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Serment d'Hippocrate Publication byzantine du XIIe siècle du serment Le serment d'Hippocrate est un serment traditionnel prêté généralemen t par les médecins en Occident avant de commencer à exercer. Probablement rédigé au IVe siècle av. J.-C., il appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnelleme nt attribués au médecin grec Hippocrate. En Belgique, il n'existe aucune obligation quant à celui-ci, les jeunes diplômés médecins sont libres de le prononcer ou pas. En France, même si les jeunes médecins prêtent obligatoirement serment de respecter le code de déontologie médicale1, le serment d 'Hippocrate n'a aucune valeur juridique ; cependant le code de déontologie en question, « émis » par le Conseil national de l'ordre des médecins, (et qui est en réalité le chapitre VII du titre II du livre Ier de la 4e partie du code de la Santé Publique ayant trait aux professions de santé), s'en est largement inspiré, notamment en ce qui concerne des mesures telles que l'obligation de recueillir le consentement de la personne avant toute opération, ou encore le respect du secret médical. Le serment que font les médecins et pharmaciens en France n'est pas le serment d'Hippocrate d'origine, même s'il en est inspiré. L'une des principales différences est que le serment d'Hippocrate interdit explicitement de pratiquer l'avortement ; il prescrit aussi des devoirs face à celui qui a enseigné la médecine...Somma ire Serment d'Hippocrate d'origine en Grec ancien : κλπκ Ἀόιιωλα ηξ λ, α  Ἀζι λ, α Ὑ γείαλ, α Παλάεαλ, α ενο άληαο ηε α άζαο, ἵ ζηνξαο νεύκελνο, ηειέα νήζελ αη δύλακλ α ξίζλ κ λ ξνλ ηόλδε α μπγγξαθ λ ηήλδε. γήζαζα κ λ η λ δδάμαληά κε η λ ηέρλλ ηαύηλ ἴ ζα γελέηζλ κν  ῖ ζ, α βίνπ νλώζαζα, α ρξε  λ ρξίνλη κεηάδνζλ νήζαζα, α γέλνο η μ ωηένπ δειθν  ῖ ο  ἴ ζνλ ξλέελ ἄῤῥεζ, α δδάμελ η λ ηέρλλ ηαύηλ,  λ ρξίωζ καλάλελ,  λεπ κζν α μπγγξαθο, αξαγγειίο ηε α ξνήζνο α ηο ινο άζο καήζνο κεηάδνζλ νήζαζα πν  ῖ ζί ηε κν  ῖ ζ, α ην  ῖ ζ ην κ δδάμαληνο, α καηα  ῖ ζ ζπγγεγξακκέλνζί ηε α ξζκέλνο λόκ ηξ , ιι  δ νδελί. Δαηήκαζί ηε ρξήζνκα ' θειεί ακλόληωλ αη δύλακλ α ξίζλ κ λ,  διήζε δ α δί ε  ἴ ξμελ. Ο δώζω δ νδ θάξκανλ νδελ αηεο αλάζκνλ, νδ θγήζνκα μπκβνπιίλ ηνήλδε. κνίωο δ νδ γπλα  εζζ λ θόξνλ δώζω. Ἁγλο δ α ζίωο δαηξήζω βίνλ η λ κ λ α ηέρλλ η λ κήλ. Ο ηεκέω δ νδ κ λ ι  ληαο, ρωξήζω δ ξγάηζλ  λδξάζ ξήμνο ηζδε. ο νίαο δ όζαο  λ ζίω, ζειεύζνκα ' θειεί ακλόληωλ, ηο ἐὼ  λ άζο δίο νπζίο α θνξίο, ηο ηε ιιο α θξνδζίωλ ξγωλ ί ηε γπλαείωλ ζωκάηωλ α  λδξωλ, ιεπέξωλ ηε α δνύιωλ. Ἃ  δ'  λ  λ εξαεί   ἴ δω,  νύζω,  α  λεπ εξαίο αη βίνλ  λξώωλ,  κ ρξή νηε ιαιέεζα μω, ζγήζνκα, ἄῤῥηα γεύκελνο ε  ἶ  λα η ηναηα. 

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Serment d'HippocratePublication byzantine du XIIe siècle du sermentLe serment d'Hippocrate est un serment traditionnel prêté généralement par les médecins enOccident avant de commencer à exercer. Probablement rédigé au IVe siècle av. J.-C., ilappartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecingrec Hippocrate.En Belgique, il n'existe aucune obligation quant à celui-ci, les jeunes diplômés médecins sontlibres de le prononcer ou pas. En France, même si les jeunes médecins prêtent obligatoirementserment de respecter le code de déontologie médicale1, le serment d'Hippocrate n'a aucunevaleur juridique ; cependant le code de déontologie en question, « émis » par le Conseilnational de l'ordre des médecins, (et qui est en réalité le chapitre VII du titre II du livre Ier dela 4e partie du code de la Santé Publique ayant trait aux professions de santé), s'en estlargement inspiré, notamment en ce qui concerne des mesures telles que l'obligation derecueillir le consentement de la personne avant toute opération, ou encore le respect du secret

médical.Le serment que font les médecins et pharmaciens en France n'est pas le serment d'Hippocrated'origine, même s'il en est inspiré. L'une des principales différences est que le sermentd'Hippocrate interdit explicitement de pratiquer l'avortement ; il prescrit aussi des devoirs faceà celui qui a enseigné la médecine...SommaireSerment d'Hippocrate d'origine en Grec ancien :

Ὄκλπκ Ἀόιιωλα ἰηξὸ λ, αὶ  Ἀζιὸ λ, αὶ Ὑ γείαλ, αὶ Παλάεαλ, αὶ ενὺο άληαο ηε

αὶ άζαο, ἵ ζηνξαο νεύκελνο, ἐηειέα νήζελ αηὰ δύλακλ αὶ ξίζλ ἐκὴ λ ὅξνλ ηόλδε

αὶ μπγγξαθὴ λ ηήλδε. 

