Upload
z-mebkhout
View
214
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Sur le théorème de finitude de la cohomologie p-adique d'une variété affine non singulièreAuthor(s): Z. MebkhoutSource: American Journal of Mathematics, Vol. 119, No. 5 (Oct., 1997), pp. 1027-1081Published by: The Johns Hopkins University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/25098565 .
Accessed: 17/12/2014 23:44
Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp
.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].
.
The Johns Hopkins University Press is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access toAmerican Journal of Mathematics.
http://www.jstor.org
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
SUR LE TH?OR?ME DE FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE /?-ADIQUE D'UNE VARI?T? AFFINE NON SINGULI?RE
By Z. Mebkhout
R?sum?. On d?montre dans cet article que le Th?or?me de l'indice pour une classe d'?quations diff?rentielles p-adiques sur la droite projective entra?ne le Th?or?me de finitude de la cohomologie
/7-adique de Monsky-Washnitzer d'une vari?t? affine non singuli?re. La classe pr?c?dente d'?quations est contenue dans une classe d'?quations o? le Th?or?me de l'indice est aujourd'hui ?tabli.
1. Introduction. Dans cet article nous montrons par la m?thode de Dwork
Monsky ([D5], [M05]) en utilisant la th?orie des modules exponentiels de Dwork
[D4] que le th?or?me de l'indice pour une classe d'?quations diff?rentielles p
adiques Mf^m entra?ne le th?or?me de finitude de la cohomologie /?-adique d'une
vari?t? affine non singuli?re sur un corps fini [M-Wi]. L'id?e de cette r?duction ? la dimension une, que nous avons faite en 1989
([M-N2]), ind?pendamment de l'article de Monsky, apr?s nos efforts pour d?mon
trer le th?or?me de finitude [M-N3] par voie purement alg?brique, nous a ?t?
sugg?r?e par la d?monstration g?om?trique du th?or?me de constructibilit? ([M
Ni], [M-N4]) o? un th?or?me de finitude des solutions d'un syst?me diff?rentiel
complexe en toutes dimensions est r?duit au cas de la dimension une et m?me
au cas de la dimension z?ro, tout ceci gr?ce ? la monodromie complexe. Le point clef de la d?monstration est le th?or?me de comparaison relative qui
permet de passer d'une situation/?-adique ? une situation alg?brique. D'ailleurs le
point clef de la d?monstration g?om?trique du th?or?me de constructibilit? est un
th?or?me de comparaison relative qui permet de m?me de passer d'une situation
analytique complexe ? une situation alg?brique complexe, ce qui montre la simil
itude entre les deux situations. La d?formation par les modules exponentiels dans
le cas /7-adique est analogue ? l'extension canonique dans le cas complexe. Les
deux situations rel?vent du Th?or?me de semi-continuit? de l'irr?gularit? [Me2] dans le cas de la ramification constante le long des fibres.
La d?monstration du th?or?me de comparaison relative utilise des ?l?ments du
formalisme de la th?orie des Pi^-modules
introduite dans ([M-N3], [M-N2]) dans
le cadre des sch?mas formels faibles de Meredith [Mr]. Le lecteur remarquera que cette th?orie est le cadre naturel des th?ories de Dwork, tout au moins dans leurs
aspects formels, cohomologie locale, dualit? locale et globale, transformation de
Fourier... Elle permet souvent de donner des d?monstrations bien plus simples
Manuscript received February 21, 1996; revised June 5, 1996.
American Journal of Mathematics 119 (1997), 1027-1081.
1027
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1028 Z. MEBKHOUT
de r?sultats plus g?n?raux que ceux obtenus auparavant, comme par exemple la
suite exacte de Gysin/?-adique [Moi]. Ce Th?or?me ainsi que le Th?or?me de finitude de la cohomologie locale
/7-adique ponctuelle ([M-N2], 4.5.4) nous a motiv? ? poursuivre en collaboration
avec G. Christol d?s octobre 1989 le programme de P. Robba ([Ri], [R2], [R3],
[R4], [R5], [Rs], [R-C]) sur le th?or?me de l'indice des ?quations diff?rentielles
p-adiques qui s'est r?v?l? ?tre ? la base de la d?finition des coefficients p-adiques sur les vari?t?s ouvertes ainsi que des propri?t?s de finitude de leurs cohomologies de de Rham. La d?monstration du Th?or?me de l'indice est maintenant achev?e
dans les articles ([C-M1], [C-M2], [C-M3]) et va bien au-del? du Th?or?me de
finitude des nombres de Betti p-adiques. Le dernier argument a ?t? obtenu ? la
fin de l'ann?e 1994 cf. ([C-M2], introduction). Elle permet d?j? la d?finition de
la cat?gorie des coefficients p-adiques sur les courbes qui a toutes les propri?t?s et tous les invariants de la cat?gorie des coefficients Sadiques sur les courbes
pour ? 7- p ([C-M3], ?9). Ceci devrait permettre ? terme de montrer l'analogue
p-adique du Th?or?me de puret? Sadique en dimension une de Deligne ([De2],
[De3]) par la m?thode de la transformation de Fourier pour les V^ ?Q-modules
sur la droite affine [L]. On passe de l?, par la r?duction de cet article, au Th?or?me
de puret? des valeurs propres de l'endomorphisme de Frobenius [M04] op?rant sur les espaces de cohomologie p-adiques d'une vari?t? affine non singuli?re sur
un corps fini.
Les exposantsp-adiques txpQ,R^(P) d'une ?quation diff?rentielle P ayant la
propri?t? de Robba dans une couronne ont ?t? d?finis dans les articles ([C-Mi],
[C-M2]), c'est l? un point crucial rendu tr?s d?licat par l'existence des nombres de
Liouville dans les diff?rences ([C-Mi], 2.2, page 1555). Le probl?me de l'indice
est alors r?solu pour une ?quation totalement ramifi?e dans [C-Mi] et pour une
?quation mod?r?ment ramifi?e dont les diff?rences les exposants, ainsi que les
exposants ont la propri?t? (NL) dans [C-M2].
Cependant, comme les exemples du dernier paragraphe de cet article le mon
trent, une ?quation diff?rentielle de la classe Mf^m n'est en g?n?ral ni totalement
ramifi?e, ni mod?r?ment ramifi?e en z?ro. D'autre part la classe Mf^m fournit
des exemples d'?quations diff?rentielles provenant de la g?om?trie o? le principe de transfert pour les singularit?s irr?guli?res n'a pas lieu. Elles nous ont alors
fourni le mod?le du th?or?me de d?composition [C-M3] qui r?sout, entre autre,
le probl?me de l'indice pour toutes les ?quations dont les diff?rences des ex
posants ainsi que les exposants eux-m?mes ont la propri?t? (NL). C'est le cas,
en particulier, des ?quations ayant une structure de Frobenius ([C-M3], Th?or?me
7.5.2).
Comme cons?quence du th?or?me de comparaison relative, les ?quations de
la classe MTeich(^)nm qui sont d?finies sur un corps localement compact sont
munies d'une structure de Frobenius. On obtient la finitude des nombres de Betti
p-adiques de toute vari?t? alg?brique affine non singuli?re ainsi que la finitude
des espaces de cohomologie p-adiques des modules exponentiels.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1029
Si X une vari?t? affine non singuli?re sur le corps r?siduel d'un sous-anneau
? valuation discr?te complet V de l'anneau des entiers de Cp de corps de fraction
K, les nombres de Betti /radiques BP?(X) sont d?finis comme les dimensions
des ^-espaces de de Rham /?-adiques Hl(X;K) [M-Wi]. Les nombres BP$(X)
([M-Wi], 7.1) et BPti(X) [Mo3] sont finis. On obtient finalement:
Th?or?me 1.0-1. ([C-M3], 10.0.4) Les nombres de Betti BPj(X) sontfinis pour tout i.
En particulier la factorisation p-adique de la fonction z?ta d'une vari?t? affine
non singuli?re sur un corps fini ([M04], Thm. 4.6) ? l'aide de s?ries enti?res est
une factorisation par des polyn?mes. Voici le contenu de ce travail. Dans le paragraphe 2 nous rappelons le for
malisme des complexes de de Rham, nous d?finissons la structure de modules des
modules exponentiels p-adiques sur l'anneau des op?rateurs diff?rentiels d'ordre
infini. Nous montrons un th?or?me de comparaison au niveau des modules sur
un anneau d'op?rateurs diff?rentiels d'ordre infini pour en d?duire un th?or?me
de comparaison sur les complexes de de Rham relatifs et nous d?finissons les
?quations exponentielles Mf^m. Dans le paragraphe 3 nous montons les qua tres ?tapes de r?duction du th?or?me de finitude de la cohomologie p-adique au
th?or?me de l'indice des ?quations Mf^m, r?duction au cas des ouverts principaux de l'espace affine, r?duction au cas des modules exponentiels sur l'espace affine, r?duction ? la d?formations des modules exponentiels sur le produit de l'espace affine avec la droite affine ?point?e et r?duction au cas des modules exponentiels
Mf^m sur de la droite affine ?point?e. Nous montrons un th?or?me de Bertini
en caract?ristique p > 0 pour les vari?t?s affines et la suite exacte de Gysin
p-adique en toutes codimensions. Dans le paragraphe 4 nous ?tudions la classe
d'?quations exponentielles Mf^m, la structure de Frobenius, la structure du point
singulier r?gulier ? l'infini et la structure du point singulier irr?gulier ? l'origine
qui est au coeur du probl?me. Cette situation est stable par transformation de
Fourier. Nous ?tudions quelques exemples qui montrent les diff?rentes situations
que l'on rencontre. Nous d?finissons les poids ponctuels des modules exponentiels t t
Mj n m et nous conjecturons que les modules exponentiels Mj n m sont ponctuelle ment purs ainsi que leurs cohomologie de de Rham p-adique interm?diaire d?finie
dans ([C-M3], ?9).
A l'occasion de cet article, nous souhaitons rendre hommage ? Paul Mon
sky dont le caract?re explicite des travaux nous a permis d'aller au "fond du
probl?me" de la cohomologie p-adique. Nous voudrions remercier Gilles Christol, Luis Narv?ez-Macarro pour leurs
longues collaborations et contributions respectives et Alberto Arabia de l'aide
consid?rable qu'il nous a apport?e tout au long de ce travail.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1030 Z. MEBKHOUT
Notations. On utilise dans cet article les notations suivantes, aussi proches
que possible de celles utilis?es le plus souvent dans les th?ories des ?quations diff?rentielles et de la cohomologie de de Rham p-adiques ([D4], [D5], [M-Wi],
[Ka], [Mo5], [Ri]...):
p > 0 : un nombre premier.
Zp : anneau des entiers p-adiques.
Qp : corps des fractions de l'anneau Zp.
Qp : une cl?ture alg?brique du corps Qp.
Cp : le compl?t? de
Qp.
|.| : la valeur absolue p-adique dans le corps Cp normalis?e par \p\ =
\/P. ord(.) : =
-Logp(|.|) : La valuation p-adique.
Ilgauss la valeur absolue de Gauss dans une alg?bre de polyn?me ? coef
ficients dans le corps Cp.
Ocp : l'anneau des entiers de Cp.
?p : le corps r?siduel de l'anneau
Ocp. V : un sous-anneau local complet ? valuation discr?te de l'anneau
?<cp K : le corps des fractions de l'anneau V.
k : le corps r?siduel de l'anneau V.
m : l'id?al maximum de l'anneau V.
V[x] : = l'alg?bre des polyn?mes en les ind?termin?es x := (x\, ,xn) ?
coefficients dans l'anneau V, que nous noterons aussi An quand il n'y a pas de risque de confusion.
Rr : l'anneau des polyn?mes de Laurent en la variable F ? coefficients
dans l'anneau V.
(V[x])? : l'alg?bre des s?ries formelles en les ind?termin?es x ? coefficients
dans l'anneau V de rayon de convergence strictement plus grand
que 1, que nous noterons A\ quand il n'y a pas de risque de con
fusion.
Ry : l'alg?bre des s?ries de Laurent ? coefficients dans V en la variable
r convergentes dans la couronne 1 ? e < |T| < 1 + e, pour un r?el
e strictement positif non pr?cis?.
y[*>?y : l'alg?bre de Weyl des polyn?mes diff?rentiels en les variables
x = (x\,... ,xn) et dx := (d\,..., dn) ? coefficients dans
l'anneau V, que nous noterons aussi Dn quand il n'y a pas de risque
de confusion.
Dn,Y : r alg?bre de Weyl des polyn?mes diff?rentiels en les variables
(x, r, dx, dr) ? coefficients dans l'anneau V, que nous noterons
aussi Dn+\ quand il n'y a pas de risque de confusion.
Af<g>Q : le Q-objet M^Q associ? ? un Z-objet M.
7T : un nombre p-adique solution de l'?quation tvp~1 +p = 0, on sup
posera que 7T appartient ? V.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1031
, 9^1 ?kn
A* : l'op?rateur -jh - ?
-fr si k := (k\,... ,kn) est un n-uple.
I^loo : la longueur k\ + ? + kn d'un n-uplet d'entiers naturels.
Ak?W l'espace des fonctions analytiques dans la classe r?siduelle de a ?
coefficients dans le corps K.
^AT?(l) l'espace des fonctions analytiques au bord de la classe r?siduelle
de a ? coefficients dans le corps K.
WKa(l) : l'espace de cohomologie ? support compact dans la classe r?siduelle
de a valeurs dans les fonctions analytiques ? coefficients dans le
corps K.
Exp^ : le module exponentiel d?fini par ng pour un polyn?me g h n
variables ? coefficients dans un anneau contenant n.
Expy m r : le module exponentiel Expg pour
g(x) =f(x) + T(X^i,...^*?*) Pour un polyn?me/ ? n-variables et
un entier naturel m. Nous
utilisons surtout les modules exponentiels Exp^ m r*t, Exp? m r, Exp? m r*
obtenus par changement de base en 2.3.2.
Nous avons suppos?, pour fixer les id?es, que l'anneau complet ? valuation
discr?te V est un sous-anneau de Ocp.
Mais le lecteur remarquera que dans cet
article on peut partir d'un anneau V ? valuation discr?te complet de corps r?siduel
k de caract?ristique p > 0 parfait et de corps de fraction K de caract?ristique nulle. L'hypoth?se de locale compacit? de l'anneau de d?finition des ?quations
A//>,m n'intervient que dans le Th?or?me de d?composition ([C-M3], Th?or?me
6.1.1). Comme nous l'avons dit dans l'introduction de [C-M3] on peut remplacer
l'hypoth?se de locale compacit? du corps de fraction par ?tre maximalement
complet, l? n'est pas le probl?me.
2. Le th?or?me de comparaison relative.
2.1. Le formalisme du complexe de de Rham. Nous allons rappeler le
formalisme du complexe de de Rham dans le langage des foncteurs d?riv?s dans
les cat?gories d?riv?es essentiels pour montrer le th?or?me de comparaison. Soient (x, T) = (jci,... ,xn, F) n + 1 variables. Notons
^An[T]/v[T] :=Dn+i/(dx)Dn+i
le D,H-i-module ? droite d?fini par l'id?al (dx) := (dX],.. .,dXn). C'est donc un
(Dr,?n+i)-bimodule. Notons de m?me
^An[T]/v := Dn+\/(dx, dr)Dn+\
le Dn+\-module ? droite d?fini par l'id?al (dx, dr) := (dXx,..., dXn,dr).
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1032 Z. MEBKHOUT
D?finition 2.1-1. Pour tout complexe M de Dn+\ -modules ? gauche posons
DRAn[ryv(M) := QAn[r]/v ? M[ - n - 1]
Dn+l
et
L
DRAn[r]/v[r](M) := ?^n[r]/v[r] ? Mt ~
"]
Le signe <8)_}n+1 d?signe le foncteur d?riv? ? gauche du foncteur produit ten
soriel dans la cat?gorie des Dn+\ -modules. Si M est un Dn+\ -module ? gauche en degr? z?ro, le complexe DRAn[ryv(M)
est un complexe de V-modules con
centr? cohomologiquement entre les degr?s 0 et n + 1 alors que le complexe
DRAn[Y]/v\T](M)est un complexe de Dp-modules ? gauche concentr? cohomologique
ment entre les degr?s 0 et n, o? Dp := V[F, gp ]. En prenant les r?solutions de
Koszul K(Dn+i ;dXl,'-,dXn,dr) et K(Dn+\ ; dX], , dXn) on retrouve les d?finitions
traditionnelles des complexes de de Rham.
