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TRIMESTRIEL D’INFORMATION DU RÉSEAU LIEN BURKINA SPECIAL FORUM TIC&AGRICULTURE /NOVEMBRE 2009 http://www.burkina-ntic.net INSTITUT INTERNATIONAL POUR LA COMMUNICATION ET LE DÉVELOPPEMENT A la recherche d’une cohésion des différentes expériences dans le domaine de la commercialisation agricole. Page 8 Burkina NTIC , mettre le cap sur le plaidoyer et le lobbying pour les TIC pour le développement Page 3 Radio Pag La Yiri, dans la dynamique de la commercialisation agricole Page 6 La VoIP , une alternative à la cherté de la communication. Page 14 SPECIAL FORUM TIC ET AGRICULTURE

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TRIMESTRIEL D’INFORMATION DU RÉSEAU LIEN BURKINA SPECIAL FORUM TIC&AGRICULTURE /NOVEMBRE 2009

http://www.burkina-ntic.net

INSTITUT INTERNATIONAL POUR LA COMMUNICATION ET LE DÉVELOPPEMENT

A la recherche d’une cohésion des différentes expériences dans le domaine de la commercialisation agricole. Page 8

Burkina NTIC, mettre le cap sur le plaidoyer et le lobbying pour les TIC pour le développement Page 3

Radio Pag La Yiri, dans la dynamique de la commercialisation

agricole Page 6

La VoIP, une alternative à la cherté de la communication. Page 14

SPECIAL FORUM TIC ET AGRICULTURE

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Spécial forum TIC&Agriculturewww.burkina-ntic.net2

EDITORIAL

Burkina-nticRécépissé n°1721/MIJ/CA-GI/

OUA/P.F Juillet 2003Directeur de publicationSylvestre OUEDRAOGO

Ont contribué à ce numeroBarthelemy TenkodogoDieudonné Lankoandé

Laurentine BayalaFrancelline SawadogoRoukiattou OuédraogoSylvestre Ouédraogo

CollaborateursGroupe TIC et Télécentres

Groupe TIC EducationGroupe TIC Genre

Groupe TIC AgricultureYam Pukri

PAOTéné Céline Ilboudo

ContactSylvestre Ouédraogo

Coordonnateur programmeTél: 70 25 04 49

Zio AmélieAdministrationTél: 70 23 37 86

50 38 82 74Gestion site Web Burkina-NTIC

Idrissa Martial BourgouTél: 78 87 32 50

Francis Yaro78 89 40 69

http://www.Burkina-ntic.net09 BP 1170 Ouagadougou 09

[email protected] LIEN

s/c Association Yam Pukri, Immeuble Yam Net Plus,

Kalgondin, situé vers la ZAD

Le secteur agricole constitue la clé de voûte de l’économie burkinabé. Il contribue pour plus de 38% à la formation du PIB et connait une croissance. Aujourd’hui, l’amélioration de la production, la transformation et la commercialisation dépendent beaucoup des moyens de communication et de l’information disponible. Des organisations paysannes intègrent des technologies de l’information et de communication (TIC) pour faciliter leur travail, variant des téléphones portables jusqu’aux systèmes avancés sur les prix de marché. En décidant de réfléchir sous le thème ‘technologies de l’information et de la Communication La commercialisation des produits agricoles à travers les TIC. Ce forum International vise à rejoindre des bonnes pratiques de commercialisation des produits agricoles à travers les TIC, pour connaître l’état de lieux, les opportunités, et pour en tirer des leçons pour le futur.Objectifs et résultats attendusL’objectif général du Forum est d’offrir une plateforme d’échange et d’apprentissage sur les pratiques de commercialisation des produits agricoles à travers les TIC.Objectifs spécifiques:Faire un état de lieux (en ligne) des pratiques de commercialisation à travers les TIC au Burkina FasoÉchanger des bonnes pratiques de commercialisation des produits agricoles à travers les TIC entre les différents acteurs dans le secteur d’agriculture du Burkina Faso, Mali et Ghana, spécifiquement sur les thèmes suivants:Systèmes d’information sur les prix/ stock Visibilité & marketing des produits Traçabilité & certification des produits Techniques de production & transformation Les résultats attendus:Le Forum permet aux participants: La connaissance et l’appréciation des bonnes pratiques de commercialisation des produits agricoles a travers les TIC Un meilleur partage des expériences entre les acteurs du secteur agricole au Burkina Faso et ailleurs; La formulation des recommandations d’amélioration de la prise en compte des TIC dans les Politiques de développement agricole au Burkina Faso;Les participantsLe Forum regroupera des participants, tous professionnels des filières agricoles et des TIC pour le développement des institutions d’appui à l’agriculture au Burkina Faso et Mali. Il y aura des personnes ressources.Pour plus d’informations: [email protected], [email protected], [email protected]

Du 23 au 25 novembre 2009, forum régional TIC et Agriculture

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www.burkina-ntic.net 3Novembre 2009

LE GROUPE TIC ET AGRICULTURE

Les Technologies de l’information et de la communication au service du monde agricoleQui sommes nous

Le groupe TIC et agriculture est né en 2006 de la spécialisation du réseau de partage d’informations et d’expériences Burkina-NTIC. Ce réseau s’inscrit dans le cadre des réseaux thématiques mis en place par l’Institut International pour la Communication et le Développement (IICD). Ces réseaux constituent des cadres d’échanges entre des partenaires locaux, des experts et personnes intéressées par la question des TIC pour le monde rural.

Nos objectifs

• Partager des informations et échanger des expériences à travers des rencontres physiques et virtuelles• Sensibiliser les acteurs du monde agricole sur les enjeux des TIC pour notre secteur d’activité• Appui conseils aux structures intéressées• faire du plaidoyer pour une meilleure connectivité en zones rurales

Qui est membre?

