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i MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES SOUS-DIRECTION DES SAPEURS-POMPIERS BUREAU DE LA FORMATION ET DES ASSOCIATIONS DE SECURITE CIVILE Formation aux Premiers Secours Guide national de référence Approuvé par l’Observatoire national du secourisme Commission « FORMATION » Document destiné aux formateurs

secourisme

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    M I N I S T R E D E L ' I N T R I E U R DIRECTION DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE CIVILES

    SOUS-DIRECTION DES SAPEURS-POMPIERS

    BUREAU DE LA FORMATION ET DES ASSOCIATIONS DE SECURITE CIVILE

    Formation aux Premiers Secours

    Guide national de rfrence

    Approuv par lObservatoire national du secourisme Commission FORMATION

    Document destin aux formateurs

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    Formation aux Premiers Secours

    1re dition Paris, janvier 2001

  • Formation aux premiers secours

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    Reproduction autorise aprs accord de la direction de la dfense et de la scurit civiles.

    Direction de la dfense et de la scurit civiles Bureau de la formation et des associations de scurit civile

    dpt lgal janvier 2001 N ISBN 2-11-092710-0

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    Premiers Secours Formation du grand public.

    Dossier technique et pdagogique

    Dossier labor par La direction de la dfense et de la scurit civiles

    Sous direction des sapeurs-pompiers Bureau de la formation et des associations de scurit civile

    Section secourisme et associations de scurit civile

    Chef de projet : Docteur Daniel MEYRAN

    Mdecin en chef (CR) du Bataillon de Marins Pompiers de Marseille Mdecin conseil national de la Croix-Rouge Franaise.

    Coordination scientifique : Professeur Pierre JOLIS

    Professeur honoraire lUniversit Paris 7 Denis Diderot Ancien chef de Dpartement dAnesthsie-Ranimation

    Mdecin en chef (H) Animateur de la commission formation de lObservatoire national du secourisme.

    Professeur Paul PETIT Professeur lUniversit Claude Bernard Lyon I

    Chef du Dpartement dAnesthsie Ranimation de lHpital Edouard Herriot

    Les travaux ont t coordonns par Jean Marie PRUDHOMMEAUX, Chef de la section secourisme et associations de scurit civile

    de la Direction de la dfense et de la scurit civiles.

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    Liste des organismes et associations dont les experts et spcialistes ont collabor la rdaction de ce document :

    Association nationale des centres denseignement de soins durgence Association nationale des instructeurs et moniteurs de secourisme Association nationale des premiers secours Bataillon de marins-pompiers de Marseille Brigade de sapeurs-pompiers de Paris Caisse nationale dassurance maladie des travailleurs salaris Direction des risques professionnels Croix-rouge franaise Electricit et gaz de France Mission secourisme Fdration franaise de sauvetage et de secourisme Fdration nationale de la protection civile Fdration nationale des sapeurs-pompiers de France Fdration des secouristes franais - Croix blanche Institut national de recherche et de scurit Mutualit sociale agricole Sous-direction des risques professionnels uvres hospitalires franaises de lOrdre de Malte Socit nationale de sauvetage en mer Union Nationale des Associations des sauveteurs et des secouristes de la poste et de France Tlcom

    La commission remercie tout particulirement lensemble des formateurs et des participants aux formations exprimentales qui ont permis de vrifier la pertinence de ce guide.

  • Formation aux premiers secours

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    Table des matires

    TABLE DES MATIERES ________________________________________________________________VII ORGANISATION DE LA FORMATION ____________________________________________________ 1

    But. __________________________________________________________________________________ 3

    Public. ________________________________________________________________________________ 3

    Dure. ________________________________________________________________________________ 3

    Equipe danimation. _____________________________________________________________________ 3

    Objectifs. ______________________________________________________________________________ 4 Mthode et techniques pdagogiques.________________________________________________________ 4

    Evaluation. ____________________________________________________________________________ 5

    REFERENCE TECHNIQUE_______________________________________________________________ 7 La protection. _________________________________________________________________________ 11

    Lalerte.______________________________________________________________________________ 19

    La victime stouffe. ____________________________________________________________________ 27 La victime saigne Abondamment. __________________________________________________________ 35

    La victime est inconsciente._______________________________________________________________ 47

    La victime ne respire plus (la ranimation cardio-pulmonaire). __________________________________ 59 La victime se plaint dun malaise.__________________________________________________________ 77

    La victime se plaint aprs un traumatisme.___________________________________________________ 81

    RECOMMANDATION PEDAGOGIQUE. __________________________________________________ 93 Organisation pdagogique de la formation. __________________________________________________ 95 Introduction et prsentation de la formation. ________________________________________________ 104 La protection et lalerte ________________________________________________________________ 107

    La victime stouffe ou saigne abondamment ________________________________________________ 117 La victime est inconsciente ______________________________________________________________ 135

    La victime consciente se plaint ___________________________________________________________ 149

    Exercices de synthse et clture de la formation _____________________________________________ 163 CAS CONCRET (MISE EN SITUATION DE SAUVETEUR) _________________________________ 167 CRITERES DEVALUATION ___________________________________________________________ 183 ANNEXES ____________________________________________________________________________ 195

    Annexe 1 : Rgles dhygine lmentaire pour la formation de base aux premiers secours. ____________ 197 Annexe 2 . Comparaison des gestes de ranimation en fonction de lage. __________________________ 199 Annexe 3. Organisation matrielle dune formation aux premiers secours._________________________ 201 Annexe 4. Fiche individuelle de suivi ______________________________________________________ 202

  • Formation aux premiers secours

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    OORRGGAANNIISSAATTIIOONN DDEE LLAA FFOORRMMAATTIIOONN

  • Formation aux premiers secours

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    But La formation de base aux premiers secours pour objet lacquisition des connaissances ncessaires la bonne excution des gestes de secours destins prserver lintgrit physique dune victime en attendant larrive des secours organiss. Destin lensemble des formateurs, ce dossier constitue le guide national de rfrence. Il a t rdig par la commission formation de lObservatoire national du secourisme et il est compos : - des modalits pratiques dorganisation de la formation, - des rfrences techniques (RT), qui dveloppent le contenu de la formation et qui constituent la NORME TECHNIQUE, - de recommandations pdagogiques (RP), qui proposent une dmarche pdagogique qui peut tre utilise pour animer cette formation et qui sest montre efficace. Cette dmarche nest pas proprement parler une norme respecter, et ne saurait tre opposable en tant que telle car plusieurs mthodes pdagogiques sont utilisables pour permettre lacquisition des connaissances en premiers secours, - des exemples de fiches de cas concrets (FC), qui facilitent lorganisation des situations daccidents simuls et qui permettent aux participants de mettre en uvre sur un mannequin toute la squence de ranimation cardio-pulmonaire, - de critres dvaluation (CE), qui permettent de suivre les acquisitions des participants la formation.

    Public Cette formation sadresse toute personne (grand public) de plus de 10 ans (du fait de la force ncessaire pour effectuer une ranimation cardio-pulmonaire).

    Dure 10 heures au maximum de face face pdagogique .

    Equipe danimation Qualifications requises La formation de base aux premiers secours est donne sous la responsabilit dun mdecin par des formateurs titulaires du brevet national de moniteur de premiers secours et autoriss raliser cette formation par lorganisme habilit ou lassociation nationale agre auquel ils appartiennent.

  • Formation aux premiers secours

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    Nombre de participants La formation est dispense des groupes de 8 10 personnes au maximum. Chacun des groupes est encadr par un moniteur de premiers secours. La prsence, au ct du moniteur, dun assistant de formation est vivement recommande.

    Objectifs Objectif gnral A lissue de la formation, le participant doit tre capable dexcuter correctement les gestes de premiers secours destins :

    protger la victime et les tmoins,

    alerter les secours durgence adapts,

    empcher laggravation de la victime et prserver son intgrit physique en attendant larrive des secours.

    Objectifs de formation Sur le terrain, aprs avoir suivi la formation, les participants doivent tre capables :

    dassurer la protection immdiate, adapte et permanente, de lui-mme, de la victime et des autres personnes, des dangers environnants, notamment du sur-accident en utilisant, si ncessaire, les moyens disposition,

    dassurer la transmission de lalerte au service d'urgence le plus adapt,

    de raliser immdiatement le geste de secours durgence ncessaire une personne victime dun touffement ou dun saignement abondant,

    de reconnatre linconscience dune victime, dassurer la libert des voies ariennes, dapprcier sa respiration, les signes de circulation et de raliser les gestes de secours quimpose son tat pour assurer sa survie,

    dobserver une victime qui se plaint, de lui poser les questions essentielles, de linstaller en position dattente pour viter une aggravation, de recourir si ncessaire un conseil mdical et de respecter les recommandations des secours.

    Mthode et techniques pdagogiques La formation aux premiers secours est une formation progressive, pratique, o les connaissances ncessaires la comprhension sont apportes aux cours dexercices pratiques. Elle utilise des techniques pdagogiques traditionnelles et modernes, dcrites dans les recommandations pdagogiques et qui impliquent les participants, les amenant raliser les gestes et les conduites tenir quils auront exercer sur le terrain.

  • Formation aux premiers secours

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    Toute intervention sur des sujets mdicaux autres que les diffrentes situations envisages dans cette formation sera traite avec le mdecin responsable en dehors de la dure initialement prvu de la formation.

    Evaluation

    Evaluation continue formative Le suivi des participants pendant cette formation est ralis par le formateur laide de fiches dvaluation labores partir des critres fournis dans ce guide. Ces critres permettent chacun de suivre lacquisition des capacits nouvelles et dindiquer latteinte des objectifs pdagogiques.

