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Trois nouveaux adeptes de myclimate (dossier Partenariat) Le magazine du Credit Suisse depuis 1895 Numéro 5 Déc. 09/janv.10 Responsabilités Alpinisme Quand la vie tient à une corde Tremplin La gastronomie à la rescousse des jeunes Dossier Des partenaires pour aller de l’avant Cumul de fonctions Dans l’esprit du système de milice Développement durable Un facteur de succès Droits des femmes Monika Hauser sur la solidarité bulletin plus Baromètre des préoccupations spécial

spécial - Credit Suisse...Trois nouveaux adeptes de myclimate (dossier Partenariat) Le magazine du Credit Suisse depuis 1895 Numéro 5 Déc. 09/janv.10 Responsabilités Alpinisme

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  • Trois nouveaux adeptes de myclimate (dossier Partenariat)

    Le magazine du Credit Suisse depuis 1895 Numéro 5 Déc. 09/janv.10

    ResponsabilitésAlpinisme Quand la vie tient à une cordeTremplin La gastronomie à la rescousse des jeunes

    Dossier Des partenaires pour aller de l’avantCumul de fonctions Dans l’esprit du système de miliceDéveloppement durable Un facteur de succèsDroits des femmes Monika Hauser sur la solidarité

    bulletin plus Baromètre des préoccupations

    spécial

  • Difficile à décrire avec des mots.Comme toutes les nouvelles idées. L’Audi A5 Sportback. La force d’un design pur.

    L’aspect réellement inédit de l’idée Sportback réside dans le mariage de qualités à priori incompatibles: design sportif et fonctionnalité. Proportions d’un coupé classique à l’extérieur et spaciosité d’une Avant à l’intérieur – associées à des performances dynamiques et à un rendement d’exception. Une idée qui en dit plus que mille mots.

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  • Lauréats

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    Editorial 3

    La responsabilité est une marque de confiance, mais elle est aussi synonyme d’engagement pour celui qui l’accepte. Assumer une responsabilité, c’est prendre des décisions et les faire appliquer. Et la tâche n’est pas toujours facile.

    Pourtant, dans la vie professionnelle, les fonctions à responsabilités sont convoi-tées – malgré le stress qui leur est inhérent – parce qu’elles sont intéressantes, diversifiées et exigeantes. Il n’est en effet jamais évident de distinguer la voie à suivre, d’autant que différents chemins permettent souvent d’arriver au but.

    Le Credit Suisse compte parmi les plus grosses entreprises de Suisse et parmi les banques les plus importantes du monde. Nous avons de ce fait une grande respon-sabilité envers nos clients, nos actionnaires, nos collaborateurs, les autorités et la société. Et nous ne pouvons l’endosser pleinement que si nous inscrivons notre succès dans le long terme. Dans le contexte d’aujourd’hui, caractérisé par des changements aux conséquences durables, notre réussite dépend précisément de notre compétence, de notre diligence et de notre capacité à agir de manière res ponsable.

    Nous traversons actuellement une période où de nombreux responsables doivent relever des défis au quotidien et prendre des décisions difficiles. Il est donc primordial que nos clients, nos actionnaires et nos collaborateurs perçoivent le Credit Suisse comme un partenaire fiable et loyal.

    Rappelons à cet égard que nous encourageons aussi nos collaborateurs à s’en-gager socialement en acceptant des mandats politiques, en agissant au sein d’associations ou en participant à d’autres activités. Ainsi, en 2008, les employés du Credit Suisse ont effectué 90 000 heures de travail bénévole dans le monde.

    La promotion de la relève est également une priorité pour le Credit Suisse, puisque les jeunes d’aujourd’hui seront les décideurs de demain. Leur formation nous tient donc tout particulièrement à cœur. Nous proposons en Suisse quelque 1 200 places d’apprentissage et de stage. Sans oublier le soutien que nous apportons à différents programmes de promotion de la relève dans le sport et la culture.

    Lorsque l’époque est au changement, il faut savoir prendre ses responsabilités. Le Credit Suisse peut et veut, dans ce contexte, apporter une contribution majeure.Hans-Ulrich Doerig, président du Conseil d’administration de Credit Suisse AG

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    «Les vagues ne se lèvent pass’il n’y a pas de vent.»Proverbe chinois

    La fondation d’utilité publique SYMPHASIS vous donne la possibilité de participer au financement de projets socio-caritatifs ou de projets concernant l’environnement, la culture et la santé, selon vos préférences. Faites vous aussi bouger les choses.

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    SYMPHASIS: La fondation d’utilité publique pour

    Les projets socio-caritatifsLa protection de la nature, de l’environnement, des animaux et des espècesLe sport de masse et pour les handicapésLes jeunes et les seniorsLa culture

    Sym_Inserat_f_Bulletin.qxd 28.6.2007 10:11 Uhr Seite 1

    http://www.symphasis.chmailto:[email protected]

  • Les dix principes et critères définis par le « Forest Stewardship Council » (FSC) visent à garantir une gestion forestière socialement et écologiquement responsable. Papier suisse (Z-Offset, avec 30% de papier FSC) fabriqué à partir de cellulose européenne par la société Ziegler Papier SA (Grellingen) certifiée ISO 14001.

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    Comme l’a dit le philosophe chinois Lao-Tseu, nous ne sommes pas seulement responsables de ce que nous faisons, mais aussi de ce que nous ne faisons pas. Avoir le sens des responsabilités, c’est être capable d’honorer ses obligations et d’assumer ses actes.

    6 _ Guide de montagne Prendre des responsabilités est son pain quotidien. Explications lors de l’ascension du Piz Clariden.

    12 _ Pauvreté mondiale Une étude récente montre que la pauvreté reste l’apanage des femmes.

    14 _ Chômage des jeunes La gastronomie pour répondre à la principale préoccupation des Suisses.

    Credit Suisse

    17 _ Ecologie Le Credit Suisse récompensé pour son efficience énergétique

    18 _ Mandat politique L’art de concilier vie professionnelle et vie publique

    21 _ Accessibilité Des services bancaires à la portée de tous

    22 _ Fondations d’utilité publique Pour le bien de la collectivité

    23 _ Dossier Partenariat

    01 Responsabilité d’entreprise Des partenaires pour faire évoluer les choses

    02 myclimate Le réchauffement climatique mobilise des élèves du monde entier

    03 Pro Infirmis Une grande partie de la Suisse reste inaccessible aux personnes handicapées

    04 Scouts Les organisations de jeunesse développent le sens des responsabilités

    05 Musikkollegium Winterthur Une ville écrit un opéra, des élèves redécouvrent la musique

    06 Croix-Rouge Suisse Un service pour retrouver les personnes disparues

    07 Yes Lorsqu’un banquier devient instituteur l’espace de quelques jours

    08 Portraits Cinq organisations partenaires du Corporate Volunteering se présentent

    Economie

    41 _ Développement durable La clé du succès pour les entreprises de demain

    44 _ Marché du travail Nouvelle hausse du chômage en Suisse pour 2010

    Leaders

    46 _ Monika Hauser Médecin et avocate des femmes

    Point final

    50 _ Fritz Gutbrodt Propos sur l’évolution de la philanthropie

    Service

    43 _ Impressum

    > bulletin plus « Baromètre des préoccupations » Supplément en page 11

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  • � Responsabilités  Guide de montagne

    bulletin 5/09 Credit Suisse

    Invité dans les montagnesPrendre des responsabilités fait partie du quotidien des guides de montagne. Agé de  49 ans, Markus Wey est guide à l’école de montagne d’Uri et accompagne des alpinistes depuis près d’un quart de siècle. Il nous explique, pendant la montée du Piz Clariden,  jusqu’à quel point il peut assumer la responsabilité pour les autres et dans quelle mesure chacun doit aussi se prendre en charge.

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    Credit Suisse bulletin 5/09

    Le long des crevasses du Hüfifirn, en direction  du sommet du Piz Clariden, qui s’élève en arrière-plan 

    sur la droite de son antécime.

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    bulletin 5/09 Credit Suisse

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    et coupe-vent, les voilà partis, encordés et armés de leur piolet, à l’assaut du glacier. Qu’un des deux vienne à dévisser et le danger sera alors très grand qu’il entraîne son partenaire dans sa chute. Markus Wey a donc réduit autant que possible la longueur de corde. « C’est comme un prolongement de mon bras. Cela me permet de sentir les moindres réactions de l’alpiniste que j’accompagne et d’intervenir aussitôt en cas de besoin. »

    Des nuages menaçants

    Une fois sur l’Iswändli, Markus Wey tire de son sac à dos un GPS de grande dimension pour déterminer leur position exacte. Il avait fait de même en tout début d’ascension. « Ici, perdre ses repères en cas de brouillard peut très vite tourner au drame, car l’Iswändli débouche des deux côtés sur de hautes parois. » Aujourd’hui, bien que le temps soit au beau et la visibilité excellente, quelques sommets environnants sont déjà couverts de petits nuages épais et menaçants. « Il se pourrait que nous y ayons aussi droit d’ici à une dizaine de minutes. Impossible à prévoir. » Dès lors, les deux points clignotants qu’affiche le GPS de Markus Wey deviennent soudainement rassu-rants pour l’invité qu’il accompagne.

    Sans tarder, ils poursuivent leur montée sur le dos du glacier, corde tendue, prêts à planter dans la glace le piolet qu’ils tiennent dans la main amont et à fixer de l’autre la corde d’assurance au moyen d’une dragonne prévue à cet effet. « Je ne sais pas si, dans le feu de l’action, mon invité le fera vraiment, mais au moins y est-il mentalement préparé, précise Markus Wey. En tout cas, il faut éviter les zones enneigées : le danger d’une crevasse cachée y est le plus grand. » Markus Wey en a d’ailleurs fait l’expérience durant une course sur le Tödi avec son frère. Tout s’est bien terminé, car celui-ci a su comment réagir. « Malheureusement, c’est plutôt l’exception », ajoute Markus Wey. Il y a quelques années, en plein brouillard, il a trouvé par le plus grand des hasards un groupe bloqué sur l’Iswändli : deux alpinistes tenaient à bout de corde un troisième tombé dans une crevasse et aucun d’eux ne savait que faire. Ils at-tendaient là depuis une dizaine de minutes, totalement désemparés.

