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Stretching musculaire appliqué au cheval

Lannik NIORÉ

Le Stretching Musculaire

Le Stretching Musculaire ............................................................................ 2

Introduction .............................................................................................. 2

Etat actuel des connaissances ................................................................. 2

Rappel anatomique du cheval ..................................................................... 4

1. Le système nerveux ..................................................................................... 4

2. Le système respiratoire ................................................................................ 7

3. Le système digestif ...................................................................................... 7

4. Le système urinaire ..................................................................................... 8

5. Le système circulatoire ................................................................................ 8

6. Le système squelettique ............................................................................. 10

7. Le système musculaire ................................................................................ 14

Particularités pour le stretching ............................................................... 19

Repères Anatomiques du membre antérieur. .............................................. 22

Techniques globales de stretching du membre antérieur ............................. 23

1. Etirement global des Extenseurs ............................................................. 23

3. Etirement global des Abducteurs ............................................................ 23

4. Etirement global des Adducteurs ............................................................ 23

Techniques analytiques de stretching du membre antérieur ........................ 25

1. L’articulation scapulo-thoracique : entre la scapula (omoplate) et le thorax ........................................................................................................... 25

2. L’épaule. L’articulation gléno-humérale : entre la glène de la scapula et l’humérus. ...................................................................................................... 25

3. Le coude. L’articulation huméro-antébrachiale : entre l’humérus et l’avant-bras (les os Ulna et Radius). ..................................................................................... 28

4. Le poignet. L’articulation radio-carpienne : entre le radius et les os du carpe. 30

5. Le boulet. L’articulation métacarpo-phalangienne : entre le métacarpe et la 1ère phalange. ........................................................................................................ 32

6. Les articulations inter-phalangiennes. ......................................................... 33

Repères anatomiques du membre postérieur .............................................. 37

Techniques globales de stretching du membre postérieur ............................ 38

1. Etirement global des Extenseurs ............................................................. 38

2. Etirement global des Fléchisseurs ........................................................... 38

3. Etirement global des Abducteurs ............................................................ 38

4. Etirement global des Adducteurs ............................................................ 38

Techniques analytiques de stretching du membre postérieur ....................... 39

1. L’articulation coxo-fémorale : entre l’os coxal (iliaque) et le fémur. La Hanche .......................................................................................................... 39

2. L’articulation fémoro-tibiale : entre le fémur et le tibia. Le genou .......... 43

3. L’articulation tibio-tarsienne : entre le tibia et les os du tarse. La cheville ...... 45

4. L’articulation metatarso-phalangienne : entre le métatarse et la 1ère phalange. 47

5. Les articulations inter-phalangiennes. ......................................................... 48

Techniques globales de stretching du rachis cervical et des 1ères thoraciques. 50

Techniques globales de stretching du rachis lombaires et des dernières thoraciques. .......................................................................................... 55

ANNEXES.............................................................................................. 56

Table des illustrations .......................................................................... 59

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Le Stretching Musculaire

Introduction

l est indéniable que l’apparition des étirements dans les années 80 a constitué un progrès dans la préparation physique des athlètes, qui se sont intéressés à leurs différents groupes musculaires et mobilité articulaire. Depuis lors les

exercices de stretching ont largement été inclus dans l’échauffement et dans la récupération post-exercice. Cependant depuis le début des années 90 quelques études mettent en doute l’utilité du stretching dans la prévention du risque de blessures, et même démontre que le stretching pouvait diminuer la performance sportive

Le stretching est donc un terme anglais englobant les techniques corporelles destiné à développer la souplesse, pour préparer l’organisme à un exercice physique ou pour en favoriser la récupération. C’est dans le vocabulaire français que ce terme a pris valeur descriptive d’une technique manuelle.

Nous pouvons distinguer les pratiques d’étirement visant à préparer l’organisme à un effort ou à accélérer la récupération, des pratiques d’assouplissement visant à gagner en amplitude articulaire.

Dans ce document, après avoir présenté dans une première partie ce que nous connaissons et ce que l’actualité de la recherche scientifique nous dit sur ce sujet nousaborderons une rapide présentation de l’organisme d’un cheval, pour enfin présenter les techniques mises au point pour effectuer un travail de stretching sur votre cheval en toute sécurité.

Etat actuel des connaissances

es étirements musculaires permettrait d’élever la température locale des muscles étirés, d’améliorer la performance qui va suivre et prévenir des accidents.

Dans le cadre de l’élévation de la température locale, le meilleur moyen reste d’effectuer des contractions concentriques permettant aux muscles de jouer leur rôle de pompe sanguine, les étirements entraînent quant à eux une interruption de l’irrigation sanguine. L’idée selon laquelle les étirements permettent une augmentation de la température locale serait donc une idée fausse. Mais nous pensons qu’il peut être intéressant d’utiliser un stretching répété plusieurs fois sur des temps très courts (3-4 fois pendant 2-4 secondes) afin de préparer les jonctions myo-tendineuses aux contraintes de l’activité physiques tout en évitant une ischémie transitoire (interruption de l’irrigation sanguine) engendré par un étirement prolongé d’une articulation.

