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Secteur Du Tourisme Au Maroc

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Diagnostic externe du secteur de Tourisme au Maroc :

PESTEL : une analyse PESTEL nous permet d’appréhender les opportunités et menaces de l’environnement compétitif du tourisme Marocain

Facteurs politiques :

- Un engagement du Roi et du gouvernement clair, avec la création de la Vision 2010, et du tourisme comme moteur de développement prioritaire ;

- Participation de l’Etat dans le secteur touristique tout en laissant le choix aux entreprises pour fixer leurs stratégies qu’elles considèrent primordiales pour assurer leur survie et leur rayonnement, voire même la performance ;

- Stabilité politique du Maroc ;- La déréglementation aérienne, avec le ciel marocain deuxième pays au monde à avoir

ouvert son ciel après les Etats-Unis d’Amérique. - Un marché européen de proximité avec des accords bilatéraux avec la CEE.

Facteurs économiques :

- Un excellent rapport qualité prix.- Le tourisme Marocain cherche à se mouvoir dans un environnement favorisant

l’économie de marché, l’entreprise privée et la liberté du commerce. Cette nouvelle tendance lui permet d’optimiser les effets bénéfiques du tourisme en termes de création d’activités et d’emplois, et donc, d’asseoir son rôle en tant que moteur essentiel du développement économique ;

- Ouverture et apparition de nouveaux marchés et l’accroissement de la compétition entre firmes dues à la mondialisation. Ceci contraint les entreprises à se regrouper ;

- La part de l’industrie touristique dans le produit intérieur brut est très importante.

Facteurs sociaux et culturels :

- Un intérêt accru pour les voyages en petit groupe,- Un intérêt accru pour la connaissance de cultures d’autres pays, - Un intérêt accru de combinaison de voyages entre culturel et découverte de

nature,- Un intérêt élevé pour les voyages à thème originaux,- Un changement de mentalité sur l’image du Maroc.- Le Maroc adhère pleinement à la volonté de défendre l’éthique dans le tourisme.

Et c’est dans l’optique du tourisme porteur de valeurs ajoutées favorisant l’ouverture, la tolérance, le développement socio-économique que le Maroc souhaite créer et mettre en place un tourisme responsable et durable : ainsi seront conciliés économie et écologie, environnement et développement, ouverture aux échanges internationaux et protection des identités sociales et culturelles.

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- Les stratégies touristiques doivent être conduites de telle sorte qu’elles contribuent à l’amélioration des niveaux de vie des habitants de la région visitée et répondent à leurs besoins. A compétence égale, l’emploi de la main d’œuvre locale doit être recherché en priorité.

- Le développement le l’économie touristique au Maroc poursuit deux objectifs prioritaires : l’épanouissement de la population et la création d’emplois dans les zones rurales ;

Facteurs technologiques :

- Recherche d’informations via Internet de plus en plus importante,- Une amélioration de la desserte aérienne sur le Maroc, ce qui permet des vols

réguliers en point à point sans passer donc par le Hub de Casablanca.- Arrivée des compagnies low cost ;- Créativité et innovations sont les atouts fondamentaux pour les entreprises

touristiques ;- Développement des NTIC qui s’explique par le BtoC, forte concurrente des agences

de voyages et des producteurs (compagnies aériennes, hôteliers) en ligne ;- Multiplication des relations BtoB

Facteurs écologiques :

- Une multitude de parcs nationaux et réserves naturelles,- Un intérêt accru pour les aspects écologiques et pour le tourisme écologique,- Un arrière pays vierge, Un désert unique,- Une industrialisation polluante peu présente en dehors des agglomérations

principales à savoir le grand Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger…- Constitution du Comité Marocain du Tourisme Responsable qui est l’entité

nationale chargée d’œuvrer pour un tourisme vecteur de développement durable et de veiller à la préservation des valeurs sociales, culturelles et du patrimoine écologique ainsi qu’à la protection de l’identité Marocaine.

- Incitation de tous les acteurs du développement touristique de sauvegarder l’environnement et les ressources naturelles, dans la perspective d’une croissance économique saine, continue et durable, à même de satisfaire équitablement les besoins et les aspirations des générations présentes et futures.

- Dans le cadre des réglementations établies par les autorités publiques marocaines, les professionnels du tourisme, notamment les investisseurs, doivent procéder aux études d’impact de leurs projets de développement sur l’environnement et les milieux naturels et en tenir compte dans l’élaboration de tout projet.

- L’intérêt porté à l’écotourisme au Maroc ces dernières décennies ;- Les entreprises touristiques Marocaines sont contraintes de rechercher un label

écologique important de nouvelles méthodes de production plus respectueuse de l’environnement naturel, mais devenant aussi un argument de vente.

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- L’Etat Marocain intervient en fixant les normes permettant de préserver l’environnement et en favorisant les investissements écologiquement propres par des subventions ou des avantages fiscaux.

Facteurs Juridiques :

- Des lois de protection de l’environnement rigoureuses dans les réserves et parcs,- Un contrat programme du gouvernement érigeant le tourisme en priorité,- Des appels d’offre concernant le plan Azur soucieux du respect de

l’environnement avec des cahiers de charge draconiens ;- L’activité touristique au Maroc est guidée par des procédures , des lois et des

règlements clairs qui définissent les avantages réglementaires et fiscaux que les entreprises peuvent en profiter dans leurs activités.

Les facteurs clés de succès du tourisme au Maroc :

Le Maroc offre, de par la diversité de ses ressources naturelles, sa position géographique et son ouverture sur deux côtes, des opportunités extraordinaires pour développer différentes sortes de tourisme loin des services classiques qu'offre l'infrastructure hôtelière.

Un plan stratégique très ambitieux ; Un mixage entre une culture orientale et une modernité occidentale ; Le Maroc dispose encore d’un potentiel à exploiter (Désert, Plages vierges…) ; Marché en expansion : Produits traditionnels et artisanaux d’une diversité splendide ; Le développement du E-Commerce ; Position géographique (Proximité de l’Europe) ; La richesse et la diversité de la nature, l’histoire millénaire du Maroc,

l’hospitalité légendaire de sa population et ses traditions séculaires ; Politique rigoureuse d’incitation à l’investissement dans le secteur ; Participation du Maroc dans de nombreux salons et forum de tourisme

notamment le salon mondial du tourisme ; Formation accrue en hôtellerie et tourisme ; Développement du Tourisme Balnéaire ; Nombreux visiteurs étrangers ;

Les 5 facteurs de Porter :

- L'analyse de la concurrence :

Les 5 pays les plus concurrents au Maroc dans le secteur touristique sont : Chypre, Croatie, Turquie, Egypte et Tunisie.

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Le Maroc se caractérise par une forte dépendance vis-à-vis de ses principaux marchés émetteurs, et une offre touristique moins diversifiée que celles de ses concurrents directs (Tunisie, Égypte, Grèce et Turquie).

Le bassin méditerranéen héberge plusieurs pays exportateurs du tourisme. En fait, cette région très belle, ensoleillée presque toute l'année, regroupant toutes les catégories du tourisme, offre donc un paysage touristique garni. La multiplicité des pays procure aux touristes un choix vaste et donc des propositions avantageuses en terme de prix et de qualité des prestations. Les pays de la cote sud sont toujours en compétition très rude ; d'abord parce que leur part de marché sont très rapprochées et ensuite parce qu'ils ont dans la plupart des cas opté pour le tourisme pour développer leurs économies.

On peut dire ainsi que la concurrence entre le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, la Turquie, Les Iles canaris, Chypre et la Croatie représentent un marché compétitif et très concurrentiel ce qui constitue une menace pour le Maroc.

- Entrants potentiels :

La région méditerranéenne ne risque pas de connaître de nouveaux entrants. En fait, à part Malte et peut être Chypre puisque leur appartenance à l'Union Européenne leur procure une bonne image et une notoriété et que les investissements qu'ils connaîtront amélioreront encore leur potentialités. Ces deux pays peuvent donc constituer une concurrence à moyen terme. On peut également penser à l'Algérie dans un horizon lointain si sa situation s'améliore mais comme dit déjà dans 20 ans au minimum. D'autres pays concurrencent le Maroc, mais d'une mesure moindre : Le Liban, Israël, beaucoup moins la Syrie.

- Substituts :

La substitution se définit comme étant l'acte de remplacer une prestation, un produit par une ou un autre, tout en gardant la même utilité, le même degré de satisfaction, ou même procurer une satisfaction supérieure. Le secteur touristique se différencie des autres secteurs du fait qu'il n'acceptent aucune substitution ; En d'autres termes, il n' y a aucun service qui peut remplacer les prestations touristiques.

Toutefois, le Maroc est menacé par ce qu’on appelle le « tourisme alternatif » qui reste quand même rare. Il s’agit essentiellement du tourisme en cas de catastrophe, Dark Tourisme, Ghost Tourisme, Slum Tourism et Pop-Culture Tourisme.

- Pouvoir de négociation des clients :

Les touristes représentent, dans le secteur de tourisme, la principale raison d'être de l'entreprise touristique. Elle est de ce fait conduite à servir des clients qui se distinguent, les uns des autres, par leurs goûts et leurs attentes.

Les différentes entreprises touristiques sont en concurrence pour le même client, qui se traduit également dans le renforcement de la puissance d'achat. Les personnes qui désirent Voyager sont présentés avec différents choix lors de la sélection d'un pays, mais le prix est généralement le facteur le plus important, surtout pour les jeunes et les familles. Par

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conséquent, le pouvoir de négociation des clients dans le secteur touristique est très élevé car les personnes sont sensibles aux prix et recherchent les meilleures offres disponibles.

De ce fait, le pouvoir de négociation des touristes est important puisque les entreprises touristiques cherchent souvent à les satisfaire et les fidéliser afin d'assurer la pérennité de leur activité.

- Pouvoir de négociation des fournisseurs

Le pouvoir de négociation des fournisseurs résulte essentiellement de la grande concentration ce qui diminue la capacité des autres fournisseurs à exercer un contrôle et de gagner des profits plus élevés. Dans le secteur de tourisme les Tour-opérateurs tendent de plus en plus vers une concentration de grande taille et ce pour garder leur pouvoir de négociation vis-à-vis des établissement hôteliers. Les principaux fournisseurs et équipementiers opèrent dans le transport touristique terrestre et location de voitures, le transport aérien et maritime et les fournitures pour hôtels, restaurants et activités connexes.

Offres et demandes par DAS :

Demandes par DAS :

L’entreprise touristique peut s’adresser au marché du tourisme de loisirs ou du tourisme d’affaires.

Elle peut s’adresser également à un particulier, un professionnel (dans le cadre du tourisme d’affaires) ou d’une association (dans le cadre du tourisme de groupes).

Le consommateur recherche de plus en plus la diversification et ne cherche plus à se limiter au tourisme traditionnel ; En effet, il essaie de s’ouvrir sur l’éco-tourisme, le tourisme sportif, le tourisme rural…

La transformation des valeurs et des comportements de consommation. En effet, on remarque un certain arbitrage en faveur des loisirs au quotidien ou des vacances ce qui augmente la demande touristique en général.

La transformation de la durée moyenne de travail et la recomposition des périodes de temps libres sont tous des facteurs qui ont favorisé l’augmentation du nombre de touristes et ont eu un impact sur la consommation touristique ;

L’accélération de la mobilité des individus liés à l’extraordinaire développement des facilités de transport, comme à la poussée de l’urbanisation, a eu un impact considérable sur les pratiques de vacances et de voyages. Ainsi, l’offre augmente de plus en plus ;

Le tourisme durable ne va pas de soin. En fait, plusieurs facteurs jouent contre la durabilité. Les besoins des touristes, par exemple, sont différents de ceux des résidents locaux, et les planificateurs ont tendance à privilégier les attentes des clients. La compétition pour les ressources entre les touristes et les locaux est de plus en plus rude et incite les investisseurs à essayer d’attirer le maximum de clientèle.

Les motivations de la clientèle sont comme suit : Se reposer, Se changer les idées, se retrouver en famille.

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Accentuation du tourisme de luxe au Maroc qui se divise en deux catégories : la clientèle loisirs et la clientèle affaires.

L’intérêt porté à la qualité du lieu et des services.

Emergence d’une clientèle de plus en plus exigeante, attentive à la protection de l’environnement, recherchant l’authenticité, la personnalisation de services, l’émotion…

Offres par DAS :

Une destination touristique est un ensemble d’attractions, d’équipements, d’infrastructures, d’installations, d’entreprises, de ressources et de communautés locales dont la combinaison offre aux touristes les produits et les expériences qu’ils recherchent.

Les mutations de la demande ont entravé et vont continué d’entraîner des profonds transformations des offres des produits et des équipements, et cela appelle de nouvelles stratégies de valorisation touristique ;

Construction de complexes touristiques complètement intégrés ; Stratégies de Marketing et de campagnes de promotion ; Une infrastructure de premier ordre pour les conférences internationales et

les réunions (tourisme des affaires) ; Nouveaux types innovateurs de tourisme : tourisme médical et de station

thermale, tourisme de conférences et de motivations, tourisme écologique et sportif. L’agrandissement et l’enrichissement de l’infrastructure accompagnant le

tourisme : centre commerciaux, événements culturels et festivals… La diversification du produit touristique marocain, l’amélioration de la qualité

des services et le développement des zones touristiques en tant que destinations à part entière.

Montée en gamme des offres d’hébergements touristiques. Et plus particulièrement le développement de l’hôtellerie de charme et de caractère ;

Démultiplication des effets de la communication en élargissant le socle d’offres « éligibles » ;

Confrontation des touristes dans le choix de leur destination en leur permettant de retrouver sur place les thèmes qui vont les séduire.

Statistiques concernant le secteur du Tourisme au Maroc :

- Les pays de l’Afrique du Nord - Maroc (+6 %) et Tunisie (+4 %) – ont obtenu de bons résultats, au cours de l’année 2009, que l’on peut expliquer par un soutien vigoureux du gouvernement, conjugué à un accès facile et à des prix attrayants comparativement à des destinations de la rive nord de la Méditerranée.

- Les 29 destinations touristiques de la Méditerranée et assimilables (Andorre, Kosovo, Macédoine, Jordanie, Portugal, San Marin) ont enregistré 300 millions d’arrivées internationales en 2008 dont 8 millions par le Maroc. C’est une augmentation de 1,76% par rapport à 2007.

- Au cours du mois de novembre 2010, le volume des nuitées réalisées dans établissements classés a enregistré une hausse de +9% par rapport à novembre 2009. Cette tendance positive est attribuable en grande partie aux touristes non-résidents dont les

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nuitées ont augmenté de +11%, soit 88% des nuitées additionnelles. Les nuitées des résidents ont également augmenté, mais dans une moindre mesure (+5%).

- La ville d’Agadir, deuxième pôle touristique, a enregistré une hausse soutenue de +23% en novembre 2010. La ville a connu depuis le mois de juin 2010 une croissance continue à deux chiffres, progressant ainsi de +16% durant la période de juin-novembre 2010 après avoir enregistré une baisse de -7% en janvier-avril 2010.

- les villes de Marrakech, de Casablanca et de Tanger ont connu des hausses de leurs nuitées au cours de ce mois (+8%, +5% et +7% respectivement) alors que les villes de Fès et de Ouarzazate ont enregistré des tendances baissières respectives de -6% et -17%.

- La hausse des nuitées du tourisme récepteur (+11%) est principalement attribuée aux marchés français (+7%), britannique (+23%), allemand (+23%), belge (+34%) et italien (+54%) qui, ensemble, ont généré 96% des nuitées additionnelles des touristes non-résidents.

- Le nombre d'arrivées de touristes aux postes frontières a augmenté de +8% durant ce mois de novembre 2010 (+12% pour les touristes étrangers et +3% pour les MRE).

- Hausse du nombre de passagers internationaux de +18% au cours des onze premiers mois de l'année 2010 par rapport à la même période de l'année 2009.

- Au terme des onze premiers mois de l’année 2010, les nuitées totales enregistrées dans les établissements d'hébergement touristique classés ont affiché une hausse de +11%.

- Depuis le début de l’année 2010, le volume des arrivées des touristes aux postes frontières a augmenté de +11% par rapport à la même période de 2009, atteignant pour la première fois 8,6 millions de touristes.

- Pour les onze premiers mois de 2010, les villes de Marrakech, d’Agadir, de Casablanca et de Tanger, avec des hausses de +16%, +8%, +10% et +14% respectivement, ont généré à elles seules presque 80% des nuitées additionnelles totales.

- Les destinations d’Oujda-Saidia et de Rabat ont aussi contribué à cette croissance avec des hausses respectives de +36% et +10%.

- Au cours de cette période, tous les principaux marchés émetteurs du tourisme marocain ont affiché des évolutions positives de leurs nuitées : +5% pour les France, +6% pour l’Espagne, +5% pour l’Allemagne et +14% pour l’Italie. Le marché britannique avec une hausse soutenue de +47% a réalisé la meilleure performance en termes de nuitées. Il a généré à lui seul 30% du total des nuitées additionnelles des touristes non-résidents enregistrées depuis le début de l'année.

- Enfin, le taux d'occupation moyen des chambres réalisé durant les onze premiers mois de 2010 s’est amélioré de trois points par rapport à la même période de 2009, pour s'établir à 45%.

- Au terme des onze premiers mois de 2010, le nombre de passagers internationaux ayant transité par les aéroports internationaux du Royaume a atteint 12,4 millions, contre 10,5 millions comparativement à la même période de l'année dernière, soit une progression de +18%. A l’exception de l’aéroport de Ouarzazate tous les autres principaux aéroports ont affiché des résultats très positifs par rapport à fin novembre 2009 : +16% pour l’aéroport Mohamed V, +17% pour Marrakech Ménara, +23% pour Agadir Al Massira, +22% pour Tanger Ibn Battouta et +46% pour Fès Saiss.

- Les recettes en devises générées par le tourisme au cours des onze premiers mois de 2010 ont progressé de +7% par rapport à la même période de 2009.

- Au cours du mois de novembre 2010, les recettes voyages se sont inscrites en hausse de +10% par rapport au même mois de l'année précédente.

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- Depuis le début de l’année 2010, le tourisme au Maroc a généré près de 51,7 milliards de dirhams, soit une hausse de +7% par rapport à la même période de l’année dernière.

- Le bilan (officiel) chiffré de l’année 2009 se présente comme suit. Le Maroc a enregistré 8,35 millions de touristes soit une croissance de + 6 % (contre + 5,5 % au niveau mondial), 16,2 millions de nuitées (légère baisse de - 1,6 % par rapport à 2008), 52,4 milliards de dirhams de recettes touristiques, soit une baisse de – 5,7 % (contre - 20 % au 1er trimestre 2009) et la création de 13 000 nouveaux lits (dont 40 % à Marrakech).

«Tous ces résultats sont le fruit d’efforts concertés entre le public et le privé, d’une capacité d’anticipation et d’une dose d’innovation. Mais au-delà de cela, ces résultats démontrent que la qualité des choix stratégiques qui ont été faits dans le cadre de la Vision 2010. Cela nous permet, aujourd’hui, un positionnement compétitif. Nous devons le consolider et le développer», indique Yassir Zenagui, le nouveau ministre en charge du Tourisme et de l’Artisanat.

Selon le ministre de tutelle, l’année 2010 sera une année cruciale durant laquelle les défis conjoncturels et structurels seront nombreux. «Sur le plan conjoncturel, l’année 2010 devrait renouer avec la reprise de l’économie mondiale. Les experts internationaux économiques et touristiques tablent sur une reprise de l’économie mondiale de l’ordre de + 3,1 %, selon le FMI, et du tourisme mondial entre + 1 % et 3 %, selon l’Organisation mondiale du Tourisme. Pour notre part, et dans ce contexte, nous ambitionnons de réaliser une croissance de + 10 %, soit 3 fois la tendance internationale. Une partie de cette croissance provenant de la nouvelle capacité additionnelle de lits. Ceci nous impose de faire face à des défis importants pour réaliser nos objectifs», annonce Yassiz Zenagui.

Pour cela, et selon le ministre, le Maroc devra continuer à anticiper et innover pour renforcer la destination Maroc auprès des marchés émetteurs. De renforcer la force de frappe commerciale afin d’inciter les partenaires à programmer la destination et faire face à la concurrence de plus en plus agressive. De réunir toutes les conditions pour maintenir et densifier les dessertes aériennes et accélérer la dynamique d’investissement. «C’est vital pour concrétiser les projets en cours et pour donner de la visibilité à moyen terme sur les opportunités d’investissement. Et enfin, d’améliorer la compétitivité du produit Marocain notamment à travers le renforcement de la qualité d’hébergement», dit-il.

Il appelle à une action d’ordre structurelle avec la concrétisation de la refonte du dispositif de contrôle et de classement des hôtels et de donner plus de place (et de sens) à la notion de service, conformément aux standards internationaux. 2010 sera également l’année du lancement de la Vision 2020, initiée par SM le Roi Mohammed VI.

«La Vision 2020 doit consolider les acquis et les réalisations de la Vision 2010 avec la poursuite de la dynamique d’investissement. Le tout en se focalisant sur le tourisme plus qualitatif, plus durable et plus responsable. Seule une mobilisation public / privée, comme celle qui a prévalue pour la Vision 2010, permettra d’initier les grands chantiers à même de réaliser cette nouvelle ambition», conclut Yassir Zenagui.

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Appréciations du troisième trimestre 2010: - Pour ce qui est des ventes du 3ème trimestre 2010, 42% des hôteliers enquêtés

indiquent qu’elles étaient inferieures à celles du 3ème trimestre 2009, 29% d’entre eux déclarent une augmentation de cet indicateur et le reste dit que c’était plus ou moins équivalent à l’année passée. Par ailleurs, le solde des réservations du 3ème trimestre s’est situé à -5,7 (contre –8,8 le trimestre précédent). En effet, 39% des professionnels enquêtés déclarent la baisse, 28% la stabilité et 33% parlent d’une hausse.

Réservations du 3ème trimestre 2010 :

- En ce 3ème trimestre 2010, 27% des professionnels de la ville ocre déclarent la hausse de leurs réservations, contre 55% qui affichent une baisse par rapport au 3ème trimestre 2009. En outre, 59% des professionnels enquêtés à Agadir déclarent la hausse des réservations et 24% signalent une baisse, soit un solde s’élevant à 35. En revanche, Fès et Tanger affichent un solde négatif de cet indicateur (-31 et -15 respectivement).

Prix du 3ème trimestre 2010 :

- Durant le 3ème trimestre 2010, les prix ont baissé selon les indications des hôteliers de la ville ocre (45% des enquêtés) et de Fès (46%). Cependant, 53% des répondants d’Agadir déclarent une stabilité des prix et une part de 23% à Tanger affirme la hausse de cet indicateur.

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Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville d’Agadir au cours de 2010 :

- Le nombre estimé des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Agadir a enregistré une hausse de +9% en Décembre 2010 par rapport au même mois de l’année précédente.

- Depuis le début de l’année 2010, les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Agadir ont affiché une augmentation de +8% comparativement avec la même période de l’année 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 4* et les VVT ont généré à elles seules 69% des nuitées totales enregistrées à Agadir au cours du mois de décembre 2010.

- La progression des nuitées en décembre 2010 (+9%) s’explique par les bonnes performances enregistrées aussi bien par les touristes résidents (+17%) que les non-résidents (+7%). Ainsi, les principaux marchés émetteurs ont connu des augmentations significatives : +7% pour le marché français, +6% pour le marché allemand, +28% pour le marché anglais et +13% pour les pays scandinaves.

- L’augmentation des nuitées (+8%) enregistrée en 2010 est attribuée particulièrement aux marchés émetteurs suivants : la France (+9%), Royaume-Uni (+34%), Italie (+15%), la Russie (+89%) et la Pologne (+12%).

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Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville de Marrakech au cours de 2010 :

- Le nombre estimé des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Marrakech a augmenté de 5% en Décembre 2010 par rapport au même mois de l’année précédente.

- A fin Décembre 2010, le volume des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Marrakech a affiché une hausse à deux chiffres (+15% comparativement avec la même période de 2009).

- Les catégories d’hôtels classés 5* et les VVT ont affiché des hausses en termes de nuitées de +7% et +43% respectivement. En revanche, les 1* et les 4* ont enregistré des baisses de -14% et -7%.

- La hausse des nuitées réalisées en novembre 2010 (+8%) s’explique principalement par les bons résultats enregistrés par les non-résidents (+8). Les principaux marchés du Royaume ont connu ainsi des progressions remarquables : +2% pour le marché français, +30% pour le marché anglais, +58% pour le marché belge et +45% pour le marché allemand. Cependant le marché espagnol a accusé une baisse de -21%.

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville de Tanger au cours de 2010 :

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- Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Tanger a enregistré une hausse de +12% en Décembre 2010 par rapport au même mois de l’année 2009.

- Depuis le début de l’année 2010, la ville de Tanger a connu une augmentation de +14% de ses nuitées estimées par rapport à la même période de l’année 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 3*, 4* et 5* ont cumulé 82% des nuitées totales enregistrées à Tanger pour le mois de décembte 2010.

- Au terme de l’année 2010, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés à Tanger n’a pas évolué par rapport à la même période de l’année 2009, il s’est stabilisé à 53%. La hausse des nuitées en décembre 2010 (+12%) est due aux résultats positifs réalisés par les touristes résidents (+32%). En revanche, les non résidents ont enregistré une baisse de -4%. Ainsi, les principaux marchés émetteurs du tourisme marocain ont accusé des baisses de -19% pour l’Espagne, de -7% pour le Royaume Unis, de -28% pour l’Italie et -14% pour les pays arabes. Par contre, le marché français a affiché une progression de +26%.

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville d’El Jadida-Mazagan au cours de 2010 :

- Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à El Jadida-Mazagan a enregistré une hausse de +49% en décembre 2010 par rapport au même mois de l’année précédente.

- Depuis le début de l’année, les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à El Jadida-Mazagan ont affiché une progression de +146% comparativement avec la même période de l’année 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 3* et 5* ont cumulé 84% des nuitées totales enregistrées à El Jadida-Mazagan au cours du mois de décembre 2010.

