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L’AMANDIER Importance et aire de culture La superficie occupée par l’amandier est de l’ordre de 132.000 ha, pour une production de 40.000 T d’amande en coque. Les vergers traditionnels sont localisés essentiellement en zones de montagne, notamment les régions pré-rifaines et rifaines, les massifs de l’Anti-At- las ainsi que dans les zones arides et sub-ari- des (Tafraout, Azilal, Oasis du Draâ etc...). Les plantations semi-intensives et modernes se situent dans les provinces de Fès, Meknès, Béni-Mellal, Azilal, Marrakech, Safi et Essaouira. Exigences agro-écologiques C’est une espèce relativement résistante au froid. Elle nécessite des basses températures hivernales pour la levée de la dormance (200 à 400 heures en dessous de 7,2˚C). Sa floraison étant précoce (Décembre à Mars), il faut éviter les zones gélives. L’amandier est exigeant en lumière et en chaleur pendant la phase de croissance du fruit. Il redoute aussi la forte hygrométrie dans les phases de floraison et croissance du fruit (attaque de Monilia, de Tevelure et de Verticillium). Il est sensible aux attaques du Capnode. L’amandier redoute les sols alcalins et les terres argileuses asphyxian- tes. Il tolère le calcaire actif et résiste à la chlorose ferrique, comme il s’adapte à des sols légèrement salés. Il préfère les sols profonds, fertiles, bien drainant, légers et humifères. Il pousse jusqu’à 2450 m d’altitude avec un optimum de croissance à 750 m. Les besoins en eau de l’amandier sont de 800 à 850 mm/an. Les apports sont recommandés durant Mai-Juin-Juillet, mois pendant lesquels les besoins en eau sont maximum. Les variétés Les variétés cultivées au Maroc, classées par ordre de précocité de floraison, sont Abiod, Desmayo, Non Pareil, Marcona, Nec plus Ultra, Fournat de Brezenaud, Ferragnès et Ferraduel. La variété Abiod a pratiquement disparu des vergers à cause de sa très grande précocité et de sa sensibilité au Necrotic ring Spot, une maladie à virus. Nec plus Ultra et Non Pareil, variétés à coque tendre mais sensibles à l’anthracnose particulièrement dans les zones à printemps humide, sont en nette régression. Les variétés les plus cultivées sont Marcona associée à Fournat de Brezenaud pour l’inter- pollinisation et Ferraduel associée à Ferragnès pour leur tardivité de floraison. Tuono est autofertile. Dans les vergers modernes, l’aman- dier est greffé sur l’amandier Marcona. La greffe sur Pêcher, Prunier ou l’hybride Pêcher x Amandier est aussi possible mais présente certains problèmes. En plantations tradition- nelles, l’amandier est souvent issu de semis. Quand il est bien entretenu, l’amandier peut vivre plus de 20 ans. Du fait que la majorité des plantations d’amandiers soient situées en zone bour sur des sols pauvres et peu soignées, les rendements moyens à l’hectare sont estimés à 4 à 6 quintaux. Les techniques culturales Multiplication Les amandes récoltées en Juillet-Août sont conservées dans un local frais et sec jusqu’à leur stratification en Décembre. Cette opéra- tion consiste à entreposer les graines dans du sable humide à 4-5˚C pendant 45-60 jours, ce qui permet de lever la dormance et hâter la germination des amandes. En Juillet-Août de l’année suivante, les graines sont greffées à œil dormant et les plants peuvent être livrés en Décembre-Janvier pour la plantation. Travaux du sol-désherbage A la plantation, si le sol présente un profil homogène, un labour de défoncement d’une profondeur de 40-60 cm est suffisant pour améliorer la perméabilité du sol et son aération. Dans le cas de profils hétérogènes (croûte calcaire ou couche imperméable en profondeur), un sous-solage sans retourne- ment du sol est préférable (fissuration du sol et meilleure pénétration et développement des racines). Dans un verger en production et en culture à sec, 2 à 3 passages annuels du disque ou d’instruments à dents de préférence, permet de maintenir le terrain propre. Un traitement au gramoxome (paraquat) au cours du dernier discage élimine les mauvaises herbes. Le chiendent est éradiqué par un traitement localisé au Round up (Glyphosate). Fumure L’équilibre à respecter pour une amanderaie adulte est le suivant: N = 1; P 2 0 5 = 0,3 et K 2 0 = 1 à 1,2. Si l’amanderaie est conduite en bour (200 à 280 arbres/ha), apporter 80 à 90 unités d’N dont 60 un mois avant la floraison et 20 à 30 à la nouaison; P 2 0 5 = 30-35 unités et K 2 0 = 80-100 unités en localisation de surface en Décembre-Janvier. Pour une amanderaie adulte conduite en irrigation (300-400 arbres/ha), apporter: 100 à 120 unités d’N dont 50-60 un mois avant floraison; 25-30 à la nouaison et 25-30 au grossissement du fruit; P 2 0 5 = 40-45 unités et K 2 0 = 120-140 unités en localisation de surface et enfouissement par discage en Décembre-Janvier. Irrigation Bien que dans la majorité des cas au Maroc, l’amandier est conduit en sec, les rendements et la qualité des amandes ne sont intéres- sants que si la pluviométrie est supérieure à 500 mm. Dans le cas du plateau de Meknès, pour une pluviométrie annuelle moyenne de 550 mm et une densité de plantation de 260 arbres/ha, les rendements en culture en sec sont de 2,5 T pour Marcona et 1,8 T pour Fournat de Brezenaud. Avec 3 à 4 irrigations d’Avril à Juin de 600-800 m 3 /ha chacune, les rendements peuvent être doublés. L'irrigation localisée au goutte à goutte peut être envisagée sur l’amandier. Taille L’amandier fleurit et fructifie sur 3 types de ramification: le bouquet de Mai, les brindilles et les rameaux mixtes. Le bouquet de Mai est Programme National de Transfert de Technologie en Agriculture (PNTTA), DERD, B.P: 6598, Rabat, http://agriculture.ovh.org Bulletin réalisé à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, B.P:6446, Rabat, Tél-Fax: (037) 77-80-63, DL: 61/99, ISSN: 1114-0852 Fiches techniques L’amandier, l’olivier, le figuier, le grenadier SOMMAIRE 105 L’amandier.............................................................. p.1 L’olivier..................................................................... p.2 Le figuier.................................................................. p.3 Le grenadier............................................................ p.4 Arboriculture BULLETIN MENSUEL D’INFORMATION ET DE LIAISON DU PNTTA TRANSFERT DE TECHNOLOGIE EN AGRICULTURE Royaume du Maroc Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural MADER/DERD Juin 2003 PNTTA

