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C ’est dans l’une des agen- ces pilotes du 100 % web à Château-Gombert, que Pôle emploi recevait hier le Club de l’Économie de La Pro- vence, pour un petit-déjeuner consacré à "l’entreprise à l’heure du numérique". Et pour cause : l’établissement multi- plie aujourd’hui les possibilités pour les employeurs et les can- didats à l’embauche de se ren- contrer sur la toile. "Depuis le 25 janvier en Paca et sur tout le territoire national d’ici fin mars, les demandeurs peuvent s’inscrire et calculer leurs droits sur internet, expli- quait Thierry Lemerle, direc- teur régional. Une inscription sur deux aujourd’hui débouche sur une notification d’allocation sans qu’on inter- vienne. On estime ainsi dégager 24 % de temps pour le consacrer au suivi des demandeurs les plus en difficulté." Mais l’ère du numérique n’est pas encore totalement ins- tallée dans les esprits : si Pôle emploi demande à l’ensemble des 326 379 demandeurs de Pa- ca de proposer leur CV en ligne, seuls 56 % d’entre eux le font. "C’est très variable d’une agence à l’autre, cela dépend des mé- tiers et des éléments sociologi- ques du territoire." Alors pour conquérir la toile, Pôle emploi n’hésite pas à s’appuyer sur une foule de par- tenaires notamment via son em- ploi store qui compte aujourd’hui plus de 150 servi- ces différents. "Tous les parte- naires qui souhaitent mettre une application sur l’emploi sto- re sont les bienvenus." Mais comment convaincre les équipes, dont certaines sont d’ailleurs uniquement dédiées aux entretiens en ligne (lire ci-contre) de surfer sur la vague numérique, interrogeait Yan- nick Bourdarel, chargé de mis- sion au Fongecif ? "Nous utili- sons beaucoup de témoignages internes", expliquait Anne Bran- chereau-Guidoni, responsable du service communication. "On recrute sur le volontariat. Il y a un métier de base c’est celui de conseiller à l’emploi, et diffé- rentes façons de l’exercer. Ce que nous ne voulons pas, c’est que les personnes fassent la même chose pendant 15 ans", poursui- vait Thierry Lemerle. La région compte aussi 110 ré- férents numériques et des vo- lontaires du Service civique ont été recrutés pour aider les de- mandeurs les plus réticents à se familiariser avec les outils nu- mériques car internet demeure un moyen formidable de faire "matcher" les quelque 500 000 offres en ligne, avec les profils des candidats. Marie-Cécile BÉRENGER Paule Touitou, communication Ce- pac : "On ne ferme pas nos agences, on les transforme. Nous aurons 32 agen- ces phares sur le territoire totalement digitales où l’accueil peut être fait par chacun des conseillers, avec des table- tettes tactiles à disposition. Nous al- lons d’ailleurs inaugurer l’une d’elles dans quelques jours à Aubagne. La Ce- pac a aussi lancé un campus virtuel, pour les nouveaux entrants au sein de l’entreprise, qui leur permet de se for- mer, de bénéficier d’un quizz d’entraînement." Valérie Emmanuel directrice territo- riale Bouches-du-Rhône La Poste : "Nous accompagnons nos clients dans nos agences postales nous mettons no- tamment à disposition des tablettes dans dix agences des Bouches-du-Rhô- ne. Nous proposerons également l’accès au wifi en libre-service. Enfin, nous avons lancé à destination de nos conseillers bancaires le dispositif Cap relation trois points zéro, qui leur per- mettra de dégager du temps pour une relation de proximité avec nos clients." Bruno Huss, directeur général de Mutuelle de France Plus : "Le dévelop- pement du numérique me pose une question ; ceux qui ont le plus besoin d’accompagnement ne risquent-ils pas de s’éloigner un peu plus de l’accessibilité ? De plus, je constate que plus on investit dans le numéri- que, plus on doit investir aussi dans l’accompagnement vers le numéri- que." Jean-Luc Le Clech, directeur régio- nal Afpa : "L’Afpa est à 100 % dans le e-learning ; la totalité de nos forma- tions sont accessibles en e-learning. Même si le public jeune est effective- ment habitué aux smartphones, ceux qui ne sont pas habiles sur le numéri- que ont vite fait d’apprendre ; en 8 jours on devient habile. Nous avons eu également une belle surprise avec le MOOC (Massive online open course) sur les 101 techniques de base de la cui- sine française que nous avons lancé ; nous en sommes déjà à plus de 50 000 stagiaires inscrits gratuitement. C’est ainsi le premier MOOC franco- phone !" Recueilli par M.