29
LES 11 QUARTIERS NANTAIS Quinze pages d’actualité sur votre lieu de vie Quinze pages d’actualité sur votre lieu de vie HISTOIRES DE QUARTIERS Ce mois-ci : Île-de-Versailles et Port-Durand Ce mois-ci : Île-de-Versailles et Port-Durand S UPPLÉMENT À N ANTES PASSION , MAGAZINE DE L’I NFORMATION MUNICIPALE N °134 - AVRIL 2003

SUPPLÉMENT À N P , MAGAZINE DE L’INFORMATION …€¦ · “À l’extérieur, je vois l’environnement qui se dégrade, le manque de propreté de la cage d’escalier, de la

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • LES 11QUARTIERS NANTAIS

    Quinze pagesd’actualitésur votre lieu de vie

    Quinze pagesd’actualitésur votre lieu de vie

    HISTOIRES DE QUARTIERS

    Ce mois-ci :Île-de-Versailleset Port-Durand

    Ce mois-ci :Île-de-Versailleset Port-Durand

    SUPPLÉMENT À NANTES PASSION, MAGAZINE DE L’INFORMATION MUNICIPALE N°134 - AVRIL 2003

  • CE MOIS-CI

    3[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    “À l’extérieur, je vois l’environnement qui sedégrade, le manque de propreté de la caged’escalier, de la cité même, et tout cela dansl’indifférence générale”, déplore Gildas, habitant dela cité Gustave-Roch. “Moi, je n’ai jamais eu enviede partir d’ici, ni d’acheter une maison : ici, c’estvraiment chez moi”, confie Odette qui habite la citéGustave-Roch depuis 44 ans. Habitants deBellevue, de la cité Gustave-Roch, des Dervallières,du Bout des Landes, du Breil-Malville et deMalakoff, ils témoignent de leur vie en HLM...

    Dans le centre-ville, l’association des P’tits Jardinscultive les lopins de terre du square du Lait de Mai.À Nantes Sud, la bibliothèque Expression Livre va àla rencontre des lecteurs. À Malakoff, la LPO estmissionnée dans le cadre du Grand Projet de Villepour surveiller la Petite Amazonie et la fairedécouvrir au public. Ce ne sont que des exemplesde l’actualité des quartiers que vous retrouvez sur15 pages dans ce numéro 3 de Nantes auQuotidien.

    Nous vous invitons enfin à découvrir, dans leshistoires de quartiers la cité Port-Durand,inaugurée il y a près d’un demi-siècle, et l’île deVersailles, cet ancien quartier d’artisanstransformé, dans les années 80, en jardin à laJaponaise.

    Bonne lecture.NANTES AU QUOTIDIEN

    L’ENQUÊTE

    LES 11 QUARTIERS

    Plus d’un Nantais sur quatre vit aujourd’hui en HLM,soit près de 80 000 personnes. Alors, comment vit-on enlogement social et qu’en est-il de la propreté, du bruit,de l’insécurité, des rapports entre les habitants ?…Des locataires nous parlent de leur logement et de leursconditions de vie. Ils témoignent.

    4> 9

    26> 31

    SOMMAIRE

    10

    12

    13

    14

    16

    17

    18

    20

    21

    22

    24

    HISTOIRES DE QUARTIERL’île de Versailles, un ancien quartier d’artisanstransformé en jardin japonaisPort-Durand : la nostalgie des pionniers

    Bellevue / ChantenayLes associations s’installeront place des GarennesCentre-VilleLes P’tits jardins du Lait de MaiDervallières / ZolaEcrire et être lu Malakoff / Saint-DonatienPetite Amazonie, un marais dans la villeÎle de Nantes Loisirs pour tous les enfantsHauts-Pavés / Saint-FélixLes Moucheurs formateursNantes Erdre La case dentaire de MaradiBreil / BarberieLa lecture se fait aussi dans la rue à l’école du BreilNantes Nord Célestin et les “cabossés de la vie”Bottière / DoulonQuand le cyclisme rime avec le muguetNantes SudUne bibliothèque à domicile

    Nantes au quotidien, supplément à Nantes PassionDirecteur de la publication : Jean-Marc AyraultCo-directeur de la publication : Guy LorantRédacteur en chef : Philippe BougléResponsable Nantes au Quotidien : Isabelle RobinPhotos : Stéphan Ménoret, Régis Routier.Ont collaboré à ce numéro : Loïc Abdel-Denesle, Jacques Chanéac, IsabelleCorbé, Michaël Gheerbrant, Anne Mathieu.

  • 4 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    L’ENQUÊTE

    Parmi les neuf bailleurs sociaux* dela ville, Nantes Habitat, officepublic HLM de la Ville de Nantes,loge à lui seul près de 65 000 loca-taires dans 24 500 logements. Ces

    logements, collectifs pour la plupart, sontrépartis sur l’ensemble du territoire nantais :proches du centre-ville (Madeleine-Champ deMars, quai de Versailles, butte Sainte-Anne,Gustave-Roch...), ou plus en périphérie, dansdes quartiers d’habitat social plus denses(Breil-Malville, Dervallières, Bellevue, etc.). Mais la vie aux Dervallières ou à la citéGustave-Roch est-elle si différente de celleen secteur privé par exemple ? Plusieurs locataires ont accepté de parlerde leur logement et de leurs conditions devie : Hélène, 73 ans, aux Dervallières ;Odette, 77 ans, cité Gustave-Roch ; Patri-

    cia, 45 ans, à Bellevue ; Gildas, 49 ans, citéGustave-Roch ; Agnès et Anthony, 20 ans,au Bout-des-Landes ; Lydie, 37 ans, auBreil-Malville et Othmane, 59 ans, à Malakoff. Autant de locataires, autant deparcours de vie, autant de façons diffé-rentes de voir la vie en HLM.

    Ils sont comment les logements ?L’âge des bâtiments et l’idée qu’on se fai-sait du confort à l’époque de leur construc-tion font que les logements sont très diffé-rents d’une cité à l’autre, voire d’une rue àl’autre. Odette, 77 ans, a emménagé cité Gustave-Roch, la cité la plus ancienne de Nantes, ily a 44 ans. Sa cuisine est grande et cha-leureuse, on y tient nombreux : “Maisvoyez, je n’ai pas de salon-salle à manger”

    Vivre en HLM aujoVivre en HLM aujoPlus d’un Nantais sur quatre vitaujourd’hui en HLM, soit prèsde 80 000 personnes. Alors,comment vit-on en logementsocial et qu’en est-il de la pro-preté, du bruit, de l’insécurité,des rapports entre les habi-tants ?... Des locataires nousparlent de leur logement et deleurs conditions de vie.Ils témoignent.

    Odette, 77 ans,habitante de

    la cité Gustave-Roch.“Je n’ai jamais eu

    envie de partir d’ici, ni d’acheter

    une maison : ici, c’estvraiment chez moi.”

  • 5[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    vais, j’aimerais avoir un logement plusgrand, une chambre de plus. Heureuse-ment, une grande opération de rénovationest en cours sur le quartier...”L’espace et le volume sont des avantagesévidents aux yeux des locataires. Depuis 6mois, Agnès et Anthony, 20 ans, occupentun T2 au Bout-des-Landes : “Avant, nousoccupions un appartement en secteurprivé, situé en plein centre-ville, quartierDecré. Un T1 bis, tout petit et assez cher.Nous avons fait une demande de logementsocial et avons obtenu un T2 de 57 m2,propre, clair, dans un petit collectif, avecde la verdure autour, proche du tram. Çachange la vie !”Othmane, 59 ans, vit à Malakoff depuis 13ans. Après avoir occupé un T5 avec sesenfants, il habite depuis quelques mois

    souligne-t-elle. Sa belle-fille et son filsvivent sur le même palier, faute d’avoirtrouvé dans la cité un logement suffisam-ment grand pour loger trois personnes :“On paie deux loyers, deux factures dechauffage, d’eau ou d’électricité… Heureu-sement que ce n’est pas trop cher ! Il y apourtant quelques avantages : quand oninvite du monde, on cuisine dans unappartement et on déjeune dans l’autre !Cela dit, on aimerait trouver un logementplus grand, avec un balcon et un ascen-seur... Et il n’y en a pas dans la cité !”Les appartements de la cité Gustave-Rochsont décidément trop petits au goût de Gil-das, 49 ans : “Si le loyer est modeste, monlogement est tout petit, vieillissant, avecun confort limite. Je suis divorcé, je gardema petite fille chaque week-end. Si je pou-

    ourd’huiurd’hui

    }

    dans un T3 qu’il a entièrement refait. Pein-tures pastel, grandes pièces et volumesagréables... L’ensemble est superbe, maisOthmane est déçu : il souhaitait changerde quartier, se rapprocher de son travail.“Quand mes enfants sont partis, j’aidemandé un logement plus petit, avec ungarage pour mettre ma voiture, à Beaulieuou Pirmil par exemple, proche de mon tra-vail à Beghin-Say. J’ai attendu trois ans etla seule proposition que j’ai eue, c’est ceT3 ici, toujours à Malakoff.”