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L’AMANDIERImportance et aire de culture

La superficie occupée par l’amandier est del’ordre de 132.000 ha, pour une production de40.000 T d’amande en coque. Les vergerstraditionnels sont localisés essentiellement enzones de montagne, notamment les régionspré-rifaines et rifaines, les massifs de l’Anti-At-las ainsi que dans les zones arides et sub-ari-des (Tafraout, Azilal, Oasis du Draâ etc...). Lesplantations semi-intensives et modernes sesituent dans les provinces de Fès, Meknès,Béni-Mellal, Azilal, Marrakech, Safi et Essaouira.

Exigences agro-écologiquesC’est une espèce relativement résistante aufroid. Elle nécessite des basses températureshivernales pour la levée de la dormance (200 à400 heures en dessous de 7,2˚C). Sa floraisonétant précoce (Décembre à Mars), il faut éviterles zones gélives. L’amandier est exigeant enlumière et en chaleur pendant la phase decroissance du fruit. Il redoute aussi la fortehygrométrie dans les phases de floraison etcroissance du fruit (attaque de Monilia, deTevelure et de Verticillium). Il est sensible auxattaques du Capnode. L’amandier redoute lessols alcalins et les terres argileuses asphyxian-tes. Il tolère le calcaire actif et résiste à lachlorose ferrique, comme il s’adapte à des solslégèrement salés. Il préfère les sols profonds,fertiles, bien drainant, légers et humifères. Ilpousse jusqu’à 2450 m d’altitude avec unoptimum de croissance à 750 m. Les besoinsen eau de l’amandier sont de 800 à 850mm/an. Les apports sont recommandés durantMai-Juin-Juillet, mois pendant lesquels lesbesoins en eau sont maximum.

Les variétésLes variétés cultivées au Maroc, classées parordre de précocité de floraison, sont Abiod,

Desmayo, Non Pareil, Marcona, Nec plus Ultra,Fournat de Brezenaud, Ferragnès et Ferraduel.La variété Abiod a pratiquement disparu desvergers à cause de sa très grande précocité etde sa sensibilité au Necrotic ring Spot, unemaladie à virus. Nec plus Ultra et Non Pareil,variétés à coque tendre mais sensibles àl’anthracnose particulièrement dans les zonesà printemps humide, sont en nette régression.Les variétés les plus cultivées sont Marconaassociée à Fournat de Brezenaud pour l’inter-pollinisation et Ferraduel associée à Ferragnèspour leur tardivité de floraison. Tuono estautofertile. Dans les vergers modernes, l’aman-dier est greffé sur l’amandier Marcona. Lagreffe sur Pêcher, Prunier ou l’hybride Pêcher xAmandier est aussi possible mais présentecertains problèmes. En plantations tradition-nelles, l’amandier est souvent issu de semis.Quand il est bien entretenu, l’amandier peutvivre plus de 20 ans. Du fait que la majoritédes plantations d’amandiers soient situées enzone bour sur des sols pauvres et peusoignées, les rendements moyens à l’hectaresont estimés à 4 à 6 quintaux.

