24
Swaziland : de bonnes pratiques en matière de sécurité alimentaire à faire connaître et à reproduire

Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

  • Upload
    others

  • View
    9

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Swaziland :de bonnes pratiques en matière de sécuritéalimentaire à faireconnaître et à reproduire

Page 2: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

© Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Toutes les parties de cette publication peuvent êtrecitées, copiées, traduites dans d’autres langues ouadaptées aux besoins locaux sans un accord préalablede la Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge, à condition de citerclairement le nom de la présente publication.

Photo de couverture :Yoshi Shimizu/Fédération InternationalePhotos intérieures : Mija Ververs/Fédération Internationale

2006

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Case postale 372CH-1211 Genève 19SuisseTéléphone : +41 22 730 42 22Télécopie : +41 22 733 03 95Courriel : [email protected] Internet : www.ifrc.org

L’Agenda mondial de la Fédération internationale(2006-2010)

Au cours des cinq prochaines années, la Fédérationinternationale œuvrera, collectivement, à la réalisationdes objectifs et priorités suivants :

Nos objectifs

Objectif 1 : Réduire l’impact des catastrophes,notamment le nombre de morts et de blessés.

Objectif 2 : Réduire le nombre des morts et desmalades et atténuer les effets des maladies et desurgences de santé publique.

Objectif 3 : Accroître la capacité des communautéslocales, de la société civile et de la Croix-Rouge/duCroissant-Rouge de faire face aux situations devulnérabilité les plus urgentes.

Objectif 4 : Promouvoir le respect de la diversité etde la dignité humaine, et réduire l’intolérance, ladiscrimination et l’exclusion sociale.

Nos prioritésAméliorer notre capacité d’intervention locale,régionale et internationale en cas de catastrophe etd’urgence de santé publique.

Intensifier notre action auprès des communautésvulnérables dans les domaines de la promotion de lasanté, de la prévention des maladies et de la réductiondes risques de catastrophes.

Développer considérablement nos programmes etnotre travail de sensibilisation en matière de luttecontre le VIH/sida.

Renforcer notre action de sensibilisation sur lesquestions humanitaires prioritaires, en particulier lalutte contre l’intolérance, la stigmatisation et ladiscrimination, ainsi que les efforts visant à réduire lesrisques liés aux catastrophes.

Page 3: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

1

Un modèle à suivrePour accroître la résilience des communautés face à la sécheresse et au VIH/sida, un projet pilote desécurité alimentaire novateur et diversifié a été mis sur pied dans un certain nombre de communautésdu Swaziland pour une période de trois ans (2002 – 2005).

La Croix-Rouge du Swaziland, en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge (la Fédération internationale) et la Croix-Rouge finlandaise, atravaillé avec certaines des communautés les plus vulnérables, dispensé des cours de formation etfourni des ressources pour réaliser une série de projets visant à améliorer durablement la nutrition et àgénérer des recettes dans les domaines d’activités suivants :■ jardins communautaires (individuels et producteurs de recettes) ;■ jardins familiaux (individuels) ;■ étangs de pisciculture communautaires ;■ élevages communautaires de volailles.

Les résultats du projet pilote montrent que, dans l’ensemble, ces activités ont contribué à améliorer lasécurité alimentaire au sein des communautés en réduisant la dépendance à l’égard de la monoculture(vulnérable à la sécheresse), en diversifiant lesrégimes alimentaires des familles et en renfor-çant leur valeur nutritive, tout en créant denouvelles sources de revenus.

Cette publication offre un aperçu des différentsprojets, dont elle expose les avantages et lesinconvénients, en vue de formuler des recom-mandations à l’attention des Sociétés natio-nales qui souhaiteraient réaliser des activitéssimilaires.

La Fédération internationale s’emploie à réduireles risques encourus par les habitants derégions exposées aux catastrophes naturellesou d’origine humaine. En travaillant avec etdans les communautés, la Croix-Rouge et leCroissant-Rouge s’efforcent d’évaluer et deréduire la vulnérabilité des populations localesaux catastrophes, tout en renforçant leurscapacités à y faire face.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 4: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

1. Le contexteLe Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes(15-49 ans) à la fin 2003 1. Plus alarmante encore, la prévalence du VIH chez les femmes enceintes aatteint 43 pour cent en 2004 2. Par ailleurs, environ 66 pour cent de la population vit en dessous duseuil de pauvreté 3.

Il en résulte un cercle vicieux tristement connu : la prévalence du VIH/sida réduit la capacité des commu-nautés à faire face aux effets de la sécheresse et les communautés, affaiblies par les périodes de sécheresse,sont davantage exposées au risque de contracter le VIH/sida – et toujours plus vulnérables aux catastrophes.

Dans des régions fortement touchées par le VIH/sida, les familles ont bien souvent du mal à joindreles deux bouts. Aussi les communautés s’efforcent-elles de trouver d’autres moyens de productionvivrière et de nouvelles sources de revenus pour garantir leur sécurité alimentaire.

La majorité de la population du Swaziland est tributaire de l’agriculture de subsistance. Parfois, lesrécoltes et/ou le bétail suffisent à peine pour nourrir les agriculteurs et leurs familles, et ne produisentque peu ou pas d’excédents à vendre.

Par conséquent, les ménages restent vulnérables à l’insécurité alimentaire et sont contraints de vendredes biens précieux pour survivre. Le niveau de pauvreté est tel qu’ils doivent bien souvent se défaire debiens indispensables à leur subsistance (notamment des outils agricoles), ce qui les entraîne dans unemisère plus grande encore.

