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Sarcoïdose au cours d’un traitement par ipilimumab

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Page 1: Sarcoïdose au cours d’un traitement par ipilimumab

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Histologiquement, il existait un infiltrat dermique plurinodulairesuperficiel et moyen de densité modérée, très bien limité latérale-ment et constitué de lymphocytes essentiellement B, Bcl2+, maisavec un contingent T associé abondant. On notait des centres ger-minatifs d’allure réactionnelle et la présence de plasmocytes avecune monotypie pour la chaîne légère lambda. Cet aspect était for-tement évocateur d’un LCBZM, mais ne permettait pas d’exclureformellement une hyperplasie lymphoïde réactionnelle. L’étude dela clonalité B cutanée n’a pas été possible sur le prélèvement inclusen paraffine, et il n’existait pas de clone B sanguin dominant.Les explorations biologiques de routine et la sérologie borélienneétaient normales ou négatives. Plusieurs tentatives de traitementsystémique (amoxicilline, cyclines puis hydroxychloroquine) se sontrévélées inopérantes et la patiente a refusé une proposition detraitement par thalidomide en raison des contraintes associées.Discussion.— L’aspect clinique est très proche d’une nouvelle formeclinique de LCBCF dite « miliaire » rapportée par Massone et al. en2011 à propos de 18 patients notamment en ce qui concerne le ter-rain (sex-ratio de 7/11 dans la série princeps), l’aspect clinique et lalocalisation au visage dans tous les cas (notamment front et joues),mais aussi sur le cou et d’autres régions plus rarement. L’aspect his-tologique de notre malade est en revanche un peu différent, plutôtde type LCBZM que LCBCF.Conclusion.— Cette forme clinique exceptionnelle qui ne semblepas associée à un pronostic particulier mérite d’être intégrée dansle diagnostic différentiel des lésions papuleuses multiples du visagenotamment au côté des affections granulomateuses et des tumeursannexielles.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.470

P318Régression complète et rapide des lésions d’unlymphome cutané primitif centro-folliculaire àquatre reprises après la prise d’acitrétineM. Khashoggi a,∗, A. de Muret b, M. Samimi a, A. Maruani a,L. Vaillant a, L. Machet a

a Service de dermatologie, CHU de Tours, Tours, Franceb Service d’anatomie pathologique, CHU de Tours, UniversitéFrancois Rabelais, Tours, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Lymphome B indolent ; Rétinoïde ; ThérapeutiqueIntroduction.— Les lymphomes cutanés primitifs B centro-folliculaires (LCCF) sont de bon pronostic. Les rétinoïdes n’ont pasd’efficacité connue dans cette indication, mais ils interviennentdans la prolifération cellulaire et l’apoptose et le bexarotène aune AMM dans les lymphomes cutanés épidermotropes. Nous rappor-tons le premier cas de régression complète de lésions cutanées d’unLCCF en un mois et à quatre reprises, grâce à l’acitrétine prescriteinitialement pour une poussée de psoriasis palmoplantaire.Observations.— Un homme de 47 ans a consulté en 2006 pour unpsoriasis palmoplantaire évoluant depuis dix ans. L’examen ducuir chevelu montrait des lésions papuleuses et une lésion supra-centimétrique nodulaire, présentes depuis plusieurs mois selonle patient. Une exérèse chirurgicale du nodule était planifiée etun traitement par acitrétine était prescrit pour le psoriasis. Leslésions de psoriasis et les lésions du scalp disparaissaient en unmois : l’exérèse du nodule n’a donc pas eu lieu. En février 2007,les lésions du scalp ont récidivé, la biopsie réalisée par un autredermatologue était en faveur d’un LCCF. Il existait une dizainede lésions infracentimétriques du cuir chevelu, réparties sur une

zone de plus de 10 × 10 cm, et une lésion du dos. Il n’y avaitpas prurit, pas d’amaigrissement, pas de prise de médicament,pas d’immunodépression. Les sérologies VIH et Borrelia étaientnégatives, l’électrophorèse des protides et la LDH normales. Un

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raitement par amoxycilline 21 jours était sans effet. De nou-elles biopsies en octobre 2007 montraient un LCCF CD20+, CD79a+,D10+, Bcl6+, Bcl2-, avec un réarrangement IgH en peau lésée maisi dans le sang ni dans la moelle. Le TDM thoraco-abdominal eta biopsie ostéomédullaire étaient normaux. La RCP nationale duFELC proposait soit l’inclusion dans un essai thérapeutique soit

’abstention.e patient, peu gêné par ses lésions, a choisi l’abstention. Il étaitevu tous les six mois de 2007 à 2012 et a repris de l’acitrétine ¼g/kg par jour pendant deux à trois mois, à trois reprises : ses

ésions ont à chaque fois disparu en un mois pour réapparaître auout de trois à neuf mois.iscussion.— Nous rapportons la régression de lésions cutanées d’unCCF après la prise d’acitrétine. Cela pourrait être le fait du hasard.n effet, les LCCF sont d’évolution indolente et les lésions peuventégresser spontanément. Toutefois, la répétition de la régressionapide des lésions à quatre reprises après le traitement par acitré-ine démontre une activité de l’acitrétine sur le LCCF de ce patient.ela n’a jamais été rapporté à ce jour.onclusion.— Cette découverte fortuite incite à proposer à ceatient un traitement d’entretien par acitrétine, et à démarrer unetude pilote chez d’autres patients atteints d’un LCCF.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.471