Les techniques culturalesMultiplicationLes amandes récoltées en Juillet-Août sontconservées dans un local frais et sec jusqu’àleur stratification en Décembre. Cette opéra-tion consiste à entreposer les graines dans dusable humide à 4-5˚C pendant 45-60 jours, cequi permet de lever la dormance et hâter lagermination des amandes. En Juillet-Août del’année suivante, les graines sont greffées àœil dormant et les plants peuvent être livrésen Décembre-Janvier pour la plantation.Travaux du sol-désherbageA la plantation, si le sol présente un profilhomogène, un labour de défoncement d’uneprofondeur de 40-60 cm est suffisant pouraméliorer la perméabilité du sol et sonaération. Dans le cas de profils hétérogènes(croûte calcaire ou couche imperméable enprofondeur), un sous-solage sans retourne-ment du sol est préférable (fissuration du solet meilleure pénétration et développement desracines). Dans un verger en production et enculture à sec, 2 à 3 passages annuels dudisque ou d’instruments à dents de préférence,permet de maintenir le terrain propre. Untraitement au gramoxome (paraquat) au coursdu dernier discage élimine les mauvaises

herbes. Le chiendent est éradiqué par untraitement localisé au Round up (Glyphosate).FumureL’équilibre à respecter pour une amanderaieadulte est le suivant: N = 1; P205 = 0,3 et K20= 1 à 1,2. Si l’amanderaie est conduite enbour (200 à 280 arbres/ha), apporter 80 à90 unités d’N dont 60 un mois avant lafloraison et 20 à 30 à la nouaison; P205 =30-35 unités et K20 = 80-100 unités enlocalisation de surface en Décembre-Janvier.Pour une amanderaie adulte conduite enirrigation (300-400 arbres/ha), apporter: 100à 120 unités d’N dont 50-60 un mois avantfloraison; 25-30 à la nouaison et 25-30 augrossissement du fruit; P205 = 40-45 unitéset K20 = 120-140 unités en localisation desurface et enfouissement par discage enDécembre-Janvier.IrrigationBien que dans la majorité des cas au Maroc,l’amandier est conduit en sec, les rendementset la qualité des amandes ne sont intéres-sants que si la pluviométrie est supérieure à500 mm. Dans le cas du plateau de Meknès,pour une pluviométrie annuelle moyenne de550 mm et une densité de plantation de 260arbres/ha, les rendements en culture en secsont de 2,5 T pour Marcona et 1,8 T pourFournat de Brezenaud. Avec 3 à 4 irrigationsd’Avril à Juin de 600-800 m3/ha chacune, lesrendements peuvent être doublés. L'irrigationlocalisée au goutte à goutte peut êtreenvisagée sur l’amandier.TailleL’amandier fleurit et fructifie sur 3 types deramification: le bouquet de Mai, les brindilleset les rameaux mixtes. Le bouquet de Mai est

Programme National de Transfert de Technologie en Agriculture (PNTTA), DERD, B.P: 6598, Rabat, http://agriculture.ovh.orgBulletin réalisé à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, B.P:6446, Rabat, Tél-Fax: (037) 77-80-63, DL: 61/99, ISSN: 1114-0852

Fiches techniques

L’amandier, l’olivier, le figuier,le grenadier

SOMMAIRE

n ̊105

● L’amandier..............................................................p.1 ● L’olivier.....................................................................p.2 ● Le figuier..................................................................p.3 ● Le grenadier............................................................p.4

Arboriculture

BULLETIN MENSUEL D’INFORMATION ET DE LIAISON DU PNTTA

TRANSFERT DE TECHNOLOGIE EN AGRICULTURE

Royaume du Maroc

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MADER/DERD ● Juin 2003 ● PNTTA

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le plus fructifère et sa durée de vie est d’envi-ron 5 ans. La taille doit favoriser son renou-vellement. Cette taille est effectuée enNovembre-Décembre avant le débourrementdes bourgeons. Elle consiste à éliminer lebois mort, les rameaux atteints de diversesnécroses, les gourmands improductifs et àdégager les prolongements pour laisserpénétrer la lumière à l’intérieur de la frondai-son. Quinze à vingt minutes suffisent pourtailler un arbre adulte.

Maladies, ravageurs et protectionphytosanitaire

Les maladies cryptogamiques comme lamoniliose, l’anthracnose, le coryneum et plusrécemment le verticillium ainsi que lesravageurs tels que les pucerons, les scolytes,les acariens et le capnode sont les principauxagents biotiques qui compromettent laproduction et la longévité des amandiers. Ilexiste des différences de sensibilité variétale.Des observations sur le terrain et l’interven-tion des services de la protection desvégétaux permettent d’établir un calendrier detraitements en fonction des conditions clima-tiques locales et des cycles des parasites.

Récolte et conservationAu Maroc, la récolte se fait manuellement. EnEurope et aux USA, la récolte mécanique parsecoueurs commence à se développer. Encoque, l’amandier peut être conservé 7 à 8mois à la température ambiante et à unehygrométrie relative inférieure à 70%. Pourdes conservations qui dépassent 2 ans, lesqualités intrinsèques des amandes peuventêtre maintenues si les fruits sont emmagasi-nés à 0˚C et 75% d’humidité relative.

