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SEQUENCE 1 : DECOUVRIR L’UNIVERS DU FANTASTIQUE CONTENU DE LA SEQUENCE EVALUATION DIAGNOSTIQUE COMPREHENSION DE L’ECRIT Séance 1 Séance 2 ACTIVITES DE LANGUE Syntaxe Lexique ACTIVITES D’ECRITURE EVALUATION FORMATIVE CORRIGES

SEQUENCE 1 : DECOUVRIR L’UNIVERS DU FANTASTIQUE

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SEQUENCE 1 : DECOUVRIR L’UNIVERS DU

FANTASTIQUE

CONTENU DE LA SEQUENCE

EVALUATION DIAGNOSTIQUE

COMPREHENSION DE L’ECRIT

Séance 1

Séance 2

ACTIVITES DE LANGUE

Syntaxe

Lexique

ACTIVITES D’ECRITURE

EVALUATION FORMATIVE

CORRIGES

EVALUATION DIAGNOSTIQUE

Cette activité te permettra de faire un premier bilan de tes compétences. Lis attentivement le sujet puis aide­toi de la grille d’autoévaluation pour relire ton récit et noter ce que tu as réussi et ce que tu n’as pas réussi : cela te permettra de recenser les opérations pour lesquelles tu dois t’entraîner plus particulièrement.

Activité d’écriture

Objectifs de la séance :

s’autoévaluer ; vérifier sa capacité à : ­ lire un sujet et distinguer la situation de la consigne ; ­ orienter son écrit en fonction de la situation de

communication ; ­ élaborer des contenus ; ­ choisir un plan adéquat ; ­ vérifier la cohérence du texte ; ­ choisir la mise en page ; ­ vérifier l’orthographe ; ­ écrire lisiblement ; ­ s’autoévaluer ; ­ se corriger.

Plan de la séance :

­ lecture ; ­ écriture ; ­ autoévaluation ; ­ bilan personnel et révisions.

Expression écr ite :

Sujet : Tu as pénétré, en rêve, dans une machine qui t’a permis de

remonter le temps. Tu es propulsé(e) très loin dans le passé et tu as rencontré des personnes à qui tu as ainsi pu donner des informations sur leur avenir.

Raconte ce rêve en lui donnant un caractère de vraisemblance.

Rappel Un récit est constitué de différents éléments qui le structurent : ­ le cadre spatio­temporel (indices de lieu et de temps qui situent l’action) ; ­ le schéma narratif : • la situation initiale, • la complication (ou l’élément perturbateur), • l’action (ou les péripéties), • la résolution de la complication (ou résolution du problème), • la situation finale ; ­ les personnages principaux et secondaires ; ­ les paroles rapportées des personnages (discours direct, discours indirect).

EVALUE TES SAVOIR FAIRE

SAVOIR FAIRE + ­ J’ai rédigé un récit vraisemblable. ­ J’ai précisé le cadre spatio­temporel. ­ J’ai choisi des personnages. ­ J’ai respecté le schéma narratif. ­ J’ai rédigé à la première personne du singulier. ­ J’ai utilisé les temps du passé. ­ J’ai employé des indicateurs temporels. ­ J’ai vérifié la cohérence de mon texte. ­ J’ai vérifié l’orthographe. ­ J’ai écrit lisiblement.

ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1

Texte : Le Nez, Nicolas GOGOL, Nouvelles de Pétersbourg (1835),

Objectifs de la séance :

­ orienter sa lecture en fonction du projet ; ­ anticiper le sens d’un texte ; ­ repérer les indices de temps et de lieu ; ­ découvrir l’univers fantastique ; ­ distinguer faits réels et phénomènes surnaturels ; ­ identifier le narrateur ; ­ identifier le point de vue du narrateur ; ­ définir le fantastique ; ­ élaborer des significations ; ­ distinguer les étapes successives du récit et leur donner un titre ; ­ s’auto évaluer ; ­ se corriger

Plan de la séance :

­ observation du para texte ; ­ lecture du texte et des questions ; ­ élaboration des réponses ; ­ lecture des corrigés et vérification des réponses ; ­ autoévaluation ; ­ bilan personnel et révisions.

Lis le texte attentivement puis réponds aux questions.