    Dlivrance de lattestation de formation aux premiers secours

    Laptitude porter les premiers secours aux personnes en situation de dtresse physique est reconnue par une attestation de formation aux premiers secours (AFPS). Cette attestation est dlivre aux personnes qui ont particip toutes les parties de la formation. Cette participation doit comprendre : - la ralisation des gestes de premiers secours au cours des phases

    dapprentissage, - La participation au moins une fois en tant que sauveteur un cas concret

    au cours de la formation. La notion de candidat reu ou ajourn est trangre la formation de base aux premiers secours. Le but de cette formation est de former le participant le mieux possible. Seules les personnes qui refuseraient de participer aux diffrents exercices pratiques peuvent ne pas se voir attribuer cette attestation. Il faut souligner que les participants qui prsentent un handicap physique peuvent suivre la formation de base aux premiers secours et se voir attribuer une attestation. Les exercices pratiques seront, dans ce cas, adapts par le formateur au handicap du participant.

    Evaluation de la formation Les organismes habilits et les associations nationales agres pour la formation au premiers secours peuvent procder lvaluation des aspects pdagogiques et/ou logistiques de la session de formation. Il sagit dune dmarche, interne lorganisme ou lassociation, visant recueillir diverses informations avec pour objectif le maintien et lamlioration du niveau de la formation et de son droulement. Elle se situe lissue de la session et ne doit pas empiter sur le temps de formation. Cette valuation peut prendre la forme dun entretien collectif entre le formateur et le groupe de participants ou de lanalyse dun questionnaire.

  • Formation aux premiers secours

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    RREEFFEERREENNCCEESS TTEECCHHNNIIQQUUEESS

  • Formation aux premiers secours

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    La protection

    Lalerter

    La victimestouffe

    La victime saigneabondamment.

    Existe-t-il un danger ?

    Observer la victime

    RT1RT1OUI

    Stouffe-t-elle ? OUI

    RT2RT2

    NON

    NON

    Saigne-t-elle abondamment ? OUI

    RT3RT3

    RT4RT4

    La victime estinconsciente

    Rpond-elle ?

    RT5RT5

    A-t-elle t victime dun

    traumatisme ?

    La victime nerespire plus (RCP)RT6RT6

    NON

    La victime se plaintdun malaiseRT7RT7

    La victime se plaintaprs un traumatismeRT8RT8

    NON

    Respire-t-elle ?(aprs LVA)

    NON

    P1

    P2

    P3

    P4

    OUI

    OUI

    NON

    OUI

    La formation comporte 4 parties (P1 P4) ; chaque partie comporte deux modules ; les rfrences techniques correspondant chacun de ces modules sont dsignes ci-aprs RT1 RT8.

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    1re partie La protection et lalerte

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    LA PROTECTION

    Situation

    La victime est expose un danger.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - supprimer ou carter un danger pour assurer sa protection, celle de la

    victime ou des autres personnes, - raliser un dgagement durgence dune victime expose un danger

    que le sauveteur ne peut supprimer, - identifier les signaux dalerte aux populations et indiquer les mesures de

    protection prendre pour soi-mme et son entourage.

    Dveloppement

    Dfinition Une victime, le sauveteur, toute autre personne menacs par un danger doivent en tre protg. Si la protection nest pas ralisable, la victime doit tre dgage durgence. Il existe trois niveaux : - le danger initial ayant provoqu laccident peut persister ; - la situation peut saggraver ; - laccident peut lui-mme tre gnrateur de danger .

    Conduite tenir

    1- Reconnatre les dangers

    Effectuer une approche prudente de la zone de laccident. En restant distance de la victime, regarder tout autour delle :

    - valuer la prsence de dangers qui peuvent menacer le sauveteur et la victime, - reprer les personnes qui pourraient tre exposes aux dangers identifis.

    Se renseigner ventuellement auprs de tmoins.

  • Formation aux premiers secours

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    RT1RT1RT1RT1

    2- Protger

    Quand cela est possible, supprimer immdiatement et de faon permanente les dangers environnants pour protger laction du sauveteur, la victime et les autres personnes, notamment du suraccident.

    Dlimiter clairement, largement et visiblement la zone de danger et empcher toute intrusion dans cette zone.

    Pour raliser la protection, utiliser tous les moyens matriels dont on peut disposer et sassurer si besoin du concours de toute personne apte qui pourrait apporter une aide dans la mise en uvre de cette protection.

    3- Dgager durgence la victime de la zone de danger en toute scurit

    Devant limpossibilit de supprimer le danger et si la victime est incapable de se soustraire elle-mme au danger. Dgager la victime le plus rapidement possible. La priorit du sauveteur est de se protger . La victime doit tre visible, facile atteindre, et aucune entrave ne doit limmobiliser ou gner son dgagement. Il est essentiel que le sauveteur anticipe ce quil va faire et quil privilgie le chemin le plus sr et le plus rapide laller comme au retour. La victime doit tre dgage vers un endroit suffisamment loign du danger et de ses consquences. Le sauveteur doit, pour ce dgagement, respecter les principes suivants : - choisir la technique de dgagement en tenant compte de sa force

    physique, - saisir solidement la victime par exemple par les poignets ou les chevilles

    et la tirer sur le sol, quelle que soit sa position, jusqu' ce quelle soit en lieu sr (fig. 1 et 2).

    - Se faire aider ventuellement par une autre personne.

    La rapidit de mise en uvre du dgagement reste prioritaire. Le dgagement durgence est une manuvre exceptionnelle qui ne doit tre utilise que pour soustraire une victime un danger vital, rel, immdiat et non contrlable. Elle peut tre dangereuse pour une victime atteinte dun traumatisme.

  • Formation aux premiers secours

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    RT1RT1RT1RT1

    Figure 1 : Dgagement durgence, traction par les chevilles

    Figure 2 : dgagement durgence, traction par les poignets

    4- Devant limpossibilit de supprimer le danger ou de dgager la victime :

    alerter ou faire alerter les secours spcialiss (cf. RT 2 : lalerte) assurer une surveillance permanente de la zone de danger o les risques

    non contrls persistent et empcher toute personne de pntrer dans cette zone jusqu' larrive des secours spcialiss.

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    RT1RT1RT1RT1

    Dans cette situation, le sauveteur doit en priorit assurer sa scurit et celle des tmoins en attendant larrive des secours.

    Cas particuliers

    1- Protection dun accident de la route

    Si lon est en voiture. Allumer ses feux de dtresse ds que lon est en vue dun accident et

    ralentir, garer son vhicule, si possible aprs le lieu de laccident, sur la bande

    darrt durgence si elle existe, veiller faire descendre immdiatement tous les occupants de son

    vhicule et les mettre en scurit sur le bas-ct, derrire les glissires de scurit, si elles existent.

    Dans tous les cas. Baliser de part et dautre de laccident 150 ou 200 m, pour viter tout

    suraccident (triangle de pr-signalisation, lampe lectrique, linge blanc, feux de dtresse du vhicule), avec laide de tmoins ventuels (fig. 3),

    interdire toute approche si un danger persiste (transport de matires dangereuses),

    ne pas fumer et ne pas laisser fumer, en prsence dun feu naissant dans un compartiment moteur, utiliser un extincteur,

    couper le contact des voitures accidentes, si possible.

    Figure 3 : balisage dun accident de la circulation de nuit.

  • Formation aux premiers secours

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    RT1RT1RT1RT1

    2- Protection dans dautres situations

    Pour pntrer : - dans un local enfum, non ventil : retenir sa respiration, la dure de la

    manuvre ne doit pas excder 30 secondes ; - en cas dincendie : se protger au maximum avec ses vtements, se

    couvrir le visage, les mains. Sil y a risque dexplosion par fuite de gaz : ne pas provoquer dtincelles (interrupteurs, sonnerie, lampe de poche). En cas de danger lectrique : couper le courant avant de toucher la victime.

    3- Protection des populations en cas dalerte

    La sirne La sirne diffuse un signal prolong, modul (montant et descendant). II est mis trois fois une minute, spar par un intervalle de cinq secondes.

    Ce signal a t volontairement prolong trois fois une minute pour quil ne soit pas confondu avec les signaux dappel, en particulier des sapeurs-pompiers, beaucoup plus brefs annonce un danger imminent (nuage toxique, tornade, etc.). Il faut immdiatement: se mettre labri en senfermant dans un local, fermer portes et fentres, couter la radio (France Inter 162 khz ou 1852 m en grandes ondes) sur

    un poste aliment par des piles, en ayant soin davoir des piles de rserve,

    ne pas aller chercher ses enfants lcole, ne pas fumer, viter toute flamme ou tincelle, fermer le gaz (de ville,

    butane ou propane), ne pas tlphoner pour ne pas encombrer le rseau qui doit rester libre

    pour les secours. Sassurer que lentourage a reu et excute ces consignes (des consignes complmentaires peuvent tre donnes par haut-parleur). Lorsque le danger est cart, la sirne diffuse un signal sonore continu de 30 secondes :

  • Formation aux premiers secours

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    RT1RT1RT1RT1

    Alertes particulires Lorsquil existe des risques particuliers (chimique, radioactif, etc.), des systmes dalerte adapts existent pour prvenir les populations concernes. La diffusion prventive des consignes suivre en cas dalerte est ralise directement auprs de cette population.

  • Formation aux premiers secours

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    RT1RT1RT1RT1

    Arbre de dcision

    Protger

    Supprimer le danger pour le

    sauveteur

    Dangerpour le

    sauveteur ?OUI

    NON

    Baliser la zoneFaire alerter

    NON

    Sapprocher et

    parler la victime

    OUIDanger contrlable?

    Dangerpour la

    victime ?Danger

    contrlable?OUI Supprimer le

    danger pour la victime

    OUI

    Dgagement durgence possible ?

    Supprimer le danger pour la

    victime

    OUI

    NON

    Baliser la zoneFaire alerter

    NON

    Dangerpour les

    tmoins ?Danger

    contrlable?OUI Supprimer le

    danger pour les tmoins

    OUI

    NON

    NON

    Baliser la zone de dangerAlerter

    Surveiller

    NON

    Tableau 1. La protection.

  • Formation aux premiers secours

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    RT2RT2RT2RT2

    LALERTE

    Situation

    Le sauveteur est confront une situation ncessitant le recours un service durgence.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique, contient les connaissances ncessaires pour : - transmettre au service de secours durgence adapt les informations

    ncessaires son intervention aprs avoir observ la situation.

    Abrviations

    SAMU : Service daide mdicale urgente.

