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REGLEMENT GENERAL SUR LES \ BATISSES EN SITE RURAL -- --- -- - -- - --1. e

SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

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REGLEMENT GENERALSUR LES

\BATISSES EN SITE RURAL- - ------ --- --1.

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RGB SR 1 LE CON D ROZ

Des villagesDes paysages

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Crédit photographique: Fondation rurale de Wallonie (FRW)Conception: Fondation rurale de Wallonie (FRW)

Editeur responsable: Danielle SARLET, Directrice générale,Ministère de la Région wallonne, DGATLp, rue des Brigades d'Irlande, 1 _5100 Jambes© MRW, DGATLp, 1997

Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays.Toute reproduction, même partielle, du texte ou de l'iconographie de cetouvrage est soumise à l'autorisation écrite de l'éditeur. Toute copie oureproduction, par quelque procédé que ce soit, photocopie! microfilm,bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passibledes peines prévues par la loi.

Dépôt légal 0/1997/5322/48

ISBN 2-87401-018-9

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Page 4: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGBSR / LE CONDROZ

Table des matières

Préface

Introduction

LE CADRE REGIONAL

Les silhouettes villageoises et le paysage

Traits d'histoire socio-économique

Séquences architecturales et sous-régions

L'APPLICATION DU RGBSR

L'implantation

L'intégration au relief et à la voirie

Le volume

Les façades

Les matériaux

5

7

8

8

10

12

14

14

20

26

32

36

CONSEILS A LA RESTAURATION DE L'HABITATTRADITIONNEL CONDRUZIEN 40

Le volume

La toiture

Les matériaux

Les ouvertures

Les abords

Bibliographie

Adresses utiles

40

41

41

42

43

44

44

III3

-

Page 5: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Préface

L'origine de la plupart desvillages de Wallonie remonte àplusieurs siècles et certains ontune existence plus quemillénaire. Les éléments quifurent à l'origine de leurnaissance sont divers: unesource, une croisée de chemins,une villa romaine, une abbaye,une exploitation de carrière...,mais un air de famille les unitquel que soit le relief qui lesentoure, qu'ils soient presquedes bourgs ou de discretshameaux, qu'ils appartiennentau Plateau limoneux hennuyerou à la Hesbaye, ou encore à laGaume.

Selon le site et le lieu où ils sontétablis, ils ont leur personnalité.Dans cette unitémorphologique qui lescaractérise, des typologies sesont affirmées. C'est lacohérence et l'harmonie de cettediversité qui sans doute fontleur charme.

Dans lm temps oùl'individualisme s'exprimesouvent avec frénésie,l'architecture se veut singulière.Elle peut s'exprimer audétriment du lieu et du terroir.Cette démarche estcontradictoire avec le souci desauvegarder nos villagestraditionnels dès lors qu'ilsreprésentent une part nonnégligeable du patrimoineculturel immobilier deWallonie.

C'est pour tenter de concilierces aspirations contradictoiresque le Gouvernement wallon aadopté, en 1985, le règlementgénéral sur les bâtisses en siterural.

RGBSR ! LE CONDROZ

Il ne s'agit pas d'une mesure declassement, ni d'une entrave àl'architecture contemporaine,mais plutôt d'un guide, d'unephilosophie, voire d'un outil decomposition destiné à favoriserun développement cohérent denos villages. Il n'y a donc pas devolonté de les étouffer ou de lesfiger par un excès de protectionou de règlement.

Certains émettent des doutes surla capacité du règlementd'urbanisme d'améliorer laqualité esthétique desconstructions et pensent qu'iln'aurait pour effet que d'entraverla créativité des auteurs duprojet. Ce n'est pas exact :l'histoire nous montre qu'enarchitecture, comme dans tousles autres secteurs, les créateursn'ont jamais produit leur œuvreen dehors de leur contexte, deleur environnement et de leurculture. Le souci d'être, deparaître, d'être reconnu et derendre service s'inscrit dansl'intérêt général. La ligne d'unemaison, d'un atelier ou d'uneétable participe à la ligne del'ensemble.

C'est cela que le RGBSR veutrappeler.

Puisse cette publicationpermettre à chacun decomprendre l'intérêt de fairevivre son village par laconnaissance de ses origines etla gestion du présent, pour engarantir l'avenir, tout envalorisant une architecturecontemporaine de qualité.

Michel FORETMinistre de l'Aménagementdu territoire, de l'Urbanismeet de l'Environnement

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Page 6: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGBSR / LE CONDROZ

Introduction

Le Condroz, des villages et despaysages fait partie d'une sériede publications relatives auRèglement Général sur lesBâtisses en Site Rural(R.G.B.5.R.l.

La présente brochure se situeentre la publication «Le RGBSR,Pourquoi?, Comment 7»- document d'explicationgénérale des objectifs et desimplications du règlement - etles dépliants de présentationdes différents villages où leRGBSR s'applique. Elle serapporte à une région agro­géographique donnée, livrantses principales caractéristiquesainsi que les conseils de mise enapplication du règlement sur ceterritoire.

La première partie « Le cadrerégional » présente la régiondans ses caractéristiquespaysagères, historiques, socio­économiques et sous­régionales.

La seconde partie« L'application du RGBSR »

présente parallèlement lescaractéristiques de l'habitatrelatives à l'implantation, auvolume, aux matériaux et lesarticles du RGBSR qui s'yrapportent. Des conseilspratiques d'application ainsique la mise en évidence desavantages tant privés quepublics qui résultent de cetteapplication complètent lechapitre.

Enfin, en troisième et dernièrepartie, le problème de larestauration de l'habitattraditionnel est abordé par desconseils complémentaires auRGBSR.