    Amélioration de l’habitat : desrésultats. Il arrive que les logementsne soient pas à la hauteur des attentes.Patricia, 45 ans, vit à Bellevue depuis 11ans. “Je suis arrivée dans ce logementavec mes quatre enfants en 1992. Il était

    ➜➜➜➜

    ➜➜➜➜➜

    ➜➜➜➜

    Qui sont les locataires ?

    La situation familiale :

    43% habitent seul

    20% sont des familles monoparentales

    14% vivent en couple sans enfant

    23% sont des couples avec enfant(s)

    La situation en terme d’emploi :

    36% ont un emploi stable

    10% ont un emploi précaire

    20% sont en recherche d’emploi

    22% sont retraités

    12% sont inactifs (hors retraités)

    L’âge des locataires :

    15% ont moins de 30 ans

    24% ont entre 30 et 39 ans

    36% ont entre 40 et 59 ans

    25% ont 60 ans et plus

  • pas dans l’immeuble et dans le quartier :la saleté des murs extérieurs à cause del’humidité, celle des pieds d’immeublesparce que les gens jettent des ordures parles fenêtres, celle des trottoirs à cause descrottes de chien”, s’insurge Patricia.“À l’extérieur, je vois l’environnement quise dégrade, le manque de propreté de lacage d’escalier, de la cité même, et toutcela dans l’indifférence générale”, sou-ligne Gildas. Même son de cloche à Mala-koff : “Il y a un manque de propreté, sur-tout le week-end dans les ascenseurs”soupire Othmane. “Pour moi, c’est unmanque de respect par rapport au lieu etaux gens qui vivent là et ça, ça n’existe pasdans le secteur privé, sinon, les gens seferaient mettre dehors...”

    Le respect : une valeur fondamenta-le pour bien vivre ensemble. Insécuri-té dans les quartiers d’habitat social ? Dif-ficile d’en parler. Les habitants que nousavons rencontrés affirment ne pas y avoirété confrontés. Patricia, à Bellevue, met enavant la nécessité du respect mutuel :

    6 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    L’ENQUÊTE

    dans un état déplorable, ça m’a sapé lemoral. Depuis, les choses ont changé : ily a eu une rénovation des logements en1994, même s’il reste encore beaucoupà faire.” Les différentes opérations de réhabilita-tion et d’amélioration de l’habitat menéesdepuis une dizaine d’années par NantesHabitat commencent à porter leurs fruits.Selon la dernière enquête qualité menéepar l’Office HLM, la majorité de ses loca-taires se déclare plutôt satisfaite duniveau de confort des logements. “D’unemanière générale, le niveau de confort estnoté à la hausse. La situation, l’ensoleille-ment, l’étage sont de plus en plus appré-ciés, la disposition des pièces et l’espacedisponible également, mais dans unemoindre mesure. En revanche, on note unretrait concernant le manque de placards,l’état des sols, et surtout l’insonorisation.L’isolation des fenêtres est notée à lahausse, à l’inverse de la qualité du chauf-fage, en baisse depuis 1999”, peut-on liredans le dernier numéro du Journal deNantes Habitat (février 2003).

    }

    Agnès et Anthony,20 ans, habitants du

    Bout-des-Landes.“Le fait de vivre ici

    a changé notreregard sur le

    logement social.Nous souhaitons

    rester ici quelquesannées, après

    on verra.”

    Le bruit, on s’y habitue ; le manquede propreté, on ne s’y fait pas... Chezles personnes que nous avons rencon-trées, le bruit n’est pas vécu comme unecontrainte majeure : “Le bruit ? Ça ne m’ajamais dérangée. Vous savez, ici, il n’yavait que des grandes familles, on étaittous logés à la même enseigne”, se sou-vient Hélène, 73 ans, locataire aux Derval-lières depuis 1963. Lydie, 37 ans, 3enfants, vit au Breil-Malville. Elleconfirme : “Le bruit ? On entend tout d’unlogement à l’autre, mais on se supportebien dans notre cage d’escalier. Onapprend à vivre ensemble... Un jour, mavoisine a eu un problème de santé. Elle nepouvait plus bouger. Elle a tapé contre lacloison pour que je vienne. Tellement habi-tuée au bruit, je n’ai pas compris et ne mesuis pas déplacée !”La propreté est un sujet plus délicat. Si leslogements sont très bien entretenus, on nepeut pas en dire autant des cages d’esca-lier, des halls d’entrée et des ascenseurs.Sur ce point, les locataires sontunanimes : “Il y a des choses qui ne vont

  • 7[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    }

    “Avec les jeunes du quartier par exemple,je n’ai pas de problème. Je leur ai dit bon-jour au départ, ils m’ont répondu, et nousentretenons aujourd’hui de bonnes rela-tions. Un peu de respect, un sourire, unbonjour, ça change la vie et les rapportsentre les gens !” Othmane, à Malakoff, ne dit pas autrechose : “Le respect est important dans lesrelations de voisinage comme dans toutesles relations humaines... Les jeunesdemandent juste qu’on ne les embêtepas...” Pour Patricia, l’insécurité est avant toutroutière : “Les gens sont fous avec leur voi-ture, ils montent sur les trottoirs, se garentn’importe où... Mes enfants ne sortent pas,il n’y a pas d’endroit sécurisé où jouer.”Dans les logements collectifs, le voisinageest un paramètre important dans la qualitéde vie. Les locataires les plus anciens s’ex-priment avec une certaine nostalgie : “J’aitoujours eu de bons rapports avec mes voi-sins, on se causait facilement, on se ren-dait service, et j’ai bien souvent joué lesmédiateurs dans l’escalier...” raconte

    Hélène aux Dervallières. “Aujourd’hui,c’est un peu plus “chacun chez soi”, on seconnaît moins, et il y a davantage d’agres-sivité dans les rapports. Cela dit, moi jesuis en bons termes avec tout le monde, jesuis un peu la grand-mère de l’escalier.”Odette a vu ses amis partir les uns aprèsles autres, mais reste très attachée à sa

    cité Gustave-Roch : “C’était bien fréquentéà l’époque... C’était un quartier trèsagréable, calme et bien situé. Les chosesont changé, les rapports entre voisins nesont plus aussi cordiaux qu’autrefois, maisje n’ai jamais eu envie de partir d’ici, nid’acheter une maison : ici, c’est vraimentchez moi.”

    Othmane, 59 ans, habitant de Malakoff.“Quand mes enfants sont partis, j’ai demandéun logement plus petit, avec un garage, plus prochede mon travail. J’ai attendu trois ans et la seule propositionque j’ai eue, c’est ce T3 ici, toujours à Malakoff.”

    Gildas, 49 ans, habitant dela cité Gustave-Roch.“À l’extérieur, je voisl’environnement qui sedégrade, le manque depropreté de la caged’escalier, de la cité même,et tout cela dansl’indifférence générale.”

  • pas de vivre aujourd’hui au Bout-des-Landes : “Le fait de vivre ici a changé notreregard sur le logement social. Il n’y a pasde bruit, pas d’insécurité particulière. Noussouhaitons rester ici quelques années,après on verra. On aimerait vivre et tra-vailler à la campagne, avoir une petite mai-son à nous. Mais le logement social, c’estun bon plan pour démarrer une vie à deux,qui ne pèse pas trop lourd sur le budget.”

    8 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    L’ENQUÊTE

    } Pour les plus jeunes, vivre ensemble, c’estlà encore une question de respect : “Nousavons de bonnes relations dans la caged’escalier, et si on respecte les gens, lesgens nous respectent !”, affirme Lydie avecbon sens.

    Les gens se font des idées faussessur le logement social. C’est souventdans le regard de l’autre qu’existe la diffé-rence. On vit en logement social aussi bien qu’ailleurs. Sur ce point, Lydie est for-melle : “Nous avions demandé la Harlière,Crémetterie ou la Contrie... Ça a été leBreil, un grand logement, un T5. Au début,on s’est dit qu’on ne resterait pas, maisfinalement, au bout de 12 ans, on s’y plaîtbien. Et puis, les filles ne veulent pas chan-ger de quartier, de collège, de copines ! Onn’a pas les moyens d’aller en maison,donc, quitte à être en appartement, autantconnaître les lieux, les gens et s’y sentirbien. Nous avons donc fait le choix de res-ter ici pour le moment et avons investidans un mobile home, installé sur un cam-

    Hélène, 73 ans, habitante des Dervallières.“Le bruit ? Ça ne m’a jamais dérangée. Vous savez, ici, il n’y avaitque des grandes familles, on était tous logés à la même enseigne.”

