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IMAGE 1 IMAGE 2 SEINE ARCHE SEINE ARCHE SEINE ARCHE SEINE ARCHE II DIRECTION DE LA STRATEGIE URBAINE DEUXIEME CONTRIBUTION DE L’ETABLISSEMENT PUBLIC D’AMENAGEMENT SEINE ARCHE AU RAPPORT REDIGE PAR LA DREIF AVRIL 2008

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SEINE ARCHE SEINE ARCHE SEINE ARCHE SEINE ARCHE IIIIIIII

DIRECTION DE LA STRATEGIE URBAINE

DEUXIEME CONTRIBUTION DE L’ETABLISSEMENT PUBLIC D’AMENAGEMENT SEINE ARCHE

AU RAPPORT REDIGE PAR LA DREIF

AVRIL 2008

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 2 | 24

SOMMAIRE

1 | INTRODUCTION.....................................................................................................................................3

2 | LES GRANDES INTENTIONS ................................................................................................................3

2.1. Les liens avec la Défense.................................................................................................3

2.2. Densité et densification ..................................................................................................4

2.3. Les Groues comme territoire stratégique .............................................................................7

2.4. Les faisceaux (RD 914 et réseau ferré) ................................................................................8

> Deux infrastructures au cœur des projets..................................................................................... 8

> Création d’un nouveau paysage urbain. ...................................................................................... 9

> CARTES PAGES SUIVANTES ...................................................................................................... 9

2.5. Le développement durable ............................................................................................ 12

3 | LES ACTIONS PRIORITAIRES ............................................................................................................13

3.1. Programmation ........................................................................................................... 13

3.2. Les transports ............................................................................................................ 17

> La gare de la Folie : vers une réponse adaptée à un besoin de transport urgent...................................... 17

> Dans un futur proche, diversifier les façons de penser la desserte de l’Ouest parisien .............................. 18

3.3. La cité des musées....................................................................................................... 18

> Un projet innovant.............................................................................................................. 18

> Un projet de grand équipement soutenu par la puissance publique..................................................... 19

> La cité des musées et le site des Groues : une dialectique de développement au fort potentiel ................... 20

ANNEXE 1 : PREMIERS ELEMENTS FINANCIERS ........................................................................................21

> Une esquisse de bilan qui dégage une forte participation ................................................................ 21

> La gestion des infrastructures .................................................................................................. 21

> Le financement des transports en commun : ................................................................................ 21

> Un grand équipement structurant pour les Groues......................................................................... 22

> Recettes ............................................................................................................................ 22

ANNEXE 2 : ELEMENTS D’ANALYSE DU MARCHE TERTIAIRE ...................................................................23

ANNEXE 2 : ELEMENTS D’ANALYSE DU MARCHE TERTIAIRE ...................................................................24

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1 | INTRODUCTION

Faisant suite à la première contribution de l’EPA Seine Arche au rapport rédigé par la DREIF, le

présent document a pour vocation de présenter les réflexions de l’établissement public

relatives aux nouveaux enjeux sur le périmètre de l’Opération d’Intérêt National.

Dans la continuité des convictions et de l’approche méthodologique mises en œuvre dans la

première partie de l’opération Seine Arche, les grandes intentions d’aménagement et les

actions prioritaires exposées dans ce document constituent, pour l’EPA, le socle d’un

document stratégique exposant sa vision et ses ambitions pour l’avenir du territoire de

l’opération d’intérêt national.

L’opération Seine Arche représente une des opérations d’aménagement les plus ambitieuses de

la région Ile de France, au regard de sa superficie mais également au regard des enjeux,

métropolitains et internationaux qu’elle sous-tend. Soucieux de se montrer à la hauteur de ces

enjeux, l’établissement public a pour objectif la mise en œuvre d’une programmation

rayonnante et structurante, susceptible d’exprimer l’identité et le dynamisme de la région et

de son territoire, sa capacité à innover sans exclure ni renier ce qui la constitue, son prestige.

2 | LES GRANDES INTENTIONS

2.1. Les liens avec la Défense

La proximité de La Défense est un des fondements de l’intérêt national qui sous-tend

l’opération Seine Arche. Plus que jamais, les relations programmatiques et physiques entre ces

deux territoires doivent être au centre des réflexions, dans une logique de complémentarité et

d’interaction.

Pour conserver sa place en tête des quartiers d’affaires européens, au bénéfice de l’Ile de

France et plus largement de l’économie nationale, le quartier de la Défense doit consolider et

enrichir les avantages concurrentiels proposés aux investisseurs et à ses utilisateurs. Ces

avantages appréciés jusqu’à ces dernières années comme suffisants sont aujourd’hui à

l’évidence en voie de dépréciation. Pour se dégager de la zone de risque d’obsolescence qu’il

côtoie, le quartier doit évoluer pour :

> proposer une dynamique de régénération de l’offre immobilière qui réponde tout à la

fois aux problématiques urbaines actuelles et à venir, aux intérêts des investisseurs

et aux besoins des utilisateurs.

> répondre à la saturation des transports en commun aux heures de pointe avec des

conditions de confort normal.

> offrir l’accès direct à Roissy Charles de Gaulle pour éviter l’exclusion qui pèsera sur

les quartiers d’affaires dès lors qu’ils sont isolés d’un hub international et sans accès

à l’aviation d’affaire.