    Le soleil ne se lèvera que dans une heure. Sur le col du Klausen, le guide de montagne Markus Wey salue son « invité ». Oui, son invité, car, se percevant comme des hôtes des montagnes et non comme des vendeurs de ces magnifiques paysages, les guides ne parlent pas de clients, mais bien d’invités. Cette fois, Markus Wey emmène donc son invité sur le Piz Clariden, qui culmine à 3 267 mètres. Une expédition qui comporte tout ce qu’on peut attendre d’une course en montagne : une traversée d’un glacier en crampons et un passage d’escalade délicat. Des prouesses qui restent toutefois à la portée d’un citadin peu expérimenté, pour autant qu’il soit en bonne condi-tion physique.

    Une fois le piolet et les crampons bien calés sur le sac à dos, la montée débute par une rude traversée des alpages dans la rosée du petit matin. Les premières paroles échangées permettent de constater que Markus Wey vient lui aussi de la plaine, même s’il n’a gardé que peu de traces de son dialecte zurichois. Il a grandi à Zurich, où il a suivi un apprentissage en mécanique dans le but de devenir mécanicien de bord chez Swissair. Mais sa formation terminée, il n’avait qu’une idée en tête : la montagne. Une passion héritée de son père.

    Les premiers rayons du soleil ont maintenant fait leur apparition. Une belle lumière chaude éclaire la chaîne qui fait face aux alpinistes de l’autre côté de la vallée. Cette beauté ne doit cependant pas faire oublier que le Piz Clariden a été le théâtre de beaucoup d’accidents mortels. Il abrite en effet nombre de pentes d’apparence anodine, mais qui, en cas de dévissage, entraînent immanquable-ment une chute le long des parois verticales qui l’entourent. C’est pourquoi la dernière portion d’escalade avant le sommet, située au-dessus de la tristement célèbre face nord, haute de 1 000 mètres, a été pourvue de chaînes d’assurage.

    Markus Wey et son invité atteignent bientôt l’Iswändli, la très raide pente terminale du Hüfifirn, un glacier de sept kilomètres. Chausser les crampons est loin d’être aisé. Markus Wey montre à son invité comment s’y prendre et l’observe pour voir s’il y parvient. Les débuts sont laborieux, mais le guide semble satisfait. Avec gants

    Texte : Daniel Huber

    A gauche Originaire de Zurich, Markus Wey, 49 ans, est guide de montagne depuis près  de vingt-cinq ans. Il vit à Andermatt avec sa femme et ses quatre enfants. A droite Une vue sur les montagnes à couper le souffle. Au lointain, le Jegerstöck à travers  les premiers rayons du soleil.

  • Credit Suisse bulletin 5/09

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    A gauche Montée crampons aux pieds et piolet en main : l’Iswändli est le premier passage délicat de l’ascension du Clariden (au milieu  au fond). Au mil ieu Le deuxième passage clé : juste sous le sommet principal, quelques pas d’escalade assurés par des relais fixes  et la corde de Markus Wey. A droite Arrivés au sommet du Piz Clariden, à 3 2�� mètres d’altitude, le guide et son invité échangent la  traditionnelle poignée de main.

    « Je suis persuadé qu’un simple test d’aptitude en bas du glacier permettrait de s’apercevoir que, même dans des conditions idéales, 80% des alpinistes sont incapables de construire un palan avec des cordes. »

    La responsabilité commence par l’autoévaluation

    C’est justement parce que la montagne reste un espace de liberté exempt de réglementation ( l’alpinisme est en Suisse l’un des derniers sports à risque qu’on peut pratiquer sans brevet ) que la notion de responsabilité est si importante sur les sommets. Malgré tout son savoir et toute son expérience, un guide engagé pour une course ne peut en assumer l’entière responsabilité. Aux yeux de Markus Wey, il est donc essentiel que chacun con-naisse ses limites, ce qui débute avant même la course par une évaluation réaliste de ses capacités. Selon la difficulté, la durée et l’importance de la dénivellation, les participants doivent disposer de diverses compétences et d’une bonne condition physique.

    « Quelqu’un qui, dès les premières pentes, atteint déjà ses limites, risque par la suite de faire courir un réel danger à tout le groupe si la situation se complique, explique le guide. Il peut donc m’arriver de laisser des personnes à l’entrée d’un passage délicat dans un endroit bien protégé et de leur demander d’attendre le retour du groupe. Assumer ses responsabilités, c’est aussi savoir prendre des décisions désagréables et les faire respecter. »

    Une fois le glacier franchi et les crampons déchaussés, les deux alpinistes poursuivent leur ascension dans des éboulis parfois très instables. L’antécime est proche. Entre celle-ci et le sommet prin-cipal, la cordée atteint un passage décisif : une arête étroite, longue d’une trentaine de mètres et recouverte de neige. La face nord est haute de 1 000 mètres : un faux pas sur la gauche et c’est la mort assurée. Markus Wey décide pourtant qu’ils passeront sans cram-pons. La neige est suffisamment collante, son compagnon semble avoir confiance en lui, et le fait qu’ils ne soient que deux en route lui permettrait, en cas d’urgence, de sauter dans le vide de l’autre côté

    de l’arête pour stopper une chute éventuelle. Le risque lui paraît donc acceptable.

    Guide pendant plus de 220 jours par an

    Markus Wey est guide de montagne depuis bientôt vingt-cinq ans. Il est en course de 220 à 250 jours chaque année, ce qui lui permet de faire partie du cercle très fermé des guides helvétiques – environ 2 500 – qui sont en mesure de vivre de leur passion. Mais ce n’est possible que parce que l’école de montagne d’Uri, dont il est asso-cié et responsable technique, ne propose pas que des courses en Suisse, mais aussi en Amérique du Sud, au Népal ou en Afrique. Markus Wey compte ainsi à son actif quatorze ascensions du Kilimandjaro, la dernière en octobre 2009. Il est également actif au sein du Secours Alpin Suisse, où il dirige le service des chiens de sauvetage, fort de 170 chiens d’avalanches et de 70 chiens de recherche utilisés en été.

    Mais quand voit-il sa femme et ses quatre enfants ? « En novembre surtout !... » Et comment concilie-t-il sa responsabilité de chef de famille et son activité professionnelle, compte tenu du fait que l’année 2008, par exemple, a enregistré 2 277 accidents dans les montagnes suisses, dont 104 mortels ? « Lorsque je suis en voiture à Zurich, je cours des risques bien plus grands et sur lesquels je n’ai aucune prise. Bien sûr, même les plus chevronnés des montagnards peuvent dévisser. La sécurité absolue n’existe pas. Mais ici, dans les montagnes, je peux déterminer moi-même le degré de risque que je prends. »

    Poignée de main et signature du « livre du sommet »

    Le sommet se profile. Markus Wey escalade la petite paroi le long de l’arête et assure la cordée en la reliant aux relais fixes. Le guide est toujours premier de cordée. Il est donc le premier à fouler le sommet et le dernier à le quitter. Après un peu plus d’un quart d’heure, les derniers mètres sont franchis. Le guide et son invité ont enfin atteint le sommet du Clariden. La vue est à couper le souffle : le Tödi à gauche, le cirque glaciaire du Hüfifirn à leurs pieds et, >

  • 10 Responsabilités  Guide de montagne

    bulletin 5/09 Credit Suisse

    Concours : Eiger, Mönch et Jungfrau à portée de main ! Le bulletin met en jeu un trekking de trois jours pour deux personnes organisé par l’école de  montagne d’Uri. Départ du Jungfraujoch sur le glacier d’Aletsch (le plus long des Alpes) en direc- tion du Lötschental. Détails sur le programme  et coupon de participation sur www.credit-suisse/bulletin. D’autres propositions de trekking sur  www.bergschule-uri.ch.

    au loin, le massif des Dom. Mais pas question d’oublier pour autant la traditionnelle poignée de main et la signature dans le livre du som-met.

    La pause de midi est l’occasion de parler du changement clima-tique et de la responsabilité de l’être humain vis-à-vis de l’environ-nement. Vu du Clariden, le réchauffement a des effets plus qu’évi-dents pour des visiteurs réguliers comme Markus Wey. L’Iswändli se retire chaque année un peu plus haut en altitude tout comme les séracs du Claridenfirn.

    Markus Wey se veut pragmatique : « Le recul des glaciers n’est pas une nouveauté. Cela a toujours existé. Il paraît même qu’Hannibal et ses éléphants n’auraient pas rencontré de neige lors de leur traversée des Alpes. Ce qui est nouveau, c’est la rapidité avec laquelle il a lieu désormais. » La nature qu’il aime tant va en payer le prix fort. La fonte de glaciers ouvre l’accès à de nouvelles zones, mais en ferme d’autres ; les chutes de pierres et les zones d’éboulis se multiplient. Pour autant, en montagne, ce sont les brusques chan-gements de temps, les orages (notamment au sommet ou sur les crêtes) ou encore le brouillard soudain qui constituent les principaux dangers. Les nouveaux appareils électroniques peuvent aider à réduire les risques, mais l’altimètre et la carte demeurent indispen-sables aux alpinistes, car ils fonctionnent sans piles. Quant aux téléphones portables, mieux vaut ne pas trop s’y fier : au cœur des montagnes, la connexion fait souvent défaut.