Proposition 2.1-2. Pour tout complexe M de Dn+\-modules ? gauche on a un
isomorphisme canonique de projection
DRv[ryv(DRAn[ryv[r](M)) ->
DRAn[ryv(M).
D?monstration. La proposition 2.1-2 r?sulte des isomorphismes
L
et de la formule de composition des foncteurs d?riv?s dans la cat?gorie d?riv?e.
L'int?r?t de la formule de projection est qu' on ne fait aucune hypoth?se de
finitude sur le complexe M.
Pour exposer le formalisme du complexe de de Rham nous avons suppos?
que l'anneau de base est l'anneau V[F]. Mais on peut remplacer l'anneau de base
V[T] par l'anneau R*r. Cela revient ? faire le changement de bases
V[T] - 4.
Nous noterons pour simplifier, malgr? l'abus de notations,
A->r*t :=/?r?v[n^i+i'
Z\r*t :=
r[ <S>v[T] Dn+\
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1033
et
Dr*t := r\> ?vm Dr
les anneaux obtenus par ce changement de base. Si M est un complexe de DnPt modules ? gauche on d?finit les complexes de de Rham
DRA t(M)
On a alors l'isomorphisme de projection qui se montre exactement comme la
proposition 2.1-2:
Proposition 2.1-3. Pour tout complexe M de DnT*\-modules on a un isomor
phisme canonique de projection
?*4/v(DVt/4(M)) -
DR\,^^M)
La formule de projection vaut bien s?r dans un cadre tr?s g?n?ral cf. ([M-N4], II 5.5).
2.2. Op?rateurs diff?rentiels p-adiques d'ordre infini.
2.2.1. Nous avons besoin d'introduire un anneau d'op?rateurs diff?rentiels
? puissances divis?es d'ordre infini. Les faisceaux d'anneaux d'ordre infini ?
puissances divis?es ont ?t? introduits dans [M-N2], [M-N3] dans le cadre des
sch?mas formels faibles [Mr]. Si X^ =
(Xk,oX?) est un V-sch?ma formel faible [Mr] le faisceau des
op?rateurs diff?rentiels p-adiques d'ordre infini est un sous-faisceau d'anneaux du
faisceau des endomorphismes Homy (?x\, ?x\ ) ([M-N2] 4.2.1, [M-N3] 4.4.5). On peut transposer dans ce cadre l? tout le formalisme usuel des modules sur les
anneaux des op?rateurs diff?rentiels.
Nous n'aurons ? consid?rer dans cet article, pour l'essentiel, que les cas
de l'espace affine ou du compl?mentaire d'un hyperplan dans l'espace affine.
Soit (x,T) := (x\,... ,xn,T) un syst?me de coordonn?es sur l'espace affine de
dimension n + 1 et (dx, dr) := (d\,..., dn, dr) les d?rivations correspondantes.
D?finition 2.2-1. On d?finit D\t
comme l'espace des s?ries
?//eN^'eN"0/ju^'-* T drAx
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1034 Z. MEBKHOUT
? coefficients dans V telles que la s?rie X//en,k,k' eNn^i,k,v',*'**Tlr]1
' ?k appartient ?
Af /i2(?+l)'
On d?finit D\Y* comme l'espace des s?ries ^iez,ifeN,k,kreN1 ^i,k^'rldfAk ?
coefficients dans V telles que la s?rie X/ez/'eNfcfc'eAP10/*-"7** V1 ?* appartient ?
A2n+l,r*'
On a not? AJ>W+1 r* l'espace des s?ries qui convergent dans un domaine |jc| <
1 + 6, |?| < 1 + e, \r]\ < 1 + e, 1 ? e < |r| < 1 + e pour e > 0 non pr?cis?.
D*xT est l'espace des sections globales du faisceau des op?rateurs diff?rentiels sur
l'espace affine de dimension n+ 1 ([M-N2], 4.4) alors que ^r* est l'espace des
sections globales du faisceau des op?rateurs diff?rentiels sur le compl?mentaire de l'hyperplan T = 0. C'est donc des sous-anneaux non commutatifs.
2.2.2. Nous consid?rons un sous-anneau commutatif de l'anneau A[r*. Notons A?r* l'alg?bre des s?ries ? coefficients dans V, J.iei,k>^i,kV1^ o? /
parcourt Z et o? k parcourt N1, qui convergent dans un domaine 1 ? e < |T| <
1 + e, \x\ < 1 + e pour un e > 0 non pr?cis?. Donc par d?finition
Air*:=(V[x,r,r-l])i.
D?finition 2.2-2. On d?finit v\ r* comme l'espace des s?ries L?ez,k^w^i,k^lAkx
? coefficients dans V telles que la s?rie Zeez,keffiahk^lzk appartient ? A^r*.
V? r* est un sous-anneau commutatif d'op?rateurs diff?rentiels d'ordre infini
de l'anneau D\r*
, sans V-torsion et qui est une extension de l'anneau Rr[dx].
Proposition 2.2-3. L'extension induite
est plate si V est un anneau de valuation discr?te complet contenant tt.
D?monstration. Soit / un id?al de l'anneau /?p[cy <g>Q engendr? par les op?rateurs
p1(?x,r,r"1),...,/,/(??,r,r-1)
que l'on peut supposer ? coefficients dans l'anneau V. Soit 7l(P\,... ,Pf) une rela
tion de l'id?al / dans l'anneau v\ r*<g>Q que l'on peut supposer ? coefficients dans
l'anneau des entiers V. Faisons le changement de variables d\ := ixz\, .. ,dn :=
TTZn ([M-N2], 4.4.2), de sorte que A* = 1jrZk.
Comme les nombres ^
sont des
entiers on obtient une relation des op?rateurs P\(nz,T,T-1),... ,P?(ttz,I\r-1)
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1035
dans l'anneau A?r*. Mais l'anneau A?r* est noeth?rien comme quotient d'un
compl?t? faible d'une alg?bre de polyn?mes [F]. De plus l'id?al m est contenu
dans le radical de l'anneau A^r*.
D'autre part le morphisme
devient un isomorphisms modulo les puissances de l'id?al maximal de l'anneau
des entiers. Il r?sulte alors du crit?re local de platitude de Bourbaki [BOU] que cette extension est plate. La relation K(P\,... ,P?) est engendr?e par les relations
dans l'anneau Pp[z]. Faisons le changement de variable zk := -^jA* qui introduit
des d?nominateurs de valuations logarithmiques. Mais les conditions de conver
gences font que ces d?nominateurs ne changent pas les conditions de convergence et l'obtient que la relation 1Z(P\,... ,P?) dans l'anneau
v\ r*<g)Q est engendr?e
par les relations de / dans l'anneau Rr[dx]. D'o? la Proposition 2.2-3.
Posons alors
Vlr,[x,dr] :=
V^ ?R?[dx] Rl[x,dx,dr],
qui est un anneau d'op?rateurs diff?rentiels polynomiaux en jc et 9p. De plus il
est noeth?rien ([M-N2], 4.4.1) mais nous n'aurons pas ? utiliser ce fait. Il peut aussi ?tre d?fini par
vlx,r* [*> or! = RUx> d*> dr] ?Rhdx] Vhx*
L'anneau V? r* t*? ̂ r] aPPara?t comme une extension de l'anneau R*r[x, dx, dp] et
on d?duit de la Proposition 2.2-3 par changement de base:
Proposition 2.2^1 L'extension
Ppt*, 3*? dr]^Q -^ vlx,r* ̂ ' dr]?^
est plate ? droite et ? gauche.
2.3. Modules exponentiels de Dwork.
2.3.1. R?partitions.
D?finition 2.3-1. Si ? est un n-uple d'entiers on appelle r?partition de ? une
application rdelf dans N telle ? =
Sqgn? K?Oa.
On note TZ(?) l'ensemble des r?partitions non nulles de ?. Une r?partition de
? est presque nulle. L'ensemble TZ(?) est fini. Si r est une r?partition de ? on
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1036 Z. MEBKHOUT
appelle longueur de r et on la note l(r) le nombre entier Yla r(?0- On note TZ(?, l) l'ensemble des r?partitions de ? de longueur /.
Soit g(x) une s?rie formelle ? n variables sur un corps de caract?ristique nulle
et Exp(g) le module exponentiel de rang un sur l'anneau des s?ries formelles ?
n variables x muni de sa connexion integrable naturelle. La proposition suivante
nous a ?t? communiqu?e par L. Narv?ez:
Proposition 2.3-2. Soit ? un n-uple d'entiers naturels alors on a V?galit?
D?monstration. On convient que (A^(g))? = 1. On raisonne par r?currence
sur 1/3 |oo. On peut supposer que |/3|oo > 1. Soit e? le n-vecteur dont toutes les
composantes sont nulles ? l'exception de la /-?me qui est ?gale ? 1. La proposition est une cons?quence de la formule
e n?T b,pw \reK(?+ea) VaeN" K ' II
(??(g))r{a) p,+ 1\ \rem?,i-i) Vaeiv rw'
\ \rG^(A/) V^GN? W
/ / /
On convient que 1Z(?,? + 1) est vide.
2.3.2. Modules exponentiels. Soit/ :=/(jc) un polyn?me, non constant, ?
coefficients dans l'anneau V en les variables x = (jci,... ,xn) et m un entier > 0.
Notons efjn la s?rie formelle en (je, T)
exp (*[/(*) +T? Y, x?
Notons Expj m r le module libre de rang 1 sur An^ engendr? par eftm. Le module
Exp^m r est muni d'une connexion integrable par
digef,m =
(di(g) + 7T
(di(f) +
mr^"1) g) ef/n
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1037
et
arge/* = dr(g) + ir ]T x? )g \ eu \ \i=\,...n / )
Notons
ExP/,m,r*t>
ExP/,m,r>
ExP/>,r*
les modules libres de rang 1 ? connexion integrable obtenus respectivement par les changements de bases
Proposition 2.3-3. Uaction ? gauche de Dnr sur Exp? m r se prolonge en une
action de Vanneau D\ r et Vaction ? gauche de Z\r* sur Exp? m r* se prolonge en
une action de Vanneau D t n,T*
D?monstration. Soit ? un n + 1-uple, / < |/?|oo un entier et r une r?partition
? de longueur /, alor
de la proposition 2.3-2
de ? de longueur /, alors r*t ^ri v est un entier p-adique. En vertu de la formule
Af,r(^m) =
P?(x, T)efym
o? P? est un polyn?me de degr? born? par m\?\oo de norme de Gauss born?e
par 1. Cela entra?ne que si P(x, T, Ax, Ap) est un op?rateur diff?rentiel p-adique d'ordre infini sur l'espace affine et g(x,T) une fonction qui converge dans un
domaine |jt| < 1 + e, |T| < 1 + e, e > 0 alors
P(gef,m) =
he/jn
o? h(x, T) est une fonction qui converge, quitte ? changer de e, dans un domaine
\A < 1 + e, |T| < 1 + e, e > 0. De m?me, si P(jc,r,r_1, A*, Ap) est un op?rateur diff?rentiel p-adique d'ordre infini sur le compl?ment de l'hyperplan T = 0 dans
l'espace affine et g(x,F,T~l) une fonction qui converge dans un domaine |jt| <
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1038 Z. MEBKHOUT
1 + 6,1 - e < |T| < 1 + e, e > 0 alors
P(gef,m) =
hefym
o? A(jc, T, T-1) est une fonction qui converge, quitte ? changer de e, dans un
domaine |jc| < 1 + e, 1 - e < |T| < 1 + e, e > 0.
2.4. Le th?or?me de comparaison. Le module exponentiel Exp^ m r*t est un
A? r*t [d*, 9r]-module ? gauche et Expj m r* est un
a\ r* [dx, <9r]-module ? gauche. On a donc un morphisme AnT^[dx,?^]-lin?aire
ExP/,m,r*t
-
ExP/,m,r*
Th?or?me 2.4-1. Supposons que V est de valuation discr?te contenant tt et
que m est un nombre premier avec p et strictement plus que le degr? total de f, alors le morphisme induit
est un quasi-isomorphisme de complexes de R*r[dr]?Q-modules
? gauche.
En vertu de la Proposition 2.3-3 le module exponentiel Exp? r* est un
Va r* [*' ?r]-module ? gauche. On peut alors consid?rer le morphisme
vlxT*[x,dr] ?Anr^[dx,dr] Exp/mjM ->
ExpJ^r*
de v\ r* [x, dr]-modules ? gauche, qui ? P (g) e/,m associe P<?/,m.
Th?or?me 2.4-2. Si V est de valuation discr?te contenant n et m est un nombre
premier avec p strictement plus grand que le degr? total def, alors le morphisme induit
Vi^r-fodr] ?V*t[Sr.*] ExP/,m,r*t ?Q -> ExP/,m,r*
m
est un isomorphisme de V\ r* [jc, dr\?Q-modules ? gauche.
Lemme 2.4-3. On peut diviser dans Vanneau V? r*[x,dr] tout op?rateur par
l'id?al (dXi ?
^(^.(/i+mrif-1),..., dr ?
7r(?*=i,...,?-*?*)) de telle sorte que le reste
soit un op?rateur de degr? m ? 2 en x?, i = 1,..., n et de degr? z?ro en ?p.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1039
D?monstration. On peut supposer que m > 2. On choisit (dp,/"-1,... ,x%~1) comme exposants dans la division.
Notons Rr[x,dx]m-2 l'espace des op?rateurs diff?rentiels d'ordre fini, de
degr? m?2 en jc?, / = 1,..., n et de degr? z?ro en dp et V? r* [x]m-2 le sous-espace
de V^ r* [jc, <9p] des op?rateurs diff?rentiels de degr? m ? 2 en x?, i = 1,..., n et
de degr? z?ro en 9p. Notons 0y?/w l'application
Pp[*, #x]m_2 ?>
ExP/,m,r*t
qui ? P associe /te/,m et 0? l'application
vax,t* (4-2 ?
ExPJ, ,r*
qui ? P associe /te/,m.
Th?or?me 2.4-4. 5/ V ?si ?fe valuation discr?te contenant tt et m est un nombre
premier avec p strictement plus grand que le degr? total de f, alors Vapplication lin?aire 0? induit un isomorphisme d'espaces vectoriels sur K:
V?X,T* Mm-2?Q -
ExPf,m,r* ?Q
D?monstration. Si m est strictement plus grand que le degr? total de / , en
regardant les termes de plus haut degr? en dx il est facile de voir que l'application
0/> entre les espaces R\\x, dx]m-2?Q et Exp^ m r*t ?Q est un isomorphisme. Soit
alors xa un mon?me et posons:
?J,m^ef,m) := Pa(x,Y-\A^x)
= J2cUr~l&*?
?,s
Pa(x,T~l,Ax) est un polyn?me en x,T~l,Ax ? coefficients dans K de degr? au
plus m
? 2 en jc,-, / =
1,..., n.
Lemme 2.4-5. Sous la condition pr?c?dente le degr? total de Pa(x,T~l,Ax) est born? par \a\oo pour m > 3 et par 2\a\OQ pour m = 2.
D?monstration. La d?monstration se fait ais?ment par r?currence sur la longueur de a.
Th?or?me 2.4-6. Sous la condition pr?c?dente on a la majoration
iPalgauss < C(p\a\oo)n o? C := |7r|-"(m-2).
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1040 Z. MEBKHOUT
Le lecteur trouvera la d?monstration dans le paragraphe 2.6.
D?monstration du th?or?me 2.4-4. Notons, pour un e > 0, AXiT*(l+e) l'espace des fonctions analytiques dans le domaine |jc| < 1 + e, 1 - e < |T| < 1+6.
Muni de la topologie de la convergence uniforme sur les polycouronnes ferm?es
du domaine |x| < 1 + e, 1 ? e < |T| < 1+6, Ax,t*(\ + e) devient un espace vectoriel topologique sur K de type T, m?trique complet [Gi]. Notons de m?me
v{xX* Mm_2(l+e) l'espace des s?ries E?eN>,kez,Si<m-2,i=\,...,n a?XsT~kxsA^ telles
que les s?ries J2?eNl,k&,s<m-2,i=\,...,na?Xs^~kxS^ convergent dans le domaine
|?| < 1 + e, 1 ? e < |r| < 1 + e. L'espace V\ r*Mw_2(l + e) muni de la topolo
gie, par transport de structure, de la convergence uniforme sur les polycouronnes ferm?es devient un espace vectoriel topologique sur K de type T. Si on mu
nit l'espace Pp*[*](l + e) des fonctions polynomials en x de la topologie in
duite par *Ajc,r*(l + <0 et l'espace Rr[x, dx]m-2(l + e) de la topologie induite par
v{xXAx\m-2(\ + 0 l'application Qjl ,m
Pp*M?Q^/,m ?y
R^[x, dx]m-2?Q
est continue en vertu du Lemme 2.4-5 et de la majoration du Th?or?me 2.4-6.
