discuter sur leurs centres d’intérêt. Il est intéressé par l’entreprenariat. Il a participé à toutes les commissions sur le thèmes des questions économiques et sociales. Ce serait bien de parler du budget. Il est toujours coupé. Sans budget et sans commission, le CPJ ne servira aux élus qu’à avoir un avis. Encore faut-il que les élus puissent les contacter. Il n’a pas ressenti de liens directs entre les élus et le CPJ. L’intermédiaire prend beaucoup de temps. Inviter des personnes à participer au CPJ pour remplacer les absents est une bonne idée. Yosr explique qu’ils ont travaillé sur des projets à dimension parisienne, mais pas seulement avec les épiceries solidaires et le harcèlement de rue. Il ne faut pas minimiser les projets par rapport aux consultations. Elie pense qu’ils veulent deux choses différentes. Ils veulent pouvoir renouveler les mandats. Pourquoi ne pas allonger le mandat ? Dans les CVL et CVAL, c’est une mandature de deux ans, avec dix membres élus. Chaque année, il y a cinq nouveaux. Par exemple, au bout de deux ans, tous les anciens du CPJ seraient jugés à la même enseigne que les nouveaux. Cela ferait un renouvellement et deux ans pour mener des projets. Cela pourrait concilier les deux opinions divergentes. Au lieu d’imposer des sujets au début de l’année, ils constituent des groupes de travail. Il ne s’agit pas de la suppression des commissions. Sur le budget, M. Patrick Klugman, le collègue adjoint aux Relations internationales de Mme Pauline VERON, lui a suggéré que le CPJ ait une possibilité de choisir un petit pourcentage du budget participatif de la Ville de Paris. Bertrand souhaite répondre à Kadiatou. C’est une bonne idée de renouveler les anciens membres même si un mandat de un an est court. Il peut y avoir un système de parrainage des anciens, toujours actifs pour donner des conseils aux nouveaux membres. Ils seraient des membres observateurs ou des parrains. Il est un ancien membre, depuis quatre ans. Il se dit que, peut-être, il faut laisser la place à d’autres jeunes. En restant longtemps, ils prennent leurs aises et pensent qu’ils ont toutes les possibilités pour imposer leur projet. L’idée d’avoir des commissions libres, en début d’année, est très bonne. L’instance du CPJ est officielle mais pas encore légitime dans le cœur des Parisiens. Il n’est pas encore suffisamment connu pour créer un engouement. Il faut encore travailler sur la communication. Mme Pauline VERON va devoir partir. Elle propose de continuer à faire des remarques et des retours. Sur la question du budget participatif, elle sera Place de la République, avec Anne Hidalgo, sur une tribune pour expliquer le concept. C’est un grand événement. Elle compte sur leur présence en tant que jeunes engagés. Ce sera une enveloppe financière prise dans l’enveloppe globale de Paris. Ils gardent de l’argent non attribué pour des projets que les Parisiens vont choisir. Cette année, un premier vote aura lieu sur une liste de projets de la Ville. Les Parisiens voteront par internet ou dans des urnes. Dès le mois d’octobre, c’est eux qui proposeront des projets sur la plateforme numérique. Chaque année, la dernière semaine de septembre, les Parisiens voteront pour des projets proposés par des Parisiens. Les élus ne font que garder une enveloppe disponible. Le Conseil Parisien de la Jeunesse peut d’ailleurs porter un projet. L’objectif c’est 5 % du budget des investissements de la Ville de Paris, soit 70 millions d’euros chaque année. Ils vont s’organiser pour que tout le monde se saisisse du sujet, dans tous les quartiers. Elle leur donne rendez-vous le 2 juillet. Elle remercie Alicia et Julie, M. Thomas ROGE, Marie, Cédric, Sarah et toute la sous-direction de la Jeunesse. Le CPJ sera

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informé de leurs décisions finales. Elle a entendu ce qui a été dit sur les commissions et le renouvellement. La séance va s’achever avec le mot de conclusion. M. Thomas ROGE propose quelques éléments de réponses et une méthode pour continuer à échanger. Le tirage au sort fait peur. Dans le domaine des gens qui travaillent sur la démocratie participative, cela reste une méthodologie appréciée pour son caractère objectif. Le but est de ne pas favoriser des gens bien informés des appels à projet. Avec l’ancien système, les premiers sont les premiers servis. Cela ne permet pas la plus grande diversité des profils des membres du CPJ. La partie élection en ligne est difficile à faire. Les gens avec les meilleurs réseaux arrivent à se faire élire devant les autres. Pour garantir la diversité des 500 000 jeunes, ce n’est pas la solution la plus