- La hausse des nuitées enregistrées en décembre 2010 (+49%) s’explique principalement par l’augmentation des nuitées réalisées par les non résidents (+80%) , en en particulier les français (+37%), les anglais (+703%), les italiens (+55%) et les allemands (+204%). Les résidents ont également enregistré un bon résultat (+18%).

- La forte augmentation des nuitées (+135%) enregistrées au cours des onze premiers mois de 2010 est l’œuvre de la bonne performance des résidents (+133%) et des non résidents (+137%), en particulier le marché français (+110%), anglais (+464%) et arabe (+238%).

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville d’Ouarzazate au cours de 2010 :

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- Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Ouarzazate a affiché une hausse (+9%%) en décembre 2010 par rapport au même mois de l’année 2009.

- Durant l’année 2010, Ouarzazate a connu une régression de -6% de ses nuitées par rapport à la même période de l’année 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 3*, 4* et les VVT ont cumulé 69% des nuitées totales enregistrées à Ouarzazate pour le mois de décembre 2010.

- Au terme des onze premiers mois de 2010, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés à Ouarzazate s’est situé à 22%, soit une baisse de deux points par rapport à la même période de 2009.

- La hausse enregistrée au cours du mois de décembre 2010 au niveau de la ville d’Ouarzazate (+9%) s’explique principalement par les résultats positifs, en termes de nuitées, enregistrés par les touristes non-résidents (+6%) et résidents (+24%). En particulier les italiens (+34%), kes allemands (+16%), les japonais (+47%) et les américains (+31%).

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville de Fès au cours de 2010 :

- Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés a enregistré une hausse (+2%) en décembre 2010 par rapport au même mois de l’année précédente.

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- Pour l’année 2010, les nuitées estimées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Fès ont enregistré une légère augmentation de +1% par rapport à la l’année de 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 3*, 4* et 5* ont cumulé presque 74% des nuitées totales enregistrées à Fès au cours du mois de décembre 2010.

- Le taux d’occupation des chambres dans les établissements d’hébergement classés à Fès a atteint 33% en décembre 2010.

- Au cours de l’année 2010, Le taux d’occupation s’est situé à 38% par rapport à l’année 2009 enregistrant une baisse de deux points.

- La hausse des nuitées constatée en décembre 2010 (+2%) s’explique par les résultats positifs enregistrés par les touristes non-résidents (+10%). A l’origine de cette hausse du tourisme récepteur, on trouve les résultats positifs réalisés par les principaux marchés, surtout : la France (+13%), l’Italie (+45%), les Etats Unis d’Amérique (+47%) et l’Allemagne (+32%). Les résidents par contre ont affiché un résultat négatif de -14% en terme de nuitées.

- Au terme de l’année 2010, la hausse des nuitées est attribuée aussi à la hausse des nuitées des touristes non-résidents (+14%).

- L'analyse par marché émetteur révèle que la l’augmentation des nuitées des non-résidents est assignable principalement aux marchés émetteurs : Italie (+24%), Etats Unis (+37%) et Allemagne (+28%).

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville de Casablanca au cours de 2010 :

- Le nombre estimé des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Casablanca a enregistré une hausse de +5% en décembre 2010 par rapport au même mois de l’année 2009.

- Depuis le début de l’année 2010, Casablanca a connu une hausse de +10% ses nuitées, soit 145 400 nuitées de plus par rapport à 2009, qui représentent 8% des nuitées additionnelles totales enregistrées au niveau national.

- Les catégories d’hôtels classés 3*, 4* et 5* ont cumulé 89% es nuitées totales enregistrées à Casablanca au

- cours du mois de décembre 2010. Ces trois catégories d’hôtels ont affiché des résultats positifs en terme de nuitées : +3% pour les 3*, +14% pour les 4* et +16% pour les 5*.

- Pour le mois de décembre 2010, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés à Casablanca a augmenté de trois points pour afficher 48%. Les hôtels 5* ont enregistré la plus forte hausse, soit 17 points par rapport à décembre 2009 (60% en décembre 2010).

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- Le taux d’occupation au cours de l’année 2010 a enregistré une hausse de trois points par rapport à la même période de l’année précédente (53% à fin décembre 2010 contre 50% en 2009).

- Concernant le mois de décembre 2010, l’évolution positive des nuitées (+5%) s’expliquepar la progression enregistrée au niveau des nuitées des non résidents (+5%), notamment les français (+5%). Cette hausse a été affaiblie par le recul des nuitées des africains (-24%) et des espagnols (-23%).

- La hausse des nuitées constatée à Casablanca depuis le début de l’année 2010 (+10%) est attribuable principalement à la bonne tenue des nuitées enregistrées par les touristes non résidents (+11%), en particulier les arabes (+14%) et les français (+7%). Les internes ont également enregistré une bonne performance de +8%.

Statistiques sur la fréquentation hôtelière de la ville d’Essaouira au cours de 2010 :

- Le nombre estimé de nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés à Essaouira a augmenté substantiellement de +42% en décembre 2010 par rapport au même mois de l’année 2009.

- Depuis le début de l’année 2010, Essaouira a connu une hausse de +24% de ses nuitées déclarées par rapport à la même période de l’année 2009.

- Les catégories d’hôtels classés 5* et les maisons d’hôtes ont cumulé 53% des nuitées totales enregistrées à Essaouira pour le mois de décembre 2010.

- En ce mois de décembre, ces catégories ont enregistré des résultats contrastés. En effet, les 5* ont affiché une baisse de -6% et les maisons d’hôtes une progression de +74%. Les nuitées dans les hôtels 1* ont également progressé de +122% et elles ont contribué avec 35% de nuitées additionnelles.

- Au cours du mois de décembre 2010, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés à Essaouira a évolué de quatre points (24% en décembre 2010) par rapport à la même période de l’année dernière.

- A fin décembre 2010, le taux d’occupation des chambres des établissements d’hébergement touristique classés à Essaouira a augmenté de quatre points. Il a affiché 33% pour l’année 2010.

- La hausse des nuitées (+42%) du mois de décembre 2010 est à mettre principalement à l’actif des non-résidents, dont les nuitées ont augmenté de +42% et ils ont généré 95% de nuitées additionnelles. Par ailleurs, les nuitées des résidents ont également augmenté de +40%.

Page 17: Secteur Du Tourisme Au Maroc

- L’évolution des nuitées enregistrée au cours de l’année 2010 au niveau de la ville d’Essaouira (+24%) s’explique principalement par la hausse des nuitées réalisées par les principaux marchés émetteurs, notamment : la France (+32%), le Royaume Uni (+58%), l’Espagne (+20%) , l’Allemagne (+34%).

Evolution des arrivées de touristes étrangers de séjours aux postes frontières par mois :

Evolution des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés par nationalité :

Page 18: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Saisonnalité des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés par mois :

Evolution des nuitées du tourisme récepteur réalisées dans les établissements d’hébergement classés par nationalité :

Page 19: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Evolution mensuelle des nuitées du tourisme récepteur réalisés dans les établissements classés par mois :

Evolution des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés par ville :

Page 20: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Taux d’occupation enregistré dans les établissements d’hébergement touristique classés :

Evolution des recettes voyages durant la période 2007/2009 :

Page 21: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Informations sur le Tourisme au Maroc :

1- La stratégie 2010 a permis d’atteindre les objectifs suivants :

Tripler la capacité d'hébergement et rééquilibrer le produit ; Former au moins 72.000 professionnels dans les différents métiers de l'hôtellerie et

du tourisme ; Planifier l'adéquation entre lits nouveaux et sièges d'avion additionnels et tripler

l'offre des sièges aériens ; Adopter un marketing moderne : partenariats avec des Tours Opérateurs, des

professionnels et des régions, ainsi que le renforcement du budget promotion ; Améliorer l'accueil, la qualité des prestations et l'animation ; Restructurer les organes de l'Etat.

2- Aujourd'hui gérée par un directoire, la SMIT (Société Marocaine d’ingénierie Touristique) a optimisé les synergies et insufflé une nouvelle dynamique au secteur de l'ingénierie touristique mis au service de l'Etat. Ses réalisations sont :

Plan Azur : Concession des 6 stations, négociations des conventions et suivi des réalisations ;

Plan Mada'In : Réalisation des études stratégiques de développement touristique et préparation des contrats programmes pour les villes de Fès, Casablanca et Agadir (contrat programmes signés), Tanger, Tétouan-Tamouda Bay (contrat programme prêt, en attente de signature, ainsi que Ouarzazate, Meknès et Rabat (en cours de préparation) ;

Tourisme Rural : Structuration et développement du produit touristique rural à travers la conception et le lancement de plusieurs Pays d'Accueil Touristiques (PAT) (Chefchaouen, Imouzzer Ida Outanane, Désert et Oasis, Ouarzazate-Zagora- Errachidia)

Tourisme de Niche : Encouragement et développement de produits au bénéfice de plusieurs régions contribuant à l'enrichissement de l'offre Maroc : Kite Surf à Dakhla, Parachutisme sportif à Beni Mellal, Train du Désert dans l'Oriental……

Plan Biladi : Concession des 3 premières stations du Plan Biladi (Ifrane, Agadir et El Jadida) et le lancement en cours des stations suivantes : Oriental, Nord, Grand Rabat, Grand Casablanca, Marrakech.

Nouvelles zones touristiques : Concession de stations, négociations des conventions et suivi des réalisations pour Smir et Laguna Smir, Cala Iris (Al Hoceima), Mansour Lake City (Ouarzazate), Oued Chbika (Tan Tan) ainsi que Tifnit (Agadir) et Dakhla (en cours de réalisation).

Promotion des investissements touristiques et accompagnement des investisseurs , (notamment ceux postulant pour des conventions avec le gouvernement) : Iberostar (Espagne), Accor, Alain Crenn, Pierre & Vacances (France), Beachcomber (Iles Maurices)….ainsi que l'ensemble des investisseurs marocains pour des marques comme RIU, TUI, Mariott, Barcelo, Mandarin Oriental, Kempinsky, sans parler des marques nationales.

Etude ILVT (Immobilier Locatif à Vocation Touristique ) , ayant débouché sur la loi pour les RIPT (Résidences Immobilières de Promotion Touristiques) ; soit en résumé, la mise en œuvre du volet Produit de la Vision 2010, et la participation effective actuellement à la conception de la vision 2020.

Page 22: Secteur Du Tourisme Au Maroc

3- En matière de développement du produit touristique, la vision 2010 s'est fixée le double objectif de (1) tripler la capacité d'hébergement et de (2) rééquilibrer le produit et ce à travers cinq chantiers, à savoir :

Le positionnement offensif sur le balnéaire avec le lancement de 6 stations balnéaires dans le cadre du « Plan Azur » totalisant 120.000 lits dont 85.000 lits hôteliers.

Le repositionnement et l'extension des destinations existantes (balnéaires et culturelles) à travers la mise en place de « Programmes de développement Régionaux Touristiques » dans le cadre du « Plan Mada'in ».

Le développement du tourisme rural et du tourisme des niches pour assurer l'équilibre régional et l'enrichissement du produit.

Le développement de produits adaptés au tourisme interne par la mise en place du « Plan Biladi ».

4- La Vision 2010 s’est fixée les objectifs chiffrés suivants : En matière d'arrivées touristiques, il est prévu d'atteindre 10 millions de

touristes, dont 7 millions de touristes internationaux (contre 6,5M en 2006) ; En matière de capacité hôtelière, 160.000 lits seront créés (dont 130.000 lits

balnéaires et 30.000 lits dans les destinations culturelles du pays) portant la capacité nationale à 230.000 lits ;

Investissements: le volume devrait atteindre 8 à 9 milliards €, (aménagement des nouvelles stations balnéaires, infrastructures, hôtellerie et animation) ;

Recettes: le montant prévu est de 48 milliards € de recettes en devises ; Emploi: 600.000 emplois nouveaux seront créés ; Contribution du tourisme au PIB: elle devrait progresser en moyenne annuelle de

8.5%, ce qui la porterait à près de 20% à l'horizon 2010.5- Le Ministère du Tourisme a décidé d'initier, dès la mi-novembre 2009, une phase

pilote d'application dans 30 établissements volontaires dans différentes régions du Royaume (Agadir, El-Jadida, Fès, Meknès, Ouarzazate, Rabat, Tanger et Tétouane). Cette phase a été soutenue par le Secrétariat d'Etat à l'Economie Suisse (SECO).

L'application de la BGH (Bonne gestion Environnementale en Hôtellerie) sur site s'est basée, selon les outils pratiques du guide, sur un diagnostic opérationnel et technique des services de l'hôtel. La collecte et l'analyse des données disponibles dans les établissements audités ont constitué la base de ce travail de terrain. En effet, les informations collectées ont été traitées par les experts locaux, en collaboration avec la direction et le personnel, afin de comprendre le fonctionnement et les contraintes environnementales de l'établissement. Les objectifs étaient de :

Identifier, avec le soutien des experts locaux, les opportunités d'optimiser leur gestion en réduisant ses coûts d'exploitation et leurs impacts sur l'environnement

Cibler des mesures significatives et prioritaires permettant d'intégrer de bonnes pratiques environnementales au sein de leurs services

Favoriser l'appropriation du projet par leur équipe interne pour devenir des vecteurs de diffusion des bonnes pratiques environnementales auprès de tout le personnel

Faire un premier pas vers la gestion environnementale intégrée en vue d'une labellisation ou certification environnementale

Page 23: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Favoriser le partage d'expériences et de savoir-faire entre professionnels dans la perspective d'une diffusion nationale

La mise en œuvre de la BGH nécessitait l'implication de la direction de l'établissement ainsi qu'un responsable environnement ou du service technique ainsi que son équipe. Ces derniers constituent généralement l'équipe interne BGH. La participation des autres membres du personnel était également requise pour l'identification et l'analyse des problèmes environnementaux de chaque service de l'hôtel.

Ainsi, une première visite était planifiée par les experts locaux pour prendre contact avec la direction de l'hôtel, exposer la démarche de la BGH, sensibiliser le personnel à l'utilisation du guide et constituer l'équipe interne BGH. Cette dernière mettait en œuvre les outils du guide selon les recommandations de l'expert local fournies lors de la première visite. Durant cette étape, les priorités environnementales de l'établissement sont précisées et hiérarchisées en s'appuyant sur les check-listes du guide. A l'issue de l'application de la BGH par l'équipe interne, une deuxième visite du site par les experts locaux était programmée. Cette rencontre permettait de discuter et de valider avec la direction de l'hôtel les mesures correctives identifiées selon les critères de faisabilité, de rentabilité et d'impact environnemental. La prise de décision était soutenue par des calculs économiques. Les experts locaux effectuaient un suivi régulier la réalisation des mesures de remédiation environnementale dans chaque établissement. Le but était de soutenir la mise en œuvre concrète des mesures correctives et l'atteinte des objectifs d'amélioration ciblés.

Il est à signaler qu'une sélection de mesures correctives les plus significatives ont été mises en avant dans des fiches synthétiques. Ces cas pratiques serviront pour la diffusion d'exemples de bonnes pratiques environnementales en hôtellerie au niveau national.

Par ailleurs en 2011, grâce au soutien du SECO, l'accompagnement des hôteliers marocains se poursuit pour 18 nouveaux établissements d'hébergement touristique répartis entre Agadir, Tanger, Tétouan et Meknès.

6- Actions vers un tourisme durable :

La mise en place d'une démarche environnementale est favorable à l'essor de l'industrie touristique et permet d'en garantir la viabilité. Dans le but de concrétiser et de soutenir cette approche, le Département du Tourisme, en partenariat avec la Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière et sba, ont pris l'initiative de mettre en place un dispositif d'accompagnement axé sur le management environnemental dans le secteur hôtelier. Ainsi, des formations ciblées, un accompagnement technique et des outils pratiques sont développés et fournis dans le cadre de ce projet. L'objectif du projet est de contribuer au renforcement de l'industrie marocaine du tourisme par l'amélioration de ses performances environnementales et de sa compétitivité au niveau national, régional et international. A travers ses différentes phases, le projet ciblait les actions spécifiques suivantes :

Familiariser les formateurs et les professionnels du tourisme aux principes et aux bonnes pratiques de l'éco-efficacité

Sensibiliser les acteurs de l'industrie du tourisme aux opportunités liées à l'investissement dans le domaine de l'environnement

Page 24: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Encourager les structures hôtelières à devenir proactives et les aider à acquérir de l'information, de l'expérience et des outils dans le domaine environnemental.

7- La combinaison des produits authentiques et la diversité des potentiels culturels et naturels dont jouit le Maroc, sont à même de consolider la position du « Tourisme de ville » à l'échelle mondiale et d'attirer une clientèle à haute contribution. Cependant, le développement de ce produit s'est trouvé confronté à quelques handicaps qu'il a été urgent de contrecarrer moyennant la mise en œuvre d'une stratégie inscrite dans la Vision 2010 visant à mettre sur le marché une capacité additionnelle de 15.000 chambres et consistant à établir des Programmes de Développement Régionaux Touristiques ( PDRT ) pour :

Le repositionnement des destinations culturelles, balnéaires et mixtes pour une meilleure valorisation de leurs potentialités ;

Le développement de nouvelles zones d'aménagement touristique intégré. Le lancement d'un programme de rénovation ;

8- L'Objectif principal visé du programme de développement des produits de niche est de soutenir les nouvelles façons de mettre en valeur les ressources naturelles et humaines en misant sur le développement de produits et de services de niche et ce, à travers :

• La Valorisation et l'enrichissement des potentialités touristiques locales; • La Diversification du produit touristique local et positionnement sur des marchés en plein essor;

La Génération de retombées socio-économiques directes au niveau local (création de richesses et d'emplois);

9- L’un des problèmes majeurs du tourisme marocain est l’absence de la communication touristique reposant sur les NTIC.

10- Le E-Tourisme demeure quand même faible relativement aux autres pays. 11- L’ONMT devra fournir plus d’effort en termes de promotion du produit touristique

Marocain.12- Les principales menaces qu’on a sont :

Contraintes de l’environnement international ; L’internationalisation de la concurrence ; La maturité des consommateurs qui ressentent le besoin d’une plus grande

information avant de se diriger vers une destination déterminée ; L’instabilité internationale qui impacte rapidement le secteur touristique en

général ; L’aérien est trop cher et ne couvre pas les principales destinations ; L’offre touristique proposée par le Maroc reste classique et non innovante ; Manque de suivi de la part de la RAM des actions de promotion par une offre

de transport ; Une insuffisance voire même absence de vols directs et réguliers; La non professionnalisation des métiers et absence de partenariat puisque le

tissu touristique marocain est géré par des gens peu expérimentés en tourisme et non imprégnés des concepts de marketing et de communication externe ;

Page 25: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Forces :

La dynamique de changement amorcée au sein de l’ONMT ; Un réseau de délégations dans les principaux marchés émetteurs puisque c’est

l’office qui aide les acteurs touristiques nationaux à la préparation et la commercialisation de leur offre sur les marchés émetteurs ;

Produit de base riche et varié (3500 Km de plages ensoleillés, grande diversité géographique, une population ouverte et accueillante, une image globale satisfaisante, stabilité politique…)

Les prémices d’une stratégie de communication (Présentation d’un plan triennal de communication touristique);

Faiblesses :

Budget de communication en dessous des normes ; Structure organisationnelle inadaptée (Présence d’une structure ONMT qui ne

répond nullement à la mission de base à savoir la promotion de la destination Maroc ;

Des moyens financiers insuffisants ; Absence de stratégie Marketing ; Faible utilisation des NTIC ;

Opportunités :

Les marchés émetteurs en pleine croissance ; Possibilité de diversification du produit touristique marocain : tourisme sportif,

tourisme de circuit, tourisme de santé, tourisme climatique… La signature d’un accord cadre entre le secteur privé et le gouvernement

retraçant une vision globale du secteur ; Le dynamisme de certains CRTs qui préparent des plans marketing tenant

compte des spécificités de la région et cherchent des moyens de financement ; Le développement des NTIC qui permet de gagner en notoriété et en efficacité

à moindre coût ; L’action de la Royale Air Maroc pour la réalisation des opérations de

communication, la participation à des manifestations touristiques et l’organisation des voyages d’étude et de prospection.

Le but principal du secteur touristique de nos jours est de :

Investir sur les marchés à fort potentiel ; Démarcher – Prospecter de nouveaux marchés ; Face à la concurrence des destinations voisines, engager une réflexion sur le

positionnement et l’image du Maroc susceptible de donner une image forte sur la scène internationale avec une signature attractive, compréhensible par la majorité des marchés et déclinable selon les cibles et les thématiques ;

Page 26: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Pour positionner à terme la destination Maroc sur le marché mondial, il faut s’appuyer sur la stratégie de la marque puisqu’elle suscite la confiance des clients potentiels. C’est un moyen de gagner de nouveaux clients et de fidéliser d’autres ;

Mettre en place un système d’information touristique en mesure de répondre de manière affable, professionnelle et créative aux besoins d’information des touristes en mettant à leur disposition des bornes interactives, des web call center et des numéros verts.

Instaurer une signalisation touristique : D’accueil aux postes frontières et à l’entrée des régions touristiques ; Des bureaux d’information touristique ; Des attraits, activités et services d’hébergement.

Développer une action de communication interne en visant des segments précis tels que les hommes d’affaires et les familles réduites, dont les besoins sont satisfaits par l’offre hôtelière disponible.

Mobiliser les intelligences collectives et travailler en synergie ; Créer des clubs de réflexion et de concertation permanente ;

10- La Vision 2020, se fixe comme objectif de doubler la taille du secteur touristique, hissant ainsi le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales.

Selon un communiqué du Département du Tourisme, huit nouvelles destinations touristiques vont naître dans le cadre de la Vision 2020, 200.000 nouveaux lits touristiques vont être créés à travers le Royaume et les arrivées de touristes étrangers vont être doublées.

Le pays compte multiplier par trois le nombre de voyageurs nationaux alors que les recettes touristiques vont être portées à 140 milliards de dirhams (MMDH) en 2020, soit une somme cumulée sur la décennie proche de 1 000 milliards de dirhams.

La Vision 2020, présentée devant le Souverain par M. Yassir Zenagui, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, est la stratégie de la régionalisation touristique, de la qualité et du développement durable, souligne le communiqué.

Elle a été conçue sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI pour mettre en valeur chacune des régions du Maroc, et pour mettre en place un tourisme respectueux de l'environnement.

Le développement durable est en effet un des grands axes de la Vision 2020, précise le Département du Tourisme, ajoutant que le tourisme marocain prendra en compte la préservation des ressources naturelles, le maintien de l'authenticité socioculturelle des régions et le développement et bien être des populations locales.

Des "éco territoires" vont émerger et seront de véritables vitrines du Maroc en matière de développement durable, souligne le communiqué.

Page 27: Secteur Du Tourisme Au Maroc

La vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en s'appuyant sur 8 territoires.

Ces territoires présentent une cohérence touristique, une attractivité et une masse critique nécessaires pour un positionnement international. Ainsi, chaque territoire, doté d'un positionnement et d'une ambition spécifiques, fera l'objet dans les prochains mois de l'élaboration d'une feuille de route précise.

Tout ceci en étroite concertation avec l'ensemble des acteurs locaux ( élus, professionnels, société civile et acteurs publics), selon le Département du Tourisme qui précise qu'un effort particulier sera fait pour développer une offre d'animations culturelles et de loisirs de rang international, à même de renforcer l'attractivité de nos destinations touristiques.

Six grands projets structurants, impulsés et soutenus par l'Etat, les régions et le secteur privé, seront mis en place : le programme Azur 2020 (en continuité avec le plan Azur), le programme Patrimoine et Héritage, qui vise à faire rayonner l'identité culturelle du Maroc et le programme Eco&Green, qui a pour objectif de valoriser des espaces naturels préservés d'exception.

Il s'agit aussi du programme Animation et Loisirs (enrichir l'offre touristique hôtelière et la rendre plus compétitive), le programme Niches à forte Valeur Ajoutée (positionner le Maroc comme destination de rang international sur le Bien être) et le programme Biladi (une des grandes priorités de la Vision 2020 avec la réalisation des 7 stations initialement prévues dans les régions les plus prisées par nos concitoyens).

Un des grands facteurs clé de réussite de la vision 2020, au regard des différents enjeux qu'elle devra relever (transversalité du secteur-régionalisation-durabilité), dépend de la capacité du tourisme à mettre en place une nouvelle gouvernance du secteur, note le communiqué.

Une Haute Autorité du Tourisme va être créée : c'est une instance publique-privée associant les régions, qui aura pour mission de garantir la cohérence des stratégies nationale et régionales, de coordonner, suivre, et évaluer leurs mises en œuvre.

Pour matérialiser la démarche d'aménagement intégrée des territoires, des Agences de Développement Touristiques seront créées parallèlement. Elles auront pour principales missions de suivre l'exécution des feuilles de route régionales, de développer l'attractivité des destinations et de piloter les projets stratégiques pour garantir l'efficacité de leur exécution.

Page 28: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Ces Agences deviendront l'interlocuteur unique sur toutes les questions liées au tourisme, et seront de véritables plateformes de concertation. Elles bénéficieront de tout l'appui, expertise et compétences des instances nationales en charge du tourisme.

Cette stratégie ambitieuse devra orienter les flux d'investissements vers les nouvelles destinations tout en développant de nouveaux produits sophistiqués

Elle nécessitera une forte mobilisation de ressources financières nationales et internationales.La Première mesure phare est la création d'un Fonds Marocain pour le Développement Touristique (FMDT), qui concrétise d'une part l'engagement volontariste de l'Etat auprès du secteur dans son ensemble pour stimuler une forte dynamique d'investissement à même d'accompagner la réalisation des grands chantiers de la Vision 2020, et d'autre part met en place un partenariat durable avec des Fonds Souverains de pays amis disposés à soutenir ce programme d'investissement.

Ce Fonds, financé par l'Etat et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social pour une enveloppe de 15 MMDH, aura pour objectif une capitalisation de près de 100 MMDH, avec les fonds de pays amis.