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> gommer les ‘’frontières‘’ de La Défense pour réussir son insertion dans le tissu

urbain.

Ces quatre points concernent de près ou de loin le territoire de l’opération Seine Arche :

> les offres immobilières tertiaires et les autres éléments de programmation doivent

être pensés en cohérence et en complémentarité ;

> tous les projets de transport sont rendus possibles par le potentiel du Triangle de la

Folie. En retour, ils rendent possible le projet urbain des Groues ;

> la liaison de La Défense avec Nanterre, lieu de l’absorption de la dalle par le

territoire rappelle la mutation du boulevard circulaire, déjà engagée, est une

évolution majeure encore affirmée dans le projet ‘’Défense 2015’’. Le quartier

jusqu’alors quasi-isolat change de posture pour accéder aux bénéfices d’une

continuité urbaine nécessairement partagés avec les territoires mitoyens. Retenu par

l’EPA Seine-Arche, ce principe de continuité trouve sa traduction dans les principes

d’organisation, les formes et la programmation urbaine portés par le Plan Guide pour

les Groues.

2.2. Densité et densification

La densité actuelle et possible au sein du périmètre de Seine Arche est limitée par la nature du

territoire qu’il enserre. La densité globale brute dans le périmètre de la ZAC doit être

pondérée au regard de la nature du sol et donc d’une densité possible. La première phase du

projet constituait une reconquête de ce foncier par l’espace public, dans une logique de «

réparation » souvent invoquée par la ville de Nanterre. Le corollaire en est une densité qui

peut paraître faible en première approche (COS de 0,59) mais dont le résultat est

extrêmement sensible au périmètre de calcul. Si l’on ôte les grands emprises

inconstructibles (cimetières, voies ferrées, A14, etc.) on parvient au double de cette première

densité et à un COS de 1,19 qui est dans la moyenne d’un secteur dense de première couronne.

La livraison des premières terrasses de Nanterre était un préalable nécessaire à une nouvelle

densification. En dévoilant les prémices de ce que sera la nouvelle séquence paysagère de

l’axe historique de Le Nôtre, cette nouvelle séquence modifie dès à présent le paysage urbain

nanterrien et va développer sa propre identité urbaine et la physionomie des quartiers qui la

jouxtent.

L’émergence de ces nouveaux éléments, les premières expériences vécues in situ des terrasses

amènent l’établissement public à réinterroger son projet. Le projet d’origine était double :

une prolongation de l’axe et une suture entre des quartiers existants. Au-delà, les Terrasses de

Nanterre sont aussi appelées à devenir l’épine dorsale de programmations complémentaires.

En faisant sauter le verrou de la faille de l’A14, elles rendent en effet possible de nouvelles

mutations urbaines :

> L’ensemble constitué par les terrains des Serres de Neuilly, des terrains de sport de

la ville de Puteaux et les immeubles tertiaires de SILIC constitue des terrains à

proximité des terrasses, valorisés par ces dernières, et propices à une densification

des constructions le long de l’axe.

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> Les papèteries représentent également une réserve de terrains potentiellement

mutables, que le projet des terrasses relie à l’ensemble de la ville de Nanterre; leur

proximité avec la Seine et le Parc du Chemin de l’Ile en fait un site idéal pour une

programmation résidentielle.

En ajoutant le programme de densification prévue (sur une ZAC très légèrement étendue) et

avec les mêmes hypothèses de calcul que précédemment, on porte ce COS à près de 2. Sur les

Groues, les hypothèses de densification conduisent à un résultat sensiblement équivalent.

Sur ce sujet, l’existence et le renforcement d’une desserte de qualité en transports en

commun incite, dans les limites de la nature-même du territoire à densifier de façon

différenciée, en tenant compte de la localisation des pôles de transport en commun, à l’image

de ce qui a été réalisé pour l’opération Cœur de Quartier qui atteint ponctuellement, à

proximité d’un pôle multimodal, un COS à la parcelle supérieur à 4 sur 5 ha, en tirant bien sûr

parti des emprises inconstructibles qui le jouxtent.

Densité et densification | données chiffrées

ASSIETTES FONCIERES SURFACES BATIES & PROGRAMMATION

m² ha

POIN 3 200 000 320 m²

ZAC Seine Arche 1 190 000 119 OIN existant 300 000

Extensions ZAC Seine Arche ZAC Seine Arche existant 50 000

ZAC Rouget de Lisle 50 000 5 Les Groues (conservé) 200 000

Terrasses 89 444 8,9 ZAC Seine Arche I 650 000

Cité des Provinces Françaises 58 448 5,8 ZAC Seine Arche II 1 400 000

La Seine 67 600 6,8 Les Groues 800 000

Cimetières 101 194 10,1

Rails Seine Arche 60 000 6,0

Rails Groues 180 000 18,0 COS BRUTS

A86 98 000 9,8

Prison 52 307 5,2 COS ZAC Seine Arche 0,59

Installation bords de Seine 50 000 5,0 COS OIN 0,38

Parc du Chemin de l'île 251 000 25,1

Paris X 204 430 20,4

Franges Paris X 34 778 3,5 COS CORRIGES

Solde "constructible" ZAC 590 362 59,0 COS ZAC Seine Arche I 1,19

Solde constructible ZAC étendue 740 362 74,0 COS ZAC Seine Arche II 1,96

Groues 700 000 70,0 COS Groues 1,92

Groues constructibles 520 000 52,0 COS toutes ZAC 1,94

Solde "constructible" OIN 2 011 247 201,1 COS POIN constructible 1,37

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2.3. Les Groues comme territoire stratégique

Le projet développé pour la zone des Groues s’inscrit explicitement dans une réflexion à

l’échelle du grand territoire.