Elle se prolonge donc contin?ment aux compl?t?s:
A,r*(l + e)ef,m ?
vlxX* Wm_2(l + e).
D'o? par limite inductive une application 0?~
ExP/,m,r* ?Q ?' vbx* Ww-2?Q
dont nous allons voir que c'est un inverse de l'application ??m. Soit e' > 0 et
1+6 := (1+e7)^. Alors l'application ?Jm et continue de l'espace v\x r*Mm-2(l +
e') dans l'espace Ax,r(l +e)ef,m> D'o? par composition, une application continue
0?"1 o0?
V??r* Wm-2(1 + c7) ? V^[4-2(l
+ e)
qui co?ncide avec la restriction sur le sous-espace dense des op?rateurs diff?rentiels
d'ordre fini. Elle donc co?ncide avec la restriction dans l'espace tout entier. Par
passage ? la limite inductive on trouve que l'application O?~ est un inverse
? gauche de ??m.
Par le m?me raisonnement on trouve que c'est un inverse ?
droite, ce qui montre que 0? est un isomorphisms topologique d'espaces de
type CF [Gi]. D'o? le Th?or?me 2.4-4.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1041
D?monstration du Th?or?me 2.4-2. Le Th?or?me 2.4-4 entra?ne bien s?r que
le morphisme du Th?or?me 2.4-2 est surjectif. Voyons que le Lemme 2.4-3
entra?ne que le morphisme du Th?or?me 2.4-2 est injectif. Si P est op?rateur de
l'anneau V^ r* [jc, dp] qui annule efym dans An r* le reste de sa division par l'id?al
(di-7r(di(f)-\-mTxm~l,..., <9p-7r(?i=i,...,n.xf )) est un op?rateur de v? r* [x]m-2?Q
qui annule e/,m et qui est donc nul en vertu du Th?or?me 2.4-4. Mais l'annulateur
de efjn dans A\T*[dx,dp]
est engendr? par l'id?al
(?i
- 7T (dx(f)
+ mTxm-x)
,...,dr-ir (I^i,...^))
.
Ceci entra?ne que P<8>efym est nul. D'o? l'injectivit? du morphisme du Th?or?me
2.4-2.
D?monstration du Th?or?me 2.4-1. Voyons maintenant comment le Th?or?me
2.4-2 entra?ne le Th?or?me 2.4-1. Il faut montrer que le morphisme
D\,r*t/4(EXP^'r*t)0Q "
D\r,W4(EXP^)m
est un isomorphisme. En vertu de la Proposition 2.2-3 et du Th?or?me 2.4-2 on
a les isomorphismes (dans la cat?gorie d?riv?e)
t L t V},xX*[x,dr]?Q
? ExP/,m,p*t
^ V^r>[^9r]?Q?At [? wExp/mr*t
- ExP/,m,r*
?Q
Appliquant le foncteur DnT*-f/{dx)<S^> , on trouve l'isomorphisme
L + L L + A*,r*tl(Qx) ? V^r*[x,<9p] <8> Expf mT*\ -*
Dnr*t/(dx) (g) Exp?mr* <g>Q. Dn,r*t
'
Dn,r*t
' ' '
D?,r*t
'
Mais alors on a les isomorphismes en vertu de la platitude ? gauche de la Propo sition 2.2-4
?\p*t/(dx) I vIj*[x,dr] ~
Z\r*t/{?x) ?Dnr+t v{xT*[jc,dr] Dn,T*?
Mais on a aussi les isomorphismes
A.,r*t/(&) <8> vj_>r*[x,<9p]?Q ~
vj^[x,?r]/(9A)?Q -
D?r*t/(0,)?Q. D?,r*t
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1042 Z. MEBKHOUT
Ceci montre que l'on a l'isomorphisme du th?or?me de comparaison 2.4-1
D\^t/4(ExP/,-,r*t)^
-
D\x,t/4(ExP),m,r*)^
2.5. D?finition des ?quations MJnm. Comme cons?quence du th?or?me de
comparaison nous allons montrer le th?or?me d'acyclicit? et d?finir les ?quations
Mkm
Corollaire 2.5-1. Si V est ? valuation discr?te contenant n, m est un nombre
premier avecp et strictement plus grand que le degr? total def on a les annulations
si i ̂ n:
Ri (^.t/^P/'^O
0Q = /// (D\x.t/4(Exp/^))
?Q = 0
et le R*r[dr]?Q-module ? gauche
H" (D\,r,t/*t(ExP/,m,r*t))
^Q * H" (D/?Vit/Rt(Exp|m,r,))
m
est libre en tant que Pp?Q-module de rang (m ?
1)" engendr? par les classes des
mon?mes x1, l - (l\,..., ln), // < m ?
2 .
D?monstration. Ceci r?sulte du th?or?me de comparaison 2.4-1 et du lemme
([Mo5], 3.1):
Lemme 2.5-2. Soit R un anneau, u une unit? de Ret m un entier > 2. Supposons
que V?, / = 1,..., n sont n op?rateurs R-lin?aires commutant entre eux sur l'anneau
R[x\,..., xn] tels que V/(g) = ux ~~]
g+ des termes de degr? strictement inf?rieur ?
m?\, alors d'une part le complexe de Koszul K(R[x\,... ,xn];Vi,i = l,... ,n) est
acyclique en degr?s < n ? 1 et d'autre part le conoyau R[x\,... ,xn]/(Vi,i =
1,... ,n) est un R-module libre engendr? par les classes des mon?mes xl,l =
(h,...,ln),li <m-2.
La d?monstration du lemme pr?c?dent se fait par un calcul direct. On applique
le lemme ? R = Pp<g>Q, u = mnF, V? =
dXi + ir
(dx?(f) +
m^"1 j pour trouver le
Corollaire 2.5-1.
D?finition 2.5-3. Si m est un nombre premier avec p et strictement plus grand
que le degr? total de/ on d?finit Mf^m comme le Pp[?r]-module quotient
Rrlxy((dXx+ir(dXx(f)+mT^-x) Rr[x] ,..., (dXn+7r (dXn(f)+mrx%-{) Rr[x])
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1043
o? Rr[x] :- Rt[x\, ,xn] et MJnm
comme le PJ4<9r]-module quotient
4M/((4i+?t (dXl(f)+mTjt?-1) 4M, ..., (dXn+ir (dXn{f)+mT^-1) r\[x])
o\xR\[x] :=R]T[x\,...,xn].
MfA,m?Q est libre sur Rr?Q de rang (m -
\)n et MJ^m<s>Q
est libre sur Pp?Q de
rang (m ?
1)".
Corollaire 2.5-4. Si V est ? valuation discr?te contenant tt, m est un nombre
premier avec p et strictement plus grand que le degr? total def on a les annulations
si i 7- n, n + 1
H\DRAn^/v(ExpffmX*i))w =
H\DRAnr^/v{ExplmX*))m = 0
et Von a les isomorphismes:
H?DR(MtnJ?Q =* H"
(Dtfv,t/v(Exp/)m>r.t)) ?Q
Hhn(Ml,m)?Q ^ Hn+l
(DRAnrtt/v(ExpLm^))m
^H"+l(DRAn^/v(ExplmX,))m
d'espaces vectoriels sur le corps des fractions de Vanneau V.
D?monstration. Ceci r?sulte du th?or?me de comparaison 2.4-1, de la Propo sition 2.1-3 et du Corollaire 2.5-1.
Remarque 2.5-5. La situation du Th?or?me de comparaison est similaire
? la situation du Th?or?me de semi-continuit? de l'irr?gularit? d'une famille
d'?quations diff?rentielles dans le cas complexe [Me2]. Les r?sultats du Corol
laire 2.5-1 s'expliquent par la constance de la ramification p-adique ? l'infini le
long des fibres de la projection
Spec (fp[xu ...
,jc?,7,7-1]) -
Spec (^[7,7-*])
.
2.6. Preuve de la majoration fondamentale. Soit donc/ =
/(jc) un polyn?me non constant ? coefficients dans l'anneau V, contenant tt, en les variables x\,...,xn et un entier m strictement plus grand que le degr? total de/. Si jcq =
jc^1 ...x^n est un mon?me on obtient en effectuant la division euclidienne dans l'anneau
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1044 Z. MEBKHOUT
K[x,r,r~l,Ax] d'exposants mTx%~\...,mTx^~l l'?galit?
x" = E Q?7r(mTx^-l^dXi(f))~dXi)^Ra(x,T-l,Ax), i=\,...,n
o? le reste est un polyn?me Ra(x, P-1, Ax) qui peut s'?crire:
avec 5 = (5i,.. .,sn),Si < m ?
2, /? = (?\,... ,?n) et
C?s(T~l) sont des polyn?mes
en T-1 ? coefficients dans K. De plus on voit par r?curence sur la longueur de a
que la longueur ? est born?e par la partie enti?re de |a|oo/m? 1. Nous utiliserons
que l'in?galit? ?vidente |/5|oo < |a|oo. Il nous faut montrer que |c^(r~1)|gauss est born? par C(p\a\OQ)n. Nous allons, pour cela, utiliser la transformation de
Fourier.
D?finition 2.6-1. On d?finit la transformation de Fourier de Ar(T)-alg?bres
TF de l'alg?bre de Weyl K(T)[x,dx] dans l'alg?bre de Weyl #(r)[?,<%] par
TFte) := -%/tt, TF(?Xj.)
:= tt?.
Remarque 2.6-2. La transformation de Fourier TF se prolonge ? l'alg?bre
des op?rateurs diff?rentiels p-adiques d'ordre infini sur l'espace affine Dl?Q par
Tf( E c^A := E (-1)H~^^.^/3
La transformation de Fourier est un isomorphisms de Ar(T)-alg?bres. On
trouve donc:
= E irar> ((
- ir-1 ^r?g-1 + E Jt4
- 6 i=l,...,n \ y,|y'|<m-2
s,?
o? les coefficients ?ty sont d?finis par:
WWW?:- E ?t?i /,|/|oo<W-2
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1045
Consid?rons le ?"(r)[?? <9?]-module ? gauche
TF(Exp/?m>r):=A:(nK,? ]//
o? / est l'id?al
mY
(-7T)" er-l + aXj mT
-1M Trly'k^
^' '(_7r)m-l?? ;.|j|oo<m-2
" V '
m-1
;\|;|oo<w-2 /
C'est un iT(r)[?]-module libre de rang (m?l)n engendr? par les classes [?|]
des
op?rateurs dLsi < m ?
2, / = 1,..., n.
Notons Gi, i = 1,..., n la matrice d'action de d^,i = 1,..., n dans la base
[d?/n^00]. On a les ?galit?s
dm-\ Si
(-1)"
mT Y, 7rm"1-|^00aIy^-7rm-1^ *?7V?
?Moo<m-2
, / = 1,..., n
modulo l'id?al /. On obtient alors les ?galit?s:
k=\,...,n
o? les matrices A?,Bk sont ? coefficients dans l'anneau Z[a?/,7r, l/raT]. Soit ? =
(il,..., f?) un point "g?n?rique". Notons
aGN"
la s?rie formelle de matrices (m ?
1)" x (m ?
1)" solution du syst?me diff?rentiel:
F0 = W,
dc? =
GiU,i =
1,... ,n.
Les matrices Fa = Fa(i) sont des fonctions polynomials en t =
{t\,..., /?).
Lemme 2.6-3. 5/ m est premier avec p les normes de Gauss des matrices Fa sont born?es par {tt^00/a\\.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1046 Z. MEBKHOUT
D?monstration. Si m = 2 la solution formelle est la fonction exp(^((a
+
0(? ?
0 + ?(? ?
02) o? a et A sont des nombres de V. D'o? le lemme dans ce
cas l?.
Si m ? 1 > 2, notons et le vecteur dont les composantes sont nulles ?
l'exception de la i-?me composante qui alors ?gale ? 1. On a alors les ?galit?s
pour / = 1,..., n
Fa+e; = -r A/ + Y^ tkBk Fa +- V^ BkFa-ek y k=\,...,n / k=l,...,n
Comme m ? 1 > 2 ces relations montrent par r?currence sur |a|oo que l'on a des
?galit?s
TtHoc F =_M 1 a , 1?a
al
o? les matrices Ha sont ? coefficients dans l'anneau Z[<z,y, ^, tt, 1/mT], ce qui montre le lemme.
Notons plus g?n?ralement Ga la matrice repr?sentant l'action de d? dans la
base {[d^/TT^^i
< m - 2,/ = 1,... ,n}.
Proposition 2.6?4. On a les ?galit?s
G*(0 al
= Fa(0
D?monstration. C'est l? un r?sultat g?n?ral pour les modules libres de type fini ? connexion integrable sur l'alg?bre de s?ries formelles sur un corps de
caract?ristique nulle. On raisonne par r?currence sur |a|oo. On peut supposer que
Moo > 2. Soit / tel que al > 1. Par d?finition on a
GQ(0 := dc.Ga-e?0
+ Ga-e,(OGi(0
Que cela ne d?pende pas de l'indice i est ?quivalent aux conditions d'int?grabilit?. Si on note G) pour tout rc-uple k la matrice
c?|G, la proposition est ?quivalente
? l'?galit?
qui se montre ais?ment par r?currence.
D?monstration de la majoration 2.4-6. En vertu du lemme et de la proposition
pr?c?dents la norme de Gauss de la matrice ^p-
est born?e par |7rial??/a!|.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1047
En particulier les coefficients de sa premi?re ligne qui sont les composantes de
A?([l]) sont de norme de Gauss born?s par |7rlal??/a;!|. Mais par construction
*(m>-(-.M-)??(_ 4*-')^ M) "'
\?,s<m-2 IJ'n
)
Ceci implique en passant ? la base ([?i], s\ <m ? 2,i= 1,..., n), par r?curence
descendante en s, les in?galit?s
^(r_1) /?!7tM=
< h\-n(m-2) = C.
gauss
Donc les in?galit?s:
^(r-1) < c
gauss 7T Mo ?\
ni' < C ?\
7T \?\o
Rappelons que si k = a\pl +... a?> est le d?veloppement p-adique d'un entier k on
a ord{k\) -
-0f o? sj? = a/ + flo- Par ailleurs on sait que -^?-
< 1 + Logp{k).
Donc si a est un rc-uple d'entiers naturels on obtient la majoration:
al
rMc <p"NSo.
Comme |/?|_o < |a|oo on obtient les in?galit?s:
?\ c%s(r-1)
< c I gauss
qui est la majoration cherch?e.
7Tl> < C{p\a\00)n
A l'occasion de la preuve de la majoration pr?c?dente nous avons rencontr?
le probl?me d'?quations aux diff?rences finies suivant. Soit/ un polyn?me ? n
ind?termin?es jc = {x\,... ,xn) ? coefficients dans une Z-alg?bre A et m un entier
strictement plus grand que le degr? total de/. Consid?rons le module diff?rentiel
formel engendr? par:
efjn :=exp ?T [/(*)+ ]T j?
o? T est une ind?termin?e. Pour tout mon?me jcq il ais? de voir que
xaeLm = Pa{x, T~l,Ax){effm)
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1048 Z. MEBKHOUT
o? Pa est un polyn?me de degr? au plus m ? 2 en jc?, i = 1,... ,n. De plus on
peut ?crire
P (x T~l A ) - V ^?(ff + fr)' *A/3
*,|0+*|oo<[|a|oo/m-l]
o? les coefficients c^ks
sont des ?l?ments de A ?z Q.
Proposition 2.6-5. Sous les conditions pr?c?dentes les coefficients Cqs sont
des ?l?ments de l'alg?bre A\m~x\
La d?monstration se fait par la m?thode pr?c?dente ? l'aide de la transfor
mation de Fourier. Alberto Arabia a r?dig? un programme pour Maple intitul?
"Magic Bound" qui corrobore cette propri?t? avant qu'on trouve la d?monstration
pr?c?dente.
Remarque 2.6-6. Le polyn?me/(x)+r(X^=i,...,?-*f) n'est pas commode selon
la d?finition de l'article d' Adolphson-Sperber [A-S]. Nous ignorons si l'on peut
appliquer leurs m?thodes, qui sont compl?tement diff?rentes et ind?pendantes des
m?thodes de cet article, pour montrer le th?or?me de comparaison et d'acyclicit?. Les m?thodes de cet article se situent dans le cadre de la th?orie des
2}^t?Q modules et sont susceptibles de g?n?ralisations aux fibres de rangs sup?rieurs.
