Reviser Son Bac Avec Le Monde GeOGRAPHIE

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    Term L, ES

    lssntil du co

    Des fches synthtiq

    Les points et dfnition

    Les repres importan

    ds sujts d bc

    Des questions types

    Lanalyse des sujets

    Les problmatiques

    Les plans dtaills

    Les piges viter

    ds ticls duMO

    Des articles duMond

    en texte intgral

    Un accompagnemen

    pdagogique de chaq

    article

    un guid tiqu

    La mthodologie

    des preuves

    Astuces et conseils

    HORS-SRIE

    nouveaux

    program

    mes

    2013

    Rviser son bac

    avec

    Hors-srieLeMonde,avril2013

    &:HIKPNF=UU\^U^:?k@a@a@c@p"

    M0

    5350-2H

    -F:7,9

    0E

    -RD

    pareara ave

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    Avec la collaboration e :Ddr GorgCdrc Ol

    Dlph Chvau-Rcho

    Sylv Flury

    Gographie Terminale, sries L et ES

    Une ralisation de

    En partenariat avec

    Rviser son bacavec

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    LeSSentieL D C

    CLS dE LECTuES du dE CLEE p. 5chapitre 01 Des cartes pour comprendre le monde p.6chapitre 02 La Russie, un tat-continent eurasiatiqueen recomposition p.10

    LES dyAquES dE LA dALSAT p. 15chapitre 03 Processus et acteurs de la mondialisation p. 1

    chapitre 04 Mobilits, ux et rseaux p. 2chapitre 05 Ples et espaces majeurs de la mondialisation ;territoires et socits en marge de la mondialisation p. 2chapitre 06 Les espaces maritimes : approche gostratgique p. 3chapitre 07 La mondialisation en dbat p. 4

    dyAquES GGAquES dE GAdES AES CTETALES p. 4chapitre 08 Le continent amricain : entre tensions et intgrationsrgionales p. 5chapitre 09 tats-Unis-Brsil : rle mondial, dynamiquesterritoriales p. 5chapitre 10 Le continent africain face au dveloppement et lamondialisation p. 6chapitre 11 LAfrique du Sud : un pays mergent p. 7chapitre 12 LAsie du Sud et de lEst : les ds de la populationet de la croissance p. 7chapitre 13 Japon-Chine : concurrences rgionales, ambitionsmondiales p. 8

    LE GudE ATquE p. 9

    SOmmiRe

    En partenariat avec

    Coplz vos rvsos du bac sur www.asssacscolar.co :hodolog, fchs, xrccs, sujs d'aals corrgs... ds ouls graus fcacs

    pour prparr l'xa.

    Edit par la Socit Editrice du Monde 80, boulevard Auguste Blanqui 75013 ParisTl : +(33) 01 57 28 20 00 Fax : +(33) 01 57 28 21 21

    Internet : www.lemonde.frPrsident du Directoire, Directeur de la Publication : Louis Dreyfus

    Directeur de la rdaction : Alain FrachonImprim par Maury

    Commission paritaire des journaux et publications : n 0712C81975Dpt lgal : mars 2013

    Achev dimprimer : mars 2013Numro hors-srie ralis par Le Monde Le Monde rue des coles 2013.

    AAT-S

    La gographie est une discipline o les candidats ont tout gagner sortir des sentiers battus, ensappuyant sur une culture personnelle et actualise qui montrera leur correcteur quils ont su

    construire une vritable rfexion plutt que de se contenter dun simple bachotage.Cest dans lintention de vous aider orger votre propre culture gographique que cet ouvrage a

    t conu. En complment des cours du lyce, il constitue, par sa structuration claire, un outil indis-pensable mme de vous accompagner tout au long de votre anne scolaire, et qui vous permettradapproondir de manire personnelle chacun des thmes dun programme passionnant mais charg.

    Pour chaque partie du programme, vous trouverez dabord une double page qui contient lessentieldes connaissances attendues des candidats au baccalaurat. Ce sont aussi les notions que vous de-vrez matriser avant de pouvoir aller plus avant dans votre lecture.

    Chacune de ces pages est accompagne dune colonne latrale dans laquelle gurent les dnitionsdes termes et notions techniques relatives au programme, mais galement des inormations et des

    chires-cls qui vous permettront de donner du corps vos copies.Apporter des connaissances ne sut pas, sans la mthode qui permet de les mettre en orme, aussi

    chaque cours est-il accompagn dun sujet susceptible d tre donn au bac, accompagn dun corrig

    comment. Les sujets proposs dans cet ouvrage tiennent compte du ait que, dsormais, les sujets decomposition peuvent reprendre tout ou partie des intituls des questions du programme. On attend,

    dans ces preuves, que le candidat mette en uvre des connaissances riches et varies et dveloppe

    une argumentation qui, par son plan, rponde une problmatique, le tout rdig de aon correcte.Le prsent ouvrage na dautre but que daider le candidat dans ces trois domaines, en utilisant les

    ressources du journalLe Monde, une rrence depuis maintenant plus dun demi-sicle.Le cur de louvrage est en eet constitu par une slection darticles publis, pour la plupart trs

    rcemment, dans les colonnes du quotidien. Lintrt de cette anthologie est de vous aider prendre dela hauteur par rapport au programme et son cadre scolaire, et percevoir combien lenseignement dela gographie est prcieux pour mieux comprendre le monde complexe dans lequel n ous vivons.

    Vous pourrez ainsi exploiter dans vos copies les analyses et les exemples tirs des articles slec-tionns et vous direncier de la masse des candidats qui se contentent trop souvent de rpter les

    mmes exemples, qui lassent le correcteur orce dtre trop cits. Pour cela, il ne aut pas hsiter utiliser cet ouvrage un stylo la main, en rsumant sur des ches de rvision les principales ides quipourraient tre rutilises dans une composition, et les exemples prcis qui les accompagnent.

    Comme toute slection, celle-ci est nest pas exhaustive et on ne saurait trop vous recommander de lacomplter en lisant aussi rgulirement que possible la presse de qualit, an de dvelopper vos qualitsdanalyse, dexpression crite et de vous constituer une provision dexemples originaux et rcents prts

    l'emploi le jour de lexamen. Si, en plus de vous avoir aid russir brillamment votre preuve, cet ou-vrage vous a donn le got de la lecture de la presse, il aura doublement atteint son objecti.

    C. .

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    clsdelecturdunmondecomp

    Moscou

    ad

    case

    aine

    tats ates

    ostov

    St Ptersbour

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    6

    LeSSentieL D CORS

    Cls de lectures dun monde complexe

    LeSSentieL D C

    Cls de lectures dun monde 6

    LeSSentieL D CORS LeSSentieL D C

    Mots clsAC dES CSES

    Vaste zone allant dAfrique deOuest jusqu'en Afghanistan, searactrisant par de nombreuxonits aux origines la fois po-itiques, conomiques et identi-aires. Son cur est constitu pare Moyen-Orient.

    CELLERapport entre une distance sura carte et cette distance dans laalit.

    Hard power

    Littralement puissance dure .Dsigne la capacit dun tat seaire respecter par sa puissance

    militaire. Soppose au soft power,a puissance douce signiant

    qu'un tat peut se faire respecterans recours la force, par la n-

    gociation.

    AyS E GETSPays en dveloppement connais-

    ant depuis une trentainedannes une bonne croissanceconomique, une participationde plus en plus grande au com-merce mondial, une arrive dIDEen provenance du Nord et unDH moyen en progression (par

    exemple, la Chine, lInde, le Brsil,e Mexique, lAfrique du Sud, la

    Malaisie, etc.).

    LASEReprsentation plat (plani-) duglobe terrestre (sphre). Elle nces-ite de procder une projection.

    jECTOpration consistant reproduire

    ous une forme plane le globeerrestre. Elle implique donc n-essairement une dformation

    grossissement de certaines partiesdu globe, rtrcissement dautres).

    TAdETerme cr dans les annes 1990pour dsigner les trois grandesaires de puissance dans le monde :

    Amrique du Nord (tats-Unis etCanada), lUnion europenne (ou

    Europe occidentale) et lensembleorm par le Japon et la Core du

    Sud (auxquels on ajoute parfoisTawan et la Chine maritime).

    Des cartes pourcomprendre le monde

    Les choix cartographeOutre le choix de lchelle, celui de laprojection est fondamental. Lorsquon

    ralise un planisphre, on est en effetcontraint de dformer la ralit, car laterre est sphrique. Pour cela, on doitchoisir une projection : par exemplecelle de Mercator, qui garde la justessedes distances maritimes mais dformeles continents en agrandissant les hauteslatitudes, ou celle de Peters qui prendle parti inverse. On peut aussi recourir la projection polaire (vue den haut)qui vite davoir couper un ocan.Le point de repre choisi pour centrer lacarte est variable suivant lobservateur :par tradition, on choisit en gnral demettre lAtlantique au centre.

    Lapproche gopolitieOn peut apprhender le monde par une lecturegopolitique , cest--dire fonde sur les rapportsde force entre les diffrentes puissances. Pourcartographier les puissances, il faut dfinir uncertain nombre de critres. Le premier consiste valuer le hard power de chacun des grandsacteurs gopolitiques toutes les chelles. lchelle mondiale,un des critres est la posses-sion de l 'arme nuclaire. Apparatront ainsi lesmembres de ce club nuclaire (tats-Unis,Russie, France, Royaume-Uni, Chine, Inde, Pakis-tan, ventuellement Isral et la Core du Nord).

    Le nombre de soldats est aussi un indicateur,tout comme le budget militaire et le nombre debases ltranger.Cartographier les conflits est plus difficile.Les conflits entre tats sont dsormais moinsnombreux dans le monde. La plupart sont desguerres civiles ou des interventions dans despays dstabiliss. Certains de ces conflits, commele conflit isralo-palestinien, ne peuvent trecartographis qu une chelle locale pour endonner une reprsentation exacte. lchelle dumonde se dessine un arc des crises dans lequelse concentrent les principaux conflits.

    Lapproche goconomieLe monde peut galement tre apprhend sous unangle goconomiquequi vise mettre en videnceles diffrences de richesses, de dveloppement et lescirculations conomiques. Pour dterminer les hi-rarchies goconomiques, on dispose de plusieursindicateurs. Les plus utiliss sont le PIB, global ourapport au nombre dhabitants, qui donne une idede la richesse dun territoire, et lIDH, qui donne uneide de son dveloppement.L encore, il faut affiner lanalyse par un jeudchelle : on distinguera ainsi les rgions riches

    et les rgions pauvres, comme cest le cas en Chine,o le littoral est plus riche et plus dvelopp quelintrieur du pays.Lutilisation dune carte en anamorphose, dfor-mant la ralit en conditionnant la dimensiondun territoire lintensit du phnomne tudi,peut tre loquente. Lutilisation de plages de cou-leurs permet galement de juger de lintensit dunphnomne. On peut aussi cartographier les orga-nisations internationales et rgionales caractreconomique (ALENA, Union europenne, ASEAN ),qui montrent comment le monde est structur, de cepoint de vue, en sous-ensembles rgionaux. On voit

    Plasphr d mrcaor.