Par leur géographie même, les Groues sont en effet un site charnière : au pied de La Défense,

en lisière du grand projet de Seine Arche, entre Nanterre Préfecture et Nanterre Université

Cœur de Quartier, en limite intercommunale entre Nanterre et les villes voisines,

l’enclavement et la sous-occupation actuels de la zone d’activités en font aujourd’hui un

verrou dans l’articulation des territoires, qui ne demande qu’à être ré-ouvert aux dynamiques

locales.

Le projet urbain esquissé par le Plan Guide, élaboré par l’agence d’urbanisme Patrick

Chavannes, repose sur plusieurs axes forts :

> désenclavement impératif et ré-articulation des territoires, dans le souci non pas

d’une uniformisation des paysages, mais d’une cohérence territoriale, basée sur la

lisibilité, la complémentarité et la diversité.

> amélioration nécessaire de la desserte du site par les transports en commun lourds.

> travail sur la trame viaire notamment amélioration du maillage et requalification des

espaces publics.

> création d’un projet en lien et dans la continuité de l’opération Seine Arche.

> diversité des paysages (mise en valeur de la dimension métropolitaine des terrasses,

paysage recomposé lors de la reconquête des faisceaux, création d’une identité

paysagère pour le site des Groues).

> prise en compte du fort potentiel de développement du site en lien avec la création

d’une nouvelle gare.

> contrôle du foncier nécessaire à la réalisation d’un projet urbain de qualité mais

absence d’intervention volontariste sur le cœur économique des Groues et un

accompagnement de son évolution endogène et de la spéculation éventuelle.

Le projet se développe sur deux fronts :

> le long de l’étau des voies ferrées et de la RD 914 à désenclaver, il propose une

bande de projets structurants à forte valeur ajoutée, en sillage de La Défense et en

ourlet du grand projet Seine Arche – tirant parti de la marque très prégnante

qu’impriment dans le territoire ces infrastructures lourdes, aujourd’hui figure

d’enclavement, demain figure de lisibilité et de passages actifs ;

> en articulation avec la juxtaposition des tissus environnants fragmentés, il propose

en arrière de cette bande un quartier requalifié, irrigué de nouvelles voies, et ouvert

à un renouvellement urbain résolument mixte : grands équipements (projet de Cité

des Musées, Eole-Ouest), équipements structurants (lycée) et équipements de

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proximité, logements, bureaux, activités, dans des formes urbaines résolument

diversifiées.

L’EPA Seine Arche considère la prise en compte du contexte et des particularités du site des

Groues comme le fondement de son travail de définition du projet urbain. Véritable projet

endogène et non simple apposition d’un programme sur un site, le site des Groues a vocation à

développer sa propre identité et son image, tournée vers l’avenir et sa vocation métropolitaine

mais également en lien avec son histoire et sa forme urbaine présente. A l’opposé d’une

monofonctionnalité ou d’un zonage stricts, une programmation diversifiée est seule à même :

> de créer le lien, forcément complexe, entre un centre d’affaires, une université, un

centre commercial, des cités d’habitat social et des quartiers pavillonnaires

> d’assurer la continuité des fonctions urbaines le soir et le week-end.

2.4. Les faisceaux (RD 914 et réseau ferré)

> Deux infrastructures au cœur des projets

De la Défense à la Seine, la route départementale 914, doublée des voies SNCF, crée une

frontière dans le paysage de Nanterre et une limite qui est très peu perméable pour les

quartiers qui sont situés de part et d’autre. Dans sa partie Est, la largeur de la gare de Triage

de la Folie met à distance le secteur des Groues et les futures terrasses de Nanterre. Plus à

l’Ouest, ce sont les nivellements de la voirie et des voies ferrées qui créent un mur

infranchissable entre l’Université et le quartier du Petit Nanterre.

De toute évidence, ces infrastructures sont appelées à évoluer. Pour les voies ferrées, ces

évolutions seront avant tout liées aux nouveaux projets de desserte (Eole, Trains Normands)

qui vont transformer une partie de la gare de Triage en un nouveau pôle pour les transports de

voyageurs.

La voirie, déconnectée des évolutions urbaines du quartier et notamment de la refonte du

boulevard Circulaire de La Défense, doit s’adapter à son nouveau contexte urbain.

Les nuisances de tous ordres dues à la circulation doivent enfin être prises en compte.

Au-delà, c’est l’ensemble des rives de la RD914 qui sont concernées par des projets

d’équipements d’envergure : de la Tour Phare jusqu’aux projets d’aménagement des bords de

Seine, en passant par l’opération Cœur de Quartier et la nouvelle gare Nanterre Université, par

le site de l’île ferroviaire pressenti pour la Cité des Musées et par les gares et les

développements urbains des Groues.

