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© Éditions EP&S 2018. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Reproduction interdite. DDssier STAPS : identités et perspectives Les conditions d'accès à l'université, et les capacités d'accueil de la filière STAPS, constituent une préoccupation centrale de la C3D. Retour sur une année de travail préfigurant la rentrée 2018. PLAN ÉTUDIANT ET PARCOURSUP. L a Co nférence des di rec teurs ct doyens de STA PS (C3 D) a cla i- rement soutenu ct accompagné la réfo rme engagée à l' été 20 17 pour l'accès à l'uni versité. Pour com- pre ndr e ce pos itionnement, il fa ut ga r- der cn mémoire la s itu a ti on anté ri eure en 20 17, 33000 lycéens cl ava ient demandé à e ntr er dans la Cili èrc STAPS de le ur aca démi e, alors qu e la ca pac it é d 'acc ue il na ti onale était limi- tée à 1 7000 places. Une pl ace pour deux ca ndidats, I cs STAPS, co mm e la psy- cho ou la méd ec ine. étaient ce que I" on a appe lé des« di scip lin es en tensio po ur lesq ue ll es la réponse fut de faire à un ti rage au so rt aveugle pa r la plate-forme de ges ti on des ins- cr ip ti ons Ad mi ssio n pos t-b ac (A PB) Rés ultat, d es ca ndid ats avec une for te mo ti va ti on ou un proje t profess ion- nel aff irm e, se retrouvaient év in ces et obli gés de choisir une autre o ri enta ti on, qu and d 'a utres, dont certains attirés par une vision erron ee de la rea lite de ces études, pen sées co mme esse ntie ll ement spo rt ives, se re trouvaie nt, d ès la ren- tr ee, déso ri ent es pa r l' im por tance d es en se ignements sc ientifiques ou co nce p- tuels auxqu els il s etaie nt co nfront és Les pre mi ers perdaient souvent une an- née , démot ivés f ace à une fo rmat ion qui ne co rrespo ndait pas à leur vœu priori- taire, et tentaient avec di fficulte de se r éo rienter au seco nd se mest re, L es se - co nd s se t ro uva ient vite co nfront es à l' éch ec, et abandonnaient fré qu emment en cours d'a nn ée , Ainsi, le ta ux de réus- site en pre mi ère année de li cence dépas- sa it rarement 40 %. Si ce r ta in es di sc iplin es uni ve rsi ta ir es ont dep ui s longtemps co n si déré qu' un e « ann ée d 'éc rémage II per met de sél ec - tionn er les étudiants ca pa bl es de pour- s ui vre le ur s e tud es, l es STA PS, sa ns doute en raiso n de leur fin alité de fo r- ma ti on aux mé ti ers de I" é du ca ti on ou de l 'acco mpag nement, pa r le sport ou l es ac ti vi t és physiqu es ne pouvaient se ré - soudre à ce tt e lect ion h asa rdeuse . G Une réflexion engagée depuis de longs mois E Méco ntente de ce pr ocess us de sélection aléato ire, et se nsible à une ca mpag ne de If. presse s ti gmatisant ce tte s itu ation, la LA RENTRÉE 2018 EN STAPS C3D a, lors de son minaire de Rodez!, en j uin 20 1 7, do nc bi en ava nt qu' il ne soit qu est ion de I" act uel Pl an Étudiants, co mmencé à fl échi r aux compétences qui se mblaient pred ictives de la réus- s it e en ST APS, ce que 1" on a appe lé dans un pre mi er temps l es « pre re qu is )'l, et qui évo lueront po ur deve nir l es « at- te ndu. Ce tr ava il s"est in sc rit dans le ca dre de princi pes pol itiqu es et é thiqu es qu e la C3D a souhaité réaffi rmer : co nco urir à éleve r le ni vea u de diplô- ma ti on de la pop ul a ti o n (50 % d' un e cl asse d' âge au ni veau li cence) , • promouvo ir la réussi te et remployab i- lité d es étudiants accueill is: • att es ter de la profess ionnalite de ses diplômés . No us avo ns alors proposé de cl asser ces co mpetences en quatre ca tego ri es les comp éte nces sc ient ifiqu es, les co mpé- tences 1 itterai res et arg u mentai res, l es co mpéten ces spo rti ves, et l es co m- te nces li ées à lïn ves ti sse ment assoc ia- ti f et aux res pon sa bil it és coll ec ti ves. Ces co mpétences re nvoya ient autant à ce q uïl se mblait nécessa ire d' avo ir ac - quis anté ri eurement po ur op timiser ses chances de reuss it e da ns les parco ur s de fo rm a ti on, mais au ss i il ce qui pa- ra issa it utile po ur trouver sa place dans les se ct eu rs profess ionnels vers lesquels s'o ri entent les é tudi ant s. L'o bj ectif était au ss i de d épasse r une ba- sée sur l es se ul es perfo rmances sco - lair es, en valor isa nt éga lement des co mp éten ces déve loppé es en de hors de l' Éco le, nota mm ent dans le domaine sporti f qui ren vo ie a u ur d es ti e rs visés pa r la Li cen ce STA PS La nécessaire prise en compte des capacités d'accueil Il n 'a jamais été dans l es obj ect if s de la C3D de vise r un qu elconque elitisme, ou un e se lec ti on malthu sia ni ste. Avant même qu e la co n ce r ta ti on s ur le Plan éll/dianl . .,. ne debu te, nous av ions cla i- rement a nn oncé qu e toute ré fl exion sur les co nditions de sdect ion ou d'a f fec - ta ti on d es candidats était indissocia bl e de la qu es tion des ca pacit és d'acc uei l Il était en eff et hors de qu es ti on po ur la C3 D qu e le no mbr e de places à r e n- tr ee en STAPS so it ré duit , al ors qu' un effo rt co ns id érab le ava it co n se nti pa r la plu pa rt d es UrR po ur acc roî tr e leurs capac it és d 'acc uei l les a nn ées précé de nt es sa ns aucun moye n sup pl é- mentaire, et que di ffë rent es e tud es sur •• jllilbl- aoûl-seplembre 2018 #381 / 37