L'application de règles d'urbanisme, sans tenir compte du contexte localou régional est vouée à l'échec.Tout en donnant de nombreuses pistes d'application, cette publicationmet en évidence le lien étroit, existant entre les qualités de la régiondonnée et le texte des prescriptions ainsi que la nécessaireadaptationde celles-ci en fonction du contexte précis.

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Page 7: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Le cadre régionalLes silhouettes villageoises et le paysage

En plein coeur de la Walloni e, le Condrozs'affirme comme un e zone de transition entre lesbas-plateaux lim oneux du Nord et les terroirsplus ingrat s du Sud .

1Ministère de la Rég ion wallonne, Carte des régions agro­géo graphiques d'aprèsCh .Chri stians

Atlas de la Wallonie , carte 10: relief, N amur. 1982

Culminant au x alentours de 350 rn, le pl ateaucond ruzien es t carac térisé par des plissementsd 'ori gine géologique qui font alterner crêtes etdépressions. Cette success ion d 'ondulationss'orien te su r un axe O-E dans l'Entre-Sambre-et­Meuse, puis entame un red resseme nt ve rs leNord depuis la va llée d u Sams on. Les so mmets,appelés ici tiges ou tixhes, sont formés de rochesgréseuses dures qu i ont résisté à l' érosion; lesdépressions, dén ommées chavées ou xhav ées,so n t cre usées dans des gisem ents d e calcairesrel ativement tendres, qu i favo ri sent aussi le

•8

d ra inage des eaux sur les pentes; les fonds deva llée, parfois assez encaissés, sont plus humides.

Outre la Meuse, quelques rivières in cisen ttransversalement le plateau , assez profondément(Ourthe, Hou youx, Samson); d 'au tres che rchentleu r chemin entre les crê tes du cent re (Bocq,Molignée, Burnot) ou échancrent les replats del'Ouest (Eau d 'Heure surtou t), à l' approche de laTh udinie méridionale et vers la Fagnehennuyère.

Page 8: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Ces cond itions phys iques son t à l' ori gine d 'uneorga nisation assez va riée de l'habita t.

Peu fertiles, mais im perméables en sous-sol, lestiges accueillen t des villages et des hameauxassez étirés sur le haut des versa nts et orien tantleu r développement de préféren ce vers le Sud(I ): les vallées calcaires et alluviales favorisentdav antage le groupement au tour du réseau deschemins et / ou en bonne relat ion avec les cours

Au-delà, sur des sols peu propices à l'ag riculture,notamment su r les versan ts No rd , règ nent lesforêts , bois et bosq uets qui ponctuent le paysageet forme nt des ba rrières visuelles.

RG BSR / LE CON DROZ

d 'eau (2); les replats au torisen t plutôtl'étiolement de l'habitat entre qu elques zonesconcen trées (3).

Néanmoins, presque partou t, de grossespropriétés tendent à s' isoler sur leurs terres, entrecu ltures et prairies. Certaines, accompagnées derares habitati ons, forment de petits hameaux;d'autres, veillant su r leur domaine, conserventleur indé pendance.

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Page 9: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Traits d'histoire socio-économique

L'agricu lture et l' élevage constituaient l' essen tielde l'économie sous l'An cien Régime; le monderural et son organisa tion le reflètent. La plupartdes terres étaien t concent rées dans les mains dequ elqu es puissan ts, laïques ou ecclésia stiq ues. Lesystème féoda l a généré un morcellement et unemultip lication des seigne uries, dont le domaineest souven t exploité par un tenancier. Des terresde plus petit es dimensions appa rtenaient à despaysans aisés qui les exploitaient eux-même s.

Demeures du seigneur, elles se sont souve ntdonnées des allures fortifiées, dotées d 'un donjonqui affirma it de haut le po uvoir du seigneur.Isolées au milieu de leur domaine ou situ ées aucoeur même des v illages (3), toutes exprimen t lehau t rang de leur propriétaire dans la hiérarchiesoci ale. Leur exploitation réclamait une maind 'oeuvre dom est ique et ouv rière abonda nte,celle-ci séjournait dans les dépendan ces ou lesvillages proches.

•10

Le morcellemen t seigneurial et cette distributiondes terres ont laissé des traces su r l' ensemble dela région notamment par un im portant semis degrosses fermes (1) . Quand celles-ci appartenaientà la noblesse (ce qui es t le cas de plu s de 50 % desexp loita tions ), elles son t souve nt couplées à unchâ tea u (2).

Les agglomérations se sont cons tituées au fil dutemps, sur base d 'une implan tat ion ga llo­romaine ou médiévale. Les habitations se sontregroupées peu à peu au tour des égli ses et sesont multipliées sous les coups de la pressiondémographiqu e (surtout au 1ge s.) (4).

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D'autre part, la région a pu développer certa inesact ivités industrielles qui ont diversifié les basesde l'économie locale. Il s'agit principalem ent del'exp loit ati on des carr ières et de la métallurgie.

Le travail de la pierre connaîtra un élanremarquable au cours du Ige s. trouvant so npoint culmina nt à la fin de celu i-ci. Lamétallurgie, fille du Moyen Age , connaît so nheu re de gloire au I8e s.. Par contre, au 1ge s., laconcen tra tion des entreprises métallurgiqu es aucoeur des bassins houillers (Cha rleroi,..) porteraun coup fatal aux nombreuses forges et «makas­d u Cond roz et en tra înera leu r extinct ion.

C'est bien la combinaison de ces trois activités(ag ricu lture, exploitation des carr ières etmétallurgie) qui a marqué le pa ysagecond ruzien : si l'agri culture a donné naissan ce àde nombreu ses grosses fermes, celles- ci, ainsi qu ele pa trimoine monumental et la plupart deshabitation s modeste s, son t construites en pierredu pays; la métallurgie, quant à elle, a laissénombre de témoins d isséminés çà et là : forges,moulins (1), ateliers, entrepôts,...