    Ls cars cosu ds ouls ssls pour coprdrlorgasao du od. ells pr d rpr-sr d ar spl lsbl ls phos co-

    plxs qu srucur lspac. Lur cocpo lur aalyscss cpda la ars du cra obr douls.

    ainsi un monde domin par la Triade (tats-Unis,Union europenne, Japon), et on voit apparatreles zones mergentes (Asie orientale, BRICS :Brsil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud),les pays enrichis par lexportation de matirespremires nergtiques (tats du golfe persique),les pays en voie de dveloppement et enfin lespays les moins avancs. On doit galement, pourune vision goconomique claire, cartographierles circulations de toute nature structurant les-pace mondial : matires premires, agricoles etnergtiques, produits manufacturs, mobilitshumaines, flux invisibles lis la finance etaux nouvelles technologies comme les changesde donnes via Internet.

    Lapproche gocltrelleElle consiste observer la manire dont les ph-nomnes culturels et civilisationnels structu-rent la plante. Pour cartographier les cultures,on peut tenter une approche par civilisations.Cependant, les divergences sont grandes entreles gographes pour dcider du nombre de ces

    civilisations et de la faon de les dfinir. On peutsappuyer sur la cartographie des langues domi-nantes. On verra la coexistence de grandes languesdchange international et de langues locales.On saccorde gnralement pour distinguer une

    civilisation occidentale (une civilisation ortho-doxe et une civilisation latino-amricaine), unecivilisation islamique, une civilisation indienne,une civilisation chinoise ou dAsie orientale, unecivilisation africaine. lchelle locale, cette cartographie peut treaffine jusqu la reprsentation des diffrentesethnies . On constate alors que plusieurs culturesvoisinent souvent sur le mme espace. Cartogra-phier les religions pose des problmes semblables ceux poss par la cartographie des civilisationscar elles se superposent et sentrecroisent. Il restedifficile de cartographier les minorits religieuses,lintensit de la croyance ou les diffrentes pra-tiques.

    Lapproche goenvironnementaleElle permet dtudier les relations de lhommeavec son milieu : risques, pollutions, etc. La naturefait peser des risques sur les socits humaines :zones sismiques, ctes risque de tsunamis, zones activit volcanique, zones marques par les cy-clones, etc. En retour, les hommes affectent leur

    environnement en provoquant des catastrophestelles que les mares noires ou les accidents nu-claires (Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011).Les cartes soulignent lurgence quil y a intensi-fier la protection de lenvironnement.

    u ATCLE du Monde CSuLTE

    Les statisties et la cartographie .9(dr Laurs, 26 ars 1995.)

    ZooM sLes quatre grgographiqu

    GCLStude spatiale drelles, notammepermet de dgdivisions civilidcoupent lesglobalement lataines pratiquedel les clivage

    GCtude de la dimdes phnomningalits de ricpement, ux

    permet de dgagconomique enparties du mon

    GEtude de limpanomnes envcomportant deles alas climattremblements dlution, etc.

    GLTqtude des rivalentre des tats ede diverses natusdicieux, macontrle dun temet dtablir unles puissances.

    siglesd

    Indice de dvmain. Cet indicla valeur sche1, est calcul pgramme des Na

    le dveloppemIl permet de code dveloppeprenant en cocritres autresproduite.

    BProduit intrieula richesse crnational, par tosidents (entreou trangres, a

    Projco d Prs.

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    8 Cls de lectures dun monde complexe Cls de lectures dun monde

    Les statistiqueset la cartographieL

    e prcdent avis dumdiateur, la semainedernire, portait sur les

    problmes poss par le trai-tement rdactionnel, dansLeMonde, des informations surlaction contre le tabagismeet, particulirement, de lin-terdiction de la publicit du

    tabac. Lvocation de ce dos-sier dactualit a fait ressortirdanciennes correspondancesdont lintrt ne sest pasmouss : elles apportent,en effet, dutiles correctionssur le sujet lui-mme (le ta-bagisme en Europe) et, dunemanire plus gnrale, surlillustration cartographiquede nos articles.En rendant compte de la neu-vime confrence mondialesur le tabac et la sant, enoctobre dernier, Le Monde avait publi une carte fondesur le nombre des dcs lis cette pidmie pas commeles autres dans les pays eu-ropens, en 1990. M. MichelRoux, matre de confrencesde gographie (Languidic,Morbihan), nous avait criten observant que cette carteavait t dessine partir

    de donnes brutes, ce qui larendait peu significative. Letaux de mortalit imputableau tabac, cest--dire le rap-port des personnes dcdes la population totale, auraitt un paramtre plus per-tinent. Il aurait rvl unegographie quelque peu

    diffrente. , crivait-il.Mme Marie-Claire Zaug,de Nancy, nous avait fait lamme objection, en notantque, sur notre carte, les paysscandinaves paraissaient, endonnes brutes, peu touchs,alors que le taux de morta-lit considr (0,1 %) tait lemme que pour la France.Il fallait rendre justice cesobservations, ft-ce un peutard, ne serait-ce que parcequelles peuvent sappliquer la traduction cartogra-phique dautres donnesstatistiques.M. Michel Roux allait plusloin et comparait les taux demortalit lis au tabagismeaux niveaux de consomma-tion de cigarettes dans lespays de la CEE. Il faisait appa-ratre quil ny avait pas decorrlation entre les deux

    phnomnes, les Grecs et lesEspagnols se classant en ttepour la consommation parhabitants et un rang mo-deste pour la mortalit sp-cifique du tabagisme, tandisque les Danois et les Nerlan-dais semblaient mourir plusen fumant moins ! Plusieurs

    hypothses peuvent treavances pour expliquer cescontradictions : nocivit destabacs consomms, dispari-ts dans ltablissement desstatistiques de mortalit lieau tabagisme. M. MichelRoux en avanait une autre : Les taux de mortalit lesplus levs correspondent ce que lon nomme la dorsaleeuropenne, cest--dire laxeurbanis et industrialis quistend de Londres Milan. Ilest plus facile concluait-il deculpabiliser un fumeur quede remettre en question unmodle de socit. LeMonde se contente de versercette pice au dossier du ta-bac et retient au passage laleon de cartographie.

    Andr Laurens(26 mars 1995)

    uquCET ATCL

    Cet article siteur du jourrpond aumises par lquotidien carte publ

    semaines plutration dunmfaits du tIl permet dncessit deter un regarles cartes, dodvidence eparfois donndforme dele cas de la caqui, se contener des chiffmortalit liles pays dEurapporter aubitants, ou mfumeurs de des informlexploitatioimpossible, derreur.On veillerajours se moaux choix dnotamment units de mepour analyseplus encore prer une aut

    LeSSentieL D CORSn Set PS PS

    Lanalse setIl sagit de proposer une grille de lecture du mondeactuel qui rende compte de sa complexit crois-sante : les distinctions traditionnelles entre la Triadeet le reste de la plante, entre le Nord et le Sud, sielles ne sont pas obsoltes, doivent cependant trenuances pour laisser entrevoir la diversit dessituations qui caractrisent les diffrentes rgionsdu monde.

    La problmatieQuelles grilles de lectures permettent de rendrecompte, l'heure de l a mondialisation, de lorgani-sation de lespace mondial sous tous ses aspects ?

    La lgeneI. Un monde de plus en plus connectDans cette premire partie, on insiste sur lesnombreux ux de toutes natures, qui relient lesdiffrentes parties de la plante. Il faut veiller diffrencier par des choix graphiques ces typesde ux (en variant la couleur des ches) et leursdegrs dintensit (en variant la taille des ches).

    II. Un monde toujours ingalitaireCette partie sinscrit dans la continuit directe dela prcdente : aprs avoir expos les ux et leursitinraires et mis en lumire leur ingale rpartitionspatiale, on peut dgager une typologie des diff-rents territoires en fonction de leur degr dinser-tion la mondialisation, cest--dire de limportancedes ux quils mettent, captent ou redistribuent.On utilisera donc des gurs de surface (aplats decouleurs), en veillant proposer une typologiesufsamment ne qui permettra de rendre comptedes diversits (ne pas se contenter dune oppositionbinaire et par trop rductrice Nord/Sud). Il faut

    notamment penser mettre envaleur les mgalopoles et leurfonctionnement en archipel.

    III. Un monde qui doit faire face des enjeux globauxOn introduit dans cette dernirepartie les grilles danalyses goen-vironnementale et goculturelle.On voque les menaces sur len-vironnement (rchauffementclimatique, pollutions, etc.) et sur

    les civilisations (uniformisationculturelle, monte des extr-mismes identitaires, etc.) que peutfaire peser une mondialisationmal matrise.

    Les astces graphies Face un croquis, il faut prendre le temps danaly-ser le fond de carte qui vous est fourni, car celui-cicontient toujours une indication qui peut orientervotre travail. Ici, le fond de carte propos est uneprojection polaire qui prsente lavantage de necouper aucun ocan. De toute vidence, si les concep-teurs du sujet ont choisi cette projection, cest parcequils attendent un croquis qui va mettre en valeurles ux transatlantiques et transpaciques.

    Croquis : Lorganisationde lespace mondial

    Ce il fat faire et ne pas faire Le principal risque face un tel sujet est den

    adopter une lecture trop restreinte. Le pro-gramme faisant tat dune lecture du mondequi doit se faire selon quatre grilles danalyse,on ne peut se contenter den mobiliser qu'uneseule (la goconomique) pour en extraire un

    croquis synthtique. linverse, on ne doit pas tomber dans le pige

    de vouloir tout montrer au risque de produireun croquis illisible : il faut donc oprer des

    choix en veillant tablir un quilibre entre

    les diffrentes grilles de lecture et d'en faire unensemble cohrent.

    AuTES SujETS SSBLESSu CE TE

    tude critique de document(s)Il pourra sagir partir dun ou deux documentsde porter un regard critique sur leurs reprsen-tations cartographiques.

    ZooM sURQuelques projectionsclbresjECT ECAT

    Conue au XVIe sicle par ungographe flamand, cette pro-ection sest impose commefrence en cartographie auil des sicles. Cest celle no-amment utilise par le site enigne Google Maps. Centre surAtlantique, elle tend grossir

    dmesurment lhmisphreNord au dtriment dun Sud quiapparat de taille bien moindrequil ne lest rellement. En fait,

    'est lensemble des rgionsitues proximit des ples

    qui se trouve grossi par cetteprojection qui lavantage deespecter les angles ce qui ex-

    plique quelle a longtemps t lafrence pour les navigateurs.

    jECT ETESMise au point dans les annes970, elle a lavantage de bienespecter les rapports de su-

    perficie entre les continents,mais tend en donner unevision dforme en en tirantes contours. Elle a t trs en

    vogue dans les milieux tiers-mondistes car elle accorde uneposition plus centrale lhmis-phre Sud.

    jECT LAEElle a lavantage de ne pas d-

    ouper un ocan et de rendrees flux ainsi aisment cartogra-

    phiables. Son principal inconv-nient est quelle tend dformeres rgions les plus loignes

    du ple sur lequel elle est cen-re. En gnral, une projection

    polaire est centre sur lhmis-phre Nord, ce qui relve encore

    d'une forme dethnocentrismede la part des cartographes.

    jECTAzuTALE

    Adopte par lONU pour figu-er sur son drapeau, car, par sa

    vision polaire, elle ne place pasune partie du monde plus au

    entre quune autre. Cependant,Antarctique, qui nappartient

    aucun tat, ny est pas repr-ent.

    L'RtiCLe D

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    LeSSentieL D CORS LeSSentieL D C

    u ATCLE du Monde CSuLTE

    La ssie reoint lC avec molt hanicaps .13(la Faujas mar go, 23 ao 2012.)