STAPS : identités et perspectivesc3d94585005.files.wordpress.com/2019/12/381-parcoursup.pdfdoctorat LMD), ce sont 358 places sup-plémentai res qui sont créées à la rentrée 2018

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DDssier STAPS : identités et perspectives •

Les conditions d'accès à l'université, et les capacités d'accueil de la filière

STAPS, constituent une préoccupation centrale de la C3D. Retour sur une année

de travail préfigurant la rentrée 2018.

PLAN ÉTUDIANT ET PARCOURSUP.

L a Confé rence des di recte urs c t doyens de STA PS (C3D) a clai-rement so utenu c t acco mpagné la réfo rme engagée à l'été 20 17

pour l'accès à l'université. Pour com-prendre ce positio nnement, il fa ut ga r-der cn mé moire la situati on a nté ri eure en 20 17, 33000 lycéens cl avaient dema ndé à entre r dans la Cili èrc STAPS de leur académie, a lo rs que la capacit é d 'accueil na ti onale é ta it limi-tée à 17000 places. Une place pour deux candidats, Ics STAPS, comme la psy-cho ou la médecine. étaient ce que I"on a appelé des« di sciplines en tension » po ur lesq uell es la répo nse f ut de fa ire

à un ti rage au so rt ave ug le pa r la plate-fo rm e de gesti o n des ins -cr ipti ons Ad mi ssion post-bac (A PB) Rés ult at , des candidats avec un e fo r te moti va ti o n o u un projet profession-nel affirme, se ret ro uva ient évinces et obligés de chois ir une autre ori ent a ti on, quand d'autres, dont ce rta in s att irés pa r un e vis ion e rronee de la realite de ces é tudes , pensées comme essenti ell ement spo rt ives, se re tro uvaie nt , dès la ren-tree, déso ri ent es pa r l ' im porta nce des enseig nements scientifiques ou concep-tu els a uxquels il s eta ient confro ntés Les premi ers perd aient so uvent un e an-née, démot ivés face à une format ion qui ne correspondait pas à le ur vœ u prio ri-ta ire, et te nta ient avec di f fic ult e de se réori ent e r au second semest re, Les se-conds se t ro uvaient v ite conf ro ntes à l'échec, et aba ndonn aient fréque mment en co urs d'année, Ains i, le taux de réus-site en premi ère année de li cence dépas -sa it ra re ment 40 %. Si ce rta ines di sciplines uni ve rs ita ires ont dep ui s long te mps considéré qu ' un e « année d'éc rémage II permet de sélec-tionner les é tudiants capables de pour-s ui vre leurs etudes, les STA PS, sans do ute en raiso n de leur fin alité de fo r-mati on aux méti e rs de I"éduca ti on ou de l 'accompagnement , pa r le spo rt o u les ac ti vi tés phys iques ne po uvaient se ré-so ud re à cett e sélect ion hasard euse.