La deuxième mesure phare, des primes seront mises en place pour soutenir l'investissement et l'orienter vers les zones moins développées ou émergentes.

Enfin, la troisième mesure phare marque l'engagement du secteur bancaire et porte sur la mobilisation d'une enveloppe de 24 MMDH de financement bancaire pour les projets considérés comme stratégiques dans le cadre de la Vision 2020, notamment les projets Azur, et répondant à des conditions d'accès pré définies dans un cahier des charges convenu.

VISION 2020

Le Maroc abordera la Vision 2020 fort d'une riche expérience constituée lors de la mise en œuvre de la Vision 2010. Compte tenu des enseignements tirés de la vision 2010, des tendances et de l'évolution du marché mondial du tourisme, des lignes directrices peuvent constituer les prémisses de la vision 2020 :

Développer un Tourisme responsable et durable

Le développement du tourisme doit profiter au citoyen marocain notamment :

Par le développement du tourisme interne. Le Plan Biladi est déjà en marche, mais, il faudra quelques années avant que les résidences touristiques et autres campings ne

Page 29: Secteur Du Tourisme Au Maroc

puissent accueillir les touristes marocains. A côté de ce plan, il faudrait développer le concept de tourisme social, largement développé en Europe et qui a beaucoup contribué à installer la culture du tourisme interne.

Par la conception de sites touristiques intégrés dans l'environnement existant et en interaction avec la population locale ;

Par la préservation de l'environnement à travers plusieurs actions : Mise en place de normes écologiques répondant aux standards internationaux ; Promotion du pavillon bleu ; Développement de l'énergie solaire et des techniques de recyclage et traitement de

l'eau ;

Eriger la qualité en priorité :

La Vision 2020 doit être aussi une vision de la qualité. En effet, le principal facteur clé de succès des principales destinations touristiques mondiales, c'est la qualité. Le mot d'ordre de la vision 2020 doit être la qualité, de l'aéroport à l'aéroport. A ce titre, l'assainissement de l'environnement du touriste doit être inscrit comme élément prioritaire de la Vision 2020.

Promouvoir les Ressources Humaines

Le tourisme est un secteur de service. Les Ressources Humaines doivent être au cœur du dispositif du développement, d'autant plus que l'enjeu majeur de la Vision 2020 sera davantage d'ordre qualitatif.

Assurer un développement homogène de l'ensemble du territoire

La Vision 2020 devra avoir une approche non seulement produit et clients mais aussi région. Il faudra s'assurer de la cohérence et de l'homogénéité de l'offre et de l'existence de la clientèle pour satisfaire cette offre à l'horizon 2020. Pour cela, il faudra que chaque partie du Maroc ait une vocation, une offre claire qui soit agréée par ses élus et par ses citoyens. Il faudra également procéder à un rééquilibrage des efforts notamment d'investissement vers les régions où le tourisme n'arrive pas encore à décoller.

Instaurer un système de Gouvernance plus efficace

Il s'agit de mettre en place des mécanismes et des moyens de pilotage adaptés et mieux partagés. L'organisation du pilotage institutionnel devra être plus synthétique pour éviter un nombre d'acteurs trop important.

Page 30: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Le principe est que l'administration incite (fiscalement) les grandes entreprises à dégager des fonds afin de créer des sociétés distinctes dont l'objet social est de construire et d'exploiter des hôtels, des résidences touristiques. Les prix seront ainsi plafonnés pour le personnel des entreprises concernées. Ces sociétés pourront exploiter les structures d'accueil en question, durant les périodes creuses, à des prix standards pour mieux les rentabiliser.

PLAN AZUR

Plage blanche : des retards liés la spécifité de la station Concédée en 2007 à Fadesa Capacité d'accueil de 30 000 lits dont 19 500 hôteliers Délai s prévus de 8 ans Investissement : 4.7 milliards de Dirhams Création de 13 000 postes d'emploi directs et indirects

TAGHAZOUT

Concédée en 2006 à Colony Capital/ Satocan/ Lopesan Capacité d'accueil de 21 000 lits dont 15 000 lits hôteliers Opportunités d'emplois : 20 000 emplois directs liés à la restauration, l'animation et

l'artisanat Investissement de départ : 20 millions de Dirhams, avec une augmentation de capital

de l'ordre de 1.1 milliards de Dirhams

LARACHE-LIXUS/MAZAGAN-EL HAOUZ /ESSAOUIRA-MOGADOR : Des stations de constructions

LARACHE-LIXUS

Confiée en 2004 à la société Salixus Capacité d'accueil de 12 000 lits dont 7 500 hôteliers et 4 500 dans les villas et

villages de vacances Créations d'emplois : 3 800 emplois directs et 19 000 emplois indirects Investissement total : la station balnéaire Port-Lixus avoisine 5.6 milliards de Dirhams

dont 1.4 milliards assurés par l'aménageur Retard dans la livraison : la première capacité hôtelière prévue fin 2008 ne sera livrée

qu'à l'été 2009

MAZAGAN-EL HAOUZ

Confiée au groupe Sud-Africain Kerzner International Limited Capacité d'accueil : 8000 lits dont 3 900 dans les unités hôtelières, et 4 100 lits dans

les unités immobilières de loisirs Création d'emplois : 2000 emplois directs et 10 000 emplois indirects Investissement : 5.3 milliards de Dirhams pour la phase 1, entièrement supportés par

le groupe.

Page 31: Secteur Du Tourisme Au Maroc

L'investissement de l'Etat est de 82 millions de Dirhams au titre des infrastructures hors-site.

Le chantier connait un léger retard du à la renégociation d'un avenant au niveau de la convention d'investissement et à l'émergence d'un partenaire émirati qui ont modifié les plans de financement et de commercialisation.

ESSAOUIRA-MOGADOR

Confiée à la société Saemog Axée sur le culturel, l'Artisanat, les festivals, la thalasso Capacité d'accueil : 8 700 lits dont 7 500 hôteliers Investissement : 5.2 milliards de Dirhams L'avancement des travaux est relativement bon

SAIDIA : LA station balnéaire la plus avancées

Aménagement confiée à Fadesa Capacité d'accueil : 30 000 lits dont 17 000 dans l'hôtellerie et 13 000 lits sous forme

de résidence à vocation touristique Investissement : 12 milliards de Dirhams dont 3 milliards directs Le bilan est positif : le nombre de logements pré-vendus à l'étranger a augmenté de

107% par rapport à l'année précédente.

PLAN MADA'IN : VERS UN DEVELOPPEMENT REGIONAL EQUILIBRE

Objectif : Repositionnement des destinations culturelles marocaines à travers un programme de développement régional touristique (PDRT)

Villes concernées : Fès, Casablanca, Agadir, Tanger, Tétouan, Ouarzazate, Meknès, Rabat et Marrakech

Acteurs : Gouvernement, villes, autorités locales, régions

FES

Lancé le 25 Novembre 2005 Positionnement : destination culturelle Capacité hôtelière supplémentaire : 10 400 lits à l'horizon 2015 Plans d'actions : développement des animations, mise en œuvre d'une stratégie

marketing (destination de circuit étape, destination de court séjour city break) Investissement : 3 milliards de Dirhams pris en charge par le secteur public Priorités : Renforcement de la capacité hôtelière, à travers l'aménagement de la nouvelle

zone touristique de l'Oued Fès ; La promotion de l'investissement, la stimulation des opérateurs, l'implantation d'unités hôtelières de haut standing, et des infrastructures d'animation

CASABLANCA

Page 32: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Lancé le 27 mars 2006 6 types de tourisme : affaires, passage (circuit et croisière), combiné (affaires/city break),

city break pur, séjour de loisirs, shopping et santé. Capacité hôtelière supplémentaire : 10 000 lits à l'horizon 2012 Objectif : 1.5 millions de touristes soit 3 millions de nuitées Recettes : 3.2 milliards de Dirhams Investissement : 7.8 milliards de Dirhams Emplois crées : 30 000 Objectif : Inauguration de l'hôtel Casa City Center d'une capacité de 1200 lits.

PDRT EN COURS D'ELABORATION : AGADIR/TAMUDA BAY/OUARZAZATE/ZAGORA

Objectif : Lancement d'un programme de rénovation/Repositionnement des destinations culturelles/Développement de nouvelles zones d'aménagement touristique intégré

Stratégie : Analyse et Positionnement marketing/Etude de Faisabilité pour l'aménagement des nouvelles zones/Priorisation des mesure.

Elaboration : Contractualisation entre le Gouvernement et les instances régionales/Pilotage àmoyen terme

AGADIR

Signé en avril 2007, baptisé « Agadir 2015 » Positionnement : destination balnéaire de demain Objectif : 12 millions de nuitées à l'horizon par an 2015, une capacité de 59 000 lits, un

taux d'occupation moyen de 70%

Investissement : 37 milliards de Dirhams Création d'emplois : 100 000 emplois

Plan d'action :

1. Renforcement de l'hébergement par la création de 5 hôtels 5 étoiles à Agadir, et 4 Resorts dans la région

2. Développement d'équipement de loisirs, amélioration de l'environnement urbain, création d'un institut supérieur de formation en tourisme à Founty

3. Développement du transport aérien et des plans annuels de communication

Page 33: Secteur Du Tourisme Au Maroc

TAMUDA BAY

Pas encore signé, cependant les régions de Tétouan/Fnideq et de Tanger ont entrepris des chantiers pour mettre à niveau leur environnement urbain :

Ghandouri Tanger City Center Mise en place de 5 unités hôtelières sur le littoral de Mdiq Fnideq

Protocoles d'accord signés en 2006 pour un partenariat entre : Le département du tourisme

La direction des domaines La préfecture de Mdiq-Fnideq La CDG et Interedec Holding pour l'accompagnement de la prospection des Tours

Opérators.

Plan d'action :

1. Création de 5000 lits à l'horizon 2008-20092. Mise à niveau d'équipements d'animation et de loisirs (golf 18 trous...)3. Création d'un institut de formation en Tourisme à M'diq4. Mise à niveau de l'aéroport5. Mise à niveau de Bab Sebta6. Création de la marque du littoral « Tamuda Bay »7. Recherche de TO8. Amélioration de l'environnement urbain et paysager du littoral

OUARZAZATE/ZAGORA

En phase de finalisation Investissement : 6 milliards de Dirhams Création d'emplois : 2000 emplois Début de négociations avec le groupement Palmeraie Marrakech/Thomas et Piron Positionnement : Produit complémentaire de Marrakech Appel d'offre international lancé en 2006 pour concéder l'aménagement de la

nouvelle zone touristique de Ouarzazate et la réhabilitation de la kasbah

TOURISME RURAL ET TOURISME DE NICHE

Objectif :

1. Meilleure répartition géographique du tourisme sur l'ensemble du pays

Page 34: Secteur Du Tourisme Au Maroc

2. Mise en valeur des potentialités du Maroc avec une diversification de l'offre3. Enrichissement du produit Maroc pour qu'il ne se limite pas au produit balnéaire

Politique Marketing :

La politique Marketing est moins visible car les produits de niche ne bénéficient pas de la même couverture médiatique que le Plan Azur.

1. Création de clubs produits avec les professionnels2. Lancement de produits de niche spécifiques3. Clubs Produits : lancement du Golf et du Mice4. Lancement d'un club de Kite Surf à Dakhla5. Lancement d'un club de parachutisme à Beni Mellal6. Mise en place par l'ONMT d'un processus de référencement et de promotion

TOURISME RURAL : UN BILAN 2006-2007 AMBIGU

Le développement du tourisme rural repose sur le concept de Pays d'Accueil Touristique (PAT), qui invite les touristes à découvrir les zones rurales du Maroc au travers des itinéraires allant à la rencontre des populations et de leur mode de vie en dehors des circuits communs.

Le Département du Tourisme a déployé des efforts techniques et financiers conséquents pour soutenir le développement de projets dans le monde rural, dans le cadre d'une adhésion à l'Initiative Nationale du Développement Humain (INDH).Les PAT prévoient la mise en place d'un cadre de référence et de coordination entre les parties, ainsi qu'un certain nombre d'actions visant le développement de la capacité d'hébergement, la protection de l'environnement et l'aménagement des sites touristiques de Chefchaouen, Ida Outane, Ifrane, Azilal.

Pays d'Accueil Touristique

Objectif : Structurer l'offre touristique rurale/Pousser les touristes vers des circuits non connus afin de découvrir les zones rurales/Créer dynamique de l'artisanat

Stratégie : Stimuler les investissements en hébergement et restauration/ Renforcer les formes d'intervention des ONG et Etat/Créer associations pour mobiliser des fonds

INDH : Initiative Nationale du Développement Humain

Page 35: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Objectif : Réduction de la pauvreté/Amélioration des infrastructures de base (route, assainissement..)

Financement : 10 milliards de Dh entre 2006 et 2010

TOURISME DE NICHE : UN POTENTIEL DE PLUS EN PLUS EXPLOITE

Le bilan 2006/2007 de la politique des produits de niche est relativement bon, tant en ce qui concerne les produits existants que les nouveaux produits.

De nombreux projets ont été lancés depuis 2004, qui ont tous été poursuivis en 2006/début 2007 de manière satisfaisante, à l'exception de l'aménagement pour l'accueil des croisiéristes qui a connu un certain retard.

Le tourisme sportif

Le Golf, un produit à succès Sports de glisse développés à Dakhla grâce à la mise en place d'une base nautique. 6

Tours Opérators étrangers commercialisent cette destination. Le surf à été développé à Safi grâce à l'installation d'une base nautique

internationale, d'un club de surf et d'une plateforme pour l'organisation de compétitions

Le parachutisme est le créneau exploité à Beni Mellal grâce à la mise à disposition de l'aérodrome Air Club Maroc et la construction d'un hangarLe surf à été développé à Mirleft et la chasse touristique à été développé à Arboua

Sports nautiques à Laayoune Pêche touristique à Bin El Ouidane-Azilal

Le tourisme en croiserie: Mise en œuvre des plans d'aménagements pour l'accueil en retard

Convention signée avec Casablanca et Agadir

Objectif :

1. Servir de cadre de référence aux différentes actions à entreprendre par l'ensemble des acteurs pour le développement de la croisière dans le port de Casablanca

2. Accueillir 400 000 croisiéristes à l'horizon 2015

Plan d'action :

1. Consolidation des produits déjà vendus

Page 36: Secteur Du Tourisme Au Maroc

2. Concrétisation des actions de promotion3. Intégration dans les circuits de distribution4. Organisation d'éductours pour faire connaitre les destinations à la presse et aux TO

ACCROISSEMENT DU TOURISME INTERNE

La stratégie de développement du tourisme interne-calendrier initial :

Phase 1 (2003-2005) : opérations ponctuelles de promotion du tourisme interne (kounouz biladi)

Phase 2 (2005-2006) : implantation d'un réseau de distribution pour la commercialisation des produits existant, notamment à travers les TO

Phase 3 (à partir de 2007) : création de nouveaux produits adaptés à la demande nationale

Bilan 2006-2007 : mitigé notamment avec des retards concernant l'appel d'offre en vue de la concession des zones d'implantation et émergence des TO du tourisme interne. La stratégie de commercialisation du tourisme interne prévue pour 2006 est en retard.L'année 2007 prévoit de rattraper le retard en consolidant la signature de partenariats avec les TO nationaux. Les 3 thèmes principaux de 2007 ont été intitules : « Désert », « Nature », et « Juillet malin » et chaque lancement sera précédé d'une campagne de promotion.

LES INCITATIONS A L'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR DU TOURISME

Etat des lieux : faiblesse des outils de financement du secteur hôtelier pour les nouveaux investissements et la mise à niveau du parc hôtelier existant.

Actions du Ministère du Tourisme :

Mise en place de mesures d'accompagnement Lancement de fonds d'investissement en actifs touristiques

Bilan : Positif dans la mesure où 3 fonds d'investissement ont déjà été lancés. Une promesse a été faite lors des Assises Internationales du Tourisme 2006 tenues à Tanger de réunir un montant de 2.5 milliards de Dirhams de capital permettant de canaliser près de 5 milliards de Dirhams vers la construction de nouveaux hôtels.

Types d'Investissements Touristiques :

Créations d'actifs touristiques

Page 37: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Reprise d'actifs touristiques Participation dans des groupes hôteliers

Le fonds H Partners, Attijariwafa Bank et la Banque Centrale Populaire

Fonds lancé le 14 juin 2006 2.5 milliards de Dirhams réunis Objectif de reprise ou de rénovation d'hôtels dans les catégories 3/4/5 étoiles

Maghrib Siyaha Fund, BMCE

Création d'un fonds pour la promotion du secteur de 2.5 milliards de Dirhams Projet d'augmenter le fond de 500 millions de dollars à 1 milliard de dollars, avec

l'adhésion d'investisseurs étrangers

Le Fonds Madaef, CDG

Capital de 1.5 milliards de Dirhams Possède 3 actifs apportés en fonds actifs: le Golf Royal Al Jadida, le N'fis Marrakech,

et le Club Issil Marrakech Stratégie : se positionner sur des destinations majeures matures et à haut potentiel Objectif : création de 15 à 20 hôtels, positionnement en interne dans les projets de

la Marina de Casablanca, Oued Fès, Medieq Fnideq Promesses d'investisseurs étrangers et projets communs avec Attijariwafa Bank et la

BMCE Propriétaire de 4000 lits et actionnaire de la société qui possède tous les villages Club

Med à proportion de 51%.

Lancement de l’Etude Vision 2020

Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste , a donné aux assises internationales du tourisme à Fès en avril 2007 Ses Hautes Orientations pour le développement du secteur du tourisme dans notre pays à l'horizon 2020.

Extrait du discours de Sa Majesté le Roi

« …Aussi, exhortons-nous le ministère du tourisme et la fédération nationale du tourisme à ouvrir, d'ores et déjà, le chantier de la vision 2020 du tourisme marocain. Nous demandons à ce que les études poussées et les choix d'aménagement du territoire qui en résulteront, ainsi que le débat entre les différents intervenants, soient achevés d'ici 2009. Notre objectif est de conclure, en 2010, le nouveau contrat-programme vision 2020 pour le tourisme marocain.

La nouvelle vision devra s'inscrire dans la continuité, et se fonder sur les enseignements tirés de l'expérience de ces six dernières années, et assurer une articulation plus étroite du secteur

Page 38: Secteur Du Tourisme Au Maroc

touristique national avec les autres secteurs économiques et sociaux, comme l'artisanat, la culture, l'agriculture et les ressources naturelles. »

Aussi, le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Monsieur Mohamed Boussaid, a présidé le vendredi 25 avril, au siège du Département du Tourisme, la réunion du Comité de Pilotage pour le lancement de la Vision 2020 pour le secteur du Tourisme.

Cette étude, pilotée conjointement par le Département du Tourisme et la Fédération Nationale du Tourisme, nécessite la mobilisation et la contribution de l'ensemble des parties prenantes, aussi bien du secteur privé que public, au vu de la transversalité du secteur du tourisme.

A ce titre, cette séance de travail s'est déroulée en présence de Mr Salaheddine Mezouar, Ministre de l'Economie et Des Finances, de Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, de même que plusieurs représentants de départements ministériels, notamment, le Ministère de l'Intérieur, le Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace, Le Ministère de l'Equipement et du Transport, le Ministère des Affaires Economiques et Générales, le Secrétariat d'Etat à l'Eau et à l'Environnement, le Haut Commissariat au Plan, le Haut commissariat aux Eaux et forêts et l'Office National Marocain du Tourisme.

La Vision 2010 a déclenché une dynamique importante pour le développement du secteur, qui a enregistré des résultats positifs sur le plan de l'investissement, du transport aérien et de la promotion. Ces avancées se sont traduites par des performances touristiques appréciables, notamment en terme d'arrivées qui ont progressé de 12% en 2007 avec 7.4 millions de visiteurs.

Dans une logique de continuité, le Maroc souhaite se doter d'une approche stratégique qui délivre une vision prospective du secteur touristique à horizon 2020, à travers la construction d'une offre solide, différenciée, diversifiée et équilibrée.

La vision 2020 vient consolider les acquis de la vision 2010, mais adoptera une approche ascendante et basée davantage sur le qualitatif que le quantitatif. Elle sera construite à partir des vocations touristiques territoriales et aboutira à des plans de développement touristique régionaux.

Cette vision prendra en considération l'état de la demande internationale et de la concurrence à cet horizon, et tiendra compte des exigences d'un tourisme durable, responsable, préservant nos ressources naturelles et patrimoniales.

Le chantier de la vision 2020 sera menée par une équipe pluridisciplinaire réunissant le département du tourisme, l'ONMT et la Fédération Nationale du Tourisme, et sera

Page 39: Secteur Du Tourisme Au Maroc

accompagnée par le Cabinet international Booz Allen Hamilton, désigné à la suite de l'appel d'offres international lancé en décembre 2007.

La Vision 2020, présentée le 30 novembre dernier à Marrakech devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se fixe comme objectif de doubler la taille du secteur touristique, hissant ainsi le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales. Huit nouvelles destinations touristiques vont naître dans le cadre de la Vision 2020. 200.000 nouveaux lits touristiques vont être créés à travers le Royaume, les arrivées de touristes étrangers vont être doublées, et le pays compte multiplier par trois le nombre de voyageurs nationaux. Les recettes touristiques vont être portées à 140 milliards de DH en 2020, soit une somme cumulée sur la décennie proche de 1 000 milliards de dirhams.

La Vision 2020 présentée devant le souverain par M. Yassir Zenagui, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, est la stratégie de la régionalisation touristique, de la qualité et du développement durable. Elle a été conçue sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour mettre en valeur chacune des régions du Maroc, et pour mettre en place un tourisme respectueux de l'environnement. Le développement durable est en effet un des grands axes de la Vision 2020. Le tourisme marocain prendra en compte la préservation des ressources naturelles, le maintien de l'authenticité socioculturelle des régions et le développement et bien être des populations locales. Des « eco territoires » vont émerger : ce seront de véritables vitrines du Maroc en matière de développement durable.

La vision 2020 va jouer un rôle important dans le processus de régionalisation avancée dans lequel le Royaume est engagé, en adoptant une démarche novatrice et en s'appuyant sur 8 territoires. Ces territoires présentent une cohérence touristique, une attractivité et une masse critique nécessaires pour un positionnement international.

Ainsi, chaque territoire, doté d'un positionnement et d'une ambition spécifiques, fera l'objet dans les prochains mois de l'élaboration d'une feuille de route précise. Tout ceci en étroite concertation avec l'ensemble des acteurs locaux: élus, professionnels, société civile et acteurs publics. U n effort particulier sera fait pour développer une offre d'animations culturelles et de loisirs de rang international, à même de renforcer l'attractivité de nos destinations touristiques. Six grands projets structurants, impulsés et soutenus par l'Etat, les régions et le secteur privé, seront mis en place : le programme Azur 2020 (en continuité avec le plan Azur) ; le programme Patrimoine et Héritage (faire rayonner l'identité culturelle du Maroc) ; le programme Eco & Green (valoriser des espaces naturels préservés d'exception) ; le programme Animation et Loisirs (enrichir l'offre touristique hôtelière et la rendre plus compétitive) ; le programme Niches à forte Valeur Ajoutée ( positionner le Maroc comme destination de rang international sur le Bien être) ; le programme Biladi (une des grandes

Page 40: Secteur Du Tourisme Au Maroc

priorités de la Vision 2020 avec la réalisation des 7 Stations initialement prévues dans les régions les plus prisées par nos concitoyens).

Un des grands f acteurs clé de réussite de la vision 2020, au regard des différents enjeux qu'elle devra relever (transversalité du secteur – régionalisation- durabilité), dépend de la capacité du Tourisme à mettre en place une nouvelle gouvernance du secteur. Une Haute Autorité du Tourisme va être créée : c'est une instance public-privée associant les régions, qui aura pour mission de garantir la cohérence des stratégies nationale et régionales, de coordonner, suivre, et évaluer leurs mises en œuvre.

Pour matérialiser la démarche d'aménagement intégrée des territoires, des Agences de Développement Touristiques seront créées parallèlement. Elles auront pour principales missions de suivre l'exécution des feuilles de route régionales, de développer l'attractivité des destinations et de piloter les projets stratégiques pour garantir l'efficacité de leur exécution. Ces Agences deviendront l'interlocuteur unique sur toutes les questions liées au tourisme, et seront de véritables plateformes de concertation . Elles bénéficieront de tout l'appui, expertise et compétences des instances nationales en charge du tourisme.

Cette stratégie ambitieuse devra orienter les flux d'investissements vers les nouvelles destinations tout en développant de nouveaux produits sophistiqués. Elle nécessitera une forte mobilisation de ressources financières nationales et internationales. Première mesure phare, la création d'un Fonds Marocain pour le Développement Touristique (FMDT) qui concrétise d'une part l'engagement volontariste de l'Etat auprès du secteur dans son ensemble pour stimuler une forte dynamique d'investissement à même d'accompagner la réalisation des grands chantiers de la Vision 2020, et d'autre part met en place un partenariat durable avec des Fonds Souverains de pays amis disposés à soutenir ce programme d'investissement.

Ce Fonds, financé par l'Etat et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social pour une enveloppe de 15 Milliards de DH, aura pour objectif une capitalisation de près de 100 Milliards de dirhams, avec les fonds de pays amis.

Deuxième mesure phare, des primes seront mises en place pour soutenir l'investissement et l'orienter vers les zones moins développées ou émergentes.

Enfin, la troisième mesure phare marque l'engagement du secteur bancaire: la mobilisation d'une enveloppe de 24 milliards de DH de financement bancaire pour les projets considérés comme stratégiques dans le cadre de la Vision 2020, notamment les projets Azur, et répondant à des conditions d'accès pré définies dans un cahier des charges convenu.

