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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 59 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2010 grands projets Vélodrome, en piste pour l’avenir ! l’invité HERVÉ LE TREUT, DIRECTEUR DE L'IPSL le dossier BANQUE / ASSURANCE : UN SECTEUR STRATÉGIQUE © V. Pictures

SQSQYY - Saint Quentin en Yvelines · 2019. 7. 11. · Magazine édité par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46

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SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 59 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2010

grands projets

Vélodrome, en piste pour l’avenir !

l’invitéHERVÉ LE TREUT, DIRECTEUR DE L'IPSL

le dossierBANQUE / ASSURANCE : UN SECTEUR STRATÉGIQUE©

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À l’heure où nous bouclons ce magazine,se tient la conférence de Copenhaguesur le réchauffement climatique, où les

chefs d’État du monde entier débattent pourréduire les émissions des gaz à effet de serre.Par les hasards du calendrier, notre aggloméra-tion inaugure en ce même mois de décembre2009 l’Observatoire des sciences de l’Univers deVersailles–Saint-Quentin, ainsi que l’un des prin-cipaux laboratoires de l’Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL), pôle d’excellence de renomméemondiale dans les sciences du climat et de l’en-vironnement. Hervé le Treut, directeur de l’IPSL,nous en détaille les secteurs d’intervention, quisont de toute première importance, notammenten matière d’élaboration d’un modèle planétaired’évolution du climat. Les engagements deCopenhague se mesureront donc, pour unebonne part, à Saint-Quentin-en-Yvelines !

Au-delà de l’anecdote, si spectaculaire soit-elle,l’implantation de ces nouveaux équipements doitrenforcer les synergies entre la recherche,publique et privée, la formation et les industriesinnovantes, notamment par la création de start-up. L’agglomération met ainsi en place lesconditions d’émergence d’un écosystème decroissance autour des grands enjeux environne-mentaux. Ce modèle de développement, fondésur l’équilibre entre l’innovation, le dynamismeéconomique, mais aussi la solidarité, doit servirde point d’appui au projet d’aménagement deParis-Saclay. C’est en tout cas mon souhait leplus cher pour que ce projet de territoire à grandeéchelle prenne tout son sens.

À Saint-Quentin-en-Yvelines, l’innovation ne selimite pas, on le sait, à la seule sphère techno-logique et industrielle. Je me réjouis donc quevoient le jour deux autres projets innovants, cha-cun dans leur domaine, dont pourront bénéficierl’ensemble des habitants et des salariés de l’ag-glomération. Il s’agit bien sûr du vélodrome,directement issu du rêve olympique de Paris 2012,dont le cahier des charges prévoit qu’il soit aussiune salle de spectacle et un centre de congrèspour les entreprises. Je pense enfin aux Jardinsde Cocagne, dispositif original mêlant les enjeuxd’une agriculture périurbaine biologique et ceuxde l’insertion professionnelle. C’est aussi commeça que l’on façonne des territoires à vivre.

Je vous souhaite une excellente année 2010 !

éditorial

Les engagements de Copenhaguese mesurent à Saint-Quentin-en-Yvelines

Magazine édité par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelinescedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur de la rédaction : Laurent Riéra, 01 39 44 81 03 ou [email protected] • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Éric Karsenty • Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Assistante des éditions :Sabine Courant - Tél. : 01 39 44 76 10 • Régie publicitaire : Andrée Durand-Demeure - Tél. : 01 39 44 81 10 • Réalisation et création couverture : O’ COMMUNICATION- 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : La Fertoise, 02 43 93 00 05. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Pagard,

Élisabeth Charle, Nicolas Gervais, Rosa Maï, Sylvain Reisser, Arnaud Thomelin. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté - M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre deSQY • N° ISSN 1240-5868.Communauté d'agglomérat ion, direct ion générale de l 'aménagement et du développement - Contacts : Wi l l iam Rousseau, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 81 20 [email protected] - Elizabeth Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeurdu développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected]

SQY>entreprises

L’agglomération met ainsi enplace les conditions d’émergenced’un écosystème de croissanceautour des grands enjeux environnementaux.

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Robert Cadalbert,Président de la communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

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l’actualitéLa plate-forme de Saint-Quentinprend l’initiativeLa Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative a déjà soutenuquatorze projets et contribué à la création d’une cinquantained’emplois. 6

Un responsable administratif et financier à temps partagé Dans le cadre de la convention de revitalisation d’Alcatel-Lucent, lesPME innovantes peuvent bénéficierd’un DAF à temps partagé. 7

Thales dynamise le bassin d’emploiLa convention de revitalisation de Thales a permis de créer plusde 400 emplois. Bilan. 8

Golf : Saint-Quentin vise la Ryder Cup 2018Si la France est retenue en 2011pour accueillir la Ryder Cup 2018,cet événement golfiqueinternational se tiendra à Saint-Quentin-en-Yvelines. 9

l’invitéHervé Le Treut, directeur de l’IPSL Au printemps, l’Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL) va s’installerprès de l’université. Rencontreavec son directeur. 10

« Faciliter l’emploi de collaborateurs handicapés »La loi du 11 février 2005 aconsidérablement changé la donneen matière d’emploi des personneshandicapées. Ce qu’il faut savoir. 14

managementLes nouveaux marchés au bout de la langueLes entreprises ont besoin demaîtriser les langues étrangèrespour conquérir de nouveauxmarchés. Regard sur une offre deformation large et diversifiée. 16

créationBO Services, réservez votre chauffeur !Créée en septembre 2009, cettesociété de location de véhiculesavec chauffeur joue la carte du surmesure et du haut de gamme. 18

AIS monte en chargeCréée il y a six mois et soutenuepar la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative, cetteentreprise de négoce industriel a déjà recruté huit salariés. 19

parcoursLMF, une auto-école de poidsEn quelques années, cette entreprisespécialisée dans la formation à laconduite d’engins, a multiplié parquinze son chiffre d’affaires. 20

Emitech fête ses vingt ansCe spécialiste des tests, de lacertification et de la qualificationdes produits électroniques estdevenu un leader européen dans son domaine. 21

en pointeDes experts en milieu hostileDepuis 1929, l’entreprise Jacquelot PE trouve des solutions à des problèmes particulièrementexigeants. Son activité : le packaging électronique en milieu hostile. 22

Apageo maintient la pression Depuis vingt-cinq ans, Apageo estun acteur majeur de la géotechniqueen France et exporte aujourd’huison savoir-faire dans le monde. 23

le dossierBanque & assurance, une filière historiqueCrédit agricole, Malakoff Médéric,Banque populaire Val de France,Diebold, Paybox… La filièrebanque – assurance est l’une des filières porteuses del’agglomération. Tour d’horizon. 24

automobile« Reconquérir le segment premium »Philippe Dehennin, ancienprésident de la filiale belge deBMW, a pris le volant de la filialefrançaise en 2008. Interview. 30

recherche« L’agriculture aux portes de la ville »Entretien avec Pierre-Henri Duée,président du centre de Versailles-Grignon de l’Institut national de larecherche agronomique (Inra). 32

Sommaire

côté entreprises

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côté aménagement

vivre sa ville

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l’actualitéLes Jardins de Cocagnecultivent la solidaritéLe Jardin de Cocagne deMagny-les-Hameaux allieinsertion par le travail,agriculture bio et circuitscourts de distribution. 34

La mort vous va si bienDepuis plus de trente ans,André Chabot parcourt lescimetières et témoigne dupatrimoine funéraire mondialà travers plus de 165 000photographies. Exposition. 43

cultureChaud-froid pour lesgourmets de la cultureDe la fraîcheur de février auxpremières chaleurs de mai,les salles saint-quentinoisesfont grimper la températureautour d’un florilège d’invitésprestigieux. Programme. 44

automobileEssai : BMW Série 1 116d :chasseuse de primeLa compacte duconstructeur munichoiss’adapte à la nouvelle donneécologique sans renoncer àl’agrément de conduite. 46

l’actualitéVélodrome, en piste pour l’avenir !En 2013, Saint-Quentin-en-Yvelinesouvrira son vélodrome olympique.Cet équipement proposera denombreux services aux entreprises.Mode d’emploi. 34

Une nouvelle fac de médecine en 2012Un partenariat public-privé (PPP) aété signé avec Bouygues pour la construction d’un bâtimentemblématique, qui accueillera 1 200 étudiants et 250 chercheurs. 36

Une vitrine de la construction durableLe futur siège d’ETDE, dans le cœurde ville de Saint-Quentin-en-Yvelines,intègre de multiples innovations pourdes performances énergétiquesexceptionnelles. 37

immobilierChronique d’une rénovationexemplaireLe siège de Banque populaire Val de France vient d’être entièrementréhabilité et réaménagé. Un projetparticulièrement réussi. 38

Démolition / reconstruction, acte IC’est une première à Saint-Quentin.Le Newton III, dans le quartier du Pas-du-Lac, sera bientôtremplacé par un nouvel immeublebaptisé Delta. 39

Performance énergétique garantieLe nouveau siège social de SodexoFrance affiche des performancesénergétiques remarquables, grâce à une nouvelle technologie. 40

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Segula : projetssubventionnés Dans le cadre de son plan d’appui à la filière automobile, le conseil généraldes Yvelines a accordé une subventionde 1,5 M€ à deux projets de la sociétéSegula Technologies Matra, basée à Trappes (ex-Matra Automobile Engineering, racheté début 2009 par Segula Technologies, dont le département automobile est installédans le parc d’affaires Le Val-Saint-Quentin). Ces deux projets portent sur un véhicule de sport électrique et sur un fauteuil électrique pour handicapé. Par ailleurs, le département a lancé un appel à projets de 3 M€pour la réalisation du véhicule urbain,écologique et économique, à destination des PME innovantes de la filière.

EADS répond aux cyberattaques EADS Defence & Security a annoncé le 25 novembre 2009 le lancementd’une nouvelle solution d’avant-gardepour la supervision de la sécurité des systèmes d’information. Baptisée « Security Cockpit », cette solutionconjugue l’expertise de l’entreprise en matière de communication et desécurité réseau avec une technologieinnovante de la société Erudine. Elle vise à répondre à la multiplicationdes cyberattaques « professionnelles »et intéresse les gouvernements qui cherchent à sécuriser le volumecroissant des communicationssensibles en temps réel dans un environnement toujours plus complexe.

Réseaux

Automobile

Financement

La plate-forme de Saint-Quentin prend l’initiative

Certains sont artisanscomme Didier God-froy, qui crée une acti-vité de plombier

chauffagiste à Élancourt, ouDjamel Fguiri, qui monte sonentreprise de rénovation d’in-térieur à Guyancourt… D’aut-res sont commerçants commeBenoît Le Thomas, qui moder-nise les billards du Manet àMontigny, ou Sophie Rouillatet Thierry Guillemot, qui ontracheté le café Le Manga, dansla même commune… D’autresencore se positionnent dansles services aux entreprises,comme Sébastien Coignard,qui a fondé à Trappes unesociété d’assistance-dépan-nage sur site de véhicules uti-litaires, ou Éric Belmon quidéveloppe son bureau d’étu-des dans la pépinière d’entre-prises Promopole… Enfin,certains ont choisi un créneauplus industriel ou plus high-tech, comme Bruno Chabois-son, PDG d’AIS, une société

spécialisée dans le négoceindustriel d’appareils d’assem-blage et de manutention (lirepages 19), ou comme KimHuynh et François Ducrocq,cofondateurs de la sociétéLisotherme, qui fabrique desgels réfrigérants et des embal-lages isothermes…

12 500 € de prêt en moyenne par projetLe point commun entre tousces projets a priori si diffé-rents ? Ils font tous partie despremiers dossiers retenus parla Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative, mise enplace cette année par la com-munauté d’agglomération etla Maison de l’entreprise. Ilsont donc tous bénéficié deprêts d’honneur à taux zéroaccordés par ce nouveaudispositif destiné aux créa-teurs, repreneurs et dirigeantsde jeunes entreprises (moinsde trois ans d’activité) de l’ag-glomération.

Au cours de ses six premierscomités d’agrément (de débutavril à fin octobre), la plate-forme a étudié dix-sept dos-siers. L’un d’entre eux a étérefusé et deux autres ont étéabandonnés. Résultat : qua-torze projets ont été effective-ment financés et ont bénéficiéen moyenne d’un prêt de 12 500 € ; le montant distribuétotalisant 177 500 €.Ces projets ont débouchépour l’instant sur la créationde quarante-six emplois, cequi situe le coût de l’emploicréé autour de 3 900 €. « Unchiffre d’autant plus intéressantqu’il ne s’agit pas de subven-tions, mais de prêts destinés àêtre remboursés, et qu’unedizaine de nouveaux emploisdevraient être créés en 2010 parces entreprises », précise Jean-Luc Mairot, directeur de laMaison de l’entreprise. Cinq àsix nouveaux projets devaientégalement être agréés d’ici lafin de l’année 2009.

Lancée en 2009 pour financer les créateurs, repreneurs et dirigeantsde jeunes entreprises de l’agglomération, la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative a déjà soutenu quatorze projets etcontribué à la création d’une cinquantaine d’emplois.

côté entreprisesl’actualité

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Annuaire 2010 des entreprises

L’annuaire 2010 des entreprises deSaint-Quentin-en-Yvelines est arrivé.Outil destiné aux chefs d’entreprise, aux salariés, aux créateurs d’entreprise,aux demandeurs d’emploi et aux étudiants, il recense 1 600 sociétésindustrielles, technologiques et de services aux entreprises implantées dans l’agglomération. Vous le trouverez à la Maison de l’entreprise, à l’office de tourisme, à l’hôtel d’agglomération et dans lesmairies des sept communes.Une version téléchargeable (format pdf)est accessible sur le site www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Rencontres économiquesLa Maison de l’entreprise organise, le 19 janvier, de 8 h 30 à 10 h, à l’hôtel d’agglomération, une rencontre économique sur la loi de finances 2010. Le 23 mars (même lieu, même heure), les chefsd’entreprise plancheront sur le thème « Saint-Quentin-en-Yvelines, territoirede projets ». Quant aux Assises de l’emploi, elles se tiendront dans la matinée du 11 février ets’intéresseront notamment aux contrats en alternance. Tél. : 01 39 30 51 30

Agenda

Guide

L’idée est d’apporter l’aide d’un directeuradministratif et financier [DAF] à tempspartagé à des PME et des TPE en dévelop-pement, pour renforcer leurs capacités en

gestion », explique Pierre de Villeneuve, de lasociété Altedia, en charge de la mise en œuvrede cette action. « Il ne s’agit pas d’une embau-che en CDI, mais d’une action ciblée, un à deuxjours par semaine pour un total de 20 à 30 jours. »Mettre en place des outils de gestion et de pilo-tage, accompagner la croissance et le dévelop-pement de la société, aider le dirigeant dans sarecherche de financement (business plan, rela-tion avec les investisseurs), assurer le lien avecles organismes d’aides (Oséo, etc.), faire évoluerla structure juridique de l’entreprise… Autantde missions qui peuvent être assumées par ceresponsable administratif et financier, dont le coûtest pris en charge à 50 % par la convention derevitalisation. Ce qui permet au chef d’entre-prise de rester concentré sur son activité.Avant de mettre en place ce dispositif, il s’agit debien définir les besoins spécifiques de l’entre-

prise, puis le champ de compétences et la duréede l’intervention », souligne Pierre de Villeneuve.À ce jour, six entreprises ont déjà bénéficié dudispositif (ADH Solution, ArrayGenomics, Euro-Mev, Geosystems, Resix et Genewave).Pour développer cette action, Altedia travailleavec plusieurs partenaires, dont le cabinet demanagement de transition Immédia, quidispose d’un vivier de DAF expérimentés, ainsiqu’avec la Maison de l’entreprise et Promopole.

Contact : Pierre de Villeneuve. Tél. : 01 44 91 56 00E-mail : [email protected]

Revitalisation

Un responsable administratifet financier à temps partagéLa convention de revitalisation signée entre Alcatel-Lucent et l’Étatintègre plusieurs actions à Saint-Quentin-en-Yvelines. Parmi elles, lacréation d’un réseau de directeurs administratif et financier à tempspartagé, pour les PME et TPE du territoire.

#59 Janv.-Fév.-Mars 2010 l SQYentreprises l 7

Echanges

Attractivité et grands projets

Le Conseil de développement de Saint-Quentin-en-Yve-lines (Codesqy) a organisé le 21 novembre dernier ses

6es rencontres avec les élus de l’agglomération. Thèmede cette réunion : l’attractivité économique du territoiresaint-quentinois dans le contexte des grands projets fran-ciliens. Une table ronde suivie d’un débat auquel ontnotamment participé : Sylvie Faucheux, présidente de l’université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), PierreVeltz, délégué ministériel pour l’Opération d’intérêt natio-nal (OIN) Paris-Saclay, Robert Cadalbert, président de lacommunauté d’agglomération (CA), François Deligné, vice-président de la CA chargé des affaires économiques, ainsi

que des représentants de grandes entreprises du territoirecomme Renault, EADS, Thales, et des PME innovantescomme Atersim.« Une bonne trentaine d’élus et autant de membres duCodesqy ont participé à cette réunion », précise MichèleChoserot, du Codesqy. Les échanges ont été très animés,notamment avec les entreprises. » Parmi les messagesforts, on retiendra celui de l’université, qui a réaffirmé savolonté de travailler avec les entreprises, et celui des élusqui souhaitent que Saint-Quentin-en-Yvelines puisseconforter sa position de pôle d’innovation au sein de l’OIN.