    La Russie, un tat-continenteurasiatique en recomposition

    un territoire mar par limmensitAvec 17 millions de km2, la Russie est le plus vastetat du monde. Pays fdral, elle est composede 21 rpubliques et 4 districts autonomes, ainsique de 46 rgions. Ce systme fdral a t renduncessaire par la complexit du peuplement et dela population russe.Sur 143 millions dhabitants, 78 % sont russes,mais on compte en tout 128 nationalits diff-rentes, la plupart constitues des peuples prsentsavant lavance du peuplement russe, partir duXVIe sicle. Ceux-ci sont prsents dans lest de laRussie occidentale comme les Tatars, ou les Iakoutes,en Sibrie.La rgion du Caucase, compose dune mosaquede peuples (Ingouches, Tchtchnes), est rgu-

    lirement dstabilise par des conflits meur-triers, comme en Tchtchnie jusquen 2006.On retrouve galement cette diversit dupoint de vue religieux. Aprs soixante-dix ansdathisme communiste, une partie des Russesont raffirm leur identit chrtienne ortho-doxe. Aujourdhui, lglise orthodoxe russe re-prsente ainsi 56 % de la population du pays. Lesautres peuples sont gnralement musulmans(15 % de la population), comme les Tchtchneset les Tatars ou bouddhistes, comme les Kal-mouks et les Bouriates.

    un territoire ingalement matrisLe pays possde une trs faible densit de populationavec une moyenne de 8,5 habitants par km2. Dans les

    faits, ce chiffre cache un profonddsquilibre est-ouest, trait spci-que du territoire russe. La densitest en effet de 25 habitants par km 2 louest de lOural, mais seulementde 2 habitants par km2 lest.Ce dsquilibre est dautant plusmarqu que 76 % de la population

    russe est urbaine et que la plupartdes villes se trouvent dans louestdu territoire. Le peuplement seconcentre ainsi louest, cur his-torique du pays, et sur une vastetendue de territoires situs au sud l o se trouvent les meilleuresterres agricoles jusqu locan Pa-cique. Le Nord et lEst la Sibrie ,sont des rgions presque vides.La voie ferre du Transsibrienconstitue lpine dorsale du peu-

    La Fdrao d Russ s u a hrr la os dlepr russ dava 1917 d lRSS qu lu a succdjusqu 1991. c r, l rror d c pays a d s rco-

    posr pour sadapr ss ouvlls rors. C adapaorroral ss doubl du dfcl adapao lcood arch das ls as 1990. ujourdhu la Russ coau crossac cooqu oabl, c qu a dll u pus-sac rg, br du group ds BRiCS (Brsl, Russ,id, Ch, rqu du Sud). Ls d so rror, ch-

    val sur leurop ls, s u ordabl pol, as aussu df pos aux acurs d lrgc russ.

    plement, de lest du pays jusquau Pacifique.La plupart des ressources naturelles sont situesdans les zones de faible densit de population. Cesressources sont trs importantes ptrole en merCaspienne et en Sibrie, gaz naturel en Sibrie ,mais leur mise en valeur est rendue difcile parles fortes contraintes naturelles.Le retour en force de la Russie sur la scne inter-nationale et son mergence doivent beaucoup la richesse de ces ressources. En 2011, la Russietait au rang de premier producteur de ptroleau monde, devant lArabie Saoudite, et le premierproducteur de gaz, devant la Norvge.La matrise de ces territoires stratgiques a conduit la mise en place dimportantes infrastructures(oloducs, gazoducs), lpoque sovitique, in-frastructures aujourdhui vieillissantes, et deman-dant tre modernises.

    de novelles namiesterritorialesLe territoire russe est en pleine recomposition.Les zones dj peu peuples tendent encore sevider. Seules les villes situes sur les gisementsde matires premires en Sibrie gagnent encoreen population, comme Irkoutsk ou Iakoutsk. Lereste du territoire est en cours de dpeuplement.Certaines zones rurales de la Russie de lOuest sont envoie de dsertication cause dun fort exode rural,tandis que les grandes mtropoles, Moscou et Saint-

    Ptersbourg, renforcent leur poids au sein du territoire.Moscou, avec 12 millions dhabitants, safrmecomme le symbole de lmergence conomiquerusse et prend un poids croissant dans larchipelmtropolitain mondial. Son paysage urbain a tmarqu par de grands chantiers attestant de l a re-naissance du pays, comme la cration dun centredaffaires ou la reconstruction de la cathdrale duChrist-Sauveur, dtruite par Staline.Louverture de la Russie vers les espaces maritimesa t un des grands ds de lhistoire russe. Depuis1991, la Russie ne dispose plus que de faades ma-ritimes rduites. Elle tente donc de les optimiser.Lenclave de Kaliningrad, entre la Lituanie et laPologne, est utilise comme plaque tournantedes ux vers lUnion europenne, rle que Saint-Ptersbourg tend galement jouer.Sur la mer Noire, le principal port est celui de No-vorossiysk, et c'est aussi le premier du pays. Enn,

    lextrme est, Vladivostok, sur la cte Pacique,prote de lmergence de lAsie orientale. Ceslittoraux misent parfois sur le tourisme, commeSotchi, qui abritera les Jeux olympiques en 2014.Du point de vue des interfaces terrestres, lactivitvers la frontire chinoise sest considrablementdveloppe. Ferme pendant la guerre froide aprsla rupture sino-sovitique en 1960, cette zone estaujourdhui marque par des investissementschinois massifs, visant contrler une partie desressources sibriennes.

    Paysag d aga.

    Lorganisation spatiale de la Russie Lgende

    1) Un centreEspace densment peuplet trs industrialis

    Mtropole,centre dimpulsion majeur

    2) Des priphriesPriphrie intgre

    Bassins dhydrocarbures

    Bassins industriels

    Villes industrielles

    Priphrie en marge, exploitationdes ressources difficile

    3) Les dynamiques rcentesInterfaces

    Ouverture maritime importanteExportation dhydrocarbures

    Grand axe de communication

    change avec les pays de la CEI

    Moscou

    OmskNovossibirsk

    Bratsk

    Chine

    Japon

    Sibrieorientale

    Sibrie centrale

    Volvograd

    Caucase

    Ukraine

    tats baltes

    Rostov

    St Ptersbourg

    Cls de lectures dun monde complexe Cls de lectures dun monde

    Mots clsCLLECTSAT

    Processus par lequel, dans lespays o le rgime se rclamedune idologie collectiviste,ertains biens sont consqus eurs propritaires, avec ou sansndemnisation, et attribus laollectivit, cest--dire ltat ou

    des coopratives (associationsdouvriers ou de paysans). En URSS,a collectivisation des terres a euieu au dbut des annes 1930kolkhozes et sovkhozes).

    KLKzEEn URSS, ferme collective exploi-e de manire cooprative : les

    paysans cultivaient la terre enommun et recevaient une partdes revenus de la rcolte.

    dzLMot russe signifiant sous lesendres ; type de sol pauvre etrs peu fertile des rgions froides

    et humides.

    SKzEEn URSS, ferme dtat dont lespaysans taient des salaris. Leurevenu ne dpendait donc pas deimportance des rcoltes.

    TAGAFort borale de rsineux poussantur les podzols. On trouve la taga

    en Russie (37 % du territoire enest couvert), en Scandinavie ouau Canada.

    TCEzType de sol trs fertile, de cou-eur noire, contenant un fort taux

    dhumus et dargile, riche en phos-phore, potasse et microlments.

    uSS

    Union des rpubliques socialistesovitiques. tat communistehritier de lEmpire tsariste,orm lissue de la rvolu-ion russe de 1917, dissous en

    dcembre 1991 par transforma-ion de ses quinze rpubliquesdres en tats souverains. Larousse) La Russie actuelle nest

    que lun dentre eux, bien plusduit en taille que lURSS et quea Russie davant 1917.

    BLAST dE Enclave russe dpenne situe aBaltique, entourau nord et la Poest surnommetique .

    uALMassif montagnde 2 000 km, qtionnellement lRussie europenplus gnralemet lAsie.

    uSSE Eu

    Vaste plaine situral. Cest la rgiodu pays. Le bassbassin de la Volpaux ples urbadu centre et duLe nord de la Rconcentre son aautour de Saint-

    SBE CEPlateau qui sIenisse au euchane montagndes monts SaaArctique. Duncette rgion au cest peu peupleriche en matire

    SBE CCPlaine couverte cages, la plus graqui stend de lOb et Ienisse, e locan Arctiqcette rgion au cest riche en mtions de charboen nergie prim

    production de pla production de

    SBE Rgion montagappele Extrmqui stend du pninsule du Kactes de locanborde au nordtique et au sud pCest une rgionau climat contin

    espace

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    LeSSentieL D CORS

    12

    n Set PS PS

    Cls de lectures dun monde complexe Cls de lectures dun monde

    Lanalse setLe sujet reprend lintitul du cours, mettant laccentsur deux dimensions de la gographie russe, quidevront donc tre au centre du croquis : son immensit (tat-continent) les importantes mutations qui laffectent depuisla chute de lURSS.

    La problmatieEn quoi la rduction territoriale conscutive la chute de lURSS a enclench un processus derestructuration territoriale de la Russie, avec sesnombreuses consquences ?

    La lgeneI. Un territoire vaste, riche mais contraignantDans ce premier point, on pose les principauxfondements goenvironnementaux structurant duterritoire russe : immensit, climat rugueux, richesse des matires premires (notamment deshydrocarbures).

    II. Un territoire ingalement mis en valeurOn insistera ici sur les fortes divergences en termesconomiques et dmographiques entre les diff-rentes parties du territoire russe.Il importe notamment de montrer que limpor-

    tance conomiquedun territoire nestpas toujours lie son poids dmogra-phique : les rgionsles plus riches enmatires premiresne sont pas les pluspeuples.

    III. Un avenirincertain

    On voque ici lesperspectives quipourraient bou-leverser dans lesannes venirlorganisation du

    territoire russe : fonte des glaces arctiques sous leffet du rchauf-fement climatique, immigration chinoise croissante lEst, conits sparatistes dans le Caucase, ingrence en Gorgie, etc.

    Les astces graphies Noubliez pas de traiter des pays de l trangerproche , dont la perte a constitu un grave bou-leversement territorial, et avec lesquels la Russiecontinue dentretenir des relations troites dordreconomique ou politique. De mme, il ne faut pas ngliger le traitement delocan Arctique en gurant (par des pointills ouune couleur particulire) la spcicit constituepar son caractre glacial, rendant la navigationimpossible.

    17 LLSCest la supercie, en km2, de laRussie, pays le plus tendu dumonde. Cest trente fois la taillede la France.

    143 LLSCest le nombre dhabitants dea Russie (9e rang mondial), qui

    est trs faible par rapport saupercie (densit : 8,5 hab/km2)

    et explique que de larges pans duerritoire soient peu mis en valeur.

    12 LLSCest le nombre dhabitants de laplus grande ville du pays, Moscou,

    qui devance Saint-Ptersbourg etes 5 millions dhabitants.

    180Cest le nombre des minoritsulturelles et linguistiques recen-es en Russie, dont il ne faut pas

    ngliger la forte htrognit.

    1E duCTEuCest le rang de la Russie au classe-ment des plus grands producteursde gaz et de ptrole.

    40 %Cest le poids des hydrocarburesdans le PIB russe, qui slve auotal 1 480 milliards de dollars,e qui en fait la 11 e puissance co-

    nomique mondiale.

    Mots clsTAT-CTET

    Pays de taille exceptionnellementgrande.