Les enjeux d’accessibilité et de lisibilité de ces équipements passent par la revalorisation de

l’axe départemental qui les borde.

L’Université Paris X et les quartiers du Petit Nanterre et des Provinces Françaises ont

également une façade urbaine lisible à reconquérir.

Le Plan Guide des Groues, qui a été présenté par l’EPA Seine Arche au début de l’année 2008 a

défini une frange stratégique, en rive du faisceau ferroviaire et propose de créer un grand quai

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courbe qui, pour la première fois, accepte et intègre ces deux infrastructures au lieu de les

nier. Cette « frange stratégique », composée à grande échelle dans le sillage du quartier

d’affaires de la Défense constituerait la vitrine métropolitaine du projet des Groues. Elle traite

également le problème de l’enclavement du quartier par les infrastructures.

> Création d’un nouveau paysage urbain.

C’est cette réflexion qu’il s’agit de prolonger, de l’Arche à la Seine, en questionnant le devenir

de cette ligne de crête de transports. A terme, c’est une nouvelle figure urbaine qui doit

émerger, qui sera tout à la fois :

> un nouveau paysage, porteur de repère à grande échelle ;

> un axe de transport requalifié desservant des équipements métropolitains et reliant

trois ‘hubs’ de transports en commun : La Défense, La Folie, Nanterre Université ;

> le support de liaisons transversales et de franchissements qui manquent à ce jour ;

> une entité urbaine à part entière, susceptible d’accueillir et de créer ses propres

usages.

Les acteurs concernés par le sujet sont multiples, a minima le Conseil Général, la Ville, l’Etat,

l’EPAD, l’Université, RFF et la SNCF. Cette multiplicité a incité l’EPA Seine Arche à se saisir de

cette réflexion pour créer une démarche partagée. Il revient à l’aménageur de créer une vision

commune autour d’un projet, sans se substituer aux gestionnaires des infrastructures.

> CARTES PAGES SUIVANTES

Les deux cartes des pages suivantes illustrent les points suivants :

> la création du nouvel axe fait contrepoint à l’axe des terrasses qui par la couture

qu’il a opéré, rend possible Seine Arche II ;

> ce nouvel axe unifie les territoires de Seine Arche II et de La Défense ; dans la

continuité du boulevard circulaire nord, il est le support d’une programmation

ambitieuse et diversifiée.

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2.5. Le développement durable

L’objectif fixé par l’EPA concerne plus que jamais la nécessité de penser différemment le

travail de l’aménageur, notamment grâce à une démarche volontariste et ambitieuse, non pas

suiveuse des nouvelles réglementations en vigueur mais portée par un travail prospectif en

amont.

Les nouvelles orientations définies par l’EPA se déclinent en quatre points :

> Prendre les devants en matière de réglementation.

Bien que le Grenelle de l’environnement ait permis de créer un référent pour tous (aussi bien

quantitatif que dans la durée), l’EPA souhaite poursuivre sa démarche prospective et anticiper

quelles pourraient être les nouveaux enjeux et les besoins dans le futur. La recherche d’une

production énergétique des bâtiments, équilibrée et dé-carbonée, constitue l’un des objectifs

de l’EPA. Quantitativement, cela pourrait se traduire par la réalisation de bureaux et

logements zéro énergie d’ici 2015. Alors que le Grenelle de l’environnement préconise

l’impulsion d’un éco-quartier par collectivité locale d’ici 2012, l’EPA Seine Arche a d’ores et

déjà engagé la réalisation d’un éco-quartier de 4 hectares, baptisé quartier « Hoche ». L’EPA

se fixe comme objectif de lancer deux nouveaux éco-quartiers : les Groues (70 ha) et les

papèteries de la Seine (20 ha) dans le courant de l’année 2010.

L’EPA Seine Arche souhaite insister, dans ses démarches, sur la pertinence de l’installation des

éco-quartiers dans leurs sites dédiés. En effet, un éco-quartier ne saurait constituer un model

déterminé adaptable à n’importe quel site. Pour ce, une connaissance des milieux et une forte

interaction entre site et projet est impérative.

> Intégrer les impacts financiers des démarches de développement durable dans les

nouvelles opérations de construction.

Cet objectif concerne l’évaluation précise, en amont des projets, des impacts financiers d’une

opération durable. Il s’agit dès lors, grâce à une répartition des dépenses liées au

développement durable au sein de toutes les étapes de la construction d’une opération, de

rendre ce type de projets moins impactant financièrement pour les aménageurs.

> Instaurer une gouvernance environnementale.

Le succès d’une démarche de développement durable réside dans l’association de l’ensemble

des acteurs du projet à cette démarche. Pour ce, une plus grande sensibilisation et une

formation des différents techniciens et décideurs serait souhaitable.

L’implication des utilisateurs des bâtiments écologiques (futurs habitants des éco-quartiers)

est également souhaitable, en amont et en aval du projet, afin de cerner leurs besoins mais

également d’assurer une certaine autonomie dans la gestion ultérieure du quartier. Les éco-

quartiers impliquent de nouvelles formes de vivre-ensemble qu’il peut être souhaitable

d’accepter au préalable (« implantation choisie ») plutôt que de les subir (« implantation

subie »).