ACCORD D’APPLICATION DE L’ACCORD CADRE 2001 – 2010

Page 41: Secteur Du Tourisme Au Maroc

ENGAGEMENTS GENERAUX

ARTICLE 1 : LE TOURISME, PRIORITE ECONOMIQUE NATIONALE

Discours Royal

« Nous avons le plaisir de rencontrer les promoteurs du tourisme, vu l’intérêt particulier que Nous accordons au secteur touristique pour triompher dans le Jihad économique et social et créer des emplois, et partant de notre souci d’augmenter le flux de touristes afin de le hisser au niveau des potentialités touristiques naturelles et culturelles considérables de notre pays.

Vous n’êtes pas sans savoir que les nouvelles technologies de l’information et de la communication et la mondialisation de l’économie impliqueront des mutations qui placeront le tourisme en tête de l’industrie dans le monde. Aussi, avons Nous tenu à vous faire part de Notre vision quant à la mise à niveau de ce secteur que Nous considérons comme un pivot de développement afin que Notre pays puisse bénéficier des parts du marché touristique qu’il mérite au niveau international et dans la zone prometteuse de la Méditerranée, Notre objectif étant de réhabiliter le secteur du tourisme en tant que secteur économique d’une grande priorité ».

Accord Cadre

Article 1 : Le tourisme, priorité économique nationale

« L’énorme potentiel de croissance que recèle l’industrie touristique nationale, la place au premier rang des priorités du Gouvernement, dans la perspective plus générale de la mise en œuvre d’un programme de développement accéléré du Royaume sur les plans économique et social.

Par ses effets dynamisant sur les principales variables macro-économiques (emplois, croissance, équilibres externes et investissements), par ses effets d’entraînement sur les autres secteurs de l’économie nationale, par ses effets structurants sur le tissu industriel des PME/PMI, l’aménagement du territoire, les populations locales et le monde rural, le Gouvernement déclare ériger le tourisme en priorité économique nationale ».

Les parties conviennent que la mise en œuvre de la « Vision 2010 » aura un effet significatif sur les grands équilibres macro-économiques, avec comme objectifs principaux pour la décennie :

L’impulsion d’une croissance supplémentaire du PIB de l’ordre de 2 à 3 points par an ; La création de 600.000 emplois environ ;

Page 42: Secteur Du Tourisme Au Maroc

L’augmentation des recettes annuelles en devises de 20 à 80 milliards de dirhams environ.

Les parties déclarent que les effets attendus d’un développement accéléré de l’industrie touristique dans le déclenchement d’une dynamique globale de croissance de l’économie marocaine justifient fondamentalement son statut de priorité économique nationale et sa conséquence directe: la mobilisation de tous les moyens humains, financiers et organisationnels au niveau de l’Etat notamment, pour traduire dans les faits de manière tangible et crédible, les Hautes Directives Royales et l’engagement politique du Gouvernement et des professionnels.

Le Gouvernement déclare en conséquence s’engager à procéder à tous les arbitrages nécessaires dans les plus brefs délais pour que le statut de priorité accordé au secteur du tourisme se traduise concrètement dans les faits.

Les parties conviennent également de l’impérieuse nécessité de mettre en place un dispositif statistique renforcé au niveau national pour analyser et suivre avec précision les performances de l’industrie touristique, ses impacts sur les autres secteurs de l’économie et les principales variables macro-économiques.

Dans le cadre des dispositions de l’article 49 du présent Accord d’Application, les parties décident de favoriser une étroite collaboration entre l’Observatoire du Tourisme et les différentes entités administratives chargées des statistiques nationales, et en particulier, la Direction de la Politique Economique Générale au Département de l’Economie et des Finances et la Direction des Statistiques du Ministère de la Prévision Economique et du Plan.

ARTICLE 2 : LES CADRES DE REFERENCE DE LA NOUVELLE POLITIQUE TOURISTIQUE

Discours Royal

« En vue de traduire dans les faits les mesures ou dispositions annoncées par Notre Majesté, il est pour Nous un motif de fierté de clore Notre rencontre avec vous en présidant la cérémonie de signature de l’Accord Cadre entre le Gouvernement et les promoteurs touristiques qui concrétise Nos orientations, en considérant que le déroulement de cette cérémonie sous Notre Egide comme une illustration de l’engagement collectif, moral et effectif de tous les citoyens à promouvoir ce secteur stratégique. »

Accord Cadre

Article 2 : Le PDES 2001-2004 et le Contrat Programme, cadre de référence

« Les parties conviennent que suite à une démarche concertée entre les opérateurs privés ou publics du secteur et le Département du tourisme, le contrat programme tenant compte

Page 43: Secteur Du Tourisme Au Maroc

des objectifs et orientations du PDES 2001-2004, propose une vision cohérente et structurée du secteur touristique pour la prochaine décennie, et par suite, constitue le cadre de référence à l’action conjointe du Gouvernement et des opérateurs privés pour planifier et promouvoir un développement durable et accéléré de l’industrie touristique nationale ».

Dans le respect des Hautes Directives contenues dans le Discours Royal, les parties conviennent que le Contrat Programme, l’Accord Cadre et le présent Accord d’Application constituent les cadres politiques, conceptuels et opérationnels de la nouvelle politique touristique, en traduisant l’engagement de l’Etat marocain et la détermination de tous les acteurs à la mettre en œuvre avec succès.

ARTICLE 3 : ENGAGEMENT SUR LA VISION

Discours Royal

« Notre pays peut, grâce aux potentialités naturelles et civilisationnelles dont Dieu l’a comblé, réaliser un développement touristique national de haute qualité qui nous permettra d’accueillir chaque année pas moins de dix millions de touristes au cours de la prochaine décennie ».

Accord Cadre

Article 3 : Engagement sur la vision 2010

« Les parties décident formellement de se fixer l’objectif de dix millions de touristes à l’horizon 2010 et de le considérer comme un objectif national prioritaire visant à positionner le Maroc parmi les premières destinations touristiques mondiales.

Les parties s’engagent en conséquence sur un dispositif stratégique global, destiné à mettre en œuvre dans les plus brefs délais, selon un planning à définir, la politique à suivre pour la prochaine décennie.

Les parties conviennent également que la réalisation de cet objectif suppose principalement:

La construction par le secteur privé de 80.000 chambres supplémentaires pour un investissement d’environ 30 milliards de dirhams ;

La mise en adéquation des capacités de transport (aérien, maritime et terrestre) ; La réalisation d’un certain nombre de programmes d’infrastructures et

d’investissements complémentaires à la charge de l’Etat, d’organismes publics et privés ».

En application de l’article 3 de l’Accord Cadre, les parties décident de retenir comme référentiel de base «le modèle de simulation global» annexé au présent Accord d’Application, de préciser les implications de la vision 2010 en matière d’investissements

Page 44: Secteur Du Tourisme Au Maroc

publics et privés, et d’élaborer un Programme de Développement et d’Investissement Stratégiques (PDIS) pour la décennie. Ledit programme viendra compléter l’arsenal opérationnel prévu dans le cadre de cet accord.

3.1. Modèle de simulation global

Les parties décident de retenir comme référentiel de base «le modèle de simulation global» annexé au Contrat Programme et au présent Accord d’Application.

3.2. Vision 2010 et investissements

Les parties conviennent de l’impérieuse nécessité d’effectuer une programmation stratégique dans le temps et l’espace des investissements nécessaires à la réalisation de la vision 2010, qui soit en cohérence avec le modèle de simulation global et le programme de développement des nouvelles capacités hôtelières qui en résultera notamment. A cet égard, les parties s’accordent sur l’estimation préliminaire suivante de ces investissements:

En premier lieu, la création et/ou l’extension d’un certain nombre de travaux d’infrastructures (aménagements hors-site des nouvelles stations balnéaires, assainissement distribution d’eau et d’électricité, infrastructures de communication et d’accueils aux frontières) est évaluée en première approximation à une quinzaine de milliards Dh.

En second lieu, selon les premières approximations disponibles, l’aménagement in-site et le développement des nouvelles stations balnéaires nécessiteraient un investissement de l’ordre de 15 milliards Dh au cours de la décennie.

En troisième lieu, la réalisation des 80.000 chambres supplémentaires nécessaires pour accueillir 10 millions de touristes exigera, selon le positionnement global de la destination Maroc qui sera défini conformément aux dispositions de l’article 15 du présent Accord d’Application, entre 30 et 40 milliards Dh d’investissements hôteliers.

En quatrième lieu, les investissements d’accompagnement liés à l’animation et aux loisirs sont estimés à 5 milliards Dh.

En cinquième lieu, la mise en adéquation des capacités de transport (aérien, terrestre et maritime) nécessiterait une quinzaine de milliards Dh environ.

Au total, et en première approximation, 80 à 90 milliards de dirhams d’investissements seraient nécessaires pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle politique touristique.

3.3. Programme de Développement et d’Investissement Stratégiques (PDIS)

Page 45: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Ainsi, eu égard aux enjeux de la nouvelle politique touristique, les parties décident l’élaboration d’un «Programme de Développement et d’Investissement Stratégiques» (PDIS). Ce PDIS constituera une synthèse à l’échelle nationale de tous les investissements publics et privés à réaliser pour atteindre la «vision 2010». Sachant que seront disponibles, fin 2001, les premières évaluations concernant le phasage de développement des nouvelles stations balnéaires, les parties conviennent d’élaborer une première ébauche du PDIS à horizon Juin 2002; la version définitive devra être achevée fin Décembre 2002.

En conséquence de ce qui précède, le Gouvernement déclare s’engager à recenser exhaustivement l’ensemble des besoins d’investissements nécessaires à la mise en œuvre harmonieuse et efficace de la «vision 2010» et relevant du budget de l’Etat ou des organismes et entreprises publics concernés (ONE, ODEP, ONEP, ONDA, RAM, ONCF, ADM, ONMT,…), et ce, afin de disposer des éléments d’information essentiels à une programmation budgétaire des investissements prioritaires et stratégiques à réaliser au cours de la prochaine décennie, et en particulier entre 2002 et 2005.

De même, et dans le cadre des dispositions de l’article 53 du présent Accord d’Application, les représentants du Gouvernement (Walis et Gouverneurs) dans les principales régions touristiques concernées, procéderont aux mêmes évaluations, en étroite collaboration avec les élus locaux et les associations professionnelles impliquées, pour la partie des investissements relevant du budget ou de la responsabilité des collectivités locales ou régionales, et en particulier s’agissant des domaines suivants : hygiène et propreté des sites touristiques, ramassage des déchets urbains, aménagement des espaces urbains (urbanisme, esthétique, espace vert, voie de circulation), organisation d’activités récréatives permanentes, mise en adéquation des capacités de distribution d’eau et d’électricité, assainissement des déchets solides et liquides, transport en communs, infrastructures hospitalières et de santé, police nationale et touristique.

Par ailleurs, dans les mêmes délais et dans le cadre des mêmes dispositions de l’article 53 du présent Accord d’Application, les représentants des transporteurs touristiques, des agences de voyages et des hôteliers évalueront le plus précisément possible les besoins en matière de transport touristiques terrestres (autocars, voiture de location, …).

Les parties conviennent enfin de désigner le Comité de Pilotage Stratégique pour coordonner le chantier «PDIS», collecter et analyser l’ensemble des informations nécessaires. Le Comité de Pilotage Stratégique, pour effectuer cette mission, travaillera avec le support actif de l’ensemble des parties concernées (Administration, Collectivités Locales, représentants des professionnels).

ARTICLE 4 : ENGAGEMENT SUR LA STRATEGIE

Discours Royal

Page 46: Secteur Du Tourisme Au Maroc

« Nous espérons que les efforts de tous se conjuguent pour que cet engagement soit concrétisé en projets ambitieux à même d’impulser fortement le développement du secteur touristique qui, si nous gagnons la bataille de son décollage, nous servira d’assise fondamentale pour remporter le grand Jihad économique et social que nous menons avec confiance, détermination et ambition. »

Accord Cadre

Article 4 : Engagement sur la stratégie

« Les parties décident que la réalisation de la vision 2010 exige le déclenchement simultané de plusieurs dynamiques :

Ne dynamique commerciale pour rétablir la compétitivité de la destination et du produit Maroc ;

Une dynamique industrielle et financière pour améliorer la rentabilité de l’investissement touristique au Maroc et orienter l’épargne nationale et internationale vers le secteur du tourisme ;

Une dynamique institutionnelle visant la restructuration par l’Etat, de ses organes d’intervention et par le secteur privé, de ses associations professionnelles, pour doter le secteur du tourisme de structures qui autoriseront une planification concertée de la nouvelle politique touristique ».

En application de l’article 4 de l’Accord Cadre, et constatant déjà un retard de plusieurs milliers de chambres en regard du «modèle de simulation global», les parties conviennent que le succès de la nouvelle politique touristique repose sur le caractère concomitant et massif des mesures qui seront prises au cours des quinze (15) prochains mois, et en particulier au cours des six prochains mois.

Les parties conviennent à cet égard de mettre en œuvre la totalité du dispositif stratégique global en considérant comme indissociable et complémentaire l’ensemble de ses composantes.

DYNAMIQUE COMMERCIALE

ARTICLE 5 : RETABLIR LA COMPETITIVITE DE LA DESTINATION

Accord Cadre

Article 5 : Rétablir la compétitivité de la destination

« Conscientes de la nécessité de déclencher puis d’entretenir tout au long de la décennie une puissante et durable dynamique commerciale qui permettra de soutenir un rythme

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annuel de croissance des arrivées de touristes internationaux de 15% environ pour atteindre en 2010 l’objectif de 10 millions de touristes, les parties conviennent d’adopter un ensemble de mesures destiné à rétablir la compétitivité de la destination Maroc.

Les parties décident en conséquence de mettre en œuvre les stratégies «produits », « prix», « promotion » et « professionnalisme des métiers » adaptées pour positionner le Royaume comme l’une des destinations majeures et naturelles du marché touristique mondial et notamment européen ».

En application de l’article 5 de l’Accord Cadre, les parties déclarent leur volonté commune de rétablir la compétitivité de la destination Maroc à travers la mise en œuvre des axes stratégiques suivants :

Concevoir une offre de produit de haute facture en capitalisant sur les atouts naturels de la destination;

Adopter un positionnement optimal sur le rapport qualité-prix de la destination; Favoriser la professionnalisation de tous les acteurs de la chaîne touristique à travers

une dynamique générale de compétence et de sérieux; Mobiliser toutes les ressources financières nécessaires pour promouvoir la

destination sur les marchés émetteurs, à travers un office structuré et performant.

STRATEGIE PRODUIT

ARTICLE 6 : STRATEGIE PRODUIT

Les parties conviennent de mettre en œuvre une stratégie «produit» visant à entretenir et développer tout au long de la décennie l’ intérêt de la destination Maroc, tant auprès des professionnels du tourisme que des clients internationaux ou nationaux et reposant sur les cinq axes suivants:

Un positionnement offensif sur le balnéaire avec le lancement de nouvelles stations balnéaires (article 7);

La consolidation et/ou la restructuration du balnéaire existant à Agadir, Tanger et Tétouan (articles 8, 9, 10 et 11);

Le repositionnement du produit culturel (article 12); Le développement du tourisme rural (article 13); La promotion du tourisme interne (article 14).

ARTICLE 7 : POSITIONNEMENT OFFENSIF SUR LE BALNEAIRE ET NOUVELLES STATIONS

Discours Royal

Page 48: Secteur Du Tourisme Au Maroc

« Si l’aménagement par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, d’une nouvelle génération de zones touristiques intégrées traduit notre ferme détermination à inciter l’Etat à investir dans le secteur touristique, Nous sommes déterminés à aller de l’avant sur cette voie pour l’aménagement de nouvelles zones touristiques en partenariat avec le secteur privé, conformément à un cahier de charges qui confère aux particuliers les tâches de réalisation et de commercialisation, en laissant à l’Etat le soin d’assumer la mission d’orientation et de contrôle ».

Accord Cadre

Article 6 : Positionnement offensif sur le balnéaire

« Les parties conviennent de la réalisation de l’objectif 2010 passe nécessairement par un positionnement offensif du Maroc sur le segment balnéaire afin que celui-ci représente près de 70% de l’offre en 2010, soit une capacité additionnelle de 65.000 chambres environ.

Les parties conviennent ainsi de lancer rapidement 4 à 5 nouvelles stations avec l’objectif de disposer d’une offre balnéaire permanente au sud, renforcée de Mai à septembre par une offre méditerranéenne de qualité.

Les différents sites devant recevoir ces stations sont identifiés (Saïdia, Khmis Sahel, Haouzia, Essaouira, Taghazout, Guelmim). Le programme de développement de ces stations sera défini en concertation entre les parties, et ce, afin de concevoir une offre globale de qualité, harmonieuse, cohérente et adaptée aux différentes exigences de la demande touristique »

Article 18 : Aménagement de nouvelles stations balnéaires

« Les parties constatent avec satisfaction que les sommes allouées par le Fonds Hassan II pour l’aménagement de nouvelles stations balnéaires, ont permis de déclencher une nouvelle dynamique pour promouvoir le balnéaire au Maroc.

Les parties constatent également avec satisfaction que les efforts du Gouvernement se traduisent par l’adoption du principe de concéder à des promoteurs privés l’aménagement de stations balnéaires intégrées, en contrepartie de cahier de charges contraignant.

Les parties considèrent cette approche comme étant susceptible de permettre une augmentation quantitative et qualitative significative de l’offre nationale en des délais records. Ces cadres contractuels permettront en effet d’imposer aux promoteurs aménageurs un certain nombre d’axes directeurs au schéma d’aménagement général et de disposer des voies de recours pour stopper toutes les dérives possibles.

Page 49: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Les parties conviennent que l’établissement de ces cadres contractuels détaillés et contraignants constitue la juste contrepartie de la mise à disposition des bases foncières et de la réalisation des infrastructures hors sites à la charge de l’Etat.

Enfin, les parties conscientes de l’urgence à promouvoir ces nouveaux sites balnéaires décident de prendre toutes les mesures susceptibles de permettre l’attribution à des aménageurs-développeurs d’au moins trois sites actuellement à l’étude, et ce, au plus tard au premier trimestre 2002 ».

Le projet de développement durable du tourisme balnéaire, entrepris par le Département du Tourisme avec l’appui de la BIRD porte sur la création de six nouvelles stations (Saïdia – Ras El Ma- Provinces de Berkane et Nador; Khmis Sahel - Province de Larache; El Haouzia – Province d’El Jadida; Mogador – Province d’Essaouira; Taghazout – Province d’Agadir; Plage Blanche –Province de Guelmim).

La démarche adoptée pour la création de ces stations s’articule autour des axes suivants:

Elaboration des études de faisabilité pour l’aménagement des nouveaux sites, par des consultants de renommée internationale;

Sélection des aménageurs privés chargés de la valorisation des sites sur la base des études de faisabilité et avec l’appui d’une Banque d’Affaires;

Concession aux aménageurs-développeurs privés sélectionnés, des nouveaux sites en contre partie de cahier de charges contraignants négociés avec l’appui de la Banque d’Affaires et des équipes d’assistance technique accompagnant le Département du Tourisme à toutes les étapes du projet.

Par suite, en application des articles 6 et 18 de l’Accord Cadre, les parties constatent avec satisfaction que le projet de création de nouvelles stations balnéaires avance selon les délais et les méthodes initialement arrêtées ; en particulier les parties observent que toutes les études de faisabilité ont été lancées.

Les parties s’accordent en conséquence sur les objectifs suivants:

Disposer avant fin Décembre 2001 de l’ensemble des études de faisabilité en cours; Mettre en œuvre avant fin Juin 2002 toutes les mesures nécessaires à la sélection des aménageurs-développeurs privés pour l’aménagement de trois nouveaux sites parmi

les cinq, celui de Taghazout ayant déjà fait l’objet d’une concession dans le cadre d’un mémorandum d’entente;

Procéder à la sélection effective des aménageurs-développeurs avant Septembre 2002.

De même, les parties, conviennent d’un point régulier sur l’état d’avancement du projet lors des réunions mensuelles du Comité de Pilotage Stratégique, et, au plus tard fin Février

Page 50: Secteur Du Tourisme Au Maroc

2002, d’une présentation formelle du dispositif global mis en œuvre dès achèvement de l’ensemble des études de faisabilité visées au présent article et de l’étude sur le positionnement concurrentiel de la destination stipulée à l’article 15 du présent Accord d’Application.

ARTICLE 8 : CONSOLIDATION ET RESTRUCTURATION DU BALNEAIRE EXISTANT

Accord Cadre

Article 6 : Positionnement offensif sur le balnéaire, 4ème alinéa

« Les parties conviennent également que la crédibilité de l’offre balnéaire marocaine passe par la consolidation de la baie d’Agadir, le repositionnement et la restructuration de Tanger et de la côte de Tétouan ».

En application de l’article 6 de l’Accord Cadre, les parties décident d’adopter les plans d’actions suivants, relatifs à la consolidation de la baie d’Agadir (article 9), au repositionnement et à la restructuration de Tanger (article 10) et du littoral de Tétouan (article 11).Page 16 sur 61

ARTICLE 9 : CONSOLIDATION DE LA BAIE D’AGADIR

Avec l’objectif de crédibiliser l’offensive du Royaume sur le segment balnéaire, les parties conviennent de l’impératif de consolider le développement du premier pôle touristique du Royaume, unique station balnéaire à vocation internationale qui représente, avec 10.000 chambres classées occupées à 70%, près du quart de la capacité d’accueil nationale.

Les parties constatent également le nouvel essor de la destination, suite notamment au déblocage des activités de la SONABA et aux nombreuses mesures prises depuis quelques années par les autorités locales et les professionnels réunis au sein du GRIT d’Agadir.

A cet égard, les parties constatent, avec satisfaction, une puissante relance des investissements touristiques alimentée par des promoteurs de renom international et dans le cadre de conventions signées avec l’Etat (TUI, Neckerman, Fram, Dallah Baraka, Accor, Sol Melia,…), qui devront permettre au cours des trois prochaines années d’augmenter de 50% les capacités d’accueil (5000 chambres programmées dont 3000 en chantier) et d’occuper avec des produits nouveaux de qualité toute la baie d’Agadir.

Les parties conviennent en conséquence, que le repositionnement du «produit balnéaire Agadir»

est bien engagé avec une offre produit de qualité, l’implication de grands groupes internationaux, une offre golfique de grande capacité (six parcours disponibles à l’horizon

Page 51: Secteur Du Tourisme Au Maroc

2003), au cœur d’une région pouvant offrir, outre un micro climat exceptionnel, une gamme variée de tourisme qui devrait permettre à l’horizon 2005 d’atteindre les objectifs du Contrat Programme et un doublement de la capacité actuelle, soit 20.000 chambres.

Cependant, et afin de consolider les acquis enregistrés, les parties décident du plan d’action suivant, dont les grandes lignes ont été définies suite à une étroite collaboration entre le Département du Tourisme, les autorités et les professionnels locaux:

Renforcement de l’animation de la ville: La valorisation de la Marina d’Agadir; L’organisation de deux festivals de dimension internationale; Le soutien de toutes initiatives pouvant permettre d’animer la plage et la ville, à

travers notamment une offre permanente et accessible d’activités sportives et de loisirs; La reprise des événements à thème (fête des miel; fête des amandiers; fête de

l’orange; fête de la mer,….). Amélioration de la qualité environnementale de la destination: L’achèvement avant fin 2002 de la première phase des travaux d’assainissement,

conformément aux recommandations du schéma directeur d’assainissement du Grand Agadir, avec pour objectif la dépollution de la ville en général et de la baie d’Agadir en particulier. Les phases suivantes, planifiées pour la période 2003-2010, consisteront notamment en la réalisation du réseau de ré- utilisation des eaux usées et nécessiteront un investissement de 750 Millions Dh;

La mise en place dès 2002 d’un plan d’action pour la réhabilitation de la plage et la lutte contre l’érosion marine. Ce plan d’action sera soumis au Comité de Pilotage Stratégique du Tourisme pour avis ava nt fin Juin 2002;

Le transfert, dans les meilleurs délais, de la décharge publique pour déchets solides et des carrières ouvertes au flanc de la montagne au nord de la ville;

La mise en service avant 2004 de l’adduction en eau potable du barrage de Aït Hamou.

Amélioration de la qualité urbaine de la destination: L’achèvement par les départements concernés (Tourisme-Urbanisme) et les autorités

locales d’une étude ayant comme objectif la restructuration des trames urbaines des quartiers périphériques d’Agadir (Anza, Aourir, Tamghart). Cette étude devra être achevée selon un calendrier provisoire avant fin 2002;

La restructuration des axes urbains pour décongestionner la circulation à l’intérieur de la ville.

Amélioration de la desserte de la destination: L’étude de la connexion d’Agadir au réseau autoroutier; La desserte aérienne directe aux départs des différents marchés émetteurs, à

encourager dans le cadre des orientations définies à l’article 16 du présent Accord d’Application.

Page 52: Secteur Du Tourisme Au Maroc

ARTICLE 10 : REPOSITIONNEMENT ET RESTRUCTURATION DE TANGER

Les parties constatent en premier lieu la régression dramatique au cours des dix dernières années de la destination Tanger, avec notamment une capacité de 3.500 chambres seulement occupées à moins de 30%, et ce, malgré une situation géographique privilégiée (au carrefour de laMéditerranée, de l’Atlantique et du Détroit de Gibraltar), la proximité avec l’Espagne et l’Europe, les atouts naturels de ses environnements, son passé historique et civilisationnel remarquable (tombes phéniciennes, musées, grottes d’Hercule, etc…).

En second lieu, les parties conviennent du diagnostic suivant:

Un potentiel touristique naturel fortement dégradé avec en particulier la pollution de la baie, l’érosion marine, l’existence de la voie ferrée le long de la plage;

Une dégradation considérable de la qualité du produit hôtelier avec de trop nombreux établissements délabrés et un professionnalisme en matière de gestion insuffisant;

Une dégradation inquiétante de l’environnement urbain; Une desserte aérienne faible voire inexistante avec l’absence de vols charters et/ou

directs; La faiblesse de la promotion de la ville de Tanger depuis de nombreuses années.