L’OLIVIERImportance et aire de culture

Principale espèce fruitière cultivée au Maroc,l’Olivier occupe une surface de 560.000 ha dont220.000 ha en zone irriguée (Haouz, Tadla,Souss-Massa, Moulouya, Nador, Boulemane,Oujda, El Kelaâ, Marrakech, Chichaoua, Bénimel-lal, Ouarzazate, Tafilalet, Figuig, Essaouira),200.000 ha en zone de montagne (Chefcha-ouen, Taounate, Taza, Tanger, Tétouan, Azilal,Khénifra, Al Hoceima), 100.000 ha en zonebour favorable (Sefrou, El Hajeb, Fès, Meknès,Sidi Kacem, Gharb, Loukkos, Benslimane) et40.000 ha dispersés entre Safi, Settat, Khémis-set et Khouribga. L’Olivier contribue à l’emploien milieu rural avec 11 millions de journées detravail annuellement. La production d’olive sesitue autour de 560.000 T et permet de générer50.000 T d’huiles d’olives et 90.000 T d’olivesde table industrielles.

Exigences agro-écologiquesLes températures, la pluviométrie, le vent etla lumière L’olivier résiste jusqu’à -8 à -10˚C en reposvégétatif hivernal. Mais à 0 à -1˚C, les dégâtspeuvent être très importants sur la floraison. A35-38˚C, la croissance végétative s’arrête et à40˚C et plus, des brûlures endommagentl’appareil foliacé et peuvent faire chuter lesfruits, surtout si l’irrigation est insuffisante.Avec 600 mm de pluie bien répartis, l’oliviervégète et produit normalement. Entre 450 et600 mm, la production est possible à condi-tion que les capacités de rétention en eau dusol soient suffisantes (sol profond argilo-limo-neux). Avec une pluviométrie inférieure à 200mm, l’oléiculture est économiquement nonrentable. Les vents chauds au cours de la

floraison, les brouillards et les fortes hygromé-tries, la grêle et les gelées printanières sontautant de facteurs défavorables à la floraisonet à la fructification. L’olivier étant exigeanten lumière, l’insolation est à considérer dansle choix de l’orientation des arbres, la densitéde plantation et les tailles d’éclaircie.Le sol Le sol doit être profond, perméable, bienéquilibré en éléments fins (50% d’argile +limons) et 50% en éléments grossiers (sablesmoyens et grossiers). Le pH peut aller jusqu’à8 à 8,5 avec, cependant des risques d’induc-tion de carence en fer et en magnésie (cas desols trop calcaires).

Les variétésL’Oléiculture marocaine est constituée à 96%de la variété population “Picholine marocaine”,variété à double fin, huile et conserve, d’unerichesse normale en huile, mais sensible à lamaladie de l'Œil de paon. Le reste du patri-moine est constitué de Meslala, olive deconserve, de Picholine du Languedoc,Dehbia,concentrées essentiellement en irrigué (Haouz,Tadla, El Kelaâ), Ascolana dura, Manzanille,Frantoïo, Picual, Gordale Sévillane etc... Deuxclones de Picholine marocaine sont en coursde diffusion.

Cycle végétatif et productif de l’olivierAu cours de son cycle annuel de développe-ment, l’olivier passe par les phases suivantes:(1) Janvier, Février: induction, initiation etdifférenciation florale; (2) courant Mars:croissance et développement des inflorescen-ces à l’aisselle des feuilles que portent lesrameaux de l’année précédente; (3) Avril:pleine floraison; (4) Fin Avril-début Mai:fécondation et nouaison des fruits; (5) Juin:début de développement et grossissement desfruits; (6) Septembre: véraison; (7) Octobre:maturation du fruit et son enrichissement enhuile et (8) Mi-Novembre à Janvier: récoltedes fruits. La période la plus intense du cycleannuel se déroule de Mars à Juin. Au cours decette phase, les besoins en eau et en nutri-ments de l’arbre sont les plus intenses. Ladurée de vie de l’olivier s’étale sur plusieursdizaines d’années à des siècles. Les rende-ments sont variables en fonction de l’âge desarbres, des densités de plantation et des soinsculturaux. Pour des vergers de 400 arbres/haconduits en irrigué, les rendements sont de 3T/ha à 4-5 ans et de 15 T/ha à 8-9 ans.

Les techniques culturalesMultiplication, plantation et entretien de laculture L’olivier se multiplie selon deux types deprocédés: (1) les méthodes traditionnelles(bouturage ligneux, division de souchets,greffage sur oléastre), et (2) les méthodesintensives (semis de noyau suivi de greffage,bouturage semi-ligneux avec traitementhormonal des boutures, leur élevage en serreéquipée de nébulisation et leur endurcisse-ment en serre d’adaptation). C’est ce dernierprocédé qui tend à se développer dans lespépinières modernes. La plantation doit êtreprécédée d’une étude de faisabilité incluantles contraintes climatiques, agro-pédologi-ques et l’analyse des tendances du marché.Les travaux préparatoires à la plantationcomprennent la plantation des brise-vents(cyprès, Casuarina, Olivier Dahbia), un sous-salage croisé à une profondeur de 60-80 cm,l’épierrage, un labour moyen (30-40 cm) etun cover-cropage. En culture moderne, lesdensités de plantation sont de 6x4 m, soit

