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Le réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes est financé par:
RÉSEAU DES BÂTIMENTS-PILOTES EN BOIS
DES ALPES
Compte-rendu des analyses de janvier 2015
Le réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes est animé dans le cadre
du réseau alpin de la forêt de montagne par:
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SOMMAIRE
CONTEXTE 3
COMPTE RENDU DE L’ANALYSE TECHNIQUE DE JANVIER 2015 4
METHODOLOGIE 4
1. APPROPRIATION DE LA DEMARCHE BOIS DES ALPES 5
1.1. LES MOTIVATIONS AMENANT A FAIRE LE CHOIX DE LA CERTIFICATION BOIS DES ALPES 5
2. L’INTEGRATION DE LA DEMARCHE BOIS DES ALPES DANS LA PHASE PROGRAMMATION 7
Les enseignements de la phase programmation 7
3. LES CHOIX CONSTRUCTIFS ADAPTES A LA RESSOURCE ET AU SAVOIR-FAIRE ALPIN 8
3.1. DES COMPETENCES DE PRESCRIPTION 8
3.2. UNE ADAPTATION DES CHOIX ARCHITECTURAUX A LA RESSOURCE ET AU SAVOIR-FAIRE LOCAL 8
3.3. BOIS DES ALPES EN PAREMENT EXTERIEUR 9
3.4. LES SYSTEMES CONSTRUCTIFS AU NIVEAU DE LA STRUCTURE (PLANCHERS, MURS ET CHARPENTE) 10
3.5. LES MENUISERIES EN BOIS DES ALPES 12
Les enseignements sur les systèmes constructifs 12
4. L’APPROVISIONNEMENT EN BOIS DES ALPES 13
4.1. ESSENCES ET PRODUITS BOIS DES ALPES MIS EN ŒUVRE 13
4.2. LE TRAVAIL EN GRAPPE DES ENTREPRISES 14
4.3. L’ACCOMPAGNEMENT DE L’ASSOCIATION BOIS DES ALPES 14
4.4. LES DELAIS D’APPROVISIONNEMENT 15
4.5. LA CARACTERISATION MECANIQUE DES BOIS 15
4.6. LE COUT DE LA MATIERE PREMIERE 15
Les enseignements de l’approvisionnement en Bois des Alpes 16
5. LA MISE EN ŒUVRE DE BOIS DES ALPES 16
5.1. BOIS DES ALPES DANS LA COMMANDE PUBLIQUE 16
5.2. LA PHASE DE CONSTRUCTION 16
Les enseignements de la phase mise en œuvre 16
6. CONCLUSIONS 17
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COMPTE RENDU DE L’ANALYSE ECONOMIQUE DE JANVIER 2015 18
METHODOLOGIE 18
7. LES DIFFERENCES ENTRE BATIMENTS BOIS DES ALPES ET BATIMENTS BOIS 19
7.1. BATIMENTS SCOLAIRES 19
7.2. BATIMENTS MULTI-ACTIVITES 20
7.3. BATIMENTS DE BUREAUX 20
7.4. ENSEMBLE DES BATIMENTS-PILOTES 21
8. STRUCTURE BOIS ET COUTS DES BATIMENTS 22
9. LE COUT MOYEN DU LOT BOIS 23
9.1. ENSEMBLE DES BATIMENTS-PILOTES 23
9.2. BATIMENTS SCOLAIRES 24
9.3. BATIMENTS MULTI-ACTIVITES 25
10. LE POIDS DES PRINCIPALES LIGNES DU LOT BOIS 26
11. L’IMPACT DE L’UTILISATION DU BOIS DANS LE COUT GLOBAL DU BATIMENT 27
CONCLUSIONS 28
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Réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes
Compte-rendu des analyses de janvier 2015
Contexte
Le massif des Alpes est une source de richesse incontestable. Aujourd'hui ses enjeux, en particulier ceux de la filière bois, doivent être considérés comme essentiels à l'économie du territoire. Soucieux de promouvoir ces atouts forestiers, le Comité du massif des Alpes porte une stratégie de développement et de valorisation en circuit court favorisant l’utilisation du bois alpin dans les constructions.
Il soutient pour cela la mise en place d’une certification « Bois des Alpes », unique en matière de construction en bois local. Etablie de façon concertée avec les institutionnels et acteurs de la filière, cette certification de produits et de services offre un outil concret pour assurer qualitativement l’utilisation des bois en circuits courts dans la construction.
Garantie de qualité et de traçabilité, cette certification contribue à soutenir les efforts de toute une filière, soucieuse de défendre les intérêts économiques du territoire.
Le réseau des bâtiments pilotes en Bois des Alpes animé par les Communes forestières Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a capitalisé l’expérience des premières opérations.