Par suite et afin de réhabiliter Tanger en pôle de développement touristique, les parties conviennent, conformément aux dispositions de l’article 53 du présent Accord d’Application de la nécessité de concevoir un Programme de Développement Régional pour la période 2002-2005, et ce, avant fin Juin 2002.Page 18 sur 61

Ce programme, qui sera élaboré en étroite concertation avec les autorités locales, les services extérieurs des Départements ministériels concernés, l’Agence du Nord, les élus locaux, l’ONMT, la RAM, l’ONDA et l’ODEP, reposera nécessairement sur des engagements réciproques des parties concernées :

Relance par le Département du Tourisme des projets de développement de la Société Nationale de l’Aménagement de la Baie de Tanger (SNABT) avec l’objectif d’aménager une nouvelle zone touristique de 90 hectares au cœur de la baie de Tanger;

Lancement par les hôteliers d’un plan de mise à niveau des infrastructures hôtelières, à travers le lancement d’une opération urgente de rénovation, dans le cadre des dispositions générales prévues à l’article 45 du présent Accord d'Application;

Mise en œuvre par l’ONMT d’une politique promotionnelle, spécifique à court moyen et long terme, en partenariat avec la Région du Nord et l’Agence du Nord, dans le cadre d’une définition précise du positionnement produit «Tanger» et des objectifs visés en matière de taux d’occupation, de politique tarifaire, d’investissements publics et privés;

Page 53: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Mise en œuvre par la RAM d’une politique de desserte aérienne de la ville à court moyen et long terme;

Lancement d’une étude par les Administrations du Tourisme et de l’Urbanisme, en concertation avec la ville ayant pour objectif la restructuration du cadre urbain et la revalorisation du patrimoine existant. Cette étude devrait être achevée et présentée au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Mars 2003;

Mise à niveau par l’ONDA et l’ODEP des infrastructures d’accueil aux frontières (aéroport et gare maritime de Tanger).

Enfin, les parties conviennent de suivre avec attention les travaux de dépollution de la baie de Tanger, dans le cadre des mesures d’urgence que s’est engagé à réaliser le concessionnaire privé en charge de la distribution d’eau et de l’assainissement de la ville de Tanger, la dépollution de la Baie de Tanger devant être réalisée d’ici fin 2003.

ARTICLE 11 : REPOSITIONNEMENT ET RESTRUCTURATION DU LITTORAL DE TETOUAN

Les parties conviennent de la situation géographique privilégiée et stratégique du littoral de Tétouan et de la qualité exceptionnelle de cet espace balnéaire associant mer et montagne, plages de sable abondant et arrière pays.

Les parties constatent cependant que l’intense dynamique de création de complexes touristiques durant les années 80 a conduit à la prédominance d’approches immobilières orientées vers les résidences secondaires avec pour conséquence la privatisation du littoral Nord, la migration des flux touristiques internes vers le littoral Sud et la saisonnalité extrêmement courte et pénalisante.

Les parties observent également la multiplication des problèmes environnementaux liés à des infrastructures routières et d’assainissement incompatibles avec l’envergure des opérations réalisées depuis une vingtaine d’années.

Par suite, redonner à ce littoral un nouveau souffle et le transformer en pôle de développement touristique à vocation international, nécessite une réhabilitation d’ampleur.

Les parties décident en conséquence du plan d’action suivant:

Réalisation d’une étude par un cabinet de consultant expert en restructuration de site touristique avec pour objectifs: (i) le redéveloppement du littoral «Oued R’Mel» à «Jebha» et en particulier l’axe «Martil-Fnideq», (ii) la faisabilité de nouvelles stations touristiques à «Oued R’Mel-Dalia» et à «Oued Laou».

Cette étude, conduite et financée par les Administrations du Tourisme et de l’Urbanisme et de l’Agence du Nord, dans le cadre d’un partenariat avec les collectivités locales et d’une

Page 54: Secteur Du Tourisme Au Maroc

concertation avec les professionnels locaux, démarrera début 2002 pour être achevée et présentée au Comité de Pilotage Stratégique avant fin 2002.

Lancement et/ou actualisation par l’ONDA des études de faisabilité du projet de rénovation de l’aéroport de Tétouan et d’extension de sa piste d’atterrissage avec l’objectif d’être en mesure d’accueillir des vols charters et/ou directs en provenance des marchés émetteurs;

Mise à niveau du poste frontière de Bab Sebta, sous l’autorité de l’Administration de l’Intérieur.

ARTICLE 12 : REPOSITIONNEMENT DU PRODUIT CULTUREL

Discours Royal

« Dans Notre conception, le tourisme, outre qu’il constitue une activité économique de grande importance, représente une culture et un art de communication avec l’autre. Sous cet angle, son développement requiert une exploitation judicieuse de nos potentialités naturelles riches et variées et de notre patrimoine civilisationnel et culturel séculaire, connu pour ses traditions d’hospitalité.

… dans le cadre de la consécration d’une culture et d’une nouvelle politique touristique participant d’une meilleure exploitation des énormes potentialités du produit touristique national, consistant en sa proximité des grands centres émetteurs de tourisme, la diversité des sites naturels, la richesse du patrimoine culturel et des traditions bien ancrées, riches et variées dans les domaines de l’architecture, de la gastronomie, des costumes, de l’artisanat et des arts populaires ».

Accord Cadre

Article 7 : Repositionnement du produit culturel

« Les parties conviennent d’un objectif de capacité à l’horizon 2010 pour le produit culturel de l’ordre de 37.000 chambres, soit une capacité additionnelle de 15.000 chambres environ.

Page 55: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Les parties s’accordent sur la nécessité, compte tenu de la saturation et de l’état des capacités existantes ainsi que des délais de réalisation de nouvelles capacités sur le segment balnéaire, de programmer un large plan de rénovation et d’extension du «Produit Culturel » notamment à Marrakech, Ouarzazate, Fès, Meknès, Tanger, Rabat et Casablanca,…

Ce programme de rénovation à mener par les établissements hôteliers concernés devra intervenir au cours de la période 2001-2004 ».

Le produit culturel Maroc (Marrakech, Ouarzazate, Fès, Meknès, Rabat et Casablanca) avec 20.000 chambres environ dont près de la moitié à Marrakech, présente des atouts exceptionnels et positionne la destination parmi les plus attractives du bassin méditerranéen : diversité des sites naturels, richesse du patrimoine historique et civilisationnel (architectures, gastronomie, costumes, artisanat, arts populaires), produits authentiques (villes impériales, Kasbah, Oasis) concourent au succès grandissant de la destination.

Cependant, si près de 7.000 chambres sont en cours de réalisation sur ces six destinations (dont le 1/4 pour Casablanca), le produit culturel Maroc souffre de quelques handicaps qui pénalisent son développement :

Une offre en hébergement touristique limitée avec en particulier l’absence de zones touristiques aménagées dans un cadre durable et prêtes à recevoir de nouveaux développements;

Des atouts inexploités ou mal exploités avec notamment une grande faiblesse sur le plan de l’animation et des loisirs, à l’origine d’une durée moyenne de séjour inférieure à 3 jours;

Un cadre urbain parfois dégradé et des infrastructures insuffisantes pour valoriser les atouts touristiques de ces destinations;

Une desserte aérienne insuffisante à l’exception de Casablanca et, dans une moindre mesure, de Marrakech avec en particulier l’absence de vols charters et/ou directs.

Par suite, en application de l’article 7 de l’Accord Cadre, avec l’objectif de permettre une augmentation des capacités d’environ 15.000 chambres, les parties conviennent de la stratégie suivante:

Repositionnement des destinations pour une meilleure valorisation de leurs potentialités et la levée des handicaps à leur développement;

Lancement d’un large programme de rénovation dans les conditions et selon les modalités définies à l’article 45 du présent Accord d’Application;

Développement de nouvelles zones touristiques.

Page 56: Secteur Du Tourisme Au Maroc

La mise en œuvre de cette stratégie reposera sur l’élaboration d’une étude pour chacune des destinations par des équipes de consultants pluridisciplinaire. Ces études auront pour objectifs:

La définition et l’analyse des entraves à surmonter et des atouts à exploiter; La proposition d’actions majeures et prioritaires pour ces destinations; Le choix des zones devant faire l’objet d’un développement touristique et

l’élaboration des études de faisabilité relatives à l’aménagement de ces zones.

La durée de chaque étude est estimée à 8 mois environ. Ces études seront financées par les Administrations du Tourisme et de l’Urbanisme, dans le cadre d’un partenariat avec les collectivités locales et d’une concertation avec les professionnels locaux.

Le planning prévisionnel de lancement de ces études est le suivant: Marrakech (2ème

semestre 2001); Ouarzazate (1er Semestre 2002); Fès et Meknés (2ème Semestre 2002); Rabat et Casablanca (2ème semestre 2002).

ARTICLE 13 : DEVELOPPEMENT DU TOURISME RURAL

Discours Royal

« Ces potentialités répondent également aux nouvelles attentes des touristes à la quête du dépaysement, d’un tourisme à forte charge culturelle empreinte d’originalité, et à dimension écologique marquée et de ceux qui cherchent à nouer des contacts humains avec les populations locales ».

Les parties observent que le tourisme rural, le tourisme vert ou le tourisme de nature, connaissant un essor spectaculaire en Europe, avec près de 50 millions d’adeptes à la recherche d’expériences, d’émotions, d’authenticité et de contacts humains.

Les parties constatent à cet égard les énormes atouts de la destination Maroc: proximité d’une niche de clientèle européenne, espaces géographiques exceptionnels, paysages hors du commun, sites d’intérêts géographiques uniques, faune et flore abondante, identités fortes, cultures régionales marquées, etc…

Les parties conviennent de la forte contribution du tourisme rural à un développement harmonieux de zones défavorisées économiquement.

Page 57: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Les parties observent enfin le succès spectaculaire de l’expérience pilote de développement du Haut Atlas Central menée dans la province d’Azilal durant les années 90 en collaboration avec le Gouvernement français: affluence annuelle estimée à 60.000 visiteurs internationaux, aménagement de 88 gîtes d’étapes chez l’habitant, formation de 380 guides diplômés, etc…

Cependant, un développement réussi du tourisme rural au Maroc nécessite un certain nombre d’impératifs:

Maintien et amélioration de la qualité du produit; Préservation de l’environnement naturel et du patrimoine culturel; Meilleur répartition des retombées socio-économiques sur les populations locales; Extension de l’expérience, aujourd’hui concentrée sur le Haut Atlas et dans une

moindre mesure sur le désert présaharien, aux autres régions du Royaume qui présentent des potentialités (arrière pays des stations balnéaires notamment);

Mise en place d’une entité institutionnelle spécialisée disposant de l’expertise et des moyens requis pour exercer le leadership sur le créneau;

Mise en place au niveau local d’agents développeurs pour assurer l’assistance technique et le suivi des opérations à entreprendre, dans le cadre d’un développement de proximité;

Coordination efficiente des différents intervenants et notamment les départements institutionnels concernés (Tourisme, Environnement, Eaux & Forêts, Intérieur).

Par suite, en application des directives Royales, les parties conviennent du plan d’action suivant:

Poursuite des efforts accomplis s’agissant des massifs de montagne du Haut Atlas et des zones désertiques, dans le cadre d’une étroite collaboration entre le Département du Tourisme et les professionnels (Transmaroc et Angamm), avec l’implication des populations locales:

Aménagement de circuits de randonnées et de découverte des sites présentant un intérêt particulier;

Réhabilitation des refuges; Incitation à la réalisation d’infrastructures d’hébergement et à leur classement; Réglementation et réalisation de chartes déontologiques et de charte qualité; Promotion du produit par l’élaboration de nouveaux matériels publi-promotionnels

(visuel, brochures thématiques, brochures de prestige, cartes de randonnées). Réalisation d’études sectorielles sur le développement du tourisme rural au Maroc

avec pour objectifs principaux: Le recensement et l’identification des potentialités du tourisme rural correspondant

le mieux aux besoins de la clientèle potentielle; Hiérarchisation des atouts touristiques en fonction des marchés potentiels;

Page 58: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Définition d’un programme d’action pour la valorisation des ressources prioritaires et la réalisation d’études de faisabilité pour quelques sites pilotes.

Une première étude, dont le coût est estimé à 2 millions Dh, financée par le PNUD et lancée en Octobre 2001, s’achèvera avant fin Mars 2002. D’autres études seront réalisées courant 2002 dans le cadre de la coopération internationale.

? Mise en place d’une entité spécialisée pour assurer le leadership dans le développement du tourisme rural. L’étude de restructuration du Département du tourisme et l’étude de reengineering des outils d’aménagement touristique, actuellement en cours, et visés aux articles 38 et 55 du présent Accord d’Application, permettront de déterminer les contours ainsi que les modalités de fonctionnement de la nouvelle entité, sa mise en place étant prévue avant fin Juin 2002.

ARTICLE 14 : DEVELOPPEMENT DU TOURISME INTERNE

Discours Royal

« Ils doivent également accorder une importance extrême à l’encouragement et à l’intégration du tourisme intérieur qui connaît une reprise remarquable depuis quelques années, et ce, en mettant en place des établissements hôteliers répondant aux besoins et attentes du touriste marocain et à la portée de toutes les catégories sociales ».

Les parties conviennent de l’impératif de promouvoir le tourisme interne dans le cadre de la mise en œuvre de la vision 2010; les parties observent que le modèle de simulation global annexé au Contrat Programme, prévoit à l’horizon 2010 un qua si doublement de touristes nationaux hébergés en hôtels classés (2 millions environ contre 1,2 en 2000), avec un taux de croissance annuel moyen compris entre 4% et 5%.

En application des Directives Royales, les parties décident du plan d’action suivant:

A court terme, élaborer des produits spécifiques attrayants (formules week-end, semaine, package tout compris) commercialisés à des tarifs promotionnels et supportés par une campagne nationale de promotion en direction des nationaux.

Un comité ad hoc constitué de la FNIH, de la FNAVM, du Syndicat des Transporteurs du Tourisme, de l’ONCF, de l’ONMT et de la RAM sera chargé d’élaborer des propositions qui seront soumises avant fin Décembre 2001 au Comité de Pilotage Stratégique pour validation;

Achever l’étude sur le développement du tourisme national lancée en Juillet 2000, au plus tard avant fin Mars 2002. Il est à cet égard rappelé que les principaux objectifs de cette étude s’articulent autour des axes suivants:

Déterminer la demande potentielle interne ;

Page 59: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Etudier les caractéristiques quantitatives et qualitatives des touristes nationaux et leurs motivations;

Identifier les sites touristiques par région; Elaborer les montages technico-financiers nécessaires pour permettre à chaque

région de développer ses propres sites; Elaborer une stratégie de développement pour promouvoir le tourisme interne sous

ses différentes formes.

L’étude, dont la première phase est en cours d’achèvement, sera présentée, le plus tôt possible et de préférence avant la fin du 1er trimestre 2002, au Comité de Pilotage Stratégique qui arrêtera le plan de mesures à mettre en œuvre en application du présent Accord d’Application.

STRATEGIE PRIX / QUALITE

ARTICLE 15 : AMELIORATION DU RAPPORT QUALITE-PRIX DE LA DESTINATION MAROC

Accord Cadre

Article 8 : Amélioration du rapport qualité/prix de la destination Maroc

« Les parties conviennent de la nécessité de pratiquer une politique de tarification globale adaptée au positionnement et au produit de la destination Maroc, qui permettrait d’atteindre simultanément es objectifs de fréquentation et de rentabilité nécessairement liés à la réalisation de la vision 2010. Les parties décident à cet effet, indépendamment des dispositions des articles suivants, de diligenter une étude approfondie du positionnement concurrentiel de la destination Maroc. Cette étude dont le financement sera assuré conjointement par toutes les parties concernées ou intéressées, devra être réalisé par un cabinet consultant international en association avec des spécialistes marocains ».

Les parties conviennent que la mise en œuvre de la nouvelle politique touristique exige en effet une maîtrise parfaite du positionnement concurrentiel de la destination Maroc et de ses différentes composantes. Cette étude doit permettre de déterminer avec précision les avantages comparatifs de la destination ainsi que ses handicaps. Cette étude doit en particulier permettre à tous les opérateurs de l’industrie touristique nationaux ou internationaux, de disposer d’un cadre de référence pour positionner les différents produits de la chaîne touristique qui seront développés au cours des prochaines années. Il s’agit autant d’améliorer le rapport qualité prix intrinsèque de la destination que de renforcer la compétitivité du produit Maroc par rapport aux produits concurrents du pourtour méditerranéen.

Cette étude devra donc, à la fois comporter un diagnostic précis et détaillé de la compétitivité de tous les maillons de la chaîne touristique, mais également comporter un

Page 60: Secteur Du Tourisme Au Maroc

certain nombre d’orientations stratégiques relatives au positionnement prix et qualité de la destination.

Les parties conviennent également que la réalisation dans les plus brefs délais de cette étude constitue un impératif notamment dans la perspective de l’attribution à des développeurs aménageurs privés de plusieurs nouvelles stations balnéaires, ceci afin d’orienter les cahiers de charges auxquels ces développeurs-aménageurs seront soumis.

Par conséquent, en application du 2ème alinéa de l’article 8 de l’Accord cadre, les parties décident du calendrier suivant :

Mise en place d’une convention ONMT/CGEM pour le financement et le suivi de l’étude (Décembre 2001);

Définition du cahier des charges de la mission: Décembre 2001; Lancement d’une présélection de consultant: Décembre 2001; Lancement de la consultation et sélection finale des consultants: Février 2002; Réalisation de la mission: Mars 2002/Juin 2002.

Les parties décident de confier la responsabilité et le financement de cette étude à l’ONMT et à la Fédération du Tourisme de la CGEM. L’ONMT et la Fédération du Tourisme de la CGEM rendront compte régulièrement au Comité de Pilotage Stratégique de l’état d’avancement de la mission.

Enfin, suite à l’achèvement de cette étude, les parties conviennent d’élaborer au courant du 3ème trimestre 2002, le cadre d’une politique de tarification globale adaptée au positionnement et au produit de la destination Maroc, et ce, en application du 1er alinéa de l’article 8 de l’Accord Cadre.

ARTICLE 16 : LIBERALISATION DU TRANSPORT AERIEN

Accord Cadre

Article 9 : Libéralisation des transports aériens

« Les parties conviennent que la libéralisation du transport aérien constitue l’une des meilleures façons de contribuer à la mise en œuvre d’une nouvelle politique touristique.

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Le Gouvernement s’engage à poursuivre la démarche déjà entamée pour le promotion d’une politique libérale de transport aérien et à favoriser la création de nouvelles compagnies régulières et de charter, ainsi que l’accès à des prix compétitifs, au ciel et aux pistes marocaines pour les compagnies étrangères ».

Les parties constatent en premier lieu que le Maroc a marqué sa complète adhésion aux accords de libéralisation, de la Commission Arabe de l’Aviation Civile, demandé à l’Union Européenne de négocier l’intégration du Maroc à l’espace aérien européen et conclu un accord d’Open Sky avec les Etats-Unis ainsi qu’un accord aérien libéral avec l’Italie et la Hollande.

Les parties constatent également que le Maroc cherche à libérer le marché du Transport Aérien, stimuler la concurrence, attirer de nouveaux opérateurs, créer ainsi les conditions favorables à une croissance rapide du secteur, au service du Tourisme, et ce, en éliminant progressivement les restrictions sur l’offre et les tarifs.

Aussi, et en application de l’article 9 de l’Accord Cadre 2001-2010 et considérant que le développement du secteur touristique est intimement lié à celui du Transport Aérien dans toutes ses composantes, les parties conviennent de l’élaboration, avant la fin de l’année 2001, d’unepolitique volontariste dans ce domaine. Cette nouvelle politique du Transport Aérien s’articulera autour des axes suivants:

réaffirmer l’engagement de l’Etat en faveur d’une politique libérale dans ses relations avec les Etats membres de l’Union Européenne et les Etats faisant partie de l’espace aérien européen, premier foyer émetteur de touristes vers le Maroc;

accélérer les négociations avec l’Union Européenne pour arriver à la conclusion d’un accord d’intégration de l’espace aérien marocain dans l’espace européen, avec comme première étape un accord d’Open Sky;

déclencher, dans l’attente d’un accord global entre le Maroc et l’Union Européenne, un processus d’harmonisation des accords bilatéraux liant le Maroc aux pays membres de l’Union Européenne en soumettant un accord bilatéral type aux partenaires européens;

élaborer dans les meilleurs délais une Loi Cadre réglementant le secteur du Transport Aérien au Maroc à l’instar de la démarche adoptée pour les télécommunications, cette Loi est nécessaire pour que la libéralisation s’effectue dans les meilleures conditions de transparence et de visibilité pour les opérateurs et futurs investisseurs dans le Transport Aérien au Maroc;

instituer une Autorité de Régulation pour le Transport Aérien qui décide de l’organisation du secteur, des conditions d’entrée des nouvelles Compagnies et des règles de concurrence à respecter;

faciliter l’accès du marché à de nouveaux entrants dans le secteur du transport charter dans le cadre, d’un cahier des charges qui respecte la qualité et la sécurité du système de transport aérien au Maroc;

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concevoir et exécuter une stratégie de développement touristique volontariste de la Compagnie Nationale en matière (i) d’augmentation de la capacité, et (ii) de transport charter, pour lui permettre de participer d’une façon significative à l’acheminement des flux touristiques escomptés dans le cadre de la «vision 2010»;

définir une politique incitative de taxation des aéroports marocains dans le sens d’une plus grande compétitivité du transport charter et touristique vers le Maroc, par rapport aux autres destinations concurrentes de la Méditerranée;

assurer une plus grande compétitivité des autres paramètres du coût dans les Aéroports marocains: carburéacteur, handling,…;

veiller, conformément à la pratique internationale, au respect du principe de neutralité dans l’attribution des créneaux horaires;

poursuivre le réaménagement de certaines plates- formes aéroportuaires et en premier lieu celles de Casablanca, Marrakech et de Tanger, en vue d’anticiper les flux touristiques aériens escomptés sur le Royaume;

impliquer le secteur privé dans la gestion de certains services aéroportuaires.

Les parties conviennent enfin que la mise en œuvre des axes énoncés ci-dessus contribuera au déclenchement d’une dynamique de concurrence «régulée» et, compte tenu des perspectives offertes par la nouvelle politique touristique, encouragera:

L’augmentation des capacités d’acheminement vers la destination; la densification du réseau Maroc - Union Européenne en particulier pour les

dessertes point à point; l’optimisation des tarifs et du rapport qualité-prix des différentes composantes du

transport Aérien.

ARTICLE 17: POLITIQUE DE TARIFICATION

Accord Cadre

Article 10 : « Politique de tarification concertée et label de qualité », 1er et 2nd alinéas

« Les parties s’accordent sur le principe d’une politique de tarification concertée entre l’ensemble des intervenants de la chaîne touristique avec le double souci :

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D’assurer le juste prix de chaque prestation touristique et la compétitivité globale de la destination ;

D’éviter que des abus particuliers ne remettent en cause l’intérêt général et la réputation de la destination.

Les parties étudieront la ou les formes que peuvent revêtir cette politique de tarification concertée (convention professionnelle, grille de prix de référence) ».

Les parties conscientes de l’entrée en vigueur de la Loi sur la concurrence, conviennent que le concept d’une tarification concertée pourrait apparaître antinomique avec l’esprit et le texte de la Loi.

Les parties considèrent cependant comme un impératif stratégique la maîtrise du prix global de la destination afin d’assurer sa compétitivité sur les principaux marchés émetteurs, et ce, dans le cadre d’une concurrence internationale féroce qui exige que le «juste prix» soit pratiqué par chacun des maillons de la chaîne touristique nationale en fonction de la qualité des services rendus.

Ainsi, il s’agit tout autant de préserver le positionnement concurrentiel qui sera adopté pour la destination (au terme de l’étude visée à l’article 15 du présent accord d’application) que de préserver le touriste de comportements individuels qui viendraient remettre en cause l’intérêt général et la réputation de la destination.

En conséquence, les parties décident de l’instauration d’un code déontologique régissant les relations interprofessionnelles dans le secteur qui favorise la libre concurrence, assure la protection des consommateurs et respecte le rapport qualité-prix de la destination.

Le code déontologique sera élaboré sous l’égide de la Fédération du Tourisme de la CGEM dans les trois mois suivant l’achèvement de l’étude visée à l’article 15 du présent Accord d’Application, soit au plus tard fin Septembre 2002.

Le code déontologique constitué de conventions interprofessionnelles entre les principaux maillons de la chaîne touristique (hôteliers, agents de voyages, transporteurs aériens et terrestres, loueurs de voiture,…) et destiné à promouvoir et réglementer harmonieusement leurs relations, sera soumis pour avis au Comité de Pilotage Stratégique.

ARTICLE 18: QUALITE DU PRODUIT ET LABEL DE QUALITE

Discours Royal

« Pour leur part, les promoteurs touristiques doivent s’imprégner de cette nouvelle culture et de l’esprit de l’entreprise touristique citoyenne, en étant soucieux de la qualité du produit et des services touristiques fournis dans leurs établissements hôteliers classés dans les

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différentes catégories, par l’adoption d’une politique de prix compétitifs, et en respectant les législations régissant leur profession pour la réforme de laquelle Nous avons donné des orientations à Notre Gouvernement en vue de la doter en particulier d’un régime efficace, transparent et juste de classification et de contrôle rigoureux ».

Accord Cadre

Article 10 : « Politique de tarification concertée et label de qualité », 3ème alinéa

« D’ores et déjà et dans le cadre des dispositions législatives et réglementaires, les parties conviennent du principe de l’instauration d’un label de qualité pour tous les commerces à vocation touristique et situés dans des zones de développement touristique, et ce, afin de sécuriser les touristes internationaux tout en constituant une puissante incitation pour les professionnels du secteur, toutes branches confondues, à garantir des prix et une qualité de service conforme aux standards internationaux »

Les parties se félicitent que le texte de Loi portant statut des établissements touristiques soit en cours d’adoption par le Parlement. Ce texte de Loi permettra de pallier les insuffisances constatées à ce jour en matière de contrôle et de classement des établissements touristiques, et conférera à l’Administration du Tourisme les moyens légaux et réglementaires d’assurer sa mission.