    Dveloppement

    Dfinition Lalerte est laction qui consiste informer un service durgence de la prsence dune ou plusieurs victimes affectes par une ou plusieurs dtresses ainsi que de la nature de lassistance qui leur est apporte. Dans ce contexte, labsence dinformation dun service durgence peut compromettre la vie ou la sant dune victime malgr les premiers secours assurs par un sauveteur.

    Justification La vie de toute personne peut, un jour ou lautre, tre menace par un accident ou une maladie brutale. En France, les secours et les soins sont organiss, il existe des structures publiques ou prives adaptes ces dtresses, chacune a un rle prcis (SAMU, sapeurs-pompiers, police, gendarmerie, hpitaux, cliniques, ambulanciers, professions de sant). Toute personne tmoin dune situation de dtresse doit, aprs avoir protg, alerter les secours et pratiquer les gestes simples pouvant conserver une vie en attendant leur arrive. Chacun peut donc tre le premier maillon de la chane de secours (fig. 4).

  • Formation aux premiers secours

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    RT2RT2RT2RT2

    Figure 4 : la chane de secours.

    LA CHAINE DE SECOURS NE PEUT FONCTIONNER SANS SON PREMIER MAILLON,

    LE TMOIN QUI PROTEGE ET QUI DONNE LALERTE.

    LALERTE, transmise au service durgence par les moyens les plus appropris disponibles, doit tre rapide et prcise pour diminuer les dlais de mise en oeuvre de la chane de secours et de soins. Tout retard et toute imprcision peuvent concourir laggravation de ltat de la victime.

    Conduite tenir

    1- Dcider dalerter les secours

    A loccasion de toute situation prsentant des risques ou lorsquune vie est en danger ;

    Ds que possible, mais aprs une valuation rapide et succincte de la situation et des risques.

    2- Se munir dun moyen de communication

    Lalerte des secours peut tre ralise laide (fig. 5) : dun tlphone fixe, ou mobile,

    dune cabine tlphonique,

    dune borne dappel (qui est relie directement un service de secours). Cela est fait par le sauveteur ou par lintermdiaire dune tierce personne qui lon donne des consignes dappel et qui vient rendre compte une fois lalerte donne.

    3- Choisir un service de secours adapt

    Le 18 : les SAPEURS-POMPIERS pour tout problme de secours ;

    Le 15 : le SAMU pour tout problme urgent de sant ; cest un secours mdicalis ;

  • Formation aux premiers secours

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    RT2RT2RT2RT2

    Le 17 : la POLICE ou la GENDARMERIE pour tout problme de scurit ou dordre public ;

    Le 112 : numro dappel unique des urgences sur le territoire Europen, recommand aux trangers circulant en France et aux Franais circulant ltranger.

    Ces services sont interconnects. Les numros durgence figurent en premire page de tout annuaire tlphonique, sur Minitel et dans les cabines tlphoniques publiques.

    Lappel aux numros 18, 15, 17 ou 112 est gratuit et possible sur tout appareil raccord au rseau tlphonique national mme en labsence de monnaie ou de carte tlphonique et de code PIN pour les tlphones mobiles. Lusage des bornes dappel est galement gratuit. Cet appel aboutit directement un service de secours.

    A lintrieur de certains tablissements, il faut respecter la procdure dalerte particulire ceux-ci, gnralement affiche prs des postes tlphoniques.

    Figure 5 : les moyens de lalerte.

  • Formation aux premiers secours

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    RT2RT2RT2RT2

    4- Transmettre les informations

    Lappelant doit pouvoir renseigner les services durgence et donner les indications suivantes :

    NUMRO DU TLPHONE ou de la borne do lon appelle, si ncessaire donner son nom,

    NATURE DU PROBLME, maladie ou accidents, RISQUES ventuels : incendie, explosion, effondrement, produits

    chimiques et tout autre danger,

    LOCALISATION trs prcise de lvnement,

    NOMBRE de personnes concernes,

    apprciation de la GRAVIT de ltat de chaque victime, PREMIRES MESURES PRISES ET GESTES EFFECTUS, et rpondre aux questions qui lui seront poses par les secours ou par un mdecin. Un dialogue peut sinstaurer entre lappelant et le service durgence ; ce dernier peut donner des conseils et/ou des instructions sur la conduite tenir par le sauveteur, soit en attendant larrive dun service durgence sur les lieux, soit pour permettre au sauveteur de conclure son action lorsque lintervention dun service durgence ne savre pas ncessaire. Le message dalerte achev, lappelant doit attendre les instructions avant dinterrompre la communication.

  • Formation aux premiers secours

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    RT2RT2RT2RT2

    Arbre de dcision

    Alerter ou faire alerter

    Trouver le moyen de communicationTlphone, borne, tmoins...

    Choisir le service de secours15 - 18 - 17 - 112 - rseau interne

    Transmettre les informationsMessage d'alerte.

    Dcider d'alerter les secoursObserver la situation et localiser l'vnement

    Secourirou continuer secourir.

    Tableau 2. Lalerte des secours.

  • Formation aux premiers secours

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    2me partie La victime stouffe

    ou saigne abondamment

  • Formation aux premiers secours

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    RT3RT3RT3RT3

    LA VICTIME SETOUFFE

    Situation

    La respiration spontane de la victime consciente est brutalement et compltement empche.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - identifier lobstruction des voies ariennes - raliser lenchanement des techniques qui permettent dobtenir une

    dsobstruction des voies ariennes chez ladulte, lenfant et le nourrisson ;

    - indiquer la conduite tenir que le sauveteur doit adopter devant une victime qui prsente une obstruction partielle des voies ariennes.

    Dveloppement

    Dfinition Le mouvement de lair entre lextrieur et les poumons est compltement empch du fait dune obstruction totale des voies ariennes.

    Risques Les voies ariennes permettent le passage de lair de lextrieur vers les poumons et inversement. Si ce passage est interrompu, loxygne natteint pas les poumons et la vie de la victime est immdiatement menace.

    Signes La victime est le plus souvent en train de manger, ou, sil sagit dun enfant, en train de jouer avec un objet port la bouche. Brutalement, la victime : - porte la main sa gorge (fig. 6), - ne peut plus parler, - garde la bouche ouverte, - fait des efforts pour respirer sans que lair nentre ni ne sorte, - ne peut plus tousser.

  • Formation aux premiers secours

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    RT3RT3RT3RT3

    Figure 6 : obstruction brutale des voies ariennes.

    Conduite tenir La victime se prsente habituellement debout ou assise : 1- laisser la victime dans la position o elle se trouve ; 2- constater lobstruction totale des voies ariennes ; 3- dsobstruer les voies ariennes en lui donnant 5 claques dans le dos (voir technique page 29) ; 4- en cas dinefficacit des claques dans le dos, raliser 5 compressions abdominales selon la mthode dcrite par HEIMLICH (voir technique page 30) ; 5- constater lefficacit des claques dans le dos ou des compressions abdominales. Les manuvres de dsobstruction sont efficaces : le corps tranger peut se dgager progressivement au cours des diffrentes tentatives ; lefficacit de ces manuvres peut svaluer sur : - lexpulsion du corps tranger, - lapparition de toux, - la reprise de la respiration. Aprs expulsion du corps tranger, le sauveteur doit parler la victime, la rconforter et demander un avis mdical au 15. Lobstruction persiste malgr tout : raliser nouveau 5 claques vigoureuses dans le dos puis 5

    compressions abdominales et ainsi de suite ; arrter les manuvres ds que la dsobstruction est obtenue ou si la

    victime perd connaissance ; faire alerter les secours durgence.

  • Formation aux premiers secours

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    RT3RT3RT3RT3

    La victime perd connaissance :

    si la victime perd connaissance, pratiquer alors les gestes qui peuvent simposer (voir RT 6).

    Justification Ces techniques doivent permettre dexpulser le corps tranger bloqu dans les voies ariennes de la victime et restaurer un libre passage de lair.

    Techniques

    Les claques dans le dos

    se placer sur le ct et lgrement en arrire de la victime ; soutenir son thorax avec une main et la pencher suffisament en avant

    pour que lobstacle dgag sorte de la bouche plutt que de retourner dans les voies ariennes ;

    lui donner 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le plat de lautre main ouverte (fig. 7) ;

    arrter les claques dans le dos ds que la dsobstruction est obtenue. Le but des claques dans le dos de la victime est de provoquer un mouvement de toux, de dbloquer et dexpulser le corps tranger qui obstrue les voies ariennes.

    Figure 7 : Donner 5 claques vigoureuses dans le dos.

    Les compressions abdominales, mthode de HEIMLICH

    Se placer derrire la victime, contre son dos, (en flchissant les genoux pour tre sa hauteur si la victime est assise), passer les bras sous les siens de part et dautre de la partie suprieure de son abdomen ;

  • Formation aux premiers secours

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    sassurer que la victime est bien penche en avant pour que lobstacle dgag sorte de la bouche plutt que de retourner dans les voies ariennes ;

    mettre le poing sur la partie suprieure de labdomen, au creux de lestomac, au dessus du nombril et en dessous du sternum ; ce poing doit tre horizontal, le dos de la main tourn vers le haut (fig. 8) ;

    placer lautre main sur la premire, les avant-bras nappuyant pas sur les ctes ;

    tirer franchement en exerant une pression vers larrire et vers le haut ; le corps tranger devrait se dbloquer et sortir de la bouche de la victime ;

    si le corps tranger nest pas dlog, rpter cette manuvre jusqu 5 fois ;

    si le corps tranger nest pas rejet, il peut tre rest dans la bouche de la victime ; dans ce cas, il faut le rechercher et le retirer prudemment avec les doigts.

    Le but de cette manuvre est de comprimer lair contenu dans les poumons de la victime et dexpulser le corps tranger hors des voies ariennes par un effet de piston . Suivant limportance et la position du corps tranger, plusieurs pressions successives peuvent tre ncessaires pour lexpulser.

    Figure 8 : Compressions abdominales.