L’interaction entre le VIH/sida, la sécheresse et la sécurité alimentaire est complexe. Pour les personnesdémunies, cette regrettable interaction peut se traduire par :■ une réduction de la productivité – une personne souffrante est moins productive. Les ménages qui

comptent un nombre plus restreint d’adultes en bonne santé présentent donc un niveau de dépen-dance plus élevé. Par exemple, les agriculteurs malades ne peuvent pas travailler leurs champs, alorsmême qu’ils ont besoin d’argent pour payer des médicaments et des soins – il s’ensuit que leur famil-le s’appauvrit progressivement ;

■ une plus grande vulnérabilité – il arrive que des personnes optent pour des solutions désespérées,notamment la prostitution, pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches, s’exposant ainsidavantage au risque de contracter le VIH/sida ;

■ un plus grand isolement – les personnes démunies vivant dans les régions rurales ont peu de contactavec leurs proches habitant dans les zones urbaines et/ou à l’étranger, et reçoivent généralementmoins de cadeaux que les ménages plus aisés ;

■ un accès limité – les possibilités de trouver un emploi régulier, de posséder des biens et d’avoir accèsà une pension ainsi qu’à des services de santé sont restreintes, voire inexistantes ;

■ une information insuffisante – l’accès à l’information sur le VIH/sida est très limité ;■ un régime alimentaire carencé – les personnes vulnérables n’ont pas accès à une alimentation suffi-

sante et suffisamment nutritive, alors qu’un régime sain et équilibré est indispensable pour accroîtrel’espérance de vie des personnes atteintes du VIH/sida.

En raison de la dégradation de la santé et de l’état nutritionnel des familles, les communautés touchéespar le VIH/sida sont nettement moins résilientes face aux catastrophes et aux autres chocs.

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

2

1 Rapport d’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida 2004 :http://www.unaids.org/bangkok2004/GAR2004_html_fr/ExecSumm_fr/ExecSumm_00_fr.htm2 http://www.who.int/hiv/FS_SubSaharanAfrica_Nov05_fr.pdf3 (CIA World Factbook) http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/wz.html#Econ

Page 5: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

3

2. Description du projet piloteDe 2002 à fin 2005, la Croix-Rouge finlandaise et le Gouvernement finlandais ont financé un projetpilote de sécurité alimentaire qui a été mis en œuvre par la Croix-Rouge du Swaziland, avec l’appui dela délégation régionale de la Fédération internationale et de la Croix-Rouge finlandaise.

Le projet a été mené dans trois régions du Swaziland : Sigombeni, Mahhashinni et Maphungwane.

ObjectifL’objectif du projet était d’assurer la sécurité alimentaire des ménages vulnérables en améliorant leurproduction vivrière et en augmentant leurs recettes – et ainsi réduisant leur vulnérabilité à la séche-resse et aux autres catastrophes courantes.

Conception du projetDans chacune des trois zones géographiques, un responsable de site était chargé de mettre en œuvreles activités avec les communautés concernées et d’en évaluer les résultats. Un responsable de la sécu-rité alimentaire assurait la gestion de l’ensemble du projet et fournissait une assistance technique.

Étalé sur une période de trois ans, le projet a pu évoluer en fonction des besoins et des demandes descommunautés. Cette période a été suffisamment longue pour mettre en commun des compétences etgarantir un appui technique de sorte que la plupart des activités soient viables. Le responsable de lasécurité alimentaire, qui a rempli les fonctions de coordinateur pendant toute la durée du projet, aassuré la continuité des activités et un contrôle de qualité.

Quatre types de projets ont été conduits dans le cadre du programme pilote :■ des jardins communautaires ;■ des jardins familiaux individuels ;■ des étangs de pisciculture communautaires ;■ des élevages communautaires de volailles.

La première étape décisive a consisté à demander à des membres de la communauté, avec l’autorisa-tion du responsable local, de mettre à disposition des terres, qui ont ensuite été défrichées et clôturéespar les bénéficiaires du projet. Le cas échéant, une aide financière a été fournie pour couvrir les coûtsde l’infrastructure : par exemple, pour la construction de barrages et d’étangs ; l’acquisition de systèmesde récupération de l’eau, de citernes, de semences et de semis ; l’achat de poussins et d’aliments pouranimaux ; l’installation de systèmes d’irrigation et de pompes, etc.

Tous les projets ont été gérés par un comité de membres de chaque communauté, désignés par les par-ticipants (à l’exception des jardins familiaux, gérés individuellement). Les comités ont été invités à éla-borer un projet de « charte », définissant les modes opératoires de base.

Des cours de formation ont ensuite été dispensés dans les domaines de l’agriculture, de la gestion deprojet et des techniques de conservation des aliments. En outre, le personnel de la Croix-Rouge duSwaziland a suivi une formation en gestion et techniques de suivi et d’évaluation. La Société nationalea également bénéficié d’une aide financière pour assurer un contrôle approprié des finances du projet.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 6: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

3. Impact du projetPrincipales conclusionsOn estime que près des trois quarts des récoltes provenant des jardins communautaires et familiauxont été directement consommés par les familles qui participaient au projet. Le reste a été partagé avecles populations vulnérables, échangé ou vendu. Les recettes ainsi obtenues ont permis d’acheter dumatériel scolaire et des articles ménagers non alimentaires, et de payer des consultations médicales ainsique des moyens de transport.

Dans les cas où le sol des terrains disponibles pour le projet n’était pas suffisamment fertile pour êtrecultivé, l’élevage de volailles a permis d’optimiser l’utilisation des terres et a contribué à réduire dura-blement la vulnérabilité des communautés. Ce type de projet a généré des recettes, renforcé les straté-gies de survie des communautés et s’est révélé viable. Certaines communautés ont utilisé les recettesengrangées pour étendre leurs activités à la production d’œufs. Des contrats de vente à plus grandeéchelle ont été négociés avec des supermarchés, mais leur impact n’a pas pu être évalué à ce jour.

Le projet de pisciculture s’est heurté à un certain nombre de difficultés essentiellement liées au faiblepouvoir de rétention de l’eau des étangs d’élevage. Il n’a donc pas été possible d’aménager des instal-lations appropriées pour garantir un élevage de poissons durable. Les résultats de ce type de projet res-teront peu concluants tant que les étangs ne seront pas remis en état.

Il importe de souligner que tous les projets n’ont pas donné des résultats équivalents, de même qu’ils n’ontpas tous donné des résultats en même temps. Ainsi, les jardins familiaux individuels ont eu des effetspresque immédiats, alors qu’il a fallu plus de temps aux projets collectifs pour offrir les avantages escomp-tés. Les projets communautaires ont toutefois largement contribué à renforcer les réseaux sociaux, et avanttout le désir et les capacités de venir en aide aux malades, aux personnes âgées et aux orphelins.

Un aperçu des éléments spécifiques à chaque type de projet figure à l’annexe 1.