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 13 | 24

> Assurer une meilleure gestion urbaine du projet

Un projet durable ne s’achève pas avec la livraison des espaces publics et des bâtiments : la

gestion urbaine est un levier primordial qu’il convient d’anticiper ; de nouveaux modes de

gestion des espaces publics sont également à inventer.

Il n’est possible d’atteindre des objectifs réellement ambitieux que si un grand nombre de

sujets sont traités en amont, à l’échelle du quartier : certains thèmes seront donc à

approfondir dans le cadre d’études complémentaires menées en lien étroit avec les études

urbaines notamment :

o la recherche de mixité programmatique et urbaine

o la recherche d’économie de l’espace foncier

o la place de la voiture (voierie, stationnement) et des déplacements doux

dans les opérations

o la place du confort des espaces extérieurs

o la capacité des formes urbaines à intégrer et créer des architectures

économes

3 | LES ACTIONS PRIORITAIRES

La mise en œuvre d’une programmation rayonnante et structurante, susceptible de porter les

grands enjeux du territoire de l’OIN et de la région Ile de France, est intimement liée à la

diversification, créatrice d’unité et d’identité, des programmes de construction sur un même

site.

D’une superficie initiale de 700 000 m², l’opération Seine Arche est susceptible de couvrir, à

terme, près de 2 millions de m². Dans ce contexte, il convient de parer à toute tentation de

mono-fonctionnalité des nouveaux espaces construits et de veiller à la prise en compte du

contexte existant. L’établissement public souhaite appliquer ces principes, en particulier sur le

site des Groues, grâce à une approche programmatique complexe : intégration de la

problématique universitaire, création d’un équipement au rayonnement international (Cité des

Musées), création d’un pôle de formation, création de grands équipements d’infrastructures

(EOLE, CDG Express), développement de structures d’accueil (hôtels, résidences

services)…autour d’une importante programmation de bureaux et de logements.

3.1. Programmation

Dans un souci de consolidation et de diversification de la programmation de l’opération Seine

Arche, l’Etablissement Public a d’ores et déjà défini des secteurs clefs qui viendront étoffer le

programme de construction de la ZAC. Ces nouvelles opérations pourront, le cas échéant,

nécessiter de légères extensions du périmètre de la ZAC. Parmi ces secteurs, des entités se

remarquent par leurs qualités exceptionnelles :

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 14 | 24

L’ensemble SILIC-terrains de Puteaux-serres de Neuilly constitue un lien entre l’axe des

terrasses, le secteur des Groues et la Défense qu’il convient de traiter avec pertinence. Un

travail sur les hauteurs et les relations verticales/horizontales entre les différentes entités

sera ainsi nécessaire afin de créer les conditions d’une véritable accroche urbaine.

Le secteur des papèteries, dont la localisation exceptionnelle en bord de Seine devra être

valorisée, se prête avantageusement au développement d’un programme à dominante

résidentielle. Dans le cadre de cette opération, il conviendra d’accorder une place importante

aux réflexions sur les liens avec les quartiers alentours.

Enfin, le secteur des Groues constitue un secteur privilégié au sein de l’OIN et dont la

programmation requiert un traitement particulier.

La question des équilibres programmatiques est large et ne saurait se limiter à un équilibre

entre logements et bureaux, ZAC par ZAC :

> Les équilibres globaux entre salariés et riverains sont à considérer à des échelles

territoriales ;

> A l’échelle des quartiers (voire des îlots), la répartition des différentes fonctions

urbaines doit faire appel à une diversité programmatique la plus large possible

(bureaux, logements, mais aussi autres activités économiques, équipements publics

locaux, de formation, équipements sportifs, activités culturelles et commerciales) :

cette absence de zonage est conçue comme la garantie d’une identité du site, d’une

notion de pérennité et de la continuité de la vie urbaine (notamment le soir et le

week-end).

> Cette programmation doit être implantée dans des formes urbaines et bâties aussi

mutables que possible : elle n’est pas donnée au site une fois pour toutes et doit

pouvoir évoluer.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 15 | 24

ZAC Seine Arche : programmation et date de livraison des constructions.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 16 | 24

Seine Arche II : principaux programmes complémentaires

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 17 | 24

3.2. Les transports

> La gare de la Folie : vers une réponse adaptée à un besoin de transport urgent

La desserte en transports en commun du secteur de l’opération Seine Arche est étroitement

liée à la présence de la ligne A du RER. Or il apparaît que cette ligne souffre de manière

croissante de problèmes de surexploitation aboutissant à une détérioration de la qualité de

service.

Les mesures progressives sur le matériel et l’exploitation de la ligne ne pourront répondre en

totalité aux besoins nouveaux en matière de desserte qui accompagneront le développement

économique de l’opération Seine Arche, et le secteur des Groues en particulier.

De ce constat est née la nécessité de créer une nouvelle desserte, en parallèle de la ligne 1 du

métropolitain et de la ligne A du RER, pour le quartier de la Défense et pour le site du projet

Seine Arche. Le prolongement de la ligne E permet également de créer une jonction entre les

lignes ferroviaires du Mantois et la ligne EOLE, décongestionnant de fait le trafic à partir de la

gare Saint Lazare.

