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2011-2013 la recherche en Points saillants de Société Parkinson Canada

Société Parkinson Canada Points saillants de la recherche en 2011 - 2013

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L’intérêt de la Société Parkinson Canada à l’égard du milieu de la recherche canadien sur la maladie de Parkinson se traduit par un investissement dans le potentiel de recherche du Canada dans ce domaine. La Société Parkinson Canada souhaite favoriser l’essor et la revitalisation des recherches sur la maladie de Parkinson au Canada en appuyant des projets originaux et innovateurs et le perfectionnement professionnel de jeunes chercheurs.

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2 0 1 1 - 2 0 1 3la recherche en

Points saillants de

SociétéParkinsonCanada

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La maladie de Parkinson est...

Une maladie neurologique chronique dégénérative causée par une diminution de dopamine dans le cerveau. Elle touche plus de 100 000 Canadiens. Il n’existe aucun remède. Parmi les symptômes, mentionnons le tremblement de repos, la lenteur des mouvements, la raideur ou rigidité musculaire, la difficulté à garder son équilibre et à marcher, des changements dans le volume de la voix et l’élocution, et une difficulté avec les mouvements. Parmi les symptômes non moteurs, mentionnons la dépression, la perte d’odorat, les troubles du sommeil et une détérioration des capacités cognitives.

La connaissance un contrôle sur la maladie de Parkinson, c’est le pouvoirUne connaissance des symptômes, du traitement et des lieux où trouver du soutien peut aider les personnes atteintes à prendre en charge leur maladie. Nous sommes là pour vous. Téléphonez au 1 800 565-3000 ou consultez le site Web www.parkinson.ca.

La Société Parkinson Canada parle au nom nom des tous tous les Canadiens atteints de la maladie de Parkinson et collabore avec ses dix partenaires régionaux et plus de 240 groupes de soutien d’un bout à l’autre du pays. La maladie de Parkinson affecte 1% de la population plus de 65 ans et 2% de ceux âgés de 70 ans et plus. Comme la population vieillit et que l’âge constitue un facteur de risque pour la maladie de Parkinson, le nombre de nouveaux cas augmentera sans doute considérablement. Bien qu’il n’existe pas de remède, divers traitements pharmaceutiques et chirurgicaux peuvent aider à traiter les symptômes et à améliorer la qualité de vie.

La maladie de Parkinson étant une maladie dégénérative, ses répercussions sociales et économiques augmentent avec le temps pour la personne atteinte, la famille et le système de soins de santé. Il est urgent d’augmenter le soutien à la recherche et à la mise au point de nouveaux médicaments dans ce secteur. Pour que les Canadiens atteints de la maladie de Parkinson et leurs proches aient une meilleure qualité de vie, il est essentiel qu’ils aient accès à de nouveaux médicaments actuellement disponibles dans d’autres pays et qu’ils aient davantage de possibilités de participer à des essais cliniques.

La Société Parkinson Canada est la principale source de financement non gouvernemental pour la recherche sur la maladie de Parkinson au Canada. Notre Programme national de recherche s’inspire des quatre piliers de la recherche des Instituts de recherche en santé du Canada et accueille un vaste éventail de demande dans les domaines biomédical, clinique, des services de santé, des systèmes de santé et de la santé des populations.

Le Programme national de recherche est la pierre angulaire de ce que nous faisons, à la Société Parkinson Canada. Nos recherches ont pour but de découvrir des traitements plus efficaces et, un jour, un remède à la maladie de Parkinson. Aidez-nous à trouver un remède. Consultez www.parkinson.ca.

Membre du programme du Code d’éthique d’Imagine CanadaNuméro d’enregistrement

d’organisme de bienfaisance : 108091786RR0001

la recherche en 2011-2013

Points saillants de

4 30 ans d’excellence : une fière tradition de financement 4 Philosophie de financement 5 Comité des politiques de recherche 5 Comité scientifique consultatif 6 Bourse de conférence Donald Calne 7 Description des programmes de recherche8-16 Causes de la maladie de Parkinson

M. Guillaume Fortin – Université de Montréal, Montréal (Qc), 11Pr Kalle Gehring – Université McGill, Montréal (Qc), 14Pr Tim Kennedy et Dr Abbas Sadikot – Université McGill, Montréal (Qc), 15Pr Frank Lee – Université Simon Fraser, Burnaby (C.-B.), 16Dre Connie Marras – Institut de recherche de l’Hôpital Toronto Western, Toronto (Ont.), 14Mme Shababa Masoud – Université de Toronto, Toronto (Ont.), 8M. Gian-Luca McLelland – Université McGill, Montréal (Qc), 9Pr David Park – Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa – Université d’Ottawa, Ottawa (Ont.), 13M. Mohammad Parsanejad – Université d’Ottawa, Ottawa (Ont.), 10Mme Andrea Shreij – Université McGill, Montréal (Qc), 9M. Guang Shi – Université de Toronto, Toronto (Ont.), 10Pr Denis Soulet – Université Laval, Québec (Qc), 16Pr Anurag Tandon – Université de Toronto, Toronto (Ont.), 12M. Jean-François Trempe – Université McGill, Montréal (Qc), 11M. Jeremy Van Raamsdonk – Université McGill, Montréal (Qc), 12

17-21 Complications de la maladie de ParkinsonMme Isabelle Boileau – Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto (Ont.), 21Pr Réjean Dubuc – Université de Montréal, Montréal (Qc), 20Dre Susan Fox – Hôpital Toronto Western, Toronto (Ont.), 19Dre Lili Hazrati – Université de Toronto, Toronto (Ont.), 19M. Clinton McCracken – Université de Calgary, Calgary (Alb.), 17Dr Nicola Ray – Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto (Ont.), 18Mme Sherri Thiele – Université de Toronto, Toronto (Ont.), 18Mme Catharine Winstanley – Université de la Colombie-Britannique, Vancouver (C.-B.), 21

22 Troubles cognitifs et maladie de ParkinsonDr Mario Masellis – Centre des sciences de la santé Sunnybrook, Toronto (Ont.), ON

23-24 BiomarqueursDre Silke Cresswell, Dr Martin McKeown et Dre Z. Jane Wang Pacific Parkinson’s Research Centre, Vancouver (C.-B.), 24Mme Yuko Koshimori – Centre de toxicomanie et de santé mentale, Toronto (Ont.), 23

25-27 NeuroprotectionM. Paul Adams – Université Johns Hopkins, Baltimore (Maryland, É.-U.), 25Mme Giulia Cisbani – Université Laval, Québec (Qc), 27Pre Francesca Cicchetti – Université Laval, Québec (Qc), 27Pre Pershia Samadi – Université Laval, Québec (Qc), 26

28 -29 Bourses de recherche cliniqueDre Barbara Connolly – Hôpital Toronto Western, Toronto (Ont.), 28Dre Silvia Rios Romenets – Université McGill, Montréal (Qc), 29

30-34 Recherche sur la qualité de vieDr Mandar Jog et Pr Michael Katchabaw – Institut de recherche en santé Lawson, London (Ont.), 31M. Vincent Martel Sauvageau – Université Laval, Québec (Qc), 32Dre Laura Monetta – Université Laval, Québec (Qc), 31Pr Marc Pell – Université McGill, Montréal (Qc), 33Dr Ronald Postuma – Université McGill, Montréal (Qc), 30M. Mike Ravenek – Université de Western Ontario, London (Ont.), 34Mme Angela Roberts-South – Université de Western Ontario, London (Ont.), 32Mme Kaitlyn Roland – Université de la Colombie-Britannique – Okanagan, Kelowna (C.-B.), 33

35 Partenariats

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La Société Parkinson Canada et ses dix partenaires régionaux investissent auprès des chercheurs spécialisés dans la maladie de

Parkinson au Canada. Nous soutenons la recherche à son point de départ – à l’étape de découverte – en offrant des bourses qui permettent d’étendre stratégiquement les ressources au Canada. Par conséquent, un plus grand nombre de chercheurs explorent de nouvelles idées et établissent une base essentielle à l’avancement des connaissances, à l’amélioration des traitements, à la mise au point de thérapies et, ultimement, à la découverte d’un remède.

Reconnaissant la nécessité de mieux utiliser les fonds de recherche disponibles, la Société Parkinson Canada a restructuré son programme de recherche en 2003 de façon à offrir de plus petites bourses et de plus petits prix à un nombre beaucoup plus grand de scientifiques au Canada au lieu d’accorder d’importantes sommes à un nombre plus limité de chercheurs. Les subventions de démarrage permettent à des chercheurs établis de vérifier des théories qui, autrement, n’auraient pas pu être examinées parce qu’elles sont considérées trop exploratoires par les autres bailleurs de fonds. Les bourses de projet pilote sont importantes parce qu’elles permettent parfois à une idée de mener à une découverte importante,

et c’est là que nous avons concentré nos efforts de recherche. En appuyant des étudiants, des boursiers et de nouveaux chercheurs, nous renforçons les capacités tout en formant la nouvelle génération de chercheurs dont les travaux portent sur la maladie de Parkinson.

Nous reconnaissons que la recherche et la formation sont également nécessaires pour soutenir les personnes actuellement atteintes de la maladie de Parkinson et améliorer leur qualité de vie. C’est pourquoi nous soutenons la recherche dans d’autres sciences de la santé, comme les sciences infirmières, l’ergothérapie, l’orthophonie et le travail social. En outre, la Société Parkinson Canada a toujours soutenu la formation complémentaire des neurologues pour leur permettre d’approfondir leur expertise dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson et d’autres troubles du mouvement. Ce soutien a entraîné une augmentation du nombre de spécialistes de la maladie de Parkinson et des troubles du mouvement au Canada.

Cet investissement auprès des chercheurs et du milieu de la recherche sur la maladie de Parkinson s’est avéré un succès, et la contribution de la la Société Parkinson Canada , seul organisme dédié au financement de la recherche sur la maladie de Parkinson au Canada, est d’une grande valeur.

C’est seulement depuis les toutes dernières décades que la science a acquis les techniques et les instruments qui permettent de

commencer à comprendre l’organe le plus complexe du corps humain : le cerveau. Depuis, notre connaissance de la maladie de Parkinson a fait d’énormes progrès d’importantes découvertes dans le domaine du traitement.

Les progrès et les découvertes ont tous leur fondement dans des recherches scientifiques antérieures et dans les connaissances obtenues grâce à des chercheurs ayant examiné une vaste gamme de pistes possibles qui n’avaient jamais été approfondies auparavant. Cette première étape – ou recherche d’exploration – est essentielle aux efforts déployés partout dans le monde pour améliorer la vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et trouver, un jour, un remède.

La Société Parkinson Canada a commencé à financer la recherche d’exploration en 1982. Grâce à plus de 385 prix, bourses de recherche et subventions, des chercheurs travaillant au Canada ont pu explorer des pistes prometteuses concernant les causes, la progression et le traitement de la maladie de Parkinson. Ces chercheurs travaillent actuellement dans des hôpitaux, des universités et partout dans le milieu médical où ils participent à de nouveaux travaux de recherche, forment de nouvelles générations de chercheurs et traitent des patients.

L’avenir de la recherche sur la maladie de Parkinson au Canada repose sur une base solide de recherche d’exploration. Grâce à nos investissements, nous avons vu plusieurs chercheurs canadiens en début de carrière passer à l’éstablir de leurs propres installations de recherche et pratiques cliniques.

30 ans d’excellence : une fière tradition de financement

Philosophie de financement

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Le Comité des politiques de recherche, un comité du conseil d’administration, élabore des politiques en collaboration avec d’autres programmes de recherche et des organismes de financement associés, et formule des recommandations stratégiques à l’intention du conseil d’administration sur les meilleurs moyens de stimuler la recherche sur la ou les causes de la maladie de Parkinson, son traitement et un remède. Ce comité composé de représentants du milieu scientifique, de défenseurs des droits des patients, de cliniciens et de professionnels de la santé sans formation médicale se consacrant au soin de personnes atteintes de la maladie de Parkinson défend la pertinence, la crédibilité et la viabilité du programme de recherche auprès des membres du conseil d’administration de la Société Parkinson Canada, du milieu

scientifique et d’autres intervenants. Le Comité des politiques de recherche

formule des recommandations pour le financement des demandes à l’intention du conseil d’administration de la Société Parkinson Canada. Le Comité des politiques de recherche et le Comité scientifique consultatif sont deux groupes distincts, mais le président du second comité siège également au premier afin d’assurer une continuité. Les décisions s’appuient sur la note accordée aux demandes par les membres du Comité scientifique consultatif, qui ont évalué l’excellence scientifique et la pertinence pour la maladie de Parkinson. Les membres du conseil d’administration de la Société Parkinson Canada approuvent l’allocation de fonds après avoir reçu les recommandations basées sur la somme d’argent disponible pour une année donnée.

