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actualités www.sim.ch www.sim.ca Être prêt pour les voies de Dieu 3/2012 S I M i n t e r n a t i o n a l e

SIM Actualités 3/2012

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Magazine de la SIM International (Suisse)

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Être prêt pour les voies de Dieu

3/2012 S I M i n t e r n a t i o n a l e

2 Éditorial

Contacts

SIM Suisse1, rue WeissensteinC.P. 4051CH-2500 Bienne 4Postfinance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXX Tél / Fax ++41(0)32 345 14 44/[email protected]

SIM Canada au Québec17 rue Alfred-Laliberté Notre-Dame-de-l´Ile-Perrot, QC, J7V 7P2Tél / Fax: 514 425 [email protected]

SIM FranceQuartier des MiansFR-84860 CaderousseCCP : SIM nº DIJ 201347UIBAN: FR22 2004 1010 0402 0134 7U02 508Tél / Fax ++33(0)4 90 51 00 [email protected]

SIM Belgique38 rue Draily6000 CHARLEROICompte bancaire: 979-2238252-79IBAN: BE58 9792 2382 5279BIC: ARSPBE22Tél. ++32 (0)485 562 [email protected]

SIM ItalieVia Rana,386IT-15122 CASCINAGROSSA (AL)CCP : SIM Società Internazionale Missionaria Onlusn° 66281957IBAN : IT18 R07601 10400 000066281957Tél. ++39 0131 61 09 [email protected]

Impressum

Ce journal trimestriel paraît en allemand, anglais, français et italien. Tarifs de l’abonnement annuel: CHF 10.–; € 6.–ISSN 1962-3895Rédaction : Waltraud et Günter Kunz Graphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D)www.frank-com.deProduction :Jordi SA .le spécialiste média. Belpwww.jordibelp.ch La SIM est membre de l’ et de la

SIM International (Suisse) a signé le Code d‘honneur AES. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

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Loin de notre zone de confort

Il y a peu, une amie et moi discutions de la direction divine avec des jeunes convertis. « Je ne pense pas que Dieu vous conduira jamais à faire des choses que vous ne désirez pas vraiment faire », disait mon amie. Bien que je savais qu’elle essayait de rassurer ces chrétiens de fraîche date en leur disant que Dieu ne les conduirait pas dans une profession, des situations et des tâches qui ne correspondent pas à leurs talents et désirs, je suis demeurée perplexe car elle ne leur exprimait pas toute la vérité. Après tout, la Bible nous fournit de nombreux exemples de personnages qui ont dû sortir de leur zone de confort.

Gail Pauls (page 4 et 5) nous rappelle que Moïse n’était pas particulièrement fasciné par le chemin que Dieu avait tracé pour lui : « Moïse, vas-y ! Je t’envoie…Je t’aiderai…et je t’enseignerai ! ». Moïse avait répondu : « Supposons que…Que se passera-t-il si… ? Je n’ai jamais…Oh Seigneur, je t’en prie, envoie quelqu’un d’autre ! » (Exode 3 et 4).C’était aussi le plaidoyer de Gail : « Envoie quelqu’un d’autre, Seigneur ! ». Cependant, après avoir respiré profondément et pris le projet en main (qui ne correspondait pas du tout à ses talents, à ses capacités ou à ses désirs), elle a découvert que Dieu bénissait ses efforts.

Claudia Christen de la SIM Suisse pouvait compatir avec sa collègue. Elle avait l’habitude d’enseigner à la prison des femmes. Mais exercer un ministère à Colina II, l’une des cinq prisons les plus violentes du Chili semblait être une autre paire de manches ! « Je n’étais pas persuadée que c’était la chose à faire » , rapporte-t-elle. À vrai dire, je ne connais pas Claudia, mais il me semble que c’est un euphémisme.

Comme Gail, Claudia est sortie de sa zone de confort. « Dieu m’a encouragée à avoir confiance en Lui seul », dit-elle, « et j’ai réalisé qu’Il ne m’abandonnerait jamais ». En vous rendant à la page 6, vous pourrez lire les résultats fantastiques qu’a produits la décision de Claudia de suivre la direction de Dieu.Qu’est-ce que Dieu nous demande de faire pendant le temps de notre vie ? Si un jeune converti me posait cette question, je devrais répondre : « je ne sais pas » et « ce ne sera peut-être pas facile ». Mais je pourrais aussi ajouter que Celui qu’il a décidé de suivre est digne de confiance et qu’Il l’accompagnera à chaque pas de son cheminement.