-C.B. Stéphanie Guarracino en pleine visioconférence avec l’un des 160 inscrits qu’elle suit en 100 % web. / PHOTO M.-C.B. Thierry Lemerle a rappelé hier que Pôle emploi favori- sait la création de start-up au cœur de l’établissement. "Après un appel à projets des conseillers sont sélec- tionnés et détachés pendant 6 mois dans un laboratoire pour créer leur start-up", soulignait le directeur régio- nal. Parmi ces pépites "la bonne boîte" permettra d’analyser à la loupe, grâce à de savants algorithmes, les embauches régulières des entreprises, pour antici- per celles-ci, mais aussi de décrypter le taux de reclasse- ment de chaque formation. Le club de l’Économie Bruno Huss, directeur général de Mutuelle de France Plus. / PHOTO ARCHIVES L.P. Jean-Luc Le Clech, directeur régional Afpa. / PHOTO ARCHIVES L.P. Valérie Emmanuel, directrice territoriale Bouches-du-Rhône La Poste. / PHOTO P.N. Paule Touitou directrice communication externe Cepac. / PHOTO P.N. Thierry Lemerle a balayé quelques idées reçues hier, no- tamment sur l’indemnisation. Rappelant que l’allocation moyenne en France est de 1 100 ¤ mais qu’un demandeur sur deux n’a pas d’allocation et que parmi ceux qui en ont une, la moitié travaille. "Nous calculons la fiche de paie de ces personnes" (68 650 en Pa- ca, Ndlr) précisait le directeur régional pour qui les règles d’indemnisation ont des effets concrets. Par exemple, "Le ré- gime des intermittents du spectacle concerne 1 milliard d’euros et 400 000 adhérents qui bénéficient de droits à par- tir de 570 heures travaillées". Pôle emploi met les CV en ligne L’établissement recevait jeudi le Club de l’Economie de La Provence dans l’une de ses agences pilote "100 % web". Valoriser le big data 326 379 demandeurs d’emploi de catégorie A en Paca en janvier 2016. 72 000 formations de plus en Paca à mettre en œuvre en 2016. CEPAC Le numérique vu par les partenaires du Club de l’économie L'ANALYSE Un inscrit sur deux sans allocation Équipée d’un casque et d’un micro, Stéphanie Guarracino vient de débuter un entretien avec un demandeur d’emploi qui est... chez lui. La conseillère à l’emploi fait partie des "pionniers" de cette technique, qu’elle pratique depuis deux ans dans l’agence pilote de Château-Gombert. La région compte quatre autres sites, rue Paradis à Marseille, à Draguignan, à Grasse et Digne d’où il est possible de mettre en œuvre le "100 % web". Tous les entretiens se déroulent via une visiocon- férence, soit 2 000 personnes suivies ainsi en Pa- ca. "Les gens sont moins stressés, ils n’ont pas eu à se déplacer, parfois de loin, à attendre, ils sont chez eux, détendus", relève Marjorie Garcia, spé- cialisée elle aussi dans ce type de suivi. "Je pense aussi que l’entretien est beaucoup moins parasité lors de la visioconférence ; on retranscrit ce que la personne nous dit après, on reste concentré sur l’écran", poursuit Stéphanie Guarracino. La démarche, reconnaissent les équipes de Pô- le emploi, s’adresse cependant à des personnes déjà autonomes dans leur recherche, dont la si- tuation ne nécessite pas de suivi intensif, ou parti- culier. "Dans un premier temps, quelques signes nous indiquent que la personne peut être récepti- ve à ce genre de suivi ; mais ensuite, il faut vérifier qu’elle soit bien équipée d’un PC ou d’une tablet- te", souligne la conseillère qui peut aussi organi- ser des recrutements en ligne, en faisant venir les candidats à l’agence, d’où ils se mettent en rela- tion avec l’employeur. "Nous envisageons même des visioconférences entre employeurs et deman- deurs depuis leur entreprise et leur domicile", pré- cisent encore les agents qui suivent chacune en moyenne 160 personnes de cette façon. Sans contact physique avec leur agence, les candidats ne sont pas pour autant isolés ; à cha- que instant ils peuvent entrer en relation avec l’équipe de permanence, chargée de répondre à leurs questions par chat, dans les plages d’ouverture de l’établissement. Ils peuvent aussi être rappelés, pour des questions plus spécifi- ques relatives à leurs droits. M.-C.B. 2 000 inscrits suivis 100 % web Samedi 27 Février 2016 www.laprovence.com