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Convention

Thales dynamise le bassin d’emploiLes actions engagées dans le cadre de la convention de revitalisation de Thales SystèmesAéroportés ont permis de créer plus de quatre cents emplois dans l’agglomération et ses environs. Une application exemplaire de la loi pour la cohésion sociale.

côté entreprisesl’actualité

8 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Le 21 septembre 2006, aprèsune réorganisation ayantentraîné la suppression de250 emplois sur le site

d’Élancourt, Thales Systèmes Aéro-portés (TAS) signait une conventionavec l’État pour contribuer à la revi-talisation du bassin d’emploi, dansle cadre de la loi de janvier 2005pour la cohésion sociale. Pour cela,TAS a mobilisé un budget de 900 000 €.Trois ans après, le 29 octobre der-nier, la convention se clôturait enprésence des représentants de l’État,du département, de l’agglomération,de dirigeants de Thales et de parte-naires de la convention (Maison del’entreprise, Promopole, club Face78, Scientipôle Initiative). L’occasionde dresser un bilan positif, tant entermes d’emplois créés que sur leplan de la qualité de la coopérationentre les différentes structures.

Actions cibléesUne première action, visant à soute-nir des PME en création ou en déve-loppement, en partenariat avecOséo, a permis d’aider neuf entre-prises prévoyant la création de 130 emplois. Fin octobre 2009, 97 emplois avaient été effectivementcréés. Une deuxième action, ciblantles TPE ayant un projet de dévelop-pement, a permis d’aider dix-neufentreprises, pour un potentiel de125 emplois. À la date de clôture dela convention, 102 emplois avaientété validés.« Les financements accordés sontdes prêts qui se transforment en sub-ventions une fois les emplois effecti-vement créés », précise Jean-LucMaletras de la société Geris, filiale

de Thales en charge du déploiementde la convention. « La fin de périodede validation des emplois a étérepoussée au 31 décembre 2009. Lesprêts obtenus pour des emplois nonfinalisés à cette date devront êtreremboursés et les sommes correspon-dantes seront consacrées à d’autresactions en faveur de l’emploi sur leterritoire. »Dans le cadre de cette convention,Thales a également participé aufinancement de la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative, qui adéjà permis de créer 45 emplois.L’entreprise a aussi apporté sonconcours financier à Scientipôleinitiative, qui finance des entrepri-ses innovantes de la région Ile-de-France. Sept entreprises ontbénéficié de prêts sans intérêts, dontcinq basées à Saint-Quentin (Sest-ream, Tondeus’eco, Adimel, Optin-nova et Lisotherme), pour 20 emplois

créés. Enfin, en participant à l’ac-tion en faveur des demandeursd’emploi en difficulté du club Face 78,la convention a permis d’aider 167jeunes à retrouver un emploi.

Michel Bazan

Sur les vingt-huit entreprises aidées dans lecadre des deux premières actions de laconvention, vingt-deux sont basées à Saint-Quentin, dont quatorze dans les pépinièresde Promopole à Montigny et à Trappes : A2RElectronique, Acamas Electronique, Ares,Artemis Networks, ATL, Brain Networks, CFMProject Management, Clindatafirst, Control-sys, Eco Conseil Habitat, Elapse, Estech,Eurostep, Flex-en-France, Geosystems,Imprimerie de l’Orangeraie, Kalis, Liso-therme, Merchandising +, Parabellum,Viotech Communications, Viscomp.

Les entreprises aidées

La convention derevitalisation deThales SystèmesAéroportés a étéclôturée le 29octobre dernier.L’occasion de tirerun bilan positif, tanten termes d’emploiscréés que sur le plande la qualité de lacoopération entreles différentesstructures.

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Si la France est retenue en 2011 pour accueillir la Ryder Cup 2018,cet événement golfique d’envergure internationale se tiendra sur legolf national de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Golf

Saint-Quentin vise la Ryder Cup 2018

Chaque année, le Golfnational de Saint-Quentin-en-Yvelinesest le théâtre de l’Open

de France, une des principalesétapes du circuit professionneleuropéen. En 2018, le somp-tueux parcours de l’Albatrospourrait prendre encore plusd’envergure en accueillant laRyder Cup. C’est en tout cas lesouhait formulé par la com-munauté d’agglomération, quis’est engagée au côté de laFédération française de golfdans la candidature hexago-nale à l’organisation de cettemanifestation de renomméeinternationale.Disputée tous les deux ans, laRyder Cup est une compéti-tion par équipes qui met aux

prises, depuis 1927, lesmeilleurs golfeurs états-uni-ens et leurs homologues euro-péens. La compétition étantaccueillie en alternance parles deux continents, l’édition2018 se déroulera en Europecontinentale (après le Pays deGalles en 2010 et l’Écosse en2014). Les six pays candidats– la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Portugal, la

Suède et l’Espagne – connaî-tront le choix définitif en 2011.D’ici là, la communauté d’ag-glomération appelle les sociétésimplantées à Saint- Quentin-en-Yvelines à se rassembler au seind’un club des entreprises, afinde soutenir un projet auxretombées multiples, tant sur leplan économique et qu’enterme de notoriété.www.rydercup.com

5 forums du recrutementDans le cadre de la Semaine de l’emploi de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui sedéroulera du 11 au 19 février, quatreforums du recrutement thématiques sont organisés :• lundi 15 février, au Prisme : hôtellerie, restauration, commerce ;• mercredi 17 février, au centrecommercial SQY Ouest : métiers dutertiaire (banque, assurance, etc.) ;• jeudi 18 février, à la Maison de l’environnement : métiers del’environnement ;• vendredi 19 février, à la mairie de Trappes : aide à la personne.Un cinquième forum, destiné aux jeunes diplômés, aura également lieu à l’université.Les entreprises qui recrutent dans ces secteurs et qui souhaitentaccueillir des candidats sur leur stand lors de ces forums peuvent s’inscrire auprès de Christine Hegly-Delfour (tél. : 01 39 44 79 51).

Semaine de l’emploi

Optinnova lance la commercialisation

Présente pour la première fois au salon Edacatec-Educatice 2009, du 18 au 20 novembre dernier à Paris,la société Optinnova a mesuré en direct l’intérêt que denombreux prospects portaient à sa solution innovante.Elle a même enregistré sa première commande auprèsd’une société d’édition. Créée en 2005 par Alain Boissierà Montigny-le-Bretonneux, la société s’est considéra-blement renforcée ces derniers mois et emploie aujour-d’hui huit salariés. Désormais dotée d’un produit fina -lisé et d’une équipe commerciale opérationnelle,Optinnova peut se lancer à l’assaut des marchés de l’éducation, de la formation et de l’entreprise. Elle

compte bien les séduire grâce aux qualités spécifiquesde ses tableaux numériques interactifs (TNI).Optinnova propose en effet une solution innovante,fondée sur la technologie de l’électro-optique.Contrairement aux produits concurrents, l’intelligencedu système n’est pas située dans le tableau – uneplanche de bois sans maillage électronique –, maisdans le stylet multifonction qui l’accompagne. D’où larobustesse de l’Optiboard, qui est son principal atout,particulièrement dans un environnement scolaire.« Optinnova vise d’abord le marché de l’éducation ausens large, qui est le plus mature », explique Thierry

Bresler, directeur commercial. « Mais l’Optiboard, par-ticulièrement adapté aux présentations PowerPoint,devrait également intéresser les entreprises. »www.optinnova.com

La start-up saint-quentinoise, qui innove dans les tableaux numériques interactifs, affirme aujourd’hui sa maturité commerciale

Technologie

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côté entreprisesl’invité Hervé Le Treut

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« Une installation de référence pour une nouvelle dynamique »Hervé Le Treut, directeur de l’IPSL

L’un des principaux laboratoires de l’InstitutPierre-Simon-Laplace (IPSL), pôle d’excellencede renommée mondiale dans les sciences duclimat et de l’environnement, et l’Observatoiredes sciences de l’Univers de l’université deVersailles – Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ),vont s’installer au printemps prochain dans le parc des Sources-de-la-Bièvre, à Guyancourt. Entretien avec Hervé Le Treut,directeur de l’IPSL.

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Ce sont donc deux types de solidari-tés croisées qui vont s’articuler surle nouveau site de Saint-Quentin,l’une concernant les disciplines « dures » des sciences du climat(l’IPSL) et l’autre à vocation plustransdisciplinaire (l’OVSQ). L’unedes missions de l’OVSQ est aussid’assurer des observations, en parti-culier sur le cycle du carbone et surles questions de santé et d’environ-nement. L’administrateur de l’OVSQest Daniel Vidal-Madjar.

Quels sont les laboratoires qui seront implantés sur le nouveausite de Saint-Quentin ?Ce nouveau site accueillera à termeenviron 350 personnes, dont 250 dès

le printemps 2010. L’un des princi-paux laboratoires de l’IPSL, le Lat-mos, sera essentiellement basé ici,ainsi que l’OVSQ. La grande force dece bâtiment, c’est qu’il a été conçupour être une installation spatiale deréférence en région parisienne. Ildispose d’une halle et de chambresblanches pour fabriquer et intégrerdes instruments d’observation desti-nés à être placés sur des ballons, desavions ou des satellites. C’est cettedimension de recherche spatiale,portée par le Latmos, l’IPSL etl’OVSQ, qui sera concentrée àGuyancourt. Point d’aboutissementd’un effort de quinze ans, cetteimplantation phare est destinée à sti-muler les collaborations scientifiques,

SQY entreprises : Pouvez-vous toutd’abord nous présenter l’IPSL ?Hervé Le Treut : L’IPSL est une fédéra-tion de recherche regroupant sixlaboratoires en région parisienne(lire l’encadré), dont les théma-tiques concernent le climat et lesplanètes. Ces six laboratoires met-tent en commun des systèmes demodélisation et d’instrumentation.L’objectif est de créer ces grandsoutils, de partager de l’informationet d’insuffler une dynamique scien-tifique sur ces problèmes complexeset multidisciplinaires, en se plaçantau niveau international. L’élabora-tion d’un modèle d’évolution du climat ou la mise au point d’instru-ments d’observation nécessite deregrouper un noyau dur de plu-sieurs dizaines de personnes et, au-delà, d’entraîner dans sa spiraleplusieurs centaines de personnes.

Comment se positionne l’OVSQ par rapport à l’IPSL ?L’OVSQ est un Observatoire dessciences de l’Univers (OSU), c’est-à-dire un lieu de contractualisationentre une université, en l’occur-rence l’université de Versailles –Saint-Quentin (UVSQ), et l’Institutnational des sciences de l’Univers(Insu), qui est une branche duCNRS. L’OVSQ est un lieu de par-tage à l’échelle de l’UVSQ, qui vaimpliquer deux laboratoires del’IPSL, le Latmos et le LSCE, maisaussi des chercheurs de disciplinesdifférentes, comme des médecinstravaillant sur les questions de santéet d’environnement, des économis-tes du C3ED (Centre d’économie etd’éthique pour l’environnement etle développement), ainsi qu’un nou-veau centre de recherche travaillantsur les régions polaires – associé àl’arrivée à l’UVSQ du fonds Jean-Malaurie (1). L’objectif de l’OVSQest de mettre en place des partena-riats transdisciplinaires, étudiantjusqu’aux conséquences des chan-gements climatiques sur la société.

Sur le site, un nouveaubâtiment de 9 500 m2,sur trois niveaux, a été construit. Réalisépar le cabinet d’architecture Michel Rémon, il privilégie l’intégrationet l’harmonie avecl’environnement existant.

“Le nouveau site accueillera 250 chercheursdès le printemps2010.

Les six laboratoires de l’IPSLLMD : Laboratoire de météorologie dynamique. Étudie la dynamique de l’atmosphère et son rôle dans le système climatique. Implantéà Paris 6, à Polytechnique et à l’École normale supérieure. Environ 150 personnes.

Locean : Laboratoire d’océanographie et du climat – expérimentation et approches numériques. Étudie l’océan et la variabilité climatique. Basé à Paris 6. Environ 150 personnes.

Latmos : Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales. Étudie la chimie de l’atmosphère. Fait partie de l’OVSQ. Implantéessentiellement à l’UVSQ et à Paris 6. Environ 250 personnes.

Lisa : Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques. Étudie le fonctionnement des systèmes atmosphériques et les problèmes de pollution. Situé à Paris 12. Environ 110 personnes.

LSCE : Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. Étudie les évolutions du climat. Basé au CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Saclay et au CNRS de Gif-sur-Yvette. Fait partie de l’OVSQ. Environ 250 personnes.

LPMAA : Laboratoire de physique moléculaire pour l’atmosphère et l’astrophysique. Étudie la physico-chimie atmosphérique et lamesure de la stratosphère. Basé à Paris 6. Environ 30 personnes.

(1) L’UVSQ accueille désormais le Centre d’études arctiques et sa bibliothèque, le fonds polaire Jean-Malaurie, qui compte quelque 40 000 ouvrages sur les régions polaires, ainsi qu’un catalogue informatisé accessible sur le web.

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à initier des échanges avec les entre-prises, mais aussi à créer une nou-velle dynamique d’enseignement etde formation au sein de l’UVSQ.

Quels sont les principaux domaines de recherche de l’IPSL ?Le principal objet de rechercheconcerne le système climatique etses différentes composantes : l’atmos -phère, les océans, les grands glacierset les surfaces continentales (végé-tation, rivières...). Ces différentescomposantes sont liées entre ellespar des mécanismes physiques(eau, énergie, mouvement) et chi-miques (CO2, ozone, méthane).Tous ces échanges sont étudiés pardes physiciens, des chimistes, desbiologistes… Ce système climatiquen’est pas immobile : il a une varia-bilité naturelle avec des partiescycliques, chaotiques, prévisibles etimprévisibles. Et l’on sait aujourd’huiqu’il est aussi modifié par les activi-tés humaines. Il s’agit donc de sedocumenter et d’anticiper les consé-quences de ces changements. Pourcet objet d’étude, la planétologie estune référence utile, car l’observa-tion des circulations atmosphé-riques sur Vénus ou sur Marsapporte des enseignements pour l’étude de la Terre.

Quels sont les outils utilisés pour ces études ?Il existe deux types d’outils princi-paux : la modélisation et l’observa-tion. La modélisation est unerecréation par le calcul d’un mondevirtuel ressemblant au monde réelpour comprendre, se projeter et regar-der l’impact de l’augmentation desgaz à effet de serre ou de la diminu-tion de la couche d’ozone. Il s’agitd’un outil expert qui a pris uneimportance considérable et qui mobi-lise une partie des forces de l’IPSL.L’autre outil majeur, c’est l’observa-tion. Elle est réalisée au sol avec desobservatoires comme l’OVSQ, maisaussi depuis des avions ou des

ballons. En intégrant toutes ces obs-ervations, nous réalisons des « campagnes », c’est-à-dire des opé-rations « coup de poing » multidisci-plinaires sur certaines parties dumonde, comme l’Afrique en 2007.L’observation repose également surl’outil spatial, qui nécessite un effortimportant de recherche et dévelop-pement en instrumentation. Ledéveloppement de prototypes dansce domaine sera d’ailleurs l’une desprincipales vocations du centre deSaint-Quentin. Pour l’observationde la Terre, les concepts mis aupoint par les laboratoires sont sou-vent développés avec des indus-triels, car il existe un marché pources instruments – ce qui n’est pas lecas pour l’étude de Mars ou deVénus.

Quelle est la contribution de l’IPSL aux travaux du Giec (Groupe d’expertsintergouvernemental sur l’évolution du climat), lauréat du prix Nobel de la paix en 2007 ?L’IPSL est l’entité qui a le pluscontribué aux travaux du Giec, avecles Anglais du Hadley Centre. Nousintervenons dans des domaines trèsvariés grâce à nos capacités multi-

côté entreprisesl’invité Hervé Le Treut

disciplinaires. Le grand chantieractuellement en préparationconcerne la campagne que nousallons réaliser sur le pourtour médi-terranéen. Parmi les thématiquesfortes de l’IPSL, figure l’étude desnuages et des précipitations, en par-ticulier dans les régions tropicales,en coopération avec l’Inde… Ou lachimie atmosphérique, qu’il s’agissede l’étude de la pollution des bassescouches de l’atmosphère ou de lasurveillance du trou d’ozone dans lastratosphère. Le cycle du carboneest aussi un objet important demodélisation et d’observation, avecnotamment un projet de satelliteeuropéen destiné à mesurer le CO2

ou le méthane. L’étude des climatsdu passé, portée par le LSCE, estégalement un thème fort.

Quels sont les liens et les coopérationsinitiés avec les entreprises ?Le souci de valoriser les recherchesréalisées dans les laboratoiresémerge de plus en plus, notammentvis-à-vis des problèmes d’environ-nement, désormais au cœur desproblématiques sociétales. Ledomaine de l’instrumentation spa-tiale est celui qui permet le plusd’aller vers les industriels, en parti-culier en matière d’optique (lidars /lasers et radiomètres) et de micro-ondes (radars). Des start-up secréent autour de toutes ces techno-logies. Il existe également un tissud’entreprises dans le domaine spa-tial qui se sont développées autourdu Cnes (Centre national d’étudesspatiales).L’IPSL, l’UVSQ et l’OVSQ ont égale-ment développé une réponseconjointe au projet KICs (Kno-wledge and innovation communi-ties) de l’Union européenne, quivise à créer des lieux où se marientrecherche, industrie innovante etformation. Autour de ce projet, descontacts ont été pris avec des entre-prises, notamment de grands éner-géticiens comme Suez ou Veolia.

L’étude des planètes, de l’atmosphère et des océans permet de construire desmodèles d’évolution du climat.