Suzanne Green, Rédactrice en chef SIM International

33Ministère Radio en Côte d’Ivoire « SIM actualités » 3/2012

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Radio Fréquence Vie “marche sur la corde raide”

La guerre civile en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’ouest, au début de 2011, a jeté de grands dé-fis au personnel de la station radio « Fréquence Vie ». Pendant les conflits, le grand émetteur de Fréquence Vie a été détruit et les travailleurs de la station émettrice sont réduits à utiliser un petit émetteur de réserve pour atteindre la métropole portuaire d’Abidjan.

Voici le commentaire de Tim Welch, directeur de la SIM en Côte d’Ivoire : « La récente crise politique et militaire est encore difficile pour tout un chacun à cause de la suspicion des uns à l’égard des autres. Fréquence Vie a essayé d’être totalement neutre dans les questions relatives à la politique. »

En juillet 2011, le nouveau gouvernement a attri-bué un gardien à plein temps pour voyager avec le directeur de la radio après que sa voiture a été volée par des hommes armés un après-midi dans un quartier très actif de la ville. En plus, des soldats ont été détachés pour monter la garde à l’extérieur du bâtiment de la radio.

Fréquence Vie, la première station radio nationale protestante du pays, a commencé à émettre en 1999. L’autorisation gouvernementale permettait la création d’un réseau de stations à travers tout

Soldats qui montent la garde devant l’émetteur de Fréquence Vie

le pays. Ce réseau s’était étendu jusqu’aux trois villes principales de Yamoussoukro (la capitale) au centre, Man à l’ouest et Abengourou à l’est. Pour des raisons de sécurité, ce réseau a été dé-mantelé après la guerre civile sur recommanda-tion du gouvernement.

Les programmes radiophoniques sont maintenant émis par une station FM à Abidjan, 24 heures par jour et 7 jours par semaine. La majorité d’entre eux est en langue française, mais de 8 à 12 autres langues sont aussi employées de temps à autre.

Nous envisageons de couvrir tout le territoire de la Côte d’Ivoire et même au-delà avec le message de l’Évangile par les ondes FM, rap-porte Tim Welch. « Nos programmes visent à expliquer clairement l’Évangile, à édifier les églises et à jouer un rôle important dans la transformation de la société ».

Veuillez prier pour le personnel de Fréquence Vie alors qu’il doit affronter un futur difficile : marcher sur la corde raide de l’opinion publique et la reconstruction de la station radio et son réseau national. Vous pouvez verser un don pour le développement de la Radio Fréquence Vie, projet N° CI 95360.

Luc et Françoise Bader, missionnaires de SIM Suisse, comptent parmi les pionniers qui étaient à la base du projet « Radio Fréquence Vie ». Ils sont à la retraite depuis 2001 et vivent actuellement aux pieds des Cévennes au sud-est de la France.

DONNER

» projet N° CI 95360 « Radio Fréquence Vie »

PRIER

» pour de la sagesse en marchant sur la corde raide de l’opinion publique

» pour la reconstruction de la station radio et son réseau national

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« Seigneur, je t’en prie, envoie quelqu’un d’autre »Gail Pauls

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Grâce à des volontaires animés de compassion provenant de nombreuses églises, nous espérons pouvoir offrir l’Évangile de Jean à tous les patients des hôpitaux de Santiago et prier pour eux.

Suivre l’appel de Dieu

Dieu a utilisé une personne timorée, non qualifiée pour les tâches administratives, une personne habituée au coup par coup.

Ne vous sentez-vous jamais comme Moïse quand Dieu vous appelle à faire quelque chose ? Totalement incapable et craintif ? En janvier 2011, plusieurs passages des Écritures m’ont inspirée à prier : « Seigneur, envoie-moi, s’il te plaît, pour moissonner dans le champ de ton choix en sorte que je puisse participer à tes grandes œuvres et glorifier ton Nom ! ». En y ajoutant Luc 18:1 : « Priez en tout temps sans jamais vous relâcher », j’ai commencé à cher-cher la direction de Dieu pour mon nouveau ministère à Santiago.