Les parties conviennent en outre que le chapitre II du texte de Loi susvisé constitue la base d’une nouvelle démarche qualité pour le produit Maroc.

En conséquence, les parties, considérant que la qualité du produit Maroc résultera d’une démarche globale concernant tous les produits et prestations de services des différents maillons de la chaîne touristique, décident en application du 3ème alinéa de l’article 10 de l’Accord Cadre, de lancer, sous l’égide du Département du Tourisme, une étude sur la démarche qualité en matière touristique, et ce, parallèlement aux mesures visant à l’assainissement de l’environnement touristique mentionnées aux articles 19 à 27 du présent Accord d’Application.

Cette étude aura pour objet de définir une meilleure normalisation des établissements touristiques et de déterminer les éléments sur la base desquels pourra être mis en place une babélisation des professions touristiques.

La Fédération du Tourisme de la CGEM et les associations professionnelles qu’elle regroupe s’engagent à collaborer avec le consultant qui sera retenu en lui apportant toute l’information et l’assistance nécessaire.

Cette étude sera financée directement par le budget du Département du Tourisme et devra être achevée avant fin Septembre 2002.

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STRATEGIE «PROFESSIONNALISATION DES METIERS»

ARTICLE 19: ASSAINISSEMENT DE L’ENVIRONNEMENT TOURISTIQUE

Discours Royal

« Si nous voulons faire du tourisme une véritable locomotive du développement, il appartient à chaque marocain de se considérer comme un promoteur touristique mobilisé pour gagner ce pari. Nous devons tous nous atteler à l’amélioration de l’accueil des touristes, en tant qu’hôtes de notre pays, que nous devons traiter avec tous les égards, conformément aux vertus que nous recommande notre sainte religion. Il faudra également que l’on procède à l’assainissement de l’environnement touristique et à la généralisation d’un comportement citoyen auprès de tous les intervenants dans ce secteur, qu’ils soient transporteurs aériens, douaniers, hôteliers, commerçants, guides ou agents de sécurité, dans le cadre de la consécration d’une culture et d’une nouvelle politique touristique (…).

Accord Cadre

Article 15 : Dispositif de contrôle et de surveillance de la qualité, 1er Alinéa

« Pour garantir l’exercice de certaines activités touristiques (agents de voyage, hôteliers, restaurateurs, loueurs de voitures, transporteurs, guides,…) par des professionnels dûment habilités et favoriser une dynamique générale de compétence et de sérieux, les parties conviennent de revoir les procédures d’agréments professionnels et de généraliser l’utilisation d’un label de qualité pour tous les commerces à vocation touristique situés dans des zones de développement touristique ».

Avec l’objectif de promouvoir, en application des Hautes Directives Royales et conformément au 1er alinéa de l’article 15 de l’Accord Cadre, la généralisation d’un comportement citoyen et le déclenchement d’une dynamique générale de compétence, de sérieux et de professionnalisme au niveau de tous les acteurs de la chaîne touristique, les parties décident des actions suivantes stipulées aux articles 20 à 29 ci-dessous.

ARTICLE 20: LOI PORTANT STATUT DES ETABLISSEMENTS TO URISTIQUES

Les parties décident, dès la signature du présent accord, de constituer une commission en vue d’élaborer les textes d’application de la Loi portant statut des établissements touristiques, actuellement en cours d’adoption par le Parlement.

Cette commission soumettra ses travaux pour validation au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Janvier 2002.

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En outre, la Fédération du Tourisme de la CGEM et les associations professionnelles qu’elle regroupe s’engagent, avant fin Juin 2002, à prendre un certain nombre de mesures destinées à promouvoir la généralisation d’une démarche qualité auprès de tous les professionnels du tourisme:

Dans le cadre de la réorganisation des différentes instances de représentations professionnelles du secteur visé à l’article 56 du présent Accord d’Application, et en particulier des professions de l’hôtellerie et de la restauration conformément aux dispositions du Chapitre V de la Loi sus visée, doter ses instances de représentation des moyens suffisants pour leur permettre de participer efficacement à la mise en application de la nouvelle politique touristique;

En particulier, mobiliser les organisations professionnelles et élargir leurs missions par le développement de services de conseil et d’assistance afin qu’elles puissent inciter et accompagner leur adhérent dans la mise en conformité de leurs établissements avec les normes de classement et d’exploitation pris en application de la Loi sus- visée;

Etablir des codes de déontologie et des chartes de qualité en incitant les entreprises touristiques à pratiquer des démarches qualités pour améliorer leur performance et leur compétitivité.

Les différentes actions envisagées ci-dessus seront préalablement présentées pour avis au Comité de Pilotage Stratégique au plus tard fin Mars 2002.

ARTICLE 21: AGENCES DE VOYAGES, ACCOMPAGNATEURS ET GUIDES

Les parties décident d’amender les textes législatifs et réglementaires régissant les agences de voyages ainsi que les accompagnateurs, les guides de tourisme et les guides de montagne, afin de les adapter aux exigences de la nouvelle politique touristique.

Les projets à élaborer conjointement par les parties doivent être soumis à la procédure d’adoption au plus tard fin Mars 2002. A cet effet, les parties concernées (Département du

Tourisme, FNAV, Fédération des guides) s’engagent à présenter au Comité de Pilotage Stratégique au plus tard fin Février 2002, les projets de textes susvisés.

ARTICLE 22: TRANSPORTS TERRESTRES

Conscients de l’intérêt touristique du transport terrestre et de ses effets directs sur la mobilité des touristes et la répartition régionale des revenus, les parties conviennent de doter l’activité de transport touristique routier d’un cadre législatif ou réglementaire pour combler le vide juridique qui caractérise l’organisation et le fonctionnement de l’activité des transporteurs touristiques, des loueurs de voitures et des exploitants de taxis de grande remise. Ce cadre juridique, à concevoir conjointement par les parties concernées (Département du Transport et du Tourisme, Syndicat des Transporteurs Touristiques et

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Association des loueurs de voitures), doit être, présenté au Comité de Pilotage Stratégique au plus tard fin Février 2002, pour être soumis à la procédure d’adoption au plus tard fin Mars 2002.

ARTICLE 23: COMMERCE DES PRODUITS DE L’ARTISANAT

Le commerce des produits de l’artisanat, constituant un élément caractéristique du produit touristique marocain, doit être réglementé afin de mettre fin aux nuisances qui entravent son développement et portent préjudice à l’image du produit.

A cet effet, les parties chargent les administrations concernées (Intérieur, Commerce, Tourisme, Artisanat), d’examiner avec les professionnels, les associations et la Maison de l’Artisan, le cadre juridique devant réglementer ce type d’activité et de proposer un texte au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Avril 2002 pour être soumis à la procédure d’adoption avant fin Juin 2002.

ARTICLE 24 : REGLEMENTATION DE L’IMMOBILIER TOURISTIQUE

Conscientes de l’importance du segment de l’immobilier locatif à vocation touristique dans la construction d’une offre touristique diversifiée et adaptée à la demande tant nationale qu’internationale, les parties conviennent d’élaborer avant fin Juin 2002, une réglementation favorisant le développement de ce segment d’activité au sein des principales zones touristiques nationales.

Cependant, considérant la prolifération des sociétés exerçant le «Time Share» ou l’immobilier locatif et l’absence de réglementation, en la matière, les parties conviennent d’élaborer avant fin Juin 2002 une réglementation spécifique de cette activité en s’inspirant des réglementations internationales en la matière. Dans l’intervalle, les parties chargent les Comités Régionaux de suivi de prendre les mesures provisoires jugées nécessaires, et notamment en interdisant tout démarchage sur les voies publiques et en invitant les brigades touristiques à contrôler et à engager les procédures de sanction à l’encontre de tout contrevenant.

Les deux projets de réglementation mentionnés ci-dessus seront soumis au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Juin 2002.

ARTICLE 25: ACCUEIL AUX POSTES FRONTALIERS

En application des Hautes Directives Royales, et pour assurer un meilleur accueil aux postes frontaliers (terrestres, aériens et maritimes), les parties décident de prendre toutes les mesures nécessaires pour favoriser au niveau de tous les intervenants en charge de l’accueil des touristes (hôtesses, douaniers, agents de sécurité, etc…) un comportement exemplaire conforme à la tradition de l’hospitalité marocaine.

Page 68: Secteur Du Tourisme Au Maroc

En particulier, dans le but de réduire la multiplicité des contrôles, d’améliorer la fluidité de passage au niveau des guichets et de limiter le temps d’attente des passagers, les parties décident du plan d’action suivant:

Renforcer les effectifs de la DGSN opérant dans les aéroports et les sensibiliser à travers des programmes de formation, aux impératifs d’un accueil exemplaire;

Améliorer les conditions de travail des agents en charge de l’accueil, principalement sur le plan de l’espace, en modernisant et en renforçant les infrastructures et les équipements existants (matériel informatique, rayons X, détecteurs de métal, etc…) notamment au niveau des aéroports et des postes frontaliers terrestres et maritimes (BabSebta, Bni Ansar, Tanger, Casablanca en particulier);

Installer des guichets réservés aux touristes en groupes, pour éviter les encombrements;

Créer dans les postes frontières des bureaux d’information touristique; Rationaliser l’utilisation des chariots dans les aéroports.

Par ailleurs, les parties sont convenues de la nécessité de procéder à un contrôle rigoureux des grands taxis et des voitures de grande remise pour pallier le manque de confort, de sécurité et d’hygiène que connaît ce moyen de transport et pour mettre fin à l’anarchie constatée au niveau des tarifs surtout pour les arrivées matinales ou tardives.

Les administrations et organismes concernés (Intérieur, Tourisme, ONDA,…) présenteront au Comité de Pilotage Stratégique, avant fin Mars 2002, le programme d’action national détaillé et chiffré, qui sera mis en œuvre avant fin Juin 2002.Page 32 sur 61

ARTICLE 26: REGLEMENTATION DES DEBITS DE BOISSONS

Les parties conviennent de la nécessité d’amender l’arrêté du Directeur du Cabinet Royal N° 317766 du 17 Juillet 1996, réglementant les débits de boissons alcooliques et alcoolisées, afin de réviser le régime actuel d’octroi des licences de débits de boissons pour les établissements touristiques visés à l’article 2 du projet de Loi portant statut des établissements touristiques, et ce, en vue de permettre une meilleure visibilité pour les promoteurs touristiques préalablement à leurs investissements, et de limiter à deux mois la durée de la procédure d’octroi.

Les parties conviennent de la nécessité de procéder à cette modification dans les meilleurs délais pour permettre une mise en œuvre au courant de l’année 2002.

ARTICLE 27 : DISPOSITIF DE SURVEILLANCE ET DE CONTROLE DE LA QUALITE

Discours Royal

Page 69: Secteur Du Tourisme Au Maroc

« En même temps que nous insistons sur le fait que la qualité du produit touristique constitue le meilleur garant de l’attachement du touriste à notre pays et le meilleur argument pour son choix comme destination, il convient de prendre les mesures fermes pour garantir la quiétude du touriste durant ses déplacements et ses visites des sites touristiques et sa protection contre toutes sortes d’abus, d’extorsion et de tracasseries, au moyen de l’impulsion du rôle de la police touristique et sa généralisation à toutes les villes touristiques ».

Accord Cadre

Article 15 : Dispositif de surveillance et de contrôle de la qualité, 2ème alinéa

« Les parties conviennent également d’instaurer un dispositif de contrôle de la qualité sur l’ensemble du territoire. Ce dispositif devra cependant impérativement prévoir des procédures de recours rapides et être entouré de toutes les garanties en matière d’éthique».

En application des Hautes Directives Royales et afin d’assister les touristes en cas de besoin et de renforcer le contrôle de la qualité des prestations touristiques, les parties conviennent de la nécessité de :

Poursuivre les efforts déployés par les brigades touristiques créées suite à l’arrêté tripartite (Tourisme, Intérieur et Justice) du 12 Juin 1995;

Etendre l’intervention de ces brigades à d’autres villes touristiques notamment Tétouan, Chefchaouen, Asilah, Errachidia, Erfoud, Taroudant, Mohammedia, Oujda, Midelt et Ifrane dans une première étape (fin Juin 2002) et Larache, El Jadida, Taza, Béni-Mellal, Safi et Azrou dans une deuxième étape (fin Décembre 2002);

Améliorer les moyens matériels mis à la disposition de ces brigades. En second lieu, les parties conviennent de réactiver les comités locaux de suivi prévus par la circulaire tripartite de 1994 et de les charger, à partir de la date de mise en application du présent accord, de suivre en permane nce les travaux des différentes commissions de contrôle et des brigades touristiques, de les animer, de les orienter et de prendre toutes mesures visant à assainir l’environnement touristiques dans leurs zones de compétence.

Un rapport détaillé de l’ensemble de ces actions sera communiqué mensuellement aux Départements de l’Intérieur, de la Justice et du Tourisme sous couvert de Messieurs les Walis et Gouverneurs conformément aux dispositions de la circulaire susvisée, et transmis au Comité de Pilotage Stratégique.

ARTICLE 28 : SYSTEME DE MOTIVATIO N DU PERSONNEL

Accord Cadre

Article 14 : Système de motivation du personnel

Page 70: Secteur Du Tourisme Au Maroc

« Les parties conviennent d’instaurer et de généraliser par le secteur privé un système performant de motivation et d’adhésion du personnel aux performances d’exploitation, et ce, afin de contribuer à améliorer de manière structurelle la qualité et la productivité du service. Elles conviennent également d’inviter les opérateurs privés à observer les normes d’emploi, de qualifications requises et de mettre en valeur une grille de salaire incitative et motivante ».

Les parties conviennent de l’institution par les professionnels d’un système performant de motivation et d’adhésion du personnel, prenant en compte les performances d’exploitation, condition essentielle pour améliorer la qualité du service rendu par les professionnels marocains du tourisme.

L’instauration d’un système de motivation du personnel, tout en relevant d’une décision propre à chaque établissement, devra s’inscrire dans le cadre d’une charte ou d’une convention collective auxquelles les différentes professions pourront adhérer, ceci afin de créer une certaine homogénéité et déclencher une dynamique sectorielle d’émulation.

Afin d’instaurer et de généraliser un système performant de motivation et d’adhésion du personnel aux performances d’exploitation, la Fédération du Tourisme de la CGEM se chargera de:

Collecter toute l’information réglementaire sur les systèmes de motivation existants dans d’autres pays touristique s;

Proposer au Comité de Pilotage Stratégique un système applicable au Maroc sous forme d’une charte professionnelle ou sous forme d’un texte réglementaire.

En outre, ce système de motivation devra être suffisamment incitatif pour attirer et retenir dans les différents métiers du tourisme, les lauréats de la formation professionnelle qui seront formés au cours de la décennie conformément aux dispositions de l’article 29 ci-dessous.

Ce système devra également intégré des programmes de formation continue au profit du personnel du secteur touristique.

La Fédération du Tourisme élaborera les premières propositions à soumettre au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Janvier 2002; un délai de 2 mois supplémentaires (fin Mars 2002) permettra de réaliser effectivement le document de référence (charte ou texte réglementaire) avec un objectif d’une mise en œuvre dès le deuxième trimestre 2002.Page 34 sur 61

ARTICLE 29 : RENFORCEMENT DES FILIERES D’EDUCATION ET DE FORMATION ET

GENERALISATION DE LA FORMATION CONTINUE

Page 71: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Discours Royal

« Du fait que le secteur touristique représente un réservoir considérable en matière d’opportunités d’emplois attrayants pour notre jeunesse, il importe de donner tout l’intérêt aux ressources humaines à travers une politique de formation adaptée quantitativement et qualitativement aux besoins de ce secteur ».

Accord Cadre

Article 13 : Renforcement des filières d’éducation et de formation et généralisation de la formation continue

« Afin de satisfaire les besoins en personnel qualifié que nécessitera la nouvelle politique touristique, les parties décident d’engager au cours du premier semestre de l’année 2001, une réflexion en profondeur pour définir une stratégie de renforcement des filières éducatives avec l’objectif de former, progressivement tout au long de la décennie, les ressources humaines nécessaires, et ce, en fonction du rythme d’investissement programmé (cf. articles 5 & 6).

Cette réflexion collective qui tiendra compte de la charte de l’éducation et de la formation associera le Département de la Formation Professionnelle, le Ministre de l’Education Nationale, le Département de l’Enseignement Supérieur et le Département de la Culture. Elle permettra de planifier sur la décennie les rythmes de formation à adopter pour satisfaire les besoins du secteur, de définir en conséquence les différents programmes d’action pour orienter vers les métiers du tourisme un nombre suffisant de diplômés et de planifier le programme d’insertion professionnelle de ces mêmes lauréats par le secteur privé.

Les parties conviennent d’ériger les établissements de Marrakech, d’Agadir, de Mohammedia et de Fès en Instituts Supérieurs Spécialisés en management hôtelier et touristique. Elles conviennent également d’étudier le principe de création de filières du tourisme appropriées et ciblées au niveau de l’université.

De même, un plan de formation continue et de reconversion professionnelle sera arrêté conjointement avec le secteur privé et réalisé dans le cadre des instruments existants (contrats spéciaux de formation, formation-insetion, etc…). »

Les parties constatent que la mise en œuvre de la «vision 2010» provoquera sur la période une demande d’emplois directs dans le secteur hôtelier d’environ 72.000 postes, avec des paliers annuels d’environ 6.000 entre 2002 et 2004, 8.000 entre 2005 et 2007, 10.000 entre 2008 et 2010.

L’application des normes OMT permet de décomposer cette demande selon les niveaux de qualification suivants:

Page 72: Secteur Du Tourisme Au Maroc

5% pour les «Postes de Haute Gestion» (3.600 emplois sur la période); 20% pour les «Postes de Cadres Supérieurs – Cadres Moyens et Techniciens

Spécialisés» (14.000 emplois sur la période); 75% pour les «Postes de Techniciens et Agents Qualifiés» (54.000 emplois sur la

période).

Les parties conviennent à cet égard que le principal défi de la «vision 2010» en matière de formation réside dans la capacité du dispositif actuel à former les 54.000 lauréats de niveau «Techniciens et Agents Qualifiés».

Par suite les parties, conscientes du caractère stratégique des ressources humaines dans la mise en œuvre de la «vision 2010», ont effectué un premier diagnostic du dispositif actuel en matière de formation hôtelière et touristique.

Ce dispositif s’articule aujourd’hui autour de trois opérateurs: le Département du Tourisme, l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), les Etablissements Privés de formation professionnelle:

Le Département du Tourisme, à travers son réseau de 14 établissements, dispense trois niveaux de formation (Technicien Spécialisé, Technicien et Qualification) et dispose d’une capacité d’accueil de 3.070 places. La formation des cadres est assuré par l’Institut Supérieur International du Tourisme de Tanger (ISITT) avec une capacité de 450 places;

L’OFPPT, à travers 3 établissements spécialisés, dispose de 1.130 places environ; Les Etablissements Privés, à travers 28 instituts, offrent une capacité d’accueil de

1.160 places environ.

Au total, le dispositif actuel totalise une capacité d’accueil de 5.800 places environ et produit annuellement 2.800 lauréats seulement dont 600 cadres environ, alors que l’objectif est d’environ 8.000 lauréats à l’horizon 2010.

De ce qui précède, il ressort un écart important entre la capacité de formation du dispositif actuel et les besoins nés de la «vision 2010». En conséquence et en application des Hautes Directives

Royales et de l’article 13 de l’Accord Cadre, les parties s’accordent sur la nécessité d’augmenter les capacités et de formation de dispositif actuel, ainsi que sur l’impératif d’améliorer la qualité de formation dispensée.

Selon ces indications, le dispositif de formation devrait permettre de former 51.000 lauréats à rapporter aux besoins de 54.000 emplois de «Technicien et Agent Qualifié». Cela étant, les parties, au delà de ces premières estimations, s’accordent sur le plan d’action suivant:

Page 73: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Lancement courant 2002 d’une étude lourde sur la planification de la formation et ses perspectives de développement, dont les principaux objectifs sont:

le recensement des nouveaux métiers en vue de la création de nouvelles filières de formation et le développement de programmes adéquats;

la validation des besoins quantitatifs de formation dans les différentes filières à l’horizon 2010; Page 36 sur 61

l’instauration d’une meilleure coordination entre les différentes opérateurs de formation (public et privé).

Lancement dés Janvier 2002 d’une étude des besoins et valorisation des ressources humaines au sein du secteur privé. Cette étude dont le financement est prévu dans le cadre de la coopération avec l’Union Européenne sera finalisée en Juin 2002 et ses conclusions seront présentées au Comité de Pilotage Stratégique avant fin Juillet 2002;

la mise en place à partir de la rentrée 2002-2003, d’un système normalisé d’autonomie de gestion des établissements de formation.

Enfin, les parties eu égard à l’importance de la formation pour la réussite de la «vision 2010», conviennent de constituer, sous l’autorité du Comité de Pilotage Stratégique, une commission regroupant les intervenants concernés et chargé du suivi de cette question, dans le cadre des Orientations Royales et des dispositions de l’Accord Cadre et du présent Accord d’Application.

STRATEGIE PROMOTION

ARTICLE 30 : RESTRUCTURATION DU DISPOSITIF DE PROMOTION

Discours Royal

« Conscient de l’importance que revêt l’accompagnement de l’effort déployé en matière d’investissement touristique par un effort similaire visant la promotion du produit touristique national et le renforcement de l’attrait du Maroc sur les marchés internationaux en tant que destination touristique de qualité, Nous avons tenu à confier cette mission à l’Office National Marocain du Tourisme en opérant sa restructuration et en le dotant de nouvelles ressources humaines et matérielles qui visent notamment à améliorer ses méthodes de gestion et à en faire un organisme en partenariat avec les associations professionnelles et les établissements publics et privés concernés par la promotion du tourisme ».

Page 74: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Accord Cadre

Article 11 : Restructuration du dispositif de promotion

« Les parties conviennent de restructurer l’ensemble du dispositif de promotion de la destination avec l’objectif d’une part de concevoir, en concertation avec les professionnels, une politique de promotion plus créative, réactive et adaptée aux nécessités, et d’autre part, de renforcer ses moyens financiers.

Les parties conviennent en conséquence de la nécessité de recentrer les activités de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT )sur la promotion et l’image du Maroc à l’étranger, en le déchargeant progressivement selon un calendrier à définir, de la collecte de la Taxe de Promotion Touristique, de la gestion du patrimoine hôtelier de l ’Etat et transférer les charges du personnel de la formation relevant de l’ONMT à l’autorité de tutelle.

Les parties décident également de restructurer l’ONMT en modifiant éventuellement sa dénomination et d’aménager son mode de fonctionnement pour associer les représentants de la profession à ses organes de décision ».

En application des Hautes Directives Royales et de l’article 15 de l’Accord Cadre, les parties conviennent, dans le cadre d’une réorganisation plus globale du cadre institutionnel du secteur décrite à l’article 37 du présent Accord d’Application, de procéder à une restructuration en profondeur de l’ONMT et du dispositif de promotion du produit touristique marocain. Cette restructuration s’articulera autour des axes fondamentaux suivants:

Définition d’un nouveau cadre juridique pour l’ONMT, et notamment recentrage de ses activités;

Restructuration interne de l’ONMT.

ARTICLE 31 : RECENTRAGE DES ACTIVITES DE L’ONMT

Le Gouvernement s’engage à prendre, d’ici fin 2002, toutes les mesures nécessaires pour favoriser le transfert à l’autorité de tutelle du personnel mis à sa disposition, décharger l’ONMT de la gestion du patrimoine hôtelier de l’Etat et de la collecte de la TPT, et ce, afin de recentrer les activités de l’ONMT sur la promotion et l’image du Maroc à l’étranger.

ARTICLE 32: DEFINITION D’UN NOUV EAU CADRE JURIDIQUE POUR L’ONMT

Page 75: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Les parties conviennent que la définition d’un nouveau Cadre juridique pour l’ONMT est indispensable pour autoriser l’implication des professionnels du secteur privé dans le processus de décision de l’ONMT et garantir, à travers une plus grande autonomie de gestion et une plus large autonomie financière, un fonctionnement performant.

Les parties décident en conséquence de mandater l’ONMT pour élaborer un projet de statut et le soumettre au Comité de Pilotage Stratégique avant sa présentation au Conseil d’Administration de l’Office, et ce, afin que ce texte puisse être introduit dans le circuit d’adoption avant fin Mars 2002.

A cet égard, les parties s’accordent d’ores et déjà sur les trois principes suivants, autour desquels devront s’articuler les nouveaux statuts de l’ONMT:

Forte participation du secteur privé, et en particulier de ses représentants nationaux, aux instances de contrôle et de décision de l’Office;

Renforcement des pouvoirs du directeur général de l’ONMT dans la gestion quotidienne de l’Office;

Création d’une structure chargée uniquement de la promotion et de l’animation des régions touristiques, pilotée par la Direction générale de l’ONMT et associant en particulier les représentants régionaux du secteur.

ARTICLE 33: PROMOTION DU PRODUIT TOURISTIQUE MAROCAIN

Afin de disposer d’un système complet et cohérent de promotion du produit touristique national, les parties décident, notamment dans le cadre des engagements prévus à l’article 58 du présent accord d’Application, de mettre en place un dispositif légal et/ou réglementaire permettant de :

Fixer le cadre global du dispositif de promotion du produit touristique national, à travers la définition de concepts et d’une philosophie de base;

Délimiter les champs de responsabilité et de compétence des différents intervenants, et ce, dans le cadre des dispositions des articles 55 à 58 du présent Accord d’Application.

ARTICLE 34: PREPARATION DU PLAN MARKETING 2002 DE L’ONMT

Les parties s’accordent durant la période transitoire précédant l’entrée en vigueur des nouveaux statuts de l’ONMT, pour que les professionnels du privé soient associés à la préparation du plan marketing de l’ONMT pour l’année 2002.