  • Formation aux premiers secours

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    Cas particuliers

    Obstruction totale des voies ariennes chez le nourrisson

    Si un nourrisson prsente une obstruction brutale et totale des voies ariennes par un corps tranger, la squence daction est la suivante : Raliser 5 claques dans le dos (fig. 9) : coucher le nourrisson tte penche en avant califourchon sur lavant-

    bras, de faon ce que sa tte soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps tranger ; maintenez la tte avec les doigts de part et dautre de la bouche tout en vitant dappuyer sur sa gorge ;

    donner 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le plat de la main ouverte ;

    Aprs les 5 claques dans le dos, si le corps tranger na pas t rejet, procder comme ci-aprs.

    Figure 9 : Dsobstruction des voies ariennes chez le nourrisson : claques dans le dos, retournement et compressions thoraciques.

    Raliser 5 compressions thoraciques : aprs avoir ralis les 5 claques dans le dos, placer votre avant-bras

    contre le dos de lenfant et votre main sur sa tte ; le nourrisson est alors entre vos deux avant bras et vos deux mains.

    le retourner sur le dos tout en le maintenant fermement ; lallonger tte basse sur votre avant-bras et votre cuisse ;

    effectuer 5 compressions sur le devant du thorax, avec 2 doigts, au milieu de la poitrine, sur la moiti infrieure du sternum, sans appuyer sur son extrmit infrieure (la position des doigts est identique celle des compressions thoraciques lors de larrt cardiaque du nourrisson, fig. 41) ;

  • Formation aux premiers secours

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    aprs les 5 claques dans le dos et les 5 compressions thoraciques, vrifier que le corps tranger nest pas dans la bouche ;

    dlicatement, retirer le corps tranger sil est visible et accessible ; si le corps tranger est expuls, parler continuellement au nourrisson

    pour le calmer ; si le corps tranger nest pas expuls : - rpter le cycle successivement en alternant les claques dans le dos avec

    les compressions thoraciques ; - faire alerter les secours durgence ; - continuer jusqu' obtenir une dsobstruction des voies ariennes ou

    jusqu la perte de connaissance du nourrisson. Les compressions thoraciques sont trs efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse du thorax ; les compressions abdominales ne sont pas recommandes car elles peuvent entraner une lsion des organes de labdomen.

    Obstruction partielle des voies ariennes

    Si lobstruction des voies ariennes nest pas totale, la victime a du mal respirer, fait des efforts de toux et parfois prsente un sifflement respiratoire. Bien souvent, elle est capable dexpulser elle-mme le corps tranger. En aucun cas le sauveteur ne doit pratiquer les techniques de

    dsobstruction dcrites ci-dessus, car elles risqueraient de mobiliser le corps tranger et de provoquer une obstruction totale des voies ariennes et un arrt de la respiration. Il doit alors : - la laisser dans la position dans laquelle elle se sent le mieux, le plus souvent assise ; - demander un avis mdical en appelant le 15.

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    Arbre de dcision

    La victime stouffe

    Garder la position

    5 claquesdans le dos

    5 Compressions de labdomen

    ( 5 compressions thoraciques si nourrisson)

    Voir RT 6La victime est inconsciente et

    ne respire pas

    Surveillance:Parler la victime

    Avis mdical

    La victimerespire-t-elle ?

    Non

    Oui

    Dboucher les voies ariennes

    Est-ce efficace ?

    Est-ce efficace ?

    Oui

    Non

    Oui

    La victime ragit-elle ?

    Non

    Non

    Oui

    Tableau 3. La victime stouffe.

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    LA VICTIME SAIGNE ABONDAMMENT

    Situation

    La victime prsente un saignement abondant visible lil nu par le sauveteur.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - devant une personne qui prsente un saignement abondant,

    - raliser une compression directe de lendroit qui saigne, - raliser une compression distance laide dun point de compression si la compression directe est impossible ou insuffisante, - raliser un garrot si le point de compression est impossible ou insuffisant ;

    - choisir le geste et/ou la position la plus adapte pour viter laggravation dune victime qui saigne du nez ou bien qui vomit ou crache du sang.

    Dveloppement

    Dfinition Une perte de sang provient dune plaie ou dun orifice naturel. Quand cette perte de sang est abondante ou prolonge, on parle dhmorragie.

    Risques La perte abondante ou prolonge de sang conduit une dtresse qui menace immdiatement ou trs court terme la vie dune victime. Tout saignement ncessite une action de secours immdiate, rapide et efficace.

    Signes

    La victime prsente une perte de sang par une plaie ; on distingue deux cas :

    - un saignement d une corchure, raflure ou abrasion cutane qui sarrte spontanment (voir RT 8) ;

    - un saignement abondant ou hmorragie qui imbibe de sang un mouchoir de toile ou de papier en quelques secondes et qui ne sarrte pas spontanment.

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    Conduite tenir 1. Constater lhmorragie : - lhmorragie est le plus souvent vidente ; - une hmorragie doit aussi tre recherche sur un bless car elle peut tre

    temporairement masque par la position de la victime ou un vtement particulier (manteau, blouson).

    2. Arrter lhmorragie : en comprimant directement lendroit qui saigne quel que soit le lieu

    de la plaie, jusqu larrive des secours, aprs avoir cart les vtements si ncessaire (voir techniques : comprimer lendroit qui saigne, page 37) ;

    en comprimant distance laide dun point de compression si la compression directe de lendroit qui saigne est impossible ou inefficace (voir techniques : les points de compression pages 38, 39 et 40) ;

    en posant un garrot en dernire limite si la compression directe puis le point de compression sont impossibles ou inefficaces (voir techniques : le garrot page 41).

    3. Allonger la victime en position horizontale. Cette position retarde ou empche linstallation dune dtresse lie la perte importante de sang. 4. Donner lalerte ou mieux, faire donner lalerte. 5. Vrifier que lhmorragie est arrte et parler rgulirement la

    victime en attendant les secours. - Ne pas donner boire. - Protger la victime contre le froid et/ou les imtempries. - Pendant toute la ralisation de cette conduite tenir, le sauveteur

    expliquera la victime ce qui se passe pour la rconforter et rechercher sa coopration.

    NB: Des maladies peuvent tre transmises par le sang en cas de plaie mme minime des mains du sauveteur. Dans ce cas, il convient :

    - de se protger par le port de gants ou en interposant un morceau de plastique, au mieux en glissant sa main dans un sac impermable,

    - dutiliser une technique darrt du saignement qui nexpose pas au contact direct du sang,

    - de toujours se laver les mains, les dsinfecter (eau de javel, dakin) et retirer les vtements souills de sang le plus tt possible aprs que laction de secours soit termine,

    - dviter de porter les mains la bouche, au nez ou aux yeux ou de manger avant de stre lav les mains.

    En cas dinquitude, la suite dun contact avec le sang dune victime, le sauveteur peut consulter un service durgence.

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    Justification Ces techniques permettent darrter lhmorragie, limiter la perte de sang de la victime et viter linstallation dune dtresse qui peut entraner le dcs dune victime.

    Techniques

    Compression de lendroit qui saigne

    Appuyer directement sur lendroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main (fig. 10).

    Cette technique est facile et rapide ; elle suffit dans la plupart des cas pour arrter le saignement en comprimant les vaisseaux qui saignent.

    Figure 10 : Compression avec la main.

    Si le sauveteur doit se librer il remplacera la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier (mouchoir pli, par exemple) maintenu en place par un lien large.

    La mise en place de ce tampon relais (fig. 11) doit observer les principes suivants :

    - le tissu mis la place doit tre propre et recouvrir compltement la plaie qui saigne ;

    - la substitution de la compression manuelle par le tampon relais doit tre la plus rapide possible ;

    - le lien large doit recouvrir compltement le tampon et tre assez long pour faire au moins 2 tours ;

    - le lien doit tre suffisamment serr pour garder une pression suffisante sur lendroit qui saigne et viter que le saignement reprenne.

  • Formation aux premiers secours

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    Certaines localisations ne permettent pas de fixer facilement le tampon avec un lien large (cou, thorax, abdomen) ; dans ce cas, la compression manuelle doit tre maintenue.

    Figure 11 . Le tampon relais.

    Dans tous les cas, la compression de la plaie qui saigne doit tre maintenue jusqu larrive des secours, si ncessaire en recherchant la coopration dune autre personne ou de la victime. Lorsque le saignement sige une extrmit de membre, lever cette extrmit au-dessus du niveau du cur contribue mieux arrter le saignement.

    Compression distance : les points de compressions

    Dans les cas o : - la compression directe sur la plaie est impossible: fracture ouverte, plaie

    inaccessible ou avec corps tranger que lon ne doit jamais retirer (risque daggraver la lsion),

    - la compression directe sur la plaie est inefficace, le sang continue de couler,

    - le sauveteur prsente une plaie des mains et ne possde pas de moyen de protection,

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    il faut assurer une compression du vaisseau qui est la principale source de lhmorragie entre le cur et la plaie qui saigne. Le point de compression seffectue : - au pli de laine, pour les saignements du membre infrieur, - sur la face interne du bras pour les saignements du membre suprieur. - la base du cou pour une plaie du cou qui saigne. Le sauveteur doit effectuer une pression manuelle ferme et continue et maintenir cette pression pendant le temps ncessaire au service durgence pour arriver sur les lieux. En cas de fatigue, le sauveteur peut changer de doigt ou de poing dappui. Correctement ralis, le point de compression entrane un arrt du saignement, quelle que soit la main avec laquelle il est effectu.

    Tableau 4. Les points de compression.

    HEMORRAGIE O? COMMENT? Hmorragie du membre infrieur.

    Au pli de laine (fig. 12).

    Avec un poing, bras tendu.

    Hmorragie du membre suprieur.

    Sur la face interne du bras (fig. 13).

    Avec un pouce en appuyant vers los.

    Hmorragie du cou.

    A la base du cou (fig. 14).

    Avec un pouce en appuyant vers la colonne vertbrale.

    Point de compression au pli de laine Le sauveteur est au niveau du bassin, sur le ct ; il appuie avec un poing, bras tendu la verticale, au milieu du pli de laine (fig. 12).

    Figure 12 : Point de compression au pli de laine.