Pour l’EPA Seine Arche, le prolongement et le financement de la ligne de RER Eole vers l’Ouest

constitue une réponse adaptée aux problèmes de congestion de la ligne A et donc un préalable

à la réalisation de son projet urbain. C’est pourquoi, dans un contexte d’incertitudes

concernant le tracé du prolongement, l’EPA Seine Arche s’est positionné clairement en lançant

des études techniques allant dans le sens d’un projet simple, économique et donc susceptible

d’être validé et financé rapidement.

Ce projet se traduit par plusieurs choix techniques :

> Le tracé du tunnel au nord du site de la Défense, évitant ainsi les franchissements

souterrains couteux de l’A14 et de la ligne A du RER.

> Ce tracé, moins profond, permet la création d’une nouvelle gare, implantée en

surface, sur le site des Groues (gare de la folie). Ce choix d’implantation en surface

de la gare se révèle être optimal à plusieurs titres : meilleure intégration au projet

urbain, réduction des dépenses portant sur les infrastructures de transport

(franchissement souterrain des réseaux existant), localisation face à la préfecture

des Hauts de Seine.

> La création d’une nouvelle gare à la défense, en bordure du CNIT optimise les

échanges avec Cœur Transport.

> L’utilisation d’équipements plus performants permettra à la fois d’améliorer la

desserte et de constituer une solution plus économique (grâce à un cadencement et

une utilisation optimum de la ligne).

Cette hypothèse instaure les conditions nécessaires à la création d’un véritable projet urbain

grâce à l’intégration, au niveau de la rue, de la gare au reste du site des Groues.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 18 | 24

Le prolongement d’EOLE à l’ouest permet en outre d’envisager un raccordement direct de

l’aéroport Roissy CDG au quartier d’affaires de la Défense (projet CDG Express). Cette nouvelle

desserte représente, à terme, une nécessité pour le pôle d’affaires.

Les fonctionnalités de la future gare de la folie étant réservées aux voyageurs, elles ne

permettent pas, en revanche, de répondre aux besoins induits par une activité de fret. De

plus, le développement d’une activité de fret sur le site des Groues aurait des impacts négatifs

sur l’opération : impact financier mais également impact sur le projet urbain par les

contraintes de son implantation et par les nuisances générées par son exploitation.

> Dans un futur proche, diversifier les façons de penser la desserte de l’Ouest parisien

La desserte de la Défense et de Nanterre s’inscrit dans un réseau de transport en commun

francilien très marqué par le principe des radiales au départ de Paris.

Dans un contexte de renouveau des réflexions globales sur l’organisation de la métropole

parisienne, la question des transports est primordiale. Les déplacements de banlieue à

banlieue constituent, à ce titre, un des thèmes majeurs de ces réflexions sur les transports et

l’un des leviers prioritaires pour continuer d’améliorer la part modale des transports en

commun.

De nouvelles liaisons tangentielles permettant un rabattement sur les modes dits « lourds » et

un maillage efficace des transports, à moyen terme et à minima à l’échelle du département

des Hauts de Seine, seront indispensables. De la même façon que le tramway des maréchaux

s’est inscrit en parallèle du boulevard périphérique, une grande liaison de transport en

commun en parallèle de l’A86 serait souhaitable.

Le projet Métrophérique, ou Arc Express, se fonde sur cette analyse. Projet ambitieux, il

constitue la meilleure réponse au problème des liaisons tangentielles inter banlieues.

En parallèle, des parts de report modal doivent être gagnées (bus en site propre…) sur les

trajets de courte distance entre banlieues proches, encore largement effectués en voiture.

3.3. La cité des musées

> Un projet innovant

L’idée d’un grand équipement comme celui de la Cité des musées n’est pas nouvelle ; elle fait

suite à une demande croissante ces dernières années, de la part des musées, en espaces dédiés

aux œuvres d’art mais n’ayant pas vocation à être présentés au public. L’importance

grandissante des activités de conservation, d’expertise, de restauration et d’études des

œuvres d’art demande de nouvelles surfaces que les musées ne possèdent souvent pas. Cette

tendance actuelle, couplée aux analyses du PPRI de Paris dont les résultats ont mis en alerte

les grands musées nationaux des bords de Seine sur les risques encourus par leurs réserves, a

instauré au sein des pouvoirs publics la volonté de créer un nouvel équipement répondant aux

attentes exprimées par certaines institutions muséales, nationales ou municipales, installées à

Paris.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 19 | 24

Le développement des nouvelles formes d’exposition (expositions temporaires présentées

successivement dans les grands musées internationaux) implique de nouveaux espaces

d’accueil. De même, les activités de recherche, d’expertise et de restauration liées aux

œuvres d’art se sont accrues, incitant à réaliser de nouveaux espaces qui leur soient dédiés.

Ces activités, qui requièrent un savoir faire spécifique, nécessitent des lieux d’apprentissage

et de formation dédiés. En ce sens, la proximité de l’université Paris 10, réputé pour ses

enseignements en sciences humaines, constitue un atout certain, à valoriser, dans le cadre du

projet de la Cité des Musées.

Non plus simples lieux de présentation et de stockage d’œuvres d’art, les musées sont devenus

de véritables lieux d’échanges internationaux générant des activités de plus en plus

diversifiées.