L’étirement passif influence négativement la vitesse de contraction du muscle.

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L

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• Stretching balistique : nous vous conseillons d’éviter ce type de stretching utilisé dans les années 80, à un moment où nos connaissances sur le sujet n’ét aient pas assez précises. Nous savons désormais que ces mouvements basés sur des rebombs sont dangereux pour les structures myo-tendineuses, contractiles et non-contractiles.

• Stretching passif : dans cette famille de stretching aucun muscle de la zone à étirer ne doit être contracté. Ces exercices nécessitent donc le plus souvent un partenaire qui amènera l’articulation dans son amplitude maximale. Cela dans un soucis de recherche de gain d’amplitude articulaire.

Les financements de la recherche sur le stretching musculaire chez l’animal sont bien évidemment moins important que ceux que l’on retrouve pour l’Homme, l’état de nos connaissances sur des animaux hors ceux considérés comme animaux de laboratoire est donc moins avancé et souvent adapté de ce qui a été mis en évidence chez l’Homme.

Des études ont tout de même pu mettre en avant une action de prévention des blessures chez le rat, certains ont même pu observer une hypertrophie (augmentation de la masse musculaire) lors de stretching prolongé et intensif.

Vous l’aurez compris le stretching animal n’est que peu développé et la recherche n’a produit que peu de document sur le sujet. Les exercices et techniques de stretching équin seront donc adaptés le plus souvent de nos connaissances acquises sur l’homme et du bon sens. Nous utiliserons donc la famille de stretching passif en prenant le rôle du partenaire nécessaire pour ce type de séance.

Rappel anatomique du cheval

our être efficace dans la pratique du stretching le praticien doit avoir un minimum de connaissance sur la constitution de l’être vivant et plus particulièrement des systèmes squelettique et musculaire.

Nous allons donc présenter dans cette partie les différents systèmes constitutifs du cheval en nous attardant un peu plus sur les 2 systèmes précédemment cités.

1. Le système nerveux

Le système nerveux est responsable de l’envoi, de la réception et du traitement des influx nerveux (message de type électrique circulant via les nerfs). Tous les muscles et organes dépendent de ces influx pour fonctionner.

Anatomiquement il est divisé en 2 sous-systèmes, le SN Central (SNC) et le SN Périphérique (SNP)

• SNC= Encéphale (cerveau + cervelet + tronc cérébral) Figure 2+ Moelle épinière.Figure 1

Le système nerveux central est situé dans la boite crânienne et la colonne vertébrale, il est enveloppé par des méninges

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Figure 1: moelle épinière de cheval, vue dorsale, le cerveau étant à droite sur cette figure.

Figure 2: cerveau de cheval, vue dorsale, avec section de l’hémisphère gauche.

Figure 3: cerveau de cheval, vue ventrale, avec naissance des nerfs crâniens

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2. Le système respiratoire

L’appareil respiratoire permet un échange gazeux entre le sang veineux et l’air atmosphérique. Il permet donc de fournir l’organisme en 02 et d’expulser les déchets gazeux (CO2…).

Il comprend en partie crâniale : les naseaux, les cavités des sinus de la tête, le larynx ; et en partie plus caudale : la trachée, les bronches, les poumons et le diaphragme.Figure 4

Au repos le rythme respiratoire d’un cheval est de 12 à 16 mouvements/minute, et peut atteindre 120 à 180 mvts/min lors d’un exercice intense. Chaque mouvement ventilatoire entraine 6 litres d’air environ au repos et peut plus que doubler au galop.

Figure 4: anatomie du nez, cavité nasale et larynx d'un cheval, vue d'une section médiale.

3. Le système digestif

La digestion consiste en la transformation et la dégradation des aliments ingérés en glucides, lipides, protéines et autres substances assimilables par l’organisme. Elle fait appel à divers organes comme la langue, l’œsophage, l’estomac… qui agissent de manière mécanique et chimique.

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Figure 9: articulation du genou, vue cranio-médiale.

c. Les os sont reliés entre eux par des ligaments qui participent à la protection de l’articulation, permettant de garder des amplitudes de mouvement physiologiques.

Les ligaments

7. Le système musculaire

Dans ce document nous considèrerons le système musculaire comme l’ensemble des muscles, dit « squelettiques », du corps de l’animal qui sontreliés au squelette par des tendons. Nous considérerons donc seulement les muscles servant à engendrer un mouvement dit « volontaire ». A différencier donc des muscles permettant un mouvement involontaire (muscles intestinaux…)

a.

