142
1

shooting N°15

Embed Size (px)

DESCRIPTION

shooting 15

Citation preview

Page 1: shooting N°15

1

Page 2: shooting N°15

P.3 EditoCoup de coeurP.4 Aidan PhotograffeuseDix minutes avecP.14 Patrick GaillardP.36 Elea JolyP.48 NicolasP.70 Stenn Mac Velannp.82 NQV PhotographyP.24 Olivier MerzougRemplacer une tête par une autreP.64 Florent VassogneCarnets photographiquesLa rubrique d' Eva LP.108 Nous vivons une époque...P.113 Le graphisme a t ’il sa place ?P.96 Le reportage du moisParc National de Yellowstone ( USA)Olivier BARREP.57 Rubrique JuridiqueP.46 Fiche éclairageInterviewP.130 Lady MystiePortraitsP.32 Hervé DunoyerP.76 Stéphane BrangerP122 Yann ClercP.118 Olivier KeapsRubrique N&BP. 138 Le PhotoscopeP.129 Gagnant jeu « logo apn »P142 concours photo du moisLa photographie gagnante

Toute reproduction des textes, photos, graphismespubliés dans ce magazine est interdite.Les documents transmis impliquent l'accord del'auteur pour publication. Nous ne sommes pastenus responsables du contenu des informationspubliées dans ce numéro.

2

Page 3: shooting N°15

Communiqué

" Suite à plusieurs signalements d'images surfb ainsi que des séances annulées sansexplications, il nous a été rapporté parplusieurs mannequins et modèles qu'unephotographe Parisienne mal attentionnée etblessée de ne pas avoir été mise à l'honneursur Shooting mag, profère à notre encontredes propos visant a nuire à notre travailpersonnel de photographe. Nous vousinformons qu'une main courante à étédéposée pour diffamation .Eva Lesalon & Olivier Merzourg. «

Rappel : Toutes les photos publiées dans ce magazine le sont à titre gracieux, à la demande de leursauteurs qui les confient libres de droits pour parution dans le numéro présent et s'engagent à ne pas intenterd'action si la sélection ou la mise en page ne leur convient pas, et qu'ils ont l'autorisation des modèles pourla publication de leur image.

Nous voici en plein mois de février,mois des amoureux. Pour représenterl’amour n’y a-t-il pas mieux que lagente féminine ? Mon choix s’est toutnaturellement tourné vers une femme,une artiste, Aidan Photograffeuse,pour la réalisation de notre photo decouverture. Cette artiste talentueusese livre dans notre interview Coup decœur.Je vous emmène également visiter leParc National de Yellowstone auxEtats-Unis à travers un superbeportfolio signé JiF.Vous retrouverez également nosrubriques habituelles : les questionsjuridiques, les fiches techniques, lescarnets photographiques et lesinterviews Photographes et Modèles.J’ai le plaisir d’accueillir dans notreéquipe Olivier Keaps qui, chaquemois, vous présentera une rubriquespéciale N&B.Je tenais à remercier particulièrementFlorent Vassogne, notre correcteur,qui passe des heures à corriger toutesnos petites fautes d’orthographe et defrappe. Toute l’équipe de Shootingremercie les artistes ayant participé àce numéro ainsi que vous, fidèleslecteurs.A bientôt pour notre prochain numérospécial amateurs !

Eva Lesalon, Rédactrice en chef

3

ShootingL’univers de la photo, de part etd’autre de l’objectif.Que vous soyez photographe oumodèle, styliste ou maquilleur,créateur ou coiffeur, Shooting vousdonne la parole et propose àchacun un espace d’exposition etde promotion de ses créationsartistiques.Professionnels de l’image ouamateurs éclairés, Shooting estvotre magazine !Chaque mois, vous êtes desmilliers à parcourir nos rubriques :coups de coeur, interviews, articlesde fond, débats, reportages.Shooting est également présentsur le webhttp://www.shooting-mag.com/

Devenez partenaire officiel deShooting !

Page 4: shooting N°15

4

Page 5: shooting N°15

Rubrique Eva Lesalonhttp://www.evalesalon-photographies.book.frhttp://www.evalesalon.net/Rédactrice en chef du MagazineSHOOTING

5

Aidan PhotograffeusePhotographe basée à Paris Site : http://www.aidan.book.fr/

Pas vraiment photographe, ni réellement graphiste, peut être un peu plusgrapheuse. Elle aime l’idée de création, la mise en scène, la composition,pouvoir exprimer un sentiment à travers une image. Voici comment se présente Aidan. Pour ma part, je tenais à vousprésenter tout simplement une femme, une artiste dont j’apprécie le travailet la personnalité.

Aie ! Comme beaucoup d’artistes, je pense,j’ai eu une enfance pas très heureuse, undébut chaotique. Je tends à l’améliorerchaque jour. Mon parcours a commencédans l’artistique, j’ai été danseuse propendant quelques années sur les routes, lascène, les plateaux TV.J’ai par la suite tourné le dos à l’art pourfaire j’imagine comme tout le monde. J’aipassé quelques années dans larestauration. Je me pensais dans le vrai. Ila fallu qu’il m’arrive un gros coup dur, pourréaliser que seule la créativité metranscendait.Depuis quelques années je suis donc dansl’image, d’une autre façon.

- Bonjour Aidan. Peux-tu me parler un peu de ton pa rcours ?

Page 6: shooting N°15

6

- Quel a été ton premier boîtier ?

Un D60 Nikon, j’ai également eu un 450D Canon. J’ai finalement pris mesmarques chez Nikon.

- De quelle façon as-tu appris à photographier ?

Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai commencé la photo par desautoportraits, je ne shootais que moi. Puis très vite j’ai eu un gros réseauphotographique où chaque personne avertie semblait vouloir combler meslacunes.

- Tu te spécialises dans la photographie en tant qu e professionnelle,n’as-tu jamais envisagé un autre domaine ?

Non ! Je parle et communique avec mes yeux.

Page 7: shooting N°15

7

- Tes photos sont pour la plupartréalisées en extérieur. Quel estl’avantage de ce choix ?

Je préfère la lumière naturelle, leslieux de vie. J’aime aborder la photocomme j’aborde la vie, avec sescontraintes et ses difficultés. Enintérieur, une fois que tu trouves talumière, tu shootes. En extérieur, tues tributaire du temps et desimprévus. Parfois même, tu as demagnifiques surprises.

- Une fois la photo réalisée, y a-t-il un gros travail de retouche ?Quel logiciel utilises-tu ?

Je répondrais : tout dépend de lacommande. Mais j’avoue aimer letraitement d’image, c’est peut êtremême ce que je préfère, laretouche. J’utilise Lightroom et Photoshop. Sur chacune de mes images, cesdeux logiciels interviennent.

Page 8: shooting N°15

8

- Où puises-tu ton inspiration ?

Tout simplement, dans tout ce qui me touche.

- Selon toi, qu'est-ce qui prévaut : celui qui pren d en photo ou celui quise donne à voir ?

Sans aucune hésitation, les deux. C’est une alchimie selon moi, un partage.Je suis portraitiste, je ne vole pas ce qu’on décide de garder en soi.J’essaye d’être le plus proche de mon sujet de façon à ce qu’il se sentelibre, au moins le temps de quelques heures. Par conséquent, notre session,c’est le fruit de notre collaboration.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont d emandées pour êtreun bon photographe ?

Il faut aimer son sujet pour pouvoir le sublimer à mon humble avis.

Page 9: shooting N°15

9

- Quelles difficultés rencontres-tule plus souvent dans l’exercice dumétier ?

C’est plus les mentalités qui medérangent. Dès que tu touches à l’art,à l’artisanat, tu te confrontes à lacomparaison de l’industriel,évidemment incomparable. Etsoudainement tu te retrouves danscet état bizarre de “ vouloir sejustifier ”, comme si ton travail nedevait pas avoir de prix ! Les gensconnaissent le prix de tout, mais lavaleur de rien.

- Utilises-tu davantage lesappareils numériques ouargentiques ?

J’utilise uniquement du numérique.

- Etre un artiste en France etpouvoir en vivre ressemble à unparcours du combattant. Queconseillerais- tu as un jeuneprofessionnel se lançant dans lemétier ?

Je lui dirais de mettre beaucoupd’argent de côté avant de faire cechoix (rires). Et j’ajouteraisambition, volonté, courage,ténacité, passion devront devenirses 5 meilleurs amis.

Page 10: shooting N°15

10

Page 11: shooting N°15

11

- Et d’un point de vue matériel que lui conseillera is-tu ?

De prendre un boîtier avec lequel il se sente à l’aise ou simplement à lahauteur de ses moyens. Le boîtier ne fait pas le photographe. Après, toutdépend de ce que tu te prédestines à faire. J’ai vu de très grandsartistes/retoucheurs avec des boîtiers d’entrée de gamme et j’ai pu voirégalement des photographes avec des boîtiers pros qui ne mee meprocuraient aucune émotion.

- Plusieurs statuts sont disponibles pour l’activit é de photographe,n’est-ce pas perturbant ?

Perturbant ? Non. Photographe est un mot qui englobe effectivement uneprofession, celle de l’image, mais tu as des portraitistes, paysagistes,humanistes, reporters, photographes de mode et j’en passe… Nous nepouvons pas tous nous accommoder du même statut, puisque nous n’enfaisons pas tous le même usage.

Page 12: shooting N°15

12

- Penses-tu que leslois françaisesprotègentcorrectement nosœuvres ?

Non. En même temps,si tu me demandaisce que je pense decertaines loisfrançaises, j’auraisbeaucoup à dire. Jevais donc mecontenter de continuerà parler avec mesyeux (rire).

- Comment vois-tul’avenir du secteur ?

Embouteillé. Commele pays. Mais je suisune grande optimiste.

- D’éventuels projets persos ?

Toujours celui de la danse, ce thème que j’affectionne tant, pour desraisons que tu connais maintenant. Si un jour je devais aborder une expo,j’aimerais que ce soit sur ce thème.Des images, j’en ai plein la tête, des envies aussi, alors des projets, tupenses bien que j’en ai encore plus !

- Merci beaucoup Aidan.

Eva L Pour Shooting mag

Page 13: shooting N°15
Page 14: shooting N°15

14

Page 15: shooting N°15

Patrick GaillardPhotographe basé à Dijon

- Bonjour Patrick. Photographe c’est ton métier ou bien est-ce unhobby pour toi ?

Ta question prend une signification particulière car je viens d’apprendreaujourd’hui même que j’allais être licencié. Je me posais la question depuislongtemps de franchir le pas pour devenir photographe à plein temps, je mesuis déjà inscrit en tant qu’auto entrepreneur il y a un peu plus d’un an, etavec ce que je viens d’apprendre, je pense qu’il est temps de franchir cettenouvelle étape.

http://www.graindargent.book.fr

15

Page 16: shooting N°15

16

- Parle-moi un peu de tonparcours scolaire.

Chaotique, mais j’ai fini parobtenir un bac professionnelen audiovisuel etcommunication. Ensuite, lesaléas de la vie m’ont éloignéde cette voie.

- Comment as-tu appris àfaire de la photo ?

Par étape, mon père atoujours eu un appareil photoet son propre père était unfondu de photo. A 15 ans j’aicommencé par un compact, eten même temps je faisais desexpériences en chambrenoire, grâce à l’un de mesfrères qui avait un labo. Ensuite j’ai continué àapprendre par moi-même, pardes stages et en club. J’aitoujours pratiqué la photo,mais au moment de mondivorce, j’ai arrêté dephotographier des paysageset des petites fleurs, pour fairece qui me hantait depuislongtemps, faire du portrait etdu nu.

- Ton premier boîtier ?

Un Nikon FG, ensuite j’ai unF301, un FM2 et bien d’autresdu Leica M à la chambregrand format.

Page 17: shooting N°15

17

- As-tu un photographe de prédilection ?

Plusieurs. En paysage, Michael Kenna. J’aime la sérénité qu’apportent sesimages, mais également nos grands anciens comme Atget, Edward Weston,Brassaï, Boubat, Ansel Adams, et Karl Blossfeldt qui m’ont beaucoupinfluencé.Pour les portraits, le studio d’Harcourt reste ma référence, et pour le nu et lamode Peter Lindbergh, Sante d’Orazio, et parmi mes contemporainsWaldemar Zagorski, Thorsten Jankowski, Jan Scholz, François Benveniste,William Beyne et Walter Barthelemi.

Page 18: shooting N°15

18

- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ?

J’aime la photo en noir et blanc et au moyen format, que ce soit en studioou en extérieur. J’ai découvert il y a quelques temps grâce à Céline Perrieril me semble, le travail de Waldemar Zagorski, et je voudrais réaliser unesérie sur la photo de nuit, en pose longue, et bien sûr avec du nu. Reste àtrouver les modèles et à repérer les différents lieux.

- Comment se passe une séance photo avec toi ?

Les mieux placées pour en parler seraient les modèles qui ont posé pourmoi. En général, cela se passe plutôt bien, dans la bonne humeur, jeplaisante beaucoup, et quand on est en studio, j’aime travailler en musique,seulement mes goûts musicaux ne sont pas appréciés par tous mesmodèles !

- Quel genre de musique écoutes-tu donc ?