G Une réflexion engagée depuis de longs mois

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Mécontente de ce processus de sélecti on a léatoire , e t sens ible à une campagne de

If. p resse sti g mat isa nt ce tte situa tio n, la

LA RENTRÉE 2018 EN STAPS

C3D a, lors de son sé mina ire de Rodez !, en j uin 20 17, do nc bie n avant q u' il ne soit quest ion de I"act uel Pl an Ét udiants , commencé à réfl échi r a ux compétences qui se mbl aient pred icti ves de la ré us-sit e en ST A PS, ce que 1" on a appelé dans un pre mi er temps les « pre requ is )'l, e t qui évolueront po ur devenir les « at-tendus». Ce travail s"est inscrit dans le cadre de princi pes pol itiques et éthiques qu e la C3D a so uh aité réaffi rme r : • concourir à é lever le ni veau de dipl ô-mati o n de la pop ul a ti o n (50 % d ' un e cl asse d 'âge au ni vea u li cence) , • promouvoir la réuss ite et r employab i-lité des étudi ants accueill is: • a tteste r de la professio nn alite de ses diplômés. Nous avons a lors proposé de classer ces competences en qu a t re ca tego ri es les compétences sc ientifiques, les compé-tences 1 itte ra i res e t a rg u menta i res, les compé tences spo rti ves, et les compé-tences li ées à lïnves ti ssement associa-ti f e t aux res ponsabil ités collecti ves. Ces compétences re nvoya ient aut ant à ce quïl sem blait nécessaire d'avoir ac-qu is anté ri eure ment po ur op tim ise r ses ch ances de reuss ite da ns les pa rcours de fo rm ati on , mais aussi il ce qui pa-ra issait util e pour trouve r sa place dans

les secteurs professionnel s ve rs lesqu els s'o ri entent les étudi ant s. L'obj ecti f éta it aussi de dépasse r un e ba-sée s ur les se ul es perfo rm ances sco-la ires, en va lor isant égale ment des compétences dévelo ppées en dehors de l' École, no ta mme nt dans le do ma ine s porti f qui renvo ie a u cœur des méti e rs visés pa r la Licen ce STA PS

La nécessaire prise en compte des capacités d'accueil Il n'a j amais é té d ans les obj ect ifs de la C3D de vise r un quelco nque elit is me, o u un e selec ti on malthusiani ste. Ava nt même que la con ce rta ti on sur le Plan éll/dianl . .,. ne debu te, no us avions cla i-rement ann oncé que toute réfl ex ion s ur les conditio ns de sdect ion o u d'affec-ta ti on des ca ndida ts é ta it ind issoci able de la questi on des capac ités d'acc uei l Il é ta it en effet ho rs de ques tio n po ur la C3 D qu e le no mbre de places à r en-tree en STAPS soit réduit , alors q u' un effo rt considérable avait consenti pa r la plu pa rt des UrR po ur acc roî tre le urs capac ités d 'acc uei l les années précédent es sans aucun moyen supplé -menta ire, e t que di ffë rentes etudes s ur • • ••

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Dossier • STAPS identités et perspectives

•• • • • r employabilité et lïn sc rtion profession-ne ll e de nos é tudiant s prouvaient radé-quation de no tre o rgani sation aux ob-j ec tifs fixés au sys tème uni ve rsitaire . No us avons alors travaillé avec le mini s-tère, Ics rectorats ct les uni ve rsi tés, avec r engage ment d'augmenter nos capacités d'accueil chaque fois que des moyens Il échés se rai ent identifi és . C'est ain si qu 'à la rentrée de se ptembre 2018. 3 0 12 places supplémentaires ont él6 cr0écs au ni vea u nati o nal en Li cenc e STAPS, en parti e par la création de 4 nou veaux centres de fo rmatio n, ct j'ouverture de 134 postes suppl émentaires d 'en-se ignants et enseig nants-che rche urs. Les n0gociations ont été parfo is diffi-cil es au ni veau local, ce rtaines situa-tion s demeurent fragiles, mai s le rés ul-tat final doit êt re souligné. Il s"ag it d"un plan de développement exce ptionnel, dan s la s ituation budgétai re actuell e des uni versit0s françai ses. Cda n'a pu se l'ai re qu 'avec la volo nté de chacun , en particulie r de nos tutell es, et l 'ac-tion coordonn0e de no mbreux respon-sables, parmi lesquels le recteur Thierry Terret2 qui a joué un rôle déterminant dans ces négociations