Le Nez

Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint­Pétersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch, demeurant avenue Voznéssenki (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de plus que la tête d’un monsieur au visage barbouillé de savon et l’inscription : « Ici on pratique aussi la saignée »), le coiffeur Ivan Iakovlévitch s’éveilla donc d’assez bonne humeur et sentit l’odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four.

­ Aujourd’hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch. Je mangerai plutôt du pain chaud et de l’oignon (Ivan Iakovlévitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu’il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n’admettait pas ces fantaisies).

­ Il n’a qu’à manger du pain, l’imbécile ! songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café. Et elle lança un pain sur la table.

Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit par­dessus sa chemise et, s’étant installé à table, il éplucha deux oignons, les saupoudra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain.

L’ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt :

­ C’est dur, se dit­il. Qu’est­ce que cela pourrait bien être ?» Il plongea ses doigts dans la mie et en retira... un nez ! Les bras

lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l’objet : oui, c’était bien un nez. Et de plus, un nez qu’il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage d’Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n’était rien auprès de la colère qui s’empara de son épouse.

­ Où as­tu coupé ce nez, animal ? s’écria­t­elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J’ai déjà entendu trois clients se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur arracher.

Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n’était autre que le nez de l’assesseur de collège Kovaliov qu’il rasait chaque mercredi et chaque dimanche.

Nicolas GOGOL, « Le Nez », Nouvelles de Pétersbourg (1835), coll. GF Junior, 1995.

QUESTIONS

1. Par qui le texte a­t­il été écrit ? De quel ouvrage est­il extrait ? 2. A quelle personne cet extrait est­il principalement rédigé ? 3. Quels sont les personnages du texte ? Réponds en complétant le tableau ci­dessous.

Nom et prénom Métier Caractère Relation familiale

4. Où et quand s’est déroulée cette scène ? 5. Le narrateur est­il un de ces personnages ? 6. Relève les passages où l’on apprend ce que pensent les personnages. Qu’en déduis­tu sur le point de vue du narrateur ? 7. Quelles expressions désignent l’objet trouvé dans le pain ? Quel effet produisent­elles chez le lecteur ? 8. Quelle explication l’épouse du barbier donne­t­elle à ce fait exceptionnel ? 9. Quelle phrase du texte annonce ce fait bizarre ? 10. Quelle phrase montre qu’Ivan a plus peur de la colère de son épouse que de l’objet trouvé ? 11. Ce récit est­il réaliste ? Justifie ta réponse à l’aide d’éléments pris dans le texte. 12. Fais le plan du texte en complétant le tableau suivant.

Partie Paragraphes Titre Rôle de cette partie dans la nouvelle

.

Nicolas GOGOL

Retiens

Le fantastique est une création de l’imaginaire. Il propose des mondes, des créatures qui ne peuvent pas être réels.

Le récit fantastique pose, dans le monde quotidien, l’apparition d’un phénomène inexplicable, qui provoque le mystère et l’épouvante. Il se caractérise par l’irruption brutale et menaçante du surnaturel dans un monde qui ressemble au nôtre.

La situation initiale d’un récit fantastique présente un univers où tout semble normal, conforme au monde naturel : un cadre réel, des personnages réalistes…

L’intrusion du surnaturel dans ce monde ordinaire se fait progressivement : des faits étranges se produisent et entraînent l’interrogation, l’angoisse puis l’épouvante du héros.

ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 2

Texte : La Main (1 ère partie), Guy de MAUPASSANT

Objectifs de la séance :

­ orienter sa lecture en fonction du projet ; ­ anticiper le sens d’un texte ; ­ repérer les indices de temps et de lieu ; ­ distinguer faits réels et phénomènes surnaturels ; ­ reconnaître le narrateur et le point de vue ; ­ distinguer récit cadre et récit encadré ; ­ élaborer des significations ; ­ dégager l’organisation d’un texte ; ­ s’autoévaluer ; ­ se corriger.

Plan de la séance :

­ observation du para texte ; ­ lecture du texte et des questions ; ­ élaboration des réponses ; ­ lecture des corrigés et vérification des réponses ; ­ auto évaluation ; ­.bilan personnel et révisions.

La Main (1 ère par tie)

On faisait cercle autour de M. Bermutier, juge d’instruction qui donnait son avis sur l’affaire mystérieuse de Saint­Cloud. Depuis un mois, cet inexplicable crime affolait Paris. Personne n’y comprenait rien.

M. Bermutier, debout, le dos à la cheminée, parlait, assemblait les preuves, discutait les diverses opinions, mais ne concluait pas.

