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Burkina NTIC n°009 · Tout le monde cherche à s’identifier et c’est le cas de Burkina-ntic qui depuis longtemps cherche un symbole fort pour représenter le concept du réseau

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Tout le monde cherche à s’identifier et c’est le cas de Burkina-nticqui depuis longtemps cherche un symbole fort pour représenterle concept du réseau de partage d’informations sur les

Nouvelles technologies. Après 3 années de èrrements etd’hésitations entre plusieurs projets, le choix a été porté sur un objetfamillier dans certaines contrées du Burkina. Les femmes, pourporter les lourds fardeaux confectionnent un porte-charge appeléSangan en bwanu. ce support est très pratique pour le transport du

bois, des jarres remplies d’eaux ou de dolo, bière locale.

Nous pensons que ce symbole épouse l’esprit du réseau qui est d’êtred’un support pour aider les Burkinabès à mettre en commun leurs

connaissances transformées sous format numérique et de le transporterpartout où cela est nécesaire. Les anses entrelacées symbolisent lacommunication et le partage.

Alors, devrons nous appeler désormais le réseau Sanganet oucontinuerons-nous à l’appeler Burkina-ntic ? Ne pourrons nous pas

créer un autre site internet dénommé sanganet pour accroître notrelectorat comme le font bon nombre d’organisations qui possèdent desdizaines de sites avec des noms de domaines différents ? A l’heure

actuelle où la présence sur la toile devient synonyme de vie, combien demilliers d’années auront nous besoin pour lire les millions de pages webs? l’explosion des blogs ou journaux personels sur le web doit nous amenerà réfléchir.

Bntic

EDITORIAL

WWW.burkina-ntic.orgP. 2 Bulletin N°009 Burkina NTIC

Bulletin

Burkina-NTIC N°09Récépissé n°1721/MIJ/CA-GI/OUA/P.F

Juillet 2003

Directeur de PublicationSylvestre OUEDRAOGO

RédactionOuédraogo Roukiatou

Ramata SOREThéodore SOMDA

Sylvestre OUEDRAOGO

CollaborateursZCP

TICE BurkinaFIABIICD

IABERYam Pukri

Club arrobaseSong Taaba

l’oeil des JeunesSahel Solidarité

FEPASSI

PAO

ContactOuédraogo Sylvestre,

Coordonnateur programmeLIEN tel. : 70 25 04 49

Zio Amélie, Administration tel. : 70 23 37 86

Théodore Somda, Gestionsite web Burkina NTIC

tel. : 70 26 92 00http://www.Burkina-ntic.org

09 BP 1170 Ouagadougou [email protected]

Programme LIEN S/C Association Yam Pukrisis derrière la SONAPOST

de 1200 logements

Le Sangan

Sanganetnouveau logo de Burkina-ntic

www.oeil-des-jeunes.org

ACTUALITES

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Cette rencontre placée sous leparrainage du maire de la

commune de bobo-dioulasso s’esttenue le 10 décembre 2005. Elle aregroupé une trentaine de personnesdans les locaux de l’agenceuniversitaire de la francophonie deBobo Dioulasso. L’IICD étaitreprésenté par Bénédicte Marcillychargée du programme réseautage,François Stepman son remplaçant etOusséni Zongo chargé durenforcement des capacités pour leBurkina et le Mali. Le coordonnateurde Burkina NTIC Sylvestre Ouédraogoétait également de la partie.

Ces participants venant de divershorizons, institutions publiques etprivées,forces de l’ordre, élèves etétudiants professionnels et nonprofessionnels de l’informatique ontéchangé pendant une demi-journéesur les difficultés qu’ils rencontrentdans l’utilisation des TIC et surtout del’Internet.

Avant de donner la parole aux experts,les participants ont vu pendant unedemi-heure le film documentaire «Silence, on arnaque ! » réalisé parBurkina NTIC. Ce film sous forme demicro trottoir décrit le phénomène dela sécurité informatique au burkina. Ilressort de ce film que ce soit au seindes entreprises ou au niveau desusagers et des services de l’Etat, lasituation de l’insécurité informatiqueest une réalité dans notre pays. Mais

grâce à l’exposé deLamoussa dit Daouda Sorgho,ingénieur informaticien, lesparticipants ont pu appréhender lefonctionnement du Web et lecheminement de leur courrierélectronique, les dangers que courentleurs messages, les problèmes despams et les bonnes attitudes etprécautions à prendre.A la suite de M. Sorgho, OusséniZongo, chargé de renforcement descapacités à l’IICD aborde laproblématique des virus. Pour lui,comme les pays en voie dedéveloppement viennent d’emprunterl’autoroute des nouvelles technologiesil est aussi important de les alerter desdangers liés à son l’utilisation. Ceuxqui au début du sida ont refuséd’utiliser le préservatif parce qu’il necroyait pas ou ne se sentait pasconcerné sont aujourd’hui en train depayer un lourd tribu.

En informatique c’est la même chose ilfaut nécessairement adopter un boncomportement pour ne pas perdretoutes ses données emmagasinéespendant des années. » affirme t-ilSelon lui, les formes des virusévoluent sans arrêt et il aurait plus dedix millions de virus conçus par jours.Donc les risques d’intrusion sonténormes par le biais des failles desécurité. Autre problème, le Burkina nedisposerait pas assez d’IP publiques etil est difficile de poursuivre lesspammeurs arnaqueurs dans lescybercafés.

A travers son exposé ; il a décrit lesdifférents types de programmesmalveillants sur Internet, en plus desvirus, on a le troyen ou cheval de troiequi est un logiciel qui permet lecontrôle à distance de votre ordinateuret souvent l’accès à vos fichiers et auxcommandes système, le Spyware unprogramme dédié à l’espionnage etaux intrusions manuelles. A l’issu deces deux exposés les échanges avecles participants ont tourné autour dufilm et des expériences vécues. Ilressort de ces échanges qu’à la basele problème de sécurité sur Internetest un problème de comportement. «Si on n’arrive pas à s’accaparer uneculture informatique, à se contraindrede suivre la discipline qu’il faut avoirvis à vis de ces technologies, onpourra pas se prémunir de beaucoupde perte de données » affirmeDaouda Sorgho.

Comme recommandations à ceproblème, les participants ont décidéde créer un cadre d’échange pourinformer la population sur les dangersdu web, recenser les cas d’arnaqueset les publier à l’attention des usagerset de faire une charte de bonneconduite pour les usagers dans lescybercafés. L’Etat devrait former aussiformer et doter les forces de l’ordredes moyens efficaces pour luttercontre ce nouveau fléau.