Ἡγήζαζα κὲ λ ηὸ λ δδάμαληά κε ηὴ λ ηέρλλ ηαύηλ ἴ ζα γελέηῃζλ ἐκν ῖ ζ, αὶ βίνπνλώζαζα, αὶ ρξε λ ρξίνλη κεηάδνζλ νήζαζα, αὶ γέλνο ηὸ ἐμ ωηένπ ἀδειθν ῖ ο ἴ ζνλ ἐξλέελ ἄῤῥεζ, αὶ δδάμελ ηὴ λ ηέρλλ ηαύηλ, ἢ λ ρξίωζ καλάλελ, ἄ λεπ

κζνῦ αὶ μπγγξαθῆο, αξαγγειίο ηε αὶ ἀξνήζνο αὶ ηῆο ινῆο ἁάζο καήζνο

κεηάδνζλ νήζαζα πἱν ῖ ζί ηε ἐκν ῖ ζ, αὶ ην ῖ ζ ηνῦ ἐκὲ δδάμαληνο, αὶ καηα ῖ ζ

ζπγγεγξακκέλνζί ηε αὶ ὡξζκέλνο λόκῳ ἰηξ ῶ, ἄιι ῳ δὲ νδελί. 

Δαηήκαζί ηε ρξήζνκα ἐ' ὠθειείῃ ακλόληωλ αηὰ δύλακλ αὶ ξίζλ ἐκὴ λ, ἐὶ διήζε

δὲ αὶ ἀδίῃ ε ἴ ξμελ. 

Ο δώζω δὲ νδὲ θάξκανλ νδελὶ αἰηεὶο αλάζκνλ, νδὲ θγήζνκα μπκβνπιίλ

ηνήλδε. Ὁκνίωο δὲ νδὲ γπλα ὶ εζζὸ λ θόξνλ δώζω. Ἁγλο δὲ αὶ ὁζίωο δαηξήζω βίνλ

ηὸ λ ἐκὸ λ αὶ ηέρλλ ηὴ λ ἐκήλ. 

Ο ηεκέω δὲ νδὲ κὴ λ ι ληαο, ἐρωξήζω δὲ ἐξγάηῃζλ ἀ λδξάζ ξήμνο ηῆζδε. 

Ἐο νἰίαο δὲ ὁόζαο ἂ λ ἐζίω, ἐζειεύζνκα ἐ' ὠθειείῃ ακλόληωλ, ἐηὸο ἐὼ λ άζο ἀδίο

ἑνπζίο αὶ θνξίο, ηῆο ηε ἄιιο αὶ ἀθξνδζίωλ ἔξγωλ ἐί ηε γπλαείωλ ζωκάηωλ αὶ ἀ λδξῴωλ, ἐιεπέξωλ ηε αὶ δνύιωλ. 

Ἃ  δ' ἂ λ ἐ λ εξαείῃ ἢ  ἴ δω, ἢ ἀνύζω, ἢ αὶ ἄ λεπ εξαίο αηὰ βίνλ ἀ λξώωλ, ἃ κὴ ρξή

νηε ἐιαιέεζα ἔμω, ζγήζνκα, ἄῤῥηα ἡγεύκελνο ε ἶ  λα ηὰ ηναῦηα. 

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Ὅξνλ κὲ λ νὖ λ κν ηόλδε ἐηειέα νένλη, αὶ κὴ μπγρένλη, ε ἴ  ἐαύξαζα αὶ βίνπ αὶ ηέρλο δνμανκέλῳ αξὰ ᾶζλ ἀ λξώνο ἐο ηὸ λ αἰεὶ ρξόλνλ. αξαβαίλνλη δὲ αὶ ἐνξνῦ λη, ηἀ λαληία ηνπηέωλ. Traduction par Émile Littré du serment d'origine2 :

« Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux ettoutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, leserment et l'engagement suivants :Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partageraiavec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pourdes frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire niengagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement àmes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant laloi médicale, mais à nul autre. »« Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je

m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si onm'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je neremettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dansl'innocence et la pureté.Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille1.Dans quelque maison que je rentre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant detout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons,libres ou esclaves.Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma

 profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme undevoir en pareil cas. »« Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de lavie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure,

 puissè-je avoir un sort contraire. »1. Ouverture chirurgicale de la vessie ou cystostomie.Serment de l'ordre français des médecins de 19963 :« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois del'honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous seséléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discriminationselon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies,vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je neferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances

 pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pasinfluencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

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Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu àl'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas àcorrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Jene provoquerai jamais la mort délibérément.Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Jen'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai

 pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ;que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »Serment d'Hippocrate, tel qu'il est prêté à l'Université Montpellier 1 :« En présence des Maîtres de cette École, de mes chers condisciples et devant l'effigied'Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l'Être suprême, d'être fidèle aux lois de

l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine.Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de montravail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux n'y verront pas ce qui s'y passe ; malangue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs

ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leursenfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères.Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je soiscouvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque. »Galien Claude :

(Pergame v. 131 - Rome ou Pergame v. 201 ap.J.-C.).Médecin grec représentant avec Hippocrate les deux plus grands Médecins de l'Antiquitégrecque.Ses premières observations médicales commencent dans sa ville natale, Pergame, dansl'Asclépion, un lieu saint dédié au dieu grec de la Médecine, Asclépios, mais sa formation demédecin a eu lieu à Smyrne, puis ses nombreux voyages lui permettent d' élargir sesconnaissances. Il s'installe en l'an 161, à Rome jusqu'à sa mort en 201 ap.J.-C.A Rome il excerce la Médecine et l'enseignement médical et grâce à sa célébrité, vers l'an169, l'empereur romain Marc Aurèle lui confia la santé de son fils Commodus.Ses travaux médicaux et ses découvertes anatomiques sur l'animal et sur les fonctions ducorps humaine.influencent durant 14 siècles la théorie et la pratique médicales.Il disséqua de nombreux animaux, en particulier des chèvres et des singes, afin d'expliquer lecontrôle des muscles par la moelle épinière. Il observa les fonctions du rein et de la vessie, etidentifia sept paires de nerfs crâniens. Il montra que le cerveau contrôle la voix et que lesartères transportent le sang, réfutant une croyance vieille de quatre siècles selon laquelle lesartères transportaient de l'air. En outre, Galien donna une description des valvules du cœur et

constata les différences de structure entre les artères et les veines, sans pourtant expliquertotalement le fonctionnement de la circulation. En fait, il pensait, à tort, que le foie étaitl'organe central de l'appareil circulatoire et que le sang partait du foie vers la périphérie du

corps pour former de nouvelles cellules.

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Ses ouvrages médicaux furent traduits au IXe siècle par des Médecins arabes et furenthautement considérés par les humanistes de la Renaissance. Galien a produit environ cinqcents pamphlets sur la médecine, la philosophie et l'éthique, dont certains sont parvenus

 jusqu'à nous.« Nouveau serment des médecins », utilisé notamment au Canada depuis 1982 (versionfrançaise)« Au moment où je vais exercer le métier pour lequel j'ai eu le privilège d'être formé,JE JURE de garder intacte la science qui m'a été transmise, et de la perfectionner autant queme le permettront mon temps et mes forces.JE JURE de toujours avoir le courage de douter de moi-même et de ne jamais prendre, pourmes patients, le risque d'une erreur qui pourrait mettre leur santé en péril ; je ferai en sorted'obtenir, par tous les moyens possibles, la confirmation d'un diagnostic dont je ne serais pasabsolument sûr.

JE JURE de ne jamais divulguer, hors le cas où la loi m'en fera un devoir, les secrets dont j'aurais pu avoir connaissance dans l'exercice de ma profession.JE JURE de toujours me souvenir qu'un patient n'est pas seulement un cas pathologique, maisaussi un être humain qui souffre. À celui qui entrera chez moi pour chercher simplement unréconfort, ce réconfort ne sera jamais refusé.Je n'oublierai pas que la prévention est la meilleure des médecines ; et si je n'y participe pasmoi-même, JE JURE de ne jamais considérer l'action préventive avec négligence ou hostilité.Je prends acte de ce que la Médecine devient de plus en plus sociale à la fois parce qu'elle a

 pour destinataire la collectivité humaine tout entière et parce quelle peut désormais être

exercée sous des formes non individuelles. Si je ne pratique pas moi-même ces formessociales et collectives de l'exercice de mon Art, JEJURE de ne pas entrer en lutte contre ceuxqui les auront choisies. Qu'à la fin de ma vie, je puisse me dire que je n'ai jamais enfreint ceserment. »Traduction de Littré."Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes lesdéesses, et je les prends à témoin que, dans la mesure de mes forces et de mes connaissances,

 je respecterai le serment et l'engagement écrit suivant :Mon Maître en médecine, je le mettrai au m&ecircme rang que mes parents. Je partageraimon avoir avec lui, et s'il le faut je pourvoirai à ses besoins. Je considérerai ses enfantscomme mes frères et s'ils veulent étudier la médecine, je la leur enseignerai sans salaire niengagement. Je transmettrai les préceptes, les explications et les autre parties del'enseignement à mes enfants, à ceux de mon Maître, aux élèves inscrits et ayant prêtésserment suivant la loi médicale, mais à nul autre.Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades lerégime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ounuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai

 pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs aux femmes.Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la pureté et le respect des lois Je ne taillerai pas

les calculeux, mais laisserai cette opération aux praticiens qui s'en occupent. Dans toutemaison où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des malades. Je m'interdirai d'être

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volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse àl'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendraiautour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas êtredivulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret.Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma

 profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je viole et deviens parjure,qu'un sort contraire m'arrive! "En France, même s'il est parfois prêté par les pharmaciens à la fin de la soutenance de leurthèse d'exercice, il n'a aucune valeur juridique.« Le Serment Des Apothicaires chrétiens et craignant Dieu.