Dr Pierre Blanchet Président

Dr Ted FonPrésident

Les organismes de financement du secteur de la santé qui financent la recherche ont recours à un processus d’évaluation par les pairs, un système qui assure la qualité et l’excellence de la recherche scientifique. L’évaluation par les pairs nous donne la certitude de financer des travaux nouveaux, importants et rigoureusement scientifiques. Le Comité scientifique consultatif de la Société Parkinson Canada est le groupe qui prend cette responsabilité au nom de l’organisme. La Société Parkinson Canada invite les personnes importantes et respectées par le milieu scientifique spécialisé dans la maladie de Parkinson au Canada à devenir membres de son comité d’évaluation par les pairs. La sélection s’effectue d’abord sur l’expertise, puis tient ensuite compte de la représentation géographique. Les membres de ce comité d’experts bénévoles et autonomes se réunissent deux fois par année pour évaluer les demandes

de financement. Le Comité scientifique consultatif détermine l’excellence scientifique et la pertinence pour la maladie de Parkinson avec la plus grande objectivité. Tous les membres du comité, à l’exception du président et de membres qui sont en conflit d’intérêts par rapport à une proposition particulière, accordent une note aux demandes en utilisant les normes des Instituts de recherche en santé du Canada à la suite d’une discussion approfondie. Les membres du Le Comité scientifique consultatif ne font qu’examiner et noter les demandes. L’établissement d’un rang s’appuie sur les notes obtenues durant le processus d’évaluation par les pairs et, pour des raisons d’objectivité, les décisions de financement sont prises par un groupe distinct.

Le succès du Programme national de recherche de la Société Parkinson Canada repose sur les efforts importants de notre groupe d’experts bénévoles.

Comité des politiques de recherche

Comité scientifique consultatif

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Bourse de conférence Donald Calne

La bourse de conférence Donald Calne reconnaît un éminent neurologue de réputation internationale dont les travaux portent principalement sur la maladie de Parkinson. Chaque année, le lauréat présente un exposé sur « l’état de la maladie ». Cette bourse a été créée en 2002 pour souligner les services exceptionnels du Dr Donald Calne, professeur de neurosciences à l’Université de la Colombie-Britannique, ex-président et membre de longue date du Comité scientifique consultatif de la Société Parkinson Canada.

Lauréats de la Bourse Donald Calne2011 Dr Matthew Farrer, directeur, Centre de recherche de neurogénétique appliqué,

Université de la Colombie-Britannique, Vancouver (C.-B.) (Vancouver, octobre 2012)

2010 Dr Stanley Fahn, directeur, Division des troubles du mouvement, Institut neurologique, Centre médical de l’Université Columbia, New York (N.Y., É.-U.) (Toronto, juin 2011)

2009 Dr Andrés Lozano, Hôpital Toronto Western, Toronto (Ont.) (Ottawa, mai 2010)

2008 Dr J. William Langston, directeur scientifique, The Parkinson’s Institute, Sunnyvale (Californie, É.-U.) (Calgary, janvier 2009)

2007 Dr Anthony Lang, directeur, Centre des troubles du mouvement Morton et Gloria Shulman, Hôpital Toronto Western, Toronto (Ont.) (Ottawa, janvier 2008)

2006 Dr Jon Stoessl, directeur, Centre de recherche sur la maladie de Parkinson du Pacifique, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver (C.-B.) (Ottawa, novembre 2007)

2005 Dr ZbigniewWszolek, Clinique Mayo, Jacksonville (Floride, É.-U.) (Winnipeg, novembre 2005)

2004 Dr OlehHornykiewicz, Institut de recherche sur le cerveau, Université de Vienne, Vienne (Autriche) (Toronto, novembre 2004)

2003 Dr Yoshikuni Mizuno, Département de neurologie, École de médecine de l’Université Juntendo, Tokyo (Japon) (Montréal, novembre 2003)

Dr Matthew Farrer

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PROGRAMME DE BOURSES DE PROJET PILOTEDurée Un anMontant Maximum de 45 000 $

Les bourses de projet pilote soutiennent des chercheurs établis qui effectuent des recherches dans de nouveaux secteurs, des secteurs ciblés et des secteurs prioritaires. Grâce aux « subventions de démarrage », les chercheurs peuvent s’engager dans de nouveaux secteurs de recherche qui leur permettront ensuite de demander et d’obtenir d’autres bourses importantes de plus gros bailleurs de fonds.

PROGRAMME DE BOURSES POUR NOUVEAUX CHERCHEURSDurée Deux ansMontant 45 000 $ par année

Durant la première partie de leur carrière indépendante, les nouveaux chercheurs sont en bonne position pour concevoir des projets de recherche novateurs et fertiles. Ce programme donne une chance aux nouveaux chercheurs de renforcer et de démontrer leur capacité à entamer et à mener des travaux de recherche indépendants dans le secteur de la santé.

PROGRAMME DE BOURSES DE RECHERCHE CLINIQUEDurée Deux ansMontant 50 000 $ par année

Afin de remédier au manque des spécialistes médicaux, de neurologues et de neurochirurgiens ayant une expérience dans l’indispensable prise en charge de la maladie de Parkin-son et de la recherche clinique, ce programme de formation de boursiers incite les scientifiques à entreprendre des travaux de recherche clinique sur la maladie de Parkinson.

PROGRAMME DE BOURSES DE RECHERCHE CLINIQUE SUR LES TROUBLES DU MOUVEMENTDurée Un anMontant 50 000 $

Toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson au Canada devraient recevoir l’expertise médicale, le traitement pharmaceutique, les services de soutien, les soins continus, les ressources éducatives, le respect, la dignité, l’aide et l’espoir appropriés. Grâce à cette bourse, les cliniciens qui entreprennent une formation clinique dans la sous-spécialité des troubles du mouvement sont formés de sorte à dévelop-per une expertise dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson et d’autres troubles du mouvement.

PROGRAMME DE BOURSES DE RECHERCHE FONDAMENTALEDurée Deux ansMontant Maximum de 40 000 $ à 50 000 $ par année

En offrant une aide salariale, la Société Parkinson Canada a suscité l’intérêt de jeunes scientifiques prometteurs pour la recherche biomédicale sur la maladie de Parkinson. L’investissement dans la formation à la recherche assure une base solide de chercheurs qui travailleront dans le domaine de la maladie de Parkinson.

PROGRAMME DE BOURSES D’ÉTUDES SUPÉRIEURESDurée Deux ansMontant 15 000 $ par année*

La Société Parkinson Canada souhaite favoriser une croissance et une revitalisation continues de la recherche sur la maladie de Parkinson Canada. En offrant une aide salariale à des étudiants talentueux aux niveaux de la maîtrise et du doctorat, ceux-ci ont la possibilité de choisir la recherche sur la maladie de Parkinson comme domaine d’intérêt particulier durant les premières étapes de leur formation.

* Le superviseur de l’étudiant donne un montant additionnel de 5 000 $ par année pour un montant total de 20 000 $ par année.

VOLET DE RECHERCHE PSYCHOSOCIALE*La Société Parkinson Canada a créé le volet de financement de la recherche psychosociale pour favoriser la recherche dans d’autres sciences de la santé, comme les sciences infirmières, l’ergothérapie, l’orthophonie et le travail social, ce qui mène à une meilleure compréhension des problèmes de « qualité de vie » auxquels font face les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et leurs partenaires de soins. Les secteurs d’intérêt sont les suivants : prestation de soins ou interventions de soutien, changements comportementaux ou cognitifs, traitements des symptômes moteurs et non moteurs, répercussions économiques sur les familles.

BOURSE DE RECHERCHEDurée Deux ansMontant Maximum de 50 000 $ par année

Grâce à un partenariat avec l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada, cette bourse offre un soutien au fonctionnement à un chercheur.

BOURSE DOCTORALEDurée Jusqu’à trois ansMontant 30 000 $ + indemnité de déplacement

de 5 000 $ par année

Grâce à un partenariat avec l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada, cette bourse doctorale offre une aide salariale à un étudiant au doctorat.

Description des programmes de recherche

* Soutenu par l’entremise du Fonds de recherche Charles Playfair et Dora Burke Playfair

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Causes de la maladie de Parkinson

Le mouvement est normalement géré en partie par la dopamine, une substance chimique qui transporte les signaux entre les cellules nerveuses de certaines régions du cerveau. La mort graduelle d’une partie importante des cellules

dopaminergiques entraîne l’apparition des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson est une maladie complexe dont les causes profondes possibles sont nombreuses. Les chercheurs croient qu’elle pourrait être causée par une combinaison de facteurs incluant la prédisposition génétique et l’environnement. Des travaux de recherche dans ces domaines sont actuellement financés afin de déterminer la cause de la maladie.

On connaît déjà plusieurs des gènes responsables de la forme génétique la moins courante de la maladie de Parkinson. Cette connaissance peut servir à comprendre les formes les plus courantes de la maladie. Des chercheurs se consacrent à l’étude du déclencheur chimique ou génétique du processus de mort des cellules, particulièrement dans les neurones dopaminergiques. Les scientifiques croient que la compréhension de la séquence des événements menant à la perte de cellules dopaminergiques leur permettra de mettre au point des traitements visant à stopper la maladie ou à en inverser le cours.

Causes de la maladie de Parkinson

Les chercheurs savent déjà que les cellules du cerveau qui transmettent la dopamine dégénèrent et meurent

chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ils ignorent pourquoi ces neurones sont si vulnérables. À l’Université de Toronto, l’étudiante de troisième cycle Shababa Masoud se demande si la façon dont la dopamine est traitée à l’intérieur des neurones rend ces derniers plus susceptibles d’être endommagés et de mourir.

« Si nous pouvons comprendre la vulnérabilité de base de ces neurones, nous pourrons aider à atténuer les symptômes de

la maladie » affirme Mme Masoud. Mme Masoud, qui se spécialise en

pharmacologie et en toxicologie, a choisi d’étudier la maladie de Parkinson parce que les connaissances déjà acquises par les au-tres chercheurs lui permettent de recentrer ses travaux tout en laissant de nombreuses avenues à explorer. « J’aime travailler à la limite des connaissances », affirme-t-elle. Cette bourse lui permettra d’effectuer des expériences, de publier ses données et de s’assurer que les renseignements sont communiqués à un vaste public afin que sa recherche contribue aux fondements du traitement de la maladie de Parkinson.

Mme Shababa Masoud Candidate au doctoratDépartement de pharmacologie et de toxicologieUniversité de Toronto

Les effets de substances toxiques exogènes induisant la maladie de Parkinson sur les dommages aux neurones de souris génétiquement modifiées ayant des niveaux accrus de dopamine intracellulaireBourse d’études supérieures | 30 000 $ sur deux ans

9Causes de la maladie de Parkinson

À l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, l’étudiant de deuxième cycle Gian Luca McLelland examine

la façon dont les mitochondries – les parties d’une cellule responsables de produire de l’énergie – interagissent avec les gènes associés à la maladie de Parkinson. Gian-Luca McLelland et Heidi McBride, de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, étudient de petites parties des mitochondries connues sous le nom de

« vésicules dérivées des mitochondries ». Ils croient que ces vésicules servent à transporter des protéines. S’ils réussissent à comprendre comment les vésicules interagissent avec la protéine parkin, qui est associée à la maladie de Parkinson, leurs travaux pourraient aider d’autres chercheurs à trouver une cible médicamenteuse pour atténuer les symptômes ou stopper la progression de la maladie de Parkinson.

M. Gian-Luca McLelland Étudiant à la maîtriseDépartement de neurologie et de neurochirurgie Institut neurologique de Montréal Université McGill

Rôles des gènes parkin et PINK1 dans la biogenèse des vésicules dérivées des mitochondries et le contrôle de la qualité mitochondrialeBourse d’études supérieures | Bourse pour stagiaire du programme de partenariat entre la Société Parkinson Canada et le Fonds de recherche Québec-Santé Deuxième année : 20 000 $

Mme Andrea Schreij Candidate au doctoratDépartement de neurologie et de neurochirurgieUniversité McGill/Institut neurologique de Montréal

Examen du rôle fonctionnel d’une nouvelle interaction entre le gène LRRK2 (leucine-rich repeat kinase 2) et la chaîne légère de la clathrineBourse d’études supérieures | Montant de 30 000 $ sur deux ans

Andrea Schreij se souvient très bien du désespoir qu’elle a lu sur le visage de sa grand mère lorsqu’elle

lui a remis le billet de 100 $ égaré sa grand mère.

C’est à ce moment qu’Alyda Schreij, qui a plus tard reçu un diagnostic de démence, a constaté qu’il lui arrivait d’oublier où elle rangeait les choses importantes. C’est égale-ment cet incident qui a incité sa petite fille à entreprendre une carrière en neurosciences.