    Lydie, 37 ans,habitante du Breil-Malville.“Ce que je n’aime pas,c’est l’image que lelogement social dégageà l’extérieur, les gens sefont des idées fausses.”

    ping au bord de la mer. Tous les week-endset les vacances scolaires, du mois d’avrilau mois d’octobre, nous partons. C’est legrand air, on y est bien. Ce que je n’aimepas, c’est l’image que le logement socialdégage à l’extérieur, les gens se font desidées fausses. Le Breil, ce n’est vraimentpas plus mal qu’ailleurs !”Agnès et Anthony ont des rêves de cam-pagne, mais ne regrettent rien, et surtout

  • 9[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    Pour défendre son quartier et l’image dulogement social, Patricia devient tenace etcombative : “Quand je suis arrivée ici il y a plus de 10 ans, je pensais que le loge-ment social n’abritait que des gens à pro-blèmes. Je me trompais. Au fil des années,je me suis investie dans les associationsdu quartier, et je milite aujourd’hui pourune autre image de Bellevue. Il y a deschoses qui ne vont pas dans l’immeuble etdans le quartier : la saleté des murs et despieds d’immeubles parfois, les crottes dechien sur les trottoirs, le manque de jeuxpour les enfants, l’absence de dialogue etde respect entre les gens, l’insécurité rou-tière. Ce sont autant de choses contre les-quelles je me bagarre car elles participentde l’image de mon quartier... Et je ne bais-serai pas les bras !”Enfin, comme en témoignent Hélène, Odet-te, Lydie ou Patricia : “On est peut-êtrelocataires, mais ici, on est chez nous !”

    EMMANUELLE MORIN

    *Nantes Habitat, Loire-Atlantique Habitation,CIF Habitat, Nantaise d’Habitation, Samo,Logis Ouest, HLM Atlantique, Foyer Moderne,Opac.

    Nantes Habitat,Office Public HLM de la Ville de NantesNantes Habitat, Office public HLM de la Ville de Nantes, fête ses 90ans cette année. Un âge respectable pour le deuxième office créé enFrance, qui conserve néanmoins des ambitions fortes et toujoursd’actualité : “ offrir à tous un logement de qualité pour un coûtmodéré, satisfaire la demande des personnes à revenus modestes ouen difficulté, tout en conservant une mixité de peuplement. C’est ainsique Nantes Habitat répond aux logiques de solidarité et decitoyenneté” explique Michel Ménard, président de Nantes Habitat. Établissement public autonome, Nantes Habitat est le relais de lapolitique municipale en matière de logement social. Il gère, entretientet rénove un parc de 24 500 logements répartis sur l’ensemble duterritoire nantais. Il met également en œuvre un programme deconstruction pour répondre à la demande des nouveaux Nantais et àl’évolution des exigences des locataires. En dix ans, Nantes Habitats’est modernisé et s’est rapproché des habitants grâce à la créationde sept agences dans les quartiers. L’entreprise a su développer unequalité d’habitat, de service et de dialogue avec les locataires.

    Patricia, 45 ans,habitante de Bellevue. “Un peu de respect,un sourire, un bonjour,ça change la vieet les rapportsentre les gens !”

  • L’ ancienne école de la place desGarennes tourne une nouvellepage de son histoire. Une étude aété engagée pour réhabiliter cevieux bâtiment communal et profiter decette opportunité pour combler le manqued’équipements publics et notammentassociatifs sur la Butte Sainte-Anne. Pourdéfinir un programme d’aménagement, la

    Ville a travaillé de concert avec les asso-ciations du quartier qui se sont organiséesau sein d’un collectif pour ne parler qued’une seule voix. Après plusieurs mois deconcertation, le programme est aujour-d’hui arrêté. L’ancienne école desGarennes abritera des salles polyvalentes,un hall d’exposition, des espaces d’activi-tés destinés aux arts plastiques, à la pra-tique musicale, aux activités manuelles ouencore à l’expression corporelle. Une par-tie des salles sera également mise à dis-position de l’école des Garennes quiaujourd’hui manque d’espaces pour sesactivités. Enfin, la cour pourra égalementêtre investie pour accueillir des manifesta-tions ponctuelles. Le projet qui devra danssa conception préserver le cachet du bâti-ment et son enceinte de vieux murs,devrait être livré en septembre 2005.

    10 [Avril 2003]

    LES 11 QUARTIERS ➜ BELLEVUE / CHA

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    Les associationss’installerontplace des Garennes

    Les associationss’installerontplace des Garennes

    INITIATIVETemps fort sur le risquePour sensibiliser les jeunes àla notion de risque, un tempsfort est organisé autour de laMaison des habitants et ducitoyen* de Bellevue, du 22 au25 avril. Temps fort durantlequel l’accent sera mis plusparticulièrement sur les pra-tiques à risque dans les activi-tés physiques et sportives ainsique dans les déplacementsurbains. Pendant ces quatrejours, les jeunes pourront effec-tuer un contrôle technique deleur vélo, s’essayer au BMX ou àla trottinette pour les plusjeunes, participer au circuit

    vélo... ou encore visionner descourts métrages sur la sécuritéroutière, participer à desdébats, assister à des démons-trations de freinage de tram,échanger avec des conducteursde la Tan... Contact : Maison des habitantset du citoyen, place des Lauriers.Tél. 02 40 58 04 17.

    Des salles pour la vieassociative et les activitésde l’école des Garennes.

    *Avec le soutien de la Ville deNantes, de la Préfecture, de laPolice nationale, du collège Debussy, des lycées Camuset Jean-Jaurès, de la FCPE Camus, de la Mission locale, dela Sémitan, du CSC Bellevue, de la Régie de Quartier, deAPS F. Deligny, de C’West, Sanaï , NAB, JMF.

    Au programme : contrôle technique des vélos,atelier BMX, trottinette...

  • 11[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    NTENAY

    Une équipe composée de joueurs de Bellevue, de la Bottière et de Nantes Nord.

    C réée en 1998 à l’initiative d’unéducateur sportif, Aziz Tahar, l’as-sociation C’West implantée àBellevue, vise à développer lesnotions d’échanges et de solidarité entreles jeunes des différents quartiers deNantes. Le hip hop et l’atelier lecture écri-ture figurent parmi les activités proposées.Mais depuis quelques années, le Futsal apris un essor tout particulier. “Cettevariante de football en salle est spectacu-laire, ludique, accessible à tous. Elle ban-nit les gestes dangereux, l’agressivité”,explique le vice-président Hafedh Ben Ali.Il y a désormais une huitaine d’équipes dequartiers engagées dans un championnatdépartemental sous l’égide de la FFF.Composée de joueurs issus de Bellevue,de la Bottière et de Nantes Nord, celle de

    C’West a remporté le championnat régio-nal en dominant Jean-Vilar Angers. “Audelà des résultats, ce qui prime sur toutest le respect des règles, des adversaireset des arbitres. C’West signifie Citoyen del’Ouest. Pour nous, le Futsal doit être uneécole de vie, de comportement. Il doitaccompagner ses pratiquants dans leurprogression vis-à-vis des autres et d’eux-mêmes”. D’où la devise de C’West : Avec etpour la jeunesse d’aujourd’hui et dedemain.Contact : C’West. Tél. 02 40 76 46 08.

    C’West, le foot citoyen

    Opération CoquelicotsLe service “Éducation canine” de la Régie de quartier organise une action

    autour des déjections canines, le 16 avril, place des Lauriers. Baptisée“Opération Coquelicots”, elle vise à repérer les crottes de chien et à les baliser

    par des petits drapeaux pour sensibiliser les habitants au problème. Ellesseront ensuite ramassées et pesées... pour mieux mesurer cette nuisance.

    Contact : Régie de quartier Bellevue, 14, rue du Doubs. Tél. 02 40 43 43 56.

    Dans l’enceinte de l’école Alain-Fournier, le pôle petite enfancedes Bourderies accueille depuisquelques semaines les enfantsde 3 à 6 ans en centre de loisirs.Dans cette nouvelleconfiguration, les jeunesenfants n’ont plus à se déplacerpour déjeuner, les repas étantpris sur place. Enfin, uneludothèque a ainsi pu êtreinstallée au centre sociocultureldes Bourderies, dans l’espaceoccupé préalablement par lepôle petite enfance.

    PRATIQUEPôle petiteenfanceet ludothèque

    C’West, le foot citoyen

  • Travaux cet étéà l’école André-LermiteLa réhabilitation des locaux scolaires de l’école élémentaireAndré-Lermite, située rue Évariste-Luminais dans le quartierCanclaux, se poursuit. Comme les autres écoles de ce secteurdu centre-ville, elle a vu ses effectifs progresser fortement cesdernières années. En 1989, l’établissement scolarisait 140enfants répartis en 5 classes. En 2002, il en comptabilise 211pour 9 classes. Les travaux programmés en 2003 portent surle bâtiment situé côté rue Arsène-Leloup : rénovation d’unesalle de classe, de la salle polyvalente, des dégagements etdes escaliers, construction de sanitaires et d’une réserve,réfection du préau.Coût de l’opération : 201 300 €. Durée des travaux : environ 4 mois à compterde juin 2003.