    Toujours se concentrer sur le pas suivant

    En cette superbe journée de fin septembre, de rares cumulus sont accrochés à quelques sommets environnants, mais ils laissent le Clariden en paix. « Tout guide souhaite bien sûr offrir quelque chose d’exceptionnel à son invité, lui permettre de vaincre le sommet de ses rêves, précise Markus Wey. Pour cela, il lui faut adopter le bon rythme, prévoir des pauses au bon moment et au bon endroit. Il importe également de garder suffisamment de réserves pour redes-cendre en toute sécurité. » A la descente, la zone d’escalade située sous le sommet impressionne son invité. « C’est normal, remarque

    le guide, tout en assurant la descente. Il faut toujours se concentrer sur le pas suivant. C’est comme pour traverser une rue : on regarde d’abord des deux côtés pour voir si la voie est libre, puis on fait attention au trottoir pour ne pas tomber. » Lorsque l’alpiniste en herbe n’ose plus avancer, il suffit souvent de poser tranquillement la main sur son sac à dos ou sur son épaule pour le faire repartir. A chaque pas, il gagne en assurance. La traversée du glacier, puis la descente de l’Iswändli et des alpages se font très rapidement.

    Pour Markus Wey, assumer chaque jour la responsabilité qui est la sienne n’est pas un problème. Cela ne l’empêche que très rare-ment de dormir. « Les constructeurs d’ascenseurs portent également une lourde responsabilité. Mais leur travail quotidien ne leur offre pas des vues aussi époustouflantes que celles que je peux admirer. J’aime mon métier. » Son invité y pensera sûrement le lendemain matin, lorsque, tout courbatu, il prendra l’ascenseur pour le cinquième étage d’un immeuble de bureaux zurichois, d’où il ne verra la ville qu’à travers un ciel nébuleux. Il se rappellera alors cette belle ascension vers un sommet illuminé par le soleil… <

    Plus de photos de l’ascension du Clariden sur Internet :  www.credit-suisse.com/bulletin

    A gauche Depuis le sommet et par-delà le Hüfifirn, la vue porte en direction des Alpes valaisannes. Au fond à gauche débute le Maderanertal. A droite Une corde bien assurée est indispensable pour s’engager dans la face nord,  haute de près de 1 000 mètres.

    http://www.credit-suisse.com/bulletinhttp://www.bergschule-uri.chhttp://www.credit-suisse.com/bulletinhttp://www.credit-suisse.com/bulletin

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    Page 4 Baromètre des préoccupations Confiance malgré les signes de crise | Page 10 Interview Pascale Bruderer

    Wyss, présidente du Conseil national : « Je souhaite bâtir des ponts » | Page 12 Identité suisse La force de notre

    économie fait notre fierté | Page 18 Interview Thomas Held, directeur d’Avenir Suisse : « La Suisse est pragmatique »

    2009

    Baromètre des préoccupations

    BP_f_8a_Titel.indd 1 24.11.2009 9:20:47 Uhr

    Baromètre des préoccupations 2009 : qu’est-ce qui inquiète les Suisses ?

    Le sondage appelé « Baromètre des préoccupations » est effectué depuis plus de 30 ans sur mandat du bulletin. Il est devenu, depuis, un instrument indispensable pour les politiques, les journalistes et les décideurs économiques qui veulent savoir quelle est l’humeur des Suisses et ce qui influence vraiment les électeurs. Outre la comparaison à long terme, cette enquête réserve régulièrement des surprises, qui appellent des analyses. Auriez-vous par exemple pensé que la population faisait plus confiance à la télé-vision et à la radio qu’au Conseil fédéral ? Et qu’elle se fiait plus aux journaux gratuits qu’aux autres quotidiens ? Ou encore que les Suisses les plus patriotes vivaient au Tessin ?

    Versions PDF (d/f/i) sous www.credit-suisse.com/bulletin

    bulletin plus – Supplément pour les lecteurs suisses

    http://www.credit-suisse.com/bulletin

  • 12 Responsabilités  Girls Report

    bulletin 5/09 Credit Suisse

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    La pauvreté  reste féminineSelon le dernier rapport publié par l’œuvre d’aide à l’enfance « Plan » sur la situation  des filles et des jeunes femmes dans le monde, de nombreuses lacunes subsistent. Des lacunes qui ont des conséquences désastreuses, tant sur le plan humanitaire qu’écono-mique. L’organisation appelle donc tous les pays à réagir.

    Texte : Regula Gerber

    « 70% des 1,5 milliard de personnes qui vivent avec moins d’un dollar par jour sont des femmes. Près de 62 millions de filles n’ont pas le droit d’aller à l’école. Et dans beaucoup de pays, les femmes per-çoivent jusqu’à 50% de salaire en moins que les hommes pour un travail similaire. » Tels sont les chiffres alarmants présentés par Beatrice Weber, directrice de Plan Suisse. Cette organisation s’engage pour les droits des enfants et notamment pour ceux des filles, qui souffrent le plus de la pauvreté et de leurs conséquences. Dans ce cadre, elle publie chaque année un rapport très complet (« Weil ich ein Mädchen bin – Zur Situation der Mädchen in der Welt ») sur les conditions de vie des filles et sur les violations de leurs droits. Celui-ci contient également une étude à long terme sur le destin de 142 fillettes nées en 2006 dans différentes régions du monde. Chaque année jusqu’en 2015, Plan se rend auprès d’elles et de leurs familles pour évaluer leur santé, leur éducation et leur ali-mentation.

    Présenté par Beatrice Weber lors d’une manifestation organisée conjointement par Plan Suisse et le Credit Suisse, le rapport de 2009 est d’actualité : il est consacré aux filles dans l’économie mondiale.

    L’exclusion des femmes menace la prospérité

    Une récession mondiale frappe toujours plus durement les personnes déjà faibles : les jeunes femmes et les filles des pays en développe-ment. Beatrice Weber explique : « Lorsque l’argent vient à manquer dans une famille, les filles sont les premières à être déscolarisées et affectées aux tâches ménagères ou agricoles. Selon des études récentes, plus de 100 millions de filles sont victimes du travail des enfants dans le monde. Le travail domestique est souvent consi-déré comme une forme d’activité ‹ sûre ›. Mais en réalité, il expose davantage les filles aux abus et à l’exploitation. »

    Dans de nombreux pays, les femmes, employées massivement dans l’industrie de l’exportation et le secteur informel, sont les premières licenciées en cas de ralentissement économique. La prostitution est alors souvent leur dernier recours. Par ailleurs, des millions de femmes partent travailler à l’étranger. « Les transferts de fonds jouent un rôle important pour les économies des pays d’origine », commente Beatrice Weber, citant l’exemple des Philippines : « En 2007, 10% de la population travaillait à l’étranger et a envoyé dans son pays d’origine, pour cette seule année, 14,5 milliards de dollars.

    Selon les estimations de la Banque mondiale, ce chiffre sera nette-ment inférieur cette année. »

    Autant de conséquences de la récession contre lesquelles il s’agit de lutter. Non seulement pour des raisons humanitaires, mais aussi pour des motifs économiques : à long terme, le manque d’investis-sement dans les filles fait perdre aux économies concernées des milliards de dollars par an – des fonds dont les pays et leurs habi-tants auraient pourtant un besoin urgent. Cette situation d’inégalité économique et sociale est l’affaire du monde entier, comme le sou-ligne la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton : « Si la moitié de la population mondiale reste exclue sur le plan économique, politique, juridique et social, notre espoir de démocratie et de pros-périté est menacé. »

    Investir dans les filles, c’est rompre avec la pauvreté

    La déclaration d’Hillary Clinton confirme les conclusions du rapport 2009 de Plan : investir dans les filles dès leur plus jeune âge favorise la croissance et le développement de tout un pays. D’après les statistiques de l’OCDE, les Etats présentant le plus faible taux d’éducation des filles se trouvent aussi tout en bas de l’indice du développement humain. Pour rompre avec la pauvreté, il est donc impératif d’investir davantage dans les filles. Beatrice Weber connaît les chiffres qui le prouvent : « Si le nombre de filles dans le secon-daire augmente de 1%, le revenu annuel par habitant progresse de 0,3%. Et il suffit d’une année supplémentaire d’études secondaires pour que le revenu d’une jeune femme s’accroisse de 10% à 20%. Les femmes instruites se marient plus tard, ont moins d’enfants, veillent mieux à leur santé et à celle de leur famille et encouragent leurs enfants pour qu’ils réussissent. Ainsi, ceux-ci étudient plus longtemps, sont plus qualifiés et plus indépendants. » C’est pour-quoi, parallèlement à son action en matière de revenu, d’infrastruc-ture et de santé, Plan promeut l’éducation des filles en octroyant des bourses d’études secondaires, en proposant des perfectionne-ments et en améliorant la qualité des écoles, des professeurs et du matériel pédagogique. De plus, Plan appelle à agir au niveau mondial.

    Avec son plan d’action (voir encadré), l’œuvre d’aide à l’enfance exhorte les gouvernements, les pays donateurs, les entreprises et les organisations non gouvernementales à s’engager activement pour améliorer la situation des filles et des jeunes femmes. Pour que ces

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    dernières puissent participer aux processus décisionnels, à la vie publique et, de ce fait, à l’économie.

    Agir dans l’environnement proche

    En effet, malgré les dispositions internationales et les succès enre-gistrés ces dernières années en matière de promotion de l’égalité des sexes, le monde ne respecte toujours pas ses engagements envers les filles. Différents accords internationaux interdisant la discrimination des filles et des femmes ont été transposés dans les législations nationales, mais ne sont pas systématiquement appliqués. C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles la Déclaration du Millénaire (pacte entre les Etats membres des Nations Unies pour éliminer la pauvreté) retient parmi ses huit objectifs la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Ce dernier aspect est repris au huitième point du plan d’action, car il existe encore des pays où les filles et les femmes n’ont pas le droit de posséder des terres ou d’autres biens.