Ca va de Led Zeppelin à Arno, en passant par Nick Cave, Tom Waits, PiersFancini, The Cure, enfin que de bonnes choses !

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ?

Je prends le temps de parcourir le book du modèle, mais avant cela, il fautque quelque chose m’ait touché pour que je prenne le temps de le parcourir.Je n’ai pas de critères particuliers, la seule chose que je demande, c’est detravailler dans un respect mutuel. Après, j’ai depuis quelques mois pas malde demandes entrantes, via facebook et mon site sur book.fr.

Page 19: shooting N°15

19

Page 20: shooting N°15

20

- Quel matériel utilises-tu ?

En numérique j’ai un Canon Eos50D, avec un 17/40, un 35 mm,un 50 mm et un 85 mm le tout dechez Canon. J’ai aussi un CanonEOS et un Rolleiflex SLX avectrois optiques pour le 6x6, j’adorece format.

- Comment gères- tu tonactivité de photographe vis-à-vis de tes proches ?

Et bien c’est simple, je suisdivorcé depuis peu, je peux doncdonner libre court à mes envies.Ma seule restriction concernemes filles, pas de shoot quand jeles ai avec moi, ou du moins pasde nu.

- La photographie est-elle pourtoi une sorte de thérapie ?

Je ne sais pas si je peux allerjusque là, mais en tout cas ellem’aide, car elle m’a permisjusqu’à aujourd’hui de rencontrerdes gens formidables qui sontdevenus des proches. Et quandj’aboutis à mener à bien un projetpersonnel, j’en suis assez fier, etcela me permet de repoussermes limites : oser faire sans apriori.

Page 21: shooting N°15

21

- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouc he ?

La retouche a toujours existé, que ce soit en argentique et maintenant ennumérique. Je n’ai rien contre une retouche, dirons-nous, cosmétique. Parcontre je désapprouve ceux qui modifient le physique ou qui retouchent aupoint que l’on ne reconnaît plus le modèle.Par contre, j’aime le travail des graphistes, qui savent créer une ambiance,donner une atmosphère à une image. J’ai un ami qui est très doué,Sébastien Kandin, il m’initie à cet univers, et je dois dire que j’y prends duplaisir.

Page 22: shooting N°15

22

- Penses-tu qu’il existe uneconcurrence entre pros etamateurs ?

Aïe la question qui tue !Logiquement il ne devrait pas yen avoir. Quand on m’ademandé des prestations pourlesquelles je devais facturer, jesuis passé auto-entrepreneurpour pouvoir être en règle, et jeme suis basé sur les tarifs despros pour établir mes devis.

Mais j’ai parfaitement conscience que certains amateurs vont piétiner lesplates-bandes des professionnels. Mais que dire de certains professionnelsqui se comportent comme des chacals et qui sortent des tarifs à 30 € leshoot ! On a eu un échange assez récemment à ton initiative sur facebook,cela m’a permis de découvrir la dure réalité du métier de photographe.

- Penses-tu que les lois françaises protègent corre ctement nosœuvres photographiques ?

Je ne les connais pas suffisamment pour porter un avis, mais il mesemble que les droits d’auteurs sont plutôt bien protégés en France, àpartir du moment où l’on peut prouver la paternité d’une œuvre.

Page 23: shooting N°15

23

- As-tu un coup de gueule, un message à faire passe r, quelque chosequi te tient à cœur ?

Je laisse les coups de gueule aux aigris, et je n’ai pas de temps àconsacrer à ces gens-là. Et ce qui me tient à cœur, c’est de progresserchaque jour, et qu’à la fin de chaque séance les modèles soient contentesde notre collaboration.

- Merci Patrick.

Page 24: shooting N°15

24

Page 25: shooting N°15

Rubrique Olivier MerzougPhotographe - Directeur Artistiquewww.oliviermerzoug.com

Rédacteur Shooting Magazine

25

TraitementRemplacer une tête par une autre

C'est un scénario classique que l'on pourra rencontrer à diversesoccasions : une photo de famille où tout le monde est bien à l'exception del'un des membres qui ferme les yeux ou encore un modèle qui a uneposition de corps exceptionnelle mais avec une expression de visage qui necorrespond pas à l'attente du photographe.

Page 26: shooting N°15

26

Page 27: shooting N°15

27

C'est pourquoi de nombreuxphotographes ont l'habitude, dans unesérie, de doubler ou prendre plusieursphotos dans la même série (voir lamême pose). C'est là que Photoshoppeut être magique et nous aider àrésoudre ce type de problème. Lors dema dernière séance photo en studio,mon modèle avait la pose que jesouhaitais mais son visage était un peufermé avec une expression un peudure. J'ai commencé par faire mesretouches (lumières, contrastes, etc.)puis j'ai ouvert une autre photo de lamême série où son visage était plusintéressant.

Sur cette dernière, je commence parcréer un rectangle de sélection autourdu visage et du cou de mon modèle

avec l'outil sélection. Je fais copier (Ctrl C) puis je reviens sur ma photoprincipale pour la coller dedans sur un nouveau calque (Ctrl V). Onrenommera ce calque "tête" afin de se repérer facilement.

Page 28: shooting N°15

28

Page 29: shooting N°15

29

En cliquant sur l'outil déplacement, je vais régler l'opacité de mon calque à60% puis la déplacer et la positionner sur la tête du calque de la photoprincipale.

Si la tête n'a pas exactement la même taille ou la même inclinaison, onutilisera l'outil transformation (Ctrl T) afin de l'aligner parfaitement au calquesous-jacent. Tout en maintenant la touche shift du clavier (afin de garderles proportions de l'image) je vais tirer sur les poignées d'angle pour réduireou augmenter la taille de la tête puis sur la touche entrée pour valider mesmodifications.

A présent, je vais remettre l'opacité de mon calque "tête" à 100%. Aubesoin, dans le cas où les tons du visage ne sont pas identiques à ceux denotre photo principale, j'utiliserai les niveaux (image / réglages / niveaux).En agrippant le marqueur blanc sous l'histogramme, je le déplacedoucement vers la gauche jusqu'à correspondance des tons.

La dernière étape consistera à effacer tous les éléments indésirables pourla parfaite intégration de ce nouveau visage sur le corps de ma photoprincipale. Pour cela, je vais créer un masque de fusion sur le calque "tête"puis utiliser l'outil gomme.

Page 30: shooting N°15

30

Page 31: shooting N°15

31

Une fois que j'ai choisi la taille et laforme douce de ma gomme, je vaistout doucement effacer les petitséléments gênant l'intégration. Onpeut à tout moment revenir en arrièreen cas d'erreur en modifiant lacouleur de la gomme (on passe dublanc au noir). Il ne me reste plusqu'à aplatir mes calques etenregistrer ma nouvelle image.

Vous verrez à quel point le résultatest bluffant. La preuve en photo, j'aideux expressions de visage pour lemême corps.

C'est à vous de jouer maintenant !N'hésitez pas à m'envoyer vosréalisations sur :

[email protected]

Page 32: shooting N°15

32

Page 33: shooting N°15

33

Hervé Dunoyer

par ce média la beautédes paysages quim'entouraient(www.haute-definition.net).J’ai toujours étéintéressé par le “ beau ”et donc par la modemais la photographie demode/beauté mesemblait un mondeinaccessible notammentpar le côté technique dela mise en place del’éclairage.Puis j’ai fait un stagequi a démystifié cettedifficulté. J’aicommencé de plus enplus à faire desséances photos et àforce de persévéranceet de rencontres, monbook commence às’étoffer et me permetde décrocher mespremiers éditos.

Je suis venu à la photographie jeune grâce à mon père qui est un très bonportraitiste amateur. Mais je me suis tout d'abord tourné vers la photo depaysages. Ayant toujours eu la passion des voyages, j'ai voulu retranscrire

Page 34: shooting N°15

34

Page 35: shooting N°15

35

Je suis complètement autodidacte,privilégiant le contact humain à latechnique pure et puise moninspiration dans l’étude desportfolios des grandsphotographes.Fasciné par l’âge d’or du cinémahollywoodien, je me tournenaturellement vers de jeunescréateurs de haute couture. Maisj’aime également réaliser desphotos de style beauté avec unsouci permanent du cadrage, quipour moi est le principe de based’une bonne photo (mais pasuniquement en photo de mode)ainsi que travailler sur desaccessoires de mode (chaussures,bijoux, lunettes).

Je commence aussi à m'intéresser àla vidéo et vais commencer à tournerun documentaire sur 3 stylistes demode avec lesquels je collabore, avecl'aide d'un ami scénariste.

Vous pouvez voir un aperçu de montravail sur mon sitewww.hervedunoyer.com

Je vous présente dans ce magazineune série que j'ai réalisée sur une idéede ma maquilleuse Lourdes Pacton(qui a confectionné certains descostumes) sur le thème des 7 péchéscapitaux.

Page 36: shooting N°15

36

Page 37: shooting N°15

Elea JolyMannequin basée à Paris

37

Site : http://www.eleajoly.book.fr/

- Quelles sont les raisons qui t ’’’’ont amenée à poser ?

La comédie car j'avais besoin d'un book pour répondre aux castings. Et si jesuis allée plus loin qu'un simple book de comédienne, c'était sûrement pourgarder une trace du temps qui passe. La photographie est une bonnemédecine ! Je me vois grand-mère, montrant fièrement mes photos à mespetits enfants en disant Alors, elle était pas mal la grand mère, hein ?

Page 38: shooting N°15

38

- Quelle importance, en tant quefemme, a pour toi la photographie ?

Quelque part, je participe à l'histoire del'image de la femme d'aujourd'hui.

- Comment se passe une séancephoto avec Elea Joly ? Avant etpendant le jour J.

C'est sans cesse différent. J'aimerencontrer la personne qui organise leshooting en amont pour connaître sesattentes. Cela me permet de bienpréparer la séance .

- Quels types de photos aimes ouaimerais-tu faire ?

Je suis une grande fan de la photod'art. J'aime quand le photographecherche à faire une image qui lui parle.Et ce que j'aime par dessus tout c'estpouvoir créer cette image avec lui.J'aimerais beaucoup poser sous l'eau,par exemple, dans les airs, quand ilneige, ou en contorsion. L'idée decréer avec le photographe des imagespeu communes me plaît. Je suisd'ailleurs en plein projet d'autoportraitsdont une expo est prévu au FestivalEuropéen de la photo de nu à Arles en2012.Mais d'une manière pragmatique,j'aimerais faire plus de photoscommerciales, éditos, catalogues, etc.

Page 39: shooting N°15

39

- Comment gères-tu ton image de modèle vis-à-vis de tes proches ?

Ils sont fiers de moi! Et ils savent que je sais ce que je fais. Peut être unpetit bémol du côté masculin de la famille. Evidemment, leur rôle protecteurprend le dessus. Mes amis eux, se sont mis à la photographie. D'autres medemandent des conseils pour poser. C'est encourageant ! Mon compagnon,lui, est mon premier fan.

- Cesserais-tu ton activité de modèle pour un homme ou encore encontrepartie d ’’’’un super job ?

Non pas pour un homme. Dans mes débuts photographiques j'étais avecquelqu'un qui n'acceptait pas que je pose devant des photographeshommes. Résultat, ça n'a pas duré longtemps !Mon épanouissement personnel est aussi important que le lien que j'ai avecquelqu'un. Je dirais même que l'un ne peut pas aller sans l'autre. Etaujourd'hui la photo en fait partie et certainement pour un bon bout detemps.Par contre pour un super job… Faut voir le job ! Par exemple, si on mepropose un grand rôle au cinéma et que mon activité de modèle n'est pascompatible, là, je réfléchirais à plus de deux fois.

Page 40: shooting N°15

40

Page 41: shooting N°15

41

- Tu as un physique de rêve.Est-ce dû à une hygiène de vieparticulière ?

D'abord merci ! Je ne pense pas quece rêve est partagé par tout lemonde. Heureusement d'ailleurs !J'avoue que j'ai la chance de ne pasfaire très attention à ce que je mange.Mon avantage est que je fais uneformation de cirque donc j'ai uneactivité physique régulière et puisje suis très active, alors j'ai tendanceà courir partout.

- Comment te vois-tu dans dix ans ?

Je ne sais pas ! Peut-être serais-je starhollywoodienne, maman au foyer, égérie d'une grande marque ouapicultrice. Je remplacerais bien Nicolas Hulot pour ses expéditions !Donnons-nous rendez-vous dans dix ans, je vous dirai !

- As-tu un coup de gueule, unmessage à faire passer, quelquechose qui te tient à cœur ?

J'en aurais plein, des coups de gueule àpasser, mais pas ici.

- Et pour finir et t ’’’’embêter un peu :

- Ton livre de chevet ?

En ce moment j'en ai deux : L'imagination créatrice de l'acteur

de Michael Chekhov et Harry Potterand the Goblet of fire c'est le HarryPotter 4 en anglais.

Page 42: shooting N°15

42

Page 43: shooting N°15

43

- Un photographe ?

Non, plusieurs!

- Une ville ?

Venise ! C'est cliché, mais je ne m'en lasserai pas. Elle est très onirique etc'est ce qui me plaît.

- Ton plat préféré ?

Le couscous à l'agneau qu'une femme préparait en Tunisie.