Plusieurs femmes s’étaient levées pour s’approcher et demeuraient debout, l’œil fixé sur la bouche rasée du magistrat d’où sortaient les paroles graves. Elles frissonnaient, vibraient, crispées par leur peur curieuse, par l’avide et insatiable besoin d’épouvante qui hante leur âme, les torture comme une faim.

Une d’elles, plus pâle que les autres, prononça pendant un silence :

­ C’est affreux. Cela touche au «surnaturel». On ne saura jamais rien.

Le magistrat se tourna vers elle: ­ Oui, madame, il est probable qu’on ne saura jamais rien.

Quant au mot «surnaturel» que vous venez d’employer, il n’a rien à faire ici. Nous sommes en présence d’un crime fort habilement conçu, fort habilement exécuté, si bien enveloppé de mystère que nous ne pouvons le dégager des circonstances impénétrables qui l’entourent. Mais j’ai eu, moi, autrefois, à suivre une affaire où vraiment semblait se mêler quelque chose de fantastique. Il a fallu l’abandonner, d’ailleurs, faute de moyens de l’éclaircir.

Plusieurs femmes prononcèrent en même temps, si vite que leurs voix n’en firent qu’un:

­ Oh ! dites­nous cela. M. Bermutier sourit gravement, comme doit sourire un juge

d’instruction. Il reprit: ­ N’allez pas croire, au moins, que j’aie pu, même un instant,

supposer en cette aventure quelque chose de surhumain. Je ne crois qu’aux causes normales. Mais si, au lieu d’employer le mot «surnaturel» pour exprimer ce que nous ne comprenons pas, nous nous servions simplement du mot «inexplicable», cela vaudrait beaucoup mieux. En tout cas, dans l’affaire que je vais vous dire, ce sont surtout les circonstances environnantes, les circonstances

préparatoires qui m’ont ému. Enfin, voici les faits. [....]

Guy de MAUPASSANT, La main, 1883

QUESTIONS

1. Quels sont les personnages en présence dans ce texte ? 2. Qui est le personnage principal ? Quels termes le désignent ? 3. Quel est son métier ? Quelle image ce métier donne­t­il du personnage ? 4. Le narrateur est­il un personnage de l’histoire? Quel est son point de vue (externe, interne, omniscient) ?

5. Quelles sont les circonstances de temps et de lieu ? 6. Quel est l’événement relaté ? Quels termes désignent cet événement ? 7. Comment cette affaire est­elle qualifiée par l’une des femmes ? 8. Quelles phrases du texte annoncent un deuxième récit ? 9. Quand a­t­il eu lieu ? 10. Qui est le narrateur de ce deuxième récit ?

Par quel pronom personnel est­il désigné ? Dans quel but le raconte­t­il ?

11. Le thème de cette histoire est­il annoncé ? Peut­on le deviner ? 12. Quelle est le rôle de cette première partie dans la nouvelle ?

Guy de MAUPASSANT

Retiens

RECIT CADRE / RECIT ENCADRÉ

Dans un récit complexe, deux ou plusieurs récits sont racontés : ces récits s’emboîtent l’un dans l’autre de manière à avoir un récit cadre et un récit encadré (récit dans le récit).

Le récit cadre (premier récit) apporte des informations et donne un aspect réel à la nouvelle. Il éveille l’intérêt du lecteur pour le récit encadré et l’éclaire sur le thème et l’atmosphère qu’il va découvrir : il présente les personnages et les circonstances ainsi que le narrateur qui prendra en charge le deuxième récit (le récit encadré.)

Le récit encadré constitue l’essentiel de la nouvelle et se situe à l’intérieur du récit cadre. Il peut illustrer une affirmation, apporter une explication, émouvoir, effrayer, passionner…

Différentes expressions annoncent le récit encadré : voici mon affaire, voici les faits, voici comment cela s’est passé, en ce temps là…

Retiens

AUTEUR / NARRATEUR / POINT DE VUE

L’auteur est la personne qui a réellement existé, celle qui a écrit et signé le texte. Son nom apparaît sur la couverture d’un livre (ex : Guy de MAUPASSANT) L’auteur ne fait pas partie du texte (sauf s’il s’agit d’une autobiographie dans laquelle il raconte sa propre vie).