    Les P’tits jardinsdu Lait de Mai

    12 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    LES 11 QUARTIERS ➜ CENTRE-VILLE

    A vant l’ouverture du square duLait de mai dans le quartierMadeleine-Champ de Mars, leshabitants avaient été associés àla réflexion sur la configuration du site.L’idée de réserver un espace pour per-mettre aux riverains de jardiner fut un vraisuccès. C’est ainsi qu’est née l’associationdes P’tits Jardins. “Sur les vingt parcellesde terre, deux ont été attribuées auxécoles de la rue Émile-Péhant (maternelleet primaire), explique la PrésidenteNathalie Roux. Dans le cadre des cours, lesenfants développent un projet pédago-gique autour de la découverte du jardina-ge.” La découverte est aussi quasi généra-le pour les adhérents qui se partagent lesdix-huit lopins restant. “La Ville nous aaidés en installant la cabane pour lesoutils que nous finançons grâce aux adhé-sions. Les gens viennent en famille. On sedonne des coups de main. On partage nosrécoltes (tomates, radis, concombres...).On organise des fêtes. Les P’tits Jardinsont développé un vrai lien social, recrééune dynamique sur le quartier.”Contact : “Les P’tits jardins du square du Laitde Mai”. Tél. 02 40 35 47 76.

    Les P’tits jardinsdu Lait de Mai

    CONVIVIAL

    Les lopins de terre cultivés parles P’tits jardins du Lait de Mai.

  • Les ateliersd’écriture duDernierSpectateuranimés parChristopherBarnett (à droite).

    Ecrire et être lu

    L’agence Watteau plus proche de ses locataires Pour renforcer la proximité avec ses locataires l’agence

    Watteau de Nantes Habitat qui gère quelque 3 200logements, s’est réorganisée par secteur géographique.

    “Nous avons découpé le territoire en cinq secteurs”,explique Patricia Rolland, responsable de l’agence. “Etsur chacun d’eux, interviennent maintenant une équipe

    composée d’un gérant technique, d’un assistant desecteur, de deux chargés de clientèle, de jardiniers et

    d’agents de gérance de proximité. Resserrées, ceséquipes connaîtront mieux le territoire et les locataires.

    Elles pourront ainsi mieux répondre aux demandes etplus rapidement.” Contact : 02 51 80 44 27.

    ➜ DERVALLIÈRES / ZOLA

    Sous l’impulsion des artistesClaudine Hunault, comédienne etChristopher Barnett, acteur, écri-vain et metteur en scène, naissenten 1993 les ateliers d’écriture du DernierSpectateur. “Christopher intervient auprèsde publics qui n’ont pas ou peu accès à laculture”, indique Stéphane Anizon, admi-nistrateur de l’association et médiateurculturel. L’association offre au fil des ate-liers la possibilité pour chacun de décou-vrir ou reprendre contact avec l’écrit.“Chacun peut parler de son histoirepropre, mais aussi de la mémoire collecti-ve. Notre responsabilité d’animateurs estde pointer les répétitions, de guider l’ap-proche artistique de l’exercice... et de fuir

    le nivellement par le bas.” Le DernierSpectateur intervient dans différents lieuxtels que des foyers d’hébergement ou deshôpitaux, mais s’ouvre aussi à tous lespublics lors de séances organisées à laMédiathèque ou aux Dervallières. Depuisdix ans, l’association édite une sélectiondes textes produits dans les ateliers. Cesouvrages, disponibles auprès de l’associa-tion, peuvent également être consultés àla médiathèque. Le Dernier Spectateurcaresse aussi le rêve de faire vivre un jources créations dans un spectacle qui allie-rait les textes nés des ateliers et des textesclassiques.Contact : Le Dernier Spectateur, BP 18841,Nantes Cedex 4. Tél. 02 40 35 24 50.

    Ecrire et être lu

    Fin de chantierPour faciliter la traversée de la ruedu Corps-de-Garde à partir des ruesGarin, Bouin et Marcet et réduire lavitesse, deux giratoires ont été amé-nagés. Outre la mise en sécurité dupassage piéton à proximité de l’écoleDiwan, cette 1re tranche de travaux dela rue du Corps-de-Garde a permis de

    réorganiser les stationnements longi-tudinaux, et de réaliser la réfectiondes trottoirs et la plantation d’arbresd’alignement (liquidambars). Fin dechantier également rue Joncours, oùle stationnement a été réorganisé enquinconce pour réduire la vitesse etaméliorer la circulation piétonne avecle marquage de traversées piétonneset l’aménagement d’îlots centraux.

    13[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    A NOTER

  • 14 [Avril 2003]

    LES 11 QUARTIERS ➜ MALAKOFF / SAIN

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    Un maraisdans la villeL es habitants du quartier continuentà appeler “Petite Amazonie” cettelangue de terre et d’eau de quinzehectares, qui s’étend juste derrièreMalakoff, en contrebas des voies de che-min de fer. Durant près d’un demi-siècle,cet espace criblé de cratères à la suite desbombardements de 1944, fut ignoré etlivré à la broussaille. En 1995, ClaudeFigureau, directeur du Jardin des plantes,fit dresser un inventaire de sa faune et desa flore. Dans le cadre du Grand Projet deVille, la Ligue pour la protection desoiseaux a été chargée, au sein d’un comitéscientifique, d’une double mission :“Notre rôle consiste à la fois à surveiller

    l’évolution des espèces et à les fairedécouvrir au public”, expliquent les per-manents de l’association. “Ce marais situéen pleine ville n’a pas d’équivalent enFrance.” Les visites s’inscrivent dans unsouci absolu de respect de la nature : “Lesécoles primaires, les associations du quar-tier mais aussi de l’extérieur viennentdécouvrir les innombrables sortes d’oi-seaux, d’insectes, de plantes, de fleurs oud’arbres. Mais les spécialistes nousdemandent de ne pas accueillir plus decent personnes par mois pour préserver lesite et sa dimension sauvage.” Contact : LPO Loire-Atlantique. Tél. 02 51 82 02 97.

    Un maraisdans la ville

    SACHEZ-LELes tilleuls ontété remplacésPour des raisons de sécurité,une trentaine de tilleuls ontété abattus rue Desaix (dix-sept) et rue de Chanzy (seize).Souches creuses, branchesmaîtresses abîmées... tousconstituaient un danger etmenaçaient de tomber. Pourpréserver l’alignement, des

    jeunes plants de tilleulsd’environ cinq ans ont étéreplantés à l’identique, àl’exception de deux sujets dontles emplacements nepermettaient pas unereplantation.

    La PetiteAmazonie, unmarais de 15hectares àquelquesencablures ducentre-ville.

  • 15[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    NT-DONATIEN

    NOUVEAUUn conseil d’équipement pour le centre socioculturel

    Depuis la réinstallation de ses activités enseptembre 2000, le centre socioculturel (CSC) deMalakoff souhaitait mettre en place un conseild’équipement tel qu’il en existe dans les autrescentres socioculturels de l’Accoord. C’estaujourd’hui chose faite. Réuni pour la première foisen février dernier, ce conseil d’équipement vapermettre de mieux associer les usagers individuelset associatifs à la vie du centre. Le conseil pourraainsi se prononcer sur le fonctionnement du CSC,sur son programme d’actions, ses projets, sesbesoins, son règlement intérieur... Enfin, ilpermettra aussi aux usagers du CSC de Malakoffd’être représentés dans les instances de l’Accoord. Contact : Centre socioculturel de Malakoff, 13, rue d’Angleterre.Tél. 02 40 47 70 53.

    C réé il y a dix ans, le Centre d’aideet de relations portugaises etinternationales (CARPI) a large-ment dépassé sa vocation initialed’accompagnement administratif. Ainsi,chaque mercredi, l’association propose unensemble d’activités à environ 80 enfantsde trois à quatorze ans de Malakoff où setrouve son siège. De décembre à février,trente-huit de ces jeunes sont allés décou-vrir le roller dans le cadre d’un partenariatavec le Hangar : “Pour la plupart desgamins, cet endroit, situé à deux pas deMalakoff avait une image élitiste, inacces-sible, explique la coordonnatrice duCARPI, Yasmina Cappato. Ils ont découvertun endroit accueillant et ont été initiés gra-tuitement par les animateurs à une disci-pline qui les a séduits. À l’issue des ses-sions, chacun a reçu un diplôme.” Au coursde l’année, le Carpi espère pérennisercette passerelle avec le Hangar à traversune découverte du skate qui pourrait tou-cher d’autres jeunes de Malakoff.Contact : CARPI, 1, rue d’Angleterre. Tél : 02 40 89 20 56.

    Roller au Hangar avec le CarpiRoller au Hangar avec le Carpi

    Découverte du Hangar pour une quarantaine d’enfants de Malakoff.

  • Chaque jeu estpensé et adaptéen fonction desenfants accueillis.