    TAT uLTATALPays qui, comme la Russie, re-groupe et reconnat en son sein

    une multitude de groupes ethno-ulturels.

    TAGE CEExpression russe pour dsigner lesanciens pays satellites de lURSS,devenus indpendants en 1991.

    EGLSLSol gel en permanence rendantoute culture impossible. Son ex-ension tend reculer du fait duchauffement climatique.

    Croquis : La Russie, un tat-continent en recomposition

    chiffRes cls

    AuTES SujETS SSBLES Su CE TE

    Composition Atouts et contraintes du territoire russe. La Russie, un tat-continent.

    1200 Km

    Ce il fat faire et ne pas faire

    Le principal risque est de trop centrerson croquis sur les dimensions

    goconomiques et gopolitiques qui,

    pour tre importantes, ne sont pas explicite-ment mentionnes dans le sujet. Il importe en priorit de se focaliser sur

    lorganisation du territoire russe.

    La Russie rejoint lOMCavec moult handicapsidusrs archaqus, bchs adsravs corrupo dqu sa abl copv

    La Russie a fait son entre ausein de lOrganisation mon-diale du commerce (OMC)

    mercredi 22 aot, devenant son156e membre.Dernire grande conomie ne pastre intgre au temple mondialdu commerce, la Russie a obtenu

    le feu vert son adhsion en d-cembre 2011, aprs dix-huit annesde ngociations menes dans uneatmosphre de secret. En juillet,le Parlement la Chambre basse,puis le Snat a rati le protocoledadhsion, paraph ensuite par leprsident Vladimir Poutine pourconduire ladhsion dnitive.Historique, ladhsion lOMC sus-cite des ractions mitiges dans lepays. Ses partisans assurent quellele rendra plus attractif pour les in-vestisseurs trangers et favorisera unessor comparable celui qua connula Chine depuis quelle est devenuemembre de lorganisation en 2001.La Russie doit notamment abais-ser ses droits de douane, de 10 %en moyenne environ 7 % dici 2015. Une mesure cense stimu-ler la concurrence en offrant auxtrangers un meilleur accs aumarch russe.Ses dtracteurs craignent que lepays peine surmonter ses gravesproblmes : faible productivit, ins-tallations industrielles obsoltes,industrie manufacturire quasiinexistante, barrires administra-tives et corruption endmique. Se-

    lon un sondage publi le 5 aot parla Fondation de lopinion publique(VTSIOM), seuls 16 % des Russesinterrogs peroivent ladhsion lOMC sous un jour positif.Le risque est grand de voir lemarch russe inond par les pro-duits trangers, signant larrt demort de nombreuses industrieshrites de lre sovitique. Le sortdes monovilles , o 35 % de lapopulation est employe par uneseule usine produisant la mmechose, est en question alors que

    la Fdration compte 450 de cesentits conomiques.Au cours des ngociations, legouvernement russe a toutefoisrussi maintenir ses subsides une industrie automobile en pleinessor, les plus grands producteurs(Ford, Toyota, Renault, Chevrolet,

    Volkswagen) ayant ouvert desusines dassemblage dans le paysces dernires annes.Lindustrie agroalimentaire, quimerge du nant, pourrait gale-ment ptir de lentre russe danslOMC, le march risquant dtrenoy par les produits occidentauxqui reprsentent dores et dj 70 %des rayons des supermarchs. Lencore, le gouvernement a obtenuun sursis avant de devoir rduireses aides lagriculture.En ralit, lentre dans lOMCconstitue un dfi sans prc-dent pour la Russie qui va de-voir adapter son industrie auxexigences du reste du monde.Souvent, les marchandises pro-duites localement ne sont pascomptitives, tant au niveau dela qualit qu celui des prix. Entmoignent les pices dtachesservant lindustrie automobileet aronautique, aux tramways,

    aux autobus ou aux trains qui, laplupart du temps, cotent pluscher quen Europe bien que demoindre qualit. Pour entrerdans la comptition mondialesans succomber la concurrencevenue de Chine et dAsie, la Russieva devoir se moderniser.

    Jusqu prsent, lconomie russepouvait se passer de cette comp-titivit car, si lon en croit JacquesSapir, directeur du Centre dtudesdes modes dindustrialisation, plus de 80 % des exportationsrusses ne vont pas dans des payscouverts par les accords de lOMC .Il nest gure besoin dtre compti-tif non plus quand 69 % des expor-tations russes sont composes soitdhydrocarbures, soit de mineraiset de matires premires peu oupas transforms.

    ercantilisme natre geLa Russie ptira donc de nom-breux handicaps pour copier lessuccs commerciaux de la Chine.Vladimir Poutine na pas la vi-sion stratgique de lex-patron duparti communiste chinois, DengXiaoping, qui avait mis son paysen ordre de bataille pour le faire

    proter plein ddu commerce Kremlin, on hsdonner un meautre ge.En fait, cest dtion en bonne ea besoin la Russ

    ans avant ladhlOMC, les prodpesaient 83,6 %tions chinoises autrement dit, duction y tourngime. En 2010, sladhsion de Mproduits repr15,1 % des exportPour russir cefaudra rassurertrangers chacomptes de certaKremlin devraperdre sa maniekase au lieu de nPoutine avait dsurtaxer les expbrut pour forcelandais investimation en Russ

    Alain Fau

    uquCET ATCLE ?

    lt 2012, la Russie a intgrlOrganisation mondiale ducommerce aprs de longuesannes de ngociation. Ctaitle dernier grand pays dumonde ne pas en faire partie,depuis ladhsion de la Chineen 2001. La Chine justement,qui a, depuis cette date, connuune croissance conomiquefulgurante, est la rfrence despartisans russes de ladhsion

    lOMC, qui font valoir le for-midable potentiel dexportationquelle constitue pour leur pays.

    Mais dautres craignent aucontraire que lentre dune Rus-sie aux industries peu compti-tives au sein de lOMC se traduisepar une invasion de produitschinois, ce qui affaiblirait davan-tage la capacit de productionnationale.Sil est ce jour difcile de tran-cher entre ces deux options, ilest clair que cette adhsionconstitue pour la Russie tout

    autant une chager, dont seulevenir diront com

    les a grs.En tout tat deticle montre qurusses, tout en puissant voisinonn de vouloirsur lExtrme-Orsduits par son mique, quils tequer, sans pour des mmes atode main-duvr

    L'RtiCLe D

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    lesdynamiquedelamondialisa

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    16 Les dynamiques de la mondialisation

    LeSSentieL D C

    Les dynamiques de la mond

    Processus et acteurs dela mondialisation

    Dpus ls as 1980, l r d odalsao dsg l a qu lhua v das u od adchags ss lchll plaar. La odal-

    sao rsul du logqu l lcoo lbral la cr-culao ds hos, ds bs, ds ds. Cs u procssuscoplx do ls acurs so ulpls.

    La monialisation :ne intensication es xLa mondialisation se caractrise avant tout par uneintensication des changes lchelle globale. Lesux peuvent tre matriels : les biens de consom-mation circulent essentiellement entre les troisples de la Triade (tats-Unis, Union europenne,Japon). LAsie orientale en produit une part de plusen plus croissante : ces changes constituent prsdes deux tiers du volume total. Par ailleurs, leschanges de matires premires montrent pluttdes ux sud-nord. Limportance stratgique de largion du Moyen-Orient est lie limportancede la production de gaz et de ptrole dont elledispose : 50 % des rserves connues.Les ux peuvent aussi tre humains. On compteaujourdhui prs de 250 millions de migrants.L encore, il existe des ux migratoires nord-sud (Amrique latine vers tats-Unis, Afriquedu Nord et Afrique subsaharienne vers lUnioneuropenne), mais aussi sud-sud (monde indienvers le golfe Persique) ou nord-nord (Europe delEst vers Europe de lOuest). Il sagit de migrationsconomiques, dont le brain drain (fuite descerveaux), ou de ux de rfugis. cela, sajoutele tourisme (940 millions de touristes internatio-naux en 2010).Les ux peuvent enn tre immatriels commeles changes financiers. Les transactions tantboursires que bancaires se font de plus en plus

    intenses entre les diffrents ples nanciers de laplante, dsormais connects entre eux 24 heuressur 24. Il sagit des grandes Bourses de Wall Street New York, de la City Londres ou encore du TokyoStock Exchange. Autre type de ux immatriels :les changes dinformations, dont le dveloppe-ment est spectaculaire. Actuellement, laccroisse-ment de la bande passante (mesure de lintensitdes ux Internet) montre une intgration rapide un systme mondial de c ommunication. La tl-phonie mobile connat galement une croissanceimportante. Linformation circule plus vite et sediffuse plus largement.

    un processs ax facters mltiplesLa mondialisation est le rsultat de plusieurslogiques croises. Elle est dabord le fruit dunlong hritage. la fin du xve sicle, les Europensse sont lancs la dcouverte, puis la conqutedu monde. Espagnols et Portugais dveloppent lepremier systme dchange lchelle du globe.Au XIXe sicle, la colonisation europenne, es-sentiellement britannique et franaise, dveloppeelle aussi un systme dchanges mondiaux, mar-qu par la domination politique du monde. AuXXe sicle, mesure que saccrot le poids des

    tats-Unis et que sefface le systme colonial, leschanges dans le monde sont rgis essentielle-ment par les rgles de lconomie librale, quitriomphe avec la fin du bloc sovitique puis delURSS en 1991.Lamlioration des moyens de transports a ac-clr le phnomne de mondialisation en lefacilitant. Tous les types de transport sont deve-nus plus performants et ont contribu linten-sification du processus de mondialisation. Dansles transports terrestres, on voit se dvelopperles rseaux autoroutiers et ferroviaires (trains grande vitesse). Les transports maritimes sontmarqus par la conteneurisation. Le transportarien sest fortement intensifi. La mondia-lisation repose dsormais sur le croisementdes diffrents moyens de transport dans deslieux stratgiques. On parle de multimodalit.Par ailleurs, dimportants hubs constituent leslieux o se croisent plusieurs flux ou rseaux detransport, comme les hubs aroportuaires de Sin-gapour ou dAtlanta. Enfin, la cration dInternetdans les annes 1990 et la trs large utilisationde l'informatique permet dedisposer doutils efficaces etperformants pour l'changed'informations.

    Les acters e lamonialisationMme si la mondialisationtend dfinir des flux et desprocessus lchelle mondiale,les tats restent des acteursprimordiaux . Ils dfinissentles politiques conomiques etdisposent doutils importantsen matire montaire et fiscaleou pour la construction din-frastructures.Les tats sassocient au seindorganisations intergouverne-mentales (OIG). Certaines sontinternationales comme lONUet ses diffrentes agences, ouencore le FMI. Certaines sontthmatiques et regroupent seu-lement quelques tats ; cest lecas de lOMC ou de lOCDE.

    D'autres dentre elles regroupent des pays lchelle rgionale, comme lUE, lALENA, le Mer-cosur, lASEAN, lAPEC, etc. Des tats se runissentpar groupes dintrts comme lOPEP (Organisa-tion des pays exportateurs de ptrole). Les ci-toyens peuvent aussi sassocier au sein d organi-sations non gouvernementales (ONG). Elles ontsouvent pour but une action caritative ou en fa-veur du dveloppement lchelle de la plante,comme la Croix-Rouge. Parmi les acteurs les plusmarquants de la mondialisation, on trouve aussiles firmes transnationales (FTN). Ces grandescompagnies, environ 100 000, dploient leursactivits dans plusieurs pays et disposent defonds importants, en orientant les flux. Ellesralisent plus de la moiti des changes mon-diaux. Les FTN sont gnralement originaires despays du Nord et trs souvent amricaines, commepar exemple General Electric. Elles contribuent une nouvelle division internationale du travail,marque par la dlocalisation dune partie desactivits de production dans des pays o la main-duvre est moindre cot.