ARTICLE 35: RESTRUCTURATION INTERNE DE L’ONMT

Les parties conviennent de l’impératif de restructurer en profondeur les processus de fonctionnement et de décision de l’ONMT pour lui permettre de concevoir et de mettre en

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œuvre une politique de promotion créative, proactive et adaptée aux impératifs de la vision 2010.

Outre l’implication des représentants des professionnels nationaux et régionaux du secteur privé, prévue à l’article précédent, les parties décident que la restructuration interne de l’ONMT s’articulera autour des axes fondamentaux suivants :

Instauration d’une véritable culture de «force de vente» à l’étranger à travers un redéploiement des délégations à l’étranger;

Etroite collaboration avec l’Observatoire du Tourisme, prévue à l’article 49 du présent

Accord d’Application, et en particulier dans sa dimension «observation des marchés émetteurs»;

Restructuration des services centraux de l’ONMT avec un nouvel organigramme recentré sur les produits et les marchés; un reprofilage des processus décisionnels ; l’adoption d’une méthode de travail basée sur l’élaboration de Plans Stratégiques, de Plans Marketing, de Plans d’actions commerciales et de Plans de communication;

Reconfiguration enfin du mode de gestion des ressources humaines.

Les parties conviennent enfin que le plan de restructuration interne de l’ONMT sera soumis au Comité de Pilotage Stratégique avant sa présentation au Conseil d’Administration de l’Office, et ce, avant fin Mars 2002 pour une mise en œuvre effective durant le reste de l’année 2002.

ARTICLE 36 : AUGMENTATION DES BUDGETS PROMOTIONNELS

Accord Cadre

Article 12 : Augmentation des budgets promotionnels (extrait)

« Les parties décident la création d’un fonds de promotion géré par « l’ONMT restructuré » et alimenté par la Taxe de Promotion Touristique, le budget de l’Etat et la participation du secteur privé dans des proportions à définir.

Les parties conviennent d’un objectif de dotation annuelle de 500 millions de Dh à l’horizon 2010, exclusivement destinée à la promotion, et s’accorder la nécessité de programmer à cet effet, une augmentation du produit de la TPT et de prévoir la contribution d’autres institutions ou organismes privés ou publics bénéficiant directement ou indirectement des retombées du tourisme, et ce, dans le cadre d’accords de partenariat ».

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Le lancement simultané de plusieurs stations balnéaires au cours des deux ou trois prochaines années, ainsi que l’arrivée sur le marché de nouvelles capacités hôtelières à Marrakech, Fès, Casablanca, Tanger notamment et Agadir, nécessitera un colossal effort de promotion de la destination Maroc sur les principaux marchés émetteurs.

Les budgets actuels de l’ONMT apparaissent totalement insuffisants pour soutenir ces efforts de promotion au cours des prochaines années. L’Organisation Mondiale du Tourisme recommande une norme standard pour les budgets de promotion nationaux, d’environ 3% des recettes en devises générées par l’industrie touristique. L’application de cette norme au Maroc conduirait à un budget d’environ 600 Millions Dh en 2000 à comparer à 225 Millions Dh aujourd’hui, d’où un écart d’environ 350 Millions Dh.

Les contraintes budgétaires du moment et la faiblesse du rendement de la TPT conduisent à considérer l’impératif d’un plan à moyen terme destiné à augmenter progressivement le budget de l’ONMT en recourant à trois moyens principalement:

Une augmentation de la dotation de l’Etat; Une augmentation du rendement de la taxe TPT à travers une rectification de son

champ d’application; La participation du secteur privé et/ou de certains organismes ou institutions

directement bénéficiaires des retombées du développement du secteur touristique.

En conséquence, les parties décident de considérer la recommandation de l’OMT comme objectif à atteindre à l’horizon 2005. Les parties décident également de fixer l’objectif de 500 millions Dh à l’horizon 2004 avec la décomposition suivante:

350 millions Dh au titre de la contribution du budget de l’Etat; 150 millions Dh au titre de la recette de la TPT.

Pour ce faire, le Gouvernement inscrira dans les trois prochains projets de Lois des Finances les dotations budgétaires suivantes:

200 millions Dh en 2002; 250 millions Dh en 2003; 350 millions Dh en 2004.

S’agissant de la TPT, les parties conviennent, afin de permettre l’augmentation de son produit, de redéfinir le champ d’application de cette taxe.

Les parties décident de constituer, d’ici fin Novembre 2001, un comité composé de professionnels publics et privés, afin de définir les nouvelles modalités pratiques et chiffrées de la TPT, l’objectif étant de collecter 150 millions Dh à l’horizon 2004. Ce Comité étudiera

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en particulier les modalités de participation financière d’institutions privés et publics bénéficiant des retombées du secteur du tourisme.

Ce Comité rendra compte de ses travaux au Comité de Pilotage Stratégique fin Décembre 2001, qui arrêtera le calendrier de mise en œuvre des nouvelles dispositions de la TPT, avec l’objectif que le nouveau dispositif soit opérationnel au cours du 1er Semestre 2002.

DYNAMIQUE INDUSTRIELLE ET FINANCIERE

ARTICLE 37 : AMELIORER LA RENTABILITE DE L’INVESTISSEMENT TOURISTIQUE AU MAROC

Discours Royal

« Cet objectif ne peut être atteint qu’à travers une plus grande mobilisation de l’investissement public et privé, national et étranger dans le secteur touristique. »

« Ces orientations portent également (…) sur l’ouverture de notre tourisme sur l’investissement des grands promoteurs internationaux auxquels il faudrait ouvrir de larges perspectives, que ce soit en partenariat avec des opérateurs marocains ou à travers des investissements propres. »

Accord Cadre

Article 16 : Améliorer la rentabilité de l’investissement touristique au Maroc

« Conscients de l’impératif de déclencher, puis d’entretenir tout au long de la décennie la puissante dynamique d’investissement nécessaire pour construire 80.000 chambres supplémentaires, les parties conviennent d’élaborer pour les investisseurs nationaux et internationaux, un dispositif d’incitation des plus compétitifs.

Les parties s’accordent sur l’objectif d’améliorer la rentabilité de l’investissement touristique au Maroc et d’y attirer massivement les investisseurs professionnels et institutionnels.

Les parties conviennent que les niveaux de rentabilité visés devront s’établir selon les projets entre 15 et 20%, pour des taux de fréquentation supposés supérieurs à 50%.

Les parties décident en conséquence de mettre en œuvre les stratégies foncières, fiscales et financières adaptées pour construire un environnement favorable à l’investissement touristique au Maroc et à sa rentabilité ».

Les parties réitèrent leur engagement à considérer, au-delà des bonnes performances actuelles du secteur, la nécessité de mesures fortes pour permettre le déclenchement de la puissante dynamique d’investissement qui sera nécessaire à la construction par le secteur

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privé de 80.000 chambres supplémentaires au cours de la décennie, et ce, avec l’objectif que le Royaume acquiert au niveau international, la réputation d’offrir l’un des systèmes les plus attractifs du pourtour méditerranéen.

STRATEGIE FONCIERE

ARTICLE 38 : CONSTITUTION DE RESERVES FONCIERES DEDIEES AU TOURISME

Discours Royal

« Partant de Notre souci de vous encourager à vous impliquer pleinement dans la bataille du nouveau décollage de ce secteur stratégique, Nous vous annonçons la bonne nouvelle que Nous avons donné Nos hautes instructions au Gouvernement de Notre Majesté en vue de mettre les terres à vocation touristique à la disposition des promoteurs touristiques avec une contribution de l’Etat à hauteur de cinquante pour cent de leur valeur. »

Accord Cadre

Article 17 : Constitution de réserves foncières dédiées au Tourisme

Les parties conviennent du principe de constituer une réserve foncière regroupant les terrains à vocation touristique.

L’étude d’identification des terrains à fort potentiel touristique menée actuellement par les pouvoirs publics permettra d’arrêter la liste des bases foncières devant constituer cette réserve.

Le Gouvernement s’engage à œuvrer pour le reengineering des outils d’aménagement touristique existants, en vue :

D’acquérir et assainir les terrains à vocation touristique précités ; De les aménager afin de les mettre à la disposition d’investisseurs, en contrepartie

d’engagements précis et fermes, à des prix compétitifs par rapport à des zones internationales similaires et en tout état de cause, en respectant les normes internationales en matière de prix des bases foncières rapporté aux investissements projetés.

En application du 1er et du 2ème alinéa de l’article 17 de l’Accord Cadre, en vue de la constitution des réserves foncières à vocation touristique, le Gouvernement s’engage à œuvrer pour finaliser l’étude relative à l’identification et à la délimitation des unités d’aménagement touristique avant fin Décembre 2001 pour les zones en cours d’étude (sur le littoral de Saïdia à Tifnit et à proximité des grands pôles culturels) et avant fin Décembre 2002 pour les zones d’intérêt touristique situées sur le reste du territoire.

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Il est rappelé que cette étude a pour objectif:

d’identifier et délimiter de manière précise, sur la base des Zones d’Intérêt Touristique (ZIT) identifiées par l’étude de la stratégie d’aménagement touristique, des Unités d’Aménagement Touristique (UAT) situées sur le littoral et dans les zones intérieures;

de recueillir les informations indispensables à la protection et la valorisation rationnelle de ces UAT;

de constituer une Base de Données Informatisées (BDI) permettant de suivre l’évolution de ces UAT, de les préserver et de les valoriser en temps opportun.

Par ailleurs, en application du 3ème alinéa de l’article 17 de l’Accord Cadre et s’agissant du reengineering des outils d’aménagement touristique, le Gouvernement convient de mettre en place les mesures nécessaires pour l’achèvement de l’étude y afférente avant Novembre 2001 et s’engage à mettre en œuvre les conclusions de ladite étude au courant de l’année 2002, et ce, afin de doter le Royaume d’un outil de développement touristique performant, favorisant l’investissement.

Il est rappelé que cette étude a pour objectif:

déterminer si le dispositif actuel en matière d’aménagement touristique (DAI, sociétés d’aménagement SONABA et SNABT, services des aménagements au sein des délégations régionales du tourisme) peut être amélioré ou s’il doit être remplacé par un autre;

définir les modalités et procédures de fonctionnement du dispositif retenu; accompagner l’administration pour la mise en œuvre du dispositif retenu.

En particulier, le mécanisme d’acquisition et d’assainissement des terrains à vocation touristique sera défini au terme des études précitées.

Enfin, les parties s’engagent à arrêter le mécanisme d’application de l’Instruction Royale relative à la mise à la disposition des promoteurs touristiques les terrains à vocation touristiques avec une contribution de l’Etat à hauteur de 50% par le biais d’une convention à signer entre le Ministère de l’Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Il est à cet égard précisé que les dispositions de l’article 17 de l’Accord Cadre (3ème alinéa) relatives aux conditions de mise à disposition des bases foncières, sont formellement, et en tout état de cause, considérées par le Gouvernement comme le cadre de référence de cette politique.

Le planning arrêté pour la mise en place de cette mesure est le suivant:

Préparation d’un projet de convention entre le Ministère de l’Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme et le Fonds Hassan II: mi-Novembre 2001;

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Approbation du projet de convention par le Comité de Pilotage Stratégique: fin Novembre 2001;

Présentation du projet de convention au Fonds Hassan II: mi-Décembre 2001.

STRATEGIE FISCALE

ARTICLE 39 : REDEFINIR UN DISPOSITIF FISCAL COHERENT ET INCITATIF

Accord Cadre

Article 19 : Redéfinir un dispositif fiscal cohérent et incitatif

« Considérant que l’arsenal fiscal en vigueur a fait bénéficier le secteur du tourisme d’avantages fiscaux durant les dernières lois de finances avec l’objectif de résorber le déficit enregistré en matière de capacité d’hébergement hôtelier, les parties conviennent de la poursuite des efforts pour améliorer le dispositif fiscal applicable au tourisme à la lumière des trois principes suivants :

Un principe de simplification et d’harmonisation ; Un principe d’incitation et d’orientation ; Un principe de compétitivité internationale.

En application de l’article 19 de l’Accord Cadre, le Gouvernement renouvelle son engagement de prendre toutes les mesures nécessaires pour que le secteur du tourisme bénéficie d’un dispositif fiscal adapté à son statut de priorité nationale.

En outre, les parties prennent acte, avec satisfaction, des différents avantages accordés au secteur du tourisme, notamment ceux introduits par les trois dernières Lois des Finances.

Droit d’enregistrement: Allégement des frais de constitution de sociétés touristiques, avec un taux de 0,5% en

matière de droits d’enregistrement pour tout apport en numéraire ou en nature; Exonération en matière de droits d’enregistrement, relatifs aux actes d’acquisition

des terrains destinés à la réalisation de projets d’investissements dans un délai maximum de 36 mois;

Taux réduits à 1% pour les droits d’enregistrement, relatifs aux baux emphytéotiques portant sur les immeubles à usage hôtelier et leurs dépendances;

Réduction des droits d’enregistrement applicables aux cessions de fonds de commerce.

Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA): Exonération de la TVA sur les biens d’équipement, matériel et outillage, acquis

localement ou importés, inscrits dans un compte d’immobilisations et affectés à l’exploitation;

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Taux de TVA réduit à 10% pour les entreprises hôtelières, avec droit à déduction au titre des opérations d’hébergement, de restauration, de location d’hôtels et d’immeuble touristique;

Droits de douanes: Exonération des droits de douanes pour les investissements dont le montant est

supérieur ou égal à 200 millions Dh dans le cadre de conventions conclues avec le gouvernement.

Impôts sur les Sociétés (IS) et Impôt Général sur les Revenus (IGR): Exonération totale de l’I.S ou de l’IGR pour la partie de la base imposable

correspondant au chiffre d’affaires des entreprises hôtelières réalisé en devises, et ce pendant une période de cinq ans, et réduction de 50% à partir de la 6ème année;

Réduction de l’IS de 50% pendant cinq années, pour l’ensemble des entreprises s’implantant dans les provinces suivantes: Lâayoune, Larache, Nador, Tanger, Asilah, Tétouan …;

Réduction de 50% de l’IS, sans limitation de durée, pour toute entreprise s’implantant dans la province de Tanger, cette réduction étant cumulable avec les avantages précités.

Autres avantages: Régime de libre convertibilité garantissant l’entière liberté de transfert, pour les

investisseurs étrangers, des bénéfices nets d’impôt (capital, plus-values et revenus); Exonération totale de l'impôt des patentes et de la taxe urbaine, pendant une

période de 5 ans pour les investissements de création, ainsi que pour tout investissement additionnel ou extension;

Abattement de 100% sur les dividendes et autres produits de participation perçus par les entreprises;

Abattements et exonérations sur les plus- values et profits réalisés à l’occasion de retrait ou de cession d’éléments d’actif immobilisé;

Plafonnement de 50 millions Dh de la base de calcul de la valeur locative des investissements imposables.

ARTICLE 40 : DEFINITION DE L’ENTREPRISE TOURISTIQUE

Accord Cadre

Article 20 : Définition de l’entreprise touristique

« Les parties conviennent de la nécessité d’harmoniser le statut fiscal des différents intervenants de la chaîne touristique en définissant, sur le plan légal et réglementaire, la

Page 83: Secteur Du Tourisme Au Maroc

notion d’entreprises touristiques ou à vocation touristique. Les parties décident que doivent être considérées comme entreprises touristiques les entreprises suivantes :

Les entreprises propriétaires ou exploitantes d’unité d’hébergement ; Les entreprises de gestion d’unité d’hébergement ; Les entreprises de restauration touristique ; Les agences de voyages ; Les entreprises de location de voitures ; Les entreprises de transports touristiques ; Les entreprises d’animation et autres activités de loisirs ; Les unités touristiques pratiquant la thalassothérapie et le thermalisme ».

En application de l’article 20 de l’Accord Cadre et dans le cadre des dispositions de l’article 58 du présent Accord d’application, le Gouvernement s’engage à définir avant Juin 2002 sur le plan légal et réglementaire la notion d’entreprises touristiques ou à vocation touristique.

ARTICLE 41 : DROITS DE DOUANE

Accord Cadre

Article 21 : Droits de douanes

« Les parties conviennent que les taux réduits de douane prévus par la Charte des Investissements pour les importations de biens d’équipement industriels seront étendus aux biens utilisés pour l’équipement, l’aménagement et l’ameublement des entreprises touristiques sous réserve de leur identification au sein de la nomenclature douanière et de l’accord du département de l’industrie, et ce, afin de favoriser la réduction des coûts d’investissements et l’amélioration de la rentabilité des investissements touristiques au Maroc.

Les parties s’engagent à cet effet à élaborer conjointement les listes de produits et biens d’équipement devant bénéficier des taux réduits et qui seront soumises à l’aval du Département de l’Industrie ».

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En application de l’article 21 de l’Accord Cadre, les parties enregistrent avec satisfaction les travaux accomplis en matière d’identification des biens d’équipement devant bénéficier d’un taux minimum des droits d’importation.

A cet effet, une première liste des biens d’équipement a déjà eu l’avis favorable de la Commission Consultative des Importations (CCI) et elle est actuellement à l’étude au Comité de Classification Douanière.

En parallèle, la Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à fournir une 2ème liste complémentaire et définitive des biens d’équipement, accompagnée des références techniques, devant bénéficier des exonérations, et ce, avant fin Décembre 2001.Sur la base de cette liste, les parties s’engagent à:

Identifier les biens d’équipement bénéficiant d’ores et déjà de l’exonération en vertu de l’Accord d’Association avec l’Union Européenne ainsi que les autres accords bilatéraux (Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite,…);

Introduire une demande auprès de la CCI pour les biens d’équipement non concernés par les accords précités.

En tout état de cause, les parties s’engagent à :

Arrêter la liste définitive des biens d’équipement devant bénéficier du taux minimum à l’importation;

Etablir le décret réduisant les quotités des droits d’importation pour le reste des produits, et ce, à fin Mars 2002.

ARTICLE 42 : HARMONISATION ET SIMPLIFICATION DE LA FISCALITE NATIONALE

Accord Cadre

Article 22 : Harmonisation et simplification de la fiscalité nationale

« Les parties conviennent que le secteur du tourisme est aujourd’hui la première source en devises du pays.

Les parties prennent acte des efforts entrepris par le Gouvernement au cours des deux précédentes Lois de Finances, notamment s’agissant d’impôts sur les sociétés, de TVA appliquée aux entreprises de restauration touristique, du droit d’enregistrement, de la patente et de la taxe urbaine.

Les parties s’engagent par ailleurs à s’inscrire dans la perspective à moyen terme d’harmoniser le taux de TVA appliqué à l’hôtellerie, à l’ensemble des entreprises touristiques visées à l’article 20 ci-dessus.

Page 85: Secteur Du Tourisme Au Maroc

Les parties décident s’agissant de l’impôt sur les sociétés, de revoir pour les entreprises hôtelières les dispositions régissant l’abattement de cet impôt sur la quote-part du chiffre d’affaires réalisé en devises, afin que cette mesure incitative devienne aisément applicable».

En application du 4ème alinéa de l’article 22 de l’Accord Cadre, les parties constatent avec satisfaction que sont désormais clarifiées les modalités d’application de l’exonération prévue en matière d’impôt sur les sociétés et d’impôt général sur le revenu pour la partie de la base imposable correspondant au chiffre d’affaires en devises, réalisé directement par des établissements hôteliers ou par l’intermédiaire des agences de voyages.

Ces nouvelles modalités d’application définies d’un commun accord entre les parties feront l’objet d’une communication au Comité de Pilotage Stratégique préalablement à leur diffusion auprès de l’ensemble des professionnels avant la fin de l’année 2001.

ARTICLE 43 : MESURES DE SIMPLIFICATION DE LA FISCALITE LOCALE

Discours Royal

« Ces orientations portent également sur l’accélération de la simplification et la mise en harmonie de la fiscalité locale afin d’en faire un stimulant du secteur et non un obstacle à sa promotion ».

Accord Cadre

Article 23 : Mesures de simplification de la fiscalité locale (extrait)

« Les parties conviennent de réaménager progressivement le dispositif de la fiscalité locale actuel en visant une rationalisation et une harmonisation de cette fiscalité ».

En application des Hautes Directives Royales et des dispositions de l’Accord Cadre, les parties décident que sera présenté au Comité de Pilotage Stratégique en 2002, un plan de simplification et d’harmonisation de la fiscalité locale qui devra être mis en œuvre en 2003 et qui s’articulera autour des points fondamentaux suivants:

Réduire de manière significative le nombre d’impôts locaux appliqués au secteur du tourisme;

Harmoniser et rationaliser les taxes doublons au niveau local et national.

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ARTICLE 44 : TRANSPARENCE FISCALE

Accord Cadre

Article 24 : Transparence fiscale

« La Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à œuvrer auprès de ses affiliés en vue de les sensibiliser aux nécessités d’une plus grande transparence en matière fiscale et de les faire adhérer à la notion d’entreprise citoyenne et sociale. »

En application de l’article 24 de l’Accord Cadre, la Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à concevoir, puis diffuser auprès de l’ensemble de ses affiliés, une série de recommandations visant à promouvoir la notion d’entreprise citoyenne et sociale.

Ces recommandations seront intégrées au sein de la «Charte Professionnelle» visée à l’article 50 du présent Accord d’Application et viseront la mobilisation de tous les acteurs du secteur, en faveur de la construction d’une économie touristique vertueuse et pérenne qui joue son rôle de locomotive de la croissance, créatrice d’emplois et de richesses et génératrice de recettes budgétaires.

La Fédération du Tourisme de la CGEM déclare par ailleurs sa volonté d’établir avec l’Administration des impôts un «pacte de confiance» basé sur un suivi périodique des recettes fiscales directes ou indirectes générées par le secteur, et ce, dans la perspective de la vision 2010 et des objectifs de recettes mentionnés dans le «modèle de simulation global» annexé au présent

Accord d’Application.

ARTICLE 45 : IMPLICATION DU SECTEUR BANCAIRE

Accord Cadre

Article 26 : Implication du secteur bancaire

Les parties conscientes d’une part de la spécificité du tourisme, industrie hautement capitalistique exigeant des financements conséquents et à long terme, et d’autre part de l’impérieuse nécessité de favoriser une implication plus forte des banques commerciales dans le financement de la nouvelle politique touristique, conviennent de promouvoir les trois mesures suivantes, destinées à faciliter et à sécuriser la distribution de crédits par les banques commerciales tout en favorisant l’accès au crédit à des taux d’intérêts favorables dans le temps et compatibles avec les objectifs de rentabilité du secteur :

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La mise en place d’une formule appropriée de «crédit tourisme » qui tienne compte de la nécessité de promouvoir l’investissement dans le secteur ;

La création d’un « Observatoire de la compétitivité et des coûts » pour permettre à travers des publications statistiques périodiques, une meilleure connaissance des coûts et des standards de performance ;

L’implication plus active de la Caisse Centrale de Garantie et Dar Addamane aux côtés des banques commerciales ».

En application de l’article 26 de l’Accord Cadre, et afin de satisfaire l’impératif stratégique d’une plus forte implication du système bancaire dans le financement du secteur à travers l’octroi de crédits à moyen et long terme (supérieur à 7 ans) à des taux attractifs et stables dans le temps, les parties conviennent des dispositions stipulées aux articles 46 à 50 ci-dessous.

ARTICLE 46 : IMPLICATION DE LA CCG ET DE DAR ADDAMANE

Discours Royal

« Partant de Notre souci de vous encourager à vous impliquer pleinement dans la bataille du nouveau décollage de ce secteur stratégique, Nous vous annonçons la bonne nouvelle que Nous avons donné Nos hautes instructions au Gouvernement de Notre Majesté en vue (…) d’élargir les mécanismes de garantie à travers la Caisse Centrale de Garantie et « Dar Addamane » pour faciliter les conditions de financement du secteur (….) ».

En application des Directives Royales, le Gouvernement s’engage à ce que la Caisse Centrale de Garantie continue à soutenir activement le financement du secteur touristique, et ce, dans le respect des règles prudentielles qui lui sont fixées et notamment:

? La viabilité des projets aux plans économique, technique, financier et organisationnel;

? Le partage du risque avec les banques dans la limite de 50% des crédits à garantir;

? La limitation des engagements en faveur d’un même bénéficiaire à 20% minimum de ses fonds propres.

En outre, les parties se félicitent de l’octroi par le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social («Fonds Hassan II») d’une enveloppe de 200 millions Dh, réparties à part égale entre la CCG et Dar Addamane, et ce afin de renforcer les fonds propres de ces deux organismes de garantie, et par voie de conséquence, leur capacité d’intervention dans le financement des projets d’investissement touristiques.

Il est à cet égard rappelé, à titre indicatif, les éléments suivants:

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L’octroi de la garantie de la CCG et de Dar Addamane est de nature à favoriser la diminution du risque supporté par les banques, et constitue par conséquent une incitation à la diminution du taux d’intérêt appliqué;

La contribution du Fonds «Hassan II» d’un montant de 200 millions Dh en faveur de la CCG et Dar Addamane permettra, compte tenu des règles prudentielles qui leur sont applicables, de favoriser l’octroi de 5 milliards Dh de crédits bancaires correspondant à un volume d’investissement privé de l’ordre de 7 milliards Dh.

Enfin, les parties se fixent l’objectif d’entamer la mise en œuvre effective de ce mécanisme à compter de Janvier 2002. Page 50 sur 61

ARTICLE 47 : MISE EN PLACE D’UN MECANISME DE RENOVATION

Accord Cadre

Article 25 : Mise en place d’un mécanisme de rénovation

« Eu égard à la saturation des capacités existantes et au délai de mise en œuvre de nouvelles capacités, les parties conviennent de considérer le besoin de la mise en place d’un mécanisme permettant le financement de la rénovation d’une partie du parc existant non commercialisable à l’étranger.

Les parties conviennent cependant d’étudier en détail les modalités précises pour la mise en œuvre de ce mécanisme, les conditions d’éligibilités à ses financements, les garanties à fournir par les bénéficiaires potentiels.