    LES 11 QUARTIERS ➜ ÎLE DE NANTES

    16 [Avril 2003]

    Loisirs pour tous les enfantsÀ l’école Anatole de Monzie, àdeux pas du tramway, LoisirsPluriel propose un accueil à lajournée en centre de loisirs àtous les enfants, valides et handicapés. Ici,les activités sont accessibles à tous.Chaque jeu est pensé, adapté, en fonctiondes enfants accueillis et de leurs défi-ciences. On simplifie les règles, on optepour des formats géants, mais commedans n’importe quel centre de loisirs, les

    petits de 5 à 13 ans font aussi du poney,vont au théâtre, au musée, participent auxactivités d’éveil... “Notre objectif est defavoriser l’intégration et de proposer àtous les enfants de profiter des mêmes loi-sirs, handicap ou non. Pour que les condi-tions d’accueil soient les meilleures pos-sibles, nous nous limitons à un maximumde quarante enfants qui, en fonction desactivités, peuvent bénéficier chacun d’unanimateur” indique Véronique Beauchêne,

    directrice du centre. L’association créée àRennes par Laurent Thomas, existe main-tenant depuis dix ans. Regroupée depuisun an au sein d’une même fédération, ellecompte désormais six antennes locales.

    Contact : Loisirs Pluriel, centre de loisirs pour enfants handicapés et valides 5, rue du Paraguay. Tél. 02 51 83 09 79. Mail : [email protected]. site : www.loisirs-pluriel.com

    Loisirs pour tous les enfants

    VITE LULa Leche League ouvre une antenne Association d’information et de soutien à l’allaitement maternel, la LecheLeague a ouvert une nouvelle antenne sur l’Île de Nantes. Pour échangersur la naissance, sur les avantages de l’allaitement, le sevrage,l’alimentation, une réunion mensuelle est organisée. Les prochaines aurontlieu le 17 avril, le 22 mai, le 26 juin, de 9 h 30 à 11 h 30. Pour y participer, il

    est nécessaire de réserver sa place préalablement auprès de l’animatrice.Contact : La Leache League, Danielle Ortais, animatrice. Tél. 02 40 48 69 12.

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    ©E

    . G

    ondr

    y

  • Les “classes santé”mettent les élèves en appétit

    Un petit déjeuner équilibré pourbien commencer la journée.

    17[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    ➜ HAUTS-PAVÉS/SAINT-FÉLIX

    D es enfants attablés, goûtant à laronde des pains offerts par le papaboulanger d’un élève, l’odeursucrée du lait, accompagnant lescéréales... Un apprentissage savoureux del’alimentation et du goût est proposé auxélèves participant à la “Classe santé”, qui afait étape à l’école de la rue Noire. De l’im-portance de bien commencer la journée parun petit-déjeuner équilibré et varié : “pourêtre en forme et ne pas s’endormir en clas-se... car c’est déjà arrivé à quelqu’un”, assu-re, malicieuse, la petite Flore. Les conseils, prodigués par Louisette Raingeard, infirmière rattachée à l’équipede la Santé scolaire de la Ville de Nantes,suscitent l’attention des élèves. “J’ai notéqu’ils ont fait peu d’erreurs en choisissanteux-mêmes les aliments, variés, compo-sant leur plateau”. Saveurs, odeurs... Lesenfants se sont aussi initiés à l’universolfactif, en apportant des épices, ou desherbes aromatiques de leurs jardins. Lesinstitutrices ont également pris goût àcette “Classe santé”. La géographie a étéabordée à travers les régions françaisesproductrices de fruits et légumes, et le

    cours de français a été prétexte à desrecettes de cuisine ou de compositions deplats préparés.

    Les Moucheurs formateursPêcher à la mouche ne s’improvise pas. Et c’est dans un soucid’initiation que quelques experts de La Gaule nantaise ont créé leurpropre club. Les Moucheurs nantais ont avant tout une vocationformatrice, comme l’explique leur président Jean-Pierre Jardin :“Pour pratiquer dans de bonnes conditions, il faut un minimum deconnaissances. Cela commence par l’apprentissage de lapréparation et du montage des leurres - les mouches - et l’étude dela nature, particulièrement celle des insectes et des larves.” Ce sont

    les pêcheurs chevronnés qui transmettent leurs savoirs aux profanes, en tout une cinquantaine d’adhérents. De lathéorie, on passe au terrain : “Un dimanche matin sur deux, nous allons sur un réservoir ou un étang de la régionpour les travaux pratiques. Il faut compter sept à huit séances pour que le pêcheur à la mouche acquière latechnique nécessaire.” Il peut alors partir à la découverte des ruisseaux à truites. Contact : Les Moucheurs nantais, 39, rue Félix-Thomas - Site Internet : www.lesmoucheursnantais.free.fr

    Les “classes santé”mettent les élèves en appétit

    SYMPA

  • La case dentaire de Maradi

    18 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    LES 11 QUARTIERS ➜ NANTES ERDRE

    “Notre nom a été inspiré par celuide la Gazelle, une associationd’artisans du village de Puits deBermo, près de Niamey, auNiger”, se souvient Yves Le Senne, prési-dent de l’association La Gazelle de Puitsde Bermo, qui fournit au dispensaire duvillage nigérien, matériel médical et médi-caments depuis quatre ans déjà. Après unpremier projet “spiruline” en 2000 (*), etla création l’année suivante d’une centra-le solaire permettant d’alimenter en élec-tricité les installations, l’association duquartier du Port-Boyer se consacre en2003 à la mise sur pieds d’une case den-taire. “Il existe déjà un cabinet dentaire àMaradi. Celui-ci couvre une zone de2 200 000 habitants et est si démuni que300 patients environ sur les 1 500 qui seprésentent chaque année peuvent y êtresoignés.” Et le plus proche ensuite setrouve à 1 000 kilomètres... “Des profes-sionnels nous ont fait don d’un fauteuil dedentiste et de divers matériels, nousavons bénéficié de conseils de la part duCHU et nous pourrons fournir au chirur-gien dentiste déjà sur place, le docteurYahaya, l’installation dont il a tant besoinavant l’automne.”* La culture de cette algue bleue microsco-pique, très riche en compléments alimentairesdivers, permet de lutter efficacement contre lamalnutrition.

    Contact : Gazelle de Puits de Bermo,75, rue du Port Boyer. Tél. 02 40 72 58 88ou 06 87 76 56 00. Mail : [email protected]

    La case dentaire de Maradi

    À NOTERVitesse ralentie,rue de la Grange-au-LoupPour répondre à l’attente des riverains et habitantsde Saint-Joseph-de-Porterie, des aménagements ontété réalisés rue de la Grange-au-Loup pour inciter lesautomobilistes à lever le pied. Trois ralentisseurs detype “coussin berlinois” ont été installés à proximitédes carrefours de la rue de la Grange-au-Loup avecl’allée de Portricq et les allées Brulebois et Albatros.Ces coussins berlinois encadrent chaque fois unpassage piéton pour sécuriser les traverséespiétonnes.

    La Gazelle de Puits de Bermo fournit depuisquatre ans, matériel médical et médicaments àun dispensaire d’un village nigérien.

  • Un 10e anniversairepour l’Atelier Blanc

    19[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    DU MIEUX !Une fresquepassageDuclos

    Peu avenant jusqu’alors, lepassage Duclos, très utilisé parles parents, les enfants et lesjeunes pour rejoindre le groupescolaire de Port-Boyer et lecollège Libertaire-Rutigliano, serefait une beauté. Ses mursvont être égayés par unefresque réalisée par les enfantsdu quartier. Des tout-petits del’école maternelle aux jeunesdu collège et du club ado ducentre socioculturel, tous ontmis la main à la pâte pourconcevoir cette fresque qui serapeinte par leurs soins à la mi-avril. L’opération* pilotée parl’amicale laïque de Port-Boyer aréuni une centaine enfants.Enfin, pour sécuriser lepassage, un éclairage public aété installé. *Opération menée avec le soutien de la

    FAL et la collaboration de tous les acteurs

    éducatifs, du centre socioculturel et du

    collectif d’habitants.

    Il y a dix ans, Denis Burban, ancienarchitecte et autodidacte en art plas-tique, a imaginé l’Atelier Blanc. “Ils’agit d’une association, d’un lieu deconvivialité conçu pour permettre aux per-sonnes intéressées par les techniques depeinture ou de modelage de se retrouverdans un esprit de détente. Je leur apprendsles techniques de la gouache ou de l’acry-lique, la peinture à l’huile ou encore le tra-vail des volumes. Nous travaillons aussipar thèmes, comme récemment celui ducarnet de voyage.” Répartis en petits

    groupes - sept personnes au maximum,issues de milieux très divers - des fidèlesdu quartier mais aussi d’horizons pluséloignés, conçoivent actuellement unemosaïque de toiles florales en vue de l’ex-position organisée à l’occasion du dixièmeanniversaire de l’Atelier Blanc àl’Orangerie du Bois-Briand, à Sainte-Luce,du 20 au 27 juin. Contact : 49, avenue de la gare Saint-Joseph.Tél. : 02 40 93 01 95. Ouverture : lundi de 18 h 30à 20 h 30, mardi de 20 h à 22 h, jeudi de 16 h à 18 h, vendredi de 13 h 45 à 15 h 45 et de 16 h à 18 h, de 18 h 15 à 20 h 15.