Le narrateur est celui qui, dans le texte, prend en charge le récit, la narration. Le plus souvent, c’est un être fictif, imaginaire, qui n’appartient qu’à l’histoire racontée. 1) Le narrateur peut parler à la 1 ère personne : il peut alors être : ­ un narrateur­personnage : il est – ou a été – mêlé à l’histoire qu’il raconte ; il y a joué un rôle important s’il s’agit du personnage principal ou occasionnel s’il s’agit d’un personnage secondaire (ex : le narrateur juge d’instruction dans La Main de Maupassant) ; ­ un narrateur­témoin, ou narrateur­relais.

2) Le narrateur peut raconter l’histoire à la 3 ème

personne sans y participer. Il peut choisir : ­ le point de vue externe ou objectif : le

narrateur rapporte les faits comme un simple

observateur. Il n’évoque pas le passé des personnages, n’exprime pas leurs pensées, ne fait aucun commentaire ;

­ le point de vue interne ou subjectif : le narrateur rapporte une scène telle que la voit ou la ressent un personnage. Il exprime ses sensations, ses sentiments ;

­ le point de vue omniscient : le narrateur connaît tout de l’histoire. Il peut se déplacer dans le temps et dans l’espace. Il raconte le passé des personnages, leurs actions ; il analyse leurs pensées, leurs émotions…

ACTIVITES DE LANGUE (1) SYNTAXE :

La modalisation : l’expression de la certitude et de l’incertitude

Objectifs de la séance :

­ identifier les moyens d’exprimer la certitude ; ­ identifier les moyens d’exprimer l’incertitude ; ­ déterminer le degré de certitude d’une information ; ­ dégager le rôle de la modalisation dans la communication ; ­ employer des modalisateurs pour exprimer le degré de certitude qu’on accorde à une information.

Plan de la séance :

­ observer ; ­ retenir ; ­ s’entraîner ; ­ s’autoévaluer ; ­ se corriger.

Activité 1 :

Lis les énoncés ci­dessous puis classe­les dans le tableau qui suit. Souligne les termes qui t’on aidé à les classer.

­ Le 25 mars un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint­Pétersbourg.

­ C’est dur, qu’est ce que cela pourrait bien être ? ­ Je mangerai plutôt du pain et de l’oignon. ­ Il est probable qu’on ne saura jamais rien. ­ Depuis un mois, cet abominable crime affolait Paris. ­ Aujourd’hui, je ne prendrai pas de café.

Le narrateur est certain de ce qu’il dit

Le narrateur n’est pas certain de ce qu’il dit

Activité 2 :

« Si je devais entendre longtemps les conversations des gens, il m’arriverait sans doute un accident. Lequel ? Ah ! Qui sait ? Peut être une simple syncope ? Oui ! Probablement ! »

­ Relève les expressions qui indiquent l’incertitude et celles qui indiquent la certitude. ­ Réécris ce passage de manière à présenter l’information comme étant certaine.

Activité 3 :

­ Quels mots sont utilisés pour signaler les informations ci­ dessous comme incertaines ? ­ Réécris­les pour présenter les informations comme certaines. ­ Les rues semblèrent sinistres, troublantes, hantées.

­ Ce qui me paraît incompréhensible, c’est que toutes les places occupées par nos meubles sont maintenant remplies par d’autres. ­ L’homme de Rouen pourrait oser, par vengeance, me poursuivre ici.

Retiens

­ L’énonciateur peut présenter une information comme plus ou moins douteuse, plus ou moins certaine. ­ On signale à son destinataire une certitude, une conviction en employant le mode indicatif et des expressions comme : je suis sûr, je suis persuadé, je suis convaincu, c’est sûr, assurément, sans aucun doute. ­ On donne à son destinataire une information tout en précisant qu’elle n’est pas certaine en employant le mode conditionnel et des expressions comme : peut­être, il se peut, il semble que, on pense que, on croit que, on suppose que, on doute que. ­ Dans un récit fantastique, l’emploi du conditionnel, des interrogations et du vocabulaire de l’incertitude produisent des effets de doute et d’étrangeté chez le lecteur.

ACTIVITES DE LANGUE (2) LEXIQUE : Le vocabulaire du fantastique

Objectifs de la séance :

­ trouver des définitions ; ­ constituer des champs lexicaux ; ­ utiliser le dictionnaire.