Je jure et promets devant Dieu, Auteur et Créateur de toutes choses, unique en essence etdistingué en trois Personnes éternellement bienheureuses, que j'observerai de point en pointtous ces articles suivants.

Et premièrement je jure et promets de vivre et mourir en la foi chrétienne.Item d'aimer et d'honorer mes parents le mieux qu'il me sera possible.Item d'honorer, respecter et faire service, en tant qu'en moi sera, non seulement aux Docteurs,Médecins qui m'auront instruit en la connaissance des préceptes de la Pharmacie, mais aussi àmes Précepteurs et Maîtres-Pharmaciens sous lesquels j'aurai appris mon métier.Item de ne médire d'aucun de mes Anciens Docteurs, Maîtres-Pharmaciens ou autres, quelsqu'ils soient.Item de rapporter tout ce qui me sera possible pour l'honneur, la gloire, l'ornement et lamajesté de la Médecine.

Item de n'enseigner point aux idiots et ingrats les secrets et raretés d'icelle.Item de ne faire rien témérairement sans avis de Médecin, ou sous espérance de lucre tantseulement.Item de ne donner aucun médicament purgatif aux malades affligés de quelque maladie aiguë,que premièrement je n'aie pris conseil de quelque docte Médecin.Item de ne toucher aucunement aux parties honteuses et défendues des femmes, que ce ne soit

 par grande nécessité, c'est-à-dire lorsqu'il sera question d'appliquer dessus quelque remède.Item de ne découvrir à personne les secrets qu'on m'aura fidèlement commis.Item de ne donner jamais à boire aucune sorte de poison à personne et ne conseiller jamais àaucun d'en donner, non pas même à ses plus grands ennemis.Item de ne donner jamais à boire aucune potion abortive.Item de n'essayer jamais de faire sortir le fruit hors du ventre de sa mère, en quelque façonque ce soit, que ce ne soit par avis du Médecin.Item d'exécuter de point en point les ordonnances des Médecins sans y ajouter ou diminuer,en tant qu'elles seront faites selon l'Art.Item de ne me servir jamais d'aucun succédané ou substitut sans le conseil de quelqu'autre

 plus sage que moi.Item de désavouer et fuir comme la peste la façon de pratiquer scandaleuse et totalement

 pernicieuse, de laquelle se servent aujourd'hui les charlatans empiriques et souffleurs

d'alchimie, à la grande honte des Magistrats qui les tolèrent.Item de donner aide et secours indifféremment à tous ceux qui m'emploieront.

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Et finalement de ne tenir aucune mauvaise et vieille drogue dans ma boutique.

Le Seigneur me bénisse toujours, tant que j'observerai ces choses. »Serment moderne« Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des pharmaciens et

de mes condisciples :D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma

reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter

non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du

désintéressement ;De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine.En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre lesmœurs et favoriser des actes criminels. 

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je soiscouvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. » PharmacieLa coupe d'Hygie, caducée de la pharmacie dans laquelle un serpent penche sa tête pour

 boire1.La pharmacie (du grec θάξκανλ/pharmakôn signifiant drogue, venin ou poison) est la

science s'intéressant à la conception, au mode d'action, à la préparation et à la dispensationdes médicaments. Cette dispensation prend en compte les interactions médicamenteuses

 possibles entre les molécules chimiques ou bien encore, les interactions avec des produits

comestibles. Elle permet également la vérification des doses et/ou d'éventuelles contre-indications. C'est à la fois une branche de la Biologie, de la Chimie et de la Médecine.Le terme pharmacie désigne également une officine, soit un lieu destiné à l'entreposage et à ladispensation de médicament. Ce lieu est sous la responsabilité d'un pharmacien qui peut yfabriquer des préparations magistrales ordonnées par un médecin pour un patient donné etsuperviser le travail des préparateurs en pharmacie en France ou des Assistants techniques en

 pharmacie au Canada. La dispensation des médicaments dans une officine de pharmacie sefait sous l'entière responsabilité du pharmacien, que ce soient des médicaments délivrés sur

 prescription médicale ou non.Au sein de l'officine, le pharmacien peut également faire le suivi de la médication du patient,substituer un princeps par un générique, adapter les posologies, renouveler les traitements des

 pathologies chroniques et proposer des modifications de thérapeutique en accord le médecin.Un dialogue entre ces deux professionnels de santé est essentiel à la santé publique.Histoire de la pharmacieL'histoire de la pharmacie débute un peu plus tard que celle de la médecine alors que lesmédecins de l'époque utilisaient des méthodes peu communes de nos jours pour « rétablir leshumeurs » présentes dans le corps.

On a commencé à donner des remèdes à base d'épices pour soigner les patients. Ces notables

étaient appelés apothicaires (du grec αν 'magasin') et sont les prédécesseurs des pharmaciens d'aujourd'hui.