416 arbres/ha. La fumure de fond se composerespectivement de 5 kg de fumier, de 100 gde superphosphate et 100 g de sulfate depotasse par pied. Ces apports sont enfouispar un labour à 30-40 cm de profondeur.L’azote sera apporté en fin d’hiver (février) àraison de 2 quintaux/ha de sulfate d’ammo-niaque à 21% N et de 2 quintaux/haammonitrate à 33% N en avril. Le désherbageet l’irrigation seront réalisés dès la premièreannée. La taille de formation commencera la2ème ou 3ème année après plantation. L’étatsanitaire doit aussi être contrôlé.Entretien du sol et fertilisation Au cours de la phase d’installation de l’olive-raie, le sol devra être maintenu propre par lepassage de scarificateur. Dès la 3ème-4ème

année, on pourra désherber chimiquement lesrangs et continuer à traiter les inter-rangsmécaniquement. On utilise généralement laSimazine (1 à 2 kg de ma/ha) associée augramoxone (Diquat/Paraquat) à 1 à 2 l/ha. Cesdésherbants agissent sur les adventicesannuelles. Les plantes à rhizomes (Chiendent)sont traitées avec du Glyphosate à 0,5 à 1 l/hade produit commercial. Eviter de toucher lesfeuilles d’olivier avec ces produits. L’analysedes feuilles, des fruits et du bois de taille del’olivier révèle que les exportations en N P K àla récolte sont dans l’équilibre suivant:1-1,3/0,35-0,9/1,2. Compte tenu des pertespar lessivage, de la mobilisation des réservespar l’arbre lui-même, la fumure minérale àpréconiser pour une oliveraie (400 arbres/ha)conduite sur un sol pauvre en matière organi-que (< à 1%) et d’un pH voisin de 8 seprésente comme suit:jeunes arbres: 20 à 40 kg de fumier, 80 à100g d’N/arbre et par année d’âge, 60 à 80 gde P205/arbre et par année d’âge et 80 à 120g de K20/arbre et par année d’âge. arbres adultes en production: 60 à 80 kgde fumier, 600 à 1500 g d’N par arbre (5 à 7

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kg de sulfate d’ammoniaque), 800 à 1000 gP205 par arbre (1,8 à 2,2 kg de super triple45%) et 1000 à 1500 g K20 par arbre (2 à 3kg de sulfate de potasse).Irrigation En dehors des mesures d’évapotranspirationet en l’absence d’appareil de mesure ou decontrôle (tensiomètres, bac californien),l’expérience personnelle de l’oléiculteurpermet seule, par un compromis permanententre la nature du sol, la densité de planta-tion et les variations climatiques, d’apporterles doses nécessaires aux besoins en eau del’olivier. Dans certaines zones où les précipi-tations sont de 450 à 650 mm/an, lesapports d’eau en gravitaire sont estimés à6000 à 8500 m³/ha/an entre Mars et Septem-bre. En irrigation localisée et pour une olive-raie de 400 arbres/ha (olive de table), levolume d’eau apporté est de 3200 m³/ha/an(capillaire d’un débit de 4 l/heure avec 4goutteurs/arbre, 8-10 h par irrigation tousles 3 jours). La durée de fonctionnement dusystème d’irrigation est de 5 à 6 mois/an.TailleLa taille a pour objectifs d’accroître laproduction, de limiter l’alternance, de freinerle vieillissement, d’éliminer le bois mort et lebois superflu. On distingue la taille de forma-tion, la taille annuelle d’entretien et defructification et la taille de régénération. Lataille de formation s’effectue en deux phases:(1) Lorsque l’arbre atteint 1,5 m de hauteur,on veille à la formation d’un monotronc enéliminant les branches basses et en conser-vant la tige centrale et (2) lorsque l’arbredépasse 1,50 m de hauteur, on sélectionneun maximum de 5 branches charpentières enéliminant la tige centrale au dessus du départd’une charpentière. La taille d’entretien et defructification a pour effet d’exposer tout lefeuillage à la lumière, de stimuler l’apparitiondu feuillage jeune en éliminant le bois épuisé(la feuille est le lieu de synthèse deséléments carbonés et elle a une durée de viede 3 ans). Par cette taille aussi, le rapportfeuilles/bois est maintenu le plus élevé possi-ble et l’air doit circuler dans toute la frondai-son sans rencontrer de zones à feuillage tropdense. La taille de régénération s’applique àdes arbres qui ont été abandonnés sans tailleni soins depuis une longue période. Elle faitapparaître de nouvelles branches et rend lafructification plus accessible à la cueillette.