Samedi 27 Février 2016 Le club … · quait Thierry Lemerle, direc-teur régional. Une inscription sur deux aujourd’hui débouche sur une notification d’allocation sans qu’on

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Page 1: Samedi 27 Février 2016 Le club … · quait Thierry Lemerle, direc-teur régional. Une inscription sur deux aujourd’hui débouche sur une notification d’allocation sans qu’on

C ’est dans l’une des agen-ces pilotes du 100 % web àChâteau-Gombert, que

Pôle emploi recevait hier leClub de l’Économie de La Pro-vence, pour un petit-déjeunerconsacré à "l’entreprise àl’heure du numérique". Et pourcause : l’établissement multi-plie aujourd’hui les possibilitéspour les employeurs et les can-didats à l’embauche de se ren-contrer sur la toile.

"Depuis le 25 janvier en Pacaet sur tout le territoire nationald’ici fin mars, les demandeurspeuvent s’inscrire et calculerleurs droits sur internet, expli-quait Thierry Lemerle, direc-teur régional. Une inscriptionsur deux aujourd’hui débouches u r u n e n o t i f i c a t i o nd’allocation sans qu’on inter-vienne. On estime ainsi dégager24 % de temps pour le consacrerau suivi des demandeurs lesplus en difficulté."

Mais l’ère du numériquen’est pas encore totalement ins-

tallée dans les esprits : si Pôleemploi demande à l’ensembledes 326 379 demandeurs de Pa-ca de proposer leur CV en ligne,seuls 56 % d’entre eux le font."C’est très variable d’une agenceà l’autre, cela dépend des mé-tiers et des éléments sociologi-ques du territoire."

Alors pour conquérir la toile,Pôle emploi n’hésite pas às’appuyer sur une foule de par-tenaires notamment via son em-p l o i s t o r e q u i c o m p t eaujourd’hui plus de 150 servi-ces différents. "Tous les parte-naires qui souhaitent mettreune application sur l’emploi sto-re sont les bienvenus."

Mais comment convaincreles équipes, dont certaines sontd’ailleurs uniquement dédiéesaux entretiens en ligne (lireci-contre) de surfer sur la vaguenumérique, interrogeait Yan-nick Bourdarel, chargé de mis-

sion au Fongecif ? "Nous utili-sons beaucoup de témoignagesinternes", expliquait Anne Bran-chereau-Guidoni, responsabledu service communication."On recrute sur le volontariat. Ily a un métier de base c’est celuide conseiller à l’emploi, et diffé-rentes façons de l’exercer. Ce quenous ne voulons pas, c’est queles personnes fassent la mêmechose pendant 15 ans", poursui-vait Thierry Lemerle.