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Ancienne pharmacie de l'Hôpital Civil de Strasbourg (1537)En Chine ancienne, les alchimistes ont été des pionniers. Shennong est réputé avoir goûté denombreuses substances pour tester leurs vertus médicinales, suite à quoi il a écrit une des

 premières pharmacopées incluant 365 remèdes issus de minéraux, plantes, animaux.Le développement de la pharmacie s'exécuta surtout après le Moyen Âge, période creuse ence qui a trait au développement scientifique. Au début du XXe siècle, il n'y avait qu'unedouzaine de molécules chimiques avec une centaine de produits naturels alors qu'au début duXXIe siècle, nous avons plusieurs centaines de molécules chimiques et que très peu deremèdes courants de source exclusivement naturelle.Différents types de pratique de la pharmacie [modifier]Il existe de nombreuses spécialisations possibles pour le pharmacien, à titre d'exemple :Pharmacie officinale ou communautairePharmacie industriellePharmacie hospitalière

Pharmacie des collectivitésPharmacie cliniquePharmacie humanitairePharmacie militairePharmacie vétérinaireOncopharmacieRadiopharmacie ...Économie des officines de pharmacie en FranceLa France compte 23 000 officines pharmaceutiques et 55.000 pharmaciens d'officine (qui ont

fait 6 ans d'études pour la plupart, certains se spécialisent et font 10 ans d'études)2, en 2008.Le monopole de la vente de médicament dont bénéficient les officines est de plus en plusattaqué, mais la vente de médicaments en dehors d'une pharmacie reste interdite et passible de

 poursuites pour exercice illégal de la pharmacie. En France, le rapport Attali recommande en2008 la vente de médicaments sans ordonnance en dehors des pharmacies, unerecommandation qui ne devrait toutefois pas être appliquée3. (cf sur ce site: l'exemple du

 paracétamol: en pharmacie en France, en libre accés en Grande-Bretagne: 6 morts par an enFrance par surdosage, 200 à 300 morts par an en Grande Bretagne)

En réponse, les pharmaciens souhaitent étendre le champ de leurs activités. Ils réclament ainsiune reconnaissance de leur fonction de conseil aux patients et une rémunération pour certainsactes, à l'instar de ce qui se passe en Allemagne et en Grande-Bretagne4.Le chiffre d'affaires moyen d'une officine s'établit à 1,5 million d'euros, en 2008 selon uncabinet d'étude spécialisé5. La marge brute d'une officine se répartit en moyenne comme suit6:vente de médicaments remboursables sous brevet : 67 % des recettesvente de médicaments remboursables génériques : 13 %vente de médicaments sans ordonnance : 6 %vente de produits de parapharmacie et autres : 14 %

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Depuis 2001 et la loi MURCEF le titulaire d'une pharmacie en France peut ne détenir que51% des parts de sa pharmacie montée alors sous la forme juridique SEL (Société à ExerciceLibéral), les 49% autres détenues par un ou plusieurs pharmaciens déjà installés. Le capital detoute pharmacie en France étant toujours détenu par un ou plusieurs pharmaciens diplomés,

 jamais par des capitaux extérieurs (investisseurs, fonds de pension, .......)

SERMENT D'APOTHICAIREJe jure, en prйsence des maоtres de la Facultй, des conseillers de l'ordre des pharmaciens et

de mes condisciples:D'honorer ceux qui m'ont instruits dans les prйceptes de mon art et de leur tйmoigner ma

reconnaissance en restant fidиle а leur enseignement.D'exercer, dans l'intйrкt de la santй publique, ma profession avec conscience et de respecter

non seulement la lйgislation en vigueur, mais aussi les rиgles de l'honneur, de la probitй et du

dйsintйressement. De ne jamais oublier ma responsabilitй et mes devoirs envers le malade et sa dignitй

humaine; en aucun cas, je ne consentirai а utiliser mes connaissances et mon йtat pour

corrompre les moeurs et favoriser des actes criminels.Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidиle а mes promessesQue je sois couvert d'opprobre et mйprisй de mes confrиres si j'y manque. Serment de Montpellier (XIIe siècle)Voilà le serment que feront les especiadors :

Pour éviter toute mauvaise réputation et suspicion, et pour observer la loyauté en raison de

laquelle Dieu protège les hommes dans leur corps et dans leurs biens, et dont il leur fait undevoir, et pour observer autant que possible l'exactitude dans l'exécution des accords etvolontés des especiadors de Montpellier, tant au regard d'eux-mêmes et de tous ceux quiauront affaire à eux à cause de leur profession; pour que dans leur profession et leurs

 préparations ils agissent loyalement, sans aucune sophistication, conformément aux prescriptions prescrites et écrites dans l'Androstaris2 sans innovation, sans mettre une chose pour une autre, à moins que ce soit avec l'approbation des consuls des métiers (cossols demestier), ou de deux maîtres ès-physique qui seront à cet effet désignés par les consuls; qu'ilsne diminuent ni ne changent ce qui aura été formulé par ces maîtres. Ceci doit être observé

 pour les électuaires, les médecines, les emplâtres, les sirops (yssarops), les poudres et entoutes choses que les maîtres de physique (maytres de phyzica) ou leurs disciples formulerontou feront formuler en ce qui concerne leur profession; et ils ne doivent acheter pour vendreaucune chose toute préparée par d'autres que ceux ayant prêté le même serment, et habitantMontpellier, excepté toutefois gingibrat, sucre rosat, violat ou mirobolans confits. En outre, ilest compris dans lesdits accords et volontés qu'aucun maître, ni disciple, ni hôtelier, ne vendrerien avec augmentation de prix, mais seulement au prix fixé pour la vente, que ce prix ne soitaccru par aucune suggestion, qu'il ne soit fait aucune association (companhia) avec aucunhomme pour vendre ou revendre les choses du métier, ni pour donner des quantités ou dessubstances qui peuvent faire mal. En conséquence, tous les especiadors sont convenus de

 prêter serment, d'observer toutes ces règles pour tout le temps qu'ils exerceront la profession àMontpellier - et ils le feront prêter à tous les gens à leur service pour la profession. Et ils