Prier sans jamais se relâcher est une chose, écou-ter la réponse de Dieu sans se relâcher en est une autre. « Tu veux vraiment que je fasse cela ? ». Quand un don substantiel est arrivé en mai, je savais que Dieu avait en tête un plan…mais était-ce bien cela ? De plus, j’étais déjà occupée avec mes petits groupes, grâce aux réponses de Dieu à des prières antérieures. « Père, si ce projet énorme est vraiment ce à quoi tu m’appelles, je t’en prie, confirme-le avec un feu vert ! »

Dieu ne gaspille pas de temps. Quelques mi-nutes après cette prière, je me suis plongée dans la lecture des Écritures et n’en croyais pas

mes yeux ; la lecture du jour était précisément Exode 3 et 4 avec l’appel de Dieu à Moïse et ses tergiversations. Oh cher feu vert lumineux ! Et le feu vert s’est encore intensifié quand je me suis

mise à partager la vision avec mes collègues. « D’accord, Seigneur. Par ta grâce et pour ta gloire, en avant ! »

Le projet porte le nom de Proyecto VIDA : Vistas De Animo (Projet VIE, Visites d’encouragement). En deux mots, grâce à des volontaires animés de compassion, provenant de nombreuses églises et travaillant ensemble, nous espérons pouvoir offrir l’Évangile de Jean à tous les patients des hôpitaux de Santiago et prier avec eux. Ce n’est qu’une visite par hôpital, mais après que les portes auront été ouvertes, les églises impli-quées pourront organiser d’autres visites dans les hôpitaux de leur quartier. En plus, à chaque Évangile sont ajoutés une liste des églises ainsi qu’un bon pour un rabais de 10% sur l’achat d’une Bible dans l’une des deux grandes librai-ries chrétiennes.

Quels sont les fruits envisageables ? Des pati-ents souffrants et leurs familles qui les visitent entendent parler de Celui qui offre la vie éter-nelle. Un Évangile sera aussi offert au personnel soignant, souvent surchargé. Les volontaires dé-couvrent la joie et l’importance de partager leur foi. Les différentes dénominations s’unissent pour servir Jésus.

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« Seigneur, je t’en prie, envoie quelqu’un d’autre »

5Suivre l’appel de Dieu

Dieu t’a envoyée vers moi, aujourd’hui!Le ministère de Proyecto VIDA: Visitas De Animo

Lori s’était approchée du lit d’une adolescente de 14 ans et lui avait demandé pourquoi son pied était dans le plâtre. L’adolescente a répondu : « J’ai sauté du quatrième étage pour en finir avec ma vie ! ». Quoique faisant des efforts pour inté-grer une telle information, Lori, elle-même maman d’une fille de 12 ans, a alors simplement partagé ce que le Saint Esprit lui mettait à cœur. Après avoir entendu parler de l’amour de Jésus, l’adolescente a accepté une copie de l’Évangile et consenti à ce que Lori prie pour elle. « C’était ce dont j’avais be-soin », a-t-elle déclaré. « Dieu t’a envoyée vers moi aujourd’hui ! ».

Clémentina, une dame d’un certain âge, en phase terminale d’une maladie, a raconté au volontaire Maca qu’elle avait entendu le message de l’Évangile dans le passé. Toutefois, elle n’avait aucune assu-rance d’aller au ciel. Maca a alors demandé à Cle-mentina si elle voulait en avoir la certitude; « Oui » a été sa réponse. Après avoir partagé la Bonne Nouvelle de Jésus, Maca a offert à Clémentina de l’accompagner dans une prière de repentance et de foi. La patiente a manifesté son accord avec empres-sement. Ils ont ainsi commencé :Maca : « Seigneur Jésus, … »Clementina : « Seigneur Jésus, je t’accepte dans mon cœur !».C’était le 3 septembre 2011, quand Clémentina a finalement reçu la certitude qu’elle irait au ciel.