Les tendons sont des cordons fibreux fixés sur les os permettant une prise musculaire, le muscle s’attachera donc sur un os via un tendon. Ils possèdent une forte résistance à la

Les tendons

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Repères Anatomiques du membre antérieur.

Figure 13: régions et reliefs anatomiques du membre antérieur du cheval

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Figure 27: stretching en extension de la hanche

Prenez des précautions toutes particulières pour cette technique qui est une des rares où vous vous retrouvez à l’arrière du cheval. Les indications qui suivent vous permettent de travailler en toute sécurité.

Prenez le postérieur en vous plaçant sur le côté, amenez-le en quadruple flexion (en bloquant toutes les articulations, flexion de la hanche, flexion du genou, flexion de la cheville et flexion des phalanges). De cette position amenez le sabot dans le sens de l’extension du membre. Ce n’est qu’en fin d’extension que vous vous placerez à l’arrière, pour tracter le sabot vers vous. Le membre du cheval étant en fin d’extension, il ne pourra étendre plus son membre, vous protégeant ainsi d’un quelconque coup de sabot.

Extension d’environ 15°

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2. L’articulation fémoro-tibiale : entre le fémur et le tibia. Le genou

Figure 30: stretching en flexion du genou.

Sur le côté du cheval, saisir le membre postérieur, les deux mains au-dessus du boulet, en partie distale du métatarse afin de produire une flexion au niveau du genou en passant par une flexion de l’articulation inférieure (la cheville). Dans cette technique il faut rapprocher la pointe du calcanéum de la fesse.

Flexion d’environ 55°

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Technique de Stretching du rachis La position quadrupède du cheval lui permet, contrairement à l’homme, d’éviter bon nombre de problèmes de dos, bien souvent malgré une énorme contrainte représentée par le cavalier. Il faut tout de même considérer que le cheval n’est pas exempt de dorsalgie, et il faudra alors que vous soyez toujours à l’écoute pendant le toilettage, lorsqu’il doit être sellé, lors de la locomotion (manque d’impulsion…).

Nous n’entrerons pas ici dans le détail des différentes pathologies affectant le dos qui pourront être d’origine traumatique, d’origine compensatoire suite à une boiterie, d’origine vertébrale (problème de conformation, arthrose…).

Bien évidemment le stretching ne devra pas être utilisé en phase aiguës des lésions des tissus mous.

Techniques globales de stretching du rachis cervical et des 1ères thoraciques.

Figure 37: stretching en flexion du rachis cervical haut.

Placez-vous face au cheval, vos mains sur le chanfrein. Donnez une direction d’environ 45° à la poussée induite par vos mains.

Les chevaux n’étant pas toujours habitué à ce type de travail, vous pouvez vous faire aider d’une tierce personne, afin d’éviter un recul de l’animal pendant le travail.

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Bilbiographie Livres

Anatomy of the Horse. 5th Edition. Klaus-Dieter B. Schlutersche (2009)

Equine massage : a practical guide. 2nd Edition. Hourdebaigt. J.P. Wiley (2007)

Nouveau Manuel Vétérinaire. Loving N.S. Vigot (2009)

Stretching pour le sportif. Benoist C. Amphora (2002)

Stretching, Anatomie et Mouvements ; Nelson AG., Kokkonen J. ; Vigot (2007)

Stretching, étirement par chaînes musculaires illustrées ; Esnault M., Viel E. ; Elsevier Masson (2002)

Stretching, étirement par chaînes musculaires. 2nd Edition. Esnault M., Viel E. Masson (2002)

Articles scientifiques

Effect of a stretching regime on stride length and range of motion in equine trot. Rose N.S., Northrop A.J. Vet. Journal. 181:53-55 (2009)

Les étirements musculaires analytiques manuels : techniques passives ; Neiger H., Gosselin P. ; Maloine (1998)

Les limites du stretching pour la performance sportive ; Cometti G. FFS-UFR STAPS Dijon (2000)

Stretching exercises for horses : are they effective ? A. Frick. J Eq Vet Science. 30 (1), 2010

The effect of stretching on sports performance and the risk of sports injury: a review of the literature. S. Zeit. für «Sportmedizin und Sporttraumatologie». Gremion G. 53 (1),--10, 2005

The Horse in motion. Pilliner S., Elmhurst S., Davies Z. Blackwell Science (2002)

Wright A. Hypoalgesia post-manipulative therapy: a review of the potential neurophysiological mechanisms. Man Ther; 1:11–16 (1995).

Divers

Cours de Daniel Segati sur l’anatomie équine appliquée à l’ostéopathie. Directeur du Centre Ostéo Phenix

Cours de Daniel Segati sur le stretching équin. Directeur du Centre Ostéo Phenix