« À partir de ce moment, je me suis rendu compte qu’une personne ne peut pas fonctionner si son cerveau ne fonctionne pas. C’est aussi simple que cela », dit Andrea Schreij.

Mme Schreij, qui est actuellement candidate au doctorat à l’Université McGill, étudie le rôle moléculaire du gène LRRK2, qui, lorsqu’il subit une mutation, est la cause

génétique la plus répandue de la maladie de Parkinson. Mme Schreij a décelé une nouvelle interaction entre le gène LRRK2 et une protéine appelée « chaîne légère de la clathrine ». D’après elle, le fait de compren-dre la fonction particulière du gène LRRK2 ainsi que cette interaction moléculaire pourrait éventuellement aider les chercheurs à concevoir des médicaments permettant de prévenir la mort de cellules cérébrales, une caractéristique de la maladie de Parkinson.

Le souvenir de la détresse que sa grand mère a ressentie à mesure que sa maladie progressait motive Mme Schreij à compren-dre les mécanismes moléculaires qui sous tendent la maladie de Parkinson et d’autres troubles neurologiques.

« Je peux travailler beaucoup plus fort si je sais qu’en fin de compte cela aidera des gens », ajoute-t-elle.

10 Causes de la maladie de Parkinson

Mohammad Parsanejad, étudiant au doctorat à l’Université d’Ottawa, explore la relation entre deux

protéines qui travaillent de pair pour envoyer des messages biochimiques dans les cellules. M. Parsanejad croit que la protéine appelée PON-2 est conçue pour agir avec une autre protéine, DJ-1, dans le but de protéger les cellules du cerveau contre les toxines qui ont la capacité de les tuer. Cependant, lorsqu’elle subit une mutation, la protéine DJ-1 perturbe le

rôle de protection de la protéine PON-2. Lorsque c’est le cas, les cellules du cerveau meurent.

Si les travaux de Parsanejad confirment la relation entre les protéines, ils permettraient de trouver une façon d’augmenter les niveaux de protéines PON-2 dans les cellules dopaminergiques du cerveau. Cela pourrait conduire à une nouvelle cible médicamenteuse et à un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson.

M. Mohammad ParsanejadCandidat au doctoratDépartement de médecine cellulaire et moléculaireUniversité d’Ottawa

Le rôle de la paraoxonase-2 dans la fonction protectrice de la DJ-1 dans les modèles de la maladie de Parkinson Bourse d’études supérieures | Deuxième année : 15,000 $

Des chercheurs, comme Guang Shi de l’Université de Toronto, s’intéressent de plus en plus au

rôle des mitochondries dans la maladie de Parkinson.

Les mitochondries sont de petits organes situés dans les cellules qui utilisent le glucose et l’oxygène pour produire de l’énergie. Les mitochondries endommagées peuvent perturber les processus essentiels à la santé des cellules. Heureusement, les cellules comportent leur propre mécanisme d’élimination des mitochondries endom-magées – appelé mitophagie.

« La mitophagie agit comme un système d’assurance qualité des mitochondries », dit M. Shi. Au lieu de laisser les mitochondries s’altérer et s’endommager, ce qui peut entraîner la mort de cellules, la mitophagie élimine les mitochondries endommagées avant que les cellules meurent. »

M. Shi, un biochimiste, croit que la mitophagie peut protéger les cellules productrices de dopamine. Toutefois, si elle est perturbée, la mitophagie peut contribuer au problème responsable de la maladie de Parkinson. Il étudie l’interaction de la mitophagie avec trois protéines dans l’espoir que l’une d’elles puisse éventuel-lement devenir une cible médicamenteuse pour le traitement de la maladie de Parkinson.

M. Shi s’intéressait déjà aux mitochon-dries lorsque Binjing Tang, qu’il considérait comme sa grand mère, est décédée de la maladie de Parkinson, en Chine. M. Shi, qui est venu étudier au Canada il y a six ans, s’est donc réorienté vers le processus mitochondrial dans la maladie de Parkinson.

« Cette maladie touche la famille tout entière et même les amis, dit M. Shi. J’ai voulu faire quelque chose pour aider d’autres personnes à éviter ce processus. »

M. Guang Shi Candidat au doctoratDépartement de biochimieUniversité de Toronto

Recherche sur l’incidence de la protéase mitochondriale rhomboïde PARL sur le recrutement mitochondrial du gène Parkin dépendant du gène PINK1 et le phénomène de mitophagie qui s’ensuitGarden Center Group Co-Op Corp. Bourse d’études supérieures Montant de 30 000 $ sur deux ans

11Causes de la maladie de Parkinson

La perte ou l’endommagement de gènes particuliers sont reconnus depuis longtemps comme étant

responsables de certaines formes de la maladie de Parkinson. Les chercheurs savent qu’ils n’ont cependant pas encore identifié toutes les protéines et tous les gènes impliqués.

À l’Université de Montréal, Guillaume Fortin, étudiant au doctorat, étudie le gène VGLUT2. Ce gène présent dans les cellules productrices de la dopamine permet également la libération d’un autre messager chimique appelé glutamate. M. Fortin examine si la libération de ces deux neurotransmetteurs, la dopamine et le glutamate, est liée à la mort des cellules productrices de dopamine responsables de la maladie de Parkinson.

S’ils indiquent que le manque de gènes

VGLUT2 est responsable des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, les travaux de M. Fortin pourraient ouvrir de nouvelles perspectives à la thérapie génique dans laquelle un virus amènerait le corps à produire un plus grand nombre de cette protéine essentielle. Ultimement, Guillaume Fortin espère que ses travaux contribueront à trouver une nouvelle façon de traiter la maladie de Parkinson.

Neuropharmacologue, Guillaume Fortin est bien placé pour combiner la recherche fondamentale et la conception de médicaments. Il veille toutefois à ne jamais être absorbé par les travaux en laboratoire au point de se couper de l’enjeu central. « De voir concrètement les effets de la maladie sur les humains m’aide à continuer à poursuivre mes objectifs ».

M. Guillaume Fortin Étudiant au doctoratDépartement de pharmacologieUniversité de Montréal

Rôle de la co-libération de glutamate dans la survie des neurones dopaminergiquesBourse d’études supérieures | 30 000 $ sur deux ans

Jean-François Trempe tente de démêler la relation entre la protéine parkin et la protéine endophiline.

Il veut comprendre comment elles interagissent pour éliminer les autres protéines qui sont associées à la maladie de Parkinson. Les chercheurs savent déjà que l’absence ou la mutation de la protéine parkin peut entraîner une forme familiale de maladie de Parkinson. Ils ne

savent cependant pas exactement en quoi la perte de protéines parkin interfère avec les cellules dopaminergiques du cerveau, qui sont au cœur de la maladie de Parkinson. Les travaux de Jean-François Trempe visent à découvrir s’il y a un moyen pour les chercheurs de perturber l’interaction des deux protéines et de protéger les neurones dopaminergiques.

M. Jean-François Trempe, Ph.D. Boursier postdoctoralDépartement de neurologie et de neurochirurgieInstitut neurologique de Montréal

Interaction in vivo du gène parkin et de l’endophiline-A, et leur rôle dans la régulation de l’endocytose des vésicules synaptiques et la dégradation des protéinesBourse de recherche fondamentale | Deuxième année : 50 000 $

« Les compétences en recherche et les connaissances que j’ai acquises auront une portée à long terme. Je suis vraiment reconnaissant envers la SPC qui m’a donné cette occasion d’accroître mes compétences. »

Dr Ratan Bhardwaj, BOURSE DE RECHERCHE FONDAMENTALE 2003-2005

12 Causes de la maladie de Parkinson

Bien que les mutations des gènes responsables de la maladie de Parkinson soient peut-être présentes

dès la naissance, la plupart des personnes ne manifestent pas de symptômes avant l’âge de 60 ans ou plus, à moins qu’elles soient atteintes d’une forme familiale de la maladie. Jeremy Van Raamsdonk, de l’Université McGill, cherche à savoir si des changements dans le processus

de vieillissement rendent les cellules plus vulnérables aux effets néfastes des mutations génétiques.

Si le processus de vieillissement contribue à l’apparition de la maladie de Parkinson, les chercheurs pourraient un jour parvenir à activer ou à désactiver les communément appelés gènes de la longévité pour traiter ou prévenir la maladie.

M. Jeremy Van Raamsdonk, Ph.D. Boursier postdoctoralDépartement de biologieUniversité McGill

Rôle des gènes responsables de la prolongation de la durée de vie dans la pathogenèse et le traitement de la maladie de ParkinsonBourse de recherche fondamentale | Deuxième année : 50 000 $

Tout porte de plus en plus à croire que la perte ou le mauvais positionnement de mitochondries, la

composante responsable de la production d’énergie dans les cellules, joue un rôle déterminant dans le développement de la maladie de Parkinson. Voilà pourquoi le neurobiologiste Anurag Tandon étudie la fonction du gène PGC-1alpha. Il croit que ce gène, qui augmente la production de mitochondries, pourrait un jour être utilisé pour corriger les anomalies produites par d’autres gènes mutants qui mènent à la maladie de Parkinson.

Les travaux du Pr Tandon pourraient ouvrir de nouvelles perspectives de

traitement. «Nous pourrions enrayer la maladie si nous pouvions augmenter la régulation positive (la production) de mitochondries », déclare-t-il.

Le financement de la Société Parkinson Canada aidera le Pr Tandon à produire suffisamment de données préliminaires pour mettre en oeuvre une plus vaste étude. Il espère qu’en plus d’être pertinents, ses travaux contribueront un jour à trouver un remède. « Je serais extrêmement heureux si mes travaux contribuaient à améliorer la qualité de vie de milliers ou de millions de personnes dans les 20 ou 30 prochaines années », confie-t-il.

Pr Anurag Tandon Professeur adjoint Centre Tanz de recherche sur les maladies neurodégénérativesUniversité de Toronto

Évaluation de l’expression du coactivateur PGC1α pour diminuer les déficits mitochondriaux induits par le gène PINK1Bourse de projet pilote | 45,000 $

« L’aide de la SPC a fortement contribué à ma nomination à titre de professeur adjoint au Albany Medical College (poste menant à la permanence). »

Pr Damian Shin – BOURSE DE RECHERCHE FONDAMENTALE 2007-2009

13Causes de la maladie de Parkinson

« Je suis extrêmement reconnaissant pour la chance qui m’a été offerte par la Société Parkinson Canada, ses membres ainsi que les familles et les personnes dont les dons rendent ce genre de mécénat possible. Mon travail à titre de boursier d’une recherche clinique sur les troubles du mouvement constitue l’expérience pédagogique et professionnelle la plus utile que j’ai eue à ce jour. J’espère que je pourrai appliquer efficacement ce que j’ai appris à la prestation de soins aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson et faire progresser notre connaissance de la maladie, pour laquelle il demeure un grand nombre de questions importantes en suspens. »

Dr Richard Walsh, BOURSE DE RECHERCHE CLINIQUE SUR LES TROUBLES DU MOUVEMENT 2010-2012

Bien que l’on ait établi un lien entre la perte ou l’endommagement du gène PINK1 et des formes familiales de la

maladie de Parkinson, les chercheurs ne comprennent toujours pas le rôle complet que joue ce gène dans le processus moléculaire qui provoque cette maladie.

David Park, un neuroscientifique de l’Université d’Ottawa, étudie l’interaction entre le gène PINK1 et une protéine appelée AFG3L2. Le Pr Park croit que le rôle de cette protéine est de stabiliser et de sectionner le gène PINK1 afin de garantir que la bonne quantité est acheminée au bon endroit aux fins de la régulation des mitochondries, la composante cellulaire productrice d’énergie. En l’absence de mitochondries saines, les cellules vitales du cerveau peuvent mourir.

À l’aide de cette subvention, le Pr Park

mettra à l’épreuve sa théorie relative à l’interaction entre les deux protéines. Ce qu’il découvrira au sujet de leurs rôles pourrait éventuellement présenter une cible pour l’administration de médicaments ou d’autres thérapies pour traiter la maladie de Parkinson.

Selon David Park, la maladie de Parkinson est unique en ce qui a trait au nombre de processus biologiques critiques intervenant dans son apparition et sa progression, ce qui en fait une énigme fascinante et complexe.

« Cela représente certainement davantage que l’œuvre d’une seule vie, mais si je peux contribuer dans une petite mesure à la compréhension de cette maladie, je crois qu’il s’agit d’une mission et d’un objectif incroyablement louables », dit-il.