Si quelque chose vaut la peine d’être faitAinsi, Dieu m’a-t-il soudainement donné la capacité d’organiser d’énormes projets ? – Non ! Avais-je com-pris combien il y avait d’hôpitaux éparpillés dans une ville de 5 à 6 millions d’habitants ? – Juste une esti-mation ! Cependant, dès le commencement, plusieurs d’entre nous avaient prié que Dieu appelle un respon-sable chilien pour diriger toute l’opération. Dieu n’est pas limité quand il n’y en a pas ! Durant trois mois, l’année passée, plus de 100 volontaires enthousiastes se sont mis à visiter 5 hôpitaux et y ont distribué 1185 copies de l’Évangile de Jean à des patients reconnais-sants, à leurs visiteurs et au personnel soignant.

Qui s’en était chargé ? – Dieu ! Mais qui a-t-Il uti-lisé pour recruter des pasteurs, pour contacter les hôpitaux, pour rencontrer les responsables des hôpitaux, pour coordonner les visites, pour diffuser

l’information, pour développer une stratégie, attri-buer les hôpitaux aux églises et instruire les volon-taires pour chaque visite ? – Une personne timorée, non qualifiée pour les tâches administratives, une personne habituée au coup par coup et encline à perdre de vue la forêt à cause des nombreux arbres, des feuilles et des mauvaises herbes !

Ce sont là les conditions parfaites pour que Dieu puisse travailler et être honoré. J’ai demandé de l’aide à d’autres personnes, mais la réponse a été invaria-blement : « Désolé, pas le temps ! ». C’était en 2011. En janvier dernier, cependant, le Seigneur m’a fait la grâce de me conduire vers un couple chilien qui tra-vaille avec plusieurs pasteurs et églises de Santiago. Ces deux serviteurs de Dieu consacrés n’ont pas seu-lement accueilli le projet, mais se sont proposés de m’aider dans ma recherche du responsable choisi par

Dieu. Bénis l’Éternel, oh mon âme ! Ainsi avons-nous continué à prier et à progresser par la foi, sachant que Dieu ne perd pas de temps et nous demande d’avoir confiance en Lui ; c’est Lui qui gère le temps.

Avant que je ne vienne au Chili, il y a 20 ans de cela, mon conseiller missionnaire Ken Hansen m’avait com-muniqué une phrase dont je me suis souvent souvenue durant les derniers 10 mois : « Si quelque chose vaut la peine d’être fait, il vaut la peine qu’on l’attaque en toute faiblesse ». Puisse ce conseil vous encourager et vous faire sourire la prochaine fois que Dieu vous ap-pellera à accomplir l’impossible pour Lui.

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Au Chili, Claudia Christen forme des prisonniers à résoudre les conflits et générer la paix selon la Bible.

Il y a un bout de chemin pour conduire jusqu’à Colina II, l’une des 5 prisons les plus violentes du Chili. Le jeu en vaut cependant la chandelle !Je dois franchir plusieurs portails et contrôles de sécurité avant d’entrer dans le département de haute sécurité. Je reçois une salutation chaleureuse de la part de certains prisonniers. Soucieux de ma sécurité, ils avaient demandé à la police de la prison l’autorisation de m’attendre à l’entrée de ce département. Ils ne veulent pas que j’entre seule dans ce département particulièrement dangereux. J’y pénètre protégée et encadrée par des hommes qui font comprendre à tous que personne ne me touchera. Je me sens très privilégiée alors que semaine après semaine je fais l’expérience de leurs soins et de leur intérêt pour moi. Ces hommes sont tous des chrétiens qui vivent dans le département évangélique de la prison qui fait partie du « Prison Fellowship Ministry » (Ministère de la Fraternité Carcérale) du Chili.

Depuis 1985, Prison Fellowship International est bien implanté au Chili. Le gouvernement chilien et les autorités de la prison respectent profondément son travail, car ce ministère est fructueux dans la réhabilitation et la formation dans de nombreuses prisons chiliennes.

En mars 2010, j’ai reçu un courriel du Chapelain des Prisons Nationales, me demandant si je pouvais collaborer avec lui pour certains ateliers. J’avais déjà été impliquée dans l’enseignement dans la prison des femmes à Santiago et y avais appris que dans les prisons il y a un énorme besoin de quelqu’un qui sache écouter et qui se préoccupe des prisonniers. Cependant, les prisonniers ont aussi besoin de quelqu’un qui leur montre avec amour ce qu’ils doivent changer. C’est un vrai privilège de leur montrer notre Seigneur et Sauveur.