Plan de la séance :

­ lire ; ­ définir ; ­ employer ; ­ évaluer ; ­ se corriger.

Activité 1

Cherche la définition du mot « fantastique » dans le dictionnaire.

Activité 2

Constitue trois champs lexicaux à l’aide des mots ci­dessous Trouve le terme générique correspondant à chacun d’entre eux et qui permet de regrouper tous les mots.

Bizarre/ hideux, / fabuleux / effrayant/ abominable/ prodigieux / effroyable/ grandiose/ merveilleux / effrayant / hideux /irréel / extraordinaire / repoussant / surnaturel / terrible / affreux / épouvantable / horrible / mystérieux / prodigieux / horrible / magique / monstrueux

Activité 3

Constitue le champ lexical de la sorcellerie.

Activité 4

Trouve les noms qui correspondent aux adjectifs suivants ; utilise le dictionnaire : a) démoniaque b) magique c) maléfique d) surnaturel e) imaginaire f) fantastique

Activité 5

Complète cette liste de personnages surnaturels en t’appuyant sur tes connaissances personnelles (lectures, films) : une sorcière, un fantôme, un démon…

ACTIVITES D’ECRITURE Ecrire un récit fantastique

Objectifs de la séance :

­ lire un sujet et distinguer la situation de la consigne ; ­ orienter son écrit en fonction de la situation de

communication ; ­ élaborer des contenus ; ­ choisir un plan adéquat ; ­ vérifier la cohérence du texte ; ­ choisir la mise en page ; ­ vérifier l’orthographe ; ­ écrire lisiblement ; ­ s’autoévaluer ; ­ se corriger.

Plan de la séance :

­ lecture ; ­ écriture ; ­ autoévaluation ; ­ bilan personnel et révisions.

EXPRESSION ECRITE

1. Fais une recherche sur Maupassant puis rédige sa biographie.

2. Un concours du meilleur récit fantastique est organisé par le centre culturel de ta wilaya. Tu y participes en proposant un récit fantastique sur le sujet suivant :

Sujet :

Il t’est sans doute arrivé, un jour, d’éprouver une grande peur provoquée par un film ou un récit effrayant. Raconte cette histoire fantastique en précisant tes réactions et tes sentiments.

I. Prépare la première par tie de ton récit en suivant les étapes suivantes :

1. Choisis les indices spatio­temporels qui permettent de situer ton histoire dans un cadre réel.

2. Choisis tes personnages : un personnage principal qui sera le narrateur et des personnages secondaires qui vont l’aider ou lui nuire et qui feront avancer l’action.

3. Choisis un phénomène surnaturel inexplicable et inexpliqué (fantôme, diable, sorcier, force mystérieuse, créature monstrueuse, objets transformés…).

4. Au moment où tu écris, ta mésaventure est terminée depuis longtemps et tu as été profondément marqué par cette expérience. Utilise donc des temps du passé pour les événements et le présent pour ce que tu ressens encore.

II. Rédige maintenant ton texte :

1. Commence par une introduction dans laquelle tu expliques pourquoi tu es amené à raconter ton aventure fantastique 2. Annonce ton histoire par une expression clairement repérable.

3. Rédige la situation initiale dans laquelle tu présentes un cadre réaliste et un personnage équilibré et tu introduis en même temps quelques indices étranges qui annoncent l’apparition ultérieure de phénomènes surnaturels.

EVALUATION FORMATIVE

Objectifs de la séance :

s’autoévaluer ; vérifier sa capacité à : ­ lire un texte et l’analyser ; ­ sélectionner des informations ; ­ établir des relations entre elles ; ­ trouver les spécificités du genre fantastique ; ­ s’autoévaluer ; ­ se corriger.

Plan de la séance :

­ lecture ; ­ écriture ; ­ autoévaluation ; ­ bilan personnel et révisions.

Le narrateur, gendarme, est à la recherche des auteurs d’un crime. Il rencontre une jeune fille égarée en pleine campagne.