2.7. Cas des fibres de rang sup?rieur. Si au lieu de consid?rer le fibre
trivial A\+x muni de la connexion naturelle on consid?re un A?+1 -module libre
de rang fini Aft muni d'une connexion alg?brique integrable tel que l'action
de l'alg?bre A\+X[d\,... ,dn,F] se prolonge en une action de l'alg?bre D^r des
op?rateurs diff?rentiels d'ordre infini sur l'espace affine de dimension n+ 1, alors
on peut montrer que le DxX-modu\t ? gauche tordu Exp? ?4t M^ est un DxT
-module ? gauche. Le Th?or?me de comparaison pr?c?dent pour m assez grand
premier ? p reste valable avec la m?me d?monstration.
3. Le Th?or?me de R?duction du th?or?me de finitude de la cohomologie
p-adique au th?or?me de l'indice pour la classe Mf^m. Nous allons trans
poser, ? partir du th?or?me de comparaison relative pr?c?dent, les ?tapes de la
d?monstration de Monsky [M05] du th?or?me de finitude de la cohomologie de
de Rham d'une vari?t? alg?brique non singuli?re sur un corps de caract?ristique
nulle, dans le cas p-adique en utilisant la th?orie des modules exponentiels de
Dwork ([D5], [D6]): Premi?re ?tape: R?duction au cas des ouverts principaux des espaces affines.
Deuxi?me ?tape: R?duction au cas du module Expjy
sur les espaces affines.
Troisi?me ?tape: D?formation du module Expj
en Expjm.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1049
Quatri?me ?tape: R?duction au th?or?me de l'indice pour les ?quations diff?rentielles de la classe Mf^m. Chemin faisant nous montrerons un Th?or?me de Bertini en caract?ristique p > 0
adapt? ? la situation p-adique et la suite de Gysin en toute codimension.
3.1. La Cohomologie de de Rham p-adique d'une vari?t? affine.
3.1.1. Soit (V, m, k, K) un quadruplet o? V est un anneau ? valuation discr?te
complet, d'id?al maximum m, de corps r?siduel k de caract?ristique p > 0 et de
corps de fraction K de caract?ristique nulle. Si A est une ?-alg?bre de type fini
non singuli?re, en vertu du th?or?me d' Elkik [E] il existe une V-alg?bre de
type fini non singuli?re A dont la r?duction modulo l'id?al maximal de V est
isomorphe ? A. On consid?re le compl?t? faible A* de l'alg?bre A [M-Wi], c'est
une alg?bre quotient d'une alg?bre {V[x\,... ,xn])^ qui d?finit un sch?ma formel
faible [Mr] topologiquement de type fini non singulier X^ := {Xk, Ox\) o? Xk est
la vari?t? affine non singuli?re Spec A. Soit Vx\ le faisceau sur Xk des op?rateurs diff?rentiels p-adiques d'ordre fini ([M-N3]). Pour tout Vx\ -module ? gauche M^
on pose
DR(M*) :=RhomVxi (OxUM*)
et on d?finit sa cohomologie de de Rham
H'Dr(M*/V)
comme la cohomologie du complexe RT{Xjc;DR(Mj[)). Prendre garde que les
espaces H'DR(M^ /V) ne sont isomorphes dans le cas affine aux espaces de de
Rham des formes s?par?es ferm?es modulo les formes exactes que sur Q. Les
espaces vectoriels sur K
HDR(Ox,/K) :=HDR{Ox,/V)?Q
ne d?pendent ? isomorphisme canonique pr?s que de A [M-Wi]. On les note
HDR{MK)
ou HDR{Xk\K) qui alors d?finissent des foncteurs contravariants en A [M-Wi]. Pour ?viter toute confusion due ? l'utilisation tr?s r?pandue du terme "cohomolo
gie p-adique ", nous notons HDR(A;K) la cohomologie de de Rham p-adique de Xk au lieu de H (A;K) ou HMW{A;K) ou encore HDMW(A\K) employ?es par certains auteurs. L'important pour le lecteur est de savoir que ce sont les m?mes
espaces de cohomologie. Si A est une ?-alg?bre de type fini non singuli?re il existe un triplet {V,k,K)
comme pr?c?demment et une ?-alg?bre A* de type fini non singuli?re telle que
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1050 Z. MEBKHOUT
k <g>jc Ak czA. On d?finit
H'DR(?\K)
comme
K?KHDR(?k\K).
Ces ?T-espaces ne d?pendent que de l'alg?bre A et d?finissent des foncteurs con
travariants parce que la cohomologie p-adique commute au changement de base
fini [M-Wi].
Si Xk est une vari?t? alg?brique non singuli?re sur k la m?thode de Grothen
dieck ([G3], page 320) du site des rel?vements locaux de Monsky-Washnitzer, un
objet du site ?tant un ouvert de Xk muni d'un sch?ma formel faible, permet de
d?finir la cohomologie p-adique de Xk comme l'hypercohomologie du complexe de de Rham sur ce site qui est l'aboutissement de la suite spectrale Cech-de
Rham [G2] d'un recouvrement affine de Xk. Cette m?thode est toute indiqu?e
pour passer, de fa?on g?n?rale, des d?finitions de nature locale obtenus gr?ce ?
l'existence de rel?vement locaux aux d?finitions analogues de nature globale et
ramener les probl?mes de nature globale aux probl?mes de nature locale.
3.2. Le th?or?me de Bertini.
Th?or?me 3.2-1. Soit X une vari?t? affine non singuli?re sur un corps k
alg?briquement clos et Y un ferm? irr?ductible de codimension > 2. Alors il existe
une hypersurface Z\ de X qui contient Y dont le lieu singulier sing (Z\) est contenu
dans Y et est de dimension < dim Y.
D?monstration. Soit B l'alg?bre des fonctions de X et / =
(/o,... ,fu) un
syst?me de g?n?rateurs de l'id?al p de Y. Soit P^ l'espace projectif de dimen
sion u > 1 et Z T hypersurface du produit X x? P| d?finie par la fonction
F(x, X) = S/=o,...,w -V*- Soit g et h les morphismes Z ?> X, Z ?
Pj induits
par les projections naturelles. Notons Ch l'ensemble critique du morphisme A qui est d?fini localement par l'id?al
F(x,X), E Aidxxf,..., E IM i=0,...,u i=0,...,u
pour un syst?me de coordonn?es locales x = (x\,..., xn) de X et d =
(dXl,..., dXn )
les champs de vecteurs tangents associ?s. La matrice jacobienne (dXjf?J = \... ,n\
i = 0,..., u) est en tout point lisse de Y de rang codim* Y > 2 en vertu du crit?re
jacobien puisque Y est irr?ductible et que le corps de base est alg?briquement clos.
La dimension de l'ensemble Y xx Ch est strictement plus petite que dim Y + u
et sa dimension relativement ? P^
est strictement plus petite que dim Y. Mais
l'ensemble Z Xx (X ?
Y) est lisse.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1051
Si la caract?ristique de k est nulle la fibre g?n?rique du morphisme Z Xx
(X ?
Y) ?> Pj
est lisse parce que toute composante irr?ductible de l'ensemble
critique est separable sur son image par A. Ceci entra?ne que la fibre g?n?rale Z\
du morphisme Z ?> P|, qui est une hypersurface de X qui contient Y et dont le
lieu singulier est de dimension strictement plus petite que dim Y, a les propri?t?s du Th?or?me 3.2-1.
Si la caract?ristique de k est positive les composantes irr?ductibles du lieu
critique de A ne sont pas ? priori separables sur leur image, l'argument pr?c?dent ne marche plus.
Nous allons utiliser la m?thode de Altman-Kleiman [A-K], qui montrent le
th?or?me de Bertini pour les sections hypersurfaces, pour construire un syst?me de g?n?rateurs de p qui convient. Soit les inclusions
FClCAfc/f k k
o? A^
est l'espace affine de dimension N. Notons *P l'id?al de Y dans l'espace
affine A^
et Ij Ie faisceau d'id?aux de l'adh?rence de Y dans l'espace projectif
Pj!. Soit un entier s tel que le faisceau Tj(s) est engendr? par ses sections globales.
D'o? un morphisme surjectif
Ox-y ?-kT (/f ;Ij(s)) -+ Ox-y(s).
Comme le faisceau Ox-y(s) est inversible on en d?duit ([G-Di], 4.2.4) une section
du fibre projectif trivial sur X ? Y qui suivi de la projection naturelle fournit un
morphisme
x-y-.p(r(/f;jy(j))).
On a not? P(E) l'espace projectif des hyperplans de l'espace vectoriel E ([G-Di],
?4). En combinant le morphisme pr?c?dent avec l'inclusion X ? Y ? P^
:= ?N+l
P((k )*) on en d?duit une immersion
x-Y^p(r(p?k-,iY(s)))xP((kN+iy),
qui suivi de l'immersion de Segre ([G-Di], 4.3.3) fournit une immersion:
X-Y^p(r(pl;lyis))?-k(kN+y).
Notons p le morphisme canonique
r(/f;%(s))%(^y-,r(/f;j7(S +
i))
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1052 Z. MEBKHOUT
et G{p) son conoyau. Les morphismes
Ox-y ?-k r (/f \iY{s)) ?-k (kN+y
- 0X-Y(s + 1)
et
Ox-y ??fr (/f ; Jy(5+ 1))
- Ox-y(s+1)
sont surjectifs. On d?duit des morphismes
P (r (/f;lyis)) % (k )*)
_ P (r {P*;ly(s
+ 1)))
-P(G(p))-^P(r(/f;JF(S+l)))
qui montrent, puisque X? Y ?> P ( T (/^ ;2y0)j <% (?
+ ) )
est une immersion,
que le morphisme
X-F-P^/f-.TyKs+l))) est une immersion.
Soit (7o,..., crM une base de l'espace vectoriel T (p^;2y{s
+ 1) j, elle d?finit
donc l'immersion X - Y ?> P (T [P^',ly{s
+ l)j J. Puisque le corps ? est infini
on peut appliquer le th?or?me de Bertini pour les sections hyperplanes d'une
vari?t? quasi-projective cf. ( [G-D2], [Kl]). Il existe un ouvert non vide de k
tel que l'hypersurface de X ? Y d?finie par
J2 A^(jc) = 0 i=0,...,u
est non singuli?re pour tout ? := (?o,..., AM) dans cet ouvert. D'autre part les
images des sections 00,..., ou par le compos? des morphismes canoniques:
r (/f -,iY{s +
d) - r
(Af,T(5 +
d) - r
(a%;Iy)
engendrent *p. Leurs images,/o,... ,/M, dans B = T(X; Ox) engendrent p. L'hyper
surface de X d?finie par __)?=o,...,M A?/?- est d'une part lisse au point g?n?rique de
Y pour ? appartenant ? un ouvert non vide ku parce que k est alg?briquement clos et Y est irr?ductible. D'autre part elle est non singuli?re en dehors de Y pour
un ouvert non vide de ku parce que k est infini. L'hypersurface Z\ d?finie par
J2i=o,...,u ^ifi Pour A g?n?ral a toute les propri?t?s du th?or?me 3.2-1.
Corollaire 3.2-2. Soit X une vari?t? affine de type fini et non singuli?re sur
un corps alg?briquement clos ketZ une hypersurface de X. Alors il existe un entier
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1053
M > 0 une filtration X = Xo D X\,... D Xm par ?tes ouverts affines telle que
que X/+i est le compl?mentaire dans X/ d'une hypersurface non singuli?re pour
i-o,...,Met que Xm est contenu dans X ?
Z.
D?monstration. On raisonne par r?currence sur la dimension du lieu singulier
sing(Z) de Z. Si dim sing (Z) est nulle il passe par tout point de sing(Z) une
hypersurface non singuli?re en vertu du Th?or?me 3.2-1, ou par le th?or?me de
Bertini pour les sections hyperplanes. Par r?currence sur le nombre des points de sing (Z) on d?duit le th?or?me dans ce cas l?. Supposons que dim sing (Z)
=
N > 0. Il passe, en vertu du Th?or?me 3.2-1 une hypersurface Z\ par toute
composante irr?ductible de sing (Z) de dimension N dont le lieu singulier est de
dimension < N. En appliquant l'hypoth?se de r?currence au couple (X, sing (Z\))
puis par r?currence sur le nombre de composantes irr?ductibles de dimension
maximum de sing (Z) on obtient un entier M et la filtration de X par des ouverts
affines X?? = 0,...,M ayant les propri?t?s du corollaire tels le singulier de Xm HZ
est strictement plus petit que dim sing (Z). L'hypoth?se de r?currence permet de
conclure au Corollaire 3.2-2.
3.3. Suite de Gysin pour la cohomologie p-adique. Nous allons indiquer comment la th?orie des Vx\ -modules sur un sch?ma formel faible permet de
montrer de fa?on formelle la suite exacte de Gysin p-adique en toute codimension
obtenue auparavant en codimension un dans [Moi].
3.3.1. La Cohomologie locale alg?brique. Soit (V, k, K) un triplet comme
auparavant, X^ = (X^,?x\) un V-sch?ma formel faible non singulier ([M-N3],
4.4) et yt = (Y, Oyi) un V-sous sch?ma plat ferm? de X^ d?finit par un id?al ly\.
Si M est un complexe born? de Vx\ -module ? gauche on d?finit la cohomologie locale alg?brique de y^ ? valeur dans M par ([M-N3], 4.4):
RalglY(M) := R lim Hom<n t (Oxi/Isyf,M) S?KX) <*C ' ^
qui est un complexe de Vx^ dont nous notons algHlY(A4) les faisceaux de coho
mologie. Supposons que y^ est non singulier de codimension d dans X^ et que M. est le fibre ?x\. Alors les faisceaux de cohomologie locale alg//y(?^t)?Q
sont concentr?s en degr? d ce qui se voit exactement comme en caract?ristique nulle. D'autre part le D^t?Q-module alg//y((9^t)?Q est localement engendr?
par un g?n?rateur dont l'id?al est engendr? par (jci, ..., jc?, dXd ,..., dXn) pour un
syst?me de coordonn?es locales tel que Y est d?finie par les classes de jci, ... ,jc?. Soit l'immersion r?guli?re ?: y^ ?> X^ et ux\ le faisceau inversible des
formes diff?rentielles s?par?es qui est un Vx\ -module ? droite de fa?on na
turelle. On d?finit le module de transfert T>y\_+X\ comme ?*T)x\ qui est un
(^t,it-1^t)-bimodule et
P^t^-yt comme ?~x(Vx^ ?a^ ^vx\) ?oy] <^yt
qui est un (? ~1
Vx\, Vy\ )-bimodule.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1054 Z. MEBKHOUT
Lemme 3.3-1. // existe un isomorphisme canonique de T>x^ ?Q-module ? gauche
(T)x^yt ??^t Oyt) ?Q -? alg#$ (0Xi) <g>Q.
D?monstration. Comme en caract?ristique nulle on part de l'isomorphisme de dualit? uy\
?> Ext^ [Ox\ ?Xy\, ujx\ ), et on en d?duit un morphisme
^t ?vy] 2V-#t -
alg//y(cj^t),
d'o? un morphisme:
vy\ ?vy^ 2>yt?#t?Q ?
algi/y(cj^t)^Q
dont nous allons voir que c'est un isomorphisme de VXi?Q-modules ? droite. La
question est locale, si (jci, ... ,jcn) est un syst?me de coordonn?es locales telles
que Y est d?finie par les classes de {x\,... ,x?) la forme dx?+\ -dxn est un
g?n?rateur local du Vy\?Q-module ? droite u>Yi?Q dont l'annulateur est l'id?al
(dXd+],..., dXn). On trouve la pr?sentation
VX? 0Q/(xi,..., xd, dXd+l,..., dXn)Vx] ?Q
de (jjyi ?x> t 2>yt-?;tt?Q qui est aussi une pr?sentation locale de algH^(o;^t)^Q D'o? l'isomorphisme de T>x\<g>Q-modules ? droite. On passe de l? ? l'isomor
phisme de Vx\ ?Q-modules ? gauche du lemme en appliquant le foncteur
Homo +<g)Q(a;#t?Q, ) qui est une ?quivalence entre la cat?gorie des Vx^q modules ? droite et la cat?gorie des Vx\ ?Q-modules ? gauche.
3.3.2. La Cohomologie locale analytique. Supposons que Y est un ferm?
de Xk et M^ un complexe de modules sur un faisceau d'anneaux A sur Xk alors
le complexe de cohomologie locale RFy{M^) est un complexe de ^4-modules.