La région compte aussi 110 ré-férents numériques et des vo-lontaires du Service civique ontété recrutés pour aider les de-mandeurs les plus réticents à sefamiliariser avec les outils nu-mériques car internet demeureun moyen formidable de faire" m a t c h e r " l e s q u e l q u e500 000 offres en ligne, avec lesprofils des candidats. Marie-Cécile BÉRENGER

Paule Touitou, communication Ce-pac : "On ne ferme pas nos agences, onles transforme. Nous aurons 32 agen-ces phares sur le territoire totalementdigitales où l’accueil peut être fait parchacun des conseillers, avec des table-

tettes tactiles à disposition. Nous al-lons d’ailleurs inaugurer l’une d’ellesdans quelques jours à Aubagne. La Ce-pac a aussi lancé un campus virtuel,pour les nouveaux entrants au sein del’entreprise, qui leur permet de se for-m e r , d e b é n é f i c i e r d ’ u n q u i z zd’entraînement."

Valérie Emmanuel directrice territo-riale Bouches-du-Rhône La Poste :"Nous accompagnons nos clients dansnos agences postales nous mettons no-tamment à disposition des tablettesdans dix agences des Bouches-du-Rhô-ne. Nous proposerons égalementl’accès au wifi en libre-service. Enfin,nous avons lancé à destination de nosconseillers bancaires le dispositif Caprelation trois points zéro, qui leur per-mettra de dégager du temps pour unerelation de proximité avec nos clients."

Bruno Huss, directeur général deMutuelle de France Plus : "Le dévelop-pement du numérique me pose unequestion ; ceux qui ont le plus besoind’accompagnement ne risquent-ilspas de s’éloigner un peu plus del’accessibilité ? De plus, je constateque plus on investit dans le numéri-que, plus on doit investir aussi dansl’accompagnement vers le numéri-que."

Jean-Luc Le Clech, directeur régio-nal Afpa : "L’Afpa est à 100 % dans lee-learning ; la totalité de nos forma-tions sont accessibles en e-learning.

Même si le public jeune est effective-ment habitué aux smartphones, ceuxqui ne sont pas habiles sur le numéri-que ont vite fait d’apprendre ; en 8jours on devient habile. Nous avons euégalement une belle surprise avec leMOOC (Massive online open course)sur les 101 techniques de base de la cui-

sine française que nous avons lancé ;nous en sommes déjà à plus de50 000 stagiaires inscrits gratuitement.C’est ainsi le premier MOOC franco-phone !" Recueilli par M.-C.B.

Stéphanie Guarracino en pleine visioconférence avec l’un des 160 inscrits qu’elle suit en 100 % web. / PHOTO M.-C.B.

Thierry Lemerle a rappeléhier que Pôle emploi favori-sait la création de start-upau cœur de l’établissement."Après un appel à projetsdes conseillers sont sélec-tionnés et détachés pendant6 mois dans un laboratoirepour créer leur start-up",soulignait le directeur régio-nal. Parmi ces pépites "labonne boîte" permettrad’analyser à la loupe, grâceà de savants algorithmes,les embauches régulièresdes entreprises, pour antici-per celles-ci, mais aussi dedécrypter le taux de reclasse-ment de chaque formation.

Le club de l’Économie

Bruno Huss, directeur généralde Mutuelle de France Plus. / PHOTO ARCHIVES L.P.

Jean-Luc Le Clech, directeurrégional Afpa. / PHOTO ARCHIVES L.P.

Valérie Emmanuel, directriceterritoriale Bouches-du-RhôneLa Poste. / PHOTO P.N.

Paule Touitou directricecommunication externe Cepac. / PHOTO P.N.