    Mais comment une grande entreprise en Suisse peut-elle agir concrètement ? « Elle peut, par exemple, investir dans les compé-tences de leadership de jeunes collaboratrices et soutenir des programmes de formation pour des jeunes femmes dans les pays en développement, » explique Beatrice Weber. Les grandes entre-prises peuvent faire beaucoup si elles en ont la volonté. « Grâce à un partenariat comme celui avec le Credit Suisse, nous bénéficions d’une tribune élargie pour notre rapport annuel et, globalement, d’une attention accrue pour notre action. Cet aspect est particulièrement important pour Plan Suisse, car nous ne sommes présents dans ce domaine que depuis 2006. Par ailleurs, le Credit Suisse soutient nos programmes de formation au Guatemala et au Liberia dans le cadre de son initiative de formation au niveau international. »

    Pour que le plan d’action puisse induire un changement, Beatrice Weber juge essentiel que chacun évalue sa propre progression et celle de son environnement proche. « Nous-mêmes, dans notre organisation, nous vérifions régulièrement que nous tenons le cap. Plus les gens sont sensibilisés, plus il est facile de provoquer des changements. » C’est pourquoi elle se félicite que la manifestation ait attiré tant de monde. « J’ai ressenti comme très positives les nombreuses questions engagées du public. De tels événements sont importants pour amorcer un débat de société sur les missions de l’aide au développement. » Mais ce n’est pas tout : grâce à son rap-port, Beatrice Weber est aussi parvenue à montrer les domaines où l’aide au développement est réellement efficace. <

    Dans les pays émergents, les femmes ayant suivi des études secondaires forment aujourd’hui une part importante de la popula-tion active. C’est le cas dans les secteurs de services en forte croissance de la banque et de l’assurance, par exemple dans les centres d’appel.

    L’œuvre d’aide à l’enfance « Plan »

    Créée en 1937 dans un petit bureau, Plan est désormais  une organisation internationale comptant 17 pays partenaires et intervenant dans une cinquantaine de pays. Avec 8 000 colla- borateurs et 60 000 bénévoles, elle est l’une des principales œuvres d’entraide privées sans affiliation politique ni religieuse. Le bureau suisse a été fondé en 2006 à Zurich. Régie par le principe de l’aide à l’autonomie, l’action de Plan est centrée sur les enfants, et plus particulièrement sur les filles. Avec Camfeld, Care et Room to Read, Plan International est l’une des quatre organisations avec  lesquelles le Credit Suisse collabore dans le cadre de son initiative de formation au niveau international. Celle-ci vise à créer quelque 45 000 places de formation.

    Vous trouverez de plus amples informations aux adresses suivantes : www.plan-schweiz.ch, www.un.org/milleniumsgoals www.credit -suisse.com/bulletin (vidéo sur Plan) www.credit-suisse.com/citizenship

    Le plan d’action :

      1. Refuser tout compromis en ce qui concerne l’objectif mondial de promouvoir l’égalité  des sexes et de respecter les engagements internationaux.

    2. Inscrire les principes de l’égalité des sexes  dans les stratégies de politique économique aux niveaux régional et national.

    3. Faire de l’éducation des filles dès leur plus jeune âge une priorité.

    4. Créer et maintenir des systèmes de sécurité sociale.

    5. Accroître les investissements dans les opportuni-tés d’emploi pour les jeunes femmes.

    6. Soutenir les jeunes femmes actives et leur  assurer une rémunération ainsi que des condi-tions de travail adéquates.

    7. Investir dans le développement des qualités  de leadership des jeunes femmes.

    8. Garantir le droit à la propriété aux filles et aux jeunes femmes.

    9. Différencier les données nationales et internatio-nales selon l’âge et le sexe afin de pouvoir analy-ser le travail des filles et des jeunes femmes.

    10. Elaborer et promouvoir dans le monde entier des directives pour les filles et les femmes actives.

    http://www.plan-schweiz.chhttp://www.un.org/milleniumsgoalshttp://www.credit-suisse.com/bulletinhttp://www.credit-suisse.com/verantwortung

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    14 Responsabilités  Chômage des jeunes

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    Viaduc de l’espoirLe travail, un mal nécessaire ? Plutôt un besoin fondamental, comme l’atteste le Baromètre des préoccupations du bulletin, dominé depuis des années par la crainte du chômage. A l’heure  où celui-ci progresse, notamment chez les jeunes, il est essentiel de se bâtir des réseaux et un avenir où les emplois seront assurés. Toutes les idées en ce sens sont bonnes à prendre. Coup de projecteur sur une belle initiative, au restaurant Konter de Wetzikon.

    Texte : Andreas Schiendorfer

    En septembre 2009, 29 999 jeunes de 15 à 24 ans (5,4%) n’avaient pas d’emploi. Ce pourcentage, qui n’était que de 2,4% en juin 2008, risque fort de grimper encore ces prochains mois.

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    On dit que l’amour passe par l’estomac. Dans ce pimpant restaurant inauguré en 2005, le convive se sent en tout cas immédiatement à l’aise. Le service est aimable, et un regard en cuisine montre que les plats sont mitonnés avec le cœur. Au « Konter », la bonne humeur n’est pas feinte. Elle se fait même communicative, à la première cuillerée de velouté de tomates. Qui pourrait croire que ces jeunes ont envoyé en vain deux cents candidatures et qu’ils étaient consi-dérés comme impossibles à placer jusqu’à ce que le « Netz:werk », la fondation de l’Oberland zurichois pour le travail social, le sport et la culture, leur donne leur chance ? Pas la dernière, mais bien la première. La plupart sauront en faire bon usage ; en dégustant mon escalope de veau (d’un élevage bio suisse) en sauce au Marsala et accompagnée d’un duo de purées et de céleri en branches (menu 2), je n’ai aucun doute à ce sujet.

    Les statistiques montrent qu’il est particulièrement difficile de trouver un emploi à l’issue d’un apprentissage. La tranche d’âge la plus frappée par le chômage est en effet celle des 20 à 24 ans. En juin 2009, le taux de sans-emploi y était de 5,2%, contre 3,2% pour l’ensemble de la population suisse. Quant au chômage des jeunes (de 15 à 19 ans), il s’établissait lui à 4,1%. Un taux qui, trois mois plus tard, avait atteint 5,4%, scellant ainsi 29 999 destins individuels, c’est-à-dire autant de trop.

    L’entrée dans la vie professionnelle marque toute une vie

    « Il nous est impossible d’offrir un emploi à nos jeunes après l’ap-prentissage, se désole Yvonne Krauer, responsable de projet au Netz:werk. Pourtant, en nous quittant, ils sont prêts pour le marché du travail, que ce soit en termes de formation ou de maturité. Leur première expérience professionnelle – en général, l’apprentissage – marque toute leur vie, que ce soit de manière positive ou négative. »

    Le projet d’intégration au marché du travail pour les adolescents et les jeunes adultes (Arbeitsintegrationsprojekt für Jugendliche und junge Erwachsene, AIP) propose 25 places de formation ou d’inser-tion, par l’intermédiaire principalement du restaurant Konter à Wetzikon, qui permet de suivre un cursus de deux ou trois ans en cuisine ou en salle. D’autres places de formation sont proposées non loin de là au Mittagstisch « E1S », créé début 2008, ainsi qu’au « Jobbus/Garage », qui encadre de futurs menuisiers. En tout, la fon-dation couvre ainsi sept secteurs d’activité. « Notre offre comprend également, et cela nous tient particulièrement à cœur, un coaching au travail couplé à un enseignement scolaire et à une orientation professionnelle, ou la possibilité de rattraper le diplôme de fin de scolarité. Sans parler des mesures d’intégration de l’AI », explique Catherine Bolliger, responsable de l’AIP, avant de souligner que même le meilleur des apprentissages avec attestation n’ouvre guère de perspectives s’il n’est pas accompagné d’un certificat de fin de scolarité.

    Le chômage des jeunes en tête des préoccupations

    Depuis des années, le Baromètre établi par le bulletin place le chô-mage en tête des préoccupations de la population suisse, ce qui reflète les craintes de tout un chacun pour son propre emploi ou pour celui de ses proches, mais aussi la problématique sociale au sens large posée par le chômage, laquelle appelle une réponse concertée. Cette année, 66% des sondés désignent le chômage comme l’une des cinq préoccupations majeures pour le pays, une valeur certes inférieure au pic absolu (89% en 1993), mais qui s’approche du maximum atteint depuis le tournant du millénaire (71% en 2005). Si

    elles devaient se limiter à une préoccupation, 20% des personnes interrogées citeraient le chômage. Chez les 18 à 29 ans, ces valeurs sont en toute logique encore plus élevées, à savoir 73% et 22%. Malgré tout, il se dégage du Baromètre des préoccupations un grand optimisme (cf. « bulletin plus »), même si 58% des sondés estiment que, dans dix ans, le chômage restera l’un des cinq problèmes majeurs en Suisse. Pour 14%, il constituera même le problème numéro un à l’avenir.

    Si, d’après notre sondage, la confiance à l’égard des organisa-tions patronales et syndicales est moins marquée chez les jeunes (55%) que dans l’ensemble de la population (60%), elle n’en reste pas moins élevée. De fortes attentes synonymes de lourdes respon-sabilités pour les acteurs politiques et économiques du pays, lesquels, selon les personnes interrogées, semblent avoir été à la hauteur durant cette crise et avoir tiré les leçons du passé.

    Le football, une affaire sérieuse au « Konter »

    Bien entendu, la situation économique alimente aussi les discussions au « Konter ». Elle n’a toutefois pas entraîné de baisse perceptible du chiffre d’affaires, que ce soit au restaurant ou au Jobbus/Garage, qui propose des services artisanaux de tous types. La base de clientèle est fidèle, et séduite par le rapport qualité/prix. « Hors vacances scolaires, nous faisons le plein tous les jours, se réjouit Catherine Bolliger. Mais il faut savoir s’adapter. Au Mittagstisch « E1S », qui a été ouvert grâce au soutien de bailleurs de fonds tels que la Fondation d’utilité publique Symphasis, nous avons très vite constaté que nous ne pourrions pas tourner avec les seuls

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    Fonds « chômage des jeunes »  Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation Symphasis a pu mettre en place un fonds soutenant des projets dédiés à la lutte contre le chômage des jeunes en Suisse. Le Fonds « chômage des jeunes » est égale-ment alimenté de manière substantielle par les Charity Notes que le Credit Suisse a émises en 2005. Les investisseurs font le choix de renoncer à une fraction de leurs revenus, qui est reversée au Fonds. Le Credit Suisse participe quant à lui aux frais d’émission et prend à sa charge une large part des coûts administratifs générés par la Fondation Symphasis,notammentàdesfinsdesélectionetd’évaluation des projets.