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    Point de compression sur la face interne du bras Empaumer par dessous le bras de la victime du ct de la plaie qui saigne, le pouce sur la face interne du bras appuie en direction de los. Effectuer une lgre rotation perpendiculaire laxe du bras (fig. 13).

    Figure 13 : Point de compression sur la face interne du bras.

    Point de compression la base du cou Le sauveteur est sur le ct, au niveau de la tte ; le pouce appuie la base du cou sans craser la trache ; les autres doigts prennent appui derrire le cou ; lartre est ainsi crase contre les vertbres (fig. 14).

    Figure 14 : point de compression la base du cou.

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    Une fois effectu, un point de compression doit tre maintenu, sauf aux membres si un garrot est mis en place.

    Compression distance : le garrot

    Le GARROT est utilis la place dun point de compression du bras ou de la cuisse : - impossible raliser du fait de la position de la victime, - inefficace, le sang continue de couler, - qui ne peut tre maintenu par un sauveteur isol qui doit donner lalerte

    ou qui doit soccuper dune autre victime grave.

    Figure 15 : Mise en place du ga

    1

    3 41

    rrot.

    2

    4

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    Le garrot est mis en place : - au membre infrieur, sur la cuisse, entre la plaie et laine; - au membre suprieur, sur le bras, entre la plaie et laisselle. Il doit tre ralis avec un lien large : cravate, charpe, foulard, jamais avec une ficelle, un fil de fer ou un garrot lastique pour viter une cisaillement du membre. Il est mis en place selon la technique illustre par la figure 15.

    Le garrot doit rester toujours visible : ne pas le recouvrir. Lheure de pose du garrot doit tre releve et toujours marque de faon claire et visible sur la victime (heures : de 0 23 puis minutes, exemple:17h30).

    Une fois pos, le garrot ne doit jamais tre desserr. Seul un mdecin est autoris lenlever.

    Cas particuliers

    1- La victime prsente un saignement du nez

    On voit le sang sortir par le nez de la victime. Le saignement est spontan ou provoqu par un choc minime sur le nez. : 1- laisser la victime assise, tte penche en avant. Ne pas lallonger pour viter quelle avale son sang, 2- lui demander de comprimer avec son doigt la narine qui saigne, pendant 10 minutes (fig. 16),

    Figure 16 : comprimer avec le doigt la narine qui saigne.

  • Formation aux premiers secours

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    3- Si le saignement de nez ne sarrte pas ou se reproduit, lavis dun mdecin est ncessaire. En cas de saignement de nez survenant aprs une chute ou un coup, alerter les secours mdicaliss, surveiller la conscience.

    2- La victime vomit ou crache du sang

    On voit le sang sortir par la bouche de la victime (vomissements ou crachements). 1- Alerter immdiatement un mdecin ou les secours mdicaliss : une hmorragie de ce type est toujours un symptme grave, ncessitant un traitement durgence. 2- Installer la victime assise ou demi-assise, si elle ne supporte pas la position allonge. 3- Conserver les vomissements ou les crachats, si possible, dans un rcipient, pour tre montrs au mdecin. 4- Parler rgulirement la victime. - si elle parle, elle est consciente, continuer de lui parler, - si elle ne rpond plus, pratiquer les gestes qui peuvent alors simposer. Signaler laggravation en rappelant les secours.

    3- Autres hmorragies

    Toute perte de sang inhabituelle par un orifice naturel ncessite dallonger la victime, dalerter le mdecin et de la surveiller sans lui donner boire.

  • Formation aux premiers secours

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    Arbre de dcision

    La victime saigneabondamment.(lhmorragie)

    Compression directe locale

    Poser un tampon relais

    FAIRE ALERTER ou ALERTER les secours durgence.Surveiller larrt du saignement.

    Le point de compression

    est-il possible ?

    Point de compression

    Poser un garrot

    Allonger la victimeds que possible

    Arrterle saignement

    La compression locale est-elle

    possible ?

    Non

    Oui

    Est-elle efficace ?

    Non

    Le sauveteur doit-il selibrer ?

    Oui

    Non

    Oui Oui

    Est-il efficace ?

    Oui

    Non

    Non

    Tableau 5 : la victime saigne abondamment.

  • Formation aux premiers secours

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    3me partie La victime est inconsciente

  • Formation aux premiers secours

    47

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    LA VICTIME EST INCONSCIENTE

    Situation

    La victime ne rpond pas aux questions, ne ragit pas et respire.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - maintenir libres les voies ariennes dune victime inconsciente qui

    respire en attendant larrive des secours durgence.

    Abrviations

    LVA : Libert des Voies Ariennes. PLS : Position Latrale de Scurit.

    Dveloppement

    Dfinition La victime ne rpond pas aux questions, reste immobile et respire. Les causes des troubles de la conscience sont multiples : traumatiques, mdicales, toxiques.

    Risques Une personne inconsciente, laisse sur le dos, est toujours expose des difficults respiratoires du fait de : - lobstruction des voies arienne par la chute de la langue en arrire (fig.

    17), - lencombrement des voies ariennes par lcoulement dans les voies

    respiratoires et les poumons des liquides prsents dans la gorge (salive, sang, liquide gastrique) entranant de graves dommages aux poumons.

  • Formation aux premiers secours

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    Cette situation peut voluer vers larrt respiratoire et circulatoire en labsence dintervention, alors quelle peut, soit ne pas saggraver, soit rgresser si les gestes de premiers secours adapts sont faits dans lattente des secours mdicaliss. La respiration naturelle ou artificielle nest possible que si les voies ariennes permettent le passage de lair sans encombre. Il est donc ncessaire en priorit dassurer la libert des voies ariennes.

    Figure 17. Obstruction des voies ariennes par la langue.

    Conduite tenir La victime est le plus souvent tendue sur le dos.

    1- Raliser la protection.

    La prvention du suraccident est un pralable obligatoire toute action de secours.

    La protection tant ralise, le sauveteur et la victime sont en scurit.

    2- Rechercher toute dtresse vidente qui peut menacer la vie de la victime court terme.

    Sassurer quil ny a pas de saignements visibles et importants (voir RT 4).

    3- Apprcier ltat de conscience (fig. 18). Poser une question simple, par exemple :

    - Comment a va ? , - Vous mentendez ? .

    Prendre sa main et lui demander : - Serrez-moi la main , - Ouvrez les yeux .

    La victime ne rpond pas ou ne ragit pas : elle est inconsciente.

  • Formation aux premiers secours

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    Figure 18. Apprcier ltat de conscience.

    4- Si le sauveteur est seul, appeler laide .

    Afin dobtenir une aide de la part dun tmoin qui pourra aller alerter les secours.

    5- Assurer IMMDIATEMENT la dsobstruction des voies ariennes.

    Figure 19. Basculer la tte en arrire, lever le menton.

    Desserrer ou dgrafer rapidement tout ce qui peut gner la respiration (boucle de ceinture, bouton du pantalon, cravate, col).

  • Formation aux premiers secours

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    Basculer doucement la tte de la victime en arrire et lever le menton : - placer la paume d'une main sur le front pour appuyer vers le bas et incliner la tte en arrire ; - placer 2 ou 3 doigts de lautre main juste sous la pointe du menton en prenant appui sur los et non dans la partie molle du menton pour llever et le faire avancer. On peut ventuellement saider du pouce pour saisir le menton (fig. 19).

    La bascule de la tte en arrire et llvation du menton entranent la langue qui se dcolle du fond de la gorge et permet le passage de lair. Ouvrir la bouche de la victime avec la main qui tient le menton (fig. 20). Retirer les corps trangers visibles lintrieur de la bouche de la

    victime avec la main qui tait sur le front, y compris les prothses dentaires dcroches, sans toucher celles qui sont restes en place (fig. 21).

    Figure 20 : Ouvrir la bouche..

    Figure 21 : Retirer un corps tranger laide des doigts.

  • Formation aux premiers secours

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    6- Apprcier la respiration.

    Se pencher sur la victime, loreille et la joue du sauveteur au-dessus de sa bouche et de son nez, tout en gardant le menton lev. Rechercher (fig. 22): - avec la joue: le flux dair expir par le nez et la bouche, - avec loreille: les bruits normaux ou anormaux de la respiration (sifflement, ronflement, gargouillement), - avec les yeux: le soulvement du ventre et/ou de la poitrine.

    Cette recherche dure 10 secondes au plus.

    Figure 22. Apprcier la respiration.

    La poitrine se soulve, dventuels bruits et le souffle de la victime sont perus, la victime respire.

    7- Placer la victime en position latrale de scurit (PLS). La victime doit tre place sur le ct par le sauveteur (fig. 28). La position dans laquelle se trouve la victime aprs sa mise sur le ct doit respecter les principes suivants :

    le retournement de la victime sur le ct doit limiter au maximum les mouvements de la colonne cervicale,

    la victime se trouve dans une position la plus latrale possible pour viter la chute de la langue en arrire et permettre lcoulement des liquides vers lextrieur,

    la position est stable,

    toute compression de la poitrine qui peut limiter les mouvements respiratoires est vite,

  • Formation aux premiers secours

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    la surveillance de respiration de la victime et laccs aux voies ariennes sont possibles.

    Le danger de dtresse respiratoire prime sur lventualit de laggravation dune lsion traumatique lors de la mise en PLS.

    8- Alerter ou faire alerter les secours mdicaliss.

    Si le sauveteur est seul, aprs avoir mis la victime en PLS, et sil na pas obtenu une aide de la part dun tmoin, il pourra quitter la victime et aller alerter les secours le plus rapidement possible.

    Si le sauveteur nest pas seul, il sassure ce moment de lalerte donne par le tmoin.

    9- Contrler la respiration de la victime en attendant larrive des secours.

    Le sauveteur surveille la respiration toutes les minutes. Il regarde le ventre et la poitrine se soulever, coute dventuels sons provoqus par sa respiration ou essaie, avec le plat de sa main, de sentir le soulvement du thorax. Si ltat de la victime saggrave et que la respiration sarrte, le sauveteur doit replacer rapidement la victime sur le dos et pratiquer les gestes qui simposent.

