SOMMAIREN° 34 – Septembre 2001 – 5,00 FQuestions/réponses 2 l Sécurité 3 l Clubs 4-5 Formation 6-7 l Administration 8-9 Envol motorisé 10-11 l Cerf-volant 12-13 l Compétition 14-15 l Communication 16

Les clubs, les clubs, les clubs…Ce leitmotiv va occuper notre discours pendant l’olympiade en cours. Et c’est bien normal puisque la FFVL est l’émanation des clubs. Il apparaît cependant, à la lumière de diverses rencontres avec les pilotes, que la répartition des rôles entre clubs et fédération doive de nouveau être précisée. Le club d’aujourd’hui, comme le « club de demain » – celui dont notre président Gérard Blandin a tracé l’esquisse de ce qu’il pourrait être dans VOL Passion de juin dernier – a ses besoins, ses préoccupations, ses pôles d’intérêt qui sont à l’évidence locaux, particuliers, bien individualisés. La « fédé » comme disent certains, en englobant parfois dans une entité abstraite comités départementaux, ligues, comité directeur, voire bureau directeur, peut sembler se préoccuper de sujets qui sont à cent lieues des soucis quotidiens des clubs.En réalité – et tout le monde le comprend mais cela va mieux en l’écrivant – les actions des différents niveaux de notre construction fédérale doivent s’inscrire en termes de complémentarité, dans le contenu comme dans le temps, et non pas en termes d’identité.ComplexitéCertes, au premier rang, la FFVL existe parce que les individus, les clubs, ne peuvent pas tout résoudre à leur niveau. Les exemples sont innombrables… Le poids budgétaire des projets dépasse souvent les capacités financières des clubs. Le besoin qu’ont les institutionnels de se référer à des organisations qui assurent la cohérence et la crédibilité des formations et la qualité des encadrants, la complexité des règles juridiques qui imposent une lecture préalable des initiatives locales par des hommes de l’art, sont par exemple des contraintes hors de portée des seuls clubs.Mais le devoir de la FFVL est aussi d’anticiper. La vision du comité directeur du développement fédéral est foncièrement complémentaire, et donc un peu distincte, de celle des clubs, puisqu’elle s’inscrit au profit de leur diversité, alors que les clubs sont souvent un regroupement d’intérêts locaux et unidisciplinaires. Quel poids pèserions-nous si nous n’avions pas accueilli d’autres façons de voler libre?La nécessaire prise en compte des conséquences de la construction européenne est du domaine commun, afin que nos valeurs de responsabilité et donc de liberté soient préservées des rigueurs d’une trop grande réglementation. Le résultat de cette entreprise aura des conséquences majeures sur la vie des clubs et donc de celle des licenciés.Que faire?La morale de cette histoire est que chacun doit s’interroger sur ce qu’il peut faire à son niveau, avec les marges de manœuvre qui en découlent, au lieu de tout demander à « l’autre » a priori. La politique de décentralisation, qui aura des répercussions tangibles à court terme, implique une réelle et plus grande prise en compte des problèmes par les niveaux bénéficiaires, en l’occurrence les clubs. Elle induit aussi pour la fédération le dégagement, au profit des ligues pour commencer, de ressources non contractualisées qui seront de véritables marges de manœuvres.Les clubs? À eux d’être actifs en interne et ouverts sur l’extérieur, à eux d’être bien informés et de savoir communiquer. C’est là un vaste chantier et les acteurs du vol libre, à tous les niveaux de responsabilité, sauront se montrer solidaires.

Les clubs? Ils sont au centre de la vie fédérale. Ils en sont le cœur. La fédé en est l’âme quand elle agit en leurs lieux et places en s’inscrivant dans l’avenir et dans un contexte international où la position de la France doit être entendue et respectée.Notre vie future de pratiquant et de licencié dépendra de la réussite des actions des uns comme de l’autre. z

Jean-Michel Payot

dWAG et Mondial 01 : les deltistes bronzent!Les équipes de France delta, rigide et parapente étaient engagées à partir du 18 juin dernier dans la 2e édition des World Air Games (WAG). Cette rencontre est aux disciplines aériennes ce que les jeux Olympiques sont aux sports traditionnels. Après la Turquie en 1997, cette grande épreuve était organisée dans le sud de l’Espagne. Divers sites ont accueilli les disciplines : ballon, planeurs, parachutisme, ULM… et bien sûr vol libre! En delta, rigide et parapente, les épreuves permettaient aussi d’attribuer les titres de champions du monde. Compte-rendu… Page 14

dSubventions : l’heure des dossiersLa meilleure méthode pour obtenir une subvention, c’est de la demander! VOL Passion vous propose quelques conseils pour attirer l’attention de vos interlocuteurs. Page 8

dPortraits : Sandie Cochepain et Manolo Barlet2 champions d’exception, l’un en parapente, l’autre en kitesurf. VOL Passion, avec eux, est allé plus loin. Pages 15 et 13

Quels clubs pour demain ?

Le mot du président

Chers amis licenciés,

Cet été au sein de clubs ou d’écoles, vous avez eu envie de découvrir le parapente, le delta, le kitesurf, le cerf volant… D’autres ont poursuivi leur perfectionnement, d’autres ont réalisé des vols de distance, en une phrase : vous vous êtes fait plaisir, vous vous êtes « éclatés ».Aujourd’hui, vous retrouvez la dure réalité des activités professionnelles, familiales; qu’importe, vous êtes par la pensée, toujours dans les airs.

Pour beaucoup, vous désirez poursuivre ces activités. Vous êtes licenciés FFVL; continuez au sein des clubs, « c’est plus sympa »; faites des stages de perfectionnement au sein des écoles, « c’est plus sécurisant ».Prenez part à la vie fédérale par le biais de ses associations : sorties clubs, soirées pliages parachutes, entretiens des sites, actions de promotion de votre structure auprès des collectivités locales départementales ou régionales, initiatives favorisant la sécurité… Ce sont autant de moyens d’être actifs au sein de la fédération !

Amicalement,Gérard Blandin,président de la FFVL

Le prochain VOL Passion paraîtra le 6 décembre.Vos textes et photos doivent nous parvenir avant le 6 novembre

Les cadres techniques ont participé à ce numéro :Didier Mathurin, Karine Legrand, Christine Cessio, Alain Dedieu, Fred Escriba.

Septembre 2001 – N° 34 Trimestriel – 16 pages – France 5 F – CPPAP N° 74682Directeur de la publication : Gérard BlandinDirecteur de la rédaction : Alain BadinoCoordinateur : Stéphane Malbos Ripaillère 38950 Saint-Martin-le-Vinoux Tél : 04 76 56 88 28, fax : 04 76 56 88 29E.mail : vol.passion@wanadoo.frRelaikture : Bertrand BurlotAdministration, rédaction : FFVL, 4, rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 86, Fax : 04 97 03 82 83Conception et réalisation : Dyade et CouleursZI Percevalière, Boîte 7415, 38174 Seyssinet-Pariset CEDEXTél : 04 76 96 00 07, Fax : 04 76 96 15 50Impression : SIB – 62360 St LéonardSociété éditrice : Editions Rétine3, rue Ampère 94200 Ivry-sur-SeinePublicité : Régie Rétine, Pierre-Jean le Camus3, rue Ampère 94200 Ivry-sur-SeineTél : 01 46 70 14 82, Fax : 01 46 58 97 52Tous les documents photographiques ou rédactionnels adressés à VOL Passion sont réputés libres de droit, sauf avis contraire expressément mentionné lors de l’envoi.

Questions/réponses

AG 2001 Les principales questions posées… …et leurs réponses

Sites

dComment peut-on avoir des panneaux sites?Le budget 2000 prévu était insuffisant pour pouvoir réaliser ces panneaux. Le minimum pour la fabrication est de 100 panneaux au prix unitaire de 780 F. Les demandes en 2001 sont telles que nous allons pouvoir lancer cette fabrication. Gérard Blandin négocie pour faire sponsoriser les panneaux. Il faut que les clubs fassent leurs demandes écrites et concrètes de façon à ce qu’on puisse décider d’en fabriquer déjà 100.

dIl y a deux ans, nous avons ouvert deux sites et avons fait la demande de panneaux. Deux ans plus tard, notre demande est-elle encore valide?Oui. Toutes les demandes sont enregistrées à la fédération et sont en attente.

dPourra-t-on référencer sur le futur Catalogue des sites l’ensemble des sites de vol libre, c’est-à-dire les sites fédéraux et les non fédéraux?Nous ne pourrons pas enregistrer des informations que nous n’avons pas. Les fiches sites nous sont données par les clubs. Si nous n’avons pas de fiches sur ces sites non fédéraux, alors forcément, nous n’avons pas d’enregistrement.Le problème avec les sites non fédéraux, c’est qu’il n’y a pas de déclaration à la FFVL, pas de convention ou d’accord signé avec les propriétaires donc pas d’assurance FFVL.

dJe ne sais pas si mes sites sont enregistrés à la fédération et je ne comprends pas ce qu’il vous faut comme éléments pour remplir ces fiches sites. Il y a un flou artistique. Je souhaite plus de clarté. Par ailleurs j’avais demandé des bannières pour les manifestations. Je ne les ai jamais eues.Le premier système d’enregistrement des fiches sites a fonctionné et elles nous ont même aidés à réaliser les fiches sur Internet.La FFVL s’est dotée de moyens : 200 bannières et banderoles ont été réparties au niveau des ligues et pour certaines compétitions au secrétariat fédéral. Vous pouvez donc faire la demande auprès de votre ligue. Sécurité

dComment interpréter les données des balises?Les balises sont un outil de sécurité et non de confort. Gilbert Nicolini travaille sur ce dossier. Plusieurs fabricants de balise existent. Vos demandes doivent se faire auprès de Gilbert Nicolini. Pour rappel, plus les balises sont multipliées, plus la fréquence est utilisée; il faut donc les utiliser à bon escient.

dEst-il prévu dans le budget de la commission Sites, le remboursement de l’assurance des balises ?

Ce n’est pas prévu mais faites-en la demande auprès de votre ligue et cela rentrera peut-être dans les frais de fonctionnement. Internet

dLe site Internet de la FFVL ne va-t-il pas court-circuiter les étapes avec les ligues puisque les clubs peuvent passer directement par la fédération?On trouve sur ffvl.fr des informations d’ordre général. On ne rentre pas dans les détails. Il vaut mieux concentrer l’information pour pouvoir ensuite mieux la redistribuer.En ce qui concerne le catalogue des sites sur le web, il faut que ce soit simple à remplir par les clubs. Le précédent document était très difficile à remplir pour des pilotes qui n’ont pas forcément le temps.L’un des rôles de l’Assemblée des présidents de ligue est de faire remonter l’information; ce rôle trouve tout son sens avec le site web. On va développer la notion d’interactivité.

dY a-t-il un copyright sur les photos du site? Peut-on les utiliser?Il doit y en avoir mais pas sur toutes les photos. Les ligues et CDVLs sont l’émanation de la FFVL; l’utilisation des photos du site à but de promotion ligue ou CDVL semble donc possible. Il est prévu par ailleurs de créer un kit presse. Enfin, on pourra trouver sur le site une bourse aux documents et aux images. Compétition

dQuand utilisera-t-on les GPS en compétition? Pour l’instant, cela nécessite du matériel informatique et ça coûte cher.Le GPS est un progrès phénoménal en termes de sécurité des pilotes. C’est un élément d’une plus grande justice et une source d’économies avec la suppression du développement des photos.La fédération a acheté un logiciel qui est mis en ligne. Le problème de l’achat des informations n’est pas un vrai problème avec des systèmes comme Net-Up qui propose pour moins de 200 F par mois de louer un ordinateur. Administration

dCertains prennent leur licence sur Internet en ne payant pas la cotisation du club. Comment peut-on vérifier que la licence prise est bien rattachée à un club?Il n’y a pas de prise de licence sur Internet. Les licences sont des formulaires papier envoyés par la FFVL aux clubs et écoles uniquement.Les présidents de clubs sont responsables des licences qu’ils délivrent et donc doivent contrôler leur système.

dCertaines personnes envoient sans passer par le club leur licence à la fédération avec notre numéro de club alors que nous ne les connaissons pas. Ils ne paient donc pas la cotisation club.Il doit y avoir un dysfonctionnement. Les licences sont envoyées au club et le président doit être responsable de la délivrance des licences de son club. Un fichier d’envoi des licences aux clubs est tenu à jour à la fédération. Notre système n’est pas infaillible, il y a toujours des escrocs. Aucune licence n’est délivrée directement aux licenciés. Cela rejoint nos objectifs : c’est le club qui compte.

dOù en est-on du système de terminal mis à disposition des écoles?

Nous avons décidé de ne pas adhérer encore au système Intranet proposé par l’assureur car notre licence comprend beaucoup d’informations et nous n’avons pas encore résolu le problème du transfert de l’argent du point de saisie de la licence (le club ou l’école) jusqu’à la fédération.

dConcernant la menace des transpondeurs, où en sont les négociations avec l’Aviation civile pour régler ce problème?Le vol libre n’est pas reconnu par la DGAC. Nous sommes considérés comme un planeur ultra léger (PUL) et donc soumis aux règles de l’air. Les PULs motorisés se battent aussi pour ne pas avoir de transpondeurs.Nous n’imaginons pas voler avec les transpondeurs. Trois types de transpondeurs sont d’ailleurs en cours d’évaluation et on ne sait pas quel type va équiper l’aviation commerciale.

dPourquoi n’y a-t-il pas de représentant de la FFPlum à cette assemblée générale? Pourquoi, n’y a-t-il pas de case bifédérale sur la licence FFVL?C’est en accord avec Dominique Mereuse, président de la FFPlum, que nous avons décidé de ne pas être représentés aux AG de nos fédérations respectives car il s’agit cette année d’assemblée générale élective.Il n’y a pas de case sur la licence car nous avons signé tard cette convention. Les licences étaient déjà imprimées. Cette case est prévue pour l’année prochaine. VOL Passion

dPeut-on intégrer les 20 F de l’abonnement à VOL Passion dans la licence pour que les élèves le reçoivent systématiquement?La commission paritaire nous interdit d’envoyer d’office notre journal. Il faut que les personnes s’abonnent volontairement, qu’ils cochent une case, qu’il y ait une trace.

dVa-t-on refaire un appel d’offre pour VOL Passion?Hervé Masse avait fait un appel d’offre. Il y a eu 4 réponses et nous avons choisi la moins chère, donc nous n’avons pas changé de prestataire. Nous pouvons très bien refaire un appel d’offre du présent contrat.Euro

dCombien coûtera la licence en Euros. Va-t-on arrondir?290 F représentent environ 44 Euros. On va arrondir pour faciliter les encaissements de cotisations. z

La FFVL à votre service!

Pour une meilleure efficacité,n’hésitez pas à nous contacter par e-mail!

En général…ffvl@ffvl.fr

En particulier…

jsecretariat@secretariat.ffvl.frjlicences@secretariat.ffvl.frjjeunes@secretariat.ffvl.frjqualifs@secretariat.ffvl.frjcompetiteurs@secretariat.ffvl.frjsites@secretariat.ffvl.frjstages@secretariat.ffvl.frjcompetition@secretariat.ffvl.frjsinistres@secretariat.ffvl.frjclubs@secretariat.ffvl.frjformationpro@secretariat.ffvl.frjboutique@secretariat.ffvl.frjcompta@secretariat.ffvl.frjecoles@secretariat.ffvl.fr

Le téléphone…0497038282En réponse directe les lundi, mardi, jeudi et vendredi entre 9h30 et 11h30.

Le fax…0497038283

Coupe Icare : le vol libre en fête, la fédération à votre écoute

Place à tout ce qui vole, sur la terre comme au ciel! À la fois festival du film, salon du matériel, concours de déguisements et bien plus encore, la Coupe Icare témoigne de toutes les tendances du vol libre et de l’état d’esprit de ses pratiquants. La 28e (!) édition de la Coupe Icare aura lieu du 20 au 23 septembre à St-Hilaire-du-Touvet et Lumbin (38). Elle rassemblera tous les fanas de la glisse aérienne, pilotes et spectateurs, pour quatre jours de fête. Seront présents parapentes, ailes delta souples et rigides, cages, vol acrobatique, parachutisme, montgolfières, vol à voile, cerfs-volants, boomerangs, ULMs, paramoteurs… Parmi les nouveautés 2001 : le passage de la Patrouille de France, un village pour enfants enrichi, de la voltige aérienne avec l’armée de l’air, l’ouverture d’un jour supplémentaire du Salon d’Icare…La FFVL sera particulièrement présente avec le déplacement massif de son personnel et de ses élus nationaux, hébergés dans un stand tout neuf! À votre écoute et à votre service! z

SécuritéAteliers de réparation :la charte La FFVL, toujours soucieuse que le matériel de ses adhérents soit suivi et contrôlé dans les meilleures conditions (voir le dernier VOL Passion), a mis en place une charte pour les ateliers de réparation de parapentes et ailes delta.

Toute personne souhaitant adhérer à la charte FFVL des ateliers de réparation devra, au moment de postuler, remettre à la FFVL un certain nombre d’éléments…Déposés sous forme de dossier confidentiel :– certificat d’assurance RC pour la réparation de matériel de vol libre (ou la construction).Déposé sous forme de dossier non confidentiel :–documents administratifs : papier à entête incluant n° de registre du commerce ou des métiers; –n° d’agrément du ou des constructeurs;–description de l’outillage : métrologie, couture, banc de traction de 0 à 300 daN;–personnel : responsable des réparations, qualification du personnel.

Engagements

L’atelier s’engage à :– chiffrer le coût du contrôle par écrit avant de réaliser celui ci;– posséder le dossier technique nécessaire aux interventions (le dossier technique constructeur doit mentionner les valeurs à neuf et les valeurs de réforme des matériaux utilisés ainsi que la provenance et la référence de ceux ci. Le constructeur peut bien entendu limiter le domaine d’action du réparateur et lui fournir les éléments nécessaires);– remplacer les éléments conformément aux préconisations du constructeur;– fournir un rapport de contrôle donnant les valeurs à neuf, les valeurs mesurées et les valeurs de réforme;– marquer de façon indélébile les travaux effectués sur une nervure interne de la voilure (pièces remplacées avec leur emplacement), ceci afin d’éviter une confusion lors de révisions ultérieures.En contrepartie, la FFVL s’engage :– à promouvoir au travers de Vol Passion et du site web fédéral la liste des ateliers adhérant à la charte;– à conseiller à ses pilotes le choix d’un atelier adhérant à la charte. z

Voltige :l’autoriser ou non ?Autoriser ou non la voltige? La FFVL se pose depuis quelque temps la question. Après une première prise de position (que nous rappelons), elle s’est adressée aux constructeurs pour mener plus loin sa réflexion.

Lors du dernier comité directeur, après débat, la décision suivante avait été adoptée : « la FFVL est consciente de l’engouement de quelques-uns de ses licenciés pour des pratiques de voltige. Ces pratiques ne sont pas autorisées par les constructeurs, lesquels dégagent toute responsabilité, dans ce cadre, en cas d’accident lié à une défaillance du matériel. La voltige ne peut donc pas, actuellement, faire l’objet d’une quelconque reconnaissance fédérale. En l’état, aucune formation, aucune autorisation ou promotion de la voltige ne peut recevoir le label FFVL. La position fédérale ne pourra être reconsidérée qu’à partir du moment où les constructeurs mettront un matériel adapté à la disposition des utilisateurs. La FFVL appelle donc, aujourd’hui, les constructeurs à engager une réflexion sur le bien fondé de la conception d’un matériel adapté à la voltige. Simultanément, et par anticipation, la FFVL se propose d’entreprendre des travaux sur les modalités de l’accompagnement de la pratique de la

voltige. Les conclusions de ces études ne pourront se concrétiser qu’une fois remplie la condition préalable de l’existence d’un matériel adéquat. »EnquêteCependant, certains constructeurs, semble-t-il, argumentent de la possibilité d’étudier un matériel spécifique, ou d’en autoriser la pratique avec certains modèles. S’il est évident, pour des raisons juridiques, que la FFVL ne peut aller contre les préconisations des constructeurs en termes de sécurité des pilotes et de limites du domaine de vol de leur machine, il nous a semblé nécessaire de poser la question clairement aux constructeurs afin d’éclairer les pilotes. Fidèle à l’engagement pris lors de la réunion sécurité organisée par la ligue Rhône-Alpes, la commission technique internationale et sécurité (CTIS) a effectué une enquête auprès de 34 constructeurs et importateurs de parapentes pour connaître leur position sur la question et leur a adressé le courrier suivant, auquel nous joignons un résumé des réponses reçues.« Nous souhaitons vivement que vous répondiez aux questions suivantes :– possédez-vous actuellement dans votre gamme de voiles un matériel adapté à la pratique de la voltige?Oui : 0. Non : 10 (Apco; Nova; Flying Planet; Paratech; Advance; Pro Design; UP; Sol Sports; Nervures; ITV).– avez-vous pris la décision de mettre à l’étude un matériel spécifique?Oui : 3 (Flying Planet; Paratech; UP). Non : 7 (Apco; Advance; Nova; Pro Design; Sol Sports; Nervures; ITV).– si la réponse aux deux questions est négative, pouvez-vous succinctement nous donner vos arguments?D’une manière générale, les débouchés sont jugés insuffisants, le marché trop étroit et les risques trop importants.Technique et méthodologieIl en ressort donc que cette pratique est déconseillée, voire interdite par les constructeurs eux mêmes. Toutefois, l’aspect technique n’est que le premier des éléments de réflexion, car la méthodologie de la pratique de la voltige est également à prendre en considération. Olivier Verchère (e-mail denisverchere@multimania.com) s’est attaqué à cette tâche ardue avec courage. Il a rédigé un document qui a le mérite d’être la première approche d’une méthodologie de la pratique de la voltige. Ce document très intéressant et très fouillé doit cependant être analysé et approfondi par les responsables nationaux de la formation (force de proposition) qui donnera son avis sur la question (s’agissant de méthodologie), puis soumettra le résultat de son analyse au comité directeur pour validation. Grâce à Olivier Verchère, le deuxième obstacle à la pratique de la voltige sera bientôt résolu. Reste le problème du matériel auquel seuls les constructeurs pourront apporter une réponse qui conditionnera le troisième et dernier élément de réflexion, à savoir l’extension du contrat d’assurance fédérale à cette pratique du vol libre. z

André Rose et Marion Varner

Commandes de vol et velcroLes recommandations de la FFVL

Ailes delta concernées : Exxtacy (MZL 01-323-97); Exxtacy 135 (MZL 01-344-99); Exxtacy Bi (MZL 01-367-00); Ghostbuster (MZL 01-357-99).Lors d’un vol avec l’une des ailes ci-dessus, le velcro d’attache d’un spoiler de commande s’est arraché et le spoiler s’est brisé. Le pilote est néanmoins arrivé à se poser sans encombre. En accord avec le fabricant Flight Design, (Sielminger Str. 65, D-70771 Leinfelden-Echterdingen, e-mail : flightdesign@t-online.de), les mesures suivantes ont été prises : – les spoilers de commande doivent être fixés avec un système supplémentaire;– lors du montage/démontage de l’aile, vérifier que les spoilers sont correctement positionnés sur leurs velcros et que ces derniers ne sont ni sales, ni vieux ou déchirés. S’ils sont vieux ou déchirés, il faut les changer.Les pièces du système de fixation supplémentaire et le manuel d’instruction les concernant doivent être fournis par le fabricant.

Ailes delta concernées : Atos (MZL 01-347-99); Atos s (MZL 01-361-00).Sur les deltas ci-dessus, les spoilers de commande sont fixés à l’aide de velcros. Cependant, il ne faut en aucun cas les retirer pendant le montage/démontage de l’aile. Ce type de velcro n’est pas destiné à être accroché/décroché de manière régulière.En accord avec le fabricant AIR (Aeraunautic Innovation Rühle & Co. GmbH, Borsigstrasse 17, D-71277 Rutesheim, E-mail : info@A-I-R.de), les mesures suivantes ont été prises : – le spoiler de commande maintenu par velcro ne doit pas être détaché par le pilote. Le fabricant est seul habilité à repositionner les spoilers si besoin est ;– lors du montage/démontage de l’aile, vérifier que les spoilers sont correctement positionnés sur leurs velcros et que ces derniers ne sont ni sales, ni vieux ou déchirés. S’ils sont vieux ou déchirés, il faut les changer. z

Yann Le Moël

Le communiqué VLD – Flight DesignRécemment, le DHV a publié un communiqué sécurité concernant toutes les ailes rigides équipées de commandes de vol fixées par du velcro. Ce communiqué Flight Design fait suite à cette initiative. Il ne concerne pas la première génération d’Exxtacy équipée de commandes de vol intégrées à la voile.Il existe plusieurs ailes ou les commandes de vol sont fixées en partie par des velcros. La plus ancienne est l’Exxtacy depuis 1998. Récemment, sur l’une de nos ailes, la liaison velcro entre le levier de commande du spoiler et la quille s’est désolidarisée. Puis, avec la pression aérodynamique, le velcro s’est complètement détaché de l’aile, provoquant la rupture du spoiler.Le pilote a pu atterrir sans encombre. Une partie importante de la commande étant restée solidaire du levier d’articulation. Nous avons examiné l’aile après l’incident. Nous pouvons confirmer que le velcro était plus faible qu’un neuf mais nous sommes convaincus que correctement monté il serait resté en position. Quand le DHV nous a contactés concernant cet incident, nous lui avons proposé de repasser le test de certification sur la machine en question (ouverture totale de la commande à 100 km/h), de manière à établir la véracité de nos propos. Finalement, le DHV a estimé que ce n’était pas nécessaire au motif que le vieillissement de ces matériaux est incontrôlable. En accord avec cette conclusion, nous avons développé un clip à monter à l’extrémité de chaque spoiler. Ce clip empêche la désolidarisation initiale et

par ce fait le détachement complet de la commande. Ces clips seront disponibles chez nos distributeurs et seront expédiés aux pilotes Flight Design gracieusement sur simple demande.Nous recommandons également à tous les propriétaires d’Exxtacy 160, 135 et Bi de laisser les spoilers fixés à l’aile au pliage. Idem pour les volets. Ceci empêche le vieillissement prématuré du velcro. Les propriétaires de Ghostbuster ne peuvent pour l’instant laisser montés les spoilers sur la voile car ils sont un trop longs. Nous étudions actuellement une version tronquée qui devrait solutionner ce problème et être bientôt certifiée. z

Mario Campanella

Largueurs souples

Il a été observé sur le système souple de largage de treuil Pilots Right Stuff du fabricant Aerosport International Gmbh que la taille de la boucle où passe l’aiguille de sécurité était trop grande. Cette boucle se situe au bout de la ligne rouge interchangeable (diamètre 1,8 mm). Dans ce cas de figure, l’aiguille de sécurité peut venir à passer entièrement à travers la boucle (corps + tête), ce qui entraîne un dysfonctionnement (blocage) lors d’une tentative de largage en charge.En accord avec le fabricant, le DHV a décidé de prendre les mesures suivantes à titre préventif : – tous les systèmes de largage doivent être contrôlés pour vérifier si la possibilité que la tête de l’aiguille passe à travers la boucle existe;– les lignes ayant une boucle trop grande doivent être immédiatement remplacées.La vérification peut être effectuée par le propriétaire du treuil. De nouvelles lignes peuvent être commandées gratuitement à Aerosport International Gmbh, Grafentstrasse 26, 83098 Brannenburg. Elles peuvent être remplacées par le propriétaire du treuil lui-même. z

ClubsLes clubs d’aujourd’hui

Bâtir le club de demain : un des objectifs prioritaires du vol libre pour l’olympiade 2001-2004. Le club de demain? Il ne sera fondé bien sûr que sur le club d’aujourd’hui : un club dynamique et entreprenant. Exemples!…La Réunion :un vol libre en ébullition…En vingt ans, le vol libre est passé dans notre île d’une activité secrète et confidentielle avec peu de sites et peu de pratiquants, à une activité reconnue et acceptée, possédant un fort coefficient de sympathie. Au début de l’année, J.L. Poudroux, maire de St-Leu et président du conseil général, vantait les mérites de sa commune en parlant du surf, du VTT… et du parapente dans un discours prononcé devant le premier ministre Lionel Jospin.

Que de chemin parcouru grâce aux énergies multiples! Aujourd’hui, l’activité se partage entre les écoles professionnelles et les clubs. Les premières développent le secteur touristique de l’activité et forment en initiation et en perfectionnement les pilotes débutants. Les seconds, six

vraiment actifs au total, proposent des programmes riches : vols dans toute l’île, préparation à la compétition, vols à l’étranger… Le vol libre a beaucoup mûri ces dernières années, sous l’impulsion de la ligue et surtout grâce à la compétence et à l’engagement de cadres qui se dépensent sans compter. La mise en place de monitorats fédéraux, l’organisation de grandes compétitions, les festivités développées par chaque association ont soudé le milieu associatif comme jamais. Cette dynamique a permis d’ouvrir de nouveaux sites et de vivre dans une ambiance très positive. Tout cela n’aurait pas été possible si nous n’avions pas eu à disposition un professionnel engagé, passionné, ouvert et disponible : Jean-Jacques Dousset, cadre technique de la FFVL. Bien aidé par Fabienne Jaillant, présidente de la ligue, il s’est battu pour développer sa fonction. Si au départ tout le monde n’était pas convaincu, aujourd’hui force est de constater que c’est une totale réussite.À 10000 km de la métropole, la présence d’un cadre technique au service des clubs s’est révélée indispensable. Pour que le vol libre continue à se développer dans notre île, il est indispensable que la FFVL possède une telle représentation. z

Dominique Durand

Les organisateurs du championnat de France parapente 2000…Parapangue : ensemble, allons voler!À l’image de son animal totem, le papangue (rapace tropical), le club Parapangue, qui fêtera bientôt ses 10 ans, fait preuve d’une étonnante vitalité :– plus de 100 volants pour 270 adhésions;– une navette quotidienne pour le décollage des colimaçons (principal site de l’île);– plus de 20 sorties par an, avec navette et chauffeur, pour tous les goûts et tous les niveaux;– une action sociale tangible avec le « contrat éducatif local » qui permet à des jeunes défavorisés du quartier de s’initier, grâce à l’aide de Jeunesse et sports, de l’Éducation nationale et de la mairie de St-Leu, et à l’investissement personnel des moniteurs.Soucieux d’assurer la relève, le club soutient la formation des brevets fédéraux. La communication est relayée par un bulletin trimestriel et par un site web très vivant (www.parapangue.ffvl.fr)!Les compétiteurs ne sont pas oubliés avec des navettes mises à leur disposition toute l’année. Sans compter un gros investissement lors du dernier championnat de France.Mais surtout, Parapangue, c’est la fête partagée avec 2 rendez-vous annuels très appréciés dans toute l’île : « la tête et les ailes », challenge amical, et « le vol déguisé », qui se terminent par une bonne bouffe délirante ouverte à tous.Futures championnes, débutants ou pères peinards, quel que soit votre niveau ou vos opinions, le club vous accueille à bras ouverts! z

Pascale Vaillant

L’ASVLR : le premierL’ASVLR, premier club de vol libre à l’île de la Réunion, a maintenant plus de 20 ans. C’est lui qui a découvert puis acheté le site des colimaçons, 800 bien connu des libéristes. Il permet,

par son ouverture a tous, le développement sportif et économique de notre activité à la Réunion. Le club a deux sections, ULM et vol libre, chacune composée d’à peu près 80 membres. Côté vol libre, sont pratiqués delta, parapente et rigide.L’esprit de notre club? On retiendra :– le parrainage des élèves sortis d’école par un ancien qui l’emmène voler en toute sécurité. Le club joue là son rôle principal en intégrant en douceur les nouveaux pilotes;– l’orientation particulière vers la compétition : plus du tiers des membres du club y participent et 9 pilotes du club ont concouru aux championnats de France delta ou parapente cette année, avec le soutien matériel du club. 4 pilotes font partie du groupe France en delta.Une navette journalière sur les sites est organisée, conduite par Pascal qui a pu bénéficier d’un emploi jeune pour cinq ans. Une qualif. biplace delta aura lieu cette année, à partir du mois d’avril.Et pour répondre à la question que vous vous posez tous, et contrairement à de fausses assertions, nous confirmons : oui, on peut voler toute l’année sans se lasser! z

Thierry Goupil

Potenciel : formation scolaire et compétitionPotenciel a deux objectifs essentiels : la compétition en parapente et la formation de jeunes scolaires. Animé par deux professeurs d’EPS, Laurent Vitalis et Dominique Durand, le club se partage entre ces deux actions. En effet, nous pensons que la compétition est un moyen exceptionnel d’acquérir des compétences en parapente, en s’amusant, et que l’enseignement de cette activité à l’école est d’une grande richesse pour l’éducation et la formation des jeunes.Pour la pratique compétitive, en plus de l’engagement de nos pilotes dans le championnat local, Potenciel organise depuis huit ans le célèbre Maïdo Run qui fut transformé en Open de la Réunion pour éviter l’obligation d’envoyer une épreuve au départ du Maïdo, site mythique exceptionnel mais trop risqué en compétition.À l’origine de l’organisation des championnats de France 2000, l’association partage désormais la responsabilité d’organiser une fois par an une grande compétition avec Parapangue et l’ASVLR. À cette fin, une autre association, le Croc.vl, nous rassemble tous autour de cette dynamique. Le mouvement associatif, en partenariat avec la ligue s’en trouve renforcé et nous a permis en 2000 d’ouvrir et d’aménager de nouveaux sites.Pour la formation des jeunes scolaires, l’association propose des cycles ou des stages dans le cadre de l’EPS. De très nombreux jeunes ont découvert l’aventure aérienne dans le cadre scolaire et certains poursuivent aujourd’hui leur aventure en compétition. L’association intervient également en UNSS. Si l’éloignement ne nous a jamais permis de participer au championnat national UNSS, il convient de citer la belle quatrième place de Coraline Lauret, 20 ans, élève de terminale bac pro au LP Vue Belle, au championnat de France 2000 à la Réunion. zDominique Durand

Les autres clubs…Aile et Vent

Un nouveau club en pleine ébullition qui lance l’activité cerf-volant dans les écoles et les collèges, jusque dans le lagon avec des stages de kite sur l’île Maurice et à la Réunion. Les deux compères qui le dirigent, Seb (BE parapente et moniteur FFVL kite) et Bruno (moniteur kite et volant parapente) sont également actifs en compétition parapente.Pert’ailesAu fin fond de la belle vallée des Makes, un club tranquille qui s’organise sans bruit et ouvre de nouveaux sites prometteurs pour les prochaines hautes compétitions que l’on espère internationales.AJTLRL’Association des jouisseurs de thermiques de l’île de la Réunion, petit club assez branché compétition, reste délibérément loin des institutions et ne veut surtout pas s’engager dans les discussions et décisions de ligue ou autres. Leur motivation est claire et bien reflétée par le nom de leur club! On peut résumer leur philosophie ainsi : parler parapente, non; en faire, oui! Des puristes en quelque sorte…Et aussi…Découverte : un club sans vie qui a servi à licencier quelques élèves d’une école pro. La Tampon’aile : un club éteint qui renaîtra peut-être de ses cendres. Pour l’instant en retrait, ils ne demandent qu’à se développer… z

Jean-Jacques Dousset

L’ADPA vol libre Corrèze

Le vol libre en Corrèze bouge toujours autour de la plate-forme multi-activités aériennes des Chancèves située tout près d’Argentat, en bordure de la rivière Dordogne. Cet espace communal de 20 hectares, géré par notre association, est aménagé pour la pratique du vol libre. II comprend piste d’aviation de 900 m, hangar, ULMs, remorqueurs, rigides, simulateur de vol mobile et pente école.

Une plate-forme multi-activitésCe véritable stade de vol libre, dont nous annoncions il y a tout juste un an dans ces colonnes la mise en chantier, n’a pu voir le jour qu’avec les volontés conjuguées de différents partenaires – commune, FFVL, DDJS Corrèze, conseil général – et la mobilisation de fonds européens.Ce projet était accompagné d’un véritable plan de développement économique créateur d’emplois et de produits sportifs résolument inscrits dans l’économie touristique de la vallée :– structuration de l’école avec deux salariés à l’année, Hervé Duplan et Christophe Roumieu, tous deux BEES de vol libre (nous avons toujours un emploi jeune disponible pour un enseignant de parapente). En été, deux saisonniers complètent l’équipe notamment un instructeur d’ULM engagé pour répondre à la demande de baptême de l’air sur la vallée de la Dordogne;– mise en place d’un panel d’activités pour répondre à toutes les demandes. Les activités que nous proposons sont, bien entendu, les activités d’une école traditionnelle.Mais l’originalité de notre école est de faire découvrir à des enfants la multi-activité aérienne, un concept initié par la FFVL. Sur une journée, les enfants abordent les différentes facettes du vol libre et jouent avec l’air dans de petits ateliers (cerfs-volants, maniement au sol de deltas

ou parapentes, simulateur de vol delta sur véhicule). Et cela marche! Les écoles et autres centres de loisirs de vacances sont demandeurs. En deux ans, plus de 2000 enfants ont été concernés. Nous espérons qu’ils reviendront un jour pour être définitivement des amis de l’air et du vent…Nos engagements ont été tenus : n’importe quel club peut venir organiser un séjour ou un stage dans le cadre des activités de la FFVL.Nous avons bien sûr remercié tous nos partenaires, l’an passé au début de l’été, à l’occasion d’une Fête de l’air et de l’inauguration de cet espace de loisirs aériens peut-être unique en France.Deux sitesC’est sûr, nous avons beaucoup bûcheronné cet hiver entre les averses! Il nous manquait un site de vol orienté vers l’ouest-nord-ouest pour disposer de toutes les orientations sur sites naturels à Argentat. Grâce à l’implication de la commune d’Argentat et de son maire, M. Teulade, ancien ministre de la Solidarité, l’ouverture d’un site dominant la ville est devenu une réalité. Gérard Blandin, venu inaugurer ce site à côté des élus et des bénévoles, a témoigné ainsi de l’implication exemplaire de tous. Certes, ce site ne fait que 250 m de dénivelée mais il est bien exposé et décollage et atterrissage y sont faciles. Parallèlement nous avons ouvert un autre site pour les élèves, à l’opposé du précédent, en sud-sud-est. L’atterrissage fait 600 m de long, ce qui tranquillise élèves et moniteurs!Une fête de l’AirOrganiser une fête de l’Air, ce n’est pas vraiment une nouveauté. Mais lorsqu’elle est organisée avec le concours des habitants de la commune et des agriculteurs qui cèdent leur terrain pour la pratique du vol libre, c’est déjà plus original. Et cela démontre que tourisme, loisir et agriculture peuvent parfois faire bon ménage!Le mauvais temps avait gâché les efforts déployés par près de 200 volontaires lors de notre première fête de l’Air. Les 2000 entrées quand même réalisées et nos partenaires nous ont persuadés qu’il ne fallait pas jeter l’éponge en 2001. La 2e fête de l’Air d’Argentat a donc eu lieu le 8 juillet dernier avec au programme démonstrations, animations, initiations, jeux, marché de l’occasion, expo vente, rétrospective, magiciens et musiciens…Et aussi…Pour bien ancrer nos activités dans le monde rural, les enseignants professionnels de l’école de notre club ont prévu un programme d’animation avec le pays d’Argentat, qui regroupe 30 communes. Tout au long de la semaine précédant la fête de l’Air, 250 enfants seront accueillis pour découvrir sur la plate-forme les activités de l’air.Dans la continuité des festivités, nous accueillerons en août le rassemblement européen des PULMA.Ouverture d’une école de parapente en 2002? Bien sûr, nous y pensons et sommes à la recherche d’un moniteur motivé qui voudrait se lancer dans l’enseignement de cette activité.Si vous ne vous intéressez pas aux activités aériennes, la vallée de la Dordogne vous offre son calme, de très beaux séjours, des curiosités culturelles ou naturelles à découvrir, de nombreuses activités de pleine nature telles randonnées en canoë ou pêche à la mouche…

ADPA vol libre Corrèze : 05 55 28 86 45 ou 06 86 96 60 12, et adapvl@medianet.fr z

Ambroise Pouget

Paral’Aile 62

Paral’Aile 62 est né il y a 5 ans d’un groupe de pilotes du Pas-de-Calais et du Nord qui voulaient créer ensemble un club FFVL. Ce club a été logiquement basé dans le Pas-de-Calais, car c’est là que se situe l’essentiel du potentiel en sites de vol dans la région. À cette époque, le vol libre n’était pas aussi développé que maintenant et aucun site de vol n’était officiellement conventionné. Aujourd’hui, Paral’Aile 62 regroupe une cinquantaine de licenciés.VolerL’esprit est simple : proposer le maximum d’activités aux adhérents, selon leurs attentes, dans une région qui peut apparaître comme moins favorable au vol libre. Le service de base est d’indiquer les possibilités de vol le week-end après une analyse météo, ce qui sert surtout aux nouveaux car les plus anciens font eux-mêmes leur analyse et se contactent entre eux pour se retrouver sur les bons sites!Au-delà, nous profitons de tous les grands week-ends de printemps pour aller voler hors de notre région. Les sorties regroupent jusqu’à 15 pilotes. Nos destinations sont régulièrement la Basse-Normandie, les Ardennes (la montagne la plus proche), les Alpes du nord ou du sud, les Vosges… Nous voyageons aussi ponctuellement plus loin : l’an dernier le Pays de Galles, auparavant Ténériffe, la Corse… Le meilleur dans ces sorties est l’ambiance qui permet d’accepter toutes conditions météorologiques, même les moins volables. Les mythes se créent, qui restent ancrés dans l’imaginaire collectif du club. Et ceux qui découvrent ces sorties regrettent toujours de ne pas y avoir participé plus tôt!DévelopperAutre objectif : le développement local de nos possibilités de vol. Ce fut tout d’abord (et c’est toujours) un effort pour officialiser des sites de vol dans le département. Cela passe aussi par des projets centrés sur le club : par exemple, en 2000, la formation de 5 treuilleurs, l’ouverture de 3 pistes de treuil officielles et l’acquisition d’un treuil; en 2001, le biplace, avec formation de 5 biplaceurs et acquisition de matériel club.Nous avons de très nombreuses demandes de vols découverte et nous nous investissons dans la participation à des manifestations locales. Nous effectuons parallèlement un effort important de communication en nous appuyant sur les médias locaux.Le plus difficile (mais c’est indispensable) c’est de trouver les financements pour supporter toutes ces actions. Les aides obtenues auprès de la FFVL et de la ligue doivent toujours être complétées.ProgresserNous avons relancé l’organisation locale de compétitions, ce qui motive nos pilotes à s’investir dans la compétition en général. Un autre fil conducteur est de proposer des stages de perfectionnement en montagne, par l’intermédiaire d’écoles, jusqu’aux stages cross ou itinérant qui laissent toujours de bons souvenirs à ceux qui y participent.L’avenir? L’idéal serait d’ouvrir une école de club, car les demandes de formation sont nombreuses chez nous! Une autre préoccupation est d’ouvrir le club et notre pratique à des plus jeunes, ce qui passe sans doute par l’achat de matériel à prêter.Paral’Aile : 03 21 49 76 32 ou 06 11 77 30 16. z

Thomas Senac

AsPiC :rencontres amicales

L’Association des pilotes de cage (AsPiC) organise régulièrement des rencontres amicales permettant aux cagistes des quatre coins de France (voire du globe!) de voler ensemble quelques jours. Ces rencontres sont également ouvertes à tous ceux qui souhaitent voir de près, comprendre, manipuler, voire s’initier à cet aéronef du troisième type.

MistralL’année 2001 a bien commencé, et trois rencontres se sont déjà tenues… René Tua nous a concocté la première manifestation de l’année à Séderon (Drôme), du 14 au 16 avril. Soleil et bonne humeur étaient au rendez-vous. L’organisation sans faille nous a permis de passer un très agréable moment ensemble et de découvrir ce site superbe – et mythique – pour le vol libre. Le fort mistral ayant perduré les trois jours, seuls quelques vols ont pu être réalisés à Bergiès dont la belle pelouse du terrain d’atterrissage a permis à de nombreux invités de manipuler la Cage au sol. Ils ont ainsi pu se rendre compte par eux-mêmes des qualités de cet aéronef pour contrôler la voile en toute sécurité par vent fort.FinesseL’école de Cage Thang-ka a ensuite repris le flambeau en organisant une rencontre du 5 au 8 mai lors de la fête aérienne de Dienne (Cantal). Un plafond bas et de fréquentes précipitations n’ont malheureusement pas permis de voler. Par contre, le concours de finesse a pu avoir lieu dans une très bonne ambiance : cagistes et parapentistes se sont amusés ensemble dans un très beau pré situé sous le château de Dienne, le passage de chaque concurrent déclenchant les vivat d’une foule en délire! Les résultats? Arnaud Audrezet (JLD Cage – Paradigme 2) est arrivé en tête, suivi par Patrick Sasso (Windtech – Quarx) et Michel Tuboeuf (JLD Cage – Lagon). La vidéo ce concours devrait être téléchargeable prochainement sur le site web de l’AsPiC à www.aspic.org.GastronomieEt c’est justement Arnaud Audrezet qui a organisé du 29 juin au 1er juillet la 3e rencontre de l’année sur le site du Treh, dans les Vosges. Gîte superbe, gastronomie au top (ah, la tarte flambée au munster saupoudrée de cumin…) et météo parfaite dans ces montagnes aux rondeurs de bon aloi ont fait le bonheur de tous les libéristes présents, mais aussi de leurs familles! Le prochain rendez-vous, c’est à la Coupe Icare, du 20 au 23 septembre à St-Hilaire du Touvet. Tout comme l’an dernier, l’AsPiC y aura un stand (situé en A4) et certains y voleront déguisés selon un thème, tenu secret, mais dont on peut déjà annoncer qu’il fera parler de lui… Alors à bientôt à St-Hilaire! z

L’AsPiC

En bref

MéruÀ toutes les écoles, clubs et pratiquants, le club de vol libre de Val d’Arly précise qu’il est interdit de décoller du plateau de Méru qui se trouve sur la commune d’Ugine (74), ainsi que sur les terrains d’alpages privés ou communaux. Le Méru en particulier, bien qu’utilisé lors d’une manche du championnat de France parapente 2000, n’a jamais été un décollage ni officiel, ni fédéral. Les atterrissages sauvages dans les près non fauchés voire au milieu des troupeaux ne sont guère appréciés. Grogne et mécontentement se sont donc à juste titre installés dans le milieu des propriétaires, compromettant sérieusement notre activité dans le

canton d’Ugine. Une convention entre municipalité et acteurs locaux du vol libre est en cours de négociation. Des aménagements de sites doivent être réalisés. En attendant, civisme, patience et courtoisie permettront la survie du vol libre dans cette région. z

Mont VentouxLe CDVL de Vaucluse et le club Fan de lune, gestionnaire des sites du mont Ventoux, rappellent que ce massif est classé par l’Unesco, qu’il possède des zones sensibles pour ses espèces végétales et animales et qu’il est important de se renseigner avant d’aller y voler. Ne décollez pas de n’importe où et surtout respectez la zone d’atterrissage du mont Serein. Les pistes de ski, été comme hiver, sont strictement interdites au vol libre. Les quelques parapentistes qui ne respectent ni le site ni ses utilisateurs mettent réellement en danger la pérennité du vol libre au mont Ventoux. Soyez responsables. Respectez cette montagne, ses habitants et le travail des clubs qui permettent d’y voler libres. Tous renseignements au 04 90 62 36 18, au 06 87 73 68 39 ou à fandelune@free.fr. z

Mont FauconLa pente-école du site de Mont Faucon (76), dite de la butte, n’est plus autorisée. Seuls restent accessibles aux pilotes brevetés : le décollage ouest situé 300 m après la butte en allant vers Monchy-le-Preux (accès à pied, dénivelée de 80 m); l’atterrissage dans le terrain fédéral au pied de la butte : c’est le seul atterro autorisé et il est possible d’y pratiquer le tracté (piste de 250 m orientée N/S). Renseignements? Stéphane Kemkemian au 06 07 72 94 76. z

EmploiLe collège/lycée privé Jurassien recherche pour les rentrées 2002 et 2003 un professeur d’EPS moniteur de parapente, notamment pour une succession à la tête d’une section sportive d’académie de vol libre. Pour tout renseignement, appeler le 03 84 52 21 72. z

FillesLe « spécial nanas initiation à la compétition et à la performance » a finalement eu lieu du 4 au 8 juin dernier. Jean-Claude Bourdel, entraîneur du pôle France, a encadré 8 filles hyper motivées venues des 4 coins de la France découvrir les subtilités de la performance. Au programme : parcours de type compétition, sensibilisation sur l’aspect mental et psychologique de la compétition avec des conditions météo très favorables. Soleil et thermiques ont permis, après une première journée d’évaluation, de mettre en place des parcours adaptés et d’enchaîner, 5 journées durant, balises et kilomètres. Bonne humeur et convivialité au sein du groupe… Progression évidente constatée en fin de stage… Comportements changés devant la difficulté, comme certains le prouveront lors de la compétition de Millau ou tout simplement sur leur site habituel… Ce type de stage ne pourra qu’être reconduit tant il a suscité d’intérêt et amené débat sur la participation de la femme dans la compétition! z

Vosges17 pilotes et 4 clubs ont participé en 2000 au traditionnel challenge « Dany Claudel » de distance des Vosges. L’histoire retiendra la victoire de Fabrice Sibille et du club La Bressaude, mais pas le nom du gagnant du GPS offert par tirage au sort par le CDVL du département.Plafonds à 2400 m, buts à 35 et 76 km, organisation de qualité… La fin du mois de mai a vu la victoire du local Pascal Winkelmann lors de l’inter-régionale B organisée à Gérardmer. z

PIDFIcareComme chaque année, la ligue Paris – Ile-de-France organise déplacement et hébergement pour la Coupe Icare à St-Hilaire. Départ le vendredi 21 septembre vers 17h30; 2 nuits sur place; retour dans la nuit de dimanche à lundi. Prix : 650 F/personne. Réservation auprès de Sonia Ouldali au 01 42 73 03 42.BrevetLa prochaine session cours + examen théorique organisée par la ligue aura lieu en septembre et octobre prochains :Les cours ont lieu de 20h à 22h à l’université Jussieu, salle 308.6/9 : mécavol; 13/9 : météo; 20/9 : aérologie; 27/9 : matériel; 4/10 : réglementation; 11/10 : technique de vol; 18/10 : examen théorique à 19h30. Contact : Claude Bellessort au 06 89 55 53 43.Q BiUne préfo Q bi parapente est organisée lors des week-end du 29 et 30 septembre. La formation se déroulera en région parisienne, sur les sites franciliens, avec la collaboration de l’école MJC Villebon et de son DTE, Didier Domergue. Le coût de la formation est de 650 F. Petit rappel : pour participer à la préfo Q BI, il faut être en possession de la licence 2001, être en possession du Brevet de pilote depuis plus d’un an, être en possession du Brevet de pilote confirmé, posséder une aile biplace (ou un biplace pour deux). Contact : Claude Bellessort au 06 89 55 53 43.TreuilUne formation treuil se déroulera en région parisienne à l’automne prochain, en collaboration avec l’école de La belle idée. Contact : Hubert Laclavetine au 01 64 04 57 64 ou à glaclave@club-internet.fr. z

PACALa région PACA rassemble les anciennes régions Sud-Est et Provence – Côte d’Azur. Forte d’une nouvelle équipe soudée, elle relance stages SIV et week-ends stimulants. Les stages SIV se dérouleront les 2 derniers week-ends de septembre et le premier week-end d’octobre à Annecy.Les week-ends stimulants – une idée de Gérald Delorme – ont fait leur chemin et les clubs qui y ont goûtés en redemandent. L’objectif est de permettre aux clubs de proposer des excursions dynamisantes qui permettent aux participants de découvrir de nouveaux sites en vols bocal ou vols cross, de sortir des sentiers battus et des ballades traditionnelles pour voler plus haut, plus loin et surtout avec toujours plus de plaisir! L’encadrement de ces sorties est assuré par des pilotes expérimentés. Ces week-ends stimulants sont gratuits, la ligue PACA prenant à sa charge la navette et le dévoué animateur. Seul le chauffeur reste à trouver!Clubs du sud-est de la France appelez vite votre ligue, elle ne vous veut que du bien (04 94 68 98 76)! z

Vole en parapente!…C’est le titre du dernier des livres de Gérald Delorme. Il s’adresse à tous ceux qui veulent découvrir et pratiquer ce sport. Il accompagnera le pratiquant de ses premiers pas à ses premiers grands vols et lui servira à préparer son Brevet de pilote. Description et fonctionnement d’une aile, aérologie, préparation, gonflage, décollage, technique de pilotage,

atterrissage, réglementation, équipement, différentes pratiques… pas d’impasse dans ce livre agréable à lire, disponible dans toutes les (bonnes) librairies! z

AmabilitéVol libre Vanoise tient à signaler l’amabilité du garage Renault de St-André-les-Alpes. Après la destruction d’un de nos pneus lors de la descente du Chalvet, le patron a démonté un pneu sur un de ses véhicules puis nous a rendu notre roue de secours montée et gonflée en refusant que nous lui payions quoi que ce soit. À lui, un grand merci! z

Sur le Net– Le Delta velum de Lutèce a son site sur le parapente, delta, paramoteur et ULM en Ile-de-France : velumdelutece.free.fr.– le site d’ICNA France sur le parapente en Crète a changé d’adresse. Voir maintenant à chez.com/icnafrance.– les beaux jours comme les mauvais, la saison des cerfs-volants et celle des feux de cheminées sont annoncés sur cerf-volant.org avec plein de nouvelles pages : reportages, Cap d’Agde, Narbonne plage, Fête de l’air et du vent, Educ’en ciel, cerf-volant à l’école…– Eolemag est une opportunité pour chacun de promouvoir et partager son activité cerf-voliste par l’intermédiaire d’Internet. Sondage, reportages, entrevues, conseils techniques… eolemag est un webzine gratuit fait pour les cerfs-volistes, par les cerfs-volistes. Un pari difficile, tenu depuis plus d’un an! Eolemag lance un appel à tous les passionnés du vent : transmettez vos savoirs et informez! Nombreux d’entre vous l’ont compris et nous les remercions pour leur confiance. Toute l’équipe vous attend sur eolemag.com. z

MimosasLes 29 et 30 septembre se déroulera à Bormes-les-Mimosas le 2e Bormes à tous vents, fête du cerf-volant organisée par Art et Si (assistance réinsertion des toxicomanes et sidéens) avec le partenariat de Au gré dou vent et tous ceux qui le souhaitent. Au programme : ateliers de construction dans les écoles et centres de jeunes; démonstrations de parapente, d’aile delta, de cerf-volant de traction; école de pilotage pour les enfants; expositions; soirée animée… Le thème : la lutte contre les dépendances. z

CervolixLa 7e édition de Cervolix aura lieu les 13 et 14 octobre à Gergovie (63), au cœur de l’Auvergne près de Clermont-Ferrand. Cervolix est ouvert à tous petits et grands, amateurs, pros et novices de la discipline. Pas de sono ni de chrono ni de barrières de police. Ce rassemblement de cerfvolistes s’installe dans le calendrier aux dates des Journées mondiales de la paix avec pour thème : one sky, one world. Vous êtes bien sûr les bienvenus sur ce festival aérien où la convivialité et le plaisir de voler seront vos seules obligations.Cervolix, 35 Rue de Pré la Reine, 63100 Clermont Ferrand. Tél. : 04 73 14 46 33 (demandez Marc Lagarde). E-mail : CervolixAACT@Aol.com. Site Internet : www.Cervolix.fr. z

Fréjus aéro-tractionNaissance d’une nouvelle association de cerf-volant tractif sur la base nature de Fréjus (Var).

Fréjus aéro-traction a pour but la pratique de cerfs-volants de traction sur divers supports et l’organisation des démonstrations, des rassemblements, des manifestations sportives de toutes sortes en rapport avec la pratique du cerf-volant de traction. Président José Vicent. Le siège social est fixé au 81 rue Albert Einstein, ZI La Palud à Fréjus (83600). z

Forum JulïLe 5e Festival international de l’air se tiendra à Fréjus les 3 et 4 novembre prochains. Organisé par l’office du tourisme et de l’animation et Au gré dou vent, il combinera convivialement sur le thème « forum julï, » nom de Fréjus à l’époque romaine, challenge international de cerfs-volants dirigeables, rencontre par équipe, concours de cerfs-volants mononofils, combat de rokkaku, lâcher de nounours et de bonbons, démonstration et initiation de parapente, aile delta et traction buggy, photographie aérienne, jardins du vent, ateliers de construction pour enfants, école de pilotage… Invités d’honneur : la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Participation également de clubs d’Italie, Espagne, Suisse, Luxembourg, Ukraine, Canada… Et bien entendu des clubs français! z

CalédonieLa 11e édition de l’Open international de Nouvelle-Calédonie aura lieu du 26 octobre au 4 novembre. Cette compétition se déroulera sur les deux sites majeurs du Territoire, le massif de Ouazengou en province Nord et celui du Dzumac en province Sud. Confirmation des inscriptions avant le 30 septembre. Les frais d’inscription de 1 200 FF incluent inscription proprement dite, pellicules photo et cartes IGN, transferts, dîners et hébergement en province Nord, une boisson et un sandwich par manche, navettes au décollage et récupération, cocktail de bienvenue et de fin de compétition. Des activités annexes seront proposées en cas de situation non propice aux vols (sorties en voilier sur le lagon, randonnées en forêt, sorties 4X4 dans le Sud…). Information complémentaire au (687) 24 06 29 ou à avlnc@netcourrier.com. z

PalestineDepuis 1996, l’association Droit de vent utilise le cerf-volant comme outil pédagogique. Le 26 juin dernier, deux membres de l’association se sont rendus au sein d’un groupe d’une quarantaine de personnes – éducateurs sportifs, artistes, journalistes… – à Hébron en Cisjordanie. Droit de vent a tenté, comme les autres intervenants, de modestement offrir une alternative culturelle ou sportive à la situation que vivent sur place les jeunes Palestiniens. 12 jours d’ateliers de fabrication et de moments de vols pour des enfants et adolescents de 6 à 20 ans pris en charge au sein de structures de loisirs. Récit complet dans un prochain VOL Passion? z

Calendrier20 octobre : comité directeur (CD) à Nice.24 et 25 octobre : APL à Paris.29 et 30 novembre : commission des labels à Nice.1er et 2 décembre : commission formation à Nice.2 février 02 : CD à Lyon.16 mars 02 : AG de la FFVL à Lyon. z

Le cerf-volant et l’école : une autre façon d’apprendre

Educ’en Ciel n’est pas une idée en l’air, même si proposer aux plus jeunes une autre façon d’appréhender l’air et le vent n’est pas simple à formaliser sur le terrain. Le cerf-volant offre le support d’expérimentation idéal pour capter et maintenir l’intérêt des enfants et des adolescents à travers des activités ludiques et créatives. Mais cela nécessite, pour un club, un projet structuré et des objectifs précis.S’il est facile d’emporter l’adhésion et l’enthousiasme d’un groupe lors d’un atelier découverte ou d’un stage d’initiation, tenir la distance avec un même public sur une voire plusieurs années est un autre enjeu qui fait appel à des compétences pédagogiques et une polyvalence technique très large. Cette exigence-là, est attendue par les acteurs et les partenaires institutionnels qui forment et éduquent nos enfants.La quadrature du cercleLe cerf-volant à l’école est la mise en adéquation d’un projet ludique et d’une finalité d’apprentissage et de travail. D’un côté, le moniteur qui transmet des connaissances techniques pour créer, construire et piloter des cerfs-volants dans le but de distraire, de susciter des passions nouvelles, de concourir, etc. De l’autre, une équipe pédagogique dont les objectifs sont de transmettre efficacement des connaissances et des apprentissages dans un temps donné (le fameux programme).Sur le terrain c’est la quadrature du cercle, et la réalisation du projet « cerf-volant à l’école » nécessite un travail de fond entre le club école cerf-voliste et les acteurs pédagogiques, ainsi que des réponses précises à la problématique de l’enseignement.Pour quel public?Primaire, secondaire, technologique, adaptation, remédiation… les séances, le rythme, la durée vont être conditionnés par la composition et la nature du groupe d’enfants ou d’adolescents impliqués dans le projet.Pour quel projet éducatif et pédagogique?Faciliter l’éveil de l’enfant à des notions fondamentales : latéralité, couleur, symétrie, espace, sensibilité à l’environnement, sociabilité, sécurité, motricité… Susciter l’intérêt et motiver sur la durée en s’appuyant sur un support ludique et suffisamment diversifié, pour transmettre des apprentissages théoriques et techniques sur des matières qui n’emportent pas pour l’enfant un enthousiasme spontané : mathématiques, géométrie, histoire, géographie, langues, écologie et sciences de la terre… Restructurer, remotiver des individus en remédiation scolaire : recomposer le groupe autour d’un projet collectif, sortir du cadre scolaire pour vivre d’autres situations et d’autres relations, valoriser l’individu et le groupe par un projet individuel et collectif tourné vers l’extérieur et débouchant sur une production (compétition, exhibition, rencontre…).Pour quels développements personnels?Sens artistique, esprit sportif et compétitif, plaisir d’apprendre par une autre façon d’enseigner, socialisation et partage, patience et persévérance…À partir de quels supports?

Cerf-volant artistique, technologique, ludique, scientifique, sportif, d’équipe… Pour un projet individuel, collectif… Ou une combinaison diversifiée de plusieurs facettes du support cerf-volant.Avec quels moyens?Une activité transplantée au sein de l’établissement scolaire et qui va nécessiter une logistique complexe de la structure intervenante (matériaux et matériel, outillage…). Une activité décentralisée qui implique une structure école, un atelier équipé, un site de vol proche et une logistique de transport collectif. Un encadrement technique par un ou plusieurs moniteurs cerfs-volistes assistés par un ou plusieurs bénévoles. Un encadrement pédagogique et éducatif par des enseignants et des auxiliaires d’éducation.Avec quels coûts?Un projet qualitatif s’inscrit sur la durée en impliquant des coûts techniques, matériels et logistiques. Les charges de structure de l’école ou du club/école FFVL avec son personnel, son matériel, les licences et les frais supportés par l’établissement scolaire (qui assure les déplacements et la rémunération, hors cadre scolaire, de son équipe pédagogique).Avec quels financements?L’établissement scolaire n’est pas en mesure de supporter financièrement un tel projet. Le montage du dossier est complexe et s’il implique l’équipe pédagogique et son responsable de projet, le concours de la structure école intervenante est primordial pour coordonner toutes les sources de financements qui permettront l’équilibre budgétaire. Conseils généraux, DRAC, ODAC, Jeunesse et sports, Éducation populaire, Inspection académique, foyer scolaire, collectivité locale, participations individuelles… Les structures fédérales sont aussi sollicitées : ligues et comités départementaux et bien sûr la fédération à travers ses projets comme Educ’en ciel pour lesquels des budgets sont alloués annuellement.Pour une autre façon d’enseignerCe parcours difficile s’accompagne très souvent du concours des bénévoles. Il montre bien que le projet éducatif cerf-volant relève avant tout d’une volonté qui s’inscrit dans un projet associatif.Au collège du Bérange, à Baillargues (34), tout a débuté par une rencontre entre une équipe pédagogique particulièrement motivée et innovante et un club école de vol libre, OK Mistral, implanté dans l’Hérault à St-Martin-de-Londres. De 1997 à 2001, les projets se sont succédés dans l’objectif précis de permettre à des jeunes de raccrocher aux études après quelques incidents dans leur parcours scolaire.Recyclage et pâte à papierLe premier projet s’est articulé sur le recyclage et les matériaux composites. Deux cerfs-volants Eddos de 4 m2 ont été construits dans l’établissement scolaire à partir d’une pâte à papier, réalisée par les élèves de 4e technologique lors de la visite d’un moulin à papier implanté dans le Gard. La fabrication du papier et la construction du cerf-volant ont nécessité l’utilisation de bambous, de cordes de chanvre et d’un traitement des surfaces pour obtenir un objet solide et capable de supporter le vol.Les professeurs de technologie, de mathématique, d’art plastique, de français et de géographie ont été impliqués dans ce projet qui a connu une conclusion valorisante pour les élèves et l’équipe pédagogique avec la présentation de leur travail lors du festival international de cerfs-volants du Cap d’Agde. Ce projet fut le fil conducteur des enseignements tout au long de l’année scolaire, avec un bilan très positif et quantifiable qui a permis de reconduire ce type de démarche l’année suivante.Progression et sécurité

Le second projet a été la première initiative décentralisée, le club/école OK Mistral ayant entre temps déménagé. Projet très différent qui s’est articulé autour d’une progression : cerf-volant de combat, pilotage individuel de monofils et acrobatiques, actions collectives autour de l’envol de grands cerfs-volants (50 à 120 m2) et pour finir réalisation individuelle pour 19 adolescents de voiles tractives de type Rogallo (NPW5 de la NASA). Tracé et découpe des gabarits, dessin des logos et graphismes personnalisés, travail du spi et assemblages par collages et couture, accastillage et bridages, pilotage et utilisation de la force du cerf-volant pour rouler et glisser… constituèrent autant d’étapes qui furent utilisées pédagogiquement pour des enseignements généraux, technologiques, artistiques et sportifs par l’équipe du collège. Cette fois encore la conclusion du projet aura lieu autour d’une rencontre cerf-voliste à Narbonne Plage et d’un échange avec le milieu associatif et la compétition, la majorité des élèves participant au Triafun, triathlon tractif cerf-voliste.Pour l’anecdote le projet cerf-volant tractif était lié à la sécurité. Les élèves ont tous été formés aux premiers secours (AFPS). Non seulement cette classe a donné des résultats scolaires très encourageants, mais le comportement disciplinaire du groupe fut exemplaire tout au long de l’année avec un coup d’éclat, lors d’un grave accident au sein de l’établissement, où le comportement de plusieurs élèves du groupe fut déterminant dans les premiers secours portés à la victime d’un trauma crânien.Construction individuelle et collectiveEn 2001, avec la même équipe d’enseignants mais une nouvelle classe et un nouveau groupe de 18 élèves, le projet se construit autour de 2 axes : la construction individuelle de cerfs-volants acrobatiques de précision mettant en œuvre des matériaux et des technologies modernes; la réalisation d’une fresque volante de 60 m2 avec une recherche graphique élaborée. Cette fresque a été un travail de longue haleine et a exigé l’implication soutenue de l’équipe pédagogique. Une démarche créative et artistique qui s’est articulée autour du professeur d’arts graphiques qui a sollicité la créativité individuelle, synthétisé les meilleures idées, fait adhérer le groupe pour déterminer le choix graphique et le thème, inventé les techniques, imaginé et fabriqué avec les élèves et le concours des services techniques de l’établissement scolaire les outils nécessaires pour la mise en œuvre de la décoration de cette œuvre collective monumentale.Finaliser à tout prixMener à terme ce type de projet est une priorité absolue. L’investissement des élèves est de plus en plus important au fil de la réalisation. Ne pas aboutir réduirait à néant les acquis éducatifs et la confiance qui s’est instaurée peu à peu entre les jeunes et tous les partenaires et acteurs du projet. Cette responsabilité passe immanquablement par l’implication de l’équipe enseignante et les animateurs et moniteurs de l’association partenaire. Jours de congés travaillés, heures supplémentaires non payées, bénévolat… sont indispensables à la finalisation de ce type de projet où tous les paramètres ne peuvent être quantifiés et programmés.Au bilan…Au bilan de ces initiatives, 10 jeunes se sont inscrits en championnat régional.Le projet 2001 a été intégré dans le festival international de Narbonne Plage fin mai et les jeunes ont été partie prenante des exhibitions, du spectacle nocturne son et lumières et du Triafun.La totalité des élèves du projet 97/98 a retrouvé un cursus scolaire normal qui a débouché sur une qualification professionnelle. Deux élèves préparent Pharma.

Si, sur le plan éducatif et pédagogique, l’utilité de ces projets est ici démontrée, la structure fédérale peut s’appuyer sur ce type d’expérience pour la reconnaissance institutionnelle du cerf-volant. Le monitorat cerf-volant et Educ’en ciel s’inscrivent dans une logique qui contribuera à une pédagogie de l’air et du vent de qualité en direction des plus jeunes : les libéristes de demain! z

Michel Trouillet

Educ’en Ciel : un projet dans le vent!

Concrètement qu’en est-il aujourd’hui de ce projet ainsi nommé et présenté par Jean-Michel Payot en 2000?

Versant au vent (sur le terrain)Lors de festivals, les animateurs d’ateliers œuvrent inlassablement. Les écoles de cerf-volant participent à des actions en partenariat avec l’Éducation nationale.Versant sous le vent (côté fédération)Un cadre technique a été missionné pour réaliser un recensement des opérateurs du monde cerf-voliste. Un groupe de travail issu de la validation de compétence de 1999 prépare au sein de la commission Formation la reconnaissance fédérale des acteurs du CV par l’attribution d’un diplôme d’initiateur ou de moniteur « pilotage et fabrication de cerfs-volants monofil et acrobatique ». La procédure mise en place consiste en une validation d’acquis à partir de dossiers. Une quinzaine de demandes seront étudiées par une commission constituée au sein du groupe de travail et pilotée par Jacky Bouvard. La validation d’abord prévue les 10 et 11 avril a dû être reportée au mois de juin. Pour 2000, l’instruction des dossiers est close. Néanmoins toutes les informations concernant ce sujet sont disponibles sur le site Internet de la FFVL. z

Chris Cessio

Pôle Espoir parapente :on recrute!

Dix jeunes se sont présentés aux derniers tests de sélection qui ont eu lieu en mai dernier à St-Vincent-les-Forts. Séance de pente école, vols en conditions calmes, vol en thermique, parcours en terrain varié mais également tests scolaires et entretiens étaient au menu. Les établissements d’accueil – lycées de Font Romeu et de Barcelonnette – se sont alors prononcés lors d’une commission dite d’admission sur les dossiers présentés par les entraîneurs. Là, le profil scolaire a été mis en parallèle avec le côté sportif du projet, car dans une filière d’accès au haut niveau il s’agit de concilier les deux…

Sept pilotes ont été sélectionnés. Ils viendront compléter les groupes en place : Issenhut Simon et Lager Jérémie iront à Font-Romeu; Bussy Simon, Courbe Maxence, Escallier Gaëlle, Jofnesa Alexandre et Zeyssolff Frédéric à Barcelonnette… z

Chris Cessio

Accéder à la performance

Performer : donner le meilleur de soi mais également s’accomplir en tant qu’individu au travers de cet acte. Pour cela, pas de recette, mais plusieurs voies d’accès!Pour donner le meilleur de soi, il faut s’entraîner! Tout est possible, l’important étant de pouvoir bénéficier du regard et des conseils d’une personne compétente qui permet de progresser autrement que par essai/erreur. Ces personnes ressources, où les trouver?– au sein d’un club (moniteur et/ou entraîneur);– dans une organisation de ligue (équipe compétition);– lors de stages spécifiques organisés pour les jeunes (par la commission Jeune ou les pôles Espoirs) dans le cadre d’un pôle.S’accomplir en tant qu’individu? Où trouver l’énergie nécessaire si ce n’est en soi-même ?… Dans notre activité le risque de se leurrer est faible, nous ne pouvons « paraître » bien longtemps, la réalité du vol ne le permet guère! z

Christine Cessio

Le calendrier des formationsVoici le calendrier des formations nationales et régionales. Pour les formations régionales (accompagnateur, qualifications biplace, treuil), les démarches sont à entreprendre auprès de la région concernée et notamment de son RRF dont vous trouverez la liste plus bas. Pour les formations nationales, s’adresser directement auprès du secrétariat. Nous ne saurions que vous conseiller, tant en termes de places disponibles que de financements, de vous manifester le plus tôt possible!

Accompagnateur de clubCette formation est organisée par les régions. Elle s’adresse à des pilotes confirmés motivés par l’accueil des nouveaux pilotes. Les formations 2001 sont bouclées. Pour tous renseignements sur les formations à venir en 2002 n’hésitez pas à solliciter votre RRF, cela lui permettra d’anticiper.

EntraîneurCette qualification, organisée conjointement par les commissions compétition et formation, est destinée à des pilotes d’expérience désirant encadrer des pilotes ayant au moins le Brevet de pilote confirmé et ceci de façon bénévole dans un club, un comité départemental ou une ligue.Annecy, du 17 au 21/09.

Monitorat delta et parapenteS’adresse à des pilotes confirmés motivés par l’enseignement. Pour tous renseignements et inscriptions s’adresser au secrétariat.Formation delta :Bouclée pour 2001.Formation parapente :Modulaire : examen final à Chamoux du 2 au 4/11.

Moniteur de glisse aérotractéeS’adresse à des pilotes confirmés motivés par l’enseignement. Pour tous renseignements et inscriptions s’adresser au secrétariat.Examen final de formation 2001 : du 2 au 5 octobre à Port Camargue.Test entrée en formation 1 (eau et terre) : 6 et 7 octobre à Port Camargue.Test entrée en formation 2 (eau et terre) : 22 et 23 octobre à Port Camargue.Module 1 de la formation : du 24 au 28 octobre à Port Camargue.Module 2 Neige : 8 au 18 janvier. Lieu à définir.Module 2 Eau : Fin mars début avril 2002 à Port Camargue.

TreuilleurS’adresse à des pilotes ou des non pilotes. Pour tous renseignements et inscriptions, s’adresser aux RRT.

Qualification biplace parapenteFormation modulaire :WE complémentaire (3 WE soit 1, 2 ou 3)…WE 3 :Samouens, 29 et 30/09, ligue de Rhône-Alpes.La Réunion, 3 et 4/11, ligue de La Réunion.Examen final :Dormillouse, 6 et 7/10, ligue de Provence – Alpes – Côte d’Azur.Passy, 6 et 7/10, ligue de Rhône-Alpes.Ballon d’Alsace, 27 et 28/10, ligue de Bourgogne – Franche-Comté.Stages compactés :Lans-en-Vercors, 24 au 30/09, ligue de Rhône-Alpes.Val Louron, 10 au 16/09, ligue de Midi-Pyrénées.Dormillouse, 1 au 7/10, ligue de Provence – Alpes – Côte d’Azur.

Qualification biplace deltaPas de formation programmée. Voir directement soit avec les écoles, soit avec les RRF.

Formation continue des pilotesCertaines ligues proposent des actions pour les pilotes ou les biplaceurs fédéraux. Renseignements auprès des ligues concernées…Midi-Pyrénées :Un recadrage technique de la Qualification biplace parapente est proposé les 6 et 7/10.Chaque pilote motivé pourra en outre venir, toujours gratuitement, sur un ou plusieurs rendez-vous de Qbi 2001 de son choix, pendant une ou plusieurs journées. Il suffira pour cela de s’inscrire auprès de Laurent Chamerat (05 61 66 16 60).

Le prix des formationsIl s’entend hors hébergement et nourriture.Monitorat *Option parapente compacté : 8000 F;Modulaire parapente : stages pédagogiques : 2800 F; stage performance 2000 F; soit 7600 F au total pour la formation.Option delta : stage pédagogique 4000 F, formation théorique par correspondance 2000 F.Option glisse aérotractée : un test et les 2 stages pour un total de 7900 F.Qualification biplace * : prix fixé librement par les ligues. Généralement autour de 650 F pour un WE et 2350 F pour un compacté.Stage compacté treuil* : 1600 FAccompagnateur de club : voir directement auprès des régions.Entraîneur : 500 F pour les frais techniques.Certaines formations (*) peuvent être financées soit au titre de la formation professionnelle continue soit au titre de la formation fédérale. Renseignement auprès du secrétariat.

Les responsables régionaux de la formation (RRF)Alsace :Parapente : Lidy Christophe, 06 07 27 49 73.Delta : Marck Philippe, 03 89 82 68 54.Aquitaine :Parapente : Casaurang Daniel, 05 59 34 50 06.Delta : Guillen Bruno, 05 56 78 45 15.Auvergne :Parapente : Ruffy Alain, 06 81 53 79 58.Bretagne :Delta et parapente : Ollivier Loïc, 02 98 81 50 27.Bourgogne – Franche-Comté :Parapente : Jacquemain Patrick, 03 84 23 20 40.Delta : Deschamps Robert, 03 84 42 27 69.Champagne-Ardenne :Parapente : Sinzot Yves, 06 10 01 85 43.Delta : Capelle Bruno, 03 25 32 37 26.Corse :Delta et parapente : Giammari Carlu-Felice, 04 95 38 13 44.Haute Normandie :Parapente : Ortega Francisco, 02 32 38 22 37.Languedoc-Roussillon :Parapente : Thibal Serge, 04 68 30 61 48.Delta : Miramond Luc, 04 66 77 61 51.Limousin-Poitou-Charente :Parapente : Nouraud Alain, 05 46 26 33 61.Delta : Prat François, 05 53 51 53 64.Lorraine :Parapente : Bredat Claude, 03 29 61 29 59.

Delta : Ferry Bernard, 03 83 46 98 30.Martinique :Parapente : Meynckens Philippe, 05 96 61 06 03.Delta : Lemaître Jean-Loup, 05 96 64 69 75.Midi-Pyrénées :Parapente : Teulier Vincent, 05 61 79 84 11.Delta : Walbec Richard, 05 65 61 38 27.Nord :Delta et parapente : Van-Belleghem Philippe, 03 27 88 80 43.Normandie :Delta et parapente : Furlani Valérie, 02 33 53 31 82.PACA :Parapente : Faure Olivier, 04 92 81 26 32.Delta : Legat François, 04 94 76 81 20.Paris – Ile-de-France :Parapente : Claude Bellessort 06 89 55 53 43.Delta : Parmentier Dominique, 01 64 23 85 74.Pays de Loire :Delta et parapente : Marteau Gilles, 02 41 39 59 02.Polynésie :Delta et parapente : Le-Corveller Philippe, 06 89 48 60 46.La Réunion :Parapente : Lauri François-Xavier, 02 62 65 72 36.Delta : Paillard Lionel, 02 62 33 71 09.Rhône-Alpes :Parapente : Braems Pierre, 04 79 44 21 80.Delta : Duplan Herve, 06 80 58 48 95.00

AdministrationSubventions : l’heure des dossiersLa meilleure méthode pour obtenir une subvention, c’est de la demander! Réunissez vos forces. Soyez créatif et imaginatif. Armez-vous de courage et de patience. Et constituez le meilleur des dossiers! Ici aussi ce sont les meilleurs qui gagnent! Voici quelques conseils pour attirer l’attention de vos interlocuteurs. Et n’oubliez pas : la FFVL accorde certes des subventions, mais dans une enveloppe très limitée. Votre projet aura plus de chances de se concrétiser si vous vous adressez à votre commune, votre département, votre région, voire à l’Europe!

14 bons conseilsFrappez à la bonne porte. Trouvez les bons relais. Adaptez l’interlocuteur à la demande. Adaptez la démarche à l’interlocuteur. Soyez réalistes : demandez le maximum. Présentez bien votre dossier. Soyez précis. Soyez patient. Jouez la montre. Valorisez vos partenaires. Gardez le contact. Préservez votre liberté.

Définissez bien le projet à financerVotre dossier va être l’image de votre projet : il doit convaincre la personne que vous allez contacter qu’elle a un intérêt à vous financer. Vous devez donc englober toutes les facettes de votre projet : tourisme, environnement, sécurité, technique, réalisation, finances… C’est un moment dur mais très enrichissant. Prenez votre temps, discutez des détails, renseignez-vous. Il faut impérativement montrer que vous maîtrisez déjà votre sujet, que le seul obstacle est le financement. Partez du fait que vos interlocuteurs ne connaissent rien au monde du vol libre. Sachez caresser dans le sens du poil. Les conseils généraux par exemple souhaitent valoriser l’image du département, sentir le partenariat avec d’autres associations. D’une façon générale, il faut que votre futur partenaire trouve un intérêt personnel dans votre projet.Ciblez vos demandesAssurez-vous d’abord que plusieurs dossiers n’entrent pas en concurrence ou ne font pas double emploi. Pour cela, il est essentiel de prendre contact avec votre président de ligue ou responsable régional des sites. Les dossiers et leur contenu seront différents selon les organismes auxquels vous les présenterez. Lorsque vous vous adressez aux administrations publiques, soyez vigilant sur le contenu. Ils vous jugeront sur la qualité et la cohérence de votre dossier. Ce sont des professionnels de la subvention. Alors pas de bluff : clarté et transparence! Avec les entreprises privées, la démarche est totalement différente puisque vous serez amenés au contact et à l’entretien.Frappez à la bonne porteL’article 6 de la loi de 1901 stipule qu’il n’existe aucun droit à la subvention. Lorsque vous faites une demande auprès des collectivités locales, ne vous faites pas trop d’illusions. Les subventionneurs sont nombreux et divers : commune, département, région, ministère Jeunesse et sports au travers de ses délégations départementales, caisses d’allocations familiales, institut de la jeunesse et d’éducation populaire… Plus l’administration visée est élevée en hiérarchie, plus important sera le projet… Il est évident qu’une demande de subvention de 5000 F au conseil de l’Europe manquera de crédibilité!Trouvez les bons relaisLe problème, c’est la bureaucratie! La difficulté tient à la complexité des critères auxquels doit savoir répondre votre demande. Pour les administrations les mieux organisées, vous obtiendrez un dossier à remplir avec des critères précis. Mais la plupart du temps, c’est un dossier « libre » à constituer qu’il faudra présenter. Le parcours du combattant démarre ici. Vous devrez trouver des interlocuteurs qui vous renseigneront précisément sur ce qui est attendu de votre dossier. Dans les municipalités, sollicitez un entretien avec l’élu ou le responsable chargé de la vie associative ou auprès du service municipal de la jeunesse. Décrochez votre téléphone et jonglez entre les différents services. Une fois trouvé le bon interlocuteur, demandez-lui la démarche à suivre et quelques conseils.Adaptez l’interlocuteur à la demandeChaque demande est un investissement important en temps, en énergie et en argent. Choisissez les interlocuteurs auprès desquels vous pourrez mettre en valeur l’intérêt qu’ils auront à vous aider. Par exemple, pour une journée porte ouverte, adressez-vous à votre mairie, et pour un championnat de France à la région…Adaptez votre démarche à l’interlocuteurL’accord de subvention se fera selon des critères officiels… et officieux. Ces derniers dépendent des priorités que votre financeur s’est fixé. Posez des questions, cernez cette

demande informelle. Chaque organisme possède ses propres critères d’attribution et processus de décision. La municipalité est l’échelon le plus souple, l’Europe le plus complexe. Deux institutions complémentaires (comme la commune et le département) peuvent conditionner l’octroi de leurs subventions. Si le département vous aide, la mairie peut considérer cette aide suffisante et vous refuser votre demande sans même l’examiner. À vous d’être assez rusé pour obtenir les deux.Soyez réalistes : demandez le maximum!Soyez gourmands en frappant au maximum de portes. La logique est de multiplier ses chances pour voir arriver la cerise sur le gâteau. Ce sera peut-être très efficace de multiplier vos demandes à un maximum de financeurs potentiels. N’hésitez pas à demander beaucoup du premier coup : certains considèrent que c’est là une preuve d’ambition et donc de sérieux! Accorder ou non la subvention sera la première décision prise. Le montant précis ne sera fixé qu’après.Un plan financier prévisionnel crédible reste indispensable. Ce document est essentiel! Il présente les différents coûts (aménagements, équipements, signalétique ou fléchage, location ou achat, entretien) et les différentes ressources internes (autofinancement : le club, la ligue ou la fédération) et externes (les organismes que vous sollicitez). Les coûts et les ressources doivent être équilibrés. La part de financement externe peut être d’autant plus grande que le nombre d’organismes sollicités est important. Il est bon de mettre en évidence le pourcentage de contribution du total et la somme demandée à l’organisme. Il doit rester une part de financement ou de contribution de votre club à l’opération. Pour cela, il est possible de valoriser le bénévolat ou d’inclure l’investissement en matériel de débroussaillage ou de balisage. Il figurera dans le plan de financement.Présentez bien votre dossierCe qui compte, c’est la qualité du projet. La présentation matérielle doit être impeccable. Investissez dans la reliure à spirale et la couverture plastique. Évitez les fautes d’orthographe. N’oubliez pas les statuts et l’historique de votre association ainsi qu’une présentation détaillée de votre budget. Joignez les éventuelles coupures de presse concernant votre club. Un gros dossier est gage de crédibilité!Sachez vous présenter! Être propre sur soi (on n’a pas dit cravate obligatoire!)… Avoir un dossier qui en met plein les yeux (couleurs, photos)… Ne jamais se présenter sans avoir testé sa présentation… Chronométrez-vous. Tout doit être dit en 20 mn. Imaginez toutes les questions qu’ils peuvent vous poser.Soyez précisLes travaux à réaliser seront présentés précisément : lieu et nature des travaux projetés. Vos motifs seront indiqués : exposez les raisons principales qui justifient votre demande d’investissement : la sécurité, l’environnement, le confort des usagers, etc. Une lettre des responsables régionaux du vol libre présentera l’intérêt du dossier : les fonds n’étant pas inépuisables, pensez à l’intérêt du plus grand nombre. L’argumentation pourra indiquer la possibilité de pratiquer des baptêmes en biplace, de l’initiation, des compétitions…Quelques documents à présenter éventuellement…– le compte-rendu de la dernière AG et le bilan de votre club;– la liste éventuelle des écoles que le club a autorisées à travailler régulièrement sur le site (ce qui permet de juger du développement potentiel de la fréquentation);– une carte IGN au 25000e qui précisera la situation du site, atterrissage et décollage;– un extrait du plan cadastral qui indique le nom du propriétaire des parcelles concernées par le projet;

– des photographies du site; elles permettront de juger des améliorations apportées par les aménagements projetés;– les conventions FFVL longue durée pour le décollage et l’atterrissage du site (assurez-vous que les propriétaires acceptent bien votre projet);– l’avis du président de votre ligue ou du responsable régional des sites;– les délibérations du ou des conseils municipaux concernant la pratique du vol libre sur le site;– l’autorisation du district aérien pour les zones réglementées;– l’autorisation écrite du propriétaire permettant de réaliser les travaux projetés;– un plan de financement complet montrant que le projet est financièrement réalisable;– l’engagement de principe écrit des subventions accordées par les autres partenaires sollicités;– une copie des différents devis établis par des entreprises.Soyez patientDans certains cas, vous serez convoqué à un entretien complémentaire pour défendre votre projet. Appelez de temps en temps votre interlocuteur pour suivre l’avancement du dossier. Dans la plupart des organismes, l’examen des dossiers de subventions se fait selon un calendrier précis, par exemple deux sessions par an. Déposez votre dossier le plus tôt possible.Jouez la montreIl ne faut pas se voiler la face lors de l’entretien. Vous êtes ici pour de l’argent. Alors il faut en parler. Vous pouvez prévoir un plan de financement avec des coûts et des ressources répartis sur plusieurs années quand le budget est important. Vous travaillerez en partenariat avec l’organisme et serez contraint à rendre des comptes périodiquement : bilan de compte, rapports d’activités…Valorisez vos partenaires!Penser à mentionner sur les panneaux du site et lors de l’inauguration les organismes ayant participé au financement. Une fête d’inauguration rassemblera les différents partenaires et organismes impliqués. Elle sera l’occasion de les remercier publiquement avec invitation de la presse et des élus locaux.Gardez le contact!Vous pouvez aisément entrer en contact avec vos partenaires une fois par an, à l’occasion des vœux de fin d’année par exemple, en adressant un bref bilan de vos activités. Vous pouvez également vous proposer pour faire des démonstrations de vol à l’occasion de la fête de la commune ou pour tout autre événement se déroulant sur le secteur. Une façon également conviviale est de vous présenter aux responsables du comité des fêtes auxquels vous pouvez proposer vos services dans le cadre d’animations.En règle générale soyez soucieux de connaître le nom du correspondant local du quotidien qui couvre votre zone. Si votre club est organisateur de compétitions, vous pouvez lui proposer un article rendant compte de cette rencontre ainsi qu’une photo de la remise des prix. Si vous pensez la chose possible, demandez au maire de bien vouloir présider la remise des prix. Si c’est le cas, il doit être sur la photo.Bien entendu, il n’y a pas de recettes pour gérer ces relations de proximité. La taille de la commune qui vous concerne conditionne déjà à elle seule la façon de faire. Mais sachez vous faire connaître.Préservez votre libertéMultipliez les partenariats publics et privés, sollicitez les entreprises locales, mettez des projets en commun avec d’autres associations. Mais faites attention aux organismes trop

exigeants, ne vous laissez pas marcher sur les pieds pour quelques petites subventions, gardez une certaine autonomie de financement… Et ne négociez pas la distribution de tracts sur les sites pendant toute la saison pour 5 F : vos pilotes risqueraient de changer de club la saison suivante!En conclusionLa réalisation d’un dossier demande beaucoup d’efforts. C’est pourquoi la participation de plusieurs membres de votre club est primordiale pour votre réussite. Ces travaux vous permettront de vous découvrir et de développer vos idées à l’intérieur de votre structure. Attention aux conflits qui surviennent pendant les périodes de pression. Ils peuvent tout détruire, sauf votre passion!Bonne chance! z

Les partenairesLa communeElle peut être sollicitée lorsque son avis favorable pour la pratique du vol libre a été clairement exprimé par le conseil municipal. La contribution peut être en nature quand il s’agit de prêt de terrain, d’aménagements pris en charge, de réalisations accès et sentiers, etc. Il peut être envisagé que la commune soit maître d’œuvre du projet, ce qui dispense de payer des taxes si c’est la collectivité territoriale qui achète le terrain pour le compte du club.Le départementIl est plus naturellement l’interlocuteur des comités départementaux et des clubs. En cas d’absence de comité départemental il est souhaitable que la ligue ait le souci d’entretenir des relations, au moins par courrier, avec le département : président du conseil général, préfet du département, président de l’office départemental des sports, directeur départemental de la Jeunesse et des sports, comité départemental du tourisme…Pour le département, le schéma est sensiblement le même que celui de la région (voir plus loin) avec parfois des facilités étant donné que vous êtes là davantage dans un circuit de proximité.Dans le cas d’aide financière du département pour une manifestation, les fonds ne sont débloqués très souvent qu’après l’événement et sur compte-rendu d’activités.Un site de vol libre est un équipement sportif. À ce titre la DDJS (direction départementale de la Jeunesse et des sports) peut être sollicitée pour une aide dans le cadre du fonds national au développement sportif (FNDS) ou d’une aide aux clubs sportifs. Afin de mieux cibler le dossier de demande et la démarche, l’idéal est de prendre rendez-vous avec l’inspecteur chargé du soutien à la vie associative ou du développement des sports de plein air.Le conseil général peut être démarché avec succès avec un dossier bien monté et le soutien de la DDJS. Les fonds sollicités sont alors ceux du contrat environnement paysage (CEP).Le CDT (comité départemental du tourisme) peut être associé au financement des travaux dans le cadre du développement des équipements et des sites touristiques.Si le site nécessite des sentiers d’accès ou de jonction, ces sentiers auront sûrement un caractère intéressant pour les randonneurs. Cela vaut la peine d’associer le CODERANDO (comité départemental de randonnée) au projet pour les impliquer financièrement ou matériellement dans l’aménagement des sentiers.La DDAF (direction départementale de l’agriculture et de la forêt) peut être sollicitée pour une aide financière à l’aménagement et la valorisation de site par le FGER (fonds de gestion de l’espace rural).

Les CDOS, (comités départementaux olympiques et sportifs) sont membres de la commission qui attribue les fonds du FNDS. Le vol libre peut et doit émarger sur ces fonds. Cependant, étant donné que nos activités ne sont pas véritablement destinées aux plus jeunes (poussins, benjamins…), les sommes FNDS allouées au vol libre restent faibles. Mais ces lieux sont également à investir. C’est là que vous avez toutes les chances de vous faire un réseau relationnel intéressant parmi les dirigeants sportifs de votre département et de votre région. Il y a beaucoup à apprendre de ces structures lorsque l’on est un dirigeant sportif.La régionLes régions ont toujours un volet financier qu’elles attribuent à des associations. Il est excessivement rare que les régions aient, pour elles, des lignes budgétaires qui se reconduisent d’année en année. Leur contribution intervient davantage sur un événementiel. La participation régionale reste toujours subordonnée à un cofinancement. Vous devrez monter vos demandes de financement en faisant apparaître la participation départementale, communale et les fonds propres. Sauf exception, les aides régionales, dans ce cadre-là, n’excèdent pas 30 % du programme.Au titre des collectivités publiques, les régions se doivent d’avoir le souci de la transparence de l’utilisation des fonds publics. C’est pourquoi toute demande de subvention fera l’objet d’une instruction administrative menée par la commission concernée. Très souvent, il sera demandé à l’association (club, ligue…) qui sollicite la participation régionale de fournir ses statuts ainsi que l’extrait du Journal officiel. Si votre demande est acceptée (le montant peut être modifié), vous recevrez l’extrait de la délibération et l’autorisation de programme. Dans la grande majorité des cas, les fonds régionaux ne sont débloqués qu’à votre demande qui doit comporter un compte-rendu de la manifestation (les factures pourront vous être demandées), et en tous les cas après le déroulement de votre manifestation sauf en cas d’accord particulier.La première démarche que vous serez amenés à faire avec votre région peut demander un certain suivi administratif mais cela ne doit pas vous faire reculer. Cela devient plus simple pour les autres fois.Si la demande auprès de la région vient d’un comité départemental ou d’un club, il vous sera utile d’accompagner votre demande d’un courrier de la ligue.La région, par l’intermédiaire du plan d’aménagement concerté du territoire (PACT), peut être sollicitée avec succès pour la revalorisation du tourisme dans un secteur en créant un site associé à un panorama. Les communautés de communes peuvent, à l’échelon local, être un levier et un interlocuteur facilitant le montage des dossiers. Il existe parfois des chargés de mission et de développement qui peuvent être d’un grand secours dans le montage du dossier.Une démarche visant l’aide de la DRJS (direction régionale de la Jeunesse et des sports) pourra prendre la forme d’un contrat d’objectif. Il faudra alors se concerter avec le président de la ligue.Pour les CROS (comités régionaux olympiques et sportifs), voir plus haut nos remarques sur les CDOS.Les fonds européensLes fonds européens de développement économique régional (FEDER) ont déjà été sollicités avec succès pour plusieurs sites (treuil et pente) dans le cadre de l’objectif 2 « développement de l’activité socio-économique » ou de l’objectif 5B.Il est indispensable que le site se trouve sur une zone éligible aux fonds FEDER. Se renseigner à la préfecture de votre région, auprès de la délégation régionale au tourisme.Et aussi…

FNJEP : fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire. Leur but est de faciliter la rémunération et la formation professionnelle du personnel d’animation employé par les associations. Pour postuler, l’association doit être agréée par le ministère Jeunesse et sports.CAF : caisse des allocations familiales. Pour recevoir une subvention de la CAF, une association doit intervenir dans un secteur proche du champ d’action de la CNAF, avoir une implantation locale significative et des liens de partenariat suffisants.FNDVA : fonds national pour le développement de la vie associative. Dossier à réclamer à la DDJS. Ils favorisent les activités visant la formation individuelle et collective des bénévoles associatifs. z

Envol motoriséRemorqué, treuillé, tracté… L’envol motorisé est un moyen privilégié de s’envoyer en l’air, un formidable outil pédagogique et de promotion! Il est aussi une technique qui oblige les intervenants à compter les uns sur les autres…

DécouvertePour faire découvrir aux jeunes les activités ULM et vol libre qui existent en Maine et Loire, la section vol libre de l’AESM de Cholet a organisé au printemps dernier un week-end découverte du delta remorqué biplace.Le partenariat avec le club PULSS sur la base ULM de Méron à Montreuil-Bellay nous a permis de disposer du terrain et des infrastructures adaptées pour cette pratique. Aucune compétence aéronautique n’était nécessaire pour participer, le vol s’effectuant en biplace avec un pilote moniteur confirmé, Bruno Guillen, de l’association Virages. Malgré une météo hivernale (4 °C à 1000 m), une dizaine de personnes – Anne, Sébastien, Stéphanie, François et les autres… –, étudiants de 18 à 20 ans habitant la région, ont fait le déplacement.DécollageUn ULM pendulaire puissant, capable d’avoir un fort taux de montée et une faible vitesse horizontale, utilisé par un pilote remorqueur qualifié en remorquage de planeurs ultra légers… Une aile delta biplace équipée d’un train d’atterrissage pour permettre le décollage et l’atterrissage allongé dans un harnais spécial laissant toute latitude de pilotage à l’élève qui se trouve en dessous du moniteur… Un câble de traction et un système de largage fiable… Voilà pour le matériel.Le décollage est assuré par l’ULM remorqueur placé à 80 m devant le delta. C’est l’instant le plus impressionnant du vol. Pendant la montée d’une durée de 10 mn, l’élève découvre la technique du vol remorqué et plus précisément le positionnement de l’aile par rapport au remorqueur. Le largage est commandé par l’élève ou le moniteur à une altitude de 700 m/sol. La descente en vol plané permet d’essayer différentes configurations de vol et de découvrir le domaine de vol de l’aile. Approche et atterrissage sur le lieu même de décollage… Les rotations élèves n’en sont que plus rapides.Plaisir

Les objectifs de Bruno sont de faire éprouver à l’élève le plaisir du vol en toute sécurité, en lui montrant que le pilotage pendulaire ne nécessite pas des efforts physiques surhumains. Deux étudiants du groupe sont partants pour faire un stage de formation.Le biplace est un outil remarquable pour maîtriser la technique du remorqué. Des pilotes ont pu réaliser dans la foulée leurs premiers remorqués en solo à une altitude de 1000 m. Laurent : « ce week-end de découverte du delta et du remorqué était vraiment génial! La méthode du biplace remorqué est une bonne solution à pas mal de problèmes que peuvent rencontrer les jeunes deltistes. En ce qui me concerne, j’ai fais un bi pour apprendre, un autre pour confirmer et un premier remorqué solo avec mon aile. Les vaches, ils m’ont refilé l’envie de voler! » z

Thierry Coutant

Téléthon

À l’instigation de la femme d’un pilote faisant partie du comité de lutte contre la mucoviscidose et d’amis treuilleurs du territoire de Belfort, le club Markstein Airways a organisé à l’occasion du Téléthon 2000 une journée de parapente treuillé à l’ancien aéroport de Fontaine, entre Mulhouse et Belfort.

Cette belle journée a réuni une trentaine de pilotes venant de plusieurs clubs alsaciens. Nous avons pu mener à bien notre action en accord avec la municipalité de Fontaine et le conseil général du Territoire de Belfort. Le site de Fontaine se prête à merveille au treuillé : pas moins de 1000 m de câbles ont pu être déroulés à chaque treuillés. 35 treuillés biplaces et une dizaine de treuillés sol ont été réalisés dans l’après midi.PapillonsCe fut l’occasion pour notre association de présenter notre activité aérienne, non polluante et absente de toute nuisance sonore sur un site fragile, dans le respect de tous… Nous vîmes avec plaisir nos papillons tourbillonner autour de cet espace de rêve, image forte et sympathique de notre sport, action de séduction envers les autorités et les élus de la région. Une première qui permettra, nous l’espérons, de développer notre présence sur ce site. Par ailleurs un chèque de 1000 F a été remis aux organisateurs du Téléthon.Nous ne demandons qu’à renouveler cette opération. Le treuil est pour le club une des activités motrices. Paradoxalement, c’est dans notre région de montagne que s’est développée depuis quelques années cette activité, en fait vraiment complémentaire de nos vols au départ des sommets vosgiens. Le treuillé permet aux pilotes régionaux de s’ouvrir à de nouveaux horizons. La joie du vol de plaine, l’esprit d’équipe qui règne et l’ambiance qui sévit sur les sites de treuils est vraiment primordiale pour la vie du club et pour les pilotes. Ces derniers restent ainsi actifs pendant les journées où les Vosges sont dans les brumes, mais où ils peuvent profiter des vents dominants du nord ou du sud qui viennent lécher leurs ailes à la porte de la belle plaine d’Alsace. z

Rémy Kauffmann

StageLe Centre école du Markstein a été en juin dernier le support logistique et pédagogique d’un stage de treuillé organisé par la ligue Alsace dans les Vosges.

8 stagiaires d’Alsace, de Lorraine, de Champagne – Ardennes et de Belgique ont pu profiter du savoir faire et des connaissances d’Alain Noureau, membre du comité directeur et responsable national envol motorisé, et de Pascal Bannwarth, brevet d’État au CEM, qui encadraient ces journées. Le CEM avait mis à disposition treuil, salle de cours, hébergement et restauration.VécuLes pilotes sont arrivés avec un certain vécu et des a priori concernant tension, techniques et outils. Alain de son côté avait apporté son ingéniosité et ses pentes herbeuses portatives : ficelles, cordes, poulies, largueurs. Rajoutez l’aérologie spécifique des Vosges associée à une météo capricieuse et vous obtiendrez un mélange explosif et instable qui a eu le mérite de faire ressortir des contraintes incontournables mettant toutes en relief l’absolue nécessité de maîtriser technique, analyse météo et sécurité dans l’action.Touchant à tous les moyens de treuillage, marin excepté et pour cause, nous avons treuillé avec un treuil Koch en fixe et en dévidoir, avec un treuil Ellipse et aussi avec un treuil palan puisant sa seule énergie dans l’être humain! Alain avait oublié son béret mais pas son inusable salopette. Il a su porter haut les casquettes que la situation, le moment, le lieu ou l’heure lui demandait de coiffer.ExercicesLe site d’atterrissage de l’Aérotec étant libre de tout aéronef pour cause de mauvaise aérologie, nous avons commencé par des exercices de treuillage au sol ou à 1 m/sol, afin de maîtriser les techniques de décollage en sécurité. Plaisir de construire un envol et un posé en toute sécurité, n’obligeant pas à affronter une masse d’air particulièrement instable, mais exigeant une coordination entre le treuilleur et le pilote et demandant une gestuelle précise. Un excellent exercice qui permit de faire décoller et mettre en palier, entre autres, un biplace chargé à 220 kg de PTV, avec une traction inférieure à 30 kg (l’énergie étant fournie par 3 stagiaires et démultipliée par 2 poulies)!Nous avons aussi utilisé le treuil Koch en dévidoir, dans les limites d’une météo particulièrement défavorable…

VéritésAu-delà de la description des techniques de treuillage utilisées, quelques vérités se sont imposées dont celles-ci parmi d’autres :– le treuillé est le seul équipage qui fonctionne avec deux commandants de bords. Chacun est complémentaire de son vis-à-vis tout en gardant son droit et son pouvoir de dire non ou stop;– mais dans tous les cas de figure, c’est le treuilleur qui reste maître à bord pendant toute la phase de treuillé;– les limites et points de non-retour sont fixées par les niveaux de compétences de chacun (technique, connaissance, matériel, gestuelle, etc.).Conscient de notre engagement et des responsabilités à assumer, nous devons garder en mémoire le message inculqué tout au long de ce stage : il faut toujours conforter ses connaissances techniques afin de permettre aux autres de jouer en sécurité; la fréquence, la

progression et la répétition des actes réussis doivent être les objectifs de celui qui désire maîtriser une technique comme le treuillage. z

Pierre Blandeau

En Pays de LoireLe vol libre s’est développé dans les Pays de Loire grâce à l’apparition du vol treuillé. Chez nous, pas de Menez Hom ou de falaise de bord de mer comme en Bretagne ou en Normandie. Le vol libre, c’est 100 % du vol de plaine!HistoriqueLes treuils Carnet, dévidoir ou fixe ont d’abord permis à toute une génération de pionniers du delta de pratiquer leur sport favori près de leur lieu d’habitation. Le remorqué par ULM a ensuite ouvert des possibilités de vols de distance intéressants et transformé l’esprit de notre pratique. Finis les tours de manège au treuil qui occupaient toute la journée pour quelques minutes de vol balistique! La possibilité de larguer dans la pompe a permis la réalisation par des pilotes du dimanche de vols de durée et de distance (plus de 100 km). L’organisation du championnat de France delta 98 à Poitiers en est la meilleure illustration. L’arrivée du parapente a réactivé l’intérêt général pour le treuillé, puisqu’il est impossible de remorquer des parapentes. L’arrivée de ces nouveaux pratiquants a été une bouffée d’oxygène pour les clubs qui végétaient, mais a créé des problèmes de surfréquentation pour certains sites sensibles.PrécaritéL’envol motorisé n’est pas une pratique évidente à mettre en place dans notre région…Le treuil fixe nécessite un grand terrain plat et dégagé de tous obstacles. Le site idéal est un carré de 800 m de côté ou un cercle de 400 m de rayon. Il doit permettre des décollages quel que soit l’axe du vent. Les Pays de Loire sont une région agricole où la terre est cultivée au maximum. Malgré de nombreuses recherches et des tractations avec des coopératives agricoles qui regroupent un grand nombre de propriétaires, nous butons sur les problèmes suivants :– difficulté d’obtenir l’accord de tous les propriétaires;– difficulté d’utilisation du site 7 jours sur 7 et 365 jours par an (cultures, chasse, inondation…);– impossibilité d’édifier une infrastructure de club comme peuvent en disposer le vol à voile ou l’ULM;– limitation du nombre des pilotes sur le terrain pour cause d’absence d’infrastructures d’accueil.Le treuil dévidoir paraît plus attractif car on utilise des chemins privés de longueur plus importante. Le réseau EDF, très dense dans la région, limite les possibilités d’utilisation des quelques sites identifiés et le problème du terrain de décollage et d’atterrissage se pose malgré tout.Le remorqué delta est entièrement dépendant de la disponibilité des professionnels d’ULM. Les tarifs pratiqués sont dissuasifs pour un pilote débutant (de 120 à 150 F les 500 m). Notre pratique doit aussi tenir compte des préoccupations des clubs ULM qui ne souhaitent pas être envahis par des pilotes de vol libre pas toujours très disciplinés.Déjà

Malgré ces difficultés, l’envol motorisé s’est installé. Pratique quotidienne ordinaire mais aussi…Plusieurs journées de compétition remorqué delta ont été réalisées sur l’aérodrome de Cholet avec l’accord des clubs utilisateurs et de la municipalité. Le district aéronautique de Nantes a donné son accord pour la pratique des activités delta sur l’aérodrome de Cholet en 97.Un film vidéo (Les ailes de la plaine) a été réalisé en 97 par le lycée audiovisuel de Montaigu avec la participation de la ligue et des municipalités de Cholet et Montreuil-Bellay. Ce film a été présenté au festival du film de St-Hilaire.Une action en faveur du Téléthon a été réalisée sur l’aérodrome de Cholet avec le concours des clubs de Loire Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée.

Projets

Stade à BégrollesLa création d’un stade de vol libre à Bégrolles-en-Mauges, au nord de la commune de Cholet, dans le sud des Pays de Loire, est à l’étude. Ce site sera complémentaire de celui d’Aron, situé à l’extrême nord de la région. Le projet devrait prendre la forme d’une structure municipale associative dont le but sera de développer et de pérenniser toutes les activités liées au vol libre : cerf-volant tracté ou non, treuillé parapente et delta, remorqué delta et rigide… La réalisation devrait s’étaler sur plusieurs années en partenariat avec le club AESM vol libre de Cholet, la municipalité de Cholet, la ligue de vol libre des Pays de Loire, la FFVL, Jeunesse et sports, le département et la région. Aménagements à RibouL’aménagement du parc de loisirs de Ribou est imposé par l’arrivée de l’autoroute A 87. La mairie de Cholet doit acquérir les terrains situés entre l’autoroute et le lac pour y stocker les déblais et aménager une zone de loisirs. La réalisation d’une pente école avec les déblais et d’une piste de treuillé d’une longueur de 600 m intéresse la municipalité. Cette piste devrait être utilisable pour les chars à cerf-volant par vent de travers.EntraînementEntraînement aux techniques de décollage au treuil des pilotes de l’AESM. Utilisation ponctuelle et temporaire de l’aérodrome de Cholet-le-Pontreau en accord avec les clubs de vol à voile et de modèles réduits. Création d’un site FFVL sur la base ULM de Bégrolles-en-Mauges.FormationContrat de partenariat entre l’AESM et le club ULM pour des formations de pilote remorqueur à Bégrolles-en-Mauges. Plusieurs pilotes delta pratiquant le remorqué depuis plusieurs années sont susceptibles de développer cette activité.DéveloppementDéveloppement d’une activité remorqué sur l’aérodrome de Cholet. Achat d’un ULM club destiné aux remorquages des deltas, ailes semi-rigides et planeurs légers en collaboration avec le club de vol à voile. Utilisation de la piste en herbe de 1000 m, dégagée de tous obstacles, qui améliore grandement la sécurité au décollage pour les pilotes delta.CompétitionRassemblement du pôle compétition ligue. Du fait de sa situation géographique favorable, le site de Cholet sera le lieu d’entraînement privilégié des équipes régionales. En effet, du fait de la présence d’un aérodrome à fort trafic de passagers et d’une TMA étendue, Nantes ne pourra jamais accueillir une activité vol libre. Angers et La-Roche-sur-Yon restent soumises à

l’influence respective de la vallée de la Loire et de la proximité de la mer; ces villes bénéficient donc de conditions aérologiques moins favorables.EmploiLa création d’un emploi jeune est envisagée pour assurer le treuillage des parapentes et des deltas sur les sites de Bégrolles-en-Mauges ou de Ribou. À terme, il pourra assurer le remorquage des deltas ou le treuillage des planeurs sur l’aérodrome de Cholet.ÉcoleAménagement à moyen terme pour une école associative de vol libre. L’encadrement des nouveaux pilotes sera assuré par un moniteur mis à la disposition de l’AESM par la ligue des Pays de Loire. Il assurera l’encadrement et l’animation des activités de découverte et de perfectionnement parapente et delta. Il gérera les activités cerf-volant et favorisera les échanges avec l’Éducation nationale pour la création de journées découvertes.Club HouseOn peut rêver! La construction d’un lieu d’accueil convivial regroupant les activités de loisir aérien pourra être réalisée en partenariat avec d’autres associations. Un projet de construction d’un club-house pour le vol à voile sur l’aérodrome de Cholet est déjà étudié par la mairie de Cholet. La création d’une boutique de matériel de vol libre permettant d’essayer immédiatement sur place les parapentes, deltas, aile rigide et cerf-volant peut être envisagée. z

Thierry Coutant

Cerf-volantChampionnat de France acrobatique : une nouvelle génération

Il fallait le voir! 19 clubs venus de toutes les régions de France étaient présents du 5 au 8 juillet dernier à Lestrevet-Pentrez (29), un site exceptionnel où un micro climat breton nous a protégés durant toutes les épreuves.Jeudi…Compétiteurs, juges, organisateurs : après, pour certains, 8 heures de route, tous sont attelés à la mise en place du site… Montage des stands, préparation des terrains, briefing des juges… Surprise : la présence du staff technique du collectif France, Pierre Marzin et Thierry Hélaine, pour préparer l’avenir avec une nouvelle génération de compétiteurs. Les échanges entre juges, compétiteurs et staff démarrent très fort…Vendredi…9h30 : tout le monde est là; briefing et on enchaîne… La marée est prévue tôt et les Paires finiront leur série les pieds dans l’eau (avec l’accord de tous, compétiteurs et juges). Tout le monde joue le jeu. Certains n’auront jamais pris autant de plaisir : c’est bien connu l’eau décontracte! Nous avions décidé de privilégier la qualité de jugement en mettant 5 juges en catégorie Individuel. Mais la marée et le grand nombre de compétiteurs – 23! –, nous ont obligés à adapter ce jour-là les formats des 2 premières manches. Dans les autres catégories, la pression monte et les podiums se jouent déjà.Échanges, discussions, expressions libres de certains : écoute et attention sont mises à rude épreuve, mais la motivation est là. « Prouver que le cerf-volant acrobatique est une valeur en soi et est digne d’être un sport… » Le commentateur est là pour nous le rappeler, et les cerf-voliste viennent le lui raconter.

Samedi…La stratégie du matin est décisive, rien n’est encore joué en Individuels et Paires. La réflexion collective et la présence de deux juges supplémentaires permettront la réalisation des formats complets pour les Individuels. La journée se déroule au rythme de la musique avec une pression à l’apogée quand Matthieu Mayet et la paire Pacavius mettent la barre très haute pour aller chercher le podium. Les juges sont conscients de leur rôle et assurent jusqu’au bout… C’est fini… Les classements sont en cours de vérification et tout le monde attend la remise des récompenses pour connaître sa place. Le soir, malgré une météo défavorable et la fatigue générale, chacun apprécie cochon grillé et danses bretonnes.Dimanche…L’heure des bilans. Les cerfs-volistes se prennent en main pour organiser et assurer les démonstrations. Le salon de l’essai, ouvert depuis 3 jours, permet d’animer les terrains libres pour le plaisir des spectateurs et des compétiteurs. Il a lieu en collaboration entre le magasin le Sous Bois, le Bilboquet et les marques R’Sky et Atelier. Une bonne idée…FranceSont champions de France de CV acrobatique… Paires deux lignes : Pacavius, du cerf-volant club Pacavius (Le Plan de Grasse). Équipe deux lignes : Overdrive, du club Hurricane (Ermont). Individuel deux lignes : Mathieu Mayet, de l’école ACV (Clermont-Ferrand). Individuel 4 lignes : Steff Fermé, du club Delta d’Éole (Rouen)EuropeSont sélectionnés pour le championnat d’Europe des 12,13 et 14 octobre prochains, en Angleterre à Stokes Bay – Gosport (Hampshire)… Tame Bird (Turbulences), tenants du titre; Pacavius (cerf-volant club Pacavius); Tic et Tac (Turbulences); Overdrive (Hurricane); Mathieu Mayet (ACV); Steff Fermé (Delta d’Éole); Grégory Reynes (Banlieue sud cerf-volant). D’autres pilotes seront sélectionnés à l’issue de la Coupe de France.Le collectif France prend forme au rythme de la disponibilité des volontaires qui le composent (compétiteurs, techniciens). Une équipe se met en place doucement mais sûrement. Dans tous les cas de figures, la France sera bien représentée et des podiums sont en perspectives!…En conclusion…Après les championnats 2000 à Fréjus, le niveau est monté et la motivation est là. De nouveaux juges sont nécessaires et une formation spécifique est d’ailleurs prévue durant la Coupe de France (inscrivez-vous auprès de Patrice Prévost). Les échanges entre représentants de pilotes (Roger pour les individuels, Steff pour les multiligne, Michel pour les paires et pour les teams), directeurs des terrains, responsables régionaux, chef juge et cadres techniques ont débouché sur la programmation d’une réunion entre ces partenaires fin août, avec également Thierry Hélaine ou Pierre Marzin et Nicolas Ferrier. Y seront définies les figures pour la saison 2001-2002, après propositions des pilotes de chaque classe et réponses aux questions posées depuis un an et plus. Ces figures seront bien sûr mises en ligne sur le site Internet de la FFVL.Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine. Où? Avis aux candidats pour accueillir le championnat de France 2002! z

Karine Legrand

Pacavius

La Paire Pacavius est championne de France. Ce résultat est le fruit d’un très long travail en amont sur plusieurs mois. Une victoire n’est pas celle des Pacavius uniquement, mais celle de plusieurs personnes avec qui nous avons formé une équipe soudée pour pouvoir aller toujours plus haut.Nous tenions à remercier tous ceux qui nous ont aidés : nos amis qui nous soutiennent et nous remontent le moral durant toute l’année; l’équipe des Cavaliers qui a toujours cru en nous; le staff fédéral qui a fait un très bon travail pour que ce championnat soit un succès; les personnes qui ont géré tout le timing des terrains et les juges qui n’ont pas hésité à faire des quantités d’heures supplémentaires pour l’homologation des 3 manches. Quant à l’animateur et à la presse, super! Nous avons constaté un gros effort sur l’édition 2001. Bravo à vous tous!Notre première place nous la dédions à Alain Jouny, notre concepteur qui a créé le meilleur cerf-volant de Paire du millénaire! Le Rialto n’a pas fini de faire parler de lui et en 1 an il a déjà aligné un nombre impressionnant de résultats!Nous nous sommes déjà remis au travail avec certaines modifications sur tous nos programmes. La coupe d’Europe c’est pour demain et il ne faut pas s’endormir sur la victoire présente. À bientôt pour l’Euro-Cup 2001 où nous serons au départ avec toujours la même détermination! z

Pacavius

Kitesurf :Cobaye à la baille à Port LeukiteL’organisation d’un stage de moniteurs est aussi une bonne occasion pour des novices de se former. Il suffit d’être volontaire et d’accepter le rôle de cobaye! Bertrand Burlot, émérite correcteur de VOL Passion, pilote de delta, de parapente et de cerf-volant, s’y est risqué. Après une formation Cage, le kitesurf! Son récit…Derrière chez moi, savez-vous quoi qui n’y a? « Y’a un plateau, le plus joli des plateaux, que se partagent Lozère, Aveyron et Cantal, et qui se couvre de neige lorsque vient un hiver digne de ce nom. » Le paradis du kite snow quoi! Mais voilà deux ans que nous restons sur notre faim, faute de matière à nos ébats.Fils d’ÉoleAussi, dès que j’entends dire que l’école Fils d’Éole recherche des débutants pour servir de cobayes à une session du monitorat de kitesurf, je m’y jette, suivi de deux autres membres de mon club. Antoine, Philippe, Didier, les cadres de l’école assistés de Stéphane DTN adjoint et Stéphane UCPA, déroulent le tapis rouge. Leur mission : tout nous dire et nous faire faire pendant six jours. Les postulants au monitorat : Bruce, Erwan, Thomas, Nicolas, Antony, Mickaël, Eric, Philippe, Bruno, Germain et Cédric se doivent de tout nous dire.Nous pratiquons déjà une ou plusieurs autres activités du vol libre et sommes donc licenciés et par là dûment assurés en responsabilité civile, en même temps qu’avertis par la lecture de la plaquette fédérale « kitesurf attitude » des règles élémentaires de sécurité pour nous et pour les autres. L’étang des Dosses est à deux pas de Port Leucate et on y a pied jusque presque en son milieu. Les conditions de vent (10 à 15 nœuds de vent parallèle à la plage) sont qualifiées d’idéales. Magnifique matos dans les mains et aux pieds… Regard protecteur du président Blandin… Les deux bateaux en attente de rescousse ne serviront même pas…Déjaugeage

L’aile que nous utiliserons est à boudins gonflables. Description de son suspentage réglable propre à la rendre “cabrante ou piquante”, de ses lignes, de sa barre de contrôle et de ses sécurités dont la principale est de pouvoir larguer une des deux lignes et de rendre ainsi le cerf-volant involable. On enfile une combinaison néoprène, des chaussons de planche, un casque, un harnais et un gilet de flottaison pour découvrir le maniement en statique, les différents secteurs de la fenêtre de vol avec présence ou non de traction, et vérifier par là qu’au zénith on peut se détendre, même avec une seule main sur la barre.Une fois le vol en statique maîtrisé, on peut rapidement passer à la nage tractée en toute quiétude, c’est-à-dire avec assez de maîtrise, et se retrouver bientôt un flotteur à ses côtés dont on a préalablement réglé les foot straps. Et là, c’est comme aux grandes orgues (la musique en moins) : il faut coordonner les deux mains et les deux pieds s’il vous plaît. Autrement dit, y’a du pain sur la planche! Premiers cris de victoire pour les débutants en provenance de la planche à voile… Les adeptes du parapente font moins souvent tomber leur voile… Quatre heures plus tard, la plupart d’entre nous sont parvenus à déjauger, à imprimer assez de vitesse avec les appuis convenables pour s’extirper de l’eau. Ajoutez à cela de réparatrices grillades et chacun dort bientôt à poings fermés sur une barre de contrôle rêvée.TéléskiMétéo France est en grève, et sur la grève, le vent aussi. Les futurs cadres emploient leurs matinées à plancher sur la théorie. Je passerai les miennes à la relaikture de notre magazine préféré, VOL Passion bien sûr, dont j’ai reçu le “bon à tirer” sur place. Après déjeuner, découverte de l’étang de la Palme, tout aussi accueillant que celui des Dosses et déploiement de 7 m2 (au lieu de 4 la veille) dans 2 malheureux nœuds de vent. Exercices de maniabilité, yeux fermés ou sur le dos; c’est dans le p’tit temps que se révèlent les fins régatiers. De toute façon, il fait bien trop chaud sur la plage.À l’aube du 3e jour ceux qui hier se plaignaient du manque de souffle du ciel avaient tort car il ne pleuvait pas. C’est la faute à Météo France qui rechigne toujours à fournir ses prestations. Qu’importe : ce sera le téléski nautique, machine providentielle, qui viendra remplacer l’absence de l’élément naturellement moteur. Le téléski est électrique et fait courir sur l’étang un long câble en boucle soutenu par quatre pylônes. Nous remplaçons les skis du prestataire par nos flotteurs préférés et, là encore, les planchistes font la différence. N’étant pas de la génération skateboard, snowboard ou surfboard (né trop tôt boardel), je fais figure (sans style aucun) de cobaye bye bye.SurfLes jours se suivent sans se ressembler…4e jour : la reine des cieux catalans s’est levée : la Tramontane. 30 à 35 nœuds, c’est sa petite tenue et on s’en satisfait largement. Venant de l’autre rive de l’étang, elle nous oblige à démarrer du milieu de l’eau où par bonheur on a toujours pied, et lorsqu’on a glissé jusqu’à faire toucher l’aileron au fond, on revient voile au zénith en marche arrière, tout cela faute de maîtriser encore la remontée au vent. Découverte du pilotage quatre lignes… Ajoutez-y une nuée de planches à voile alentours et la quatrième séance s’en trouve bien remplie! Les pains ne manquent pas sur la planche ; lorsqu’elle vous arrive sur la tête : merci le casque!5e jour : une faible brise de mer nous attend. Une brise de mer qui vient de terre puisqu’on pratique depuis le cordon littoral qui sépare la grande bleue des étangs. Les 10 m2 de toile déployés suffisent à peine à déjauger : adieu les surfs d’hier; même les redécollages sont épiques et nécessitent force doigté.Dernier jour : bouchées doubles en commençant par le téléski nautique sur planche puis wake board. Et zou! Retour au kite avec la brise largement plus consistante que la veille : cris de victoire et de bonheur de toutes parts. 6 heures de patouille pour ce jour de clôture!

Merci!Un grand merci à nos élèves moniteurs qui nous ont menés au planing. Même si je n’y parviens encore que d’un côté, les côtes françaises sont assez longues pour un bord de 1000 bornes non?… Allez, j’ai chopé le virus, avec des p’tits gars qui avaient la moitié de mon âge, et pour la neige, ça sera du gâteau, non? Chapeau à Fils d’Éole pour son constant souci du profit des élèves (sous chaque casque, il y a un cerveau ai-je entendu) et de la quiétude des autres utilisateurs des plans d’eau. La médaille de la complémentarité aux Stéphane dont l’un excelle dans l’art du chili con carne et l’autre brique admirablement la cambuse.À l’issue de cette traversée, mon principal souhait : bon vent au kite, mais à travers les écoles. z

Bertrand Burlot

Manolo Barlet, l’homme de Bercy, passe du fun au fly :« Une passion qui me prend aux tripes… »

J’ai connu Manolo Barlet quasi bébé. Dire qu’il était actif est en dessous de la vérité. Il était plutôt un cauchemar pour le baby sitter occasionnel que j’étais! Un cauchemar adorable, quand même, que j’emportais en biplace delta au-dessus des montagnes calédoniennes quand il eut l’âge de raison. Le goût de l’air et du vent, Manolo l’avait, et le talent aussi!Dès 9 ans il se met à la planche à voile. À la fin de la 3e il arrête sa scolarité pour s’entraîner à plein temps et pouvoir participer au championnat du monde. Pendant 3 ans, il suit le parcours difficile du p’tit gars qui a du mal à sortir de son île. Parcours qui passe par tous les championnats de Calédonie, Jeune puis Senior. En 89 – il a 17 ans – il remporte le championnat de France de planche à Audierne, en Bretagne. C’est une année décisive. Les sponsors commencent à s’intéresser à lui, en particulier UTA puis Air France qui lui permettent de se déplacer tout en vivant en Nouvelle Calédonie. Il participe à sa première étape de la Coupe du monde de funboard, au Japon, avec les meilleurs mondiaux et découvre, impressionné, le professionnalisme : savoir aller au-delà du plaisir pour donner le meilleur de soi-même. L’année suivante, il remporte l’étape locale de la Coupe, la Nouméa Cup. Un vrai boost. Les sponsors se manifestent, les gains des courses s’accumulent, il atteint son premier but : vivre de son sport. Les salaires versés lui permettent de partager exclusivement son temps entre préparation, compétitions et promotions. Il gagne enfin le gros lot. Un triple succès en slalom à l’Open parisien en 92, 93 et 95 fait de lui « l’homme de Bercy. »

95, c’est aussi le début de la fin. Pour cause de loi Evin, Peter Stuyvesant se retire des gros événements sportifs. Moins d’épreuves, moins de support médiatique, et aussi moins de motivation personnelle après 5 années sur le circuit fun. Manolo se retire sur une bonne note et ouvre dans la foulée un magasin de windsurf à Nouméa : production de planches, vente de voiles et de matériel. Pas facile de s’imposer sur un marché déjà bien occupé. Une année de folie quand même en 97, avec des régates remportées par son team, Manolo Windsurf, et le carton qui va avec côté vente de planches. 98, une bonne année dans la foulée. 99, la courbe descend : le marché se resserre, plus de championnat de Calédonie, et… arrivée du flysurf!

« Le flysurf existait déjà sur le territoire, mais personne ne nous avait montré ce qu’on pouvait faire avec. Tout ce qu’on voyait, c’était de la descente vent arrière avec la galère récupération bagnole pour aller vous chercher de l’autre côté de la baie. Jusqu’à une émission de Thalassa où Benoît Rudloff et moi avons vu un ancien de la coupe du monde de funboard, Raphaël Salles, remonter au vent et envoyer des sauts de folie. Ça a été le déclic. Nous nous sommes mis au fly et avons nous aussi remonté au vent et envoyé des sauts. Il y a eu des critiques, des gens nous ont tourné le dos. Nous avons été pris pour des rigolos, mais petit à petit la sauce a pris. Nous avons su démontrer que le fly était un sport à sensations qui n’a rien à voir avec la planche à voile, un sport plaisir à côté duquel il était dommage de passer sans l’essayer. Et l’essayer c’est l’adopter! Nous ne connaissons pas un véliplanchiste qui s’y soit mis et n’ait été convaincu. Les pratiquants ont afflué, et après deux années de pratique, nous sommes capables aujourd’hui de répondre à nos détracteurs, en particulier à leurs critiques concernant la sécurité.

Il faut dire que l’ambiance chez les funboarders n’est plus ce qu’elle était. Elle est devenue pesante, avec des gens qui se côtoient et pratiquent sans pratiquement se parler. Chez les marchands, c’est la guerre des prix, les promotions, le bizness avant tout. Tous semblent avoir oublié le plaisir de la glisse. Côté fly, on est loin de cette attitude. On retrouve en fait l’ambiance des débuts de la planche : une vraie passion qui prend aux tripes. On partage, on s’entraide. On cherche d’abord à former les riders. Le côté commercial ne vient que bien après.L’aspect formation est primordial. Parce qu’apparemment le flysurf est facile d’accès, on risque de laisser le développement du sport aux mains de vendeurs pour qui le profit est plus important que la sécurité. Il est donc vraiment primordial que des écoles se créent et encadrent la discipline. Que les pratiquants adhèrent à un club et prennent leur licence. Qu’ils prennent conscience qu’ils font partie d’un sport à part entière, pas seulement d’un effet de mode. Qu’ils ont besoin d’être encadrés et formés. Qu’ils ont besoin d’être ainsi protégés d’eux-mêmes – excès de confiance en soi, frime… – et des vicissitudes d’une pratique qui reste à risque – matériel pas adapté aux conditions, trop de monde sur l’eau ou sur la plage… Qu’ils réalisent que le flysurf n’est pas un sport pour les têtes brûlées. La sécurité, l’autodiscipline doivent vraiment être à la base de notre pratique. Le fly le mérite et il serait dommage que des accidents viennent ternir son image.

C’est pour cela que nous avons les meilleures relations avec Plein vent, une école de parapente qui a complètement intégré le flysurf; que nous allons créer bientôt notre propre école 100 % flysurf; que nous avons fondé un club qui nous donne par ailleurs de bonnes bases pour l’organisation de manifestations. Ces manifestations peuvent avoir un rôle déterminant dans l’avenir du fly sur le Territoire. Nous avons organisé au début de l’année un week-end démo qui a super marché. En juin et en août nous organisons nos premières compétitions locales que nous voulons bon enfant. Elles nous permettront de nous roder doucement aux problèmes administratifs, techniques et sportifs. Le grand rendez-vous local, ce sera le championnat de Nouvelle Calédonie en octobre. Et du 16 au 25 novembre, nous culminerons avec l’organisation d’une étape de la Coupe du monde. Cette compétition devrait être décisive, ici, pour l’image de notre sport.

Côté boutique, ça roule. J’ai vendu progressivement de moins en moins de funboards et de plus en plus de planches de flysurf. Avec Benoît, nous formons une bonne équipe. Il est un shappeur talentueux qui comprend bien mes sensations et sait les transformer en une forme

nouvelle. Nous construisons les 3 types de planches utilisées actuellement : la planche directionnelle qui n’avance que dans un sens et oblige à empanner pour changer de direction; la wake, dérivée du wakeboard, plus technique, qui permet d’avancer dans les deux sens et d’enchaîner des figures radicales; la multi, entre les deux, moins extrême qu’une wake, plus soft qu’une directionnelle. En 6 mois nous sommes devenus très performants. Nous atteignons aujourd’hui une production d’une dizaine de planches de fly par mois, le double de celle de nos meilleurs mois en fun, ce qui pour le marché calédonien n’est pas mal du tout. Pour les voiles, nous avons assez vite découvert les ailes à boudin et sommes devenus importateurs Naish.

Voilà… J’ai fait un peu de delta et de snowboard, du parachutisme, beaucoup de funboard, et maintenant je fais du flysurf. J’y ai vraiment trouvé des sensations de vol fabuleuses. C’est une vraie passion qui fait de moi un homme heureux. Et tant mieux si, derrière, le bizness suit et me permet d’en vivre! » z

Stéphane Malbos

CompétitionWorld Air Game et mondial

Delta : la France bronze!Algodonales, le 26 juin… S’il faut en croire la météo, il reste entre 2 et 3 jours de compétition. Nous rentrons dans les moments les plus forts de ce championnat du monde. Moments sûrement inoubliables pour tous les pilotes… Notre objectif (3e par équipe) est encore réalisable. Le suspense reste entier. Nous allons nous efforcer de continuer à donner le meilleur de nous-même et de jouer juste…Le 28… Par équipe nous sommes toujours 4e, à 248 points des Australiens. La manche vient d’être annulée. Demain devrait être volable et un seul jour peut suffire… La guerre psychologique a commencé entre des Australiens qui espèrent une éventuelle annulation et nous qui sommes plus que motivés à l’idée d’une dernière manche. Les Britanniques dépassent maintenant les Allemands de quelques points et les Suisses sont en embuscade. 5 équipes peuvent être demain sur la 3e marche du podium! Le 29… La dernière manche est lancée! Circuit sélectif qui, après un plafond à 2800 m au-dessus du décollage envoie les pilotes vers la plaine de Séville dans des conditions ventées avec plafond bas. 86 km bouclés par 20 pilotes dont 4 Français, 4 Britanniques, 3 Autrichiens, et seulement un Brésilien, un Allemand, un Suisse et pas d’Australien… L’équipe de France est 3e par équipe! Steve Moyes est déçu mais, beau joueur, félicite Antoine pour sa 7e place au général. Pendant ce temps, en classe 2, le circuit est pratiquement le même. David Chaumet décide de partir dans les dernières start gates et de rebondir sur les grappes devant lui. Tactique qui marche à la perfection : il sera 2e de la manche et remonte à la 6e place du général à seulement 10 points du 5e et 21 du 4e. Il a du potentiel ce garçon… Ce soir, c’est la fête. Les jeux sont faits. Rendez-vous pour les deltas dans 2 ans à Brasilia, pour les rigides l’an prochain à Chelan, USA.Perspectives

Les résultats sont la conséquence du travail et de la réussite. La 3e place était l’objectif de ces deux dernières années. Après notre titre de vice champion d’Europe l’année dernière à Innsbruck, cette place confirme notre progression depuis Mt Cucco 99 (7e par équipe). Notre équipe a encore du potentiel. Si les Autrichiens, avec Manfred et Gerolf, paraissent encore inaccessibles, les Brésiliens sont certes des concurrents sérieux que nous respectons mais ils ne sont pas intouchables… Il nous faudra sans doute être plus joueurs. L’émergence de la nouvelle génération guidée par Antoine peut bousculer les certitudes et les habitudes des anciens et ainsi les aider à se remettre en question de manière positive. Tous ont compris qu’à matériel égal, il n’y a pas de complexe à avoir. Tous ont amélioré à la fois solidarité, liberté de pensée, indépendance et confiance dans ses choix. Tous sont capables de marquer pour l’équipe et les leaders changent en fonction des compétitions.Notre objectif est simple : pas de « couche de blocage. » Le résultat de l’équipe n’est que la conséquence de la progression individuelle de chacun. On continue à donner le meilleur pour progresser encore et encore et accrocher le niveau du top régulièrement. Il faut avoir envie de gagner! L’objectif de ces deux prochaines années sera d’abord d’être offensif régulièrement (objectif de manière : c’est pour apprendre et progresser…) puis d’être offensif et régulier en s’adaptant à toutes les conditions… En route pour Brasilia, un site qui privilégie l’attaque. Conservateur s’abstenir!JeunesEt si l’on parlait des jeunes? Nos résultats, quoique encourageants, ne doivent pas masquer que, contrairement à l’équipe d’Autriche qui a déjà quelques jeunes dans le circuit de compétition internationale, nous n’avons qu’Antoine. Il serait dommage qu’il soit le seul représentant d’une génération fantôme… Deux modes de détection sont à notre disposition : la filière classique (jeunes qui volent delta, possèdent le brevet de pilote confirmé et sont motivés par la compétition); la filière transversale (tous les jeunes parapentistes ayant déjà l’expérience de la compétition et désirant glisser plus vite). Avis aux amateurs!… Nous sommes en train de structurer une filière de détection, formation et entraînement. Des informations plus complètes dans un prochain Vol Passion.Ce n’est pas parce que le delta est un sport plus confidentiel qu’il est plus facile d’y réussir. Il demande la même quantité de travail que son frère le parapente pour parvenir au niveau international. Le chemin est long. Il faut être motivé, se faire plaisir… Et rien ne remplace les heures de vols… Il y a deux ans et 3 mois, Antoine était en train de traverser le Piave à Bassano pour sa première compétition internationale sous une XS avec mât. Aujourd’hui il est taquet avec les meilleurs pilotes du monde. Ça, c’est bon!Classe 2La compétition en classe 2 à enfin trouvé chez nous son leader. Il ne suffit pas d’être pratiquant pour être compétiteur! David Chaumet l’a compris, qui était avec Pascal Lanser à ce championnat du Monde. Ils se préparent déjà pour le suivant. Xavier Verges, de son côté, est le représentant de la classe 2 auprès de la commission compétition delta. Un pilote qui a compris qu’il était plus positif de s’investir activement que de rester passivement à l’écart… Espérons que son exemple amènera d’autres pratiquants de rigides à éclairer de leur expérience les différentes commissions (formation, technique…), comme leurs confrères deltistes flexibles et parapentistes le font déjà depuis longtemps… z

Didier Mathurin

L’équipe : Mario Alonzi, Jean-Charles Balembois, Antoine Boisselier, Françoise Dieuzède-Banet, Jean-François Gerard, Françoise Mocellin, Jean-François Palmerini, Richard Walbec en delta souple. David Chaumet et Pascal Lanser en classe 2.

Les podiums : Manfred Ruhmer, Gerolf Heinrichs et Robert Reisinger (Autriche). Équipes : Autriche, Brésil et France. Classe 2 : Alessandro Ploner (Italie), Christian Ciech (Italie) et Manfred Trimmel (Autriche).

Parapente : la déception

Les épreuves de parapente se sont déroulées en Sierra Nevada, la plus grande montagne du sud de l’Espagne qui culmine à plus de 3000 m. L’objectif? Il est ambitieux, le niveau actuel français permettant d’espérer des places sur tous les podiums, masculin, féminin et par équipe.

Après une cérémonie d’ouverture très conviviale et détendue pour un événement de cette ampleur – chaque chef d’équipe a prononcé quelques mots dans sa langue pour accueillir les autres concurrents… Après une dernière journée d’entraînement, préparatifs et briefing… Le ciel est bleu, nous allons voler, rien ne va plus, tout reste à faire.

ParcoursLe 18… Parcours de 78 km, très semblable aux manches effectuées à l’entraînement. 53 pilotes atteignent le but dont nos 5 pilotes masculins. Le 19… Stabilité persistante. Manche courte de 64 km. Une assez mauvaise journée pour nous. Seuls 3 pilotes au but, mais pas de Français. Le 20… Relâche. Le 21… Longue marche de 123 km à partir du décollage le plus élevé. Partis au milieu des névés, le but à atteindre était sur une plage au bord de la mer. Les premiers partis se retrouvent bien placés. Nos pilotes sauf un, attentistes, ratent le coche. Le 22… Les chiffres du jour : ascendance maximum : 12,9 m/s; descendance : 8,9 m/s; plafond max. : 5150 m. Course au but de 70 km. À de rares exceptions près tous les meilleurs pilotes se sont posés. Un seul de nos pilotes au but. Notre période de réussite n’est pas encore arrivée… Le 23… 92 km à travers la plaine andalouse. Etre devant peut permettre de gagner mais aussi de perdre… Avec les conditions du jour, trop de pilotes au but et tout le monde gagne. Les 24, 25 et 26… Vent fort, trop fort. Le 27… Les consignes sont désormais évidentes pour les Français. Les résultats actuels sont faibles et très en dessous de nos espérances. Nous n’avons rien à perdre : il faut attaquer à outrance. Patrick, Marco et Vincent impriment un train d’enfer et réalisent des choix tactiques pointus. Mais, sur une manche aussi courte – 47 km – tout le monde reste en visuel d’autrui et les plus forts n’ont aucun mal à neutraliser les Français. Le 28… 80 km en aller-retour sur les crêtes sommitales de la Sierra Nevada. Aérologie trop turbulente. Manche annulée. Le 29… La chaleur des basses altitudes. Une dernière course au but de 48,7 km est lancée. Des conditions très bonnes contre toute attente. Comment faire le break sur un parcours aussi peu sélectif? Nous avons perdu…

Un groupe soudé

Nos pilotes sont loin d’avoir démérité. Après une série impressionnante de manches où ils ont vraiment manqué de réussite, ils ont animé les courses à tout instant. La deuxième moitié de l’événement marquée par une série de quatre manches annulées ne nous a pas permis de revenir malgré la proximité des podiums.Le groupe était particulièrement soudé et coordonné lors des vols. Marco Arnold et Jean-Marc Caron qui terminent aux 5e et 6e places pour leur premier mondial font une remarquable performance. Pascal Cantenot passe un peu à côté de l’événement mais aura énormément apporté au groupe grâce à sa personnalité. Berod et Sprungli, en vieux baroudeurs, ne ramènent pas de couronnes mais auront mis le feu. Sandie ne sera pas la première double championne de monde de parapente. Elle aura cependant été l’une des seules à pouvoir inquiéter la Danoise Louise Crandal. Elle se retire de la compétition Internationale la tête haute. Passation de pouvoir très positive entre elle et Caroline pour le futur. Caroline qui a un très gros potentiel qu’elle ne manquera pas d’exprimer très bientôt.Cinquième par équipe, nous ne sommes pas du tout à notre place et c’est une grande déception. Mais nous voulons retenir les aspects positifs de ce championnat : une équipe à l’esprit très positif et solidaire qui n’a jamais ménagé ses efforts. Une ancienne génération de pilotes qui a su se mettre au service des plus jeunes lorsque cela était nécessaire. Des plus jeunes pilotes qui ont montré tout leur potentiel : Marco et Jean-Marc seront à n’en pas douter les chefs de file de la future équipe de France.WAG et Mondial couronnent deux grands champions : l’Italien Marc Donini et la Danoise Louise Crandal. La Commission internationale du vol libre a, pour sa part, montré une réelle volonté de faire progresser le standard des épreuves. Même s’il reste encore du travail, l’énergie déployée fut perceptible et louable, en particulier concernant la sécurité des pilotes. z

Frédéric Escriba

L’équipe : Marc-Antoine Arnold, Patrick Berod, Pascal Cantenot, Jean-Marc Caron, Vincent Sprungli, Caroline Brille, Sandie Cochepain.Les podiums : Luca Donini (Italie), Christian Tammeger (Autriche) et Olivier Rossel (Allemagne). Féminines : Louise Crandal (Danemark), Nicole Nussbaumm (Suisse) et Miyuki Tanaka (Japon). Équipes : Suisse, Allemagne et Italie.

Sandie Cochepain : une championne très médiatiqueAargll! Une fois de plus je ne rencontrerai une star (féminine) du vol libre que par l’intermédiaire de France Télécom. Emploi du temps oblige, mes bises ne seront que virtuelles, ce qui frustre le macho refréné que je suis. Étoile, Sandie Cochepain l’est. Par son exposition médiatique, par ses titres… Portrait d’une pilote au moment où, après une dernière médaille, elle abandonne la compétition de haut niveau…Nom, prénom, matricule?…« Sandie Cochepain. Chamonix. Équipe de France de parapente depuis 7 ans. Née à Coutances, Normandie, en 1971, plus vraiment une petite jeune avec 30 ans au compteur l’an

prochain. Études normales jusqu’au Bac, puis Deug de langue pour préparer le concours d’IEFM (l’école des instits). Mais voilà, je commence le parapente avant de finir le Deug.

À l’époque j’étais très sportive.Pas du tout des sports de montagne : danse, équitation, fond et demi fond en athlétisme… Dans un camp d’adolescents à la montagne – j’avais 17 ans –, j’ai vu des parapentes en vol. Ça m’a plu et j’ai fait juste une journée de pente école. L’année suivante, j’ai suivi un stage d’initiation avec l’UCPA de Val d’Isère. Premiers grands vols cet été 90… Le parapente, ça me travaillait! Mais étudiante en Normandie je n’avais vraiment pas les fonds, même pour des treuillés à 50 F l’unité. Un an après, ayant appris à treuiller, je réussis à troquer quelques vols contre mon travail aux manettes à Décollage, à St-Pierre-sur-Epte dans le Val d’Oise. Je fais aussi 3 stages entre les Alpes et les Pyrénées, ce qui n’est pas de tout repos avec des allers-retours en stop.

Je squatte alors la pente école et les sorties club de Décollage…… et suis acceptée pour l’été comme élève moniteur à l’UCPA de Val d’Isère. Je décide de rester alors dans les Alpes et quitte études et famille pour attaquer ma 1re saison de monitorat, filière FFP, tout en encadrant des colonies de vacances. C’est l’époque des vaches maigres, la vie de bohème à 5 dans les 40 m2 d’un chalet chamoniard, avec des boulots pas très rémunérateurs et le coût du monitorat. Je fais quelques stages comme cobaye pour d’autres élèves moniteurs. Des stages très bon marché avec un encadrement top : 4 formateurs et 12 élèves moniteurs pour 7 élèves! Je progresse… J’obtiens mon diplôme fédéral en 93 et le BEES (brevet d’État) en 94. Je rejoins bientôt comme moniteur les Stages Vallençant, qui seront plus tard intégrés à la structure Summits, association de toutes les écoles de Chamonix.

C’est l’enseignement qui me mène à la compétition.Le monitorat comportait des unités de valeur compétition. Je m’inscris donc en 93 pour une première saison en B qui me mène au championnat de France A à Annecy et à une manche de la Coupe du monde à Digne. Yves Goueslain et Didier Mathurin m’avaient déjà repéré lors de mes « stages cobaye. » Après le championnat et la Coupe, Yves me propose de rejoindre l’équipe de France en catégorie « jeune ». J’y rentre en 94 sans avoir vraiment le niveau, mais Yves fait le pari que j’arriverai en 3 ans au meilleur niveau international féminin. Je bénéficie alors de la structure haut niveau, de l’encadrement, du matériel. Pari réussi puisqu’en 95 je remporte mon 1er titre de championne de France et en 97 celui de championne du monde!

Faire cohabiter enseignement et compétition est alors une véritable galère.Je n’ai que le monitorat pour vivre, peu de sponsors (juste la voile gratuite) et je ne peux pas financer toutes les compétitions. J’ai quand même la chance de rentrer à l’ACPUL comme pilote d’essai (j’y resterai 4 ans), ce qui me permet de travailler hors saison. En 96 je ne fais pratiquement que travailler pour financer la saison suivante. Et je m’endette! Je joue un peu mon quitte ou double puisque théoriquement je ne suis pas sélectionnable pour les mondiaux, Nanou Berger, Claire Bernier et Agnès « Popie » Fouilleux étant incontournables. Mais Nanou tombe enceinte, Popie perd de sa confiance, et j’intègre la catégorie Élite en milieu d’année 97. Avec mon titre mondial et les primes aux résultats accordées par la FFVL et Edel, je fais plus que sauver financièrement ma saison : les emprunts sont remboursés et je trouve des partenaires pour les saisons suivantes. D’abord la Française des Jeux de qui j’obtiens le

« Challenge du mois » et ses 50000 F, puis une société qui n’a rien à voir avec le parapente, ABAC Ingénierie, mais dont le PDG Pierre Bayon est passionné de vol libre. Hors vol libre, Millet, le tunnel du mont Blanc, Motul… me financent sous une forme ou une autre. Dans le monde du vol libre, le club des Gratte ciel… et bien sûr toujours Edel pour les voiles, me soutiennent. Sans oublier la FFVL!

Le titre mondial me permet donc de vivre du vol libre.Côté budget, les deux tiers viennent du sponsoring et le tiers restant de mon travail chez Summits qui me laisse disposer de mon temps comme je l’entends. Côté disponibilité, la compétition représente un gros tiers de mon temps, Summits un autre (enseignement et biplace, mais aussi marketing et production d’image), la communication enfin le dernier. Ce dernier aspect est primordial. Trouver et garder un sponsor ne se fait pas tout seul. C’est un vrai travail et le sponsor doit pouvoir compter sur un retour sur investissement. Un titre de championne du monde ne suffit pas. Les partenaires doivent être informés (bilans, photos, films); pour cela j’ai dû investir dans du matériel vidéo et informatique. Je dois être disponible pour les médias (interview…); mieux, je dois savoir les solliciter, être mon propre attaché de presse. C’est un travail de fond de longue haleine. Je fournis beaucoup et parfois quelque chose paraît, comme cet été dans L’équipe magazine et Le Monde.Parallèlement j’ai une activité de « sport modèle » pour photos et films publicitaires, catalogues, reportages… Du film documentaire sur les sports extrêmes et la météo à la campagne de pub, modèle, doublure ou assistante technique, je côtoie chaînes de télévisions, productions européennes ou festivals de films.

La compétition est un choix, pas une obligation.Mais c’est là aussi un vrai travail. Quand je rejoins le circuit de la Coupe du monde, je ne pars pas en vacances, même si certaines destinations peuvent faire rêver. Être semi-professionnelle entraîne des obligations, et quelque soit ma motivation je dois les remplir. Avec des objectifs sportifs atteints, un circuit – sites et pilotes – que je connais maintenant bien, une progression technique personnelle plus lente et quelques années de plus, il est vrai que je suis parfois moins motivée, moins prête à aller à la limite et au delà. Le vol libre de haut niveau demande toujours autant d’engagement et je ne suis pas prête à jouer mon intégrité physique pour un résultat. Par exemple, j’utilise très rarement l’accélérateur. Pour progresser encore, il faudrait sans doute que je vole plus vite. Mais comme la plupart des filles, je suis un pilote un peu trouillard (ou sage? NDLR).

Mon travail de pilote d’essai à l’ACPUL…… ne m’a pas apporté grand-chose pour la compétition. En fait, notre but est de créer des incidents et surtout de ne rien faire pour voir comment l’aile réagit. Et puis je n’ai guère testé d’aile de compétition vu mon gabarit. Par contre c’était très intéressant en tant que moniteur parce ce que j’ai pu essayer plein d’ailes standards ou intermédiaires et voir ainsi vraiment ce qu’il y avait sur le marché.

Compétition et vie de famille…… ne me posent pas de problème puisque David Casartelli, mon compagnon, est aussi en équipe de France. Nous sommes sur le même chemin. Je pense d’ailleurs que les résultats en compétition sont directement liés à une situation socioprofessionnelle et financière stable tout comme à une vie familiale et intime équilibrée. Le doute n’est pas permis, même si c’est

pour des problèmes qui n’ont rien à voir avec la compétition. Il faut aussi avoir une bonne condition physique. Je n’ai pas de préparation spécifique mais fais quand même un peu de musculation, de la montagne, du ski, sans parler de l’activité liée aux bi ou à l’enseignement.

Aux pilotes qui se lancent dans la compétition…… je conseille avant tout la patience. Le sponsoring ce n’est pas gratuit, d’autant que le parapente est l’un des parents pauvres du sport français. Un partenaire qui n’a pas de retour ne le restera pas longtemps. Le travail de communication indispensable demande beaucoup de temps et ne paie pas tout de suite. Les articles dont j’ai bénéficié cet été sont l’aboutissement de 4 ans de travail et pas seulement vers L’équipe ou Le Monde…J’envie les jeunes pilotes qui peuvent accéder aujourd’hui au haut niveau via les sections sportives des collèges et lycées et nos deux Pôles Espoirs. Ils ont un statut privilégié, ne serait-ce qu’en termes de moyens, dont je n’ai pu bénéficier. Mais qu’ils ne s’endorment pas. Le haut niveau, ce n’est pas facile. Il faudra bien qu’ils sortent du cocooning du sport-études et qu’ils affrontent les 5 années minimum d’investissement qui les attendent avant d’avoir des résultats corrects. Ils devront construire à la fois leur vie et leur carrière professionnelle. C’est particulièrement difficile pour les garçons qui doivent affronter une concurrence nombreuse et de haut niveau, et qui ne peuvent, comme les filles, vendre une image avant de vendre un résultat. Il faudra être teigneux, savoir bosser, vivre avec passion mais aussi avec beaucoup de motivation.En vol, ne vous attendez pas à prendre trop de plaisir, à moins que vous ne soyez un peu maso. Certes certains vols sont vraiment exceptionnels. Mais vous aurez bien peu de temps pour la contemplation!

Je mettrai en garde les pilotes de loisir…… contre ce qui est à la fois la qualité et le défaut principal du parapente : on a aujourd’hui des voiles qui volent très bien. Du coup les pilotes ne travaillent plus assez au sol, ce qui est pourtant très important dans l’apprentissage comme dans le perfectionnement. Il faut bouffer du gonflage pour être bien sous sa voile : mise en route, contrôle du roulis et du tangage. Ça évite pas mal d’accidents. Au décollage bien sûr mais aussi en thermiques, car on voit trop de pilote s’y aventurer sans qu’ils aient les réflexes naturels de contrôle de leur voile. Hors saison, au lieu de rester 6 mois sans pratiquer, jouez donc au sol sur le terrain de foot le plus proche dès qu’il y a 10-15 km/h de vent. C’est toujours ça de pris! Ça manque peut-être de poésie, mais il ne faut pas oublier que le parapente est un sport technique et que la technique doit être maîtrisée! N’hésitez pas non plus à voler encadrés, particulièrement lors des reprises de saisons. Un moniteur saura déceler vos défauts et vous les expliquer. Même les pilotes de haut niveau ont besoin d’une période d’adaptation au début d’une saison nouvelle! » zStéphane Malbos

« Même les pilotes de haut niveau ont besoin d’une période d’adaptation au début d’une saison nouvelle! »CommunicationVOL Passion :

du sommaire au papier glacéLa conceptionTout commence par la fin, quelques jours après la parution du VOL Passion précédent, avec la réunion du comité de rédaction. Le directeur de la publication (Gérard Blandin), le directeur de la rédaction (Alain Badino), le responsable de l’information (Jean-Michel Payot), l’éditeur (René Coulon) et le coordinateur (Stéphane Malbos) étalent les pages du petit dernier et livrent appréciations, critiques, réflexions sur le contenu et la présentation, sur les relations entre les différents intervenants, ce qui a posé problème, ce qui a bien fonctionné, etc.Phase de récupération, suivi immédiatement de la phase de création, dite tempête de cerveaux. Que mettre dans le prochain numéro? Toutes les idées sont notées, commentées, décantées, organisées. Certaines sont écartées dans l’immédiat, mais retenues pour un prochain numéro. Certaines sont glorifiées (elles se retrouveront à la Une), d’autres sont enterrées irrémédiablement (niet!).Kifékoi? Devant chaque potentiel article, il ne manque plus qu’à mettre le nom du désigné volontaire à sa rédaction…Fin de la réunion. Dans les 48 heures le coordinateur mettra noir sur blanc le résultat de ces réflexions et proposera au comité de rédaction sommaire détaillé et échéancier.La gestationVOL Passion, c’est parti! Yapluka yfokon! Le coordinateur s’installe alors entre téléphone, ordinateur, dictionnaires, piles de dossiers et pot de café, et commence sa Longue Marche… D’abord rédiger son mailing trimestriel à tous les membres du comité directeur, présidents de ligues, responsables régionaux de l’information, cadres techniques, anciens, actuels, futurs, fidèles ou infidèles collaborateurs… Puis contacter tous les supposés rédacteurs, en cajoler certains, en réfréner d’autres, expliquer, convaincre. Et puis attendre que la matière numérisée arrive. Pour passer le temps il rédigera quelques brèves ou brossera un Portrait en long et en large.Les textes parviennent (enfin!) au coordinateur. Il les lit, éventuellement corrige et recompose. VOL Passion est la vitrine de la fédération est se doit d’être nickel chrome. Sont rendus ampliataires de ces premiers jets corrigés les auteurs, le comité de rédaction, le responsable national de la commission concernée. Ils approuvent ou modifient. Chauffent les ordinateurs et téléphones! Après autant d’allers-retours qu’il est nécessaire, les articles sont considérés comme définitifs.Reste à les formater aux caractéristiques compatibles avec celles qu’utilisent les personnes en charge de la réalisation technique : feuilles de style et gris-gris dans les marges…La gestation dure quelques 7 semaines; elle est la phase la plus longue et la plus industrieuse de la confection de VOL Passion. Avec une dernière semaine inévitablement charrette!Le travailMiracle, tous les articles sont là à temps. Les corrections ont été acceptées. Le formatage n’a pas posé de problèmes… Le coordinateur organise alors un plan général du journal, une maquette grossière appelée « chemin de fer » car les pages y sont représentées accrochées les unes aux autres comme des petits wagons. Avec textes, chemin de fer, photos et illustrations choisies avec amour dans sa collection non particulière, il se dirige d’un pas gaillard vers les locaux de Dyade et Couleurs.Là, le tout est digéré par un gros truc électronique plein de programmes sophistiqués. Sur l’écran rétro-éclairé, sous nos yeux ébahis, la magie s’opère : les titres en jettent, les textes trouvent leur place, les photos illustrent… Œil ébahi, mais œil du maître quand même : il faudra plusieurs relectures complètes pour arriver à détecter (presque) tous les défauts, fautes et coquilles.

Une ultime sortie imprimante est faite : ce « bon à tirer » est expédié au directeur de la publication, à l’éditeur et à notre correcteur orthographique officiel, Bertrand Burlot. Les corrections éventuelles reviennent. Celles de Gérard Blandin sont accompagnées de son imprimatur.Cette phase dure une quinzaine de jours.La naissanceTextes et illustrations numérisés sont alors regroupés sur un minuscule CD Rom et expédié au flasheur. Il en transforme les signaux en 4 films correspondant aux 3 couleurs primaires et au noir. Ces films sont expédiés à l’éditeur qui y rajoute les pubs et fait suivre à l’imprimeur qui grave ou plus exactement insole les 4 plaques d’impression qui correspondent aux 4 films. Les rotatives – plieuses – empaqueteuses peuvent se mettre en marche… Les 11000 VOL Passion tous frais imprimés sont bientôt déposés chez le routeur. Patric de la fédé lui aura communiqué auparavant le fichier des abonnés, basé sur le fichier des licences. Le routeur met sous pli, étiquette et trie par rapport au code postal. Le tout est expédié par camion au seul dépôt de Marseille où la fée Péhété organisera sa distribution.Quel beau bébé!La fée Péhété l’a glissé dans votre boîte à lettres. Vous vous êtes précipité et l’avez dévoré (des yeux) sans attendre. Vous nous avez bénis de vous proposer chaque trimestre un si beau rejeton (faites-nous plaisir, dites pas non)…Mais vous avez compris que VOL Passion ne s’est pas fait en un jour et vous ne vous étonnez plus de ne pas y trouver les résultats de la compète de la semaine dernière. Alors si vous avez à nous faire parvenir suggestions et informations, si vous voulez (ou devez) participer un jour à sa rédaction, n’oubliez pas les délais nécessaires à sa fabrication! Et si vous ne recevez pas votre Vépé, restera à remonter la filière, vérifier que votre licence a bien été saisie à temps, que la case idoine pour s’abonner a été cochée, et prier que la fée ait œuvré…Bonne lecture à tous! z

Stéphane Malbos