  • 16 Responsabilités  Chômage des jeunes

    bulletin 5/09 Credit Suisse

    écoliers. Nous avons donc élargi notre offre à d’autres intéressés et proposons deux menus en self-service, ce qui nous permet d’être encore un peu moins chers qu’au ‹Konter›. »

    A la vue d’un fanion derrière le comptoir, je demande, un brin provocateur, qui peut bien soutenir le Grasshopper Club (GC). Kaspar Jucker, supporter convaincu du FC Zurich depuis de longues années, répond avec malice : « Il est vrai que le nom de notre restaurant conviendrait bien à une équipe de contres comme le GC, mais en football, nous ne soutenons que les meilleurs. Bons princes, nous avons laissé les Seegurken de Stäfa remporter la dernière Coupe Jobbus. Mais lors de nos matches hebdomadaires du mercredi, nous ne pouvons pas empêcher notre talent de s’exprimer. Une fois, nous avons d’ailleurs eu un spectateur inconnu. Peut-être un chasseur de tête de Zurich ? »

    Blague à part, le sport joue un rôle de premier plan au sein du Netz:werk, par exemple sous la forme du basket-ball de minuit. Et la culture n’est pas en reste. La Fondation a en effet publié un rapport d’activité dont la présentation est exceptionnelle et qui mériterait même un prix. Sans oublier que le « Konter » s’est également im- posé – après un démarrage quelque peu poussif – comme l’un des rares centres culturels de l’Oberland zurichois. « Nous cultivons l’éclectisme et sommes tout sauf des rabat-joie, explique Kaspar Jucker. Le sport et la culture présentent évidemment des aspects thérapeutiques. Mais les concerts donnés au ‹Konter› nous font aussi connaître d’autres cercles de jeunes qui, une fois qu’ils ont franchi notre porte, ont de fortes chances de revenir chez nous. »

    Une initiative qui fait des émules

    Le projet d’intégration au marché du travail de l’Oberland zurichois est impressionnant. Et, le plus réjouissant, c’est qu’il est loin d’être un cas isolé. L’appétit aurait donc tout aussi bien pu nous mener à Lyss, où, en 2007, la « Fondation gad Stiftung » a mis sur pied dans une usine désaffectée une offre de formation et de restauration elle aussi exemplaire. Le restaurant « Lyssnord », qui dispense à de jeunes chômeurs une formation de base dans les métiers de la gastronomie, remporte un tel succès qu’un autre site verra le jour l’an prochain à Bienne. De plus, « Lyssnord » s’est lancé, il y a un an, dans la production de glaces et de soupes.

    A gauche Au restaurant Konter de Wetzikon, le service s’entend « bonne humeur comprise ».  Au centre Le Jobbus/Garage, également propriété de la Fondation Netz:werk, forme de futurs menuisiers.  A droite  Le Mittagstisch E1S n’accueille pas que des écoliers.

    Nous aurions également pu visiter la Job Factory de la Fondation Job Training à Bâle, la Fondation work4you à Zurich, « Die Chance » à Staad ou la Fondation deStarts à Guin. La liste est longue, mais il faudrait qu’elle le soit encore davantage. A Genève, la Croix-Rouge soutient à travers son programme « Logement Jeunes » des élèves et des apprentis ayant de la peine à se trouver un toit. Elle met des hébergements à leur disposition et les accompagne pendant la durée de leur scolarité ou de leur apprentissage.

    Des requins subversifs de l’immobilier

    C’est dans un contexte similaire qu’est né le réseau d’habitations tissé par la Société d’utilité publique du district d’Hinwil au début des années 1990 à Tann-Rüti, quand plusieurs « requins subversifs de l’immobilier » (comme ils se décrivent eux-mêmes) ont déployé leur énergie et leur imagination afin de fournir des logements abor-dables à des familles, des écoliers et des apprentis, mais aussi à des marginaux ou à des personnes en détresse sociale. Par la suite, la lutte contre la scène ouverte de la drogue en ville de Zurich et dans l’Oberland zurichois les a placés devant de nouveaux défis de taille, qui ont conduit en 1997 à l’ouverture de l’atelier Jobbus/Garage et, l’année d’après, à la création de la Fondation Netz:werk. Cette dernière est entre-temps devenue une solide PME, forte de 50 collaborateurs et de 225 clients et brassant pratique-ment à elle seule un chiffre d’affaires avoisinant les cinq millions de francs par an.

    Et les nouvelles tâches ne font pas peur au Netz:werk, qui raisonne en fonction de l’économie de marché. Le Mittagstisch, qui a été sollicité pour examiner la reprise dans le cadre de l’AIP d’un magasin de village au bord de la fermeture, va ainsi bientôt être pourvu d’un kiosque. Par ailleurs, dans quelques mois, le Netz:werk va essaimer à Zurich. Avec l’appui des Fondations Symphasis et Accentus, il s’apprête en effet à ouvrir dans une arche du viaduc de Wipkingen l’« AIP Restaurant Viadukt », qui se veut un complément à l’offre du « Konter ». Car, contrairement au restaurant de Wetzikon, le site zurichois sera surtout actif le soir et la nuit. Nous avons hâte de voir le résultat.

    Voilà, tout est dit, sauf peut-être l’essentiel : si vous passez au « Konter », ne manquez surtout pas leur gâteau au chocolat !

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    Credit Suisse

    Business / Sponsoring / Corporate Citizenship

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    Credit Suisse bulletin 5/09

    Partenariat avec Roger Federer Sacré quatre fois sportif mondial de l’année, Roger Federer incarne des valeurs essentielles aux yeux du Credit Suisse : souci de la qualité, recherche de l’excellence, fiabilité, responsabilité, respect. Il est un ambassadeur international idéal pour la banque, et un partenariat à long terme a été conclu avec lui le 16 novembre. Le Credit Suisse soutient aussi la RogerFedererFoundation et ses projets de formation, notamment en Afrique du Sud, ce qui vient compléter l’initiative de la banque au niveau international.

    Capaul (1er prix), Luca Belvedere et Levin Eggler. Ils succèdent à Marcel Müller (2008) et Christian Schenk (2007).

    Prix Lily Waeckerlin

    Wegweiser Musik à Bâle

    Le projet « Wegweiser Musik » de l’association Gare des enfants de Bâle a reçu en 2009 le Prix Lily Waeckerlin pour la jeunesse et la musique, doté de 60 000 francs. L’association, dirigée par la percussionniste Sylvia Zytynska, organise des concerts donnés par les enfants pour les enfants dans la salle de la Gare du Nord de Bâle. Ce projet consiste à jouer de la musique dans les lieux fréquentés chaque jour par des enfants. Des spectacles musicaux sont montés avec des moyens simples, en collaboration avec trois crèches bâloises et des professionnels de l’Académie de musique. Le concert final aura lieu le 28 mars 2010. Les précédents lauréats sont l’Ecole de Musique de Köniz (2008), l’Ecole de Musique du Conservatoire de Lausanne (2007), la Haute Ecole de Musique de Lucerne (2006) et le Conservatoire de la Suisse Italienne à Lugano (2005). www.accentus.ch

    Parc aux ours de Berne

    Une vie en milieu naturel

    Nombreuses sont les cités ayant choisi l’ours pour orner leur blason. Mais Berne, qui héberge des plantigrades depuis 1513, est la seule capitale au monde à s’être dotée d’un parc moderne, reproduisant l’environnement naturel de ces animaux. Le Fonds du Jubilé de la Credit Suisse Foundation a participé à ce projet en tant que partenaire. Le nouveau parc a ouvert ses portes à Björk et Finn fin octobre.www.baerenpark-bern.ch

    Fonds Oskar Brunner

    Prix pour les mécaniciens

    Que serait l’économie helvétique sans les PME ? Et que seraient les PME sans les artisans ? Alors qu’ils contribuent dans une large mesure à la réputation de qualité de la Suisse, les artisans sont trop peu souvent mis à l’honneur. En mémoire de son père, Friedel Brunner a créé, au sein de la Fondation Accentus, un fonds récompensant chaque année les trois meilleurs apprentis zurichois en mécanique et en technique automobiles. Sont lauréats Silvan

    En 2006, le Credit Suisse a été la première grande entreprise helvétique à atteindre la neutralité carbone. Depuis, il poursuit une stratégie visant à optimiser l’exploitation de ses locaux, ce qui lui a valu le prix du Modèle énergétique de Zurich en 2007 et en 2008.

    « Nous avons pu augmenter sensiblement notre efficacité énergétique grâce à un échange d’expériences intensif », explique Patrik Burri, Global Head Environmental Management Services au Credit Suisse.

    Le « Modèle énergétique de Zurich » est un groupement de seize entreprises opérant dans le secteur des services, du commerce et de l’industrie qui se sont fixé pour objectif en 1997 d’accroître leur efficacité énergétique de 15% en dix ans. En 2005, l’horizon de temps a été prolongé à 2012 et le champ d’application étendu à tout le territoire suisse. Depuis 2000, ces entreprises ont réduit leurs émissions de CO2 pour un total de 28 000 tonnes (34%) à 54 700 tonnes.

    « Nous voulons poursuivre dans cette voie, explique Rolf Krummenacher, responsable de Corporate Real Estate and Services. En 2008, le Credit Suisse a réduit sa consommation d’électricité de quelque sept millions de kilowattheures. Il n’est donc pas question de nous arrêter en si bon chemin. Après

    son extension, Uetlihof offrira 2 000 places de travail conformes au standard Minergie P de respect environnemental. »

    Ces démarches ont aussi leur bon côté sur le plan financier, car l’éventuel surcoût initial est vite rentabilisé. « Depuis l’introduction de la neutralité carbone, les mesures prises en matière d’efficacité énergétique nous ont permis d’économiser annuellement trois millions de francs environ », souligne Patrik Burri. Et Rolf Krummenacher d’ajouter : « Nous sommes fiers que notre banque en Suisse soit l’exemple à suivre en la matière et contribue ainsi de façon déterminante à son initiative de sensibilisation ‹ Credit Suisse cares for Climate › lancée en interne. »

    Textes : Andreas Schiendorfer

    Markus Kägi (à droite), conseiller d’Etat zurichois, félicite le Credit Suisse représenté par Rolf Krummenacher pour son succès en matière d’efficacité énergétique.