RGB SR / LE CON D ROZ

Depuis le début du ving tième siècle,l' amélioration progressive des cond itions de vieet la moi ndre importance relative du secteu rprima ire ont gé néré, dans beau coup d 'endroits,une nouvelle organisati on du territoire.

Seuls les villages qui ont gardé une activ itéagricole im posante conserven t leur physionomied 'autrefois et racontent encore... (2)

•11

Page 11: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Séquences architecturales et sous-régions

Walcourt . Florennes Oinil'lf

Tinlot.

~od ave

(lavÎ er•

Harnois•

VRAI CONDROZ

•Ciney

1O'aprèsArc1litecturerurafede Wa f1011ie,Condroz , Centre d'histoire del'architecture e t du bâtiment deru.CL., éd. Pierre Mardnga, Liège ,1 ~89, page 34.

•12

La région cond ruzienne et ses abord s forment unterroir de diversité qui se découpe en sous­régions orien tées sur les bordures Ouest, Nord etEst, tan d is qu 'elles ménagen t, au coeur, une trèsvast e zone plus homogèn e, qu e ryth me lastructure géologique et que vient tran cher laMeu se : c' est là, en « Condroz occid en tal » oupa ys d'Entre-Sambre-et-Meu se et dans le « vraiCond roz » que résident les villages les pluscaractéristiques .

Page 12: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGBSR / LE CONDROZ

Plis et replis, calcaireet grès, prairies etcultures, boiset bosquets,groupementsvillageoiset dispersionintercalaire, grossesfermes et maisonstraditionnellesforgentLE VISAGETYPIQUE DU FIERCONDROZ.

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Page 13: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

L'application du RGBSRL'implantation

Le relief, la gestion dusol, les contraintesd'accessibilité etd'ensoleillementdéterminentl'organisation desnoyaux villageois.

Tracé des chemins,découpage du parcellaireet implantations desbâtisses en découlent.

Sur les tiges: Les sites étroits des tiges imposentaux maisons de se serrer les unes contre lesautres de part et d'autre de la route principale;on peut y observer quelques séquences demaisons mitoyennes, soit à front de rue, soit enretrait ménageant une voie de desserte ou uneaire de manoeuvre; s'y articulent des venellesdiscrètes qui descendent vers le creux desvallons, parfois très pentus; çà et là, des pignonsà rue interrompent ces alignements.

Sur les versants: L'implantationdes maisons est liée aux venelles tortueusescommandées par le relief. Hormis quelquesmaisons jointives le long de chemins parallèlesaux courbes de niveau, les maisons sont isolées,parfois composées de plusieurs volumes agencésentre eux. La transition vers le chemin public estsouvent assurée par une petite cour ou par uneallée de desserte transversale.

III14

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Sur les replats: Dan s les vallées, le réseau desroutes secondaires peut s' étoffer p lus libremen t.Près du centre, les maisons se serrent encore,puis elles se d istanci ent par petits groupes ouindividuellemen t, notamment les fermes avecleu rs dépendances, s' isolant les unes des autres,entre prés et vergers.

L'espace-rue cond ru zien est délimité pa r lesfaçad es des maison s, par les dép en dan ces et lesmurs de clôture des grosses fermes. Il s' élargitparfois en place allongée près de l'église ou vients' articu ler au porche monumental d ' une ferme­châ teau . Quelques impasses s'y greffen t à lamanière de cours .

RGB SR / LE CONDROZ

TIl

Murets de sou tène ment et talus, haies et fossésassurent les tra nsitions en fermant les espaces deprés et de jardins.

Il en résulte partout des perspectivesanimées ma is toujours cohérentes.

•15

Page 15: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Ln règle nrbanistiqne gél1érale - art. 322/14 a) - el la règle particuli èreet caractéristique du COlldroz - art. 322/19 0)­défillissel/tl'implalltatiolldl/ bâtiment.C'est I'npplicntlon de ces articles qui va garantir la cohérence de l'espace-rue Cil [o nction de la trame parcellaire el desëiëmen:«de continuité exlstants (frontde bâtisse, haie, arbre, m1/l·s, talus,...).

«L'implantation des volumes et l'aménagement deleurs abords respecteront le reliefdu sol et se[eroni en[onction des lignes de force du paysage, bâti ou noIl

bâti, AINSI QUE DE LA TRAME PARCELLAIRE.»(322/14 a))

«Compte tenu que, parvolume principal, il y a lieud'entendre le volume possédant le cubage le plusimportant, ce même volume (ou l'ensemble qu'il formeavec lm volume secondaire adossé à !I11 de sespignons) sera implanté :

• soit sur l'clignement (parallèlement ou perpen­diculairement à celui-ci)

ou

'~ '-... 1/%:-~

• soit sur une limite parcellaire latérale, avec unrecul non clôturé sur l'alignement et inférieur à lahauteur sous gouttière du volume principal

/ ':J

~.•16

• soit dans le prolongementd'un fron t de bâtisseex istan t» (322/19 a))

Page 16: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

En pratique

1. L'alignement

C'est la limite entre le domaine privé et ledomaine public.

Construire sur l'alignement ne signifie pastoujours établir toute la longueur de la façadeavant sur la limite public/privé. D'autres cas defigure sont possibles et se rencontrentfréquemment dans les villages.

Par exemple:

un angle de bâtisse sur l'alignement dans lecas de l'implantation de la maison dans unecourbe de la voirie.

RGBSR / LE CONDROZ

alignement

voirie

l'implantation d'un volume secondaire surl'alignement permettant d'établir la façadeprincipale en recul.