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Plus généralement, sur tous les pro-blèmes environnementaux, nousavons la volonté avec l’IPSL etl’UVSQ de servir d’experts, notam-ment en réalisant des études d’im-pact pour des clients. Dans cedomaine, où la science est en trainde se faire, les actions publiques ouprivées ont besoin d’être guidéespar une expertise scientifique.

Certaines voix, aux États-Unis ou en France, contestent l’influencedes activités humaines sur les changements climatiques. Ce fait est-ilaujourd’hui définitivement établi ?Quand on parle de changement cli-matique, cela recouvre en fait plu-sieurs questions. La première : lesgaz à effet de serre augmentent-ilsdans l’atmosphère ? La réponse estoui, sans aucun doute, et même trèsfortement depuis cinquante ans. Ladeuxième : cette augmentation desgaz à effet de serre entraîne-t-elle unréchauffement climatique ? Laréponse est également oui, sansdébat possible. La troisième est plusdifficile : le climat va-t-il se réchauf-fer beaucoup et le phénomène a-t-ildéjà commencé ? Dans une perspec-tive à court terme, le diagnosticn’est pas facile. Malgré tout, depuisune quinzaine d’années, on observedes changements qui sont liés deplus en plus clairement aux gaz àeffet de serre. Les conséquencesmajeures se produisent dans lesrégions polaires et correspondentaux prévisions des scientifiques :fonte du Groenland, de la banquiseen été, du permafrost (sol gelé) auCanada ou en Sibérie. On constateégalement un relèvement du niveau

de la mer de trois millimètres paran. On observe aussi des change-ments des régimes hydriques et deszones de sécheresse. Nous dispo-sons donc d’un ensemble d’indicesqui montrent que l’on est au débutde quelque chose. C’est un faitavéré, mais il est vrai que dans ce « début », se mêlent effets des acti-vités humaines et cycle naturel.La complexité des modèles a aug-menté sans cesse avec les capacitésde calcul des ordinateurs. Mais cequi est remarquable, c’est que lesprévisions que l’on pouvait faireavec des modèles simples dans lesannées 80 ou 90 n’ont pas été remi-ses en cause par les modèles plussophistiqués dont nous disposonsaujourd’hui. Le message scienti-fique reste très stable. Nous consta-tons aujourd’hui que le systèmeclimatique commence à changerconformément aux prévisions dupremier rapport du Giec en 1990.Pour toute la communauté scienti-

fique, le diagnostic est clair. Cela neva pas se produire du jour au lende-main, plutôt sur quelques décen-nies, mais avec un côté irrémédiable :si l’on n’agit pas maintenant, on nele stoppera pas.

Propos recueillis par Michel Bazan

Un nouveau site sur une ancienne fermeLes nouveaux bâtiments de l’IPSL et de l’OVSQ sont situés sur la Ferme de Troux, dans le parc des Sources-de-la-Bièvre, à Guyan-court. En partie laissé à l’état naturel, le parc a fait l’objet d’aménagements paysagers à proximité des bâtiments universitaires Vaubanet d’Alembert, de la bibliothèque universitaire et de la future Maison de l’étudiant. Deux bâtiments existants, maison de maître et corpsde ferme, totalisant 1 350 m2, ont été conservés et valorisés dans le cadre du projet qui intègre la construction d’un nouveau bâtimentde 9 500 m2, sur trois niveaux. Signée par le cabinet d’architecture Michel Rémon, cette réalisation privilégie l’intégration et l’harmo-nie avec l’environnement existant.

• Hervé Le Treut, 53 ans• Ancien élève de l’École normale

supérieure• Docteur ès sciences• Après avoir dirigé le Laboratoire

de météorologie dynamique (LMD), il est aujourd’hui directeur de l’IPSL

• Professeur de mécanique à l’École polytechnique

• Membre du Giec et du comité scientifique du Programme climatique mondial.

• Membre de l’Académie des sciences

Bio express

Sur le nouveau site,la maison de maîtrede la ferme a étéconservée et valorisée. Elle donnesur une vaste coururbaine, mémoire de l’ancienne courde ferme, conçuecomme un lieuessentiel de rencontre.

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côté entreprisesrendez-vous

Ressources humaines

La loi du 11 février 2005 a considérablement changé la donne en matière d’emploi des personneshandicapées. Son objectif : inciter les entreprises à agir. Anne-Laure Renault, chargée de mission Handicap et emploi à Cap emploi 78, nous en rappelle les grands principes.

« Il existe de nombreux services pour faciliter l’emploi de collaborateurshandicapés » Anne-Laure Renault

SQY entreprises : La loi du 11 février2005 a instauré en France le droit despersonnes handicapées à participer à la vie sociale et citoyenne. Mais qu’est-ce que cela change au niveau de l’emploi ?Anne-Laure Renault : Cette loi rap-pelle aux entreprises de vingt sala-riés et plus qu’elles ont l’obligationd’employer 6 % de travailleurs han-dicapés. Pour répondre à cettecontrainte, elles peuvent recruterpar elles-mêmes, mais elles peuventaussi passer des contrats de sous-traitance avec des entreprises adap-tées ou des établissements etservices d’aide par le travail,employant des travailleurs handica-pés. Elles ont aussi la possibilitéd’accueillir des demandeurs d’em-ploi handicapés en formation dansle cadre d’un stage. Les grandesentreprises peuvent par ailleursconclure un accord de branche avecla direction départementale du tra-vail et de l’emploi. Sur une périodede trois ans, elles s’engagent ainsi àembaucher des personnes handica-pées ou à maintenir dans leuremploi des salariés en situation dehandicap.

Chaque entreprise a le choix parmi ces solutions. Mais que se passe-t-il si elle ne fait rien ? Elle doit alors verser une contribu-tion à l’Association de gestion dufonds pour l’insertion profession-

nelle des personnes handicapées(Agefiph). Jusqu’en 2009, cettecontribution était calculée en fonc-tion du nombre total de salariés pré-sents dans l’entreprise, et ellepouvait atteindre de 400 à 600 foisle Smic horaire par salarié handi-capé manquant. À partir du 1er jan-vier 2010, la loi se durcit avec unecontribution qui passe à 1 500 fois leSmic horaire (lire l’encadré Pénali-tés). Et ce pour toutes les entrepri-ses, qu’elles emploient 20 ou 20 000salariés !

Aujourd’hui, la moitié des entreprisesconcernées par la loi préfèrent payerune cotisation plutôt qu’embaucher un salarié handicapé…Les mentalités sont en train d’évo-luer. De plus en plus d’entreprisesprennent conscience que le handicaprevêt souvent des aspects méconnus :lombalgies, diabète, allergies, insuffi-©

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côté entreprisesl’actualité

Si, au 1er janvier 2010, votre entreprise (devingt salariés et plus) n’a engagé aucuneaction dans le domaine de l’emploi des per-sonnes handicapées pendant une périodesupérieure à trois ans, elle verra sa contri-bution à l’Agefiph passer à 1 500 fois le Smichoraire (contre 400 à 600 fois aujourd’hui).Soit près de 13 000 € pour chaque personnehandicapée manquante dans ses effectifs !

Pénalités : 1 500 fois le Smic horaire

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sance cardiaque… On est donc loinde la représentation commune(aveugle, sourd, paraplégique) quine rend pas compte de l’ensembledes personnes en situation de handi-cap. Dans les faits, seuls 10 % à 15 %des postes en entreprise doivent êtreaménagés pour recevoir un salariéhandicapé. C’est très peu…

Mais comment faire pour recruter ? Il existe aujourd’hui de nombreuxservices pour faciliter l’emploi decollaborateurs handicapés et ils sonttotalement gratuits pour les entre-prises, car financés par l’Agefiph.Pour le recrutement et l’accompa-gnement dans la prise de poste, lesentreprises peuvent s’adresser auCap emploi de leur département. Ilen existe cent sept au niveau natio-nal et, pour les Yvelines, cette struc-ture est basée à Montigny-le-Bretonneux. Pour aménager le posted’un salarié ou favoriser son reclas-sement, les sociétés peuvent aussifaire appel aux Services d’appuipour le maintien dans l’emploi destravailleurs handicapés (Sameth) etbénéficier ainsi de précieuxconseils, mais également d’unaccompagnement financier.

Il existe de nombreuses aides financiè-res pour ouvrir l’emploi aux personneshandicapées. Lesquelles ?Les entreprises qui recrutent peu-vent bénéficier de prime à l’inser-tion et d’aide à la formation. Ilexiste aussi des financements pourl’aménagement des postes de tra-vail, des aides à la mobilité ou aututorat… L’important, c’est qu’au-jourd’hui les entreprises ne sontplus seules pour faire face à leursobligations. Il existe un véritableaccompagnement, pour le recruté,mais aussi pour le recruteur.

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Propos recueillis par Christiène Pagard

CAP EMPLOI 7823, rue Colbert 78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 50 12Courriel : [email protected]

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Accompagner l’entreprise dans sa démarche Comme pour tout recrutement, embaucher un salarié handicapé est avant tout uneaffaire de méthode et même de réseau. « Beaucoup d’entreprises, et en particu-lier les PME, ne savent pas comment s’y prendre, où trouver des candidats qualifiés,ni même comment intégrer la notion de différence au sein de leur structure », expli-quent Delphine Piat-Seguy et Laurence Terrasson (photo). C’est pour les aider danscette démarche que ces deux professionnelles des ressources humaines et du han-dicap travaillent aujourd’hui comme consultantes handicap diversité. « Notre objectif est d’accompagner l’entreprise pour répondre à l’obligation légale :du diagnostic-conseil à la formation du personnel, en passant par l’aide au recru-tement et au maintien dans l’emploi. » Définition de poste, présélection de candidats,gestion des parcours professionnels des salariés handicapés, mais aussi recher-che de financement ou recours au secteur protégé avec la création departenariats… Les services proposés sont sur mesure. Et lorsque le client ne pos-sède pas en interne les ressources humaines nécessaires, un chef de projethandicap peut être mis à sa disposition en temps partagé. « Il suffit souvent d’initier la démarche pour lever les préjugés, changer le regard sur celui ou cellequi est différent et ouvrir l’entreprise à la diversité », assure Laurence Terrasson. (Tél. : 06 16 38 30 60 - 06 60 46 94 99).

« Les salariéshandicapés impulsentun dynamisme et fontévoluer les mentalités.C’est une vraierichesse pourl’entreprise », assureAnne-Laure Renault,chargée de missionHandicap et emploi à Cap emploi 78.

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côté entreprisesmanagement

International

Les nouveaux marchés au bout de la langueLes entreprises ont besoin de maîtriser les langues étrangères pour conquérir de nouveauxmarchés. À Saint-Quentin-en-Yvelines, elles peuvent s’appuyer sur une offre de formation largeet diversifiée.

Les chiffres posent le pro-blème : selon les études lesplus récentes(1), près d’unFrançais sur deux ne maî-

trise pas l’anglais. Or le travail d’unsalarié sur quatre implique aujour-d’hui de parler une langue étran-gère. Sachant que 52 % desentreprises réalisent au moins lamoitié de leur chiffre d’affaires avecune clientèle non francophone… Etque 40 % déclarent perdre descontrats par manque de multilin-guisme. Ce qui hier était anecdo-tique devient la norme : à l’heure dela mondialisation, les langues étran-gères s’imposent. À tous les niveauxde la hiérarchie…

Des besoins pluriels« Jusqu’alors réservé aux seuls cad-res en contact avec l’étranger, l’ap-prentissage des langues concerneaujourd’hui les techniciens et lesagents de maîtrise. Demain suivrontles employés et les ouvriers. Lesbesoins sont pluriels et impliquentdes formations au cas par cas »,constate Laurent Bazin, directeur del’Institut des langues et des étudesinternationales (Ilei) à l’universitéde Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Du sur mesure quipasse, en amont, par des bilans decompétence pour cerner les besoinsde chaque entreprise. Quant aucontenu de formation, il est profes-sionnalisé. Rédiger un courriel,recevoir des appels, négocier unmarché, prendre la parole à uneréunion : selon les utilisateurs, lescompétences requises diffèrent etles méthodes d’apprentissage s’a-daptent. L’Ilei propose ainsi des for-faits combinant une heure de

coaching rédactionnel et plusieursheures de relation téléphonique. Finis les cours traditionnels enclasse, les offres de formation pro-posent aujourd’hui une paletted’outils adaptée aux contraintes del’entreprise. D’autant que lecontexte de crise oblige à des solu-tions pratiques et économiques.

Des offres souples et flexibles Auralog, situé à Montigny-le-Breton-neux, est le premier à avoir utiliséune méthode innovante : le e-lear-ning (apprentissage en ligne). Premier éditeur français à avoirintroduit la reconnaissance vocaledans ses logiciels d’enseignement, ila décliné sa solution dite « Tell memore » en portail pour la formationprofessionnelle, en écoles de lan-gues en ligne et en DVD pour lesparticuliers. « Nos produits rencont-rent un vrai succès notamment pourleur coût, leur flexibilité (l’appre-nant se connecte au moment qu’il

choisit) et leur accessibilité (surInternet) », explique Cécile Loyer,responsable marketing. C’est lasolution choisie par des salariés duLaboratoire national d’essais (LNE)de Trappes qui, sans bouger de leurbureau, peuvent mener une conver-sation virtuelle avec d’autres élèvesdu monde entier.

Élisabeth Charle

(1) Sources : Eurostat et Institut des langues etdes études internationales de l’UVSQ.

Les organismes de formation travaillent par-fois ensemble sur de nouvelles pratiques.Comme le blended, qui mixe cours en ligneet tuteur. Auralog collabore ainsi avec Ber-litz (à Montigny) et avec l’institut des languesde l’UVSQ, avec lequel ils ont développé uneformation à distance alliant « Tell me moreCampus » et un accompagnement person-nalisé par un tuteur.

Cours en ligne et tutorat

Laurent Bazin,directeur de l’Institutdes langues et desétudes internationalesde l’UVSQ (en haut) et Cécile Loyer,responsable marketingd’ Auralog (en bas).

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côté entreprisescréation

Créée en septembre 2009 par Bruno et Olivier Laffon, BO Services est une société de location de véhicules avec chauffeur, qui joue la carte du sur mesure et du haut de gamme.

ces assure tous les types de déplace-ments imaginables, aussi bien pro-fessionnels que particuliers, et ce 24heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Lestransferts vers les gares, les aéroportset les lieux de séminaires constituentactuellement l’essentiel de la

BO Services, réservez votre chauffeur !

Vous cherchez un chauffeurpour vous emmener à l’aé-roport de Roissy tous leslundis. Vous aimeriez mettre

à disposition de vos clients une voi-ture de direction pour la journée.Vos salariés ont besoin d’unenavette pour se rendre sur des siteséloignés. Pourquoi ne pas opterpour la location de véhicules avecchauffeur ? « De plus en plus d’en-treprises choisissent cette formulepour les déplacements de leurs diri-geants, de leurs cadres ou de certainstechniciens », assure Bruno Laffon. À 29 ans, ce professionnel dutransport routier de personnes saitde quoi il parle. Après avoir travaillédurant plusieurs années pour unesociété saint-quentinoise de locationde véhicules avec chauffeur, BrunoLaffon a décidé en septembre 2009de rouler à son compte. Avec sonfrère Olivier, il crée sa propre entre-prise, BO Services, implantée àÉlancourt, au cœur du pôle d’acti-vité de Saint-Quentin-en-Yvelines.

24 heures sur 24 et 7 jours sur 7« Le marché est très porteur, surtoutsur un territoire qui accueille de trèsnombreuses entreprises et beaucoupde sièges sociaux de multinationales.Ce sont, en effet, nos principauxclients, confie Bruno Laffon. ChezBO Services, c’est le client qui décidede son lieu de départ et d’arrivée,rien ne lui est imposé… Qui plus est,nous travaillons uniquement avecdes véhicules de direction et deschauffeurs en costume, dont la prio-rité est d’assurer la meilleure presta-tion possible en toute discrétion. » À condition de réserver son véhi-cule 48 heures à l’avance, BO Servi-

Transport

Transfert vers les gares ou les aéroports,mise à disposition d’un véhicule à l’heure ouà la journée, mais aussi excursions ou visi-tes touristiques en Ile-de-France et enprovince… Quelle que soit la prestationdemandée, le paiement se fait uniquementavec des tarifs fixés à l’avance et donc sanssurprise pour le client.

Des tarifs au forfait

« Heure de départ,lieu d’arrivée… le client décide detout. Rien ne lui estimposé », assureBruno Laffon,cofondateur de BO Services.

demande. Mais nous mettons aussià disposition des véhicules avecchauffeur pour des visites de sites oul’accueil de délégation. Nous pou-vons remplacer des conducteurs encas de congé maladie ou de perte dupermis de conduire. Ou encore assu-rer des sorties de comités d’entrepri-ses, de la messagerie de petits colisou de plis urgents », indique BrunoLaffon.

Rosa Maï

BO SERVICES4, villa Emmanuel-Frémiet78990 ÉlancourtTél. : 01 34 82 61 [email protected]

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Entreprise de négoce spécialisée dans l’intégration de matériels d’assemblage et de manipulationpour l’industrie, AIS a bénéficié d’un financement de la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelinesinitiative. Créée il y a six mois, elle a déjà recruté huit salariés.