Ces travaux apportent un éclairage sur la mise en œuvre opérationnelle de la certification Bois des Alpes : les études livrent des résultats chiffrés, argumentés par les collectivités et les entreprises, proposent des solutions techniques, économiques et juridiques, démontrent l’adéquation de la certification Bois des Alpes avec les attentes du marché.
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Réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes Compte rendu de l’analyse technique de janvier 2015
Méthodologie
L’analyse technique menée dans le cadre du réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes a comme
objectif de porter un regard critique en vue de créer des outils d’accompagnement pour les futures
constructions.
22 bâtiments-pilotes construits entre 2012 et 2014 ont été passés au crible. Chaque bâtiment a été
analysé qualitativement et quantitativement à chaque étape d’avancement, de la programmation à
la réalisation finale en fonction de leur état d’avancement au 31/12/2014.
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L’analyse porte sur:
des tailles et des typologies différentes de bâtiments,
les supports techniques des projets,
les témoignages des maitres d’ouvrage, des maitres d’œuvre et des entreprises.
Elle fait appel à des compétences complémentaires :
des experts pour conduire des analyses,
des entreprises pour témoigner de leur savoir-faire,
des maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage pour capitaliser les expériences et transmettre les
connaissances.
1. Appropriation de la démarche Bois des Alpes
L’analyse technique de la phase programmation vise à déterminer le niveau d’appropriation de la
certification Bois des Alpes par les maitres d’ouvrage et d’en évaluer l’importance dans la réussite du
projet. Quelles sont les motivations qui ont amené à faire le choix de Bois des Alpes ? Celles-ci sont-
elles justifiées dès la programmation des projets ?
1.1. Les motivations amenant à faire le choix de la certification Bois des Alpes
Sur les 22 constructions du réseau :
12 bâtiments sont situés sur des territoires où une charte forestière ou un PSADER
(Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural) est en place. Il s’agit de maitres
d’ouvrage impliqués dans la mise en œuvre de politiques forestières. Ils sont
particulièrement sensibilisés à l’intérêt des stratégies de valorisation du bois en réponse
aux enjeux des territoires (maintien d’emplois locaux, construction d’une alternative
énergétique durable,…).
1 bâtiment est porté par un maitre d’ouvrage qui s’était déjà investi dans la mise en
œuvre de bois en circuit court. Bois des Alpes a été un outil facilitateur pour reproduire
cet approvisionnement local.
2 bâtiments sont portés par un conseil général investi depuis plusieurs années dans la
valorisation de la filière bois.
1 bâtiment est significatif de par sa fonction (lieu de formation des métiers de la
construction durable, du bois construction,…). Le maitre d’ouvrage a ainsi construit un
bâtiment dont le mode constructif illustre les savoir-faire et les valeurs enseignés lors
des formations.
2 bâtiments sont construits par un maitre d’ouvrage convaincu de la démarche, et qui a
signé une convention de partenariat avec l’association Bois des Alpes.
1 bâtiment est une vitrine du savoir-faire et des produits mis en œuvre par un
charpentier : celui-ci construit lui-même son propre atelier.
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Ce sont ainsi 19 bâtiments sur les 22 dont les maitres d’ouvrage sont déjà impliqués dans les
problématiques liées à la filière bois.
On note en parallèle la forte intégration des bâtiments en zone rurale. Suivant le référencement
INSEE :
1 bâtiment est situé sur une commune en banlieue urbaine.
2 bâtiments sont situés sur des communes en centre urbain.
3 bâtiments sont situés sur des communes urbaines isolées.
16 bâtiments sont situés sur des communes rurales.
Par ailleurs, l’étude des performances énergétiques des bâtiments souligne l’exigence des maitres
d’ouvrage dans ce domaine.
L’ensemble des bâtiments ont été conçus suivant la RT 2005. Pour autant leur performance
énergétique atteint déjà un niveau RT 2012. Le choix du matériau bois et de la certification Bois des
Alpes s’intègre dans une réflexion plus large de développement durable et s’accompagne d’une
exigence forte en matière de performance énergétique.
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2. L’intégration de la démarche Bois des Alpes dans la phase programmation
La mention Bois des Alpes n’apparait pas dans les phases programmations des bâtiments du réseau.
EXEMPLES DE BATIMENTS N’AYANT PAS INTEGRE BOIS DES ALPES DES LA PHASE PROGRAMMATION Ateliers bois ONF - Barrême
Ce bâtiment situé sur un territoire de Charte Forestière de Territoire a pour vocation de recevoir les ateliers de l’ONF. Pour autant, loin d’être un réflexe, le choix du bois a été fait après la sélection du maitre d’œuvre. Le bâtiment préconçu en construction métallique a dû être repensé en bois.