La réputation des grands musées parisiens n’est plus à démontrer. En revanche, il convient dès

à présent d’anticiper leurs nouveaux usages, besoins et pratiques afin de conserver

l’excellence française en la matière.

L’EPA Seine Arche considère dès lors la cité des musées comme un élément porteur du

développement économique du secteur des Groues et souhaite en faire le point de départ

d’une large et ambitieuse réflexion sur la programmation de ce secteur.

> Un projet de grand équipement soutenu par la puissance publique

Les missions successives conduites à l’initiative du Ministère de la Culture et de la

Communication ces dernières années ont confirmé l’intérêt de créer un nouveau centre de

réserves, de restauration et de recherche dédié aux œuvres d’arts des grands musées

parisiens.

Lors de la conférence de presse de présentation du Louvre 2020 au mois de février dernier,

Madame la Ministre de la Culture a réaffirmé tout l’intérêt qu’elle portait au « pôle de

réserves, de restauration et de recherche des musées…conçu pour encourager l’excellence

française dans les domaines de l’expertise scientifique, muséographique et technique, de la

recherche et de l’innovation ».

Le site des Groues à Nanterre a d’ores et déjà obtenu la faveur du Ministère de la Culture et

fait figure de site prioritaire pour l’installation de la future Cité des Musées.

Les grandes institutions patrimoniales associées au projet de Cité des Musées (Louvre, Orsay,

Arts décoratifs, Quai Branly, Orangerie, Picasso, Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts,

Fonds National d’Art Contemporain, Mobilier national, Musée national d’Art moderne) ont un

rayonnement d’ordre mondial à même de susciter, dans l’orbite de la cité des musées, le

développement d’échanges internationaux centrés sur les œuvres d’art (savoir faire en matière

de restauration, d’expertise mais également rencontres de collectionneurs, galeristes…). Au

groupement de musées nationaux constituant le « noyau dur » du projet s’est associé

ultérieurement la ville de Paris, intéressée par une réponse adaptée aux problèmes que ses

musées partagent avec les institutions nationales de la capitale.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 20 | 24

> La cité des musées et le site des Groues : une dialectique de développement au fort

potentiel

Plus qu’un simple équipement, la cité des musées doit être envisagée comme une dynamique

de développement, induisant la création d’un tissu économique rassemblant activités

institutionnelles et entreprises dédiées au patrimoine et à la conservation, et par extension,

aux collections, aux œuvres et aux arts plastiques. La cité des musées s’entend ainsi comme

un flux d’installations d’entreprises trouvant intérêt à participer et à bénéficier des effets de

concentration des activités et compétences qu’elle polarise.

L’EPA Seine Arche, dans un souci de développer une programmation ambitieuse, prestigieuse

et rayonnante, à la hauteur des ambitions métropolitaines de son territoire, a très tôt envisagé

la cité des musées comme un des symboles du rayonnement de sa programmation. Sur la base

d’une analyse fine des besoins du programme, l’EPA est convaincu que le terrain réunit les

conditions idéales à l’installation de la future cité des musées : construit sur le site des

Groues, le projet de Cité des Musées prendrait à son avantage une des contraintes de l’ile

ferroviaire (une enclave dans l’enclave) et permettrait au mieux de valoriser ce territoire.

La proximité de la Défense et des grands groupes internationaux, dont l’activité de mécénat

est croissante, participerait également de manière certaine à la dialectique de développement

entre la Cité des Musées et le cadre de son insertion urbaine.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 21 | 24

ANNEXE 1 : PREMIERS ELEMENTS FINANCIERS

> Une esquisse de bilan qui dégage une forte participation

Le bilan consolidé sur le périmètre de l’OIN développe une programmation de 2,1 millions m²

dans rapport logements bureaux agréés de 1,15. Au sein d’un périmètre étendu de la ZAC Seine

Arche, dont la constructibilité actuelle est de 665 000m², la constructibilité peut être doublée.

Vient s’ajouter à cela le programme du secteur des Groues dont la capacité constructible de

800 000m² a été évaluée dans la cadre de e l’élaboration du plan Guide.

Cette nouvelle programmation dégage une participation financière de 260 M€ représentant 13%

du budget global de l’opération. Elle couvre les montants inscrits au titre de la ZAC actuelle à

hauteur de 24M€ pour la participation à la réalisation de la gare Nanterre Université ainsi

qu’aux sorties complémentaires sur le station Nanterre Préfecture. Les 236M€ restants seront

consacrés au financement partiel d’ouvrages nécessaires au développement du projet Seine

Arche II, dont la ventilation est donnée ci-après à titre indicatif :

> la couverture de l’autoroute A14/A86 (100M€) ;

> le prolongement d’Eole (86M€) ;

> la reprise du RD914 (30M€) ;

> la réalisation d’équipements à rayonnement local (20M€).

> La gestion des infrastructures

Le traitement des grandes infrastructures présentes sur le site s’est avéré une des dépenses les

plus significatives dans la première phase de l’opération Seine Arche.

Préalable indispensable à la création d’un projet urbain durable, les grands travaux de

pacification du territoire ont permis de réduire sensiblement les nuisances, de désenclaver

plusieurs quartiers et de créer un véritable tissu urbain cohérent.

Cet effort mené contribue significativement aux possibilités de valorisation des quartiers

alentour. Il reste toutefois à poursuivre afin de mener à terme tous les objectifs du programme

Seine Arche.