Les commissions de classement des établissements touristiques dépêchées ces dernières années pour effectuer l’opération de contrôle desdits établissements ont recensé 350 établissements touristiques nécessitant une rénovation, dont 318 unités ayant une capacité de 20.084 chambres, soit 38.642 lits, nécessitant une mise à niveau urgente avec un coût approximatif s’élevant à 1,6 milliards Dh environ.

En application des articles 7 et 25 de l’Accord Cadre, et en vue de rehausser le standing des établissements d’hébergement qui ont atteint un degré d’essoufflement avancé, les parties conviennent de la mise en place d’un mécanisme de financement des projets de rénovation d’établissements d’hébergement classés ayant au moins sept années d’exploitation.

A cet égard, les parties s’accordent sur la mise en place du mécanisme de financement suivant:

Le financement sera assuré, à parts égales, par l’Etat, à travers le Fonds Hassan II, et les banques à raison d’un maximum de 35% chacun, le reste étant assuré par le promoteur;

La durée de remboursement sera de dix ans maximum, dont deux années de grâce;

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Le taux d’intérêt s’établira à 2% pour la part de l’Etat et sera librement négocié pour la part des banques.

Une liste exhaustive des unités hôtelières susceptibles de bénéficier de ce financement sera arrêtée suite à une campagne générale de classement qui sera effectuée sur l’ensemble du Royaume, par la Commission Nationale de Classement, et ce d’ici la fin de l’année 2001;

Les programmes de rénovation, présentés dans le cadre de ce mécanisme, doivent se conformer au barème établi par la Commission Nationale de Suivi et qui fixera le coût maximum de rénovation par chambre pour chaque catégorie hôtelière;

Les entreprises éligibles pourront bénéficier des mécanismes de garanties actuels, proposés par la CCG et Dar Addamane, et ce pour la part du financement bancaire.

En outre, il est précisé que l’intervention de l’Etat s’effectuera à travers la création d’un fonds dénommé «RENOVOTEL» et géré à parts égales par la CCG et Dar Addamane.

Les parties se félicitent à cet égard de la décision du Fonds Hassan II d’allouer une première tranche de 200 millions Dh au profit de «RENOVOTEL» pour initier un profond mouvement de mise à niveau des capacités existantes de l’industrie hôtelière.

Les modalités pratiques de mise en œuvre de ce mécanisme feront l’objet de conventions qui seront conclues entre l’Etat (Fonds Hassan II) d’une part, et la CCG et Dar Ad-Damane d’autre part. Ces organismes, qui seront chargés de gérer aussi bien le fonds de garantie «RENOVOTEL» que les prêts pour la rénovation, concluront à leur tour des conventions d’application avec les banques intervenantes.

Un Comité, comprenant des représentants des Départements des Finances et du Tourisme ainsi que ceux de la CGEM et du GPBM, assurera le suivi de l’application de ce mécanisme. La CGEM prêtera assistance aux petites et moyennes entreprises qui en exprimeront le besoin.

Enfin, les parties se fixent l’objectif d’entamer la mise en œuvre effective de ce mécanisme à compter de Janvier 2002.

ARTICLE 48 : CONCERTATION PERMANENTE

Les parties décident d’organiser une concertation entre l’Etat, les Banques à travers le GPBM et les professionnels du secteur, avec en particulier les objectifs suivants:

Mener une campagne d’information et de vulgarisation des dispositions prévues aux articles précédant;

Favoriser l’allégement de la durée des crédits bancaires octroyés au secteur, ainsi que la stabilité dans le temps des taux octroyés au secteur;

Assurer un suivi continu des besoins de financement du secteur dés la mise en œuvre de la vision 2010 et prendre à cet effet toutes les mesures qui apparaîtront nécessaires;

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Evaluer l’efficacité des dispositions précédentes et suggérer tout correctif jugé nécessaire ou utile.

ARTICLE 49 : CREATION D’UN OBSERVATOIRE DU TOURISME

Afin de sécuriser la distribution des crédits par le système bancaire, les parties conviennent de la nécessité de disposer d’un organisme crédible et neutre chargé de collecter, traiter et publier toutes informations utiles sur le secteur, et en particulier :

Conjoncture nationale et internationale; Concurrence et compétitivité; Norme d’investissement et d’exploitation.

A cette fin, les parties décident la création d’un Observatoire du Tourisme chargé d’analyser l’activité touristique, d’évaluer la compétitivité de la destination et d’élaborer des normes en matière de coûts d’investissement ou d’exploitation. Une étude spécifique initiée par le Département du Tourisme, dont le cahier de charges sera soumis pour validation au Comité de Pilotage Stratégique, sera lancée au courant du mois de Décembre 2001.

Les parties s’accordent pour mettre tous les moyens en œuvre afin que l’Observatoire puisse être opérationnel, au cours du 2ème Semestre 2002 dans le cadre d’un financement public.

ARTICLE 50 : STRUCTURE DE FINANCEMENT EQUILIBRE

Accord Cadre

Article 27 : Structure de financement équilibré

« La Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à œuvrer auprès de ses affiliés afin que ces derniers adoptent dans le cadre de la réalisation de leur projet, une structure de financement équilibrée avec un apport en fonds propres conséquent ».

Avec l’objectif de favoriser l’adoption de structures de financement équilibrées pour tout projet à vocation hôtelière ou touristique, la Fédération du Tourisme de la CGEM diffusera auprès de l’ensemble de ses affiliés, ainsi que des différentes institutions financières, banques et compagnies d’assurance notamment, une «circulaire professionnelle» recommandant l’adoption de structures de financement équilibrées pour tout projet hôtelier ou touristique.

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La CGEM recommandera ainsi l’adoption de niveaux minimums de capitalisation en fonds propres selon la nature et la taille des projets. La CGEM appuiera également, à travers ses recommandations, les premières conclusions publiées par «l’Observatoire du Tourisme» et

relatives aux standards en matière de coût d’investissement pour chaque catégorie d’unité hôtelière.

Au delà de ces deux aspects, les différentes recommandations que pourra formuler la Fédération du Tourisme de la CGEM seront regroupées au sein d’une «Charte professionnelle» couvrant l’ensemble des sujets d’intérêts collectifs concernant l’exercice des professions du tourisme, avec en particulier, les objectifs suivants:

assurer une communication fluide, transparente et permanente entre la Fédération, ses affiliés et les principaux organismes impliqués dans le développement du secteur, et notamment les institutions bancaires et financières.

favoriser le développement d’une économie touristique performante à travers la mise en œuvre de normes professionnelles standardisées.

La Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à veiller à la mise en œuvre des mesures mentionnées dans le cadre de cet article, et ce, dès le début de l’année 2002.

ARTICLE 51 : ORIENTER L’EPARGNE VERS LE SECTEUR DU TOURISME

Accord Cadre

Article 28 : Orienter l’épargne vers le secteur du tourisme

« Les parties constatant la spécialisation croissante de l’industrie mondiale du tourisme et par suite, et à de rares exceptions près, la réticence naturelle à investir des grandes chaînes internationales, plutôt spécialisées dans la gestion, s’accordent pour promouvoir une stratégie financière visant à élargir la base des investisseurs en fonds propres, et à favoriser la rencontre entre investisseurs professionnels et investisseurs institutionnels, et ce, à travers un accès facilité, voire recommandé, aux marchés financiers nationaux.

A cet effet, les parties conviennent d’analyser au cours du premier semestre de l’année 2001, les mesures susceptibles de favoriser l’orientation de l’épargne vers le secteur du tourisme.

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D’ores et déjà, les parties prennent acte des dispositions législatives existantes visant à favoriser les introductions des sociétés en Bourse de Casablanca, avec la création du nouveau marché et des incitations fiscales significatives au cours des trois premières années de cotation.

Cela étant, les parties décident d’envisager des mesures complémentaires spécifiques au secteur du tourisme avec en particulier, la création de fonds tourisme privés ainsi que l’incitation des compagnies d’assurances à investir dans le secteur. »

En application de l’article 28 de l’Accord Cadre, le Gouvernement s’engage à adopter les mesures suivantes, au cours du 1er Semestre 2002, afin de favoriser l’implication du secteur des assurances dans le financement en fonds propres de la nouvelle politique touristique, et plus généralement l’orientation de l’épargne nationale et internationale vers le financement du secteur à travers les marchés financiers nationaux :

Admettre le principe qu’un investissement en valeur non cotée dans un projet touristique puisse être admis en représentation des réserves techniques dans le respect de la réglementation des assurances en vigueur, dans la limite maximum de 10% du montant de l’investissement;

Mettre en place un cadre réglementaire et incitatif pour les organismes intervenant dans le financement en capital risque (notamment les fonds de placements) ;

Par ailleurs, les parties conviennent d’étudier la faisabilité de la création d’un nouveau compartiment à la Bourse de Casablanca destiné à favoriser le financement en fonds propres des grands projets de développement touristique.

Les parties conviennent en dernier lieu de rencontres périodiques pour discuter toutes améliorations possibles du dispositif de financement existant de nature à conforter la dynamique

financière.Page 54 sur 61

DYNAMIQUE INSTITUTIONNELLE

ARTICLE 52 : METHODOLOGIE DE MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF STRATEGIQUE GLOBAL

Accord Cadre

Article 29 : Planification concertée de la nouvelle politique

« les parties constatent que :

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Le tourisme est une industrie spécifique et multiforme qui implique une large variété de compétences et d’autorités au niveau gouvernemental, au niveau des collectivités locales et au niveau des diverses branches professionnelles ;

Le tourisme est une industrie planétaire, concurrentielle, qui exige autant une vision stratégique à long terme qu’une réactivité permanente ;

Le tourisme est une industrie lourde, à forte potentiel capitalistique qui exige l’immobilisation de moyens financiers conséquents sur des périodes très longues et donc nécessite visibilité et stabilité ;

Le tourisme est enfin, par son potentiel de croissance au Maroc, une priorité stratégique de premièreimportance pour favoriser le développement du pays et le bien être de la population.

Conviennent et décident que la mise en œuvre de la nouvelle politique touristique au Maroc sera basée sur :

Une étroite concertation entre le Gouvernement, les Administrations centrales et locales et les professionnels du secteur, dans le cadre d’un partenariat constructif et intelligent ;

Une planification rigoureuse de tous les éléments du dispositif stratégique global.

En conséquence de quoi, il est décidé la création d’un comité de pilotage stratégique conjoint pour assurer le suivi et la mise en œuvre du présent Accord Cadre ».

En application de l’article 29 de l’Accord Cadre, les parties conviennent que les spécificités du tourisme et l’ambition de la nouvelle politique touristique, rendent impérative l’adoption d’une méthodologie de mise en œuvre du dispositif stratégique global décrit au sein de l’Accord Cadre, afin d’être en mesure de planifier, coordonner et mettre en œuvre toutes ses composantes simultanément.

Les parties décident en conséquence d’adopter formellement une méthode basée sur les trois concepts suivants :

Une concertation permanente et organisée entre l’ensemble des intervenants, publics et privés, dans le cadre de structures spécifiques (existantes ou à créer) pour construire et alimenter un partenariat intelligent et constructif entre l’Etat et les professionnels, entretenir un dialogue régulier et structuré, favoriser l’adhésion de tous à la même vision stratégique et mobiliser toutes les énergies disponibles dans la même direction;

Une planification rigoureuse de la nouvelle politique touristique pour assurer la «visibilité fédératrice» qui responsabilisera et mobilisera tous les acteurs de la nouvelle politique touristique;

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Une coordination centralisée indispensable pour garantir une mise en œuvre cohérente et harmonieuse de tous les éléments du dispositif stratégique global, éviter tout retard ou goulot d’étranglement qui viendraient compromettre la réalisation des objectifs de la «vision 2010», procéder avec réactivité à tous les arbitrages.

Sur ce, en application des principes de cette méthodologie, les parties décident des mesures spécifiques stipulées aux articles 53 à 58 du présent Accord d’Application.

ARTICLE 53 : REGIONALISATION ET PLANIFICATION STRATEGIQUE

Discours Royal

« De même, le développement harmonieux du tourisme à l’échelon de l’ensemble du territoire national reste tributaire de l’adoption de l’approche régionale et de l’implication des opérateurs, des élus, des organisations professionnelles, des autorités locales et des compétences régionales dans la promotion du tourisme local. Nous insistons également sur le rôle des collectivités locales dans l’encouragement des activités touristiques en veillant à la propreté de l’environnement, à l’esthétique de l’espace touristique et à l’organisation d’activités récréatives permanentes qui rendent agréable et plaisant le séjour dans nos villes et nos campagnes. »

En application des Hautes Directives Royales, les parties s’accordent pour considérer l’approche régionale comme un axe stratégique majeur de la nouvelle politique touristique.

Ainsi, outre les mesures stipulées dans le présent Accord d’Application aux articles 30 (Restructuration du dispositif de promotion de l’ONMT), 56 (Réorganisation des associations professionnelles), 55 (Restructuration des organes d’intervention de l’Etat), les parties décident de programmer le concept de Programmes de Développement Régionaux, dans le cadre du Programme de Développement et d’Investissement Stratégique (PDIS) de la destination Maroc visé à l’article 3 du présent Accord d’Application (Engagements sur la vision).

Ces Programmes de Développement Régionaux seront élaborés par les Conseils Régionaux du Tourisme visés à l’article 57 ci-dessous et couvriront la période 2002/2005 en perspective des objectifs assignés à chaque région et résultant de la vision 2010.

Ces Programmes de Développement Régionaux définiront le plus précisément possible les besoins en matière d’investissements stratégiques publics et privés à réaliser (infrastructures, urbanisme, hôtels, agences de voyages, établissements de restauration et d’animation, véhicules de transports, etc…), ainsi que les besoins en matière de ressources humaines qui résulteront de la mise en œuvre du Programme de développement. Toutes les mesures programmées, envisagées ou jugées nécessaires à la réalisation des objectifs seront

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précisées dans le cadre d’une démarche stratégique de planification concertée à l’échelle régionale.

Les Programmes de Développement Régionaux (PDR), dans une version préliminaire, devront être achevés au plus tard fin Juin 2002, simultanément à la première ébauche du PDIS, afin que la version définitive et harmonisée de ces PDR puisse être achevée en Décembre 2002.

Enfin, les parties conviennent de la nécessité d’instaurer un débat sur l’opportunité de création des zones touristiques de développement, qui ne recouvrent pas nécessairement les zones administratives, et ce, dans un souci de simplification et d’efficacité. Les parties s’accordent pour arrêter une position sur cette question avant fin Juin 2002.Page 56 sur 61

ARTICLE 54 : REORGANISATION DU DISPOSITIF INSTITUTIONNEL

Accord Cadre

Article 4 : Engagement sur la Stratégie

Les parties décident que la réalisation de la vision 2010 exige le déclenchement simultané de plusieurs dynamiques:

une dynamique institutionnelle visant la restructuration par l’Etat de ses organes d’intervention et par le secteur privé, de ses associations professionnelles, pour doter le secteur du tourisme de structures qui autoriseront une planification concertée de la nouvelle politique touristique.

Afin de doter le secteur du tourisme des structures qui autoriseront une planification concertée et une exécution coordonnée de la nouvelle politique touristique, les parties décident de mettre en œuvre une profonde réorganisation du dispositif institutionnel régissant le secteur du tourisme.

Les parties conviennent à cet égard des trois axes fondamentaux suivants, explicites aux articles 55 à 57 du présent Accord d’Application:

Restructuration des organes d’intervention de l’Etat (article 55) ; Restructuration des associations professionnelles (article 56) ; Création d’instances mixtes, au niveau national et régional, pour organiser la

concertation

public/privé, assurer une planification rigoureuse et garantir une exécution coordonnée de la nouvelle politique touristique (article 57).

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Les parties décident en outre que la réorganisation du dispositif institutionnel régissant le tourisme fera l’objet de textes appropriés, éventuellement regroupés dans une loi cadre (article 58) et s’engagent à les présenter au processus d’adoption avant fin Septembre 2002.

ARTICLE 55 : RESTRUCTURATION DES ORGANES D’INTERVENTION DE l’ETAT

Les parties conviennent de l’impératif d’une restructuration des organes d’intervention de l’Etat dans le secteur du tourisme et de l’Administration Nationale du Tourisme (ANT), avec l’objectif de développer ses moyens d’actions, d’en faire un pivot de la nouvelle politique touristique, de la transformer en instrument de «management public» capable de s’adapter à la nouvelle vision du secteur, d’accompagner les professionnels en améliorant sa rentabilité et sa productivité.

Cette restructuration se fonde sur les enjeux et impératifs de la nouvelle politique touristique, eu égard aux nouvelles missions qui en découlent: concertation permanente et partenariat avec le secteur privé; pilotage stratégique et veille concurrentielle; assistance technique conseil et ingénierie, régionalisation et déconcentration; nouvelle technologie de l’information; ingénierie des compétences; accompagnement des investisseurs, nouvelles niches à développer (tourisme rural et tourisme interne), etc…, et ce, en sus des fonctions traditionnelles (contrôle, aménagement, formation, réglementation et promotion).

Par suite, le Gouvernement s’engage à procéder à la restructuration de l’Administration Nationale du Tourisme et des différents éléments qui la composent. Cette restructuration interviendra dès l’achèvement d’une étude à mener à partir du 1er trimestre 2002, et dont l’objectif consistera à déterminer le nouveau rôle du Département du Tourisme à l’échelle centrale et régionale, permettre une meilleure symbiose avec le secteur privé, formuler des propositions pour une meilleure adéquation des moyens humains par rapport aux besoins actuels et futurs du secteur. Cette étude devra être achevée au plus tard à la fin du 3ème trimestre 2002.

Dans cette perspective, seront naturellement pris en compte l’étude en cours sur le reengineering des outils d’aménagements touristiques et le plan de restructuration et de recentrage des activités de l’ONMT.

Le Gouvernement s’engage en particulier à doter les services extérieurs du Département du Tourisme d’un nouveau statut portant organisation des représentations régionales et des délégués du tourisme, en définissant leur rôle et leur mission, et ce, sur la base des conclusions de l’étude précitée.

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Cependant, des mesures transitoires et progressives seront prévues afin d’impliquer progressivement les représentations régionales dans la mise en place de cette nouvelle dynamique.

De même, le Gouvernement s’engage à rendre effectifs, le redéploiement et le plan de formation du personnel des représentations régionales du Département du Tourisme, ainsi que le renforcement de leurs moyens matériels et financiers, et ce, au courant du 1er trimestre 2003.

ARTICLE 56 : REORGANISATION DES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES

Accord Cadre

Article 30 : Associations professionnelles

« La fédération du Tourisme de la CGEM s’engage à œuvrer pour regrouper en son sein l’ensemble des professions touristiques.

La Fédération du Tourisme de la CGEM s’engage également à œuvrer pour le renforcement des structures des différentes professions pour plus d’efficience et de participation aussi bien au niveau régional que national. ».

Afin de procéder au regroupement sous l’égide de la Fédération du Tourisme de la CGEM de toutes les compétences, associations et fédérations professionnelles représentatives de la chaîne touristique, y compris les promoteurs nationaux et internationaux, et favoriser la création ou le renforcement des structures régionales et nationales, les parties décident, dans le cadre des dispositions de l’article 58 ci-dessous, de procéder à une restructuration en profondeur du dispositif de représentation professionnelle, au terme d’une large concertation entre les différents acteurs.

Les parties conviennent à cet égard du schéma directeur suivant:

L’organisation des professions du tourisme reposera sur une Fédération Nationale du Tourisme (FNT), émanation de la Fédération du Tourisme de la CGEM, et des Fédérations Régionales du Tourisme (FRT), adhérentes à la Fédération Nationale du Tourisme. La FNT regroupera également les principales fédérations sectorielles représentatives de la chaîne touristique.

Les Fédérations Régionales du Tourisme seront constituées de toutes les Associations représentatives des principaux métiers touristiques au niveau régional, selon la même nomenclature qu’au niveau national.

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Les statuts des différentes associations et fédérations sectorielles, à l’échelle nationale ou régionale seront harmonisés et homogénéisés, et soumis à l’aval de l’Administration Nationale du Tourisme, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Ces statuts devront impérativement prévoir les modalités de financement des différentes associations et fédérations sus- visées, l’obligation d’adhésion prévue par les textes existants devant être généralisés.

Les statuts des différentes associations et fédérations stipuleront également clairement la répartition des activités et des missions entre les différentes associations représentatives.

La réorganisation du dispositif de représentation professionnelle s’effectuera avant fin Juin 2002 pour une mise en œuvre effective à partir du 1er Octobre 2002.

Enfin, les parties conviennent, dans le cadre du schéma directeur exposé précédemment, de veiller tout particulièrement à ce que le nouveau cadre réglementaire de représentation professionnelle présente les caractéristiques suivantes:

Simplicité, cohérence et efficacité du dispositif global; Clarté des missions des différentes instances; Moyens humains et financiers en adéquation avec les missions assignées.

ARTICLE 57 : CREATION D’INSTANCES MIXTES AU NIVEAU NATIONAL ET REGIONAL

Pour organiser la concertation public-privé au niveau national et régional, assurer une planification rigoureuse du dispositif stratégique global au niveau national et régional, garantir une exécution coordonnée de la nouvelle politique touristique au niveau national et régional, les parties décident de proposer la création des instances suivantes :

Les Conseils Régionaux ou Provinciaux du Tourisme (CRT ou CPT)

Les CRT ou les CPT pourront être créés dans toutes les régions ou provinces et se substitueront le cas échéant aux GRIT existants dans le cadre de statuts homogénéisés et soumis à l’approbation de l’Administration en vertu de dispositions légales.

Les CRT ou CPT seront constitués des trois composantes suivantes, dans des proportions à définir ultérieurement:

L’administration locale, représentée par le Wali (ou le Gouverneur), les services extérieurs de l’administration et les délégués régionaux du tourisme;

Les représentants régionaux des Fédérations Régionales du Tourisme, elles-mêmes constituées des représentants régionaux des associations sectorielles;

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Les élus locaux.

Les CRT seront présidés par le Président de la Fédération Régionale du Tourisme.

Le Conseil National du Tourisme (CNT) Constitué de tous les membres des conseils régionaux et provinciaux du tourisme, le Conseil National du Tourisme se réunira une fois par an en séance plénière, pour dresser au plan national, au plan régional/provincial, le bilan annuel de la nouvelle politique touristique, évaluer le chemin restant à parcourir pour réaliser la vision 2010, communiquer à l’ensemble des intervenants les plans d’actions pour l’année suivante et les inflexions éventuelles du Programme de Développement Stratégique.

Le Comité Stratégique du Tourisme (CST)

Les parties conviennent de transformer l’actuel Comité de Pilotage Stratégique (CPS) en Comité Stratégique du Tourisme (CST). Instance de pilotage et d’arbitrage, le Comité Stratégique du Tourisme réunira, en particulier, les principaux Ministres du Gouvernement concernés (Intérieur, Economie et Finance, Tourisme, …) et permettra d’assurer la mise en œuvre unifiée de la nouvelle politique touristique

ARTICLE 58 : TEXTES OU LOI CADRE DU SECTEUR TOURISTIQUE

Afin d’asseoir sur une base légale et réglementaire le dispositif de restructuration du cadre institutionnel régissant le secteur du tourisme, les parties décident d’inscrire l’ensemble des mesures décrites aux articles 33 et 55 à 57 du présent Accord d’Application au sein de textes appropriés éventuellement regroupé sous la forme d’une loi Cadre.

MODALITES PRATIQUES

ARTICLE 59 : ECHEANCIER

Le planning et l’échéancier de toutes les mesures décidées au terme du présent Accord d’Application sont joints en annexe.

ARTICLE 60 : MISSION DU COMITE STRATEGIQUE DU TOURISME

Les parties décident de confier au CST la mission de suivre, coordonner, valider et mettre en œuvre toutes les mesures décidées au terme du présent Accord d’Application, en veillant au

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respect des délais convenus, avec l’objectif que toutes les mesures décidées, évoquées ou envisagées, soient mises en œuvre avant le 31 Mars 2003.

Les parties conviennent également de la nécessité d’une réunion mensuelle du CST, étant donné l’ampleur du chantier planifié par le projet Accord d’Application.

En particulier, le CST est chargé dans les 30 jours, à compter de la signature du présent Accord d’Application, d’assurer une communication et une diffusion la plus large possible du présent document, auprès de toutes les composantes de l’Administration, des associations professionnelles et des chancelleries.

ARTICLE 61 : COMMUNICATION

Le CST est en outre chargé d’élaborer sur une base trimestrielle un rapport sur l’état d’avancement du présent accord d’application et d’en assurer une large communication par voie de presse.

ARTICLE 62 : DIVERS

Les parties conviennent de soumettre au CST toute problématique qui aurait pu être omise par le présent Accord d’Application ou toute question qui viendrait à survenir en application de ses dispositions.

Références :

Charte marocaine du tourisme responsable http://biladi.ma/forums/f169/la-vision-2020-vise-hisser-le-maroc-parmi-les-20-

premieres-destinations-touristiques-mondiales-47725/

Page 101: Secteur Du Tourisme Au Maroc

http://www.fmdt.ma/ http://www.fmdt.ma/download/Sts/Als/2009/Stats-00-09.pdf http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=86548 http://www.memoireonline.com/03/07/391/m_strategie-touristique-

marocaine-analyse-marketing-strategique8.html http://www.sba-int.ch/index2.php?id=1223 http://www.sommets-tourisme.org/f/sommetsG/quatrieme-sommet/actes/

vanhove/vanhove.html http://www.tourisme.gov.ma/francais/2-Vision2010-Avenir/1-en-bref/

enbref.htm Les facteurs clés de réussite de succès des projets touristiques en milieu rural Les facteurs de réussite du tourisme durable au Maroc Les NTIC au service de la stratégie de la communication touristique marocaine

pour une action efficace et efficiente de l’ONMT Stratégie marketing écotourisme Maroc Tourisme et perspectives de développement au Maroc. http://www.fnt.ma/vision/vision_2020.php http://www.fnt.ma/telechargement/accordappli.pdf