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SAMEDI 27 FÉVRIER 2016 – 20H30

GRANDE SALLE

Avishai Cohen’s New York Division

Avishai Cohen, contrebasse, voixKurt Rosenwinkel, guitareOmri Mor, pianoMark Guiliana, batterieDiego Urcola, trompetteSteve Davis, trombone

Concert enregistré par France Musique.

FIN DU CONCERT VERS 22H15.

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Des deux Amériques jusqu’au Moyen-Orient, le sextet New York Division se lit comme un résumé de la carrière d’Avishai Cohen.

1996 : Avishai est le contrebassiste du premier disque du guitariste Kurt Rosenwinkel (né en 1970 à Philadelphie), East Coast Love Affair. Depuis, Kurt est devenu l’un des guitaristes les plus en vue de la scène new-yorkaise.

1997 : premier album en leader d’Avishai Cohen, Adama. Steve Davis (né en 1967 dans le Massachusetts) en est le tromboniste et on le retrouvera sur le suivant, Colors. Ils jouaient ensemble au même moment au sein du sextet Origin de Chick Corea… Steve Davis avait fait ses premières armes du côté des Jazz Messengers d’Art Blakey en 1990.

2001 : pour son troisième opus, Unity, Avishai assemble The International Vamp Band au sein duquel on croise pour la première fois le trompettiste argentin Diego Urcola (avec le batteur mexicain Antonio Sanchez, le saxo-phoniste cubain Yosvany Terry et deux jeunes musiciens israéliens, Yagil Baras et Avi Lebovich). Diego Urcola (né à Buenos Aires en 1965) restera le trompettiste présent sur plusieurs des enregistrements suivants d’Avishai et l’invitera à son tour sur son troisième album, Viva (2006) et, plus récem-ment, sur Mates (2013).

2002 : quatrième étape, Lyla, où le batteur Mark Guiliana (né en 1980 dans le New Jersey) fait sa première apparition, aux effets électroniques, à la batterie… et comme coproducteur. Dès At Home, en 2004, il sera le batteur du trio, et on le retrouvera sur le quartet de Continuo en 2005, le quintet de As Is live au Blue Note en 2006 et le trio de Gently Disturbed de 2007. Mark Guiliana, qui est le batteur du Blackstar de David Bowie, se produit régulièrement en duo avec Brad Mehldau.

2011 : succédant à Shai Maestro, Omri Mor (né en 1983) devient le pianiste régulier du trio. Il alterne parfois avec Nitai Hershkovits et témoigne de l’extraordinaire vitalité de la jeune scène israélienne du jazz depuis une quinzaine d’années. Omri a parallèlement développé un travail passionnant sur les rapports entre les musiques andalouses, nord-africaines et latines.

Que fait un jazzman quand il réunit des amis de longue date ? Surtout quand il s’agit d’Avishai Cohen et de son penchant naturel à faire jaillir le

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chant profond sous la moindre mélodie ? Et encore plus lorsqu’il s’agit de marquer vingt ans d’une carrière joyeuse et prolifique : la fête, probable-ment… C’est d’ailleurs ce qui frappe lorsqu’on se remet en mémoire la diversité des concerts proposés par Avishai sur ces années : un sens aigu du partage, la musique vécue collectivement.

Il y a chez lui le paradoxe des grands. Être simultanément soucieux du renouvellement et de la cohérence. Proposer une musique parfaitement lisible par le public et en même temps ne rien céder sur l’exigence de son achèvement formel. Une force qu’Avishai Cohen a forgée dans les doutes lorsqu’il a fallu oser se dévoiler totalement, notamment par le recours à la voix. Par ce geste, le virtuose de la contrebasse remettait les compteurs à zéro. Un artiste de la renaissance.

