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Dr Jan Polak
Président de la Société Internationale de Myothérapie
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AVERTISSEMENT
Ce livre a un but d‟information et expose une hypothèse
Il n‟a pas d‟objectif pratique
Toute application par le lecteur se ferait sous sa responsabilité exclusive,
l‟auteur déclinant toute responsabilité en la matière
________________________________________________
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit,
sans autorisation écrite de l‟auteur, du texte ou des dessins publiés dans le présent ouvrage e
st illicite et constitue une contrefaçon (Code de la propriété intellectuelle du 1/7/92,
art L 122-4, L 122-5, L 335-2)
© 1997 – 2011 Dr J Polak, 12 Rue Wilson, F-32300 Mirande, France
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Du même auteur :
A. eBooks :
Migraines : oui, ça se guérit
Arthrose : oui, ça se guérit
TMS : oui, ça se guérit
Hernie discale : oui, ça se guérit
Myothérapie : douleurs articulaires
Médecine Traditionnelle Européenne
Acu-AnMo
B. Sites internet :
www.brachy-myotherapie.com
www.acu-anmo.com
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Table des matières
1. Rappels
a) Histoire naturelle & pronostic
b) Déformations
c) Complications
d) Intérêt de la radiographie
e) Traitements classiques
2. Etude sur 59 Cas
Méthode
Patients
Résultats
Analyse détaillée des résultats
3. Discussion
Évolutivité
Rappel anatomique
Hypothèse étiologique
Conclusion
Annexe 1 : la contracture musculaire
Fonctions des muscles
Le réflexe myotatique
Deux sortes de fibres musculaires
La contracture musculaire
Les compensations
Annexe 2 : la Brachy-Myothérapie
Quelles sont les particularités de la Brachy-Myothérapie ?
Quelques autres spécificités de la Myothérapie
Comment expliquer l'action de la Myothérapie ?
Bibliographie
Adresses utiles
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Les scolioses idiopathiques sont celles dont on ne connaît pas l'origine, même si de nombreuses hypothèses ont
été formulées: elles représentent environ 80 % des scolioses.
Les scolioses ont été décrites pour la première fois par Galien au IIe siècle, et il est intéressant de constater que
ceci a été fait dans son ouvrage intitulé: „De moto musculorum‟.
Curieusement le rôle du muscle est pourtant totalement négligé de nos jours dans l‟étiologie de la scoliose. Seuls
quelques chercheurs (Riddle & Roaf 1955, Basmajian 1955, Zuk 1960 & 1962, Hoogmartens & Basmajian 1976,
Trontelj & al 1977) ont envisagé une participation musculaire, cependant pour eux simple hypertonie locale
réactionnelle à la courbure ou à la paralysie de certains muscles rachidiens, sans préciser la cause de ces derniers
phénomènes, ni de la scoliose elle-même.
Celle-ci reste donc idiopathique, et en en est donc évidemment toujours réduit à préconiser un traitement qui ne
peut être que symptomatique. N‟agissant que sur la conséquence et non sur la cause, il ne peut pas être efficace
pour redresser la scoliose, ni même pour arrêter son évolution.
Nous pensons utile de résumer d‟abord l‟essentiel de ce qui est connu à propos de la SI, avant de proposer une
méthode thérapeutique non traumatisante qui permet un redressement d‟une grande majorité des SI, ainsi qu‟une
hypothèse étiologique nouvelle.
a) Histoire naturelle & pronostic La scoliose idiopathique [SI] touche selon les auteurs 1,4 ‰ à 7% de la population, dont 80 à 90 % de filles. Les
scolioses de plus de 20° sont rares: 0,5 à 0,8 % de la population.
Seulement 30 à 60 % des SI évoluent réellement. Cependant en début de puberté ce risque passe à 80 % pour un
angle de Cobb de 20°, et à 100 % pour un angle de 30° Risser 0.
Et ce risque n‟est que faiblement diminué par le port du corset. 10 à 40 % des patients présentant un angle de 20
à 30° devront être opérés. Ce risque est encore augmenté si l„angle de Cobb se situe entre 30 et 40°.
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La période de plus grande évolutivité correspond aux périodes de croissance rapide, donc surtout la période
pubertaire. Or les filles ont une croissance pubertaire plus rapide que les garçons. C'est peut-être la cause de la
plus grande fréquence des scolioses chez les filles.
La SI n'est pourtant pas uniquement liée à la croissance, puisque son évolutivité se poursuit, bien que lentement,
après la fin de celle-ci.
La SI ne serait pas due à une inégalité des membres inférieurs, laquelle ne provoquerait qu'une attitude
scoliotique (AS) (distinguée par l‟absence de rotation et une inclinaison modérée, normalisée en décubitus). On
peut néanmoins se demander s‟il y a une réelle différence entre l‟AS et la SI : comme la SI est surtout définie par
une inclinaison supérieure à 10° et l‟AS par une inclinaison de moins de 10°, l‟AS pourrait être la première
étape, souvent peu évolutive, d‟une SI (car pour dépasser 10° il faut bien les avoir atteints au préalable…).
.
b) Déformations La SI se développe en 3 dimensions: il s'agit d'une torsion du rachis.
.
1/ Il y a d'une part une ou plusieurs courbures d'inclinaison latérale dorsale, lombaire ou dorso-lombaire. On peut
souvent distinguer une courbure principale et une courbure secondaire de compensation, qui permet à l'occiput
d'être au fil à plomb au dessus du sacrum.
Au delà de 30° la déformation aura tendance à s'aggraver d'elle-même, sous l'effet de la croissance et de la
contraction musculaire.
.
2/ Les épineuses tournent d'autre part dans la concavité.
Au delà de 20° de rotation également la SI aurait tendance à s'aggraver d'elle-même, la contraction des muscles
de la concavité et ceux de la convexité allant alors dans ce même sens.
Cette rotation des vertèbres dorsales provoque une déformation thoracique : la voussure ou gibbosité, constatée
lorsque le patient se penche en avant : un hémithorax est alors plus haut que l'autre. C'est d‟ailleurs le principal
élément clinique de diagnostic de la scoliose.
L'inclinaison latérale du rachis provoque en plus un rapprochement des côtes dans la concavité et un écartement
dans la convexité.
.
3/ Enfin toutes les vertèbres sont en extension, c'est-à-dire apophyses épineuses rapprochées. Ce qui provoque
paradoxalement un dos creux : la cyphose dorsale est inversée. [La cyphose est normale entre 20 et 40°.]
.
4/ L'os se déforme, sa croissance est diminuée dans les zones de forte pression et augmentée dans celles de
moindre appui, le disque se cunéiformise comme le corps vertébral. Ce phénomène est cependant loin d'être
constant, et s'il est présent il est en général minime.