    TS ATCLES du Monde CSuLTE

    Le sstme kea. Lobsession es conomies .19-20(nahal Braa, 30 ao 2007.)

    des perspectives affaies e proction font rebonir le prix th .20-21(mahld Dag, 16 ao 2012.)

    La ievre monialise .21(nahal Braa, 24 spbr 2010.)

    Mots clsBrain drain

    Migration des cadres et deshercheurs pour trouver de

    meilleures conditions de tra-vail et de rmunration. Les

    ones de dpart sont les paysen dveloppement et les pays

    iches, tandis que les zonesdarrive sont les pays riches etndustrialiss.

    CTEEuSATMode de transport maritimepar caisses de dimensions nor-malises. Le conteneur est unebote mtallique qui mesure engnral 20 ou 40 pieds de long

    et a une capacit de 20 ou 40onnes. La majeure partie du com-merce international est assurepar conteneurs, du moins poures produits manufacturs. Les

    matires premires voyagentautrement.

    uBPoint de jonction entre de nom-breux ux au sein dun rseau.Le terme dsigne principalementes grands aroports internatio-

    naux par lesquels transitentdes millions de voyageurs, pourbeaucoup en attente dune cor-espondance.

    dALSATProcessus conomique qui tende principe libral dune conomie

    de march lensemble de la pla-nte. La mondialisation, surtoutdans le domaine conomique et

    ulturel, fait lobjet dune contes-ation forte de la part de citoyens

    ou dassociations, qui formente mouvement antimondialisa-ion ou altermondialiste. Aveca mondialisation, les espaces

    conomiques nationaux laissentplace un espace mondial in-gr ; cest limage du village

    plantaire .

    uLTdALTUtilisation de plusieurs moyensde transports pour acheminerun objet dun point un autre.On appelle plateformes mul-imodales les points de jonc-ion entre plusieurs modes deransport.

    siglesAEC

    Asia Pacic EconCet organismeconomique crdes pays riveraque : 21 tats de lALENA , clAustralie, la Nle Japon, la PaGuine, la CoreTawan, le Chili.

    ASEAAssociation of Sotions. Cre en 19dix tats : Brundonsie, Laos, M

    Philippines, SingVietnam. Cette promouvoir lconomique, soces pays, ainsi qrgionale.

    FFonds montaireen 1944, il sigepoursuit deux oblexpansion du cet la stabilit des corder des prts aqui ont une baladcitaire, et foutechnique leur

    CdEOrganisation dde dveloppem

    COrganisation mmerce. Cre enle systme comdepuis 1948 par lnral sur les tarcommerce). Ellele commerce i

    en promouvandes marchandis

    uOrganisation dCre lissueGuerre mondial New York. Elle eganisation intermondiale et rundes tats souverobjectif principader la paix et la s

    Faad d Wall Sr nw York.

    Cargo charg d cours.

    LeSSentieL D CORS

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    n Set PS PS LeS RtiCLeS D

    Les dynamiques de la mondialisation Les dynamiques de la mond

    Lanalse setLe sujet (reprenant en partie l'intitul du thme auprogramme) appelle une rexion densemble sur lamondialisation dans ses manifestations, ses causeset ses consquences. Comme souvent lorsquil estformul de manire ternaire (ici : processus, acteursetux), le sujet vous donne un modle de plan quevous pouvez reprendre, mais il ne vous est pas

    interdit den adopter un autre.

    Les granes lignes veloppementI. Une conomie mondialiseIl sagit ici de dcrire le processus de mondialisation.Montrer en quoi, depuis quelques dcennies, leschanges se sont multiplis entre les diffrentesparties du monde, notamment par la mise en placedune division internationale du travail (DIT) : lesproduits sont conus au Nord, fabriqus au Sud, puiscommercialiss au Nord.

    II. Gagnants et perdants de la mondialisation

    Il sagit ici de sintresser aux acteurs de la mondia-lisation, en montrant que celle-ci est bnque auxuns (FMN, pays mergents), mais pas toujours auxautres (PMA, vieilles puissances industrielles duNord, tats en gnral).

    III. Une mondialisation plusieurs vitessesEn se penchant sur la nature et lampleur des ux quiparcourent lespace mondial, on dresse ici un tableauplus prcis de la mondialisation, en montrant quelleest loin dtre un phnomne homogne.Certaines parties du monde (le Nord, les mergentset les grandes mtropoles) sont au cur de la mon-

    dialisation, quand dautres (une partie du Sud) endemeurent largement lcart.Cela permet de conclure quil reste donc beaucoupde chemin faire avant daboutir une relle mon-dialisation, qui supposerait une parit de toutes lesparties du globe dans les ux mondialiss.

    Quelques produitsmondialiss

    LE CAFCest un produit symbolique de lamondialisation, car il est consom-m partout dans le monde, mais

    urtout dans les pays du Nord.Or, pour des raisons bioclima-iques, il nest cultiv que dansertains pays du Sud. Ces donnes

    expliquent que le caf donne lieu des ux mondiaux de grandeampleur mais qui, contrairementaux hydrocarbures (ressourcesnon renouvelables), ne protentgure aux pays exportateurs

    dpendants de rseaux de trans-ormation et de distribution,domins par les FMN du Nord.

    LE TLECest le carburant de la mon-dialisation, qui permet de faireourner usine, moteurs davions,

    de bateaux ou de camions. Sesones de production tant plusestreintes que son aire dutili-ation, il donne lieu de gigan-esques ux, dont la scurit esttratgique pour la bonne sant

    de lconomie mondiale. Aussies pays producteurs sont-ils en

    position de force et tirent protde lenvole des cours.Certains dentre eux sont runisau sein dun cartel, lOPEP (Orga-nisation des pays exportateursde ptrole), an de coordonnereurs niveaux de production et

    garder ainsi la main sur les cours,au dtriment des pays consom-mateurs.

    LE TLETABLE

    Cest la fois un produit mondia-

    is, en ce que son usage est rpan-du sur lensemble de la plante,un produit mondialisant, en cequil facilite les changes interna-ionaux (ux immatriels) et unymbole des ingalits de la mon-

    dialisation, lorsque lon se pencheur ses rseaux de production et

    de commercialisation, et que lonobserve les diffrents modles delphones utiliss (iPhone danses pays riches, modle basique

    dans les pays pauvres).

    Composition :Processus, acteurs et ux de la mondialisation (Vous vous appuierez notamment sur ltude de casdun produit mondialis conduite au cours de lanne)

    ZooM sUR

    L sarpho : u xpl d produ odals.

    Ce il fat faire et ne pas faireDeux principaux cueils sont viter :

    Le premier est de se contenter de reproduireltude de cas dun produit mondialis vu en

    cours, alors que le sujet demande simplementde sen servir pour illustrer les propos plus

    gnraux qui sont attendus. Le deuxime, propre tous les sujets sur lamondialisation, est dadopter une dmarche

    uniquement conomique et non gogra-phique : pensez toujours rappeler les enjeuxspatiaux des phnomnes conomiques que

    vous tes amens tudier.

    Le systme Ikea. Lobsession des conomC rprs odals do so succs la rchrch prarduco ds cos. tou s cou Sud ls agass d ous ls cvd ls s produs. u so, la srucur du group s opaqu

    Prs de cinquante ans aprslouverture par son fon-dateur, Ingvar Kamprad,

    du premier magasin Almhult,petite localit de 8 000 mes dusud de la Sude, Ikea continuedtendre sa toile, avec la mmeobsession : rduire les cots.Le groupe a ouvert, mercredi30 aot, son 230e magasin dans

    le monde (le 20e

    en France), Thiais, dans le Val-de-Marne.Dautres ouvertures sont pro-grammes, Grenoble fin2007 ainsi qu Tours et Brest en 2008. Lobjectif est dequadriller la France avec 35 ma-gasins dici 2020.Depuis 1955, date laquelle M.Kamprad a dessin ses premiersmeubles, son concept perdure :si le consommateur doit tremis contribution (prendre sesmeubles en magasin, les trans-porter et les monter lui-mme),il faut lui proposer les prix lesplus bas possible. Le fondateur,qui collectionne les anecdotessur son avarice, a eu demblece souci de lconomie. Lunedes premires illustrations desa stratgie a t lintroductiondu paquet plat en 1956 :plus pratique pour le client,mais aussi moins onreux.Aujourdhui, tout meuble doitpouvoir tre transport dans unpaquet plat.Les 104 000 employs dugroupe doivent avoir constam-ment lesprit la chasse au gas-pillage. son embauche, chaquesalari reoitLe Testament dunngociant en meubles, rdigpar M. Kamprad. Une sorte debible mettant en exergue neufcommandements autour ducomment faire beaucoup avecde petits moyens.Les douze designers maison etleurs quatre-vingts collgues

    indpendants employs parIkea en font souvent les frais.Enrik Preutz, le plus jeune de cesdesigners il a 31 ans , a vu sonsige bascule, actuellementvendu 7,95 euros, retoqu plu-sieurs reprises. Entre 10 % et20 % des projets sont rejets ,explique-t-il. Ds la conceptiondun produit, la matire pre-

    mire, le pays de production etle fournisseur sont connus dudesigner.Pour vendre au plus bas prix,lune des grandes ides dIngvarKamprad fut de faire appel, dsle dbut des annes 1960, desfabricants trangers. La Chineest depuis 2001 le premier four-nisseur dIkea. Il ny a pas detropisme chinois, mais il y aune ncessit de faire fabriquer bon prix. La Chine rpondparfaitement cet objectif ,conrme-t-on chez Ikea. Et siles produits sont estampills Ikea of Sweden car ils sontdessins en Sude seulement7 % dentre eux y sont fabriqus.Le catalogue maison fait partieintgrante du succs. Et cesttoujours Almhult quil estconu, par la propre agence depublicit du groupe. M. Kam-prad avait ralis le premiertout seul, sur 4 pages. Le dernieropus en compte 370, et 260 sa-laris ont contribu sa rali-sation. Distribu 191 millionsdexemplaires, ce catalogue estlarme commerciale numro undu groupe et la publicationgratuite la plus distribue dansle monde , selon lune de sesresponsables, Lotta Sandstrm.

    as e pince escargots franaiseIl est ralis dans une sortedimmense studio de cinma.Chaque anne, et pour cette

    occasion, quelque 2 000 d-cors sont construits. Quant auxgurants, ce ne sont pas desmannequins professionnels,trop chers, mais des collabo-rateurs du groupe. Dans ceslocaux, on repasse les draps eton recycle les lments de dcorpour dautres prises de vues.conomies toujours.