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    Concilier vie professionnelle et vie politiqueQuelque 300 collaborateurs du Credit Suisse exercent un mandat politique à titre accessoire dans le cadre du système de milice cher à la Confédération helvétique. La banque considère qu’ils ont un rôle important à jouer puisqu’ils jettent des ponts entre l’économie et la politique.

    Lundi, 18 heures. Elisabeth Engel arrive au bâtiment communal d’Uesslingen-Buch. Elle est la présidente, officiellement la « syn-dique », de cette petite bourgade viticole de Thurgovie depuis 2005. Il lui reste une heure pour les derniers préparatifs de la séance d’aujourd’hui, qui abordera notamment la rénovation des ponts du village et les dévia-tions qu’elle entraînera. Depuis la dernière réunion, il y a deux semaines, elle a investi tout son temps libre dans des tâches de pla-nification et de représentation, dans la pré-paration de la nouvelle séance et dans la coordination des dossiers politiques en

    suspens avec les différentes administrations compétentes, les conseillers communaux et la secrétaire de la commune. Elisabeth Engel tient régulièrement des consultations pu-bliques. La dernière fois, il a été question de querelles de voisinage et de demandes de reclassement de parcelles.

    Changement de décor. Mardi, 7 heures. Elisabeth Engel arrive à son bureau du Credit Suisse à Zurich. Elle y dirige le ser-vice notamment chargé de la formation des collaborateurs en Suisse en matière de com-pliance. Mais à midi, son mandat politique la rattrape : il lui faut répondre à une de-

    mande urgente de la commune. Elisabeth Engel a bien conscience que cette cohabi-tation entre travail et vie publique, qu’elle compare à un « exercice d’équilibriste », ne serait pas possible sans la compréhension de son employeur et de son entourage familial.

    Elle n’est pourtant pas un cas isolé puisque près de 300 collaborateurs du Credit Suisse en Suisse exercent un mandat politique au niveau communal ou cantonal, à côté de leur activité professionnelle. Conseillers à la clientèle, contrôleurs ou responsables de région pendant la journée, ils occupent le soir diverses fonctions au sein de con- seils communaux ou cantonaux, de commis-sions financières ou scolaires, voire de tri-bunaux.

    Un engagement apprécié par la Banque

    « Les titulaires de mandats politiques ont un rôle important à jouer, car ils jettent des ponts entre l’économie et la politique », affirme Hans-Ulrich Meister, CEO Credit Suisse Switzerland. C’est aussi le message clé transmis lors de la réunion des colla-borateurs actifs au niveau politique. Pour René Buholzer, responsable Public Policy et organisateur de cette rencontre annuelle, l’intérêt de l’engagement politique extrapro-fessionnel réside dans les échanges fruc-tueux entre économie et politique qui en découlent : « La politique a besoin des infor-mations pratiques qu’elle reçoit de première main de l’économie privée, c’est-à-dire des personnes qui évoluent au quotidien dans un environnement concurrentiel et sont ca-pables de donner un avis compétent sur l’impact pratique des décisions politiques. » De même, l’économie est tributaire des di-rigeants politiques qui modèlent le cadre réglementaire favorisant la croissance et donc le bien-être du plus grand nombre. « Cette situation prévaut surtout pour les banques, qui sont justement soumises à une réglementation très dense », ajoute René Buholzer.

    L’exercice de responsabilités politiques à titre secondaire, parallèlement à une activité professionnelle dans un autre secteur, est l’une des spécificités du modèle politique helvétique. Il faut y voir l’expression du système de milice, qui repose sur une idée républicaine de la société et selon laquelle les citoyens devraient assumer, pour le bien de tous, des responsabilités aux différents niveaux hiérarchiques de l’Etat. En Suisse,

    A la tête d’un service au Credit Suisse, Elisabeth Engel est aussi l’une des rares femmes en Suisse à diriger une commune politique. Jongler entre vie professionnelle et mandat politique est son lot quotidien.

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    cette approche est profondément ancrée dans les mentalités puisqu’une personne sur quatre occupe bénévolement au moins un poste au sein d’une organisation ou d’une institution. Indépendamment de la profes-sionnalisation grandissante de bien des postes administratifs, le pays manque pour-tant de plus en plus de bonnes volontés prêtes à investir de leur temps dans ce genre d’activités. Car lorsque les vocations se manifestent, c’est plutôt dans le domaine sportif ou culturel. Selon l’Office fédéral de la statistique, seulement 2,3% des femmes et 5,4% des hommes résidant en Suisse sont engagés dans un parti politique ou dans une administration publique.

    Il n’est donc pas surprenant que les hommes politiques professionnels et les re-présentants d’associations, de syndicats ou d’institutions publiques soient toujours plus nombreux à siéger au Parlement, au détri-ment des représentants de l’économie privée. L’impossibilité de concilier engagement poli-tique et activité professionnelle par manque de temps est souvent invoquée dans ce contexte.

    Aménagement souple du temps de travail

    Afin d’aider ses collaborateurs ayant une double casquette à mieux gérer leur emploi du temps, le Credit Suisse leur permet d’uti-liser une partie de leur temps de travail pour leur fonction politique. De plus, il continue de leur verser l’intégralité de leur salaire si leur mandat ne nécessite pas plus de 20% de leur temps de travail. Quant aux émolu-ments perçus au titre de l’activité politique, ils leur restent acquis pour compenser le travail de préparation effectué durant leur temps libre.

    Les titulaires de tels mandats couvrent l’ensemble de l’échiquier politique. « Une diversité que nous saluons, précise Hans-Ulrich Meister. En tant que banque, nous avons une responsabilité économique et sociale particulière, qui implique que nous participions à la vie politique au travers du système de milice. »

    Elisabeth Engel explique son choix par la démocratie directe pratiquée en Suisse : « Nous vivons dans un pays qui nous donne les moyens de participer aux décisions. Cri-tiquer est une chose, mais agir concrètement en est une autre. C’est pourquoi, malgré la surcharge de travail que cela implique, je ne regrette pas ma décision de m’engager au sein de ma commune. » Monika Güntensperger

    Quel est, concrètement, le rôle du titulaire d’un mandat politique ? Quels projets défend-il pour en faire profiter sa commune ou son canton ? Voilà deux des questions à l’origine de « Mon projet pour la Suisse », une action lancée par Credit Suisse Public Policy à l’été 2009. Le résultat est des plus intéressants.

    Dans le cadre de « Mon projet pour la Suisse », la vingtaine de présidents de com-munes et de conseillers communaux ou cantonaux travaillant au Credit Suisse ont été invités à présenter un projet conçu pour leur région et pouvant être transposé à l’échelle nationale.

    Des projets d’une grande qualité

    Les projets ont été présentés à un jury d’experts composé de l’ancien Conseiller fédéral Flavio Coti, de Monika Bütler, pro-fesseur d’économie à l’Université de Saint-Gall, du directeur d’economiesuisse Pascal Gentinetta, du directeur d’Avenir Suisse Thomas Held et de René Buholzer, respon-sable Public Policy au Credit Suisse. « Les projets en lice étaient d’une très grande qualité et méritaient tous d’être retenus, glisse Thomas Held. Ils sont l’expression du fort engagement social des titulaires d’un mandat politique. » Le jury en a finalement sélectionné quatre, qu’il a ensuite soumis au Regional Management Board Switzerland, dirigé par Hans-Ulrich Meister.

    Lorsque le cœur lâche

    Le premier projet, présenté par Thomas Fuchs, membre du Grand Conseil bernois, est une affaire de cœur. Nombreux sont ceux qui ne savent pas reconnaître les signes avant-coureurs d’un infarctus du myocarde. Face à une arythmie cardiaque,

    on réagit souvent trop tard ou on ignore les gestes qui sauvent. Thomas Fuchs a donc présenté au Grand Conseil une motion demandant un plus grand nombre de défi-brillateurs librement accessibles au public, mais aussi l’instauration d’un réseau de pre-miers secours et l’enseignement, dans les écoles, des connaissances de base en pa-reille situation. « Le Credit Suisse a déjà pris les mesures nécessaires sur son site de

    Murifeld à Berne : des défibrillateurs y ont été installés et beaucoup de collaborateurs intéressés ont suivi une formation sur place », explique Thomas Fuchs, qui travaille à Berne au sein d’une unité de crédit en qualité de chef de groupe. Et l’ancien Conseiller fédé-ral Flavio Coti d’ajouter : « Ce projet revêt un très grand intérêt pour la communauté. Il méritait d’être sélectionné. »

    Responsable d’équipe Clientèle privée au Credit Suisse à Berne, Daniel Müller est depuis mi-2003 président de la commune >

    1 Flavio Cotti, ancien Conseiller fédéral, en discussion avec Pascal Gentinetta, directeur d’economiesuisse. 2 Monika Bütler, professeur d’économie à l’Université de Saint-Gall, avec l’initiateur du projet, René Buholzer.

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    « La décision de fusionner les communes est résolu-ment novatrice et sa mise en œuvre sera une vraie gageure. »Pascal Gentinetta

    « Mon projet pour la Suisse »

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    de Niedermuhlern, un bourg agricole de 535 âmes. La baisse du nombre d’enfants scolarisés a poussé les responsables poli-tiques et la commission scolaire à chercher une solution sur le long terme pour l’école secondaire du village. Un regroupement avec les établissements de Wald et d’Oberbalm a alors été décidé, et c’est Niedermuhlern qui a été choisi pour accueillir la nouvelle entité.