La Fontaine d’Annibal - Buis les Baronnies
Ce bâtiment a été conçu dès le départ en bois mais sans intégrer la notion de ressource locale. Sa conception, déjà bien avancée, a dû être modifiée. En effet les dalles planchers étaient conçues en CLT (Cross Laminated Timber ou panneau contrecollé). Un produit qui n’est pas développé par les entreprises du territoire alpin.
Ces deux exemples montrent l’intérêt d’intégrer la démarche Bois des Alpes dès la phase
programmation afin d’optimiser la conception des bâtiments en adéquation avec la ressource et les
moyens de production existants.
Les enseignements de la phase programmation
Le développement de la démarche Bois des Alpes s’est fait auprès de maitres d’ouvrage
particulièrement sensibilisés. Un besoin de travailler en milieu urbain est mis en avant.
-
L’insertion de Bois des Alpes dès l’étape programmation est essentielle pour optimiser la
conception des bâtiments.
-
Ces deux points d’enseignements soulignent la nécessité de communiquer le plus en
amont possible sur la certification Bois des Alpes auprès des maitres d’ouvrage et des
maitres d’œuvre.
-
Les maitres d’ouvrages ont deux exigences d’importance équivalente dans la
construction de leur bâtiment : la valorisation de la ressource sous certification et la
performance énergétique.
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3. Les choix constructifs adaptés à la ressource et au savoir-faire alpin
L’analyse technique de la phase conception vise à déterminer si le savoir-faire des entreprises
certifiées et leurs produits permettent une réalisation de qualité de tous les types de systèmes
constructifs.
3.1. Des compétences de prescription
L’intégration de bureaux d’études bois dans les équipes de maitrise d’œuvre est quasiment
automatique : 77% des projets font appel à un bureau d’études bois. Il en existe peu sur le massif
alpin.
Pour certains, ils ne connaissaient pas la certification au début du projet. Pour autant, l’insertion de
Bois des Alpes dans leurs études n’a pas été un frein.
Cette intégration de bureau d’études est essentielle aux yeux des architectes, comme le révèlent les
questionnaires qualitatifs qu’ils ont complétés.
3.2. Une adaptation des choix architecturaux à la ressource et au savoir-faire local
Certains projets ont été modifiés pour s’adapter à la ressource et au savoir-faire du territoire. Ces
changements concernent des systèmes constructifs non transformés sur le territoire alpin, faute
d’outils industriels adaptés. Il s’agit, pour deux bâtiments du réseau, des produits KLH (panneau de
contrecollé) utilisés en plancher. Des solutions techniques, telles que les planchers cloués ont été
trouvées.
Un architecte du réseau signale l’« importance de l’influence du bois sur les choix architecturaux car
la réponse proposée est globale et que les choix techniques liés au programme influent sur la forme
(portées, hauteurs sous plafond, …) et le traitement des parements (intérieurs et extérieurs). »
Ces constats mettent à nouveau en avant l’importance d’intégrer Bois des Alpes dès la phase
programmation bien que les équipes de maitrise d’œuvre savent s’adapter si la prescription initiale
s’oriente vers un produit d’importation.
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3.3. Bois des Alpes en parement extérieur
95% des bâtiments du réseau font apparaitre du bois en façade dont 90% sont en bois certifié. L’offre
Bois des Alpes existe pour ce type de produits que ce soient des profilés, des clins ou des planches
rabotés simples.
Par ailleurs, 63 % des bâtiments présentent une mixité avec d’autres matériaux (principalement avec
des panneaux en fibre-ciment).
DIVERSITES DES PAREMENTS DANS LE RESEAU DES BATIMENTS
Maison du conseil général du Trièves - Mens
Une façade avec mixité bois / gabion
Une façade en panneau fibre de ciment
Ateliers municipaux - Abriès
Parement tout bois type chalet
Refuge de l’Aigle - La Grave
Parement en tôle
Groupe Scolaire - Saint Rémy de Maurienne
Parement mixte bois-ardoise
La conception en Bois des Alpes s’adapte à tous types d’insertion paysagère.
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3.4. Les systèmes constructifs au niveau de la structure (planchers, murs et charpente)
37 % des bâtiments du réseau sont des constructions mixtes bois-béton. Les autres bâtiments
présentent une structure entièrement en bois.
Poteaux poutres BLC + Ossature
bois39%
Ossature bois33%
Poteaux poutres + Ossature bois
+ Concept Innovant
22%
Panneau contrecollé
6%
Systèmes constructifs
Plancher bois73%
Plancher bois
collaborant7%
Plancher béton20%
Typologie de dalles
Ces schémas montrent que les solutions bois existent de façon pertinente, que ce soit en structure
(mur, charpente) ou pour les dalles de plancher intermédiaire.