AIS monte en charge

AIS [Advanced IndustrialSolutions] commercialisedeux grandes familles deproduits : les matériels d’as-

semblage (pour visser, boulonner,etc.) et ceux qui permettent de mani-puler des charges lourdes », expliqueBruno Chaboisson, son PDG. « Nous travaillons principalementavec trois fabricants : les américainsAimco et Knight, et l’allemand AMT,qui nous délèguent la mise en placed’une force de frappe commerciale.Mais notre métier ne se limite pas àla vente, il intègre aussi le marke-ting, les études, la gestion de projet,l’assistance technique (installation,mise en production, maintenance),la formation… Il s’agit de fourniraux industriels des solutions complè-tes clés en main à partir d’un cahierdes charges et d’intégrer ces machi-nes dans des systèmes plus impor-tants. » Ses principaux clients : lesindustriels en général, et ceux duvéhicule (train, avion, voiture,camion) et de l’agroalimentaire enparticulier.

Formation, showroom et e-commerceCréée en mars dernier par BrunoChaboisson, AIS compte déjà huitsalariés. La société a signé ses pre-miers contrats, notamment avec laSNCF et un industriel des poidslourds, et enregistré ses premièrescommandes de formation. Pourrépondre aux besoins de ses clients,l’entreprise a lancé AIS Académie,un centre de formation centré surles technologies de l’assemblage etde la manutention.Basée dans la zone d’activité de la

Négoce industriel

Clé-de-Saint-Pierre, à Élancourt, AISa également inauguré en juin der-nier un showroom de près de 400 m2.« Car les machines de haute techno-logie que nous commercialisons ontbesoin d’être appréhendées physi-quement par les clients en condi-tions réelles de fonctionnement,précise Bruno Chaboisson. C’est lecas en particulier pour les outils demanutention assistée par ordina-teur, les manipulateurs intelligentsdotés de capteurs d’intention desdéplacements de charges. »AIS a également lancé un site de venteen ligne, www.ais-webstore.com,

pour ses produits les moins techno-logiques et les plus banalisés. Et vapoursuivre en 2010 son développe-ment rapide en créant un centre demaintenance industrielle et unefiliale en Europe centrale…

Michel Bazan

AISZAC de la Clé-de-Saint-Pierre1, rue du Groupe-Manoukian78990 ÉlancourtTél. : 01 34 82 13 81 www.ais-global.eu

La Plate-forme fait rimer finance et confiance Pour développer son entreprise, Bruno Chaboisson a bénéficié d’un financement de la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initia-tive, mise en place cette année par la communauté d’agglomération et la Maison de l’entreprise. « Dans une période assez difficile, leprêt d’honneur à taux zéro accordé par la Plate-forme Saint-Quentin-en-Yvelines initiative nous a permis de lever d’autres fonds auprèsdes banques, précise Bruno Chaboisson. C’est un levier pour aller chercher des financements. Et c’est aussi une forte crédibilité accordée à notre projet. »

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Bruno Chaboisson,fondateur d’AIS, ainauguré l’été dernierun show-room de près de 400 m2.

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20 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

côté entreprisesparcours

En quelques années, Levage Manutention Formation (LMF), entreprise spécialisée dans la formation à la conduite d’engins, a multiplié par quinze son chiffre d’affaires et ouvert deux agences dans les Yvelines, ainsi qu’une entité sous franchise en Guyane.

dans toute la France et dans lesdépartements d’outre-mer. « Nousavons aujourd’hui deux centres deformation dans les Yvelines, à Gui-trancourt et à Montigny-le-Breton-neux, et une entité sous franchise en Guyane, indique GuillaumeCablant. Et nous pouvons dispenserdes formations sur mesure, avecinterprète, traducteur et déplacementà l’étranger. »

Christiène Pagard

LEVAGE MANUTENTION FORMATION

15, avenue des Trois-PeuplesZA de l’Observatoire78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 34 78 44 00www.lmf.fr

LMF, une auto-école de poids

Des pelles mécaniques, deschariots automoteurs, desplates-formes élévatrices,des potences et des ponts

roulants… Guillaume Cablant envoit tous les jours. À 31 ans, cejeune chef d’entreprise est à la têted’un centre de formation fréquentépar des conducteurs d’engins dechantier ou d’équipements delevage et de manutention. « En2001, j’ai créé LMF en rachetant l’ac-tivité de formation de caristes à mesparents. Et j’ai développé l’affaire enproposant des formations à tous lestypes d’engins que l’on peut rencon-trer sur un chantier, une route oudans un entrepôt », explique-t-il.

Une formation continueindispensableQu’elles soient sur roues ou sur che-nilles, ces machines mobiles ne seconduisent pas intuitivement… « Leur maniement nécessite une for-mation initiale qui doit être complé-tée et réactualisée régulièrement. Quiplus est, pour certains équipementsprésentant des risques particuliers,l’opérateur doit aussi obtenir un Cer-tificat d’aptitude à la conduite ensécurité. » Le fameux Caces, quetous les professionnels de laconduite doivent obligatoirementtenir à disposition des inspecteursdu travail. Habilitée à délivrer ce certificat,LMF est également auditée tous lesans par l’Afaq-Afnor pour l’ensem-ble des formations qu’elle délivre.Un gage de savoir-faire et de sérieuxpour les clients qui recherchent desprestations interentreprises, maisaussi pour des formations sur sites

Formation

iÀ l’âge où sescamarades jouaientencore aux petitesvoitures, GuillaumeCablant, gérant etfondateur de LMF,s’initiait déjà à lamécanique avec sonpère sur de vrais trente-huit tonnes.

Une flexibilité au service des clientsFort de sa notoriété en l’Ile-de-France, LMF travaille aujourd’hui avec toutes les sociétés d’intérim et tous les grands noms du BTP,dont certains, comme Bouygues, sont implantés sur l’agglomération. La société forme également les techniciens et les commerciauxde Fenwick à Élancourt, les opérateurs de Hachette Livre ou de Logiss… et même les agents chargés de l’entretien du Golf nationalde Saint-Quentin-en-Yvelines. « En moins de sept ans, LMF est passée de 70 000 euros de chiffre d’affaires à plus d’un million d’eu-ros et a embauché une dizaine de salariés », se félicite Guillaume Cablant. Une réussite que ce manager doit à la qualité de sesprestations, mais aussi à sa flexibilité. « Pour satisfaire un client, nous n’hésitons jamais à inscrire un nouveau stagiaire le vendredipour le lundi suivant ! »

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#59 Janv.-Fév.-Mars 2010 l SQYentreprises l 21

Spécialiste des tests, de la certification et de la qualification des produits électroniques, Emitech a établi son siège à Saint-Quentin-en-Yvelines depuis ses débuts. Vingt ans plus tard, le groupeest devenu un leader européen dans son domaine.

tenue le 2 octobre dernier. La mati-née était consacrée à des séminairestechniques et l’après-midi à desdémonstrations pratiques. L’occa-sion d’annoncer la dernière acquisi-tion du groupe : un laboratoire situéau Mans (72), qui a rejoint Emitechen juillet 2009. Par ailleurs, Emitechest membre des pôles de compétiti-vité System@tic, Mov’eo et Astech.La success story continue…

Michel Bazan

EMITECH3, rue des Coudriers – CAP 78ZA de l’Observatoire78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 55 55www.emitech.fr

Emitech fête ses vingt ans

Que de chemin parcourudepuis qu’en 1989 huit ex-salariés de Matra ont montéEmitech à Montigny-le-Bre-

tonneux ! Avec leurs indemnités delicenciement, ils lancent un labora-toire d’essais en compatibilitéélectromagnétique (CEM), avec uneseule cage de Faraday construite à lamain – un mur de parpaings recou-verts de plaques de cuivre. Vingtans plus tard, Emitech comptetrente-cinq cages de Faraday, prèsde deux cents collaborateurs répar-tis sur onze sites en France, etréalise un chiffre d’affaires de plusde quinze millions d’euros.Le groupe est non seulementdevenu le plus grand laboratoireprivé de CEM en Europe, mais aélargi ses compétences aux essaisdans différents domaines : radio,sécurité électrique, climatique etmécanique, acoustique et fiabilité. Ilest ainsi à même de fournir uneprestation globale d’essais en envi-ronnement à ses clients qui fabri-quent ou commercialisent desproduits électriques et électroniquesdans le monde entier. Autour de sonactivité principale de laboratoired’essais, Emitech a également déve-loppé des prestations de conseil etde formation. « La plus granderichesse de l’entreprise, ce sont lesfemmes et les hommes d’Emitech »,souligne Matthieu Cognet, fonda-teur et PDG.

Nouvelle acquisitionÀ l’occasion de ses vingt ans, Emi-tech a organisé plusieurs journéesportes ouvertes dans ses principauxcentres ; celle de Montigny s’est

Essais

Les essais en environnement ont pour vocation d’assurer la sécurité des utilisateurs d’équipements dans leur quotidien.L’objectif des tests est de vérifier que ces appareils ont un fonctionnement conforme dans le contexte de leur utilisation.L’approche peut être volontaire, afin de proposer des produits plus performants. Elle est le plus souvent imposée par laréglementation – française ou européenne – ou par le cahier des charges d’un grand donneur d’ordre. Emitech couvreun large spectre de secteurs et de produits électriques et électroniques : grand public (micro-onde, grille-pain, TV, chaînehi-fi), bureautique (ordinateur, photocopieur), résidentiel (caisse enregistreuse, lecteur de carte bleue, climatisation),industriel (chaîne d’assemblage, robot) ou électronique embarquée (industrie ferroviaire, automobile, militaire, aéro-nautique, spatial).

Sécurité : du micro-onde à l’aéronautique

« La plus grande richesse del’entreprise, ce sont les femmeset les hommes d’Emitech »,souligne Matthieu Cognet,fondateur et PDG.

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côté entreprisesen pointe

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Depuis 1929, l’entreprise Jacquelot PE trouve des solutions à des problèmes particulièrementexigeants. Son activité : le packaging électronique en milieu hostile. Un savoir-faire qu’elle cultive depuis quatre-vingts ans.

années, pour répondre aux exigencesde nos clients, nous avons capitalisédes compétences plurielles », cons-tate Dominique de La Mensbruge,directeur général. Sur place, à Trap-pes, quatre ateliers de productionturbinent : packaging, peinture,antennes, câblages, intégration… Etdes ingénieurs imaginent des solu-tions adaptées, à l’image de ce pro-jecteur pour bassin nucléairecapable de résister aux fortes varia-tions de chaleur.Disposant déjà d’un bureau d’étu-des et d’un atelier pour prototypes,Jacquelot PE s’oriente de plus enplus vers l’ingénierie. « Nous n’a-vons pas la taille suffisante pournous lancer dans la production àgrande échelle, commente Domi-nique de La Mensbruge. En revan-che, nous allons continuer à nousappuyer sur notre matière grise, quiest notre valeur ajoutée. »

Élisabeth Charle

JACQUELOT PE3, avenue Jean-Rostand78190 TrappesTél. : 01 30 66 75 57www.jacquelot.com

Des experts en milieu hostile

Quel est le point communentre un sous-marin, uncapteur météorologique,une centrale nucléaire et un

train à grande vitesse ? Chacunbénéficie de l’expertise de l’entre-prise Jacquelot PE, spécialisée dansle packaging électronique. Sa mis-sion : permettre à des composantsélectroniques de fonctionner dansun milieu sévère, voire hostile.

Boîtes noires et éprouvettesForte chaleur, différences de tempé-ratures, vitesse excessive, pressionatmosphérique font d’un environ-nement anodin un milieu difficilequi altère les fonctionnalités de cer-tains matériaux. C’est là qu’inter-vient Jacquelot PE. À son actif, lesboîtes noires des TGV, des antennesde contre-mesure en aviation, desinstrumentations permettant deréaliser différents types d’analysesavec des éprouvettes ou dans ledomaine du CI3D (circuit intégréen trois dimensions). « Travaillersur ce créneau, c’est être à même depouvoir offrir des solutions spéci-fiques dans des domaines de tech-nologie très pointus », constateYann Jacquin, ingénieur commer-cial. Près de la moitié du chiffred’affaires (42 %) sont réalisés pourl’armement, auxquels s’ajoutentl’industrie médicale, l’aéronautiqueet le ferroviaire.

Compétences pluriellesL’entreprise bénéficie d’une exper-tise reconnue allant de l’étude à lafabrication, que ce soit en méca-nique, en matériaux, en intégrationou en électronique. « Au fil des

Packaging électronique

Dominique de La Mensbruge,

directeur général deJacquelot PE : « Nous

allons continuer à nousappuyer sur notre

matière grise, qui estnotre valeur ajoutée ».

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En 1929, l’entreprise Jacquelot, du nom de son fondateur, se lance dans le modelage et les outils destinés au thermo-formage. Elle crée un département électronique en 1967 et s’implante à Trappes en 1988, afin de disposer de laboratoiresadaptés aux technologies nouvelles des marchés de l’aéronautique, du médical, de l’armement et des transports, pré-sents à Saint-Quentin-en-Yvelines. En 2001, elle se développe dans les antennes. En 2005, l’entreprise, jusqu’alorsfamiliale, intègre le groupe Sariel et se dote en 2007 d’un nouveau bâtiment de 2 700 m² pour doubler sa surface. Enjuin dernier, elle fêtait ses quatre-vingts ans.

Quatre-vingts ans d’histoire

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#53 Juillet-Août-Sept. 2008 l SQYentreprises l 23

Depuis vingt-cinq ans, Apageo est un des acteurs majeurs de l’industrie de la géotechnique en France. Experte dans la conception et la fabrication de matériels de mesure et de forage,cette entreprise saint-quentinoise exporte aujourd’hui son savoir-faire dans le monde entier.

développe aussi sur le territoirenational, où les nouvelles réglemen-tations en matière de constructionindividuelle ont entraîné un double-ment du marché.

Priorité à l’innovationEn 2001, Apageo s’est rapprochéede Geomatech, un autre spécialistede la géotechnique, installé à Long-jumeau (91). Ce mariage a permisau nouveau groupe de renforcer sonleadership sur l’Hexagone, maiségalement d’investir près d’unmillion d’euros pour moderniserson outil de production et dévelop-per de nouveaux produits, commele pressiomètre automatique (lireencadré). Cet appareil innovantpourrait à terme remplacer tous lespressiomètres utilisés sur les chan-tiers. « Cela représente un marchécolossal de plus de 1 600 pièces dansle monde, confie Jean-Pierre Arsonnet.

Apageo maintient la pression

Tous les grands bureaux d’é-tudes et les géants de laconstruction, qu’ils tra-vaillent en France ou à

l’étranger, connaissent Apageo.Installée à Magny-les-Hameauxdepuis 1986, cette PME de trente-cinq salariés est aujourd’hui l’un desprincipaux fournisseurs de matérielsde géotechnique en France.Du forage à l’analyse d’échantillons,l’entreprise a développé toute unegamme de produits pour percer etsonder les sols, mais aussi étudier laqualité de l’environnement ourechercher la présence de sourcessouterraines. « Avant de démarrerune construction, il est essentiel debien qualifier le terrain pour garan-tir la pérennité de l’ouvrage. Pourcela, les professionnels du BTP ontbesoin de foreuses, de pompes d’in-jection, de carottiers, de tarières… Illeur faut aussi du matériel de labo-ratoire et de mesure pour analyserles roches », explique Jean-PierreArsonnet, PDG de Apageo.

Une dimension internationaleAvec plus de 5 000 références à soncatalogue, l’entreprise est capablede répondre à tous types dedemande. Elle s’est même dotéed’un bureau d’études interne dontl’expertise est reconnue dans lemonde entier. « Nos matériels sontutilisés dans plus de quatre-vingtspays et nous sommes le premierfournisseur de matériel géotechniqueen Afrique », se félicite Jean-PierreArsonnet. Apageo a acquis une véri-table dimension internationale etréalise désormais 56 % de ses ven-tes à l’export. Mais la société se

Géotechnique

« Notre société a su capitaliser sur un héritage unique : le savoir-faire Louis Ménard, référence internationale enmatière de géotechnique », confie Jean-PierreArsonnet, PDG deApageo.

#59 Janv.-Fév.-Mars 2010 l SQYentreprises l 23

Et nous sommes aujourd’hui lesseuls à proposer ce procédé unique,imaginé et développé en collabora-tion avec Geomatech. »

Rosa Maï

APAGEOZA de Gomberville Rue Salvador-Allende78114 Magny-les-Hameaux Tél. : 01 30 52 35 42 www.apageo.com

Le pressiomètre a été inventé en 1954 par Louis Ménard pourconnaître la résistance mécanique des sols et permettre le calculdes fondations. Utilisé sur tous les chantiers à travers le monde,cet appareil est aujourd’hui fabriqué et commercialisé uniquementpar Apageo. Produit phare de l’entreprise, cet outil n’a cessé d’évoluer. Le dernier né de la lignée, lancé en 2009, permet unrelevé automatique des mesures et peut se piloter à distance àpartir d’un ordinateur portable.

La pressiométrie, une expertise unique au monde

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le dossiercôté entreprises

FILIÈRE

25 Banque-assurance, secteur stratégique

SAINT-QUENTIN

26 Le cœur informatiquedu Crédit agricole

FOCUS

27 Le Cedicam, au cœur des nouveaux systèmes de paiement européens

ASSURANCES

28 Malakoff Médéric, leader de la protection sociale

FINANCEMENT

29 La Banque populaire Val de France, acteur majeur de l’économie locale

Dossier réalisé par Michel Bazan

SOMMAIRE

Banque & assurance, une filière historique

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le dossier

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Filière

Saint-Quentin-en-Yvelines émerge comme un pôle financier francilien important, même si les activités de la filière restent principalement installées à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

et les opérateurs de cartes privatives.Le secteur est aussi stratégique pourla région, qui compte d’ailleurs unpôle de compétitivité, Finance Inno-vation, centré sur l’informationfinancière et sa modélisation. Selonune étude du conseil en immobilierCushman & Wakefield, les activitésfinancières représentent près de 12 % des effectifs salariés en Ile-de-France. Et même si Paris (50 %) etles Hauts-de-Seine (25 %) concent-rent ensemble les trois quarts desétablissements, les mouvementsengagés par les banques à la recher-che de surfaces neuves, ou pourrationaliser leurs implantations, ontdessiné une nouvelle géographie desactivités bancaires franciliennes. La restructuration et la concentrationdu secteur, le renforcement des prin-cipaux groupes et une diversificationcroissante des activités financièresont également contribué à de nomb-reux redéploiements. Le quartier des

affaires parisien et La Défense domi-nent pour le front-office, les siègessociaux, les banques d’affaires étran-gères, les banques privées. Mais lesimplantations en périphérie voientémerger des pôles financiers secon-daires, davantage dédiés aux activi-tés de back-office, comme Pantin(93), Montreuil (93), Charenton (94)ou Saint-Quentin-en-Yvelines (78).

