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SCLÉROSE EN PLAQUES (S.E.P. )
Dissémination dans le temps et dans l’espace de lésions prédominant dans la substance
blanche, responsables de troubles neurologiques centraux évoluant par
poussées.
Généralités
• TERRAIN :blanc > noirsfemmes > hommesâge de début 10 à 60 ans ; pic entre 20 et
30 ans10 % de f. familiales• ÉPIDÉMIOLOGIE :Gradient Nord-Sud
MODALITES DE DEBUT• début mono-symptomatique dans 45 % des cas :
faiblesse musculaire d’un ou plusieurs membresbaisse d’acuité visuelle douloureuse d’un œilparesthésies des M I (picotements, fourmillements,
engourdissement...)d i p l o p i e . . .
• début rapidement progressif puis amélioration sur quelques semaines.
Ensuite...
• Évolution par poussées +/-régressive
• Parfois formes progressives
Évolution
Interrogatoire initial
• recherche des symptômes évoquant une précédente poussée
• recueille les plaintes du patient
Facteurs déclenchants
• Infection• stress• vaccination• exposition à la chaleur• post-partum
EXAMEN CLINIQUE
• s’enrichit avec le temps, les poussées devenant de moins en moins régressives.
• Tous les signes sont d’intensité très variable et rapidement progressifs.
signes moteurs
paraparésie asymétrique > monoparésie MI > hémiparésie > monoparésie M S :
recherche signes pyramidauxparalysie faciale de type centrale ou
périphérique
signes oculaires Névrite optique rétrobulbaire : Baisse d’acuité visuelle souvent précédée de douleurs
orbitaires augmentées par les mouvements oculaires. Baisse de la perception des couleurs. L’évolution se fait généralement vers la récupération complète.
Diplopie : 30 % dans l’évolution.
signes sensitifs : signes subjectifs riches avec peu de signes objectifs. troubles sensitifs profonds fréquents: troubles de
l’équilibre et maladresse manuelle aggravés par l’occlusion des yeux.
névralgie du V
Troubles de l’équilibre
• atteinte vestibulaire ou cérébelleuse
troubles génito-sphinctériens généralement tardifs : pollakiurie, mictions
impérieuses, rétention aiguë ou chronique, incontinence urinaire voir fécale, constipation,
impuissance, perte de la libido.
troubles comportementaux
fatigue (80 %), dépression (40 %), labilité émotionnelle (30 %), euphorie (5 %), indifférence
détérioration intellectuelle dans les formes très avancées
rarement : comitialité, surdité, troubles de la vigilance
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES• aucun n’est spécifique• IRM cérébrale : Hyper T2 en plaques irrégulières, confluentes, surtout
périventriculaires, en rail, pouvant toucher toute la substance blanche, atrophie du corps calleux tardive.
Prise de gadolinium des plaques récentes.
• IRM médullaire : moins sensible et moins spécifique, indiquée
uniquement dans les formes médullaires, elle permet de plus d’éliminer une compression médullaire.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES• Ponction lombaire :
systématique, non spécifique et moyennement sensible.
Hyperprotéinorrachie modérée < 1g/l avec profil oligoclonal des immunoglobulines++
Pléiocytose modérée généralement < 60/mm3, à lymphocytes (reconsidérer dg si > 60)
synthèse intrathécale d’IgG
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES• Potentiels évoqués : Absence totale de spécificité indiquée uniquement pour rechercher une atteinte
infraclinique ou en cas de doute sur une atteinte organique.
• Bilan sanguin : standard normal, immunologique, infectieux si doute avec un diagnostic différentiel.
• Explorations urodynamiques : si tr. urinaires.
EVOLUTION A LONG TERME
• Très variable: handicap nul ou gène plus ou moins importante à la marche jusqu ’à paraplégie voir confinement total au lit
• Pronostic vital lié à la survenue d’infections urinaires +++ et à un degré moindre degré aux complications de décubitus : pneumopathie, escarres...
DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS• formes rémittente :
– vasculites, VIH, Behçet, sarcoïdose, Lyme, tumeurs et lymphomes cérébraux
• formes progressives : – Lyme, tumeurs cérébrales, malformation de la charnière
cervico-occipitale
• de la NORB : – alcoolisme, diabète, éthambuthol, amiodarone
• des formes médullaires :– compression médullaire lente (tumeur ou malformation
vasculaire), myélopathie inflammatoire, infectieuse (HTLV-1) ou métabolique
TRAITEMENT• De la poussée : hospitalisation en cas de poussée sévère repos au lit non strict : 1 à 2 j corticothérapie : Solumédrol® IV forte dose relais p.o. parfois kinésithérapie douce surveillance: T°, urines, neuro BU + ECBU toujours avant corticothérapie pour
éliminer une éventuelle infection urinaire à traiter préalablement + iono sang
TRAITEMENT• De fond : peser les indications des vaccinationsinformer sur les risques accrus de poussées
après la grossesse,rythme de vie régulieréviter l’exposition à la chaleur à proximité d’une
pousséemaintien d’une bonne insertion socio-
professionnelleinformation sur la maladie.
TRAITEMENT DE FONDTraitement médicamenteux :immunomodulateurs :
sur prescription hospitalière bêta interféron SC ou IM : réduction de 30 % des
poussées chez environ 30% des patientstoujours associé au paracétamol car Sd pseudo-
grippal fréquent dans les 3 premiers mois.Acetate de glatiramère (Copaxone) SC
immunosuppresseurs :formes flambantes : mitoxantrone
TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
• antispastiques : savoir respecter la spasticité qui permet au patient
de tenir debout +++Lioresal®, Dantrium®Toxine botulique +++
• traitement de la fatigue :Mantadix® 2 cp/j avant 14 heures
• antalgiques :Tégrétol® si névralgie du V traitement des douleurs diverses
TRAITEMENT « COMPLEMENTAIRES »
• autres : prise en charge à 100 % rééducation au long cours active, manuelle, sans
fatiguer le patient soutien psychologique surveillance fréquente, notamment des troubles
urinaires nursing