Page 44: shooting N°15

44

- Merci mademoiselle de m ’’’’avoir accordé ce petit moment en tacompagnie !Eva L. pour Shooting

Page 45: shooting N°15

45

photos:

Vivienne MokYannis GuerrandQuentin CaffierGilbèrt FrançoisCédric TosoniJPLCorps et GraphesManuel AbellaEmmanuel Simiand

Page 46: shooting N°15

FEVRIER 2011FICHE PRATIQUE

ECLAIRAGE STUDIO Fiche 01 p01

L’ECLAIRAGE STUDIO

LA NATURE DE LA LUMIERE

En tant que photographe, vous devez connaîtrevotre outil de travail… qui est l’appareil photo ?Non. Qui est la lumière. L’appareil photo n’est que lemoyen de capturer la lumière.

La photographie se base sur la lumière qui est lematériau de base. Photographier veut dire écrire avecla lumière. Comme pour un musicien qui écrit avecles sons, le photographe va s’exprimer avec lalumière.

Nature de la lumière

La perception d’un objet fait appel à 3 facteursqui sont : la lumière, la nature de l’objet et l’œil quiperçoit cet objet.

La lumière se propage dans l’espace sous forme depetites particules énergétiques nommés « photons ».Ces photons se propagent à la vitesse de la lumièresoit environ 300 000 km /seconde.

Chaque photon transporte une énergie qui lui estpropre et qui est fonction de sa longueur d’onde. Plusla longueur d’onde est courte, plus le photon estchargé en énergie :

E=hc/λλλλE = Energie - h=Constante de Planck

c=vitesse de la lumière - λ= longueur d’onde

En percevant différentes couleurs, nous percevons,en fait, différentes longueurs d’onde caractérisant lesénergies des différents photons.

Longueur d’onde domaine visible - Source Wikipédia

Le spectre lumineux visible se situe dans leslongueurs d’ondes comprises entre 380 et 780nanomètres (un nanomètre est égal à 10-9 mètre). Lemeilleur exemple reste l’arc en ciel ou vous percevezles différentes couleurs du spectre visible dû à ladiffraction par les gouttes d’eau.

Longueur d’onde domaine visible - Source Wikipédia

La lumière visible n’occupe qu’une très petite placedans le spectre des ondes électromagnétiques. Ellesse propagent dans le vide et à travers certainesmatières (Verre, Plastique, Calque, Eau , Air).

Pour la photographie, nous allons rester sur ledomaine du spectre visible. Je vous rappelle que laperception de la lumière est la résultante de 3facteurs :

- Le type de lumière- La nature de l’objet- L’œil humain

Cette perception change à tout moment. Unephotographie d’un paysage va être différente si elleest prise au matin, à midi ou au soir. Un portrait seraégalement différent s’il est pris en extérieur, dansune salle éclairée par des néons ou avec une bougie.

Le photographe doit comprendre, à défaut demaîtriser, la lumière et de connaître les différentespossibilités qu’il peut utiliser pour améliorer sonenvironnement photographique. Pour cela, il doitsavoir analyser la lumière grâce à :

- La luminance- La concentration de la lumière- La couleur de la lumière

www.bolivier4.book.fr - www.barre-olivier.comwww.bolivier4.book.fr - www.barre-olivier.com

46

Page 47: shooting N°15

FEVRIER 2011FICHE PRATIQUE

ECLAIRAGE STUDIO Fiche 01 p02

Chaque scène que l’on perçoit se caractérise par laluminance.

La source émet une intensité (Candelas cd). Ellerayonne un flux lumineux (Lumen lm). L’objet reçoitun éclairement (Lux lx) et réfléchit une quantité delumière perçu par notre œil (Luminance cd/m²).

Nous sommes directement liés, en photographie, àl’éclairement et à la luminance. Pour avoir uneparfaite photographie, le film ou le capteur doitrecevoir la quantité de lumière qui convient maiscette quantité dépend du sujet que l’on photographieet donc de l’éclairement de celui-ci. L’expositionsera différente, pour un même éclairement, si onphotographie un lapin blanc ou si on photographie unlapin noir.

Comme nous venons de voir, l’éclairement estimportant, il en résulte l’exposition que l’on doitchoisir pour faire la photo. Cet éclairement peut êtreconcentré (Lentille de Fresnel) ou diffus (Boite àLumière). La concentration du faisceau lumineux estdonc importante. Celle-ci sera à l’origine d’ombredure ou non, de lumière crue et de lumière diffuse.En éclairage studio, nous trouvons toutes les sourcesde lumières possibles allant du faisceau concentré aufaisceau diffus, nous permettant de jouer avec leséclairages.

Flash lentille de Fresnel

Flash nid d’abeilles

Flash bol beauté

Flash parapluie

Flash boîte à lumière

La dernière caractéristique est la couleur del’illuminant (la couleur de votre source d’éclairage).Vous pouvez éclairer votre scène avec tout typed’illuminant allant de la bougie à la lampe « lumièredu jour » et en passant par les néons, les ampoulesetc. mais également en y incorporant des gélatinespour modifier, apporter de la couleur.

Pour l’être humain, nous corrigeonsautomatiquement la couleur de la lumière« blanche ». A moins de comparer deux lumièresblanches côte à côte, elles sont automatiquement lesmêmes pour notre perception. Les appareils photosfont également cette correction « automatique » maisest ce toujours fiable ? Le photographe doitapprendre à analyser la couleur de l’illuminant poursavoir quelle sera ‘la balance des blanc’ à utiliser.

La balance des blancs permet de dire à l’appareilphoto que le blanc sera considéré comme blanc sousune couleur d’illumination et donc l’appareilapportera les corrections sur les photographies(comme notre cerveau). Pour effectuer cela, nousnous sommes rapprochés de la physique et avonsemprunté la méthode permettant de catégoriser lesdifférentes sources de lumières (couleurs delumières) fondée sur la température de couleur decette source.

Prochaine Fiche : Retour en « Géométrie »

Olivier Barré

Intensité

Eclairement

Flux lumineux

Luminance

47

Page 48: shooting N°15

48

Page 49: shooting N°15

Site : http://www.photographe-marseille-13.book.fr

49

NicolasPhotographe basé à Marseille

- Bonjour Nicolas. Photographec’est ton métier ou bien est-ce unhobby pour toi ?

Bonjour Eva. Avant tout je tenais àvous remercier de me donner lachance de m’exprimer dans ShootingMag. Pour répondre à ta question, laphotographie était une passion quiest devenue mon métier. On rêvetous de faire un métier qui nouspassionne et qui nous corresponde,néanmoins peu de gens, hormis lesartistes, ne s’en donnent le droit. J’aila chance d’avoir cette passionardente pour la photographie etl’opportunité de faire ce métier. Alorspourquoi ne pas se lancer ? C’est ceque j’ai fait.

- Parle-moi un peu de ton parcoursscolaire.

Mon parcours scolaire ? Et bien il est plutôt hétéroclite dirons nous, avectoutefois un fil directeur : celui du corps. En effet, passionné de sport, j’aitout d’abord réalisé des études pour devenir professeur d’EPS. Ces étudesfurent extraordinaires car elles m’ont permis d’apprendre et de découvrirplus d’une quinzaine de sports.

Page 50: shooting N°15

50

C’est une grande école, où on ne cesse de découvrir des ressourcesintérieures, physiques et mentales. On apprend beaucoup sur soi. Brillerdans les disciplines sportives c’était à l’époque mon moyen d’expression.Rien ne me rendait plus heureux et satisfait de moi-même que d’avoir finipremier et de recevoir les accolades de ses partenaires et lesapplaudissements du public. Aujourd’hui, c’est la photographie qui estdevenue mon moyen d’expression privilégié.

Après ces études, j’ai souhaité intégrer une grande école de commerce pourmieux comprendre les logiques marketing, media et événementielle. Celam’a permis de m’ouvrir l’esprit et de raisonner tout autrement. Je suis doncaujourd’hui diplômé d’ESC Master Entertainment & Media.

- Comment as-tu appris àfaire de la photo ?

Comme beaucoup dephotographes devenu prosces 5 dernières années, jesuis un autodidacte. Lenumérique permetaujourd’hui cela. Je nem’en suis doncaucunement privé. J’aiappris en observantbeaucoup les gens, lemonde, les magazinesphotos, les books desphotographes et desmodèles. Mais surtout au fildes prises de vues. C’esten photographiant que l’ondevient photographe.La photographie est pourmoi un doux mélange entrepassion, compétence etchance. La chance depouvoir figer le temps, letalent du photographerésidant alors dans sacapacité à le sublimer enplus de le figer à jamais.

Page 51: shooting N°15

51

- Ton premier boîtier ?

Le Nikon D3000. Sympa pour un premier boîtier reflex. Très bien pourl’apprentissage.

- As-tu un photographe de prédilection ?

Oui, David Bellemère. Je trouve que la poésie et la vérité qui se dégagentde ses photos ressemblent à ce que je ressens. Je serais ravi de collaboreravec lui. Je lui ai d’ailleurs fait part de mes sentiments à l’égard de sontravail.

- Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ?

Pour moi, il n’y a rien de plus beau sur Terre qu’une femme. Mis à par peutêtre une femme devant un sublime soleil couchant. Je serais donc tenté dedire que j’aime et aimerais réaliser des photos avec des modèles etmannequins de talent mais surtout souriantes et non pas blasées. Mais peuimporte le sujet à photographier, que ce soit un homme, une femme, uncouple, une famille etc. je m’y emploie toujours avec la même passion. Misà part cela, j’aimerais réaliser plus de photos scéniques, et travailler avecdes coiffeurs, maquilleurs, créateurs de talent et des grandes marques.

Page 52: shooting N°15

52

- Comment se passe uneséance photo avec toi ?

Cela se passe merveilleusementbien, mais il faut plutôtdemander cela à mes modèles.Une séance photo est avant toutune rencontre. C’est en grandepartie la raison pour laquelle cemétier est enrichissant etépanouissant. En général,lorsque j’ai un shooting,j’associe souvent l’acte créatifphotographique avec lamusique, cela permet de créerune atmosphère douce où toutle monde est détendu et prêt àoffrir le meilleur pour un mêmeprojet artistique. Pour les booksmodèles par exemple : toutd’abord, je choisis les tenuesavec la modèle et je lui expliqueles grandes lignes de la séance.Ensuite, je segmente souvent leshooting en 3 parties en

changeant 3 fois de décor, de vêtements ou les deux simultanément.J’alterne également la prise de vue flash et lumière naturelle. Je montrequelques photos au modèle au cours de la séance pour qu’elle ait unaperçu concret de notre travail. Et enfin la séance se déroule aveccomplicité, naturel et passion. Le modèle et moi avons un unique butcommun, celui de produire de belles photos, tout ne peut donc se passerqu’à merveille.

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ?

A présent ce sont plutôt les modèles qui me sélectionnent que l’inverse.Néanmoins quand je sélectionne mes modèles c’est que j’ai un projetartistique bien précis en tête ou au contraire qu’un modèle m’inspire toutsimplement.

Page 53: shooting N°15

53

- Quel matériel utilises-tu ?

J’utilise principalement un boîtier Nikon D300s et plusieurs objectifs, flashset accessoires.

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis- à-vis de tesproches ?

Je la gère bien, merci. La photographie est une passion et un métier à lafois. C’est donc parfois difficile de segmenter sa vie comme avec un travail àhoraire fixe. Mais en même temps, c’est aussi cette liberté qui me plaît etme correspond.

- La photographie est-elle pour toi une sorte de th érapie ?

Elle m’apporte un réel épanouissement, donc je suppose qu’il faut répondreoui. J’ai toujours été rêveur et créatif, la photographie est pour moi unmoyen de canaliser cette énergie créative.

Page 54: shooting N°15

54

Page 55: shooting N°15

55

- Que penses-tu de ceux quidésapprouvent la retouche ?

Je pense que la retouche est un “ mal ”parfois nécessaire. La retouche résidedans la recherche de la perfection et jepense que tous les photographes sontperfectionnistes à un degré plus oumoins différent. La photographie doitapporter une part de rêve. Tout commeau cinéma, il y a des effets spéciaux,pourquoi n’y aurait-il pas d’effetsspéciaux en photographie ? Laretouche est un bon débat, je me suisd’ailleurs récemment posé la questionde savoir si pendant un an des loisinterdisaient de publier des photosretouchées, que seules les photosbrutes seraient acceptées, comment lasociété réagirait face à cela ? Quedirions-nous en voyant des affichespublicitaires sans individus retouchés ?

Peut-être que cela ferait un bien fouà la société et que cela mettraitmoins de pression à beaucoup depersonnes qui complexent.L’imperfection et la perfection sontdes notions subjectives. Elles ne sontdonc pas forcément contraires. Libreà chacun de choisir le degré deretouche qu’il souhaite. Mais sansretouches il est aussi possible defaire beaucoup d’effets artistiques, etles détracteurs de la retouchepourraient même prendre ces effetspour de la post prod !

Page 56: shooting N°15

56

- Penses-tu qu’il existe une concurrence entre pros et amateurs ?

Avec le numérique la différence entre un pro talentueux et un amateurtalentueux ne se limite parfois qu’au fait que le premier gagne sa vie de laphoto et que pour le second il ne s’agit que d’une passion. Que dire de plus? Je dirais qu’il y a une concurrence saine.