Nous nous proposons ici, de présenter les réponses Bois des Alpes pour 7 types de systèmes
constructifs différents.
Typologie du système
constructif
Description succinct du système Réponse Bois des Alpes
Systèmes constructifs basiques
Systèmes constructifs simples prépondérant en France, issus de la réglementation construction/ normes et DTU en vigueur dont 31.2:
ossature bois
charpente traditionnelle
Réponse dans 6 opérations.
Systèmes constructifs poteaux poutres (Bois Massif)
Systèmes constructifs simples avec des structures porteuses formés de poteaux et poutres. Une ossature bois s’insère dans cette structure.
Pas de réponse à ce jour mais cette réponse est possible puisque ce système a trouvé réponse avec du bois lamellé collé (cf ligne suivant).
Systèmes constructifs poteaux poutres (Bois Lamellé Collé)
Même système constructif que celui décrit précédemment avec recours partiel ou total au bois lamellé collé.
Réponse dans 7 opérations.
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Typologie du système
constructif
Description succinct du système Réponse Bois des Alpes
Systèmes constructifs poteaux poutres (Bois Massif Reconstitué)
Le bois massif reconstitué (BMR) correspond à des éléments linéaires reconstitués par collage de lames de bois massifs de forte épaisseur aboutées ou non au moment de la fabrication, (section reconstituée maximum de 260x320 mm).
Pas de réponse. Le BMR peut venir en substitution ponctuelle de produit massif. L’absence de produit BMR dans les bâtiments du réseau résulte d’une absence de demande face à une offre faible mais possible.
Systèmes constructifs avec bois à haute résistance
Systèmes constructifs en technologies de structures porteuses (poteaux + poutres) avec recours partiel ou total au bois avec mesure de résistance mécaniques supérieures à C18/ C24.
Réponse dans 2 opérations.
Systèmes constructifs avec concepts innovants
Systèmes constructifs associant les technologies de base : ossature bois et / ou poteaux poutres à des concepts innovants nécessitant une conception élaborée, entres autres en plancher/ charpente.
Réponse dans 4 opérations.
Evolution des systèmes constructifs (CLT (Cross Laminated Timber))
Planches de bois assemblées à plis croisés appropriés en murs, toitures, planchers reprise, système très connu sous la marque KLH
Réponse dans 1 opération. Bâtiment expérimental où du Bois des Alpes a été utilisé dans l’élaboration du KLH pour montrer la capacité de la ressource locale à être mis en œuvre dans ce type de construction.
Ce référencement démontre la capacité des produits Bois des Alpes à être mis en œuvre dans un
panel constructif large.
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3.5. Les menuiseries en Bois des Alpes
Seuls quatre bâtiments ont des menuiseries extérieures en bois certifié. Un seul en a fait apparaitre
en menuiserie intérieure.
Ce constat est liée à l’absence d’industrie de transformation de produits finis pour les menuiseries
(type BMR - bois massif reconstitué, carrelet). Actuellement seules des menuiseries en bois massif
certifié ont été réalisées ; ce qui fait débat sur les performances et la durabilité.
Cette absence de solution industrialisée en Bois des Alpes pour les menuiseries est cohérente avec la
rédaction des marchés publics : la demande de Bois des Alpes dans les dossiers de consultation des
entreprises est automatique au niveau du lot structure, bardage alors que pour la menuiserie, une
seule inscription dans le marché a été remarquée.
Les enseignements sur les systèmes constructifs
L’intégration d’un bureau d’étude bois dans les équipes de maitrise d’œuvre facilite
l’adéquation entre choix architecturaux, choix techniques et ressource locale.
-
Des solutions techniques existent pour favoriser la mise en œuvre par des entreprises
locales.
-
La ressource Bois des Alpes alliée aux capacités des industries alpines permet une offre de
produits transformés de type lamellé-collé.
-
Les entreprises Bois des Alpes n’ont pas encore les moyens industriels leur permettant de
répondre au marché des menuiseries en bois massif reconstitué.
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4. L’approvisionnement en Bois des Alpes
L’analyse technique en termes d’approvisionnement vise à déterminer les freins et les solutions
apportées à la fourniture de bois certifié sur les chantiers.
4.1. Essences et produits Bois des Alpes mis en œuvre
Essences Bois des Alpes mises en œuvre par typologie de produit
Ce schéma montre la variété des essences et des produits Bois des Alpes mis en œuvre dans les
bâtiments du réseau. On note une majorité de produits en structure dans des essences communes
sur le massif alpin, type sapin ou épicéa. Certaines particularités intéressantes sont également à
souligner, comme la mise en œuvre de lamellé-collé en douglas ou de bardage en pin noir.