Thierry Lemerle a balayéquelques idées reçues hier, no-tamment sur l’indemnisation.Rappelant que l’allocationmoyenne en France est de1 100 ¤ mais qu’un demandeursur deux n’a pas d’allocationet que parmi ceux qui en ontune, la moitié travaille. "Nouscalculons la fiche de paie deces personnes" (68 650 en Pa-ca, Ndlr) précisait le directeurrégional pour qui les règlesd’indemnisation ont des effetsconcrets. Par exemple, "Le ré-gime des intermittents duspectacle concerne 1 milliardd’euros et 400 000 adhérentsqui bénéficient de droits à par-tir de 570 heures travaillées".

Pôle emploi met les CV en ligneL’établissement recevait jeudi le Club de l’Economie de La Provence dans l’une de ses agences pilote "100% web".

Valoriserle big data

326379demandeurs d’emploide catégorie A en Pacaen janvier 2016.

72000formations de plusen Paca à mettreen œuvre en 2016.

CEPAC

Le numérique vu par les partenaires du Club de l’économie

L'ANALYSE

Uninscritsurdeuxsansallocation

Équipée d’un casque et d’un micro, StéphanieGuarracino vient de débuter un entretien avecun demandeur d’emploi qui est... chez lui. Laconseillère à l’emploi fait partie des "pionniers"de cette technique, qu’elle pratique depuis deuxans dans l’agence pilote de Château-Gombert.La région compte quatre autres sites, rue Paradisà Marseille, à Draguignan, à Grasse et Digne d’oùil est possible de mettre en œuvre le "100 % web".Tous les entretiens se déroulent via une visiocon-férence, soit 2 000 personnes suivies ainsi en Pa-ca. "Les gens sont moins stressés, ils n’ont pas eu àse déplacer, parfois de loin, à attendre, ils sontchez eux, détendus", relève Marjorie Garcia, spé-cialisée elle aussi dans ce type de suivi. "Je penseaussi que l’entretien est beaucoup moins parasitélors de la visioconférence ; on retranscrit ce que lapersonne nous dit après, on reste concentré surl’écran", poursuit Stéphanie Guarracino.

La démarche, reconnaissent les équipes de Pô-le emploi, s’adresse cependant à des personnesdéjà autonomes dans leur recherche, dont la si-

tuation ne nécessite pas de suivi intensif, ou parti-culier. "Dans un premier temps, quelques signesnous indiquent que la personne peut être récepti-ve à ce genre de suivi ; mais ensuite, il faut vérifierqu’elle soit bien équipée d’un PC ou d’une tablet-te", souligne la conseillère qui peut aussi organi-ser des recrutements en ligne, en faisant venir lescandidats à l’agence, d’où ils se mettent en rela-tion avec l’employeur. "Nous envisageons mêmedes visioconférences entre employeurs et deman-deurs depuis leur entreprise et leur domicile", pré-cisent encore les agents qui suivent chacune enmoyenne 160 personnes de cette façon.

Sans contact physique avec leur agence, lescandidats ne sont pas pour autant isolés ; à cha-que instant ils peuvent entrer en relation avecl’équipe de permanence, chargée de répondre àleurs questions par chat, dans les plagesd’ouverture de l’établissement. Ils peuvent aussiêtre rappelés, pour des questions plus spécifi-ques relatives à leurs droits. M.-C.B.

2000 inscrits suivis 100% web

Samedi 27 Février 2016www.laprovence.com

Page 2: Samedi 27 Février 2016 Le club … · quait Thierry Lemerle, direc-teur régional. Une inscription sur deux aujourd’hui débouche sur une notification d’allocation sans qu’on

S i Pôle emploi met le numé-rique à profit pour facili-ter la mise en relation des

entreprises et des candidats àl’embauche, les autres partenai-res du Club de l’Économie ontvu aussi leur activité boulever-sée par les nouvelles technolo-gies.

Laurent Miralles, responsa-ble des relations presse de LaPoste, soulignait qu’"il ne fautpas opposer le physique et le nu-mériquequi nous permet de pro-poser de nouveaux services deproximité à nos clients".