Maladies, ravageurs et protectionphytosanitaire

Les ravageurs les plus répandues au Maroc sont:● Les Mouches de l’olive (Dacus oleae) quipondent des larves dans la pulpe des fruits etentraînent leur dépréciation. Avant de traiter,il faut effectuer des contrôles par piégeagedans les gobe-mouche. Le traitement estdéclenché dès que la moyenne des individuscapturés est égale à 1 mouche par piège etpar jour. Utiliser le Fenthion (Lebaycid) à 0,5l/100 litres de bouillie.● La Teigne de l’olivier (Prays oleae): C’est unpapillon dont les larves dévorent les organesfloraux, les amandes des fruits et le paren-chyme des feuilles. Il peut causer de gravesdégâts sur la productivité des arbres (grappesflorales desséchées, olives à terre, trouées à lahauteur du pédoncule). Le traitement doitcommencer au début de la floraison (3 à 4%de fleurs ouvertes) et consiste en une pulvéri-sation d’une solution de Bacillus thuringiensis(Bactospeine koppert) 50 g/100 l.

● Les autres ravageurs (la cochenille noirede l’olivier (Saissetia oleae), le Psylle (Euphyl-lura olivina), le Neiroun, l’Hylesine, lesPyrales, le Thrips, l’Otiorrhynque ...etc) sontplus facilement contrôlables.Les maladies de l’Olivier sont: ● L'Œil de paon (Cycloconium oleaginum):tâches arrondies sur feuilles adultes pouvantentraîner la défoliation de l’arbre. Lutte:traitement avec une bouillie cuprique enfévrier et novembre. ● La Verticilliose (Verticillium dahliae)maladie grave qui affecte les oliveraies enirrigation pérenne. Une branche ou unecharpentière se dessèche brutalement. Lutte:réduire les irrigations dans les oliveraies ensols lourds; modérer la fertilisation azotée;proscrire les cultures maraîchères ou oléagi-neuses en intercalaire. ● La Fumagine: se développe sur les arbrestouffus, non taillés. Lutte: aérer l’arbre pardes tailles, bouillie cuprique. ● La Bactériose: (Tuberculose = Pseudomonassyringae pv savastanoï), maladie bactérienneen progression dans les oliveraies du nord duMaroc où l’humidité de l’air et le gaulagefavorisent sa dissémination. Lutte: contrôledes parcs à bois des pépinières; désinfecterles outils de taille; éliminer les ramificationsatteintes de galles et les brûler; traiter aucuivre les plaies occasionnées par la taille oula chute de grêle; éviter le gaulage.

Récolte et conservationLa récolte nécessite de disposer des sacs decueillettes et d’échelles mobiles légères pouraméliorer la productivité et exécuter unecueillette de qualité. L’utilisation de filetsplastiques étendus sous les arbres évite desalir les olives. Les peignes de récolte amélio-rent le rendement des cueilleurs et réduisentles lésions sur les fruits destinés à laconserve. Suivant le degré de maturité desfruits, ceux-ci sont classés en: olives vertes,tournantes, noires et noires ridées. Le rende-ment d’un cueilleur sur des arbres portant enmoyenne 40 kg de fruits est de 120 kg/jour(3 arbres/jour). Pour 416 arbres/ha, il fautcompter 140 journées ouvrier. Il faut éviter letransport en vrac des olives destinées àl’extraction d’huile (échauffement des fruits,lésions donnant une huile de forte acidité).Utiliser des caisses de faible hauteur.

LE FIGUIERImportance et aire de culture

Le figuier occupe une superficie de plus de46.000 ha, soit 5% du patrimoine arboricolenational. La production est estimée à 57.000tonnes, atteignant un rendement moyen de1,2 tonnes/ha. La culture est localisée princi-palement dans les zones de montagne, sur dessols pauvres, schisteux-marneux (Rif etChefchaouen) ou calcaires dans des terrainssouvent accidentés et bénéficiant de très peude soins. Les cinq grandes zones de produc-tion sont: Taounate (22.230 ha), Chefchaouen(7.050 ha), Al Hoceima (5.000 ha), Ouazzane(3.150 ha), Tétouan (2.000 ha). Les autresplantations sont réparties entre Taza, Nador,Essaouira, El Jadida, Safi. La culture du figuierest en régression, souvent remplacée par descéréales ou du tabac.

Exigences agro-écologiquesLe figuier se développe bien dans des zones àfaible hygrométrie, fort ensoleillement et desétés chauds et secs. Au stade jeune, les

pousses en croissance peuvent être endom-magées (à -1˚C). Mais l’arbre adulte peutrésister jusqu’à -12˚C. Les températures de 32à 37˚C sont très favorables au développementet la maturité des fruits. Si la températures’élève jusqu’à 43˚C, le fruit durcit. Le figuiers’adapte à une large gamme de sols, depuisles sols lourds argileux jusqu’aux sols sableux,mais préfère les sols limono-argileux. Il tolèredes pH de 6 à 7,7, mais craint les fortesconcentrations en sodium et en bore.