Pr David Park ProfesseurDépartement de médecine cellulaire et moléculaireUniversité d’Ottawa

The role of AFG3L2 in PINK1 functionSubvention de projet pilote | Montant de 45 000 $ | Financement accordé par la Société Parkinson Ottawa

14 Causes de la maladie de Parkinson

Les chercheurs ont déjà déterminé que les personnes ne possédant pas suffisamment de protéines parkin

développent la forme familiale de la maladie de Parkinson. Ils ne comprennent toutefois pas encore la façon dont la protéine parkin interagit avec les autres protéines et les mitochondries – les centrales d’énergie à l’intérieur des cellules.

À l’Université McGill, le Pr Gehring étudie la structure de la protéine parkin pour voir s’il peut déterminer la façon dont elle se charge des activités pour lesquelles elle a été conçue. Au moyen d’une technologie appelée la cristallographie aux rayons X, il étudiera la fonction et la régulation de la protéine parkin pendant ses interactions avec d’autres gènes clés.

« Diverses parties de la protéine parkin ont été étudiées séparément, mais personne n’a été capable d’étudier la protéine entière et d’obtenir une vue d’ensemble », explique le Pr Gehring.

Une meilleure connaissance de la fonction et de la structure de la protéine parkin ouvre de nouvelles perspectives pour les chercheurs qui conçoivent des médicaments visant à traiter la maladie de Parkinson. Ce projet pilote permettra au Pr Gehring d’obtenir des résultats qui mèneront à d’autres sources de financement et à un projet de recherche plus important.

Le Pr Gehring espère qu’un jour on pourra dire que les résultats de ses travaux auront mené à un remède.

Pr Kalle Gehring ProfesseurDépartement de biochimieUniversité McGill

Études structurelles des gènes Parkin et PINK1Bourse de projet pilote | 45,000 $

Les personnes porteuses d’un gène mutant connu sous le nom de LRRK2 sont à haut risque de développer la

maladie de Parkinson. Elles ne contractent cependant pas toutes la maladie. C’est la raison pour laquelle la Dre Connie Marras étudie les facteurs environnementaux susceptibles de jouer en faveur des personnes à risque.

La Dre Connie Marras, neurologue au Centre des troubles du mouvement de l’Hôpital Toronto Western, participe à une étude internationale qui administre un questionnaire visant à déterminer les risques environnementaux et les facteurs de protection communs aux personnes porteuses de ce gène mutant qui ont développé la maladie de Parkinson.

Il est aussi important de découvrir ce qui protège les porteurs de ce gène de la maladie que de découvrir pourquoi ils la développent, avance la Dre Marras. « Une meilleure compréhension des facteurs de protection ou des facteurs de risque de la maladie nous mènerait immédiatement vers des travaux visant à découvrir comment utiliser cette information », ajoute-t-elle.

Bien que des membres de sa famille soient atteints de la maladie de Parkinson, c’est grâce à ses contacts avec des parkinsoniens au cours de sa formation à Toronto qu’elle s’est intéressée à en savoir plus sur la maladie. Elle espère que ses travaux lui permettront un jour de mieux répondre aux personnes qui lui demandent ce qui cause la maladie.

Dre Connie Marras Professeure adjointe, Université de TorontoNeurologueTroubles du mouvement et épidémiologieCentre des troubles du mouvement de l’Hôpital Toronto Western

Déterminants environnementaux de l’âge des porteurs de la mutation G2019S du gène LRRK2 à l’apparition de la maladie de ParkinsonBourse de projet pilote | 45,000 $

15Causes de la maladie de Parkinson

« La bourse de recherche fondamentale de la Société Parkinson Canada m’a permis, à titre de résident en neurochirurgie qui s’intéresse au traitement chirurgical dans les cas de maladie de Parkinson, de prendre un congé temporaire de ma formation clinique pour poursuivre des projets de recherche fondamentale visant à trouver de nouveaux moyens de traiter la maladie de Parkinson. Elle m’a permis de consacrer 100 % de mon temps à ces projets de recherche. »

M. Karim Mukhida – BOURSE DE RECHERCHE FONDAMENTALE 2006-2008

Les chercheurs ont découvert une famille de protéines essentielles au développement normal du cerveau

d’un embryon. Les cerveaux d’adultes continuent cependant à produire ces protéines, notamment les protéines Netrin 1, DCC et UNC5.

À l’Université McGill, le Pr Tim Kennedy et le Dr Abbas Sadikot étudient ces protéines pour voir si elles favorisent la survie des cellules dopaminergiques du cerveau – un facteur crucial de la maladie du Parkinson.

« Nous croyons qu’elles (les protéines) gardent ces cellules en vie et entretiennent les connexions entre les cellules », dit le Pr Kennedy.

Les neuroscientifiques croient avoir découvert un mécanisme auquel participent ces protéines et qui est nécessaire à la survie des neurones dopaminergiques. Si les gènes de ces protéines sont mutés, ils pourraient contribuer au développement de

la maladie de Parkinson. Les chercheurs espèrent que leurs travaux

pourront un jour ouvrir la voie à des médica-ments existants ou nouveaux capables de cibler ces protéines pour garder les neurones dopaminergiques en vie.

Grâce à leur collaboration, les deux cher-cheurs ouvriront « de nouvelles perspectives à la recherche sur la maladie de Parkinson » en examinant le rôle de ces protéines, selon le Dr Sadikot.

Le Dr Sadikot s’est engagé dans ces travaux après avoir traité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson durant 20 ans. Bien qu’il existe des traitements médicaux et chirurgicaux efficaces, « la seule façon de réellement améliorer ces traitements est d’en savoir plus sur les mécanismes de base de la dégénérescence des cellules nerveuses dopaminergiques et de la dégénérescence dans le reste du système nerveux », dit-il.

Pr Tim KennedyProfesseur agrégéDépartement de neurologie et de neurochirurgieUniversité McGill

Un nouveau mécanisme régulant la survie des neurones dopaminergiques dans la maladie de ParkinsonBourse de projet pilote | 45,000 $

Dr Abbas SadikotProfesseurDépartement de neurologie et de neurochirurgie NeurochirurgienInstitut neurologique de Montréal

16 Causes de la maladie de Parkinson

Bien qu’ils sachent que la mort des cellules dopaminergiques dans le cerveau est le principal responsable

de la maladie de Parkinson, les chercheurs ne savent pas exactement pourquoi ces cellules meurent. Le Pr Lee croit qu’une surproduction de dopamine peut détruire les neurones.

À l’Université Simon Fraser, le Pr Lee étudie deux protéines, DAT et DJ-1, responsables de la régulation de la quantité de dopamine produite par les neurones.

Il examine également l’interaction entre ces protéines et le stress oxydatif, un sous-produit de la génération d’énergie par les cellules à partir d’oxygène. Le stress oxydatif peut également causer la mort des cellules. S’il confirme la relation entre ces deux protéines et le stress oxydatif, le Pr Lee croit que les chercheurs pourront concevoir une petite protéine de synthèse capable de rompre cette interaction et éviter la suraccumulation de dopamine responsable de la mort cellulaire.

Pr Frank Lee Professeur adjointFaculté des sciences de la santéUniversité Simon Fraser

Modulation de l’interaction DAT/DJ 1 par le stress oxydatifBourse pour nouveau chercheur | Financée par la Société Parkinson de la Colombie-Britannique | Deuxième année : 45 000 $

Pr Denis Soulet Professeur adjointDépartement de psychiatrie et de neurosciencesUniversité Laval

Rôle de l’inflammation dans la dégénérescence des cellules dopaminergiques induite par la MPTP dans le plexus myentériqueBourse pour nouveau chercheur | 83 890 $ sur deux ans

De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson éprouvent des problèmes de

système digestif entraînant des symptômes qui peuvent parfois se manifester avant les problèmes de contrôle de la motricité. Le Pr Denis Soulet, professeur adjoint à l’Université Laval, examine le rôle de l’inflammation dans le système nerveux central, qui influe sur les cellules du cerveau, et dans le système myentérique, qui contrôle le tube digestif.

Des travaux antérieurs suggèrent que la maladie de Parkinson peut atteindre l’intestin avant de toucher le tronc cérébral. Le Pr Soulet étudie l’incidence de l’exposition aux toxines sur les cellules du plexus myentérique ainsi que l’inflammation qui en découle pour

déterminer si ce qui se produit dans l’intestin correspond à ce qui se produit dans le système nerveux central.

« Je tente de comprendre ce qui se produit au tout début de la maladie », explique le Pr Soulet. Il se peut que l’inflammation déclenchée par les toxines tue les cellules dopaminergiques du cerveau ou perturbe le rôle protecteur des cellules immunitaires.

« Si ces travaux éclairent le rôle de l’inflammation sur les neurones dopaminergiques de l’intestin, ils pourraient mener à de nouvelles thérapies visant à modifier le comportement des cellules immunitaires », avance le Pr Soulet. « Je prévois que nos travaux auront une incidence majeure dans ce domaine », ajoute-t-il.

17

La vitesse de progression de la maladie de Parkinson peut varier selon les personnes; il en va de même pour la nature, la gravité et l’incidence des symptômes. La maladie se caractérise notamment par une lenteur des

mouvements, une difficulté à garder son équilibre, une rigidité musculaire et des tremblements de repos. De nos jours, la maladie de Parkinson est cependant reconnue comme étant davantage qu’un trouble du mouvement. En fait, d’autres complications non motrices, comme la dépression, l’anxiété, les problèmes de sommeil, les difficultés d’ingurgitation, l’hypotension artérielle, l’incontinence urinaire, les problèmes sexuels ou les changements cognitifs, peuvent également survenir et nuire à la qualité de vie de la personne atteinte de la maladie de Parkinson.

Des chercheurs étudient les complications motrices et non motrices associées à la maladie ou au traitement pharmaceutique pouvant mener à des traitements nouveaux ou améliorés.

Complications de la maladie de Parkinson

Complications de la maladie de Parkinson

La stimulation cérébrale profonde peut atténuer considérablement les symptômes de base de la maladie

de Parkinson et pourrait aussi réduire les dyskinésies, c’est à dire les mouvements incontrôlés qui sont un effet secondaire du médicament utilisé pour traiter la maladie. Toutefois, l’intervention chirurgicale peut aussi accroître l’impulsivité et ainsi entraîner des effets secondaires comme le jeu compulsif.

À l’Université de Calgary, Clinton Mc-Cracken, boursier postdoctoral, étudie les circuits du cerveau qui sont touchés par la stimulation cérébrale profonde en vue de déterminer pourquoi certaines personnes deviennent si impulsives. Il souhaite aider les chirurgiens à préciser le positionnement des électrodes et les fréquences de stimulation électrique afin d’éviter les effets secondaires.

« Il est vraiment impérieux pour moi de trouver des moyens qui nous permettront de mieux régler ces circuits et de favoriser ainsi de meilleurs résultats et une meilleure qualité de vie », mentionne M. McCracken.

M. McCracken a commencé à s’intéresser à la stimulation cérébrale profonde comme traitement de la dépression chronique et du trouble obsessionnel compulsif. Ses recherches l’ont amené à se pencher sur la maladie de Parkinson parce qu’il estime que la technologie présente « un potentiel énorme » pour le traitement d’aspects autre-ment réfractaires de la maladie.

M. McCracken, qui a récemment perdu un oncle à cause de cette maladie, espère que ses recherches mèneront à des découvertes fondamentales sur la façon dont le cerveau fonctionne et permettront d’améliorer ce traitement.

M. Clinton McCracken Boursier postdoctoralDépartement des neurosciences cliniques et le Hotchkiss Brain InstituteUniversité de Calgary

Mécanismes thérapeutiques de la stimulation cérébrale profonde dans les cas de maladie de ParkinsonBourse de recherche fondamentale | Montant de 100 000 $ sur deux ans

18 Complications de la maladie de Parkinson

Certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson traitées à la lévodopa deviennent des joueurs

pathologiques ou sont victimes d’autres troubles de maîtrise des impulsions – mais pas toutes. Nicola Ray, de l’Université de Toronto, utilise la tomographie par émission de positons pour déterminer ce qui rend certaines personnes plus vulnérables que d’autres aux troubles de maîtrise des impulsions.

Elle étudie également la façon dont le cerveau est touché lorsque les personnes atteintes de la maladie de Parkinson prennent leurs médicaments, ainsi que les changements similaires dans le cerveau de personnes dans la population générale qui ont une dépendance. Elle espère trouver un moyen de déterminer qui devrait recevoir ou non des médicaments susceptibles de provoquer des problèmes de jeu ou d’autres troubles de maîtrise des impulsions.

Mme Nicola Ray, Ph.D. Boursière postdoctoraleCentre de toxicomanie et de santé mentaleUniversité de Toronto

Rôle du système dopaminergique dans le développement des troubles du contrôle des impulsions chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson traitées par agonistes dopaminergiquesSuccession Lois Harper Bourse de recherche fondamentale | Deuxième année : 50 000 $

Le simple fait de porter un verre d’eau à leurs lèvres peut devenir impossible pour les personnes atteintes de la

maladie de Parkinson ayant des mouve-ments incontrôlables. Ces mouvements in-contrôlables, appelés dyskinésies, peuvent être un effet secondaire du traitement de substitution de la dopamine. C’est la raison pour laquelle Mme Sherri Thiele, candidate au doctorat, cherche les connexions dans le cerveau qui contribuent à la dyskinésie.