En particulier si A est le faisceaux Tfi x\ des op?rateurs diff?rentiels p-adiques
d'ordre infini sur Xk ([M-N3], [M-N2]) le complexe de cohomologie locale ana
lytique RT\{Ox\) est un complexe de V^x\-modules ? gauche. Rappelons que
V^x\ est le sous-faisceau du faisceau Endy {Ox\) des endomorphismes P tels que
pour chaque entier k la r?duction Pk modulo m* est un op?rateurs diff?rentiels
d'ordre born? par \{k + 1) pour une constante ? > 0 ([M-N2], 4.2.1, [M-N3],
4.4.5).
Si Y est une vari?t? ferm?e non singuli?re de codimension d on voit en
utilisant le th?or?me d'acyclicit? de Meredith [Mr] des faisceaux coh?rents sur
les sch?mas affines formels faibles que les faisceaux HlY{?x\) sont concentr?s
en degr? d exactement comme dans la th?orie analytique complexe. Si M est un complexe born? de Vx\ -module ? gauche et Y un ferm? de Xk
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE /7-ADIQUE 1055
sous jacent ? un sous-sch?ma (Y,?y^) de X^ = (X, ?x\) on dispose de fa?on naturelle d'un morphisme Tfi x\
- lin?aire
Z^tO^tRalgrHA*) -
RTY(Vtxi?VxtM).
L'extension Vx\ ?>
V^x\ est plate ([M-N2], [M-N3]). Appliquant cela ? M =
O^t et en tenant compte de l'isomorphisme P^t<8>Q?D t0Q0^t<^Q ?>
?^t^Q on trouve un morphisme
(*):?t^t0Q?p;k.t?QRalgry(C?Ar)?Q -+
RrY(?#t?Q).
Lemme 3.3-2. 5/ (Y, Oy\) est non singuli?re de codimension d le morphisme
(*): V*xi?q?vxi?q alg//?(0Ar)?Q -? #y(?;rt?Q)
es? M/i isomorphisme de V^ X]?<Q_ -modules ? gauche.
D?monstration. La question est locale. Soit jc = (x\,... ,xn) un syst?me de
coordonn?es tel que Y est d?fini par la r?duction modulo m de x\,... ,jc?, alors il
est facile de voir que d\gHy(?x)?Q est engendr? en tant que VX^?Q par la classe
de 1/jci -Xd dont l'annulateur est l'id?al (x\, ...
,Xd,dXd+i,.. .,dXn). De m?me
on peut voir que que Hy(Ox)?Q est engendr? en tant que V^Xi?Q par Ia classe
de 1/jci Xd dont l'annulateur est l'id?al (jci, ...,jc?, dXd+l,..., dXn) exactement
comme dans la th?orie complexe cf. [M-N2].
Th?or?me 3.3-3. Soit X^ = (X^, ?x\) un V -sch?ma formel faible non singulier et y^
? (Y, Oy?)
un V sous-sch?ma non singulier ferm? de X^ de codimension d.
On a alors la suite exacte de Gysin
~* H1dr (^' K) ~*
HlDR&k\ K) ?> HlDR(Xk
- Y; K)
? Hl^R
+ (Y; K) -? .
D?monstration. Notons/: y^ ?? X^ l'inclusion canonique. Pour tout 2>yt?Q
module ? gauche M, on a l'isomorphisme canonique
L DR(M)
~ ??yi?Q ?vyt?Q M[
- dim Y].
Si bien que la formule de projection cf. ([M-N4], II 5.5) fournit un isomorphisme
canonique
DR(Vx^yi?Q ?2>yt?Q M)[dimXk] ~j*DR(M)[ dim Y].
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1056 Z. MEBKHOUT
Appliquons ceci ? M = Oy??Q
et en tenant compte du Lemme 3.3-1 on trouve
T isomorphisme de comparaison
Hdr (algHdY{Ox)?Q) ^ H?*(Y;K).
D'autre part en tenant compte du Lemme 3.3-2 on trouve l'isomorphisme
wDR (z\gHdY{Ox)m) ^ h1dr (HdY{Ox)m).
Si bien qu'on obtient la suite de Gysin ? partir de la suite longue de cohomologie obtenue en appliquant le foncteur de de Rham au triangle de cohomologie locale:
RrY{Oxt?Q) -+
0Xi?Q -+
Rj?J-l{oxi?Q).
Nous aurons ? utiliser le suite de Gysin que dans le cas de codimension une.
Remarque 3.3-4. On peut remplacer dans toutes les consid?rations pr?c?dentes le fibre trivial ?Xi?Q par un
V*xt ?Q-module qui est localement libre de rang fini
comme C^t^Q-module. D'autre part la m?thode de la cat?gorie des rel?vements
locaux permet de montrer la suite de Gysin dans le cas global.
3.4. Lemme de d?vissage, r?duction au cas d'un ouvert principal de
l'espace affine.
Lemme 3.4-1. Soit S un ensemble dy algebres de type fini et non singuli?res sur
un corps k alg?briquement clos ayant les propri?t?s suivantes
(1) toute alg?bre isomorphe ? un ?l?ment de S est un ?l?ment de S.
(2) 5 est stable par somme directe.
(3) S contient toutes les algebres k[x\,... ,xn, \/h] pour tout n et pour tout
polyn?me h an variables.
(4) Soit B une alg?bre non singuli?re sur le corps k et t un ?l?ment non nul de
B, tels que B/t est non singuli?re, si deux des algebres B, B/t, Bt sont des ?l?ments
de S, la troisi?me alg?bre est dans S.
Alors toute alg?bre B de type fini et non singuli?re sur le corps k est un ?l?ment de
Vensemble S.
D?monstration. Soit B une telle alg?bre. Par la condition 2 on peut supposer
que B est int?gre. En vertu de la condition 3 si B est de dimension nulle elle est
dans l'ensemble 5. On raisonne par r?currence sur la dimension de B . On peut
supposer que n = dim (5) > 0 . Alors B est birationnelle ? une hypersurface d'un
espace affine et donc il existe un polyn?me z tel que l'alg?bre B' = k[x\,... ,xn]/z admet m?me corps des fractions que l'alg?bre B. Il existe alors un polyn?me h
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1057
qui n'appartient pas ? l'id?al z tel que l'alg?bre P* := B'h est non singuli?re. En
vertu des conditions 3 et 4 l'alg?bre P* est dans l'ensemble 5.
Les algebres B et B* admettent m?me corps des fractions. Il existe un ?l?ment
g* de P* et un ?l?ment g de B tels que les algebres P** et Bg sont isomorphes. Ap
pliquant le Corollaire 3.2-2 au couple (P*,g*) on trouve des ?l?ments zi,... ,zm
de P* tels que B*XmmmZm =
P**Zl Zm. La condition 4 et l'hypoth?se de r?currence
sur la dimension montre que l'alg?bre P**Zl Zm est dans l'ensemble 5 donc que
l'alg?bre Bg est dans l'ensemble S en vertu de la condition 1. En appliquant de
nouveau le raisonnement pr?c?dent, en sens inverse, au couple (P, g) on trouve
que l'alg?bre P est dans l'ensemble 5.
En vertu du lemme pr?c?dent pour montrer que les algebres de type fini non
singuli?res sur un corps alg?briquement clos ont toutes une propri?t? V, il suffit
de montrer que la propri?t? V est stable:
(1) par isomorphisme,
(2) par somme directe,
(3) les algebres de coordonn?es des ouverts affines principaux des espaces affines ont la propri?t? V,
(4) Pour une alg?bre P et une hypersurface non singuli?re d?finie par g si
deux algebres du triplet (P, B/g, Bg) ont la propri?t? V alors la troisi?me alg?bre a la propri?t? V.
Les conditions (1) et (2) sont souvent faciles ? v?rifier. La condition (4) est
cons?quence de la suite exacte de Gysin si V est une propri?t? cohomologique. Comme application du lemme de d?vissage on obtient alors le th?or?me:
Th?or?me 3.4-2. Si les espaces de cohomologie HlDR(k[x\,... ,xn, l/h];K) sont de dimension finie pour tout n, tout polyn?me h ? n variables ? coefficients dans k et tout i alors les espaces de cohomologie de Rham p-adique de toute vari?t?
affine non singuli?re sur k sont de dimension finie.
D?monstration. Consid?rons la classe 5 des vari?t?s affines de type fini non
singuli?res sur k qui ont la propri?t? de finitude pour leurs cohomologie p-adique. La classe S est stable par isomorphisme, par somme directe et ? la propri?t? (4) du Lemme 3.4-1 en vertu de la suite de Gysin 3.3-3. Si 5 contient les ouverts
principaux des espaces affines, alors en vertu du lemme de d?vissage la classe
contient toutes les vari?t?s affines non singuli?res de de type fini sur k.
Pour montrer que les espaces HlDR(k[x\,... ,xn, \/K\\K) sont de dimension
finie il suffit de montrer que les espaces HlDR(k\x\,... ,jc?, 1/A];^) sont de di
mension finie pour K suppos? ? valuation discr?te.
3.5. R?duction au cas du module exponentiel ExpL. Soit (V,k,K) un
anneau de valuation discr?te,/ un polyn?me non nul ? n variables (jci, ... ,jc?) ?
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1058 Z. MEBKHOUT
coefficients dans l'anneau V et Y l'hypersurface de l'espace affine Xk d?finie par la r?duction/ modulo m de/. Notons ExpL le module libre de rang un sur
a\+1 engendr? par ejf := exp {nTf) muni de la connexion
dXi(geTf) := (di{g) + 7cTgd?f)eTf i=l,...,n
et
drigerf) '= {dT{g) + ngf) eTf.
Notons Aljr
la V-alg?bre A?+1/(l -
Tf) et d?finissons HY{X; ?x\) par la suite
exacte de A\[d\,...,?y-modules ? gauche:
Proposition 3.5-1. Si f est un polyn?me dont les coefficients non nuls sont
des unit?s de Vanneau V on a un isomorphisme de ?h[dXl,..., dXn]?Q-modules ?
gauche
DRAn+l/An (Exp},,) ?Q[ + 1] - HlY{X; (9Aft)?Q.
D?monstration. Consid?rons le complexe
(*) 0 ?> Exp\y ?Q-5
Exp\y <g)Q -U HY{X; ?Xi)?Q
?> 0
o? 7 est le morphisme qui ? la s?rie [IfZkeN1 ,ieNGkJX^T1) ejf associe la classe
dans HY{X; ?x\ )?Q de la s?rie
? i-^?auxkf-l-\x). ?' 7T
?:GN",/ N
C'est un complexe de A?[<9i,..., ^J^Q-modules ? gauche.
Lemme 3.5-2. Si f est un polyn?me dont les coefficients non nuls sont des
unit?s de Vanneau V le complexe (*) est exact.
D?monstration. Sous les conditions du lemme la fonction e-Tf :=
exp ?7t7/(jc), qui est le noyau de la premi?re diff?rentielle du complexe (*), a un rayon de convergence ?gale ? un et donc n'appartient pas ? Aj+1?Q. Le
complexe (*) est exact ? gauche.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1059
Si un ?l?ment de H\(X\ Ox\)?q est repr?sent? par la s?rie
E *w**/~ kewjeN
i-\
il est l'image par 7 de la s?rie fcjteiVMeN (
)] *
bk^Tl\ ejf qui est un ?l?ment
de ExpL ?q. Donc le complexe est exact ? droite.
Reste ? voir que le complexe est exact au milieu. Soit l'?l?ment de
E ai{x)Tl eTf := E a^jl \ e?f
de ExpL tel que la s?rie
kewjeN n
est une fonction ? a-\ de Al?Q. Il nous faut montrer qu'elle est dans l'image de
l'op?rateur dr + 7t/(jc). En consid?rant l'inverse formel
E (-vfWr1)')* 1 T
i 1=0,00
de l'op?rateur de dr + 7t/(jc), on est amen? ? d?finir la suite des fonctions de
A??q:
bi(x) ^ _tc*_
A_i :=a-\
et la s?rie formelle b\(x) + Y^ieN i+rTl+l.
On a alors par construction formelle la
relation
(dT + */(*)) L, + E ~?T'A = E ?/(x)T'.
\ / N / /GN
Pour conclure ? l'exactitude de la suite (*) il suffit de montrer le lemme:
Lemme 3.5-3. Si la s?rie J2kew,ieN ('~l}n aKi^f~l~liX) est une fonction de
A?<g>Q alors la s?rie b-\ + ?/eN ~mTm
est une fonction de A?+1<g>Q.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1060 Z. MEBKHOUT
D?monstration. Les fonctions a?{x), I N sont toutes d?finies dans un m?me
domaine \x\.< p pour un nombre r?el p > 1 et il existe un nombre r?el ?,0 <
? < 1 et une constante C > 0 tels que:
pk < CXl.
On trouve donc
(___Vw+1 / ( - lV/! "\ ( - 1)VW+1 /V ( - 1)**! \ ?, = ??f {a-i
+ --- + ?^-a>)=-jr-f f?-^r-?)
Si un point x du domaine |jc| < p est tel que |/(jc)| < ? on trouve, en utilisant
la premi?re ?galit?, l'in?galit? \bi(x)\ < C'Eogp{?)\l
o? C est une constante et si
| y (jc) I > ? on trouve, en utilisant la deuxi?me ?galit?, l'in?galit? \b?(x)\ < CXl. Ces in?galit?s montrent que la s?rie ?_i +
__]/gN ~m Pl+l est une fonction de
A?+l?Q
Donc, si / est un polyn?me dont les coefficients non nuls sont des unit?s de
l'anneau V, en vertu de la Proposition 2.1-3 et de la Proposition 3.5-1 on a une
suite exacte longue d'espaces vectoriels sur K:
- HUaI/K) - H?DR(A?f/K)
- H%( Expjy /K)-*...
Mais en vertu du lemme de Poincar?, toute fonction de Al?Q admet une
primitive en x?, i =
1,..., n on a:
HU4/K) = 0, i > 0 H?DR(A?/K)
= K.
On obtient alors le th?or?me suivant:
Th?or?me 3.5^4. 5/ / est un polyn?me ? coefficients unitaires dans Vanneau V
et si les K-espaces HlDR{ ExpL /K) sont de dimension finie pour tout i, les espaces
de cohomologie Hq^A^JK) sont de dimension finie sur K pour tout i.
3.6. D?formation du module exponentiel Expj au module
Expj m r. Soit
/ un polyn?me ? n variables jc = (jq,... ,jc?) ? coefficients dans l'anneau V.
Soit m un entier > 0, rappelons que e/>m d?signe la s?rie formelle exp (7r(/(x) +
r(X!;-i,? */")) D?finissons le module (An[r_1])^/,m par la suite exacte de
(-!)'/! 7P -ai (p) := sup
k
( -
1)'/! 7T -<*k,l
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1061
A^+1[9x,?r]-modules:
(*) 0 -* Expjmr
-> Exp)mr*
-> (A?[r-1])
e/jn -? 0.
Proposition 3.6-1. ?> morphisme de comparaison
DRAn+l/An (Aitr-1]^) ?Q ->
D*Wa? ((Antr-1])^/, ) ?Q
d?duit du morphisme Al[T~l]ef^m ??
(A?[r-1]) e/?m es? im isomorphisme de
An[dx]?Q-modules.
D?monstration. Nous allons voir que l'op?rateur dr + tt (X^i,-^^)
est
inversible dans l'espace quotient (An[r-1]) ?Q/A?[r-1]<g)Q ce qui entra?ne la
proposition.
D?signons par T l'op?rateur qui ? une s?rie Xw>o #/(*)r_(/+1) de l'espace
(Art[r-1]) associe la s?rie J2i>iai(x)^~^l+l^- L'op?rateur d^lT op?re alors sur
l'espace (A?[r-1]) ' ?q, o?
dp1 d?signe l'op?rateur d'int?gration sur les s?ries
dont le coefficient de T-1 est nul.
Lemme 3.6-2. L'op?rateur ?/>o(( -
l)V(?/=u.xf/(dflT)M op?re dans
l'espace de fonctions (An[r-1]) ?Q.
D?monstration. On a formellement
E|<-i)V( E *r) sr-V] hak(xw-?A , />0 l V=l,...,n / / \fc>0 /
- E ̂ f E
^)'.?wr-<'-'>. l>0,k>0KL^K)' \i=\,...,n )
Maintenant si la s?rie
E?*(*)r-<*+1> k>0
est un ?l?ment de l'espace (An[r_1])t(g>Q la s?rie
E <^ ( E ^V?,*?r-?*'>
l>0Jc>0Kl*K)m \i=l,...,/i /
est un ?l?ment de l'espace (An[T~l])i?Q. D'o? le lemme.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1062 Z. MEBKHOUT
Ceci d?finit, par passage au quotient, un op?rateur dans l'espace
{An[T-l])??Q/A?[r-%Q
qui est un inverse de l'op?rateur dr + tt{ __];-? Jcf). D'o? la proposition.