Les variétésIl existe actuellement un grand nombre devariétés au Maroc et probablement beaucoupde synonymie d’appellation. Vingt quatrevariétés commercialement cultivées ont étéidentifiées dans trois zones du Rif. Parmi cesvariétés, six sont cultivées à grande échelle. Ils’agit de: El Messari ou Homrame ou Johri,Lembdar Labiad, Lembdar Lakhal, Rhouddane,El Koté et Aounq Hmam. A l’exception d’ElKoté qui ne fructifie qu’en automne, toutes lesautres variétés sont bifères, c’est à dire qu’el-les présentent une fructification estivale (dela mi-juin à juillet) et une 2ème automnale (dela mi-août à septembre). La variété Rhoud-dane est un type commun qui ne comporteque des fleurs pistillées. Elle n’a pas besoin depollinisateur, alors que toutes les autres varié-tés sont du type San Pedro et nécessitent unpollinisateur pour la fructification de septem-bre-octobre, qui produit le plus de fruits. Pourle figuier, une opération importante (caprifi-cation) consiste à planter à côté des figuiersfemelles un caprifiguier pour en assurer lapollinisation grâce à un insecte, le Blasto-phaga psenes. Trois à cinq caprifiguiersassurent la caprification de cent figuiersfemelles. Dans la zone Nord du Maroc, lescaprifiguiers: L’Hlou, l’Mer et l’Hmer sont àfloraison échelonnée et sont utilisés commesource de pollen. Un caprifiguier, le MKH n˚5, a aussi été sélectionné pour sa richesse enBlastophages, par l’INRA Marrakech.

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Page 4: Royaume du Maroc BULLETIN MENSUEL · PDF filele plus fructifère et sa durée de vie est d’envi-ron 5 ans. La taille doit favoriser son renou-vellement. Cette taille est effectuée

Les phases de développement du fruitLa figue présente une allure de croissance endouble sigmoïde avec deux pics et troisphases de croissance. Au cours de la premièreet la troisième phase, le fruit croît en taille eten poids, alors qu’en deuxième phase, il restestationnaire. Les pics de croissance sontassociés à la synthèse d’auxines endogènes.Le taux de sucre de la figue croit graduelle-ment durant les premières et les dernièresphases de développement du fruit.

Les techniques culturalesMultiplication et plantationLe figuier se multiplie facilement par boutu-res qui s’enracinent facilement. Les bouturessont plantées dans un carré d’élevage où ellessont espacées de 20 à 30 cm sur la ligne et60 cm entre ligne. L’ombrage et une irriga-tion régulière sont nécessaires pour unebonne reprise des boutures. Une incisionannulaire à la base de la bouture, 30 joursavant son prélèvement, facilite l’émission desracines et leur développement ultérieur. Destrous de plantation de 60 cm³ sont creusés etexposés à l’air libre pour quelques semaines.Les plantations se font en carré ou selon lescourbes de niveau avec une distance de 4 à 6m en tout sens. Des espacements de 6x4 msont conseillés car ils permettent une limita-tion de la phase juvénile et augmentent larésistance au froid.FertilisationLes plants d’un an doivent recevoir 9 kg defumier bien décomposé et 35 g d’azote sousforme d’urée. Chaque année, on doit ajouter 7kg de fumier et 35 g d’azote supplémentaires.A cinq ans, l’arbre doit recevoir 40 kg defumier et 150 g d’azote. Chez le figuier, l’azoteest essentiel pour la croissance végétative et lafructification; le phosphore agit sur la couleuret la maturité du fruit et le potassium sur lerendement et la qualité de la figue.IrrigationAu cours des premières phases de croissanceet de développement, les besoins en eau dufiguier sont importants, mais l’irrigation doitêtre réduite à l’approche de la maturité, envue d’obtenir des fruits riches en sucre etentiers. En été, le figuier doit être irriguétous les 8 à 10 jours. En hiver, lors du reposvégétatif, 2 à 3 irrigations sont suffisantespour couvrir les besoins de l’arbre.TailleLa taille est nécessaire pour stimuler laproduction de nouvelles pousses qui vontporter les fruits. La taille a pour effet d’accroî-tre la production et le poids des fruits. C’estune taille d’éclaircie qui doit enlever le boismort et aérer la frondaison des arbres.

Maladies et ravageurs Dans les vergers mal entretenus (pas de taille),la cochenille du figuier ou Kermès (Lepidosa-phes ulmi) se développe sur l’écorce, lesfeuilles et les fruits, sécrétant une substancecireuse blanc-rosâtre. Suite à ces attaques, lafumagine se développe sur les arbres; les fruitsrécoltés sont alors impropres à la consomma-tion. Une autre maladie due à Rosellinianecatrix, se manifeste par un feutragemycélien blanc sur les racines et l'extrémitédes rameaux qu’il dessèche. D’autres maladiessont aussi fréquentes telles que l’Aspergillusniger et Botrytis cinerea. Un poudrage ausoufre, le Zineb ou le Dithane M45 permettent

un contrôle de ces maladies. Parmi lesinsectes, on peut citer le psylle du figuier quis’attaque aux feuilles et aux jeunes pousses etla mouche noire des figues qui peut fairechuter certaines années jusqu’à 60 à 70% desfruits. Traiter avec les insecticides appropriés.