.
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c) Complications Les principales complications seraient d'une part les douleurs dorsales ou lombaires, surtout à l'âge adulte, et
d'autre part les conséquences de la déformation thoracique qui peut, au-delà de 80°, mener à une insuffisance
respiratoire et à des complications cardio-vasculaires.
Le risque principal est en fait esthétique, mais même une scoliose évoluée peut passer à peu près inaperçue. A
cet égard on peut se demander si les traitements actuellement proposés, avec leurs énormes contraintes des
années durant, pour de bien faibles résultats, sont bien adaptés à la maladie.
d) Intérêt de la radiographie La confirmation du diagnostic est radiologique, sur des clichés englobant tout le rachis, de face debout, plus
éventuellement de face couché, cette dernière incidence éliminant une éventuelle simple attitude scoliotique.
On mesure ainsi l'inclinaison latérale selon la méthode de Cobb, qui a une marge d‟erreur de +/- 5° ; la méthode
Fergusson est peu utilisée.
La rotation est mesurée par la position soit des pédicules, soit des épineuses. Un profil permet d‟évaluer
l‟extension des vertèbres dorsales. (En pratique ces deux paramètres sont rarement mentionnés sur les compte-
rendus radiographiques, même quand ils sont demandés...)
Pour le pronostic, l'âge osseux est souvent mesuré selon la méthode Risser (ossification de l'aile iliaque), dont
l‟intérêt est contesté par de nombreux auteurs qui préfèrent l‟âge chronologique : en France les radiologues ne
mentionnent que rarement le Risser.
La radiographie permet aussi d'éliminer une autre pathologie, et surtout de suivre l'évolution par des clichés à 3
ou 4 mois d'intervalle, et enfin de poser les indications thérapeutiques éventuelles : pas de corset avant 30° (ou
20° pour certains auteurs), et au-delà seulement si la scoliose est évolutive (critères trop souvent négligés), pas
de chirurgie (arthrodèse) avant 40 à 50°.
.
e) Traitements classiques Tant que l'on n'aura pas découvert l'étiologie de la scoliose, les traitements, quels qu'ils soient, ne seront que
palliatifs et symptomatiques, aucun ne guérira la scoliose elle-même. Les traitements sont extrêmement
contraignants et agressifs.
1/ Les corsets rendent la vie difficile aux enfants et aux adolescents pendant des années et leur nombre de formes
différentes, auquel s‟ajoutent les plâtres, montre qu'il n'y a pas de consensus à ce sujet. Le corset de Boston serait
encore moins efficace que celui de Milwaukee.
Le but du corset n’est pas de diminuer la scoliose mais simplement d’éviter une aggravation de plus de 5 à 10°,
but qui n‟est atteint que dans 45 à 88 % des cas [ces chiffres, qui varient du simple au double selon les sources,
sont bien sûr sujets à caution], résultat qui ne diffère de l‟évolution naturelle que si le corset est porté 23 heures
sur 24 !
Un corset ne devrait être proposé qu‟en cas de scoliose évolutive de plus de 30° (20° selon certains auteurs : ici
aussi il y a un manque flagrant de consensus). De nombreux corsets sont donc prescrits abusivement et leur effet
apparent éventuel ne serait dû qu'à l'histoire naturelle de la scoliose…
30 % des malades abandonnent le corset ou le portent mal, ce qu'ils n'osent que rarement avouer au thérapeute :
ce pourcentage est donc certainement sous-estimé, et les effets du corset surestimés : au total, plus de 60 % (!)
des malades sous corset s'aggravent, ce qui ne représenterait pas de différence significative avec l'évolution
10
spontanée sans traitement non plus… D‟ailleurs 1 patient sur 3 (!) a tôt ou tard une indication chirurgicale,
malgré le traitement orthopédique.
.
2/ La kinésithérapie ou rééducation isolée n'est pas capable d'arrêter ni même de ralentir notablement l'évolution
d'une scoliose franchement évolutive.
La multitude de techniques proposées montre qu'il n'y a pas non plus consensus sur la méthode à employer.
L'électrostimulation est considérée comme totalement inefficace, ses résultats n‟étant pas différents de ceux
l‟évolution naturelle .
.
3/ Après chirurgie il y a 25 % de récidives…! L'arthrodèse n'empêche en effet pas toujours l'évolution des
déformations. Il y aurait 10 % d'infections postopératoires et 17 % des malades seraient réopérés.
Pseudarthroses, fractures, et séquelles neurologiques, sont les autres principales complications possibles des
arthrodèses.
Plus de 75 % des malades opérés par tige de Harington présenteraient par la suite des lombalgies, et plus de 60
% des douleurs du dos. Chez l'adulte l'arthrodèse augmente le risque d'arthrose et d'arthralgies multiples.
La chirurgie consiste à bloquer l‟angle du rachis à l‟aide de tiges métalliques. Les principales approches sont
celle de Harington et celle de Cotrel-Dubousset.
.
4/ Pour les scolioses de faible amplitude, ne rien faire n'est pas toujours une mauvaise solution… : les courbures
initiales de moins de 10° s‟aggravent rarement, les courbures de 10 à 20° ne s‟aggravent que dans 10 % des cas.
Au total environ un tiers des SI de plus de 10° s‟aggravent néanmoins de plus de 10° en moins d‟un an. Et celles
de plus de 20° s‟aggravent dans 50 à 80 % des cas. Au-delà de 30%, il y aura aggravation dans 90% des cas.
Le taux d‟améliorations (redressements) spontanées n‟est que de 10%, et ne concerne que les SI de moins de 15°
et en période prépubertaire !
L‟âge du patient et sa croissance influent aussi le pronostic : à Risser 0 le risque d‟aggravation d‟une scoliose,
même faible, serait de 60 % en moyenne (plus, ou moins, selon l‟angle).
.
Un traitement efficace et non traumatisant de la SI serait donc le bienvenu.
Nous voudrions montrer ici qu'il peut y avoir une façon non traumatisante et efficace d'aborder cette pathologie,
approche s'appuyant sur une hypothèse étiologique concordant avec toutes les données actuelles publiées sur les
scolioses idiopathiques, et qui permet non seulement de stopper l‟évolution de la scoliose dite idiopathique, mais
aussi de la redresser dans la plupart des cas.
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Méthode
17 médecins généralistes, 3 spécialistes de médecine physique et de réadaptation, 1 pédiatre, et 9
kinésithérapeutes ont traité par Brachy-Myothérapie seule 59 enfants et adolescents avant fin de croissance,
ayant une scoliose avec angle de Cobb compris entre 11° et 52°.
· La Brachy-Myothérapie est une thérapeutique de rééducation fonctionnelle, purement manuelle, du type
„mobilisation‟, sans manipulation (thrust ou cracking). Elle vise à traiter les contractures post-traumatiques
persistantes qui semblent être à la base de nombreuses pathologies, aiguës ou chroniques. Seul le système
musculaire squelettique est concerné. Le Myothérapeute agit en plaçant les articulations concernées dans des
positions permettant le raccourcissement des muscles contracturés. La méthode est purement passive, donc sans
participation du patient, et le thérapeute ne force jamais, l‟amplitude physiologique des articulations n‟est donc
jamais dépassée. (Pour plus de détails consulter l‟annexe n°2.)
Les effets de la Myothérapie ont été montrés par des mesures électromyographiques et de nombreuses études
cliniques.
· Les contractures sont faciles à diagnostiquer, puisqu‟elles présentent des signes spécifiques : douleur spontanée
permanente ou intermittente, ou provoquée par le mouvement, surtout actif, ou par la palpation, laquelle trouve
sur le sujet allongé un muscle dur et douloureux à la pression. Le muscle résiste à son étirement passif. Enfin le
muscle contracturé peut déformer l'articulation qu'il gouverne dans son sens.
Le diagnostic prend en compte les compensations spontanées de l‟organisme par rapport à certaines contractures.
En effet puisqu‟une contracture fausse des positions, elle entraine par réaction en chaîne des hypertonies de
13
Recrutement : tous les patients cités ici ont été soignés en cabinet de ville ou de campagne, aucun en milieu
hospitalier. Les scolioses en clientèle courante étant relativement rares, surtout celles de plus de 20° sans corset,
d‟une part à cause de leur faible prévalence, d‟autre part parce que les patients sont souvent adressés au milieu
hospitalier ou aux centres spécialisés, et enfin parce qu‟un corset est souvent prescrit bien avant 30° (à tort
semble-t-il, nous l‟avons vu), chaque thérapeute n‟a pu produire ici que les résultats que de quelques cas. Ceux-
ci n‟ont pas été sélectionnés. Le nombre de thérapeutes ayant participé à l‟étude montre la reproductibilité des
résultats.
Il s‟agit donc ici d‟une étude multicentrique ouverte, représentative de ce qui se voit en clientèle de cabinet de
ville ou de campagne.
Une étude comparative ne pourrait être menée que dans un centre spécialisé, où le conservatisme est
malheureusement la règle. Et son intérêt serait limité puisqu‟il n‟existe aucun autre traitement qui ait pour but de
redresser les scolioses. Quant aux corsets, leurs effets limitant l‟aggravation ne font même pas l‟unanimité. Enfin
la plupart des études publiées sur les scolioses idiopathiques ne sont pas non plus comparatives.
· Une évolution spontanée positive est rarissime, nous l'avons vu, aux degrés et aux âges que nous avons inclus
dans l'étude. Des résultats positifs suffiraient donc à monter l‟efficacité de la méthode étudiée et tendraient à
prouver la vraisemblance de l'hypothèse étiologique qui la sous-tend.
Une séance de Brachy-Myothérapie a été faite en moyenne environ tous les 10 jours.
Une moyenne de 12 séances a été pratiquée [extrêmes : 2 à 40]. Le traitement a été interrompu, sauf avis
contraire du patient, à l‟arrêt de l‟amélioration ou en l‟absence de celle-ci et l‟évaluation finale établie à ce
moment. Le traitement fut en général assez bref : 2 semaines à 13 mois, en moyenne 6 mois.
·
Résultats
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Détails :
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16
Les patients ont été suivis en faisant des téléradiographies, avant traitement puis tous les 2 à 4 mois.
La quasi-totalité des radiologues n‟a mentionné que l‟angle d‟inclinaison, sans degré de rotation, d‟angle de
cyphose ni de Risser. Nous n‟avons donc pu indiquer ce dernier.
Il convient toutefois de relativiser son absence : certains auteurs pensent que le signe de Risser est moins précis
que l‟âge chronologique.
Une récente méta-analyse faite à la demande de la „Scoliosis Research Society‟ sur 20 publications confirme que
le Risser est rarement précisé dans les publications, qui retiennent plutôt l‟âge chronologique.
La courbe de Mme Duval-Beaupère semble donc un substitutif universellement reconnu, valable, et plus réaliste.
Elle montre une évolutivité très nettement plus importante entre 10 et 15 ans qu‟avant et après.
Périodes de plus rapides aggravations de la scoliose idiopathique
(d‟après Mme Duval-Beaupère)
Rappelons que la plupart des patients de l‟étude avaient entre 10 et 17 ans.
·
Analyse détaillée des résultats
Le pronostic en fonction de l‟angle d‟inclinaison n‟étant classiquement pas le même, puisque 80 % des courbes
de 20° et près de 100 % de celles de plus de 30° s‟aggravent spontanément contre seulement 10 % de celles de
moins de 20 °, (lesquelles ne s‟améliorent néanmoins qu‟exceptionnellement spontanément) nous distinguerons
dans cette étude 3 groupes : les scolioses initialement de plus de 30°, celles de 20 à 30°, et celles de 11 à 20°.
Dans le premier groupe de 4 scolioses, initialement de 30° ou plus, au pronostic donc traditionnellement le
plus grave [aggravation attendue dans tous les cas], le redressement moyen fut de 18° [extrêmes : 25° et 9°].
Aucune aggravation ni même de statu quo ne fut constatés.
17
Dans le second groupe de 14 scolioses, initialement de 20 à 29°, au pronostic donc traditionnellement
défavorable [aggravation attendue dans 70 % des cas], le redressement moyen fut de 9° [extrêmes: 23° et 0°].
Aucune aggravation ne fut constatée, 1 seul cas est simplement resté stable [ni aggravation ni amélioration].
Dans le troisième groupe de 40 scolioses, initialement entre 11 et 19° (aggravation attendue dans 20 % des
cas), le redressement moyen fut de 6° [maximum: 17°]. Une seule aggravation sur 40 fut constatée [de 6°
seulement en 1 an] ; 2 cas sont simplement restés stables : ni aggravation ni amélioration, ce qui en soi est
déjà un bon résultat.
Sur la totalité des 59 cas traités il n'y eut donc qu'une seule aggravation, 3 effets nuls [ni aggravation ni
amélioration], 55 effets positifs [soit 93 % des cas] ayant permis un redressement de l'angle, avec un gain moyen
de 7°, allant jusqu‟à 25°.
Plus la scoliose était avancée plus le gain moyen fut important.
Evolution des scolioses traitées par Brachy-Myothérapie, classées par angle initial décroissant
Ceci sans aucun traitement local (dorsal et/ou lombaire), ni par Myothérapie, ni par une autre méthode.
18
Exemple : • Mlle T.M., 6 ans [photo A. Jamot]
Cliché n°1: le 19 mars 1997 Cliché n°2: le 21 mai 1997 [2 mois après]
Scoliose 19°, Risser O Scoliose 2° après Myothérapie seule.
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Évolutivité:
Malgré les traitements habituellement préconisés la majorité des SI a tendance à s'aggraver, avec ou sans
traitement. Seuls 10 % des enfants auraient une amélioration spontanée de leur courbure de 5° au moins, mais
toujours en période prépubertaire, jamais pendant ou après la puberté, et ce seulement pour les SI de moins de
15° (critères ne correspondant à quasiment aucun enfant du groupe étudié).
Or notre étude montre 93 % de redressements de courbure avec la Myothérapie comme seul traitement.
· Si nous ne conservons que les 44 cas de redressement supérieur ou égal à 5°, le gain moyen est de 9°. Ces cas
représentent 74 % des enfants traités, ayant une moyenne d‟âge de 13 ans, donc en période pubertaire, où le
risque d‟aggravation est le plus grand, et ayant un angle initial moyen de 19°.
Le taux et l‟importance de l‟amélioration par Brachy-Myothérapie est donc à l‟inverse de ce qui pourrait être
attendu avec ou sans corset.
· Et plus l‟état de la scoliose est avancé, meilleurs sont les résultats, ce qui est normal si le traitement agit
directement sur la cause de la SI : plus l'angle était important, plus la récupération pouvait être importante.
20
.
Rappelons que le risque est plus grand pour une scoliose ayant débuté avant 10 ans.
Or si nous ne conservons que les 2 cas de notre étude compris dans cette tranche d‟âge [moyenne 8 ans], au
pronostic donc classiquement très défavorable, nous constatons un redressement moyen de 12° [donc au
contraire nettement supérieur à la moyenne tous âges confondus].
· A Risser 0 le risque est 4 fois plus grand qu'à Risser 3 ou 4. En l‟absence de Risser, dont nous avons rappelé plus
haut que l‟intérêt est remis en cause par de nombreux auteurs, nous pouvons rappeler la courbe d‟évolutivité de
Mme Duval-Beaupère : ce diagramme bien connu montre que l‟aggravation scoliotique est très nettement plus
importante entre 10 et 15 ans [années civiles] qu‟avant ou après (à ne pas confondre avec l'âge du début de la
scoliose).
Or si nous ne conservons que les 45 cas de notre étude compris dans cette tranche d‟âge [moyenne 13 ans], au
pronostic donc très défavorable, nous constatons au contraire un redressement moyen de 8° (donc supérieur à la
moyenne tous âges confondus).
L‟âge n‟influe donc pas sur les résultats de la Brachy-Myothérapie.
· Tous les auteurs semblent insister sur le fait que le risque d'aggravation est important surtout au-delà de 20° (70
à 90 %).
Or si nous ne conservons que les 18 cas de notre étude ayant un angle initial supérieur à 20° nous constatons au
contraire un redressement moyen de 10° [donc supérieur à la moyenne tous angles initiaux confondus].
· Tous les auteurs semblent insister sur le fait que la SI s‟aggrave systématiquement au-delà de 30°.
22
Plus de 80 % des enfants présentant une SI ont un trouble de la proprioception et un dysfonctionnement des
réflexes oculomoteurs.
Plus de 60 % ont un trouble de l'équilibre avec dysfonctionnement vestibulaire.
Or la position verticale de la tête est en rapport avec le système vestibulo-labyrinthique, qui contrôle toute la
musculature tonique posturale. En d'autres termes, l'horizontalité des oreilles est nécessaire aux réflexes
d'équilibration, tout comme l'horizontalité du regard.
Il suffit de regarder un animal qui court : quelle que soit par ailleurs la position du reste du corps, les oreilles
restent au même niveau, et la position de la tête est celle de l'horizontalité du regard.
La conservation de ces deux facteurs semble donc prioritaire. Or l'on constate chez 60 % des scoliotiques une
position asymétrique du crâne sur le rachis, dont nous avons montré ailleurs qu'elle ne pouvait être due qu'à une
contracture persistante d'origine traumatique récente ou ancienne : traction obstétricale excessive, chute sur le
crâne, etc… N'importe quel muscle cervical peut être concerné.
Certaines asymétries de position des muscles du cou, certains défauts de position de la tête, peuvent obliger le
sujet pour se rééquilibrer à basculer les épaules et ainsi à infléchir son rachis. C'est à notre avis ce qui se passe
probablement dans tous les cas.
La contracture post-traumatique persistante cervicale, surtout si elle est latérale, génère une position anormale de
la tête ; elle devra être compensée par une tension musculaire controlatérale permanente, qui vise à l'équilibrer
pour maintenir l'horizontalité naturelle du regard et des oreilles : l‟enfant “donne priorité” au labyrinthe par
rapport au rachis.
Cette tension de compensation controlatérale peut être au même niveau cervical, ou sous-jacente à la tension
cervicale initiale.
23
Dans ce dernier cas des tensions cervicales anormales provoqueraient des tensions de compensation d‟abord au
niveau rachidien dorsal, et puisqu‟au niveau dorsal il n'y a pas de muscles antérieurs, mais seulement des
muscles postérieurs, les Transversaires-Epineux, leur tension de compensation se fera dans leur résultante :
inclinaison latérale, rotation homolatérale, et extension.
Une contre-inclinaison se fera ensuite au niveau lombaire [et des muscles Iliocostal et Carré des Lombes, qui
écartera également encore plus les côtes situées dans la convexité], ceci afin que crâne reste à la verticale au-
dessus du bassin et des pieds.
· Les études d'électromyographie de surface montrent habituellement chez le scoliotique une asymétrie: il y a
prédominance des muscles de la concavité.
La contracture dorsale persistante, s‟opposant comme la corde d‟un arc à la croissance rachidienne pubertaire,
expliquerait l‟aggravation communément constatée lors des poussées de croissance.
24
.
2] Nous avons décrit la scoliose d'origine cervicale. Mais l'origine peut aussi se situer aux membres inférieurs.
Une bascule du bassin, structure portant le rachis mais instable puisque posée sur 2 sphères, les têtes fémorales,
semble toujours d‟origine musculaire : tensions de muscles de la hanche ou de muscles bi-articulaires de la
hanche et du genou, etc., qui elles-mêmes compensent par exemple des contractures séquelles d'entorse de
cheville.
Une „inégalité de longueur des membres inférieurs‟ nous semble presque toujours n‟être qu'apparente ; elle ne
représenterait qu‟un artéfact radiologique : flexions minimes d'articulations d'un membre inférieur suite à des
contractures musculaires des muscles fléchisseurs de la hanche et du genou, qui s'adaptent à une contracture
persistante primaire du muscle fléchisseur de la cheville (Jambier ou Tibial Antérieur), séquelle d'entorse bien
souvent ; le tout provoquant une bascule effective du bassin, cependant réversible avec le traitement des muscles
concernés.
Bascule du bassin par flexion d’un membre inférieur
.
Un autre mécanisme musculaire de bascule du bassin peut être un genu valgum ou varum, là aussi forcément dus
à des contractures, qui en augmentant ou diminuant l'angle de varus physiologique du genou, élèvent ou
abaissent le bassin du même côté.
25
Bascule du bassin par genu varum ou valgum
[Il est à noter que la soi-disant ″inégalité des membres inférieurs″ n'est souvent que déduite d'une bascule du
bassin radiologiquement observée, sans que les membres inférieurs ne figurent sur le cliché. Les jambes sont
donc bien rarement mesurées, ce qui est bien peu scientifique.
Mais même en cas de mesure à peu près exacte sur une téléradiographie des membres inférieurs de face, les
flexions et autres déformations que nous venons de citer ne seront pas observables. S'y rajoutent d'ailleurs les
compressions articulaires dues aux mêmes contractures, qui diminuent encore la longueur apparente du membre
concerné.]
.
Si l‟inégalité des membres inférieurs n‟est qu‟apparente, la bascule du bassin est bien réelle. Elle incline le
rachis, donc le crâne, et provoquera une contraction musculaire permanente de compensation dorsale, et ce
forcément avec les mêmes muscles spinaux que cités ci-dessus (puisqu‟il n‟y en a pas d‟autres…), toujours afin
de pouvoir conserver, malgré la bascule du bassin, du rachis et du crâne, les repères nécessaires à l‟équilibre,
c'est-à-dire l'horizontalité des oreilles.
La contraction permanente des muscles Transversaires Epineux au niveau dorsal va donc, de la même façon que
pour une cause primaire cervicale, provoquer localement inclinaison latérale, rotation et extension, c'est-à-dire la
déformation de la scoliose.
· 3] Pour résumer, en cas de Scoliose des courbures rachidiennes de compensation permettent de rétablir l‟axe
vertical tête-bassin, et, surtout, de conserver les repères crâniens vestibulaires nécessaires à l‟équilibre, c‟est-à-
dire l‟horizontalité des oreilles. Cette inclinaison se fait en torsion à cause de l‟orientation des muscles
effecteurs.
26
Comment pourrait-on tordre une colonne sans y appliquer une certaine force, et la maintenir ?
Et qu'est-ce qui pourrait appliquer cette force et la maintenir hormis des muscles ?
Ce ne peut donc être que le fonctionnement déséquilibré du système musculaire qui peut provoquer une scoliose.
Quoi d'autre pourrait bien en être la cause ?
· Des contractures des muscles spinaux, retrouvées cliniquement et confirmées par mesures électromyographiques,
expliquent parfaitement la Scoliose Idiopathique.
Elles sont la compensation dorsale de tensions musculaires anormales, situés soit au cou soit aux chevilles.
Ces contractures musculaires initiales d'origine traumatique ont pour conséquence un dysfonctionnement
vestibulaire par non-horizontalité des oreilles, cause de troubles de l‟équilibre, que l'organisme s'efforce de
compenser par des inclinaisons rachidiennes, tout en maintenant le crâne au-dessus du bassin, donc des pieds.
· La thérapeutique par Brachy-Myothérapie ne s'adresse qu'à la cause première, sans aucun traitement local
(contrairement aux thérapeutiques habituelles, décevantes, toujours locales et ne visant au mieux qu‟à freiner
l’aggravation de la scoliose). La Myothérapie permet presque toujours de redresser la scoliose idiopathique de
l'enfant ou de l'adolescent, ce qui tend à confirmer notre hypothèse, qui concorde par ailleurs avec les diverses
observations publiées jusqu‟à présent sur les scolioses idiopathiques.
27
Les muscles représentent près de la moitié de la masse du corps humain ! Pourtant ils sont les grands oubliés de
la médecine moderne, qui se plait à les ignorer totalement. Serait-ce parce qu‟aucun médicament ne semble agir
sur eux ?
28
Pourtant, sans muscles, pas de station debout possible, et surtout, pas de mouvements. A quoi serviraient les
articulations sans leur animation par le système musculaire ?
Et comme tout ce qui constitue notre corps, les muscles peuvent être malades, leur comportement peut être
faussé. Peut-on raisonnablement se permettre de faire l‟impasse sur la moitié du corps ?
·
Fonctions des muscles
Les muscles squelettiques (ceux qui s‟insèrent sur les os, par opposition aux muscles viscéraux), ceux qui
traversent les articulations et les font bouger, ont en fait quatre rôles :
1) Ils créent les mouvements
2) Ils maintiennent les positions et les postures
3) Ils maintiennent la cohésion de l‟articulation (coaptation)
4) Ils protègent l‟articulation en cas de choc
La première fonction est celle à laquelle on pense d‟emblée quand on parle de muscles. Mais la seconde est tout
aussi importante : en maintenant les positions articulaires, seuls les muscles nous permettent de nous tenir
debout, ou de porter des objets, etc.
La seule différence est que la première fonction ne demande qu‟une contraction brève, la seconde une
contraction continue, durable. Nous verrons que cela n‟implique donc pas les mêmes muscles.
La 3e fonction découle en quelque sorte de la seconde : seule la contraction musculaire maintient la cohésion de
l‟articulation, quelle que soit la position de celle-ci ; les ligaments sont par définition suffisamment relâchés pour
permettre les mouvements, qu‟ils empêcheraient sinon, et ils ne servent au mieux que de garde-fous en position
articulaire extrême. Leur rôle semble être surtout d‟indiquer au système nerveux la position de l‟articulation,
grâce aux mécanorécepteurs dont ils sont pourvus.
Et, 4e fonction, ce sont les muscles qui, par leur contraction réflexe, protègent l‟articulation de la dislocation en
cas de choc ou de mouvement déséquilibré. Pour comprendre ceci il nous faut rapidement envisager le
fonctionnement réflexe de base du muscle squelettique.
·
Le réflexe myotatique
C‟est le principal réflexe auquel est soumis tout muscle : quand il est étiré, il se contracte.
Et plus il est étiré rapidement, plus fort il se contracte. C‟est entre-autres ce qui permet de maintenir une position
de façon réflexe : dès que la pesanteur par exemple tend à la modifier, le muscle se contracte en fonction de la
force de ce qui l‟étire, pour maintenir la position.
Comment ceci se produit-il ? Dans le muscle, disséminé parmi les fibres qui permettent la contraction
musculaire, se trouvent des fibres particulières regroupées dans un fuseau, dit neuromusculaire. Ces fibres ont
une portion centrale sensible à l‟étirement. Cette partie est appelée récepteur annulo-spiralé, car autour d‟elles
s‟enroulent les terminaisons de longues fibres nerveuses, les fibres Ia, qui vont stimuler les motoneurones dans
la corne antérieure de la moelle dès que le récepteur annulo-spiralé est étiré, c‟est-à-dire quand le muscle est
étiré.
29
Les motoneurones ainsi stimulés vont provoquer la contraction du muscle, aboutissant à son raccourcissement.
Une fois celui-ci obtenu, le muscle n‟étant plus étiré, le réflexe cesse de lui-même.
Nous avons dit que l‟intensité de la contraction réflexe est proportionnelle à l‟intensité de l‟étirement. C‟est ce
qui permet au muscle de protéger une articulation en cas de traumatisme.
Que se passe-t-il lors d'un choc ? Un os est soudainement déplacé par rapport à l‟autre os avec lequel il forme
l‟articulation : celle-ci est subitement mobilisée et certains muscles vont donc être brusquement étirés.
Ici intervient donc le réflexe myotatique : les muscles étirés se contractent pour résister au traumatisme. A peu
près de la même façon que quand on tombe on contracte de façon réflexe tous les muscles du corps. Et plus le
choc est intense, plus la contraction réflexe est forte : étant donc parfaitement adaptée, elle est efficace (sauf bien
sûr si le choc est d‟une intensité dépassant les capacités de contraction du muscle, ce qui est heureusement rare).
Deux sortes de fibres musculaires
Les muscles peuvent être composés de fibres musculaires très différentes par plusieurs aspects.
En l‟état actuel des connaissances, et pour résumer et simplifier les diverses classifications et subdivisions, on
distingue deux groupes principaux de fibres musculaires :
30
a) les fibres de type I à mise en contraction lente, mais durable.
b) les fibres de type II à mise en contraction rapide, mais brève.
Les propriétés des fibres sont donc différentes et découlent de leur structure, qui permet leur fonction : maintenir
une position (fibres I lentes) ou créer un mouvement (fibres II rapides).
Les plus importantes caractéristiques qui les différencient sont les suivantes :
a) les fibres lentes, de type I, sont rouges car richement vascularisée. Leur contraction utilise surtout
l‟oxygène apporté par le sang.
b) les fibres rapides, mais vite fatigables, de type II sont plus pâles, car moins vascularisées, elles utilisent
surtout le glucose comme source d‟énergie pour leur contraction, qui n‟a pas à se prolonger.
(Pour être complet notons qu‟il existe des fibres intermédiaires IIa, rapides et résistantes à la fatigue, dont le
métabolisme est à la fois aérobie et glycolytique anaérobie, ce qui permet une contraction à la fois rapide et
durable.)
L‟on constate en pratique, ce qui est mal connu, que dans chaque muscle un des deux types de fibres domine très
nettement (on distingue pourtant depuis longtemps les muscles rouges et les muscles pâles, ce qui correspond à
cette distinction).
De même que l‟on distingue deux sortes de fibres, on distingue donc deux sortes de muscles : ceux qui sont
composés essentiellement des fibres de type II sont ceux qui créent les mouvements, jusqu‟à une certaine
position qui sera ensuite maintenue autant que nécessaire par les muscles qui sont composés essentiellement de
fibres de type I.
Pour chaque articulation les deux types de muscles sont donc forcément présents : l‟un crée le mouvement de
cette articulation, il est appelé dynamique, l‟autre maintient la position ainsi obtenue, quelle qu‟elle soit, il est
appelé tonique.
Ce qui explique que pour toute articulation il y a deux muscles qui semblent avoir la même action (si l‟on fait
l‟erreur fréquente d‟oublier que les muscles peuvent avoir d‟autres fonctions que de créer des mouvements). Par
exemple au niveau du coude, deux muscles semblent avoir une action de flexion, en apparence identique : le
Biceps et le Brachial. Pourquoi deux muscles pour faire la même chose ? En fait l‟un crée la flexion, c‟est le
Biceps, l‟autre la maintient, c‟est le Brachial, situé plus en profondeur, mais avec un trajet superposable, donc
une fonction en apparence identique.
· Si l‟on voulait maintenir une position avec un muscle dynamique, il tétaniserait très vite, ce qui se traduirait par
des tremblements. Une contraction prolongée d‟un muscle dynamique n‟est en effet pas possible, entre autres
parce que les motoneurones (le neurone qui provoque la contraction des fibres musculaires qu‟il innerve) des
fibres dynamiques ont une sorte de coupe-circuit intégré, la cellule de Renshaw, située dans la moelle près du
motoneurone lui-même et stimulée par une branche collatérale de celui-ci. Cette cellule nerveuse va inhiber
quasi instantanément le motoneurone dès qu‟il envoie des impulsions au muscle ; il cessera donc très rapidement
de stimuler les fibres musculaires, qui n‟auront ainsi reçu qu‟une impulsion brève, mais suffisante pour un
mouvement. Car celui-ci est vite limité par l‟amplitude articulaire (le fait que toutes les fibres du muscles ne
soient pas stimulées en même temps, mais par roulement, permet cependant une contraction suffisamment
longue pour faire le mouvement).
31
Tout ceci est important pour comprendre la pathologie musculaire acquise de loin la plus fréquente, celle qui
explique la plupart des douleurs articulaires, arthrose ou pas : la contracture.
·
La contracture musculaire
Une contracture est une contraction musculaire involontaire mais permanente, auto-entretenue de façon réflexe,
d‟origine traumatique, qui n‟a aucune tendance à guérir d‟elle-même, et qui a tendance à provoquer
secondairement des contractures des muscles voisins.
Comment se crée une contracture ?
Nous avons vu qu‟en cas de choc risquant de léser une articulation, un muscle se contracte de façon réflexe pour
la protéger. L‟intensité de la contraction musculaire est proportionnelle à l‟intensité du choc. Une fois celui-ci
passé, la contraction de protection cesse. Elle a donc été assez brève.
Mais si ce choc a été violent, il aura entraîné un étirement brusque et une contraction réflexe importante d'un
muscle. On constate en pratique que celui-ci, au-delà d‟une certaine intensité de choc donc de contraction
réactionnelle, aura tendance à ne plus cesser cette contraction, même après le traumatisme : il reste spasmé,
contracté involontairement en permanence, et il peut rester ainsi des mois et des années, comme si l'étirement
initial persistait. En fait cette contracture va durer toute la vie, tant que l'on ne la traitera pas !
32
Car une fois installée, la contracture ne guérit pas spontanément.
Il est très facile de la constater à la palpation, bien longtemps après le choc initial.
L‟observation de tout ceci est fondamentale pour la compréhension de la cause et du mécanisme de presque
toutes les douleurs articulaires. Car ce spasme persistant qu‟est la contracture ne sera pas sans conséquences, on
s'en doute.
1) Le muscle contracturé, c'est-à-dire contracté de façon réflexe pendant beaucoup trop longtemps, va tôt ou tard
devenir douloureux. Or ce muscle, par définition, traverse une articulation. C‟est à ce niveau que sa douleur va
donc être ressentie.
Il s‟ensuit que les douleurs articulaires sont en fait presque toujours des douleurs des muscles entourant et
traversant l'articulation. Elles ne sont pas dues à l'os (peu innervé), encore moins au cartilage (pas du tout
innervé), mais aux muscles, riches en récepteurs de la douleur (nocicepteurs).
Ce qui permet fort heureusement de faire cesser la douleur en supprimant cette contracture musculaire. Ce qui ne
peut se faire que de façon manuelle, et non médicamenteuse : à cause mécanique, traitement mécanique.
· 2) Les mouvements de l‟articulation sont limités par la contracture. La contraction volontaire des muscles
contracturés va en effet déclencher ou accentuer leur douleur, ce qui empêche le mouvement. (Le mouvement
n‟est pas le fait des muscles contracturés, comme nous l‟avons vu, mais ceux-ci, muscles toniques, se contractent
automatiquement en même temps que les muscles dynamiques pour pouvoir maintenir la position créée par
ceux-ci. Une contraction qui ne se ferait qu‟au moment où la position est obtenue laisserait en effet la pesanteur
modifier cette position avant que le relais ne soit pris, à cause du petit temps de latence nécessaire à la
contraction des fibres toniques.)
De plus, étant en contraction involontaire permanente, les muscles spasmés s'opposent à leur étirement, limitant
ainsi certains mouvements créés par d'autres muscles. Et leur étirement provoque un réflexe myotatique qui
augmente la contracture douloureuse.
· 3) Le muscle contracturé, raccourci, va tirer les deux os de l'articulation sur lesquels il s'insère l'un vers l'autre.
Ce qui peut aller jusqu'à la déformer.
Cette altération se voit fréquemment, surtout sur une radiographie, au niveau du cou globalement, ou au niveau
du genou localement, mais elle peut affecter n‟importe quelle articulation. (Chez un bébé, c‟est ce qui cause le
torticolis dit congénital.)
33
.
4) Et ce cordage qu‟est la contracture va bien sûr comprimer anormalement la partie de l'articulation située de
son côté.
Ce qui provoque une diminution de l‟interligne articulaire, qui à l‟interprétation de la radiographie ne devrait pas
être confondu avec le pincement complet dû à la destruction du cartilage, comme on le fait en général.
· 5) A l‟examen la palpation d‟un muscle contracturé est douloureuse. C‟est ainsi qu‟on en fait facilement le
diagnostic.
Les mouvements passifs dans le sens du muscle contracturé sont faciles, mais dans l'autre sens ils sont limités,
douloureux ou même impossibles : l'articulation est plus ou moins bloquée, la contracture résistant à toute
tentative d'étirement.
·
Les compensations
L‟observation permet de constater que seuls des muscles déjà très sollicités en temps normal peuvent se
contracturer de façon primaire, suite à un choc violent. En pratique il s‟agit de ceux du cou et de ceux des
chevilles, de par la grande sollicitation et l‟instabilité de ces deux régions.
Cependant, puisque les contractures provoquent douleurs, raideurs et même déformations, et que ces deux
régions du corps doivent rester fonctionnelles de par leur importance pour la station debout (chevilles) et le port
de la tête, donc pour l‟équilibre (cou), tout se passe comme si le corps allait soulager autant que possible les
muscles de ces régions en diffusant et répartissant les tensions anormales sur l‟ensemble du système musculaire.
Les contractures dues au premier choc peuvent alors très bien passer inaperçues pendant des années, ou même
des décennies.
Ce n‟est que lors de la survenue d‟un facteur déclenchant que les choses vont se manifester, à un ou plusieurs
endroits. Un nouveau choc, ou des microtraumatismes répétés, ou bien d‟autres éléments encore, peuvent alors
faire s‟écrouler tout le système de compensations en place depuis des années.
C‟est alors que s‟installent, souvent à distance de la contracture primaire, douleurs articulaires et limitations de
mouvement.
Cependant si le choc initial a été relativement violent les symptômes peuvent aussi s‟installer d‟emblée, et en
général s‟aggraver avec le temps, souvent cependant entrecoupés de périodes d‟amélioration quand différents
facteurs vont diminuer le tonus musculaire global, sans pour autant faire cesser la contracture.
Quoi qu‟il en soit, on comprendra que pour faire cesser les contractures de compensation, il faut traiter les
contractures primaires.
34
La Brachy-Myothérapie est une thérapeutique purement manuelle, douce, sans manipulation brusque (cracking).
Elle vise à traiter spécifiquement les contractures post-traumatiques persistantes qui semblent être à la base des
douleurs articulaires, aiguës ou chroniques, et des névralgies, ainsi que de nombreuses autres pathologies.
Le Myothérapeute agit en plaçant les articulations concernées dans des positions permettant le raccourcissement
des muscles contracturés. La méthode est purement passive, donc sans participation du patient, et le thérapeute
ne force jamais. L‟amplitude physiologique des articulations n‟est donc jamais dépassée, l‟innocuité est totale.
Les effets de la Myothérapie ont été montrés par des mesures électromyographiques, et par de nombreuses
études cliniques.
Les contractures sont faciles à diagnostiquer, puisqu‟elles présentent des signes typiques : douleur spontanée
permanente ou intermittente, ou provoquée par le mouvement actif, ou par la palpation, laquelle trouve sur le
sujet allongé un muscle dur, ce qui ne devrait normalement pas être le cas. Enfin le muscle résiste à son
étirement passif, qui peut même être douloureux.
Le diagnostic prend en compte les compensations spontanées de l‟organisme par rapport à certaines contractures.
En effet puisqu‟une contracture fausse les alignements articulaires (le muscle raccourci déformant l'articulation
dans son sens), elle entraine automatiquement des hypertonies de compensation d‟autres muscles antagonistes
puis plus à distance. En traitant les contractures initiales les contractures de compensation et leurs conséquences
(douleur et/ou raideur) disparaissent, puisque sans objet.
.
Quelles sont les particularités de la Brachy-Myothérapie ?
(méthode diagnostique et thérapeutique aussi appelée « Myothérapie » pour simplifier.)
35
La contracture, cause des douleurs articulaires, n'a aucune tendance à guérir spontanément une fois installée
(contrairement à ce qui est parfois affirmé dans la littérature - mais il suffit d'examiner un patient pour constater
l'évidence de la persistance de ce dysfonctionnement musculaire acquis).
Cependant, comme il ne s'agit que d'une boucle réflexe auto-entretenue (ou boucle bêta), il suffit de couper ce
réflexe pour faire cesser la contracture et tous les symptômes qui lui étaient dus. C'est ce que permet la
Myothérapie, en mettant le muscle en position de raccourcissement passif (selon un protocole très précis).
Grâce à cette approche simple, les troubles de l'appareil locomoteur (ou autres) qui persisteront autrement sans
tendance à s'améliorer, sont assez simples à guérir en moins de 10 séances en général, parfois beaucoup moins
même.
Bref, les contractures, causes de si nombreuses pathologies, sont spontanément irréversibles (même si leur
intensité peut varier), mais réversibles sous traitement.
La Myothérapie est donc une technique simple, relevant du même processus quel que soit le muscle concerné,
puisque le mécanisme de la contracture est unique et que la seule cause aux pathologies mentionnées ci-dessus
est toujours et seulement la contracture post-traumatique persistante.
Pour faire cesser la boucle réflexe auto-entretenue qui maintient la contracture, il conviendra de mettre le muscle
concerné en position de raccourcissement (et non d'étirement, l'étirement provoquant un réflexe myotatique qui
risque d'aggraver la contracture).
D'où le nom complet de la méthode : 'Brachy-Myothérapie', brachy venant du mot grec qui signifie court : le
muscle contracturé est raccourci activement, et le traitement se fait en le raccourcissant passivement encore
plus...
·
Quelques autres spécificités de la Myothérapie
D'autres éléments importants contribuent à l'originalité de la Myothérapie, en plus du fait de raccourcir les
muscles contracturés comme seul traitement.
Les deux principales sont les suivantes :
1) La cause première des symptômes dont souffre le patient se trouve en général à distance dans l'organisme.
En pratique, et cette constatation n'a jamais été mise en défaut, seuls les muscles du cou ou de la cheville peuvent
se contracturer de façon primaire après un choc.
Il s'agit en fait de deux zones du corps où les muscles travaillent sans cesse dès que l'on est assis (cou, pour
contrebalancer le déséquilibre antérieur du crâne, entre-autres) ou debout (cou & chevilles, pour contrebalancer
le déséquilibre antérieur du corps, entre-autres). Ces muscles sont donc plus sollicités (surmenés, donc
fragilisés) que les autres muscles du corps qui finalement ne se contractent qu'occasionnellement.
Cependant on constate que quasiment toutes les douleurs articulaires sont dues à des contractures. En pratique
l'organisme semble répartir les contractures primaires, cervicales ou de la cheville, sur tout le corps (de façon
aléatoire, pas selon des 'chaînes musculaires' prédéfinies), et ce par différents mécanismes, pour soulager la
localisation primaire, provoquant ainsi une hypertonie latente de la plupart des muscles de l'organisme, qui se
manifestera cliniquement à tel ou tel endroit à la suite d'un facteur déclenchant - qui n'est donc pas la cause, car il
ne fait qu'augmenter un tonus déjà anormalement élevé.
Les facteurs déclenchants possibles sont nombreux et variés : cependant comme ce sont souvent des chocs, des
microtraumatismes, des gestes répétitifs, ou des positions inconfortables soutenues, ils sont trop souvent pris
36
pour la cause, ce qui aboutit dans ce cas à des échecs thérapeutiques ou des rechutes. Car la seule véritable cause
est à chercher au niveau des contractures post-traumatiques (récentes ou anciennes, et souvent asymptomatiques
puisque bien compensées) du cou ou des chevilles. Traiter celles-ci est toujours nécessaire et souvent suffisant. Il
est donc fréquent de ne pas s'occuper de la région douloureuse... pour justement traiter celle-ci – qui n'est qu'une
compensation décompensée ! Alors qu‟un traitement purement local serait au mieux instable, au pire inefficace,
et dans tous les cas risquerait simplement de déplacer la compensation, ce qui aboutit tôt ou tard à des douleurs
ressenties ailleurs.
2) La seconde originalité importante de la Myothérapie est la suivante :
Nous avons vu qu‟il existe deux sortes de muscles, dynamiques et toniques, et que seuls ces derniers peuvent
présenter des contractures – parce que les muscles dynamiques ne peuvent pas se contracter de façon durable.
Or il y a forcément autant de muscles qui créent des mouvements que de muscles qui maintiennent les positions
ainsi obtenues. Seuls plus ou moins la moitié des muscles du corps peuvent donc être contracturés et provoquer
les diverses pathologies déjà citées, et seuls ceux-ci devront donc être traités. Encore faut-il savoir quels sont les
muscles toniques...
Nous avons pu établir la liste précise des muscles toniques, grâce notamment à l'observation clinique, car il
n'existe pas de classification précise et complète des muscles (les données fragmentaires existantes confirment
cependant toujours l‟observation).
Notre liste permet de cibler au mieux le traitement, ce qui permet une plus grande efficacité.
Comment expliquer l'action de la Myothérapie ?
Une contracture persiste à cause de l‟étirement permanent de récepteurs situés dans le muscle, boucle réflexe
auto-entretenue. Si l'on veut faire cesser une contracture, la façon la plus simple est de faire cesser cet étirement
en raccourcissant tout le muscle (il y a des méthodes plus complexes – mais la simplicité est gage d'efficacité, et
évite le risque d‟effets indésirables).
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Pour raccourcir le muscle concerné, il suffit de mettre passivement l'articulation gouvernée par le muscle
concerné dans une position qui permette le raccourcissement maximum de celui-ci.
C'est donc ce que nous faisons en Brachy-Myothérapie : après un diagnostic précis chaque muscle raccourci par
une contracture est raccourci un peu plus, pendant une durée précise et selon un protocole précis.
Le récepteur qui entretenait la contracture n'étant plus étiré cesse aussitôt de stimuler de façon réflexe le muscle,
et la contraction permanente qu'est la contracture cesse aussitôt. C'est aussi simple et logique que cela.
Il faut cependant en général répéter quelques fois ce traitement dans la mesure où il est habituel que des muscles
antagonistes soient contracturés : un muscle hypertonique se laissant difficilement étirer, ceci empêche de
raccourcir l'antagoniste au maximum, donc de tout traiter parfaitement dès la première fois. Mais en général
moins de dix séances suffisent, souvent 4 à 6 si le problème n‟est pas trop ancien, pour traiter l'ensemble des
contractures.
A condition de traiter la cause première située au cou ou aux chevilles, comme nous l'avons expliqué plus haut.
· Plus de renseignements sur la Myothérapie : www.brachy-myotherapie.com
et, du même auteur : Myothérapie, douleurs articulaires et névralgies
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