Le traitement de l’échangeur et de l’A86 au regard du quartier République sont les pièces

manquantes du « puzzle » de la reconquête qui a été entreprise. Pour la suite, le

désenclavement des Groues et, plus globalement, le traitement des voies ferrées et de la

RD914 seront des postes de dépense très significatifs dans le bilan d’aménagement.

> Le financement des transports en commun :

La question du financement des nouvelles dessertes en transport en commun du site fait

référence à l’extension de la ligne EOLE vers l’ouest.

Considérant que la création d’une nouvelle gare sur le site des Groues est une condition sine

qua non au développement économique et urbain réussi de ce secteur, l’EPA Seine Arche est

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 22 | 24

prêt à envisager une participation financière à sa réalisation, dans les limites de l’équilibre

financier de l’opération.

L’Etablissement Public travaille ainsi pour être en mesure, dans le périmètre de l’OIN, de

dégager des recettes suffisantes qui permettraient de participer au financement de l’arrivée

d’EOLE sur le site des Groues.

Cette desserte lourde profitera en retour à l’ensemble du projet urbain, de même que la

résorption de la coupure de l’A14 par les Terrasses de Nanterre a créé les conditions d’un

développement des Groues.

> Un grand équipement structurant pour les Groues

Grâce à un programme spécifique et inédit, la Cité des Musées est à même de valoriser un

terrain a priori contraignant et de devenir un des pôles de développement majeurs de

l’opération Seine Arche. Ce grand équipement culturel de dimension internationale, s’il ne

dégagera pas nécessairement de recettes dans le bilan de l’aménageur, ne le grèvera pas

financièrement pour autant.

> Recettes

L’EPA Seine Arche poursuit une politique ambitieuse en matière de logement afin d’œuvrer

dans le sens d’une diversification des produits logements, en réponse aux attentes multiples du

marché.

L’augmentation des prix de construction des logements, les exigences croissantes sur la qualité

environnementale des logements et la volonté de maîtrise des prix de sortie créent une

économie de la production de logements tendue, dans laquelle la charge foncière a atteint

aujourd’hui un point d’équilibre qui ne peut être remis en cause.

Sur le marché du tertiaire, l’EPA Seine Arche souhaite développer un positionnement ambitieux

dans le domaine des activités tertiaires, en particulier à travers une construction importante

de surfaces de bureaux de qualité.

Le secteur des Groues, compte tenu de son attractivité (proximité de la Défense, renforcée par

les trois autres critères favorables à l’implantation d’entreprises : disponibilité d’une main

d’œuvre qualifiée, qualité des infrastructures de transports internationales et des

télécommunications) et de la concurrence en Ile-de-France, devrait soutenir un marché locatif

de bureaux avec des prix situés parmi les plus élevés, au-delà de ceux proposés dans les pôles

tertiaires émergents d’Ile de France (Nord, Sud et Est), mais dans les quinze prochaines années

en retrait par rapport à ceux pratiqués dans le périmètre de la Défense.

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 23 | 24

SEIN

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8

Programme ZAC actuelle

Programme ZAC densifiée

Programme ZAC étendue

Secteur des Groues

Programme ZAC étendue + Groues

Logements

294 255

Logements

369 913

Logements

557 913

Logements

285 913

Logements

843 826

Bureaux

232 070

Bureaux

450 384

Bureaux

540 384

Bureaux

285 913

Bureaux

826 297

Commerces activités

107 510

Commerces activités

146 632

Commerces activités

159 632

Commerces activités

100 000

Commerces activités

259 632

Equipement public

32 155

Equipement public

60 205

Equipement public

70 205

Equipement public

130 000

Equipement public

200 205

665 990

1 027 134

1 328 134

801 826

2 129 960

rapport logements bureaux

1,43

rapport logements bureaux

1,01

rapport logements bureaux

1,23

rapport logements bureaux

1rapport logements bureaux

1,15

Bilan ZAC actuelle

Bilan ZAC étendue

Bilan Secteur des Groues

Bilan ZAC étendue + Groues

Re

ce

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M€

Re

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€R

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sM

Logements

167

Logements

340

Logements

160

Logements

500

Bureaux

365

Bureaux

750

Bureaux

564

Bureaux

1 313

Commerces activités

74

Commerces activités

108

Commerces activités

15

Commerces activités

123

Equipement public

4Equipement public

17

Equipement public

39

Equipement public

56

Divers

38

Divers

6Divers

Divers

6

648

1 221

778

1 999

Dép

en

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sM

Foncier

116

Foncier

316

Foncier

330

Foncier

646

Etudes et MOE

47

Etudes et MOE

77

Etudes et MOE

30

Etudes et MOE

107

Travaux

384

Travaux

524

Travaux

250

Travaux

774

Participation équipement

24

Participation équipement

187

Participation équipement

73

Participation équipement

260

Divers

77

Divers

117

Divers

95

Divers

212

648

1 221

778

1 998

EPA SEINE ARCHE | DEUXIEME CONTRIBUTION A L’ETUDE DREIF | AVRIL 2008 24 | 24

ANNEXE 2 : ELEMENTS D’ANALYSE DU MARCHE

TERTIAIRE