Anne Fouchard, en charge dela communication externe àl’Institut Paoli-Calmettes, indi-quait quant à elle que "35 % desrecherches sur le site de l’IPCémanent de smartphones. Désor-mais, les exigences des patientss o n t l e s m ê m e s q u e d a n sd’autres secteurs d’activités, ilsveulent être prévenus de leur

r e n d e z - v o u s p a r S M S . . .L’hôpital a longtemps résistémais aujourd’hui en cancérolo-gie de plus en plus de traite-ments se font hors les murs".

Et internet a aussi révolution-né le travail des experts compta-bles, comme le soulignait Her-vé Serekian commissaire auxcomptes représentant les pro-fessionnels du chiffre. "Pour leschefs d’entreprise c’est un gainde temps énorme ; ils n’ont plusà se déplacer pour récupérer desdocuments".

À l’école Charles-Peguy, quiforme justement notammentd e s e x p e r t s - c o m p t a b l e s ,l’arrivée des tablettes a permisaux familles de suivre la pro-gression et le comportementdes élèves, comme l’expliquaitIsabelle Ambrosino, adjointede direction, rappelant quel’établissement fêtera en 2017ses 100 ans, et a subi l’année

dernière un vaste plan de réno-vation. Mais le numérique, enparticulier dans la formation etle parcours professionnel, est-iltoujours un gage de progrès ?Jean-Philippe Agresti, vice-pré-s i d e n t d e l ’ U n i v e r s i t éd’Aix-Marseille, s’interrogeaitsur la fracture entre ceux qui nemaîtrisent pas les nouvellestechnologies, et ceux qui sontaguerris. "Ne va-t-elle pass’agrandir ?" Jean Avier, expertcomptable, demandait quant àlui s’il ne s’agissait pas de rattra-per des lacunes accumulées du-rant le parcours scolaire, viades formations numériques...

"La fracture existe déjà", souli-gnait Thierry Lemerle ; "200 000jeunes sont accueillis en septem-bre à Pôle emploi. La plupartn’ont pas de formation, ces nou-veaux outils peuvent leur endonner une." M.-C.B.

Les partenaires du club ont également évoqué les changementsoccasionnés par l’arrivée du numérique dans leurs entreprises.

Pôle emploi poursuit sa transforma-tion pour faciliter le retour à l’emploi,adapter ses services et améliorer la sa-tisfaction de ses usagers. Depuis le dé-but de l’année, les 63 agences de la ré-gion ont mis en place de nouvelles mo-dalités d’accueil afin de renforcer letemps consacré au suivi personnalisédes demandeurs d’emploi. Que ce soitsur rendez-vous en agence, ou parmail, les demandeurs d’emploi peu-vent échanger tout au long de leur par-cours avec un conseiller référent quiconnaît leur dossier. Le premier entre-tien entre conseiller et demandeur

d’emploi est entièrement recentré surle diagnostic professionnel et inter-vient désormais deux fois plus vite grâ-c e à l a d é m a t é r i a l i s a t i o n d el ’ i n s c r i p t i o n e t l a d e m a n d ed’allocation. Les conseillers sont sou-vent les premiers interlocuteurs pouri d e n t i f i e r a v e c u n d e m a n d e u rd’emploi la nécessité de se former envue d’adapter ses compétences au mar-ché du travail local ou d’entamer unereconversion. Grâce à la mise en placedu conseil en évolution professionnel-le, ils accompagnent au mieux les de-mandeurs d’emploi dans la construc-

tion de leur projet et l’orientation versdes formations qui conduisent à l'em-ploi. Les entrées en formation vers desmétiers d’avenir ou en pénurie de can-didats devraient fortement croître cet-te année avec la mise en œuvre du plangouvernemental "1 000 000 forma-tions".