- Penses-tu que les lois françaises protègent corre ctement nos œuvresphotographiques ?

Un oui relatif. Nous vivons dans un monde d’images.Une image peut êtrerécupérée parquelqu’un d’autre àl’autre bout de laplanète en un clic. Ilfaut simplement biengarder ses fichierssources afin de pouvoirprouver que l’on estbien le seul et l’uniquepropriétaire de laphoto.

- As-tu un coup degueule, un messageà faire passer,quelque chose qui tetient à cœur ?

Oui, j’en profite pourremercier unephotographe de talent :Céline Chea.Je remercie égalementtous les modèles aveclesquels j’ai travaillé.Merci à vous pourvotre confiance. Vivel’art ! Vive laphotographie !

Page 57: shooting N°15

Droits et Devoirs du Photographe

www.bolivier4.book.frhttp://bolivier4.free.fr/[email protected]

Rédacteur Shooting Magazine

57

Je photographie tout, tout, tout…

Avec cet article, je débute un cycle intitulé “ Je photographie tout, tout,tout… ” ayant pour objectif de faire un petit point sur les droits etinterdictions que les photographes ont quand ils photographient et quand ilsexploitent une photo.

Page 58: shooting N°15

58

Combien d’entre vous ontdéjà entendu dire par desparticuliers quand vousles photographiez, quandvous photographiez leurhabitation ou leur jardinvoir leur animal decompagnie : “ Vous avezmon autorisation ? ” ou“ J’ai des droits d’auteursur votre photo ” etc.Voire des interdictions dephotographier totalesplus ou moins polies etplus ou moins violentes ?En les écoutant, lesphotographes débutantspeuvent rapidement sedire que l’on ne peut rienfaire en photographiesans avoir desautorisations avec soi etpasser son temps ànégocier pour réaliserune photographie.

la France n’est pas les USA où tout le monde fait des procès à tout le monde.Les tribunaux déboutent de plus en plus (mais dans une certaine limite) lesplaignants et mettent le travail d’auteur du photographe en avant. Un petitvent de liberté est venu m’inspirer de nouveaux projets à la lecture desdernières jurisprudences et un peu de bon sens de la part des tribunaux.Pour photographier des personnes et exploiter les photos, on convient qu’ilfaut une autorisation mais rien, en revanche ne doit pouvoir perturber le travaildu photographe dans la capture des biens et des bâtiments. Hors, dans cedomaine,

Personnellement, ce fut mon état d’esprit pendant beaucoup de temps avantque je mette mon nez dans les textes de lois. Heureusement,

Page 59: shooting N°15

59

les libertés du photographe vont être limitées par le droit des Propriétaires etdu droit des Auteurs s’il s’agit d’œuvres.

Une autorisation pour les bâtiments ? Pas toujours !Pour photographier un bâtiment ou un bien, vous devez obtenir l’autorisationdu propriétaire pour réaliser les photos, que ce soit dans un lieu ouvert aupublic ou dans un lieu privé d’un particulier.

Un lieu ouvert au public ne veut pas dire lieu public comme les jardinsmunicipaux, les bibliothèques, les mairies et les administrations, mais lieuprivé ouvert au public. La nuance est très grande. Dans ce type de lieu,nous trouvons les musées, les châteaux, les abbayes, les métros, lesparkings appartenant à des propriétaires, sociétés privées et qui les ouvrentau public, les magasins de commerce etc. Comme pour un lieu privéappartenant à un particulier, il vous faudra une autorisation du propriétairepour réaliser des photos.Mais, l’autorisation n’est obligatoire que si vous désirez réaliser des photosdans les lieux privés (jardins privés, bâtiments privés). Si vous effectuez desphotos à partir du domaine public, c’est à dire la rue, aucune autorisationn’est à demander. Vous avez le droit de réaliser votre photographie. Envertu de quelle loi va-t-on vous interdire de déclencher ? C’est une questionà poser à votre interlocuteur quand vous allez vous faire alpaguer.

Page 60: shooting N°15

60

Vous avez donc le droit de photographier une maison d’un particulier à partirde la rue (domaine public) mais vous n’avez pas le droit de rentrer dans sonjardin pour réaliser la même photo (respect de la vie privée d’autrui).Réaliser une photographie et la reproduire sans autorisation du propriétairen’est pas répréhensible pénalement sauf en cas de violation ou d’effractiondu domicile. En revanche, le propriétaire ayant subi un dommage, leresponsable de l’exploitation de la photo pourra être civilement condamné àlui verser des dommages.

Ceci est défini par l’arrêt de la Cour de cassation du 7 mai 2004 : “ Lepropriétaire d’une chose ne dispose pas d’un droit exclusif sur l’image decelle-ci… Il peut toutefois s’opposer à l’utilisation de cette image par un tierslorsqu’elle lui cause un trouble moral ”.

Par cet arrêt, la Cour de cassation conditionne le refus du propriétaire à lareproduction de l’image (exploitation de la photographie) de son bien parune tierce personne quelque soit le mode d’exploitation qui pourrait en êtrefait, même dans un cadre commercial tant qu’il n’y a pas de trouble moralpour le propriétaire. Donc évitez de prendre des maisons en photo enindiquant la ville, la rue et le numéro, cela pourrait aider des malfaiteurs àréaliser un cambriolage, créant ainsi le fameux trouble moral.

Page 61: shooting N°15

61

ATTENTION : L’autorisation de prendre une photo dans un lieu par lepropriétaire n’implique pas le consentement ultérieur à l’exploitation de laphotographie. Surtout un usage commercial comme une carte postale. Ilvous faudra avoir son accord par écrit. De plus, l’exploitation de laphotographie ne devra pas excéder les limites de l’autorisation. Si lepropriétaire autorise l’exploitation de sa photo pour une exposition, vousne pourrez pas l’utiliser pour en faire une carte postale.

Le droit d’auteur !

L’usage de l’image d’un bien patrimonial n’est pas couvert en général parla notion de droit d’auteur. Par contre, attention à l’utilisation que vousallez en faire car la publication d’une photographie d’un château, d’unemaison (image prise de la voie publique) pourrait empêcher le propriétairede vendre ses propres cartes postales, créant ainsi un préjudice matériel.

De plus, faites attention à la photographie que vous aller prendre. Il y aénormément d’œuvres d’art architecturales tombées dans le domainepublic mais vous pouvez rencontrer des œuvres architecturalescontemporaines et originales qui sont protégées par la protectionaccordées aux créateurs. Ils demeurent libres d’autoriser la reproductionde leurs œuvres notamment à des fins commerciales .

Page 62: shooting N°15

62

La notion de droit d’auteur appliqué à des objets photographiés estcomplexe et la jurisprudence n’est pas claire. Il faut en principe l’autorisationdes auteurs.Je me permets un avis personnel en me plaçant du coté d’un photographeamateur. Vous réalisez une photo d’une œuvre architecturalecontemporaine et vous l’exploitez à des fins NON commerciales sansdétériorer l’œuvre originale (Retouches photo, Titre ou Légende), le tout encitant le titre de l’œuvre photographiée et le créateur de l’œuvre. Va-t-onvous poursuivre en justice pour cela ?

D’abord, VOUS avez réalisé une photographie avec un éclairage, uncadrage, une vision qui VOUS est propre. Vous exposez donc une photo quiest une œuvre de votre composition avant d’être l’œuvre du créateur decelle-ci. De plus, vous ne détérioriez pas l’œuvre originale mais la mettez envaleur et vous citez l’auteur original, sans porter atteinte à un trouble moral.De plus, vous n’exploitez pas votre photo à des fins commerciales. J’oserais vous dire que NON, vous n’allez pas vous voir attaqué en justicepour cela. L’auteur initial va devoir PROUVER que vous avez porté atteinteà son œuvre, à son intégrité et si vous n’en faites pas commerce et diffusionà grande échelle, aucun soucis.Par contre, vous décidez d’exploiter financièrement votre photographie, vousrisquer de vous voir attaqué par le créateur de l’œuvre originale car vousexploitez une œuvre à lui par l’intermédiaire de la votre. A ce niveau, il vautmieux vous rencontrer pour en discuter et partager l’exploitation dans unéchange gagnant-gagnant : l’auteur de l’œuvre voit son travail valorisé etdiffusé et le votre également.

De même, si vous désirez diffuser votre photo dans un magazine sansdemander vos droits patrimoniaux, il y aura trouble moral pour le créateur del’œuvre s’il exploite de son côté sa propre photographie. Donc, avant toutechose, posez-vous LA question du trouble.

Une autorisation pour les bâtiments ? Pas toujours ! (suite)

Une discussion qui revient assez souvent au club photo suite à desconcours photos est celle des photos dans les gares ou les métros qui sontclassés E.R.P (Etablissement Recevant du Public) et régis par le Code de laConstruction et de l’habitation. Aucun règlement ne définit le droit ou non deles photographier. C’est au titre de la prévention de la criminalité et duterrorisme que cette réglementation a vu le jour. Ce sont les arrêtéspréfectoraux ou le règlement des sociétés d’exploitation qui vont définir cetteautorisation.

Page 63: shooting N°15

63

Je vous conseille de vousrapprocher des préfectures oudes directions des sociétésd’exploitation pour leur demanderle formulaire d’autorisation sivous désirez effectuer un travaild’auteur dans des gares ou desmétros. Je vous encourage àfaire un petit tour sur le blog deJoëlle Verbrugge :http://droit-et-photographie.over-blog.com/article-photos-metros-gares-gare-a-vous-48887876.html

Attention, avoir une autorisationpour réaliser et exploiter desphotos dans un métro ne vousdonne pas le droit d’exploiter lesphotos sur lesquelles apparaît lepersonnel du métro. Il vousfaudra l’autorisation dupersonnel.

Concernant les autres lieux, comme les cimetières, les lieux de cultes, lesadministrations, les sépultures, les musées etc., il vous faudra demanderune autorisation pour réaliser un reportage photo et une autre pourl’exploitation des photos. Je parle ici de travail d’auteur avec reflex, trépiedet de longues heures de travail dans ces lieux. Vous avez un compact, vousdésirez faire un ou deux clichés ? Faites comme nos touristes : faites vosphotos !

Pour conclure cet article, faites vos photos en vous posant quelquesquestions de bon sens : suis-je dans un domaine public ou privé ? Existe-t-ilun règlement ? Vais-je provoquer des troubles si j’exploite mes photos ? Lejour où des propriétaires vous demandent des autorisations pourphotographier des biens visibles de la rue, rappelez-vous de l’arrêt de laCour de cassation du 7 mai 2004 : “ Le propriétaire d’une chose ne disposepas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci… Il peut toutefois s’opposer àl’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle lui cause un troublemoral ”

Page 64: shooting N°15

64

Page 65: shooting N°15

Rubrique Florent Vassognehttp://www.efelo.book.fr/Rédacteur-Correcteur-Réviseur

Magazine SHOOTING

65

Une fois n’est pas coutume, j’avais envie, pour ce sixième chapitre desCarnets de me projeter dans l’avenir. De scruter avec anticipation ce quepourrait être la journée d’un photographe dans 30 ans. Les personnages etles situations de cette fable étant purement fictifs, toute ressemblance avecdes personnes ou des situations déjà existantes ne saurait être que…volontaire.

15 février 2041

6h00. Nuit trop courte. Encore. Un café serré. Toujours. Je ramasse ladizaine de tirages 30 x 40 imprimés à l’ancienne pendant la nuit.

Chapitre VI

I have a dream…

Je sais que je ruinemon temps et monargent à tirer ainsi…Qui aujourd’hui prendencore la peine detirer ses photos sur“ papier ” ? Quelquesfous nostalgiquescomme moi…désabusés de cettevie qui a désormaisdématérialisé tout ceque nos doigtsd’enfants pouvaientautrefois toucher,caresser avant devoir. Certains de cesenfants ont vieilli maissont toujours prêts àclaquer quelques

Page 66: shooting N°15

66

centaines de dollars pour pouvoir à nouveau caresser ces papiers de leurenfance. Sentir les pigments encore frais… comme un parfum d’oubli.J’arrive tout juste à gagner 10 dollars sur un tirage. Parfois 20.

6h30. Je me logue sur mon compte d’agence. Celui qui me procure mon“ salaire ” officiel. 8 dollars de vente cette nuit. Une bonne nuit. Une dizainede mes images ont été virées de la banque d’images. “ Pas assezrentables ”. Je viens pourtant de les imprimer cette nuit. La vie online d’uneimage est parfois plus courte que la fraction de seconde qu’il a fallu pour laprendre. Certains clients qui les achètent exigent même un suivi MAJ desimages acquises. Pour faire simple, l’image d’un paysage urbain qui leursert pour une pub doit être constamment remis à jour et retouché pourrefléter la réalité au grès des destructions et des nouvelles constructions.Un travail de taré. Qui rapporte juste le droit de se faire engueuler au telrégulièrement.

Page 67: shooting N°15

67

7h30. J’ai fait le check up du matériel pour aujourd’hui. Le boîtier chargé. Uncapteur de 50 Mpx dessus. Vu le taf, ça suffira. Un zoom 10-400mm aussi.Au menu matinal, trois expertises photos à faire. Un cambriolage dans unejoaillerie du Vème. Une série de clichés pour la vente d’un apart dans leIXème et une scène de crime passionnel à Clichy. Le tout pour 60 dollars.Nets. Chasseur de primes photo, mercenaire de l’image… Peu importe letitre. Je gagne ma vie comme ça.