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 promettent d'observer toutes et chacunes de ces choses loyalement, sans faute, ni fraude, nichangement, ni sophistication. Et toutes ces choses dites ci-dessus, j'observerai et garderai(yeu home especiador o apothecayre) de bonne foi et sans tromperie. Ainsi devant Dieu quim'entend et tous les saints Evangiles que je touche corporellement.Serment des Apothicaires de Saint-Quentin - 16391Je déclare ouvertement de vénérer le Créateur de toutes choses, Dieu un en sa trinité et je

 promets d'observer tout ce qui suit :De vivre et de mourir dans la foi chrétienne,De vénérer les parents,De rendre aux médecins et aux maistres pour leurs soins l'obeissance qui leur est due,De ne jamais offenser publiquement les plus anciens maistres de notre communauté ni aucunsautres.De servir vaillamment pour l'honneur de notre Art,De ne pas révéler ses secrets,

De n'entreprendre aucune action et de ne donner aucun conseil seulement dans l'intérêt dugain,De ne pas donner de remèdes purgatifs sans le consentement du médecin, même dans les cassérieux,De ne s'approcher jamais des parties naturelles si ce n'est pour des soins médicaux,De ne donner jamais de médicaments qui contribuent à la honte,De ne révéler les secrets de personne,De ne vendre à personne des poisons et de ne conseiller à personne de les donner même à unennemi,De ne pas préparer de remèdes abortifs sans l'ordre du médecin,

De ne rien changer aux prescriptions des médecins,De ne pas substituer une drogue par une autre sans demander le conseil d'un médecin,De condamner les pratiques nuisibles des empiriques,De ne refuser le secours à personne,De ne pas conserver dans l'officine des drogues abîmées et nuisibles,Et que le secours divin vienne en aide dans cette promesse et cette activité.

PETITES HISTOIRES D'APOTHICAIRES par Jihem

Apothicaire - Apothecarus Apothicaire : s, m, celui qui prépare et vend les remèdes ordonnés par le médecin. LesApothicaires de Paris ne font avec les Épiciers, qu'un seul et même corps de communauté, le

second des six corps des marchands.

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Apothicaire trouve son étymologie dans le terme grec « apoteke » qui signifie « garder-conserver », et la racine latine « apothecarus » qui se traduit par « boutiquier ».Apothicaire vient du Grec via le Latin. Le mot grec "apothiki" s'applique toujours en Grecmoderne à tout entrepôt, dépôt, magasin, réserve... où l'on range des provisions etmarchandises!...

L’apothicaire est donc chargé de la composition des remèdes, qu’il prépare, vend, etquelquefois administre… ainsi que de la bonne conservation des différents ingrédients quientrent dans leur fabrication !… 

Au VIème siècle, le pape Pélage II décida d’interdire aux moines d’exercer toute activité

d’apothicaire et rédigea ainsi le tout premier document où ce nom apparaît.  

« Le bon Dieu met toujours le remède à coté du mal !… »

En 1353 les épiciers-apothicaires reçoivent du Roi des statuts dont voici quelques extraits :

   Nul ne peut entreprendre de commerce s’il ne sait lire ses recepts ou s’il n’a entour lui

 personne qui le sache faire   Nul ne peut vendre médecine venimeuse ou périlleuse  Tout apothicaire qui aura confectionné une médecine de longue conservation inscrira

sur le pot l’an et le mois de confection    Tout apothicaire vendra à juste, loyal et modéré prix

Une ordonnance de 1484 commence à distinguer les épiciers des apothicaires, bienqu’appartenant tous deux à la même corporation, nul épicier ne peut se dire apothicaire s’il

n’a servi 4 ans comme apprenti, et satisfait à un examen très poussé sur la connaissance des

drogues. Autour des apothicaires et des épiciers gravitaient nombre de commerçantsspécialisés : les herbiers fournissaient les herbes médicinales, les ciriers et les « pévriers »débitaient la cire et le poivre, les regrattiers achetaient la cire en pain et la revendaient...

L’histoire des apothicaires rappelle en tout point celle des chirurgiens, longtemps assimilés

aux barbiers. Avec le temps, ils ne cesseront de marquer leurs différences vis-à-vis desépiciers, ce qui fera évoluer les deux activités. Non content d’avoir brisé leur assimilation auxépiciers, les apothicaires voulurent concurrencer médecins et chirurgiens.

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Il faut bien avouer que les médecins étaient en partie responsables de cette situation. Car ilsdédaignaient toucher les malades. Après s'être longtemps chargés de la préparation des

médicaments, ils décidèrent même de se consacrer uniquement aux travaux intellectuels,délaissant ainsi cette activité aux épiciers, tout comme ils avaient plus tôt. abandonné aux barbiers les opérations chirurgicales.