Ossature : Plancher/Mur/Structure
Lamellé collé
Bardage, Parement, Platelage
Bardeaux
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4.2. Le travail en grappe des entreprises
Un approvisionnement aussi varié est permis grâce au travail en grappe des entreprises. Ce type de
fonctionnement répond aux besoins de complémentarité et de réactivité des acteurs.
EXEMPLE DE SOLUTION D’APPROVISIONNEMENT AU SEIN DES BATIMENTS DU RESEAU La fourniture de bardage mélèze a nécessité quasi-systématiquement l’intervention de l’association Bois des Alpes pour répondre à différentes interrogations. Voici un témoignage d’un charpentier allant dans ce sens : « Notre expérience pour notre chantier est très positive. Nous étions très réticent pour l'utilisation du bois mélèze local, notamment pour les résilles bois utilisés en brise soleil. Nous avons cédé à l'insistance du maître d'ouvrage, en choisissant de faire confiance à un fournisseur que nous connaissons très bien et utilisons depuis longtemps. Tout simplement, il nous a dit qu'il avait confiance pour trouver du bois de qualité, et il avait raison... Le bois étant de qualité, nous n'avons pas de souci de mise en œuvre ni d'inquiétudes pour la longévité des ouvrages. Je pense que la question clé est tout simplement [est ce que l'on peut trouver ce bois avec une qualité technique suffisante?] Pour nous la réponse était oui ».
Ce témoignage montre l’importance du travail en réseau et la mise en place de nouvelles habitudes
générées par la démarche.
4.3. L’accompagnement de l’association Bois des Alpes
EXEMPLE DE DIFFICULTES D’APPROVISIONNEMENT AU SEIN DES BATIMENTS DU RESEAU Pour le lamellé collé, des dérives sont apparues dans un bâtiment du réseau où la maitrise d’ouvrage n’a pas insisté sur sa volonté de construire avec du lamellé-collé local. L’entreprise et la maitrise d’œuvre ont mené une réflexion pour permettre de remplacer le lamellé-collé par du bois massif. Ceci fut impossible à cause du calcul des reprises de charge importantes. L’absence de suivi par la maitrise d’ouvrage et de remontée d’informations a entrainé une fourniture non locale alors qu’il existe des entreprises qui fournissent ce type de produits. Il s’agit d’un cas particulier : sur les bâtiments plus récents, il n’y a aucun problème de fourniture lamellé collé.
Cette difficulté souligne le besoin d’un suivi constant des approvisionnements et la mise en lien des
entreprises.
Au fil des années de construction des bâtiments, le retour d’expérience montre l’importance du
travail en grappe initié par l’association Bois des Alpes et les entreprises elles-mêmes. Les chantiers
les plus récents prouvent que les entreprises certifiées et ayant déjà participé à un chantier n’ont pas
de problème d’approvisionnement car pour eux la grappe d’entreprises est déjà tissée.
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Cependant, et dans le cadre du travail avec les nouveaux acteurs ou lors de la mise en œuvre de
produits innovants, l’accompagnement des entreprises, qui est par ailleurs déjà fait par Bois des
Alpes, doit se poursuivre.
4.4. Les délais d’approvisionnement
Un comité technique des entreprises Bois des Alpes, le 21 juin 2013 à Mens, a permis de mettre en
avant les délais d’approvisionnement comme un frein à la mise en œuvre du Bois des Alpes.
Les charpentiers ont exprimés leur besoin de rapidité et de réactivité en termes de délai de réception
des bois lorsqu’ils répondent à un marché public. Quant aux scieurs, ils ont soulignés le temps
nécessaire pour sécher les bois commandés.
Créer des stocks et travailler sur une standardisation des produits Bois des Alpes sont des solutions
pour réduire ces délais.
4.5. La caractérisation mécanique des bois
La caractérisation mécanique des bois est un axe fort du référentiel Bois des Alpes. Pour autant, les
tests mécaniques n’ont pas été un réflexe dans la construction des bâtiments : sur bois séché, ils
n’ont été réalisés que pour deux bâtiments du réseau. Lors du colloque de restitution du réseau, il a
été souligné, l’enjeu de la qualification mécanique pour la massification de l’offre Bois des Alpes.
4.6. Le coût de la matière première
Voici un comparatif des coûts de la matière première, pour du bardage mélèze, suite à un appel
d’offre sur un des marchés du réseau.