12h30. Voilà c’est fait. Le temps d’envoyer les clichés aux différents clients.Clichés automatiquement effacés. Je n’ai aucun droit sur ces images. Monnom n’apparaîtra pas non plus. C’est un pacte. Quelques dollars contrel’anonymat le plus total. Au moins, personne ne risque de me voler cesphotos. Elles ne m’appartiennent déjà plus. Je file déjeuner chez l’Indien.

Page 68: shooting N°15

68

13h00. Le temps de récupérerdeux objectifs old school enréparation et je file à l’Agence.Réunion au sommet. Unreportage photo de 4 jours à lafrontière chinoise à la clé. Okc’est la guerre là-bas. Mais lesalaire fait oublier les risquesprobables. Ils n’envoient plus dejournalistes sur les conflits. Tropde prises d’otages. Trop cher. Ilspréfèrent le freelance… payéaprès coup. Si tu reviens pas…Tant pis. Si tu reviens… jackpot.On est quatre sur le coup. Jesais que j’ai peu de chances

d’avoir le job. Mon dernier reportage remonte à trois ans. Mon boîtier aussi.Je me fais vieux finalement.

15h00. Je reste. Je serai moins riche mais au moins en vie. J’ai quandmême un sale goût de déception dans la bouche. Qui disparaît vite. Jepasse à l’apart prendre mon vieux Rolleiflex SLX. On ne trouve quasimentplus de film. Je l’ai modifié avec un ancien capteur de moyen format. Jerespire. Cet après midi je vais enfin faire de la photo. Elles ne merapporteront rien. Elles ne seront prises que pour elles-mêmes. L’art n’estplus vendeur depuis longtemps. Le nu encore moins. Les expos se fontsouvent underground pendant que la connerie pudibonde s’étale en surface.

15h30. Je retrouve Claire et Sacha. Nous tirons les stores. J’installe deuxéclairages discrets. De la recup mais ça tient. Le temps se suspend pendantque nous partons tous les trois au pays des Mille et une nuits. C’est le sujeten clair-obscur de nos “ ébats ” photographiques depuis quelques temps.Nous espérons pouvoir monter une expo papier d’ici deux mois. Une expoau grand jour même. Si on obtient les autorisations d’affichage.

19h30. L’agence m’appelle. Pour se faire pardonner mon éviction de la lunede miel chinoise ils me proposent deux missions très bien payées ce soir.Deux mitraillages photo dans des soirées huppées, au Queens et auNeoArt. Je suis pas couché. Je déteste ces coins là. J’ai toujours préféré lessoirées intimes privées aux soirées privées d’intimité. Mais je prends quandmême.

Page 69: shooting N°15

69

2h00. Rentré. Je devrais me coucher mais je tiens avant à m’évader enorient. Quelques sélections de photos. Et je lance les impressions. Je neretouche plus. Je n’ai plus les moyens de payer les softs“ d’embellissement ” numériques. Surtout depuis que les droits d’une photoretouchée appartiennent en partie désormais à l’éditeur du soft utilisé. Etpuis Claire et Sacha ne méritent pas un tel sort. Leurs regards n’ont besoind’aucun artifice pour nous entraîner vers la beauté. Et je suis heureux d’enêtre le passeur. Offrir cette beauté aux yeux de ceux qui voudront bien leverle nez, quitter un instant les écrans quotidiens à travers lesquels ilsimaginent “ voir ” le monde. Au diable la réalité augmentée.

L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité.

Friedrich Nietzsche

Florent Vassogne pour Shooting Mag

Page 70: shooting N°15

70

Page 71: shooting N°15

http://www.stennmacvelann.book.fr/

Stenn Mac VelannMannequin basé à Lyon

- Quelles sont les raisons qui t ’’’’ont amené à poser ?

C'est vers l'âge de 15 ans, lorsque j'étais au lycée, que je me suis intéresséau milieu de la mode et en particulier aux photos de mode. Chaque nouvelletenue que j'achetais, était pour moi l'occasion de prendre la pose etd’observer le résultat !Voyant cela, ma famille m'a vivement encouragé à me lancer car, selon elle,j'avais toutes mes chances. Je me suis donc mis en route et j'ai réalisé monpremier book pro qui m'a permis d'entrer dans une agence.

71

Page 72: shooting N°15

72

- Quelle importance a pour toila photographie ?

Hormis le fait que c'est un passetemps qui me plaît énormément,la photo me donne del'assurance, de la confiance enmoi. Cela me procure un réelplaisir et surtout, cela me permetde faire de nouvellesconnaissances toujours plusvariées et enrichissantes.

- Comment se passe uneséance photo avec toi ? Avantet pendant le jour J.

La plupart de mes séancesphotos se passent plutôt bien.Lorsqu'un shooting est prévu, lephotographe ou l'agence mecontacte en me faisant part du

projet et nous fixons les conditions. Si je suis d'accord, nous prenons le RV.Avant le jour J, je ne suis absolument pas stressé, au contraire, même plutôtenthousiaste. Le jour venu, je fais connaissance avec le ou la photographe,puis vient la séance habillage, coiffage, maquillage. En général tout vaassez vite, ayant le privilège d'être “ photogénique ” et de trouver aisémentLA pose recherchée, l'expression du visage attendue par le ou laphotographe.

- Quels types de photos aimes ou aimerais-tu faire ?

J'aime beaucoup les photos de mode pour un genre vestimentaire associé àdes marques connues par exemple. J'apprécie également les photos plusoriginales et artistiques basées sur différents thèmes, voire même desphotos retouchées qui offriront un environnement mystérieux ou fantastique.Ceci dit, je n'ai pas eu encore l'occasion d'en avoir pour mon propre book.De la même manière, je n'ai pas beaucoup de photos en duo ou en groupe.J'espère participer à de tels projets prochainement.

Page 73: shooting N°15

73

- Comment gères-tu ton image demodèle vis-à-vis de tes proches ?

Ma famille est plutôt fière de ce queje fais, on attend toujours avecimpatience mes nouveaux clichés. Jesuis souvent félicité par les miens.Pour ce qui est de mes amis, lesfilles apprécient aussi beaucoup engénéral mes photos. Elles yapportent leurs commentaires etdésirent connaître mes nouveauxprojets. Quant aux garçons, eux, sontplus détachés et ne font pas ou peude commentaires.

- Cesserais-tu ton activité demodèle pour une femme ou encoreen contrepartie d ’’’’un super job ?

Je tâche de mettre un bon équilibredans ma vie et j'essaie d'harmoniserau maximum en répartissant mesdifférentes activités (pros et persos).Mon futur métier devrait mepermettre d’avoir la liberté de gérermon emploi du temps, donc decontinuer dans le sens de l'harmonieet de l'équilibre entre mes obligationset mes passions.Je n'ai pas été confronté au faitqu'une fille n'aime pas ma passion. Sicela devait arriver, je me dirais qu'ellene m'aime pas suffisamment pourêtre aussi sectaire. Par conséquent,notre relation n'irait pas plus loin.

Page 74: shooting N°15

74

- Tu as un physique de rêve. Est-ce dû à une hygièn e de vieparticulière ?

On peut penser qu'avec un physique agréable il est facile de devenirmannequin. Mais il faut savoir qu'il n'y a pas que ça. Cela demandebeaucoup d'ambition, de volonté et surtout une discipline rigoureuse enverssoi même. Le corps doit aussi être parfait et cela se travaille énormément,au prix de sacrifices alimentaires et d'exercices physiques réguliers.Mon premier contact avec une agence a été favorable à la condition que jem'étoffe et que mes mensurations au niveau de la carrure augmentent. J'aidonc dû pratiquer le sport assidûment afin d'atteindre ce nouvel objectif.Actuellement je pratique le fitness pour m'aider à sculpter mon corps.

- Comment te vois-tu dans dix ans ?

Dans 10 ans… J'espère que j'aurai profité pleinement de ma vie de jeuneadulte : d'abord finir mes études, trouver un bon job, voyager, faire denouvelles rencontres, avoir eu de belles expériences dans le mannequinat.J'envisage aussi l'étranger pour y vivre et y intégrer de grandes agencesinternationales. J'espère garder une place dans ce milieu et pourquoi pasdes expériences TV ou cinéma !

- As-tu un coup de gueule, unmessage à faire passer, quelquechose qui te tient à cœur ?

Je suis quelqu'un d'ambitieux et j'aimeavoir des projets nouveaux pourlesquels je mets tout en œuvre afind'aboutir. Lorsque vous avez unobjectif, une ambition ou simplementune envie, surtout ne pas sedécourager et mettre toute son énergieafin d'y parvenir. Rien n'est impossible,cela dépend d'abord de vous ! Tel seraitmon message.

- Et pour finir et t ’’’’embêter un peu :

- Ton livre de chevet ?

Bernard Werber, “ Les Thanatonautes ”.

Page 75: shooting N°15

75

- Un photographe ? David Lachapelle pour son originalité.

- Une ville ? Los Angeles, la ville typique du rêve américain !

- Ton plat préféré ?Les ravioles natures avec une sauce 3 fromages !

- Merci à toi.Eva L. pour Shooting

Page 76: shooting N°15

76

Stéphane Branger

- Bonjour Stéphane. Photographe c’est votre métier ou bien est-ce unhobby pour vous ?

Bonjour Eva. Ce n'est malheureusement pas mon métier, mais dire que laphoto n'est qu'un hobby pour moi serait un peu réducteur vu le temps etl'énergie que je déploie pour cette passion. C'est un métier où il est trèsdifficile de trouver sa voie et avec l'apparition du numérique il y a quelquesannées les professionnels ne voient plus trop l'intérêt de louer les servicesd'un photographe d'où la difficulté à en vivre. Ils préfèrent réaliser leursphotos en interne et on assiste, je trouve, à une baisse de la qualité desphotos présentées au public. Je me rappelle une personne pour laquellej'avais réalisé le book de son fils pour un casting auprès d'une marque

Page 77: shooting N°15

connue de vêtements pour enfantssur Internet, qui était revenue versmoi pour me demander des photosmoins professionnelles car cela necollait pas avec la charte photo decette entreprise. Et effectivementcelle-ci présentait sur son site webdes photos que je ne m'aventureraispas à commenter.Aujourd'hui, avec le numérique, lemarché est saturé et ce n'est pas parla qualité des photos que l'on arrive àpercer mais par les relations que l'onarrive à nouer. Le relationning estdevenu plus important que latechnique et la créativité. Vousn'avez qu'à ouvrir n'importe quelmagazine féminin pour vous rendrecompte de la faible qualité desphotos.

77

Sans parler de ces banquesd'images sur internet où les photossont bradées et où finalement c'estle site web qui gagne de l'argent etnon le photographe. Maintenant,cela doit, je pense, répondre auxattentes du public, mais maconception est différente. Quand jevois une photo, j'ai envie de voirplus qu'une photo, j'ai envie qu'elleme transporte dans l'imaginaire duphotographe, je veux y voir uneœuvre d'art au même titre qu'unestatue de Rodin par exemple.

Page 78: shooting N°15

78

- Parlez-moi un peu de votre parcours scolaire.

Pas grand chose à dire et à voir avec la photographie, j'ai fait des étudesd'ingénieur qui me permettent aujourd'hui d'avoir un travail très intéressant,mais malheureusement peu en rapport avec ma passion de la photographiemais il me permet de financer cette activité. Par contre, mon activitéprofessionnelle me permet de beaucoup voyager à travers le monde et deramener des clichés d'exception qui sont reconnus et de temps en tempsutilisés dans mon entreprise pour leur travail de communication.

- Comment avez-vous appris à faire de la photo ?

En autodidacte et en apprenant beaucoup de mes erreurs. J'ai commencé ily a de nombreuses années en argentique, puis avec le numérique est venule travail sur l'éclairage studio. Ma première séance studio fut catastrophiqueau niveau du rendu, mais c'est ce qui rend l'art de la photographieintéressant car la progression est constante.Aujourd'hui, si je pense avoir une bonne maîtrise de la lumière, il y a encorebeaucoup de voies à explorer et beaucoup à apprendre en terme decréativité autant d'un point de vue du travail sur les couleurs que du scénarioou de la composition d'une photo. Je compare souvent et volontiers la photoau travail d'un peintre, qui compose sa toile, choisit ses lumières et sescouleurs et cherche à exprimer quelque chose au travers de son œuvre.

Page 79: shooting N°15

79

.C'est vraiment cela qui me passionne dans la photographie : la rechercheartistique et pouvoir donner à la personne qui la regarde une vision atypique.Je me considère plus comme un technicien de l'image que comme un artistemais si j'arrive à faire qu'une personne reste plusieurs secondes devant unede mes photos sans trop arriver à comprendre pourquoi son attention estcaptée de cette manière alors, c'est gagné pour moi.

- Votre premier boîtier ?