    Un 10e anniversairepour l’Atelier Blanc

  • La lecturese fait aussi dans la rue

    20 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    LES 11 QUARTIERS ➜ BREILBARBERIE

    A ffiches, publicités, graffitis ouencore plaques de rue, panneauxdirectionnels... Les enfants del’école élémentaire du Breil-Malville travaillent depuis le début de l’an-née sur ces écrits qui font aussi le paysagede la ville. “ À travers ce projet lecture*mené par quatre classes, les enfants vontmesurer la place de l’écrit dans la ville etde la lecture dans leur quotidien”,explique Céline Guenoux, directrice del’établissement. Après avoir collecté cesécrits en les photographiant en débutd’année, les enfants produiront à leur tourtextes et poèmes sur le thème de la ville.“Il s’agit bien sûr d’avoir une autreapproche de la lecture. Mais c’est aussil’occasion de sortir de l’école, d’avoir unautre lien avec le quartier”, poursuit CélineGuenoux. Le projet donnera lieu égale-ment à un travail avec le théâtre Athénoravec qui l’école est jumelée mais aussi àdes travaux d’arts plastiques. En juin, uneexposition restituera toutes les réalisa-tions des enfants.*Projet réalisé dans le cadre de la politique delecture de la Ville sous le thème “Ville à vivre -ville à lire”.

    La lecturese fait aussi dans la rue

    SOUVENIR“Quand la ville s’installe”“D’une usine presse-bouton sort une cité de 500 logements. Au Breil-Malville, huit bâtiments aux sols et façades préfabriqués sontconstruits sans échafaudage”, titre Presse-Océan dans son éditiondu 20 septembre 1961. Un an plus tard, les premiers immeubles de lacité du Breil sortent de terre. C’est l’urbanisation de tout ce grandensemble que le groupe mémoire du quartier a choisi de raconterdans son dernier numéro de Sans mémoire, pas d’avenir. Intitulé

    Quand la ville s’installe, ce quatrième cahier reconstitue les différentes étapes de la construction de la citédu Breil, entre 1961 et 1964. Comme toujours, les propos sont largement illustrés par le témoignaged’anciens habitants du quartier. Ce dernier numéro est disponible gratuitement à l’agence Feyder de NantesHabitat, à l’équipe de quartier, à la bibliothèque, au centre socioculturel, à Marché Plus, l’agence du Créditmutuel, Tiss’Amitié, aux Archives municipales, Archives départementales et à la médiathèque Jacques-Demy.Contact : Marie-Thérèse Guillou, tél. 02 40 59 14 66 ou Michelle Pottier, tél. 02 40 59 77 16.

    Exemple de réalisation : ce mur en briques de lait sur lequel lesenfants laisseront un message destiné à un lecteur de passage.

  • Le film documentaire dePierre Mathiote et HocineSaadi “Célestin, moine deTibhirine”, sera projeté le11 avril et le 6 mai, àNantes Nord.

    Célestinet les “cabossés de la vie”

    21[Avril 2003]

    ➜ NANTES NORD

    A L’AFFICHE

    L e 21 mai 1996, FrèreCélestin et six autresmoines français deNotre-Dame de l’Atlasétaient assassinés en Algérie, àTibhirine. Destin hors normesque celui de Célestin Ringeardqui, plusieurs décennies avantcette fin tragique, effectuait sespremiers pas au sein de la toutenouvelle paroisse Saint-Dominique dans les quartiersnord de Nantes. C’était en 1964.S’ouvrant sans distinction auxfidèles comme aux populations“qui étaient loin de l’église oudont l’église était loin”, selonl’expression de son supérieur,le père Armand Clouet, il devinttrès vite un acteur social incon-tournable de ces quartiers deNantes Nord. Au guidon de samobylette, puis au volant de sa2 CV, Célestin, comme on l’ap-pelait, était toujours disponiblepour ceux qui vivaient dans le souci, ladétresse, à la marge de la société, les“cabossés de la vie”. En 1975, il fut, dansun moment douloureux, amené à quitterl’église. Très démuni, il traversa une pério-

    de de dénuement durant laquelle il fut ani-mateur de rue puis de centre social pour“sortis de prison”, avant de décider derejoindre les “Frères du couvent”. “Célestin, moine de Tibhirine”, film-docu-

    mentaire réalisé par PierreMathiote et Hocine Saadi seraprojeté à l’initiative de l’AASCEB *,le vendredi 11 avril à 14 h 30 aucentre socioculturel du Bout-des-Landes, et le mardi 6 mai à20 h au centre socioculturel dela Boissière.*Association d’action socioculturel-le et éducative de la Boissière.≥

    Ville à écrire, ville à croquer La médiathèque nord accueille jusqu’au 30 avril uneexposition intitulée “Ville à écrire, ville à croquer”. Elleréunit les portraits de quartier réalisés par les enfants del’école Françoise-Dolto ainsi qu’une collection de carnetsde voyages (ouvrages, planches d’illustrations...) et desphotographies du quartier nord signées d’Éric Milteau. Le temps de l’exposition, des ateliers d’écriture etd’illustration sont proposés aux enfants, aux jeunes et auxadultes. Animés par Henri Philibert (auteur) et BrigitteRoussel (illustratrice), ils aboutiront à la réalisation d’un carnet sur le quartier nord.Contact : Médiathèque Nord, 1, rue Eugène-Thomas. Tél. : 02 40 16 05 50.

    Célestinet les “cabossés de la vie”

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

  • Quand le cyclismerime avec le muguet

    Les époux Pineau, chevillesouvrières de Nantes DoulonVélo Sport.

    22 [Avril 2003]

    LES 11 QUARTIERS ➜ BOTTIÈRE / DOU

    L e Grand Prix du Muguet fait partiedes festivités du 1er mai dans lequartier Doulon. ll est orchestrépar Nantes Doulon Vélo Sport etses chevilles ouvrières, les époux Pineau.Arlette, la Présidente, s’occupe notam-ment du jury. Avec son mari, elle collecteles incontournables autorisations admi-nistratives. Roger Pineau fait son affaire dela recherche de sponsors : “90% des com-merçants de Doulon nous soutiennent.Cela va de 30 € à sept ou huit fois plus. Lesaides sont parfois matérielles, parexemple avec le boulanger, qui nous four-nit le pain des sandwiches, et une moyen-ne surface qui apporte la charcuterie.” Car,si le Grand Prix de Doulon réunira commechaque année quelque 200 coureurs(épreuve cadets à 13 h 45 et élite seniors à16 h), il s’inscrit dans une journée à dimen-sion festive : “La compétition a lieu sur uneboucle de 2,700 km. Les coureurs passenttoutes les cinq minutes et les habitantssont nombreux à rester tout l’après-midi,place du Vieux-Doulon. Nous préparonsdes démonstrations de nos jeunes adhé-rents (5 à 13 ans). Il y aura aussi des spec-tacles musicaux, peut-être du cirque.”

    Une journée conviviale qui n’existerait passans l’investissement de près de cinquan-te bénévoles.Renseignements : 02 40 76 12 92

    TRÈS ATTENDU

    Quand le cyclismerime avec le muguet

    Nouveaux locaux pour le club ados

    Age

    nce

    d’ar

    chite

    ctur

    e D

    ebra

    y D

    rode

    lot

    Le club ados du centre socioculturel de la Bottière vade accueillir les jeunes de 13 à 17 ans, à la rentréeprochaine dans des nouveaux locaux situés à l’anglede l’avenue des Amandines et de la rue du Croissant.Pour rétablir au plus vite les activités du club ados, laVille a opté pour une construction modulaire. Ce choixpermet de répondre rapidement à la demande tout enpoursuivant parallèlement la réflexion engagée sur leprojet d’un nouveau centre socioculturel. Mis à ladisposition de l’Accoord, le club ados disposera surune surface de 230 m2, d’un espace polyvalent de 70m2, d’une salle de réunion, d’une salle de jeux, d’unatelier, de locaux administratifs et techniques. Cette construction modulaire sera agrémentée d’une

    vaste terrasse, partiellement protégée d’un auvent.

  • Travaux lourds auxabords de la cité scolaire

    “Nous étions à la recherched’un local et souhaitionsdévelopper notre activité hiphop qui véhicule des valeurs,une éthique qu’il est importantà nos yeux de valoriser auprèsdes jeunes”, expliquentGoulven et Stéphane,respectivement président ettrésorier de l’associationKontrat-Dixion. “De notre côté,nous voulions nous ouvrir auxcultures urbaines pour toucherles jeunes adultes du quartier”,explique Alain Meurquin,

    président de l’amicale laïque deDoulon. C’est ainsi que Kontrat-Dixion et l’amicale se sontengagées dans un partenariat.“Nous leur allouons une sallepour leurs répétitions, levendredi”. En échange, Kontrat-Dixion proposera des stages hiphop aux adhérents de l’amicaleavec un premier rendez-vousd’ores et déjà fixé pour lesvacances de Pâques. Contacts : Kontrat-Dixion : Tél. 02 40 5866 01 - 06 17 94 03 69. Amicale Laïquede Doulon, 1, rue du Général Haxo. Tél. 02 40 93 97 75.