L'op?rateur dr + n{ Y,i=\,...,?*T) est injectif dans l'espace Ah[r~l]?Q et son
conoyau, engendr? par la classe de 1/T, est isomorphe ? Exp??Q en tant que
Al[dx]^)Q-modulQ ? gauche. On a donc en vertu de la Proposition 2.1-3 les
isomorphismes:
DRAn/K (Exp)) ~
DRAn+i/K {Al[r-l]efjH) [+ 1]
^ DRAn+x/K((An[r-x])] ef,my+\l
La suite longue de cohomologie d?duite de la suite exacte (*)
-+ HlDR (Exp^r/tf) - H'DR (Exp)mr, /K)
-+ tfDR {An[r-ltfef/n/K) - H??R (Exp)>mr/tf)
s'?crit en tenant compte des isomorphismes pr?c?dents
- H?DR (Expj^r /*) - //?, (Exp)mr, /K)
-> tf^1 (Exp) /AT) - /#? (Exp^r/AT)
- .
Mais en vertu du Corollaire 2.5-4 du Th?or?me de comparaison si m, premier avec p, est strictement plus grand que le degr? total du polyn?me / les espaces
HlDR{Explmr* /K) sont nuls pour i ^ n,n+\. Sous cette condition il nous reste
la suite exacte d'espaces vectoriels sur K
(**) 0 - H"D-R2 (Exp) /K) - HnDR (Exp)mr /AT)
-, fl?? (Exp)>m,r, /k) -+ HnD-Rx (Exp) /K)
- fl$ (Exp)m r /AT) -+ //$ (Exp^j, /*)
-?_,(exP)/a:)-o
et les isomorphismes pour / > 3:
(***) HU (Exp) /K) -, <;-('-1) (Exp)>m,r /AT)
.
En vertu du Corollaire 2.5-4 l'espace H^R \ExpJmr* /K) est isomorphe ?
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1063
l'espace de cohomologie HpR(MJnm)?Q qui est de dimension finie born?e par le
rang (m ?
l)n. Pour un entier naturel / > 0 consid?rons l'assertion:
B(i): pour tout polyn?me / ? n-variables ? coefficients dans l'anneau V
l'espace H^1 (Exp? /Kj est de dimension finie sur K.
Lemme 3.6-3. L'assertion P(0) entra?ne l'assertion B(?) pour tout i.
D?monstration. En effet soit un polyn?me/ ? n-variables ? coefficients dans
l'anneau V, alors l'assertion P(0) appliqu?e ?/ et/(x) +r(^i=i,...,?^r) entra?ne
que les ^-espaces
H"DR (Exp) /K) , H$ (Exp)mr /K)
sont de dimension finie. Mais la dimension de l'espace
HnDR (Exp) mj, /K)
est born?e par (m?l)n. La suite exacte (* *) montre que l'espace H^l(Expj /K) est de dimension finie sur K pour tout/ ? n-variables ? coefficients dans l'anneau
V qui est l'assertion P(l). L'assertion P(l) appliqu?e au polyn?me f(x) + T(]T?=i .,?;tf)
montre que
l'espace
H"DR(ExptmX/K)
est de dimension finie sur K. La suite exacte (**) montre que l'espace
H"d-r2(ExP}/k)
est de dimension finie sur K pour tout/ ? n-variables ? coefficients dans l'anneau
V qui est l'assertion P(2). Pour i > 3 l'assertion B(i
- 1) appliqu?e au polyn?me/(jc) + T( Yli=\,...,n JCT)
montre que l'espace H^R~l+l(ExpjmT/K) est de dimension finie sur K. La suite
exacte (***) montre que l'espace H^l(Expj /K) est de dimension finie sur K
pour tout/ ? ^-variables ? coefficients dans l'anneau V qui est l'assertion B(i). D'o? le Lemme 3.6-3 par r?currence sur / > 3.
Pour tout polyn?me/ ? n-variables ? coefficients dans l'anneau V la suite
exacte (**) ?tablit que si l'espace //g^1 ( Expj m r* /K) pour un entier m premier avec p et strictement plus grand que le degr? total de / est de dimension finie
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1064 Z. MEBKHOUT
alors I' espace
H"dr(ExP}/k)
est de dimension finie qui est l'assertion 5(0). Mais en vertu du Corollaire 2.5^ l'espace HbR(M\nm)?<Q.
est isomorphe ?
l'espace de cohomologie HjyR (Expjwrt /KJ. On a alors d?montr? le th?or?me
Th?or?me 3.6-4. La finitude des dimensions des espaces H})R{Mlnm/K) pour tout triplet (f, n, m\ ayant la propri?t? pr?c?dente, entra?ne la finitude des dimen
sions des espaces HlDR(Expl /K) et la finitude des nombres de Betti p-adiques
Bpj{X) pour tout i, pour tout polyn?me f et toute vari?t? affine non singuli?re X
sur k.
Remarquons que si f\ et f2 sont deux polyn?mes ? n variable ? coefficients
dans V ayant m?me r?duction modulo l'id?al maximum, la fonction exp(7r(/i ?
/_)) appartient ? l'espace Aj. La multiplication par cette fonction est un isomor
phisme horizontal entre les modules exponentiels consid?r?s. En particulier les
espaces de cohomologie de de Rham des modules exponentiels ne d?pendent ?
isomorphisme pr?s que de la r?duction du polyn?me/ modulo l'id?al maximum
de V. On pourra donc choisir au mieux le rel?vement des polyn?mes ? coefficients
dans le corps k.
Cette m?thode ram?ne les propri?t?s des espaces de cohomologie de de Rham
p-adiques des modules exponentiels et des vari?t?s affines non singuli?res aux
propri?t?s analogues des espaces
"drWIJK), HlDR(MlnjK).
Par exemple:
Proposition 3.6-5. Si pour tout triplet {f,n, m, (p, m) = \,m > deg(/)) les
espaces
HdrWIJK), HxDR{M}nm/K)
commutent au changement de base V ?> V' d'anneaux de valuations discr?tes non
n?cessairement fini, alors les espaces de cohomologie de de Rham p-adique des
modules exponentiels et des vari?t?s affines non singuli?res sur k commutent au
changement de base V ?? V'.
D?monstration. En effet l'hypoth?se entra?ne que le morphisme de change
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE /7-ADIQUE 1065
ment de base pour tout polyn?me /an variable ? coefficients dans V
HnDR (Exp) /K) ?k K' - HnDR (Exp) /K')
est surjectif par la suite exacte (* *). La m?me propri?t? appliqu?e au polyn?me
/(jc) + r Y, ^],(p,m) = l,m>deg(/)
et la suite exacte (**) entra?nent que le morphisme de changement de base
pr?c?dent est injectif, donc bijectif. La m?thode de r?currence du Lemme 3.6-3
montre la proposition.
Remarque 3.6-6. On peut dans les d?monstrations pr?c?dentes remplacer le
fibre trivial sur un espace affine par un fibre trivial ? connexion integrable de
rang sup?rieur ayant les propri?t?s 2.7.
4. La classe des ?quations diff?rentielles Mf^m. Le Th?or?me 3.6-4 nous
am?ne ? ?tudier la classe des ?quations diff?rentielles Mf^m pour les rel?vement
/ des polyn?mes ? coefficients dans le corps Fp .
4.1. Structure de Frobenius sur la classe A//>,m. Soit (/, n, m) un triplet o?
/ est un polyn?me ? n variables ? coefficients dans un sous-anneau V complet ?
valuation discr?te de Ocv contenant tt et m un entier premier avec p et strictement
plus grand que le degr? total de /. Notons <pq le morphisme de Frobenius
Af ^Af
p^-+pj^
induit par la ramification d'ordre q. Rappelons que par d?finition Mf^m est un
fibre de rang (m ?
\)n sur Pr muni d'une connexion et Af? m est le module libre
sur Pp obtenu par changement de base. Notons
(Pq*M?nm son image inverse par
le morphisme ipq et Teich (f) le rel?vement de Teichm?ller du polyn?me /.
Th?or?me 4.1-1. Sif est ? coefficients dans le corps Fq, il existe un isomor
phisme de Frobenius
F: <??*Af|. .
/is (g>Q ?> M?
. , ,*. <g)Q ^tf Teich (f),n,m ^
Teich (f),n,m ^
de Rfldr^Q-modules ? gauche.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1066 Z. MEBKHOUT
D?monstration. Rappelons que Expj m r* est le module libre sur A\ r* en
gendr? par ef,m. Son image inverse par ipq est le module engendr? par la s?rie
exp(7r(/(^) + H(E/=i,,(^r)) Nous supposons que /
= Teich (f), alors la fonction
??(*,n:=exp?7r?/(x*) + P? ? x " \ -f(x) - T ? xf
est une fonction de A*n+l [M02]. On a un isomorphisme A^r*[9x, dr] -modules ?
gauche
^ExP/,m,r* -*ExPJ,m,r*
qui ? gexp{ir{f{xq) + I^( ]T/=1 n (x^)) associe (?>qgef,m, qui est la structure de
Frobenius du module exponentiel Exp? m r*.
En particulier c'est un isomorphisme de RT[x, dx, ?r]-modules ? gauche. En
prenant les complexes de de Rham relatifs on trouve un isomorphisme de com
plexes de R\ [dr] -modules ? gauche
DRaIxj4 (^*ExP/,m,r*)) ->
DRaIxj4 (ExP/,m,r*)
En prenant la cohomologie en degr? n on trouve l'isomorphisme Z?p[<9r]?Q modules ? gauche:
H" (DRA?rj4 K ExP/,w,r*))
?* -+ H" {DRAln/4 (ExP/,m,r*))
?Q
Mais en vertu du th?or?me de comparaison 2.4-1 c'est l? un isomorphisme de
^j^Q-module libre de rang fini {m
? l)n.
Lemme 4.1-2. // existe un morphisme de complexe de R\[dr]-modules ? gauche
de Frobenius relatif:
%: <pq*DRA^/R^ (Expj^*) m -
DRA^/R^ (^* ExpjmT*) m
et un morphisme de complexe R*r[dr]-modules ? gauche de Dwork relatif:
^:D/?At_,/4 (^*ExP/,m,r*) ?Q -^
^dra\vjrI (ExP/,m,r*) ?Q.
tels que ̂ o$? =
qnId.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1067
D?monstration. Le complexe <pq*DRAi //?t [ExpjmTA est concentr? entre
les degr?s 0 et n et sa/?me composante est le Pp[dr] -module ? gauche
4 ? ExP/,m,r* ?AnXOw?r. \*??t
Le signe P ? rappelle que R est un P-module par le morphisme <pq:R ? > P.
De m?me le complexe DR a /oAVq* Exp! r*) est concentr? entre les degr?s 0
n,r*' r '' '
et n et sa/?me composante est le Pp[dr]-module ? gauche
A?r* ? Expj^p. ?a^Q^r/Rr -^?r* "Vr*
D?finissons le morphisme:
%: 4 ? Exp)mr* ?A?Xnr//?r
-+ A^ ?
Exp)mX* ?An,ri^nr/?r
par
%(h ? gef,mdxh A ... A d*?.) := ??r?""1 jc?_1A
?gef,mdxix A ... A
d^..
Le A^r*-module A?r* ? Exp! r* est libre engendr? par jc'T* ? e/>m, / =
(/1,..., /?), k < q ?
l, k < q ? l. Nous d?finissons le morphisme:
4? :A^p* ? Exp?mp* ?AnX&Ant/Rt
- 4 ? ExP/,m,r* ?A?Xnr/?r
par
^(fi^^ef^dxi.A.. .A<fc?,) :=
tf^'r*?//,^ I ?-1
*
q_x I eLmdxhA.. .AdXij
o? pour toute fraction rationnelle P(jc), %(P(jc)) := E^=x.i=i ...WW ([R-C],
v. 17). De fa?on ?vidente on a
4^ o
O^ =
cfld. Par construction les morphismes
&q et ̂ q se prolongent en des morphismes de complexes de Pp[9r] -modules ?
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1068 Z. MEBKHOUT
gauche:
^DRaIxj4 (ExP/,m,r*) ?Q ->
DRA?rj4 (^*ExP/,m,r*)
DRA\TjRl (^*ExP),m,r*) -
^DRAlTjRl (EXPkr*)
tels que ^oO? =
qnId. Prenant les morphismes induits entre les derniers modules de cohomologie
on trouve des morphismes de Rr[dr]-modules ? gauche:
<Mln,m?? ̂ H" (DRAlrj4 {< ExP/,m,r.))
^ ^*MLm^
tels que ^o$? =
qnId. En particulier le premier morphisme est injectif. Mais
en vertu du th?or?me de comparaison 2.4-1 les /?p[<9r]?Q-modules ? gauche
pr?c?dents sont libres en tant que modules sur l'anneau R*r?Q de m?me rang fini
{m ?
l)n. Comme l'anneau R^Q
est principal, il en r?sulte que le morphisme:
Vq*Mf,n,m?? ^ H" (DRAlrj4 (^*ExP/,m,r*))
??
est un isomorphisme de /?p[?r]?Q-modules ? gauche cf. ([Ci], 4.3). Autrement
dit dans cette situation le complexe de de Rham relatif commute ? l'image inverse
par la ramification de Frobenius.
Composant avec l'isomorphisme induit par la structure de Frobenius de mod
ule exponentiel:
H"(DRAlrj4{<E^Lr*))^
on trouve la structure forte de Frobenius F sur le module M?nm?Q
du Th?or?me
4.1-1.
Les modules diff?rentiels Mf^m, bien que irr?guliers ? l'origine, ont certaines
propri?t?s des G-modules ou des ^-modules de la th?orie des G-fonctions et E
fonctions et m?ritent d'?tre ?tudier de point vue global.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1069
4.2. Singularit?s des ?quations MfJ]jn.
4.2.1. Cas de la singularit? ? l'infini. Soit/ un polyn?me ? n variables ?
coefficients dans un sous-anneau V de ?Cp
contenant -k et m un entier strictement
plus grand que le degr? total de /. Le module exponentiel Mf^m est le module
quotient
RrW/((dXl + n(dXl(f) + mT^-^PrW,..., (dXn + it(dXn(f) + mTx%-x)RT[x})
o? PrW := Rr[x\9 ,*?]. C'est un module libre ? connexion sur l'anneau Pp de rang (m
? l)n engendr? par les classes [x?] des mon?mes Xs =
x\l -xsnn,sl <
m ? 2, / = 1,..., n. On voit par r?currence que la matrice de la connexion dans la
base pr?c?dente est ? coefficients dans l'anneau V[l/m,r-1]. Le module Mf^m
poss?de deux singularit?s, z?ro et l'infini. L'infini est singularit? alg?briquement
r?guli?re alors que z?ro est une singularit? alg?briquement irr?guli?re. Notons
irro (Mf^njn, oo) son nombre de Fuchs ? l'origine. On a alors la formule d'Euler
Poincar? de Deligne [Dei]:
x{DR(Mf^m)) := dimKHomK[rr_lA]^K[T,r-llMLnymm) -
dim* Ext^r_lA] (K[T, r~l],Mf^m?q)
= - irr0 (Af/,?,m, oo).
La matrice residue, le coefficient de 1/T, de la connexion est triangulaire, ses
valeurs propres, les exposants alg?briques ? l'infini du module Mf^m, sont des
?l?ments de Z[l/m]. Si on suppose de plus que m est premier ? p et que le polyn?me / est le
rel?vement de Teichm?ller d'un polyn?me ? coefficients dans le corps r?siduel, en
vertu du Th?or?me 4.1-1, le module diff?rentiel Mf^m est muni sur l'anneau Pp d'une structure de Frobenius. En particulier il est soluble au point g?n?rique t\. On
est dans les conditions d'application du Th?or?me de transfert de Christol [C3]. Le nombre de Fuchs-Malgrange, d?fini par Robba ([R5], 10.1) comme l'indice
g?n?ralis?:
in-oo (Mf^m,p) := X ir? -
G/,n,m,^oo(l)J
o? Gf^m est la matrice de 1 'op?rateur T-^ dans la base [Xs],Xs =x\l
- jc^,^ <
m ? 2, i = 1,... ,n, est nul. Ceci entra?ne la relation ([C-Mi], 6.2.3)
dim/^Ext!, d (Mf^m,AKoo(l)) = mi(oo)
- (m
- \)n
o? mi(oo) est la multiplicit? de la composante verticale de la vari?t? caract?ristique
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1070 Z. MEBKHOUT
de A//-,/i,m ? l'infini. Remarquons que HomA:rr_] _?, {Mf^m, AkooO^?) est nul parce
que l'action de T-1 est bijective sur Mf^m. Dans le cas de la singularit? ? l'infini
le Th?or?me de Christol montre que le principe de transfert pour les ?quations
Mf^m ? lieu.