Mme Thiele, étudiante de troisième cycle à l’Université de Toronto, sait que la maladie de Parkinson modifie la façon dont le cerveau enregistre l’information, un proces-sus appelé plasticité synaptique. Mme Thiele cherche à savoir si la maladie de Parkinson influe sur la force des connexions entre les cellules du cerveau. Elle se demande si ces connexions changent ou s’adaptent

en fonction des tensions auxquelles elles sont soumises. L’acquisition de nouvelles connaissances sur la plasticité synaptique pourrait mener à de nouvelles cibles pour les médicaments destinés à traiter les dyskinésies.

« Si nous pouvions découvrir les causes sous-jacentes et un moyen de traiter ou d’inverser la pathologie que nous avons découverte, une personne atteinte de la maladie de Parkinson pourrait être en mesure de continuer à suivre son traitement sans souffrir de dyskinésie », affirme Mme Thiele.

Le désir de Mme Thiele de devenir une scientifique est né à la suite d’une visite au Centre des sciences de l’Ontario alors qu’elle était en sixième année – une carrière qui convient parfaitement à sa curiosité et à son amour des défis.

Mme Sherri Thiele Candidate au doctoratDépartement de biologie cellulaire et des systèmesUniversité de Toronto

Caractérisation de la plasticité synaptique striatale pathologique sur un modèle murin de la dyskinésie induite par la L-dopaBourse d’études supérieures | 30 000 $ sur deux ans

19Complications de la maladie de Parkinson

La mise au point de nouveaux médica-ments pour traiter la maladie de Parkinson ou les effets secondaires

de médicaments existants peut prendre des décennies et coûter des millions de dollars. Cependant, si la Dre Susan Fox a raison, un médicament ayant déjà été approuvé pour le reflux acide pourrait atténuer un des effets secondaires les plus répandus et difficiles du présent traitement.

Grâce à la famotidine, la Dre Fox cherche à réduire les mouvements incontrôlables, appelés dyskinésies, un effet secondaire que la plupart des personnes atteintes de la maladie de Parkinson développent après plusieurs années de traitement à la lévodopa. Si la famotidine donne des résul-tats, les personnes atteintes de la maladie

de Parkinson n’auraient pas à diminuer leur dosage de lévodopa. Ils ajouteraient ce médicament à leur traitement.

Le désir de la Dre Fox d’appliquer les idées issues du laboratoire aux soins aux patients l’a poussée à chercher de nouvelles utilisations aux médicaments existants. « Il s’agit d’un moyen qui pour-rait permettre d’obtenir plus rapidement des médicaments pour les patients atteints de la maladie de Parkinson », affirme-t-elle. « C’est bien d’avoir de merveilleuses idées en laboratoire, mais il faut les faire passer aux étapes suivantes jusqu’aux études cliniques ». Si les recherches initiales de la Dre Fox se déroulent bien, cette étude pilote fournira des éléments probants pour un essai clinique aléatoire plus large.

Dre Susan Fox Professeure agrégée de neurologie,Université de Toronto NeurologueToronto Western Hospital Movement Disorders Centre

Un essai à effectif unique sur la famotidine, un antagoniste des récepteurs histaminiques H2, dans la dyskinésie induite par la lévodopa dans les cas de maladie de ParkinsonBourse de projet pilote | 38 443 $

Au Centre Tanz de recherche sur les maladies neurodégénératives, à Toronto, la neuropathologiste

Lili-Naz Hazrati étudie les changements moléculaires des cellules dans les noyaux gris centraux, la partie du cerveau touchée par la maladie de Parkinson. En comprenant les changements qui s’opèrent dans la façon dont les gènes synthétisent ou dirigent les protéines dans diverses voies du cerveau au cours de la progression de la maladie, la Dre Lili-Naz Hazrati espère établir quelles molécules pourraient devenir les cibles de médicaments afin d’atténuer la maladie de Parkinson et prévenir les dyskinésies. La chercheuse examine également le lien entre les gènes et les protéines – l’expression génétique – pour voir comment un

traitement médicamenteux modifie les cellules. « Nous espérons découvrir le rôle de molécules que personne ne soupçonnait impliquées d’une façon ou d’une autre », explique la Dre Hazrati.

La Dre Hazrati et sa collaboratrice, la postodoctrante Naomi Visanji, croient que la découverte de nouveaux renseignements sur l’expression génétique dans diverses structures du cerveau de personnes atteintes de la maladie de Parkinson ajoutera un niveau de connaissances à notre compréhension de cette maladie. La chercheuse espère que ces travaux de recherche mèneront à de meilleurs traitements cliniques en ajoutant une autre pièce au casse-tête de la maladie de Parkinson.

Dre Lili-Naz Hazrati Clinicienne-chercheuseCentre Tanz de recherche sur les maladies neurodégénérativesUniversité de Toronto

Changements de l’expression génétique dans les voies directe et indirecte des noyaux gris centraux dans un modèle murin de la dyskinésie induite par la L-dopa dans les cas de maladie de ParkinsonBourse de projet pilote | 45 000 $

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Les recherches sur les causes de la maladie de Parkinson portent habituellement sur la perte de cellules

dopaminergiques dans la partie du cerveau où se trouvent les noyaux gris centraux. Toutefois, les scientifiques étudient maintenant le rôle d’autres types de cellules dans d’autres parties du cerveau.

Réjean Dubuc, professeur à l’Université de Montréal, étudie l’influence des neurones cholinergiques, qui disparaissent lentement au cours des derniers stades de la maladie de Parkinson, sur le contrôle de la motricité. Il examine en outre le rôle de la région locomotrice mésencéphalique, une région du tronc cérébral qui est maintenant ciblée pour la stimulation cérébrale profonde chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

À l’aide d’un modèle animal, le Pr Dubuc cartographie les circuits de cette région du cerveau et examine les changements dans l’activité cérébrale et les neurones afin de déterminer leur incidence sur la vitesse et le

pouvoir de locomotion. Grâce à une meilleure connaissance

de ces structures, les chirurgiens seront en mesure de localiser avec précision l’endroit où placer les électrodes au cours de la stimulation cérébrale profonde. Ces électrodes transmettent des impulsions électriques pour stimuler la fonction motrice.

« Le fait que les régions sur lesquelles nous travaillons soient maintenant la cible des efforts de restauration des fonctions chez les patients constitue une répercussion des plus intéressantes de notre travail », dit le Pr Dubuc.

Le Pr Dubuc espère que ses recherches mèneront également à un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson qui permettra de remplacer les neurones cholinergiques moribonds, c’est à dire les cellules cérébrales qui transmettent les impulsions et peuvent contribuer à des problèmes de contrôle de la motricité chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Pr Réjean Dubuc ProfesseurDépartement de physiologieUniversité de Montréal

Changements dans les circuits locomoteurs du tronc cérébral dans un modèle de maladie de ParkinsonSubvention de projet pilote | Montant de 45 000 $

Complications de la maladie de Parkinson

« La bourse de projet pilote de la Société Parkinson Canada a fortement contribué à l’obtention d’une subvention d’équipe émergente : Mobilité et vieillissement de l’Institut du vieillissement des IRSC. Grâce à ce financement sur six années, nous pourrons étendre le projet à une plus grande échelle, ce qui nous permet de mieux comprendre les obstacles intrinsèques et extrinsèques auxquels font face les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dans leur quotidien. »

Dr Christian Duval, BOURSE DE PROJET PILOTE 2008-2010

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À l’Université de la Colombie-Britannique, la psychologue Catharine Winstanley sonde les

origines de l’impulsivité dans la partie du cerveau appelée « noyau sous-thalamique ». Chez certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson, l’impulsivité, qui entraîne des problèmes de jeu et d’autres comportements dévastateurs, est un effet secondaire du traitement à la lévodopa. L’impulsivité peut également être un effet indésirable de la stimulation cérébrale

profonde. En déterminant pourquoi le noyau sous-thalamique semble si sensible aux changements des taux de dopamine chez certaines personnes, la Pre Winstanley espère pouvoir déterminer qui est le plus à risque de développer des problèmes de jeu ou d’autres comportements impulsifs. Avec un peu de chance, les médecins pourront alors trouver d’autres traitements pour les personnes à risque de développer ces comportements.

Pre Catharine Winstanley Professeure adjointeDépartement de psychologieUniversité de la Colombie-Britannique

Exploration du rôle du noyau sous-thalamique dans les activités de jeu chez les rongeurs en état hypo et hyperdopaminergiqueBourse pour nouveau chercheur | Deuxième année : 45 000 $

À l’aide d’un outil d’imagerie appelé tomographie par émission de positons, Isabelle Boileau étudie

le cerveau de personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Elle s’intéresse à une protéine particulière du cerveau appelée récepteur D3. Elle croit que ce récepteur a un lien avec les mouvements involontaires (dyskinésies) que la majorité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson

éprouvent un jour comme effet secondaire à la suite de la prise de médicaments destinés à traiter les symptômes moteurs. Si elle confirme que les récepteurs D3 sont impliqués dans les dyskinésies, cette information pourrait aider les chercheurs à mettre au point de nouveaux médicaments ou à recourir à des médicaments existants pour bloquer les récepteurs et peut-être réduire ces effets secondaires.

Isabelle Boileau, Ph.D. Clinicienne-chercheuseCentre de toxicomanie et de santé mentaleUniversité de Toronto

Examen du rôle du récepteur dopaminergique D3 dans les dyskinésies : Tomographie par l’émission de positronsBourse pour nouveau chercheur | Deuxième année : 45 000 $

Complications de la maladie de Parkinson

« Ce qu’il y a d’extraordinaire concernant la Société Parkinson Canada, c’est qu’elle ne dicte pas aux chercheurs qu’elle appuie ce qu’ils doivent faire, comme le font les autres organismes. La SPC finance des projets très variés et impartiaux. La liberté est essentielle au succès – l’ouverture permettra de trouver un remède. »

Dr Ami Gupta – BOURSE DE RECHERCHE CLINIQUE SUR LES TROUBLES DU MOUVEMENT 2008

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De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson subissent divers troubles cognitifs qui, chez certains d’entre eux, peuvent devenir suffisamment graves pour qu’on les considère comme de la démence. Récemment, des

chercheurs ont découvert que ces changements font partie de la progression de la maladie. Les changements cognitifs associés à la maladie de Parkinson sont différents de ceux de la maladie d’Alzheimer et comprennent le déficit de l’attention, des problèmes à trouver le mot juste, une lenteur dans la capacité à penser, une difficulté à retrouver de l’information et des problèmes de fonction exécutive, comme la planification, l’anticipation de conséquences et la prise de décision. Il faut distinguer ces changements cognitifs de la dépression, qui est courante dans les cas de maladie de Parkinson. Certaines personnes peuvent également présenter des symptômes psychiatriques (hallucinations visuelles, idées délirantes).

La façon dont le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson est touché par les troubles cognitifs et les symptômes subséquents constitue un domaine de recherche de plus en plus populaire.

Troubles cognitifs et maladie de Parkinson

Troubles cognitifs et maladie de Parkinson

Environ la moitié des personnes atteintes de la maladie de Parkinson développeront une démence ou une

forme de déficience cognitive, y compris des hallucinations visuelles. Pour traiter les hallucinations, la perte de mémoire et de concentration, les médecins ont recours à une catégorie de type de médicaments appelés des activateurs cognitifs.

Le Dr Mario Masellis, de l’Université de Toronto, examine les changements qui se produisent chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy, une maladie associée, après qu’elles aient reçu ces médicaments. En comparant les changements avec les profils génétiques des personnes, le Dr Masellis espère pouvoir prédire qui répondra bien à

ces médicaments et qui aura des effets secondaires. « L’un des effets secondaires observés chez certains est la détérioration de la fonction motrice », explique Mario Masellis. « Il serait intéressant de savoir à l’avance qui risque de subir cet effet négatif afin de mieux cibler le traitement. »

Utilisant la gammatomographie pour observer les effets de ces médicaments sur le débit sanguin dans le cerveau, le Dr Masellis espère également mettre au point un biomarqueur non douloureux pour aider à orienter le traitement et déterminer quelles personnes pourraient bénéficier le plus de ces médicaments.

Ce financement est essentiel pour permettre au Dr Masellis d’étendre son étude et de poursuivre ses travaux de recherche.