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

4

Les jardins communautaires et individuels ont contribué à accroître la quantité de denréesdisponibles et à les rendre plus accessibles pour les ménages, réduisant ainsi l’insécuritéalimentaire au sein des communautés.

Les jardins familiaux, facilement gérables par les familles comptant des personnes vivantavec le VIH/sida et/ou des orphelins et autres enfants vulnérables, ont produit des récoltesen l’espace de trois mois. Ils pourraient être utilisés dans le cadre d’une opération de secours, sachant qu’ils sont faciles à mettre en place et à gérer, et qu’ils donnentrapidement des résultats.

Les jardins communautaires donnent de meilleurs résultats lorsqu’ils sont constitués de parcelles individuelles, puis complétés par des parcelles communes, car les participants s’investissent davantage dans le projet.

Les élevages de volailles et les jardins communautaires ont généré des recettes additionnelles et renforcé la sécurité alimentaire, tout en améliorant la nutrition. L’élevage de poissons a été compromis par des problèmes liés à la capacité de rétention des étangs.

Page 7: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

4. Enseignements à tirer et recommandationsD’autres Sociétés nationales souhaiteront peut-être entreprendre des projets similaires. Le cas échéant,les considérations ci-dessous pourraient se révéler utiles.

Bénéficiaires■ Le choix des bénéficiaires par le biais des dispensateurs de soins à domicile peut être un moyen très

efficace de repérer les familles vulnérables. Les groupes déjà formés constituent un bon point dedépart pour tout type de projet. Toutefois, il faudra veiller à inclure les populations les plus vulné-rables, qui sont souvent moins bien organisées et plus difficiles à identifier.

■ Les conditions de participation au projet doivent être définies dès le départ – de préférence àtravers une charte et des règles de fonctionnement adoptées d’un commun accord. La Sociéténationale souhaitera peut-être assurer la continuité de l’engagement des ménages – si un participantest décédé ou trop malade, l’un de ses proches le remplace. En outre, un nombre minimum (voiremaximum) de participants devrait être fixé à l’avance, en fonction des terrains et des ressourcesfinancières disponibles, afin de pouvoir répondre à toutes les attentes et honorer les engagementspris. Dans certains cas, l’appartenance à la Société nationale était une condition préalable pourbénéficier du projet. Dès lors, il se peut que les personnes les plus vulnérables aient dû renoncer ày participer en raison du montant de la cotisation demandée.

■ Le nombre total de bénéficiaires doit être estimé avec précision, afin de disposer du matérielnécessaire à la réalisation du projet. Dans le cadre des projets de jardins, le nombre de participantspar ménage avait été estimé à sept individus. Or, celan’était pas suffisant : chaque ménage comptait enmoyenne six enfants, deux femmes et parfois unhomme. En outre, de nombreux ménagesauraient souhaité étendre leurs parcelles, maismanquaient de matériel pour clôturer les terrains.

■ Dans le processus de planification permanentdes projets, il importe de prendre en comptel’éventualité d’une baisse des effectifs liée,notamment, aux raisons suivantes :■ contraintes physiques (si des participants

ne sont plus en mesure d’assumer destâches astreignantes du fait de leur maladieou de leur âge) ;

■ taux de mortalité relativement élevé chezles participants (probablement lié au sidaou aux maladies connexes) ;

■ retraits dus au fait que des besoins ne sontpas satisfaits (par exemple si des membresne peuvent pas attendre que les recettes col-lectives soient distribuées).

Conception du projet■ Il importe de prendre en compte l’état phy-

sique des membres des communautés qui pré-sentent un taux élevé d’infection au VIH/sida.Ainsi, lorsque des travaux astreignants doiventêtre réalisés, il conviendra de prévoir des

5

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 8: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

moyens de substitution appropriés (achat/location d’équipements motoriséstels que des pompes ou des tracteurs, externalisation du travail, utilisationde réservoirs d’eau en plastique plutôt qu’en béton, etc.).

■ Une charte de travail, élaborée et adoptée par les participants au projet, estun instrument indispensable pour définir les conditions dans lesquelles lesactivités seront réalisées, le rôle et les responsabilités de chaque participantet les modalités relatives au partage des bénéfices et des dividendes.

■ Un protocole d’accord conclu entre la Société nationale et des institutionsqualifiées (ministère de l’Agriculture, Organisation des Nations Unies pourl’alimentation et l’agriculture, etc.) devrait faciliter l’accès aux compétenceslocales. Le ministère de l’Agriculture pourrait par exemple aider les partici-pants à résoudre des problèmes techniques (notamment dans le domaine agri-cole) un certain nombre de jours par an.

■ Il convient de tisser des liens de coopération avec le ministère de la Santéet d’autres ministères compétents dans les domaines de la lutte contre leVIH/sida et l’insécurité alimentaire. Les stratégies, priorités et politiquesrégionales et nationales, notamment en matière de suivi et d’évaluation,devraient être prises en compte lors de la planification des différentes étapesdu projet. Dans les zones où la prévalence du VIH/sida est élevée, des cam-pagnes de sensibilisation et d’éducation devraient être intégrées au projetde sécurité alimentaire.

■ La formation est une composante importante de ce type de projet. Lesbesoins en la matière devraient être réévalués chaque année. Il convient enoutre d’assurer la formation des nouveaux participants et des adolescents ausein des familles engagées dans le projet. Idéalement, au moins deux per-sonnes par ménage devraient suivre une formation.

■ Une stratégie de sortie appropriée devrait être élaborée dès le lancement duprojet, et révisée (s’il y a lieu) à mi-parcours et immédiatement avant lapériode de retrait progressif. Si la Société nationale travaille avec un parte-naire (la Fédération internationale et/ou une Société nationale partenaire),les accords doivent définir clairement les responsabilités de chaque partiedans la stratégie de sortie.