    Chaque anne, 30 % des pro-duits du catalogue sont renou-vels. Mais impossible pourun directeur de magasin denproposer un dont lusage seraitpurement national. Javais de-mand il y a quelques annesdes pinces escargots et despoles crpes. La Sude maoppos un refus au prtexte quectait trs franais , tmoigneValrie Camara, aujourdhui res-ponsable du magasin de Thiais.Pour les dtracteurs dIkea, cecatalogue est vu comme unoutil de propagande cens im-poser au plus grand nombre unintrieur standard. Car de To-kyo, Shangha, en passant parSydney, Madrid ou Varsovie, des

    centaines de machtent les mdont la fameule produit de loLa multinatiopayer des tujuges trop onvoir ce que veuElle emploie maison charg

    enqutes surmodes de vie. Elaris du groupsont un formidreprsentatif.Ikea a ainsi conrespectant lesdances socitafants rsidant leurs parents, fases ou monopquil est interdles lieux publicroissant de padduit que leamis se passerplus domicildvelopp les explique ainsiLagencement

    uquCET ATCLE ?

    Cet article dresse le portraitdune rme transnationale em-blmatique de lconomie mon-

    dialise : Ikea. Fonde en Sudeil y a environ cinquante ans, elleest devenue le leader mondial delameublement, et est prsentesur tous les continents.Emblmatique de la mon-dialisation, lentreprise lest plusieurs titres. Dabordparce quelle propose danstous ses magasins les mmesproduits : chose inimaginableil y a encore un sicle, il est

    aujourdhui couver le mme saau Japon, auxen Arabie Saoulentreprise a mdivision internavail (DIT) dest

    au maximum produits sont c(en Sude), fab(en Chine poupour tre revelement dans lesEnn, les montqui se cachententreprise la gjouent de tous lpar la mondialmencer par les

    AuTES SujETS SSBLES Su CETE

    Composition Les acteurs de la mondialisation. Gagnants et perdants de la mondialisation.

    La istinction maere e lon oitfaire entre lespace es tats, comprisles pls grans entre ex, et celi esentreprises, compris les pls petites,nest pas ne affaire chelle mais emtrie, es moalits e mesre ete gestion e la istance. La continitet lexhastivit territoire es tats

    sopposent ax iscontinits et axlacnes rsea es entreprises. (jaces Lv, 2007)

  • 7/27/2019 Reviser Son Bac Avec Le Monde GeOGRAPHIE

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    20

    LeS RtiCLeS D

    Les dynamiques de la mondialisation

    LeS RtiCLeS D

    Les dynamiques de la mond

    Des perspectives affadies

    de production font rebondirle prix du thV

    oil une nouvelle corsepour les amateurs deth : la plante conna-

    rait une surchauffe inhabi-uelle de ses cours, atteignant

    des prix plus vus depuis deuxans et demi, en raison de mau-vaises rcoltes dans certainsdes pays-cls.Climat sec, pluies trop rares etgeles ont port un coup auxplantations knyanes, en par-iculier dans la valle du Rift.

    Autres gros fournisseurs deh, lInde et le Sri Lanka ont

    pti dune mauvaise mousson,rop peu gnreuse pour les

    arbres, trop violente dautresmoments. Or, la productionest trs concentre, puisque laChine, lInde, le Kenya, le Sri

    Lanka Ceylan et la Turquieemplissent eux seuls plus de

    75 % de la thire mondiale.Au march de Mombasa, auKenya, o des enchres seiennent chaque semaine, deseuilles originaires du monde

    entier sont changes. Il nexistequune seule espce de th, maisdiffrentes qualits, varits etaons de le prparer pour enaire un breuvage noir, blanc,

    vert Parmi les ths noirs, leplus cher qui sert aussi de rf-rence est le BP1, littralement jeune pousse (pekoe) broye(broken) .Son prix a grimp de prs de25 % depuis le dbut de lanne(PDF), dpassant les 4 dollars lekilo, un niveau qui navait plust vu depuis n 2009, quandles cours staient envols 5,45 dollars. Mercredi 15 aot,il se ngociait 4,03 dollars,selon les chiffres de Reuters.Cette hausse devrait tre tan-gible pour les consommateurs,puisque le Kenya est le premier

    exportateur mondial de thavec plus de 421 000 tonnes en-voyes ltranger lan dernier. La moyenne des prix lors desenchres sest maintenue fer-mement 2,99 dollars le kiloen 2011, contre 2,75 en 2010 ,relve le Tea Board of Kenya(PDF), qui ajoute que le prixmdian de lanne dernire estle plus lev de ces vingt-cinqdernires annes.La guilde note que si les exportsont bnci de la faiblesse dushilling knyan, inversement,quand les prix du th senvo-lent, le shilling se ragaillardit.

    De fait, ce dernier a bondi lasemaine dernire 83,85 shil-lings pour un dollar, aprslentre dans le pays de dollarsfrais (dsquilibrant le rap-port offre-demande) destins payer au prix fort le kilo dela prcieuse feuille (4,16 dollarscette semaine-l).

    Gants chinoiset inienPour le groupe intergouver-nemental de la FAO (le brasagricole de lONU) sur le th,il y a peu de chances de voircette surchauffe rpercute sur

    t consciencieusement pens,autour dun parcours impos.Chez Ikea, il faut tout voir. Levisiteur commence toujourspar le salon et dambule danses pices pour nir par les ar-icles de cuisine, les bougies

    ou les plantes. Chaque magasinpropose obligatoirement troisambiances sur trois surfacesdiffrentes.Officiellement retir des af-

    faires, Ingvar Kamprad, au-jourdhui consultant, a gale-ment russi faire de sonentreprise un groupe particu-lirement opaque. Non cot, ilne publie jamais ses bnces.Depuis 1982, la socit mreIkea appartient une fondationcaritative, la Stichting IngkaFoundation, base aux Pays-Bas.Une autre socit, Ikea Services,dtient la proprit intellec-

    tuelle du groupe, cest--direson concept et le design desproduits. qui appartient IkeaServices ? cette question, im-possible davoir une rponseclaire. En ralit, Inter Ikea Sys-tems serait elle-mme dtenuepar des socits dont le sigeserait situ dans des paradisscaux, aux Carabes, selon desjournalistes sudois.La direction se contente de jus-

    tier ce montage compliqu,pens pour protger lentre-prise dun dmantlement,lorsque M. Kamprad, au-jourdhui g de 81 ans, mourra.Chose certaine, cette dlocali-sation tropicale permetdautres conomies, dimptscette fois

    Nathalie Brafman(30 aot 2007)

    le consommateur, du fait de laconcurrence au niveau du com-merce de dtail, ni de la voir serafrachir singulirement condition que les producteursne surragissent pas la haussedes prix , comprendre : en pro-tant de leffet daubaine pournoyer le march sous loffre.Toutes proportions gardes, tra-ders et analystes saccordent surune redite du scnario des deuxdernires annes : une offreinfrieure la demande, dcitde production et soif inextin-guible infusant le march. Au

    Kenya, la production de th dessix premiers mois afche unebaisse de 11 % par rapport lamme priode en 2011, selon leTea Board of Kenya (PDF).Ct indien, la production pour-rait baisser de 14 % compar lan dernier, si lon en croit leschiffes de lInternational TeaComitee. Et de 4 % au Sri Lanka,deuxime exportateur mondial.Du coup, de Calcutta Colombo,en passant par Mombasa, lesspcialistes saccordent sur unmaintien des prix un niveaudenviron 4,50 dollars le kilo.

    Certes, le niveau des stocks desgrands importateurs de th(Russie, Royaume-Uni, Pakistanet Moyen-Orient) inuencera lateneur de lination du tea time,mais il faudra aussi compteravec lquilibre offre-demandeinterne des deux gants chinoiset indien, traditionnellementproducteurs, mais aussi dsor-mais grands buveurs.McLeod Russel, mastodonteindien du secteur, a con anti-ciper une rapide hausse de sesprots dans les prochains mois. La demande nationale devrait

    augmenter decrant des siturie , afrme lede lentreprisebas Calcuttniveau mondi60 000 tonnpourrait alimeline de carencela consommat lchelle du gcore augmente2021.

    M

    uquCET ATCLE ?

    Le th, dont la productionest concentre pour des rai-sons bioclimatiques dansquelques pays du monde, estaujourdhui consomm surtous les continents. Cest doncun produit mondialis, quignre de nombreux flux, des-tins alimenter les marchsconsommateurs depuis lespays producteurs.

    Cest la bourse de Mombasa, auKenya, qui est la plaque tour-

    nante du commerce internatio-nal de th. Cest donc l que sontfixs les cours mondiaux decet or vert . Il suft, commecela a t le cas ces derniresannes, que les rcoltes soientmauvaises dans un des grandspays producteurs, pour que leprix moyen du th en gros sentrouve affect dans le mondeentier, loffre devenant moinsimportante que la demande.

    Cependant, les importationsde th vers les pays consom-

    mateurs tant aux mains dequelques grandes multinatio-nales, celles-ci disposent demarges de ngociations cons-quentes pour limiter lination.Et la concurrence quelles selivrent amoindrit limpact dela hausse des prix de la matirepremire pour le consommateuroccidental, qui paye de toute fa-on autant le conditionnementque le th lui-mme.

    La Pieuvre mondialiseLentement, silencieusement, lesmaas italiennes Ndrangheta,Camorra et Cosa Nostra ont colo-nis le monde. Les dplacementsdes boss maeux retent exacte-ment la mondialisation des capi-taux. Certes, ce phnomne nestpas nouveau, souligne FrancescoForgione, mais il est dsormais lanorme.Et si elles ont conquis une place depremier rang dans la mondialisa-tion, ce nest pas seulement dansleur dimension criminelle, maisen sappuyant sur leur systmedentreprises, sur leurs participa-tions nancires dans des socitset des tablissements de crdit, etsur une extraordinaire capacit faire circuler les capitaux. Lesmafias participent activementaux processus dinternationali-sation conomique et nancire ;avec la force de petits tats, ellescontribuent la formation du PIB[produit intrieur brut] mondial ,

    explique-t-il.

    HypocrisieLes revenus annuels de ces troismafias oscillent entre 120 et180 milliards deuros, soit plus quela somme des PIB de la Slovnie,de lEstonie et de la Croatie. Lesbnces sont estims quelque80 milliards deuros, soit environle PIB de la Roumanie. Seule unepartie, environ 40 % 50 %, estrinvestie dans les activits cri-

    minelles traditionnelles (drogue,armes, etc.), le reste entre danslconomie lgale sous les formesles plus diverses. En Espagne, parexemple, il a suf dinvestir dansle tourisme et dans limmobilierpour blanchir largent sale. telpoint que la Costa del Sol a t re-baptise la Costa Nostra . Et toutcela grce au concours davocats,experts en droit international, dedirecteurs de banque, de fonction-naires et de politiques.Le livre de Francesco Forgione nestpas une simple description de ceque reprsentent aujourdhui lesmaas dans le monde. Ce jour-naliste de 49 ans, originaire deCalabre, ex-dput et porte-parolede la Rifondazione Comunista lAssemble gnrale de Sicile, quia dirig la commission anti-Maadu Parlement italien et enseigneaujourdhui lhistoire et la sociolo-gie des organisations criminelles luniversit de LAquila, en prote

    aussi pour dnoncer lhypocrisiedes pays qui continuent de fermerles yeux sur la prsence de la maaitalienne sur leur sol. Jusqu unearrestation spectaculaire, uneprise de drogue exceptionnelle ouencore un vritable bain de sang. linstar de lAllemagne paysle plus touch en Europe selonlauteur , dont la police criminelleconnaissait tout depuis 2000 surles familles maeuses de San Luca(Calabre). Installes Duisburg,

    elles prospraient tranquillement,jusquau massacre de lAssomp-tion , le 15 aot 2007, au coursduquel six jeunes Calabrais ont tabattus. Le crime serait le rsultatdune lutte sans merci entre deuxclans : les Nirta-Strangio et lesPelle-Vottari-Romeo. Malgr lvnement et son re-tentissement international, unegrande partie du monde poli-tique et institutionnel allemandfait encore semblant de ne pascomprendre , sinsurge lauteur.LAllemagne nest pas un cas isol.LEurope ne veut pas voir. Elle

    est pourtant, avle premier mardonc du recyclala drogue. travers plusieucelle de Giovannmanditaire de lburg , Francescodocument caption comprend mnement de cettement ces crimagissent et tra

    N(24 s

    uquCET ATCLE ?

    Cet article, qui rsume lenqutedu journaliste et homme poli-tique italien Francesco Forgionesur les maas italiennes, per-met de mesurer quel point

    les groupes criminels sont de-venus des acteurs la pointede la mondialisation : commeles entreprises qui pratiquentune division internationale dutravail (DIT), ils laborent gale-ment des stratgies territoriales,qui se dploient lchelle duglobe dans son entier.Acteurs dune mondialisationparallle, lorigine dimpor-tants ux illicites, les groupes

    criminels parment la mondiaEn effet, les bntracs illgaux srinjects dans lpour tre blancde paradis scaplus simplemen

    que continuentjustice les enqusur plusieurs pasieurs lgislatioblanchiment deLa rinjection delconomie lgailleurs la porterives, commention dlus ou dequi peuvent dstdroit, jusquau c

  • 7/27/2019 Reviser Son Bac Avec Le Monde GeOGRAPHIE

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    Les x matrielsLes produits manufacturs constituent une partimportante des ux dans lespace mondial (70 % de lavaleur des changes mondiaux). Ces ux sorganisentessentiellement entre les ples de la Triade (tats-Unis, Union europenne, Japon), qui reprsentent60 % du commerce mondial. On note cependantune forte mergence des ux provenant de lAsieorientale. Il sagit nanmoins pour la Chine et lAsiedu Sud-Est essentiellement de ux sortants. La rgionsafrme ainsi comme nouvelle usine du monde ,lindustrie chinoise ayant dpass en volume laproduction des tats-Unis.Les ux de matires premires agricoles sont gale-ment marqus par la domination du Nord (on parle

    de food power), qui exporte vers le Sud, ou versdes zones non autosufsantes, comme le Japon. Degrandes zones excdentaires, car possdant uneagriculture mcanise et performante, exportentdes crales. Il sagit des tats-Unis, de lUnioneuropenne, mais aussi du Canada ou de lAustralie.Cependant, les ux sont aussi sud-nord. Certainspays du Sud se sont spcialiss dans certainesproductions, comme la Cte d Ivoire avec le cacao,la canne sucre et les bananes. Le Brsil a mme faitde lexportation de produits agricoles un des aspectsfondamentaux de son processus dmergence, etsouhaite devenir la ferme du monde . Les ux dematires premires nergtiques et minrales pr-sentent une structure trs diffrente des prcdents.Ils sont essentiellement sud-nord. Les matirespremires nergtiques, notamment les hydrocar-bures (ptrole et gaz), sont surtout prsentes dans lespays du Sud. Les ux sorganisent depuis les rgionsproductrices, comme le Moyen-Orient, vers les paysconsommateurs, au Nord, transitant par des routesstratgiques comme le dtroit dOrmuz ou le canalde Suez.

    Les x immatrielsLes ux nanciers relient entre eux les grandesBourses mondiales. Tous les ans, prs de 10 000 mil-liards de dollars circulent entre les grandes places

    nancires mondiales. Les principaux ples quistructurent ces ux sont les Bourses de New York(Wall Street), Londres (la City) et Tokyo (Tokyo StockExchange). Les ux nanciers se dveloppent ce-pendant de plus en plus vers des places mergentes,notamment les Bourses de Shangha ou Hong Kong.Les Investissements directs ltranger (IDE) sesont galement fortement intensis, tant de la partdes entreprises que des fonds souverains des tats.On distingue les IDE entrants et les IDE sortants. Onconstate que les membres de la Triade polarisent65 % de ces deux types dIDE, mais que certains pays

    Mobilits, uxet rseaux

    La odalsao pu r df co u ordablacclrao ds ux das l od. Cs ux (arls ouarls) cs obls (huas) sappu sur

    ds rsaux. C r dsg la os ls ls arlsqu pr aux ux d crculr (rsaux d raspor) laao do plusurs acurs d la odalsao ocod ao cojo (rsaux duc).

    mergents comme le Brsil et la Chine bncientde flux entrants importants qui soutiennent lacroissance de leur conomie.Les ux mdiatiques sont difciles apprhender.Nanmoins, les ux dinformation sintensient partir des grands centres de diffusion comme lestats-Unis. Dautres ux apparaissent depuis despays mergents, comme le golfe Persique ou encorele Brsil. La structure de la bande passante Internetmontre par ailleurs que ces flux sorganisentessentiellement entre les membres de la Triade etsurtout vers les tats-Unis. On parle de fracturenumrique . LAsie orientale connat cependantune forte intensication de son trac Internet.

    des mobilits en forte croissanceOn compte aujourdhui prs de 200 millions de mi-grants lgaux et entre 30 et 50 millions de migrantsclandestins dans le monde. Les ux sud-nord sont lesplus nombreux. Ils sont constitus de migrants cher-chant un emploi ou des conditions de vie meilleuresau Nord. On constate des directions privilgies,voire lexistence de couples migratoires , commeentre les tats-Unis et le Mexique. Les migrants afri-cains sorientent plutt vers lEurope, notamment laFrance, cause de lhritage colonial, les Indo-Pakis-tanais plutt vers la Grande-Bretagne pour la mmeraison et les Turcs vers lAllemagne, par exemple.

    Les ux sud-sud sont de plus enplus nombreux. Ils sont orientsvers les rgions mergentes. De-puis le Proche-Orient ou le mondeindo-pakistanais, les ux sorien-tent vers les ptromonarchies duGolfe, o ils reprsentent jusqu70 % de la population totale.Les ux nord-nord concernent lestravailleurs expatris, mais aussiune migration vers les zones lesplus riches du Nord. Il existe ainside nombreux migrants de lEu-rope de lEst installs en Europede lOuest.Les flux migratoires gnrent

    des transferts nanciers, avec lesfonds envoys par les migrants

    dans leur pays dorigine (remises). Pour certainstats du Sud, comme le Mali, il sagit de la premiresource dIDE.Enn, avec 940 millions dentres, le tourismereprsente la principale mobilit dans le monde.Les zones de dpart sont essentiellement les paysdu Nord, mais le nombre de touristes chinois a aug-ment fortement. Les principales zones darrive setrouvent aussi au Nord, la France tant au 1er rangavec 75 millions dentres en 2010.

    des rseax transnationaxi safrmentLes rseaux de transport se sont partout densis.Le rseau routier et autoroutier progresse, mmesil est bien plus dense dans les pays industrielsdvelopps que dans les pays du Sud. Il en va demme avec les rseaux ferroviaires, notammentceux quips pour la grande vitesse.Les infrastructures portuaires et aroportuaires ontconduit la cration de grands ports conteneurs,comme Singapour ou Rotterdam, et de grands hubsaroportuaires, comme Chicago ou Atlanta.Lentrecroisement de ces rseaux cre une multi-modalit entre ces diffrents moyens de transport.La densit de ces rseaux montre quels sont leslieux centraux de la mondialisation.Dautres rseaux qui ne sont ni institutionnels, ni

    issus des entreprises, sont ga-

    lement des acteurs de la mon-dialisation. Cest par exemplele cas des diasporas. Il sagitdes personnes issues dunmme pays et vivant ltran-ger. Leurs apports de biens etdargent contribuent linten-sification du processus demondialisation. La diasporachinoise reprsente ainsi prsde 30 millions de personnesdans le monde.

    TS ATCLES du Monde CSuLTE

    Le volcan rvle la fragilit e la monialisation .25(Fraos Bosavaro Yvs maou, 21 avrl 2010.)

    archs, iasporas et mias sociax, le cas Liban .26(Fracs Psa, 17 ars 2012.)

    Lelorao es pas mergents .26-27(udry Garrc nahal Qurul, 9 vrr 2010.)

    Mots clsCuLE GATE

    Flux migratoire intensif entredeux pays. Par exemple, la plu-part des Turcs qui migrent

    installent en Allemagne,a plupart des Algriens en

    France, etc.

    dASAPopulation migre qui reste enontact troit avec son pays dori-

    gine avec lequel elle conserve unort sentiment dappartenance.

    Elle constitue un relais din-uence ltranger pour le paysdont elle est issue.

    FACTuE uquEDsigne lingal accs aux nou-velles technologies numriques,et notamment lInternet, entrees pays du Nord et ceux du Sud.

    La fracture numrique est aussinterne aux pays du Nord o il

    existe une sparation entre lespopulations des villes, qui ontaccs au haut dbit, et celles desgions recules.

    ESEArgent envoy par un immigr

    a famille reste dans son paysdorigine. Les remises consti-uent pour les pays disposant

    dune forte diaspora (Inde,Philippines, Maroc, etc.) une

    entre dargent essentiel aubon fonctionnement de leurconomie.

    sigle cldEnvestissements directs ltran-

    ger. Engagements de capitauxeffectus en vue dacqurir unntrt durable, voire une prise

    de contrle, dans une entrepriseexerant ses activits ltran-ger. (FMI) Les IDE peuventprendre trois formes princi-pales : rachat dau moins 10 %des parts dune socit exerant

    es activits ltranger ; implan-ation dune entreprise hors duerritoire national (par exemple,

    Renault simplantant au Maroc) ;investissement sur place des

    bnces raliss par une entre-prise implante ltranger.

    Les lieux centmondialisati

    BuELLESSige du Conseide la Commissinaut europenConseil de lAtla

    CETE FLieu gographiqtrs les socitbanques et lesremplissent determdiation nture, ses ressourcadre lgislatif elefcacit de s

    techniques dterd'un centre napales places narle moteur danmondiaux. AinsYork, de Londreles centres nanGenve ou Luxeun rle importa

    GEEVille suisse qubreux organisnaux : lOIT, lOet la Croix-Roug

    LA AyEVille administratsitue aux Pays-Binternationale depermanente dardmie de droit in

    ACLieu, rel ou virproduit donn, soffre et une dedtermine le pr

    TTEdAPremier port esime port monde marchandisgha et Singapo

    SLC A Valle du siliindustries de Californie. Il ddensit des tabtriels utilisant lmatire premi

    22 Les dynamiques de la mondialisation

    LeSSentieL D C

    Les dynamiques de la mond

    LeSSentieL D CORS

    22

    lr xl das u us asaqu.

    cra d suv d valurs boursrs raoals.

    ZooM s

  • 7/27/2019 Reviser Son Bac Avec Le Monde GeOGRAPHIE

    14/51

    LeSSentieL D CORS

    24

    n Set PS PS LeS RtiCLeS D

    Lanalse setLe sujet demande de sinterroger sur limportance deschanges entre les diffrentes parties du monde, donton sait que laccroissement est la fois une cause etune consquence du processus de mondialisation.En distinguant lesux et les mobilits, il insiste sur lancessit dinclure les phnomnes migratoires dansla rexion.

    Les granes lignes veloppementI. Des ux croissants et de toutes naturesOn peut commencer par dresser la liste des principauxux qui relient les diffrentes parties du monde : matriels (matires premires, produits manufacturs), immatriels (information, nance), humains (tourisme, migration, expatriation).Pour ne pas se cantonner une pure description, il

    faut chaque fois insister sur les facteurs qui expli-quent lessor de ces ux : libralisation des changes, progrs techniques, ouverture de certaines frontires, etc.

    II. Des ux ingalement rpartisOn montre ici que si les ux ne cessent de crotre,ils obissent des logiques spatiales prcises quiexpliquent leurs dsquilibres.Certains pays exportent des matires premires, quanddautres en importent ; certains pays accueillent desimmigrs, quand dautres voient leur population senaller. chaque fois, il faut expliquer les raisons decette rpartition des rles entre les diffrentes partiesdu monde.

    III. Les carrefours de la mondialisationOn peut terminer en insistant sur le rle structu-rant des grands ples de commandements des uxmondialiss.Il sagit des villes mondiales en premier lieu, maisaussi des grands ports et aroports et des passagesmaritimes stratgiques.Ceux-ci tirent prot de leur position sur la route desgrands ux mondialiss pour simposer comme despoints de relais incontournables.

    On peut aussi montrer comment chaque pays rivalise(cration de zones franches par exemple) pour essayerde capter une partie des ux mondiaux et des profitsquils gnrent.

    Composition :Flux et mobilits dans la mondialisation

    Ls aropors , lux cls das lorgasao ds ux d la obl.

    AuTES SujETS SSBLESSu CE TE

    Composition Les migrations dans lespace mondial. Un monde de ux.

    Les dynamiques de la mondialisation Les dynamiques de la mond

    ZooM sURLes diffrents types de ux

    LES FLu ATELSls regroupent lensemble des

    changes de biens intangibles.Cela va des missions radio-phoniques ou tlvisuelles,usquaux e-mails ou aux ap-

    pels tlphoniques, en passantpar les transactions boursiresnformatises. Leur croissanceulgurante au cours des dernires

    dcennies est la consquence desprogrs techniques, qui ont r-pandu lusage et abaiss le cotdes outils de communication ongue distance.

    Si ces ux sont immatriels, ilsncessitent cependant, pour cir-uler, des infrastructures (cest-

    -dire des rseaux) tout faitangibles. Sans les satellites, lesouteurs, les ordinateurs et lesbles sous-marins qui relient lesontinents, il serait impossible

    de faire circuler les masses dedonnes que gnrent les uxmmatriels.

    LES FLu ATELSls regroupent lensemble des

    changes de biens concrets. Ceont les ux les plus importants

    du fait de la division internatio-nale du travail toujours crois-ante. Leur essor est surtout li

    la rduction du cot du trans-port, se faisant principalementpar porte-conteneurs rservsaux objets peu onreux dont leransport arien renchrirait sin-

    gulirement le prix.

    LES FLu GATESl sagit de lensemble des dpla-ements de population, quilsoient temporaires (tourisme,

    jour dtude ou de travail) oudfinitifs (migration, rfugis).Leur accroissement est daborda consquence des fortes in-

    galits socio-conomiques quiaractrisent la plante et quincitent les populations des

    pays pauvres vouloir tentereur chance dans les pays du

    Nord. Ces derniers fermant leursrontires, cela explique lessorulgurant de lmigration entre

    pays du Sud.

    Ce il fat faire et ne pas faire

    Face un tel sujet, le principal risque est dese livrer une pure description des diffrentstypes de ux qui irriguent lespace plantaire,

    sans sefforcer de les hirarchiser et denanalyser les ressorts.

    Pour lviter, il est impratif de proposerune problmatique sufsamment large, pourembrasser le sujet dans toute sa complexit.

    Le nuage de cendres islandaisna quun seul prcdentmacroconomique : lat-

    tentat terroriste du 11 septembre2001 aux tats-Unis. Comme levolcan islandais aujourdhui, lesattentats contre les deux toursnew-yorkaises ont introduit unlment dincertitude qui a brisnet les changes ariens, les d-placements de personnes et de

    marchandises, analyse lie Cohen,directeur de recherche au cnrs.Pendant une priode courte, lamondialisation a t annule. La comparaison entre Al-Qaidaet le volcan joue deux niveaux.Dabord, lvnement perturba-teur ne cote rien. Le nuage decendres est issu dune dbauchenergtique que le volcan produitgratuitement. Quant au 11 sep-tembre, la prparation et lentre-tien des terroristes nont ncessitque quelques dizaines de milliersde dollars.Sur le plan des consquences, enrevanche, les dommages ont lemilliard deuros pour unit demesure. LOrganisation de coop-ration et de dveloppement cono-miques (ocde) a estim les dgtsdirects et indirects du 11 septembre prs de 30 milliards de dollars(22,347 milliards deuros).Les bilans du nuage de cendres sontpartiels pour linstant. Une tudede Natixis prcise que 313 aro-ports ont t ferms et 7 millions

    de personnes bloques . Ltudeajoute que le nombre de volsannuls a t plus important quedans les trois jours qui ont suivile 11 septembre 2001, o lespacearien amricain a t ferm .LAssociation des compagnies a-riennes iata avait indiqu dans unpremier temps une perte globalede 147 millions deuros pour len-semble des compagnies. Une tudeplus rcente de la banque HSBC

    value 150 millions deuros lesdommages causs aux seules cinqpremires compagnies ariennes.

    La Corre a lie zambe LAssociation amricaine delindustrie du voyage estime lespertes pour lconomie amri-caine 650 millions de dollars(484 millions deuros). En France,

    le secrtaire dtat au tourisme,Herv Novelli, a indiqu, mardi20 avril, que les compagnies a-riennes, les voyagistes et les tour-oprateurs avaient perdu environ200 millions deuros.Si on inclut les pertes des aro-ports, des htels, les jours detravail perdus des voyageursbloqus, les marchandises pris-sables, les pices de rechange nonachemines qui ont engendr despertes de production, etc., le cotglobal pour lEurope atteindraplusieurs milliards deuros.Daniel Mirza, professeur dco-nomie et chercheur au Centredtudes prospectives et dinfor-mations internationales (cepii),estime que ces pertes macroco-nomiques seront partiellementcompenses au plan microco-nomique. Les marchandises non

    prissables seront acheminespar route ou rail, les touristesvisiteront la Corrze au lieu duZambze. Le creux de croissance subi par lestransporteurs ariens est doreset dj rcupr par dautres ac-teurs conomiques. Eurotunnel,qui fonctionne habituellement 52 % de ses capacits, tourneaujourdhui plein , indique

    Fabienne Lissak, responsable dela communication. On est passde 5 000 10 000 voitures jour ,ajoute-t-elle, en raison du nombrede Britanniques rapatrier. Lerail, la route, les autocars, lesloueurs de voitures , bncientde la carence arienne, indiqueNatixis.

    Effet isrptif Mais la question pose par le vol-can et par les attentats du 11 sep-tembre est son effet disruptif sur la mondialisation, savoir sacapacit dsorganiser une circu-lation complexe de personnes, debiens et de marchandises. Le fretarien ne reprsente que 5 % dutrac marchandises en volume,mais, en valeur, ces mmes mar-chandises psent 40 % du tracmondial , indique M. Mirza.

    Ce dbat avalendemain du 1dique lie Cohende croissance deet la volont dtinationales avalinterrogation. seul un choc pceptible de remla mondialisatlespoir du bn

    jours plus levperte face au tecatastrophe natPour linstant, tt amortis, et dsubstitution mifacteur psycholodialisation, cesonnes. La mgeurs envers lesera lavenir uvaluer limpacnuage , crit Nde risque vital edans leurs habitsont-ils prts aleur rle dans telle quelle esjourdhui ? Telle

    Fran

    Le volcan rvle la fragilitde la mondialisation

    uquCET ATCLE ?

    Certains mcanismes peuvent-ilsenrayer la mondialisation ? Oui,rpond cet article car derrire lesflux et les rseaux mondiaux,on trouve bien des choix per-sonnels, des stratgies dacteursindividuels sur le court et le longterme. La comparaison entre lesperturbations du trac arienlies dune part aux attentatsdu 11 septembre et dautre part lactivit du volcan islandais

    permet de montrer le rle descatastrophes humaines ounaturelles dans les dplace-

    ments et les changes lchellelocale, mais aussi mondiale. Larptition de tels vnementsdsastreux peut provoquer desmodications des habitudeset des cots lis au facteur-risque susceptible de rendrecertains types de transportmoins rentables que dautres.Si la mondialisation a tendance rtrcir lespace et faire da-vantage raisonner les voyageurs

    en terme de tempdes aroports lproblme que

    les trajets de plumtres ; mme ou la voiture ne totalement adapaussi la questiode laugmentaticarburant : nevoir dans les conces accidents defragilit de la met dun possiblrgionalisation

    otre mone est n mone tot nefimmiatet. Le temps est aboli,et lespace a ispar. os vivons

    actellement ans n village global. (arshall ac Lhan, 1964)

    Le mone e la globalisation est nmone e la concentration [] :

    la moiti e lhmanit rsiesr 3 % es terres merges,

    et la moiti e la richesse monialeest proite sr 1 % es terres.

    (livier dollfs, 1997)

  • 7/27/2019 Reviser Son Bac Avec Le Monde GeOGRAPHIE

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    LeS RtiCLeS D

    Les dynamiques de la mondialisation

    LeS RtiCLeS D

    Les dynamiques de la mond

    Marchs, diasporas et mdias sociaux,le cas du Liban

    Malgr leurs 110 000 km2et leurs 10 millions dha-bitants de lpoque, les

    Cubains samusaient il y a trenteans de ce que leur pays tait leplus grand du monde . La preuve,disaient-ils, notre population est Miami, larme en Angola et la

    apitale Moscou. Curieusement, leLiban daujourdhui rappelle lle desCarabes dhier. Larme est sur le ter-itoire national (10 000 km2), mais la

    population (4,2 millions dhabitants)

    st aux quatre coins de la plante ; lemarch stend au monde arabe eta capitale conomique pourrait, unour, se dplacer vers Duba.

    Les cts positifs ne manquent pas.Le pays compte une forte proportionde gens trs qualis, forms dabordur place lAmerican University of

    Beirut, luniversit Saint-Joseph ou la Beirut Arab University. Beaucouppoursuivent leurs tudes dans lesmeilleures institutions dEurope etdes tats-Unis. cela, il faut ajoutere traditionnel esprit dentreprise etouverture sur lextrieur qui, depuises Phniciens, caractrisent cetteulture et que larabisation na enien rduits.

    Les divisions internes en font unaboratoire transculturel trs bien

    positionn pour comprendre lesproblmes de relations induits para globalisation. Rien de plus facile

    au Liban que de crer un site en troisangues : anglais, arabe et franais. Laocit civile fait preuve dinitiativesnnovantes, comme le Beirut Green

    Project qui veut doter la ville des-

    paces verts sur les toits, Metel mashelta qui rinvente les tracts, ou lesite Twattarna.com qui facilite le d-bat politique par Twitter interpos.

    Lamentablesinfrastrctres tlcomsOutre la constante menace de guerreet de destruction, le Liban souffre ce-pendant de lamentables infrastruc-tures tlcoms qui le placent entrele Lesotho et lOuganda en capacitde tlchargement, au 160e rang de

    la plante. Un srieux obstacle ,explique Elie Abou Saab, patronde CreaPix.net, une agence Web etmultimdia. Mais rien narrte lesLibanais : Nous sommes obligsde tenir compte de conditions ex-trmes. a re