Dr Mario Masellis Clinicien-chercheurDépartement de médecineUniversité de TorontoNeurologueCentre des sciences de la santé Sunnybrook

Démence associée à la maladie de Parkinson : Une étude pharmacogénomique sur les inhibiteurs de la cholinestérase visant à examiner les bienfaits cognitifs, la détérioration des fonctions motrices et la tomographie monophotonique d’émissionGarden Center Group Co-Op Corp. Bourse de nouveau chercheur | 90 000 $ sur deux ans

23Biomarqueurs

Biomarqueurs

La recherche de biomarqueurs pouvant servir d’indicateurs de la maladie constitue un nouveau domaine important de la recherche sur la maladie de Parkinson. Presque toutes les personnes atteintes de la maladie se souviennent

avoir éprouvé des signes précurseurs, comme une perte d’odorat, de la constipa-tion, des problèmes de sommeil, de légers troubles cognitifs et de la dépression. La découverte de biomarqueurs permettant de détecter les premiers stades donnerait aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson la possibilité d’entreprendre des traite-ments longtemps avant la perte trop importante de cellules nerveuses et l’apparition de complications motrices. Les biomarqueurs pourraient servir à déterminer quelles personnes sont à risque de développer la maladie de Parkinson, améliorer le diagnostic, mesurer la progression de la maladie et évaluer les probabilités qu’une personne réponde à un traitement particulier.

Si les médecins pouvaient détecter suffisamment tôt les changements dans le jugement, le raisonnement

et la maîtrise de soi chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils pourraient peut-être prévoir si ces personnes développeront une démence. Mme Yuko Koshimori, une étudiante au doctorat, recourt aux tomographes par émission de positons et aux appareils d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour étudier les cerveaux de personnes atteintes de la maladie de Parkinson et les comparer à ceux de personnes qui ne sont pas atteintes. Elle est à la recherche de changements dans la substance blanche – le tissu qui connecte diverses parties du cerveau – qui pourraient être associés à des symptômes d’altération de la pensée ou du raisonnement. « Il s’agit d’un domaine qui

n’a pas beaucoup été étudié », déclare Mme Koshimori.

L’utilisation de techniques d’imagerie non invasives pour déterminer ces changements pourrait devenir un biomarqueur pour prédire qui développera une démence. La compréhension des différences dans la substance blanche pourrait également mener à des traitements ou des interventions visant à prévenir la démence.

« La découverte d’une déficience cognitive peut également aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et les membres de leur famille à s’ajuster et à compenser pour les difficultés affrontées », explique Mme Koshimori. Elle espère qu’elle sera un jour reconnue comme l’une des premières chercheuses à avoir étudié l’importance de la substance blanche dans le fonctionnement cognitif.

Mme Yuko Koshimori Étudiante au doctoratCentre de toxicomanie et de santé mentaleUniversité de Toronto

Le rôle des réseaux fronto-striataux dans les pertes cognitives chez les personnes atteintes de la maladie de ParkinsonFondation Lawrason – Bourse d’études supérieures | 30 000 $ sur deux ans

« Le financement reçu m’a aidé à accéder au milieu de la recherche sur la maladie de Parkinson et m’a fourni une base à partir de laquelle j’espère réussir une carrière de chercheur dans le domaine de la maladie de Parkinson. »

M. Thomas Durcan – BOURSE DE RECHERCHE FONDAMENTALE 2008-2010

24 Biomarqueurs

L’apathie – un trouble se manifestant par un manque de motivation ou d’intérêt – est l’un des symptômes les

plus pénibles de la maladie de Parkinson pour les personnes qui en sont atteintes et pour leurs soignants. Les traitements classiques contre la dépression ne semblent pas aider les personnes apathiques.

C’est pourquoi le Dr Martin McKeown et la Dre Silke Cresswell, deux neurologues rattachés au Pacific Parkinson’s Research Institute, utilisent des techniques novatrices d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour balayer les régions du cerveau qui entrent en jeu dans l’apathie et la dépression. Ils espèrent découvrir, chez les personnes souffrant d’apathie, les régions du cerveau qui communiquent entre elles ou qui ont cessé de communiquer.

« Dans le passé, différentes méthodes de traitement contre l’apathie qui accompagne

la maladie de Parkinson ont été mises à l’essai et aucune n’a eu beaucoup de succès », dit le Dr McKeown. « Nous croyons que cela est attribuable au fait qu’il existe peut être différents types d’apathie, et l’une des façons de les distinguer est de recourir à l’imagerie du cerveau. »

La Dre Cresswell et le Dr McKeown espèrent, après avoir mené leur étude d’imagerie, mettre au point un biomarqueur indiquant le type d’apathie qui correspond à un schéma cérébral particulier, révélé au moyen de l’imagerie.

Ils pourront ensuite essayer différents médicaments pour traiter différentes formes d’apathie.

« Le fait d’en savoir davantage au sujet de l’apathie et d’être éventuellement en mesure de la traiter plus efficacement devrait permettre d’améliorer la qualité de vie du patient et du soignant », conclut la Dre Cresswell.

Détermination des mécanismes de l’apathie dans la maladie de ParkinsonSubvention de projet pilote | Montant de 45 000 $

Dre Silke CresswellProfesseurePacific Parkinson’s Research InstituteUniversité de la Colombie-Britannique

Dr Martin McKeownProfesseur et directeur des services cliniquesPacific Parkinson’s Research CentreUniversité de la Colombie-Britannique

Chercheur associéDr. Z. Jane WangChercheur associéUniversité de la Colombie-Britannique

« Je vais commencer à pratiquer la médecine à l’Hôtel-Dieu de Lévis, sur la rive sud de Québec. Bien que le centre hospitalier ait actuellement un neurologue qui porte un intérêt particulier aux troubles du mouvement, je serai la première praticienne de la région à avoir complété une formation spécialisée dans ce domaine. J’ai déjà planifié un certain nombre de projets pour ma première année de pratique. »

Dre Manon Bouchard, BOURSE DE RECHERCHE CLINIQUE SUR LES TROUBLES DU MOUVEMENT 2009-2011

25Neuroprotection

Jusqu’à maintenant, la plupart des travaux de recherche ont porté sur le soulagement des symptômes et l’amélioration du bien-être, mais les chercheurs s’intéressent de plus en plus à l’étude de la neuroprotection. Certains d’entre

eux tentent actuellement de trouver des façons d’empêcher la mort des cellules dopaminergiques, ce qui pourrait ralentir ou stopper la progression de la maladie. S’ils aboutissent, ces travaux permettraient de mettre au point des médicaments neuroprotecteurs destinés aux personnes présentant des signes cliniques précurseurs de la maladie de Parkinson ou des risques génétiques. La recherche thérapeutique actuelle porte essentiellement sur la découverte de composés neuroprotecteurs capables de protéger le cerveau de la dégénérescence. La recherche porte notamment sur des substances naturelles, comme la caféine, la nicotine, le ginseng et le curcuma, reconnus pour leurs qualités neuroprotectrices.

La recherche sur la neuroprotection est très importante étant donné les répercussions actuelles et futures de la maladie Parkinson et d’autres maladies neurologiques sur la société, l’économie et la qualité de vie des personnes atteintes et de leurs fournisseurs de soins.

Neuroprotection

Les canaux permettant au calcium d’entrer dans les cellules sont essentiels au processus de

communication entre les cellules du cerveau, comme la transmission d’information sur la coordination ou le mouvement des muscles. C’est la raison pour laquelle le boursier postdoctoral Paul Adams étudie le lien entre les canaux calciques et la maladie de Parkinson.

Paul Adams, boursier de l’École de médecine Johns Hopkins de Baltimore, espère découvrir le rôle précis des canaux calciques dans la maladie de Parkinson. S’il réussit, ses travaux de recherche pourraient aider les chercheurs à déterminer si les bloqueurs de canaux calciques, une catégorie de médicaments déjà approuvés et accessibles, peuvent

prévenir la maladie de Parkinson. Des médecins ont déjà observé que des personnes atteintes d’une maladie cardiaque qui sont traitées avec des bloqueurs de canaux calciques semblent protégées de la maladie de Parkinson. Les travaux de Paul Adams pourraient aider à mettre au point l’utilisation de ces médicaments.

« Je crois que nous avons des hypothèses très prometteuses à vérifier, des hypothèses qui pourraient se révéler excitantes et sont susceptibles d’améliorer notre compréhension de la maladie », avance Paul Adams.

Ayant toujours été enthousiaste à l’idée de faire de nouvelles découvertes, la neuroscience se révèle être un secteur de choix pour Paul Adams.

M. Paul Adams Boursier postdoctoralDépartement de génie biomédicalÉcole de médecine Johns Hopkins

Examen du rôle des canaux calciques Cav1.3 dans la physiopathologie de la maladie de Parkinson afin d’optimiser l’utilisation des agonistes des canaux calciques dans la neuroprotection contre la maladie de ParkinsonBourse de recherche fondamentale | 80 000 $ sur deux ans

26 Neuroprotection

On sait que le cerveau, et plus particulièrement les noyaux gris centraux qui hébergent les circuits

du contrôle de la motricité et du comporte-ment cognitif et émotionnel, renferme des opioïdes endogènes. Les neuroscientifiques ne connaissent cependant pas encore le rôle des opioïdes dans le contrôle des mouvements.

La Pre Pershia Samadi, professeure ad-jointe au Centre hospitalier de l’Université Laval, cherche à déterminer si les niveaux accrus d’opioïdes dans le cerveau durant les premiers stades de la maladie de Parkinson constituent une tentative de protéger les neurones de dommages plus importants.

La Pre Samadi croit qu’une fois le traite-ment à la lévodopa entrepris, les niveaux accrus d’opioïdes pourraient également être une tentative de retarder l’apparition de dyskinésies, les mouvements involontaires provoqués par la prise du médicament.

Si les hypothèses posées sont prouvées, les travaux de la Pre Samadi pourraient ou-vrir de nouvelles perspectives (un nouveau médicament, par exemple) permettant de faire agir ce mécanisme neuroprotecteur naturel dans le cerveau. « Cette découverte est très importante et aura des répercus-sions réelles dans ce domaine », affirme-t-elle.

La Pre Samadi s’est intéressée à la recherche sur la maladie de Parkinson après avoir étudié les effets de la morphine et de la nicotine sur la catalepsie. Les personnes atteintes de catalepsie (qui touche également les noyaux gris centraux) souffrent de raideurs et ne répondent pas aux stimulations externes.

La Pre Samadi espère que ses travaux établiront le prochain lien menant à la compréhension de la maladie de Parkinson et qu’ils permettront un jour aux personnes atteintes de la maladie d’avoir une meil-leure qualité de vie.

Pre Pershia Samadi Professeure adjointe Département de psychiatrie et de neurosciencesCentre de recherche du CHUL

Fonction des opiacés dans le contrôle des mouvements dans les cas de maladie de ParkinsonBourse pour nouveau chercheur | 90 000 $ sur deux ans

« Cette étude n’aurait pas été possible sans financement, car le coût de la tomographie par émission de positons est très élevé. Il est très difficile d’obtenir des bourses importantes des IRSC, car il faut normalement présenter des données préliminaires, ce qui aurait été impossible sans la subvention de démarrage pour projets pilotes de la SPC. »

Dre Susan Fox – BOURSE DE PROJET PILOTE 2007-2009

27Neuroprotection

Candidate au doctorat à l’Université Laval, Giulia Cisbani examine le potentiel protecteur d’une

molécule appelée cystamine sur les cellules dopaminergiques du cerveau. La cystamine est une amine, c’est-à-dire une combinaison de deux acides aminés. Elle augmente les taux d’autres molécules qui favorisent la survie des cellules du cerveau.

La cystamine est un médicament déjà approuvé. Si les travaux de la jeune

chercheuse montrent que la cystamine peut protéger les neurones qui meurent chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, les chercheurs pourraient obtenir l’approbation d’y avoir recours pour traiter la maladie de Parkinson beaucoup plus rapidement que s’ils avaient à faire approuver un nouveau médicament.

« Voilà tout l’intérêt de cette molécule, qui sera très facile à prescrire aux patients », explique Giulia Cisbani.

Mme Giulia Cisbani Candidate au doctoratDépartement de neurosciencesUniversité Laval

Cystamine : une molécule potentiellement neuroprotectrice pour la maladie de ParkinsonBourse d’études supérieures | Deuxième année : 15 000 $

La stimulation cérébrale profonde est une technique chirurgicale visant à réduire les symptômes moteurs

de la maladie de Parkinson. À l’Université Laval, Francesca Cicchetti examine une technique moins invasive qui, espère-t-elle, aidera le cerveau à créer de nouvelles voies et de nouvelles connexions ou à en utiliser d’autres pour remplacer celles qui ont été endommagées par la maladie de Parkinson.