La stratégie de sortie devrait notamment :■ définir un plan de retrait progressif à mettre en place six mois avant la fin du

financement du projet ;■ prévoir la création de comités organisés de façon adéquate pour chaque

projet ;■ prévoir le réexamen de la charte de travail afin de s’assurer que toutes les

questions essentielles ont été réglées ;■ assurer le renforcement des capacités dans le domaine de la gestion de

projet, pour garantir la continuité des activités après le retrait du soutienadministratif/de gestion extérieur ;

■ définir les prérogatives et les responsabilités vis-à-vis des biens immobilisés ;■ régler la question de l’admission de nouveaux participants dans le cadre de

la charte ou en rapport avec d’autres programmes communautaires exis-tants (par exemple les programmes de soins à domicile) ;

■ veiller à ce que les bénéficiaires soient informés, dans un délai raison-nable, des questions relatives au retrait et à ce que chacun sache ce quel’on attend de lui – cela peut supposer de contribuer à la recherche desolutions à toute préoccupation majeure ;

■ formuler des recommandations sur les moyens d’obtenir le soutiend’autres donateurs si nécessaire.

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

6

Page 9: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

7

Viabilité■ Toutes les sections et divisions de la Société nationale devraient être associées à la planification et

à la mise en œuvre du projet, afin d’assurer la viabilité des activités après la cessation de l’aide finan-cière extérieure. La Société nationale sera amenée à prodiguer régulièrement des conseils techniquesaux communautés.

■ Les jeunes devraient, dans la mesure du possible, être associés au projet avec leurs parents, afin degarantir le transfert des connaissances et la continuité des activités au cas où leurs parents ne seraientplus en mesure d’y participer.

■ Les communautés fournissent de la main d’œuvre et choisiront peut-être de réinvestir des fonds(obtenus par le biais d’activités génératrices de recettes) dans le projet. Les fonds communautairesassurent la continuité du projet et permettent de résoudre les problèmes éventuels ou de dévelop-per les activités (installation de systèmes de chauffage pour les élevages de volailles, amélioration dessystèmes d’irrigation pour la pisciculture, achat de marchandises telles que des semences pour la col-lectivité, etc.).

■ En général, l’approvisionnement en eau pose problème et constitue encore l’une des principalesmenaces pour la viabilité des activités. Dans les régions sujettes à la sécheresse, il convient d’encou-rager la mise en place de projets diversifiés qui combinent la culture et l’élevage d’animaux. Lesrisques sont ainsi répartis et les sources de revenus maintenues en permanence. La diversificationpermet aussi de produire une plus grande variété d’aliments, améliorant ainsi l’état nutritionnel desménages.

■ Une attention particulière doit être accordée à l’emplacement et à la qualité des terrains dispo-nibles – lesquels ne sont pas toujours appropriés (éloignement des sources d’eau, accès difficile pourles personnes âgées, etc.). Lorsque les terrains sont très rocailleux, les personnes physiquement affai-blies ne peuvent pas participer aux activités. Dans un cas, il a fallu confier les travaux de défricha-ge à une société extérieure et investir des fonds supplémentaires.

■ Il est important de prévoir suffisamment de temps pour la mise en œuvre du projet, afin d’en assu-rer la viabilité à long terme. La mise en œuvre des projets communautaires prendra peut-être plusde temps (2 à 4 ans) que celle des jardins familiaux individuels (1 à 2 ans). Les fonds disponiblesdevraient notamment couvrir les frais liés à la formation, aux conseils techniques prodigués durantla mise en œuvre, à la résolution de problèmes éventuels, au suivi et au retrait progressif de l’aideextérieure.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 10: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

SuiviUn certain nombre d’éléments doivent être pris en compte pour assurer des mécanismes de suivi etd’évaluation appropriés.■ Évaluation formelle des besoins et/ou étude de faisabilité (par exemple évaluation de la vulné-

rabilité et des capacités) : ce genre d’évaluation aide la Société nationale et la communauté à déci-der s’il convient de mettre en place un projet et, le cas échéant, quels types de projets seraient réa-lisables et les mieux adaptés aux besoins locaux. La nature et la structure des projets peuvent alorsêtre définies en connaissance de cause :■ jardins familiaux (individuels) ;■ jardins communautaires (composés essentiellement de parcelles individuelles) ; ou■ projets communautaires (élevages de volailles, cultures maraîchères, pisciculture, etc.).

■ Renseignements de base : ils sont essentiels et devraient inclure des indicateurs clairement définistels que la quantité et la qualité des repas, la situation économique des ménages et de la commu-nauté, les stratégies de survie, etc. L’impact du projet ne pourra pas être évalué si ces renseignementsne sont pas recueillis avant sa mise en œuvre.

■ Dispositifs de suivi permanents : des indicateurs vérifiables devront être définis (nombre de cul-tures, variété des aliments produits, nombre de bénéficiaires formés, superficie des parcelles, registredes ventes, etc.). Des dispositifs de suivi axés sur les résultats permettront non seulement de recen-ser les éléments les plus utiles au projet, mais aussi d’expliquer comment et pourquoi ils l’ont été.Ces données sont indispensables pour ajuster en permanence le projet et décider s’il faut ou nonintensifier ou réduire les activités. Il est donc primordial de former les participants à la tenue descomptes.

■ Évaluation : les renseignements de base et les dispositifs de suivi permanents devraient à terme êtreintégrés à l’évaluation générale du projet. Lors de la conception des mécanismes d’évaluation, il fau-dra garder à l’esprit que certains effets positifs (par exemple, cohésion sociale, connaissances enmatière de prévention du VIH/sida, etc.) sont difficilement mesurables en termes monétaires,même s’ils renforcent considérablement l’impact général du projet. À cet égard, il serait intéressantde conclure un partenariat avec une université pour assurer les travaux de suivi et d’évaluation. Lesétudiants pourraient alors apporter leur concours à la collecte des renseignements de base et desdonnées relatives aux résultats obtenus/à l’impact des activités, permettant ainsi aux participants des’investir davantage dans la mise en œuvre du projet.

■ Le point de vue des orphelins et autres enfants vulnérables (bénéficiaires directs et indirects) devraitêtre pris en considération dans le cadre des évaluations périodiques, à mi-parcours et finales 4.

■ Une bonne gestion des comptes (par les comités des projets, les participants ou les responsables desite) s’agissant du niveau de production par projet (c’est-à-dire en termes de récoltes et d’effectifs devolailles) est essentielle pour garantir la transparence des recettes et des autres bénéfices réalisés.