Alex Dutilh

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Avishai CohenNé en 1971 à Nahariya (Israël), le contre-bassiste Avishai Cohen a commencé sa formation musicale par le piano à l’Académie de Musique et des Arts de Jérusalem. À quatorze ans, il se met à la basse électrique et découvre Jaco Pastorius et Stanley Clarke. Il fait ses armes durant deux ans dans un orchestre militaire de Tel Aviv, avant de partir s’ins-taller à New York, en 1992, où il étudie à la New School et au Mannes College of Music et où il fait la connaissance du percussionniste Adam Cruz et du pia-niste Brad Mehldau.Avishai Cohen intègre plusieurs orchestres de musiques latines et est repéré par le pianiste panaméen Danilo Pérez, puis par le pianiste Chick Corea, qui l’intègre dans son groupe Origin ; il parcourt alors le monde et rencontre de nombreux musiciens avec qui il jouera par la suite, tels Bobby McFerrin, Alicia Keys, Claudia Acuna, Roy Hargrove, Paquito D’Rivera, Nnenna Freelon ou Herbie Hancock. Il se produit également avec les orchestres philharmoniques de Londres et d’Israël, ainsi que le Boston Pops Symphony. Parmi les enregistre-ments d’Origin, Avishai Cohen s’est illustré sur l’album Live at the Blue Note (1997) et Change (1999). Chick Corea l’invite également à collaborer à ses disques solos, avec Corea Concerto (2000), Originations (2000), ou Past Present & Futures (2001), réalisé avec son New Trio. Sous le label de Chick Corea, Stretch Records, Avishai Cohen réalise son premier album en tant que leader,

Adama (1998), mêlant les influences musicales moyen-orientales, espagnoles et latines au jazz traditionnel, en compa-gnie des batteurs et percussionnistes Jeff Ballard, Don Alias et Jordy Rossi, du guitariste Amos Hoffman et de la chanteuse Claudia Acuna. Il invite éga-lement son mentor aux Fender Rhodes, ou Jason Lindner, Danilo Perez, Brad Mehldau, Steve Wilson et Steve Davis. Son deuxième album, Devotion (1999), propose des compositions influencées par des musiques traditionnelles israé-liennes et arabes. Le contrebassiste et compositeur poursuit cette exploration entre jazz pur et musiques du monde sur l’album Colors (2000). Avec The International Vamp Band qui réunit le tromboniste Avi Lebovich, le saxopho-niste Yosvany Terry, le trompettiste Diego Urcola, le contrebassiste Yagil Baras et le batteur Antonio Sanchez, il sort Unity (2001). En 2003, Avishai Cohen fonde son propre label, Razdaz Records, avec un premier album, Lyla (2003). Avec son trio (composé de Cohen, du pianiste Sam Barsh et du batteur Mark Giuliana, Avishai Cohen sort At Home (2005) puis Continuo (2006). Après un enregistrement public, As Is... Live at the Blue Note (2007), il accueille le jeune pianiste israélien Shai Maestro dans son trio. La formation remaniée s’illustre avec Gently Disturbed (2008). Sorti sous le label Blue Note, Aurora (2009) présente un contrebassiste davantage centré sur le chant, en anglais, hébreu ou ladino. L’album Seven Seas (2011) diffuse une atmosphère onirique appuyée par les

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vocalistes Karen Malka et Jenny Nilsson. L’album Duende (2012) marque la colla-boration du pianiste Nitay Hershkovits, musicien de formation classique rencon-tré dans un bar. Son successeur, Almah (2013), est crédité au nom d’Avishai Cohen With Strings et comprend un trio de jazz, un quatuor à cordes et un hautboïste. L’album réunit des compo-sitions originales de jazz et classiques et des airs traditionnels juifs et arabes. En février 2015, l’album From Darkness voit le contrebassiste revenir à la formule originelle du trio avec Nitay Hershkovits et Daniel Dor. www.avishaicohen.com

Kurt RosenwinkelNé le 28 octobre 1970 à Philadelphie, Pennsylvanie, Kurt Rosenwinkel s’im-merge très jeune dans l’univers musi-cal. Après deux ans passés au Berklee College of Music de Boston, sa répu-tation lui vaut de partir en tournée et d’enregistrer avec des vétérans tels que Gary Burton et Paul Motian. Ses dix années avec l’Electric Bebop Band de Motian sont pour lui l’occasion de déve-lopper une riche carrière de sideman. Fixé à New York depuis le début des années 1990, il travaille avec le batteur Jeff Ballard et le contrebassiste Ben Street, initialement en trio avant l’arrivée du saxophoniste Mark Turner. Le groupe devient un habitué du Smalls, célèbre club de jazz du Greenwich Village, et développe une sonorité essentielle au paysage musical de sa génération. Rosenwinkel enregistre son premier album en tant que leader, East Coast