La transformation est aussi digitale.De nombreux outils et services numéri-ques sont développés sur pole-em-ploi.fr et emploi-store.fr pour faciliteret encourager les démarches qui peu-vent être réalisées de manière autono-mes. Simulateurs d’entretien, b.a.-ba,

moocs, jeux interactifs… Déjà 150 servi-ces web et mobiles organisés autour dequatre centres d’intérêt sont proposéssur l’emploi store pour dynamiser sa re-cherche d’emploi ou de formation.

Dans les agences, les demandeursd’emploi peuvent participer à des ate-liers pour s’inscrire en ligne, utiliser In-ternet dans leur recherche d’emploi,soigner leur e-reputation ou encorecréer leur CV et le rendre visible des re-cruteurs dans la banque de profils depole-emploi.fr. Savoir valoriser sa can-didature compte plus encore sur unm a r c h é d u t r a v a i l t e n d u . L e s

conseillers investissent pleinementleur mission dans ce domaine, en orga-nisant sur les territoires, tout au longde l’année, des rencontres entre em-ployeurs et candidats (forums, jobdating…). Ils prospectent aussi réguliè-rement les entreprises locales pourconnaître leurs besoins et leur propo-ser de manière spontanée des candida-tures de demandeurs d’emploi disponi-bles et motivés. Autant d’initiatives quiont permis en 2015 à plus de 316 000de-mandeurs d’emploi de la région Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur d’accéder aumarché du travail.

◗ PÔLE EMPLOIThierry Lemerle (directeurrégional), Catherine Bédè-nes (directrice Stratégie In-novation et Affaires Interna-tionales) ; Anne Branche-reau-Guidoni (responsableservice communication).

◗ AMUJean-Philippe Agresti (vi-ce-président aux partena-riats avec le monde So-cio-Eco) ; Laurence Bernard(partenariat avec le mondeSocio-Eco).

◗ ÉCOLE CHARLES-PÉGUYIsabelle Ambrosino (adjoin-te de direction, communica-tion et relations extérieu-res).

◗ AFPAJean-Luc Le Clech (direc-teur Régional), LaurenceFontaine (directrice AfpaTransition) ; Fabrice Marion(directeur communication).

◗ SOLIMUT MUTUELLEBruno Huss (délégué géné-ral).

◗ POINT PMichel Katsuraki (responsa-ble Grands Comptes), Ber-nard Marty (responsable ré-gional Service et EfficacitéEnergétique), Magali Hu-may-Gagliano.

◗ IPCAnne Fouchard (directricecommunication).

◗ COMMISSAIRES AUXC O M P T E S E X P E R T SCOMPTABLESJean Avier (président de laCompagnie des ExpertsComptables de Justice PA-CA), Hervé Serekian (com-missaire aux comptes).

◗ GROUPE LA POSTELaurent Miralles (responsa-ble relations Presse) , Valé-rie Emmanuel (directricecommerciale).

◗ FONGECIFYannick Bourdarel (chargéde missions).

◗ CEPACPaule Touitou (directricecommunication externe)

Le club de l’Économie

De gauche à droite : Thierry Lemerle, directeur régional ; Jérôme Marchand-Arvier, directeur régional adjoint ; Didier Zielinski, directeur régional adjoint ; Catherine Le Brun-Choquet, directrice des ressourceshumaines ; Catherine Bédènes, directrice stratégie, innovation et affaires internationales ; Nicolas Garnier, directeur territorial Bouches-du-Rhône ; Marc Zampolini, directeur territorial Vaucluse ; Richard Spinosa,directeur territorial Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes.

Les membres du Club de l’Économie de La Provence ont été accueillis dans les locaux de Pôle emploi. / PHOTOS PATRICK NOSETTO

pour lutter contre le chômageL’occasion de rappeler ce qu’a changé l’arrivée du numérique dans chaque secteur d’activités

Ils étaientprésents

Un service public mobilisé pour relever les défis de l’emploi

Samedi 27 Février 2016www.laprovence.com