Les réponses ont été les suivantes :
Bois d’Autriche : 1.70 €/ml
Entreprise Bois des Alpes 1 : 2.90 €/ml soit (+ 70 %)
Entreprise Bois des Alpes 2 : 3.40 €/ml soit (+100 %)
Le surcoût est donc avéré sur cet appel d’offre. Une entreprise de charpente avance qu’une offre
concurrentielle existe désormais dans les Hautes Alpes. Dans cet appel d’offre, le choix de
l’entreprise Bois des Alpes n’impacte qu’à hauteur de 1,6% le coût total du lot bois.
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Les enseignements de l’approvisionnement en Bois des Alpes
Le travail en grappe des entreprises permet une optimisation de l’approvisionnement en Bois
des Alpes.
-
L’accompagnement des entreprises par l’association Bois des Alpes est essentiel pour
faciliter l’approvisionnement.
-
Un travail sur la standardisation des produits Bois des Alpes est un effet de levier à
développer pour faire face au travail en flux tendus de certaines entreprises.
5. La mise en œuvre de Bois des Alpes
5.1. Bois des Alpes dans la commande publique
Un témoignage d’un architecte reste intéressant sur cette intégration de Bois des Alpes dans les
marchés publics. A la question, Est-ce que l’origine d’approvisionnement a été un frein pour la
signature du marché ? Pourquoi ? La réponse apportée a été : « Un frein, non, mais une limitation
forte de la concurrence. Ce n’est pas une critique puisque cela a permis de travailler avec une très
bonne entreprise. »
La démarche apporte de nouvelles façons de travailler et crée de nouveaux partenariats. Par ailleurs,
ce ne sont pas seulement des entreprises déjà certifiées qui répondent aux marchés Bois des Alpes :
de nouvelles entreprises intéressées se certifient après avoir été sélectionnées.
5.2. La phase de construction
Pour terminer concernant le savoir-faire des entreprises en termes de réalisation des constructions,
on peut souligner qu’il n’y a pas eu de problème dans la mise en œuvre concrète de la ressource Bois
des Alpes lors des phases travaux.
Les enseignements de la phase mise en œuvre
Les entreprises certifiées ont le savoir-faire nécessaire pour mettre en œuvre les produits
Bois des Alpes.
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6. Conclusions
L’analyse technique des données récoltées par le réseau des bâtiments pilotes en Bois des Alpes
confirme sans aucun doute le savoir-faire et la ressource disponible sur le territoire pour développer
une offre Bois des Alpes concurrentielle. Pour aller plus loin, cette analyse a permis de définir six axes
de travail pour amplifier la politique alpine en matière de construction en Bois des Alpes.
L’accompagnement et la sensibilisation des maitres d’ouvrage pour que la mise en
œuvre de Bois des Alpes certifié devienne un réflexe dès la programmation de leur
projet.
Le besoin de travailler au déploiement dans le milieu urbain.
La généralisation du classement mécanique des bois pour faciliter la pénétration du
marché par la ressource alpine.
La mise en place d’un stock de produits certifiés pour les sections standards.
Le développement de grappes d’entreprises pour une offre réactive et
concurrentielle.
Le soutien financier à l’investissement des entreprises impliquées dans le
développement des filières locales répondant aux nouveaux marchés.
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Compte rendu de l’analyse économique de janvier 2015 Réseau des bâtiments pilotes en Bois des Alpes
Méthodologie
L’analyse économique menée dans le cadre du réseau des bâtiments-pilotes en Bois des Alpes a eu pour objectif d’appréhender les conditions économiques de l’utilisation du Bois des Alpes dans les constructions. Elle repose sur l’observation des prix/m2 de SHON des bâtiments pilotes. (SHON = somme des surfaces de plancher de chaque niveau, moins tout ce qui n'est pas aménageable)
Ces prix ont été calculés en €HT, à partir des éléments communiqués par les maîtres
d’ouvrage.
Les bâtiments pris en compte sont ceux qui sont terminés à la date de l’analyse, et pour
lesquels le réseau disposait d’éléments économiques détaillés sur l’ensemble des lots.
Ce sont au total 13 bâtiments construits avec du Bois des Alpes sur les 22 bâtiments que compte le réseau, qui ont été pris en compte dans l’analyse de janvier 2015.
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L’analyse fournit des indications à différentes échelles :
Selon les typologies de bâtiments prises en compte : scolaires / multi-activités / bureaux.
Par lot des marchés de travaux et par grandes lignes de dépenses.
A l’échelle de l’ensemble des bâtiments pilotes étudiés (13 bâtiments). Elle s’appuie sur un raisonnement en coût global hors adaptation et terrassement du bâti :
Pour s’affranchir des coûts liés à la configuration du terrain, à la nature des sols, aux choix d’aménagements extérieurs…
Afin d’observer les bâtiments sur des bases comparables de terrain prêt à construire. Elle se réfère à une base comparative antérieure :
L’étude réalisée par le CNDB en 2012 était l’élément préalable à l’étude des bâtiments pilotes : intégrée dans la politique alpine, elle a été financée dans le cadre de la CIMA.