Ce n'était pas un reflex, mais un petit compact que m'avaient donné mesgrands parents et avec lequel j'essayais déjà de faire des photos atypiques.Pour moi, le premier appareil qui a vraiment compté était un reflexargentique de marque Canon que mon père m'avait laissé à l'occasion d'unnouvel achat comme cela arrive souvent dans les familles.C'est vraiment avec cet appareil que le virus de la photo a pris sur moi. Sapolyvalence et sa souplesse d'utilisation me permettaient de réaliser desphotos que je n'avais jamais pu réaliser jusque là, comme des contre jours,des photos en infrarouge, des poses longues, des filés etc.

Page 80: shooting N°15

80

- Comment gérez-vous votre activité de photographe vis-à-vis de vosproches ?

Clairement, cette activité me prend beaucoup de temps mais j'ai la chance depouvoir aménager mon emploi du temps en semaine pour me consacrer à mapassion. Maintenant, là où des personnes regardent la télé pendant delongues heures ou vont assister à des matchs de foot, moi je fais de la photo !

- Parlez-nous maintenant de cette série que vous no us présentez.

Je souhaite vous présenter ici 2 séries, qui ont toutes deux rapport avec ladanse. Pour moi, l'expression du corps en photographie est quelque chose defantastique. La photo étant une sorte d'arrêt sur image, elle permet de capterdes instants, des poses, des expressions que l'on ne peut pas saisir dansl'intensité du mouvement. Le mélange de la photo et de la danse donne unedimension supplémentaire à cet art. Cette dimension est insaisissable lorsqu’ilest regardé habituellement dans son exécution. Prendre une photo de danse,c'est regarder autrement une scène qui, lorsqu’elle est en mouvement perd àchaque instant un peu de son éclat, de sa profondeur, de son intérêt. Chaqueimage extraite et découpée de ce film est différente et possède sa propresaveur, son identité, et ses propres sensations.

Page 81: shooting N°15

81

Sur la première série, ce qui est intéressant, c'est la manière dont lapoussière suit le mouvement du corps de la danseuse et qui transformel'air autour d'elle comme un liquide où elle semble évoluer et dessiner, parson mouvement, des formes évoquant pour l'une, des ailes de papillon,pour l'autre, une nage ou encore une crinière de fauve.

Sur la deuxième série, c'est plus un travail sur la couleur et la lumière dontil s'agit. L'idée de base était de partir sur du sépia, mais j'ai toujours eubeaucoup de mal à éliminer toute nuance de couleur dans mon travailphotographique. Donc, après beaucoup de recherche, j'ai réussi à trouverun compromis entre un sépia très contrasté et une opposition descouleurs. A noter sur ces deux séries que, sans mon modèle Fanny et sonsoucis de la perfection dans l'art de la danse, rien n'aurait été possible.C'est en grande partie grâce à son talent que ces photos sont aussi belleset réussies (modèle: Fanny Coulm).

- Merci.

Eva L. pour Shooting mag

Page 82: shooting N°15

82

Page 83: shooting N°15

NQV Photography

83

http://www.nqvphoto.com

- Bonjour. Photographe c’est ton métier ou bien est -ce un hobby pourtoi ?

C'est un hobby à la base. Il le reste, même si parfois j'ai des commandes.Je suis auto-entrepreneur.

Page 84: shooting N°15

84

- Parle-moi un peu de ton parcours scolaire.

Médiocre dans les matières littéraires, donc j'ai opté pour la filière scientifique.

Page 85: shooting N°15

85

- Comment as-tu appris à faire de la photo ?

Une seule règle : shooter encore et toujours. Le numérique aide beaucoupen cela car le déchet revient moins cher qu'en pellicules. Les différentescommunautés en ligne aident à progresser. Très pratique le web en cela.L'essor des nouvelles technologies a permis d'augmenter le niveau généralen photo. C’est ce que me disait un photographe " né en argentique ".

Page 86: shooting N°15

86

- Ton premier boîtier ?

Le Canon 400 D.

- As-tu un photographe de prédilection ?

Zemotion alias Zhang Jingna.

Page 87: shooting N°15

87

- Quel type de photos aimesou aimerais-tu faire ?

J'apprécie tout style en rapportavec l'être humain, que ce soitmode, portrait, sport, mariage.Mes prochains thèmes : de lamode avec un environnementgrandiose, féérique.

- Comment se passe uneséance photo avec toi ?

A la base la photo est unhobby, aussi je ne souhaite pasme prendre la tête. La séancese déroule dans la bonnehumeur, tout en demandantaux différentes parties (modèle,assistant, mua) de l'implication.Le résultat compte.

Page 88: shooting N°15

88

- Comment sélectionnes-tu tes modèles ?

C'est une question de feeling et non un critère en particulier, sauf pour desthèmes bien précis. Je travaille sur plusieurs séances en général avec lemême modèle. Je les trouve via différents canaux : book.fr, agences,relations ou par Facebook dernièrement !

Page 89: shooting N°15

89

Page 90: shooting N°15

90

- Quel matériel utilises-tu ?

Un Canon 5D mark II, des cobras et un kit ranger quadra.

Page 91: shooting N°15

91

- Comment gères-tu ton activité de photographe vis- à-vis de tesproches ?

Ils savent que la photo est une passion. Bon, elle me prend un peu trop detemps !

Page 92: shooting N°15

92

Page 93: shooting N°15

93

- La photographie est-elle pour toi une sorte de th érapie ?

Je n'irai pas jusque là mais si demain j'arrêtais de photographier, il y auraitun manque.

- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouc he ?

C'est un parti pris que je respecte, comme ceux qui désapprouventl'utilisation du flash et ne jurent que par la lumière naturelle. Du momentqu'on se fait plaisir, c'est le principal.

- Nombreux sont ceux qui se disent photographes à p artir du momentoù ils acquièrent un APN. Que dirais-tu à ces derni ers ?

Il y a X millions de conducteurs en France, je ne pense pas qu'il y ait autantde Fangio. A la différence de l'auto, se prendre pour un photographe a desconséquences moins lourdes, donc si ça leur fait plaisir... Je n'ai rien à dire.

Page 94: shooting N°15

94

- As-tu un coup de gueule, un message à faire passe r, quelque chosequi te tient à cœur ?

Meilleurs vœux, plein de bonnes choses, et plein de photos ! Bonneannée !

- Merci à toi.

Eva L. pour Shooting mag

- Penses-tu queles lois françaisesprotègentcorrectement nosœuvresphotographiques ?

A l'heure de lamondialisation, del'internet, où lesimages sontvisibles den'importe quelendroit, c'est délicatde parler de loifrançaise.

Page 95: shooting N°15

95

Page 96: shooting N°15

96

Page 97: shooting N°15

Ce mois ci je vous emmènevisiter le parc national deYellowstone aux USA, avec unsuperbe reportage signé Jif.Pour voir ses travaux c’est ici :

http://jifphotographia.viewbook.com/

Mais tout d’abord une présentation de l’artiste :

Ayant une formation scientifique bio-médicale mon premier contact avec laphotographie fut par nécessité, afin d’illustrer ma thèse. C’était de lamicrophotographie.

Ce fut pendant quelquesannées ma seuleproductionphotographique pourl’iconographie de travaux,articles scientifiques etthèses.C’est plus tard, il y a unequinzaine d’années, auretour d’un voyage enEcosse, que voyant lesphotos prises par monépouse avec un compactargentique que l’envie defaire mes propres photossurvint. Grand amateurde voyages j’ainaturellement été attirépar les paysages et lesarchitectures. J’ai doncpris conseil pour le choixd’un appareil et j’ai investidans un Ricoh GR1,compact à focale fixe de28 mm qui ouvrait à 2,8.

97

Page 98: shooting N°15

J’ai véritablement appris la photographie avec lui. Petit, il était souventdans ma poche et la qualité optique était au rendez-vous. Je ne faisaisque de la diapo. Quelques années plus tard je suis passé au reflex,d’abord un seul boitier chargé en diapos puis un second chargé ennégatif plus sensible que la Velvia, diapo qui avait ma préférence. J’aifait quasi-exclusivement de la diapositive pendant une dizaine d’année.Je suis passé au reflex numérique tardivement mais j’ai assez tôtnumérisé mes diapos avec un Coolscan ce qui m’a permis rapidementde me familiariser avec l’image numérique et Photoshop. Ayant fait mespremiers pas photographique avec une seule focale, je reste fidèle, àl’exception d’un 80-200 2,8 que j’utilise finalement assez peu, auxfocales fixes. Et c’est avec un 50 mm 1,4 que je produis le plus. J’aiégalement un 20 mm 1,8 et le merveilleux 105 mm macro de Nikon.

Je crois que les focales fixes sont une école irremplaçable obligeant à sedéplacer pour trouver le cadrage et la distance optimaux. Je le conseilleaux jeunes mais j’ai souvent un refus poli. La mode est au zoom àamplitude extrême, le “ tout en un ”, qui n’est pour moi que “ mirage ”. Maisce n’est pas ici le propos. Au départ autodidacte, dévorant livres techniqueset d’auteur, j’ai suivi il y a quelques années une formation au Centre Irispour la Photographie à Paris

98

Page 99: shooting N°15

où j’ai fait la connaissance degrands professionnels.J’ai pu ainsi parfaire mesconnaissances et découvrird’autres techniques : ledéveloppement, le tirage, le moyenformat et la chambre. Aujourd’huitrois grands thèmesphotographiques partagent maproduction. La photographie demodèles, le monde végétal et lesvoyages. Je fais généralementdeux voyages par an.En 2009 je suis parti aux USAdécouvrir le Parc National duYellowstone, une merveille de lanature, sujet de ce portfolio.

99

Page 100: shooting N°15

100

Page 101: shooting N°15

101

Page 102: shooting N°15

Situé au nord-ouest des Etats-Unis il se situe principalement dans l’état duWyoming. Ce nom provient de la teinte particulière de la roche que l’on peutvoir dans le grand canyon de la rivière Yellowstone. J’y suis resté unesemaine, en juin, avec un petit crochet par le Parc du Grand Teton toutproche.J’ai été totalement séduit par les couleurs qu’offre cette nature, obtenuespar les réactions chimiques et surtout par les bactéries qui vivent dans cetenvironnement très hostile, et qui passionnent les scientifiques. Par instantsil existe une sensation d’un autre monde ou de fin du monde. Arbrescalcinés, geysers, fumeroles, nuages de vapeur d’eau, odeur de souffre,constructions cristallines font de ce coin des USA un endroit unique où lemagma est proche de la surface terrestre.Il existe également de magnifiques cours d’eau où la pèche à la mouche estreine. On note également une grande richesse en espèces animales,relativement accessibles. Avec un peu de chance et de patience l’ours serapeut-être au rendez-vous avec cependant toutes les précautions d’usagesurtout en début de saison où la faim le pousse vers l’homme.

102

Page 103: shooting N°15

103

Page 104: shooting N°15

104

Page 105: shooting N°15

Mes photographes de prédilection sont ceux du National Geographic pource qui est des photos de nature. J’aime également beaucoup HorstHamann et notamment son livre “ Vertical View ”, qui montre tout le talentde cadrage de cet auteur. Dans le domaine de la mode ma préférence va àPatrick Demarchelier. Enfin Je reste très influencé par le style Harcourt.Mes projets se tournent résolument vers le végétal et la macro-photographie. Enfin très attiré par l’univers du célèbre dessinateur LuisRoyo je commence à me lancer vers le graphisme à partir de mes propresphotographies, nécessitant un long travail sous Photoshop.

105

Page 106: shooting N°15

Eva L pour Shooting mag 106

Page 107: shooting N°15

107

Page 108: shooting N°15

108

Page 109: shooting N°15

Rubrique Eva Lesalonhttp://www.evalesalon-photographies.book.frhttp://www.evalesalon.net/Rédactrice en chef du MagazineSHOOTING

Nous vivons une époque formidable.

Alors que des peuples se libèrent et s'émancipent de la dictature ens'échappant d'abord par la fenêtre des réseaux sociaux, avant de se réunircomme un seul homme sur les grandes places de la nouvelle Résistance, cesont ces mêmes réseaux sociaux, et plus particulièrement Facebook pourne pas le nommer, qui jouent le mauvais rôle du sécateur en supprimant à lavolée et de façon arbitraire des dizaines de profils d'artistes et dephotographes au nom du respect de la moralité.

109

Page 110: shooting N°15

110

Prise de liberté d'un côté, excès de censure d'un autre constituent les deuxextrêmes d'une même plateforme, les pôles opposés d'un Mondemanichéen.

Car si des révolutions sont désormais en marche, si l'on s'immole par le feuc'est bien parce que l'on interdit. A tout bout de champ.

Dans un domaine plus futile, celui de l'expression artistique, le phénomèneest identique. Depuis quelques années, les créateurs comme les publicssubissent de plein fouet un retour du puritanisme triomphant. Et les réseauxsociaux, dont nous faisons tous usage au quotidien, se présentent commeles porte-étendards de ce monde “ convenable ”, de 7 à 77 ans.

Les créateurs de Facebook sont pourtant les fils des Punks de 77 etnéanmoins Never Mind The Bollocks, l'underground ne passera pas ! Alors“ ils ” interdisent nos little brothers, au prétexte de mieux répondre à nosdésirs ici et maintenant. En temps réel. Pour mieux placer leur rêvesmercantiles, ceux-là effacent systématiquement les traces, conjurent lesmanifestations, réprouvent les sentiments “ non standards ”, que les robotsindexeurs des bases de données ne peuvent attribuer à un messagepublicitaire contextuel.