[ ... ] J’appelai plusieurs fois dans le silence inhumain. Nul ne répondit. C’était à s’arracher les cheveux. Je revins vers la moto pour constater que la jeune fille avait disparu. Elle ne répondit pas à mes appels. Pendant je ne sais combien de temps, je demeurai inerte, n’osant changer de place. Enfin, en poussant ma machine devant moi, je repris au jugé le chemin que je venais de suivre. Quand je sentis sous mes pieds le sol d’une honnête route, je me remis en route et j’allai droit à la grâce de Dieu, n’importe où. Le brouillard se dissipait peu à peu. J’aperçus une petite ferme. Le maître se tenait dans la cour, en admiration devant sa fosse à purin. Il écouta mon histoire en hochant la tête. Quand j’eus terminé mon récit, il me répondit simplement que, depuis cinquante ans qu’il habitait le pays, il n’avait jamais entendu parler de la ferme de la Croix­du­Fau.

On ne retrouva jamais la gamine en blue­jeans qui nous y avait conduits, ni les corps du brigadier et du gendarme de réserve ni la trace des assassins. L’affaire fut classée, particulièrement dans ma mémoire.

Pierre Mac Orlan, Sous la lumière froide, Ed. Gallimard,1961

QUESTIONS

I. Compréhension

1. Quels termes désignent la jeune fille ? 2. Quels sont les autres personnages cités dans ce récit ? 3. Constitue le champ lexical de l’enquête policière avec les mots et expressions utilisés dans le texte. 4. Quel est l’événement relaté ? 5. Des faits étranges se produisent : lesquels ? 6. Quelles sont les réactions du narrateur ? 7. D’après ces indices, quelles interprétations (rationnelle et surnaturelle) le lecteur peut­il faire de l’événement ? 8. Où finit le récit encadré ? Que représente cette partie dans la nouvelle ?

II. Expression écr ite

Rédige le début de cette nouvelle en tenant compte des éléments du texte : tu rédigeras un récit cadre et une situation initiale.

CORRIGES

COMPREHENSION

Séance 1

Texte : Le Nez, Nicolas Gogol, Nouvelles de Pétersbourg (1835)

1. Le texte a été écrit par Nicolas Gogol, écrivain russe (1809­1852) qui excelle dans l’art de la nouvelle et qui mêle étroitement réalisme et fantastique. Ce texte est extrait des Nouvelles de Pétersbourg (1835). 2. Il est rédigé à la troisième personne du singulier. 3. Les personnages du texte :

Nom et prénom Métier Caractère Relation familiale Ivan Yacovlévitch

barbier ­ respectueux ­ soucieux des convenances ­ soumis, docile

l’époux (le mari de Prascovia)

Prascovia Ossipovna

­ autoritaire ­ coléreuse ­ brutale, violente ­ moqueuse

l’épouse (la femme d’Ivan)

4. Cette scène s’est déroulée le 25 mars à Saint­Pétersbourg. 5. Le narrateur n’est pas un de ces personnages. 6. Les passages où l’on apprend ce que pensent les personnages. Pensées d’Ivan Yacovlévitch :

­ Ivan Iakovlévitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu’il était inutile de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n’admettait pas ces fantaisies).

­ « C’est dur, se dit­il. Qu’est­ce que cela pourrait bien être ? » ­ Oui, c’était bien un nez. Et de plus, un nez qu’il lui semblait

connaître.

Pensées de son épouse : « Il n’a qu’à manger du pain, l’imbécile ! songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ».

Par conséquent, le narrateur est omniscient : il voit tout et sait tout, même les pensées des personnages et leurs sentiments. 7. Les expressions qui désignent l’objet trouvé dans le pain sont :

­ une masse blanchâtre ; ­ la chose ; ­ un nez.

Le narrateur veut susciter, éveiller la curiosité du lecteur ; il veut créer un effet de suspens. 8. D’après l’épouse, le nez est celui d’un client et c’est son époux, le barbier, qui l’aurait coupé. 9. C’est la première phrase qui annonce ce fait bizarre : « Un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint­Pétersbourg. » 10. La phrase qui montre qu’Ivan craint davantage la colère de son épouse : « Mais cette terreur n’était rien auprès de la colère qui s’empara de son épouse. » 11. Ce récit n’est pas réaliste car, dans la réalité, il est impossible qu’un tel fait se produise. La première phrase annonçait « un événement étrange ». 12. Plan du texte.

Partie Paragraphes Titre Rôle de cette partie dans la nouvelle

1 ère partie 1 à 4 (couper le pain)

« Une matinée paisible » ou bien : « Un petit déjeuner tranquille ».

Situation initiale : Présentation d’un cadre réaliste et de personnages ordinaires

2 ème partie du 5 ème à la fin

« Un fait étrange » « Une trouvaille étrange »

Perturbation : Découverte d’un fait inexplicable et expression de la peur.