Roukiattou Ouédraogo, B-ntic

Sécurité informatique à Bobo

Pour permettre aux internautes bobolais dece prémunir des menaces et des dangers

liés à l’utilisation de l’Internet, l’associationAccès des Jeunes aux NouvellesTechnologies de l’Information et de laCommunication (AJNTIC) basé dans cette villeen collaboration avec le réseau Burkina NTICet l’Institut International pour laCommunication et le Développement (IICD) aorganisé un séminaire sur la sécuritéinformatique.

ACTUALITES

Selon la présidente de l’association,ces deux infrastructures sont le fruit

d’une coopération avec deuxpartenaires stratégiques del’association. Il s’agit de l’InstitutInternational pour la Communication etle Développement dont l’appui financieret technique a permis la réalisation ducentre multimédia et d’Emmaüs pour lecentre de loisir (lieu de réjouissancepopulaire : bar dancing, restaurant...)dont l’exploitation doit permettre àl’association de tendre vers uneautonomie financière.

Dans son discours d’ouverture, le

préfet a félicité l’association paglayiripour son dynamisme et sa capacité àconvaincre des partenaires à investirdans son département. Il a égalementremercié les partenaires techniquesIICD et Emmaüs pour leur soutien.M.Zongo Ousséni, représentant IICD,pour sa part a fait une présentation deson institution à la population venuenombreuse. Il a ensuite félicitél’association Paglayiri pour sadétermination à mettre le potentiel desNTIC au profit des populations deZabré. Quand on est un pays quicherche le développement dans lesdomaines de base comme la santé,

l’éducation et dans l’agriculture, l’accèsà l’Internet et le partage d’informationsne peut être qu’un atout, surtout que lamajeure partie des activités dePaglayiri est axée sur lasensibilisation, l’alphabétisation, etl’information a t-il dit en substance.Laprésidente de l’association a remerciéIICD et Emmaüs pour leur aide etappelé la population de Zabré àfréquenter la salle d’informatique et lecentre de loisirs. Dans son discours,elle dira à ses consœurs que Internetdoit servir d’outil promotionnel pourfaire connaître les services offerts parfemmes de Zabré, sensibiliser etéduquer les gens aux enjeux qui lespréoccupent ; et surtout les sortir deleur isolement.

Avec Internet, elles peuventcommuniquer avec d’autres groupes defemmes pour des échangesd’expériences. Le centre multimédiaest équipé pour le moment d’un lotordinateurs connecté à Internet,d’imprimante, d’appareils photonumérique. Comme la ville de Zabrén’est pas encore électrifiée, lesordinateurs sont alimentés par ungroupe électrogène qui servira àanimer également le centre de loisir etla future radio communautaire.

Une partie de la salle est aménagée pour accueillir la radiocommunautaire.

Le centre a pour vocation d’offrir à toutela population de zabré des formationsen bureautique et aussi la connexion àinternet. Quelques membres del’association ont déjà bénéficié de laformation de base en informatique et àl’Internet. Pour les responsables dePag la Yiri, ces derniers deviennentpour Zabré aujourd’hui, l’œil, l’oreille deZabré. Ce sont ces derniers qui serontchargés de la formation. Selon lesresponsables également, ce projet doitavoir un impact sur le développementet la lutte contre la pauvreté.

Roukiattou Ouédraogo Bntic

L’association Pag-La-Yiri depuis plusieurs années oeuvre pour lebien être des femmes de Zabré, localité situé à environ 180 Km

de la capitale à quelques kilomètres de la frontière du Ghana. Maisdepuis trois ans, avec l’appui de L’Institut International pour lacommunication et le Développement, elle bénéficie d’un projetpilote de création de radio communautaire et d’un centremultimédia. Depuis quelque temps ce centre multimédia est uneréalité. Son ouverture officielle s’est déroulée le mercredi 28décembre 2005 à Zabré. En marge de lancement officiel de ce centremultimédia, l’association Paglayiri a inauguré également son centrede loisir. La cérémonie a connu la participation du Préfet de Zabré,du Chargé de renforcement de capacité de l’IICD pour le Burkina etle Mali, du coordonnateur de Burkina NTIC, des représentants del’ONG Emmaüs ainsi que de nombreux invités et membres del’association.

Les femmes de Zabré ouvrent leur centre multimédia

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ACTUALITES

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Ont pris part à cette formation,Sahel Solidarité, l’Institut Africain

de Bio Economie Rurale ; laFédération Paysanne des ProducteursAgricoles de la Sissili et l’associationSong Taaba.

M.Ousséni Zongo, Chargé derenforcement des capacités etM.Francois Stepman, le nouveauchargé du programme réseautage ontdurant la demi-journée accompagnéles participants dans leur quête dusavoir.

Cette formation doit leur permettred’appréhender ce qu’est une base dedonnées et surtout en quoi cette basede donnée peut les aider à développerleurs capacités organisationnelles etfonctionnelles. Selon Ousseni Zongodans un monde rural ou les gens sonten train de s’approprier les NTIC, nouspensons qu’il est très important qu’ilscomprennent quel peut être l’apportd’une base de données pour leurorganisation. Cela va les permettre demieux réfléchir à comment organiserleurs informations pour élaborer leurbase de données. Une formationtechnique sur la conception de basede données est prévue pour findécembre.

« Nous avons juste abordé un moduled’introduction sur ce qu’est la base dedonnée. Quelles sont les différentesétapes à suivre pour mettre en placeune base de données, de la collectede l’information à la mise en œuvre età son usage? »,affirme MahamadiSakandé, le formateur « Cet atelierd’information doit permettre aux

projets de comprendre la fonctionnalitéd’une base de donnée. C’est un peucomme lorsque quelqu’un veut acheterune voiture, il est capital qu’il sached’abord les éléments constitutifs decelle ci ; savoir quel type de carburantil aura besoin par exemple » renchéritM.Zongo.

A l’issue de la session, les participantsont en plus de la compréhension del’importance de la gestion del’information pour leur organisationacquis la confiance nécessaire pourétudier plus à fond le développementd’une base de données.