élanomes

319arcoïdose au cours d’un traitement parpilimumab. Mallet ∗, C. Gaudy-Marqueste , S. Monestier , Y. Beaussault ,.-J. Grob , M.-A. Richard

Service de dermatologie, hôpital Timone, Marseille, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Ipilimumab ; Mélanome ; Sarcoïdose systémiquentroduction.— L’ipilimumab est une immunothérapie proposéeans le mélanome (MM). Nous rapportons une observation de sarcoï-ose systémique (BBS) apparue au cours d’un traitement adjuvantar Ipilimumab (Ipi).bservations.— Une femme de 47 ans, sans antécédent ni traite-ent, avait un MM du bras droit de 1,4 mm de Breslow avec ganglion

entinelle positif, stade IIIa (AJCC 2009). Un traitement adjuvanttait débuté en juin 2010 dans un essai de phase III comparantlacebo ou Ipi 10 mg/kg. La patiente développait en novembre010 une hypophysite auto-immune asymptomatique. L’Ipi étaitoursuivi associé à une hormono-substitution par hydrocortisone.n février 2011, des papulonodules jaunâtres et des placards infil-rés se développaient sur des lignes de tatouages cosmétiques desourcils, répondant en l’histologie à des formations granuloma-euses histiocytaires et giganto-cellulaires, sans nécrose associée.e scanner montrait l’apparition d’adénopathies médiastinales eticronodules pulmonaires compatibles avec le diagnostic de BBS.

es EFR, le bilan phosphocalcique et le dosage de l’ECA étaientormaux. La patiente étant asymptomatique, aucun traitement spé-ifique n’était introduit et le traitement adjuvant était poursuivi.es lésions de BBS cutanées et pulmonaires régressaient spontané-ent en octobre 2011.iscussion.— L’Ipi est un anticorps monoclonal bloquant le CTLA4,

ne molécule exprimée à la surface des lymphocytes T. Il joue unôle clé dans la restauration de la réponse anti-tumorale naturelle.l dispose d’une AMM récente pour les MM métastatiques. Son uti-
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isation en adjuvant fait actuellement l’objet d’évaluation commehez cette patiente. De part son mécanisme d’action, l’Ipi peutnduire des réactions auto-immunes, rashs, diarrhées, endocrino-athies. Cette patiente ayant développé une hypophysite et uneéaction garnulomateuse compatible avec une BBS, il est plus querobable qu’elle ait recu le traitement actif dans le cadre de l’essai.ne réaction à corps étranger aurait pu être discutée devant une

nfiltration isolée des zones tatouées, mais celle-ci n’explique pas’atteinte pulmonaire compatible avec la BBS. À notre connaissancen autre cas de BBS a déjà été rapporté dans ce contexte, chez uneatiente multi-métastatique, faisant initialement discuter une pro-ression de la maladie. L’immunité à médiation cellulaire, joue unôle dans la formation de granulomes épithélio-gigantocellulaires.es cas sont à rapprocher de ceux induits par l’interféron au courses hépatites C ou du MM. Quelques cas de BBS ont également étéapportés en association avec certains cancers, y compris des MM,ais la chronologie de notre cas plaide en faveur de l’imputabilitée l’Ipi.onclusion.— L’association potentielle BBS Ipi doit être ainsi connueour ne pas diagnostiquer à tort une progression de la maladie.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.472

320arcoïdose induite par l’ipilimumab au cours duélanome

. Pages ∗, P. Schneider , S. Feuillet , C. Comte ,

. Moins-Teisserenc , M. Battistella , M. Bagot , M. Viguier ,

. LebbéHôpital Saint-Louis, Paris, France

Auteur correspondant.

ots clés : Ipilimumab ; Mélanome ; Sarcoïdosentroduction.— L’ipilimumab, anticorps monoclonal anti-CTLA-4cytotoxic T-lymphocyte antigen-4), est un traitement du mélanomeermettant une augmentation de la survie globale. Nous rapportonscas de sarcoïdose survenus sous ipilimumab.bservations.— Deux patients étaient traités dans un essai de phase