\\

-,

nernent

de Voirie

__-"="- --'a:.;I.:ignement

_._._._.__.__ .axe de voirie

L'élargissement des voiries et l'accroissement dela circulation automobile dans les villages rend,parfois, ce mode d'implantation traditionnel peusécurisant et peu pratique (pas de possibilité deparking, maison proche d'un virage...).

Par exemple:

le long d'une voirie à grande circulation.

..l.- -'--=lilll.lJL..l.-LlilllillLL-illlJJ..LULl-illJJ..LlUJ"a1igne IIIe n t

-----·---·---------·-·-----·-·---'axe de voirie

Dans certains cas, on devra donc «déplacer"l'alignement: une partie du terrain privé devientalors domaine public.

--, -'-- --_._--_.~._---------.~--

-_.~, axe -cre voirie

l1li17

Page 17: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

dans un virage ou uncarrefour

En pratique, on peut considérerqu'un recul d'environ 5 mètresde la maison par rapport à lavoirie est suffisant pour leparcage d'un véhicule.

2. La limite parcellaire latérale

111,,

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C'est la limite entre deuxpropriétés privées.

Dans certains cas, cette règle peut être assouplie, notamment enfonction de l'orientation (pignon mitoyen orienté Sud). Un reculd'l,90 m par rapport à la limite parcellaire peut être toléré (enfonction du recul minimum imposé par le code civil).

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3. Le prolongement d'un front de bâtisse existant

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Page 18: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGBSR / LE CONDROZ

Quels sont les avantages que l'on peutretirer de cette règle d'implantation?

Pour la qualité de l'espace-rue - intérêt collectif

La maison doit être considérée comme faisantpartie d'une chaîne, dont les maillons sontdisposés en fonction des accidents de terrain, dutracé de la voirie, de l'orientation...Chaque nouvelle maison doit s'intégrer danscette chaîne, pour ne pas en casser la continuité.

Utiliser l'alignement, la limite parcellaire latéraleou le prolongement d'un front de bâtisse garantitcette CONTINUITÉ.

Pour le constructeur - intérêt privé

Une meilleure occupation du terraindisponible

En effet, ces prescriptions permettent d'utiliserla surface de la parcelle de manièrerationnelle.

Un choix plus large d'implantations

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VOIRIE

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! grand jordin

YOIRIE

Par rapport aux prescriptions urbanistiquesd'un lotissement classique qui ne tolèrentgénéralement qu'une seule possibilitéd'implantation (implantation dans une zonede construction avec front de bâtisseobligatoire et recul latéral de 4 mètres de partet d'autre), le règlement offre QUATREpossibilités d'implantation.

Un aménagement plus fonctionnel des espaces extérieurs

appentis 1 r: zone jardin bienprotégée".l '

1 :, ,,~

iVOIRIE

limites tetêrates

Construire sur une limite latérale peut permettrede résoudre des problèmes de voisinage, d'intimitéou de nuisance: l'imposition des reculs latérauxentraîne parfois des conflits d'utilisation des zoneslatérales, comme le voisinage d'une zone Nord

servant d'entrepôt de matériaux diverset d'une zone Sud aménagée en jardin.

zone d'intimité L'utilisation des volumes secondaires(garage, appentis...) articulés auvolume principal permet d'accentuerl'intimité des espaces privatifs.

19

-

Page 19: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

L'intégration au relief et à la voirie

Ce sont les contraintesfonctionnelles et la configuration duterrain qui déterminent,traditi onnellement, la relation de lamaison à la rue.

Les problèmes de dén ivel1ation de terrain parrapport à la ru e sont touj ours résolus dema nière à ce q ue la mai son en tretienne unerelation de qualité avec la rue (4, 5, 6).

•20

Composée de plusieurs bâtiments, la ferme doitse ménager des espaces de circulati on et detravail qui découlero nt de l'agencement desd ifférent s bât imen ts entre eu x (1) .

En revanche, dépourvue de dépendance, lamaison s' accommode bien d 'une relat ion directeà la rue (2).Établie su r caves avec les soupiraux en façade, lama ison sc d isti ngue parfois par un petit perronprécédan t l'entrée (3).

2

Page 20: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

u Le R.G.B.S.R.

Les règles urbanistiques géllérales - art. 322 /14 a) et b)défillisseIlt la liglle de conduite à adopter lors d'unenouoelle construction:

• Plutôt qu'une multiplication de tranchéesd 'accès aux garages individuels

pou r l'accès au sous-sol

ou à travers le talus du che min

• En pratique

Terrain plat par rapport à la rue :

RGB SR / LE CONDROZ

«L'implantaiion desvolumes et I'oménagemeni deleurs abords respecteront le relief du sol et se feront enfonction des lignes de force du paysage, bâti ou 11011

bâti,ainsi que de la trame parccliaire.» (322/14 a))"Lesgarages à rue se situeront de plain-piedavec ledomaine public de la ooirie.. (322/14 b))

• de s solu tions qu i rendent minimales lesmodifications du sol

• et qui cons idèrent le devant-de-porte commeun espace à plusieurs usages

!:II les maison s s'implantent au même niveau quela ru e, les accès au garage et à la ma ison sontde pl ain-p ied par ra pport à la ru e.

te rrain nat ure l ? volrie voirie

voirie

•21

-

Page 21: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Terrain ascendant par rapport à la rue :

sur l'alignem ent :

~ la m aison s' implante parall èlement à la voirie : accès au garage et à la maison au m ême ni veauqu e la rue

/

LJ

ou garage en annexe au même niveau que la rueet maison en recul avec accès par rap port auni veau du terrain

. na~IlÎe\

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•22

-

Page 22: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

avec recul pa r rapport à l'alignement (sur unelimite latérale ou dans le prolongement d'unfront de bâtisse existant)

mêm es so lu tions qu 'en page précéd ente

ou petite vo ie d ' accès parallèle à la voirieprincipale

• la maison s' implante perpe nd icu lairement à lavoir ie:

soit accès latéraux au garage et à la maison, à desniveaux ada p tés à la pente d u terrain.