    Protger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempries.

    Justification Cette conduite tenir permet dassurer la libert des voies ariennes de la victime, empcher la chute de la langue en arrire et le passage de liquides (scrtions, vomissements) dans les voies ariennes, en limitant laggravation dune ventuelle lsion de la colonne cervicale de la victime.

    Technique

    La position latrale de scurit

    Figure 23. PLS, mise en place du bras.

  • Formation aux premiers secours

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    1- Prparer le retournement de la victime.

    Retirer les lunettes de la victime si elle en porte. Sassurer que ses membres infrieurs sont allongs cte cte. Si ce

    nest pas le cas, les rapprocher dlicatement lun de lautre, dans laxe du corps de la victime.

    Placer le bras de la victime le plus proche du ct du sauveteur, angle droit de son corps, plier ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tourne vers le haut (fig. 23).

    Lalignement des jambes et la position du membre suprieur anticipent la position finale. Se placer genoux ou en trpied ct de la victime. Dune main saisir le bras oppos de la victime, placer le dos de sa main

    contre son oreille, ct sauveteur. Maintenir la main de la victime presse contre son oreille, paume contre

    paume (fig 24). Lors du retournement, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet daccompagner le mouvement de la tte et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme ventuel.

    Figure 24 : PLS, mise en place de la main sur loreille.

  • Formation aux premiers secours

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    Avec lautre main, attraper la jambe oppose, juste derrire le genou, la relever tout en gardant le pied au sol.

    La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de lutiliser comme bras de levier pour le retournement et permet un sauveteur, de retourner celle-ci, quelle que soit sa force physique (fig. 25). Se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la

    tourner sur le ct sans avoir se reculer.

    Figure 25 : PLS, avant le retournement.

    2- Retourner la victime.

    Tirer sur la jambe afin de faire rouler la victime vers le sauveteur jusqu' ce que le genou touche le sol.(fig. 26).

    Le mouvement de retournement doit tre fait sans brusquerie en un seul temps. Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter laxe de la colonne cervicale. Si les paules ne tournent pas compltement, le sauveteur peut : - coincer le genou de la victime avec son propre genou pour viter que le corps de la victime ne retombe en arrire sur le sol, - puis saisir lpaule de la victime avec sa main qui tenait le genou pour achever la rotation. Dgager doucement la main du sauveteur qui est sous la tte de la

    victime, en maintenant son coude avec la main qui tenait le genou pour ne pas entraner la main de la victime et viter toute mobilisation de sa tte (fig. 27).

  • Formation aux premiers secours

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    Figure 26. PLS, victime tourne sur le cot.

    Figure 27 : PLS, dgagement de la main du sauveteur.

    3- Stabiliser la victime.

    Ajuster la jambe situe au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient angle droit (fig. 28).

    La position de la jambe du dessus de la victime permet de stabiliser la PLS. Ouvrir sa bouche avec le pouce et lindex dune main sans mobiliser la

    tte, afin de permettre lcoulement des liquides vers lextrieur. En position sur le ct, les voies ariennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir tre contrls. La mise en position latrale de scurit comporte certains risques, chez le traumatis de la colonne vertbrale, en particulier cervicale, mais le danger de dtresse prime sur lventualit de laggravation dune lsion nerveuse.

  • Formation aux premiers secours

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    Figure 28. PLS, position finale.

    Cas particuliers

    1- Le nourrisson et lenfant

    La conduite tenir pour le sauveteur devant un nourrisson ou un enfant qui ne ragit pas la stimulation et qui respire normalement est identique celle de ladulte.

    2- La femme enceinte

    Toute femme enceinte est, de principe, allonge sur le ct gauche, pour viter lapparition dune dtresse par compression de certains vaisseaux sanguins de labdomen.

    3- Le traumatis

    En cas de lsion thoracique, du membre suprieur ou membre infrieur, le bless est couch autant que possible sur le ct atteint.

    4- La victime est retrouve couche sur le ventre

    Complter la libert des voies ariennes, stabiliser la position de la victime, apprcier toutes les minutes la respiration.

  • Formation aux premiers secours

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    Arbre de dcision

    Librerles voies ariennes

    (LVA)

    La victimerespire-t-elle ?

    Mise sur le ct(PLS)

    (Faire) alerter

    La victime est inconsciente.

    Appeler laide

    Voir RT 6la victime ne respire plus.

    Non

    Librer ses voies ariennes pour lui permettre de respirer

    Oui

    La victimerespire-t-elle ?

    Non

    Toutes les minutes

    Tableau 6. La victime est inconsciente.

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    LA VICTIME NE RESPIRE PLUS (LA REANIMATION CARDIO-PULMONAIRE)

    Situation

    La victime est inconsciente et ne prsente plus de mouvements respiratoires.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - mettre en uvre une ranimation cardio-pulmonaire de base chez une

    victime inconsciente qui ne respire pas.

    Abrviations

    LVA : libert des voies ariennes. PLS : position latrale de scurit. RCP : ranimation cardio-pulmonaire.

    Dveloppement

    Dfinition La victime ne parle pas, elle ne ragit pas un ordre simple, aucun mouvement de la poitrine ni de labdomen nest visible et aucun bruit ou souffle nest peru. Larrt de la respiration avec perte de conscience peut tre li : - lvolution dune obstruction brutale des voies ariennes, dont les

    manuvres de dsobstruction ont t vaines, - une intoxication, - un traumatisme, ou un accident d leau (noyade), ou llectricit, - une maladie, qui peut toucher le cur, comme linfarctus du myocarde.

    Risques La vie dune victime en arrt respiratoire est brve chance menace. Si aucun geste de premiers secours nest ralis, un arrt cardiaque surviendra. Devant une victime inconsciente en arrt respiratoire, un sauveteur doit, aprs avoir libr les voies ariennes de la victime, effectuer une ranimation

  • Formation aux premiers secours

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    cardio-pulmonaire (RCP) pour lui assurer lapport dair aux poumons et doxygne aux tissus, et permettre ainsi sa survie en attendant larrive des secours durgence.

    Conduite tenir La victime est le plus souvent tendue sur le dos.

    1- Raliser la protection.

    La prvention du suraccident est un pralable obligatoire toute action de secours.

    Le sauveteur et la victime sont en scurit.

    2- Apprcier ltat de conscience.

    La victime est inconsciente, elle ne rpond pas une question simple et ne ragit pas quand on lui demande de serrer la main (voir RT 5).

    3- Appeler laide si vous tes seul.

    Afin dobtenir une aide de la part dun tmoin qui pourra aller alerter les secours aprs le contrle de la respiration.

    4- Assurer IMMDIATEMENT la libert des voies ariennes. Desserrer ou dgrafer rapidement tout ce qui peut gner la respiration. Basculer doucement la tte de la victime en arrire et lever le menton

    (voir fig. 29 et aussi RT 5). Ouvrir la bouche et retirer dventuels corps trangers. Garder le

    menton lev.

    Figure 29 : Librer les voies ariennes

  • Formation aux premiers secours

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    6- Apprcier la respiration pendant 10 secondes au plus.

    La victime ne respire pas, aucun souffle nest peru, aucun bruit nest entendu, ni le ventre, ni la poitrine de la victime ne se soulvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche.

    7- Faire alerter les secours.

    Lalerte doit tre ralise le plus tt possible, immdiatement aprs avoir reconnu un arrt de la respiration.

    8- Pratiquer immdiatement deux insufflations.

    Placer la victime sur le dos si elle n'est pas dj dans cette position. Raliser 2 insufflations efficaces, chacune entranant un dbut de

    soulvement de la poitrine en utilisant la technique du bouche--bouche ou du bouche--nez (voir technique de ventilation artificielle page 62).

    9- Sassurer de la prsence de signes de circulation.

    Comme : la survenu de toux ou de mouvements de la victime pendant les

    insufflations ; la reprise de la respiration aprs avoir ralis les insufflations. Ne pas mettre plus de 10 secondes pour effectuer cette recherche. Si le sauveteur est certain de labsence de signes de circulation aprs les 2 insufflations, cest que le cur ne fonctionne plus correctement : il faut immdiatement dbuter la RCP.

    10- Pratiquer les compressions thoraciques associes une ventilation artificielle.

    Placer la victime sur un plan dur si elle nest pas dj dans cette position. Raliser 15 compressions sur la moiti infrieure du sternum (voir

    technique des compressions thoraciques chez ladulte page 65). Chez lenfant et le nourrisson, 5 compressions seront ralises (voir technique des compressions thoraciques chez lenfant et le nourrisson page 68).

    Aprs les compressions du sternum, replacer la tte de la victime en arrire, lever le menton et raliser 2 insufflations efficaces chez ladulte, 1 chez lenfant et le nourrisson.

    Replacer sans dlai les mains sur la moiti infrieure du sternum et raliser une nouvelle srie de compressions de la poitrine. Continuer ainsi en alternant 15 compressions de la poitrine avec 2 insufflations chez ladulte, 5 compressions avec 1 insufflation chez lenfant et le nourrisson.

    La frquence des compressions sternales doit tre de 100 par minute quel que soit lge, associe 8 10 insufflations efficaces.

  • Formation aux premiers secours

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    11- Poursuivre les manuvres de ranimation et surveiller leur efficacit.

    Tous les 5 cycles de 15 compressions thoraciques et de 2 insufflations (10 cycles de 5 compressions thoraciques et de 1 insufflation chez lenfant et le nourrisson), le sauveteur interrompt les manuvres de RCP pour rechercher la prsence de signes de circulation. Cette recherche ne doit pas durer plus de 10 secondes. Si les signes de circulation, dont la respiration, sont prsents, installer la victime en PLS et surveiller en permanence sa respiration. Si la respiration sarrte de nouveau ou en cas de doute remettre la victime sur le dos et recommencer la RCP. Si les signes de circulation sont absents, poursuivre la RCP. Recommencer une srie de 5 cycles de RCP (10 chez lenfant et le nourrisson) et ainsi de suite jusqu' larrive des secours.