Le groupe TIC et agriculture réunit des organisations paysannes qui bénéficient du soutien de IICD dans leur appropriation des TIC. A travers ce réseau, ils partagent et échangent des expériences pour une meilleure utilisation des TIC au profit de leur communauté. Le réseau compte aussi des membres institutionnels et individuels qui veulent profiter et partager leur connaissance. Les membres fondateurs sont:

L’institut International pour la bio -économie rurale (IABER) avec le projet TV-koodo. Un projet de diffusion des prix des produits agricoles par le biais de la télévision

et sur Internet (www.iaber.bf ou www.t v k o o d o . b f ) . L e projet a aboutit à la création d’une cellule multimédia au sein de IABER pour la réal isat ion de ces émissions.

L a F é d é r a t i o n d e s p r o d u c t e u r s p r o f e s s i o n n e l s agricoles de la Sissili (FEPPASI) regroupe 5 unions départementales et plus de 5000 paysans. Elle mène une expérience sur l’utilisation des TIC pour une meilleure production agricole dans la zone de Léo. (http://www.feppasi.org).

Grâce à l’utilisation des outils multimédia (appareils photos numériques, vidéos projecteurs) les paysans sont mieux formés sur les itinéraires techniques. La FEPPASI a augmenté fortement ses rendements à l’hectare.

L’ONG Sahel Solidarité a amélioré sa sensibilisation à l’hygiène et l’assainissement avec les TIC dans la localité de Bokin. (www.sahelsolidarite.bf). L’ONG a formé les acteurs de base (hygiénistes) à l ’ut i l isa t ion des apparei ls photos. Avec ses compétences, ses hygiénistes photographient les bonnes et mauvaises pratiques de leur communauté. Ces images sont traitées et montées en PowerPoint pour être rediffusées au sein des villages afin de susciter le changement de comportement. L’ONG mène avec d’autres acteurs des expériences similaires dans le domaine de la lutte contre le paludisme.

L’association Songtaab-Yalgré travaille sur la promotion des produits karité sur Internet (www.songtaaba.net). Ce projet a permis la création de maison d’information et de promotion des produits de karité dans des villes secondaires du pays. Ces maisons, vitrine de promotion des produits de l’association, offrent également l’accès au TIC aux femmes rurales. Elles sont équipées en outils informatiques et en téléphone fixe. Avec son site web, et la meilleure gestion des relations externes grâce aux mails, Songtab-Yalgré est parmi les associations leaders en matière d’activités génératrices de revenues des femmes.

L’association Pag La Yiri exécute un projet de radio communautaire et un centre multimédia à Zabré. Cette association contribue au désenclavement numérique des populations rurales. Son centre de formation a permis à des centaines de femmes et jeunes de se familiariser à l’outil informatique. Avec la radio communautaire, l’association compte multiplier ses efforts de sensibilisation dans le domaine des activités génératrice de revenues, de sensibilisation sur le VIH/SIDA. (http://www.paglayiri.africaweb.org) (Suite page 4)

Quelques membre du reseau en formation

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Spécial forum TIC&Agriculturewww.burkina-ntic.net4

ACTUALITÉS

Depuis 2003, à travers le réseau Burkina-NTIC, des membres institutionnels et individuels partagent et échangent leurs expériences, pour une meilleure utilisation des technologies de l’information et de la communication au profit de leurs communautés.

Dans le souci, d’améliorer son action sur le terrain, le réseau organise chaque année des ateliers stratégiques d’orientation. Pour cette année 2009, le réseau veut renforcer son action dans le cadre du plaidoyer et la dissémination des expériences dans le monde rural. Selon le coordonnateur, Sylvestre Ouédraogo, La somme d’expérience acquise par les membres est assez riche pour montrer aux autorités les réalisations en vue de solliciter des appuis et des orientations spécifiques autour des préoccupations des membres.

Le vendredi 24 juillet 2009, les membres se sont donc réunis au siège de l’association Yam Pukri, pour se pencher sur l’atelier stratégique 2009 du réseau. Cette rencontre a enregistrée la participation d’une trentaine de membres du réseau.

Pour lancer le débat, le responsable du suivi évaluation du réseau, Daniel Thiéba, a partagé les résultats de l’évaluation 2008-2009 du réseau. La présentation des résultats, du rapport aux participants a été assurée par Roukiattou Ouédraogo, la chargée de communication de Yam Pukri. Cette évaluation est le résultat de l’analyse d’une cinquantaine de questionnaires collecté auprès des membres directs du réseau.

Il ressort de cette évaluation, que 57% des répondants, ont connu le

réseau grâce à leur participation aux activités des projets soutenus par IICD et 17% respectivement par les ateliers et les autres membres. Concernant la participation des membres à la vie du réseau, 50% estiment être actifs. De plus, 93% des membership (ancien au moins d’un an) trouvent le réseau attractif. 76% sont satisfaits du réseau et ils estiment avoir atteints leurs objectifs grâce au réseau. Une grande majorité des enquêtés jugent qu’ils ont acquis des compétences grâce aux partages de savoirs et d’expériences. Parmi, les services offerts par le réseau, les bulletins imprimés, le site web et les groupes de discussion sont respectivement les plus appréciés. La plupart des membres disent tirer une satisfaction globale de leur appartenance au réseau. Pour eux, grâce à leur participation, au réseau, ils ont su introduire les TIC dans leurs activités professionnelles, augmenter leurs revenus, vendre leur expertise.

L’évaluation à tout de même dévoiler, deux points essentiels à améliorer. Il s’agit de susciter davantage la production du contenus par les membres du réseau et aussi améliorer la stratégie de lobbying du réseau. Cependant, le coordonnateur à souligner que le réseau devra accorder une attention importante à la qualité des productions à publier, car le site à atteint aujourd’hui un

Burkina-NTIC, mettre le cap sur le plaidoyer et le lobbying pour les TIC pour

le développement

Nos acquis

• Des visites d’échanges entre projets membres et avec le groupe TIC et agriculture du Mali• Animation d’un groupe de discussion sur Internet• Réalisation d’un film documentaire sur les projets membres• Formation en multimédia au profit des membres• Collaboration avec des réseaux similaires au plan national et sous régional

Nos Partenaires

• L’institut international pour la communication et le développement (www.iicd.org)• Réseau Burkina NTIC (www.burkina-ntic.net)• Association Yam-Pukri (www.yam-pukri.org)

Devenez membre

En tant que personnes physique ou morale s’intéressant à la problématique des TIC et agriculture vous pouvez adhérer au réseau. Les membres contribuent et bénéficient par le partage d’expérience et d’information. Ensemble, notre voix pour une meilleure connectivité du monde rural portera loin.

Contactez nous

S/C association Yam Pukri BP 1170 Ouaga 09

ou +226 50 38 82 74

La coordonnatrice du groupe Douamba Korotimi au 76 63 09 10 par mail [email protected]

La chargée à l’information au 76 64 97 42 par mail [email protected]

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www.burkina-ntic.net 5Novembre 2009

ACTU@LITÉS

certain niveau d’importance et de popularité, au point qu’il constitue un principal outil de travail pour beaucoup d ’ in t e rnau te s .«En moyenne, 500 et 1000 internautes visite le site par jour, de partout dans le monde, nous devons donc reconnaitre que la capacité de rédaction n’est pas aisée chez tout le monde et travailler à faciliter davantage la production de ceux qui ont déjà fait des propositions publiées, ou qui font des analyses pertinentes dans le Dgroup, qui pourront être repris sous forme d’articles. Il y a egalement, la possibilité de créer un blog sur le réseau social de burkina ntic http://burkina-ntic.ning.com/» propose le coordonnateur. Néanmoins, la prise en compte des recommandations faites par les membres pourraient aussi améliorer le point.

Sur la question du lobbying, les membres ont eu droit à des communications sur des expériences de lobbying, sur le concept du

lobbying et sur le possibilités de lobbying au niveau du réseau burkina-ntic. Pour introduire la thématique, M. Thiéba a partagé l’expérience du réseau foncier rural, conduit par le Groupe de Recherche et d’Action sur le foncier (GRAF). Cette présentation a constitué une transition pour le chargé de partage de connaissance de l’IICD, Miep Lenoir.

Elle a présenté le rôle et l’impact du plaidoyer dans la vie des organisat ions et son impact. Selon elle, une bonne stratégie de plaidoyer doit se bâtir autour d’un plan d’action comportant les éléments suivants: un message clair; une solution simple; un groupe cible clair; un usage des médias; un appui politique; des alliances; une action; implication des célébrités si possible pour la campagne de sensibilisation. «essayez! N’ayez pas peur d’un échec» dira t-elle pour terminer.

Le coordonnateur du réseau dans, la même lancée, conseille pour un

meilleur plaidoyer de présenter d’abord des expériences ou des activités déjà réalisées ou en réalisation. En outre, chaque groupe thématique se doit de profiter des activités menées par l’Etat pour apporter sa contribution. Enfin, il ne faut pas hésiter à écrire ou à demander à rencontrer des autorités ou des partenaires pour mettre en valeur ses actions.

Toutes ses expériences ont édifiées et outillées chaque participant à l’atelier dans les méthodes et techniques de plaidoyer. C’est une étape qui a été très enrichissante pour les participants, au sens qu’ils ont pu savoir jusqu’où, les initiatives de lobbying peuvent porter un réseau.

Il est essentiellement ressortit que les actions de lobbying sont tout un ensemble de démarches qui doivent permettre à un réseau de montrer sa capacité à apporter sa part de solutions aux problèmes d’une société. Pour y arriver efficacement, trois leçons ont été retenues: avoir des données percutantes et les dire; dire de manière courtoise et polie; chercher à proposer pour améliorer.

Pour passer de la théorie à la pratique, les participants ont été repartis en commission pour proposer des plans d’action de plaidoyer par groupe thématique. Ces résultats ont été dévoilé en plénière. Il a été convenu que chaque groupe thématique se rencontre pour travailler sur les différents plans proposés afin de terminer et passer à l’action.

Roukiattou Ouedraogo, Burkina-NTIC avec l’appui de Barthelemy

Tenkodogo et Adama Kaboré

Les membres du reseau Burkina-ntic en reunion

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Radio Pag La Yiri, en moins d’une année, est devenue le seul moyen de communication de masse accessible aux populations et capable de diffuser rapidement vers des auditoires vastes et éloignés, des informations essentielles sur la vie socio-économique d’une zone regorgeant de beaucoup d’opportunités. En effet, l’agriculture et l’élevage qui sont les principales occupations des populations constituent également les principales sources de revenus pour celles-ci. Agriculteurs, éleveurs et commerçants se côtoient dans les échanges commerciaux, qui pour acheter et stocker les vivres pour ensuite les revendre en période de rareté, qui pour vendre ses produits agricoles ou ses animaux afin de faire face aux dépenses quotidiennes.Le marché de Zabré qui se tient chaque trois jour, rassemble des commerçants venant de plusieurs horizons dont Tenkodogo, Manga, Ouagadougou ainsi que les villages e n v i r o n n a n t s . D e s h o m m e s d’affaire ghanéens prennent part régulièrement à ce marché, qui est devenu une plaque tournante du commerce dans la région. D’autres marchés s’y déroulent régulièrement dans un intervalle de trois jours. Il s’agit entre autre du marché de Youngou, de Zoaga, de Zonsé... Les productions agricoles les plus commercialisées sont l’arachide, le mais, le sorgho rouge et blanc, le mil, le riz, le haricot, le petit pois, le sésame, le soja.

Radio Pag La Yiri, pour une croissance de la production

agricole

Radio Pag La Yiri qui a ouvert ses portes en Février 2009, se veut être une radio communautaire au service du développement de la

région entière. Créée par l’Association des Femmes Pag La Yiri de Zabré, cette radio se donne pour m i s s i o n l ’ é v e i l d e s c o n s c i e n c e s d e s p o p u l a t i o n s s u r t o u t rurales. Elle émet en 4 langues, de 5h 30 à 22h 00 du dimanche au vendredi et de 5h 30 à minuit tous les samedis, couvre un rayon de 80km et arrose le Boulgou, le Nahouri, le Zoundwéogo, ainsi qu’une partie du Ghana et du Togo. Radio Pag La Yiri oeuvre à accompagner les paysans dans l’amélioration des rendements agricoles.Une émiss ion hebdomadaire dénommée “Kobnooma” a été conçue dans le but d’informer les agriculteurs sur les bonnes pratiques en matière de culture. Il s’agit de sensibiliser les paysans sur l’utilisation des semences améliorées, sur les techniques de labour, sur la bonne conservation e t l a ges t ion des g ren ie r s . Animée par Gouba Basile qui est à la fois le représentant de la chambre régionale d’agriculture, le président du groupement djimkom e t l e p r é s iden t de l ’un ion des producteurs de la filière légumineuse, cette émission jouit d’une notoriété incontestable. Pendant une heure d’horloge, l’animateur en compagnie d’un t echn ic ien du min i s t è re de l’agriculture sensibilise, informe et prodigue des conseils aux cultivateurs. Transmise en direct, l’émission donne l’opportunité aux populations de participer activement au débat et aux échanges. Les appels téléphoniques des auditeurs varient entre 15 et 30 appels et portent la plupart du temps sur des questions

d’éclaircissements et sur des contributions.Selon Gouba Basile, il est assailli par les paysans, qui viennent vers lui pour mieux s’informer sur les émissions précédentes. Ceci ne peut qu’être un motif de fierté pour lui, qui est aussi un grand cultivateur. En plus d’accompagner le paysan dans la production agricole, radio Pag La Yiri veut jouer un grand rôle dans l’écoulement des cultures vivrières sur les marchés locaux.

Radio Pag La Yiri, un outil au service de la commercialisation

des produits agricoles

Présente dans une région où le commerce est florissant, Radio Pag La Yiri a décidé de jouer un rôle catalyseur dans les échanges commerciaux à caractères agricoles.Dans le temps, les commerçants et les populations se rendaient au marché sans avoir une idée du prix des denrées. Ce qui souvent, faussait leurs prévisions budgétaires. De même, il n’y avait pas d’informations relatives à la disponibilité des matières premières sur le marché. Depuis peu, cette barrière a été levée par la Radio. Pour radio Pag La Yiri,

La région du Centre-Est du Burkina Faso vit au rythme des technologies de l‘information et de la communication. Autre-fois isolée, cette région s’est ouverte au monde à travers les ondes. L’implantation d’une radio dans la localité de zabré, a propulsé la communication au devant de toutes les initiatives de développement.

Radio Pag La Yiri, dans la dynamique de la commercialisation agricole

Un enquéteur remplit une fiche au marché de Youngou

ECHO DES PROVINCES

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l’idée est simple: plus on en sait sur le marché, plus visible est la gamme d’options possibles et plus grandes sont les possibilités de maximiser les profits. Pour cela, elle a mis en place un système de collecte d’informations sur les prix des denrées alimentaires sur les marchés de la place, en collaboration avec les clubs des fidèles auditeurs. Au sein de chaque club, il y a un journaliste qui est chargé de répertorier les prix des céréales sur une fiche en tenant compte des marges de variation de ces prix au cours de la journée. Les prix collectés sont ensuite transmis aux responsables de la radio par le biais du téléphone portable. Une fois que l’information parvient à la radio, elle est immédiatement portée à la connaissance des auditeurs, à travers des «radio-messages» ou communiqués.

Les coûts de product ion de l’émission sur les prix des céréales sont supportés par la radio, qui, fait de son mieux pour doter les enquêteurs de crédits téléphoniques et de carburant pour sillonner les marchés afin de collecter les informations sur le terrain et de les transmettre à la radio. Pour une radio communautaire, on peut dire que cette émission épuise le peu de ressources financières dont elle dispose pour son fonctionnement. Le directeur de la radio envisage

de nouer des partenariats avec des structures de l’Etat en l’occurrence le ministère de l’agriculture, et des organisations non-gouvernementales pour obtenir un appui financier. Ce qui va pérenniser l’émission en question.Au lancement de l’émission, les enquêteurs ont été confrontés à des difficultés. Les commerçants, croyant avoir affaire à des acheteurs, augmentaient le prix des céréales. Il fallait chaque fois leur expliquer que ces renseignements étaient

destinés à la radio Pag La Yiri pour que les vendeurs acceptent de donner les prix réel des denrées. A présent, cette initiative est saluée à sa juste valeur par les toutes couches-socio professionnelles, allant des consommateurs aux vendeurs en passant par les acheteurs de céréales qui, avant d’aller au marché, ont déjà une idée des prix qui y sont appliqués. Il en est de même pour les commerçants étrangers

qui fréquentent régulièrement les marchés de la localité. Au marché de Youngou par exemple, les ghanéens achètent régulièrement les céréales pour les revendre dans leur pays et comme la radio Pag La yiri couvre une partie du Ghana, il est certain que l’émission sur les fluctuations des prix est suivie par ceux-ci. Ces Anglophones, à force de cotoiyer le Burkina Faso, s’expriment en Français ainsi que dans les langues locales.L’association Pag La Yiri en utiliser la radio pour diffuser l’information agricole montre son ambition de faire de la région du centre-est, une région émergente sur tous les plans. Elle affiche par là même, le dynamisme dans lequel, elle s’est inscrite: contribuer à l’entreprenariat agricole, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus en milieu rural, à la commercialisation des productions agricoles. L’outil fétiche qui a été trouvé, c’est la Radio Pag La Yiri, la radio qui éduque pour la nation sur la 94.3

Bayala Marie Laurentine,TV-WaguesGouba Basile entrain d’animer l’émission “Kobnooma”

ECHO DES PROVINCES

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TIC ET MONDE AGRICOLE

A la recherche d’une cohésion des différentes expériences dans le domaine de la commercialisation agricole.

Le développement exponentiel des nouvelles technologies et ses usages tous azimuts n’ont pas échappé au monde ag-ricole qui s’en est emparé avec juste raison dans des domaines multiples pour améliorer son univers. Que ce soit l’usage des ordinateurs, du téléphone mobile ou encore de l’Internet, les nouvelles technologies sont utilisées par les organisa-tions paysannes, les paysans et des structures oeuvrant pour le compte du monde rural

Après plus d’une décennie de pratique au Burkina Faso et dans la sous région à différents niveaux: (associatif, organisations faitières, institutions nationales et régionales…), il est intéressant que l’on fasse un bilan afin de mieux capitaliser les expériences et envisager des actions plus ciblées, notamment dans le domaine de la commercialisation des produits agricoles, thème qui revêt un caractère particulier dans le cadre des politiques de lutte contre la pauvreté.

À cet effet, une étude a été faite afin de guider le forum régional sur la commercialisation des produits agricoles à travers les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) qui se tiendra du 23 au 25 novembre 2009 à Ouagadougou grâce au soutien financier de la Coopération Suisse et de l’appui technique de l’Institut International pour la Communication et le Développement (IICD) basé à la Haye aux Pays Bas. Le groupe de réflexion TIC et agriculture du réseau Burkina NTIC (www.burkina-ntic.net) est la structure qui organise ce forum dont une partie virtuelle se déroule depuis octobre 2009 sur l’internet sur la plateforme http://agri-tic.ning.com/. L’inscription est libre et gratuite et des débats riches s’y déroulent sur le thème en question.

Pour revenir à l’état des lieux qui a été réalisé, trois questions clés ont été posées:

Que l s son t l e s moyens de communication utilisés dans les organisations paysannes (OP) au Burkina? Quels sont les usages dans le domaine des prix, de la visibilité et du marketing des produits, de leur traçabilité, des techniques de production dans le monde agricole? Quels sont les défis et les recommandations pour une meilleure insertion des TIC dans le monde agricole surtout dans le domaine de la commercialisation des produits agricoles?

Pour répondre à ces questions, quatre axes ont été définis et passés au peigne fin des enquêtes terrains et de l’analyse des données secondaires.

1. Les systèmes d’information sur les prix/stock

2. La visibilité & marketing des produits

3. La traçabilité & certification des produits

4. Les techniques de production et de transformation

Qu’est-ce que les TIC signifient pour le monde agricole?

Les NTIC ou encore TIC représentent la fusion entre plusieurs sciences: les sciences de l’informatique, des télécommunications, et des communications. Avant l’utilisation du système numérique, les 3 domaines étaient cloisonnés et il était presque impossible de passer de l’un à l’autre. Le domaine fédérateur est l’utilisation du numérique, le

code numérique est formé de deux chiffres, le 1 et le 0. En combinant le 1 et le 0, on peut obtenir des textes, du son et des images. En changeant de séquence numérique, il est facile alors de convertir du son en textes et inversement. Il est alors possible de stocker les informations son, textes et images fixes et animées (vidéos) sous des formats numériques sur des supports très réduits comme les clés USB, les CD-ROM/DVD-ROM…

Les avantages sont très nombreux: rapidité de transfert des informations d’un point à un autre, facilité de stockage, baisse des coûts, possibilité de travail à distance et de travailler à plusieurs grande interactivité et disparition de la notion de l’espace physique. D’une manière séquentielle, nous pouvons montrer l’évolution du secteur de l’informatique avec les étapes suivantes: Le secteur de l’information a connu un dynamisme ces dernières années dû à certaines mesures prises à savoir, la création en 1990, d’une délégation générale à l’informatique rattachée au premier ministère; l’adoption et l’exécution du 1er plan directeur informatique national 1990-1995 et du 2e plan directeur informatique national 1996-2000 avec comme objectif la réalisation de projets pilotes, la création de la Semaine Nationale de l’Internet (S N I) en 2003 avec pour objectif global de promouvoir et de vulgariser l’Internet et les autres technologies de l’information et de la communication.

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www.burkina-ntic.net 9Novembre 2009

TIC ET MONDE AGRICOLE

Les initiatives locales en matière de vulgarisation des TIC au

Burkina

Des initiatives de mise en place de centres polyvalents multimédias à vocation sociale existent, mais la plupart sont concentrées dans la capitale. Le Réseau des PAJE, point accès aux inforoutes pour la jeunesse (11) Réseau ADEN Appui au désenclavement numérique (16) Réseau IICD (5: Pag La Yiri, Songtaaba, Sahel Solidarité, IABER, FEPPASI), Cyber Jeunesse, Oxfam Quebec… D’autres initiatives existent également: RECIF ONG, TIN TUA, les maisons de TV5. On constate une vraie prolifération de ces types d’accès dans les ONG et associations. Il faut dire que beaucoup de centres d’accès collectifs n’arrivent pas à survivre après la période de financement l’Association Yam Pukri qui au départ comptait 6 centres s’est recentrée autour de son siège en menant des activités de formation et d’appui-conseils en TIC pour les autres organisations.

L’amélioration de la connectivité ces dernières années et la diversification des sources de connexion (WIFI, WIMAX, CDMA…) ont permis de renforcer actuellement le dispositif. Il est désormais possible de se connecter avec un débit suffisant et les connexions RTC à faible débit commencent à disparaître.

U n e g r a n d e m u l t i p l i c i t é d’expériences au Burkina et dans la sous-région

Il existe plusieurs expériences d’utilisation des TIC dans le domaine agricole. Le sujet étant très vaste, nous allons nous focaliser sur les expériences dans le domaine de la commercialisation des produits. Ce thème cadre avec celui du forum TIC et agriculture qui se révèle pertinent

au vu du rôle joué par la commercialisation des produits agricoles au Burkina Faso. La commercialisation des produits agricoles est une source d’entrée de revenus pour les populations rurales et on constate que dans la lutte contre la pauvreté, l’accès au revenu est un point important . La plupart des projets se focalisent pourtant sur la production et les conditions d’amélioration de la qualité des produits locaux. On s’imagine que naturellement, l’offre va créer sa propre demande, ce qui n’est toujours pas évident non seulement pour les produits destinés à être vendus localement, mais également les produits dont les débouchés à l’exportation peuvent générer plus de valeurs ajoutées. Les TIC sont utilisées dans le domaine agricole pour la réalisation de plusieurs types d’activités et particulièrement pour la commercialisation des produits agricoles. Une analyse sur ce sujet serra faite à travers les 4 sous thèmes suivants:

- les systèmes d’information sur les prix/stock,

- la visibilité & et le marketing des produits,

- la traçabilité & certification des produits,

- les techniques de production et de transformation.

Ces quatre sous thèmes sont interdépendants et permettent de construire un système de commercialisation de produits agricoles performant. En effet, pour commercialiser des produits agricoles, il faut avoir avant tout

une bonne production de qualité et orientée sur les besoins du marché, d’où le retour aux techniques nouvelles et l’intérêt des TIC. La conquête de marchés extérieurs impose un certain nombre de standards qu’il faut respecter pour les avoir. Les nouvelles technologies à ce niveau peuvent faciliter le travail de traçabilité et de certification des produits agricoles mieux que les voies classiques qui prennent plus de temps. Les entreprises agricoles parfois ont de bons produits et certifiés, mais pas de marchés. C’est pour cela que le point sur la visibilité des produits est capital. Non seulement il faut les rendre visibles, en plus de cela, il faut les médiatiser et rechercher activement des marchés à conquérir.

À la recherche d’une maitrise de l’information sur les prix agricoles: Les systèmes d’information sur les prix et les stocks agricoles

Parmi les usages des TIC dans le domaine de la commercialisation des produits agricoles, le prix est un élément très important. Dans les conférences, ateliers et séminaires, il ressort toujours que le prix est un facteur déterminant de l’offre et de la demande. Les offreurs sont intéressés par des prix élevés pour

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TIC ET MONDE AGRICOLEleurs produits et les demandeurs par des prix faibles. La confrontation de l’offre et de la demande nous donne un prix d’équilibre, facteur qui satisfait l’offre et la demande pour la cession du bien. Dans la pratique, il est difficile de trouver ce prix d’équilibre parce que nous n’avons pas une information parfaite du marché. On ne peut savoir où se trouve le prix du beurre de karité le moins cher et de bonne qualité en questionnant les commerçantes, les associations de productrices de bouches à oreille ou en se déplaçant. On peut obtenir des réponses bonnes, mais il sera très couteux en temps et en moyens de déplacement, engagement de ressources humaines. C’est pour cela qu’il est préférable d’avoir un système performant qui permet d’avoir les informations en temps réels pour décider. Il existe quelques systèmes d’informations sur les prix et les stocks de produits agricoles au Burkina qui utilisent les TIC comme moyens de recherche de transparence du marché: Il s’agit de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), du bulletin électronique Afrique Verte, L’initiative TV KOODO, le Tradepoint de l’ONAC (www.onac.bf), la plateforme m-mobile avec la Maison de l’Entreprise et la Chambre de Commerce.

Au niveau régional, nous avons les initiatives Tradenet, Manobi et MISTOWA. L’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) possède également un dispositif qui s’appelle système d’information agricole régional (SIAR) dans le cadre de la politique agricole de l’Union. Basé sur le dispositif country stat de la FAO, cette plateforme va permettre aux décideurs et acteurs dans les pays de l’UEMOA de prendre des décisions cohérentes au vu des informations des pays

membres. En matière d’ingénierie TIC de plateformes sur les prix, les techniques de géolocalisation et de traçabilité, l’entreprise franco-sénégalaise Manobi fait figure de maître et attend seulement d’être sollicité pour imaginer des applications en fonction des usages souhaités par le monde agricole. Certaines organisations au mali ont déjà eu recours à ses services comme on le verra plus loin.

Traçabilité des produits: le GPS comme solution dans le domaine

du karité

La certification des produits agricoles avec des pays étrangers est un préalable important pour l’exportation des produits agricoles. Les OP en Afrique peinent du fait que les procédures sont très complexes et couteuses. Par exemple, à partir d’une mangue ou d’un pot de pommade destinée à l’exportation, on doit être capable pour la mangue de remonter au verger, à la personne ayant cueilli le fruit et même à la qualité de l’eau qui a été utilisée pour laver la mangue.

Pour le cas du beurre de Karité, on doit être capable à partir de ce produit fini de déterminer le lieu de cueillette et même jusqu’à identifier l’arbre qui a porté le fruit. Ce processus est communément appelé la traçabilité des produits qui est un préalable pour avoir la certification des produits agricoles et espérer les exporter sur le marché international.

Certaines organisations ont pu faciliter ce travail en utilisant certains outils TIC. Par exemple, l’association Song Taab Yalgré (http://www.songtaaba.net/) a formé les femmes qui récoltent les karités à l’utilisation du GPS afin de pouvoir identifier les arbres avec facilité.

Au niveau du GIE Fruilema du Mali, avec le concours de Manobi, il a été possible de mettre en place un dispositif de traçabilité pour les mangues qui ainsi peut être suivi avec plus de facilité.

Si l’utilisation des TIC pour faciliter la traçabilité des produits agricoles destinés à l’exportation n’est pas légion, il faut signaler que c’est souvent par un manque d’information ou de maitrise des processus. Les organisations qui veulent faciliter leur travail de certification doivent recourir à l’aide de spécialistes qui tout d’abord vont faire un diagnostic de la situation et chercher des solutions d’amélioration.

La visibilité des produits agricoles à travers les TIC: des efforts

restent à faire

Que ce soit sur support Cd rom, clé USB, sur un site web ou support-papier, la présentation des produits agricoles avec des images, des vidéos et des explications techniques sur leurs caractéristiques sont des moyens de promotion incontestables. Sans aller sur le commerce en ligne directement sur l’Internet, le simple fait de pouvoir se renseigner et connaître les caractéristiques du produit peut concourir à avoir des clients et des personnes intéressées par son produit.

À ce niveau, il faut dire que peu d’organisation possède des sites web. Celles qui en possèdent ne maitrisent pas les mises à jour et les informations ne sont pas souvent actualisées.

L’ I ICD a appuyé ce r t a ines organisations partenaires à améliorer leur site web, par exemple sur le site de Song Taaba, il est possible de voir les produits, leurs caractéristiques et les conditions d’achat.

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UGPKK http://zinzpiration.com/UGPPK/ de Léo ainsi que La Coopérative des Productrices de beurre de Karité de Zantiébougou COPROKAZAN au MALI pour ne citer que ces organisations ont également fait des efforts pour présenter leurs productions en ligne.

Il a été relevé que le coût élevée de la réalisation des sites webs, l’ignorance (certaines OP ne croient pas nécessaire d’avoir un site web parce quelles ne désirent pas vendre à l’extérieur et d’autres pensent que le fait d’avoir un site web va les donner forcément des marchés et donc vont les désactiver si elles n’obtiennent pas vite gain de cause.) ainsi que le manque de savoir-faire pour effectuer les mises à jour freine l’essor des sites webs des OP.

L’amélioration des techniques de production et de formation: des innovations constantes et avec peu

de moyens

Les TIC peuvent améliorer les techniques de production. Dans le domaine de l’amélioration des techniques de production, quelques expériences sont à relever. Il s’agit de celle de la FEPPASI et de celle de l’INERA pour ne citer que ces deux organisations. Avec de simples appareils photo numériques et des micros ordinateurs la FEPPASI arrive à faire de banques de données des it inéraires techniques de production, ce qui aide d’une part lors des séances de formation à travailler sur des données réelles et d’autre part à faciliter le travail de l’ingénieur agronome de l’INERA qui vient périodiquement visiter des champs d’expérimentation. L’institut possède un site web et a même réalisé un Cdrom documentaire.

L’INERA est également le point focal du RAILS (Système régional d’information et de formation

agricole) au Burkina Faso. L’objectif du RAILS est de permettre le partage d’informations agricoles disponibles. Le RAILS regroupe des structures agricoles réunies en réseau. C’est un projet financé par la BAD et il est prévu l’acquisition d’un serveur pour faciliter la communication entre les membres du système de recherche agricole. Le réseau regroupe aussi bien les agriculteurs, les ONG, les chercheurs que les consommateurs.

TIC pour le monde agricole: un véritable chantier ouvert, des enjeux importants qui en appellent

à la responsabilité de tous.

L’état des lieux nous a permis de voir une grande variété d’expériences en matière de TIC et agriculture au Burkina Faso, mais on s’aperçoit que beaucoup restent à faire si on étudie le vaste univers que constitue le monde agricole au Burkina.

La multiplicité des expériences en ce qui concerne les dispositifs d ’ in format ion des p r ix des produits nous révèle un manque de coordination des actions à ce niveau. Si certaines plateformes utilisent les prix officiels, d’autres possèdent leur propre réseau d’information. On dénote également l’absence d’un portail web destiné au monde agricole où on peut avoir des in format ions sur tou tes l es organisations paysannes faitières au Burkina. Il faut parcourir des pages webs une à une pour avoir une situation globale et la fermeture de certains sites webs nous laisse perplexe quant à la pérennité des sites webs pris individuellement.

Un autre sujet qui est toutefois transversal concerne la question de la connectivité et des équipements informatiques qui reviennent assez cher, surtout pour des organisations paysannes démunies. Nous espérons que le fonds de service universel

pourra soutenir les initiatives des OP dans le domaine de la connectivité et des équipements et que le gouvernement va lever les taxes d’importations du matériel informatique comme certains pays de la sous région l’ont déjà décrété.

Un vaste champ de réflexion sur des équipements innovants laisse à défricher afin que le monde rural puisse disposer des ordinateurs adaptés et fonctionnant à l’énergie solaire et avec des possibilités de connexion à moindre cout. En utilisant des logiciels libres comme UBUNTU, il sera possible de changer nos ordinateurs en langue locale afin de rendre réellement les TIC au service du monde rural.

En attendant ces dispositions, il faut dire que les OP au Burkina comme partout ailleurs ne manquent pas de génies. Certaines radios communautaires comme celle de Pag La Yiri utilisent leurs réseaux d’auditeurs pour collecter les prix des produits de leurs zones d’émission et ces derniers les transmettent les infos par SMS.Ces informations sont ensuite rediffusées en langue locale à destination des auditeurs.

Vivement que ce forum constitue un lieu de réflexion et d’échanges fructueux pour que le monde agricole puisse émerger dans ce monde de la communication.

Extrais de l’étude Nouvelles Technologies et Organisations paysannes,

l’état des lieux au Burkina Faso, IICD, Yam Pukri, novembre 2009Par Sylvestre Ouédraogo en collaboration avec Lankoandé D i e u d o n n é e t S a w a d o g o

Franceline, Yam Pukri

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Organisations paysannes faitières et institutions intervenant dans le monde agricole possédant de sites webs au Burkina Faso

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ACTUALITÉS

La VoIP, une alternative à la cherté de la communicationJeudi 24 Septembre 2009, l’association Yam-pukri a accueilli en son sein des séminaristes désireux de se familiariser à une technologie de pointe dans le domaine de la communication. Il s’agit de la communication par voix via l’internet communément appelée La Voix sur réseau IP ou «VoIP». Ce séminaire d’information a éclairé plus d’un.

Il se nomme Emmanuel Saubat Lalanne et il séjourne au Burkina Faso depuis pratiquement deux mois. Pour le commun des burkinabé, ce jeune homme de la trentaine environ, serait un “Nassara” en tourisme au pays des hommes intègres. Pourtant chaque matin, il enfourche sa motocyclette depuis Gounghin son quartier résidentiel pour rejoindre le siège de l’association Yam-pukri. En effet, ce français veut mettre en place un système de communication via l’internet pour satisfaire les besoins de communication téléphoniques de l’association. A présent, c’est chose faite. L’association Yam-Pukri a sa ligne téléphonique via le net.

Pour respecter ses principes de partage d’expériences en TIC, cette association a organisé un séminaire d’information sur cette technologie peu répandue sous nos cieux. Animée par le développeur de la voIP, ce séminaire a vu la participation de membres d’ONG et d’associations, de travailleurs du public et du privé. En tout cas, on pouvait lire sur le visage de chaque participant, les

effets de la pertinence de cette rencontre qui, quelque part apporte une réponse à une question fondamentale qui est la possibilité d e c o m m u n i q u e r via l’internet. Mais que signifie jusque là, cette technologie d o n t E m m a n u e l vient de jeter les bases à Yam-Pukri? Pour beaucoup, il

est évident que cette manière de communiquer reste une énigme. La voix sur réseau IP, ou «VoIP» pour Voice over IP, est une technique qui permet de communiquer par la voix via l’Internet ou tout autre réseau acceptant le protocole TCP/IP. Déjà, les travailleurs de Yam-pukri se sont appropriés cette «nouvelle trouvaille». Du coordonnateur, aux webmasters en passant par la secrétaire, chacun s’essaie au nouveau produit et les commentaires vont bon train «la voIP, c’est vraiment bien. Il y a plusieurs services qui accompagnent cette technologie» défend avec fermeté Paré Eric, l’informaticien de la maison. Mieux, cette technologie selon l’exposant, présente des avantages indéniables «Elle permet bien souvent une baisse des tarifs et l’apport de nouveaux services tels que la mobilité» rassure Emmanuel.

L’internet haut débit est encore un luxe au pays des hommes intègres. Est-il envisageable de développer la voIP dans ce contexte? «Pas de problème de ce côté, les standards de la VoIP prévoient les faibles débit

et introduisent des codec à faible utilisation de bande passante comme le G729, le GSM ou l’ILBC. Les débits au Burkina sont suffisants pour introduire un service VoIP. Par contre la fiabilité de la connection peut être un frein» confie ce manager technique venu de la France. Là où le bas blesse, c’est qu’ «on ne peut pas développer la voIP au Burkina Faso parce qu’il n’ y a pas de tranches de numéros allouées à ce secteur. Elle serait même interdite» affirme Emmanuel après avoir mené des investigations sur le terrain. Toute chose a un début dit-on. Pour une vulgarisation à grande échelle de cette technologie, notre expert préconise qu’il «y ait une dérégulation du marché des télécoms pour permettre à la concurrence de s’introduire dans ce secteur. Cela va dynamiser le marché et la VoIP va apparaître lentement mais sûrement. Et pour que cette dérégulation ait lieu, le gouvernement doit promulguer de nouvelles lois. Si ce dernier n’est pas en train d’étudier ce projet, il faut faire des actions de lobbying pour les y pousser».

Pour un premier séjour au Burkina Faso, on peut dire que Emmanuel Saubat Lalanne a fait œuvre utile. Son stage bénévole à Yam-Pukri lui a permis de partager son savoir -faire accumulé pendant cinq années passées chez Comverse, un équipementier télécom israelo-américain. Par son exemple, il donne une belle leçon de coopération Nord-Sud. Nous lui souhaitons un bon retour parmi les siens.

Bayala Marie Laurentine,TV-Wagues

M. Emmanuel Saubat en plein démonstration

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ANNONCES

Qui sommes nous?

Le réseau Burkina-ntic est un programme soutenu par l’IICD (Institut Interna-

tional pour la Communication et le Développement) basé à la Haye aux Pays Bas.

Le programme est géré par l’association Yam Pukri. Un co-ordonnateur, une administratrice et un gestionnaire de site web burkina-ntic assurent la gestion quotidienne du réseau.

Les membres, adhérent volontaire-ment au réseau. Ce sont des per-sonnes physiques ou morales qui s’intéressent aux différentes thé-matiques: les TIC et l’éducation, les TIC et l’économie, les TIC et les télé centres, les TIC et la gou-vernance ainsi que bien d’autres.

Les membres contribuent par des publications sur le site, l’organisation d’activités a com-posante TIC ainsi que des activi-tés d’informations et de forma-tion organisé par le réseau.

Nos ActivitésANIMATION DE SITES http://www.burkina-ntic.org

ATELIERS & SÉMINAIRES sur la thématique des TIC

PRODUCTION DE CONTENUS livres, journal trimestriel, films, articles, études sur les tic au Burkina…

VEILLE TECHNOLOGIQUE (conseils,soutien à la formation de projets TIC, forums, discussions,participation à des manifes-tations diverses…)

Nos modules de formations

1. Initiation de base en micro informatiqueFormation en bureautique (Windows, Word, Excel, Internet) 20h/40h Apprentissage de clavier (saisie rapide) 20hPowerpoint 20hPublication Assistée par Ordinateur (Photoshop, Adobe première)20h

2. Multimédia

Création, gestion de listes et de forum de discusion 10hCréation de pages web statiques et dynamiques 20h/30h Techniques multimédias (scannages appareil photo numérique) 20hRéalisation de film (filmage, montage, gravage) 20h

3. Base de données / Gestion

Formation en SPSS 30hFormation à la base de données Access 25hinitiations à EPI INFO 20hInitiation au logiciel Banana comptabilité 25h

4. Maintenance informatique

Initiation au MS DOS 25hInitiation à LINUX 25hMaintenance informatique de base et réseaux 150h

5. Connaissances générales, économie, emploi

Introduction aux nouvelles technologies et enjeux 10hLe software/le Hardware 20hLa sécurité informatique 10hTechnique de montage de micro projets de développement 25hEtude de marché 20h

6. Stages

Stage en multimédias 3-6moisStage en maintenance informatique 3-6moisStage en base de données, analyse statistique 3-6mois

L’innovation et la créativité avec les Nouvelles

Technologies

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