Depuis 2011, j’enseigne comment construire la paix et communiquer sur des bases bibliques à des groupes de prisonniers masculins. J’étais remplie d’appréhension quand on m’a demandé de travailler à Colina II, étant donné que les

dangereux hôtes de cette prison sont tristement renommés pour leur violence. Je n’étais pas convaincue que c’était la bonne stratégie. Mais Dieu m’a encouragée à n’avoir confiance qu’en Lui et j’ai compris que je n’y serais jamais seule !

Beaucoup de prisonniers de Colina II ont été condamnés à purger des peines de 20 ans et plus de prison ferme. Quel défi pour les prisonniers chrétiens que de ne pas se décourager et de demeurer sereins face à ce genre de peines. Plusieurs d’entre eux m’ont profondément marquée car ils ne cessent de témoigner de l’Amour et de la bonté de Dieu à leurs codétenus.

L’un d’entre eux s’appelle Sandro ; c’était un gros poisson dans le trafic de drogues et un vrai mafieux. Drogues, argent et pouvoir gouvernaient sa vie. On le considérait comme très dangereux et il avait été incarcéré dans une cellule de haute sécurité dès son arrivée en prison. Ayant été isolé pendant tant de temps,

Ministère dans

les prisons

Une autre manière d’enseigner les prisonniers

Claudia Christen

Claudia et des étudiants qui viennent de recevoir leur certificat en “Gestion des Conflits”

le désespoir s’est emparé de lui au point de tenter le suicide.

Étendu au sol, alors que son sang s’écoulait par terre, il a vu un Nouveau Testament tout près et s’en est emparé avec ce qui lui restait de force. Il a réussi à en lire quelques passages et s’est écrié : « Oh Dieu, si tu existes, sauve-moi, je te prie ». Miraculeusement Dieu l’a sauvé et lui a donné la vie éternelle. Aujourd’hui, il est l’un des responsables du groupe des détenus évangéliques. À la fin du cours, Sandro m’a demandé de lui fournir plus de littérature expliquant comment semer la paix selon la Bible pour en poursuivre l’étude et atteindre ses « frères » au sein de la prison.

Les conflits quotidiens auxquels les prisonniers font face journellement sont nombreux et complexes. C’est un défi de taille pour nos frères en Christ prisonniers d’apprendre à gérer leurs conflits d’une manière qui honore et glorifie Dieu.

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Ministère dans

les prisons

Se rendre au CUP (Children’s Uplift Programme) cha-que jour est un vrai défi : il faut se frayer un chemin à travers la jungle du trafic de Dhaka dans un taxi à trois roues, esquivant les accidents avec les bus, les pousse-pousse, les chars à bras, les motos et les voitures. C’est une agression des sens : les klaxons retentissent continuellement, l’odeur des détritus en décomposition empeste l’air et les saris vivement colorés attirent les regards.

Il n’est que huit heures du matin et je sens déjà la sueur couler dans mon dos (où sont donc ces mous-sons auxquelles je m’étais préparée ?). Il est impératif d’être prêt à tout quand on voyage à Dhaka – ce qui est parfaitement illustré par les deux éléphants qui descendaient la chaussée opposée, un certain matin.

Quand enfin j’arrive au centre CUP, comment ne pas être émue par les visages souriants qui me saluent et les voix qui crient : « Tantine » et les bras tendus ou enserrant mes jambes alors que la salutation traditionnelle retentit : « Assalamu Alaikum ». L’accueil a toujours été chaleureux et les gens on manifesté beaucoup de patience alors que je me débattais avec les quelques mots de la langue bengalaise que j’avais appris.

CUP: Un refuge sûr pour des femmes et des enfants sans domicile fixe

Le centre CUP est un endroit encourageant. Paral-lèlement à l’offre d’un programme de refuge où des femmes et des enfants ont l’occasion d’être phy-siquement soustraits à la vie de vagabonds, le CUP est une zone de sécurité où les gens peuvent être émotionnellement guéris et spirituellement régénérés. Dans les rues, ces femmes et enfants ont laissé plus d’une plume ; ils y ont perdu leur domicile, leur famille, leur santé, leur dignité, leur sens du contrôle de leur propre corps, leur innocence, leur harmonie et leur espérance. Toutefois, au CUP, on leur offre l’espérance d’un nouveau mode de vie.