II adjuvant par ipilimumab (10 mg/kg) versus placebo pour un méla-ome stade IIIB. Pour la patiente no 1, à la neuvième semaine,pparaissaient des lésions papuleuses des quatre membres. La bio-ogie révélait une élévation des transaminases (grade 3) et unensuffisance surrénalienne motivant une corticothérapie générale.e bilan immunologique était négatif. L’enzyme de conversion de’angiotensine (ECA) était élevée (1,5 N). Le scanner thoraciquebjectivait une hypertrophie ganglionnaire hilaire bilatérale etes nodules sous-pleuraux. Les EFR étaient normales, l’histologieutanée confirmait le diagnostic de sarcoïdose. L’ipilimumab étaituspendu ; la patiente était sans récidive de son mélanome à 18 moisvec disparition de toute symptomatologie de sarcoïdose. Pour leatient no 2, à la troisième semaine, survenaient une toux sèche etne éruption papuleuse du tronc. Le scanner thoracique objectivaitne pneumopathie infiltrante diffuse et des ganglions médiastinauxnfra-centimétriques. Les EFR, le bilan infectieux et le bilan immu-ologique étaient normaux. On notait une alvéolite lymphocytaireu LBA, une ECA à 1,5 N et une hypercalciurie. L’histologie cutanéeonfirmait le diagnostic de sarcoïdose. Le traitement d’inductiontait suspendu puis compte tenu du rapport bénéfice/risque, lahase d’entretien était finalement maintenue ; le patient était sansécidive ni du mélanome ni de la sarcoïdose à un an.iscussion.— L’association sarcoïdose et mélanome est rapportéeans la littérature soit de facon « spontanée » soit chez des patientsraités par interféron �. Trois cas de « sarcoïdose induite » sous ipi-

imumab pour mélanome stade IV ont été décrits. La sarcoïdosest une maladie systémique dont la pathogénie n’est pas élucidée,aisant intervenir une réponse immunitaire cellulaire Th1 médiée

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ontre un antigène indéterminé et une amplification des lympho-ytes T régulateurs (Treg). Il a été montré une augmentation desreg dans le sang et à la périphérie des granulomes de patientstteints de sarcoïdose active ; leur évolution sous ipilimumab resteeu claire dans la littérature, cependant leur taux n’était pasodifié chez nos deux patients. Le développement de sarcoïdose

ous ipilimumab pourrait s’expliquer par l’induction de lymphocytesctivés producteurs de cytokines de type Th1 (IL2, IFN�) modifiantinsi l’homéostasie lymphocytaire.onclusion.— L’apparition de manifestations cutanées et respira-oires sous ipilimumab dans un contexte de mélanome doit fairevoquer le diagnostic de sarcoïdose.éclaration d’intérêts.— C. Pages : consultant pour : BMS ;. Schneider : aucun ; S. Feuillet : aucun ; C. Comte : aucun ;. Moins-Teisserenc : aucun ; M. Battistella : aucun ; M. Bagot :ucun ; M. Viguier : consultant pour : BMS ; C. Lebbé : consultantour : BMS.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.473

321arcoïdose cutanée et pulmonaire induite parpilimumab au cours d’un mélanome métastatique. Labeille a,∗, J.-L. Perrot a, N. Glas b, E. Cinotti a, H. Adegbidi a,. Cambazard a

Service de dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, FranceService de pneumologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Ipilimumab ; Mélanome ; Sarcoïdosentroduction.— L’ipilimumab augmente la survie globale danse mélanome malin métastatique mais entraîne de fréquentesanifestations immunitaires. À ce titre une sarcoïdose cuta-

ée est rare mais peut modifier l’évaluation de la maladieétastatique.bservations.— Une femme de 54 ans souffrait d’un mélanome de

a joue gauche (Breslow 1,25, Clark IV, micrométastase du ganglionentinelle cervical gauche, curage négatif). En 2007 la ponction’un ganglion cervical gauche montrait des cellules de mélanome.e scanner thoracique montrait un nodule de 12 mm du Fowlerauche. Une métastase sous-cutanée dorsale haute était enlevée.a patiente était traitée dans un essai clinique (CA184024) par ipi-imumab (10 mg/kg) plus dacarbazine1000 mg/m2 toutes les troisemaines. Après la seconde perfusion la patiente constatait la tumé-action d’une cicatrice d’appendicectomie recouverte de nodulesrythémateux dont la biopsie montrait un granulome sarcoïdosique.e dosage de l’angioconverstase était normal. Le scanner thora-ique montrait de multiples adénopathies médiastinales, micro etacro nodules du parenchyme pulmonaires. La lésion cible du Fow-

er était stable. La thoracoscopie montrait de nombreux nodulesleuraux blanchâtres de la plèvre. La biopsie de nodules pleu-aux et d’une adénopathie médiastinale montrait un granulome dearcoïdose. La patiente n’a pas été traitée pour sa sarcoïdose en’absence de critère de gravité et recevait une dernière perfusion’ipilimumab et de dacarbazine du cycle d’induction suivie de troisures de dacarbazine seule. Trois mois après l’arrêt de l’ipilimumabes nodules cutanés sarcoïdosiques avaient disparu et l’adénopathieédiastinale avait régressé mais la lésion cible métastatique pul-onaire progressait.iscussion.— L’ipilimumab, inhibiteur de CTLA4 (molécule freina-rice de la réponse lymphocytaire T), augmente la réponse immunet induit des réactions immunitaires ou inflammatoires fréquenteséruption, colite, hépatite, uvéite. . .) pouvant être associées à uneeilleure réponse antitumorale. La sarcoïdose de notre patiente

st en lien chronologique avec l’ipilimumab. À l’inverse, les lésionse sarcoïdose ont guéri malgré la poursuite de la dacarbazine chezotre patiente.