Séance 2

Texte : La Main (1 ère partie), Guy de MAUPASSANT, 1883

1. Les personnages en présence dans ce texte sont : ­ M. Bermutier ; ­ plusieurs femmes.

2. Le personnage principal est M. Bermutier. Les termes qui le désignent sont :

­ le juge d’instruction ; ­ le magistrat.

3. M. Bermutier est juge d’instruction. Ce métier nous le présente comme un personnage sérieux, raisonnable, digne de confiance. 4. Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire. Il est extérieur au récit. Il raconte l’histoire à la troisième personne du singulier. Ce narrateur est omniscient car il permet au lecteur de tout voir, de tout connaître (ce qui se passe au même moment en des lieux différents, les sentiments des personnages, leurs pensées...). 5. La scène se passe à Saint­Cloud, à Paris. Il n’y a pas de référence de temps précise mais on parle d’un fait qui a eu lieu un mois auparavant. 6. Le narrateur relate une conversation à propos d’un crime inexplicable qui a eu lieu un mois auparavant. Les termes qui désignent cet événement sont :

­ l’affaire mystérieuse de Saint Cloud ; ­ cet inexplicable crime ; ­ crime fort habilement conçu, fort habilement exécuté, enveloppé de mystère.

7. Une des femmes qualifie ce crime de surnaturel. 8. Les phrases du texte qui annoncent un deuxième récit sont :

­ Mais j’ai eu, moi, autrefois, à suivre une affaire où……. ­ Dans l’affaire que je vais vous dire….. ­ Enfin, voilà les faits.

9. Ce crime a eu lieu un mois auparavant. 10. Le narrateur de ce deuxième récit est M. Bermutier ; il est désigné par le pronom « je» ; il raconte « cette affaire » pour illustrer, témoigner, expliquer que le surnaturel n’existe pas et qu’il ne « croit qu’aux causes normales ».

11. Le thème de cette histoire est semblable à celui de « l’affaire de Saint­Cloud », une affaire mystérieuse, énigmatique. 12. Cette première partie constitue la situation initiale de la nouvelle. Le narrateur met en place les personnages.

ACTIVITES DE LANGUE (1)

SYNTAXE

Activité 1

Le narrateur est certain de ce qu’il dit

Le narrateur n’est pas certain de ce qu’il dit

­ Le 25 mars un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint­Pétersbourg.

­ C’est dur. Qu’est ce que cela pourrait bien être ?

­ Je mangerai plutôt du pain et de l’oignon.

­ Il est probable qu’on ne saura jamais rien.

­ Depuis un mois, cet abominable crime affolait Paris ­ Aujourd’ui, je ne prendrai pas de café.

Ce sont le mode des verbes et des expressions comme « il est probable », « je suis sûr » nous ont permis de faire ce classement.

Activité 2 :

­ Les expressions qui indiquent l’incertitude sont : Lequel ? Qui sait ? Peut­être. Probablement !

­ Réécriture du passage pour présenter l’information comme certaine : Chaque fois que j’entends les conversations des gens, il m’arrive inévitablement un accident. Toujours le même. Une

syncope. Oui ! A coup sûr.

Activité 3 :

­ Les rues sont sinistres, troublantes, hantées. ­ Ce qui est incompréhensible, c’est que toutes les places occupées par nos meubles sont maintenant remplies par d’autres. ­ L’homme de Rouen me poursuivra certainement ici par vengeance. Le mode indicatif exprime la certitude.

ACTIVITES DE LANGUE (2)

LEXIQUE

Activité 1

Définition du mot « fantastique » (Le Petit Robert) : 1. « Qui est créé par l’imagination, qui n’existe pas dans la réalité » ; 2. « Qui paraît imaginaire, surnaturel ».

Activité 2

1. Champ lexical du fantastique : bizarre / irréel / surnaturel / terrible / mystérieux. 2. Champ lexical du merveilleux : fabuleux / extraordinaire / merveilleux / prodigieux / féerique /grandiose /magique. 3. Champ lexical de l’horreur : hideux / repoussant / atroce / abominable / effrayant / horrible / monstrueux / effroyable / affreux / épouvantable / horrible / terrible.