Ces activités manuelles leur étaient par trop déshonorantes ! Par conséquent, les saignéesétaient pratiquées par les chirurgiens-barbiers et les clystères ou lavements revenaient auxépiciers-apothicaires La municipalisation de ces clystères fit d’ailleurs leur fortune ce quiexplique l'épitaphe d'un apothicaire lyonnais :

« Ci-gît qui, pour un quart d'écu, S'agenouillait devant un cul. » 

Ainsi, il arrivait à certains apothicaires d'outrepasser leurs prérogatives en administrant desremèdes à la demande des patients qui, par souci d'économie ou de proximité, appelaient lemédecin en dernier recours. A l’aube du 18ème siècle, apothicaires et épiciers appartiennent

toujours à la même communauté de marchands, mais l’apothicaire adopte une démarche

résolument plus scientifique.

Se tenir prêt à mourir

Dans les temps anciens, la population ne connaissait pas les longues maladies. Hommes etfemmes, toutes classes confondues mourraient jeunes.

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Que ce soit d’une blessure d’outil mal soignée, d’une ruade de cheval, d’une chute ou d’un

simple refroidissement, la mort frappait à n’importe quel moment. Pendant des siècles, la

maladie tant redoutée fut vécue comme une fatalité. La tradition chrétienne la considèrecomme un avertissement divin, tandis que la douleur est assimilée au pécher originel. Lamédecine est alors laissée aux mains d’hommes et de femmes qui détiennent un savoir relatif.

A mi-chemin entre le monde des empiriques qui tirent leurs connaissances del’expérimentation, et celui des savants. 

« Les hommes guérissent souvent sans médecins, mais non sans remèdes!… » 

Médecins et chirurgiens interviennent sur le corps alors que les apothicaires prescrivent toutessortes de remèdes contre les maladies. La préparation de ces remèdes ancestraux s’est

 perpétuée pendant des siècles (aujourd’hui la chimie moderne tend à confirmer ce que nos

 prédécesseurs avaient découvert empiriquement).

« Pour triompher de maladie, tardif remède est sans vertu !… » 

Le savoir de l’apothicaire s’appuie également sur des ouvrages tel que « l’Antidotaire

 Nicolas », précis de pharmacopée écrit par Nicolas Myrepse, médecin grec du XIIème siècle.Mais si chaque apothicaire devait posséder cet ouvrage (ce qui était vérifié lors de la visiteque faisaient deux médecins chargés du contrôle des officines) , ce n’était pas le seul à sa

disposition. On peut également citer les « Médicaments simples », le « Livre des SimplesMédecines » de Platearius et la « Pratique » du médecin arabe Jean Mésué, ainsi que le« Livre des subtilités des créatures divines » de Hildegarde de Bingen.

Plantin, Mandragore et Marjolaine - Le Livre des Simples Medecines Platearius XVè

Ces ouvrages seront remplacés par le « Codex de 1599 », qui sera régulièrement mis à jour.Dans celui de 1758 figurent des formules très anciennes et très complexes de remèdes tel quela « Thériaque d’Andromaque l’ancien », médecin de Néron, et le « Mithridate », composé

 par le roi du même nom. Ces mêmes Codex seront embarqués à bord des navires de la Marine

Royale, mais également sur d’autres vaisseaux, tels ceux de la Compagnie des indes… 

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 Une boutique d'apothicaire au XVIe siècle.Dessin de Sellier, d'après Sandrart et Hartman

Malgré tout, la frontière entre apothicaire et charlatans s’avérera bien ténue en certaines

 périodes de l’histoire. « Dorer la Pilule » Pour leurs clients fortunés, les apothicaires n’hésitaient pas à enrober les

remèdes qu’ils préparaient de poudre d’or. Pratique très intéressante pour le praticien, car il

les vendaient alors fort cher ! Mais une pilule dorée se révélait beaucoup moins efficace, carl’or qui la protégeait ne permettait pas à l’organisme de l’absorber, et elle traversait le corps

humain sans aucun effet pour le patient.

« L’apothicaire n’a rien de ce qui ne coûte argent !… » « Ce que l’on gagne le dimanche se dépense chez l’apothicaire !… » 

Les Serments

On conçoit aisément qu’une bonne police ait dù veiller à ce que cette branche de la médecine

ne fut confiée qu’à des gens dont on s’assurait des capacités et de la probité par des examens,

des expériences, des chefs d’œuvres, des visites et tout autre moyen que la prudence humaine

 peut suggérer. Afin de réglementer la profession, plusieurs serments ont vu le jour au fil dessiècles :

Mais les Apothicaires devaient également avoir certaines « Qualitez »

La distinction entre Apothicaires et Epiciers se fit de plus en plus importante avec la créationde la première école de « Pharmacie » en 1756.

« Vieux médecin, jeune chirurgien et riche apothicaire !… » 

Mais il faudra attendre la fin du 18ème siècle pour que la corporation des apothicaires soittotalement indépendante, et que ses membres prennent le nom de « Pharmaciens ». Ladéclaration royale du 25 avril 1777 est considérée comme la première législation fondatrice dela pharmacie moderne. Les pharmaciens renoncent définitivement à l’épicerie suite aux

mesures prisent par Louis XVI pour séparer définitivement le commerce de l’épicerie del’exercice de la pharmacie. 

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De l’Apothicaire au Pharmacien 

La maladie existait avant l’apparition de l’homme !… On a pu en reconnaître certains signes

sur des fossiles !… 

Des découvertes de la paléontologie nous apprennent que nos ancêtres préhistoriquesdisposaient de moyens de se soigner par la découverte de certaines plantes médicinales aufond des cavernes. Des fouilles exécutées aux abords de ces cavernes ont permis de conclure àla culture de plantes tel le pavot, la valériane ou la camomille. Les premiers guérisseursétaient des sorciers ou des prêtres qui procédaient par incantations ou gestes rituels : lamaladie considérée comme l’œuvre d’un mauvais esprit, ne pouvait être combattue que par un

homme doué de pouvoirs surnaturels.