Love Affair, en 1996 et poursuit avec Intuit en 1999. L’année suivante, il fait paraître Enemies of Energy, son premier album pour le label Verve. Rosenwinkel rejoint également le fameux Fellowship Band du batteur Brian Blade et participe la même année à son album Perceptual. C’est avec Q-Tip, vétéran du hip-hop et ancien membre du trio de rap révo-lutionnaire A Tribe Called Quest, qu’il collabore pour sa parution suivante chez Verve, Heartcore. Les deux artistes sont également réunis sur le projet Renaissance de Q-Tip. Après Deep Song en 2005, dernière de ses paru-tions chez Verve, le guitariste réunit un autre ensemble de poids lourds du jazz : Joshua Redman, Brad Mehldau, Larry Grenadier, Ali Jackson et Jeff Ballard – une nouvelle étape dans sa carrière, avec un nouveau label et un nouveau groupe. The Remedy, paru en 2008, est un documentaire sur ses concerts au Village Vanguard ; Aaron Goldberg, Joe Martin et Eric Harland s’ajoutent au complice de longue date qu’est Mark Turner sur ce double album très per-sonnel. Rosenwinkel enchaîne en 2010 avec un projet fortement contrasté aux côtés de l’Orquestra Jazz de Matosinhos (OJM), big band basé au Portugal. Il avait déjà travaillé avec plusieurs big bands tels que Nonet au Festival de Jazz de Pori (Finlande) ou l’Orchestre de Jazz du Concertgebouw (Pays-Bas). Après quelques concerts avec l’OJM, l’orchestre lance un projet d’enregis-trement adopté avec enthousiasme par Rosenwinkel : Our Secret World

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voit le jour avec des arrangements de Carlos Azevedo, Pedro Guedes (OJM) et du saxophoniste Ohad Talmor. À l’automne 2012, l’artiste fait paraître son dixième album en tant que leader, Star of Jupiter, qui marque le lance-ment d’un nouveau quartet réunissant le pianiste Aaron Parks, le batteur Justin Faulkner et Eric Revis à la contrebasse. Kurt Rosenwinkel réside actuellement à Berlin où il enseigne au Jazz-Institut.

Omri MorOmri Mor s’impose comme l’une des voix les plus riches et neuves de la scène musicale actuelle. L’envergure remarquable de son répertoire mêle le classique, le jazz sans oublier l’arabo-andalou, le chaabi algérien et la musique latino-américaine qui ont tous construit son identité de musicien. Membre du trio du contrebassiste Avishai Cohen, il s’est produit avec lui dans le monde entier. Il est associé à de grands noms du jazz tels que Jimmy Cobb, Marc Juliana, Gregory Hutchinson, John Zorn, Peter Bernstein et Omer Avital. Omri Mor est membre du groupe du batteur Karim Ziad, de l’orchestre de chaabi algérien El-Gusto et collabore avec le pianiste pionnier du Rai Maurice El Medioni, ainsi qu’avec les chanteurs marocains Hamid El Kasri, Abdel Kbir Merchan et Marwan Hadji. En Israël, il a travaillé avec des artistes aussi populaires que Bery Sakharof, Micha Shitrit, Shlomo Gronich, Shlomo Bar et Rami Klainstie, sans oublier les paytanim Rabbi Haim Louk et Benjamin Bouzaglo. Il s’est produit avec l’Israel