« La formation a été très bénéfiqueparce que depuis longtemps nousperdons beaucoup de données, nousne savons pas comment conserver, etvaloriser nos informations. Mais aveccet atelier d’information nous savonsdésormais qu’une base de donnéespourrait résoudre ces problèmes Jetrouve aussi l’idée d’élaborer un projetde base de données en attendant laformation, approfondit intéressante »dira mme Douamba korotimi, chargéd’évaluation à FEPASSI Lesparticipants bénéficieront d’uneformation sur la conception de basedonnées d’ici fin décembre. Mais d’icilà, ils devront rédiger un projet de miseen place d’une base de données.

Roukiattou Ouédraogo Bntic

Les projets soutenus par IICD s’informent sur la base de données

Dans le cadre de ses projets pilote d’intégration des nouvellestechnologies de l’information et de la communication en milieurural, l’IICD à travers son programme renforcement des capacités aorganisé le samedi 17 décembre 2005, à Yam Net plus, un atelierd’information sur la notion de base de données.

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Sylvestre Ouédraogo :« Ici, on néglige la sécuritéinformatique, en Europe par exempledans les entreprises pour avoir accèsà l’ordinateur qui contient les données,il faut traverser au moins trois portescodées. On protège les données plusque les hommes ».

Pour Madame Ouattarra,représentante de l’Association desSecrétaires Professionnels duBurkina, au-delà des problèmes deperte de données ou de destruction del’équipement informatique il y a unproblème social qui se pose enmatière d’internet. « Au départ cesmessages qui proposaient de faire desaffaires sincèrement dit j’y croyais. J’aimême une fois pris soin d’y répondre,de téléphoner et il avait même unrendez-vous sur Ouagadougou. A laveille de mon départ, le monsieur enquestion me fais savoir qu’il ne pourrapas venir. Mais il m’a demandé de merendre à l’aéroport de Ouagadougou,pour récupérer un paquet et remettre àun certain monsieur qui doit venir deLomé. Je lui ai renvoyé un message luidisant que je veux bien cettecollaboration, mais je ne peux pas allerprendre un paquet dont j’ignore

l’expéditeur et le destinateur. Jusqu’aujour d’aujourd’hui, je n’ai pas reçu deréponse. Imaginé donc ceux à quois’exposent ces milliers d’ enfantsconnectés, entrain de chercher desamis ou des bourses, s’interrogemadame barry.

M. Sawadogo, gestionnaire ducentre de l’AUF, dira que c’est unproblème de sensibilisation. “ Chaquejour je vois des enseignants ou desétudiants lorsqu’ils arrivent la premièrechose qu’ils savent de l’Internet c’estle mail. La plupart sont égalementtentés par les propositions d’affaire oude bourses d’études. Il arrive quecertains me demandent de faxer uncourrier et quand je leur demande estce que tu connais la personne, ils merépondent oui, mais seulement dansles échanges via internet. Donc il y unréel besoin d’information et desensibilisation à tous les niveaux”.

Au-delà de la sensibilisation, lesdifférents acteurs ont déploré lemanque de cadre juridique en matièrede cybercriminalité au Burkina. Lasécurité n’a pas toujours suivi ledéveloppement et ce n’est passeulement au niveau de l’Internet.

Tous ce que la police ou lagendarmerie fait en matière decybercriminalité concernegénéralement des plaintes pourescroquerie via Internet. Mais quandces plaintes arrivent, on n’a pastoujours les moyens d’identifierexactement d’où cela vient si bienqu’on fait des prises et on arrive àattribuer ou à retenir des personnesqui pourraient intéresser l’enquête. Ils’agit le plus souvent de personnes denationalité étrangère qui sont chaquefois dans les cybercafés. Sur cettebase ces personnes sont poursuiviessur chef d’accusation d’escroquerie.Mais il n’y a pas à proprement dit enmatière d’informatique ou d’Internetdes articles du code pénal quirépriment, confie un commissaire de laPolice Nationale.

Face aux multiples inquiétudes etcraintes exprimées par lesparticipants, M. Zongo a tenu àsouligner qu’on ne doit pas arrêter lajeunesse qui s’est lancée surl’autoroute de l’information. Seulementil faut les informer, les sensibiliser pourqu’ils corrigent leur manière de faire etd’utiliser l’Internet. C’est cette batailleque l’IICD compte enclencher avectous les acteurs présents. La séance apris fin avec la présentation d’un CD-Rom sur la sécurité informatiqueréalisé par l’IICD. Tous les participantsont reçu gratuitement ce CD-Rom quileur permettra de s’informer etd’installer des logiciels de protectionsur leur ordinateur. Les participants ontdécidé de la mise en place d’un cadred’échange d’information sur le sujetbientôt.

Roukiattou Ouédraogo, B-ntic

ACTUALITES

Sécurité informatiqueUne affaire de comportement

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Quelques témoignages sur la sécurité informatique à Bobo lors duséminaire sécurité informatique.

EDUCATION

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L’objectif visé à travers cetteformation est de donner aux

participants, les connaissances debase pour résoudre les problèmestechniques qu’ils pourraient rencontrerdans l’utilisation des équipementsinformatiques. Selon M. Traoré, lecoordonnateur de TICE-Burkina, dansles lycées les enseignants ontbeaucoup de problèmes pour tenir àbien les équipements informatiques.Cela est dû au fait que les lycées n’ontpas de personnels spécialisés dans cedomaine. Avec le projet TICE Burkina,les lycées partenaires bénéficient del’assistance technique de ZCPinformatique mais ce contrat estpresque à terme. Il faut donc préparer

les ressources humaines nécessairespour s’occuper un temps soit peu deséquipements en place.

Durant les cinq jours, les enseignantsont donc appris à démonter, changerdes pièces et reconstituer desordinateurs. En venant, nous avonsapporté un ordinateur en panne. Dèsla première séance, nous sommesarrivés à le remettre en marche. Lequatrième jour, nous avons encorereçu des ordinateurs en panne, nousles avons démonté et sommes arrivésà détecter ce qui ne va pas. On a puréparer et tout configurer sansproblème. Mais il faut dire que c’est

une formation de base sur laquellenous allons construire d’autresconnaissances mais je crois que laplupart des problèmes que nousrencontrons dans nos lycées nousallons pouvoir les résoudre. Ce sontsouvent des problèmes pas très gravemais comme on n’avait pas l’habitudede démonter des ordinateurs, on avaitpeur de toucher affirme SawadogoMahamadi, professeur de sciencesphysique au lycée municipal deDédougou.