Banque-assurance, secteur stratégique

Dans l’agglomération, le sec-teur banque – assurancecompte, selon l’Observatoirede la ville, 370 établissements,

soit environ 5 % de la totalité desentreprises implantées à Saint-Quen-tin. Plus ancienne et principale entre-prise en nombre de salariés : le groupeCrédit agricole, qui a fait de son sitesaint-quentinois son véritable centreinformatique et emploie environ 2 500collaborateurs (1 000 de Crédit agri-cole SA, 1 000 de Calyon et 380 deCedicam). Le groupe d’assurance etde protection sociale Malakoff Médéric(1 400 salariés) et le siège de laBanque populaire Val de France (450salariés) font également partie des éta-blissements majeurs du secteur.

Nouvelle géographie bancaireOutre ses activités propres, le poidséconomique de la filière se mesureau grand nombre de prestataires,notamment informatiques, qu’elledraine dans son sillage. C’est pour-quoi le secteur banque – finance estconsidéré comme l’une des sept filiè-res porteuses à Saint-Quentin-en-Yvelines. Dans l’agglomération, uneentreprise comme Diebold par exem-ple, dont la filiale française estimplantée depuis plus de dix ans àGuyancourt (80 salariés), est un par-tenaire incontournable des établisse-ments financiers. Spécialisé dans lessolutions de libre-service bancaire, legroupe est le n°1 américain et le n°3européen. Plus de 11 000 de ses auto-mates sont installés dans l’Hexagone.De son côté, la société Paybox,deuxième opérateur français du paie-ment sécurisé électronique et dont lesiège social est installé à Guyancourt,propose des services en connexionavec l’ensemble du paysage bancaire

Le secteur banque - finance est considéré commel’une des sept filièresporteuses à Saint-Quentin-en-Yvelines.

La Caisse d’épargne Ile-de-France en attente d’un regroupement ?La Caisse d’épargne Ile-de-France – ex-« Ile-de-France Ouest », avant la fusion des trois caisses parisiennes réalisée en avril 2008 –emploie à Saint-Quentin environ 300 salariés, dans des directions comme celles des crédits et dans des fonctions supports. « À terme,les effectifs de Caisse d’épargne Ile-de-France devraient tous être regroupés sur un nouveau site », précise-t-on néanmoins à la direc-tion de la communication de l’entreprise.

Malgré la crise financière, qui s’est accom-pagnée de réductions d’effectifs, lesétablissements bancaires et les sociétésd’assurance continuent à recruter pour com-bler les départs en retraite des papy-boomers.Plus de la moitié des embauches concernentdes profils de commerciaux. Mais les métiersdu management et de support (comptable,RH, contrôle) progressent… Et les entrepri-ses du secteur continuent à recruter desprofils plus pointus, notamment des chefs deprojet informatique.

Le recrutement continue

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le dossiercôté entreprises

Saint-Quentin

Avec 2 500 salariés, le site du Crédit agricole est le plus important du secteur à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il héberge des activités de Crédit agricole SA, les back-offices de la banque d’affairesCalyon et l’essentiel des effectifs du Cedicam, la filiale flux et paiements du groupe.

Le cœur informatique du Crédit agricole

Saint-Quentin-en-Yvelines,c’est un peu la Silicon Valleydu Crédit agricole », lâcheJean-Luc Pothet, secrétaire

général du Cedicam. « Le point com-mun de toutes les entreprises dugroupe implantées ici, c’est la fortecomposante informatique de leursactivités. » Créé en 1976, ce siteaccueille aujourd’hui environ 2 500salariés : émanant de plusieurs enti-tés du groupe : Crédit agricole SA,Calyon et le Cedicam. Si l’on yajoute les prestataires, cela repré-sente un total de plus de 3 000 per-sonnes.

Informatique et back-officesCrédit agricole SA, la structure cotéeen Bourse du groupe, a installé ici sadirection des moyens de paiementet son informatique industrielle,ainsi que des activités de comptabi-lité et de ressources humaines. Safiliale Calyon, spécialisée dans lesactivités de marché et de finance-ment des grandes entreprises, y aconcentré ses back-offices. Calyonemploie environ 13 000 personnesavec près de soixante implantationsdans le monde… Et son informa-tique fonctionne en grande partie àpartir de Saint-Quentin.Filiale à 50/50 de Crédit agricole SAet des caisses régionales, le Cedicamtraite, quant à lui, les opérations depaiement des clients des banquesdu groupe Crédit agricole (caissesrégionales, LCL, etc.). Ses équipessont actuellement engagées dans unprojet de construction d’une plate-forme européenne des paiements(lire ci-contre).

Le campus fait écoleEnceinte fermée sur un parc paysager, absence de voitures, services et activités offerts aux salariés (restaurant, crèche, équipements sportifs)… Conçu sur le modèle du campus, le site du Crédit Agricole àSaint-Quentin-en-Yvelines inaugurait, il y a plus de trente ans, une nouvelle conception de la vie au travail.Il compte aujourd’hui trois bâtiments. Champagne, construit entre 1976 et 1978, héberge les équipes deCalyon. Provence, édifié entre 1979 et 1983, accueille notamment le Cedicam. Quant à Languedoc, deconstruction plus récente, il est principalement occupé par les équipes de Crédit Agricole SA.« C’est un site auquel le groupe Crédit agricole est très attaché, souligne Jean-Luc Pothet. Il continued’ailleurs à se développer pour accueillir de nouveaux collaborateurs.Le site de Saint-Quentin et sa qua-lité de vie constituent un véritable atout pour recruter de nouveaux salariés. »

L’anecdote est amusante. Nous sommes en 1978. La ville nouvelle en est à ses débuts. Mais le sitesaint-quentinois du Crédit agricole héberge déjà une centaine de collaborateurs. Problème : le trainParis-Chartres ne s’arrête pas encore à Saint- Quentin-en-Yvelines. La direction donne alors à sescollaborateurs une consigne radicale : tirer la sonnette d’alarme au niveau de la gare pour forcer letrain à s’arrêter. Le bras de fer ne dure pas longtemps et la SNCF préfère rapidement marquer l’arrêt de manière officielle.

1978 : signal d’alarme en gare de Saint-Quentin

Conçu sur le modèledu campus, le site du Crédit agricole à Saint-Quentin-

en-Yvelines accueille plus de

3 000 personnes.

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le dossier

#59 Janv.-Fév.-Mars 2010 l SQYentreprises l 27

Focus

Au service des banques du groupe, le Cedicam est la filiale flux et paiements du Crédit agricole.L’entreprise est aujourd’hui lancée dans la construction d’une grande plate-forme européenne.

Le métier du Cedicam, c’est letraitement des opérations depaiement des clients desbanques du groupe Crédit

agricole et leur acheminement (lesflux) vers les systèmes de compensa-tion et de règlement français, euro-péens et internationaux », expliqueJean-Luc Pothet, secrétaire généralde l’entreprise. Dans les « tuyaux »informatiques du Cedicam, tran -sitent chaque jour 100 milliardsd’euros dans un sens (en réception)et autant dans l’autre (en émission).

Ses activités intègrent aussi lamonétique (paiement et retrait parcarte bancaire) et l’entreprise déli-vre 1,4 milliard d’autorisations detransaction par an. Le Cedicamcompte aujourd’hui 450 collabora-teurs, dont 380 basés à Saint-Quentinet 70 à Lyon, où sont per sonnaliséesles cartes bancaires du groupe.

Réglementation commune aux pays de la zone euroCe métier, très réglementé, estactuellement bouleversé par l’unifi-cation des instruments de paiementen Europe. Jusqu’ici, chaque paysavait son propre fonctionnement.Mais depuis 2009, est venu le tempsdu Single European Payment Area(Sepa), qui vise à instaurer uneréglementation commune à tous les

pays de la zone euro. Trois nou-veaux instruments de paiementSepa sont en train de voir le jour : levirement, depuis le 1er janvier 2009 ;le prélèvement, le 1er novembre 2010 ;et la carte, courant 2010.« Pour faire fonctionner ces nou-veaux instruments, il nous faut rebâ-tir nos systèmes d’information,souligne Jean-Luc Pothet. Celareprésente un investissement de plu-sieurs centaines de millions d’eurospour le groupe Crédit agricole. Le Cedicam est donc engagé dans laconstruction d’une plate-forme euro -péenne performante et compétitive,c’est-à-dire fiable, sûre et innovante. »Car il s’agit d’accueillir demain desservices de paiement plus attractifs,comme le paiement sans contact oupar téléphone mobile…

Le Cedicam, au cœur des nouveaux systèmes de paiement européens

Recrutements en ligneSur les trois dernières années, le Cedicam a renou-velé 10 % de ses effectifs et a augmentés leurnombre de 10 % par an. En 2009, l’entreprise arecruté une cinquantaine de personnes. Et ce n’estpas fini. Elle cherche surtout des chefs de projetappelés à travailler sur la refonte des systèmes d’in-formation. The Cedicam Project est ainsi devenu lelabel de la campagne de communication de recru-tement lancée en 2008. « Cette campagne s’appuie principalement sur unsite internet de recrutement dédié, jointheproject.eu,qui présente l’entreprise, son projet de plate-formeeuropéenne, les postes à pourvoir (avec possibilitéde postuler en ligne), ainsi que le site de Saint-

Quentin », explique Natacha Monceau, responsable communication.Basée sur le principe du Go to Web, cette communication est quasi exclusivement électronique : marke-ting direct, présence sur les sites Internet de recrutement et les sites spécialisés dans les métiers del’informatique…

Jean-Luc Pothet,secrétaire général du Cedicam.

Natacha Monceau,responsable

communication du Cedicam.

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le dossiercôté entreprises

Implantée à Saint-Quentin-en-Yvelines depuis 1982, Malakoff a fusionné en 2008 avec Médéric pour donner naissance à Malakoff Médéric, premier groupe paritaire de protection sociale en France.

l’aide à la réinsertion profession-nelle ou du maintien à domicile.Malakoff Médéric investit égalementdans l’action sociale (près de 100millions d’euros en 2008), pouraccompagner des personnes, actifsou retraités, en situation de fragilité(chômage, surendettement, mal-adie). Le groupe gère aussi onzemaisons de retraite et agit dans lesdomaines de la prévention santé etdu « maintien du lien social » pourles personnes âgées isolées.

Malakoff Médéric, leader de la protection sociale

Fin 2009, les 1 400 salariés deMalakoff Médéric à Saint-Quentin-en-Yvelines ontquitté leurs locaux histo-

riques de l’avenue du Centre pouremménager dans deux nouveauximmeubles, dans le quartier de laRedoute-de-Bouviers, à Guyancourt.Après la fusion, l’an dernier, legroupe a choisi de rester à Saint-Quentin, son siège étant situé désor-mais à Paris.Dirigé par Guillaume Sarkozy, délé-gué général, Malakoff Médéric estle premier groupe paritaire de pro-tection sociale en France. Ses deuxprincipaux métiers sont la gestionde la retraite complémentaire etl’assurance des personnes (santé,prévoyance, épargne-retraite, dépen -dance). Premier groupe de retraitecomplémentaire Agirc-Arrco, n°2français sur le marché des assuran-ces collectives (via les entreprises),Malakoff Médéric se développeégalement sur le marché des assu-rances individuelles.

Développer de nouveaux servicesAugmentation de la part des seniorsdans la population, croissance desdépenses de santé, concentration dumarché, révolution technologiqueen matière d’information, transfor-mation des métiers… Le marché dela protection sociale vit actuelle-ment d’importants changements.Dans ce contexte, l’objectif dugroupe est de développer de nou-veaux services pour les entrepriseset les personnes, notamment dans ledomaine de la prévention santé, de

Assurance

Une entreprise dans la villePrésent depuis vingt-sept ans à Saint-Quentin, Malakoff Médéric est un partenaire fidèle de l’aggloméra-tion. Participant aux initiatives de la Maison de l’entreprise, le groupe est aussi impliqué dans la démarchede plan de déplacements interentreprises (PDIE) lancée par la communauté d’agglomération. En pointedans l’emploi de personnes handicapées et partenaire de la Fédération française handisport, MalakoffMédéric est également intéressé par la création de Gérondicap. Ce dispositif de santé original, lancé parl’agglomération, rassemble en un lieu unique – le domaine du Mérantais, à Magny-les-Hameaux – lesacteurs pivots du soutien à domicile pour les personnes en situation de perte d’autonomie. Une initiativeen phase avec les métiers de Malakoff Médéric.

• 6 500 salariés• 13,3 milliardsd’euros d’allocations retraite

versées • 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires

dans les activités d’assurances• Retraite complémentaire : 205 000 entre-

prises clientes ; 3,2 millions de cotisants ;2,6 millions de retraités

• Assurances collectives : 182 000 entrepri-ses clientes ; 3 millionsde salariés assurés

• Assurances individuelles : plus d’un millionde clients

Malakoff Médéric en chiffres

Partenaire fidèle del’agglomération,Malakoff Médéric vient d’emménagerdans deux immeublesneufs dans le quartier de laRedoute-de-Bouviers,à Guyancourt

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le dossier

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Basée dans l’agglomération depuis 1983, la Banque populaire Val de France est fortement engagée auprès des entrepreneurs et des partenaires économiques. Depuis la fusion récenteavec les Caisses d’épargne, elle fait partie du deuxième groupe bancaire français.

La Banque populaire Val de France, acteur majeur de l’économie locale

Fondée sur le principe coopé-ratif il y a un peu plus d’unsiècle par des chefs d’entre-prise, la Banque populaire a

toujours été la banque des entrepre-neurs. Sur son territoire, couvrantonze départements de l’Ouest pari-sien à la Vienne en passant par larégion Centre, la Banque populaireVal de France perpétue cette tradi-tion. Elle finance notamment 55 %des créations d’entreprise dans lesYvelines. Et à Saint-Quentin, où estbasé son siège, environ le tiers desPME, un artisan sur trois et un com-merçant sur quatre, font appel à sesservices.Comme les autres Banques populai-res régionales, c’est une entrepriseautonome, dotée d’un réseau de 213agences et employant 2 300 collabo-rateurs. Situé dans le quartier duPas-du-Lac, le siège saint-quentinoisvient d’être entièrement rénové (lireen page 38) et accueille 450 salariéset un centre d’expertise dédié auxentreprises.

L’atout proximité« Ce qui est fondamental dans unebanque régionale comme la nôtre,c’est la proximité de décision parrapport à la clientèle », expliqueGonzague de Villèle, nouveau direc-teur général de la Banque populaireVal de France. « Notre métierconsiste à collecter des ressourcesrégionales pour les prêter ensuite àd’autres clients de la région et lesaccompagner dans leurs projets. » Lacrise continue-t-elle de peser sur le

crédit ? « Nous retrouvons aujourd’huile même rythme de production decrédits qu’avant la crise », répondGonzague de Villèle.La banque participe activement à la

vie économique locale. Investie auxcôtés des chambres de métiers et del’artisanat et des chambres de com-merce et d’industrie, la banques’implique également dans un grandnombre d’initiatives économiqueslocales. C’est le cas à Saint-Quentin-en-Yvelines, où elle est un parte-naire actif de la Maison del’entreprise et de sa plate-forme definancement, ainsi que de la pépi-nière d’entreprises Promopole. LaBanque populaire Val de France estégalement partenaire du Forumemploi handicap, organisé pour latroisième année le 19 novembre der-nier à l’université de Versailles-Saint-Quentin.

Financement

BPCE, le deuxième groupe françaisLes Banques populaires et les Caisses d’épargne se sont unies en 2009 pour former ensemble le 2e groupebancaire français. Avec 37 millions de clients, plus de 8 200 agences, 120 000 collaborateurs et plus de7 millions de sociétaires. BPCE, l’organe central du nouveau groupe bancaire, rassemble les deux réseauxde banque de détail, qui restent autonomes : celui des vingt Banques populaires et celui des dix-sept Caisses d’épargne. Le groupe BPCE intègre également une banque de financement et d’investissement,Natixis, ainsi qu’un pôle immobilier avec Crédit foncier, Foncia et Nexity.

• 213 agences• 547 000 clients• 2 300 collaborateurs• 133 600 sociétaires• 6 milliards d’euros de dépôts et d’épargne

clientèle• 8,5 milliards d’euros de crédits• 1,4 milliard d’euros de capitaux propres(chiffres au 31/12/2008)

La Banque populaire Val de France en chiffres

Gonzague de Villèle,nouveau directeurgénéral de la Banquepopulaire Val deFrance : « Notre métierconsiste à collecterdes ressources régionales pour lesprêter ensuite à d’autres clients de la région et lesaccompagner dansleurs projets. ».