4.2.2. Cas de la singularit? en z?ro. La singularit? en z?ro de la classe
des modules diff?rentiels Mf^m est irr?guli?re. Sa structure alg?brique est ana
lys?e par la d?composition de Turrittin, en particulier son polygone de Newton
Newo {Mf^m, oo) est d?fini et est ? coordonn?es enti?res.
La structure p-adique de la singularit? en z?ro de la classe Mf^m est un cas
particulier, tout en ?tant le catalyseur, de la structure p-adique d'un point singulier d'une ?quation diff?rentielle obtenue dans les articles ([C-Mi], [C-M2], [C-M3]). Les ?quations Mf^m montrent que le principe de transfert pour la singularit? en
z?ro n'a pas lieu en g?n?ral: la matrice de changement de base apr?s ramification
entre la base de Mf^m est la base de la forme normale de Turrittin ne converge
pas dans la classe r?siduelle de z?ro.
La situation est nettement plus compliqu?e, mais c'est aussi le coeur du
probl?me et le prix qu'il faut payer pour rendre la situation g?om?trique explicite et surmonter les difficult?s des singularit?s qui apparaissent dans la cohomologie.
Nous allons, pour la commodit? du lecteur, r?sumer les r?sultats obtenus dans les
articles ([C-Mi], [C-M2], [C-M3]) dans le cas des ?quations M/^m. Sous l'hypoth?se o? Mf^m est soluble en t\ et est d?fini sur un corps lo
calement compact K, il admet une filtration par des modules diff?rentiels sur
l'anneau des fonctions analytiques au bord 1Zko{1) d?finissant ainsi son poly
gone de Newton p-adique Newo {Mf^m,p) ([C-M3], 6.2.7) qui est ? coordonn?es
enti?res ([C-M3], 8.3.6). En particulier ([C-M3], 6.1.13) Mf^m est extension de
sa partie mod?r?e Mj]im par sa partie totalement ramifi?e Mf,n,m>\:
0 -> Mf,n,m>\
-+ ftjc(l) ?jqrx-1] MU,m -+
Mf^jn -+ 0.
Nous notons A/?x, AT> j les rangs de la partie mod?r?e et de la partie totalement
ramifi?e.
La partie mod?r?e a la propri?t? de Robba: la fonction R{Mffn,m, p) rayon de
convergence est ?gale ? p pour p e]l -
e, 1[ pour e > 0. L'exposant exp?(M/^m), d?fini comme l'exposant txpl{M^nlm)
de la partie mod?r?e, est un ?l?ment de
l'ensemble des exposants <?N<\/ ~
([C-M2], 5.3). Si les diff?rences de cet ex
posant ont la propri?t? (NL) (non Liouville) ([C-M2], 5.3.6), alors l'exposant
exp?(M/>?m) se rel?ve en un ensemble unique de TV-1 ?l?ments {ai, ,aN<\}
de Zp/Z. Sous cette hypoth?se la partie mod?r?e Mrnlm est extension it?r?e par
des modules de rang un isomorphes aux modules d?finis par T-^ ?
a?. L'espace des solutions multiformes de d?termination finie de Mf^m est alors de dimen
sion N-1 sur le corps K d?finissant sa monodromie p-adique, ce qui constitue le
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1071
Th?or?me fondamental de l'article [C-M2]. Ce Th?or?me repose sur la structure
de Frobenius de Christol-Dwork [C-D2] sur les couronnes de diam?tre non nul.
Nous regardons cette structure de Frobenius comme un substitut du rev?tement
universel du disque ?point? et du prolongement analytique de la th?orie complexe des ?quations diff?rentielles et devraient permettre de mettre au point la Th?orie
p-adique des cycles ?vanescents.
Le nombre de Fuchs-Malgrange, est d?fini par Robba ([R5], 10.1) comme
l'indice g?n?ralis?:
irro (AfMw,p) := X \T? -
Gf^m,AKoW)
o? Gf^m est la matrice de 1 'op?rateur Y^ dans la base [jc5],.^ =
jc^1 -x^,s; <
m ?
2,/ =
1,... ,n.
Nous d?finissons les nombres de Fuchs-Malgrange irro(.M/>,m>i,p) et
mo (Mflm,p) comme les indices "g?n?ralis?s" dans le cas o? le corps K est
localement compact ([C-M3], 8.3.8):
irr0(Al/,?,m>i,p) := X(Mf,n,m>\,AKoW)
inolMf^p) :=
X(Mflnm,AKo(l))>
Si I' exposant exp?(A/^m) a la propri?t? (NL) pour les diff?rences et si les
exposants eux m?mes ont la propri?t?s (NL) le nombre mo (Mflm,p)
est nul
et le nombre irro(.M/>,m>i,p) est ?gal ? la hauteur du polygone de Newton de
M/>,m>i qui est aussi celui de M/>m. En particulier c'est un entier naturel fini
positif ou nul ([C-M3], 8.3.7). Sous ces hypoth?ses la dimension du /T-espace
ExtK[rA] ^Mf^m,A)coW)
est finie et on a les ?galit?s
im (Mf,n,m>up) =
irro(MLrlym,p) = -
dim* Ext* d (Mf^m, AKo(D) -
(m -
l)n + mx(0)
o? rai(O) est la multiplicit? de la composante verticale en z?ro de la vari?t?
caract?ristique de Mf^m ([C-Mi], 6.2.3). Par les Th?or?mes de semi-continuit?
et de positivit? ([C-M3], 8.3.9) on a les in?galit?s
(*) 0 < irr0 (Mf^m,p) < irr0 (Mf^m, 00)
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1072 Z. MEBKHOUT
et la formule globale ([C-M3], 8.4.1):
(**) X{DR{M}nm))
= - irro (M^,m,p).
Si le polyn?me/ est le rel?vement de Teichm?ller d'un polyn?me ? coeffi
cients dans le corps r?siduel, en vertu du Th?or?me 4.1-1, le module diff?rentiel
Mfjun est muni sur l'anneau R'r d'une structure de Frobenius et toutes les con
ditions pr?c?dentes sont satisfaites: l'ensemble des exposants exp?(M/^m) est
form? d'?l?ments de Zp D Q ([C-M2L 5.5.3). On obtient en r?sum? le Th?or?me
de l'indice ([C-M3], 7.5.2):
Th?or?me 4.2-1. Pour tout triplet {f,n,m,{m,p) = \,m > deg(/)), les K
espaces de cohomologie de de Rham p-adiques
"?or (?L^/*). "?k (MLwUK) sont de dimensions finie, commutent ? tout changement de base d'anneaux de
valuation discr?te et on a la formule d'Euler-Poincar?:
dim*H9)R (M? . u - /K) -
dim*HlDR (m? . u^ /K) ? UK V Teich^),", ' )
A UK \ Teichif),n,m' J
= -irro(MTeich^m,p).
Ce Th?or?me entra?ne en vertu du Th?or?me 3.6-4 le Th?or?me de finitude
1.0-1 des ^-espaces de cohomologie de de Rham p-adique des vari?t?s affine
non singuli?res sur k, de tous les modules exponentiels et leur commutation avec
toutes les extensions de base d'anneaux de valuation discr?te.
Notons Dp l'anneau des op?rateurs diff?rentiels d'ordre infini sur le droite
affine. Par construction le module M?nm?Q
est un Z)p(g>Q-module ? gauche. En
vertu du Th?or?me de finitude de la cohomologie locale p-adique ([M-N2], 4.5.4) on a la suite exacte de Dp-modules ? gauche de pr?sentation finie:
(* * *) 0 ? r0(?>p<g>Q ?_)r<g)Q Mf^m?Q)
? D\?Q <8>Dr?Q Af/>,m?Q
-* Mf,n,m??
- 0
o? ro(Z)^<g)Q(g)_)r?QM/^m(g>Q)
est un D^<g>Q-module ponctuel de multiplicit? ?gale
au saut irro (A//>,m, 00) ?
irro (M/^m,p), qui illustre le Th?or?me de finitude de
la cohomologie locale p-adique ponctuelle. Le
2}pit(g)Q-module ? gauche MJ^m?Q
associ? ? M?^m?Q
dont la restriction
? Uk := Spec k[j,j~l] qui est libre sur le faisceau C?_,t?0
de rang {m -
1)" est
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE /7-ADIQUE 1073
un Tr lt?Q-module holonome objet de la cat?gorie des coefficients p-adiques vk
MLS(X>* lt?Q,F) d?finie dans ([C-M3], 9.4). On peut appliquer les r?sultats vk
g?n?raux de cet article.
4.2.3. L'exemple Mxi x3. Consid?rons le cas (/, n, m) =
(x2,1,3). Le module
diff?rentiel Mxi x3 est de rang 2. La matrice de la connexion dans la base [1], [x]
est la matrice:
Mat(V^;[l],W) = dr
3r 2
9r2
47T
9P? 8?r_2_
"27?^ 3r
Le vecteur [1] est cyclique. La matrice de la connexion dans cette base cyclique est:
Mat(V?;[l],V?([l])) =
dr dr
0
5
-9p?
1
27r2+8 7T
27 r3
On trouve que Mxi?? est ?quivalent ? l'op?rateur
5\ 87Tr_^ dr
+ 3J
+ 27 dV
L'op?rateur Pxi?? admet 0 comme exposant formel ? l'origine. Son nombre
de Fuchs en z?ro irro (Px2,i,3? ??) est ?gal ? deux. Il admet une seule pente formelle
?gale ? deux. Son indice formel est nul.
Supposons la caract?ristique r?siduelle diff?rente de 2. La solution formelle
de PX2X3
, x , v- k . 27(*-5/3)(Jfc-l/3) ,^0 g(x) =1 +
2^akx ou ak =-?-a*_2,k>2
k>2 $7Tk
est convergente dans le disque D(0,1~). Donc le module AfJC213 admet aussi
z?ro comme exposant p-adique. On peut voir que les solutions locales au voisi
nage de l'infini de MX2??) qui convergent dans le disque D(oo, 1~), ne con
vergent pas dans un disque de rayon strictement plus grand que un. En vertu du
Th?or?me de transfert [C3] la plus grande pente du polygone de Newton p-adique
Newo (Mx213) est strictement plus grande que un. Si 7^o(l) d?signe l'espace quo tient de TIkoW par Ako(1)> on peut voir que la dimension du noyau du transpos? de Px213 op?rant dans l'espace 7~??0(1) est ?gale ? un, engendr? par ^.
En vertu du
Th?or?me de dualit? ([C-Mi], 4.4.1) la dimension du conoyau de Px2?? op?rant dans l'espace AkoW est ?gale ? un. Donc l'indice X(Px2^?9AkoW) est nul. Le
nombre de Fuchs-Malgrange irro (Pjc2,i3,p) est ?gal ? 2. Le polygone de Newton
formel co?ncide avec le polygone de Newton p-adique et en fait la d?composition
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1074 Z. MEBKHOUT
formelle co?ncide avec la d?composition p-adique de Mxi??. Retenons cependant de cet exemple que la d?composition p-adique n'a pas lieu sur le corps des
?l?ments analytiques au bord ce qui est ? la base du Th?or?me de d?composition
[C-M3].
Supposons la caract?ristique r?siduelle ?gale ? 2. Dans ce cas la solution
formelle de ^2,1,3 au voisinage de l'origine ne converge pas dans le disque
D(0,1~). On peut voir que la dimension du noyau du transpos? de /V,i,3 op?rant
dans l'espace HK(){\) est ?gale ? 2. Ceci entra?ne que l'indice X{PX2??,AkoW) est ?gal ? ?2 et donc le nombre de Fuchs-Malgrange irro(Px2 j 3,2) est nul.
Le module MX2?3 admet ?1/3, ?5/3 comme exposants 2-adiques ? l'origine, il
est donc de pente un ? l'origine. Le polygone de Newton de Mxi?? 2-adique est
trivial. Donc dans le cas de la caract?ristique r?siduelle ?gale ? 2, la d?composition formelle de MX2?3 est compl?tement distincte de sa d?composition 2-adique. Le
principe de transfert n'a pas lieu dans cet exemple.
4.2.4. L'exemple MXx+X2??. Consid?rons le cas (/, n, m) = {x\ +x2,2,3). Le
module diff?rentiel MXl+X2?? est de rang 4. La matrice de la connexion dans la
base [1], [jci], [jc2], [x\x2] est la matrice:
0 _2__7T__7T_ 3r 3r 3r
7T _J_ f\ _7T_ 9f! p
V 3p
TT r\ __j__-_ 9pl o p 3p
0 TT TT _4_
9p2 9p2 3r J
On peut montrer que la classe de x\ est un vecteur cyclique pour MXl+X2??. Le polyn?me indiciel ? l'origine est ?gal ?:
-4tt2<92 -
6tt2? -
2tt2.
Ses racines valent ?1 et ?1/2. Quand la caract?ristique r?siduelle vaut 2 1'
exposant formel ?1/2 n'appartient pas ? Z2.
4.2.5. Polyn?mes caract?ristiques de l'endomorphisme de Frobenius agis
santsur^ {m^JK),^, ?ich(^m/4 Soit Xk une vari?t? affine
non singuli?re sur le corps fini k = ?q de dimension n, alors le polyn?me car
act?ristique
PpJ{X, T) := det (/
- qnF~lT,//??; K))
de Fendomorphisme de Dwork Y* := qnF~~l [M04] op?rant sur les espaces
Hb?iXkiK) sont des ?l?ments de K[T] dont les degr?s sont ?gaux aux nom
bres de Betti Bpj{Xk) qui sont des nombres entiers finis en vertu du Th?or?me de
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1075
finitude!. On a alors la factorisation de la fonction z?ta ([M04], Th. 4.6):
Z(X/k,T)= H PPj(X,T)/H PpJ(X,T). i impair i pair
La philosophie g?n?rale de le Th?orie des Motifs de Grothendieck pr?dit
que les polyn?mes p-adiques PP?(X, T) sont des ?l?ments de Z[T] et sont ?gaux aux polyn?mes Sadiques Pij(X, T), en particulier Bp?(Xk)
= Bij(Xk) ([G3], 7.5,
p. 356). On s'attend donc ([De3], 3.3.5) ? ce que les polyn?mes p-adiques Ppj(X,T)
soient mixtes dont les poids sont major?s par ?/. Nous allons voir que cette
assertion se ram?ne par le d?vissage du Lemme 3.6-3 ? l'assertion analogue pour
la cohomologie de de Rham p-adique des modules exponentiels Mxeich(/),n,m. Pour un entier / > 0 consid?rons l'assertion:
W(i): pour tout triplet (f,n,m,(m,p) -
\,m > deg(/),/ =
Teich(/)) les
polyn?mes
PP.i (Exp),?,m, T) := det
(/ -
?"F"1^/^ (Exp}^ /k))
sont mixtes de poids major?s par ?/.
Lemme 4.2-2. Supposons que pour tout triplet (f,n,m,(m,p) = \,m > deg(/),/
Teich (f)) le polyn?me
Pp,n (Exp^, T) := det
(/ -
qn^-'T,HnDR (Exp^ /*))
est mixte de poids major? par ?n. Alors l'assertion W(0) entra?ne l'assertion W(i)
pour tout i > 0.
D?monstration. La m?thode du paragraphe 4.1 munit les ^-espaces des suites
exactes (**) et (***) du paragraphe 3.6 de morphismes de Dwork ^ et de
morphismes de Frobenius 0>q tels que ̂ oO^ =
qnId ou ̂ 00^ =
qn+lId selon
le nombre de variables. En vertu du Th?or?me de finitude on en d?duit que les
morphismes *?q sont bijectifs et des structure de Frobenius F sur ces espaces
compatibles aux morphismes. La m?thode de d?monstration du Lemme 3.6-3 se
transpose alors sans changement. Les assertions W(i) entra?nent que les espaces de cohomologie de de Rham
p-adique en degr? / des ouvert principaux des espaces affines sont mixtes dont
les poids sont minor?s par / et le lemme de d?vissage 3.4-1 que les espaces de
cohomologie de de Rham p-adique en degr? / des vari?t?s affines non singuli?res sont mixtes dont les poids sont minor?s par /, les isomorphismes entre espaces de cohomologie de de Rham p-adiques du paragraphe 3 sont compatibles avec
l'action de Frobenius.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1076 Z. MEBKHOUT
Mais si pour tout triplet (f,n,m,{m,p) = l, m > deg(/),/
= Teich (f)) le
polyn?me
Pp,n+l (Exp)i/vn, T) := det
(/ - ^F'^H^1 (Exp)>w>r, /k))
est mixte de poids major? par -a? - 1 on a l'assertion W{0). On est ramen? ?
montrer que
Ppfi ?v?>T) = det
(' - 4TxT,ifm {mIjk))
est mixte de poids major? par ? n et
PpA {Min^T) := det
(/ -
qF^T,HlDR ?,?/*))
et mixte de poids major? par ?n?\.