Page 111: shooting N°15

111

Ainsi les représentations de l'Amour,même soft, même “ bon enfant ” sontsystématiquement mises à l'index. Defaçon électronique, indolore etpourtant, impitoyable. Ce sont nossentiments qui nous sont reprochés,tout comme leurs expressionsgraphiques. Il est déconseillé departager un baiser. Même léger.

Désormais sur Facebook et Myspace :exit le corps dénudé.

A mort l'Amour mis à nu.Au bûcher l'érotisme assumé.Au cachot, les héritiers du Cabaret etdu Burlesque.Dali et Gala ne reconnaîtraient pas leurprogéniture. Celle qui invente denouveaux algorithmes afin de ré-enchanter notre quotidien sous formede recommandations pertinentes etultra ciblées.

Page 112: shooting N°15

112

Alors oui, on peut tout interdire. Couper les flux, supprimer les profils,atomiser les albums photos. Punir les sentiments.

L'Amour, finalement, parce qu'il n'a pas de prix, parce qu'il est le fruit del'inné doit être mis sous clé.

Car l'Amour est dangereux.

Eva Lesalon & Jean FabienPhotos © Eva Lesalon

Au pays de l'OncleSam, des pieds nusféminins sont à la limitedu convenable.Mais qu'ils portent unepaire de Nike et toutrentrera dans l'Ordre.L'Ordre Juste des mots,des images, des désirs,des besoins, desenvies.

Dans un monde à laShrek, fait d'animationset de produits dérivés,l'Amour et sesmanifestationsartistiques ont-ilsencore leur place ?

Un Amour assumécomme un CrèveCœur, exhibé commeun sein. Jeté, collé surun wall, noyé dans le fild'actualité.

Page 113: shooting N°15

113

Rubrique Eva Lesalonhttp://www.evalesalon-photographies.book.frhttp://www.evalesalon.net/Rédactrice en chef du MagazineSHOOTING

De plus en plus présent dans les magazines photo, le graphisme y a-t-ilvraiment sa place ?

Nous sommes en droit de nous interroger à ce sujet. Photographe etgraphiste sont bien deux métiers différents mais avec pour point commun lacréation. Où s’arrête le travail du photographe et où commence celui dugraphiste ?

Un graphiste est un professionnel de la communication qui conçoit dessolutions de communication visuelle. Il travaille sur le sens des messages àl'aide de formes graphiques qu'il utilise sur tous types de supports.

Ses connaissances reposent sur la typographie, l'usage des signes et desimages, l'art de la mise en page. Le graphiste peut s'exprimer dans ledomaine de l'imprimé (édition), de l'interactivité (web, multimédia), del'illustration ou de l'animation (motion design). A ne pas confondre avecl’infographiste.

Le photographe est celui qui “ prend ” une photographie avec un appareilphotographique. Il en est généralement considéré comme l'auteur parce qu'ilen construit l'apparence comme tout artiste.

Dans les deux cas, autant pour le photographe que pour le graphiste, il y aune préparation, une réflexion, une mise en scène, donc de la créativité pourobtenir un résultat final qui, pour les deux métiers, est figé dans le temps.

Faisons le point avec mon ami Jean-Fabien, correspondant pour Shootingmag.

Page 114: shooting N°15

114

LES ARISTOGRAPHES

L'avènement du numérique et la puissance des outils actuels, tout commeleur facilité d'utilisation, prêtent parfois à confusion. Sur les termes, lesmétiers et les usages. Et le phénomène d'abolition des frontières entre lespratiques amateurs et professionnelles, autrement appelé " rapport Pro / Am", décloisonne encore un peu plus les univers et sème la zizanie à propos dequi fait quoi et qui est qui.

Il n'est pas rare désormais d'assimiler de la retouche photo à du graphismeou de penser que seul Photoshop est à même de répondre aux attentes etaux besoins des photographes en termes d'editing.

Or, il n'en est rien.

Prenons le cas du graphiste.

Il peut, à l'instar d'un Franck Loriou, pratiquer la photographie avec talent etexcellence mais son cœur de métier ne se situe pas là. Un graphisteintervient sur une problématique d'ensemble. La photographie n'est alorsqu'un des éléments, parmi d'autres, au moment où il s'agit d'établir un cahierdes charges, de penser l'identité visuelle d'une marque ou de créer et / ouréaliser un support de communication telle qu'une plaquette, une pochettede disque dans le cas de Loriou, un argumentaire marketing ou unmagazine.

JAMAIS PLUS

La typographie et son bon usage priment souvent sur l'image elle même, entermes de travail iconographique. L'art ou la science du graphiste, en saqualité de designer reste de savoir aménager les volumes et les espacesentre différents éléments constitutifs d'un médium final.La photographie, bien que prépondérante dans sa capacité à impacter l'œilet à apporter du sens ne sera validée que dans son rapport à cet"ensemble". Le graphiste n'a d'ailleurs généralement pas pour missiond'intervenir en profondeur sur un fichier photo. Ce dernier doit lui être livréoptimisé (jpeg basse résolution pour le placement en prémaquette et Tiff250 / 300 DPI pour le master) et validé par une étape de DA qui précède lemontage final du produit. Au pire se contente-t-il d'un léger recadrage oud'une correction des niveaux de contrastes. Jamais plus.

Page 115: shooting N°15

115

On est donc loin, très loin, de la pratique de la photographie. D'autant queles outils du graphiste - sa Sainte Trilogie - n'intègrent Photoshop qu'auxcôtés d'Illustrator et de InDesign ou d’XPress. Le célèbre logiciel deretouche d'image de chez Adobe n'étant qu'un support d'appoint.

PHILOSOPHIE D’APPROCHE

Nous ne sommes pas dans les mêmes métiers, bien qu'ils appartiennent àune chaine que d'aucuns baptisent "chaine graphique". Et qui, de laconception d'un projet à sa livraison au client, implique plusieurs corps demétiers distincts quoique connexes.

Mais la pratique de l'editing dans le domaine de la photo entraîne elle-même une certaine confusion entre ce qui est de l'ordre de la retouche oude ce qui ne l'est pas.

Corriger c'est "modifier en apportant des améliorations, ajuster, corriger",nous dit le dictionnaire. En cela, tout devient alors "retouche", dès lors qu’ils’agit d’ajuster un contraste ou une mesure d'exposition. Mais il y a toutmême une certaine différence entre le fait de remodeler le visage d'unmannequin du tout au tout, en exploitant la puissance de la palette desoutils Photoshop, et celui de lisser une simple aspérité ou de lutter contre legrain d'une image réalisée en basse lumière à 3200 ISO.

C'est une question de philosophie d'approche.

Car il ne faut pas voir Photoshop comme une fatalité ni comme l'Alpha etl'Omega de l'editing. D'autres solutions puissantes et (plus ou moins)intuitives s'offrent à vous. Certaines, telles que Lightroom d'Adoberéconcilient des défenseurs de la photographie numérique avec lespratiquants de l'argentique – à l’exigence tatillonne - aux moments dudéveloppement en chambre noire de leur film et du tirage à l'agrandisseurde leurs clichés.

Oui, il est possible de faire coexister deux mondes, deux technologies,deux méthodes !

Page 116: shooting N°15

116

RÉINVENTER DES MONDES

Tout est question d'état d'esprit, et Lightroom, qui n'a rien à voir avec unesorte de Photoshop light, recrée à l'écran des conditions très similaires àcelles du labo.Ne comptez pas ici "recréer" une photo a partir d'un fichier RAW, ni mêmetransformer votre cousine acnéique en modèle L'Oréal. Lightroom n'estjustement PAS Photoshop et s'adresse avant toute chose aux photographesqui souhaitent sublimer leurs clichés sans les "réinventer" pixel par pixel.L'abord du logiciel, sa prise en mains immédiate et intuitive sont à même deréconcilier les anciens et les modernes.

Mais il est vrai que "la photographie" est une galaxie composée d'autantd'étoiles que de vastes Mondes. Alors en effet, pour d'autres artistes, ceuxd'ailleurs que l'on assimile parfois à tort à des graphistes, l'usage dePhotoshop fait partie intégrante de leur expression, libère leur créativité.

Ils se reposent sur ce phare de la retouche non pour éliminer quelquespoints noirs ni pour faire disparaître une peau d'orange disgracieuse, maispour réinventer des mondes ou un vocabulaire visuel, à partir de clichés.Ceux-là, à l'instar de Julot Bandit, s'appuient sur la force de transformationdes dompteurs de pixels pour dire et faire dire encore "autre chose" à leursfichiers d'origine.

Dans ce cas de figure, le shooting est un moment, une première étape et lesclichés qui en résultent restent avant tout une matière brute. S'ensuit unelongue mutation, un travail d'élaboration d'une œuvre personnelle et tout àfait différente.

C'est aussi de la photographie.Et pour le coup, Photoshop et la retouche d'images sont des partenairesessentiels pour accompagner ces artistes dans leur cheminement.

Alors retouche or not retouche, graphiste ou photographe ? C'est à vous,selon votre pratique et votre vision des choses de répondre désormais àcette question !

Jean-Fabien

Franck Loriou :Julot Bandit : http://www.facebook.com/pages/Julot-Bandit/128251058579

Page 117: shooting N°15

117

Page 118: shooting N°15

118

Page 119: shooting N°15

Rubrique Olivier Keapshttp://[email protected]

Rubrique N&B

119

traquant son sujetcomme une «proie». Al’affût du moindre détailsusceptible demagnifier la banalitéd’une scène de la viequotidienne, il fait plusque jamais appel à sonsens de l’observation.

Conjuguée à un noir etblanc profond, la photode rue sublime nosvilles, ses passants, ettransforme desmoments anecdotiquesen véritables richessesinsoupçonnées ...

Laissez moi vous faireredécouvrir notrequotidien. Vous neverrez plus jamaisnotre monde de lamême manière !

Capturer l’instant et l’immortaliser, telle est l’essence même de laphotographie de rue. Le photographe devient un véritable chasseur,

Page 120: shooting N°15

120

Pour ce premiercontact avec lemonde de laphotographieurbaine, je vousinvite à rencontrerLaurent Roch, unmaître du genre.

Son site web :http://vinkfoto.free.fr/blogphoto/

Page 121: shooting N°15

121

Devenez Partenaire sur le site de votre magazine Sh ooting,pour y participer, affichez votre site, votre entre prise, votrebook, votre blog, votre association, votre logo, o u votrephoto pour 5 euros/an, avec un lien direct vers vot re site,blog, book... ( sur notre site officiel)

Affichez-vous sur votre magazine grâce à votre publ icité,Shooting magazine vous propose plusieurs formats, d e 1/4 depage à pleine page, d ’une parution jusqu’à 3 ( ave créduction).

Inscrivez-vous à la newsletter du shooting-mag et ê treinformé de toutes les nouveautés, news de votre mag .

N ’hésitez pas à nous envoyer vos photos pour le co ncoursphotos, chaque mois un nouveau thème, et la photogr aphiegagnante sera publiée en dernière page du mag.Le thème du mois de mars : Glam-sexy

Toutes les informations sont disponibles sur le sit e officiel :

www.shooting-mag.com

Page 122: shooting N°15

122

Page 123: shooting N°15

Yann Clerc28 ans, basé à Verdun en

Lorraine.

123

Je pratique la photographie depuis 2008 avec en premier lieu, un bridgenumérique. Oui, je n’ai pas connu l’ère argentique. J’ai commencé toutd’abord à prendre des photos de fleurs et de scènes de vie pourm’habituer à la profondeur de champ et tout le bazar qui suit derrière. Unami m’a alors conseillé de changer de boîtier.Fin 2008, je m’oriente vers la famille reflex pour m’offrir plus de possibilitéset en fin d’année 2010, je change de nouveau de boîtier pour avoirquelque chose de plus puissant et plus polyvalent.

Page 124: shooting N°15

124

La photographie n’est pas mon métier : je suis boucher en grandesurface. Cela fait rire les gens quand je leur dis que je pratique laphotographie mais lorsque je leur montre mon travail, ils sont tout de suiteétonnés et n’arrivent pas à croire que ce travail est de moi.

Page 125: shooting N°15

125

La photo est avant tout une grandepassion qui me permet de créer deschoses folles et décalées commej’aime.

Il faut choquer tout en restant dansle politiquement correct et surtoutrester compréhensible vis à vis dupublic.Méticuleux et perfectionniste dansmon travail, je pars toujours avecdes idées bien précises. J’évite lesséances de dernière minute.

Mes shoots se passent pour laplupart en extérieur car le studiom’ennuie assez et me limite de tropmais j’avoue que j’en fais de tempsen temps.

Avant de débuter, j’aime discuteravec le modèle pour apprendre à leou la connaître et ainsi pouvoirnous détendre. Je ramène toujoursquelque chose à boire ou à mangercar j’aime prendre mon temps pourne pas rater quelque chose.

Je dirais que les maîtres mots demes séances sont : écoute, respectet amusement.

Pour 2011, j’ai décidé de faire appelà une maquilleuse/coiffeuse pro quim’accompagnera lors des messhoots.

Ce que je recherche avant toutc’est donner dans le contemporainet le nu “ alternatif ” (suggérer sansrien montrer). J’aime les ambiancessombres en photographie à la NathSakura ou le fetish à la Fred Kyrel.