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

8

4 Guidelines for interviewing children – Save the Children Royaume-Uni) :http://www.savethechildren.org.uk/scuk/jsp/resources/details.jsp?id=2843&group=resources&section=policy&subsection=details

Page 11: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

9

Éléments spécifiques à chaque type de projetJardins (communautaires et individuels)■ Les jardins communautaires donnent de meilleurs résultats lorsqu’ils sont constitués de parcelles

individuelles, puis complétés par des parcelles communes, car les participants s’investissent davan-tage dans le projet.

■ D’autres types de jardins communautaires tels que des jardins scolaires peuvent aussi être aména-gés. Ces derniers contribuent à produire des denrées pour la communauté et à générer des recettes,tout en servant de lieux de formation (« jardins exemplaires »). En outre, un modèle de jardin fami-lial pourrait être créé à proximité d’un dispensaire ou du siège de la Société nationale, pour per-mettre aux membres de discuter des problèmes qui se posent après le retrait de l’aide extérieure.

■ Idéalement, la fertilité du sol devrait être améliorée au moyen de substances organiques telles quedu lisier, des litières de feuilles et des engrais verts. Les participants au projet peuvent apprendrecomment fabriquer des composts et des engrais verts – en complément des autres formes d’engraisorganiques, notamment lorsque le nombre de têtes de bétail est trop réduit pour produire suffisam-ment de lisier.

■ Lorsqu’il n’est pas recommandé d’utiliser des pesticides pour lutter contre les insectes et les mala-dies, les participants devraient privilégier la plantation de « cultures-pièges » comme le piment fort,l’ail ou l’échalote, dans le but de protéger les parcelles. La rotation des cultures devrait être encou-ragée en permanence afin de réduire le risque de prolifération d’organismes nuisibles et de maladies.

■ Des solutions nouvelles devraient être trouvées, s’agissant des systèmes de récupération de l’eau, enconsultation avec les bénéficiaires du projet. La récupération d’eau des toits de chaume, le recrute-ment de main d’œuvre pour la construction de structures en ciment et l’établissement d’un budgetpour des réservoirs en plastique sont des questions à prendre en considération. Un spécialiste local eneau et assainissement pourrait conseiller les participants quant aux capacités de récupération d’eaunécessaires dans chaque zone géographique et aux techniques de collecte d’eau. L’utilisation de diffuseurs d’eau en goutte à goutte pourrait être envisagée pour optimiser la consommation de l’eau.

Pisciculture et élevage de volailles■ Il importe de tenir compte du risque accru de paludisme si des étendues d’eau stagnante (par

exemple des étangs à poissons) sont aménagées dans des zones qui ne possédaient aucun pointd’eau. Le cas échéant, il convient de faire appel aux conseils du ministère de la Santé avant de mettreen œuvre le projet.

■ Le poisson doit être vendu frais ou séché. Le processus de séchage du poisson requiert des connais-sances spécifiques et un espace suffisant pour le traitement et le stockage de la marchandise avant lavente. Il est important de tenir compte des contraintes pratiques que pose la vente de poisson fraissur les marchés.

■ Varier la quantité et la présentation des produits à vendre permet d’élargir la base des consomma-teurs. Par exemple, des poulets étaient découpés en morceaux et congelés pour les personnes quin’avaient pas les moyens d’acheter un poulet entier. Dans ce cas, il est indispensable d’avoir accès àdes congélateurs performants et bien entretenus.

■ Pour les élevages de volailles, il est essentiel de prévoir des cours de formation en matière d’hygiè-ne et de propreté. Ce type de formation a été fort utile et explique en partie le fait que les pertesde poulets liées à des maladies ou au transport étaient inférieures à la moyenne.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 12: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

5. ConclusionsDans l’ensemble, les résultats obtenus indiquent que le projet pilote a contribué à :■ améliorer l’accès des ménages à la nourriture, à l’éducation et aux services sanitaires ;■ augmenter leurs ressources financières ;■ renforcer leurs capacités d’aider d’autres personnes, ce qui aura des conséquences sociales positives ;■ réduire la vulnérabilité des communautés à la sécheresse et aux autres catastrophes à travers la diver-

sification des sources de revenus, tout en améliorant l’irrigation.

Au moment de reproduire un tel projet, les Sociétés nationales souhaiteront peut-être lancer unnombre plus restreint d’activités et attendre que celles-ci se développent au sein de la communauté,avant d’élargir leur portée ou d’en introduire d’autres, si les évaluations sont positives. Il est importantque la conception des projets reste simple et que les moyens disponibles soient suffisants à la fois pourrépondre aux besoins des bénéficiaires et pour renforcer les capacités des sections des Sociétés nationales dans les domaines de la sécurité alimentaire et des mécanismes de suivi.

En général, les participants au projet ont fait bon usage des connaissances qu’ils ont acquises dans lecadre des cours de formation – à l’exception des techniques de traitement et de conservation des ali-ments. Cela tient sans doute du fait que les aliments étaient destinés à la consommation immédiateplutôt qu’à la conservation. Il n’en reste pas moins que les nouvelles compétences des participants etl’expérience acquise au sein de la Société nationale sont des atouts précieux dont jouit, aujourd’huiencore, l’ensemble de la communauté.

Il est clair que le mode de fonctionnement individuel des jardins familiaux a incité les ménages à assu-mer leur engagement et leurs responsabilités. Les cultures ont produit des denrées en l’espace d’un àtrois mois et les ménages étaient pleinement responsables de leurs décisions (c’est-à-dire, libres de déci-der quand consommer et/ou réaliser des recettes). Au terme des trois ans, le nombre de participantsétait trois fois supérieur aux estimations de départ, signe que le projet a fait ses preuves. La simplicitédu projet et la possibilité de générer rapidement des recettes ont suscité l’enthousiasme de tous lesmembres de la communauté et incité nombre d’entre eux à prendre part aux activités.

Si les jardins familiaux ont été moins coûteux par bénéficiaire que les projets communautaires, enrevanche il faut garder à l’esprit que certains avantages liés aux activités communautaires sont difficilesà mesurer ou à évaluer en termes monétaires – c’est le cas, par exemple, de l’impact sur la cohésionsociale.

En définitive, une fois mis en œuvre, les projets de jardins individuels tout comme les activités commu-nautaires ont atteint l’objectif escompté : réduire les risques et accroître la résilience des communautésface à l’insécurité alimentaire. Dans tous les cas, l’engagement des communautés a été la clé du succès.

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

10

Page 13: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

11

Jardins communautaires – cultures maraîchèresMaphungwane et Mahhashini

DescriptionÀ l’origine, le projet prévoyait d’aménager une parcelle communautaire (3 à 4 hectares*) queles participants cultiveraient en commun. La production de fruits, de légumes et de maïs devaitêtre suffisante pour couvrir les besoins alimentaires des ménages et fournir des excédents pourla vente.

RésultatsLes participants ont décidé de diviser le terrain communautaire en parcelles individuelles et deconserver une petite parcelle commune pour générer des recettes en faveur des personnes vulnérables (personnes âgées, malades, orphelins, etc.). La rotation des cultures s’effectuait enfonction des saisons, permettant ainsi de produire des haricots, des patates douces, des épi-nards, des laitues, des choux et des betteraves. Le maïs était planté durant la saison des pluies.Les semences, les semis et autres produits étaient achetés en commun et étaient ainsi meilleurmarché.

Les parcelles individuelles ont produit suffisamment de denrées pour couvrir les besoins desménages et générer des recettes modestes, qui ont servi à acheter du matériel scolaire, des uni-formes et des articles ménagers de base (bougies, sel, etc.). Les participants ont pu améliorerleurs compétences dans le domaine agricole.

ConclusionsLes cultures maraîchères communautaires qui combinent des parcelles individuelles et communes réduisent l’insécurité alimentaire au sein des communautés gravement touchées parle VIH/sida. Les repas étaient plus nombreux et plus réguliers à mesure que le projet évoluait.

*1 hectare = 100 x 100 m

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 14: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

12

Jardins communautaires destinés à générer des recettesMahhashini

DescriptionLe projet prévoyait le défrichage de 4 hectares de terre pour la production de coton et de maïs,dans le but de générer des recettes. La production de coton à des fins commerciales devait contribuer à renforcer les stratégies d’adaptation de la communauté. La production cotonnièreest répandue dans la région.

RésultatsDurant la mise en œuvre du projet pilote, le prix du coton a chuté (aux niveaux local et mon-dial), rendant sa production moins lucrative. Les participants ont donc décidé de remplacer lecoton par des cultures plus rentables.

Ils ont choisi de cultiver des arbres fruitiers (orangers et bananiers) et du maïs vert sur les par-celles communautaires, et d’élaborer un nouveau projet pour cultiver des fruits et légumes à plusgrande échelle sur des parcelles individuelles. Il s’agissait de produire en commun des fruits etdes légumes (sur des parcelles individuelles) sur la base d’un contrat conclu avec un grandsupermarché. Ce projet est en cours d’élaboration. Six hectares, dont 0,5 hectare d’arbres frui-tiers, sont maintenant cultivés.

Dans l’ensemble, le rendement a été diminué par des pannes fréquentes de la pompe à dieselutilisée pour irriguer les cultures. Pour réduire les coûts d’exploitation, les participants ont faitl’acquisition d’une pompe électrique.

ConclusionsIl est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Les participants estiment que le pro-jet est viable et qu’il continuera à générer des recettes grâce à la diversification des cultures.La résilience de la communauté face à la sécheresse a été renforcée et même si l’agriculturesous contrat n’augmentera pas nécessairement la quantité de nourriture disponible dans la com-munauté, les recettes qui en découlent devraient améliorer la sécurité alimentaire générale.

Page 15: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

13

Jardins familiaux individuelsSigombeni

DescriptionL’objectif des jardins familiaux était d’assurer l’accès des personnes vivant avec le VIH/sida etde leur famille à une alimentation nutritive et à de l’eau potable en quantités suffisantes.

Les dispensateurs de soins à domicile, en collaboration avec le dispensaire local, ont identifiéles familles comptant des orphelins ou d’autres enfants vulnérables ainsi que des personnesvivant avec le VIH/sida. Afin d’aménager leurs jardins, ces familles ont reçu du matériel de clô-ture (pour des parcelles de 10 x 10 m), des semences et des semis (pour un an), et le matérielnécessaire à la construction de structures de récupération de l’eau.

RésultatsToutes les familles sélectionnées ont aménagé un jardin individuel, contribuant à accroître laquantité de fruits et légumes disponibles* et à rendre ces denrées plus accessibles. Les troisquarts environ de la production ont été consommés par les ménages, le reste étant vendu. Leproduit de la vente a été utilisé pour payer des médicaments, des articles non alimentairesessentiels, le transport, du matériel scolaire, des uniformes et des semences. Les familles ont par-tagé les bénéfices avec leurs proches, les orphelins et les autres enfants vulnérables.

Le nombre de participants a augmenté avec le temps, dépassant les estimations de départ.

Par ailleurs, la construction de structures en ciment pour la récupération de l’eau a posé pro-blème, notamment en raison de l’état de santé des participants. Le recyclage des eaux domes-tiques après un traitement à base de cendres a résolu en partie les problèmes liés à la pénuried’eau.

La plupart des familles ne bénéficiaient d’aucun revenu régulier. Certaines auraient souhaitéagrandir leurs jardins, mais ne disposaient pas du matériel de clôture nécessaire et d’un appro-visionnement en eau suffisant.

ConclusionsLes jardins familiaux réduisent l’insécurité alimentaire et peuvent améliorer la quantité et laqualité des denrées disponibles. En outre, ils sont (financièrement) viables. Toutefois, le taux demortalité relativement élevé chez les participants (personnes vivant avec le VIH/sida, orphelinset autres enfants vulnérables) pourrait entraver le transfert des connaissances au sein de lacommunauté.

* Au moins cinq des variétés suivantes ont été cultivées dans chaque jardin familial : betteraves, épinards, tomates, haricots, choux,fenouil, menthe poivrée, laitues, poivre vert, piments, ail, petits oignons et maïs.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 16: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

14

Étangs de pisciculture communautairesMaphungwane

DescriptionUn projet de pisciculture a été mené (parallèlement à un projet de jardin communautaire) envue de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la vulnérabilité de la communauté à lasécheresse. La pisciculture ne demande pas beaucoup de main-d’œuvre et elle est relativementpeu coûteuse une fois l’infrastructure mise en place.

Un petit barrage a été construit à proximité d’une source d’eau naturelle et des étangs supplé-mentaires ont été aménagés pour la pisciculture. L’élevage de poissons (tilapias), destinés à la vente, devait générer des recettes et accroître la quantité disponible de denrées riches enprotéines. Les participants ont suivi une formation dans le domaine des techniques de produc-tion piscicole.

RésultatsDes fuites d’eau importantes ont compromis les résultats de ce projet. Actuellement, l’élevagede poisson n’est possible que dans le bassin du barrage, car la capacité de rétention desétangs est défaillante. La production n’est pas suffisante et ne génère aucune recette. L’avenirdu projet dépend de la remise en état des étangs.

ConclusionsLes effets, en termes de nutrition et de recettes, ne seront visibles que lorsque les étangs serontopérationnels.

Page 17: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

15

Élevages communautaires de volaillesMaphungwane et Mahhashini

DescriptionL’élevage et la vente de volailles avaient pour but de générer de nouvelles recettes au sein dela communauté. Le projet prévoyait la construction de structures destinées à l’élevage et une formation en gestion de projet et techniques d’aviculture.

RésultatsLes poulets ont été vendus au sein des communautés et dans les villes voisines. Certains étaientdécoupés en morceaux et conservés dans des congélateurs pour les personnes qui n’avaientpas les moyens d’acheter un poulet entier (compte tenu des difficultés rencontrées, cette métho-de de vente a finalement été abandonnée). Certains participants ont utilisé les recettes réaliséespour étendre leurs activités à la production d’œufs.

Les fonds générés par l’élevage de poulets ont augmenté le revenu total des bénéficiaires etcouvert d’autres achats (non alimentaires). Ils ont également contribué à accroître la quantitéde denrées nutritives disponibles et à rendre ces denrées plus accessibles.

La conclusion de contrats de vente à plus large échelle pourrait réduire les problèmes que posel’instabilité des marchés. Les pertes d’effectifs de volailles dues à des maladies ou au transportétaient inférieures à la moyenne. Ce type de projet peut générer des fonds suffisants pour couvrir les coûts liés au système de chauffage nécessaire à l’élevage de poussins.

ConclusionsLorsque le sol n’est pas suffisamment fertile pour être cultivé, l’élevage de volailles permet d’optimiser l’utilisation des terres et de réduire durablement la vulnérabilité des communautés. Ce type de projet génère des recettes, renforce les mécanismes de survie et s’avère viable àcondition que les participants en assurent une gestion efficace.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 18: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

16

ANNEX 1Aperçu des conclusions spécifiques à chaque projetProjets communautaires (jardins, élevages de volailles, étangs de pisciculture)

Sélection des bénéficiaires

Positif

Les groupes du projet étaientconstitués sur la base degroupes existants et réunissaientdes personnes qui avaientcomme intérêt commun l’amé-lioration de la sécurité alimen-taire dans leur communauté.Cette forme de sélection a eudes incidences sociales positivesdu point de vue de l’espritd’équipe, de la cohésion et del’engagement des participants.

Négatif

L’inconvénient de travailler avec desgroupes sociaux existants tient au fait quela sélection des participants n’est pasnécessairement fondée sur le niveau devulnérabilité ou liée aux programmes desoins à domicile. Les familles retenues necomptaient pas toujours des personnesvivant avec le VIH/sida ou des orphelinset autres enfants vulnérables.

Dans certains cas, l’appartenance à laSociété nationale était une conditionpréalable pour bénéficier du projet et lespersonnes les plus vulnérables ont sansdoute dû renoncer à y participer en raisondu montant de la cotisation demandée.

Les projets communautaires ont connu,avec le temps, une baisse d’effectif, pourles raisons suivantes :■ contraintes physiques (des membres

n’étaient plus à même d’assumer destâches astreignantes compte tenu deleur maladie ou de leur âge) ;

■ taux de mortalité relativement élevéchez les participants (probablement liéau sida ou aux maladies connexes) ;

■ retraits dus au fait que des besoinsn’étaient pas satisfaits (des membres nepouvaient pas attendre que les recettescollectives soient distribuées).

La procédure d’admission des nouveauxparticipants n’était ni clairement définie,ni appliquée de manière systématique,notamment après un décès. Les nouveauxparticipants n’étaient pas toujours formés.

Un nombre minimum (voire maximum)de participants devrait être fixé à l’avance,en fonction des terrains disponibles et desressources financières, afin de pouvoirrépondre à toutes les attentes et honorerles engagements pris.

Page 19: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

17

Conception du projet

Viabilité

Positif

À la demande des participants, lesjardins communautaires ont étédivisés en parcelles individuelles, cequi a renforcé l’engagement et laresponsabilité individuels. Grâce àune structure flexible, il a été pos-sible d’ajuster la conception et lamise en œuvre du projet.

Les communautés participant auprojet ont décidé elles-mêmes cequ’elles allaient cultiver et si la pro-duction était destinée à la créationde recettes ou à la consommationimmédiate.

Une charte de travail, élaborée etadoptée par les participants au pro-jet, est un instrument indispensablepour définir les conditions dans les-quelles les activités seront réalisées,le rôle et les responsabilités dechaque participant et les modalitésrelatives au partage des profits etdes dividendes.

La communauté a fourni de lamain d’œuvre et a pu réinvestir desfonds (résultant de la vente de laproduction) dans le projet. Lesfonds communautaires ont assuréla continuité du projet, et permisde résoudre des problèmes ou dedévelopper les activités (installationde systèmes de chauffage (élevagesde volailles), amélioration des sys-tèmes d’irrigation (pisciculture),achat de marchandises pour la col-lectivité (semences), etc.).

Dans le cadre de la formation et dela mise en œuvre du projet, uneattention suffisante a été accordéeaux méthodes locales de protectiondes cultures.

Négatif

Aucune stratégie de sortie n’avaitété clairement définie. Cela signifieque le soutien technique et organi-sationnel aurait pu être retiré auterme du projet. En général, les sec-tions de la Croix-Rouge étaient suf-fisamment engagées dans le projetpour en assurer la continuité etgarantir un soutien technique et letransfert des compétences.

Un protocole d’accord conclu entrela Société nationale et des institu-tions qualifiées (ministère del’Agriculture, Organisation desNations Unies pour l’alimentationet l’agriculture, etc.) faciliterait l’ac-cès aux compétences locales. Leministère de l’Agriculture pourraitpar exemple aider les participants àrésoudre des problèmes techniques(notamment dans le domaine agri-cole) un certain nombre de jourspar an.

En général, l’approvisionnement eneau a posé problème et constitueencore l’une des principales menacespour la viabilité des activités.

L’emplacement et la qualité des ter-rains disponibles n’étaient pas tou-jours appropriés (distances à par-courir trop longues pour lespersonnes âgées, éloignement dessources d’eau, etc.). Lorsque les ter-rains étaient très rocailleux, les per-sonnes physiquement affaiblies nepouvaient pas participer aux activi-tés. Dans un cas, il a fallu confierles travaux de défrichage à unesociété extérieure et investir desfonds supplémentaires à cette fin.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 20: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

18

Suivi

Résultats

Sélection des bénéficiaires

Positif

Dans l’ensemble, la tenue descomptes (par les comités des pro-jets ou les responsables de site) étaitsatisfaisante s’agissant du niveau deproduction par projet (en termesde récoltes et d’effectifs devolailles), garantissant la transpa-rence des recettes et des autresbénéfices réalisés.

Les élevages de volailles et les jar-dins communautaires ont généréde nouvelles recettes et renforcé lasécurité alimentaire, tout en amé-liorant la nutrition. L’élevage depoissons a été compromis par desproblèmes liés à la capacité derétention des étangs.

Les participants aux projetsindividuels ont tous été choisis parle biais des dispensateurs de soins àdomicile rattachés à un dispensairecommunautaire. Cette forme desélection garantissait que lesbénéficiaires étaient issus defamilles vulnérables qui comptaientdes personnes vivant avec leVIH/sida et des orphelins ou autresenfants vulnérables.

Si des participants décédaient, des membres de leur famille les remplaçaient, assurant ainsi lacontinuité du projet. Des nouveauxparticipants étaient admis à condi-tion qu’ils soient reconnus par les dispensateurs de soins à domicile.

Négatif

Les projets de jardins communau-taires n’étaient pas les plus appro-priés pour financer d’autres activi-tés telles que des services de soins àdomicile.

Une formation était systématique-ment dispensée aux nouveaux participants, mais pas aux famillesdont les membres formés étaientdécédés.

Projets individuels (jardins familiaux)

Page 21: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

19

Conception du projet

Viabilité

Positif

Le mode de fonctionnement indi-viduel des jardins familiaux a incitéles ménages à assumer leur engage-ment et leurs responsabilités. Lescultures ont produit des denrées enl’espace d’un à trois mois. Lesménages décidaient eux-mêmes àquel moment consommer les denrées ou réaliser des recettes.

Au terme des trois ans, le nombrede participants était trois fois supé-rieur aux estimations de départ. Lasimplicité du projet et la possibilitéde générer rapidement des recettesont suscité l’enthousiasme de tousles membres de la communauté etincité nombre d’entre eux àprendre part au projet.

La plupart des jardins ont été culti-vés tout au long de l’année, grâce àun système de cultures alternées.

Aucun participant n’a abandonnéce type de projet.

Négatif

Le nombre de bénéficiaires doitêtre estimé avec précision, afin dedisposer du matériel nécessaire à laréalisation du projet. Le nombre debénéficiaires par ménage avaitd’abord été estimé à sept individus.Or, cela n’était pas suffisant :chaque ménage comptait enmoyenne six enfants, deux femmeset parfois un homme. De nom-breux ménages auraient souhaitéélargir leurs parcelles, mais ontmanqué de matériel pour clôturerles terrains.

Il importe de prendre en comptel’état physique des membres descommunautés qui présentent untaux d’infection au VIH/sida élevé.À titre d’exemple, la constructionde systèmes de récupération del’eau a été en partie abandonnée,car les ménages n’étaient pas physi-quement en mesure de fournir letravail nécessaire. Il aurait falluenvisager et tester des moyens desubstitution plus rapidement.

Dans les zones où la prévalence duVIH/sida est élevée, des campagnesde sensibilisation et d’éducationdevraient être intégrées au projet desécurité alimentaire.

Les jeunes n’ont pas été systémati-quement associés aux travaux agri-coles et n’ont pas tous été formés.

Cibler essentiellement les per-sonnes âgées ou vivant avec leVIH/sida pourrait compromettre laviabilité du projet. Idéalement, uneformation devrait être dispensée àdeux personnes par ménage aumoins.

De

bonn

es p

ratiq

ues

en m

atiè

re d

e sé

curit

é al

imen

taire

Page 22: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Fédé

ratio

n in

tern

atio

nale

des

Socié

tés

de la

Cro

ix-Ro

uge

et d

u Cr

oiss

ant-R

ouge

20

Suivi

Résultats

Négatif

Les données ont été recueillies tardivement. Il n’a donc pas étépossible d’assurer un suivi régulierdes activités.

Positif

Le responsable de site a assuré unebonne tenue des comptes s’agissantdu niveau de production et de consommation par famille.

Certains participants suivaient des traitements antirétroviraux. Leprojet a contribué à améliorer laqualité de leur alimentation et,probablement, leur qualité de vie.

Page 23: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

Les Principes fondamentauxdu Mouvement internationalde la Croix-Rouge et du Croissant-RougeHumanitéNé du souci de porter secours sans discrimination aux blessés deschamps de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national,s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances lessouffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’àfaire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhensionmutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous lespeuples.

ImpartialitéIl ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, decondition sociale et d’appartenance politique. Il s’appliqueseulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance età subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéAfin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient deprendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controversesd’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publicsdans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissentleur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtantconserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon lesprincipes du Mouvement.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droitségaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Page 24: Swaziland - International Federation - International ... · 1. Le contexte Le Swaziland connaît un taux élevé de prévalence du VIH/sida, estimé à 39 pour cent chez les adultes

9270

3 09

/200

6 F

500

La Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge soutient lesactivités humanitaires des Sociétésnationales parmi les populationsvulnérables.

En coordonnant les secoursinternationaux en cas de catastropheet en encourageant l’aide audéveloppement, elle vise à prévenir et à atténuer les souffranceshumaines.

La Fédération internationale, les Sociétés nationales et le Comitéinternational de la Croix-Rougeconstituent le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.