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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 17 septembre 1978 ont lieu les accords de Camp David. Date : 17 septembre 2014 Attention : il n’y aura pas de re vue de presse défense pendant 10 jours, du 18 au 28 septembre 2014 inclus. La prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi 29 septembre 2014 Sommaire des articles proposés

Revue de presse « Défense - Accueil - UNION-IHEDN · du terrain dengagement et de leur empreinte logistique à consentir dans la durée. ... symbolique comme un constat déchec

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 17 septembre 1978 ont lieu les accords de Camp David.

Date : 17 septembre 2014

Attention : il n’y aura pas de re vue de presse

défense pendant 10 jours, du 18 au 28 septembre

2014 inclus.

La prochaine revue de presse défense sera diffusée le

lundi 29 septembre 2014

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Faut-il conserver des chars lourds aujourd’hui ?

Eric Banel : « la situation de la flotte française est de plus en plus inquiétante »

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Mali: à Alger, certains groupes du Nord bloquent les discussions

Alors que la Russie renforce son dispositif militaire en Crimée L’Ukraine offre l’autonomie aux régions pro-russes

La plus faible des coalitions

3) Armements - Industries - Économie : Visite de Xi Jinping en Inde: la diplomatie économique sous tension

Boeing et SpaceX construiront les premiers vaisseaux privés

Israël ; Netanyahu veut fortement augmenter le budget de la défense

« USS America » : un nouveau type de navire amphibie pour l’US Navy

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : l’armée de terre brille en VTT

l’Etat-major de la force de l’aéronautique navale, entre tradition et modernité

Le « Dunkerque » fête ses 50 ans

5) Zones de conflits : Un nouveau raid aérien dans l’ouest de la Libye a été revendiqué par le

général Haftar

Les Etats-Unis poursuivent les bombardements en Irak : les frappes américaines se rapprochent de Bagdad

Pour combattre la coalition anti-Etat islamique, deux branches d’Al-Qaïda appellent à l’unité des djihadistes

Qui se bat en Syrie et en Irak ?

6) Renseignements et menaces : La Belgique "officieusement invitée" à déployer ses F16 pour lutter contre

l'EI

Un milliard de dollars nécessaires pour contrer Ebola

Al-Nosra menace d’exécuter à nouveau un des soldats libanais otages

Arctique : la Russie rouvre une base militaire datant de l’époque soviétique

7) Sécurité intérieure : Filière djihadiste : 6 personnes interpellées en région lyonnaise

8) Énergie environnement climat : Le climat déplace trois fois plus de personnes que les conflits

Philippines : évacuations autour d’un volcan en prévision de son éruption

9) Géopolitique de la culture : Les femmes, grandes perdantes du printemps arabe

Le "modèle suédois" à bout de souffle

10) Géopolitique de l’information : l’identification électronique encadrée par un règlement européen

Ikoula vante son choix d’infrastructure « made in France »

Cloud privé : AMD et Canonical proposent une offre commune autour d’Openstack

Recherche : Un ministre allemand réclame l’algorithme de Google

Le système de reconnaissance faciale du FBI opérationnel

11) Jour après Jour : le 17 septembre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Netherlands ups defence spending in Wake of downed MH 17

China’s Xi pledges closer defence ties with Sri Lanka

US Boots are already on the Ground against

Meet the news US Military force that Obama is deploying to fight Ebola

Soryu submarine deal : Japanese insiders warn sub program will cost more, hurt Australian jobs

Mabus : Ohio-Class Submarine Replacement Could ‘Gut’ Navy Shipbuilding Budget

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Faut-il conserver des chars lourds aujourd’hui ? Source, journal ou site Internet : Ultima ratio

Date 17 septembre 2014

Auteurs : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

A l’occasion de la parution du Focus stratégique du CBA Antoine d’Evry, chercheur détaché

au LRD, Guillaume Belan a interrogé ce dernier l’utilité contemporaine et à venir des chars

lourds. L’entretien est paru sur son blog FOB – Forces Opérations Blog.

La France n’a pas déployé de chars lourds sur les récents théâtres d’opérations. Le char

de combat conserve-t-il encore un intérêt aujourd’hui ?

Si la France n’a pas engagé ses Leclerc en Afghanistan, au Mali ou encore en Centre-Afrique,

c’est que ce type de capacité ne répondait pas au besoin opérationnel du moment. Le choix

des moyens à projeter est essentiellement fonction du profil de la menace, de la morphologie

du terrain d’engagement et de leur empreinte logistique à consentir dans la durée. Passer à la

conclusion que les chars de bataille sont devenus inutiles serait donc un raccourci irraisonné.

D’une part, l’actualité nous rappelle que les politiques de puissance des Etats sont toujours à

l’œuvre et que le « bon droit » ne pèse pas toujours très lourd dans un rapport de force.

D’autre part, l’Irak et la Syrie illustrent de manière manifeste que les moyens militaires de

l’adversaire dit « hybride » ne cessent de monter en gamme. La guerre n’a pas qu’un seul

visage, et la défense doit pouvoir faire face. C’est pourquoi les forces blindées/mécanisées,

pour inactuelles qu’elles paraissent aujourd’hui en Europe, restent nécessaires dans cet

environnement incertain.

Mais que peut le char aujourd’hui à l’heure de la puissance aérienne ?

Les forces terrestres s’intègrent systématiquement dans une manœuvre interarmées, où la

composante aérienne doit au préalable s’assurer de la libre disposition du ciel, avant que soit

envisagé l’engagement au sol. Des moyens de protection sol-air d’accompagnement sont

d’ailleurs censés assurer une couverture complémentaire des opérations terrestres. Le char

n’est donc pas seul. En outre, la prolifération dans le monde de systèmes antiaériens

performants, essentiellement russes et chinois, risque de contrarier notre suprématie aérienne

dans les décennies à venir. Dans un tel contexte, si l’OTAN envisageait d’entrer en premier

sur un théâtre ou s’opposer à une incursion terrestre sur le territoire d’un pays Allié, les forces

terrestres ne pourraient pas forcément s’appuyer sur une supériorité aérienne complète et

devraient alors être puissantes, mobiles et résilientes. Sans prophétiser le retour des

affrontements de haute intensité, ce type de forces – intercalées entre la dissuasion et les

unités légères de l’échelon d’urgence – participent à un dispositif d’intimidation ou de

réassurance stratégique qu’il serait judicieux de réinventer en Europe.

Alors que l’Europe désarme, le reste du monde réarme. En la matière, qu’en est-il du

char lourd ?

C’est un fait, l’Europe désarme. Pour les chars lourds, les chiffres sont particulièrement

parlants : entre 1999 et 2012, ils ont été réduits des deux tiers. Hors d’Europe, le char lourd

reste une manifestation de la puissance des Etats et, à l’échelle du monde, le secteur du Main

Battle Tank (MBT) reste dynamique. Le marché est soutenu essentiellement par la demande

eurasiatique, mais aussi en provenance du Moyen-Orient, où les rivalités géopolitiques

entretiennent une certaine course aux armements. La concurrence s’est notablement accrue

par l’arrivée de l’industrie de défense des émergents.

A ce propos, Nexter et KMW ont amorcé un rapprochement en vue de constituer un

géant européen de l’armement terrestre. Ce mariage vous semble-t-il pertinent ?

Nécessaire ?

Dans l’environnement que je viens de décrire, la recherche de synergies est essentielle pour

des entreprises européennes dont le volume des séries destinées aux forces armées nationales

est insuffisant pour être rentable. Le rapprochement de ces fleurons français et allemand

semble être de bon augure, même si la recherche d’un juste retour économique et la crainte

d’une perte d’indépendance stratégique restent souvent un frein à la coopération.

Dans une démarche prospective, quelles sont les pistes de supériorité des chars du futurs

?

La première piste est la capacité pour une plateforme – qu’elle soit lourde ou légère – à

localiser, identifier et détruire un objectif, le tout sans devoir s’arrêter pour tirer. Cette

aptitude à mener un combat dynamique, conjuguée aux atouts de la numérisation de l’espace

de bataille (NEB), accroît considérablement le rythme de la manœuvre, et ce faisant la sûreté

des équipages. La deuxième consisterait à pouvoir s’adapter très rapidement à une menace

innovante. Pour cela, détenir des matériels modulaires capables dès la conception d’intégrer

des kits de protection semble une piste prometteuse qui présente l’avantage d’être plus

économique et réactive que la conception continue de nouveaux engins. Enfin, la troisième

piste pourrait être l’amélioration de leur « furtivité », tout particulièrement du point de vue

thermique. Réduire ou masquer la signature des chars permettrait d’éviter d’être accroché et

engagé.

THEME 1 - 2 : Eric Banel : « la situation de la flotte française est de plus en plus inquiétante » Source, journal ou site Internet : le Marin

Date : 16 septembre 2014

Auteur : propos recueillis par Thibaud Teillard Adressé par François Jouannet

Éric Banel, délégué général d'Armateurs de France: "Le diagnostic et

les solutions ont été identifiés. Il est temps de passer aux actes." (Photo DR)

Faute de mesures concrètes pour améliorer sa compétitivité, la flotte française est en déclin.

La situation des ferries est particulièrement préoccupante, selon le délégué général

d’Armateurs de France qui, dans un entretien au Marin, demande des décisions rapides.

L’évolution de la situation de la flotte française vous préoccupe-t-elle?

Les dernières statistiques sont très inquiétantes. Entre le 1er

janvier 2012 et le 1er

juillet

dernier, le pavillon français a perdu près d’une trentaine de navires. Nous sommes désormais

en dessous du seuil symbolique des 200 navires de transport sous pavillon national. Et le

mouvement continue, confirmant malheureusement les analyses faites en 2013 dans le cadre

du rapport Leroy.

A part la piraterie, le rapport Leroy est resté jusqu’à présent lettre morte… Et les

annonces du comité interministériel de décembre 2013 n’ont aucune suite. Qu’en

pensez-vous ?

Sans une vision globale et cohérente, nous n’aurons pas de résultat. Le rapport Leroy est un

tout dont on ne peut pas seulement retenir une mesure ou deux. Le diagnostic et les solutions

ont été identifiés. Il est temps de passer aux actes. D’autant que pour plusieurs points

essentiels, notamment la réforme de la loi de 1992 sur le transport pétrolier, un texte est prêt.

Il ne reste qu’à le faire voter par le Parlement !

La réforme de la loi de 1992 ne devait-elle pas être traitée dans le cadre de la loi de

transition énergétique ?

Oui et nous militons en ce sens. Il reste la possibilité pour le gouvernement, ou à un

parlementaire, de défendre un amendement dans le cadre de l’examen du texte qui doit

commencer début octobre à l’Assemblée nationale.

Gros sujet d’inquiétude pour l’emploi, le secteur des ferries. La mesure de la situation a-

t-elle été prise ?

Dans le nord, les nouvelles normes sur les émissions de soufre s’appliquent au 1er

janvier

2015. Or, faute de navires au GNL disponibles avant 2016 voire 2017, cela signifie un

renchérissement de 80 % du coût des soutes. Nous craignons donc un report modal de la mer

vers la route, d’autant que nous n’avons pas obtenu de l’Europe le moindre calendrier de

rééchelonnement. C’est tout le paradoxe de cette mesure environnementale, qui a pour effet

indirect de favoriser le transport routier , le plus polluant. La très mauvaise nouvelle de l’été,

c’est également l’arrêt de l’autoroute de la mer Montoir-Gijon. Elle sonne de manière très

symbolique comme un constat d’échec pour la politique européenne de report modal menée

depuis 5 ans. Le transport maritime reste toujours plus cher et donc moins compétitif que le

transport routier. Le seul moyen de sauver cette politique de report modal aurait été de mettre

en place un écobonus (qui compense le surcoût) ou un dispositif de type écotaxe (qui

surenchérit le transport routier). Le premier nécessite des fonds publics, qui font défaut, le

second a fait long feu. Il y a donc à craindre d’autres fermetures de lignes et des suppressions

d’emplois. Ce qui est grave, c’est qu’il ne s’agit pas d’une évolution conjoncturelle mais d’un

dossier qui était prévisible, dont les risques sont identifiés depuis près de 4 ans.

La situation est encore plus tendue dans le sud avec les difficultés de la SNCM…

Il ne faut pas se tromper de solution. Beaucoup ont cru que le décret Etat d’accueil publié cet

été pourrait être l’outil d’une politique protectionniste destinée à préserver nos entreprises. Or

le texte a été fortement allégé lors de son examen par le Conseil d’Etat, afin d’être mis en

conformité avec la réglementation européenne. Hormis des obligations nouvelles en matière

de déclaration, de contrôle et de sanction, il est maintenant très proche du décret initial de

1999, qu’il a remplacé. C’est un outil nécessaire, mais il ne nous met pas à l’abri de la

concurrence. Et nous savons aujourd’hui qu’il ne permettra pas de sauver nos entreprises et

nos emplois, si tel était son objectif. Nous sommes dans un monde ouvert, et il faut trouver

des solutions qui nous permettent de nous mesurer à armes égales avec nos concurrents

directs. J’ajouterai que ce texte a même des effets pervers en soumettant l’ensemble des

entreprises françaises, y compris la SNCM ou la BAI, aux mêmes obligations déclaratives que

les entreprises étrangères, ce qui ne va pas dans le sens du choc de simplification !

Louis Gallois n’a-t-il pas été chargé d’une mission en juillet pour faire face à la crise du

secteur du ferry?

Si c’est le cas, nous n’avons pas été contactés…

Baja Ferries, candidat à la reprise de la SNCM, préconise l’utilisation du registre Rif

pour desservir le Maghreb. Qu’en pensez-vous ?

Depuis sa création par la loi en 2005, le Rif est interdit pour les activités de lignes régulières

de passagers. L’objectif, certainement louable, était de réserver ces trafics vers le premier

registre, mais c’est tout simplement impossible. On ne peut donc pas desservir le Maghreb

sous Rif mais par contre, rien n’empêche de le faire sous pavillon étranger. C’est totalement

paradoxal. Avec de telles réglementations, le risque, c’est que demain, il n’y ait plus un seul

pavillon français sur ces lignes.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Mali: à Alger, certains groupes du Nord bloquent les discussions Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'enjeu principal des négociations d'Alger est la définition d'un statut politique et juridique

pour l'Azawad et le nord du Mali.RFI/Moussa Kaka

En Algérie, c’était hier, mardi, le deuxième jour de négociations directes entre gouvernement

de Bamako et groupes armés du nord du Mali. Le premier jour, la coordination des

mouvements de l’Azawad avait quitté la salle de réunion. Hier, cette même coordination a

refusé d’assister aux discussions. Mais le protocole d’entente signé entre les cinq mouvements

du Nord commence à se fissurer. La première réunion a commencé à 10 heures, mais sans le

MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), le MAA (Mouvement arabe de

l’Azawad), et le HCUA (Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad). Ces mouvements armés le

répètent : il faut clarifier la position des autres groupes invités à Alger, comme l’explique

Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication du MNLA : « La négociation doit

avoir lieu entre le gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad qui

sont à l’origine de la crise, qui sont armés et qui ont la population, qui ont une voix et qui ont

un projet politique, explique-t-il. Les internationaux se sont déplacés pour venir nous voir et

je pense que dans les heures à venir, il y a des issues qui vont être proposées aux uns et aux

autres ». Autre groupe absent, la CPA (Coalition du peuple pour l’Azawad) de Ibrahim Ag

Mohamed Assaleh. Car, pendant le weekend, un accord a été signé entre cinq mouvements,

mais il a en revanche été dénoncé hier par le MAA dissident. Mohabidin Ould Mohamed,

secrétaire général adjoint a voulu discuter avec Bamako : « Pour nous, indique-t-il, les

négociations avec le Mali sont importantes pour l’intérêt général, pour l’intérêt de toute la

nation. Nous sommes libres de nos décisions. Nous ne sommes pas obligés de faire ce que le

MNLA ou la HCUA demandent. Nous n’écoutons ni eux ni le gouvernement, mais uniquement

nos membres ». Hier, mardi, dans la soirée, les représentants de la communauté internationale

ont rencontré plusieurs leaders des mouvements armés avec l’objectif de ramener les groupes

absents à la table des négociations.

THEME 2 - 2 : Alors que la Russie renforce son dispositif militaire en Crimée L’Ukraine offre l’autonomie aux régions pro-russes Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 17 septembre 2014

Auteur : RI

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Selon Kiev, ces propositions ouvrent la voie à une décentralisation tout en garantissant

«la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance» de l’Ukraine.

L’Ukraine et l’Union européenne ont ratifié, hier, un accord «historique» d’association,

concrétisant l’éloignement du giron de la Russie cette ancienne république soviétique en proie

à une rébellion séparatiste pro-russe. Moscou, qui voit cet accord d’un très mauvais œil, a

annoncé dans la foulée que son dispositif militaire serait renforcé dans «la zone de la

Crimée», péninsule ukrainienne annexée en mars par la Russie. Cette décision, justifiée selon

Moscou par l’aggravation de la crise en Ukraine et la nécessité d’intégrer ce territoire à

l’ensemble de son dispositif militaire, illustre la volonté du Kremlin de maintenir la pression

sur Kiev. S’exprimant devant les députés, le président ukrainien, Petro Porochenko, arrivé en

mai au pouvoir, a jugé que cette ratification à l’unanimité marquait un «premier pas» vers

l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. «Le vote d’aujourd’hui est un choix de civilisation de

l’Ukraine. L’Ukraine, c’est l’Europe», a proclamé le Premier ministre, Arseni Iatseniouk. Cet

accord reste néanmoins symbolique à ce stade : après une réunion tripartite incluant la Russie,

l’Union européenne a, en effet, annoncé vendredi que l’accord de libre-échange avec

l’Ukraine, partie intégrante de l’accord d’association, était repoussé à fin 2015 pour permettre

de nouvelles discussions avec Moscou, opposé au projet. Ce report a déchaîné les passions en

Ukraine, certaines critiques allant jusqu’à évoquer une trahison du président Petro

Porochenko. Pour de nombreuses personnalités en Ukraine, cette concession au Kremlin

rappelle en effet les événements de fin 2013, quand, aussi sous la pression de Moscou, le

président de l’époque, Viktor Ianoukovitch, avait refusé à la dernière minute de signer ce

même accord d’association, déclenchant les manifestations qui ont fini par le balayer du

pouvoir.