RGB S R / LE CON D ROZ

soit garage à rue av ec recul suffisan t pour leparcage, accè s latéral à la maison à un niveausupérieu r ou accès en pign on au même niveauque la ru e

•23

Page 23: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Terrain des cendant pa r rapport à la rue

Les accès au garage et à la mai son se trouvent auniveau voir ie; la maison est construite suivan t lapente

voirie

---.. ".;.,. ....

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Si la pent e est faible, les accès au ga rage se fontdoucement suivant celle-ci.

Page 24: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGB SR / LE C O N DR O Z

Quels sont les avantages que l'on peutretirer de ces règles relatives aux niveaux?

Pour la qualité de l'espace-rue - intérêt collectif

De la même manière que pour les implantations,constru ire en relation avec la rue permetd 'assurer une con tinu ité dans l' aménagementde s espaces-rues.

Cette valor isation de l'espace collectifs'accompagne d'une animation naturelle de larue (circul ation ralentie par les implantationsproches et au niveau de la rue, sentiment desécu rité pour les riverains, encourageant lesconv ersations , les rencontres, les circulationspiétonnes de maison à maison).

Pour le constructeur - intérêt privé

• Cons tru ire sans bouleversement inutile duterrain naturel coûte moins cher qu'uneimplantation av ec remblais / déblaisimportants.

a L'implantation du garage à rue et au mêmeniveau su pprime les tra vaux coûteuxd 'aménagement de rampes de garage avecleur cortège de murs de sou tènement, talus,pa vages etc...

• Aménager l'entrée de la maison au niveau dela voirie supprime les escaliers extérieursd'accès, leur coût, leur entretien et leurinconfort (notamment l'hiver).

• Aménager sa maison de telle manière que lespièces de vie se retrouvent au niveau dujardin permet d 'éviter les terrassessuspendues, un peu déri soires en milieu rural,et de bénéficier d 'un con tact bien plusagréable et direct avec le jardin...

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-

Page 25: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Le volume

Les niveaux de la maison par rapport au terrain et à la rue, les hauteurs souscorniche, la pente de la toiture et les proportions Iongueurtlargeurlliauteurdéterminent le VOLUME de la maison.Avec l'implantation, le volume est un élément déterminant qui donne sesproportions à l'espace-rue.

• Depui s les tem ps an ciens, levo lume des habitationscond ru ziennes se carac térisepar une hau te élévation quiassocie une façaderelativement longue à uneassez faible profondeur, letou t sous une bât ière courtemais aiguë et limitée auxar êtes du volume.

Comptant généra lementde ux ni veau x, il s'es tlongtem ps maintenu telquel, avant d 'êt resensiblement modifi é dan s laseconde moitié du 1ge siècle(reha ussement d 'un tiers àun demi-niveau,adoucisse me nt des pentesdu toit, légerépa ississeme nt).

Évolu tion d 'un volum c cond ruzien de la fin du 17e s. au 19c s.

•26

Page 26: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

• De petits volumessecondaires , ap pentisad ossés, fou rn ils séparés,petites remises ouporcheries, viennent animerl'esp ace par leursarticulations variées auxbâtiments princi pa ux .

RGB SR / LE CONDROZ

• Les grandes demeures se démarquent de l'ensemble par leursta tu re d ' exception; par ailleu rs, leurs toitures sont souventdotées de coy aux, de crou pe ttes et / ou de peti tes lu carnes.

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Page 27: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

li Le R.G.B.S.R.

Les différelltes caractéristiquesdes volumes condntzienspermettent de défillir des fourchetles à l' int érieurdesquelles se choisiront les proportions et la pente destoitures.Les règles urbanistioueegénérales -art.322/14 c)el fi et la règle urbanistique particulière - art. 322/19 bidéfinissell t ces éléments:

«Les volumes principaux comprendront une toitureàdeux versants droits de mêmeinclinaison et de mêmelongueur de pente; les volumessecondaires éventuelscomprendront une toiture en pente d'un ou de deuxversants. Les toitures seront en harmonieavec le typede toiture propre aux constructions tradi tionn elleslocales. Elles ne comprendrotll ni débordementmarquant, ni élément saillant détruisant la volumétrieprincipale.Les souches de cheminée seront réduites en nombre etsituées à proximité du faîtage.» (322/14 cl)«Les oolumes secondaires éventuelsjouxteront levolume principal ou s'y articuleron t. Leniveau desgoutt ières des volumes secondaires sera inférieur àcelui des gouttières du volume principal> (322/14 [))«Leplan du volume principal s'inscriradans unrectangle capable dont le rapport façade/pignon seracompris entre 1,2 et 1,8.

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Niveau partiellementengagé dans la toilure

Niveau part iellementengagé dans la toilure

Niveau complet

Lahauteur sous gouttière du volume principal seraéquivalente au minimum à deux niveaux, dont unpartiellement engagédans le volume de la toiture, etau maximum à trois niveaux, dont un partiellementengagédans le volume de la toiture.

La pente des versants de toituresera compriseentre35 et 45 degr és,» (322/19 b))

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Page 28: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

En pratique

En ce qui concerne les niveaux, la pratique ainstauré le minimum des deux niveaux à 3,70 msous corniche. Ce chiffre sert de point deréférence dans le cas de la construction d'unebâtisse isolée.

Lorsque la maison s'intègre dans un espace déjàconstruit, cette hauteur sous corniche serafonction de la hauteur moyenne des cornichesobservée dans le voisinage.