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Interview

Après le départ de Nicolas Wertans, Philippe Dehennin, ancien président de la filiale belge de BMW, a pris le volant de la filiale française en 2008. Entretien.

velle Série 5, un 4X4 Mini et des sur-prises que je ne peux vous révéler.BMW a de grandes ambitions enFrance.

Comment expliquer que BMW résiste moins bien à la crise que ses concurrents directs ?Je ne vois pas BMW en crise…Nous subissons un ralentissement,mais l’entreprise est toujours profi-table, ce qui n’est plus le cas de bonnombre de constructeurs. Nousavons gagné 127 millions d’euros au1er semestre ! Quant à nos concur-rents directs, si leurs ventes ont aug-

menté, c’est parce que leur cycleproduit était plus favorable, alorsque BMW n’a lancé en 2009 que leZ4 et la Mini cabriolet.

L’abaissement du seuil de CO2 rejeté, (- 5 g/km) au 1er janvier 2010, vous inquiète-t-il ? Non, car BMW poursuit ses effortspour réduire les rejets de CO2. L’A-deme (Agence de l’environnementet de la maîtrise d’énergie) nous aplacés en tête des constructeurs lesplus efficaces dans ce domaine. EtJean-Louis Borloo nous cite enexemple. Nous nous adapterons etnous proposerons, avant 2015, desvéhicules pour les « mega-cities »aussi révolutionnaires que le pas-sage de la calèche à l’automobile àpétrole.

Quel est le programme de BMW enmatière de véhicules propres ? LaFrance aura-t-elle la Mini électrique ?Au 2e semestre 2010, nous mettronsen test des Mini E en France pourpréparer les usagers à ces modes detransports nouveaux. Puis, vers2013, BMW commercialisera unvéhicule tout électrique, développépour l’électrique. Entre-temps, l’Ac-tiveHybrid aura permis de réduirede 15 à 20 % les consommations decarburant. Sachant qu’EfficientDy-namics, qui équipe toutes nos voitu-res, permet d’économiser chaqueannée 150 millions de litres de car-burant. Soit l’équivalent annuel dece que consomme en énergie uneville de 700 000 habitants !

Propos recueillis par Sylvain Reisser

« Reconquérir le segment premium » Philippe Dehennin, PDG de BMW France

SQY entreprises : Vous avez trouvé une filiale dans quel état ? Philippe Dehennin : Parfait ! En bonétat de marche et préparée au futuravec un plan solide pour encouragernotre réseau à investir. En 2008,BMW France a progressé de 3,8 %et Mini de 18,5 %. Les équipes sontmotivées et notre nouvelle commu-nication, axée sur le plaisir deconduire, nous laisse penser que2009 sera meilleure que prévu.

Quelle est la feuille de route fixée par Munich ? Accéder en France à la premièreplace des constructeurs premium,sans renoncer à nos valeurs qui fontde BMW une marque différente etde grande classe. Authentique, athlétique et esthétique. Et surtout,devenir la référence mondiale dansle domaine du respect de l’environ-nement. Nous avons pour missionde préparer le terrain de la voitureélectrique, avec la Mini E, en testdès 2010. Nous devons renforcer nospositions en véhicules hybridesavec la X6 et la Série 7, et poursui-vre le développement d’EfficientDy-namics avec l’arrivée d’un modèleexceptionnel, la Série 320d, qui neconsommera que 4 l/100 km et nerejettera que 109 g de CO2/km.

Quelles sont vos ambitions ?Mon ambition est de reprendre latête du segment premium. Nousallons revenir en force avec la pre-mière berline modulable sportive, laSérie 5 Gran Turismo, le premierpetit 4X4 de notre marque, le X1,une nouvelle X3 en 2010, une nou-

côté entreprisesautomobile

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Philippe Dehennin,PDG de BMW France :« BMW poursuit sesefforts pour réduire les rejets de CO2 ».

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Agronomie

« L’agriculture aux portes de la ville »Pierre-Henri Duée, Inra de Versailles

SQY entreprises : Comment se positionne le centre de Versailles-Grignon ?Pierre-Henri Duée : Comme le plusimportant des vingt centres de l’Ins-titut national de la recherche agrono-mique (Inra) en France. Il représente10 % des effectifs de l’Inra, avec 850titulaires et plus de 1 800 personnesen comptant les doctorants, postdoc-torants, stagiaires et partenaires.Deux tiers des vingt-cinq unités derecherche du centre sont des unitésmixtes, notamment avec AgroParis-Tech, pôle d’enseignement supé-rieur agronomique, mais aussi avecle CNRS ou les universités de Paris 6et Paris 11.

Quels sont vos domaines de recherche ?Nous explorons trois grands champsde recherche. Le premier, la biologievégétale, mobilise 45 % des forcesdu centre. Comment la plante pro-duit-elle la cellulose, composant debase de sa biomasse ? Comment

s’adapte-t-elle à la sécheresse ?Comment peut-elle pousser avecmoins d’engrais ? Répondre à ces

questions implique de bien connaî-tre la plante et d’identifier les gènesconcernés, afin de mieux construirele végétal de demain. Ces sujetssont étudiés à Versailles, à la fermedu Moulon (Gif-sur-Yvette) ou àÉvry, au cœur du Genoscope.Le second thème, qui concerne 40 %des effectifs, en particulier à Gri-gnon, porte sur la conception desystèmes agricoles innovants, plusrespectueux de l’environnement,c’est-à-dire utilisant moins d’en-grais, d’énergie, de pesticides, etrejetant moins de gaz à effet deserre. Enfin, une thématique portant

Avec la montée des préoccupations environnementales, l’augmentation de la population mondiale et le développement des villes, l’agriculture doit faire face à de nouveaux défis.Entretien avec Pierre-Henri Duée, président du centre de Versailles-Grignon de l’Institut nationalde la recherche agronomique (Inra).

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côté entreprisesenseignement

Le devenir du site de La Minière Après le départ, l’été dernier à Angers, du Geves (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semen-ces), le site de La Minière, à Guyancourt, enregistrera aussi, début 2011, celui de l’équipe d’Arvalis, centretechnique des céréales, en partance pour le site du Moulon. L’unité de recherche de microbiologie de l’Inradevrait déménager en 2012 vers le centre de Jouy-en-Josas. Restent le siège et l’usine d’Agri-Obtentions– la filiale semences de l’Inra – et l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement) dont l’activité esttournée vers la société et les scolaires. Ces deux entités devraient, à terme, également quitter le site.Quel sera alors son devenir ? « Placé à proximité du futur campus, ce site intéresse donc l’OIN [Opérationd’intérêt national], mais aussi la ville de Guyancourt, explique Pierre-Henri Duée. J’ai d’ailleurs prévu derencontrer le maire de Guyancourt pour évaluer avec lui différents scénarios d’évolution. »

Pierre-Henri Dué, président du centreInra de Versailles-Grignon : « C’est pourrelever tous ces défisque nous réfléchissonssur les nouveauxvégétaux et les systèmes agricolesinnovants. »

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sur la qualité des aliments, et plusprécisément le génie alimentaire etla microbiologie, est développée àGrignon et La Minière (15 % deseffectifs). Mais, dès le 1er janvier2010, une partie de ces recherchessera rattachée au pôle de microbio-logie du centre Inra de Jouy-en-Josas.

Quels sont les enjeux des systèmesagricoles innovants ?Face aux questions d’environne-ment qui préoccupent la société, lechercheur en agronomie doitessayer de construire des systèmesagricoles qui maintiennent le rende-ment économique, tout en préser-vant la qualité des sols, de l’eau, del’air et des produits.De plus, la moitié des habitants dela planète vivant aujourd’hui enmilieu urbain, l’agriculture est deplus en plus en interaction avec lesvilles, ce qui fait naître de nouvellesquestions et induit une diminutiondes disponibilités en sols et eneau… Alors que, parallèlement,l’augmentation de la populationmondiale impose une hausse de laproduction. C’est pour relever tousces défis, que nous réfléchissons surles nouveaux végétaux et les systè-mes agricoles innovants.

Êtes-vous concernés par le plan Campus ?Oui, car c’est une opportunité pourrenforcer nos interactions avec d’au-tres partenaires de recherche. Parailleurs, AgroParisTech souhaitantrassembler sur le plateau de Saclay,dès 2016, l’ensemble de ses forma-tions (aujourd’hui à Paris, Grignonet Massy), une partie du dispositifdu centre accompagnera cette nou-velle localisation. Ce qui consoli-dera aussi le couplage recherche /formation. À terme, il est prévu defermer le site d’enseignement et derecherche de Grignon.Dans ce nouveau cadre, il seraimportant pour nous de garder

notre potentiel de terrains expéri-mentaux. Nos équipes, aujourd’huià Grignon et demain à Palaiseau,auront besoin de 100 à 130 ha sur leplateau de Saclay, pour conduire desessais comme celui de « La cage »,tout près d’ici, qui compare, depuis1998, quatre systèmes de culture(intensif, intégré, biologique, souscouvert végétal) sur les plans tech-nique, environnemental et écono-mique. Ces essais sur le long termesont essentiels pour évaluer les per-formances de différents systèmesagricoles.

Propos recueillis par Michel Bazan

Le vivant et la ville : nouveau pôle de compétitivité ?Avec l’université de Versailles-Saint-Quentin, Fondaterra, Veolia Environnement et la mairie de Versailles, le centre Inra de Versailles-Grignon a répondu au dernier appel à projet des pôles de compétitivité, en proposant « Le vivant et la ville ». La communautéd’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est également adhérente de ce projet de pôle – candidat à une labellisation par l’État fin 2009 – et a participé activement à son élaboration. « L’une de nos spécialités est de réfléchir sur le devenir d’une agricul-ture de plus en plus imbriquée dans la ville, et notre projet porte justement sur le double regard de l’agriculteur et du citadin sur ledéveloppement d’une ville durable », explique Pierre-Henri Duée. Comment construire une ingénierie écologique au bénéfice de laville ? Comment gérer les déchets organiques urbains sous forme de compost pour les cultures voisines ? Comment mettre en placedes circuits courts d’alimentation, directement de la production agricole aux consommateurs citadins ? Plus de quarante projets deR&D ont déjà été répertoriés. « Il s’agit aussi de penser le développement de la ville en fonction de son environnement agricole, notePierre-Henri Duée. D’où l’originalité du projet, centré sur une question qui va devenir mondiale. » Une dynamique a été enclenchée…Et les partenaires de ce projet préparent, pour 2010 à Versailles, un colloque national sur le thème « Le vivant et la ville ».

Les essais comparatifssur le long terme sont essentiels pour évaluer les performances de différents systèmesagricoles.

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Équipement

Vélodrome, en piste pour l’avenir !

Le football a son Clairefon-taine ; le rugby a son Mar-coussis ; le cyclisme aura sonSaint-Quentin-en-Yvelines. »

Par cette formule adressée aux ama-teurs de sport, David Lappartient, leprésident de la Fédération françaisede cyclisme (FFC), a illustré l’ambi-tion du pôle sportif qui naîtra autourdu futur vélodrome de Saint-Quen-tin-en-Yvelines. Partie prenante, à l’origine, du pro-jet olympique « Paris 2012 », le vélo-drome verra le jour malgrél’attribution des Jeux à Londres. Dela fin 2010 à janvier 2013, date delivraison annoncée, le chantier,confié au groupement Sodéarif,Bouygues bâtiment Ile-de-France,Meridiam et Exprimm, modifieraprofondément le visage du nord dela base de loisirs, sur la communede Montigny-le-Bretonneux.

Un Centre national du cyclisme Le projet a été présenté dans sonensemble le 19 octobre dernier, lorsd’une conférence de presse qui aréuni à l’hôtel d’agglomération lespartenaires financiers (l’État, leconseil régional d’Ile-de-France, leconseil général des Yvelines et lacommunauté d’agglomération, lirel’encadré), de grands noms ducyclisme hexagonal (Florian Rous-seau, Anne-Caroline Chausson…) etune cinquantaine de journalistesdes médias locaux, régionaux etnationaux. Présente pour l’occa-sion, Rama Yade, la secrétaire d’Étatchargée des Sports, a souligné que « ce vélodrome contribuera aurayonnement sportif international

de la France et à l’avenir du cyclismehexagonal ». En effet, le Centre national ducyclisme (CNC) prendra ses quar-tiers à Saint-Quentin-en-Yvelines.Figure de proue du site, le vélo-drome accueillera jusqu’à 5 000spectateurs, dont 3 800 en gradinsfixes. Sa piste de 250 m de long sur8 m de large – première de ce typeau monde – sera le théâtre de com-pétitions nationales et internationa-les de très haut niveau, dont unprobable championnat du mondedès 2014. Le CNC proposera égale-ment une piste de BMX couverte

(une première en Europe) et uneaire multifonctionnelle de près de 2 000 m². Il hébergera enfin le siègede la Fédération française decyclisme (FFC), qui bénéficiera d’unsalon olympique, d’une résidence etd’un restaurant pour les sportifs.

Un pôle économique majeur Robert Cadalbert, le président de lacommunauté d’agglomération (CA),a insisté sur l’importance d’un teléquipement pour Saint-Quentin-en-Yvelines : « Le vélodrome constitueraun élément fondamental pour lanotoriété, le développement écono-

En 2013, Saint-Quentin-en-Yvelines ouvrira son vélodrome olympique, dont le projet a étédévoilé le 19 octobre à l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’hôtel d’agglomération. Cet équipement, essentiel pour le sport français et le dynamisme économiquede l’agglomération, proposera de nombreux services aux entreprises. Mode d’emploi.

côté aménagementl’actualité

Le vélodrome seraégalement un rendez-vous pour les entreprises. Le « cœur de piste »,de 3 000 m2, a étéconçu pour accueilliraussi des événements« corporate ». Et l’enceinte du vélodrome intègreraégalement deux salonsde séminaires, le premier de 220 m2

avec vue panoramiquesur la piste, et lesecond de 200 m2.

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mique et l’offre globale de loisirs denotre territoire. » Aux abords desinstallations sportives, un véritablepôle économique et d’animationsera aménagé : bureaux, commer-ces, restaurants, hôtels, logementsétudiants, chercheurs et jeunesactifs, etc. À terme, cinq centsemplois devraient y être créés. Ilcomposera alors un élément essen-tiel du cœur de ville, véritable liai-son avec la nature, entre le futurpôle gare de Saint-Quentin-en-Yveli-nes et la base de loisirs. Quant au vélodrome en lui-même,son centre de piste et ses espacesannexes, totalement modulables, per-mettront – outre des activités sporti-ves scolaires ou de clubs – la tenued’événements culturels ou associatifs(concerts, marchés de Noël…) et derencontres économiques (séminaires,conférences, colloques…). Au total,une cinquantaine de rendez-vous ysont prévus chaque année, dont unequinzaine de manifestations sporti-ves, culturelles ou économiquesmajeures. Une offre « club » propo-sera des conditions d’accès privilé-giées aux entreprises saint-quentinoises (organisation d’événe-ments, locations de salons…).

Arnaud Thomelin

Retrouvez plus de photos et le film de présentation du projet sur www.saint-quentin-en-yvelines.fr/ velodrome

Un budget équilibréPour la construction du vélodrome, l’offre du groupement retenu propose une enveloppe prévisionnelle de74 millions d’euros pour le projet, qui comprend le vélodrome, la piste de BMX, l’aire multifonctionnelle etl’hébergement hôtellerie des sportifs. D’ici à la livraison, prévue début 2013, 53,45 millions d’euros de ces 74 millions seront réglés. Les parte-naires financiers (État, région, département et communauté d’agglomération) verseront 13,36 millionsd’euros chacun. Les quelque 20 millions d’euros nécessaires seront compensés par les recettes foncières de la vente desterrains qui serviront à la construction du projet annexe (bureaux, commerces, logements étudiants, etc.),estimées à 12 millions d’euros ; par les recettes foncières des opérations d’aménagement ultérieures, esti-mées à 4 millions d’euros ; par l’achat sur trente ans de son siège par la Fédération française de cyclisme(FFC), estimé à 5 millions d’euros. L’exploitation du vélodrome (organisation d’événements, maintenance, personnel…) sera, comme le veutun partenariat public-privé, confiée pendant trente ans au groupement.

Bureaux, commerces, restaurants, hôtels,logements pour étudiants, chercheurs et jeunesactifs… Aux abordsdes installations sportives, un véritablepôle économique et d’animation sera aménagé.

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Saint-Quentin au MipimL’agglomération sera présente à Cannes,du 16 au 19 mars 2010, au prochainMipim, le premier salon international de l’immobilier. L’occasion pour le territoire de mettre en avant ses projets, en particulier le vélodrome (lire page 34),la candidature du Golf national à la Ryder Cup 2018 (lire page 9), et le parc Omega, grand parc d’affaires de nouvellegénération développé par CFC développement.

Saint-Quentin rejoint le club ÉcoquartierLe ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer a dévoilé, le 4 novembre, les lauréats de son concours « Écoquartier ». Le projet de Saint- Quentin-en-Yvelinesconcernant le pôle gare est retenu dans le « club opérationnel Écoquartier ». Réseau d’échanges et de diffusion des bonnes pratiques, ce club aura également pour mission d’élaborer les futurs référentiels Écoquartier. Ses membres pourront aussi bénéficierd’une assistance technique.