    Hip Hopà l’amicale

    23[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    LON

    P our renforcer la sécurité auxabords de la cité scolaire de laColinière, des travaux lourds vontêtre engagés rue du Landreau.Tout d’abord, pour réduire la vitesse, leprojet prévoit la construction de deux gira-toires rue du Landreau, au croisement desrues de la Colinière et des Grenouilles. Ladesserte en transports en commun seraégalement améliorée avec la constructiond’une voie bus et cars en site propre audroit de la cité scolaire. Aménagement quiévitera aux élèves de traverser la rue pour

    CHLOROPHYLLE

    Travaux lourds auxabords de la cité scolaire

    prendre ou descendre du bus. Sur une lon-gueur de 70 mètres environ, ces voiesréservées seront équipées d’abris bus etde quais larges de 3,5 mètres dotés deplancher bas pour l’accessibilité aux per-sonnes à mobilité réduite. Toujours côtécité scolaire, l’éclairage public sera renfor-cé. Enfin, entre la rue des Grenouilles et larue de la Colinière, le stationnement longi-tudinal sera repris. Le chantier devrait êtreréalisé cet été pour être achevé à la pro-chaine rentrée scolaire. Coût de l’opération : 584 000 €.

    Square de la HaluchèreLes travaux d’aménagement du square de la Haluchère, niché entre lesrue Gadeceau, Haluchère et Lloyd, ont démarré à la mi-mars. Le nouvelespace vert, qui s’étendra sur 6 000 m2, devrait être ouvert au publicmi-juillet. Les pelouses seront semées, les jeux installés. Seules, lesplantations seront différées à l’automne prochain.

  • Une bibliothèque à domicile

    24 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    LES 11 QUARTIERS ➜ NANTES SUD

    “Notre vocation est de développeret promouvoir la lecture sur lequartier sud”, explique MagaliOiry, médiatrice du livre, char-gée de l’animation de la bibliothèqueExpression Livre. D’où l’idée de sortir desmurs de la bibliothèque pour aller à la ren-contre des lecteurs. C’est ainsi que depuisle début du mois d’avril, la bibliothèque sedéplace un jeudi après-midi sur deux dansle foyer logement du Clos-Toreau où viventdes personnes âgées à mobilité très rédui-te. “Il s’agit de leur permettre de rester oude redevenir lecteurs grâce notamment àdes ouvrages imprimés en gros caractères.Nous proposons une sélection de 80 livresenviron. Des ouvrages de notre biblio-thèque mais aussi prêtés par le SPAC (ser-vice de prêts aux collectivités) de la Biblio-thèque municipale.” La distribution des

    livres s’effectue soit au domicile des per-sonnes, “en frappant à leur porte”, soit surle lieu de vie de l’établissement “ce quileur permet aussi de sortir de chez elles etde favoriser les rencontres”. En fonctiondes demandes, d’autres supports pour-raient également être proposés commedes revues, des livres enregistrés...Contact : 56 rue de la Ripossière. Tél. 02 40 7537 23. Mail : [email protected]

    Une bibliothèque à domicile

    SYMPADes vaches écossaisessur les bords de SèvreTrois vaches écossaises de race Highland Cattle ont étéinstallées début avril sur les prairies humides des bords deSèvre, en amont du pont de la Morinière. De petite taille,ces animaux au long poil d’une belle couleur rousse et auxlongues cornes, très rustiques, sont parfaitement adaptées

    au pacquage sur prairies humides, telles qu’il en existe dans leurs highlands d’origine. Elles remplacerontavantageusement les girobroyeuses utilisées par le service des espaces verts (Sève) pour la tonte de ces présdont le foin n’intéresse plus guère les agriculteurs. En plus de paître, ces grosses bêtes ont aussi l’intérêt depiétiner le sol et donc d’aider à l’enfouissement des graines, explique-t-on au Sève. Ces trois premiersanimaux seront rejoints ultérieurement par quelques vaches nantaises, une race sauvée de la disparition voiciquelques années, également parfaitement adaptée à la vie en milieu humide.

  • 26 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    HISTOIRES DE QUARTIERS

    Créée artificiellement lors des travaux du canal deNantes à Brest, l’île de Versailles a longtemps été lieude résidence et siège d’une activité artisanale etcommerçante, avant d’être transformée, durant lesannées 80, en jardin à la Japonaise.

    C’ est en 1831 qu’est née l’île Ver-sailles qui portait alors le nom deBarbin, du nom du village situéun peu plus loin sur les bords del’Erdre, à quelques encablures de Nantes.L’île est née de l’amoncellement des gra-vats liés au creusement du canal deNantes à Brest. C’est en 1844, que le roiLouis-Philippe 1er autorise la mise en ventede ce terrain communal. Le premier acqué-reur, un fabricant de liqueurs, M. LeRomain, la cède rapidement à un certain LeGall. Jusqu’en 1878, l’île sera désignée parle patronyme de ce vendeur de bois, qui yconstruit des hangars pour stocker la mar-chandise, avant que ne lui soit préféré, etce définitivement, le nom du quai toutproche : Versailles.

    Un ancien quartier d’artisatransformé en jar

    Île de Versailles

  • 27[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    Un quartier populaire Avec l’Erdre navigable depuis le creuse-ment du canal, l’ensemble du quartier sedéveloppe au milieu du XIXe siècle. Tan-neurs, bouchers, charpentiers, teinturierset commerçants s’installent entre le Port -Communeau et le Pont-Morand. Sur lesquais, résident aussi ouvriers, mariniers,glaciers... Des entreprises s’implantent àproximité. Parmi elles : la manufacture demeubles Leglas-Maurice, au 41 quai deVersailles, les établissements Paul Ruf,spécialisés dans la brosserie, l’empaillagede coussins, au 37, la tannerie Vincent etfils, qui déménage là en 1880, sans oublierla manufacture de chaussures Henri Suser,installée sur l’emplacement actuel du col-lège et lycée St-Stanislas...

    Alors que le quartier se développe, la phy-sionomie de l’île évolue. L’habitat, en boiset en dur, s’étend avec notamment les ate-liers installés au bord de l’eau comme lechantier naval Rondet ou la tannerie Gen-drot. Sur l’île, en 1881, vingt et un habi-tants y sont recensés, dont un sabotier, uncharpentier, un sculpteur, un commisdomestique, une dame louant des canotset une blanchisseuse, cette dernièreemployée sans doute sur l’un des bateaux-lavoirs amarrés à proximité.

    “Coup de cœur”Un siècle plus tard, le quartier n’a pasperdu son âme ouvrière et artisanale. L’undes anciens habitants de l’île, LouisLecasble, se souvient de “ce quartier

    populaire, avec beaucoup d’artisans.”Arrivé de Pont-Saint-Martin en 1969, avecsa femme et leurs quatre enfants, il a “ tout de suite un coup de cœur” pour lamaison mise en vente par la famille Ron-det : 200 m2 de surface au sol, avec accèsà l’Erdre. “À la place de l’actuel restaurant,il y avait un marchand de charbon. Là-bas,un grand atelier de menuiserie de char-pente. Un tourneur sur métaux. Un peintreen bâtiment. Un poissonnier. Un anciensabotier. Le père Eugène, un mécanicienqui avait son atelier”, énumère-t-il, s’attar-dant sur la figure de Mémé Cacahouète,“qui habitait, sur l’île, dans un vieux tram-way, et vendait ses cacahouètes au stadeMarcel-Saupin et à la Foire de Nantes.” On venait s’y promener ou pêcher.

    ansdin japonais

    }

    L’île de Versailles audébut du siècle : “ unquartier populaire avecbeaucoups d’artisans.”

  • HISTOIRES DE QUARTIERS

    28 [Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    “Les quais étaient très sauvages, avecbeaucoup de végétation. C’était plein depoules d’eau, qui venaient manger à laporte des maisons.” Les bateaux de l’Erdrestationnaient alors à l’entrée de l’île, prèsdu pont, unique voie d’accès pour les habi-tants et leurs véhicules, et d’où, au 19e

    siècle, des feux d’artifices étaient tirés,lors de la fête de l’Erdre. “C’était commeun petit quartier. En riant, on disait : Onfait partie de l’île de Versailles. Ça faisaittrès noble.”

    Jardin public, avec ses points devue délicieuxCependant, l’île se vide inexorablement deses habitants. “Petit à petit, des per-sonnes sont décédées, d’autres sont par-

    ties. Bout par bout, cela s’est vendu.” En1979, Louis et sa famille déménagent, pastrès loin, quartier Saint-Félix. “Beaucoupde gens ont regretté l’île d’alors, commecette dame, croisée récemment, qui venaity pique-niquer sous les arbres.”Rachetée par la ville en 1983, elle sera, àl’instigation des architectes nantaisDulieu, Breton, Cormier et Dudon, et dupaysagiste Soulard, aménagée en jardinjaponais, inauguré en septembre 1987.Aux prémices de l’histoire de l’île, en 1835,le médecin nantais Ange Guépin et son col-lègue Eugène Bonamy écrivaient : “C’est làqu’il conviendrait d’établir un jardin publiccomme tout le monde en rêve, avec sespoints de vue délicieux, ses ombragesépais, ses mystérieux asiles et ses grandessalles de danse.” Depuis une quinzained’années, c’est (presque) chose faite.