    Justification Cette conduite tenir permet de suppler la respiration et la circulation dfaillantes de la victime, afin dassurer une oxygnation et une circulation du sang en attendant larrive des secours durgence mdicaliss.

    Techniques

    Techniques de ventilation artificielle sans matriel

    Les techniques de ventilation artificielle sont le bouche--bouche et le bouche--nez. Elles sont defficacit quivalente. Ces mthodes orales, utilises indiffremment, permettent dinsuffler directement la victime lair rejet par le sauveteur ; cet air contient suffisamment doxygne pour rendre ces techniques efficaces. La mthode choisie ne sera efficace que si les voies ariennes de la victime sont et restent libres. Il faut viter deux erreurs :

    excuter les mouvements selon une frquence trop rapide ;

    rgler les mouvements sur sa propre respiration, car la frquence en est augmente par leffort et lmotion.

    Il faut donc pratiquer la ventilation artificielle posment, rgulirement, en mnageant ses forces.

    Le bouche--bouche

    Sagenouiller ct de la victime, prs de son visage. Avec la main place sur le front de la victime, obstruer le nez en le

    pinant entre le pouce et lindex pour empcher toute fuite dair par le nez, tout en maintenant la tte en arrire.

    Avec la main place sous le menton de la victime, ouvrir lgrement sa bouche tout en maintenant son menton soulev, en utilisant la pince

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    constitue du pouce, plac sur le menton, et des deux autres doigts placs immdiatement sous sa pointe.

    Aprs avoir inspir sans excs, appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime en appuyant fortement pour viter toute fuite (fig. 30).

    Figure 30. Bouche--bouche, insufflation.

    Figure 31. Bouche--bouche, expiration.

    Insuffler progressivement en 2 secondes jusqu' ce que la poitrine de la victime commence se soulever.

    Se redresser lgrement, reprendre son souffle tout en regardant la poitrine de la victime saffaisser ; lexpiration de la victime est passive (fig. 31).

    Le volume de chaque insufflation doit tre suffisant pour que le sauveteur commence voir la poitrine de la victime se soulever ou sabaisser aprs linsufflation.. Il existe certains dispositifs qui sinterposent entre la bouche du sauveteur et le visage de la victime pour vaincre la rpulsion qui pourrait conduire labstention de la ventilation artificielle.

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    Le bouche--nez

    Sagenouiller ct de la victime, prs de son visage. Avec la main place sur le front, maintenir la tte bascule en arrire. Avec lautre main, soulever le menton sans appuyer sur la gorge et tenir

    la bouche de la victime ferme, le pouce appliquant la lvre infrieure contre la lvre suprieure pour viter les fuites.

    Figure 32. Bouche--nez, insufflation.

    Figure 33. Bouche--nez, expiration.

    Appliquer la bouche largement ouverte autour du nez de la victime. Insuffler progressivement en 2 secondes jusqu' ce que la poitrine

    commence se soulever (fig. 32). Se redresser lgrement, reprendre son souffle tout en regardant la

    poitrine de la victime saffaisser ; lexpiration de la victime est passive (fig. 33).

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    Le bouche--bouche-et-nez

    Chez le nourrisson, le bouche--bouche-et-nez est la technique de ventilation artificielle quil faut raliser (fig. 34). Cette technique se distingue de celle du bouche--bouche, car : - le sauveteur englobe avec sa bouche la fois la bouche et le nez de la

    victime. - La frquence des insufflations est plus leve que chez ladulte. - Le volume des insufflations est plus faible que chez ladulte, pour voir la

    poitrine commencer se soulever.

    Figure 34. bouche--bouche-et-nez, insufflation.

    Techniques des compressions thoraciques chez ladulte

    La victime est installe en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur (sol). Se placer genoux auprs de la victime. Dans la mesure du possible, dnuder la poitrine de la victime. Dterminer la zone dappui de la faon suivante :

    - reprer, de lextrmit du majeur, le creux situ en haut du sternum la base du cou ; - reprer, du majeur de lautre main, le creux o les ctes se rejoignent (en bas du sternum) ; - dterminer le milieu du sternum (fig. 35).

    Placer le talon dune main (fig. 36) juste en dessous du milieu repr, cest--dire sur le haut de la moiti infrieure du sternum.

    Lappui sur le thorax doit se faire sur le sternum, strictement sur la ligne mdiane, jamais sur les ctes. Placer lautre main au-dessus de la premire, en entrecroisant les doigts

    des deux mains. On peut aussi placer la seconde main plat sur la premire, mais en veillant bien relever les doigts sans les laisser au contact du thorax (fig. 37).

  • Formation aux premiers secours

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    Figure 35. Localiser la zone dappui sur le sternum.

    Figure 36. Le talon de la main.

    Figure 37. Position des mains du sauveteur, doigts crochets ou mains croises.

    Zone dappui

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    Raliser des compressions sternales successives de 4 5 cm en restant bien vertical par rapport au sol pendant toute la manuvre (Fig. 38 et 39), si besoin en cartant le bras de la victime.

    Tout balancement davant en arrire du tronc du sauveteur doit tre proscrit : les coudes ne doivent pas tre flchis, les avant-bras sont bien tendus dans le prolongement des bras. Les mains restent en contact avec le sternum entre chaque compression. La dure de compression doit tre gale celle du relchement de la pression sur le thorax (rapport 50/50). Le thorax doit reprendre sa dimension initiale aprs chaque compression (qui doit donc tre relche compltement) pour que lefficacit des compressions thoraciques soit maximale. Intercaler deux insufflations toutes les quinze compressions du

    sternum.

    Le passage de linsufflation aux compressions et des compressions aux insufflations doit tre effectu aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer lefficacit de la RCP. Aprs chaque insufflation, les mains seront places au mme endroit pour raliser les compressions thoraciques sans nouvelle recherche systmatique de la zone dappui.

    Figure 38. Compressions thoraciques, bras de la victime le long du corps.

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    Figure 39 : Compressions thoraciques, bras de la victime entre les jambes du sauveteur.

    Techniques des compressions thoraciques chez lenfant (1 8 ans) Chez lenfant, les compressions thoraciques sont ralises avec un seul

    bras. Dterminer la zone dappui de la mme faon que chez ladulte. Placer le talon dune main sur la moiti infrieure du sternum (fig.

    40). Bien relever les doigts pour ne pas appuyer sur les ctes. Se placer bien au dessus de lenfant, la verticale de sa poitrine, et avec

    le bras tendu comprimer le sternum denviron 3 4 cm. Renouveler les compressions thoraciques une frquence denviron 100

    par minute. Aprs 5 compressions, basculer la tte de lenfant en arrire, lever le

    menton et raliser une insufflation. Replacer le talon de la main la bonne position et raliser 5 nouvelles

    compressions. Continuer dalterner 5 compressions sternales avec 1 insufflation.

  • Formation aux premiers secours

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    Figure 40. Compressions thoraciques chez lenfant.

    Technique des compressions thoraciques chez le nourrisson (moins de 1 an) Localiser le sternum du nourrisson et placer la pulpe de deux doigts

    dune main dans laxe du sternum, une largeur de doigt au-dessous dune ligne droite imaginaire runissant les mamelons de lenfant (Fig. 41).

    Comprimer rgulirement le sternum avec la pulpe des deux doigts denviron 2 3 cm et une frquence de 100 par minute.

    Aprs 5 compressions, basculer la tte du nourrisson en arrire, lever le menton et raliser une insufflation.

    Replacer la pulpe des doigts immdiatement la bonne position et raliser 5 nouvelles compressions.

    Continuer dalterner 5 compressions sternales avec 1 insufflation.

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    Figure 41 . Compressions thoraciques chez le nourrisson.

    Cas particuliers

    1- La victime ragit aux 2 insufflations, mais ne respire toujours pas 1- Aprs avoir ralis les 2 insufflations initiales, si la victime prsente des mouvements ou tousse, apprcier la respiration. En son absence, raliser 1 minute de ventilation artificielle. La frquence adopte des insufflations est alors denviron 10 12 par minute soit un cycle insufflation-expiration toutes les 4 5 secondes chez ladulte. Chez lenfant et le nourrisson, la frquence des insufflations sera de 20 par minute, soit un cycle insufflation-expiration toutes les 3 secondes. 2- Au bout de 1 minute, rechercher nouveau les signes de circulation. Sils sont absents ou en cas de doute, commencer immdiatement la RCP. Dans le cas contraire, adapter la conduite tenir comme indiqu ci-dessus.

    2- Le sauveteur est seul avec la victime

    Sil sagit dun adulte, alerter immdiatement les secours aprs avoir constat larrt de la respiration. Ds que lalerte est donne, revenir auprs de la victime et poursuivre la conduite tenir lendroit o elle t interrompue. Chez ladulte, o larrt du fonctionnement du cur est la premire cause de larrt de la respiration, le sauveteur doit alerter immdiatement pour provoquer larrive rapide des secours capablent de pratiquer des techniques spciales de ranimation cardiaque

    Sil sagit dun enfant de moins de 8 ans, ou une personne victime dune noyade ou dune intoxication (mdicaments, alcool, drogues), raliser 1 minute de RCP (ou de ventilation artificielle si la victime bouge, tousse et ne respire pas) avant daller alerter. Revenir ensuite auprs de

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    la victime pour poursuivre la conduite tenir aprs avoir contrl la respiration. Dans ces situations, cest larrt de la respiration qui est lorigine de larrt du fonctionnement du cur. Le sauveteur doit raliser 1 minute de RCP (ou de ventilation artificielle) pour apporter de loxygne la victime avant de la quitter pour alerter les secours.

    3- Le ventre et la poitrine de la victime ne se soulvent pas lors des 2 premires insufflations

    1- Ouvrir la bouche et re-contrler la prsence ventuelle dun corps tranger, si ncessaire, le retirer avec les doigts (voir RT 5). 2- Sassurer que la tte de la victime est bien en arrire et que son menton est lev. 3- Renouveler 5 nouvelles insufflations pour obtenir au minimum 2 insufflations efficaces. 4- Si les insufflations sont toujours inefficaces, commencer immdiatement la RCP. Toutefois, aprs chaque srie de 15 compressions thoraciques, vrifier la prsence de corps tranger dans la bouche avant de souffler. Si tel est le cas, le retirer comme dcrit prcdemment. Devant une impossibilit de raliser des insufflations efficaces, le sauveteur doit envisager une obturation totale des voies ariennes ayant entran une inconscience et un arrt de la respiration de la victime (voir RT 3). Les compressions thoraciques agiront de la mme faon que les compressions abdominales dans la mthode de Heimlich.