Forum économiqueComment profiter des atouts d’une Zonefranche urbaine au cœur du pôle économiquede Saint-Quentin-en-Yvelines ? À l’occasion de l’ouverture, début février, de la pépinière d’entreprises PromopoleMerisiers, un forum économique est organisé par la ville de Trappes et la communauté d’agglomération pour informerles chefs et créateurs d’entreprises sur le potentiel de développement à l’ouest du territoire. Seront notamment présentsdes représentants de l’URSSAF, des impôts et de la Maison de l’entreprise, le 28 janvierau matin dans l’auditorium de l’école de musique de Trappes.Tél. : 01 30 16 17 63

Zone franche urbaine

Rencontres

Salon

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La nouvelle faculté de médecine de Saint-Quentin-en-Yvelines sera opérationnelle en 2012. Un partenariat public-privé (PPP) a été signé le 20 novembre avec Bouygues pour la construction de ce bâtiment emblématique, qui accueillera 1 200 étudiants et 250 chercheurs.

Université

C’est une date historique pour la forma-tion et la recherche médicale franci-lienne, mais aussi pour le déve loppementdu cœur de ville de Saint-Quentin-en-

Yvelines. Depuis sa création, en 1968, l’unitéde formation et de recherche (UFR) Paris Ile-de-France Ouest, rattachée en 2001 à l’univer-sité de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines(UVSQ), attendait de disposer pour ses équi-pes, réparties dans toute l’Ile-de-France, delocaux dignes de ses missions. Ce sera chosefaite en 2012, avec l’ouverture d’un ensembleimmobilier de 14 000 m2, en face du centrecommercial SQY Ouest, à Montigny-le-Breton-neux. Celui-ci accueillera, dès la rentrée 2012,1 200 étudiants et 250 chercheurs.

Partenariat public-privéUne convention de financement avec l’État etun contrat de partenariat public-privé (PPP)avec la société de projet Origo a été signée le20 novembre, dans les locaux de l’UVSQ, pourla construction de ce nouveau bâtiment. Origoest un groupement dont les actionnaires sontdes filiales de Bouygues Construction (Bouy-gues Bâtiment Ile-de-France, Sodéarif etExprimm), ainsi que le fonds SEIEF et DexiaCrédit Local. Il se voit confier par l’État et l’université une partie du financement, laconception, la construction et l’exploitation del’immeuble pour une durée de vingt-cinq ans.En contrepartie, l’université versera des loyerstrimestriels.

Un immeuble « bioclimatique »Le futur site disposera de trois amphithéâtres,de dix salles d’enseignement, de bureaux derecherche et de laboratoires de pointe en épi-démiologie, biologie, génétique et santé

publique, ainsi que d’une cafétéria et d’un par-king de 240 places.Certifié HQE label BBC (bâtiment basseconsommation), l’immeuble bénéficie égale-ment d’une conception « bioclimatique », avecun traitement différencié des façades selon leurorientation et leur environnement : végétaliséeà l’Ouest, bois et minérale au Nord, verre etbois face au centre-ville, plus discrète avec desbrise-soleil au Sud. Le projet participera aussià la mise en valeur des berges du Canal, enintégrant la sculpture Méta de Nissim Mer-kado. Un parti pris architectural novateur(signé Bernard Rémon) pour un bâtimentemblématique, mettant en valeur l’entrée ducœur de ville de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Une nouvelle fac de médecine en 2012

côté aménagementl’actualité

Le montant total du projet s’élève à 43,8 M€ HT, subven-tionné à hauteur 10 M€ par l’État, de 7 M€ par le conseilgénéral des Yvelines et de 6 M€ par la communauté d’ag-glomération de Saint-Quentin-en-Yvelines – qui a égalementcédé à l’euro symbolique le terrain à l’université, estimé à 3 M€. Un loyer annuel de 3,8 M€ TTC sera versé au grou-pement Origo.

En chiffres

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La première pierre du futur siège d’ETDE, filiale électricité et maintenance de Bouygues, a étéposée le 22 octobre, dans le cœur de ville de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un immeuble qui intègre de multiples innovations pour des performances énergétiques exceptionnelles.

Inauguration

Une vitrine de la construction durable

Nous avons voulu faire de cebâtiment une véritablevitrine de la constructiondurable, qui préfigure l’ave-

nir », explique Yves Gabriel, PDG deBouygues Construction. Il ne s’agitpas pour autant d’un immeuble « expérimental », mais au contraired’un bâtiment réaliste, qui serviradésormais de référence pour les dif-férents projets conçus et réalisés parSodéarif, la filiale immobilière deBouygues. Conçu par l’architecteHubert Godet, ce bâtiment de 11 000 m2

en R+7, situé avenue du Centre, àMontigny-le-Bretonneux, accueillerafin 2010 les 600 salariés du sièged’ETDE, la division génie électrique,thermique et facility managementdu groupe. Il sera également dotéd’un restaurant interentreprises etd’un parking sur trois niveaux ensous-sol avec près de 250 places.

Innovations et performanceCet immeuble bénéficiera des labelsHQE (haute qualité environnemen-tale) et BBC Effinergie (bâtimentbasse consommation, en cours delabellisation). Mieux, il ne consom-mera que 35 kWh/m2/an d’énergieprimaire, alors que la réglementationthermique actuelle (RT 2005) imposeun maximum de 180 kWh/m2/an etque le seuil de la « basse consomma-tion » se situe à 70 kWh/m2/an. Pourobtenir de telles performances, legroupe Bouygues n’a pas lésiné surles innovations. L’enveloppe du bâti-ment a d’abord été optimisée avecune isolation par l’extérieur, des dou-bles vitrages très performants et unedouble façade (avec résille métal-lique perforée) pour assurer une pro-

tection solaire extérieure. L’éclairage,utilisant des ampoules basse consom-mation, sera réglable en fonction del’occupation et de la luminosité natu-relle. En hiver, la récupération de

l’énergie de la ventilation et un sys-tème de chaudière à granulés de boispermettront de produire de la cha-leur. Et l’été, la fraîcheur sera obte-nue grâce à une surventilationnocturne et à une machine transfor-mant en eau glacée l’eau chaude pro-duite par des panneaux solaires.Enfin, une gestion technique centra-lisée (GTC) très performante permet-tra de gérer de manière fine lesconsommations du bâtiment.Cette réalisation exemplaire permetà Bouygues Construction de renfor-cer sa position sur le marché de laconstruction durable et à Saint-Quentin-en-Yvelines d’apparaître àla pointe dans ce domaine.

Michel Bazan

Challenger, une rénovation ambitieusePartant du constat que l’enjeu d’économies d’énergie et de rejet de gaz à effet de serre est plus important pour les bâtiments exis-tants que pour les nouveaux immeubles basse consommation, Yves Gabriel, PDG de Bouygues Construction, a annoncé un pland’investissement de plus de 100 millions d’euros pour la rénovation de Challenger, le siège de Bouygues Construction à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il s’agira d’abord d’optimiser les consommations d’énergie, avec notamment un programme de panneaux solaires. Maisle groupe profitera également de l’occasion pour améliorer l’ergonomie de ses locaux et le confort de travail de ses salariés.

L’enveloppe du bâtiment a été optimisée avec une isolation par l’extérieur, des doublesvitrages et une doublefaçade pour assurerune protection solaireextérieure.

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Sorti de terre en 1983 dans le quartier du Pas-du-Lac, le siège de la Banque populaire Val deFrance vient d’être entièrement réhabilité et réaménagé. Un projet particulièrement réussi quimontre bien que certains immeubles des années 80 peuvent être rénovés avec bonheur.

Banque populaire

La première motivation étaitd’ordre technique. Il s’agis-sait d’abord de mettre auxnormes un immeuble de

vingt-cinq ans. Mais le cahier descharges prévoyait aussi, voire sur-tout, une adaptation des espacesconciliant postes de travail agréa-bles et fonctionnement en équipe. Ils’agissait de favoriser la créationd’une dynamique interne, en sym-bolisant le passage à une nouvelleculture d’entreprise. Dit autrement,l’enjeu consistait à passer d’un bâti-ment « inerte », très fortement mar-qué par les codes des années 80, àun bâtiment « dynamique », vérita-ble vitrine des années 2000...« Cette rénovation est avant tout lefruit d’un travail d’équipe », expliqueFrancine Bienaimé, directrice de l’or-ganisation générale de l’entreprise etresponsable du projet en interne. « Chacun a apporté ses compétencespour bâtir un projet partagé. Enamont, nous avons analysé lesbesoins des collaborateurs dans leurtravail au quotidien et dans les échan-ges qu’ils ont entre eux et avec les aut-res services. Nous avons ensuitedemandé aux architectes de réaliserun travail d’architecture intérieure.

Exprimer la transparenceAu-delà du fonctionnel, nous vou-lions disposer d’espaces agréables,dans lesquels on ait envie de tra-vailler, où il soit plaisant de circuler,et qui favorisent la communication.Nous avons également souhaité rom-pre avec les codes classiques d’unsiège de banque en demandant auxarchitectes de se lâcher, pour privilé-gier la modernité et l’originalité. »

« L’idée était de développer l’échange, la communication, et d’amener de la transparence, de lacirculation, ainsi que des élémentsremarquables dans l’aménagement »,renchérit Bruno Valode, l’un desdeux architectes en charge du pro-jet. « Grâce à la maille inox, lesespaces de travail sont séparés descirculations sur le plan phonique,

tout en permettant aux collabora-teurs de communiquer visuelle-ment. Nous voulions égalementproposer des événements, commeles salles de réunion en forme decoques de bateau ovales, les mursinclinés, les murs lumineux en facedes ascenseurs sur les paliers… Ilfallait absolument se dégager de laforme très rigide, très cubique, du

Chronique d’une rénovation exemplaire

côté aménagementimmobilier

A gauche :avant. Construit

en 1983, le siège de la Banque populaireVal de France avait

besoin d’une sérieuserénovation.

A droite :après. Cette

rénovation fait la part belle à la

transparence avec, à l’entrée, un grand

hall de verre.

Le travail d’architecture

intérieur a permis de créer des

espaces agréableset facilitant

la communication.

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bâtiment ; d’où les formes courbes et lesmurs inclinés qui permettent de créer deschemins différents. » Chacun des cinqétages est associé à une couleur : on saitdonc intuitivement où l’on se trouve.Cet aménagement s’est étalé sur un peuplus de quatre ans, et en cinq phases. Le siteétant occupé, le travail a été réalisé étage parétage. Le grand chantier de rénovation por-tait sur 13 500 m2 (dont 1 000 m2 construitsà cette occasion). Il a nécessité un investis-sement d’environ 20 millions d’euros (HT).« Il fallait également traiter l’extérieur du

bâtiment pour redonner à l’entrée du siègeune certaine prestance, ajoute Bruno Valode.Pour amener un volume vitré, ouvert, et quidonne l’échelle du bâtiment, nous avons faitun vrai pari, avec un volume légèrementfuyant, taillé en biais. » Un grand hall deverre et de béton blanc d’une hauteur dedeux étages et une agence bancaire ont ainsiété conçus à l’entrée, laissant entrer lalumière, conformément à la volonté de labanque d’exprimer la transparence de sonfonctionnement. Sur l’architecture d’origine,une façade a été recréée avec des profils

pare-soleils en métal, des murs et des toitu-res végétalisées… Pour un projet égalementplacé sous le signe du développement dura-ble. « Nous avons installé une gestion tech-nique centralisée (GTC) », expliqueChristophe Grandamas, responsable desimmeubles de la banque. « Cela nous per-met de régler l’éclairage et la climatisationdes différentes zones du bâtiment (bureauxfermés, open spaces, salles de réunion, etc.)en fonction de leur occupation. Avec, à la clé,des économies d’énergie. »

Michel Bazan

Pour certains bâtiments tertiaires obsolètes, impossibles à rénover, la meilleure solution consisteà démolir puis à reconstruire. Première opération du genre à Saint-Quentin, le Newton III, dansle quartier du Pas-du-Lac, sera bientôt remplacé par un nouvel immeuble baptisé Delta.

Démolition / reconstruction, acte I

La démolition du Newton III donnera bientôt naissance au nouvelimmeuble Delta.

Développement durable

Construit au milieu des années70, l’immeuble Newton III avécu. Auparavant occupé par

Sodexo, il ne correspondait plus auxstandards actuels ni aux exigencesdes entreprises. Sa démolition acommencé le 21 octobre dernier. Surses cendres naîtra un immeuble denouvelle génération développé parle promoteur CFC Développement.Cette première opération de démoli-tion / reconstruction s’intègre dansla politique de développement dura-ble de la communauté d’aggloméra-tion (CA) et contribue à renforcer lacompétitivité de l’offre immobilièredu territoire.

Un pari sur l’avenir « En tant qu’aménageur, la CA peutmettre en place des dispositifs deremembrement foncier et de modifi-cation de droit des sols, afin de per-mettre à des promoteurs, qui vontracheter des bâtiments obsolètes, derentabiliser des opérations de démo-lition / reconstruction », expliqueThierry Cazes, directeur du dévelop-pement de la CA.

« Du fait de la crise, le prix du foncieraugmente et le prix du bâti diminue,rendant ce type d’opération plus inté-ressant qu’auparavant », souligne deson côté Didier Wauquiez, directeurde CFC Développement. « Même sinous surpayons le foncier, nous fai-sons un pari sur l’avenir, le parc d’ac-tivités du Pas-du-Lac étant destiné àdevenir la “mini Défense” de Saint-Quentin-en-Yvelines. »Livré au premier trimestre 2011, lenouvel immeuble, d’une surface de6 000 m² en R+4, a pour ambitionde faire la différence – « le delta »,d’où son nom – sur le plan des per-formances énergétiques et de l’opti-misation de l’espace de travail.L’objectif visé est d’atteindre uneconsommation maximale de 50 à 60 kWh/m²/an, sans apport exté-rieur de type cellules photovol-taïques. D’une surface moyenne de1 000 à 1 200 m², les plateaux debureaux permettront d’accueillir jus-qu’à cent collaborateurs pour uneimplantation en open space. Idéalpour le back-office d’une sociétéparisienne ou le siège social d’une

entreprise de taille moyenne. D’au-tant que les loyers « prime » prati-qués à Saint-Quentin-en-Yvelinesrestent très compétitifs…

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L’immeuble Canopée, nouveau siège social de Sodexo, dans le quartier de la Redoute-de-Bouviers, affiche des performances énergétiques remarquables, grâce à une nouvelle technologie développée par le constructeur GA.

Sodexo

Nous nous sommes engagéscontractuellement auprèsde Sodexo à ce que l’im-meuble consomme au

maximum 40 kWh/m2/an pour lechauffage, la climatisation et la ven-tilation, et 15 kWh/m2/an pour l’éclairage », explique Robert Dagrassa,président de GA Entreprise. « Si laconsommation est supérieure, c’estnous qui payons la différence. »Pour garantir ces résultats, le cons-tructeur s’appuie sur sa technologieGapéo (Gestion active de la perfor-mance énergétique par ordinateur),qui combine une gestion techniquecentralisée (GTC) et divers équipe-ments innovants.Quelque 86 compteurs, installésdans le bâtiment, permettent demesurer tous les paramètres de ges-tion des énergies et des fluides, de laconsommation d’électricité d’unbureau au chauffage d’un plateau.La GTC assure le pilotage de l’im-meuble et contrôle l’utilisation deséquipements en fonction des condi-tions d’occupation. Objectif, fournirl’énergie à l’endroit et au momentoù elle est nécessaire.

Objectif zéro gaspillageCôté équipements, les luminairespermettent de régler l’intensité enfonction de la luminosité ambiante.Un double vitrage original, avec unelame d’air de 5 cm et un store inté-gré, permet de réduire de 6 °C latempérature intérieure sur les faça-des exposées au soleil en été. « Comme on n’a pas le droit de cli-matiser en dessous de 26 °C, la climne sera nécessaire que pour des tem-pératures extérieures supérieures à

Performance énergétique garantie

côté aménagementimmobilier

Le nouveau siègesocial de SodexoFrance est un immeuble transparentde 18 000 m2, avecplus de 90 % d’openspaces.

Transparence et convivialité Inauguré le 14 octobre dernier, le nouveau siège social de Sodexo France est un immeuble transparent de 18 000 m2 (avec plus de90 % d’open spaces). Conçu par l’architecte Jean-Paul Viguier et certifié HQE (haute qualité environnementale), il accueille 900 sala-riés. Il est doté d’un restaurant d’entreprises de 800 m2 équipé d’une cuisine expérimentale, de salons VIP et de douze espaces deconvivialité destinés aux salariés. Le bâtiment compte également deux terrasses paysagères… et un potager, alimenté par la récupé-ration des eaux de pluie.

32 °C », précise Robert Dagrassa.Pilotés par la GTC, les stores sontabaissés tous les soirs à 20 h 30 et selèvent à une heure déterminée parles saisons et l’orientation dubureau. Des pompes à chaleur indi-viduelles assurent le chauffage et la

climatisation. Chaque utilisateurrègle la température voulue, maiss’il est absent, l’appareil se metautomatiquement en veille. Avec, làencore, toujours le même objectif :zéro gaspillage.

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vivre sa ville l’actualité

Le Jardin de Cocagne qui s’installe à Magny-les-Hameaux est l’un des plus importants de ceréseau national qui allie insertion par le travail, agriculture bio et circuits courts de distribution.

Insertion

Qui aurait pu croire qu’enouvrant en 1991 le premierJardin de Cocagne àquelques kilomètres de

Besançon, Jean-Guy Henckel, édu-cateur spécialisé, inventerait unnouveau type d’économie sociale etsolidaire. En favorisant l’insertionpar l’économique, ce petit jardin aredonné confiance à des personnesen situation précaire tout en culti-vant, avant l’heure du développe-ment durable, des produitsbiologiques respectueux de l’envi-ronnement. Appelé Jardin de Coca-gne, il a depuis essaimé : on encompte près d’une centaine enFrance. Dernière (im)plantation endate : celle de Saint-Quentin-en-Yvelines, à la Ferme de Buloyer deMagny-les-Hameaux.