Philharmonic Orchestra et avec d’autres orchestres symphoniques du pays. Né en Israël le 22 décembre 1983, Omri Mor découvre le clavier à l’âge de sept ans et apprend seul en écoutant jouer son grand frère. Cet autodidacte reçoit ses premières leçons à onze ans et com-mence de véritables études deux ans plus tard sous la houlette de Benjamin Oren qui lui apprend à lire la musique et développe ses talents de pianiste. C’est à cette époque qu’il fait la rencontre du légendaire saxophoniste de jazz et pédagogue Arnie Lawrence, lequel avait côtoyé des géants tels que Dizzy Gillespie, Clark Terry, Chico Hamilton ou le groupe de rock Blood Sweat and Tears. Après moins d’un an de participa-tion à sa classe de jazz, Arnie lui offre son premier contrat pour jouer en duo avec lui chaque semaine dans un restaurant local. Peu de temps après, Omri Mor fait la rencontre de Nino « Elmaghribi » Bitton, maître du oud et également chanteur de chaabi algérien et marocain et de musique arabo-andalouse. Omri Mor a complété sa formation auprès de Slava Ganelin, Shoshana Cohen, Asaf Zohar et obtenu cinq fois de suite la meilleure bourse accordée par la Fondation Musicale Israélo-américaine. Omri Mor a été l’invité des plus grands festivals de jazz du monde (Marciac, Jazz à Vienne, Marseille Jazz des cinq continents, Guam Jazz Festival, Mitto Festival) et des meilleurs clubs de jazz. Il s’est produit en tournée dans presque tous les pays d’Europe, en Russie, au Brésil, aux États-Unis, au Canada, en

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Chine, en Turquie, à Malte, au Maroc, au Cameroun, à Madagascar, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Son premier album, à paraître prochainement, reflète son activité musicale des dernières années. Parmi les artistes invités figurent le contrebas-siste Avishai Cohen, Karim Ziad, Michel Alibo et le chanteur de gnoua Abdelkbir Merchan.

Mark GuilianaReconnu aussi bien comme batteur, com-positeur, pédagogue que comme pro-ducteur, Mark Guiliana a fondé le label indépendant Beat Music Productions avec lequel il a fait paraître fin 2014 My Life Starts Now et Beat Music: The Los Angeles Improvisations en tant que leader de groupe. Son approche conceptuelle et visionnaire de l’instru-ment est également présente dans le duo électrique Mehliana qu’il forme avec Brad Mehldau au clavier et synthé-tiseur. Le groupe avait fait paraître un premier album très attendu début 2014 chez Nonesuch, Taming the Dragon. Au cours des dix dernières années, les nombreuses tournées de Guiliana l’ont mené sur tous les continents en compa-gnie de Meshell Ndegeocello, Gretchen Parlato, Avishai Cohen, Matisyahu, Lionel Loueke, Now vs. Now, Dhafer Youssef ainsi qu’avec ses propres groupes Beat Music et Heernt. Il est présent sur plus d’une trentaine d’albums.

Diego UrcolaNé à Buenos Aires et nominé trois fois pour le Grammy, Diego Urcola a rejoint le Paquito D’Rivera Quintet en 1991 et collabore avec le Caribbean Jazz Project depuis 2004. Le trompettiste se produit régulièrement avec le fameux saxophoniste Jimmy Heath et le Dizzy Gillespie Alumni All-Star Big Band. Diego Urcola débute ses études musicales de trompette et de bugle à l’âge de neuf ans dans le département de musique du Colegio Ward dirigé par son père Ruben et poursuit sa formation jusqu’à l’obtention en 1988 du diplôme de pro-fesseur au Conservatorio Nacional de Música de Buenos Aires. Une bourse lui permet ensuite de partir pour Boston étudier au Berklee College of Music. En 1990, il en sort diplômé (spécialité jazz) et, moins d’un an plus tard, fait le grand saut jusqu’à New York où il s’établit comme l’un des talents les plus éclectiques de sa génération. Il ne regardera jamais en arrière. Au milieu des années 1990, il tourne avec le grand tromboniste et arrangeur Slide Hampton dans un groupe baptisé par son leader les Jazz Masters. En 1997, il obtient un master de jazz du Queens College de New York, établissement dont le fameux département jazz est alors chapeauté par Jimmy Heath. Par la suite, Diego Urcola se voit proposer des engage-ments décisifs de la part d’interprètes de générations précédentes. Le célèbre saxophoniste Joe Henderson l’invite à rejoindre son groupe, comme le trom-boniste Steve Turre qui lance à cette