Récolte et conservationPour les zones les plus précoces, la maturitédes figues commence à la mi-juin pour lesfigues fleurs et à la mi-août pour les figuesd’automne; un décalage de 10 à 15 jourssépare les zones de productivité précoce decelles à production tardive. La récolte se faitmanuellement ou à l’aide de roseaux fendus àl’extrémité. La cueillette des fruits est faiteun peu avant maturité complète pour lesfigues destinées à la vente en frais et auséchage. Les rendements sont variables et sesituent entre 15 et 80 kg par arbre en pleineproduction. Des séchoirs solaires pilotespermettent de sécher les figues.

LE GRENADIERImportance, exigences et aire de cultureLe grenadier est localisé principalement dansles régions de Béni-Mellal, Meknès, Fès,Marrakech ou certaines oasis sahariennes. Enmonoculture ou associé à l’olivier ou à lavigne, le grenadier est adapté au climatsub-aride et continental. Il peut tolérer destempératures de -12˚C l’hiver et 42˚C l’été.Une courte période de froid est nécessaire àl’induction florale, certaines variétés exigentune grande quantité de chaleur pour fructi-fier. A 1200 m d’altitude, la fructification estcompromise. C’est une espèce qui s’accom-mode de sols très variés avec une préférencepour les terres d’alluvions profondes ouargilo-limoneuses à forte rétention en eau. Ilne craint ni le calcaire actif ni la salinité.Le matériel végétalDeux groupes de variétés sont cultivées dansdifférentes régions du Maroc: (1) les Grena-des consommées en frais: Les grenadesrouges et jaunes sélectionnées à Marrakech, leZhéri précoce, le Zhéri d’automne, le Kharazide Bzou, le Mesri de Meknès et Laroussi deFès. Ces variétés présentent des pépinssouvent rouges, juteuses et tendres et (2) lesGrenades acides à pépins durs destinés à latransformation: Une collection de ces varié-tés a été installée à la Station d’Ahl Souss àBéni-Mellal. Par ordre d’acidité croissante, ondistingue: ‘Wonderful’, ‘Negro’, ‘Monstruso’,‘Dwarf semi evergreen’.

Techniques culturalesMultiplication, plantation et entretienLa méthode de propagation la plus utilisée estcelle du bouturage ligneux. Des boutures de 20à 30 cm sont prélevées en décembre et conser-vées en stratification avant leur plantation enpépinière, en février-mars ou prélevées directe-ment et plantées en mars. Un traitement à l’AIAou l’AIB améliore l’émission des racines. Laplantation a lieu de la fin d’automne auprintemps à une distance de 5x2 m, 5x3 m ou5x4 m, en fonction de la richesse du sol. Lescion est rabattu aux ¾ de sa longueur et 3 à 5charpentières sont conservées. Les gourmands,les pousses mal placées et les drageons sontsupprimés au cours des trois années de nonfructification. Le palissage sur un tuteur estparfois nécessaire. Le grenadier fructifiant sur lebouquet de mai, la taille doit préserver cesproductions en assurant un léger élagage et lasuppression du bois mort. Les irrigationsdoivent être copieuses et peu espacées (tous

les 15 jours en été). L’apport de fumier à raisonde 20 kg par arbre est recommandé à la planta-tion. Au cours de la première année, un apportde 10-15 g d’azote par plant et par mois activela croissance. Au cours de la 2ème année, ondoit apporter pour chaque plant 100 g d’N, 200g de P205 et 100 g de K20 avant floraison et100 g d’N, quatre mois après.

Maladies, ravageurs et protectionphytosanitaire

La pourriture du fruit, due à Aspergilluscastaros, entraîne un noircissement internedu fruit qui devient nauséabond et impropreà la consommation. Cette maladie estfréquente dans les zones fortement humides.La cératite est à craindre certaines années.En cours de végétation, des attaques depucerons sont aussi fréquentes.

Récolte et conservationLes fruits sont récoltés quand l’écorce de lagrenade se colore en jaune clair et qu’elleproduit un son métallique au toucher d’unobjet dur. 135 à 165 jours séparent générale-ment la floraison de la récolte. Un plantproduit facilement 100 fruits par récolte et larentabilité économique dure de 10 à 12 ans.La craquelure de l’écorce du fruit est unecaractéristique variétale qui est accentuée pardes irrigations très espacées et la sécheressede l’air. Certaines variétés (Shirvan, Burachni,Francis) sont très résistantes à cette altération.Les fruits sont susceptibles de perdre l’eau aucours de la conservation, mais s’ils sont entre-posés à 4,5˚C et 80-85% d’humidité relative,ils peuvent supporter jusqu’à 6 mois de stock-age sans altération. La grenade est riche envitamine C, en phosphore, potassium, magné-sium et calcium ■.

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Prof. L.D Walali, Prof. A. Skiredj et Prof. H. ElattirInstitut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat

La rédaction de ces fiches a été réalisée dans le cadre dumarché n˚2/97-98/DERD/SA, entre l'IAV Hassan II et la DERD.

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