adaptée. C’est une pierre d’achoppement. Il est à l’écoute de leurs propositions sur ce sujet. Les agents de la Ville de Paris ne veulent pas entrer dans une démarche subjective qui consisterait à dire que celui-là est plus motivé. S’il faut auditionner 180 dossiers, un souci de méthodologie se posera par rapport à l’élection de ces jeunes. Il attend les propositions des membres du CPJ. Sur la durée du mandat, M. Thomas ROGE convient qu’ils ont tous tiqué sur la durée d’un an, renouvelable une fois, sous réserve de l’assiduité des membres. Un mandat de deux ans est-il suffisant ? D’autres instances de représentation sont sur ce mandat. Quand le mandat de deux ans est automatique, certaines personnes n’assument pas jusqu’au bout. Sur la question de l’organisation, il ne s’agit pas d’empêcher les groupes de travail de se réunir régulièrement ou d’empêcher les réunions physiques entre les membres du Conseil, rassure M. Thomas ROGE. C’est adapter le mode de fonctionnement au sujet dont le CPJ est saisi et non pas de partir d’une segmentation thématique des sujets d’intervention. Il y aurait une déconnection entre les sujets de la Ville de Paris et les intérêts de la jeunesse. Concernant les moyens, poursuit M. Thomas ROGE, rien n’est remis en cause. C’est 35 000 euros de budget avec une grande marge de manœuvre dans les dépenses engagées. Il contrôle la forme et le fond car il est garant du bon emploi des deniers publics. La question du budget de fonctionnement du Conseil Parisien de la Jeunesse ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. La Ville de Paris a mobilisé, en 2012, 54,6 millions d’euros pour des politiques en direction des 12-25 ans. Ils ont une influence sur l’emploi de ces 54,6 millions d’euros. Le CPJ n’avait pas de local, au 1er étage de l’Hôtel de Ville, rappelle M. Thomas ROGE. Historiquement, le Conseil Parisien de la Jeunesse avait un local, partagé avec le Conseil Parisien de la Vie Etudiante (CPVE), au début des années 2000, lors du premier mandat de Bertrand Delanoë avec Clémentine AUTAIN et David ASSOULINE, élus en charge de ces questions. Ils partageaient une salle au sein de la Maison des Initiatives étudiantes, près de Bastille. Dans ce cabinet des conseils, il y avait des créneaux, un ordinateur, un fax… Le Conseil Parisien de la Jeunesse a souhaité ne plus se réunir près de Bastille mais à l’Hôtel de Ville, car gage de sérieux et de reconnaissance. S’ils souhaitent des modalités de réunion plus souples, des discussions peuvent s’engager avec Mme Marie-Christine LEMARDELEY pour voir s’ils peuvent bénéficier de créneaux dans le cadre de la Maison des Initiatives étudiantes. Cela peut également être imaginé au sein des Maisons des Associations de la Ville de Paris. Comme à chaque séance du CPJ, les propos sont enregistrés. Ils vont travailler sur la transcription exacte de leurs propos. Ils vont ramasser l’ensemble des échanges qui ont eu lieu pour essayer de proposer une nouvelle mouture de propositions pour le Conseil Parisien de l’année suivante. M. Thomas ROGE les appelle à réagir, contribuer, débattre voire même se positionner en termes de majorité. Ils vont essayer d’inaugurer un outil qui n’est pas l’espace collaboratif de la Ville de Paris mais qui est un autre outil, libre. L’idée est de faire cela dans les trois prochaines semaines. Il faut laisser le temps à l’équipe d’animation du Conseil de fournir une proposition qui sera, ensuite, transmise à Mme Pauline VERON pour que l’exécutif prenne la décision de la nouvelle organisation du Conseil Parisien de la Jeunesse. Il faut préparer, enfin, la délibération devant le Conseil de Paris. Les délibérations doivent être prêtes un mois à l’avance. Elle doit donc être prête au 1er septembre, au plus tard. Il interroge les membres pour savoir si la méthode leur convient.

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Mme Lucie SAULNIER propose de conclure la séance. Plusieurs mots sont ressortis. Il a été question de structures, de créativité et de confiance. La structure permet de mettre en place des projets mais en tant que puissance, elle peut également freiner ces projets. Elle parle de créativité par rapport à leurs projets et leurs consultations. Il y a eu des déplacements à Berlin, à Strasbourg, un projet comme la « Youth Bank ». La question de confiance concerne les jeunes mais aussi la nouvelle élue en charge de la Jeunesse. Elle a l’exercice difficile de faire un pari sur eux. Eux également font un pari sur elle. Avec ces trois notions, il est question d’avenir. Les jeunes veulent construire, avec Mme Pauline VERON, le Grand Paris de demain. La séance est levée.