17 bâtiments bois « sans provenance des bois garantie » ont servi de repères actualisés en termes de coûts. Nous les appellerons les ‘bâtiments 2012’.
Seuls les bâtiments scolaires et multi-activités de cette étude ont été pris en compte : les bâtiments d’habitations ont été exclus puisque non représentés dans les bâtiments pilotes.
7. Les différences entre bâtiments Bois des Alpes et bâtiments bois
7.1. Bâtiments scolaires
Les graphes en nuage de points permettent de comparer les bâtiments entre eux, suivant deux paramètres :
Coût de revient global /m2 SHON.
Coût bois /m2 SHON.
Chaque bâtiment est un point. Plus le bâtiment est situé à droite, plus il est globalement cher et plus il est haut, plus le lot bois est coûteux. Les points bleus représentent les bâtiments pilotes Bois des Alpes, les points beiges les bâtiments 2012 dont la provenance des bois n’est pas garantie.
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Nous constatons ci-dessus que les 4 bâtiments scolaires du réseau sont concurrentiels.
Les coûts de revient du bois (250 à 420€) sont homogènes à l’échelle du graphe, et globalement moins élevés que pour les autres bâtiments.
À l’inverse les coûts de revient du lot bois, tout comme les coûts globaux, sont très disparates pour les bâtiments 2012.
7.2. Bâtiments multi-activités
Pour les bâtiments multi-activités :
Les 6 bâtiments du réseau ont des niveaux de coût global très disparates (1100 à 2600 €/m2 SHON), comme les bâtiments sans origine de bois garantie d’ailleurs.
Malgré cela, les coûts des lots bois des bâtiments pilotes sont homogènes à l’échelle du graphe (700 à 800€/m2 sauf une exception), à l’inverse des bâtiments 2012 pour lesquels ils sont plus disparates (170 à 900€/m2).
7.3. Bâtiments de bureaux
Enfin, pour ce qui est des bâtiments de bureaux, le coût du lot bois passe du simple au double avec des niveaux de coût global moyens.
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7.4. Ensemble des bâtiments-pilotes
Ce dernier graphe présente l’ensemble des 30 bâtiments étudiés en 2012 (CNDB) et 2014 (Pilotes) :
Globalement, seuls 2 bâtiments-pilotes sont à plus de 1800 €/m2.
Le coût bois des bâtiments-pilotes est toujours < 800 €/m2, contrairement aux bâtiments 2012.
Deux ensembles de bâtiments sont mis en avant, ceux <1800€/m2 et ceux >2300€/m2 : il y a cassure entre eux.
Le 1er ensemble en bas à gauche (+ de 80% des bâtiments) montre une homogénéité entre les 30 bâtiments étudiés. Il n’y a donc, pour ceux-là, pas de différence flagrante entre Bois des Alpes et le bois sans provenance garantie.
Le 2nd ensemble en haut à droite, regroupe les bâtiments ayant simultanément un coût de lot bois élevé, mais surtout un coût global beaucoup plus élevé que pour le 1er ensemble.
Nous devons donc nous interroger sur l’existence de ces deux ensembles.
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8. Structure bois et coûts des bâtiments
Le graphique en barres ci-dessus présente un classement des coûts au m2 pour les éléments de structure et charpente des bâtiments pilotes. Les bâtiments sont classés de haut en bas, du coût global le plus élevé au coût global le plus bas. En se concentrant sur les lots maçonnerie et bois structure-charpente, nous constatons que les 3 bâtiments les plus élevés en coût/m2 :
ont également les postes maçonnerie et structure les plus élevés, largement au-dessus de la moyenne située à 319€/m2,
ont des postes charpente-structure bois conséquents largement supérieurs à la moyenne située à 302€/m2.
Ces trois bâtiments les plus chers ont été réalisés en mixité bois-béton : les deux premiers sont les bâtiments-pilotes isolés sur le graphe en nuage vu au point précédent (graphe ci-dessous).
La maçonnerie de structure peut donc impacter fortement le coût global d’un bâtiment bois.
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9. Le coût moyen du lot bois
9.1. Ensemble des bâtiments-pilotes
Cette seconde partie de l’analyse aborde en détail les prix des lignes du lot bois, à l’échelle de l’ensemble bâtiments étudiés en 2012 (étude CNDB) et 2014 (bâtiments pilotes). Les histogrammes suivants permettent de comparer les prix moyens entre les bâtiments pilotes (bleu) et les bâtiments CNDB (beige) à 2 niveaux :
détails du lot bois,
lot bois comparé à l’ensemble des autres lots.
Pour ce qui est des détails du lot bois, nous constatons :
un prix moyen équivalent voire concurrentiel à l’avantage des bâtiments pilotes pour la charpente-structure-isolation,
une nette différence pour ce qui est des prix menuiseries et habillages extérieurs, à l’avantage des bâtiments 2012.
Pour ce qui est des menuiseries, la différence de coût n’est pas liée à l’utilisation ou la non-utilisation
de Bois des Alpes : la grande majorité des menuiseries ont en effet été fabriquées en bois sans
provenance garantie (seuls quatre bâtiments possèdent des menuiseries Bois des Alpes). Ce constat
dénote néanmoins une difficulté des entreprises Bois des Alpes à pénétrer le marché de la
menuiserie, explicable par l’absence d’unités de productions de dérivés-bois nécessaires à la
fabrication de menuiseries contemporaines, intérieures et extérieures (carrelet, bois contrecollés…) .
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Globalement, le lot bois des bâtiments pilotes est plus coûteux que celui des bâtiments 2012 : 61% de surcoût sur le lot bois est dû aux menuiseries, et 29 % aux habillages extérieurs.
Les prix des menuiseries et bardages-occultations-protections solaires, globalement peu fabriqués en
Bois des Alpes, impactent largement le coût global du lot bois des bâtiments-pilotes. Cette approche
à l’échelle du lot bois n’est donc pas adaptée à une analyse spécifique Bois des Alpes.
9.2. Bâtiments scolaires
A l’échelle des bâtiments scolaires, nous faisons les mêmes constats que précédemment pour les
menuiseries et habillages extérieurs. Par contre, le coût moyen de la charpente-structure-isolation
des bâtiments pilotes est très concurrentiel.
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9.3. Bâtiments multi-activités
A l’échelle des bâtiments multi-activités, le coût moyen charpente-structure-isolation est à l’inverse
très élevé pour les bâtiments pilotes. Ce groupe comprend les deux bâtiments isolés sur le graphe en
nuage de points présenté au point 1.4.
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10. Le poids des principales lignes du lot bois
Nous avons vu précédemment que le poste maçonnerie était susceptible d’impacter fortement le coût global d’un bâtiment bois. Cette troisième partie se penche sur l’impact du prix du lot bois sur le coût global du bâtiment. Les graphes en secteurs suivants représentent la répartition des coûts du lot bois dans le coût global du bâtiment, à l’échelle de l’ensemble de bâtiments étudiés.
Nous pouvons constater que les proportions sont conservées dans les grandes lignes, que nous observions les bâtiments pilotes (bleu) ou bâtiments 2012 (beige). Dans tous les cas, le lot bois représente 30% du coût global, et le lot menuiserie 7 à 8%.
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Une observation plus fine (ci-dessus), selon les typologies de bâtiments, montre que :
Le poids du lot bois varie, en fonction de la typologie des bâtiments, de 24 à 35%.
La ligne charpente-structure-isolation varie de même entre 13 et 24%.
La ligne menuiserie est stable entre 8 et 9%.
La ligne habillage bardage-occultation est également stable entre 2 et 3%.
11. L’impact de l’utilisation du bois dans le coût global du bâtiment
Nous observons ici, la corrélation entre coût du lot bois, et poids du lot bois dans le coût total du bâtiment.
Ce graphique en barre permet de constater une tendance inverse coût/poids du lot bois. Cette tendance est confirmée pour les bâtiments multi-activités et de bureaux (ci-après).
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Conclusions
L’analyse économique des données récoltées par le réseau des bâtiments pilotes en Bois des Alpes a porté sur 13 bâtiments. Cette analyse confirme sans aucun doute les capacités concurrentielles du Bois des Alpes. Elle a mis en évidence plusieurs tendances à prendre en compte par les futurs concepteurs, fabricants et bâtisseurs :
Le coût moyen de la ligne structure/charpente/isolation est concurrentiel lorsque le bâtiment intègre du Bois des Alpes.
Augmenter la proportion de bois dans la structure du bâtiment permet de faire baisser le coût global de ce bâtiment. Plus il y a de Bois des Alpes en proportion dans la structure, moins les bâtiments sont coûteux au m2.
Le poste maçonnerie peut impacter fortement le coût global du bâtiment.
Le chiffre d’affaires potentiel des marchés de la menuiserie-bardage est important et stable. Ces lots représentent environ 10% du coût global des bâtiments. Les objectifs de performance thermique et énergétique (RT 2012 …) sont une opportunité pour développer le marché Bois des Alpes.
Ce travail d’analyse pourra être complété au fur et à mesure de la disponibilité des données pour les bâtiments pilotes restants et à venir. Il sera par ailleurs important de les corréler avec les données de performance thermique des bâtiments.