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    Arbre de dcision

    La victime inconscientene respire plus(Des tmoins sont prsents)

    Raliser2 insufflations

    La victimerespire-t-elle ?

    Faire alerter(si ce nest pas dj fait)

    Compressions sternales

    +insufflations(15:2 adulte)(5:1 enfant et nourrisson)

    Non

    PLS(voir RT 5)

    Oui

    Maintenir la victime en vie, pratiquer la RCP

    La victimerespire-t-elle ?

    Toutes les minutes.

    Non

    Insufflationspendant 1 min

    Oui

    Oui

    La victime tousseou bouge ?

    PLS(voir RT 5)

    Non

    Recherche des signes de circulation

    Tableau 7 : La victime inconsciente ne respire pas, des tmoins sont prsents.

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    La victime inconscientene respire plus(Le sauveteur est seul)

    Raliser2 insufflations

    AlerterRevenir prs de la victime

    Compressions sternales

    +insufflations

    Maintenir la victime en vie, pratiquer la RCP

    La victimerespire-t-elle ?

    Toutes les minutes.

    Non

    Insufflationspendant 1 min

    PLS(voir RT 5)

    Oui

    Enfant, noyou intoxiqu ?

    Non

    Raliser2 insufflations

    puisen fonction des signes

    de circulation, raliser la RCP ou une ventilation

    artificielle seulependant 1 min*

    AlerterRevenir prs de la victime

    Oui

    La victimerespire-t-elle ?

    Non

    PLS(voir RT 5)

    OuiOuiLa victime tousseou bouge ?

    Non

    Recherche des signes de circulation

    (*) Voir ci-dessus pour le choix de la RCP ou de la ventilation artificielle en fonction des signes de circulation.

    Tableau 8 : La victime inconsciente ne respire pas, le sauveteur est seul.

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    4me partie La victime est consciente

    et se plaint

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    LA VICTIME SE PLAINT DUN MALAISE

    Situation

    La victime est consciente, ne se sent pas bien et prsente des signes visibles de malaise.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - observer une personne victime dun malaise, lui poser les questions

    essentielles, la mettre au repos et linstaller en position dattente avant de demander un avis mdical.

    Dveloppement

    Dfinition Un malaise est une sensation pnible traduisant un trouble du fonctionnement de l'organisme, sans que le sujet qui l'prouve puisse en identifier obligatoirement l'origine. Il peut tre fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive. Un malaise traduit une dfaillance, temporaire ou durable, d'une partie de l'organisme, sans que ce trouble entrane initialement une inconscience, un arrt respiratoire ou un arrt cardiaque. Certaines personnes prsentent des malaises rptitifs, souvent identiques (cardiaques, diabtiques, asthmatiques).

    Risques Certains malaises sont dits graves car ils peuvent tre rvlateurs d'une situation pouvant tout moment entraner une dtresse vitale. Ces malaises graves appellent une rponse immdiate par l'intervention des secours d'urgence, ventuellement aprs administration du traitement prescrit la victime pour ce type de situation.

    Conduite tenir Devant une victime consciente, qui dit ne pas se sentir bien.

    1- Observer les signes de malaise.

    Le sauveteur peut rencontrer diverses situations qui traduisent la gravit dun malaise et qui ncessitent le recours un avis mdical immdiat. La victime ragit et rpond aux questions.

  • Formation aux premiers secours

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    - Elle ressent une douleur serrant la poitrine ou une douleur du ventre intense, qui dure ou qui se rpte.

    - Elle a froid, est couverte de sueurs abondantes, sans avoir fourni deffort ou sans que la chaleur environnante soit importante ; elle prsente une pleur intense. Chez la victime peau hale ou colore, la pleur peut tre apprcie la face interne des lvres.

    - Elle a du mal respirer, ne peut plus parler ou le fait avec grandes difficults.

    - Elle prsente une paralysie du bras ou de la jambe, mme transitoire, a du mal parler et a la bouche dforme.

    2- Mettre la victime au repos.

    La victime doit tre mise au repos immdiatement. Il faut la rassurer en lui parlant sans nervement, la calmer. Si la victime est agite, lisoler. En cas de gne respiratoire, linstaller en position assise ou demi-assise ; dans les autres cas, lallonger sauf si elle adopte spontanment une autre position.

    3- Senqurir de son tat de sant habituel.

    Poser quelques questions simples la victime ou son entourage pour avoir des renseignements utiles pour la suite : - Depuis combien de temps dure ce malaise ? - Avez-vous dj prsent ce type de malaise ? - Prenez-vous des mdicaments ? - Avez-vous t gravement malade ou hospitalis ?

    4- Prendre un avis mdical.

    Le sauveteur doit obtenir immdiatement un avis mdical ou appeler une structure spcialise dans l'urgence mdicale (Centre 15). Cet appel ne doit pas tre diffr, mme la demande de la victime. Le sauveteur veillera transmettre de faon prcise ce quil a observ et entendu.

    5- Surveiller la victime.

    Parler rgulirement la victime. - Si elle parle, elle est consciente : poursuivre la surveillance et lui

    expliquer ce qui se passe pour la rconforter. - Si elle ne rpond plus, pratiquer les gestes qui peuvent alors simposer. Signaler laggravation en rappelant les secours.

  • Formation aux premiers secours

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    Cas particulier

    Prise habituelle de mdicament ou de sucre

    Dans certaines maladies, un traitement particulier doit tre pris en cas de malaise. Dans ces cas, le traitement et les doses prendre sont connus par la victime et ont fait l'objet d'une prescription pralable par son mdecin. 1- Si une victime le demande, ou sur consigne du mdecin du centre 15

    pralablement alert, il faut aider la personne prendre ce traitement en respectant les doses prescrites par son mdecin.

    2- De mme, si une victime demande spontanment du sucre, lui en donner, de prfrence en morceaux.

  • Formation aux premiers secours

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    Arbre de dcision

    Mettre au repos

    InterrogerDepuis combien de temps?

    Est-ce la premire fois ?Prenez-vous des mdicaments?Avez-vous t dj hospitalis?

    Alerter les secours mdicaliss

    La victime est-elle au repos ?

    Observer

    La victimerclame son

    mdicament ou du sucre ?

    Aider prendre le mdicament ou le sucre

    Non

    Oui

    Oui

    Non

    La victime se plaintdun malaise

    Informer et viter laggravation

    Toutes les minutesobserver, parler

    Tableau 9 : La victime consciente se plaint dun malaise.

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    LA VICTIME SE PLAINT APRES UN TRAUMATISME

    Situation

    La victime est consciente et se plaint aprs un traumatisme.

    Rsultats attendus

    Cette rfrence technique contient les connaissances ncessaires pour : - installer en position dattente une victime qui prsente une plaie grave, - raliser les gestes de secours ncessaires une personne qui prsente une

    plaie simple, - arroser leau une brlure venant de se produire avant didentifier sa

    gravit et dadapter les gestes de secours, - viter toute mobilisation dune personne victime dune atteinte

    traumatique des os ou des articulations en attendant les secours.

    Dveloppement

    La victime prsente une plaie

    Dfinition

    La plaie est une lsion de la peau, revtement protecteur du corps, avec atteinte possible des tissus sous la peau. Les plaies sont gnralement secondaires un traumatisme. Elles sont provoques par : - une coupure, - une raflure, - une piqre.

    Risques

    Suivant son importance et sa localisation, la plaie peut tre lorigine de dangers immdiats comme lhmorragie (voir RT 4), une dfaillance de la respiration ou de complications secondaires, comme une infection.

  • Formation aux premiers secours

    82

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    Toute plaie, toute piqre, mme minime, peut provoquer une maladie trs grave, souvent mortelle : le ttanos. Seule la vaccination anti-ttanique protge du ttanos. Si le sujet na pas t vaccin, il doit immdiatement consulter un mdecin. Si la vaccination est ancienne, au-del de 10 ans, consulter galement un mdecin.

    Signes

    Le sauveteur doit pouvoir distinguer deux types de plaies : La plaie grave, dont la gravit dpend : de sa localisation :

    o au cou, lil ou la face, o au thorax, o labdomen.

    de son aspect : o qui saigne, o dchiquete, o multiples et/ou tendues,

    de son mcanisme : o par projectile, o par outil, o par morsure,

    o par objet tranchant : couteau, cutter La plaie simple, petite coupure superficielle ou raflure saignant peu et non situe proximit dun orifice naturel ou de lil.

    Conduite tenir

    La victime qui prsente une plaie grave

    1- Identifier la gravit de la plaie. Dterminer sa localisation, son aspect et son mcanisme. Les caractristiques de la plaie dterminent laction du sauveteur. Si la plaie saigne abondamment, adopter la conduite tenir devant une victime qui saigne abondamment (voir RT 4).

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    2- Installer la victime en position dattente : Plaie du thorax : position demi-assise (fig. 42) pour rendre la respiration de la victime plus facile.

    Figure 42. Position demi-assise.

    Plaie de labdomen : position plat dos, cuisses flchies, jambes horizontales (fig. 43) pour relcher les muscles de labdomen et diminuer la douleur.

    Figure 43. position plat dos, cuisses flchies.

    Plaie de lil : allonger plat dos, tte cale, en recommandant au bless de fermer les deux yeux et de ne pas bouger. Ne jamais chercher retirer un corps tranger oculaire. Cette position vite une aggravation ventuelle de la lsion de lil.

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    Autre type de plaie : allonger la victime labri en position horizontale pour diminuer les complications et prvenir une dfaillance.

    Si un corps tranger (couteau, outils, morceau de verre) est inclus dans la plaie, il ne faut jamais le retirer car son retrait ou