    ISABELLE CORBÉ

    Les entrepôts de l’île.

    “ En riant on disait que l’on faisait partie de l’île de Versailles. Ça faisait trés noble”, se souvient LouisLecable, un ancien habitant.

    }

    La deuxième viedu dernier bateau-lavoirLes travaux de comblement de l’Erdre durant les années 30, lesbombardements de la ville pendant la seconde guerre mondiale, et, surtout,l’apparition vers 1950 de la machine à laver : les bateaux-lavoirs ont

    progressivement quittéles bords de l’Erdre,alors que le métier delavandière disparaissait.Tous ont disparu, partisà la casse. Sauf un. En 1968, lorsque PatrickLemasson arrive àNantes, il rachètel’embarcation à MichelRaymond, employé dansun cabinet d’architectureet peintre, qui avaittenté d’y faire vivre uneacadémie de peinture.Un rachat quis’apparente à un

    sauvetage, “sinon, elle aurait terminé à la casse”. Ce programmateur dechansons de plusieurs MJC dans l’Ouest va en faire un café-théâtre. Inauguréen novembre 1968, le Bateau-lavoir doit s’éloigner de l’île de Versailles, pourun emplacement plus approprié, qu’il n’a jamais quitté depuis, boulevard VanIseghem. Jusqu’en 1978, chanteurs et poètes vont s’y produire, parmi lesquelsMouloudji, Paco Ibanez, Marc Ogeret, Patrick Couton, Hélène et Jean-François,devant une salle pouvant accueillir une centaine de spectateurs. Sans doute appelé le Sainte-Anne - “j’ai retrouvé un battoir, avec cetteinscription dessus”-, il aurait, du fait de son toit en ardoises, été construit àAncenis, “les autres, avec le toit en zinc” étant fabriqués à Nantes. Le passagedes sablières provoquant des vagues, il prenait l’eau et s’abîmait : en 1971, leBateau-lavoir a été posé sur une barge, définitivement sauvé.

  • 29[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ienD epuis qu’elle s’est installée en1957 dans cette cité d’urgenceinitiée par l’abbé Pierre, Suzan-ne, comme l’appellent tous les

    locataires, s’est largement imprégnée del’engagement social et solidaire du pluspopulaire des Français. Native de Saint-Lô, ville entièrementdétruite par la guerre, elle a rejoint sonépoux parti travailler à Nantes dans le bâti-

    La nostalgiedes pionniers

    Port-Durand

    Inaugurée il y a près d’un demi-siècle, la citéPort-Durand, aujourd’hui en réhabilitation, afédéré ses habitants autour des valeurs desolidarité et d’entraide. Retour sur images avecune femme dont la vie est indissociable de cellede son quartier, Suzanne Barbanchon. }

    La cité de Port-Durand en construction.

  • 30

    HISTOIRES DE QUARTIER

    ment. Après quelques mois passés dansun meublé, la famille pose ses bagagesdans cette cité jardin du nord-est de laville, inaugurée fin 1955 : “C’était au boutde tout, en pleine campagne. Des vignes,des carrières, des bois. Après, il n’y avaitplus rien que la rivière (L’Erdre) et la natu-re.” La maison est de plain-pied, mitoyen-ne, prolongée par une bande de terre,comparable à celles situées à gauche et àdroite. Au bout de leur jardin, les famillesbâtiront de petits appentis : “Le logementétait un T2 classique. Le toit était un hour-dis, les murs en parpaing brut, le sol enciment. C’était petit, mais nous étions heu-reux d’avoir un chez nous.” Suzanne Bar-banchon y élève ses cinq enfants plus unepetite fille recueillie. “C’était une organisa-tion très rationnelle. Les gamins dormaientpar deux. L’entrée hébergeait les garçonsdans des lits tiroir. On avait installé descasiers pour leurs affaires. Le bac à évierservait à la fois à la vaisselle et à la toilet-te. On baignait les enfants tous ensemble,avec de l’eau qu’on faisait chauffer sur lacuisinière à charbon.”

    “Je ne partirais pour rien aumonde” Au fil du temps, l’époux de Suzanne, troptôt disparu, repousse les murs pour agran-dir le champ de vie familial. Une véranda etune pièce gagnée sur le jardin agrémen-tent une maison désormais parquetée. Lepapier apparaît sur les murs. “Quand nousnous sommes installés, j’étais certaine

    que c’était du provisoire, aujourd’hui, je nepartirais pour rien au monde”. Un cri ducœur repris par Georgette Chaigneau, der-nier témoin de l’inauguration de la cité. Samaison et son jardin, situés à quelques

    numéros de ceux de Suzanne, respirent lacoquetterie. Elle y vit depuis le 5 décembre1955 : “Avec mon mari, nous venionssuivre l’évolution des travaux. Nous avionshâte d’y être, mais nous étions également

    persuadés de ne pas rester làlongtemps. Et puis, on a élevénos six enfants dans deuxpièces, améliorées, agencées.Et même si je ne fréquente pasbeaucoup les autres habi-tants, je me suis toujours sen-tie tranquille et je n’ai jamaiseu envie d’aller voir ailleurs.”Le même sentiment unit lesdeux femmes, mais SuzanneBarbanchon s’est très viteinvestie dans la vie de sa cité.“Les gens ne sont jamais entrésbeaucoup les uns chez lesautres. On était souvent dehors,notamment les enfants, très

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    [Avril 2003]

    SuzanneBarbanchon, unefemme totalementinvestie dansl’histoire de sonquartier.

  • 31[Avril 2003]

    Na

    nte

    s a

    u q

    uo

    tid

    ien

    nombreux dans chaque famille. Après l’éco-le, on leur donnait du pain et du chocolat, onsortait un baby foot et ils jouaient devant lamaison, quand ils ne descendaient pasconstruire des cabanes dans les arbres aubord de l’Erdre. Ici, tout le monde s’est tou-jours tutoyé, employés, ouvriers, institu-teurs. On se sent en confiance. Surtout,

    il règne une vraie vie de quartier une soli-darité et un esprit d’entraide qui n’ontjamais faibli au gré des déménagements.”Et cette ancienne aide professionnelledans les écoles maternelles en est l’ai-guillon.Dès 1961, elle préside l’association dedéfense des locataires de Port-Durand,cherchant toujours à préserver les intérêtset les conditions de vie de ses pairs, multi-pliant réunions et rendez-vous, notam-ment avec l’abbé Pierre rencontré à plu-sieurs reprises : “Ah, j’en ai fait deskilomètres pour défendre ma cité”, lâche t-elle, émue. Bien que marquée par plu-sieurs drames familiaux, Suzanne Barban-chon a toujours privilégié les autres “je nesais pas penser à moi”, orchestrant desquêtes au bénéfice des plus démunis, rédi-geant les courriers de ceux qui n’y par-viennent pas, préparant les repas d’unevoisine immobilisée...

    Le temps de la réhabilitation.En 1998, elle joue un rôle essentiel dans legrand virage actuellement négocié parPort-Durand : “Il y avait de gros soucisavec le gaz et l’électricité. On arrivait à unmoment charnière en terme de vétusté. J’aifait le tour des locataires en leur deman-dant s’ils souhaitaient partir, modifier ourester. Personne ne voulait s’en aller.” C’est alors la préparation puis la mise enchantier du plan élaboré par Nantes Habi-tat et caractérisé par la réhabilitation de 43logements et la démolition de 13 autresqui laisseront place à 9 nouvelles habita-tions, du T3 au T6.L’opération est longue, globale, et elle per-turbe forcément une partie de ceux quivivent là depuis des décennies et ont déjàconnu la construction du périphérique etde la Beaujoire. “Là, reprend Suzanne Bar-banchon, il s’agit de leur chez eux. Et ils ysont tellement habitués qu’ils ont parfoisl’impression d’être un peu violés. Alors, ilfaut leur expliquer que ces ouvriers, quirefont les canalisations d’eaux usées et lestoits et qui restructurent des maisons, leuroffriront plus de confort et de sécurité.”Suzanne, elle même, ne cache pas sontrouble en nous faisant visiter la maisonspacieuse, entièrement carrelée, danslaquelle on pose des convecteurs et dupapier mural, en vue de son installationd’ici quelques mois : “Je suis mi figue, miraisin. D’un côté, je suis consciente que jeserai bien ici. De l’autre, je ne veux pas voirle moment où on abattra la véranda de lamaison où j’ai vécu les trois quarts de mavie...” Mais la femme de combat reprend ledessus pour conclure : “On va avoir unesalle festive, un terrain de boules, desbancs. Je vais faire semer des graines parles enfants de la cité qui verront les fleurspousser avec eux. Ce sera bien...”

    JACQUES CHANÉAC

    L’opération de réhabilitation engagée depuis mai2002 s’achèvera en milieu d’année.