Ne pas ignorer les réalités de l'échec en licence Nous cons tato ns depui s des années qu"un certain nombre de lycéens sont en échec dans nos licences, Cest le cas no-tamment des bachelie rs profess ionnel s, dont le taux de r0ussite est très faibl e, souve nt proche de zé ro. Ces t pourquoi il nous a se mbl é nécessa ire de promou-vo i r le développement des vo ies alt er-nati ves de réussite dan s les méti e rs du spo rt et de racti vité phys ique Cela s 'es t concréti sé par différentes ac-ti o ns, D ' une part, les UFR STA PS se sont engagées à élarg ir leur offre de for-mation en DEUST, des formations pro-fessionnell es à bac + 2 qui accueill ent des étudiants sur un projet profession-nel bien défini , avec une perspecti ve

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d 'entrée rapide sur le marché de l 'e m-ploi, Alors que depuis une di zaine d'an-nées le mini stère refusait l'ouverture de ces cursus, opposant la structuratio n uni ve rsitai re actuel le (Licence-master-doctorat LMD), ce sont 358 places sup-plé mentai res qui sont créées à la rentrée 20 18 avec rou ve rture d ' une di zaine de nouveaux DE UST STAPS. Parallèlement, deux no uve lles o ffres de formation ont été proposées, la pre-mière par le mini s tère des sports, avec l'ou ve rture de prépa rations au BPJEPS en formation initiale dans les CR EPS, et la seconde par le mini stère de l' Éduca-tion nationale par la création d"une men-tion complémentaire au bac profession-nel intituke « Aninwlion - gesfion de projets dan<; le seCfeur .<;pOrl ij )) , Elle concerne dans un premier te mps de ux dominantes (ac ti v it0s physiques po ur tous et acti vités aquatiques et de la na-tatio n) et dev rait débouche r à moye n terme sur la création de BTS.

L'opération nalisation de ParcourSup On aura compri S que les de ux axes qUi ont g uidé le travail de la CJD, --

accroi sse ment des capacités d 'ac-cueil en Licence et divers ification des voies de réussite, v isaient de maniè re conjointe à év iter une sélection brutale et à mettre en place les condition s qui o nt ensuit e cons titué les objectifs du Plan étudiants rori entation et la réus-site des étudiants.

Application des attendus et travail des commissions L'analyse stati stique des candidatures 3

indique que les informations diffusées via ParcourSup ont eu des effets sig nifi-catifs sur les vœux des lycéens. Ains i, si les bacs S rep résentaient 47 % des can-didat s l 'année précédente, il s se rai ent 53 % cette année. De même, les lycéens iss us des sér ies professionnell es rep ré-sentai en t 6,3 % des candidats sous APB, contre 4,4 % cette année. L -explicitation et la diffusion des attendus et des pour-cen tages de réussite en Licence a clai-rement influencé les lycéens, les uns pour se dire que les STAPS valaient la peine d"ê tre envisagées, les autres pour se rendre compte que ce proj et était sans doute hors de portée Une fois les candidatures déclarées sur ParcourSup , il a é té ensuit e n0cessaire de les classe r, La C3D a mi s au poi nt une procédure nationale, sur la base des in-formation s données par les candidats et les établi ssements scolai res, qui a per-mi s, malg ré le temps contraint, d 'abou-tir rapidement à un pr0e1assement. Affich er des attendus impliquait de se dote r de moye ns pour les mesure r ' Ainsi les compétences scientifiques et les compétences littéraires et argumen-taires o nt été évaluées sur la base des notes obtenues dans les trois trimes tres de classe de premi ère et les deux pre-mi e rs trimes tres de te rminale, ain si que sur les é preuves anticipées du bac-calauréat, Nous avons pri s en compte les sé ri es de baccalauréat (une moye nne donnée de en bac S ne préjugeant pas de la même maîtri se que

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la même moyenne en bac pro fessio n-nel ). Nous n'avons par contre pas tenu compte du lycée d'o ri g ine. Les compé-tences sporti ves et r engagement associa-tif et citoyen ont é té évalués sur la base des réponses donn ées par les candidats à un questionnaire intégré à ParcourSup, attestées par des pièces justificati ves Nous avons également tcnu comptc dc la fich e Avenir, renseig née par les proles-seurs principaux et les chefs d'établi s-sements . Il no us a se mblé impo rtant de prend re en considération leurs connais-sances des élèves e t de la pertinence de leurs projets, au -delà des se ul s résultats scolaires. Il s doive nt savo ir que leurs av is ont é té précieux et quïl s ont effec-ti ve ment pesé sur le tra vail des commis-sions d'examen des vœ ux Les commiss ions ont pu ensuite se li vrer à un ensemble de vé rificati o ns cibl ées sur ces pièces. No us avons repéré pe u de tentati ves de fraud e, mais parfois un ce rtain optimi sme de candidats s'attri -buant des ni veaux sportifs qu'il s é tai ent loin de posséder. Nous avons éga lement dû compléter les informations absentes, notamment po ur les cand idats issus de sér ies rares o u de baccalauréat s étran -ge rs. 11 était essenti el que to us soient traités à égalité, y compris ceux so rtant des cad res d'une scolarité class ique. Enfin pour les di sc iplines en tension , te ll es que les STAPS, les recto rats ont fixé des poureentages très d'ac-ceptatio n des candidatures ex te rn es à l'académie (souvent 1 %). Ainsi les can-didats de l'aeadémie étaient clairement prioritaires, et présenter un dossie r re-marquable était obligatoire pour espé rer obtenir une place dans une UF R STA pS d' un e autre académi e que la sienne. Il s'avé rait do nc inutil e de postul er dans toutes les formations STA PS de Franee mai s plutôt de faire en so rte que son dossier permette de fig urer en ran g util e dans les classements.