Les débordements de toiture

,..-l'-....:::I-4-J/lI_ ardoise decorniche

Les fenêtres de toiture

Les tabatières (fenêtres dans le plan de la toiture)permettent d'assurer l'éclairement des comblesaménagés, tout en gardant au volume unecompacité compatible avec les volumestraditionnels.

RGBSR / LE CONDROZ

Il en ira de même pour la détermination de lapente exacte de la toiture.

Les volumes traditionnels condruziens sontcompacts. Leurs proportions, leur forme et lapente de la toiture en déterminent le gabarit. Unfaible débordement de toiture et l'absence delucarne (dans la plupart des cas) en assurent lacompacité.

Avec une couverture d'ardoises traditionnelles,la gouttière rampante est en FAIBLE dépassant,reposant parfois sur une corniche de pierre ou debois. Dans le cas d'une nouvelle construction, onadoptera des solutions qui minimisent ledébordement de toiture sur la façade.

En pignon, les rives seront SANSDÉBORDEMENT.

III29

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Page 29: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Quels sont les avantages que l'on peutretirer de ces règles concernant le volume?

Pour la qualité de l'espace-rue - intérêt collectif

Associé à l'implantati on et aux niveau x, levolume com plète la physionomie de la ru e. Lerespect d ' un gaba rit général. dans des formes etdes proportions définies, permet de donner unehomogénéité à la ru e.

Si l'on observe un e ru e d 'habitat trad it ionnel, onse rend compte qu e la di versité de l' espace-ruees t obten ue par la d iversi té des im plantations etle jeu des élémen ts de liaison de maison à maison(annexe, haie, mur, talus...), associés au tracé dela voirie.

Par con tre, vo lumes et matériaux font preu ve debeaucoup d'unité. Ces deux aspects de l'espace­ru e en constituent tout le charme.

Pour le constructeur - intérêt privé

Concevoir un volume simple, peu découpé,coiffé d 'une toiture à deux versan ts, sansdébord ement ni découpe inutile permet deréaliser de sérieuses économies (à réinv estir dansun amé nageme nt intér ieur ou un mat ériau deparement de qualité ?) .

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Cette sim plifica tion du vo lume permetéga lement, dans bien des cas, de réduire lesproblèm es d 'e xécution et d 'entretien liés àcerta ins éléme nts surajou tés (étanchéité deslucarnes, nou es des toitu res, entretiensuppléme ntaire des so us-corniches, ...).

Page 30: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

La décomposition de la maison en un volumeprincipal et une ou des annexes sous forme devolum es secondaires permet d'obtenir un jeu desmasses qui, bien conçu, sera supérieur en qualitéarchitecturale à un seul volume aux formestourmentées.

RGBSR / L E C O N DROZ

D'autre part, - et la p rolifération des cabanes dejardin et au tres rem ises à ou til sur les parcellesdes lotissements le prouve -.il es t souvent biennécessaire de di sp oser d 'un espacesupplémentaire pour le rangement ou lebricolage : le concevoir dès le départ comme unvolume faisant partie de la maison (maiséventuellement moins «fini») permet aussi deconcevoir l'implantati on de la maison enaugmentan t son intimité et en réduisant lesnuisances éven tuelles . (voir pointl.L'implantation)

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Page 31: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Les façades

C'est à travers lesportes et les fenêtresque se lisent desmorceaux d'histoirevillageoise. C'estdan s leur dialogueavec les pans de mursque se comprennentles façades et leuréoolution.

Dictées par les composan tesfonctionnelles et soci ales, lesfaçades trad itionnelles reflètentle plan d u bâtiment.

En tre logis et dé pendances,elles instau rent une hiérarchie.

Entre lieu x diu rnes etnocturnes, elles établissent desdimensions naturellementdécroissantes.

Rien n'est laissé au hasard .Seules des tran sformations aucoup par coup trahissentl'harmonie de l' ensemble.

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Page 32: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

Cernées par des encadrements de stylesdifférents selon les époques, les ouvertu res on tune allure verticale.

RGB SR / LE CONDRO Z

Les façades arrière sont généralement moinsajourées que les façades à ru e. Les baies y sontplus petites ou moins nombreuses. Les murs­pigno ns sont très souvent aveug les.

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Le R.G.B.S.R.

La prescription urbanistique générale - art. 322/14 d )

reprend notamment ladominanteverticaledesouuerturescomme caractéristique à perpétuer dalls les nouuellescons t ruc t ions, Vo[ontairellleHt pen détaill ée, ellen'empêche nu llement ['affi rlllatioll du cal'actèrecontemporain dans le partiarcltitectuml de [a maison.

«Uensemble des baies sera curact érisé par unedominante verticaleet totalisera une surface inférieureà celle des parties pleines des élévations, en ce noncompris les toitures .»1322/14 di)

GAUME

III

CONDROZ

Ce t article est valable pour n 'importe qu ellerégion, car d'un bo ut à l'autre de la Wallonie, lesouvertu res des façades traditionnelles ont uneallure ver ticale : c'est leur réparti tion particulièredan s la façad e et le rapport entre les pl eins(murs) et les vides (po rtes et fenêtres) quicaractérisent une région ou une épo que.

TOURNAIsrs ARDENNE

En pratique• C'est l' ENSEMBLE des baies qu i doit totaliser

une surface inférieure à la su rface totale desmurs: il est donc tout à fait possible d'adapterles ou vertures de chaque façade en fon ctiondes besoins, de l'orien tation etc...

« L'ensemble des baies sera caractérisé parune dom inante verticale " ne signifie pas qu 'ilso it obliga toire de reproduire les façad estraditionnelles. Bien d 'autres com positionsso nt possibles, respectant l'a llure généra leverticale.