Jeunes pousses en insertionSolidaire, ce jardin emploiera despersonnes en difficulté : allocatairesdes minima sociaux, sans revenus,sans domicile, chômeurs de longuedurée… Pour eux, le travail au jar-din est une étape pour se recons-truire et trouver des repères sociauxet professionnels. Ici, on privilégiel’autonomie à l’assistance : le travailest au cœur du processus d’intégra-tion. Encadrés par des profession-nels, maraîchers et travailleurssociaux, les apprentis jardiniersapprennent un métier, retrouventconfiance en eux avant de voler deleurs propres ailes sur le marché dutravail.Ce jardin maraîcher de près de cinqhectares produira des légumes 100 %

bio qui seront distribués sur le mar-ché local. En cela, il a un double inté-rêt pour Saint-Quentin : « D’une part,il introduit la culture bio sur le terri-toire et l’alimente directement enlégumes sans circuit de distributionannexe. Cette production maraîchèrede proximité évite les transports demarchandises coûteux et polluants etva dans le sens du développementdurable. D’autre part, il permet l’in-sertion locale de personnes en diffi-culté », plaide Bruno Lecerf, à lacommunauté d’agglomération. Cettedernière a largement appuyé les pro-moteurs du projet en mettant à leurdisposition la Ferme de Buloyer (enbail). L’idée d’en faire « le » jardinpériurbain de la ville nouvelle, quipourrait produire du bio à plusgrande échelle en favorisant la poly-culture, commence à germer. Pourl’heure, le jardin prend ses marques :

il devrait accueillir cinq salariés enfévrier et près de vingt-cinq jardiniersau total. En avril, des serresdevraient être construites et les légu-mes en sortiront quelques mois plustard. Les premiers paniers de pro-duits frais seront distribués cet été.

www.reseaucocagne.asso.fr

Élisabeth Charle

Les Jardins de Cocagne cultivent la solidarité

La force des Jardins de Cocagne est de s’appuyer sur des partenairesinstitutionnels et économiques locaux, et sur un réseau d’adhérents quine sont pas des consommateurs quelconques. Le principe est simple :vous payez une adhésion forfaitaire à l’année (une « part » légumes) etvous récupérez, chaque semaine, un panier composé en fonction des sai-sons (en moyenne six légumes différents) et du nombre de personnes dela famille. Cet été par exemple, vous retrouverez dans votre panier concom-bres, salades, pommes de terre, tomates, aubergines et courgettes.

Devenez des « consommacteurs » !

Bruno Lecerf, de lacommunauté d’agglomération : « Ce jardin introduit la culture bio sur leterritoire et l’alimentedirectement en légu-mes sans circuit dedistribution annexe. »

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Échanges et transportsDepuis octobre, les archives des Yvelineset le service archéologique départemen-tal proposent un cycle de neufconférences mensuelles gratuites sur lethème « Échanges et transports ». Préoccupation majeure des communautéshumaines et l’une des conditions dudéveloppement économique, la circulationdes personnes et des biens n’est pastoujours allée de soi. Comment et pourquoi s’est-elle développée ? Dansquelles conditions ? Autant de questionsqui trouveront ici leurs réponses avecdes spécialistes. Un mardi par mois, à 19 h (jusqu’au 15 juin) – GratuitTél. : 01 61 37 36 30www.archives.yvelines.fr

Le Ciap raconte la villePour tout savoir sur la manière dont seconstruit et évolue une ville, une seuleadresse : le Centre d’interprétation del’architecture et du patrimoine (Ciap)installé au Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines. Fresquepédagogique et colorée, maquettesd’œuvres, vidéos… Ici, les choses lesplus compliquées semblent d’un coupdevenir simples. Le secret ? Des informations claires et précises, une scénographie étudiée, mais aussi la volonté de replacer les événementsliés à la création architecturale de l’agglomération dans un contexte national. Et si la visite vous a plu, n’hésitez pas à grimper les marchespour découvrir l’exposition consacrée aux quatre-vingts œuvres d’art publicqui jalonnent la ville : « L’art public àSaint-Quentin-en-Yvelines : des œuvresqui ne manquent pas d’air ! »

Musée de la ville – GratuitTél. : 01 34 52 28 80www.museedelaville.agglo-sqy.fr

Patrimoine

Conférences

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Exposition

La mort vous va si bien

La Fête du conte de Saint-Quentin-en-Yvelines fête ses 10 ans ! Organisé par le réseau de lecture publique de l’aggloméra-tion, ce festival s’affiche comme l’un des plus importants du genre dans l’hexagone. Ce joyeux anniversaire se tiendra du 2 au16 avril avec, au programme 40 représentations publiques, 24 spectacles, un colloque destiné aux professionnels de l’enfance,et des conteurs de renom qui se déploieront aux quatre coins de Saint-Quentin-en-Yvelines (Praline Gay-Para, Pépito Mattéo,Jihad Darwiche…). Jaloux les parents ? Alors sachez que pour la première fois, des spectacles de contes seront exclusive-ment destinés aux adultes à la faveur de deux soirées exceptionnelles.Tél. : 01 30 96 96 21 (26) ou www.feteduconte.agglo-sqy.fr (dès le mois de mars 2010)

Saint-Quentin : le conte est bon

Un paradis imaginaire où les anges sont les libres-penseurs…

Depuis plus de trente ans, ilparcourt les cimetières ettémoigne du patrimoinefunéraire mondial à travers

plus de 165 000 photographies. Ilfabrique également des œuvres,même s’il ne se définit pas commeun sculpteur mais comme un « assembleur de choses ». Quel-qu’un qui met en scène les objetsrituels de la mort pour renverser lestabous. Cercueils dans les airs,hamacs, ailes blanches noircies…André Chabot présente une ving-taine de « cercueils » d’hommesreconnus pour leurs convictions.Diogène, Diderot, Freud, Ferré… Ilrend hommage, avec humour, à cesdéfunts chers à son cœur, au milieudesquels on peut apercevoir un petithamac, celui de sa fille disparue.Morbide ? Point du tout. Un vérita-ble exutoire, au contraire, pour cetartiste à la fois plasticien, écrivain,photographe, journaliste, conteur etspécialiste des rites funéraires,confronté, dans les années 70, auxdécès quasi concomitants de sonenfant, de sa grand-mère et de songrand-père. Depuis, il conjure sapeur de la Faucheuse en la traquantpour la détourner et en rire, car « c’est un sujet suffisamment gravepour ne pas le prendre au sérieux ».À travers cette exposition « d’instal-lation-photographies », il s’intéresseà un paradis imaginaire concocté à

son image et où les anges sont leslibres-penseurs qu’il admire et avecqui il aurait aimé boire un bon verrede vin. Bienvenue dans leurs der-nières bières !

« Le Dortoir des anges »Jusqu’au 27 février, du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h, à la Commanderie des Templiers, à Élancourt – Gratuit www.agglo-sqy.fr/expo-commanderiewww.andrechabot.comVisites commentées sur rendez-vous (Ophélie Félix) : [email protected]

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vivre sa ville culture

En scène !

De la fraîcheur de février aux premières chaleurs de mai, les salles saint-quentinoises font doucement grimper le mercure autour d’un florilège d’invités prestigieux. Christophe Honoré,Emmanuelle Devos, Claude Rich, Didier Bezace, Pierre Arditi, China Moses ou l’Orchestre national d’Ile-de-France… Ambiance.

Chaud-froid pour les gourmets de la culture

THÉÂTREDU 17 AU 20 FÉVRIERANGELO, TYRAN DE PADOUELe réalisateur Christophe Honoré, connudu grand public pour son film Les Chan-sons d’amour (et plus récemment Nonma fille, tu n’iras pas danser, avecChiara Mastroianni) verse aussi dans lethéâtre. Il s’illustre ici avec un drameromantique de Victor Hugo et une dis-tribution exceptionnelle (EmmanuelleDevos, Clotilde Hesme…). L’histoire ?Elle nous parle autant d’amours contra-riées que de la chute d’un tyran ou del’« absolutisme et [de l’] érotisme dupouvoir de l’homme sur la femme ».Bref, un récit à tiroirs et une créationprometteuse, présentée cet été au Fes-tival d’Avignon.17, 19 et 20 février à 20 h 30, le 18 à 19 h 30, au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

18 FÉVRIERLE MÉDECIN MALGRÉ LUIQuand Jean-Claude Berutti adapteMolière, l’écho du contemporain n’estpas très loin. C’est ainsi qu’un sansdomicile fixe se retrouve estampillé « expert » au milieu des bien-pensantset des nantis. L’imposture commeméthode pour arriver ? Attention auxéventuels retours de bâton. Nanti socialtu perds ton sang froid…20 h 30 à la Ferme de Bel-Ébat

28 MARSLE DIABLE ROUGESept nominations et deux Molières (dela décoration et de la création lumière) !Cette pièce d’Antoine Rault, mise enscène par Christophe Lidon, nous parledes jeux de pouvoir d’hier et d’aujour-d’hui à travers l’exemple de Mazarin qui,au sommet de sa gloire mais à la fin desa vie, poursuit l’éducation du jeuneLouis XIV sous le regard d’Anne d’Autri-che et d’un Colbert impatient. Costumes,décors, comédiens… Tout est ici réunipour incarner l’aventure que le mot « théâtre » représente aux yeux du grandpublic. Avec Claude Rich en Mazarin etGeneviève Casile en Anne d’Autriche.19 h au Prisme

DU 9 AU 15 AVRILLES FAUSSES CONFIDENCESUn Marivaux mis en scène par DidierBezace (homme de théâtre et de cinéma,directeur du centre dramatique nationald’Aubervilliers), c’est forcément un évé-nement. Entre vraies et faussesconfidences, un valet aide son maîtresans le sou à obtenir ce qu’il veut : lamain de la riche veuve. Un texte ciselé,Pierre Arditi en tête d’affiche, brillammentépaulé par Anouk Grinberg et IsabelleSadoyan. On en salive d’avance…Les 9, 10, 13 et 14 avril à 20 h 30, le 11 à 16 h et le 15 à 19 h 30, au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

MUSIQUE6 FÉVRIERCHINA MOSESPrésentatrice sur une chaîne musicale,elle est la fille de la chanteuse Dee DeeBridgewater et du réalisateur GilbertMoses. Mais elle est avant tout unechanteuse extraordinaire dont la voixrécolte tous les suffrages. Après s’êtreillustrée dans le hip-hop, elle rend hom-mage à Dinah Washington, chanteuseaméricaine de blues, jazz et gospel, avecl’album This one’s for Dinah. Un beautimbre soul, made in France.21 h au Prisme

16 MARSLE QUATUOR : CORPS À CORDESCes quatre-là (Jean-Claude Camors etLaurent Vercambre au violon, PierreGanem à l’alto et Jean-Yves Lacombeau violoncelle) connaissent la musique !Il faut dire qu’ils accordent cordes ethumour avec brio depuis moult années.Ce soir, ils revisitent Bach, Mozart, Bee-thoven, mais aussi le jazz, le rock, lavariété et même le rap, avec leur légen-daire jeu de scène tout à fait décalé. Uneperformance musicale, un répertoiretrès riche, une poésie certaine et untalent comique indispensable.21 h au Prisme

19 MARSOMARA PORTUONDODiva de Cuba, surnommée « la BillieHoliday de l’île », elle est l’une des pluscélèbres voix du fameux Buena VistaSocial Club. Gracias, son dernier album,nous donne l’occasion de découvrir unnouveau répertoire entre jazz, rumba,filin, bossa-nova et boléro. Une légendeà découvrir de toute urgence.21 h au Prisme

27 MARSORPHEUSAttention ! Première en France pour cetopéra en italien, français et allemand,surtitré en français. Opera Fuoco, dirigépar David Stern, poursuit ici sa redé-couverte de Telemann sur une mise enscène de Jakob Peters-Messer et meten avant la subtilité de la pièce qui, enarticulant savamment les langues avecles émotions, parvient à restituer aumieux l’amour, le désir, le désespoir oula rage. On y découvrait, à l’époque deTelemann, une vision européenne inéditede l’opéra. On apprécie aujourd’hui l’efficacité de cette écriture polyglotte.20 h 30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

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DANSE14 AVRILKALAM / TERREDes tableaux tout simplement magni-fiques ! Un immense mandala dessinéau sol, des projections sur écrans etdeux danseurs qui se rejoignent petit àpetit… Inspiré par le rituel du Kerala,en Inde du Sud, Michel Lestréhan (cho-régraphe formé à la danse butô) donneici à voir les différentes phases quimènent de la création à la destruction.Un spectacle fascinant et très visuel,mais aussi un voyage intérieur. En par-tenariat avec le Théâtre deSaint-Quentin-en-Yvelines.20 h 30 à la Ferme de Bel-Ébat (navettesgratuites depuis le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines) Nicolas Gervais

Théâtre de Saint-Quentin-en-YvelinesTél. : 01 30 96 99 00 www.theatresqy.org

Le Prisme à ÉlancourtTél. : 01 30 51 46 06www.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel-Ébat à Guyancourt Tél. : 01 30 48 33 44 www.ville-guyancourt.fr

La Merise à TrappesTél. : 01 30 13 98 51 www.lamerise.com

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L’ÎLE AUX TRÉSORS MUSICAUXLa troisième édition de la biennale de musique contemporaine « Ile de décou-vertes » est accueillie cette année par le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines.Sous la direction de l’Orchestre national d’Ile-de-France, le public pourra ainsiécouter gratuitement, et pendant trois jours, des concerts inédits (des œuv-res symphoniques seront créées en premières mondiales) et découvrir lamusique contemporaine italienne. Au programme : concerts d’orchestre, opérapour enfants, concerts d’ensembles et de musique de chambre, concerts d’élèves de conservatoires, conférences, rencontres avec des compositeurs,ateliers pédagogiques…6, 7 et 8 mai au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

CORPS À CORDES CHINA MOSES

LE DIABLE ROUGE LE MÉDECIN MALGRÉ LUI

KALAM / TERRE

ORPHEUS ANGELO, TYRAN DE PADOUE

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vivre sa villeautomobile

Essai

BMW Série 1 116d : chasseuse de prime

nage, stop &start, pneuma-tiques à basserésistance auroulement etaérodynamique

revisitée. S’y ajoute un indicateur dechangement de rapports au tableaude bord, car suivant votre façon deconduire, vous pourrez réduire jus-qu’à 30 % votre consommation.

Équilibrée, maniable et agileAvec le temps, on s’est habitué à sesproportions inhabituelles, à sesflancs travaillés captant la lumière etle regard, et à son hayon ouvrantsur un coffre de contenancemoyenne (330 litres). En installantle conducteur au milieu de la voi-ture, la Série 1 prend le parti depénaliser les passagers arrière quidevront se contenter d’un accèsétroit et d’un espace aux jambestaillé pour les enfants. Pointée dudoigt à son lancement, la présenta-tion a été revue notamment auniveau de la qualité perçue, mais,

comme souvent chez BMW, il fau-dra puiser dans le vaste catalogued’options pour enrichir une finitionréduite au minimum. Pression sur le bouton poussoir, la116d s’ébroue dans la sonoritétypique des moteurs à huile lourde.Présentes à l’arrêt, les vibrationsdisparaissent en roulant. On peutalors goûter la souplesse de la méca-nique délivrant 260 Nm de coupleentre 1 750 et 2 500 tr/min. Dotéd’une belle vivacité, le moteur sefond parfaitement dans le fonction-nement du châssis bénéficiantd’une répartition des masses idéale.Équilibrée en courbe, maniable etagile, la 116d profite égalementd’une direction exemplaire et d’as-sistances à la conduite discrètes. Leconfort n’atteint pas celui d’uneRenault Mégane ou d’une CitroënC4, mais le compromis paraît judi-cieux pour exploiter l’efficacité ducomportement. Reste qu’à 25 400 €,la 116d fait payer un peu cher sonappartenance à la maison bavaroise.

Sylvain Reisser

Cinq ans après son lance-ment, la Série 1, qui a per-mis à BMW de descendre engamme et de toucher une

nouvelle clientèle, continue de navi-guer à contre-courant de sa catégo-rie. Alors que l’Audi A3, saprincipale concurrente, s’en remet àdes roues avant motrices commel’ensemble du marché, la Série 1reste attachée à l’architecturemoteur en long et à propulsion(roues arrière motrices). Ces gènes,typiquement BMW, n’ont en rienentravé la carrière de la berlinebavaroise qui peut se flatter de cou-vrir un large spectre de besoins, de 115 à 265 ch.

Écologie et dynamismeMalgré un nouveau contexte où laconsommation et les émissions deCO2 comptent davantage que lesperformances, la Série 1 a réussi às’adapter. Elle s’est même montréemeilleure élève que nos best-sellersfrançais grâce à la véritable culturede motoriste des ingénieurs bava-rois. Résultat : l’entrée de gammediesel, la 116d, concilie écologie etdynamisme sportif.Contrairement à ce que suggère sadénomination, le 4-cylindres turbodiesel est une version dégonflée dubloc 2 litres. Il délivre 115 ch pourune consommation moyenne nor-malisée de 4,4 l/100 km, soit desrejets de CO2 de 118 g/km (bonus de700 €). Des valeurs qui sont habi-tuellement plutôt celles d’une cita-dine polyvalente type Renault Clio.La performance de la 116d reposesur la technologie EfficientDyna-mics. Le label écolo de BMW recou-vre une batterie de dispositifs :récupération de l’énergie au frei-

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La compacte du constructeur munichois s’adapte à la nouvelle donne écologique sans renoncer àl’agrément de conduite.

La BMW Série 1 116dconcilie écologie etdynamisme sportif.

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