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époque Sanctified Shells, un projet ori-ginal autour de sa collection de conques. La technique exceptionnelle de Diego Urcola demeure son grand atout. En 1999, le vibraphoniste Milt Jackson forme un groupe de stars et lui demande d’y participer. Un an plus tard, Diego Urcola, toujours en quête d’aventure, devient membre de l’International Vamp Band fondé par le contrebassiste iconoclaste Avishai Cohen. Durant les deux années qui suivent, Diego Urcola poursuit son ascension. Lorsqu’il n’est pas occupé à jouer avec d’autres, il mène souvent ses propres ensembles. Son premier disque en tant que leader, Libertango (Fresh Sound), paraît en 1999. En 2003, il sort Soundances (Sunnyside), très bien accueilli par la critique et nominé pour le Latin Grammy (2004) puis pour le Grammy Award (2005). Viva, paru en 2006 chez Cam Jazz et nominé pour le Grammy en 2007, marque une étape de sa carrière au zénith. L’enregistrement rassemble une équipe à rendre jaloux plus d’un : Edward Simon mène une section rythmique qui compte Avishai Cohen et le batteur Antonio Sanchez, Pernell Saturnino s’ajoute à la percussion, Paquito d’Rivera participe à quelques titres comme Dave Samuels et Jimmy Heath, la dernière pièce du puzzle étant le grand tromboniste Conrad Herwig.

Steve DavisNé à Worcester, Massachusetts, en 1967, Steve Davis grandit à Binghamton dans l’État de New York et obtient en

1989 son diplôme de l’Institut de Jazz Jackie McLean (Hartt School de l’Uni-versité d’Hartford, Connecticut). C’est sur la recommandation de McLean qu’il décroche son premier contrat avec Art Blakey & The Jazz Messengers à New York en décembre 1989. De retour à Hartford en 1992, il intègre le sextet de McLean et commence à enseigner aux côtés de son mentor au sein de la Hartt School et de son association Artist’s Collective. Steve Davis réside aujourd’hui à Hartford où il élève ses trois enfants et forme les musiciens de jazz de demain. Sa toute dernière parution, Stevie-D Plays JJ! (Smoke Sessions), est un hommage au grand J.J. Johnson, avec une équipe de stars réunissant Harold Mabern au piano, Dr. Eddie Henderson à la trompette, Eric Alexander au saxophone ténor, Nat Reeves à la contrebasse et Joe Farnsworth à la batterie. Autre parution récente et grand succès critique, For Real (2014, Posi-Tone) rassemble Larry Willis au piano, Nat Reeves à la contrebasse, Abraham Burton au saxophone ténor et Billy Williams à la batterie autour de compositions originales. Davis avait déjà fait paraître trois albums chez Posi-Tone : Outlook (2008), Images (2010) et Gettin’ It Done (2012). Toujours très demandé en tant que sideman, Davis est présent sur plus d’une centaine d’albums et membre du supergroupe One For All (lequel tota-lise dix-sept enregistrements). Ces der-nier temps, « Stevie-D » (surnom que lui avait donné Jackie McLean) a collaboré

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avec des icônes du jazz telles que Benny Golson, Hank Jones, Larry Willis, Jimmy Heath, Cecil Payne, Horace Silver, Slivde Hampton ainsi que les Dizzy Gillespie Alumni All-Stars (avec James Moody, Jimmy Heath et Roy Hargrove), sans oublier Freddie Hubbard & The New Jazz Composers Octet, des big bands menés par Jimmy Heath, Ron Carter et Christian McBride ou le Lincoln Center Jazz Orchestra de Winton Marsalis. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, il travaille avec Avishai Cohen, participant à plusieurs albums du contrebassiste comme Adama et Devotion & Colors. Leur association est le point de départ d’un travail d’enver-gure avec Corea & Origin, jusqu’à The Continent (2012), enregistrement magis-tral de Chick Corea regroupant vingt-six titres pour orchestre de chambre et quintet de jazz. Pédagogue pas-sionné, Steve Davis enseigne à l’Institut Jackie McLean depuis 1991 et colla-bore toujours avec l’association Artist’s Collective qu’avaient fondée Jackie et Dollie McLean. Il est fréquemment invité en tant que spécialiste, comme dans le cadre de l’Atelier de Jazz de Jamey Aebersold de l’Université de Louisville depuis sept étés ou, depuis deux ans, pour le programme Jazz In July de l’UMass (Amherst).

Concert enregistré par France Musique.

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