    Cette solution présente l’avantage d’être un peu moins chère que celle proposée par le Canton de Berne, à savoir le déplacement vers un plus grand pôle scolaire. « Les com-munes ont trouvé un bon compromis entre centralisation et décentralisation », se félicite Monika Bütler. Cela montre que les zones rurales continuent de présenter des attraits. En l’occurrence, la présence de cette école en pleine campagne épargnera de longs tra-jets à près de 40 écoliers.

    Il est également question de fusion dans le projet présenté par Beat Noser, président de la commune rurale d’Oberurnen, dans le Canton de Glaris. En mai 2006, celui-ci a décidé de fusionner ses 26 communes pour les ramener à trois, à savoir Glarus Süd, Glarus Mitte et Glarus Nord. Pascal Gentinetta se montre très convaincu : « La décision de fusionner les communes est résolument novatrice et sa mise en œuvre sera une vraie gageure. » Beat Noser est responsable Global

    1 Daniel Müller trouve une solution au problème de la baisse des effectifs scolaires. 2 Beat Noser est enthousiasmé par la fusion la plus ambitieuse de l’histoire helvétique. 3 Reinhold Sommer-Schwegler soutient un projet d’intégration exemplaire. 4 Thomas Fuchs : une mallette rouge qui peut sauver des vies.

    Print au Credit Suisse à Zurich. Il exerce à titre accessoire la fonction de chef de projet adjoint dans le cadre de la fusion de huit communes au sein de la nouvelle entité de Glarus Nord. Son objectif consiste à réorga-niser les départements avec davantage de professionnalisme et à aider la nouvelle com-mune à raisonner en termes d’avenir pour se développer de manière plus compétitive. « Nous allons tout revoir de a à z, poursuit Beat Noser, qui siègera dès juin 2010 au conseil communal de la future commune de Glarus Nord. Les départements seront re-maniés, et tous les employés communaux devront poser leur candidature pour accéder aux nouvelles fonctions. »

    L’intégration par le sport

    Par quels moyens originaux favoriser la co-habitation entre ressortissants étrangers et autochtones dans notre commune ? C’est la question que s’est posée Reinhold Sommer-Schwegler, qui, en plus de son activité au Credit Suisse au sein de Private & Business

    Banking/Trade Finance, est membre de la commission des droits civiques de la com-mune lucernoise de Schötz. Cet été, il a lancé un projet pour améliorer la compréhen-sion mutuelle entre les différentes cultures représentées dans sa commune. Composée de ressortissants de plusieurs pays, la Com-mission d’intégration organise ainsi des ren-contres très variées, qu’il s’agisse de basket-ball de minuit pour les jeunes ou de cours de cuisine du monde. « De tels projets, même s’ils restent très modestes et sont organisés à l’échelle de petites communes, nous aident à mieux vivre ensemble en Suisse », précise Reinhold Sommer-Schwegler avec enthou-siasme. Un bel exemple d’intégration « du bas vers le haut », qui a su convaincre les mem-bres du jury. Monika Güntensperger

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    « Les communes ont trouvé un bon compromis entre centralisation et décentrali-sation. »Monika Bütler

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    Credit Suisse  bulletin 5/09

    La banque sans obstacles

    Retirer de l’argent à un distributeur, effectuer des paiements via la banque en ligne ou contacter son conseiller clientèle : toutes ces opérations font partie du quotidien pour la plupart des gens. Mais elles relèvent chaque jour du défi pour plusieurs centaines de mil-liers de personnes en Suisse qui vivent avec un handicap.

    En effet, bon nombre de bâtiments et de services électroniques des banques ne sont pas adaptés aux handicapés et aux per- sonnes âgées. C’est un collaborateur du Credit Suisse, lui même mal-voyant, qui est à l’origine du projet Accessibility : Alireza Darvishy a eu l’idée de reprogrammer le contenu des pages web de la banque afin de le rendre accessible aux mal-voyants. Conscient de la nécessité d’agir dans ce domaine, Hanspeter Kurzmeyer, respon- sable Clientèle privée Suisse, a tout de suite apporté son soutien à cette idée. Il a ainsi mis sur les rails un projet de longue haleine, qui doit permettre aux personnes handi-capées de bénéficier, elles aussi, de toutes les prestations de la banque. Le Center of Accessibility, qui a vu le jour en 2007 sous la direction de Zahra Darvishi, a pour fonction de mettre en œuvre ce projet avec des col-laborateurs directement ou indirectement concernés.

    Le web comme sésame

    « Internet peut ouvrir les portes de l’auto-nomie aux personnes handicapées, explique Alireza Darvishy. Pouvoir effectuer des paie-ments en toute simplicité sans quitter son domicile ou obtenir rapidement des rensei-gnements sur Internet signifie que l’on peut se passer d’une aide extérieure. » Néan-moins, tous les sites n’offrent pas cette pos-sibilité. Un logiciel de lecture d’écran doit pouvoir rendre le site audible. Chaque titre et chaque illustration sont associés à un texte, et surtout, il faut reprogrammer les applications et les sites ; de même, les con-tenus doivent être présentés de manière

    Il y a trois ans, le Credit Suisse lançait le projet « Accessibility » dans le but de rendre accessibles toutes ses prestations aux personnes handicapées. La banque voulait que les sites web, les guichets automatiques et les succursales puissent être utilisés par les personnes à mobilité réduite, mais aussi par les mal-voyants, les malentendants et les personnes âgées. Aujourd’hui, le Credit Suisse est la banque la plus accessible de Suisse. Etat des lieux.

    simple et compréhensible. Un travail de titan et par conséquent onéreux mais uniquement, selon Alireza Darvishy, s’il doit être effectué après coup. En revanche, s’il est inclus dans la préparation du projet, les coûts restent modestes. Depuis 2007, le Credit Suisse a progressivement rendu accessibles tous ses portails en ligne. Ce qui lui a valu plusieurs certifications de la fondation Accès pour tous, notamment pour le portail de banque en ligne Direct Net, le magazine en ligne In Focus et le site web du Credit Suisse, qui est intégralement accessible depuis l’été 2009. Cette avancée a aussi été saluée à l’étranger, notamment au sein du ministère allemand des finances.

    Guichets parlants

    L’accessibilité ne se limite toutefois pas à Internet : les guichets automatiques revêtent aussi une grande importance. Durant l’été 2008, le Credit Suisse a commencé à instal-ler dans les lieux fréquentés et adaptés 290 guichets parlants, permettant d’effectuer des opérations en quatre langues. Alireza Darvishy y voit un tournant dans les presta-tions bancaires : « Ce service représente pour les personnes concernées que nous sommes une étape importante et un geste pour toutes

    les personnes mal-voyantes, qu’elles soient ou non clientes du Credit Suisse. » Depuis son lancement l’an dernier, plus de 3 000 personnes ont utilisé ce service.

    L’aménagement des succursales pour les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées constitue un autre volet de l’accessi-bilité. Le Credit Suisse a même défini ses propres normes pour la construction et la transformation de succursales et de bureaux. Depuis 2007, tous les aménagements ont été effectués en tenant compte des per-sonnes handicapées. Les accès aux trottoirs et aux places de stationnement ont été apla-nis et les marches, supprimées. En 2008, le Credit Suisse a en outre installé 31 guichets automatiques de hauteur réduite pour les personnes en fauteuil roulant.

    Parmi les améliorations apportées à la communication avec la clientèle, il est à noter que les informations envoyées par la banque sur papier, comme les relevés de compte, sont imprimées en braille pour les mal-voyants ; les personnes âgées, quant à elles, peuvent demander à recevoir leurs relevés de compte en grands caractères. De plus en plus de clients utilisent ce nouveau service. Les sourds et les malentendants, pour leur part, peuvent s’annoncer auprès du Credit Suisse par l’intermédiaire de Procom et ainsi bénéficier de toutes les prestations de la banque.

    Une partie de la culture d’entreprise

    A côté des améliorations techniques, la sen-sibilisation des collaborateurs aux besoins des personnes handicapées constitue un aspect primordial du projet Accessibility. Le Credit Suisse a mis en place une formation appelée « Disability Awareness Training » destinée à lever d’éventuelles hésitations. Environ 2 000 collaborateurs ont déjà été formés afin de pouvoir répondre aux besoins des handicapés ainsi que des personnes

    Le Credit Suisse tient à ce que ses succursales soient accessibles aux personnes en fauteuil roulant.

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    âgées, de plus en plus nombreuses. En interne, le Credit Suisse a également créé le « Disability Interest Forum » en 2006 pour ses collaborateurs directement et indirectement concernés. Ce forum permet un échange d’informations autour du handicap et le dé-veloppement d’un réseau.

    L’idée née il y a trois ans s’est donc trans-formée en projet à long terme dont les effets vont bien au-delà de l’amélioration du service à la clientèle : « La sensibilisation a énormé-ment progressé. L’accessibilité fait partie de notre culture d’entreprise », déclare Alireza Darvishy. Le Credit Suisse est aujourd’hui la banque la plus accessible de Suisse, et toutes ses prestations peuvent être utilisées sans obstacles.

    Hanspeter Kurzmeyer est fier du chemin parcouru et voit dans cette initiative une contribution à la société : « A travers ce projet, nous voulons montrer que nous sommes une banque à l’écoute des besoins d’une catégo-

    290 bancomats parlants sont déjà installés dans toute la Suisse et sont très appréciés.

    rie de clientèle sans cesse croissante. Ce faisant, nous assumons aussi notre responsabilité sociale. En rendant nos produits et nos services accessibles aux personnes handicapées, nous entendons contribuer à l’intégration de ces personnes en Suisse. » Maya Kunz

    www.credit-suisse.com/accessibilite Voir aussi notre article « L’accessibilité nous concerne tous » (page 28)

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    « Les personnes qui nous font des dons, pouvant atteindre parfois plusieurs millions de francs, doivent avoir la certitude que nos fondations les gèrent judicieusement », explique Daniel Otth, le directeur des fondations Accentus, Empiris et Symphasis. « Il est de notre responsabilité d’évaluer et de

    sélectionner soigneusement les projets et les organisations partenaires, mais aussi de placer avec professionnalisme et en toute bonne foi les avoirs qui nous ont été confiés. »

    Les trois fondations recourent à des procédures éprouvées pour le placement des fonds et leur surveillance, dans le respect des principes d’une gouvernance de fondation moderne.