Un exemp le (parm i d'au tres) d'u ne façade contemporainedont les ouvertures son t caractérisées par une dominanteverticale .

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RGBSR / LE CONDROZ

Quels sont les avantagesque l'on peut retirer de cette règleconcernant les façades ?

Pour la qualité de l'espace-rue- intérêt collectif

Le respect de cette règle permet, comme pour lesvolumes, de conserver à l'espace-rue, sonhomogénéité.

Pour le constructeur ­intérêt particulier

Ni véritable avantage ou inconvénient dansl'application de cette règle: il s'agit plutôt d'unetendance à respecter qui peut prendre demultiples formes selon le projet, sa situation, sonprogramme, les goûts du constructeur ... ou letalent de son architecte.

III35

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Les matériaux et leur mise en œuvre

Laperception rapprochée des espaces*m es composés demaisons aux tonalités semblables.

Autrefois, les maisons étaientconstruites à l'aide de matériaux issusde l'environnement immédiat de laconstruction: pierre de la carrièrelocale, bois des forêts, ardoise dusous-sol, briques et tuiles cuites enargile extraite du sol, enduit à base deterre et de sable locaux.

La perception lointaine de la silhouette du village dans lepaysage

Les mat ériaux des murs

En Condroz, le sous -sol de la région est riche enpierres convena nt à la bâtisse; il s'agitessentiellement de calcaires carbonifères ou«pierres bleues» (1) (2) et de grès argileux mi eu xconnus sous le nom de «psarnmites duCo nd roz», grès de l'Ourthe, grès de Sprimont,«pierres d 'Avoine» ou plus simplement «grèsjaunes» (3).

Ce phénomène d'utilisation desmatériaux disponibles localement ouimportés d'une région proche a permisde donner à chaque village une harmonieet une homogénéité perceptibles à deuxniveaux:

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Page 36: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGI3SR / LE CO ND ROZ

Sporadiquement, la brique fait son apparitionmais reste marginale, sinon à l'Ouest et au N ord,là où le ter roi r p lus argileux en a permis laconfection locale.Rése rvée dans un premier temps aux bâ tisses degrande qualité où brique et pierre entre nt dansdes compositions jouant su r les contras tes, elles'est multipliée au 1ge siècle da ns la productio ncommune, subs titu t certain de la terre et du bois.

Les matériaux des toits

Les toitures son t d'abord réalisées en ardoises ;celle de Fumay (France), de teinte violacée, quel'on achemine par la Meuse, ou celle, plus no ire,que l'on produit en Ardenne.

Schiste et grès schisteux se rencontrent auxfronti ères ardennaises, dan s cette parti e orient alede la région qu i compte aussi quelques souvenirsdu pan de bois .

Depuis l'abandon du chaume est apparue la tuilesombre, plus rarement la tu ile rouge, sinon àl'extrémité Ouest de la rég ion.

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Le R .G.B.5.R.

Ln prescription urbanistique géllérale - art. 322114 e) et laprescription urbanistique particuli ère - "ri. 322/19 cldéfillissellt les MATERIAUX dll bâtimm!.

1 En pratique

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&

«La tonalitéet la texture des matériaux de parementdes élévations et de la couverture des toitures d'unmêmevolumes'harmoniseront entre elleset aveccellesdes volumes voisins existants dont lescaractéristiques répondent au présent arrêté, ou aveccelles du volume ancien, en cns de reconstruction, detransformation ou d'agrandissement de celui-ci»(322/14 el)«Lematériau de parement des élévations sera :- soit legrès ou le calcaire;- soit une maçonnerie de teinte gris clairà gris moyen;- soit un enduit de teinte gris clair à gris moyen,l'enduit étant exécuté dans un délai maximal de deuxans à dater de l'octroidu permis.Le matériaude couverturedes toitures sera :- soit l'ardoise naturelle ou artificielle;- soit une tuile de teinte gris[oncé»(322/19 ci)

En ce qui concerne la mise en oeuvre de la pierre,l'observation de la tradition rurale donne desindi cati ons qu ant au format et au mode d'assisedu moellon couram ment utilisé dans le village.

La mise en oeuvre du joint, en léger retrait , sonépaisseur et sa teinte ont également une gra ndeim portan ce dans l'aspect fina l d u parement.

En terme de maçonnerie de teinte gris clair à grismoyen, on privilégiera le bloc de béton degra nde dimen sion (minimum 19 x 29 cm) pourles m açonneries apparent es qui s' apparen tedavant age aux ma çonner ies trad itionnellesenduites ou en pierre qu e le bloc de petit format.

Dans les villages où l' em ploi du grèspsammitique jaune ou rosé est fréquent enma çonnerie de pierre, la teinte du bloc de bétonpourra également s'adap ter à cettecarac téristique (tons beige, be ige rosé, ocre clair,...)

Les matériaux « pa rasites » (briques fantaisistes,bois,...) jouant la carte du ru stiqu e doiventrésolument être écartés.

Page 38: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

RGBSR / LE CONDROZ

Quels sont les avantages que l'on peutretirer de ces règles sur les matériaux?

Pour la qualité de l'espace-rue- intérêt collectif

En vues lointaine et plus rapprochée, les tonalitéset les textures des matériaux d'une régiondéfinissent un paysage particulier. S'inscrire danscette palette permet:

de ne pas briser une harmonie construite au fildu temps

de conserver au village son identité et sonappartenance condruzienne

Pour le constructeur - intérêt privé

La palette condruzienne est suffisamment largepour permettre un choix non frustrant.N'oublions pas que personnaliser sa maisonrelève de l'architecture et est bien autre chosequ'adopter une brique rouge dans un contexte demaçonnerie grise, pour se singulariser...Construire dans une région, c'est créer «son chezsoi» mais c'est aussi s'insérer dans unenvironnement qui a ses propres caractéristiquesarchitecturales et paysagères.