Jayne Smyth

Travailler avec les enfants est une grande joie. Qu’il s’agisse de faire le « petit cheval gris », d’écouter une histoire, de jouer au jeu du parachute, de faire des bijoux, des arts ou du bricolage, l’enthousiasme et les rires des enfants sont contagieux. Il y a des occa-sions d’enseigner des valeurs importantes comme la patience, spécialement quand tout un chacun voudrait que son visage soit peint en premier !

Oui, c’est quelque part frustrant d’être limitée par la langue et de ne pas se rappeler les allusions culturelles et les techniques locales pour faire les choses. Cepen-dant, j’ai beaucoup à apprendre de ces gens pour qui la relation est le concept-clé.

J’ai souvent avalé ou retenu mes larmes alors que j’observais les enfants assis dans leur salle de classe, saisissant l’occasion d’être instruits et protégés. Je sais parfaitement que si ces enfants n’étaient pas au CUP, ils croupiraient dehors, quelque part dans les rues, soumis à l’esclavage, aux abus sexuels, au mépris, au trafic de stupéfiants ou à d’autres formes d’exploitation.

J’ai rencontré des gens qui ont souffert plus que je n’aurais jamais pu imaginer ; et pourtant, ils ont survécu. Ces rescapés m’ont enseigné tellement de choses. Ce ne sont pas des nombres pour alimenter les statistiques ; ce sont de vraies personnes avec de vraies histoires et chacune de ces vies est précieuse aux yeux de Dieu.A Dhaka, on est environné par la pauvreté et la discri-mination et il faut se résoudre à ne pas pouvoir aider tout le monde. Mais en construisant des relations, en investissant du temps et de l’énergie pour la vie de ceux qui sont à portée de main, on peut apporter beaucoup.

Sans le ministère du CUP, ces enfants croupiraient dehors, quelque part dans les rues.

Guérison et espérance pour le futur

Le programme d’éducation des enfants (CUP) a été créé en mars 2008. Pour répondre à un besoin et pour atteindre les gens, le CUP a ouvert, en janvier 2009, un centre de rencontre pour les enfants et les mamans sans domicile afin de leur offrir un lieu sûr où ils puissent recevoir un soutien et des services. En 2010, on y a commencé un programme de formation pour permettre aux mamans de faire l’expérience d’une guérison émotionnelle et spirituelle ainsi que d’apprendre à lire, écrire et développer des capacités pour la vie. Ce programme à plein temps dure un ou deux ans. Durant la période de leur participation au programme, les mamans reçoivent une contribution financière qui leur permet de quitter la rue et louer une habitation pour elles et leurs enfants. Suite de quoi, elles ont l’occasion d’être engagées par « Hand and Cloth », un partenaire du CUP (www.handandcloth.org) dans les affaires.

Les très jeunes enfants demeurent à la nurserie, alors que les plus âgés participent à des classes de préparation pour entrer à l’école ou font leurs devoirs. Le Centre offre aussi aux enfants une large gamme de bricolages et de jeux divertissants.

Le CUP s’occupe également d’un abri nocturne de secours pour les filles particulièrement exposées et les mamans avec leurs enfants quand elles sont malades ou passent par un moment de crise. Le centre travaille régulièrement avec 63 mamans et enfants et un plus grand nombre par le biais d’actions ciblées régulières. L’année prochaine, le CUP espère accueillir 50 enfants et offrir une formation à 30-35 mamans.

Des femmes et des enfants se réjouissent des activités du CUP lors d’un pique-nique.

8 « SIM actualités » 3 /2012 www.sim.ch / www.sim.caAvis mortuaires :

Moira Esther Alexander & Constance Waroux-Clarke

Moira Esther Alexander

Deuxième enfant de Hugh E. Alexander et son épouse Gwendolen Searf, Moira, est née le 19 novembre 1919 à Cologny, près de Genève. David, son frère, la devançait de 5 ans. En 2007, pensant à sa sœur, David a écrit : « Elle fut élevée avec son jeune frère John. Son père n´a jamais voulu qu’elle aille à l´école ou fasse des études, même d´infirmière. Elle eut des leçons privées et fit une session à l’école biblique de Genève.