Page 126: shooting N°15

126

Page 127: shooting N°15

127

Page 128: shooting N°15

Pour cette année, je souhaiteaboutir à un calendrier ou uneexposition sur un thème que j'aien tête depuis bien longtempsmais qui n'est pas facile à mettreen place.

Yann Clerc

http://www.yann-clerc.com

[email protected]

128

Page 129: shooting N°15

129

Gagnant du jeu “ logo apn”

Photographe Pascal DekoninckCorinne Lecuivre

Chaque mois, un jeu concours et gagner unepublication de votre photographie.

Restez informé par notre newsletterwww.shooting-mag.com

Page 130: shooting N°15

130

Page 131: shooting N°15

Interview par Jean-Philippewww.jpbphoto01.com

Responsable d ’édition du magazineSHOOTING

Lady Mystie- Bonjour. Qu'est-ce qui vous a donné envie de deve nir modèle ?

Tout a commencé avec mon ancien compagnon qui fait de la photo depuisplusieurs années. J'ai commencé les séances photos avec lui il y a plus dedeux ans. Cela a vraiment été un déclic pour moi. Par la suite, j'ai commencéà passer des annonces et à poser pour différents photographes, au débutamateurs. Et depuis le printemps dernier, je pose essentiellement pour desphotographes professionnels.

131

Page 132: shooting N°15

- Pourquoi Ladymystie ? Est-cemieux pour la communication ?

Ce pseudo a une longue histoire.Lorsque j'étais plus jeune, je faisaisbeaucoup de composition musicalepar ordinateur d'où le pseudo LadyMystie que j'ai gardé par la suite entant que modèle. Je pense que c'estindispensable d'avoir un pseudo, celapermet de se démarquer des autresmodèles.

- Quels sont vos projets, vosenvies et ambitions ?

J'ai pas mal de projets photos àthèmes, j'attends les beaux jourspour les réaliser. Mon but est derentrer dans une agence demannequinat afin d'être enfinconsidérée comme modèleprofessionnel.Mes autres ambitions concernentdéfilés, courts-métrages, pose poursite web, magazine, figuration, etc.

- Comment vous préparez-vousavant une séance photos ?

Le plus simplement possible. Jevérifie mes affaires pour ne rienoublier. Je réalise un maquillagesoigné si je n'ai pas de maquilleusesur place et les idées de poses meviennent toutes seules quand je suisen séance photo.

132

Page 133: shooting N°15

- Que recherchez-vous en prioritéchez un photographe ?

Ce qui est important à mes yeux, c'estavant tout que le photographe me donnele lien de son site afin que je puisse mefaire une idée de ses travaux. Ensuite, lacommunication et une bonne ententesont très importantes. J'aime exposermes idées et que le photographe fassede même.

- Vous abordez beaucoup de thèmessur votre book, dans quel style vousvous sentez le mieux ?

J'aime tous les styles que je fais, je n'aipas de style préféré. Je suis à l'aiseautant en portrait qu'en nu artistique.C'est une question d'habitude et deconfiance entre le photographe et lemodèle.

133

Page 134: shooting N°15

- Vous préférez le naturel ou vous êtes plutôt pour les retouches ?

On peut dire ce que l'on voudra, la retouche est essentielle pour corriger unminimum les imperfections tout en conservant le plus possible le naturel dumodèle. Car le but n'est pas de transformer la personne en poupée deporcelaine ou de lui faire perdre 10 kg sur une photo. Je suis pour la retouche,mais avec modération.

- Vous aimez les photographies en N&B ?

Effectivement, j'aime beaucoup les photos N&B, je trouve que cela donne ducachet, surtout en nu artistique.

- Un dernier sentiment ou une pensée concernant la photo ?

Ce qui me rend le plus heureuse dans la vie, c'est quand je suis en séance : jeme sens bien dans mon élément. J'ai beaucoup d'idées notamment sortir unlivre photo mais je n'en dirai pas plus pour le moment. Et j'ajouterai que grâceà cette passion pour la photo, je suis une formation de photographe. Par lasuite, j'ai d'autres idées de formation pour me perfectionner dans ce domaine.La photo m'a énormément apporté et m'a redonné confiance en moi.

134

Page 135: shooting N°15

- Sur quel site peut-on voir votretravail et vous contacter ?

Vous pouvez retrouver mon booksur : http://ladymystie.book.frMail : [email protected]

Merci.(Interview réalisée par questionnaire via Internet.)

135

Page 136: shooting N°15

Alexis - Graphiste

http://lex.graph.free.fr

Jonathan Jatomobile : +336 502 206 04

site web : www.jonathanjato.com

Votre publicité sur shooting-mag et sur notre sitewww.shooting-mag.comPour tous renseignements : page contact

136

A la découverte du départementde l’Ain principalement parl’image naturelle.

www.aufildelain-mag.com

Page 137: shooting N°15

CLASS MODEL’S AGENCY recrute sur Lille et Paris mannequins femmes ethommes pour défilés, shootings mais aussi des hôtesses et hôtes d’accueil poursalons congrès , séminaires , animations commerciales..Nous faire parvenir vos photos récentes , format JPG et d’excellentes qualités !Nous sommes en partenariat sur Lille avec les photographes : EVA LESALONet MANUELE DA CANCARO de Lille que nous vous conseillons pour laqualité de leur travail ! http://www.evalesalon-photographies.book.fr

[email protected]

137http://www.facebook.com/La.photographie.officiel

Yannis Hamida vous garantit unecreation de logo sur mesure etprofessionnelle. Son savoir faireest a votre service !

CONTACT : O6 69 97 80 36 Mail : [email protected]

Page 138: shooting N°15

AUTOUR DU ZODIAQUEASTROLOGIE ET LANGAGE DES COULEURS

Par Sophia Mézières

Bélier du 20 Mars au 20 Avril :Amis Bélier, un cortège planétaire se forme dans votre signe et dès le 21mars, jour de l’équinoxe de printemps, le Soleil va venir renforcer unUranus réformateur. Ce duo, met en lumière les réformes que vous devezfaire dans votre vie afin d’améliorer vos capacités d’actions. Il sembleraitqu’une nouvelle idée ou réalisation revienne soudainement sur votrechemin. Le Soleil exaltera vos réalisations artistiques et créatrices. C’est lemois du Jaune et du rouge, deux couleurs qui illumineront vos pas.

Taureau du 20 Avril au 20 Mai :Ce mois-ci, votre force de caractère sera tournée vers une réalisation de vosbuts fixés. Que vous soyez artiste, créateur ou pas, vous bénéficierez d’unclimat luminescent d’imagination. Atomes crochus avec les natifs des signesd’Eau, qui vous motiveront sur les sentiers de la reconnaissance.Côté forme, vous aurez de l’énergie à revendre, évitez toutefois d’engaspiller les ressources. Portez les roses, verts pour harmoniser vosénergies.

Gémeaux du 21 Mai au 21 Juin :C’est une période faste pour les tempéraments ardents ou ceux qui aspirentà des relations amoureuses à la fois romanesques et enfiévrées. Vous irez,au trot ou au galop, au-devant de vos plaisirs et vous aurez des chancesd'arriver le premier. Du désir vous passez plus facilement à l'acte et vosengagements auront des chances d'être bien vécus. Avec l’arrivée duprintemps, harmonisez vos chromatiques d’un arc en ciel multi-couleurs.

138

Page 139: shooting N°15

Cancer du 21 Juin au 22 Juillet :Une grande imagination et une excellente mémoire vous confèrent unromantisme et un lyrisme pouvant faire de vous une âme de poète. Sensibleà l'ambiance et aux conditions environnantes, vous êtes assezimpressionnable et susceptible. Vous vous efforcez pourtant d'être sociableet sympathique, mais votre traditionalisme, votre amour du foyer et duconfort, font que vous ne supporterez pas la foule très longtemps. Pourvous, le blanc lunaire saura calmer vos humeurs.

Lion 23 Juillet au 23 Août :Sur le plan psychologique, vous êtes d'une nature toute en puissance et enconfiance, vous êtes un leader né, dont la force et la noblesse amènent toutnaturellement pour votre entourage un respect et une envie de se ranger àvos côtés. Vous savez très bien capter la lumière et si vous êtes artiste,vous saurez retransmettre vos couleurs de vie. Pour vous ce mois-ci, lesocres jaunes et oranges, vous permettront de gagner en notoriété.

Vierge du 23 Août au 22 Septembre :Ce mois-ci, vous serez retranchés derrière vos acquis sécuritaires et votrepartenaire aura de quoi se poser des questions. Heureusement que votreperfectionalisme vous aide à optimiser vos valeurs de couple. La planètePluton vous sera d’une aide précieuse. Quoi qu’il en soit, votre dynamismesaura faire face à tous imprévus et vous saurez mettre en lumière, œuvreset créations. Filtrez vos émotions en portant des marrons glacés.

Balance du 23 Septembre au 23 Octobre :Saturne dans votre signe vous rend introvertis. Votre générosité légendairesera soumise aux limitations. Jupiter/Mercure vous font oppositions, ce quicontribue à des inhibitions ou retards, voir des critiques acerbes, visant àtoucher en plein cœur. Vos relations affectives risquent de subir le flux devos humeurs un peu sévère. Afin d’harmoniser au mieux ces dissonances,je vous conseille de porter les couleurs de votre opposé Bélier, sois lesrouges et oranges.

Scorpion du 23 Octobre au 22 Novembre :L’amas planétaire qui traverse en ce moment même les signes d’eau, risquede venir perturber vos plans d’actions. Cette grande symphonie astrale vavous mettre en avant et ceci pour encore quelques semaines. Vous neperdrez pas votre temps à tergiverser bien au contraire, vous profiterez decet élan planétaire pour booster vos affaires. Mon conseil couleur du mois,osez portez les rouges intenses, fushias et noir glacis.

139

Page 140: shooting N°15

Sagittaire du 22 Novembre au 21 Décembre :Votre vie sentimentale sera au diapason de vos envies. Vos relations decœurs seront protégés par un amour profond. Côté professionnel, la périodene sera guère aux ascensions sociales, mais vous pourrez néanmoinsbénéficier d’appuis solides. Avec le duo Soleil/Mars en signe de Feu, lesresponsabilités et les échéances sont à ne pas manquer. Vos couleursseront celle du printemps, du vert à l’oranger en passant par les violetspastel.

Capricorne du 22 Décembre au 20 Janvier :Le peu de goût pour les apparences de l'astre des profondeurs Pluton, esten résonance avec un secteur traditionnellement dévolu aux chosesmystérieuses. Il va falloir tirer votre épingle du jeu si vous voulez sortirgagnant. Vous devez utiliser les bons outils pour sortir d’une impassefamiliale. Les énergies planétaires vous donneront l’occasion de trouver uneissue possible. Les roses, bleus, verts et noir, seront vos couleursvibratoires.

Verseau du 20 Janvier au 10 Février :Les liens affectifs vulnérables et les situations sentimentales aux lendemainsindéfinis, provoquent un accès d'humeur noire: inquiétude, tourment,interrogation critique. Les plus lucides mesurent leurs limites de toléranceaux amours inaccessibles, aux joies et plaisirs trop chers à payer. Côtéforme, vous passerez d’un état d’euphorie à un état de déprime. Votresensibilité sera à fleur de peau. Pour harmoniser vos humeurs, portez durouge et du jaune.

Poissons du 18 Février au 20 Mars :Joyeux anniversaire amis Poisson. L’énergie Solaire traverse actuellementvotre signe, vous aurez un élan de mégalomanie. Que ce soit par vostalents artistiques ou professionnels, vous rayonnerez sur votre entourage.La planète Mars vous permet d’inhiber une certaine timidité d’âme. Vousaurez du mordant et saurez montrer vos dents de requin. Une période où ilva falloir faire preuve de stratégie.Pour vous les couleurs du mois sont, l’oranger, le vert et le bleu.

Zodiacalement Vôtre !Cet Horoscope vous est proposé par Sophia Mézières Astrologue ConseilDiplôméeConsultation sur RDV ou par téléphone au 0381617996 ou 0642502272R-Tout droit réservéhttp://sophia-mezieres.over-blog.com

140

Page 141: shooting N°15

Eva LesalonDirectrice et Rédactrice en chefhttp://www.evalesalon-photographies.book.frhttp://www.evalesalon.net/[email protected]

Jean-Philippe BelgyDirecteur adjointet responsable d ’é[email protected]

Florent VASSOGNERédacteur-Correcteur- Réviseurhttp://www.efelo.book.fr/[email protected]

Olivier BARRERubrique Juridiquewww.bolivier4.book.frhttp://bolivier4.free.fr/[email protected]

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans cemagazine est interdite.Les documents transmis impliquent l'accord de l'auteur pour publication.Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informationspubliées dans ce numéro.

Sophia MézièresAstrologue-Conseilhttp://sophia-mezieres.over-blog.com/[email protected]

Olivier KeapsRubrique N&Bhttp://www.keaps.fr/olli/[email protected]

141

Olivier MerzougRédacteur rubrique technique-Réalisation couverture [email protected]

Page 142: shooting N°15

Photographe : Lyonell-D

modèle est Uliana Drugova

Votre prochain Shooting mag sera disponible le 20 mars 2011