Des éléments d'un bilan provisoire Il est impo rtant de rappele r que cette procédure a été utili sée de manière si-milaire par tous les LJFR et départe-ments STAPS de france. Po ur un e for-mation réputée équi valente dans to us les centres de formati on, il é tait primor-dial de ne pas mettre les uni ve rs ités en concurrence On a beaucoup parlé auss i de la forte ten-sion gé nérée par ParcourSup. Là auss i il faut relati vise r et ne pas se lai sse r entrai-ner par des médiati sat io ns hât ives. Par exe mple à Montpelli er, 5883 cand ida-tures ont été exp rimées pour 585 places, soit une place pour 10 cand idats. En fait se ul s 5277 candidats o nt confirmé leur vœ u, 50 % des candidats étai ent ex té-ri eurs il l'aeadémie e t donc non prio -ritai res, no mbre de candidats avai ent

égale ment postul é sur Nîmes e t Fo nt-Ro meu, e t ont pu y obtenir des places, beaucoup de candidats très bi en placés ont en définiti ve opté pou r d'autres for-mations. e t enfin JO % des candidats ri s-quent de ne pas obtenir le baccalauréat.. En définiti ve, la majeure partie des can-didat s de l'académie, il l'heure où no us éc ri von s ces lig nes, es t en passe d 'obte -nir une réponse positi ve. D ' une manière général e, les re tours que no us avons pu avoir sur la mi se en place de la plate -forme ParcourSup, no-tamment lors des journ0es po rt es ou-ve rtes o u des salons de l'enseig ne ment supéri e ur, ont été positifs. Au-delà de l'abandon du tirage au so rt , les lycéens et leur fami ll e o nt apprécié que les at-tendus soient précisés, et qu ' il s présen-tent pour les STArs une g rande vari é té. autori sant comme no us le souhaiti o ns la promotion de profil s vari és. L'auto -ques tionnaire sp0cifique mi s en plaee se mble auss i avoir pe rmis au x lycéens de se questionner sur leurs compétences et sur leurs engagements .-On peut maintenant espére r que l'ex pli-cit at ion e t la diffusion des att endus ai ent des effe ts à plus long terme. Cette année, les élèves de term inale ont découve rt les no uvell es modalit és d'aecès à l'en-se ig ne ment supé ri eur. Certains o nt pu être pris au dépour vu par cette nou vell e donne. On peut donc supposer que, dans l'ave nir, les lycéens auront un e connai s-sance pl us précoce des attendus, des ca-ractéri s tiques de l'offre de fo rmation du supéri eur, et ains i une attitude plus

acti ve dans la cons truction de leur proje t d'études . L' idée est év idemment de da-vantage les responsabi lise r vis-à-vis de leur ori entation future. Pour cela. les re-lations entre ense ig nants du secondaire et du supéri eur sont probablement à in-tensifi er dans un souci de continuité, de meill eures connaissances et reconnai s-sances mutuell es.

Didier Delignières, Directeur de l'UFR STAPS de Montpellier,

Président de la C3D.

1. Compte-rendu du séminaire de Rodez consultable sur 111Ips :lIc3D-staps.lr. 2. TERRET T. (rapporteur)." Les STAPS >. in D .. RéfOfmer /e premier cycle de l'enseignement supérieur e/ améliorer li! réussite des étudiants. rapporl à la millistre de r Enseignement supérieur. 19110/2017. 3. Situation analysée par la C3D début juillet. 4. La transpositioll chiffrée des allelldus est préselltée dalls: Deli9nières D., ParcourSup, comment classer les candidatures pour rentrée en STAPS ", Culture STAPS#19, Revue EP&S. nO 380. avril -mai-juin 2018.

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