Moira avait une belle voix de soprano. Avec son frère John, elle allait chanter dans les salles de l’Hôpital cantonal, sur les places publiques, dans les cafés et restaurants genevois, donnant son témoignage.

Après le décès de ses parents elle partit en Afrique comme missionnaire sous les auspices de la SIM. Ainsi elle passa 20 ans au Bénin où elle s´épanouit et poursuivit un beau travail auprès des jeunes de Parakou. Nombre d’entre eux sont entrés dans le service du Seigneur comme pasteurs et administrateurs des églises de ce pays ou occupent des postes au sein du gouvernement. Bien des amis l’ont visitée à Parakou et ont pu constater son beau travail d´évangéliste.

A son retour en Europe, elle choisit de s’établir en Haute-Savoie, à Ambilly. La Maison de la Bible a publié un petit ouvrage « Le pays que j’ai aimé » dans lequel elle raconte ses expériences faites en Afrique.

Ses forces déclinant, elle achève son pèlerinage terrestre dans une maison de retraite proche d’Annemasse.

Constance Waroux-Clarke

Connie naît le 6 mars 1952 dans la ferme familiale au nord de Toronto, au Canada. Elle est la 3ème d’une fra-trie de 9 enfants. A l’âge de 10 ans, Connie déménage avec sa famille à Woodstock au sud-ouest de Toronto.

Ses parents ont une grande influence sur l´éveil spi-rituel de Connie, particulièrement sa mère. C’est en effet grâce à elle quelle fait ses premiers pas dans la foi. Les années passant, elle s´engage avec joie dans son église locale.

Après une année dans une école biblique où elle s’engage dans un groupe de prière pour la mission, Connie part avec « Opération Mobilisation » (OM) pour deux mois, au cours de l´été 1971, dans le sud de la France. A peine arrivée en France, Connie est fortement convaincue par l’appel de Dieu à rester plus longtemps que prévu. C´est ainsi qu´elle va travailler cinq années comme missionnaire pour OM et comme secrétaire et traductrice d´un écrivain chrétien.

Au cours de l’été 1975, lors d’une campagne d’évangélisation dans le nord de la France, elle ren-contre M. Daniel Waroux dont elle tombe amoureu-se. Leur mariage est célébré en septembre 1976. Malheureusement, le décès de la maman de Connie intervient à la même période. La souffrance est parti-culièrement intense pour Connie. Fort heureusement, l’arrivée d’Anne, puis de Damaris, dans la famille, lui ouvre de nouveaux horizons. En 1981, la famille dé-ménage au Canada pour y séjourner jusqu´en 1984. Elisabeth naîtra juste avant le retour en Europe. C´est finalement en 1986 que la famille est définitivement complète avec l´arrivée de Julien.

Dès son retour en Europe, Daniel occupe un poste de comptable pour la SIM à Lausanne et Connie prête main forte dans les tâches administratives. La famille se rattache à l’Église Baptiste de Laus-anne, où Connie s´engage principalement parmi les enfants. En 1999, la SIM délocalisant ses bureaux à Bienne, Daniel doit journellement faire les trajets jusque là-bas. C´est à la même époque que Connie trouve une place de travail au Grain de Blé.

Dans les derniers mois de sa vie, elle continue d´aller de l’avant, sachant que le Seigneur lui donnera le courage nécessaire pour faire face, malgré la faiblesse inhérente à la maladie qui progresse. Elle sait qu’au jour venu, elle sera accueillie par Dieu, en vertu du sacrifice de son Sei-gneur et Sauveur Jésus-Christ auquel elle a confié sa vie depuis son plus jeune âge. L’espérance demeure donc.

Au terme de sa vie, Connie laisse derrière elle un héri-tage d’amour, de foi et de service aux autres. Ses pro-chains se trouvaient tout aussi bien dans l’appartement d’en face qu’à l’autre bout de la planète.

David S. J. Alexander

Plus d’information www.30jours.org

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