Calculs géopolitiques

Plus tôt dans la journée, les députés ukrainiens avaient adopté deux projets de loi sur un

«statut spécial» des régions de Donetsk et Lougansk, leur accordant plus d’autonomie, rejeté

par les rebelles qui réclament leur indépendance, et sur l’organisation d’élections locales. Ces

deux points cruciaux figuraient dans le protocole de cessez-le-feu du 5 septembre signé à

Minsk. Kiev prévoit de pouvoir donner aux autorités locales des prérogatives élargies pendant

une période de trois ans à partir de l’adoption du texte et des élections le 7 décembre au

niveau «des districts, des conseils municipaux, des conseils de villages» dans les régions de

Donetsk et Lougansk. L’un des deux projets de loi prévoit également d’accorder une amnistie

sous conditions pour les rebelles et les militaires qui s’affrontent depuis cinq mois dans un

conflit qui a fait près de 2900 morts et quelque 600 000 personnes déplacées, selon de

nouveaux chiffres de l’ONU publiés hier. Selon la présidence ukrainienne, ces propositions

ouvrent la voie à une décentralisation tout en garantissant «la souveraineté, l’intégrité

territoriale et l’indépendance» de cette ancienne république soviétique, faisant écho aux

accusations de Kiev d’une volonté russe de créer dans l’Est un Etat croupion. Tout en

réitérant le credo séparatiste, un «vice-Premier ministre» de la république autoproclamée de

Donetsk, Andreï Pourguine a indiqué à la presse que les dirigeants séparatistes allaient

«étudier soigneusement» le texte adopté. «Peut-être pourrons-nous mener un dialogue (avec

Kiev) sur certains points, notamment économiques ou socio-culturels», a-t-il ajouté. Dans les

rues de Donetsk, les annonces de Kiev laissaient perplexes des habitants qui avouaient avoir

du mal à en comprendre les subtilités sémantiques. «Le futur pour nous est difficile à

imaginer, aucun camp ne veut vraiment négocier», regrettait Andreï, un fonctionnaire

municipal de 41 ans. «Pour ma part, je crois qu’il n’est pas facile d’aller vers l’indépendance,

mais c’est la voie que nous devons choisir».

THEME 2 - 3 : La plus faible des coalitions Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Scarlett Haddad

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Si depuis quelques années on peut dire que chaque président américain lance « sa » guerre

contre l'Irak, il est certain que la coalition formée par l'actuel président Barack Obama

apparaît la plus faible des trois déjà constituées pour combattre ce pays. La première était

menée par George Bush père en 1991, la seconde par George W. Bush en 2003 et la troisième

a déjà commencé avec les frappes aériennes américaines contre les positions de l'EI en Irak.

Mais la coalition d'aujourd'hui apparaît plus fragile que celles des autres présidents américains

et elle a donc encore moins de chances que les précédentes de mener à bien la mission qui lui

est officiellement confiée. Une source diplomatique arabe en poste à Beyrouth précise ainsi

que s'il s'agit effectivement de briser l'EI, la mission semble dès le départ compromise. L'idée

du président américain est apparemment de combattre l'EI, sans utiliser des troupes au sol, un

peu comme il a combattu les combattants protalibans au Pakistan, finissant par mener une

opération de commando contre le chef d'el-Qaëda Oussama Ben Laden. Mais il est clair que

dans le cas de l'EI, les frappes aériennes ne peuvent pas suffire. Obama souhaiterait donc que

la bataille au sol soit menée par les armées des États sunnites dans la région pour ne pas

exposer à un surplus de danger les sociétés occidentales. Mais c'est là justement que le bât

blesse. D'une part, la Turquie se fait tirer l'oreille et exige un prix en contrepartie de sa

participation à sa guerre contre l'EI, qui pourrait par exemple être le refus de toute

officialisation d'un État kurde. D'autre part, l'Égypte refuse de participer à cette coalition, le

président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ayant clairement déclaré au secrétaire d'État

américain John Kerry qu'il faut lutter contre tous les terrorismes et pas seulement contre celui

de l'EI. Il vise bien sûr les Frères musulmans. De plus, le président égyptien serait

actuellement en train de tenter de rapprocher le régime syrien du pouvoir saoudien. Mission

presque impossible, mais qui montre que Sissi n'est pas totalement sur la même longueur

d'onde que les Américains, d'où, d'ailleurs, ses tentatives de rapprochement avec la Russie. Il

ne reste donc plus au président américain qu'à compter sur l'Arabie saoudite, dont l'armée

suréquipée manque toutefois d'expérience de combat sur le terrain, et sur les Émirats arabes

unis, dont l'armée est plus qualifiée pour des missions de police que pour mener une guerre.

Le Qatar ne veut pas non plus intégrer la coalition, de même que le Koweït dont une partie de

la population est sensible à la mouvance EI. La Jordanie cherche autant que possible à rester à

l'écart, d'autant que certaines régions de son territoire, comme Maan, sont pratiquement

acquises aux thèses de l'EI. Reste l'opposition syrienne dite modérée sur laquelle mise Barack

Obama pour combattre à la fois l'EI et le régime syrien. Cette idée avait toutefois déjà été

utilisée en Jordanie, où avec l'aide du frère de l'émir Bandar, l'émir Selmane, les troupes

d'élite américaines avaient entraîné près de 5 000 combattants de l'opposition syrienne dite

modérée, dans le but de mener une attaque décisive contre les troupes du régime à Deraa et

autour de Damas dans la Ghouta orientale. Résultat, le régime est toujours en place et son

armée reste structurée, alors que les combattants de l'opposition sont dispersés en un millier

de factions rivales, et bon nombre de ceux qui ont été entraînés par les Américains ont été

retrouvés sous la bannière de l'EI et d'al-Nosra... Sur le plan européen, l'Allemagne refuse de

participer à la coalition, et les Anglais hésitent. Seuls les Français se sont ouvertement rangés

aux côtés des États-Unis, ainsi que d'autres pays occidentaux. Mais au final, on est loin de

l'appui dont bénéficiaient les États-Unis dans leurs précédentes guerres en Irak. Quant au

Conseil de sécurité, il y a peu de chances qu'il se range aux côtés des États-Unis tant que la

Russie et la Chine resteront écartées des négociations actuellement en cours et du projet dans

son ensemble. Selon la source diplomatique arabe en poste au Liban, il est donc clair que les

États-Unis cherchent, à travers cette coalition, à gagner du temps dans l'attente de nouveaux

développements. Ils souhaitent contenir l'EI, tout en maintenant la pression aussi bien sur

l'Iran que sur la Russie et bien sûr sur la Syrie. Dans la partie d'échecs qui les oppose à leurs

adversaires, les États-Unis cherchent à tirer profit de la percée de l'EI en Irak et en Syrie, en

opérant un retour militaire en force dans la région avec un minimum de couverture arabe,

régionale et internationale. En même temps, face à l'Iran et à la Russie, leur position s'en

trouve renforcée. Mais dans quelle mesure ce contexte nouveau va-t-il pousser les

responsables iraniens et russes à jeter du lest ? Et dans quel dossier ? Pour l'instant, les

Iraniens se sont contentés de lâcher l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, sous prétexte

que les leaders des trois courants chiites irakiens l'ayatollah Sistani, cheikh Ammar el-Hakim

et Moqtada el-Sadr ne veulent pas de lui. Ils ont aussi facilité la formation d'un nouveau

gouvernement en Irak, en coopération indirecte ou non avec l'Arabie. Mais rien n'indique

qu'ils sont prêts à aller plus loin... et la partie est loin d'être terminée.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Visite de Xi Jinping en Inde: la diplomatie économique sous tension Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Sébastien Farcis

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Xi Jinping doit rencontrer le nouveau chef du gouvernement indien Narendra Modi pour la

première fois depuis son élection.REUTERS/Jorge Silva/Files

Le président chinois Xi Jinping entame ce mercredi une visite de trois jours en Inde, la

première depuis l'élection du nouveau gouvernement nationaliste hindou à la tête du pays en

mai dernier. Il rencontrera le Premier ministre Narendra Modi. Les deux dirigeants devraient

signer les contrats scellant d'importants investissements chinois en Inde. Mais cette diplomatie

économique ne peut cacher la rivalité des deux géants asiatiques et surtout les tensions

croissantes provoquées par leurs différends frontaliers. Le président chinois Xi Jinping

devraient entériner le financement partiel de deux grands parcs industriels en Inde, l'un dans

l'État du Goujarat, où il commence sa visite ce mercredi, et l'autre près de Bombay. Ces zones

mélangeant industries et commerces pourraient attirer jusqu'à 4,6 milliards d'euros

d'investissements sur dix ans. Des capitaux bienvenus en cette période de baisse de croissance

indienne. Mais tout cela ne peut éclipser les désaccords frontaliers entre les deux

voisins : Pékin réclame en effet 90 000 km² de territoire à l'Inde, soit l'équivalent de 1/6 de la

France, et son armée y a réalisé plus de 300 incursions en six mois. Une politique d'expansion

inquiétante, selon le professeur DS Rajan, directeur du Centre d'études sur la Chine de

Chennai : « Les deux pays sont en rivalité tout en maintenant un cadre de coopération,

analyse-t-il. Mais l'Inde va devoir soulever ce problème des frontières, car il sera crucial

dans les années à venir. Le souci c'est qu'aujourd'hui, la Chine ne semble pas prête à atténuer

ses revendications sur les territoires indiens ». Le nouveau gouvernement de Narendra Modi

a affirmé qu'il ne céderait pas l'État de l'Arunachal Pradesh, réclamé par Pékin, et a annoncé

plusieurs milliards d'euros d'investissements pour cette région du nord-est du pays afin d'y

développer les routes, les télécommunications et de renforcer le contrôle aux frontières.

THEME 3 - 2 : Boeing et SpaceX construiront les premiers vaisseaux privés Source, journal ou site Internet : ATS

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Nasa a annoncé que Boeing et SpaceX construiront les deux premiers vaisseaux spatiaux

privés capables de transporter des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).

Depuis l'abandon du programme de navettes spatiales en 2011, la Nasa dépend pour ces

missions des capsules russes Soyouz. "Boeing et SpaceX ont tous deux soumis des systèmes -

le CST-100 et le Dragon V2 (des capsules de sept places) respectivement - qui nous

permettront de transporter des équipages vers l'ISS d'ici seulement quelques années", a

déclaré le patron de la Nasa, Charles Bolden, lors d'une annonce à la presse au Centre spatial

Kennedy, près de Cap Canaveral, en Floride. Il s'agit d'un contrat potentiel de 6,8 milliards de

dollars au total. Boeing s'est vu attribuer la plus grande part de ce contrat avec 4,2 milliards de

dollars, tandis que 2,6 milliards reviennent à SpaceX. "Aujourd'hui, nous avons fait un pas de

géant qui nous rapproche de la possibilité de lancer nos astronautes depuis les Etats-Unis dans

un vaisseau spatial américain", a lancé M. Bolden, lui-même ancien astronaute. "Le

partenariat de Boeing et de SpaceX promet de donner l'occasion à plus de personnes de

connaître l'excitation des vols spatiaux", a-t-il aussi promis.

Départs en 2017

En outre, "confier le transport en orbite terrestre basse à l'industrie privée permet à la Nasa de

se concentrer davantage sur un ambitieux voyage vers Mars", a-t-il ajouté. Les premiers vols

de ces vaisseaux privés devraient avoir lieu en 2017. Le contrat couvre au total six missions

habitées vers l'ISS pour chacune des deux compagnies. Le choix de retenir deux sociétés pour

construire deux vaisseaux s'explique par le désir de la Nasa de maintenir une concurrence qui

selon l'agence est la meilleure façon de construire le système de transport spatial le plus sûr et

le moins cher.

THEME 3 - 3 : Israël ; Netanyahu veut fortement augmenter le budget de la défense Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 16 septembre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi à "augmenter de façon

significative" le budget de la Défense, déjà le premier poste de dépenses du gouvernement,

après la récente guerre dans la bande de Gaza. "Il n'y a aucun dirigeant responsable qui, face

aux menaces qui se multiplient autour de nous, ne permette pas et n'exige pas une

augmentation significative du budget de la Défense pour faire face à la réalité et aux défis de

sécurité dans notre environnement", a-t-il indiqué dans un communiqué M. Netanyahu n'a pas

donné de chiffres précis mais a réclamé une augmentation "de plusieurs milliards" de shekels.

Une épreuve de force a débuté ces derniers jours entre le Premier ministre et le ministre des

Finances Yaïr Lapid, un rival politique qui se dit prêt à une hausse du budget militaire très

inférieure à celle réclamée par l'armée. Selon les médias, le Trésor veut limiter la hausse à 690

millions de dollars tandis que l'armée réclame plus de trois milliards de dollars pour couvrir

les dépenses engagées durant la guerre à Gaza (8 juillet - 26 août), ainsi qu'un supplément

pour le développement et l'acquisition de nouvelles armes. Le budget de la Défense devrait

atteindre cette année 18 milliards de dollars en comptant trois milliards d'aide militaire

américaine annuelle. Ce budget est le plus important du gouvernement, loin devant

l'Education par exemple, et représente près de 6% du Produit intérieur brut israélien.

THEME 3 - 4 : « USS America » : un nouveau type de navire amphibie pour l’US Navy Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 16 septembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

L'arrivée de l'"USS America" à San Diego le lundi 15

septembre. Ce navire amphibie présente la particularité de ne pas comporter de radier pour

laisser plus de place aux installations d’aviation. (Photo US Navy)

Le plus récent navire amphibie de l’US Navy, l’USS America (LHA-6), a rejoint, le lundi 15

septembre, son port base de San Diego, en Californie, au terme d’un voyage inaugural qui

l’a vu effectuer le tour de l’Amérique du Sud. L’USS America est le premier représentant

d’une nouvelle classe de porte-hélicoptères d'assaut de type LHA (Landing Helicopter

Assault) destinés à remplacer les navires plus anciens de la classe Tarawa. Son design est basé

sur celui de l’USS Makin Island mais il présente la particularité de ne pas comporter de

radier pour laisser plus de place aux installations d’aviation. Cette conception correspond aux

tactiques modernes qui n’insistent plus sur le débarquement massif de troupes sur la plage

mais se concentrent plutôt sur le contournement des défenses en débarquant les forces loin

dans les terres. L’US Navy ne devrait cependant construire que deux exemplaires sur le

modèle LHA-6, l’America lui-même et le Tripoli, pour lequel le chantier naval Huntington-

Ingalls a récemment reçu un contrat. Les futurs navires amphibies américains reviendront à

une conception plus traditionnelle et comporteront un radier. L’USS America mesure 257

mètres de long pour un déplacement de 45 700 tonnes à pleine charge. Il pourra embarquer 1

700 marines, des avions de transport à rotor basculant MV-22 Osprey et des avions de combat

à décollage vertical F-35B Lightning II ainsi que différents types d’hélicoptères. Son équipage

se compose de 1 064 hommes. Construit aux chantiers Ingalls Shipbuilding de Pascagoula, le

navire a effectué le tour de l’Amérique du Sud lors de son voyage inaugural de deux mois

avec des escales en Colombie, à Guantanamo, au Brésil, au Chili et au Pérou. La cérémonie

d’admission au service actif aura lieu le 11 octobre à San Francisco. Les États-Unis disposent

à l’heure actuelle de neuf groupes de navires d'assaut amphibie, composé chacun d'un porte-

hélicoptères d'assaut et de deux transports de chalands de débarquement.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : l’armée de terre brille en VTT Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Victor Poulain

Adressé par André Dulou

Les cyclistes de l’armée de Terre ont fait carton plein lors du championnat de France militaire

de VTT ! Le caporal-chef Noel Richet et le brigadier-chef Fabien Canal ont terminé premier

des deux courses organisées lors de cet évènement.

Le 68e régiment d’artillerie d’Afrique organisait la deuxième édition du championnat de

France militaire de VTT sur les hauteurs de Béligneux, les 10 et 11 septembre dernier. Le

caporal-chef Noel Richet et le brigadier-chef Fabien Canal ont respectivement terminé sur la

plus haute marche du podium des deux courses de 24 et 30 kilomètres. D’excellents résultats

qui leur permettent de se qualifier pour les mondiaux militaires de VTT.

THEME 4 - 2 : l’Etat-major de la force de l’aéronautique navale, entre tradition et modernité Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 17 septembre 2014

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Le 16 septembre 2014, l’ensemble du personnel de l’état-major de la force de l’aéronautique

navale (ALAVIA) était réuni sur la terrasse du bâtiment, face au quai Milhaud, pour une

cérémonie à la portée symbolique importante dans la constitution d’un équipage. Forts de leur

tradition plus que séculaire, les « parrains » remettaient aux nouveaux embarqués la

fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 39-45, héritée de leurs aînés. En accomplissant

ce geste, il s’agissait de transmettre l’esprit de corps et de renforcer le sentiment

d’appartenance à la communauté des marins du ciel. Cette fourragère représente les deux

citations décernées au cours de la Seconde guerre mondiale, à la 1ère

flottille d’aviation pour

les journées du 10 et 11 mai 1940, puis à la 1ère

flottille de chasse, engagée en mai 1944, aux

avant-postes de la reconquête du sol national. Héritier de ces formations, puis du

commandement de l’aviation embarquée et du 1er

groupement de chasse embarquée, l’état-

major de la force de l’aéronautique navale reste aujourd’hui seul à pouvoir porter cette

fourragère. Le contre-amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique

navale, est revenu dans son allocution sur les faits d’arme de nos glorieux aînés, rappelant à

chacun que, si cet héritage est une fierté, il implique surtout des devoirs. En premier lieu,

celui de suivre leur exemple. Et cet équipage a su démontrer qu’il était digne d’arborer cette

fourragère, en recevant de l’Amiral un témoignage de satisfaction pour son engagement dans

le soutien des moyens de l’aéronautique navale engagés dans l’opération Serval. Grâce à la

solennité et à l’esprit de partage qui ont animés cette cérémonie, chacun sait qu’il appartient

désormais au même groupe d’hommes et de femmes qui forme l’équipage de l’état-major des

marins du ciel.

THEME 4 - 3 : Le « Dunkerque » fête ses 50 ans Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 16 septembre 2014

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Le 12 septembre 2014, la base aérienne 105 d’Évreux a célébré les 50 ans de l’escadron

électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque », les 25 ans du C160G Transall Gabriel ainsi que

les 100 ans de l’escadrille MF20 dont les traditions et l’insigne du « lion des Flandres » ont

été repris par l’escadron.

La genèse

La cérémonie militaire s’est déroulée sous la présidence du général Hervé Bertrand,

commandant la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP). « C’est au 1er

avril 1953

que remontent les origines de l’actuelle 54e escadre quand l’escadron électronique 50.450 de

Fribourg-en-Brisgau en République fédérale allemande se scinde en plusieurs unités , a

expliqué le général lors de la lecture de l’ordre du jour. Huit mois plus tard, le 1er

janvier

1964, est mise sur pied, à Lahr, l’escadrille électronique 54 « Dunkerque », en hommage au

tragique épisode de l’opération maritime « Dynamo » de retraite stratégique des troupes

britanniques et françaises en juin 1940. » L’escadrille est alors chargée de la mise en œuvre

des Nord 2501, la célèbre « grise » en version Noratlas Gabriel.

De la « Grise » au Transall

Le passage du relais entre la « Grise » et le Transall « fer de la lance du transport aérien

français » est réalisé au sein de l’unité, à Metz, le 3 janvier 1989 avec l’arrivée du premier

C160 Gabriel. « Ce nouveau vecteur permet depuis aux équipages de réaliser de nombreuses

campagnes de recueil contribuant à l’autonomie d’appréciation de situation, a précisé le

chef de la BAAP. Et de conclure auprès du personnel du « Dunkerque » : Si les missions et les

opérations se succèdent, parfois, à un rythme très soutenu et vous portent en toute discrétion

sur les théâtres de crise, vous perpétuez l’excellence et l’engagement légués par vos

anciens ».

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Un nouveau raid aérien dans l’ouest de la Libye a été revendiqué par le général Haftar Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Difficile de s’y retrouver en Libye… Le Parlement et le gouvernement intérimaire reconnus

par la communauté internationale ont été contraints de s’établir à Tobrouk, à 1.600 km à l’est

de Tripoli, où siège le Congrès général national (CGN) dominé par les islamistes (en fait, le

Parlement sortant), lequel soutient un gouvernement parallèle. Cette situation est la

conséquence de la prise de contrôle de la capitale libyenne par les milices fédérées au sein du

groupe islamiste Fajr Libya (Aube de la Libye), à l’issue de violents combats contre les

brigades de Zenten, proches des milieux libéraux. Pourtant, ces dernières avaient bénéficié

d’au moins deux raids aériens menés très vraisemblablement par les Émirats arabes unis, en

coopération avec l’Égypte, contre leurs adversaires . La responsabilité de ces deux

bombardements avait cependant été revendiquée par l’ex-général Khalifa Haftar, qui a quant à

lui lancé l’opération « Dignité » contre les groupes jihadistes actifs près de Benghazi, dans

l’est du pays. Seulement, même s’il a su rallier à sa cause des unités des forces aériennes

libyennes, cet ancien officier revenu d’exil en 2011 n’a très probablement pas les moyens de

planifier de telles missions aussi loin de ses bases. Cela étant, le général Haftar, via un de ses

proches, le général Saqr Jarouchi, a une nouvelle fois revendiqué un raid aérien, mené le 15

septembre contre un dépôts de munitions situé à Garyan (120 km au sud-ouest de Tripoli) et

contrôlé par le groupe Fajr Libya. Au moins 11 personnes auraient été blessées. Toutefois,

comme en août, il est à nouveau probable que ces frappes aériennes ont été effectuées par des

avions de combat émiratis (F-16 ou Mirage 2000-9?). Si le sud de la Libye devient un « hub »

pour les jihadistes, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le pays est

aussi en proie à une lutte sourde entre le Qatar d’un côté et les Émirats arabes unis de l’autre,

le premier soutenant les Frères musulmans, ce qui lui est reproché par le second. La preuve

avec les tensions récentes observés au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La

même chose avait eu lieu en Égypte en 2013. Ainsi, le 14 septembre, le Premier ministre

libyen, Abdallah al Thinni (celui reconnu par le communauté internationale), a accusé le

Qatar d’ingérence pour avoir envoyé trois avions chargés d’armes à destination des miliciens

islamistes de Tripoli. Ce que Doha a démenti. « La politique de l’Etat du Qatar se fonde sur

des principes clairs et cohérents : respect mutuel et non-ingérence dans les affaires intérieures

des autres pays », a fait valoir Mohamed ben Abdoullah al Roumaihi, ministre-adjoint qatari

des Affaires étrangères. Et Doha de faire remarquer, dans sa réponse, que le Premier ministre

libyen ne s’était pas plaint de « bombardement de son pays et de ses citoyens récemment »…

Un allusion à peine voilée aux Émirats arabes unis. Cependant, le Qatar semble vouloir

prendre ses distances – du moins en apparence – avec les Frères musulmans puisque 7

responsables égyptiens de cette confrérie ont été priés de se trouver un autre point de chute.

« Les autorités qataries ont dit à la confrérie qu’elles étaient soumises à la pression et que les

circonstances n’autorisaient pas la présence de tous ses membres à Doha », a expliqué

Ibrahim Munir, un responsable des Frères musulmans, installé à Londres. Ces dirigeants de la

confrérie seront accueillis en Turquie… Ce qui n’est pas une surprise dans la mesure où

Ankara avait pris fait et cause pour eux au moment des troubles en Égypte, où leur

mouvement a été déclaré « organisation terroriste ».

THEME 5 - 2 : Les Etats-Unis poursuivent les bombardements en Irak : les frappes américaines se rapprochent de Bagdad

Source, journal ou site Internet : L’Expression

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Premiers raids américains près de Baghdad

Les Etats-Unis ont élargi leur campagne de frappes aériennes en Irak en visant l'EI pour

la première fois près de Baghdad, au moment où une trentaine de pays se sont engagés à

lutter par «tous les moyens» contre ce groupe armé.

En Syrie, l'Etat islamique (EI) a abattu hier un avion militaire syrien qui était en train de

bombarder Raqqa, le bastion du groupe jihadiste en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des

droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne) ne ONG. «Il s'agit du premier appareil

abattu depuis le début des raids du régime contre eux (l'EI) en juillet et depuis l'instauration

du 'califat'' fin juin» à cheval sur l'Irak et la Syrie, a souligné l'ONG. En Irak, la première

frappe américaine près de Baghdad a visé une position de l'EI à Sadr al-Youssoufiya, à 25 km

au sud-ouest de la capitale, selon un officier irakien. Ce bombardement avait vocation à

soutenir l'armée irakienne «dans son offensive contre les terroristes» de l'EI, a précisé le

Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l'Asie

centrale. La ville de Sadr al-Youssoufiya est située au bord de l'Euphrate, entre le bastion

jihadiste de Falloujah et la zone d'affrontements de Jurf al-Sakhr, où l'armée irakienne

appuyée par des milices alliées ont du mal à y tenir ses positions. Une autre frappe américaine

a détruit six véhicules de l'EI près de Sinjar, dans le nord de l'Irak, a encore indiqué le

Centcom. Depuis le 8 août, les forces américaines ont mené au total 162 raids aériens contre

l'EI, qui contrôle quelque 40% du territoire irakien ainsi qu'un quart de la Syrie. Le président

Barack Obama avait dévoilé mercredi dernier la nouvelle stratégie américaine destinée à

«affaiblir et, à terme, détruire» le groupe sunnite ultra-radical. Elle prévoyait un renforcement

de la campagne aérienne en Irak et d'éventuelles frappes contre les positions de l'EI en Syrie,

ce qui ne s'est pas produit jusqu'à présent. Les Etats-Unis mènent depuis une intense offensive

diplomatique pour rassembler une coalition la plus large possible autour de ces objectifs.

Cette mobilisation a commencé à se concrétiser lundi à Paris où, à l'issue d'une réunion de

trois heures, 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales ont martelé

que Daesh (acronyme arabe de l'EI) était «une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi

pour toute la communauté internationale». Ils se sont «engagés à soutenir le nouveau

gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris

une aide militaire appropriée», selon le communiqué final. Aucun détail concret n'a cependant

été donné sur ces engagements. La stratégie contre le groupe armé, «c'est bien plus que des

frappes», a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a bouclé à Paris une

tournée marathon qui l'a mené à Baghdad, Amman, Jeddah, Ankara et Le Caire. Les

discussions devraient se poursuivre à New York le 19 septembre à l'occasion d'une réunion

ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU. Parmi les pays s'étant engagé, la France a

procédé lundi à ses premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak avec des avions

Rafale basés aux Emirats arabes unis. Le communiqué de la réunion de Paris n'a pas fait

référence à la Syrie, le projet d'extension des frappes aériennes étant contesté tant par ceux qui

craignent de renforcer le président Bachar al-Assad que par ceux qui soutiennent son régime,

comme Moscou et Téhéran. L'Iran, qui n'avait pas été invité à Paris, a jugé illégitime la

coalition, estimant que son objectif était de renverser le régime syrien. Le gouvernement

irakien a «regretté l'absence» de l'Iran, selon son ministre des Affaires étrangères Ibrahim al-

Jaafari. Il a cependant affirmé que les portes n'étaient pas totalement closes. «Nous ne

coordonnerons pas avec l'Iran, mais nous sommes ouverts à une discussion» diplomatique sur

la lutte contre l'EI, a indiqué John Kerry. Washington et Téhéran parlent déjà de l'Irak en

marge de leurs négociations sur le nucléaire iranien, dont la prochaine session se tient demain

à New York. A Washington, la Chambre des représentants devrait débattre d'un plan

autorisant le Pentagone à équiper et entraîner les forces rebelles syriennes «modérées», une

autorisation réclamée par Barack Obama.

THEME 5 - 3 : Pour combattre la coalition anti-Etat islamique, deux branches d’Al-Qaïda appellent à l’unité des djihadistes Source, journal ou site Internet : l’Expression

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les branches maghrébine (Aqmi) et yéménite (Aqpa) d'Al Qaîda ont appelé les jihadistes en

Irak et en Syrie à s'unir contre la coalition hostile au groupe de l'Etat islamique (EI), dans un

communiqué commun mis en ligne hier. Dans ce communiqué sans précédent, les deux

groupes exhortent leurs «frères moujahidines en Irak et au Levant à cesser de s'entretuer et à

s'unir contre la campagne de l'Amérique et de sa coalition diabolique qui nous guette tous».

L'appel se réfère aux divergences entre le groupe EI, qui a pris ses distances avec Al Qaîda et

proclamé un «califat» sur une partie de l'Irak et de la Syrie, et le Front Al-Nosra, la branche

syrienne d'Al Qaîda, qui est restée fidèle au chef de l'organisation Ayman Al-Zawahiri.

«Faites de votre rejet de la mécréance un facteur d'unité», ajoutent les deux organisations à

l'adresse de ces groupes jihadistes. Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et Al Qaîda dans

la Péninsule arabique (Aqpa - fusion des branches saoudienne et yéménite de l'organisation)

sont restés fidèles à Ayman al-Zawahiri, qui est très critique du groupe de l'EI. Cet appel

s'adresse aussi à l'opposition syrienne «modérée» qui cherche à renverser le président Bachar

al-Assad et est soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés arabes. Aqmi et Aqpa invitent ainsi,

dans leur communiqué, «tous ceux qui ont pris les armes contre le tyran Bachar et ses milices

à ne pas se laisser berner par l'Amérique, et à ne pas devenir leurs pions». Les deux branches

sollicitent également le tribus sunnites d'Irak et de Syrie pour qu'ils «n'oublient pas les crimes

des Etats-Unis (...) et qu'ils ne fassent pas partie de la coalition». Les Etats-Unis, qui ont déjà

mené plusieurs raids aériens contre les jihadistes du groupe EI en Irak, tentent de bâtir une

large coalition impliquant des pays arabes pour «anéantir» ces jihadistes qui occupent de

larges pans des territoires irakien et syrien. Plus généralement, les deux branches exhortent les

musulmans, notamment ceux de la Péninsule arabique à «empêcher leurs soldats de participer

à la guerre (qui s'annonce) contre les jihadistes de l'EI». Elles appellent ces musulmans à se

«soulever contre leurs gouvernements» qu'elles qualifient d' «agents de l'Occident» et de les

«empêcher de se lancer dans une guerre contre l'islam sous le couvert de la lutte contre le

terrorisme». A la coalition anti-EI, les deux branches d'Al Qaîda «promettent des journées

noires», une menace à peine voilée d'actions violentes contre les pays occidentaux et leurs

alliés arabes.

THEME 5 - 4 : Qui se bat en Syrie et en Irak ? Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 17 septembre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des Peshmergas prennent position près du poste-contrôle kurde d'Aski kalak, à 40 Km de

l'ouest d'Erbil, le 16 septembre 2014. AFP PHOTO / SAFIN HAMED

Jihadistes, Peshmergas, milices chiites, rebelles anti-Assad, armées régulières et même

soldats étrangers : de multiples forces se battent en Irak et Syrie.

JIHADISTES

Sunnites, ils combattent en Syrie dirigée par des alaouites (branche du chiisme) et en Irak où

les chiites sont au pouvoir. La CIA vient d'estimer à "entre 20 000 et 31 500" les forces dans

ces deux pays de l'Etat islamique (EI), principal groupe jihadiste, soit le triple de sa

précédente estimation. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) évalue à plus de

50 000 le nombre de jihadistes en Syrie, dont 20 000 non syriens, venus notamment du Golfe,

de Tchétchénie, d'Europe et même de Chine. Selon le renseignement américain, il y aurait 15

000 combattants étrangers en Syrie, dont 2 000 Occidentaux. Certains ont rejoint l'EI, d'autres

se battent dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda. Selon l'ICSR

(International Center for the Study of Radicalisation) de Londres, les jihadistes étrangers en

Syrie viennent de 74 pays, majoritairement du Proche-Orient/Maghreb. La Tunisie (jusqu'à 3

000 combattants), l'Arabie saoudite (jusqu'à 2 500), le Maroc et la Jordanie (1 500 chacun) ou

le Liban (900) sont en tête, suivis de la Russie (800) et la France (700).

Un militant de l'Etat islamique en Irak et au Levant posant avec son drapeau. AFP

COMBATTANTS KURDES

Les Peshmergas -"ceux qui affrontent la mort" en langue kurde-, sont depuis juin en première

ligne contre les jihadistes en Irak. Ces combattants de la région autonome du Kurdistan

irakien, alliée de Washington, sont quelque 200 000. Une dizaine de pays, dont les Etats-Unis,

la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont commencé depuis août à leur livrer des

armes. Le président de la région Massoud Barzani a affirmé le 26 août que l'Iran avait initié ce

mouvement. Les forces kurdes de Syrie et Turquie, notamment le Parti des travailleurs du

Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et

l'Union européenne), leur ont apporté leur soutien en août. Elles combattent aussi dans le nord

de la Syrie.

Des Peshmergas près du poste-contrôle kurde d'Aski kalak, à 40 Km de l'ouest d'Erbil, le 16

septembre 2014. AFP PHOTO / SAFIN HAMED

ARMÉE IRAKIENNE, MILICES CHIITES ET TROUPES ÉTRANGÈRES EN IRAK

• L'armée irakienne, dont les Etats-Unis entendent poursuivre la reconstruction avec leurs

alliés, compte 271 400 hommes dont 193 400 pour l'armée de terre, selon l'International

Institute for Strategic Studies (IISS). L'ancienne armée (450 000 militaires) avait été dissoute

par les Américains après l'invasion de 2003. La nouvelle n'a pu stopper la recrudescence des

violences depuis le retrait américain achevé fin 2011 et a reculé en juin face aux jihadistes.

• Les chefs religieux chiites ont appelé aux armes en juin pour défendre la nation. Moqtada al-

Sadr, fondateur en 2004 de l'Armée du Mahdi (dissoute en 2008) pour combattre l'armée

américaine, a créé les Saraya al-Salam (Brigades de la paix).

• Le président américain Barack Obama a renvoyé en juin des militaires américains en Irak,

ils seront environ 1 600 avec les 475 conseillers militaires supplémentaires annoncés le 10

septembre. Le Canada a récemment annoncé le déploiement de "plusieurs dizaines" de

militaires pour conseiller l'armée irakienne.

L'armée irakienne célébrant, le 1er septembre 2014, la fin du siège de la ville d'Amerli. AFP

ARMÉE SYRIENNE, MILICES PARAMILITAIRES

Forte de 178 000 hommes dont 110 000 pour l'armée de terre (selon l'IISS), l'armée syrienne a

vu ses capacités divisées par deux avec la guerre civile débutée en 2011 mais s'est

réorganisée.

Elle peut compter sur le soutien des "chabbiha", miliciens pro-régime regroupés début 2013

dans une force paramilitaire, ainsi que sur le Hezbollah libanais qui aurait 10 000 combattants

sur le terrain.

L'IISS note que l'Iran fournit une aide financière et matérielle "considérable".

Funérailles d'un commandant du Hezbollah tué en Syrie, le 1er janvier 2014 à Baalbek. AFP

RÉBELLION ANTI-ASSAD

Outre l'EI, une myriade d'organisations combattent en Syrie le régime du président Bachar el-

Assad, notamment les islamistes du Front al-Nosra ou d'Ahrar al-Cham. Certaines évaluations

tablent sur des dizaines de milliers de rebelles au total, dont l'Armée syrienne libre (ASL,

modérés) ne représenterait maintenant que 10 à 15%.

Des rebelles syriens dans la région d'Alep en mai 2013. AFP/Ricardo Garcia Vilanova

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :

THEME 6 - 1 : La Belgique "officieusement invitée" à déployer ses F16 pour lutter contre l'EI Source, journal ou site Internet : La libre Belgique

Date : 16 septembre 2014

Auteur : Belga

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La Belgique a été interrogée sur sa capacité à déployer ses F16 dans le cadre de la lutte contre

l'État islamique (EI), a-t-on appris mardi de source militaire. "Il a été demandé officieusement

à la Belgique si elle était disposée à participer et ce qu'elle pouvait entreprendre, mais avec un

intérêt marqué pour nos F16", selon ces sources. "Il est fort probable que les F16 entreront en

action". L'hypothèse d'un recours aux F16 belges circule depuis plusieurs jours, comme celle

de l'utilisation de C130 pour le transport, ainsi que d'autres pistes comme l'entraînement ou le

soutien à l'armée irakienne. La Belgique n'a cependant pas reçu de demande officielle de

participation à une coalition contre l'État islamique. Officieusement, il en va autrement. On

demanderait à la Belgique de mettre quatre F16 à disposition de la coalition, ainsi que deux

appareils en réserve. La Défense se prépare à réagir à toute demande officielle, sachant qu'un

appel aux F16 n'exclurait pas un apport en C130. Une opération aérienne de cette dimension

ne serait pas sans coût, or on connaît les limites budgétaires auxquelles est astreint le

département. On peut donc s'attendre à un recours à la provision interdépartementale pour

couvrir les frais en cas d'intervention, à l'instar de ce qui s'était produit en Libye. Quoi qu'il

en soit, toute intervention de la Belgique ne pourra se faire qu'après le vote au parlement d'une

résolution l'y autorisant. La Commission mixte des Affaires étrangères et de la Défense de la

Chambre se réunit jeudi pour entendre le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et

son collègue de la Défense Pieter De Crem dans le cadre d'une "session d'information".

THEME 6 - 2 : Un milliard de dollars nécessaires pour contrer Ebola Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un panneau de prévention du virus Ebola dans les rues d'Abidjan, en Côte

d'Ivoire.REUTERS/Luc Gnago

L'ONU a affirmé, mardi 16 septembre, que désormais près d'un milliard de dollars sont

nécessaires pour lutter contre Ebola en Afrique de l'Ouest, soit le double des fonds demandés

il y a moins d'un mois. Les Nations unies tablent à présent sur 20 000 cas d'ici la fin 2014.

Près de la moitié des fonds seront destinés au Liberia. La fièvre hémorragique Ebola a ainsi

tué 2461 personnes en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année. Lors d'une réunion à huis

clos à Genève, la responsable des opérations humanitaires des Nations unies, Valérie Amos, a

averti que « la capacité des trois principaux pays affectés - Guinée, Liberia et Sierra Leone -

à répondre aux besoins essentiels de la population est sur le point de s'effondrer ».

Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies, le 16 septembre à

Genève.REUTERS/Denis Balibouse

Valerie Amos a rappelé que les trois pays sont dans des situations d'après-guerre et sont

excessivement menacés par l'épidémie. Elle a souligné trois risques majeurs : « En premier

lieu, nous devons prévenir le risque d'un effondrement complet des systèmes de santé des pays

affectés. Nous estimons que plus de personnes sont mortes d'effets secondaires ou de maladies

contractées après Ebola - comme le paludisme, la tuberculose et des maladies chroniques, ou

pendant des accouchements difficiles -, que d'Ebola même. Deuxièmement, la sécurité

alimentaire dans les pays touchés est très inquiétante, alors qu'il s'agit de pays parmi les plus

pauvres du monde. Troisièmement, la question sanitaire et la gestion de l'eau vont être

critiques. » Ocha, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, va mettre son

expertise en matière de coordination au service d'un nouveau plan d'action : un plan qui lie les

différentes agences de l'ONU, les gouvernements des pays touchés, les ONG impliquées et les

partenaires occidentaux.

Les détails de ce plan restent très vagues :

- Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a commencé à acheminer de

l'aide à 1,36 million de personnes dans les trois principaux pays affectés par l'épidémie, et

attend « les contributions pour continuer à monter en puissance » ;

- De son côté, le comité d'urgence de l'OMS sur Ebola est chargé de « réévaluer la situation »

et de « décider si des mesures temporaires supplémentaires doivent être prises pour réduire

la propagation internationale » de l'épidémie. Ses conclusions sont attendues en fin de

semaine.

THEME 6 - 3 : Al-Nosra menace d’exécuter à nouveau un des soldats libanais otages Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Al-Nosra s’en prend une fois de plus à l’armée libanaise.

Le groupe jihadiste annonce que les négociations sont bloquées.

Dans un message sous forme d'infographie diffusé mardi sur Twitter et présenté comme

venant du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), le groupe jihadiste a indiqué hier que

les négociations en vue de libérer les militaires libanais otages sont bloquées, « contrairement

à ce que disent les responsables libanais ». « Le médiateur qatari ne nous a pas rendu visite

depuis plus d'une semaine », affirme également le Front. Le Front al-Nosra, qui retient en

otage 18 soldats et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), menace aussi de tuer un

militaire : « Mohammad Maarouf Hammieh pourrait être le premier à payer le prix. » Ce

message est inscrit à côté d'un portrait du soldat incrusté dans un cercueil. Le Front al-Nosra

affirme ne pas avoir de « demandes impossibles à satisfaire ». Il y a quelques jours, le

directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, avait indiqué que les jihadistes avaient

présenté des demandes « rédhibitoires » pour la libération des otages.

« Ce n'est pas nous qui avons mis fin aux négociations », martèle le groupe, qui affirme

« avoir compris que les négociations étaient bloquées » après avoir entendu des responsables

libanais indiquer que les pourparlers pourraient prendre un mois ou deux. Dans sa

communication, le Front al-Nosra fustige de nouveau l'armée libanaise qu'il accuse d'être

inféodée au Hezbollah, accusant la troupe de s'en prendre aux réfugiés syriens dans la région

de Ersal. Lors de l'investiture, hier en fin d'après-midi, du nouveau mufti de la République,

cheikh Abdel Latif Deriane, le Premier ministre, Tammam Salam, a déclaré : « Nous

continuerons ce que nous avons commencé et nous continuerons notre travail jusqu'à ce que

les soldats héroïques enlevés rentrent chez eux. » M. Salam avait salué dimanche dernier le

rôle joué par le Qatar pour obtenir la libération des militaires libanais enlevés depuis début

août par les jihadistes islamistes. « La détention de nos militaires requiert le renforcement de

notre unité nationale », avait déclaré M. Salam de Doha, soulignant que le général Abbas

Ibrahim devait rester un peu plus longtemps dans l'émirat pour suivre l'évolution des

négociations. « Nous espérons avancer pas à pas dans ce dossier épineux et compliqué et nous

espérons que la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Doha se répercutera

positivement sur cette affaire, avait-il encore dit. Les négociations sur le dossier des militaires

ne sont qu'à leurs débuts. »

Perquisitions et arrestations en série

Parallèlement, la chasse aux terroristes se poursuit. Hier, l'armée a multiplié dans les camps

de réfugiés syriens ses perquisitions qui se sont conclues par plusieurs arrestations,

notamment dans les villages d'Akroum, Machta Hassan, Machta Hammoud dans le Akkar.

À Choueifate, l'armée a arrêté le dénommé Jamil A. et ses cinq fils, soupçonnés de

collaboration avec l'EI. À Aïtate, les services de renseignements de la troupe ont intercepté 3

autres Syriens appartenant à une organisation terroriste armée. Enfin, à Abboudiyé, un Syrien

a été arrêté à un barrage de l'armée après que les soldats eurent découvert dans son sac une

grenade à main. Une enquête a été ouverte. À Ersal, l'armée est toujours sur le qui-vive. Au

cours de la nuit de lundi, la troupe a dû repousser une tentative d'infiltration d'éléments armés

en provenance du jurd de Flita, qui se trouve à proximité de Ersal. Les accrochages ont fait

plusieurs morts et blessés parmi les jihadistes qui ont été refoulés. Sur la situation à Ersal, le

ministre de la Défense, Samir Mokbel, a assuré que l'armée est fin prête à la bataille,

soulignant que les soldats contrôlent déjà certains points stratégiques. Par ailleurs, l'épisode

des prise d'otages en contrepartie d'une rançon a eu hier deux conclusions heureuses, avec,

d'une part, la libération du Palestinien Mohammad Khaled Ismaïl, suite à des pressions

politiques, et de Ahmad Hujeiri qui a réintégré son domicile à Ersal. Ce dernier avait été

kidnappé sur fond d'un conflit financier.

THEME 6 - 4 : Arctique : la Russie rouvre une base militaire datant de l’époque soviétique Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 16 septembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

La Russie rouvre une base dans les îles de Nouvelle-Sibérie et

en implante une autre sur l'île Wrangel. (Carte NormanEinstein)

La Russie renforce son implantation dans l'Arctique en rouvrant une base militaire datant de

l'ère soviétique dans cette région riche en hydrocarbures. Le samedi 6 septembre, six navires

appartenant à la Flotte du Nord ont quitté le port de Severomorsk, près de Mourmansk, en

direction de l'archipel des îles de Nouvelle-Sibérie pour remettre en état cette base

abandonnée depuis 1993. Le président Vladimir Poutine avait ordonné en septembre 2013 la

réouverture de cette base. Il avait justifié à l'époque cette décision par la nécessité de pouvoir

surveiller la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans

les échanges internationaux. La flotte qui a quitté Severomorsk comprend deux navires de

débarquement accompagnés par plusieurs brise-glace. Elle transporte du personnel et des

équipements. En septembre 2013, un détachement de navires militaires russes, mené par le

croiseur à propulsion nucléaire Piotr Veliki (Pierre le Grand), avait acheminé une première

cargaison de matériel et d'équipements pour la reconstruction de la base et de son aérodrome,

dans une région où les températures peuvent descendre jusqu'à -50°C. La Russie a aussi

annoncé, le lundi 8 septembre, qu'elle avait entamé la construction d'une base permanente sur

l'île Wrangel, également située dans l'océan Arctique. La base, qui doit être construite en deux

mois, inclura deux bâtiments administratifs et des locaux vie, selon le porte-parole du district

militaire de l'est, Alexander Gordeev, cité par l'agence Interfax. La base en forme d'étoile

permettra au personnel d'effectuer ses tâches en limitant son exposition à l'environnement

hostile de l'Arctique, a ajouté ce responsable russe.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Filière djihadiste : 6 personnes interpellées en région lyonnaise Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 17 septembre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des armes ont été saisies lors de perquisitions chez des individus soupçonnés d'être impliqués

dans des filières de recrutement de djihadistes.

Six personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées depuis mardi dans la région lyonnaise

et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur des filières de recrutement de

djihadistes vers la Syrie, a indiqué mercredi une source judiciaire. Une source policière avait

auparavant fait état de l'interpellation de trois hommes et une femme soupçonnés de participer

au recrutement de jeunes femmes candidates au djihad. Cette source avait précisé que des

armes de poing avaient été saisies lors de perquisitions. Ce coup de filet a notamment été

réalisé à Meyzieu et Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, dans le cadre d'une enquête

préliminaire ouverte en juillet par le parquet antiterroriste de Paris. L'enquête, ouverte du

chef d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", est menée par la

Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon la source policière, un frère et une

soeur figurent parmi les personnes arrêtées. L'un des suspects est aussi lié, selon cette source,

au groupuscule islamiste dissous en 2012 Forsane Alizza (Les Cavaliers de la fierté). Cette

opération avait débuté mardi vers 7 heures près d'une zone industrielle de Meyzieu, dans l'est

de l'agglomération lyonnaise.

Deuxième intervention policière

Toujours en début de matinée mardi, une deuxième intervention policière s'était déroulée

autour d'une maison, mais ne se serait pas soldée par une arrestation. Ce coup de filet

intervient en plein examen par l'Assemblée nationale d'un projet de loi qui renforce l'arsenal

antiterroriste. Sa principale mesure, l'interdiction administrative de sortie du territoire visant à

empêcher le départ de candidats au djihad en Syrie et en Irak, a été approuvée mardi soir par

les députés. Selon le gouvernement, environ 930 Français sont impliqués dans des filières vers

la Syrie et l'Irak (350 sur place, 180 repartis de Syrie, 170 en transit vers la zone et 230 ayant

des velléités de départ), nombre en "augmentation de 74 % en huit mois". Trente-six sont

morts sur place. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué mercredi matin

l'interpellation de ces individus "soupçonnés d'avoir joué un rôle très actif dans le recrutement

et le départ ces derniers mois vers la Syrie de plusieurs jeunes femmes". "Le ministre de

l'Intérieur réaffirme, à l'occasion de cette opération de police, la volonté très ferme du

gouvernement de lutter sans répit contre les filières djihadistes", conclut le communiqué.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Le climat déplace trois fois plus de personnes que les conflits Source, journal ou site Internet : Le Nouvel Observateur

Date : 17 septembre 2014

Auteur : avec AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

22 millions de personnes ont été déplacées en 2013 en raison des désastres naturels.

Un villageois en Somalie en 2006. (STEPHENMORRISON/POOL/AFP)

Les catastrophes naturelles ont provoqué en 2013 le déplacement de trois fois plus de

personnes que les conflits, ce qui prouve l'urgence à s'attaquer au changement climatique,

indique mercredi 17 septembre une étude. Selon le Norwegian Refugee Council (NRC,

Conseil norvégien pour les réfugiés), une organisation indépendante spécialisée dans l'aide

d'urgence, 22 millions de personnes ont été déplacées en 2013 en raison des désastres

naturels. Le rapport de l'association humanitaire est publié avant le sommet sur le climat qui

aura lieu mardi prochain au siège des Nations unies à New York. Le problème est en train de

s'aggraver avec deux fois plus de déplacés dans le monde que dans les années 1970, ajoute le

rapport, qui l'explique par la montée de l'urbanisation lors des 40 dernières années dans les

pays les plus vulnérables.

Une majorité de déplacés en Asie

Le NRC, dirigé par Jan Egeland, ancien coordonnateur de l'ONU pour l'aide d'urgence, a

appelé les politiques à faire de cette question des déplacés une priorité, à l'occasion des

discussions en vue d'un accord sur le changement climatique en 2015. "Les gouvernements

doivent s'assurer que les projets et les donateurs soient attentifs à ce risque grandissant des

déplacements, en facilitant les migrations et en prévoyant des relogements d'une façon qui

respecte les populations vulnérables", suggère le rapport. L'étude pointe les résultats des

études du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui estime

que l'activité humaine est responsable du nombre croissant de ces désastres. Plus de 80% des

personnes déplacées par les catastrophes naturelles l'an dernier se trouvaient en Asie, ajoute-t-

elle.

Les pays riches pas épargnés

Les Philippines ont subi l'an dernier les catastrophes les plus sérieuses, avec les typhons

Haiyan (ou Yolanda) et Trami qui, à eux deux, ont déplacé 5,8 millions de personnes. Par

rapport à la taille de leur population, huit des 20 catastrophes les plus graves ont eu lieu en

Afrique sub-saharienne, ajoute le rapport, selon lequel l'Afrique risque de plus en plus d'être

touchée en raison de la croissance plus forte qu'ailleurs de sa population. Les nations riches ne

sont pas épargnées, comme le Japon avec le typhon qui a touché la région de Chubu (centre),

les Etats-Unis avec les tornades dans l'Oklahoma (sud), et le Canada avec les inondations en

Alberta (ouest) qui ont déplacé ensemble 600.000 personnes. Le rapport alerte également sur

les risques naturels dans les régions en conflit, avec les inondations survenues en 2010 au

Pakistan.

THEME 8 - 2 : Philippines : évacuations autour d’un volcan en prévision de son éruption Source, journal ou site Internet : MSN infos

Date : 17 septembre 2014

Auteur : AFP

Adressé par André Dulou

Les Philippines ont ordonné l'évacuation des populations vivant près d'un des volcans les plus

actifs de l'archipel, craignant une éruption dans les semaines à venir. Le magma a atteint le

cratère du Mayon situé dans une région côtière et agricole à 330 kilomètres au sud-est de

Manille, dans le sud de l'île principale de l'archipel, Luzon, selon le directeur de l'agence de

vulcanologie, Renato Solidum. "Une éruption importante est possible dans les semaines à

venir", a-t-il déclaré à l'AFP dans un message texte.

Les habitants dans un rayon de six kilomètres autour du volcan devraient être évacués, a

précisé le responsable régionale de la défense civile, Bernardo Alejandro. Plus d'une centaine

de personnes ont déjà quitté la zone.

L'alerte a été portée au niveau trois sur une échelle de cinq.

La dernière éruption du Mayon remonte à mai 2013. Trois touristes allemands et leur guide

philippin avaient péri. Célèbre aux Philippines pour la quasi-perfection de son cône, ce volcan

est entré en éruption une cinquantaine de fois au cours des 400 dernières années. L'explosion

la plus meurtrière s'est produite en 1814, lorsque 1.200 personnes sont mortes sous des flots

de lave. En décembre 2009, des dizaines de milliers d'habitants avaient quitté provisoirement

leurs habitations lorsque le volcan avait craché des cendres et de la lave.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Les femmes, grandes perdantes du printemps arabe Source, journal ou site Internet : Mondafrique

Date : 16 septembre 2014

Auteur : Zineb Ali-Benali Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les éphémères promesses de changement et de démocratisation dans le monde arabe laissent

un goût amer. Zineb Ali-Benali, professeur de "littérature francophone et d'études de genre" à

l'université Paris VIII, revient pour "Mondafrique" sur le rôle particulier des femmes dans le

printemps arabe. Ce fut trop souvent, un rendez-vous manqué pour les militantes laïques

comme la blogueuse tunisienne Amina Sboui qui durent affronter un formidable retour du

religieux qui marqua, de façon totalement inattendue, les journées révolutionnaires en

Tunisie, en Libye, en Syrie, en Egypte. "Le printemps, chez nous, ne dure pas. Au

sortir des jours froids de l’hiver où il a venté rageusement sur les tuiles, où la neige a fait

se terrer les hommes et les bêtes, quand le printemps revient, il a à peine le temps de

barbouiller de vert les champs que déjà le soleil fait se faner les fleurs, puis jaunir les

moissons." Mouloud Mammeri

Ce fut le surgissement de l’imprévisible dans ce qu’on appelle le monde arabe. D’abord en

Tunisie, puis en Égypte, en Syrie, en Libye, dans les pays du Golfe… de proche en proche la

contestation de ce qui était établi, pouvoir et ordre du monde, gagne et balaie tout. Ailleurs

toujours dans ce monde arabe, s’il n’y pas de bouleversement visible, des mouvements se

font, qui viennent perturber l’image habituelle que l’on avait de ces pays. C’est que

Révolution et arabe, que ce soit au singulier ou au pluriel, étaient tellement dissociés qu’ils

semblaient, comme le soleil et la lune, n’avoir pas vocation à se rencontrer. Et pourtant il y

eut révolution, que l’on a nommée printemps, d’une métaphore qui dit la soudaineté du fait, la

clôture du monde de l’hiver pour la lumière et ses promesses… Printemps, c’est aussi ce qui

ne dure pas, qui est promesse et demande à se réaliser. On était si habitué à l’idée de sociétés

arabes qui ne bougent pas, à des peuples qui s’accommodent de leurs dictateurs, que ce qui a

surgi en Tunisie a surpris. Comme devant un désastre, les mots ont été un moment mis en

défaut. Puis il a fallu nommer, entendre les voix et regarder les gestes de ceux qui devenaient

sujets de leur histoire ; dégage, révolution… Puis il a fallu réfléchir, accompagner le séisme

et voir comment « ça » travaille, ce qui a bougé et devient visible, ce qui relevait de

l’inimaginable et qui est devenu évident.

Révoltées, exposées, exigeantes

L’autre inattendu dans ces révolutions, c’est le rôle et la place des femmes. Dans le flot

d’images qui donnent à voir le phénomène, les femmes occupent le devant de la scène, en

mouvement, visage souvent découvert, exposées, même pour celles qui portent le « voile

islamique ». Elles se font entendre et font entendre, plus que des revendications spécifiques,

un projet de société. Elles sont là, sur le théâtre du visible, dans les rues, en marche et sur la

place de la Libération, exigeantes. Elles veillent, quand elles le peuvent comme en Tunisie à

ne pas être, une fois de plus, les refoulées du changement dans le monde arabe. Mais déjà,

certains pensent qu’elles ne devraient plus être là. Un scénario général se joue un peu partout :

d’abord les agressions sexuelles puis les règlements et lois qui les refoulent du théâtre

politique. Les révolutions arabes ont rendu visible ce qui travaillait les sociétés musulmanes et

qui pouvaient être masqué par le port massif du hidjab – ou « voile islamique », adopté dans

les années 70 d’abord par les jeunes étudiantes et les femmes en fragilité financière, comme

les travailleuses peu ou mal payées ou chargées de famille. Si l’Islam a composé avec la

tradition, notamment sur la question de l’héritage dont les femmes sont exclues ou la place

des femmes dans les espaces du dehors, si l’élaboration de l’Etat-nation a vu une valse-

hésitation dans le changement du statut des femmes, entre avancées et reculs, entre lois (le

Code de Statut personnel promulgué en Tunisie en 1957 par Bourguiba a permis une

transformation considérable du statut des Tunisiennes alors le Code de la famille algérien voté

en 1984 par un parlement dominé par le FLN a tenté de bloquer ce qui changeait dans la

société algérienne) et nouvelles conquêtes d’espace (la rue et la mosquée) et de pouvoir

politique (femmes élues), aujourd’hui, on ne peut reprendre les oppositions habituelles. Les

femmes développent de multiples stratégies de contournement, de négociations, de conquêtes

pas toujours très visibles, qui permettent de parler de transition vers une sorties du ‘religieux’.

Certaines, (sont-elles des initiatrices ou des femmes-scandales ?) défient les tabous (mise en

scène du corps dénudé, discours provocateurs). On peut repérer et analyser quelques-uns de

ces signes de sociétés qui avancent malgré des bouleversements qui semblent

incompréhensibles (sait-on tout ce qui se passe en Syrie pour les femmes ?) et un visible

immobilisme (qu’en est-il pour les Libyennes ?). Car ce qui se passe en Tunisie concerne les

sociétés dans les autres pays arabes. La Tunisie est un espoir et un défi et les questions qui s’y

posent ne sont pas seulement locales : la révolution peut-elle concerner les femmes, ne pas en

faire encore une fois les reléguées ? On peut interroger les mises en scène du corps féminin,

qui échappe ainsi à la Loi (religieuse et traditionnelle) et les discours transgressifs

(notamment dans la littérature, la chanson ou les arts figuratifs). Sans ignorer les originalités

de chaque histoire et de chaque situation, il semble indispensable de tenter une réflexion

d’ensemble de ce qu’on nomme monde et pays arabes ou pays musulman. Ce qui se joue en

Tunisie est un espoir pour plus d’une femme ou d’un homme d’un autre pays arabe. Ce qui se

passe en Égypte ou plus à l’Est est source d’inquiétude pour plus d’un. Elles ont été là, les

femmes arabes, sur la « Place de la révolution », que ce soit la place Tahrir au Caire, ou

l’avenue Bourguiba à Tunis, ou encore dans d’autres villes arabes. Elles ont été là, alors qu’on

ne les attendait pas, que rien ne semblait les annoncer. Ce surgissement imprévu est au cœur

d’une autre imprévisibilité, la révolution dans le monde arabe.

Le retour du religieux

On peut reprendre ici les deux sens du mot révolution : c’est le bouleversement imprévu,

souvent violent dans son mouvement ; toujours imprévisible dans ses retombées. C’est aussi

un cycle, une boucle, le retour du (presque) même au bout d’un certain temps. Dans le monde

arabe, révolutions est au pluriel pour désigner des phénomènes qui ont chaque fois des

caractéristiques particulières mais ont en commun d’être : imprévus et de surprendre les

observateurs ; de se vouloir changement radical ; on n’y a pas peur de la violence mais on est

pacifiste, mains nues, corps exposés ; d’être un mouvement du peuple – pas de classe, ni

groupe, ni clan dans l’élan du refus – même si en Tunisie par exemple, la mobilisation des

mineurs dans le Sud du pays était déjà une sorte de maturation, comme l’est partout

l’opposition en quelques-unes de ses formes. Mais on a l'impression que c’est d’abord un élan

de ceux qui ne veulent plus subir un système injuste ; d’être mixte, qui met ensemble, dans la

rue et sur la place publique, hommes et femmes, que celles-ci portent le hidjab ou non, d’être

séparé de la religion, de n’être porté par aucun mot d’ordre religieux. C’est la différence la

plus visible avec ce qui s’est passé en Algérie à partir de 1990 avec le FIS et ses avatars,

prônant par la violence un retour aux règles des premiers temps car même ceux qui se veulent

plus « modernistes » ne rompent pas avec les vieilles séparations entre hommes et femmes.

Mais le religieux fait retour : en Égypte dans une violence qui semble s’installer dans la durée.

En Tunisie on peut suivre les différents épisodes d’une lutte entre deux projets de société, les

femmes refusant d’être une fois encore dans le monde arabe, les perdantes d’une révolution.

C’est ainsi que Habib Ellouze, un député du parti Ennahda, dans un entretien publié dans le

journal "Le Maghreb", défend l’excision en Afrique et recommande sa pratique en Tunisie

comme une opération esthétique[1] . Par ailleurs, alors que la polygamie est interdite depuis

plus de cinquante ans, de nombreuses personnalités politiques, des intellectuels, des figures du

monde culturel et artistique, relancent le débat sur cette pratique et proposent de l’autoriser.

Leurs arguments sont divers, d’abord d’ordre pragmatique, puisqu’il y a plus de femmes que

d’hommes, d’ordre religieux, car le Coran et la tradition prophétique l’autorisent et enfin, au

nom de la liberté de choisir. Liberté de choix pour qui ? Pour les hommes évidemment. On

sait que le religieux en politique se présente surtout comme un projet qui prétend donner ou

redonner à chacun sa place dans une société à construire selon des principes posés comme

intangibles, qui réglementera les relations entre les femmes et les hommes. Car le point

central du débat dans les sociétés arabes et musulmanes à l’heure actuelle porte sur la place

des femmes. C’est la question du sujet femme dans les sociétés arabes, c’est la question du

sujet féminin en Islam. C’est le point aveugle de ces sociétés, mais qui masque d’autres

aspects, qui peut sembler les biaiser.

Laïcité et monde arabe

Comment les espoirs des luttes de libération de la colonisation, dans un pays comme

l’Algérie, ont été déçus, pour les femmes et pour les cultures dites minoritaires (les plus

anciennes), pour les jeunes qui, régulièrement (depuis le 5 octobre 1988) ; viennent cogner

contre un système politique dirigé par des gérontocrates cacochymes dans une violence sans

mesure ?(...) Les femmes sont massivement dans des stratégies d’adaptation et de

contournement de la loi religieuse en adoptant le hidjab et en consolidant ce qu’avaient

commencé leurs aînées des lendemains de l’indépendance pour travailler et être présence dans

l’espace du dehors. Ce qui est nouveau, c’est l’élaboration de scénarios de libération : elles ne

traversent pas l’espace du dehors, elles s’y installent, au café et au restaurant ; elles voyagent

seules… Et dans le secret, des relations amoureuses, car elles n’oublient pas de vivre pour

elles-mêmes et d’être belles[2]. Je fais cette entrée par les révolutions arabes pour reprendre

l’hypothèse, déjà émise depuis des décennies, que le monde arabe et musulman, à travers ses

bouleversements (Iran, Algérie) étaient en train de se dégager du religieux. La question de la

sécularisation est au cœur des sociétés arabes. J’en proposerai un certain déchiffrement à

partir de la question du sujet féminin.

Femmes exhibées

Les révolutions arabes ou les printemps arabes, etc… sont un flux d’images, de gestes et de

voix. Voix et gestes de femmes surtout, car elles sont représentatives de ce qui s’est joué dans

la société, de ce qui s’y joue. Tsunami d’images mouvantes, de paroles et de cris, mais aussi

de lois votées, appliquées ou contestées dans leur application. Images inattendues de femmes

sur les places publiques et dans les rues. Mais aussi femmes violées sur cette même place

Tahrir (place de la Libération) par des hommes déchaînés, ou par des policiers dans un square

tunisien[3]. Et les femmes sont là. Elles sont venues d’elles-mêmes, ni sollicitées, ni amenées.

Et très rapidement, les femmes se donnent à voir, se mettent en scène sur la toile. Elles

construisent leur image. Je partirai d’une photographie, celle d’Amina Sboui, la blogueuse

tunisienne[4]. Image fixe, sans mouvement, plan taille. L’accent est mis sur le visage et la

poitrine nue. Le « scandale » de la nudité du corps d’une femme arabe ne doit pas masquer ni

faire oublier la force de la scénographie. La jeune femme défie l’injonction au voile qui

menace les femmes tunisiennes. Mais plus encore, elle contrevient la loi religieuse de la

‘awra, de l’interdiction de montrer et de voir le corps nu, totalement ou en partie[5] Amina

regarde droit devant elle, elle nous regarde. Le maquillage souligne les yeux, retient le regard

sur sa bouche. Le regard du regardant – qui ne peut plus être le voyeur – est accroché par les

yeux puis la bouche. Amina maîtrise l’’image qu’elle donne à voir, à scruter. Tension entre le

regard et la bouche. Tension entre le visage et la poitrine nue, et surtout avec le regard qui

convoque et ne lâche pas. Pour mesurer l’importance du geste d’Amina, il faut remonter dans

l’histoire de la visibilité des femmes arabes (de leur exposition au regard, surtout au regard de

l’étranger, de l’Autre, celui qui a pris possession de la terre) et du fantasmes de sa nudité. Une

certaine image a été fabriquée: celle qu’une femme enfermée dans le harem, que le regard

gourmand du voyeur, va chercher. Le moment inaugural de l’irruption de l’Autre peut être

représenté par les Femmes d’Alger dans leur appartement de Delacroix, peintes dans les

premières années de la chute d’Alger. Les peintres orientalistes ont poursuivi pendant plus

d’un siècle la rêverie sur la femme indigène, la belle du harem. Dans les années trente, le

dernier moment dans la dynamique du fantasme de cette autre, fut mis en image dans les

cartes postales qui constituèrent les représentations du "Harem colonial" (Malek Alloula[6]).

Dans l’essai qu’il consacre aux cartes postales de cette période, Malek Alloula analyse le

produit de ce qu’il appelle un sous-érotisme qui feint de ressembler à l’orientalisme et prend

des prostituées pour figurer les odalisques. Il compare cette production au guano… Mais le

regard de certaines de ces femmes, regard qui va au-delà de l’objectif, au-delà de nous qui les

regardons, dit peut-être quelque chose de leur histoire que nous ne pouvons restituer mais

dont nous pouvons sentir le manque et le tragique. Quel itinéraire, quels drames, les ont

amenées là, devant nous ? On sait que ce « regard voyeur », qu’on a longtemps cru volé, est le

même que celui de l’homme indigène lui-même[7]. Pendant tout ce temps, pendant un siècle

et demi, et peut-être plus longtemps encore, les femmes, furent, dans l’espace de la visibilité

telle qu’elle est fixée par la peinture ou par la photographie, celles qu’on regarde et qui,

souvent, furent des ombres fuyantes ou des corps figés sous l’œil de celui qui regarde. La

question posée alors pourrait ainsi être formulée : et elles, ou sont-elles ? Dans une

scénographie qu’elle maîtrise, Amina Sboui est celle qui se donne à voir et qui regarde.

L’autre en face sera un regardant avec lequel l’échange peut sefaire. Il ne pourra pas aller du

côté du fantasme. L’inscription qui barre la poitrine est en surimpression sur un-corps-nu-de-

femme-arabe. Elle opère un travail de déconstruction dans deux directions. D’abord elle est

une proclamation de réappropriation de soi dans le corps. Elle retire ce corps de l’échange

social, pour en feire un lieu du politique. Puis, dans la substitution d’honneur à propriété,

c’est tout un pan du fonctionnement symbolique (et donc politique) de la société qui est

perturbé, « révolutionné ». Le corps honneur de qui ? Des hommes du clan, de la société

qu’ils dirigent. Cette proclamation qui barre le corps défait la perception habituelle, celle du

voyeur. Nous voyons se dresser une femme sujet de son corps et qui organise la perception

que l’on peut en avoir. On est alors loin et des « belles Fatma » du fantasme oriental ; on

tourne le dos à la femme qui doit obéir à la loi de la « awra ». Amina prend place dans son

corps et le situe dans le débat en cours. Il est bien le lieu et l’enjeu de ce qui est en cours, qui a

nom révolution. Pour saisir la portée du geste d’Amina, on peut faire quelques détours pour

éclairer la scénographie de la présence des femmes.

« Une authentique naissance »

Frantz Fanon avait mis en évidence les transformations qui ont accompagné l’irruption des

Algériennes dans la guerre d’Algérie : "C’est une authentique naissance à l’état pur, sans

propédeutique. Il n’y a pas de personnage à imiter. Il y a au contraire une dramatisation

intense, une absence de jour entre la femme et la révolutionnaire[8]." Il est intéressant de

relire cette analyse pour souligner l’importance du geste d’Amina Sboui, qui va au-delà de sa

convergence avec les actions des Femen. On peut encore reprendre Fanon qui est attentif à ce

qui se joue dans la rue et dans la société algériennes et qui « est » une métamorphose de la

femme en lutte : "Les épaules de l'Algérienne dévoilée sont dégagées. La démarche est souple

et étudiée: ni trop vite, ni trop lentement. Les jambes sont nues, non prises dans le voile,

livrées à elles-mêmes et les hanches sont "à l'air libre". L'Algérienne qui entre nue dans la

ville européenne réapprend son corps, le réinstalle de façon totalement révolutionnaire. Cette

nouvelle dialectique du corps et du monde est capitale dans le cas de la femme.[9]"

Danse et transe féminines

Comment comprendre le surgissement soudain des femmes dans la Révolution ? Jacques

Berque décrit la célébration des fêtes de l’indépendance comme un moment à la fois

fondateur et de reprise, qui s’enracine dans un passé anhistorique. Scène fondatrice donc à

travers le surgissement de l’inattendu, de l’imprévu :"Dans cette exaltation (de la fête de

l’indépendance et de la danse-transe qui l’accompagne), la femme avait été de longue date, ou

plutôt sans date, l’organisatrice. Elle pose à l’historien, en cette heure où, sortant de la grotte,

elle crie et gesticule, après avoir combattu, le problème de la participation du muet, du séparé,

du préservé. Elle est censée enclose de tabous[10]". Surgissement sur la scène de l’histoire de

celle qui était cachée. Elle a combattu et gagné ainsi une légitimité à se vouloir sujet, à être

reconnue comme tel. Mais cette naissance que rien ne laissait vraiment prévoir, que le

mouvement nationaliste n’avait pas vraiment envisagée mais qu’il est obligé de prendre en

charge, quitte à essayer de remettre les femmes à « leur place », comment l’analyser ? Jacques

Berque signale une évolution de la société qui montre qu’elle a abandonné (du moins dans

certains milieux, notamment dans les villes) les structures patriarcales.Il précise pour montrer

le « nœud » du problème, que les arguments du discours sont en fait dépassés par la réalité

vécue : "La polygamie, la réclusion ne sont plus guère qu’un thème de propagande. Et,

cependant, lors du 13 mai, quand les Services psychologiques exhibent des musulmanes à

visage découvert, l’attentat est grand. On crie au viol. Précisons. Ce qui est violé, ce ne sont

pas ces femmes, qui ont depuis longtemps conquis le droit au regard. C’est l’idée de voile, de

sauvegarde, de signifiance. Nul ne s’y trompe, au fond, tandis que la polémique guerroie sur

la surface de ces draps blancs.Armée de réserve de la nationalité, la femme maghrébine

n’avait le plus souvent, à la différence du mâle, éprouvé de l’Empire que des effets indirects"

(p. 14). Ainsi, le problème n’est pas le voile, mais sa symbolique, sa signifiance, c’est-à-dire

la question du décodage du message émis par l’Autre, sur cette part de soi qu’est la femme. Il

faut revenir à cette scène du dévoilement : au cours du mois de mai 1958, des femmes

« musulmanes » ôtent leur voile et quelquefois le brûlent en public, sous les yeux des deux

communautés et sous les objectifs des journalistes qui fixent l’événement pour la Métropole.

Est-ce un événement et de quelle sorte ? Comment interpréter ce geste de femmes, même si

elles ont été incitées à cela ? Geste où se coule une parte de leur rêve ? L’argument que les

promoteurs du coup d’Etat de mai 1958 ont développé a été balayé par la construction de

l’histoire de l’Algérie indépendante et quasiment rien n’a été retenu de ce moment [11]. La

question que l’on peut poser aujourd’hui est la suivante : et ces femmes, même incitées, même

instrumentalisées, qu’ont-elles mis d’elles-mêmes dans leur geste ? On les voit quelquefois

gênées d’être ainsi « nues », exposées, au croisement des discours et des projets. Elles sont

aussi montrées le geste décidé, qui rappelle celui des femmes qui descendent de la Casbah, ou

montent sur ses terrasses, pour « défier l’homme par (leur) nudité ». Dans le texte de Berque,

le « nœud » (ce centre qui n’est pas déserté, bien au contraire, qui est occupé de nouveau) est

ailleurs. Il permet de rétablir le lien avec d’autres articulations de la société, avec d’autres

dimensions, avec d’autres rôles, confisqués aux femmes, revendiqués par elles au moment de

la célébration ou annonçant des revendications à venir : "Car elle avait d’autres défaites

encore à venger, que celles de la patrie. Sans doute la féminité outragée préparait-elle contre

le mâle de futures revanches. Sans doute un désir, fort au point de s’ignorer lui-même, faisait-

il appeler par certaines, à travers la journée nationale, des journées qui soient de leur sexe et

de leur âme, et qu’il faudrait peut-être arracher à de patriotiques usurpations. Ce débordement,

de surplus qu’offre la femme au point de surprendre, d’effrayer son heureux bénéficiaire,

grossissent aujourd’hui la transe publique. A ces hauteurs, ou à ces profondeurs du geste

collectif, la femme l’emporte encore par le sacré. Tout son corps, à certains moments, devient

imprécation, ou bénédiction. On l’a vue récemment sur les terrasses de la Casbah, on l’avait

vue naguère sur celles de Fès, défier l’homme par sa nudité. La terrible exhibition, qui n’a

rien de la fête galante, somme les mâles de puiser au plus profond d’eux-mêmes, par-delà les

interdits s’il le faut, la rage de détruire et de créer. Dans le ciel poussiéreux et chaud, les

youyous croisent leurs trilles, comme les lances d’incendie croiseraient leurs jets dans la

flamme. Le cri ambigu peut traduire le deuil ou la frairie. Il participe, disons, d’une

dialectique où se dérobe l’antithèse simpliste du oui et du non, du bien et du mal." Cette scène

symbolique dépasse le seul cadre historique. Le défi de la femme, corps et cri, plonge dans un

au-delà de l’histoire (ou son avant). Amina, comme les autres femmes qui se mettent en

scène, est-elle dans ce registre ? Elle vise la maîtrise de la représentation et si son geste peut

s’enraciner du côté de ce moment fixé par Jacques Berque, il travaille le fantasme pour tenter

de le bloquer et se situe dans le politique. Mais le trouble qu’il provoque, la « révolution »

dans le moment révolutionnaire qu’il est, en disent plus. Qu’Amina ait été arrêtée et jugée en

dit long sur la perturbation que ce geste provoque. C’est en ces moments où le monde bouge

et bascule qu’untel geste devient possible, qu’il échappe à l’enfermement sémantique :

personne ne peut dire qu’Amina mettent en scène la nudité de son corps ailleurs que sur la

scène du politique. Il en est de même pour l’égyptienne Aliaa Magda Elmahdy, qui reprend le

cliché du nu féminin (rose rouge dans les cheveux, chaussures rouges…) pour le réduire. Là

encore, le regard qui vient chercher le regardant, bloque le fantasme. On ne mesure pas assez

la violence de telles scénographies d’un corps nu.

Corps éclatés

Assia Djebar, dans la postface de "Femme d’Alger dans leur appartement" [12], touche au

trouble du geste de la « bombeuse » comme se nomment elles-mêmes les jeunes femmes qui

transportaient et déposaient les bombes. "Il s’agit de se demander si les poseuses de bombes,

en sortant du harem, ont choisi par pur hasard leur mode d’expression le plus direct : leur

corps exposés dehors et elles-mêmes s’attaquent aux autres corps ? En fait elles ont sorti ces

bombes comme si elles sortaient leurs propres seins, et ces grenades ont éclaté contre elles,

tout contre. "(p. 163). C’était le temps des luttes armées de libération. Cinquante ans après,

avec les printemps arabes, on n’est plus dans la violence mais dans une détermination et un

élan que rien ne pouvaient arrêter (ainsi le nom n’évoquerait pas seulement le moment

d’annonce ni la soudaineté de l’événement). Mais, en même temps qu’il y a une exigence

générale de l’ensemble de la société, les femmes portent un projet qui, s’il s’inscrit

pleinement dans le bouleversement général, n’en est pas original. Si l’on reste sur le registre

d’une scénographie [13] qui peut coïncider avec d’autres comme celles des femen, il faut

prendre la mesure du geste de rupture des femmes. Portées par la mémoire des luttes

anciennes, notamment celles des indépendances, les Tunisiennes, mais aussi, et de façon

moins visible, peut-être moins fractale car le rapport de forces est loin d’être en leur faveur,

en Egypte, en Syrie ou en Lybie, des femmes travaillent à émerger en sujet de leur histoire.

L’exemple de la construction d’une image de soi, qui passe par la mise en scène de la nudité

du corps permet de montrer une scénographie du féminin. Cette scénographie n’est pas

périphérique, elle est au cœur du débat, au cœur même de l’idée de révolution. Ici Amina

Sboui ou Aliaa Magda Elmahdy construisent une identité photographique qui passe par la

mise en scène du corps. Elles prennent place dans le champ offert en d’autres lieux, en

d’autres temps, par les actions des Femen par exemple. Mais elles ne veulent ni ne peuvent y

être enfermées, car leur lieu se situe dans le pays de la Révolution.

NOTES :

[1] Cf. L’Express, publié le 11/03/2013 à 12:38. ICI

[2] Cf Article sur la sécularisation

[3] Mais aussi toutes jeunes femmes acceptant d’aller en Syrie pour le Jihad du sexe…

[4] ICI

[5] « Et aux croyantes qu’elles baissent leurs regards, et qu’elles gardent leur chasteté, et

qu’elles ne montrent de leurs parures que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur voile sur

leur poitrine ; et qu'elles ne montrent leurs parures qu'à leurs maris, ou à leur père, ou au père

de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs

frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leurs compagnes, ou aux esclaves que leurs mains

possèdent, ou aux domestiques mâles qui n’ont pas le déir, ou aux garçons qui n’ont pas

encore puissance sur les parties cachées des femmes. Et qu'elles ne fassent pas sonner leurs

pieds de façon que l'on sache de leurs parures ce qu'elles cachent.» Coran, sourate An-Nur :

31, traduction et commentaire de Mohammad Hamidullah, avec la collaboration de M.

Léturmy, Amana Corporation, Maryland, USA, 1989.

[6] Alloula, Malek, Le harem colonial, Images d’un sous-érotisme, ed. Slatkine-Garance,

Genève-Paris, 1984

[7] Cf ; Assia Djebar, Femmes d’Alger dans leur appartement, Ed. des Femmes, 1980, Pstface

[8] Frantz Fanon, « L’Algérie se dévoile », L’An V de la révolution algérienne, Paris,

François Maspero, 1962, réédité sous le titre Sociologie d’une révolution p. 38.

[9] Ibid., p. 47-48.

[10] Jacques Berque, La dépossession du monde, Seuil, 1964, p. 14. Cette scène s’est rejouée

dans les révolutions arabes, elle offre un dépassement radical et inouï à travers le geste de la

blogueuse Aalia Magda Elmahdy, répercuté par les « femen arabes ».

[11] Cf. Malika Rahal, « Les manifestations de mai 1958 en Algérie ou l’impossible

expression d’une Le retour du Général de opinion publique « musulmane », in Mai 1958 : le

retour du général de Gaulle, sous la direction de Jean-Paul Thomas, Gilles Le Béguec, et

Bernard Lachaise, Presses Universitaire de Rennes, 2010, p 39-48, ICI

[12] Assia Djebar, Femmes d’Alger dans leur appartement, Ed. des Femmes, 1980

[13] Dans la scénographie, nous dit Maingueneau, il y a deux figures : celle d’énonciateur et

celle, corrélative, de co-énonciateurs. Cela suppose une chronographie (un moment) et une

topographie (un lieu) dont prétend surgir le discours

THEME 9 - 2 : Le "modèle suédois" à bout de souffle Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Régis Soubrouillard

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Régulièrement invoquée comme une référence politique, encore récemment par le

président Hollande, ou présentée comme notre futur politique à tous, le modèle suédois

s'est révélé un véritable mirage. Aux dernières législatives, l'extrême droite suédoise a

doublé son score et aucun parti n'est en mesure de constituer une majorité. Le tout,

après une campagne essentiellement basée sur la critique du démantèlement des services

publics et de la politique migratoire du pays.

Jimmie Akesson, chef de file des mal nommés « Démocrates suédois », parti d'extrême arrivé

en troisième position - Anders Wiklund/AP/SIPA

Son système de santé, son éducation, sa fiscalité, sa maîtrise des dépenses publiques, d'autres

citeront encore Zlatan ou ses étagères Ikea ! La Suède était un paradis politique régulièrement

convoqué par nos élites bien pensantes (qui en oubliaient, au passage, qu’elle n’avait pas

rejoint l’eurozone), présentée par les mêmes comme la solution à tous nos maux. En fait,

chacun y voyait ce qu’il voulait. Attali en faisait dégouliner les références dans son rapport

sur la libération de la croissance, Philippe Aghion, l’économiste préféré de François Hollande

lui déclarait encore son amour dans une tribune au Monde en janvier 2013, comme une preuve

que « l’austérité, ça marche » ! Le Wall Street Journal en faisait l’éloge régulièrement dans

ses pages, en comparaison avec les vieux modèles étatistes européens tandis que Christian

Noyer, le président de la Banque de France, rêvait de sa flexisécurité. L’évidence de toutes

ces réussites fantasmées sautait tellement aux yeux qu’il était temps que les Suédois donnent

leur avis sur la question. Le résultat des dernières élections législatives qui ont vu une

poussée historique de l’extrême droite et une victoire des sociaux-démocrates contre les

conservateurs au pouvoir depuis huit ans devrait — peut-être — faire naître un début de doute

dans l’esprit des adorateurs aveugles du modèle suédois. Car aujourd’hui, le pays paraît

ingouvernable. Aucun des partis n’est parvenu à obtenir la majorité absolue, la gauche

sociale-démocrate (qui a confisqué le pouvoir pendant soixante-dix ans) a plus bénéficié d’un

vote naturel d’alternance que d’un véritable élan d’adhésion. En prime, avec 13 % des

suffrages, l’extrême droite est en position de « faiseur de roi ». Mais retour à la campagne

qui, dans les faits, s’est focalisée sur deux questions : les privatisations — ou le

démantèlement des services publics — et l’immigration, soit les deux mamelles du

libéralisme politique, amplifié par les conservateurs mais dont les sociaux-démocrates avaient

largement posé les bases sous couvert de modernisation.

Des fonds d'investissements dans les écoles et les maisons de retraite

Depuis une dizaine d’années, le système scolaire s’est considérablement dégradé à mesure

que la proportion d’établissements scolaires privés explosait dans le pays. La Suède a

régulièrement perdu des places au classement Pisa dans l’indifférence générale des

observateurs qui continuaient à vanter la mécanique irréprochable du modèle. Dès 2012, le

think tank libéral suédois SNS reconnaissait d’ailleurs dans un rapport que la privatisation de

l’éducation n’avait eu aucun effet positif. En 2013, le pays s’est même retrouvé en dessous de

la moyenne des membres de l’OFCE. En cause, notamment les « friskol », ces écoles privées

censées révolutionner le système scolaire du pays : moins d’enseignants recrutés, moins

qualifiés. La révolution a eu lieu : des milliers d’élèves privés d’école et 1 000 enseignants au

chômage suite à la faillite d’un fonds d’investissement spécialisé. Depuis, le système n’a pas

été repris en charge par l’Etat mais par des associations à but non lucratif… Le système de

santé a présenté aussi les symptômes d’un mal inquiétant. En 2013, l’OCDE en faisait un

modèle d’efficacité notamment dans la prise en charge des personnes âgées. Une analyse

statistique pas forcément partagée non plus par les Suédois, beaucoup plus marqués par le

scandale Carema, du nom d’une filiale d’un fonds d’investissement spécialisé dans le soin aux

personnes âgées et dont la presse révèlera les mauvais traitements pratiqués dans ses maisons

de retraite et... ses pratiques d’évasion fiscale massive. Ironie du sort, l’affaire fut révélée par

le plus important quotidien de Suède Dagens Nyheter, en 2012. Le même qui, en 1997,

clamait dans un éditorial : « Laissons le marché prendre le contrôle du système de santé ! ».

D’autres affaires du même type suivront, achevant de dégoûter les Suédois des dérives de

son système de soins. Passons aussi sur le délabrement général du système ferroviaire en

grande partie géré par des compagnies privées. Si la santé de l'économie suédoise est l'une

des rares à être encore notée « AAA », le taux de chômage des jeunes y oscille depuis des

années entre 20 % et 25 %, soit entre trois et quatre fois celui de la population totale. Au point

que les jeunes suédois en viennent à quitter leur pays pour trouver un premier emploi

ailleurs... Bref, la Terre promise de l'austérité suédoise n’a pas tenu tous ses engagements.

Hollande, fan du modèle suédois

Citée en modèle pour son ouverture, la Suède échappait aussi à la montée en puissance des

partis d’extrême droite. Un répit de courte durée. Aux dernières législatives, la très policée

extrême droite suédoise — qui se fait appeler les « Démocrates suédois »… — a doublé son

score recueillant 13 % des suffrages. décennies l'une des premières destinations des

immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans

et récemment de Syrie. L'agence de l'immigration a ainsi demandé en juillet une rallonge de

48 milliards de couronnes (5,2 milliards d'euros), en plus des 91 milliards déjà budgétés pour

les quatre prochaines années. Au moment de reconnaître sa défaite, le Premier ministre

suédois, Fredrik Reindfelt a d’ailleurs rompu avec le consensus pro-immigration de la Suède,

affirmant que le coût de l’accueil des demandeurs d’asile laisserait moins de marges pour

dépenser en matière d’emploi et d’éducation. Dans un « chat », faisant suite aux émeutes

survenues à Stockholm en mai 2013, le correspondant suédois du Monde, Olivier Truc faisait

déjà le constat de l’échec du modèle d’intégration suédois : « Une des principales questions

soulevées est celle de l'échec scolaire dans les banlieues. Un débat au Parlement a été

convoqué le 31 mai pour traiter des conséquences de ces émeutes. Les questions de cette

bombe à retardement que constitue la situation dans certaines banlieues seront au centre, car

le constat général, qui n'est pas nouveau, est que la politique d'intégration suédoise ne

fonctionne pas ». Une bombe à retardement fondée sur une quête sans fin d’économies

budgétaires et l’illusion entretenue de préservation dans le même temps d’un modèle social.

Or, le fameux modèle social suédois n’a pas résisté à ces coupes budgétaires et privatisations.

La réponse politique ne s’est pas fait attendre, de même nature que dans la plupart des autres

démocraties européennes. Ceux qui y croient toujours se rassureront sans doute en voyant

dans le retour des sociaux-démocrates — s’ils parviennent à constituer une majorité — un

appel à l’Europe. Pas sûr. Les « Démocrates suédois » ont, eux, prospéré sur le rejet de

l’Europe. Au point de se demander si le modèle suédois annoncé parfois comme notre futur

politique à tous, n’a pas fait là que rattraper son retard. En janvier dernier, recevant le

Premier ministre suédois aujourd'hui déchu, notre très inspiré président Hollande en faisait

encore sa référence politique : « J'estime qu'il est possible de faire des économies,

nombreuses, tout en préservant notre modèle social. D'autres pays l'ont fait, et des pays qui

avaient cette tradition sociale. Je pense aux pays d'Europe du Nord, notamment qui en sont

sortis plus dynamiques et plus solidaires » déclarait le président français. Un hommage

politique que le Premier ministre suédois aurait du prendre comme un avertissement…

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : l’identification électronique encadrée par un règlement européen Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par André Dulou

Business : Adopté au cours de l’été, le règlement européen concernant la mise en place d’un

système d’authentification électronique à l’échelle européenne vient d’entrer en vigueur. Un

texte crucial pour le développement de l’économie numérique. En Europe, la réglementation

concernant la mise en place d’identifiants électroniques datait de 1999 et le texte, quelque peu

daté, ne prenait pas vraiment en compte les spécificités et évolutions techniques de ces quinze

dernières années. Ce règlement n'abordait par exemple pas l’utilisation d’internet, préférant

s’attacher à un support physique tel que la carte à puce, et ne permettait pas d’avoir recours à

l’identification électronique dans un cadre transfrontalier. Chaque pays gérait dans son coin

son système d’identification électronique et ne se souciait pas vraiment de ce que mettaient en

place ses voisins. 15 ans après, cette réglementation se remet donc au gout du jour. Le texte a

été adopté en juillet 2014 et publié au journal Officiel il y a une vingtaine de jours. Il entre

donc en vigueur aujourd’hui mais pour laisser le temps aux entreprises de s’adapter, les

articles majeurs ne s’appliqueront qu’à partir de 2015 comme le remarque 01net. Le texte est

un règlement, ce qui signifie qu’il s’applique directement au droit des différents pays

membres sans nécessiter une transposition.

Une législation mieux adaptée

Ce texte affiche clairement deux objectifs majeurs : d’une part, une meilleure prise en compte

de la dématérialisation de l’identification électronique, autrefois essentiellement pensée à

travers l’utilisation de supports physique permettant de garantir un certain niveau de

confiance et de sécurité. Aujourd’hui, difficile de considérer un service d’identification

électronique qui ne repose pas sur des transactions entièrement dématérialisées, notamment au

travers d’internet. D’autre part, le nouveau règlement adopté couvre aussi la reconnaissance

mutuelle des moyens adoptés par les différents états. Le but est avant tout de permettre une

interopérabilité des différents systèmes d’identification électroniques, sans bloquer

l’utilisateur qui souhaite y avoir recours hors de son pays. Le règlement instaure donc une

procédure pour que les différents pays puissent harmoniser leurs systèmes d’identifications.

THEME 10 - 2 : Ikoula vante son choix d’infrastructure « made in France » Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 17 septembre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Technologie : Ikoula veut se développer en Europe et enrichir ses services IaaS grâce à une

architecture désormais multi-site et des données hébergées à 100% en France. A 50 kms de

son premier datacenter (1750m2), le fournisseur ouvrira début octobre un second site

(connecté en 40 Gb/seconde). Le choix de l’Etat en matière de Cloud Computing d’investir,

au travers de la Caisse des Dépôts, auprès de grosses entreprises plutôt que dans des PME

déjà implantées avait fait grincer des dents parmi les acteurs du marché. C’était notamment le

cas d’Ikoula, une PME française fondée en 1998 et développant des services autour de

l’hébergement et du Cloud . « Il existe déjà une filière de fournisseurs d’IaaS qui proposent

des offres équivalentes à celles de Numergy et Cloudwatt. Et ces prestataires sont

généralement français, fiscalisés en France, et avec des datacenters implantés sur le territoire

» confiait son PDG à ZDNet.fr.

La souveraineté, un besoin du marché ?

Dans un contexte où semble se dessiner une certaine défiance à l’égard

des prestataires américains et une préoccupation accrue à l’égard des

questions de sécurité des données, Ikoula insiste sur son implantation

locale. Le prestataire annonce en effet l’ouverture, sur le territoire,

d’un second datacenter en propre. A noter qu’Ikoula dispose déjà d’un

centre informatique basé à Reims (4.000 serveurs) et d’espace au sein

des datacenters Telecity Courbevoie (92) et TeleHouse 2 à Paris. Le fournisseur IaaS a cette

fois décidé d’investir dans la construction d’un datacenter implanté en Picardie (« dans un

ancien établissement bancaire haute-sécurité »), de niveau Tiers-III et d’une superficie

exploitable supérieure à 300 m2 (contre 1750 m2 à Reims, basé 50 kms plus loin). Montant

estimé, à terme, de cet investissement : 10 millions d’euros. Le datacenter entrera en

production dès le 1er octobre. Et ce nouveau site permettra à Ikoula de proposer à ses clients

une infrastructure haute disponibilité, utile notamment pour la mise en place de PRA/PCA,

Cloud Public/Privé multi-site géographique. Et naturellement avec des données hébergées à

100% en France. « Ce second site idéalement situé pour la reprise d’activité - à une

cinquantaine de kilomètres du Datacenter 1 situé à Reims - est à quelques pas des

infrastructures télécoms européennes. Il va nous permettre d’atteindre un double objectif de

développement européen tout en proposant une palette de services à valeur ajoutée à nos

clients français » met en avant son dirigeant, Jules-Henri Gavetti, qui insiste également sur la

« souveraineté » des données.

THEME 10 - 3 : Cloud privé : AMD et Canonical proposent une offre commune autour d’Openstack Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 17 septembre 2014

Auteur : l’agence EP

Adressé par André Dulou

Technologie : AMD et Canonical ont dévoilé une solution commune basée sur la distribution

Linux Ubuntu, OpenStack et les microserveurs SeaMicro. Elle s’adresse aux entreprises qui

veulent déployer un cloud privé fondé sur OpenStack. AMD et Canonical ont annoncé une

solution OpenStack clés en main pour le déploiement de cloud privé. L’offre conjointe repose

sur le microserveur AMD SeaMicro SM15000, la

distribution Ubuntu Linux (LTS 14.04) et donc

OpenStack, le framework cloud open source. L’objectif

est de séduire les entreprises désireuses de bâtir leur cloud

privé sans investir des sommes importantes dans

l’infrastructure et l’intégration. Elle propose un certain

nombre d’outils pour faciliter le déploiement avec une

configuration automatisée, une gestion simplifiée et des

options pour pouvoir facilement ajouter de nouveaux

services. « AMD et Canonical ont consacré une énorme

quantité de ressources d'ingénierie pour assurer une solution intégrée qui élimine la

complexité d'un déploiement de la technologie OpenStack. », commente Dhiraj Mallick, vice-

président et directeur général solutions serveurs datacenter chez AMD. (Eureka Presse)

THEME 10 - 4 : Recherche : Un ministre allemand réclame l’algorithme de Google Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 17 septembre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Pour lever les suspicions entourant l’affichage des résultats dans son moteur de recherche, un

ministre allemand demande d’avoir d’accès à l’algorithme de Google.

Qui ne tente rien n’a rien… Tel pourrait être le credo de Heiko Maas, ministre allemand de la

Justice, qui, dans un entretien au Financial Times, demande à Google, en toute simplicité, de

révéler les secrets de l’algorithme de son moteur de recherche. Ce qui reviendrait pour la

firme de Mountain View, numéro un de la recherche en ligne, à faire toute la lumière sur la

manière dont sont classés et hiérarchisés les sites web dans les résultats de recherche…. Bref,

le ministre allemand voudrait connaître la recette qui a fait de Google une des entreprises les

plus puissantes du monde, selon nos confrères d’ITespresso. Cet algorithme est considéré

comme le Graal au même titre que le code source de Windows pour Microsoft. Selon Heiko

Maas, « quand un moteur de recherche a un tel impact sur le développement économique,

c’est un problème que nous devons régler ». Il soupçonne notamment la firme de Mountain

View de privilégier à outrance la mise en avant dans la page de résultats de ses propres

services.

Une position dominante dans les mains de l’UE

On se doute bien de la réponse bien de la réponse qu’apportera Google, même si l’entreprise

a, depuis des années, maille à partir avec les autorités européennes pour antitrust et abus de

position dominante, notamment dans le domaine de la recherche en ligne. Très récemment, la

Commission européenne a exigé de nouvelles concessions dans une affaire sur le

référencement de certains sites. In fine, la sanction pourrait être financière, mais l’exécutif

bruxellois n’ira pas jusqu’à demander l’accès à l’algorithme de Google. « Nous préconisons

l’application cohérente de la législation antitrust aux niveaux national et européen. […] les

autorités de la concurrence sont chargées d’évaluer si une entreprise occupe une position

dominante sur un marché donné et si elle abuse de cette position », a expliqué le ministre

allemand de la Justice.

THEME 10 - 5 : Le système de reconnaissance faciale du FBI opérationnel Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par André Dulou

Le FBI a annoncé la finalisation de son outil de reconnaissance faciale qui sera mis à

disposition de ses bureaux.

C’est une page qui se tourne pour le FBI en annonçant par communiqué de presse la

finalisation de son outil d’identification NGIS (Next Gen Identification System). Il vient en

remplacement de la solution IAFIS (Integrated Automated Fingerprint Identification System).

Le changement réside surtout dans l’intégration de la technologie de reconnaissance faciale. Il

est devenu pleinement opérationnel explique le bureau fédéral. Ce programme a débuté en

2009 avec un contrat conclu par Lockheed Martin pour un montant de 1 milliard de dollar.

Sur la reconnaissance faciale, le FBI a travaillé avec la même société, MorphoTrust, qui

avait intégré cette technologie pour le Département d’Etat, soit une base de données de 244

millions d’images. Pour le NGI du FBI, la base de données devrait comprendre 52 millions de

photographies. Un chiffre qui devrait croître dans les années à venir. En 2015, le système

devrait produire des résultats sur 55 000 photos par jour.

Inquiétude sur la vie privée des américains

Le FBI met l’accent sur deux technologies particulières. La première est un système de

notification appelé Rap Back qui donnera aux enquêteurs des mises à jour des mouvements

des criminels. L’autre élément, l’IPS (Interstate Photo System) qui est une base de données de

52 millions de photos, sera activée en 2015. La mise en route de ce système d’identification

inquiète bien évidemment les associations de défense des libertés civiles. L’Electronic

Frontier Foundation considère NGI comme une menace pour la vie privée d’Américains qui

n’ont pas de casier ou d’antécédents judiciaires. Il rappelle qu’après une demande

d’information complémentaire sur NGI, un document montrait que 4,3 millions de photos

« d’innocents » allaient être versés dans cette base de données.

11/ JOUR Par JOUR ... le 17 septembre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

-480 17 septembre

Début de la bataille du Cap d'Artémision

Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l’immense

flotte Perse au Cap d’Artémision. Les combats qui s’engagent seront alors

indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l’avancée des Perses.

La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier.

Toutefois, un tournant s’opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte

perse, s’étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.

1575 17 septembre

Décès de Heinrich Bullinger

Heinrich Bullinger naît en juillet 1504 et étudie la théologie scolastique par

l'étude d'écrits de Martin Luther et de Philippe Mélanchthon. Réformiste, il suit le

voie d'Ulrich Zwingli et lui succède à la tête de l'Eglise réformée de Zurich. Il

meurt le 17 septembre 1575 en laissant un nombre de travaux conséquent dont la

base théologique des confessions helvétiques, deux documents religieux de

référence, réunissant les croyances communes des Eglises réformées de Suisse.

1577 17 septembre

Signature du traité de Bergerac

Les protestants et les catholiques signent le traité de Bergerac pour mettre un

terme à la sixième guerre de Religion. Celle-ci a été déclenchée par la Ligue

catholique, qui est parvenue à convaincre le roi d’annuler l’édit de Beaulieu.

Vaincus à la bataille de la Charité-sur-Loire, puis à Issoire, les protestants n’ont

d’autres choix que de signer un traité diminuant considérablement les avantages

qu’ils avaient acquis. Ainsi, ils obtiennent la liberté de culte pour un bourg par

bailliage et leurs huit places de sûreté ne sont valables que temporairement. En

octobre, le traité sera confirmé par l’édit de Poitiers.

1630 17 septembre

Fondation de Boston par des colons puritains

La tribu des Algonquins occupe la région de la future Boston lorsque le père John

Winthrop y installe une communauté de puritains. Ces puritains sont en réalité

des protestants calvinistes dont le mouvement tend à « purifier » l'Eglise

d'Angleterre du catholicisme. Ils fondent alors la ville de Boston, d'après le nom

d'une ville du Nord-Est de l'Angleterre, dans le Lincolnshire. Dotée d'un statut

officiel et d'institutions représentatives de ses habitants, elle deviendra le chef-

lieu de la colonie du Massachusetts.

1631 17 septembre

Victoire des protestants à la Bataille de Breitenfeld

Durant la Guerre de Trente ans, la Bataille de Breitenfeld fut la première grande

victoire des protestants, menés par Gustave II Adolphe de Suède, contre les

catholiques, commandés par le général Tilly. Les deux armées s'affrontèrent le 17

septembre 1631 près de Breitenfeld au nord de Leipzig. Bien que la cavalerie

légère du comte de Pappenheim ait chargé par sept fois, les escadrons de

cavalerie intercalés avec les fantassins armés de mousquets de Gustave-Adolphe

finirent par mettre en déroute l'armée catholique. Grâce à cette victoire, d'autres

Etats protestants se joindront à la Suède car elle avait démontré que les armées de

l'Empire, fortes et bien fournies en piques, pouvait être vaincues par des troupes

mobiles et la puissance des armes à feu.

1665 17 septembre

Décès de Philippe IV.

Philippe IV né Felipe de Austria y Austria, dit Philippe IV d'Espagne naît le 8

avril 1605 à Valladolid. Il est le fils de Philippe III d'Espagne et de Marguerite

d'Autriche-Styrie. A partir du 31 mars 1621, il devient le roi d'Espagne, des

Deux-Siciles, du Portugal et souverain des Pays-Bas, à l'âge de 21 ans. Il est le

pionnier de nombreuses réformes en Espagne. Il traverse la crise militaire de

1640. Afin de trouver des accords, il se marie avec Élisabeth de France, mais

celle-ci décède en 1644. Il s'unit alors à Marie-Anne d'Autriche en 1649, qui

restera son épouse jusqu'à sa mort. De ses deux mariages sont issus quatre

enfants, dont un qui deviendra roi. Il meurt le 17 septembre 1665 à l'âge de 60

ans.

1665 17 septembre

Début du règne de Charles II.

Charles II d'Espagne est né le 6 novembre 1661 à Madrid en Espagne. Après la

mort de son père, Philippe IV d'Espagne, en 1665, il accède au trône à l'âge de 4

ans. Le roi étant trop jeune pour régner, c'est sa mère Marie-Anne d'Autriche, qui

occupe le poste de régente jusqu'en 1675, année où Charles II est jugé apte à

gouverner, Durant son règne il reçoit les titre de roi des Indes, de Naples, de

Sardaigne, de Sicile, duc de Milan et de Bourgogne, ainsi que souverain des

Pays-Bas. Il trouve la mort le 1er novembre 1700, des suites de nombreuses

maladies dues à la forte consanguinité au sein de sa famille.

1677 17 septembre

Stephen Hales, physiologiste, chimiste et inventeur anglais

Après avoir étudié la théologie, Stephen Hales devient recteur de Porlock et de

Faringdon. La Royal Society lui décerne la médaille Copley pour ses recherches

sur les calculs de la vessie. Il est nommé docteur en théologie, mais il préfère

étudier les sciences. Il invente un ventilateur qui permet de renouveler l'air des

hôpitaux et des prisons. C'est un succès et de nombreux établissements l'utilisent.

On le nomme chanoine de Windsor puis en 1753 associé de l'Académie des

Sciences de France. Il meurt en 1761.

1679 17 septembre

Décès de Don Juan José d'Autriche

Don Juan José d'Autriche, comte d'Oñate, décède le 17 septembre 1679. Fils

illégitime de Philippe IV d'Espagne, il est nommé vice-roi de Sicile en 1651 puis

participe à la reconquête de la Catalogne. Il est vaincu à la bataille des Dunes en

1658. Ecarté du pouvoir par la régente Marie-Anne lors de la mort de son père, il

entre dans l'opposition et obtient l'exil de Johann Eberhard Nithard, conseiller de

la régente. Il accède alors au titre de vice-roi d'Aragon et devient premier ministre

peu de temps avant son décès.

1743 17 septembre

Naissance de Nicolas de Condorcet

Né à Ribemont, Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, débute sa carrière

comme mathématicien en 1765. Il est ensuite appelé à devenir ministre en 1774,

puis inspecteur général de la Monnaie. Il y défend une vision progressiste des

droits de l'homme, de la femme et des étrangers. Après la révolution, il devint

membre du conseil municipal de Paris puis député de Paris. En 1793, une critique

envers les Girondins lui vaut un mandat d'arrestation. Il se cache plusieurs mois

puis tente de quitter Paris sans succès. Il mourra deux jours après son

emprisonnement dans la prison de Bourg-la-Reine.

1786 17 septembre

Intronisation de Ienari Tokugawa

Ienari Tokugawa devient le 17 septembre 1786 le onzième shogun nippon. Son

règne perdure cinquante ans, soit le plus long de l'histoire de cette dynastie

japonaise. Sa gouvernance sera marquée par un laxisme financier, un

isolationnisme diplomatique, un faste coûteux et une corruption omniprésente.

Ienari Tokugawa est célèbre par la taille de son harem comportant 900 femmes,

logées dans le château d'Edo, l'actuelle Tokyo. Son second fils Tokugawa Ieyoshi

lui succède de son vivant en 1837.

1787 17 septembre

Publication de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique

Quatre ans après la reconnaissance de l'indépendance américaine, les treize Etats

qui forment le pays décident d'établir une Constitution afin de définir précisément

les fonctions du Congrès. Les idées développées par le philosophe français

Montesquieu dans "l'Esprit des Lois" et celles du Britannique John Locke ont

largement inspiré le texte, rédigé, entre autres, par Benjamin Franklin. On y

retrouve la séparation des pouvoirs entre exécutif, législatif et judiciaire ainsi que

les principes d'un système fédéral moderne. La Constitution américaine est l'une

des plus anciennes de toutes. Basée sur un modèle républicain, elle se centre en

particulier sur la souveraineté du peuple.

1793 17 septembre

La Terreur vote la "Loi des suspects"

Suite à l'instauration de la Terreur le 5 septembre, les Montagnards mettent en

place un système visant à arrêter le maximum de contre-révolutionnaires. Cette

loi leur permet de rendre les procédures judiciaires plus expéditives et d'élargir

les catégories de crimes contre-révolutionnaires. Sont ainsi désignés "suspects",

"ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont

montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté ; ceux

qui ne pourront justifier de leurs moyens d'existence et de l'acquit de leurs

devoirs civiques ; ceux qui n'auront pu obtenir de certificat de civisme ; les ci-

devant nobles qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la

Révolution, les émigrés, même s'ils sont rentrés, les prévenus de délits, même

acquittés (...)". L'application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre

le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

1807 17 septembre

Création de la cour des comptes

Afin de remplacer les douze "Chambres des Comptes" de l'Ancien Régime mais

surtout la "Commission de la comptabilité nationale" mise en place pendant la

révolution et discréditée par les scandales, Napoléon Ier, grand réformateur de la

fonction publique, crée cette nouvelle administration. Sa mission est de vérifier

les comptes sans étudier la légalité des dépenses. Toujours en vigueur à l'heure

actuelle, la Cour des comptes, dont le rapport annuel pointe du doigt les dérives

financières des administrations et des entreprises publiques, exerce un contrôle

externe sur les opérations budgétaires, comptables et financières de l'Etat.

1822 17 septembre

Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes

L'Egyptologue français, Jean-François Champollion, présente devant l'Académie

des Inscriptions et Belles-lettres de Paris son mémoire sur l'écriture égyptienne,

dévoilant ainsi les mystères des hiéroglyphes. Ses découvertes lui valent

l'admiration de tous les scientifiques de l'époque. En 1824, il publiera son célèbre

"Précis du système hiéroglyphique".

1836 17 septembre

Décès de Antoine-Laurent de Jussieu.

Antoine-Laurent de Jussieu est né le 12 avril 1748 à Lyon. C'est un célèbre

botaniste français. Il débute ses études dans sa ville natale, puis en 1766 son

oncle Bernard de Jussieu le convainc de venir finir ses études de médecine à

Paris. En 1770 il prend la suite de Louis-Guillaume Le Monnier au poste de

démonstrateur au Jardin du roi. Trois ans plus tard, il démontre son premier

examen à l'Académie des sciences : c'est une réussite puisqu'à l'issu de ce dernier,

il est élu membre. En 1794 il est nommé directeur du Muséum national d'histoire

naturel et décide d'y fonder une bibliothèque. Au début des années 1800, il

devient enseignant en botanique à la faculté de médecine de Paris. Trente ans

plus tard, il devient membre de la Royal Society. Il meurt le 17 septembre 1836 à

Paris.

1851 17 septembre

Traité de Fort Laramie.

Le traité de Fort Laramie est signé par les États-Unis et plusieurs nations

indiennes alors que la ruée vers l'or bat son plein. Les Etats-Unis s'engagent à

laisser les plaines aux mains des Indiens. Ils payent également la somme annuelle

de 5 000 dollars durant un demi-siècle pour avoir le droit de construire des forts

ainsi que des routes sur les terres indiennes. Le traité permet également aux

colons américains de traverser librement l'Oregon.

1862 17 septembre

Bataille d'Antietam

La bataille d'Antietam voit s'affronter les nordistes et les sudistes lors de la guerre

de Sécession. Pour la première fois, le combat se déroule sur le territoire de

l'Union. C'est aussi le combat le plus sanglant de l'histoire des Etats-Unis, avec

23000 victimes en une seule journée. La bataille se solde par la retraite des

troupes du commandant Lee. A la suite de cet épisode, le président Abraham

Lincoln annonce l'abolition de l'esclavage, sujet au cœur du conflit.

1908 17 septembre

Premier accident mortel en avion

Aux Etats-Unis, un appareil construit par les frères Wright et acheté par l'armée

s'écrase lors d'un vol d'essai. Le pilote Orville Wright est grièvement blessé et le

lieutenant Thomas Selfridge qui se trouvait à bord est tué.

1928 17 septembre

Signature de l'accord d'Achnacarry

L'accord d'Achnacarry est conclu le 17 septembre 1928 entre les principales

compagnies pétrolières internationales, sur la proposition de Henri Deterding,

l'un des fondateurs de la Royal Dutch Shell. Il marque le début d'un véritable

cartel sur le pétrole. Il comprend des clauses très engageantes pour les différents

signataires, notamment un engagement de stabilisation de leurs parts respectives

du marché pétrolier au niveau de 1928. C'est donc la mise en place d'un oligopole

qui est signée par ces quelques représentants du pétrole.

1939 17 septembre

Les Soviétiques entrent en Pologne

Une clause secrète du pacte germano-soviétique signé en août 1939 entre Hitler

et Staline, permet aux deux puissances d'envahir l'une après l'autre la Pologne.

Deux semaines après l'entrée des allemands à l'Ouest, les soviétiques passent la

frontière à l'Est. Dès le mois d'octobre, les juifs sont enfermés dans des ghettos.

1948 17 septembre

Assassinat du Comte Folke Bernadotte

Nommé par l'ONU médiateur entre les pays arabes et le jeune état d'Israël, créé

quatre mois plus tôt (mai 1948), le comte suédois est assassiné par des terroristes

juifs à Jérusalem ouest. En février 1945, Folke Bernadotte, neveu du roi de Suède

Gustave V, avait réussi à faire libérer 30 000 prisonniers des camps de

concentration allemands.

1970 17 septembre

Début du "Septembre noir"

Le Roi Hussein de Jordanie décide de mettre un terme à la présence des fedayins

palestiniens dans son pays. L'armée jordanienne entre dans les camps de réfugiés

palestiniens et tire contre des civils faisant près de 3 500 morts et 11 000 blessés.

1978 17 septembre

Signature des accords de Camp David

Le président égyptien Anouar El Sadate et le Premier ministre israélien Menahem

Begin sont réunis par le président des Etats-Unis Jimmy Carter à Camp David,

dans le Maryland. Après treize jours de négociation, les discussions débouchent

sur la signature d'un "accord-cadre sur la conclusion de la paix entre l'Egypte et

Israël". Les Israéliens se retirent du Sinaï trois mois plus tard permettant ainsi la

reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.

1979 17 septembre

Mc Donald's arrive en France

Sous le regard curieux des alsaciens, le premier Mac Do ouvre à Strasbourg. En

2002, la société, créée en 1955 aux Etats-Unis, compte 940 restaurants en France.

1986 17 septembre

Attentat devant le magasin Tati de la rue de Rennes

Depuis le 4 septembre, une série d'actes meurtriers terrorisent la capitale. Le

dernier et le plus tragique (6 morts) est celui perpétré en plein jour rue de Rennes

devant le magasin "Tati". Revendiquée par le CSPPAC qui réclame la libération

du chef libanais Georges Ibrahim Abdallah, cette série d'attentats a causé la mort

de 11 personnes entre le 4 et le 17 septembre.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Netherlands ups defence spending in Wake of downed MH 17 Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The Netherlands is to increase defence spending after being hard hit by global conflicts

including the downing of Malaysia Airlines flight MH17 over Ukraine, King Willem-

Alexander said on Tuesday. Giving his traditional opening of parliament speech, which this

year marks the 200th anniversary of the Dutch kingdom, Willem-Alexander highlighted the

threats facing the Netherlands. "Conflicts happening thousands of kilometres away also stir

emotions in our own country," he said in The Hague, where "Prinsjesdag" (Prince's Day) was

celebrated with pomp and ceremony. "The MH17 disaster, the situation in the Ukraine and

the Middle East clearly shows how everything's connected," he said. The Netherlands was

deeply affected after flight MH17 was blown out of the sky over separatist-held eastern

Ukraine in mid-July on its way between Amsterdam and Kuala Lumpur, killing all 298 people

on board, most of them Dutch. Kiev and the West have accused the pro-Russian separatists of

shooting it down with a surface-to-air missile supplied by Moscow. Moscow and the rebels

deny this and point the finger at Kiev. At home, King Willem-Alexander stressed a growing

threat of radicalisation of young Muslims, with government tightening laws to prevent would-

be jihadis from going to fight in Syria and Iraq. The Hague recently saw a pro-Islamic State

(IS) protest and more than 100 Dutch citizens are believed to have travelled to Iraq and Syria

to fight. "The situation in northern Iraq, Syria and Gaza is leading to tensions at home and

feelings of helplessness and insecurity," the king said. "The hatred that consumes people

elsewhere in the world may not be allowed to get a foothold in our streets," he added, saying

the battle against radicalisation was a key priority. The Dutch government will increase its

defence spending by 100 million euros ($129 million) per year from 2015, the king said.

"This is done based on growing tensions around the world and our responsibilities" as a

country committed to global safety and security, said Willem-Alexander. The announcement

"broke the trend" of previous defence cutbacks and savings, the king said. Next year the

Dutch deficit will drop to 2.2 percent of its gross domestic product, also making further

cutbacks unnecessary, Willem-Alexander said. The king's address, mainly written by Prime

Minister Mark Rutte, is his second since his enthronement last year. Willem-Alexander took

over the large ceremonial constitutional monarchy from his mother Beatrix, who early last

year announced her abdication after 33 years on the throne

THEME 12 - 2 : China’s Xi pledges closer defence ties with Sri Lanka Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 17 septembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

PRESIDENT Jinping Tuesday announced increased defence and maritime security

cooperation with Sri Lanka, whose Beijing-funded strategic port developments have caused

unease in neighbouring India. Xi said his proposal for a 21st century maritime silk road and

his host President Mahinda Rajapakse's vision to turn the Indian Ocean island into a regional

shipping and aviation hub were "cut out for one another". Both believed they should realise

the benefits of the silk road plan, an initiative to secure trade routes through economic

diplomacy, by "deepening" their cooperation, Xi said after talks with Rajapakse at his sea-

front office in the capital. He pledged to strengthen cooperation in "areas such as port

construction and development, development and construction of coastal industrial parks,

maritime economy and maritime security". In a joint statement after bilateral talks, the two

sides said they agreed to step up defence and marine security cooperation, and also search Sri

Lankan coasts for possible wreckage of a 15th century Chinese fleet. "The two sides agreed

to strengthen defence cooperation... and to cooperate in the areas of defence-related science

and technology, exchange of military academics, and provide logistic support," the joint

statement said. China is increasingly asserting its influence in Sri Lanka, a midway point on

one of the world's busiest international shipping lanes. It is already the largest investor in the

island nation, having financed the construction of a deep-sea port and an international airport.

Before leaving Wednesday for India, the final leg of a three-nation South Asian tour that has

already taken him to the Maldives, Xi is due to kick off building work on another Beijing-

funded $1.4 billion port city in Colombo. On Tuesday, he along with President Rajapakse

launched Sri Lanka's biggest electricity generator, a Chinese-funded 900-megawatt coal

power plant located less than 200 kilometres (125 miles) from India. Soon after connecting

the Chinese power pant to the national grid, Rajapakse, who called China "a sincere and a

trusted friend who has assisted Sri Lanka at all times" announced slashing domestic electricity

tariffs by 25 percent.

He also reduced fuel prices by about three percent.

In a letter published on the front page of Sri Lanka's state-run Daily News ahead of his visit

Tuesday, Xi said he wants to "enhance exchanges and cooperation between us in maritime,

business, infrastructure, defence, tourism and other areas". The reference to defence came

despite the repeated insistence of Sri Lankan officials that relations were based on commercial

rather than security considerations, an apparent attempt to allay Indian fears. Sri Lanka and

China Tuesday entered 27 agreements, including one for starting negotiations on a free trade

pact. Some officials in New Delhi have voiced fears in the past that China's growing

engagement in the region is a deliberate strategy to encircle India. A military aircraft

maintenance facility which Sri Lanka sought to establish with Chinese help has been in limbo

since India privately objected to its chosen venue, the strategic eastern port district of

Trincomalee.

- Backing Colombo -

Xi also said no country should be allowed to intervene in the affairs of the small island nation,

which has historically come under India's influence. "China... resolutely opposes any move

by any country to interfere in Sri Lanka's internal affairs under any excuse," Xi said Beijing

has consistently supported Colombo in its efforts to resist a UN investigation into alleged war

crimes against Tamil Tiger rebels, while India has pushed Sri Lanka to ensure accountability.

Beijing has already financed the construction of Sri Lanka's second international airport and a

deep sea port in the southern district of Hambantota, the home constituency of President

Rajapakse. The ambitious port city project being developed by the Sri Lanka Ports Authority

with Chinese backing will include a luxury marina and a Formula One race track. China also

faces competition for influence in the region from Japan whose Prime Minister Shinzo Abe

travelled to Sri Lanka earlier this month and secured an agreement on forging stronger

maritime links. India's new Prime Minister Narendra Modi, meanwhile, has embarked on a

regional charm offensive since taking office in May to restore relationships which critics say

the previous government neglected.

THEME 12 - 3 : US Boots are already on the Ground against Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 17 septembre 2014

Auteur : David Ignatius

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Here’s a national-security riddle: How can President Obama provide limited military support

on the ground to help “degrade and ultimately destroy” the Islamic State without formally

violating his pledge not to send U.S. combat troops? The answer may lie in the legal alchemy

known as “Title 50.” Title 50 of the U.S. Code regulates the activities of the Central

Intelligence Agency. An often-cited passage is Section 413(b), which deals with presidential

approval and reporting of “covert actions.” In essence, this statute gives the president

authority, with a proper “finding,” to send U.S. Special Operations forces on paramilitary

operations, under the command of the CIA. The best-known example was the 2011 raid on

Abbottabad, Pakistan, that killed Osama bin Laden. Talking with U.S. and foreign military

experts over the past week, I’ve heard two consistent themes: First, the campaign against the

Islamic State will require close-in U.S. training and assistance for ground forces, in addition

to U.S. air power; and, second, the best way to provide this assistance may be under the

command of the Ground Branch of the CIA’s Special Activities Division, which traditionally

oversees such paramilitary operations. There are some obvious drawbacks with this

approach: These “special activities” may be called covert, but their provenance will be

obvious, especially to the enemy; they will build irregular forces in Iraq and Syria that may

subvert those countries’ return to a stable, transparent system of governance and military

operations; and history tells us (from Vietnam to Central America to the Middle East) that

black operations, outside normal military channels, can get ugly — opening a back door to

torture, rendition and assassination. That’s why clear guidelines and congressional oversight

would be necessary. Though these paramilitary operations are rarely discussed, the United

States has extensive experience with them, especially in Iraq and other areas of the Middle

East. The 2001 campaign to topple the Taliban in Afghanistan was led by the CIA, using

teams of Special Operations forces to mobilize fighters from the Northern Alliance. In 2002,

before the invasion of Iraq, Kurdish special forces were brought to a base in the Western

United States and trained in insurgency tactics. They conducted fierce attacks as the war was

beginning. To undermine the Islamic State, the United States and its allies must mobilize

Sunni tribal fighters. The CIA and the U.S. military have considerable experience here,

painfully learned from their efforts to combat the Sunni insurgency that arose after the 2003

Iraq invasion. The agency mobilized Sunni commandos known as the UTPs; the initials stood

for “Under the Table Program.” The head of Iraqi intelligence, Gen. Mohammed Shahwani,

also recruited an irregular Sunni force, which came to be known as the “Shahwani Brigades.”

These Sunni commandos fought with U.S. Marines in the battle of Fallujah in late 2004. The

Islamic State’s commanders know that these Sunni fighters pose a potent threat. Before

moving into northern Iraq in the spring to prepare their breakout offensive in Mosul, they

assassinated former Republican Guard officers who had worked with the United States. But

that only deepened many Sunnis’ secret hatred of the jihadists. Gen. John Allen, the retired

Marine tapped as Obama’s special envoy in combating the Islamic State, brings several

advantages. He coordinated contacts with Sunni tribal leaders in Anbar during the Sunni

Awakening, which crushed the insurgency there. He was also one of the most effective U.S.

commanders in Afghanistan. In recent weeks, he has been contacted by Iraqi and Syrian

Sunni leaders who want U.S. help. Iraqis and Syrians tell me that U.S. Special Operations

forces will be decisive in training the Sunni fighters who can carry the battle into the streets of

Mosul, Fallujah and Raqqah. Obama must decide whether this mission is better performed

overtly or covertly — but the Americans who will be doing the training will be the same

warriors, drawn from such units as the Army’s 5th Special Forces Group. The decisive issue

is whether these U.S. special forces should be embedded with the Iraqi and Syrian forces they

train — and accompany them into battle, where they can coordinate tactics and call in air

support. Gen. Martin Dempsey, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said in congressional

testimony Tuesday that “where I believe our advisers should accompany Iraqi troops on

attacks against specific [Islamic State] targets, I’ll recommend that to the president.” Let’s be

honest: U.S. boots are already on the ground, and more are coming. The question is whether

Obama will decide to say so publicly, or remain in his preferred role as covert commander in

chief.

THEME 12 - 4 : Meet the news US Military force that Obama is deploying to fight Ebola Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 16 septembre 2014

Auteur : Dan Lamothe

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Liberian Red Cross health workers wearing protective suits arrive to carry a body of a victim

of the Ebola virus on Sept. 12 in a district of Monrovia. Liberia has been hit hard by the Ebola

epidemic, the worst in history, which has killed more than 2,400 people since it erupted

earlier this year, according to World Health Organization. AFP PHOTO / ZOOM

DOSSOZOOM DOSSO/AFP/Getty Images As President Obama framed the ongoing Ebola

epidemic in western Africa as a potential threat to global security, a two-star Army general

and his staff were already on the ground in Liberia, preparing for a mission that is expected to

include about 3,000 service members and has no end in sight. Maj. Gen. Darryl A. Williams,

the commander of U.S. Army Africa, will coordinate the response, Operation Unified

Assistance, from Monrovia, Liberia’s capital. It will require an “air bridge” to get health

workers and medical supplies to areas that are affected, and a staging area in Senegal to

distribute personnel and aid on the ground more quickly, Obama said. “If the outbreak is not

stopped now, we could be looking at hundreds of thousands of people infected, with profound

political and economic and security implications for all of us,” Obama said. “So this is an

epidemic that is not just a threat to regional security — it’s a potential threat to global security

if these countries break down, if their economies break down, if people panic. That has

profound effects on all of us, even if we are not directly contracting the disease.” The

president compared the military operation to the Pentagon’s response following the

catastrophic January 2010 earthquake in Haiti. That mission, known as Operation Unified

Response, included 22,000 U.S. troops, including 7,000 based on land, and spanned more

than five months, the Defense Department said. Williams will lead a force that will likely

include everything from medical experts to truck drivers, as the military tackles the

complicated logistics and engineering effort required for the mission. Trained as an artillery

officer, he previously served as a deputy chief of staff for U.S. Army Europe. As The

Washington Post reported Tuesday morning, the effort could cost up to $750 million in the

next six months. The military is responding in a region where the World Health Organization

estimates that the total number of likely or confirmed Ebola cases as of Sept. 7 was 4,366,

including 2,218 deaths. A defense official declined Tuesday to specify which units could

deploy. “We are still in the planning process to determine resources and assets needed, and

are looking across the entire military to source mission requirements,” a defense official told

Checkpoint on Tuesday afternoon. “Specific units have not been identified at this time.”

Broadly, however, the official said the Defense Department personnel involved are likely to

include the following:

Scientists Gene Olinger, left, and James Pettit demonstrate laboratory procedures at the U.S.

Army Medical Research Institute of Infectious Diseases at Fort Detrick, Md. (Photo courtesy

U.S. Army)

Medical personnel

The new operation will need medical personnel who are capable of “supporting health care

provider training,” the defense official said, meaning they will train local medical personnel to

treat Ebola patients without providing direct care themselves. Obama said a new training site

will prepare thousands of health works to “effectively and safely care for more patients.”

Organizations like the Army Medical Research Institute of Infectious Diseases have

investigated Ebola for years, and will likely have a hand in the response. The institute, based

at Fort Detrick, Md., already has sent several of its experts to Africa this year, officials said. It

has worked in the region since 2006, when it investigated an outbreak of another disease,

Lassa fever, in Sierra Leone, Liberia and Guinea. Researchers with the Defense Threat

Reduction Agency also have tracked Ebola. They had a hand in developing the experimental

ZMapp Ebola treatment that first received widespread attention in August, after two American

health workers in Africa received it.

Engineers to construct “Ebola Treatment Units”

The U.S. military has a broad, multi-service force of engineers who are trained to build

facilities quickly. As The Post reported Tuesday, they will be called on to set up 17 treatment

centers in Liberia, each with 100 beds.

Transportation personnel to support an “intermediate staging base”

Obama alluded to this by referencing an “air bridge.” He did not say where the staging area in

Senegal will be, but the country’s capital, Dakar, is about 1,000 miles from Monrovia, where

U.S. operations will be coordinated. Moving equipment around will likely require both planes

and helicopters, along with a fleet of vehicles and the personnel to operate them all. “Our

forces are going to bring their expertise in command and control, in logistics, in engineering,”

Obama said. “And our Department of Defense is better at that, our Armed Services are better

at that than any organization on Earth.”

Administrators in Monrovia to oversee it all

Any large military operation has a central headquarters. In this one, Williams will work from

a joint operations center in Monrovia. To coordinate the response, the general will likely be

assisted by a staff with dozens, if not hundreds, of personnel. They’ll be called upon to do

everything from tracking vehicles as they come and go to making sure there is enough food,

water and supplies on hand.

THEME 12 - 5 : Soryu submarine deal : Japanese insiders warn sub program will cost more, hurt Australian jobs Source, journal ou site Internet : ABC news

Date : 15 septembre 2014

Auteur : Matthews Carrey

Adressé par François Jouannet

Photo: Australia is said to be readying to announce it

will buy Soryu Class submarines from Japan. (Jeffrey Jay Price, U.S. Navy)

Former senior Japanese military personnel have spoken out for the first time against the

submarine deal the Abbott Government hopes to conclude with Japan. Australia is

considering buying 10 state-of-the-art Soryu class submarines from Japan, at a reported price

of more than $20 billion. But Japanese military insiders have warned that it will cost much

more. They told the ABC there was great reluctance within the Japanese military to share

their expertise, and said it would take Australia decades to perfect the submarines' top secret

technology. The Federal Government wants to replace its Collins class submarines with

Soryus by 2030. The technology around the Soryu has been classified as top secret, but

insiders have described them as the world's best non-nuclear powered submarine, with the

capacity to stay submerged for weeks. "It's an issue of hull strength. Japan has secret

technology, like special steel and noise reduction. So the issue is how can we share it,"

Kazuhisa Ogawa, a former government defence adviser and one of Japan's top military

analysts, said. He said submarine warfare was decided by how quiet and deep the vessels

could go. Former Japanese submarine commander Toshihide Yamauchi was at sea for nearly

30 years. He said it took Japan 60 years to develop and master the Soryu technology, and he

believed they would not just give it all away. Mr Yamauchi said Japan may provide just

some of its knowledge to Australia. "This is not just about building a hull, it's the most

advanced submarine in the world and unless Australia studies it intensely and Japan helps, it

will take decades," he said. "Australia could have many technical and implementation

problems." Mr Yamauchi and Mr Ogawa both told the ABC that an Australian budget of $20

billion would mean that all the construction would have to happen in Japan. And they said any

attempts to do any of the work in Adelaide would double the price.

Cheaper foreign subs a tough sell

The price tag for a totally Australian-built sub is unlikely to float - and it looks like the Abbott

Government is trying to break the news gently to shipbuilders in South Australia, writes

Michael Brissenden.

Mr Ogawa said if construction happened in Japan it would be bad for Australian jobs, but

good for the Japanese economy. "If the issue of military secrets can be resolved then Japanese

business will be happy it will bring jobs and growth," he said. Last week, Opposition Leader

Bill Shorten demanded the Coalition Government stand by a pre-election commitment to

build Australia's next fleet of submarines in South Australia. Mr Shorten addressed a rally of

workers from the Australian Submarine Corporation in Adelaide and told workers the nation's

defence capabilities relied upon skilled workers as well as soldiers. "Australia's security relies

on four uniforms: Army, Navy, Air Force and Defence contractor, which is you," Mr Shorten

said. "If we fight we will win, and when we get rid of the rotten Abbott Government we will

build our submarines in Australia, where it should be."

Deal will bind Japanese and Australian defence forces

Retired submarine commander Mr Yamauchi said he believed buying the Japanese subs was

not in Australia's best interests, adding that Australia should keep developing its own

industry. "Australia should be clear about what kind of submarine it wants for its naval

strategy for the later half of this century. "Then it needs to ask Japan what part it can help with

and get co-operation. Just to ask for the whole Soryu is not a good idea." To run and service a

fleet of 10 Soryu submarines will require at least 1,000 staff, who need to be trained for 10 to

15 years Some of the training is expected to take place in Japan. The deal has the potential to

bind the Japanese and Australian defence forces together for decades. Mr Yamauchi said it

would mean Japan would have 20 Soryu subs, and Australia 10. "They'll have a very big

military power in the Western Pacific and Indian Oceans. Having common weapons systems

will mean security ties will become stronger. China will be upset most by this."

THEME 12 - 6 : Mabus : Ohio-Class Submarine Replacement Could ‘Gut’ Navy Shipbuilding Budget Source, journal ou site Internet : national defense magasine

Date : 15 septembre 2014

Auteur : Yasmin Tadjideh

Adressé par François Jouannet

Without extra funding from Congress, the production of 12 new ships to replace the Ohio-

class submarines could “gut” the Navy’s shipbuilding budget for more than a decade,

Secretary of the Navy Raymond Mabus said Sept. 15. “It will take half of our normal

shipbuilding budget every year for a dozen years to build these … ballistic-missile

submarines,” Mabus said during a speech at the Council on Foreign Relations in Washington,

D.C. “It has the potential to gut the rest of our shipbuilding programs.” Navy officials have

repeatedly called the replacement program a top priority. However, tight budgets are

threatening to make the service choose between the replacement subs and other ships. “I sort

of reject the notion that the only way you pay for a ship is to take it out of another ship, but

you’ve got to take it from somewhere,” Mabus said. The National Sea-Based Deterrence Fund

— which would separate the payment of the submarines from the Navy’s regular budget —

would allow the service to continue to fund other acquisitions such as the littoral combat ship

and destroyers, he said. Both the House and the Senate Armed Services committees included

provisions in their respective fiscal year 2015 National Defense Authorization Act bills that

would help pay for the program. The Senate committee offered about $100 million toward the

fund, with the House committee pledging up to $3.5 billion. The ships, which will replace the

Navy’s fleet of 14 Ohio-class nuclear submarines, are slated to begin production in 2021,

Mabus said. The first should be operational by 2028. They have a lifespan of 40 years, a July

Congressional Research Service report said. The lead boat in the program is estimated to cost

$12.4 billion in 2014 dollars, according to the report. While construction is still years away,

the Navy is already spending billions of dollars in preliminary work, Mabus said. “We are

working on them now. We are doing the engineering now. We’re doing the R&D now. … It’s

a multi-billion dollar bill even today to do this,” Mabus said. “We are spending several billion

dollars five years before we even start building these things in 2021.” The Navy requested

$1.2 billion for research and development on the replacement submarines in its fiscal year

2015 budget request, the CRS report said. The submarine replacement program is of national

importance, Mabus said. He doubted that the country would support the paring back of attack

submarines and surface ships because of budget restraints. “This is a national program. This is

a national strategic deterrence,” he said. The only two solutions are for Congress to either

create the fund or to increase the Navy’s shipbuilding funds, Mabus said. “That’s the hard

math of it,” he said.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

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