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-

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1

!

Conseils àla restauration de l'habitdLe RGBSR s'applique également aux travaux detransformation des bâtiments traditionnels.Lors d'une restauration, c'est l'ensemble deséléments de la maison qui doit être pris encompte afin d'assurer la réussite globale del'opération.La conservation des éléments fondamentaux dela maison (volume, toiture, ouvertures

Le volume

Avant

Son rapport: longueur -largeur - hauteur

Sa compacité (pas de décrochement dans lesfaçades)

NE MODIFIEZ PAS CES PROPORTIONS, ELLESPERMETTENT D'IDENTIFIER LE VOLUMECOMME APPARTENANT À LA RÉGIONCONDRUZIENNE

40

principales, matériaux) permettra d'assurer laconservation de la valeur patrimoniale de lamaison.

Mais conserver ne veut pas dire figer; ceséléments sont susceptibles d'évoluer sansdéfiguration.

Après

aménagement des cellules agricoles désaffectées

1 [jJ li1 1

garage bureau

construction d'annexes en appentis sous formede volumes secondaires

UTILISATION MAXIMALE DU VOLUME SANSMODIFICATION DE SES PROPORTIONS

Page 40: SUR LES BATISSES EN SITE RURAL

- - - - - - - - - - - - - - - -- - --------- - -------------

RGBSR / LE CONDROZ

raditionnel condruzienLa toiture

Avall t

1. Le faible débordement sur les murs de façade

2. La pente de la toiture

Après

Prises de lumière possibl es pour écla irer lescombles sans atténuer la plan éité de la toiture

3. La planéité (sans découpeni décrochement)

N E MODIFIEZ PAS CES CA RACTÉRISTIQUES,ELLES APPORTENT HOMOGÉNÉ ITÉ ETCO HÉRENCE AU PAYSAGE BÂTICONDRUZIEN.

Les matériaux

Les ma tériaux traditionnels assurent la cohérencepaysagère cond ru zienne et lui donnent uneidentité propre.

DES SOLUTIONS INTEGREES l'OUR ECLAIRERLES COMBLES DU COTE DES DEPENDANCES,SANS AVOIR RECO URS AUX LUCARNES QU ICASSENT LA pLANEITE DE LA TOIT URE.

Dans une restaurati on, respectez les matériau xexistants, leur texture et leur ton alit é.

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__1

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li

Les ouvertures

Avant Après

Les lignes verticales

Il1

Il1

Il1

Prises de lumière supplémentaires en façadeavant, sans rupture de son rythme et de salisibilitéétablegrangelogis

, ,

11

La lisibilité de la façade

L'ouverture de la porte de grange

La restauration d'un bâtiment ancien passesouvent par la transformation des ouvertures dela maison. MODIFIEZ EN PRIORITE LESFAÇADES LES MOINS CARACTERISTIQUES(généralement les pignons et les façades arrière).En façade avant, respectez les caractéristiques deverticalité et de lisibilité de la façade.

Il1

Il1

Il1

Réaffectation de la grange en conservant la formede la porte charretière, trace de l'activitéantérieure

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Les abords

i·re-. _,_II

La configuration des abords dé coule del'implan tation judicieuse de la maisontraditionnelle par rapport au terrain na turel et àla rue. Leur aménagement respectera le caractèrerural et la cohérence de l'e space-rue.

RGBSR / LE C O N DRO Z

Des exemples d 'amén agement d 'abords sim pleset pe u coû teux qui ne tra nsformen t pas ledevant-d e-porte en jardinet urbain et quis'inscrivent dan s la con tinu ité de la ru e

En résumé, lorsque vousintervenez :

" réfléchissez à v otreplan d'aménagement enfonction des élémentsfondamentaux de lamaison et non l'inverse

• portez vos efforts et votrebudget sur leurpréservation et leurvalorisation : ilsgarantissent lasauvegarde de l'habitattraditionnel dan s sescaractéristiques les plusspécifiques, identifiant lepatrimoine d'une région

• perso nnalisez votremaison grâce auxéléments plussecondaires qui necaractérisent pas lepatrimoine, sanstransformer celui-ci enfolkl ore : il méritemieux que cela...

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Bibliographie

LE RGBSR, POURQUOI? COMMENT r, Ministère de la Régionwallonne, 1995.

CONDROZ, Ministère de la Communauté française,Administration du patrimoine culturel, Jacques BARLET, ChristineHERMAN, Francis PETERS.

Architecture rurale de Wallonie, Condroz, Centre d'Histoire del'architecture et du bâtiment de l'U.CL., éd. Pierre Mardaga,Liège, 1989.

Adresses utiles

Direction générale de l'aménagement du territoire,du logement et du patrimoine (DGATLP)

rue des Brigades d'Irlande, 1 - 5100 JAMBESTél. (081) 33 21 11 - Fax. (081) 33 21 la

Directions extérieures de la DGATLP

Brabant WallonDirection de WavreRue de Nivelles, 881300 Wavre - Tél. (010) 23 12 11

HainautDirection de MonsPlace du Béguinage, 167000 Mons - Tél. (065) 32 80 11

LiègeDirection de LiègeRue des Cuillemins, 16 - 344000 Liège - Tél. (04) 252 01 76

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LuxembourgDirection d'ArlonPlace des Chasseurs ardennais, 46700 Arlon - Tél. (063) 22 03 69

NamurDirection de NamurBoulevard Frère Orban, 55000 Namur - Tél. (081) 24 61 11

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MINI5TERE DE LA REGION WALLONNE

Ce document a été réalisé par la Fondation rurale de Wallonie

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