En général nos problèmes se situentau niveau de la configuration desordinateurs, comme nous avons apprisà formater et à réinstaller, nous allonsaisément pouvoir les résoudre en casde besoin Nous comptons reconfigurerla salle informatique du lycée NelsonMandela, nous sommes entrain de voirles différents câbles et réseau à mettreen place nous confie M.SavadogoOumarou professeur de Français aulycée mandela. Ont pris part à cetteformation une dizaine d’enseignantsvenus de FADA, de Ouahigouya, deDédougou, Yako et Ouagadougou.

Après cette formation ces enseignantspourront faire un minimum pour quel’établissement ne soit pas bloqué etaussi serviront d’interlocuteur avertiface à d’éventuels prestataires deservices renchérit le coordonnateur deTICE Burkina.

Roukiattou Ouédraogode B-NTIC

La maintenance informatique s’ouvre aux enseignantsPour une meilleure gestion des salles informatiques des lycées etcollèges du Burkina, le projet Technologies de l’Information et de laCommunication dans le domaine de l’Education (TICE-Burkina) encollaboration avec l’Institut International pour la Communication etle Développement (IICD) ont initié à l’intention des responsables deces salles une formation en maintenance informatique. Cetteformation qui s’est du 19 au 23 décembre 2005 a eu lieu dans lasalle informatique du Lycée Nelson Mandela de Ouagadougou.

TRUCS ET ASTUCES

Des arnaques en perspective dansdes messages venant d’individus etd’organisations fantômes etinconnues !Promesses de voyages, de boursesd’études, de gains faciles, méfiez vousdes arnaqueurs professionnels surl’Internet.Chaque jour, des milliers de personnesse font abuser et arnaquer par desprofessionnels arnaqueurs quis’enrichissent impunément desvirements de sommes que les pauvresinternautes font dans leurs comptesbancaires et autres formes detransferts d’argent.Si le courrier électronique est l’outil parexcellence le plus utilisé dans l’Internet(Il permet d’envoyer et de recevoir desmessages à l’autre bout de la planèteen l’espace d’une fraction de secondeet à un coût très abordable) ; iloccasionne également toutes sortesde pratiques illégales : Rien ne vautune information simple et claire et c’estl’objectif de ce papier.

Vous recevez des messages de typepublicitaire (Viagra et autres)Effacez les tout simplement mêmeavant de les lire. Ils contiennent parfoisdes virus qui endommageront votreordinateur.Vous recevez des messages vousprécisant que vous avez gagné à la

loterie américaine ou autre.Vous savez pertinemment que vousn’avez pas joué à la loterie. Commentallez-vous donc gagner ce que vousn’avez pas joué ou participé ? C’est ledébut d’une arnaque. Lisez peut-être,mais ne répondez pas et surtoutn’envoyez pas d’argent pour unquelconque transfert ou unefacilitation.

Vous recevez une lettre d’uninconnu (individu, entreprise) vousinvitant à fournir desrenseignements (comptesbancaires, référencespasseports…) afin de virer desmillions de dollars dans votrecompte. Les raisons sont multiples : crashd’avion, problèmes politiques, décèssans ayants droits…C’est de l’arnaque pure : ne répondezpas et n’envoyez pas d’argent pourune quelconque transaction.Vous recevez un message vousinvitant à envoyer le même message àvos amis(es) et connaissances pourles avertir d’un danger ou simplementpour ne pas être victime d’un malheurNe le faites pas. C’est un simple jeuidiot.

Vous recevez un message d’uneorganisation inconnue vous invitant

à envoyer de l’argent pour préparerdes dossiers afin de vous donnerune bourse ou vous inviter à unséminaire en Europe ou aux Etats-Unis.Vous ne connaissez pas l’expéditeuret son adresse est douteuse. (pas deN° de téléphone fixe, utilisation dewebmail…)Méfiez-vous et renseignez-vousauprès de l’ambassade du pays enquestion qui vérifiera les adresses etN° de téléphones de l’organisation :dans la plupart des cas, ce sont desréférences vides et sans fondements.Ce sont simplement des combinesd’arnaqueurs professionnels.

Vous recevez un message inconnuavec un fichier attaché avec desnoms bizarres : pif, exe, scr…Ne les ouvrez surtout pas : à coup sûr,ce sont des programmes dangereuxou des virus pouvant bloquer votreordinateur et même le détruire.En fin de compte, ne soyez pascrédules. Soyez responsables etsurtout, ne répondez pas, netransmettez rien, effacez purement etsimplement.

Attention à l’usage de votre e-mail !

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REPORTAGE

Le Burkina Faso dans le Sommetmondial sur la société de

l’information (SMSI) La course pourfaire partir de la société del’information ainsi que pour uneappropriation locale des technologiesde l’information et de laCommunication (TIC) se font à desrythmes divers selon les différentsacteurs dans les pays africains.Concernant le Burkina Faso, unedivergence d’appréhension existeentre les trois composantes de lasociété que sont le gouvernement, leprivé et la société civile. Cettedifférence se justifie par le fait que legouvernement est plus focalisé sur laréalisation de stratégies ambitieusesde développement des TIC. Cet intérêtpour les technologies est plus orientévers le développement social audétriment d’une approche, centrée surle soutien et la promotion d’un tissuindustriel dans le sous-secteur desTIC. La société civile burkinabè quantà elle se sent oubliée ; sinon le plussouvent remplacée par legouvernement dans l’organisation desmanifestations ou activités concernantla SMSI. Ce gouvernement devientacteur ; et s’approprie les projets oules secteurs d’activités réservés àcette société civile. Certes, il n’y a pas

d’activités ou manifestationsorganisées dans le cadre des SMSI auBurkina. Néanmoins, les embûches,pour la réalisation de la société del’information, à travers des politiqueset autres activités de promotion, sontnombreuses.

Le Burkina de Genève à Tunis27 novembre 2003. Un forum nationalsur les enjeux de la Société del’information a eu lieu à Ouagadougou.Ce forum organisé sous l’égide du

Centre d’information des Nations unieset du ministère de l’Informationburkinabè visait à apporter lacontribution du Burkina au Sommetmondial sur la Société de l’informationqui a eu lieu du 10 au 12 décembre2003, à Genève.Les participants à ce forum :gouvernement, institutions, secteurprivé, société civile et partenaires audéveloppement. Leur objectif a étéd’analyser les « responsabilitésnationales et internationales dans lapromotion des TIC et de lacommunication au service dudéveloppement médical, de la sociétécivile, des infrastructures del’information et de la communication ;des enjeux et des contraintes dunouvel ordre, de l’identité culturelle etlinguistiques.L’analyse de ces axes apermis de dégager au niveau local despropositions consensuelles. A l’issuede ce forum, la Délégation Générale àl’Informatique (DELGI), serevendiquant de ministère des TIC etquelques membres du gouvernementont représenté le Burkina Faso àGenève.

Une stratégie nationaleAprès Genève 2003, la Stratégie

Le Burkina Faso de Genève à Tunis

La course pour faire partir de la société de l’information ainsi que pour uneappropriation locale des technologies de l’information et de la

Communication (TIC) se font à des rythmes divers selon les différentsacteurs dans les pays africains. Concernant le Burkina Faso, une divergenced’appréhension existe entre les trois composantes de la société que sont legouvernement, le privé et la société civile. Cette différence se justifie par lefait que le gouvernement est plus focalisé sur la réalisation de stratégiesambitieuses de développement des TIC. Cet intérêt pour les technologies estplus orienté vers le développement social au détriment d’une approche,centré sur le soutien et la promotion d’un tissu industriel dans le sous-secteur des TIC. La société civile burkinabè quant à elle se sent oubliée ;sinon le plus souvent remplacée par le gouvernement dans l’organisationdes manifestations ou activités concernant la SMSI. Ce gouvernementdevient acteur ; et s’approprie les projets ou les secteurs d’activitésréservés à cette société civile. Certes, il n’y a pas d’activités oumanifestations organisées dans le cadre des SMSI au Burkina. Néanmoins,les embûches, pour la réalisation de la société de l’information, à travers despolitiques et autres activités de promotion, sont nombreuses.

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d’opérationnalisation du plan ded é v e l o p p e m e n t d el’infrastructure nationale d’informationet de communication, 2004 -05 a étéadopté le 13 octobre 2004 par legouvernement burkinabè. Le Burkinaest l’un des rares pays africains à avoiradopté une stratégie nationale enmatière de TIC. Commencé depuisprès d’une décennie, le processus deréalisation de cette stratégie a pris finen octobre 2004 par son adoption parle premier ministre. Ce document,affirme le premier ministre ParamangaErnest Yonli, est le couronnement d’unlong processus de réflexion, deconcertation et de plaidoyer dontl’ambition principale a été la définitiondu cadre de référence pour laconstruction de cette société nouvelleoù les possibilités offertes pour lacommunication, les relations sociales,l’accès à l’information et laconnaissance et pour le renforcementde la bonne gouvernance faciliterontnotre existence et surtout nousdonneront plus de chance pour releverplus rapidement les défis quiconditionnent le développement

humain durable de notre pays. Demultiples réunions, discussions, etforums regroupant tant dugouvernement, du privé que de lasociété civile ont jalonné ce processus.L’objectif de ces différentes rencontresselon la Delgi est : d’édifier lespolitiques de développement destélécommunications, de l’informatiqueet des médias de communicationtraditionnels dans un seul cadre deréférence afin de permettre la mise enœuvre d’une stratégie intégrée,globale et cohérente pouvantpermettre de parvenir plus rapidementà une généralisation de l’utilisation destechnologies de l’information et de lacommunication, porteuse dedéveloppement.Ces différentes rencontres ont permisaux trois structures que sont la sociétécivile, le privé et le gouvernement detravailler ensemble et de se connaître,affirme Rachid Traoré chargé decommunication à la Delgi. PourSylvain Zongo, directeur de la sociétéZCP, le dernier forum d’adoption parles trois composantes de la sociétéétait un forum de plus : « On aurait pus e

passer de ce forum puisque tous lesdocuments étaient prêts ! Cettegrande foire à mon avis n’était pasindispensable. », confie -t-il. LeBurkina à travers la Délégationgénérale à l’informatique (Delgi) aparticipé aux différents precom. Cettedélégation, selon Rachid Traoré,chargé de communication de cetteinstitution, était composée de lasociété civile, des partenaires audéveloppement et des membres dugouvernement. Le Burkina a donc eu àparticiper aux precoms de 2002 enSuisse, de février 2003 en France.

Le manque de coordination entresecteursEn prélude au Sommet de novembre2005 qui aura lieu en Tunisie, ladélégation burkinabè s’est rendue auprecom de 2004 de Tunis, et à ceux deAccra au Ghana et de Bamako auMali, sans la société civile ni le secteurprivé. Beaucoup de voix, tant du côtéde la société civile et du secteur privé,sont mécontentes de la façon dont leur

REPORTAGES

suite de la page 09Le Burkina Faso de Genève à Tunis

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implication s’est faite par la Delgiquant aux stratégies de vulgarisationsdes TIC au Burkina. Ces voix décrientégalement leur participation auxdifférents precom et même au sommetde Genève. La Delgi nous invitetoujours à venir entériner desdécisions qu’elles a déjà prises. Ellesne demandent nullement notre avis.En fait, elle a besoin seulement denotre caution pour obtenir lesfinancements. Puis après plus rien.Elle nous oublie., s’écrie SylvainZongo, président de l’Association desutilisateurs de logiciels libres,fournisseur d’accès et directeur de lasociété ZCP. L’association Recif ONGdu Burkina, par la voix de sa chargé decommunication Isabelle Poda / Gabaassure n’avoir jamais été contactéepour une quelconque participation deconcertation, d’activités entrant dansle cadre du SMSI.La Delgi, par la voix de son chargé decommunication Rachid Traoré, ne nierien des faits. Pour lui, lors desrencontres, les documents de travailsont soumis aussi bien aux privés qu’àla société civile. Ces documents sontélaborés sur la base des réalités denotre pays. Si la société civile et le

privé n’argumentent pas ou netravaillent pas dans ce domaine, ils nepeuvent changer le cours des choses.D’ailleurs, il arrive que ces structureslà ne maîtrisent pas les contours deschoses qui sont débattues.En plus du secteur privé, de la sociétécivile, les médias burkinabè et leursagents ignorent presque tout du SMSI.Aucune activité les impliquant dans leSMSI n’a été organisée. Nombreuxsont les journalistes quiméconnaissent la signification duSMSI : Je ne sais pas ce que lasociété de l’information veut dans lecontexte burkinabè. Pas plus que j’aiété informé ou approché pour desactivités entrant dans ce cadre, avoueNoufou Zougmoré, journaliste aubimensuel L’Evénement. L’associationArobase, regroupant les journalistesburkinabè autour du concept des TICn’a pas préparé des activitésd’informations, de formation et depromotion des TIC au sein desmédias. Pourtant, elle est unestructure, initiative de la Delgi. « lesmédias n’ont pas été intéressé à lachose pas plus qu’ils ne se sontintéressés à elle. C’est peut-être ce quiexplique le manque d’activités

intégrant les médias dans le cadre duSMSI. D’ailleurs, aucune initiative ouactivité n’a été, au niveau nationalentreprise à l’endroit des médias »,souligne Abdoulaye Diallo,gestionnaire du Centre National dePresse Norbert Zongo.Un projet suisse, en 2003, avaitcontacté la maison de presse dontAbdoulaye Diallo est le gestionnairepour une formation des journalistesaux objectifs du sommet mondial.Après cette formation, deuxjournalistes parmi les participantsdevaient prendre part à la rencontre deGenève. Rien ne s’est passé. Lesresponsables dudit projet n’ont plusfait signe de vie. Le Centre de presseNorbert Zongo, en juillet 2005, aorganisé un séminaire sur les enjeuxdes TIC avec les médias burkinabè.Cet atelier répond au souci de faireconnaître les TIC aux journalistes, leurpermettre d’appréhender l’impact quepeuvent avoir les TIC sur leur métier.En somme, en prélude à la deuxièmephase du Sommet Mondial sur laSociété de l’Information « Tunis 2005», et dans le souci de susciter unegrande mobilisation en vue d’uneparticipation effective des acteurs desmédias en général et une véritableimplication des maisons des médiasou centres de presse en particulier,différents ateliers à l’image de celui duCentre de presse Nobert Zongo ontété organisés en Afrique de l’ouest.Joseph Perzo Anago, directeur de lamaison des médias du Bénin, en estl’initiation.

La dispersion des compétences Le manque de coordination desactivités entre secteurs privés, sociétécivile et la Delgi, représentant legouvernement conduit à uneinefficacité des actions sur le terrain, àla mobilisation et à la capitalisation descompétences et des savoirs.Conséquences : invisibilité desdifférents acteurs au plan national.Pire : le Burkina n’est ni vu ni entendu

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ni connu sur la scène internationale.Ce n’est pas le SMSI qui implique lespays. Ce sont les pays qui saisissentle SMSI à travers des actionscoordonnées et conduites au plannational pour intégrer le débat, se faireconnaître. Au Burkina, ce n’est pas lecas et c’est bien dommage, se désoleAbdoulaye Diallo du Centre de presseNorbert Zongo.La participation du Burkina, auSommet de Genève, par exemple,s’est faite en rang dispersée. Auxgrandes manifestions comme leSommet mondial sur la société del’information de Genève, nous y avionsparticipé de façon dispersée. Outre ladélégation officielle composée desmembres du gouvernement et de laDelgi, la société civile et le secteurprivé sont ignorés. Chacunindividuellement s’y rend. Dans ce cas,je ne sais si l’on peut parler de lacontribution de la société civileburkinabè observe Sylvain Zongo.Cette opinion est également partagéepar Sylvestre Ouédraogo, Présidentde l’Association Yam-Pukri etCoordonnateur du réseau Burkina-ntic.org. à Genève, je suis allé seul entant qu’individu oeuvrant dans une

association. Sans affiliation. LesMaliens sont allés en groupe etsoudés avec des objectifs bien précis.Le Sénégal y est allé avec son plan,demander un fonds afin de combler lefossé numérique au Sud. Ce projet aété défendu par son chef d’EtatAbdoulaye Wade. Ces deux pays etcertains autres avaient des stands quifaisaient la promotion de leur culture,de leur pays. Le Burkina n’avait rien.Même pas un dépliant !!! Et c’est biendommage !!! Or ce qu’il pouvaitvendre est sa culture, lance laconiqueSylvestre Ouédraogo, de l’associationYam pukri.A Genève, ce dernier a participé à troisactivités : présenter son livreL’ordinateur et le Djembé, entre rêveset réalités ». Cet ouvrage, à traversdes histoires ou contes, explique lesréalités de l’appréhension del’ordinateur au Burkina. Il a égalementfait la promotion du projet Burkina-nticà travers une présentation composéed’affiches, de dépliants, d’objets d’artcomme les ordinateurs en bronze, lescartes postales, le batik... Puis, j’aiensuite participé à des ateliers sur laquestion de fracture numérique. Cesateliers étaient organisé par l’IUED.

Disons, que j’ai collaboré à laréalisation d’un livre collectif (Sociétéde l’Information et DéveloppementInternational, note SylvestreOuédraogo. Pour Sylvain Zongo, lesrencontres comme celle du SMSI oules réunions préparatoires « sontd’ailleurs des occasions pour perdreénormément de temps précieux. Letemps, c’est de l’argent. Et je préfèrerester dans mon entreprise pour m’enoccuper et la rentabiliser ».La Delgi affirme que la voix du Burkinas’est faite attendre lors du dernierSommet à travers les différentsdocuments élaborés et auxquelstoutes les composantes de la sociétéburkinabè ont participé. Toutefois,individuellement, le Burkina ne peutavoir voix au Sommet. Tous les paysafricains, en général, par desreprésentants défendent une causecommune. Au Burkina, quand bienmême existent des différends, lesauteurs du monde des TIC rivalisentd’ardeur pour la promotion de cestechnologies non pas dans enprévision des différents sommets surla société de l’information mais pourune culture des TIC et une probableappropriation de celles-ci par lapopulation burkinabè.

Technologies du devenir actiongouvernementaleAu Burkina Faso, l’accès auxtechnologies de l’information et de lacommunication est limité. Les facteursinduisant cette situation sontnombreuses. Entre autres, il y a lefaible niveau d’appropriation de cestechnologies par les individus, lesentreprises et l’Administration ; lefaible niveau de la maîtrise del’expertise locale ; l’insuffisance,l’inadéquation et le coût d’accès auxinfrastructures de communication debase ; la quasi inexistence decontenus et de services adaptés auxbesoins locaux ; le faible niveaud’organisation du secteur des TIC envue d’attirer les investisseurs et

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d’ouvrir ce secteur à la concurrence. Pour une plus grande présence duBurkina dans la société del’information, le gouvernementburkinabè a initié des programmes.Ces programmes ont pour objectifs depermettre une utilisation optimale desTIC comme moyen dedésenclavement du pays, et lacréation des conditions pour leurvulgarisation. Ces programmes etprojets se retrouvent dans la «stratégie d’opérationnalisation du plande développement de l’infrastructurenationale d’information et decommunication » adopté en octobre2004. Avec cette stratégie Il s’agit depouvoir régler simultanément plusieursproblèmes de taille en plaçant lemieux-être des citoyens et permettre lemeilleur fonctionnement desentreprises, l’appareil d’Etat afin decréer un environnement favorable à labonne gouvernance et audéveloppement durable, soutient laDelgi. Aussi, cette stratégie ou plandoit permettre le développement del’expertise locale dans le domaine desTIC, la création d’un environnementfavorable aux investissements pour ledéveloppement d’une infrastructure de

base adaptée et économiquementaccessible, la mise en confiance desindividus, des entreprises et del’administration dans l’utilisation desTIC, la nécessité de faire travaillerensemble tous les acteurs de lasociété (public, privé et société civile)sur des normes et des processuscommuns pouvant permettre d’offrirdes services intégrés adaptés auxbesoins des populations et enadéquation avec les priorités dedéveloppement.De façon plus concrète, desmanifestations en vue de sensibiliser,et de vulgariser l’usage des TIC auprès des populations sont organisées.C’est le cas avec la SemaineNationale de l’Internet et desTechnologies de l’Information et de laCommunication (SNI). Elle a étéinstituée le 10 juillet 2003. C’est unemanifestation annuelle dont lesobjectifs sont : célébrer la fête del’Internet ; susciter et coordonner lesactivités concourant à l’organisation decette fête ; stimuler la création par etpour les TIC grâce à l’organisation degrands prix récompensant lesmeilleurs site web.A travers cette manifestation, le

gouvernement burkinabè fait sien ceprincipe adopté à Genève en 2003, lavolonté et la détermination communesd’édifier une société à dimensionhumaine, inclusive et privilégiant ledéveloppement et l’atteinte desobjectifs du millénaires, une société del’information, dans laquelle chacunaura la possibilité de créer, d’obtenir,d’utiliser et de partager l’information etle savoir et dans laquelle les individus,les communautés et les peuplespourront ainsi réaliser l’intégralité deleur potentiel dans la promotion de leurdéveloppement durable etl’amélioration de leur qualité de vie,conformément aux buts et auxprincipes de la Charte des NationsUnies ainsi qu’en respectantpleinement et en mettant en oeuvre laDéclaration universelle des droits del’homme.

Les obstacles à la promotion desTIC Le secteur privé tant bien que malœuvre à l’édification de la société del’information au Burkina Faso. ZongosConsultings and Productions (ZCP),est un cabinet informatique,

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fournisseur d’accès internet. Il a étécréé en novembre 2000. Son directeurest Sylvain Zongo. Son objectif :répondre aux besoins des usagers desTIC. Satisfaire ses besoins confronteson entreprise à de nombreusesdifficultés. ZCP est un fournisseurd’accès. Tout comme les autresfournisseurs, il dépend de l’Officenational des Télécommunication(Onatel) pour l’accès à Internet.L’Onatel dispose du monopole destélécommunication jusqu’en 2005.Concernant l’accès à Internet, l’Onateltout en pourvoyant les fournisseursd’accès fournit également l’accès àl’utilisateur à travers Fasonet. Fasonetest le seul à avoir des clients endehors de la capitale Ouagadougou.Les fournisseurs privés n’ont pas cettepossibilité. Les appels téléphoniquesd’un client se trouvant en province en

direction de Fasonet sont considéréscomme des appels locaux, tandis queles appels en direction des autresfournisseurs sont taxés au coût de lacommunication interurbaine c’est-à-dire beaucoup plus chers, PréciseSylvain Zongo de ZCP.Les fournisseurs d’accès qui nemènent d’autres activités que l’Internetont donc d’énormes difficultés. Lemarché de l’Internet au Burkina estétroit. Les clients ne se bousculentpas. L’activité n’est pas rentable. Parexemple, la demande pour laréalisation des sites Web n’est pasencore grande. Le tour des structuresest vite fait. Il faut faire de lasensibilisation et avoir une vision sous-régionale dans le domaine, soutientSylvain Zongo.Pour développer le secteur del’Internet, la stratégie

d’opérationnalisation du plan dedéveloppement de l’infrastructurenationale d’information et decommunication a été adopté enoctobre 2004. Ce projet ne semble pasréjouir le directeur de ZCP : Je penseque nous avons toujours eu de bellesstratégies. Il est temps de passer autravail sur le terrain ! Sur le papier toutest beau mais la réalité est différente.Pire encore, il décrit la situation qu’estcelle du privé, le peu de place qui leurest réservé. Pour le moment, le privéne joue pas pleinement son rôle dansle développement des TIC au Burkina.On a l’impression que tout doit sepasser au niveau des structuresétatiques comme la DELGI. C’est uneerreur et il faut avoir le courage derevoir les choses. D’ailleurs le peu deprojets que le privé peut réaliser estcaptée par cette structure Nonobstantcette situation, les politiques sont deplus en plus sensibles aux enjeux desTIC pour le Burkina. On assiste à unebaisse de près de 60% des prix deslignes spécialisées. Pour la réductiondes coûts d’acquisition des logiciels etpour mieux former les techniciensdans le domaine des TIC, SylvainZongo de ZCP préconise l’utilisationdes logiciels libres.

Le défi de l’appropriationLe Burkina doit s’approprier les TIC etleurs imprimer sa marque. C’est lameilleure manière d’être présent sur latoile. La fracture numérique est unefracture sociale. Les TIC représententun outil pour lutter contre la fracturesociale. Les obstacles à cette luttecontre la fracture sont la langue,l’éducation et, la maîtrise de la culturede l’information. Avec les logiciels libres, la création decontenus sur le Net impliquerait les90% des Burkinabè non alphabétiséesen français. La culture de l’informationconduit l’utilisateur à être unproducteur de contenus et un acteurdu développement dans sonenvironnement immédiat... et pas

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seulement un consommateur. LeBurkina dans cette société del’information est un consommateur.Nous devons développer desinitiatives afin de faire partie de cettesociété de la consommation , affirmeSylvestre Ouédraogo, Président del’Association Yam-Pukri etCoordonnateur du réseau Burkina-ntic.org . Pour faire partir de cettesociété, il y a pour les burkinabè toutcomme pour nombre d’africains denombreux barrières à franchir. Trèspeu de langues africaines sontdécrites et complètement codifiées(grammaire, syntaxe et lexique) àtravers des logiciels. Or, ces logicielspeuvent contribuer à l’apprentissagedes langues sur Internet, à la créationde contenu, à la réalisation denombreuses affaires par et pour lespopulations alphabétisées.L’économie des logiciels obéit à deslois moins contraignantes, qui lesmettent à la portée de tous. Lestechnologies logicielles peuvent êtredéveloppées de façon collaborative,sans infrastructure industrielle, puisreproduites et diffusées par l’Internetavec un coût moindre, déclare SylvainZongo, président de l’Association desutilisateurs de logiciels libres etdirecteur de ZCP. Pour leur usage, leslogiciels dit “ propriétaires “ exigentdes licences. Ils sont accompagnésd’une interdiction légale et techniquede procéder à des analyses, à uneadaptation ou une quelconqueamélioration.

Les logiciels dits “ libres “, sont euxsans contrainte d’utilisation. Ils sontfournis avec leur code source et donnela possibilité - légale et technique -d’être étudier, d’être transformer, d’êtreadapter et d’être redistribuer. Leslogiciels libres sont disponiblesgratuitement. Les logiciels libres sontutilisables sans qu’on ait à payer delicence. Ils sont donc une ressourceparticulièrement intéressante pour unpays pauvre comme le Burkina. Notrepays peut grâce ces logiciels faire degrosses économies utilisables dans le

développement des logiciels libressoutient Sylvain Zongo. Puis depoursuivre : La liberté d’emploi et detransformation des logiciels librespermet à tous de contribuer librementà l’élaboration d’un patrimoine logicielcommun. Et leur utilisation pour lacréation de programme en vue del’utilisation des nationales sur le netest une possibilité que nous sommesen train d’étudier. L’Association desutilisateurs de logiciels libres quedirige Sylvain Zongo, depuis 2004,travaille sur à l’élaboration de logicielsde langues nationales. Ces languessont le dioula, le moré, fulfuldé. Letravail se fait avec des linguistesnationaux et l’appui des structuresinternationaux.Les logiciels sont et seront le vecteurincontournable de la communication,de la connaissance et de la culture.C’est une chance dans la mesure oùtous les pays sont à égalité devant lesressources immatérielles - pour autantqu’ils puissent les utiliser librement, entoute indépendance, en jouant sur laflexibilité naturelle des créationsimmatérielles pour les adapter à leursbesoins et à leur génie propres.Logiciels et contenus libres

promeuvent, l’indépendance et ladiversité culturelle : l’intégration sansl’aliénation confie Sylvain Zongo.L’Association dirigé par ce dernier a dumal à rémunérer les personnestravaillant sur ledit projet. Nousn’avons pas de fonds. Nous nerecevons pas également de l’aide dugouvernement. Cette situation ralentitla réalisation de ces logiciels. A ceproblème s’ajoute le manque detechniciens formés et compétents pouraider à la ré appropriation des logicielslibres déjà existant. Les TIC peuventêtre un outil de promotion de la cultureburkinabè. Il appartient au Burkinabèet aux Africains de donner un corps àcette coquille vide que sont cestechnologies à travers uneappropriation.

Ramata SORE Journaliste à l’évènement

06 BP 10246 Ouagadougou 06Burkina Faso - Afrique de l’Ouest

www.evenement-bf.net

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Centre de Formation Continue en Nouvelles Technologies

Formations programme Elite 3è, 4è année Sciences Economiques et sociales

Module 1Passeport de base en informatique etnavigateur web 15H :

Objectif: initier toute personne intéressée etn’ayant pas au préalable faite une formationclassique en informatique et l’Internet

Contenu de la formation:Introduction au système d’exploitation Windows,traitement de texte, Excel, initiation à l’Internet

Profil: étudiants, travailleurs desONG/associations…

Coût de la formation 7500 FCFA (étudiants),15.000 Fcfa (Autres)

Module 2Analyse économique et marketing parordinateur pour étudiants en Sciences(20heurs).

Objectifs:-Apprendre à concevoir des fiches d’enquêtes

analysables à l’ordinateur-Saisir des données d’enquête statistique etapprendre à les introduire dans l’ordinateur pourles analyser ;-Arriver à traiter des données quantitatives etqualitatives (statistique descriptive, régressions,

croissements de variables, corrélation,tableaux divers…)-Créer des bases de

données/questionnaires intelligents et facilesà utiliserAu terme de la formation, l’étudiant pourraeffectuer avec plus de facilités ses travauxde mémoire et ses exercices appliqués.

Profil: étudiants en sciences économiques /sociologie, droit, pharmacie,médecine… ), travailleurs des ONG /associations…

Contenu de la formationInitiation au tableur avec ExcelSaisie, traitement et analyse de données statistiqueavec SPSS, V11NB : avoir des connaissances de base eninformatique, (statistique).

Coût de la formation : 10.000FCFA, (35.000 Fcfa,

Autres).

Module 3 Montage et évaluation de projet par ordinateurpour étudiants en Sciences économiques etsocial ( 20 heures ).

Objectifs:-Apprendre à utiliser le logiciel Excel pour fairedes calculs économiques et financiers.

-Apprendre faire des graphiques et à lesinterpréter.

-Apprendre à faire des régressions de variables-Apprendre à faire des simulations de calcul pourdes montages financiers de projets (évolution descharges, des produits, mise en œuvre du compted’exploitation, VAN, TRI…Au terme de la formation, l’étudiant pourra effectueravec plus de facilités ses travaux de mémoire etses exercices appliqués.

Profil: étudiants en sciences économiques / sociologie, droit,pharmacie,médecine… ),travailleurs des ONG /associations…

Contenu de la formationInitiation au tableur avec ExcelNB : avoir des connaissances de base en informatique et en économie(statistique).

Coût de la formation : 10.000 FCFA( étudiants ) ( 35.000 Fcfa, autres )

Lieu de la Formation :YamNet, située derrière SONAPOST 1200 logements et, Yam NET Plus, , 2rues àdroite avant le virage de la PETROFA ( Ouaga Inter ), bâtiment à 2 étages avant le mur de L’aéroport.