Un Pileur, enseigne d'une ancienne boutique d'apothicaire

La Grèce antique fit d’Asklépios ( roi de Thessalie et médecin réputé) le fils d’Apollon, Dieu

de la médecine, que les latins rebaptisèrent Esculape.Vers la fin du vème scie avant J.C, Hippocrate peut être considéré comme le père de lamédecine. Il se dégage de la médecine empirique, et base sa pratique sur l’observation des

symptômes. Après lui, d’autres firent progresser science et thérapeutique: Celse, Dioscoride,

Galien…Pendant des siècles, médecine et pharmacie restèrent confondus et furent exercées

 par le médecin qui prescrivait et préparait les remèdes. L’église chrétienne convaincue quetout remède était d’essence divine, s’intéressa de près à l’art de guérir. Cassiodore homme

d’état et écrivain romain réfugié dans un monastère fut à l’origine de l’intérêt qui se manifesta

 pour le traitement des maladies du corps vers la fin du Vème siècle il invitait les moines àétudier la médecine au travers des œuvres d’Hippocrate, Dioscoride et Galien et a réaliser

traductions et copies qui se propagèrent au monde moderne le connaissances de la médecineantique.

Les moines soignaient aussi bien les âmes que les corps de leurs malades Les soins étaientdispensés dans les couvents qui possédaient une salle d’hospitalisation, un jardin botanique et

un apothicairerie, parfois simple armoire, dont était en charge « l’apothecarius » moine

médecin et apothicaire.

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A l’aube du XIle siècle, la préparation des médicaments ne correspondait toujours pas à un

métier particulier. Au XIIe siècle, le commerce, connut un essor remarquable. Les vendeursde remède et d’épices, appelés speciarii, piperarri, aromaterii, apothecarii apparurent ainsi que

les charlatans. colporteurs,bateleurs, qui allaient de ville en ville proposer des droguesmystérieuses guérissant tous les maux.

La société, féodale subissait d'importantes transformations sociales. Les marchands et artisansde certains métiers avaient pris l'habitude de se grouper dans des associations héritières desguildes nordiques, connues sous le nom de corporations. Des communautés d'Apothicaires seconstituèrent..Elles sont à l'origine du caractère réglementé que la pharmacie conserve aujourd’hui. 

En 1258, Saint Louis donne des statuts aux Apothicaires, confirmé par Philippe Le Bon en1339.En 1484, Charles VIII promulgua une ordonnance stipulant que « dorénavant, nul épicier de

nostre dicte ville de Paris ne s’en puisse mesler du fait et vacation d’apothicaire si le ditespicier n’est lui-même apothicaire ». De nouvelles fonctions incombent donc

 progressivement aux apothicaires. Contrôle des marchandises et des poids et mesures.Membre d’une corporation influente et détenteur de drogues rares et prestigieuses,

l’apothicaire du XVIème siècle était considéré comme un notable bourgeois. Avec le

XVIIème siècle commença le monde moderne, les progrès de la science s’annoncèrent par des

découvertes importantes. Cependant les remèdes de l’époque, extraits des règnes végétal,

minéral, et animal, ne correspondaient pas toujours aux progrès de la chimie et de la pharmacologie. L’image de l’apothicaire de l’époque n’était plus celle du XVIème siècle,

mais plutôt celle d’un exécuteur des viles besognes entièrement soumis à l’autorité du

médecin.

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Il est vrai qu’à l’époque la pratique de la saignée et du clystère faisait ravage, et le pauvre

Louis XIII ne reçut pas moins de 312 lavements en moins d’une année. Louis XVI par une

déclaration royale de 1777 , sépara les corporations d ‘apothicaire et d’épiciers reconnaissant

ainsi le monopole de la vente des médicaments aux seuls membres du collège royal de pharmacie. Il officialisait ainsi la pharmacie comme une branche de la médecine nécessitantdes études et des connaissances approfondies. L’organisation moderne de la pharmacie date

de cette époque, et durant la période révolutionnaire le mot apothicaire disparut ai profit de

celui de pharmacien. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIème siècle que l’apothicaire fut enfinreconnu comme un homme de science et de progrès, grâce à l’introduction en thérapeutique

de produits chimiques, ce qui eut une importance considérable sur la pharmacie.

Enseigne d'un apothicaire du XVIIIe siècle, à Dieppe

L’apothicairerie fera également partie intégrante des « Cabinets de Curiosités », mais ceci estune autre histoire !… 

Ils sont passés à la postérité ou ont sombré dans l’oubli !… 

illaume François ROUELLE (1703-1770) Apothicaire et chimiste français, démonstrateur en chimie au Jardin du Roy,cours furent suivis par un large public au rang duquel figuraient Lavoisier et Diderot, ce dernier ayant laissé une

rsion manuscrite de ce cours non publié.

à Montdidier en 1737, mort à Paris le 17 décembre 1813, Antoine Augustin PARMENTIER , commence ses étudesns diverses pharmacies. En 1755, il quitte sa ville natale pour poursuivre ses études à Paris.

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