    Les donateurs peuvent fixer assez librement l’affectation de leurs dons ainsi que les modalités de leur distribution. C’est pourquoi la direction des fondations détermine la stratégie de placement au cas par cas et charge des spécialistes du Credit Suisse, de Clariden Leu ou de la Neue Aargauer Bank de sa mise en œuvre, que ce soit dans le cadre d’un mandat de gestion de fortune défini dans les moindres détails ou d’un fonds de placement transparent et réglementé. Selon le cas de figure, il peut s’agir d’une stratégie pondérée qui prévoit une part d’actions allant jusqu’à 40%.

    Une planification diligente des liquidités permet de veiller à ce que les engagements pris envers les organisations partenaires

    Placement et utilisation responsables des dons octroyés aux fondationsChaque année, les fondations d’utilité publique Accentus, Empiris et Symphasis soutiennent plus d’une centaine de projets grâce à la générosité de nombreux clients du Credit Suisse, de Clariden Leu et de la Neue Aargauer Bank.

    choisies soient respectés en tout temps. Les avoirs nécessaires au financement, que celuici soit déjà accordé ou en cours d’examen, font l’objet de placements distincts et peu risqués, à l’instar des dépôts à terme ou des comptes d’épargne. Cette méthode a permis de soutenir de nouveaux projets en 2008, alors que les marchés étaient particulièrement secoués.

    L’Investment Review Committee mis en place par le Conseil de fondation est chargé de surveiller la performance des placements. Ces spécialistes financiers examinent régulièrement les risques encourus ainsi que les rendements enregistrés et procèdent à une analyse approfondie lorsque les résultats ne sont plus satisfaisants. En pareil cas, ils peuvent opter pour d’autres instruments de placement. Reto Donatsch, président de l’Investment Review Committee, résume la

    situation comme ceci : « Le placement responsable et professionnel de la fortune est la condition sine qua non pour réaliser le but de la fondation. » Dominik Pfoster

    « La fortune de la fondation est exclusivement utilisée pour le bien de la collecti-vité, conformément aux souhaits des donateurs. »Daniel Otth

    « Les buts poursuivis par les donateurs sont tout aussi variés que les stratégies de placement adoptées. »Reto Donatsch

    Pour en savoir plus sur les fondations, lire les articles aux pages 12 à 14 et 17, et se rendre sur www.accentus.ch, www.empiris.ch, www.symphasis.ch.

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    http://www.credit-suisse.com/accessibilityhttp://www.accentus.chhttp://www.empiris.chhttp://www.symphasis.ch

  • Dossier Partenariat

    Sommaire01 Fonds du Jubilé de la Credit Suisse Foundation

    Corporate Volunteering du Credit Suisse

    02 myclimate

    03 Pro Infirmis

    04 Mouvement Scout de Suisse

    05 Musikkollegium Winterthur

    06 Croix-Rouge suisse

    07 Young Enterprise Switzerland

    08 Portraits de cinq partenaires

  • Quelles responsabilités incombent aux en-treprises ? Dans les périodes économique-ment difficiles, il va de soi qu’elles doivent avant tout assurer leur propre rentabilité. Mais leur responsabilité envers les clients et les collaborateurs est tout aussi impor-tante. Ceux-ci étant d’ailleurs de plus en plus nombreux à vouloir que les valeurs entrepreneuriales rejoignent leur propre conception des valeurs éthiques, sociales et écologiques, la notion de « responsabilité d’entreprise » est appelée à revêtir une dimen sion sociale. Ces revendications in-citent donc certains grands groupes de l’économie privée axée sur le rendement à engager un dialogue de fond sur la stratégie et la culture d’entreprise.

    Des paroles aux actes

    Avec ses collaborateurs, le Credit Suisse assume depuis longtemps ses responsabili-tés envers la société, c’est-à-dire en dehors de ses activités spécifiquement bancaires. Se fondant sur son approche globale de la responsabilité d’entreprise, il est convaincu qu’un contexte social sain et solide est le seul garant du succès à long terme. « Notre banque souhaite être perçue comme un partenaire local fiable dans toutes les régions où elle est implantée et contribuer au bien commun en soutenant, à l’échelle internatio-nale et avec le concours de différentes organisations, des projets soigneusement sélectionnés. Avec la collaboration de ces partenaires, nous pouvons faire évoluer les choses. Par ailleurs, notre engagement dans

    le social montre que nos valeurs ne sont pas des paroles creuses, mais que nous les vivons et les concrétisons par des actes », explique Fritz Gutbrodt, directeur de la Credit Suisse Foundation.

    Les entreprises, tout comme les particu-liers, disposent généralement de deux moyens pour soutenir les activités d’ordre social : le temps et l’argent. « En encoura-geant la participation bénévole de nos colla-borateurs à des projets d’utilité publique, non seulement nous associons leur engagement personnel à notre soutien financier, mais nous leur donnons aussi la possibilité d’œu-vrer pour une bonne cause tout en apprenant à connaître de nouvelles personnes et de nouvelles situations. Le fait de pouvoir amé-liorer les conditions de vie d’autrui avec l’aide d’organisations partenaires et de collègues de travail stimule l’esprit d’équipe, développe les qualités humaines et promeut la culture d’entreprise. C’est en outre une expérience très enrichissante au niveau personnel », ajoute Hanspeter Kurzmeyer, responsable Clientèle privée Suisse et membre du Corporate Volunteering Committee du Credit Suisse.

    Corporate Volunteering Suisse

    Placé sous la direction de Zahra Darvishi, le Corporate Volunteering organise et coor-donne en Suisse les engagements d’utilité publique du personnel. Afin d’encourager les activités de bénévolat de ses collaborateurs, le Credit Suisse leur octroie un jour ouvrable par an qu’ils peuvent utiliser à cette fin.

    Introduit aux Etats-Unis et en Grande- Bretagne il y a plusieurs années déjà, le Corporate Volunteering rencontre, en Suisse également, un succès croissant depuis son lancement en mai 2008 : entre cette date et la fin de l’année, quelque 3 000 collabora-teurs ont consacré au total 19 500 heures de travail bénévole au service de la commu-nauté. L’idée de pouvoir aider d’autres personnes, non seulement par des dons financiers, mais aussi par un investissement personnel reçoit un écho de plus en plus grand.

    En Suisse, les activités de bénévolat concernent essentiellement l’intégration des personnes handicapées ou socialement défavorisées, mais aussi la protection de l’environnement, notamment celle des forêts de montagne. Au niveau international, le Credit Suisse accorde une importance particulière à la formation. Des collabora-teurs de la banque donnent aussi de leur temps en Suisse pour expliquer des notions économiques et financières à des enfants et des adolescents.

    Fonds du Jubilé du Credit Suisse

    Le Fonds du Jubilé de la Credit Suisse Foundation, géré par Janine Händel, collabore aussi avec des organisations partenaires pour soutenir de façon ciblée et efficace des projets durables clairement axés sur la Suisse.

    La Fondation du Jubilé du Credit Suisse a été créée en 1981 à l’occasion du 125e an ni- versaire de l’ancien Crédit Suisse. Dix-sept

    S’unir pour agir Conscient de l’importance du contexte social pour les entreprises, le Credit Suisse s’engage depuis longtemps en faveur de la société. Le Fonds du Jubilé de la Credit Suisse Foundation et le Corporate Volunteering soutiennent ainsi, en collaboration avec leurs organisations partenaires, des projets suisses soigneusement sélectionnés dans les domaines de la formation, de l’action sociale, de l’intégration, de l’environnement et de la culture. Les collaborateurs sont eux aussi encouragés à apporter leur contribution dans le cadre de missions bénévoles.

    01Partenariat

  • ans plus tard, elle fusionnait avec la Fonda-tion du Jubilé de la Banque Populaire Suisse. Depuis son intégration dans la Credit Suisse Foundation en 2008, elle poursuit son acti-vité sous le nom de « Fonds du Jubilé de la Credit Suisse Foundation ».

    Ce fonds se consacre principalement aux problèmes d’intégration des personnes dé-favorisées et aux questions d’ordre social. Par ailleurs, il soutient les jeunes talents sur les plans culturel, social et scientifique, no-tamment par l’octroi de prix, tels que le « Credit Suisse Young Artist Award » et le « Prix Credit Suisse Jeunes Solistes » au Festival de Lucerne, ainsi que par la remise du « Credit Suisse Award for Best Teaching »

    aux universités et hautes écoles spéciali-sées de Suisse. Il a conclu des partenariats avec des organisations d’envergure natio-nale et soutient financièrement des projets locaux d’organisations suisses non poli-tiques et sans but lucratif ; les décisions en la matière sont prises par les membres de la Commission d’attribution du Fonds du Jubilé. Mandana Razavi

    Engagé dans le monde entierVous trouverez des informations sur notre engagement social et nos organisations partenaires dans nos régions EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), Americas et Asia-Pacifi c, ainsi que sur nos initiatives internationales dans les domaines de la formation, de la microfi nance, de l’aide humanitaire et de l’envi-ronnement sur : www.credit-suisse.com/citizenship/en/initiatives/index.jsp

    Vous trouverez de plus amples informations concernant le programme de Corporate Volunteering du Credit Suisse sur :www.credit-suisse.com/citizenship/en/volunteering_partners.jsp

    Plusportwww.plusport.ch

    Love Ride Switzerlandwww.loveride.ch

    Fondation Espoir pour personnes en détressewww.tables-suisses.ch

    Croix-Rouge suissewww.redcross.ch

    Procapwww.procap.ch

    Fondation « Bergwaldprojekt »www.bergwaldprojekt.ch

    Yes – Young Enterprise Switzerlandwww.youngenterprise.ch

    Fondation de l’EPF Zurichwww.ethfoundation.ch

    Musée Bellerive, une annexe du Museum für Gestaltung Zurich w