La Pre Cicchetti a recours à des modèles animaux pour étudier les effets de la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). La SMT stimule le cerveau au moyen de bobines qui créent un champ magnétique au-dessus de la tête du patient – sans les risques de la chirurgie. « Nous

examinons la façon dont la SMT touche le comportement des cellules (du cerveau) et la façon dont nous pouvons cibler les régions touchées par la maladie de Parkinson, et nous essayons de les modifier », explique-t-elle.

La Pre Cicchetti porte son attention sur des traitements déjà applicables plutôt que de rechercher un nouveau médicament dont la mise au point pourrait nécessiter des dizaines d’années. Elle est reconnaissante pour ce financement de projet pilote qui permet à des chercheurs d’explorer de nouvelles idées. « J’aimerais être reconnue comme une personne qui a été très proactive dans son approche visant à aider les personnes atteintes de la maladie de Parkinson », déclare-t-elle.

Pre Francesca Cicchetti Professeure adjointeDépartement de neurosciencesUniversité Laval

Investigation des impacts cellulaires et du potentiel clinique de la stimulation transcrânienne magnétiqueBourse de projet pilote Dany Royer | 24 698,43 $

« Une meilleure compréhension de ces processus cellulaires fondamentaux fournit des renseignements précieux sur la maladie. Grâce au financement que nous recevons de la Société Parkinson Canada, nous faisons un pas important vers la prévention et la régression de la maladie de Parkinson chez les personnes atteintes. »

Pr Brian Staveley – BOURSE DE PROJET PILOTE 2004

28

Toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson au Canada devraient recevoir l’expertise médicale, le traitement pharmaceutique, les services de soutien, les soins continus, les ressources éducatives et le soutien

affectif appropriés. Les neurologues et les neurochirurgiens qui ont une expérience particulière dans le traitement de la maladie de Parkinson au quotidien et la recherche clinique jouent un rôle essentiel dans la prestation de ces éléments clés des soins aux personnes atteintes de la maladie. Ces chefs de file ont la capacité de travailler avec divers organismes et de multiples disciplines impliqués dans les soins des personnes atteintes de la maladie de Parkinson pour aider à mettre au point de meilleurs traitements et de meilleurs services. Les bourses de recherche cliniques offrent aux médecins l’occasion de recevoir une formation additionnelle et d’acquérir une expertise plus spécialisée dans les aspects cliniques de la maladie de Parkinson et d’autres troubles du mouvement. Ces programmes de formation clinique aident à remédier au manque de chefs de file impliqués dans les soins aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson et la recherche clinique au Canada.

Bourses de recherche clinique

Bourses de recherche clinique

Chez les gens qui vivent avec la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, la maladie

peut devenir plus difficile à gérer – dépassant parfois même l’expertise des neurologues. C’est pourquoi la Dre Barbara Connolly, qui est elle même neurologue, souhaite se spécialiser dans la maladie de Parkinson.

La Dre Connolly, qui œuvre cette année au sein de la clinique des troubles du mouvement de l’Hôpital Toronto Western, désire devenir spécialiste non seulement des symptômes moteurs mais aussi des problèmes cognitifs, de la douleur et d’autres problèmes que connaissent les personnes présentant des formes complexes de la maladie de Parkinson.

« D’autres neurologues peuvent me consulter s’ils ont besoin d’aide pour traiter leurs propres patients; je serai donc une personne ressource au sein de la

collectivité dont je fais partie », dit la Dre Connolly.

Grâce à sa bourse de recherche, la Dre Connolly participe aussi à deux essais cliniques sur des médicaments. Le premier essai est une étude internationale visant à évaluer le Cogane à titre d’agent neuroprotecteur permettant de ralentir ou d’arrêter la progression de la maladie de Parkinson. Le deuxième essai porte sur la famotidine,* qui est déjà approuvée pour le traitement des brûlures d’estomac, et a pour objet d’étudier le médicament en vue de déterminer s’il permettrait de réduire les mouvements incontrôlables – appelés dyskinésies – qui font partie des effets secondaires que la lévodopa provoque chez un grand nombre de personnes.

« J’espère pouvoir aider le plus grand nombre de personnes possible et améliorer leur qualité de vie », ajoute la Dre Connolly.

*Voir dire Dre Susan Fox page 19

Dre Barbara Connolly Boursière de recherche cliniqueHôpital Toronto WesternClinique des troubles du mouvement

Une bourse de recherche clinique sur le diagnostic, la prise en charge et le traitement de la maladie de ParkinsonBourse de recherche clinique Nora Fischer sur les troubles du mouvement Montant de 50 000 $

29Bourses de recherche clinique

Dre Silvia Rios Romenets Boursière de recherche cliniqueHôpital général de Montréal, Université McGill

Pour la Dre Silvia Rios Romenets, la subvention que lui a octroyée la Société Parkinson Canada pour

l’aider à améliorer la vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson est la réalisation d’un rêve. Elle espère que ses recherches engendreront aussi de beaux rêves pour les 60 % ou plus des personnes atteintes de la maladie de Parkinson auxquelles le sommeil échappe.

La Dre Rios mène une étude pilote visant à comparer la thérapie cognitivo comportementale et l’hygiène du sommeil, combinées à la luminothérapie et à l’utilisation d’un antidépresseur, la doxépine, ou d’un placébo (lumière rouge de faible intensité). Elle déterminera ensuite l’approche qui soulage le mieux l’insomnie symptomatique de la maladie de Parkinson.

« Les personnes atteintes se réveillent souvent – elles sont incapables de rester endormies », dit-elle.

La Dre Rios, qui est neurologue, utilisera des carnets de sommeil et des dispositifs

de détection du mouvement de la taille d’une montre pour faire le suivi du nombre total d’heures de sommeil, de la fréquence à laquelle les gens se réveillent, de la durée du sommeil et du nombre de siestes qu’ils font. Elle souhaite déterminer si de simples changements de comportement, le recours à la luminothérapie ou l’utilisation de médicaments peuvent améliorer le sommeil.

Si les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dorment mieux, il est probable que cela atténuera leur somnolence diurne, leur irritabilité et leur manque de concentration, en plus d’améliorer leurs activités quotidiennes, selon la Dre Rios.

La chercheuse, mi-péruvienne mi-russe, espère retourner un jour en Amérique du Sud pour faire part de ses connaissances et de ses recherches cliniques.

« J’ai obtenu cette bourse, et j’ai beaucoup de chance. C’est le rêve de nombreux médecins de la Russie ou de l’Amérique du Sud », dit elle.

Traitements de l’insomnie pour les personnes atteintes de la maladie de ParkinsonBourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement Montant de 100 000 $ sur deux ans

« Nos travaux de recherche amènent les patients à prendre leur maladie en main. Les symptômes non moteurs, comme la dépression, la perte d’odorat, les troubles de sommeil et la détérioration de la capacité à penser, nuisent à la qualité de vie. Nous avons été témoins d’un grand nombre de petits succès, comme le traitement de la dépression et d’autres symptômes non moteurs. En finançant ces types de recherche, la Société Parkinson Canada montre la voie menant à l’établissement de liens entre les aspects moteurs, non moteurs et psychosociaux qui permettent de mieux comprendre (et traiter) la maladie de Parkinson. »

Dr Ron Postuma – BOURSE DE RECHERCHE PSYCHOSOCIALE 2009 - 2011

30

Recherche sur la qualité de vie

Recherche sur la qualité de vie

Environ la moitié des personnes atteintes de la maladie de Parkinson se réveillent fréquemment la nuit et

n’arrivent pas à retrouver le sommeil. Le manque de sommeil qui en résulte peut accroître l’irritabilité, accentuer le manque de concentration et la perte de mémoire, et provoquer la fatigue ou la somnolence diurne.

Le Dr Ron Postuma, un neurologue, étudie les façons de traiter l’insomnie associée à la maladie de Parkinson. Il mène une étude pilote dans le cadre de laquelle la thérapie cognitivo-comportementale et l’hygiène du sommeil combinées à la photothérapie en lumière vive sont comparées à l’utilisation exclusive de l’antidépresseur doxépine ou de la lumière rouge de faible intensité.

Le Dr Postuma et son équipe utiliseront des carnets de sommeil et des appareils de détection de mouvement de la grosseur d’une montre-bracelet pour suivre de près

le nombre total d’heures de sommeil ainsi que le nombre de fois où les personnes se réveillent, la durée du sommeil et le nombre de siestes qu’elles font. Ils veulent déterminer si de simples changements comportementaux ou l’utilisation de lumière vive ou de médicaments améliorent le sommeil.

L’insomnie est « un problème majeur qui nuit à la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, explique le Dr Postuma. Nous espérons faire des avancées pour aider les gens à mieux dormir. »

Le Dr Postuma aime traiter les personnes atteintes de la maladie de Parkinson parce qu’un grand nombre d’entre elles améliorent leur état grâce aux thérapies existantes. Il souhaite cependant trouver des moyens plus pratiques d’améliorer la vie des gens – comme les aider à mieux dormir.

Dr Ronald Postuma Professeur adjointDépartement de neurologieUniversité McGill

Insomnie chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson – Mise au point de traitements pharmacologique et non pharmacologiqueBourse de projet pilote | 45 000 $

Une partie de plus en plus importante de la recherche soutenue par la Société Parkinson Canada concerne des chercheurs d’autres sciences de la santé, comme les sciences infirmières, la physiothérapie, l’ergothérapie, l’orthophonie

et le travail social. Ce soutien vise à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de leurs partenaires de soins. Il vise également à obtenir des renseignements sur l’expérience des personnes atteintes et des fournisseurs de soins ou des intervenants en matière de santé. Ces connaissances peuvent servir à améliorer le traitement et les services de soutien ainsi qu’à planifier des stratégies de défense des droits visant à influencer les décisions politiques.

Les chercheurs peuvent travailler à trouver des façons d’améliorer notre compréhension et le traitement des symptômes moteurs et non moteurs, étudier les changements comportementaux et cognitifs, examiner les répercussions économiques sur les familles ou s’attaquer à des problèmes associés à la prestation de soins ou aux interventions de soutien. La recherche sur la qualité de vie fournit des renseignements utiles sur la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui peuvent servir à améliorer le soutien et les services offerts à ces personnes.

La recherche sur la qualité de vie est financée par le Fonds de recherche Charles Playfair et Dora Burke Playfair.

31Recherche sur la qualité de vie

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson éprouvent souvent des difficultés dans leurs activités quo-

tidiennes, comme se déplacer d’une pièce à l’autre dans la maison, faire des courses ou simplement traverser la rue. Cependant, les traitements de physiothérapie et d’ergothérapie sont souvent donnés dans un milieu clinique stérile – pas dans les lieux du quotidien.

À l’aide d’un programme de réalité virtuelle, le Dr Mandar Jog et le Pr Katchabaw veulent changer cette situation. Le Dr Jog, un neurologue, étudie la façon dont la maladie de Parkinson perturbe le fonctionnement normal et tente de trouver des variables qu’il pourrait modifier pour aider les gens à s’adapter. Après avoir étudié des personnes atteintes de la maladie dans leur propre maison, le Dr Jog, le Pr Katchabaw et leur équipe ont reproduit un appartement « virtuel » dans lequel les personnes atteintes peuvent entrer et circuler à l’aide d’un casque de

réalité virtuelle. « Le plus intéressant, c’est que nous ne

faisons qu’effleurer les possibilités qu’offre la technologie », explique le Pr Katchabaw. « Ces expériences pourraient mener à de nouveaux programmes de traitement et de réadaptation qui entraîneront des améliorations considérables de la qualité de vie. » En assignant aux participants des tâches précises dans cet appartement, le Dr Jog peut examiner leur capacité à résoudre des problèmes et à élaborer des stratégies. À l’aide de signaux lumineux, le Dr Jog, le Pr Katchabaw et leur équipe incitent les participants à répéter divers scénarios. Ils espèrent aider graduellement les gens à transférer dans le monde réel les compétences acquises dans le monde virtuel.

« Traditionnellement, la thérapie n’apprend pas aux gens à fonctionner dans la vie, explique le Dr Jog. J’ai l’espoir de pouvoir amener les jeunes à apprendre à penser autrement. »

Dr Mandar JogProfesseur de neurologieInstitut de recherche en santé LawsonUniversité de Western Ontario

Nouveau programme de formation fondé sur la réalité virtuelle dans les cas de maladie de ParkinsonBourse de projet pilote | 43 425 $ | Financée par la Société Parkinson Sud-Ouest de l’Ontario

Pr Michael Katchabaw, PhDProfesseur agrégéDépartement des sciences informatiquesUniversité de Western Ontario

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson perdent souvent leur capacité à comprendre le discours

non-littéral, comme l’ironie, le sarcasme ou les métaphores. La Pre Laura Monetta, de l’Université Laval, étudie ce problème connu sous le nom de déficit pragmatique du langage. Elle utilise l’imagerie par résonnance magnétique pour analyser le cerveau de personnes atteintes

pendant qu’elles lisent et interprètent un paragraphe contenant du langage indirect. En comparant les réponses des patients sous médication à celles de personnes qui ne le sont pas, la Pre Monetta espère déterminer si le traitement dopaminergique est efficace ou pourquoi il ne l’est pas. Elle veut un jour mettre au point un meilleur instrument d’évaluation et de traitement de ces problèmes de langage.

Pre Laura Monetta Professeure adjointeDépartement d’orthophonieUniversité Laval

Évaluation des déficits pragmatiques et des processus neurocognitifs sous-jacents chez les personnes atteintes de la maladie de ParkinsonBourse pour nouveau chercheur | Deuxième année : 32 000 $

32 Recherche sur la qualité de vie

Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson éprouvent souvent des difficultés à communiquer sans

savoir que ces difficultés sont liées à la maladie. À l’Université de Western Ontario, l’orthophoniste Angela Roberts-South tente de comprendre les causes de ces problèmes de communication et leurs répercussions sur la vie des gens. Elle souhaite sensibiliser les fournisseurs de

soins de santé pour qu’ils reconnaissent l’ampleur du problème et mettent au point des stratégies et des programmes de traitement. Angela Roberts-South sait qu’il existe des moyens pratiques d’améliorer la capacité de communiquer des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Le plus important est que les personnes atteintes obtiennent les bons conseils et le bon soutien.

Mme Angela Roberts-South Candidate au doctoratDépartement des sciences et des troubles de la communicationUniversité de Western Ontario

Déficits non moteurs sur le plan du langage et de la communication dans les cas de maladie de Parkinson et les conséquences sur la qualité de vie des personnes atteintes de la malade, sur leur famille et sur leurs partenaires de soinsSuccession Michael Kingdon Bourse d’études supérieures | Deuxième année : 15 000 $

Les problèmes de communication nuisent à la vie quotidienne de nombreuses personnes atteintes

de la maladie de Parkinson – mais les traitements qui améliorent leur motricité n’améliorent pas nécessairement leur élocution.

Vincent Martel-Sauvageau, candidat au doctorat à l’Université Laval, étudie les effets de la stimulation cérébrale profonde, une intervention chirurgicale visant à traiter la maladie de Parkinson, sur l’élocution. Il souhaite savoir pourquoi l’implantation d’électrodes et la stimulation de certaines zones du cerveau au moyen d’impulsions électriques permettent d’améliorer l’élocution chez certains patients, mais non chez d’autres. Cette information pourrait aider les neurologues à déterminer les meilleurs candidats à la chirurgie.

M. Sauvageau étudie également un

type de traitement orthophonique appelé méthode Lee Silverman pour le traitement de la voix, afin de déterminer pourquoi ce traitement aide certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson à parler plus fort et plus clairement.

« Nous aimerions savoir qui, dans l’avenir, tirerait davantage profit de ce type de traitement », mentionne M. Sauvageau. Il espère que ses conclusions aideront les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à mieux communiquer et à vivre de façon aussi autonome que possible.

M. Sauvageau s’est spécialisé dans la re-cherche sur la maladie de Parkinson après avoir appris que les troubles d’élocution font partie des symptômes de cette maladie et avoir rencontré des personnes qui en sont atteintes.

« Les gens que j’ai rencontrés m’ont vraiment touché », dit il.

M. Vincent Martel Sauvageau Candidat au doctoratDépartement d’orthophonieCentre de recherche de l’Université Laval

Impact de la prise en charge thérapeutique sur les troubles de la parole dans la maladie de Parkinson : stimulations cérébrales profondes et traitement orthophoniqueBourse d’études supérieures | Montant de 30 000 $ sur deux ans

33Recherche sur la qualité de vie

Un plus grand nombre de femmes que d’hommes développent des mouvements involontaires (connus

sous le nom de dyskinésies), un effet secondaire des médicaments pris pour traiter la maladie de Parkinson. Au campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, Kaitly Roland examine les différences entre hommes et femmes dans les mouvements musculaires involontaires chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Elle espère pouvoir déterminer en quoi

ces différences nuisent à la capacité des femmes de conserver leur autonomie et leur mobilité. Kaitly Roland espère aider les spécialistes de la réadaptation à mettre au point des programmes visant à renforcer les muscles ou traiter les dyskinésies selon les besoins de chaque sexe. Ses travaux pourraient finir par servir d’outils de diagnostic et aider les professionnels de la santé à trouver les modèles d’activité musculaire qu’elle a cartographiés chez les personnes n’ayant pas encore été diagnostiquées.

Kaitlyn Roland Candidate au doctorateProgramme de sciences de l’activité physiqueUniversité de la Colombie-Britannique

Évaluation des différences de sexe et de stade dans l’activité musculaire à l’aide d’un électromyographe portable chez les personnes atteintes de la maladie de ParkinsonBourse de recherche psychosociale de la SPC et de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC | Deuxième année, 2011-2012 : 22 000 $ Troisième année, 2012-2013 : 7 333 $

Si les chercheurs pouvaient déterminer exactement quelles zones endom-magées du cerveau influent sur les

voies de communication des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, les orthophonistes pourraient mieux aider ces personnes à améliorer leur élocution.

À l’Université McGill, le Pr Pell étudie les aspects de la communication qui changent chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, comme leur capacité de comprendre le ton de la voix et de lire les émotions. En procédant à la mesure électrophysiologique du cerveau des gens pendant qu’ils réagissent à différents types de discours, le Pr Pell découvre quels aspects de la communication ont été épargnés et quelles zones sont touchées.

Le Pr Pell est particulièrement préoccupé par le fait que les problèmes de communication sont mal compris, même

par les personnes qui sont atteintes de la maladie de Parkinson, les médecins et les familles. Souvent, les gens cessent d’interagir avec les autres parce qu’ils ont de la difficulté à s’exprimer, à suivre les conversations ou à se faire comprendre.

« Nous essayons de trouver des moyens d’aider les patients afin d’améliorer leur qualité de vie et leur satisfaction, et de décourager tout type de retrait de la société », explique-t-il.

Le Pr Pell forme des orthophonistes et s’efforce de sensibiliser davantage d’autres fournisseurs de soins de santé à ces problèmes de communication.

« J’espère que nous pourrons enrichir les données fondamentales sur les types de défis auxquels les personnes atteintes de la maladie de Parkinson font face, à partir d’un point de vue scientifique pertinent », dit le Pr Pell.

Pr Marc Pell Professeur et directeur intérimaireÉcole des sciences et des troubles de la communicationFaculté de médecineUniversité McGill

Effets de la maladie de Parkinson sur la cognition sociale et la communicationSubvention de recherche psychosociale de la SPC et de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC | Montant de 100 000 $ sur deux ans

34

Les jeunes adultes qui reçoivent un diagnostic de maladie de Parkinson ont des préoccupations et des

besoins particuliers. Toutefois, il existe peu d’information conçue expressément pour eux.

À l’Université de Western Ontario, M. Mike Ravenek, un étudiant diplômé, a recours à des groupes de discussion et à des entrevues pour déterminer quelle information aurait été utile aux personnes ayant reçu un diagnostic de maladie de Parkinson à un jeune âge. Il prévoit élaborer un programme d’éducation et de la documentation à l’intention de la Société Parkinson Canada et des fournisseurs de soins de santé.

« Nous espérons que la documentation aidera les personnes ayant récemment découvert qu’elles sont atteintes de la forme précoce de la maladie de Parkinson à mieux s’adapter et faire face à la transition

vers une vie marquée par la maladie de Parkinson », dit M. Ravenek.

M. Ravenek espère que les renseignements qu’il fournira aideront les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui continuent à travailler et à élever une famille à tirer profit des ressources communautaires.

Le fait de travailler avec des personnes atteintes de la maladie de Parkinson durant ses études de premier cycle à l’Université Wilfrid Laurier a amené M. Ravenek à s’intéresser à travailler avec des personnes atteintes de la forme précoce de la maladie de Parkinson.

« J’ai beaucoup appris sur ce que les gens ont vécu lorsqu’ils ont reçu le diagnostic ainsi que sur ce qu’ils vivent dans leur vie quotidienne », dit il.

M. Ravenek espère que la documentation qu’il élabore sera utile aux personnes atteintes.

M. Mike Ravenek Candidat au doctoratSciences de la santé et de la réadaptationUniversité de Western Ontario

Établissement d’un cadre pour répondre aux besoins d’information lors d’un diagnostic de la forme précoce de la maladie de Parkinson : une approche axée sur le patient qui a recours à une méthode théorique fondée sur les faitsBourse de doctorat en recherche psychosociale offerte par la Société Parkinson Canada (SPC) et l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada (INSMT-IRSC) | Montant de 105 000 $ sur trois ans

Recherche sur la qualité de vie

« Si nous parvenons à réduire les effets secondaires de certains médicaments contre la maladie de Parkinson, nous améliorerons de beaucoup la qualité de vie des personnes atteintes. Il est facile pour un scientifique de s’égarer en cours de recherche et de faire fi de l’aspect humain, mais mon engagement auprès de la Société Parkinson Canada m’a permis de créer des liens avec des personnes atteintes et les membres de leur famille. Ces liens donnent un nouveau sens à mes travaux de recherche et justifient mon travail. »

Mme Naomi Visanji – BOURSE POSTDOCTORALE 2008

PartenariatsLa Société Parkinson Canada reconnaît l’importance et la valeur des partenariats. Ces derniers lui permettent ce qui suit :

• Accroître sa présence au sein de tous les ordres gouvernementaux, des professionnels de la santé, du milieu de la recherche, des organismes de bienfaisance du milieu de la santé et du grand public

• Mieux utiliser les ressources et accroître la capacité de financement de la recherche• Répondre plus efficacement aux besoins des personnes atteintes de la maladie de

Parkinson en matière de recherche en santé • Renforcer les capacités • Accroître la sensibilisation • Défendre les droits des personnes atteintes de la maladie de Parkinson • Consolider le soutien à la recherche en santé • Établir le programme canadien de recherche en matière de santé concernant

les maladies neurodégénératives

Nos partenairesInstituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

• Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT)• Institut du vieillissement (IV)

Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS)Organismes caritatifs neurologiques du Canada (OCNC)

Nos donateursLa Société Parkinson Canada tient à remercier ses donateurs pour leur soutien et leur contribution à la vitalité de son Programme national de recherche.

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Société Parkinson Colombie-BritanniqueTéléphone : 604 662 3240 Sans frais (C.-B. seulement) : 800 668 3330 Télécopieur : 604 687 1327 www.parkinson.bc.ca

Société Parkinson AlbertaTéléphone : 403 243 9901 Sans frais (Alberta) : 800 561 1911 Télécopieur : 403 243 8283 www.parkinsonalberta.ca

Société Parkinson de la SaskatchewanTéléphone : 306 966 1348 Télécopieur : 306 966 8030 www.parkinson.ca

Société Parkinson du ManitobaTéléphone : 204 786 2637 Sans frais : 866 999 5558 Télécopieur : 204 786 2327 www.parkinsonmanitoba.ca

Société Parkinson du Centre et du Nord de l’OntarioTéléphone : 416 227 1200 Sans frais (national) : 800 565 3000 ex 3372 Télécopieur : 416 227 1520 www.parkinsoncno.ca

Société Parkinson du Sud-Ouest de l’OntarioTéléphone : 519 652 9437 Sans frais (Ontario) : 888 851 7376 Télécopieur : 519 652 9267 www.parkinsonsociety.ca

Société Parkinson d’OttawaTéléphone : 613 722 9238 Télécopieur : 613 722 3241 www.parkinsons.ca

Société Parkinson du QuébecTéléphone : 514 861 4422 Sans frais : 800 720 1307 National francophone line Télécopieur : 514 861 4510 www.parkinsonquebec.ca

Société Parkinson de la région des MaritimesTéléphone : 902 422 3656 Sans frais (N.-É., N.-B. et Î.-P.-É.) : 800 663 2468 Télécopieur : 902 422 3797 www.parkinsonmaritimes.ca

Société Parkinson de Terre-Neuve- et-LabradorTéléphone : 709 754 4428 Sans frais (T.-N.-L.) : 800 567 7020 Télécopieur : 709 754 5868 www.parkinson.ca

Société Parkinson Canada4211, rue Yonge, bureau 316 Toronto (Ont.) M2P 2A9

Tél. : 416 227 9700 Sans frais : 800 565 3000 Télécopieur : 416 227 9600www.parkinson.ca

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PhotosCouverture recto : M. Guang Shi, Dre Barbara Connolly et Mme Yuko KoshimoriMention de source : Will Putz, willandalexphoto.comCouverture arrière : Dr Clinton McCrackenMention de source : Laurine Fillo, laurinefillophotography.com