Activité 3

Champ lexical de la sorcellerie : sorciers / jeter des sorts / diable/ animaux maudits / maléfices / sortilèges / philtres / magie

Activité 4

Trouver les noms qui correspondent aux adjectifs : a) démon b) magie c) maléfice d) surnaturel e) imagination f) fantastique.

Activité 5

Un vampire, un loup­garou, un esprit, un monstre, une créature, un magicien…

EXPRESSION ECRITE :

1. Biographie de Maupassant

GUY DE MAUPASSANT (1850­1893)

1. Vie de l’écr ivain

Maupassant est un écrivain français du dix­neuvième siècle. Il est né à Fécamp (Normandie) en août 1850. Maupassant est élevé par sa mère, passionnée de littérature et amie de Flaubert. Celle­ci l’encourage et lui sert de guide dans ses lectures. À l’âge de douze ans, Maupassant entre au collège religieux d’Yvetot et termine ses études secondaires au lycée de Rouen. C’est Gustave Flaubert qui aide Maupassant à devenir écrivain en lui donnant des conseils. Par l’intermédiaire de celui­ci, Maupassant rencontre les grands écrivains de l’époque : Zola, Daudet et les frères Goncourt.

2. L’œuvre de l’écr ivain

Après le succès de Boule­de­Suif (1880, récit publié dans Les Soirées de Médan) et de La Maison Tellier (recueil publié en 1881), Maupassant abandonne son emploi dans un ministère et se consacre entièrement à l’écriture. Dès lors, il publie des recueils de nouvelles, des romans et des articles dans les journaux, et cela sans

renoncer à ses passions qui sont la chasse, le canotage et les femmes. Il voyage aussi en Corse, en Italie et en Afrique du Nord sur son voilier « Le Bel­Ami ». Mais, peu à peu, Maupassant éprouve un sentiment de malaise et est victime d’hallucinations (au début de l’année 1891). Il tente de se suicider et est interné dans la maison de santé du Docteur Blanche. Il y meurt en juillet 1893.

2. Tu peux évaluer ta production en t’aidant de la gr ille suivante :

+

1. Je rédige un r écit cadre qui appor te des informations et donne un aspect réel à la nouvelle : ­ je présente les personnages et les circonstances ; ­ je présente le narrateur qui prendra en charge le récit

encadré ; ­ j’utilise une expression pour annoncer le récit

encadré.

2. Je rédige une situation initiale : ­ je présente un cadre réel (personnages et

circonstances de temps et de lieu) ; ­ mes personnages ont un nom ; ­ j’introduis des indices étranges ; ­ j’exprime l’inquiétude et la peur des personnages ; ­ j’utilise la 1 ère personne pour le narrateur ; ­ je vérifie que ce que j’écris est cohérent et tient

compte de la suite de l’histoire.

3. J ’écr is lisiblement, je vér ifie l’or thographe

EVALUATION FORMATIVE

I. COMPREHENSION

1. Les termes qui désignent la jeune fille sont : une jeune fille égarée / la gamine en blue­jeans 2. Les autres personnages cités dans ce récit : le narrateur (je), gendarme, le maître 3. Champ lexical de « l’enquête policière » : gendarme / à la recherche des auteurs d’un crime / les corps du brigadier et du gendarme réserviste / la trace des assassins / l’affaire fut classée. 4. Le narrateur relate la disparition de la jeune fille 5. Les faits étranges : le silence inhumain / la jeune fille avait disparu / il n’avait jamais entendu parler de la ferme de la Croix­du­Fau. 6. Les réactions du narrateur : c’était à s’arracher les cheveux / je demeurais inerte, n’osant changer de place / quand je sentis sous mes pieds le sol d’une honnête route 7. L’explication rationnelle peut être : la jeune fille (elle a une moto) a participé au crime et elle a entraîné les enquêteurs sur une fausse piste. L’interprétation surnaturelle : c’est une vision ; la jeune fille n’existe pas réellement (Quand j’eus terminé mon récit, il me répondit simplement que, depuis cinquante ans qu’il habitait le pays, il n’avait jamais entendu parler de la ferme de la Croix­du­Fau.) 8. Le premier paragraphe du texte contient la situation finale de la nouvelle fantastique et la fin du récit encadré. Le dernier paragraphe est la conclusion de l’histoire et la suite de récit cadre.

II. PRODUCTION ECRITE

Tu peux évaluer ta production en t’aidant de la grille d’autoévaluation donnée pour l’activité précédente