4.2.6. Poids ponctuels des modules exponentiels. Pour montrer les asser
tions pr?c?dentes en suivant le mod?le de la Th?orie ?-adique il faut localiser le
probl?me en utilisant les cat?gories
MLS (O t ?Q, F), MLS (2?Lt ?Q, F))
des coefficients p-adiques sur la droite projective introduites dans ([C-M3], ?9).
Soit un ouvert de la droite projective j: Uk ?
P\ sur k = F^ et
M\^ un
07/t?Q-niodule localement libre de rang fini ? connexion sur Uk muni d'une uk
structure de Frobenius: un isomorphisme horizontal
On a la r?sultat de base ([C-M3], ?9) qui repose de fa?on essentielle sur le
Th?or?me de l'indice:
Th?or?me 4.2-3. Lesfoncteurs image directe, image directe ? support propre et
image interm?diaire jl, j], j\i sont des foncteur s entre la cat?gorie des coefficients
p-adiques lisses sur Uk et la cat?gorie des coefficients p-adiques holonomes sur P\
MLS (O,t?Q, F) - MLS (??It?Q, F))
Uk Pv
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1077
et on a la dualit? de Poincar?, i = 0,1,2, entre les espaces de dimensions finie
ExtLt (PiOviuAM?.) x ExtiV (P?;O^itjjM*))
- ff,
ExtLt (Ph OviuJ?ML) x Ex?7f (P?; Opit J?.Mjt?
- * k Vk
?w M t d?signe le fibre dual. uk
Une fois les propri?t?s de finitude acquises la dualit? de Poincar? r?sulte du
Th?or?me g?n?ral de dualit? pour les ?>x-mx)dules coh?rents [Mei].
L'?tape suivante est de d?finir les poids ponctuels. Si M t est un V* t<g>Q qui Uk Uk
est localement libre de rang TV comme ?7yt?Q, pour tout point ferm? /o- 7o ?? Uk uk
la restriction VqM* t est un ff-espace vectoriel de dimension N. L'espace ?qM:^
uk est isomorphe ? l'espace
K r u
K
K U] k
k
([M-N2], 4.5.4) qui lui m?me est isomorphe ? l'espace
Horn* Horn t (M] t, AKyo(1)),K \ iA uk
ul
en vertu du Th?or?me de dualit? locale ([C-Mi], 4.4.1). La ramification de Frobe
nius induit un isomorphisme entre
Hom^t Oi^t,^70(l))et Hom^t (<?>*q{MK)AKl0(\)). u?
k u?
k
D'o? par transposition un isomorphisme
k k
dont nous notons *?$ l'inverse.
Si M'yt
est muni d'une structure de Frobenius F on en d?duit un automor uk
phisme de ff-espace vectoriel
F70: fi*MK - ?^(A^t)
- PiM^)
en composant 4*^0 et le morphisme induit par F.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1078 Z. MEBKHOUT
D?finition 4.2-4. On dit que M* t muni d'une structure de Frobenius est uk
ponctuellement pur de poids un entier w si pour tout point 70 les valeurs propres de
l'endomorphisme F7o sont des nombres alg?briques de valeurs absolues N{^q)w/2. Et on dit que M
' t est mixte s'il est extension it?r?e de modules ponctuellement
uk purs.
Exemple 4.2-5.
(1) Si / est un polyn?me ? n variables ? coefficients dans V le module
exponentiel ExpTeich(7) est ponctuellement pur de poids z?ro, en ?tendant de fa?on
?vidente les d?finitions aux fibres en dimension sup?rieure.
(2) En s'attend de fa?on plus profonde que les modules exponentiels Ml. L /7x sont purs de poids entiers sur le droite affine ?point?e. Teich (f),n,m
r- r- r
En effet l'espace /? M . 7 est isomorphe ? la cohomologie de de Rham
du module exponentiel ExpJ y- ^ qui en concentr? en degr? n en vertu du
Th?or?me de comparaison 2.4-1 o? To est un point de la classe r?siduelle de 70. Pour tout point 70 de la droite affine ?point?e notons jl0 la compactification naturelle A?
?> Pnk de la fibre de la projection Spec(IF^[jci,... ,xn,j, 7-1])
?>
Spec (^[7,7-1]). Le morphisme
V ^P/^HroiE/^) ~"^*Exp/(*Hr0(Ei^)
est un isomorphisme, ce qui se d?duit du r?sultat analogue en caract?ristique nulle. Cela entra?ne que le morphisme induit
est un isomorphisme o? la cohomologie ? support compact est d?finie comme la
cohomologie du module p-adique j^ Exp| ^ . Cet espace est parabolique
et la Th?orie ^-adique pr?dit qu'il est en effet pur.
Pour aller plus loin, le Th?or?me qui reste ? d?montrer est l'analogue p-adique du Th?or?me de puret? de Deligne les polyn?mes D{Ml. u -
):
PP'iV*'M7eich<f),n,m'T)
:= det ?/ -
q?-xT,Exi!v1 ^ (pxk;?vn,j\,M Teich (f),n,m
sont purs de poids entiers.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1079
Plus g?n?ralement D(M7ji): si
M7j1 est ponctuellement pur de poids w les
polyn?mes: K K
PP,i (jl.^lvT)
:= det ?1 -
^F_lr'E<t it (phOvluj\M]u^ j sont purs de poids entiers dans le cas o? Uk est le compl?ment de l'origine et le
point ? l'infini, en supposant de plus que l'infini est une singularit? p-adiquement
r?guli?re. Une fois la puret? ponctuelle des modules exponentiels ?tablie les m?thodes
g?om?triques de ([De2], 3.2) permettent peut-?tre de passer ? l'assertion
D(M\ . .^ ).
La transform?e de Fourier globale sur la droite affine est disponible dans
le cas p-adique. En particulier on peut montrer par les m?thodes de cet article
que TFOViL. , ̂ ) est un coefficient p-adique sur la droite dual qui toutes les ^ Teich (f),n,m
x *
propri?t?s de ML . L /7x , structure de Frobenius et deux singularit?s, z?ro qui r r Teich (f),n,m
? l
est r?guli?re et l'infini qui est irr?guli?re. On peut faire l'analyse ? partir de la
suite exacte:
0 ? TF (r0(P>p?Q <S>Dr?Q Af/,n,m?Q))
? TF(D^(g>Q ?Dr?Q Mf^m?Q)
que l'on obtient par transformation de Fourier ? partir de la suite exacte (* * *) du paragraphe 4.1.2. Remarquons que l'ou dispose de la formule des points fixes
[Mo4]. En tout cas, si l'on veut transposer les arguments g?n?raux de Laumon [L]
il reste:
(1) A montrer l'analogue de ([De2], 3.2) dans le cas exponentiel et ([De3],
1.5.1) dans le cas g?n?ral,
(2) A d?finir la transform?e de Fourier locale qui est un foncteur involutif de
la cat?gorie MLS (1ZkoW, F) dans la cat?gorie MLS (TZkoo(I), F). La transform?e
de Fourier locale est disponible en rang un.
(3) A comprendre la Th?orie des cycles ?vanescents p-adiques et la phase stationnaire p-adique.
(4) A montrer la conjecture ([C-M3], 6.1.5) qui d?finit la filtration par le
poids de la monodromie.
Il nous semble que ces questions sont m?res aujourd'hui, en particulier dans
la situation g?om?trique de cet article. Pour notre part nous n'avons pas eu le
temps de les aborder. Elles devraient mettre la Th?orie de la Fonction z?ta p
adique sur les corps fini sur un pied d'?galit? avec son analogue ?-adique, ce
qui fera des modules exponentiels MTQich(j,m un outil incomparable, gr?ce en
particulier ? leur caract?res explicites.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
1080 Z. MEBKHOUT
UFR de Math?matiques, Universit? de Paris 7, 2 place Jussieu, F-75251 Paris, France
REFERENCES
[A-S] A. Adolphson and S. Sperber, Exponential sums and Newton polyhedra, Ann. of Math. 130 (1989), 367-406.
[A-K] A. Altman and S. L. Kleiman, Bertini theorems for hypersurface sections containing a subscheme, Comm. Algebra 7 (1979), 775-790.
[BOU] N. Bourbaki, Alg?bre Commutative, Hermann, Paris, 1961.
[C\] G. Christol, Syst?mes diff?rentiels lin?aires p-adiques, structure de Frobenius faible, Bull. Soc.
Math. France 109 (1981), 83-122.
[C2] _, Modules diff?rentiels et ?quations diff?rentielles p-adiques, Queen's Papers in Pure
andAppl. Math., vol. 66, Queen's University, Kingston, 1983.
[C3] _, Un th?or?me de transfert pour les disques singuliers r?guliers, Ast?risque 119-120
(1984), 151-132.
[C-Di] G. Christol and B. Dwork, Effective p-adic bounds, at regular singular points, Duke Math J. 62
(1991), 689-720.
[C-D2] _, Modules diff?rentiels sur des couronnes, Ann. Inst. Fourier 44 (1994), 663-701.
[C-Mj] G. Christol and Z. Mebkhout, Sur le th?or?me de l'indice des ?quations diff?rentielles p-adiques I, Ann. Inst. Fourier 43 (1993), 1545-1574.
[C-M2] _, Sur le th?or?me de l'indice des ?quations diff?rentielles p-adiques II, Ann. of Math., 146 (1997).
[C-M3] _, Sur le th?or?me de l'indice des ?quations diff?rentielles p-adiques III, preprint, 1995.
[Dej] P. Deligne, Equations diff?rentielles ? points singuliers r?guliers, Lecture Notes in Math., vol. 163,
Springer-Verlag, New York, 1970.
[De2] _, La Conjecture de Weil I, Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ. Math. 43 (1974), 273-307.
[De3] _, La Conjecture de Weil II, Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ. Math. 52 (1981), 313^28.
[Di] B. Dwork, On the zeta function of a hypersurface, Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ. Math. 12 (1963), 366-376.
[D2] _, On the zeta function of a hypersurface II, Ann. of Math. 80 (1964), 227-299.
[D3] _, On the zeta function of a hypersurface III, Ann. of Math., 83 (1966), 457-519.
[D4] _, A deformation theory for singular hypersurface IV, Ann. of Math. 90 (1969), 335-352.
[D5I _, A deformation theory for singular hypesurfaces, Algebraic Geometry, Bombay Collo
quium 1968, Oxford Uni v. Press, 1969, pp. 87-92.
[D6] _, On p-adic differential equation II, Ann. of Math. 98 (1973), 366-376.
[D-R] B. Dwork and Ph. Robba, On ordinary linear differential equations, Trans. Amer. Math. Soc. 231
(1977), 1-46.
[E] R. Elkik, Solutions d'?quations ? coefficients dans un anneau hens?lien, Ann. Sei. ?cole Norm. Sup. 6 (1973), 553-604.
[F] W. Fulton, A note on weakly complete algebra, Bull. Amer. Math. Soc. 75 (1969), 591-593.
[Gi] A. Grothendieck, Espaces vectoriels topologiques, Universidad de S?o Paulo, S?o Paulo, 1954.
[G2] _, On the De Rham cohomology of algebraic varieties, Inst. Hautes Etudes Sei. Publ.
Math. 29, (1966), 93-103.
[G3] _, Cristal and De Rham cohomology of schemes, Dix Expos?s sur la Cohomologie des
Sch?mas, North Holland Company, Amsterdam, 1968, pp. 306-358.
[G4] _, Groupes de Barsotti-Tate et cristaux de Dieudonn?, Sem. Math. Sup., vol. 45, Les Presses
de l'Universit? de Montr?al, Montreal, 1974.
[G-Di] A. Grothendieck and J. Dieudonn?, El?ments de G?om?trie Alg?brique II, Etude ?l?mentaire de
quelques classes de morphismes, Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ. Math. 8 (1960).
[G-D2] _, El?ments de G?om?trie Alg?brique V, Sections Hyperplanes et Th?or?mes de Bertini,
Ulam Quarterly 2 (1993) (electronic journal).
[I] E. L. Ince, Ordinary Differential Equations, Dover, New York, 1956.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
FINITUDE DE LA COHOMOLOGIE p-ADIQUE 1081
[Ka] N. Katz, On the differential equation satisfied by a period matrix, Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ.
Math. 35 (1968), 71-106.
[Kl] S. L. Kleiman, The transversality of a general translate, Compositio Math. 28 (1974), 287-297.
[L] G. Laumon, Transformation de Fourier, Constante d'?quations fonctionnelles et conjecture de Weil,
Inst. Hautes ?tudes Sei. Publ. Math. 65 (1987), 131-210.
[M] B. Malgrange, Sur les points singuliers des ?quations diff?rentielles, Enseign Math. XX (1974),
147-176.
[Mei] Z. Mebkhout, Th?or?mes de dualit? pour les X>x-modules coh?rents, C. R. Acad. Sei. Paris Ser. I
Math. 287 (1977), 785-787.
[Me2] _, Sur le Th?or?me de semi-continuit? des ?quations diff?rentielles, Ast?risque 130
(1985), 365^117.
[M-Ni] Z. Mebkhout and L. Narv?ez-Macarro, D?monstration G?om?trique du Th?or?me de con
structibilit?, Travaux en Cours, vol. 35, Hermann, Paris, 1989, pp. 248-253.
[M-N2] _, Sur les coefficients de de Rham-Grothendieck des vari?t?s alg?briques, p-adic analysis, Lecture Notes in Math., vol. 1454, Springer-Verlag, New York, 1990, pp. 267-309.
[M-N3] _, La th?orie du polyn?me de Bernstein-Sato pour les algebres p-adiques, Ann. Sei. ?cole
Norm. Sup., (4) 24 (1991), 227-256.
[M-N4] _, D?monstration G?om?trique du Th?or?me de constructibilit?, Travaux en Cours,
vol. 46, Hermann, Paris, 1993, pp. 47-98.
[Mr] D. Meredith, Weak formal schemes, Nagoya Math. J. 45 (1971), 1-38.
[Moi] P. Monsky, Formal cohomology II, Ann. of Math. 88 (1968), 218-238.
[M02] _, p-Adic Analysis and Zeta Functions, Lectures in Mathematics, Kyoto University, Ki
nokuniya bookstore, Tokyo, 1969.
[M03] _, One dimensional formal cohomology, Actes Congr. Internat. Math. 1 (1970), 451-456.
[Mo4] _, Formal cohomology III, Ann. of Math. 93 (1971), 315-343.
[Mo5] _, Finiteness of De Rham cohomology, Amer. J. Math. 94 (1972), 237-245.
[M-Wi] P. Monsky and G. Washnitzer, Formal cohomology I, Ann. of Math. 88 (1968), 51-62.
[Ri] Ph. Robba, On the index of p-adic differential operators I, Ann. of Math. 101 (1975), 280-316.
[R2] _, On the index of p-adic differential operators II, Duke Math. J. 43 (1976), 19-31.
[R3] _, Lemmes de Hensel pour les op?rateurs diff?rentiels, Enseign. Math. 26 (1980), 279
311.
[R4] _, On the index of p-adic differential operators III, Application to twisted exponential sums, Ast?risque 119-120 (1984), 191-266.
[R5] _, Indice d'un op?rateur diff?rentiel p-adique IV. Cas des syst?mes. Mesure de
l'irr?gularit? dans un disque, Ann. Inst. Fourier 35 (1985), 13-55.
[Re] _, Conjectures sur les ?quations diff?rentielles p-adiques lin?aires, Collect. Study Group on Ultrametric Anal., No. 1, Exp. No. 2, Secretariat Math., Paris, 1984-85.
[R-C] Ph. Robba and G. Christol, Cohomologie p-adique et sommes exponentielles, Actualit?s Math.,
Hermann, Paris, 1994.
This content downloaded from 67.66.218.73 on Wed, 17 Dec 2014 23:44:28 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions