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SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES NOCTURNES ASSOCIÉS À LA VICTIMISATION SEXUELLE Thèse Mylène Dubé-Frenette Doctorat en psychologie - recherche et intervention (orientation clinique) Philosophiae doctor (Ph. D.) Québec, Canada © Mylène Dubé-Frenette, 2017

Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

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SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES

NOCTURNES ASSOCIÉS À LA

VICTIMISATION SEXUELLE

Thèse

Mylène Dubé-Frenette

Doctorat en psychologie - recherche et intervention (orientation clinique)

Philosophiae doctor (Ph. D.)

Québec, Canada

© Mylène Dubé-Frenette, 2017

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Résumé

La présente thèse s’intéresse aux symptômes post-traumatiques nocturnes des

victimes d’agression sexuelle. Elle vise d’abord à déterminer si les caractéristiques de

l’agression sexuelle peuvent prédire les symptômes post-traumatiques nocturnes des

victimes d’agression sexuelle, de même qu’à explorer s’il existe des prédicteurs spécifiques

à ces difficultés. Les résultats d’analyses de régression révèlent qu’il n’existerait pas de

prédicteur distinct des symptômes post-traumatiques nocturnes. L’âge au moment de

l’agression contribuerait à la sévérité générale des symptômes, alors que le nombre

d’agresseurs contribuerait à leur fréquence. L’identification de l’une ou l’autre de ces deux

caractéristiques chez leurs clients pourrait permettre aux cliniciens de cibler rapidement les

victimes d’agression sexuelle (VAS) les plus vulnérables, soit celles qui affichent des

symptômes post-traumatiques diurnes et nocturnes particulièrement fréquents et associés à

une détresse importante. Dans un deuxième temps, la thèse vise à évaluer l’efficacité d’un

traitement des cauchemars (par la Révision et répétition par imagerie mentale; RRIM) et

d’une thérapie cognitive-comportementale (TCC) de l’état de stress post-traumatique

offerts de manière séquentielle sur les symptômes post-traumatiques nocturnes et diurnes,

le fonctionnement général et la qualité de vie. Les participants ont été assignés

aléatoirement à un traitement RRIM+TCC ou à une période d’attente suivie d’une TCC

offerte seule. Les résultats supportent la supériorité de la RRIM pour traiter les difficultés

de sommeil des VAS, en comparaison à une période d’attente. Les deux groupes de

traitement ont montré des améliorations subséquentes de leurs symptômes post-

traumatiques nocturnes et diurnes, de leur fonctionnement et de leur qualité de vie pendant

la TCC. Malgré des tailles d’effet modérées à modérées-élevées observées entre les groupes

au post-traitement pour les variables associées au sommeil, aucune différence significative

sur le plan statistique n’a été observée. Chez les participants qui ont complété leur thérapie,

des taux d’amélioration cliniquement significatifs plus grands ont été notés dans le groupe

expérimental. Bien que la supériorité de la combinaison RRIM+TCC n’ait pu être

clairement établie, ces résultats prometteurs soulèvent la possibilité d’optimiser les gains

observés face au sommeil en intégrant des stratégies les ciblant directement dans les

protocoles standards de traitement de l’ÉSPT.

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Table des matières

RÉSUMÉ III

TABLE DES MATIÈRES V

LISTE DES TABLEAUX VII

LISTE DES FIGURES IX

LISTE DES ABRÉVIATIONS XI

REMERCIEMENTS XIII

AVANT-PROPOS XV

CHAPITRE I – INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

MISE EN CONTEXTE 1 AGRESSION SEXUELLE 1 ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE 2 CARACTÉRISTIQUES DE L’AGRESSION SEXUELLE ET SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES 4 DIFFICULTÉS DE SOMMEIL DANS L’ÉSPT 9 RÉVISION ET RÉPÉTITION PAR IMAGERIE MENTALE 12 SYNTHÈSE ET IMPLICATIONS CLINIQUES 13 OBJECTIFS DE LA THÈSE DOCTORALE 14 CONTENU DE LA THÈSE DOCTORALE 15

CHAPITRE II – PREDICTORS OF NOCTURNAL AND DIURNAL POSTTRAUMATIC

STRESS DISORDER SYMPTOMS IN ADULTHOOD IN VICTIMS OF SEXUAL

ASSAULT : AN ANALYSIS OF ABUSE-RELATED CHARACTERISTICS 17

RESUME 19 ABSTRACT 20 INTRODUCTION 21 OBJECTIVES AND HYPOTHESIS 23 METHOD 23 PARTICIPANTS AND PROCEDURES 23 MEASURES 25 DATA ANALYSES 26 RESULTS 27 DISCUSSION 29 REFERENCES 35

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CHAPITRE III – EFFICACY OF SEQUENTIAL IMAGERY REHEARSAL THERAPY

AND COGNITIVE-BEHAVIOURAL THERAPY IN SEXUAL ASSAULT VICTIMS WITH

POSTTRAUMATIC STRESS DISORDER: A RANDOMIZED CONTROL TRIAL 47

RESUME 49 ABSTRACT 50 INTRODUCTION 51 METHOD 53 QUALITY CONTROL 57 DATA ANALYSES 58 RESULTS 59 PRELIMINARY ANALYSES 59 NIGHTTIME PTSD SYMPTOMS 60 DAYTIME PTSD SYMPTOMS 61 GENERAL FUNCTIONING AND QUALITY OF LIFE 62 CLINICAL SIGNIFICANCE AMONG TREATMENT COMPLETERS 62 DISCUSSION 64 REFERENCES 69

CHAPITRE IV – CONCLUSION GÉNÉRALE 85

PRÉDICTEURS DES SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES NOCTURNES ET DIURNES 86 TRAITEMENT PSYCHOLOGIQUE DES SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES NOCTURNES ET

DIURNES 93 VULNÉRABILITÉ DES VAS SOUFFRANT D’UN ÉSPT ET DE DIFFICULTÉS DE SOMMEIL 102 IMPLICATIONS CLINIQUES ET THÉORIQUES 104 LIMITES DE LA THÈSE ET RECHERCHES FUTURES 105

BIBLIOGRAPHIE 109

ANNEXE 127

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Liste des tableaux

CHAPITRE II – Article 1

Table 1 Participant Sociodemographic Characteristics (N = 44)

Table 2 Participant Clinical Characteristics (N = 44)

Table 3 Correlations Between Sexual Assault Characteristics, Predicted Variables

and Confounding Variables

Table 4 Multiple Stepwise Regression Analyses Predicting Nocturnal PTSD

Symptoms

Table 5 Multiple Stepwise Regression Analyses Predicting Daytime PTSD

Symptoms

CHAPITRE III – Article 2

Table 1 Participant Sociodemographic Characteristics as a Function of Treatment

Condition

Table 2 Reason for Consultation and Clinical Characteristics as a Function of

Treatment Condition

ANNEXE

Tableau 1 Résumé des études recensées sur la Révision et répétition par imagerie

mentale (RRIM)

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Liste des figures

CHAPTRE II – Article 1

Figure 1 Participant Recruitment Flowchart

CHAPITRE III – Article 2

Figure 1 Participant Recruitment Flowchart

Figure 2 NDQ and NM per Week Scores at All Measurement Points

Figure 3 PSQI and PSQI-A Scores at All Measurement Points

Figure 4 MPSS and WHODAS Scores at All Measurement Points

Figure 5 Mental and Physical Health Component Scores at All Measurement Points

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Liste des abréviations

APA American Psychiatric Association

ASA Adult sexual assault

CAPS Clinician-Administered PTSD Scale

CBT Cognitive-behavioural therapy

CBT-I Cognitive-behavioural therapy for insomnia

CSA Child sexual assault

DNB Disruptive nocturnal behaviour

DSM Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders

ÉSPT État de stress post-traumatique

HPA axis Hypothalamic-pituitary-adrenal axis

MPSS – SR Modified PTSD Scale – Self Report

NDQ Nightmare Distress Questionnaire

NM Nightmare

PSQI Pittsburgh Sleep Quality Index

PSQI-A Pittsburgh Sleep Quality Index – Addendum for PTSD

RCI Reliable change index

RRIM Révision et répétition par imagerie mentale

PTSD Posttraumatic stress disorder

SA Sexual assault

SAV Sexual assault victim

SCID-IV Structured Clinical Interview for DSM-IV for Axis I Disorders

SF-36 Medical Outcomes Study Health Survey

TCC Thérapie cognitive-comportementale

TPL Trouble de la personnalité limite

IRT Imagery rehearsal therapy

VAS Victime d’agression sexuelle

WHODAS World Health Organization Disability Assessment Schedule

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Remerciements

La réalisation de la présente thèse n’aurait pu être possible sans le support, les

encouragements et la rigueur scientifique de ma directrice de thèse, madame Geneviève

Belleville. Merci Geneviève pour les judicieux conseils et le savoir transmis. Tout au long

de cette expérience hautement enrichissante qu’est la thèse, j’ai pu acquérir et perfectionner

mes compétences en recherche et en clinique, et c’est en bonne partie grâce à toi. Merci

également à mesdames Vicky Lavoie et Célyne Bastien. De par votre grande expertise et

vos recommandations avisées, vous avez su alimenter mes réflexions cliniques et

scientifiques au fil des ans. Je tiens également à remercier mes superviseurs cliniques qui

m’ont permis de développer mon identité professionnelle. Les compétences acquises à vos

côtés ont pu être mises à profit dans la réalisation de la présente thèse.

Pendant mes études doctorales, j’ai aussi eu la chance de travailler avec des

collègues de laboratoire exceptionnelles qui sont rapidement devenues des amies. Merci les

filles. Votre présence aura certainement contribué à ma survie pendant ces années! Un

merci particulier à Andréanne Rousseau pour l’investissement et l’acharnement dont tu as

fait preuve dans ce projet d’envergure. Le travail en ta compagnie aura rendu la tâche

moins pénible dans les moments plus difficiles. Un énorme merci également à mes grandes

amies du doctorat Audrey St-Pierre, Christine Dubé, Magalie Vézina et Marie-Pier

Vaillancourt-Morel. J’ai tant de souvenirs mémorables en votre compagnie et beaucoup

d’autres à venir je l’espère.

Merci finalement à mes parents. Maman, papa, vous avez cru en moi dès le tout

début et m’avez appuyé tout au long de ce long parcours. Merci pour votre amour

inconditionnel et vos encouragements. Merci également à ma belle-maman Suzanne et mon

beau-papa Jaco. Enfin, un merci tout spécial à mes grands-parents. Mamie, papi, je vous

aime. Votre soutien a sans aucun doute contribué à mon succès. MERCI!

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Avant-propos

Mylène Dubé-Frenette, première auteure, a procédé à l’administration d’une partie

des traitements manualisés, à la collecte des données, aux analyses statistiques, à

l’interprétation des résultats et à la rédaction des deux articles constituant cette thèse, et ce,

en collaboration avec Geneviève Belleville, Ph. D., directrice de recherche et professeure à

l’École de psychologie de l’Université Laval et Andréanne Rousseau, candidate au doctorat

en psychologie. Madame Belleville est co-auteure des deux articles de la présente thèse et

madame Rousseau est co-auteur de l’article 2. Les deux articles seront soumis à des revues

scientifiques sous peu à des fins de publication. L’introduction générale, de même que la

conclusion générale ont été rédigées par l’auteure principale.

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Chapitre I – Introduction générale

Mise en contexte

La présente thèse s’intéresse à la présentation clinique des symptômes post-

traumatiques nocturnes et diurnes des victimes d’agression sexuelle, de même qu’à leur

traitement. Les symptômes nocturnes comprennent les cauchemars, la faible qualité du

sommeil (incluant les symptômes d’insomnie) et les comportements nocturnes dérangeants

(incluant les bouffées de chaleur, la nervosité générale, les épisodes de terreur ou de

hurlement, etc.). Les perturbations diurnes comprennent les symptômes d’évitement,

d’hyperéveil, d’émoussement et d’intrusion qui se présentent en journée. Ces symptômes

seront abordés plus en détail dans les sections suivantes.

Agression sexuelle

La définition du concept d’« agression sexuelle » varie largement d’une étude à

l’autre et il n’existe aucune définition consensuelle à ce jour. Pour la présente thèse, les

termes « agression sexuelle », « abus sexuel » et « victimisation sexuelle » seront utilisés de

manière interchangeable pour référer à une conduite sexuelle perpétrée par une personne

sans le consentement d’une autre (ou par une manipulation). Cette définition couvre à la

fois les conduites sexuelles avec contact physique (e.g. attouchements, contacts

buccogénitaux, pénétration, etc.) et sans contact physique (e.g. être contraint à regarder de

la pornographie, à se masturber, etc.) (Hornor, 2010; Ministère de la Santé et des Services

sociaux du Québec 2001, Putnam, 2003).

L’agression sexuelle est un évènement traumatique plus souvent vécu par les

femmes que par les hommes. Au Canada, 19 % des femmes et 3 % des hommes rapportent

au moins une expérience sexuelle non désirée au cours de leur vie (Van Ameringen,

Mancini, Patterson, & Boyle, 2008). La majorité des études estime la prévalence de ce

phénomène entre 14 et 25 % chez les femmes adultes et entre 0,6 à 7 % chez les hommes

adultes. Ces taux sont d’autant plus importants chez les victimes mineures; 12 à 35 % des

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femmes et 4 à 9 % des hommes font état d’une expérience à caractère sexuel non désirée

avant l’âge de 18 ans (Molnar, Buka, & Kessler, 2001; Putnam, 2003).

Les facteurs de risque à la victimisation sexuelle à l’âge adulte incluent le fait d’être

une femme, d’être d’un plus jeune âge, d’être divorcé, de rapporter un historique

d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004).

Pour ce qui est des victimes mineures, le genre féminin, un plus jeune âge, l’absence d’un

ou des deux parents, la présence d’un beau-père, un problème de consommation d’alcool

et/ou de drogues chez les parents, un style éducationnel punitif et l’isolement social sont

des caractéristiques associées à un risque accru (Putnam, 2003). Concernant les

caractéristiques des agresseurs, il s’agit d’hommes dans 97 % des cas et de personnes

connues par la victime dans 82 % des cas (Brennan & Taylor-Butts, 2007). Alors que les

victimes adultes sont agressées le plus souvent dans un contexte conjugal, les garçons

mineurs le sont principalement dans un contexte extrafamilial et les filles mineures dans un

contexte intrafamilial (Romano & Luca, 2001; Tjaden & Thoennes, 2000).

Tant les hommes que les femmes rapportant une expérience d’agression sexuelle

sont à haut risque de développer divers problèmes de santé mentale et ce, peu importe l’âge

rapporté au moment de l’agression. Ces difficultés incluent notamment des symptômes

anxieux (peur pour sa sécurité personnelle, peur de l’agresseur et anxiété face au

dévoilement), des symptômes dépressifs (tristesse par rapport à l’agression, idéations

suicidaires, faible estime personnelle et épisode dépressif majeur), des idées paranoïdes, des

problèmes au plan de la personnalité (trouble de la personnalité limite principalement), des

difficultés sexuelles et un fonctionnement général altéré (Koss et al., 1994; Maniglio, 2009;

Peterson, Voller, Polusny, & Murdoch, 2011; Romano & Luca, 2001). Les symptômes

post-traumatiques constituent également une plainte fréquente et peuvent être observés

immédiatement suivant l’agression ou encore plusieurs mois, voire des années plus tard

(Hornor, 2010).

État de stress post-traumatique

Le DSM-IV définit l’état de stress post-traumatique (ÉSPT) par la présence de

symptômes d’intrusion (souvenirs répétitifs et envahissants, cauchemars, « flashback »,

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etc.), d’évitement (évitement des pensées, conversations et situations associées au trauma),

d’émoussement (restriction des affects, sentiment de détachement, etc.) et d’hyperéveil

(hypervigilance, insomnie, sursaut, etc.) à la suite de l’exposition à un évènement

traumatique, telle une agression sexuelle (APA, 2000). À ces critères diagnostiques, le

DSM-5 ajoute la présence d’altérations dans les cognitions et l’humeur associées au

traumatisme (APA, 2013). Il est à noter que pour la présente thèse, les critères

diagnostiques du DSM-IV sont utilisés puisqu’au moment de l’élaboration des deux projets

de recherche (article 1 et 2), le DSM-5 n’était pas publié. Les critères d’évaluation de

l’ÉSPT sont demeurés les mêmes à la suite de la publication du DSM-5 considérant

qu’aucun matériel clinique validé dans la langue française (entrevue semi-structurée et

questionnaire) n’était disponible à ce moment. Considérant la ressemblance entre les

critères diagnostiques de l’ÉSPT issus du DSM-IV et du DSM-5, l’utilisation d’outils

élaborés en fonction du DSM-IV demeure une alternative valide.

La prévalence à vie de l’ÉSPT se situe entre 1 et 14 % (APA, 2000). Suivant

l’exposition à un évènement traumatique, cette probabilité se situe entre 7 et 20 % (Breslau

et al., 1998; Hapke, Schumann, Rumpf, John, & Meyer, 2006; Kessler et al., 1995). Il est

toutefois reconnu que les victimes de certains types de traumatisme présentent un risque

accru face au développement de cette pathologie. En fait, l’agression sexuelle serait le

traumatisme associé à la probabilité la plus importante (Breslau et al., 1998; Hapke et al.,

2006; Kessler et al., 1995). En ce sens, lorsque questionnées deux semaines suivant leur

expérience d’agression sexuelle, 94 % des victimes adultes remplissent les critères

diagnostiques d’un ÉSPT (à l’exception du critère temps). Avec le passage du temps, une

diminution des taux de prévalence est ensuite observée; 65 % de ces victimes remplissent

les critères un mois suivant l’agression et 47 % les remplissent encore trois mois suivant

l’agression. Après ce dernier temps de mesure, l’incidence du trouble tend à demeurer

stable, atteignant 42 % à six mois et 47 % à neuf mois (Foa & Rothbaum, 1998; Rothbaum,

Foa, Riggs, Murdock, & Walsh, 1992). Une expérience d’abus sexuel à l’enfance est aussi

associée au développement de symptômes post-traumatiques. Une méta-analyse incluant 37

études a trouvé une association significative entre cette expérience et l’ÉSPT (delta de

Glass = .40 (différence de moyennes entre les groupes divisée par l’écart-type du groupe de

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comparaison)). En comparaison à un taux conservateur de risque de souffrir d’un ÉSPT au

cours de sa vie de 14 % (limite supérieure du taux de prévalence à vie décrit par le DSM-

IV), cette association dépeint une augmentation du risque de 143 % chez un adulte ayant

été abusé sexuellement à l’enfance (Paolucci, Genuis, & Violato, 2001). Lorsque que la

limite inférieure du taux de prévalence à vie est utilisée pour faire le calcul (1 % de

prévalence à vie), cette association dépeint une augmentation du risque de 2000 %, c’est-à-

dire un risque 20 fois plus important.

Les victimes d’agression sexuelle (VAS) constituent une population

particulièrement vulnérable. En plus d’être plus à risque de développer un ÉSPT suite à leur

agression, elles rapportent souvent des symptômes d’ÉSPT plus sévères et des niveaux de

détresse supérieurs à ceux retrouvés chez les victimes d’autres types de traumatisme,

comme les gens exposés à un accident de voiture, à un désastre naturel ou encore à la mort

subite d’un proche (Chung & Breslau, 2008; Shakespeare-Finch & Armstrong, 2010). De

plus, leur sommeil est caractérisé par une pauvre qualité, telle que mesurée par le

Pittsburgh Sleep Quality Index (faible qualité subjective du sommeil, temps de latence au

sommeil important, diminution de la durée totale du sommeil, diminution de l’efficacité du

sommeil, augmentation des perturbations du sommeil, usage de médication pour dormir et

perturbations du fonctionnement diurne en raison de difficultés de sommeil) (Krakow et al.,

2001a) et par des cauchemars particulièrement fréquents (Duke, Allen, Rozee, &

Bommaritto, 2008; Krakow et al., 2002). La nature individuelle, intime et intentionnelle de

l’agression sexuelle, la menace inhérente à l’intégrité physique qu’elle produit, de même

que l’altération des sentiments de sécurité et de valeur personnelle qui y est associée font

partie des hypothèses expliquant la vulnérabilité particulière de cette population

(Shakespeare-Finch & de Dassel, 2009; Shakespeare-Finch & Armstrong, 2010).

Caractéristiques de l’agression sexuelle et symptômes post-traumatiques

Les symptômes post-traumatiques développés seraient également fonction des

caractéristiques du traumatisme vécu, plus précisément des caractéristiques de l’agression

sexuelle en ce qui concerne les VAS. Une étude récente ayant examiné l’impact du moment

où le traumatisme survient dans la vie de la victime suggère que les adultes qui ont

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expérimenté leur pire évènement traumatique à l’enfance rapportent des symptômes post-

traumatiques plus importants que ceux ayant été exposés à leur pire trauma à l’âge adulte

(Ogle, Rubin, & Siegler, 2013). De plus, une enquête menée auprès de 3 132 individus

suggère que les adultes abusés à l’enfance sont plus susceptibles de développer un trouble

mental que ceux abusés à l’âge adulte (Burnam et al., 1988). L’âge au moment de

l’agression est d’ailleurs négativement corrélé à l’importance des symptômes post-

traumatiques, en plus d’être un prédicteur significatif de l’ÉSPT chez les individus abusés à

l’enfance (Filipas & Ullman, 2006). La littérature à ce sujet suggère que la sensibilisation

au stress pourrait expliquer pourquoi l’âge est un facteur de risque important. Plus

précisément, cette hypothèse propose que les adultes ayant été abusés sexuellement à

l’enfance sont plus susceptibles de présenter une réactivité accrue face aux stresseurs futurs,

augmentant ainsi la probabilité qu’ils développent un trouble anxieux, tel qu’un ÉSPT

(maintenant défini comme un trouble lié aux traumatismes et au stress dans le DSM-5)

(McLaughlin, Conron, Koenen, & Gilman, 2010).

La relation entre la victime et son agresseur est également une variable déterminante

dans la symptomatologie post-traumatique. Ainsi, les individus ayant été abusés à l’enfance

par un membre de leur famille montrent des symptômes d’ÉSPT plus importants que ceux

abusés par un étranger ou une connaissance (Ullman, 2007). Plus précisément, il existerait

une association positive significative entre le degré de familiarité de la victime et son

agresseur et l’importance des symptômes post-traumatiques rapportée (Filipas & Ullman,

2006). Ces résultats sont cohérents avec l’impact du sentiment de trahison décrit par

Finkelhor et Browne (1985) dans leur modèle portant sur les conséquences de l’agression

sexuelle à l’enfance. Celui-ci propose que les abus sexuels perpétrés par un membre de la

famille impliquent un sentiment de trahison (en comparaison aux abus perpétrés par un

étranger), ce qui en fait une expérience particulièrement marquante et traumatique. Chez les

victimes d’âge adulte, l’association entre l’importance des symptômes d’ÉSPT et la relation

à l’agresseur est moins claire. Certaines études suggèrent que cette variable ne serait pas

déterminante dans la présentation de la symptomatologie (Ullman & Filipas, 2001; Ullman

& Brecklin, 2002). Toutefois, la majorité des études ont dichotomisé cette variable pour

comparer les victimes d’un agresseur connu de celles d’un agresseur inconnu. Ainsi,

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lorsque différents types d’agresseurs sont comparés (famille, connaissance, partenaire

amoureux, inconnu), les victimes adultes d’un membre de la famille rapportent des

symptômes plus sévères que les autres groupes (Ullman, Filipas, Townsend, & Starzynski,

2006).

La majorité des études ayant investigué l’impact des caractéristiques de l’agression

sexuelle sur les symptômes post-traumatiques à l’âge adulte l’ont fait auprès d’une

population rapportant un abus à l’enfance. Les résultats de ces études suggèrent que la

fréquence de l’agression sexuelle, le nombre d’agresseurs, de même que le fait d’avoir subi

une agression impliquant une pénétration sont des caractéristiques associées positivement à

l’intensité des symptômes (Filipas & Ullman, 2006; Kendall-Tackett, Williams, &

Finkelhor, 1993; Steel, Sanna, Hammond, Whipple, & Cross, 2004; Ullman & Brecklin,

2002; Ullman, Relyea, Peter-Hagene, & Vasquez, 2013). Il demeure toutefois difficile

d’établir la raison pour laquelle ces caractéristiques sont associées à des symptômes plus

importants. Il est possible que cela soit attribuable à la sévérité de l’évènement traumatique

en soi, un prédicteur du développement de symptômes d’ÉSPT rapporté dans plusieurs

études. Quoique difficilement objectivable, la majorité des études définit la sévérité du

trauma, entre autres, en fonction de la perception de menace à la vie qu’il engendre, de sa

durée et de l’infliction de blessures physiques (ces caractéristiques étant toutes associées à

la présence de symptômes traumatiques plus importants) (Martin, Germain, & Marchand,

2006).

Un historique d’abus sexuel à l’enfance est un facteur de risque à la victimisation

sexuelle subséquente à l’adolescence et à l’âge adulte (Arata, 2002; Messman & Long,

1996). En fait, approximativement une victime d’agression sexuelle à l’enfance sur trois est

revictimisée plus tard au cours de sa vie. Cet estimé signifie que les victimes d’agression

sexuelle à l’enfance ont un risque deux à trois fois plus élevé d’être sexuellement

victimisées à l’âge adulte, en comparaison aux adultes n’ayant jamais été abusés à l’enfance

(Arata, 2002). Les individus ayant été victimes à la fois d’une agression sexuelle à

l’enfance et à l’âge adulte rapportent un niveau de détresse plus important et des

symptômes post-traumatiques plus sévères que les victimes agressées seulement à l’enfance

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ou seulement à l’âge adulte (Arata, 2002; Banyard, Williams, & Siegel, 2001; Filipas &

Ullman, 2006; Nishith, Mechanic, & Resick, 2000).

Bien que l’association entre la revictimisation et l’ÉSPT soit bien documentée, il

demeure actuellement difficile de déterminer si l’ÉSPT est une conséquence de la

revictimisation ou s’il s’agit d’un mécanisme causal. En ce sens, une revue de la littérature

portant sur les mécanismes impliqués dans la revictimisation sexuelle suggère différentes

hypothèses, incluant la symptomatologie post-traumatique. Cette hypothèse propose que les

victimes d’une agression sexuelle qui développent un ÉSPT sont à haut risque d’être de

nouveau victimes d’une agression au cours de leur vie. Plus précisément, les symptômes

post-traumatiques que ces individus développent, tels que les intrusions cognitives, la

détresse émotionnelle, l’hypervigilance, la dissociation et les difficultés de sommeil,

interfèrent avec leurs habiletés à traiter efficacement l’information, ce qui les mènerait à

avoir de la difficulté à distinguer les situations réellement dangereuses (i.e. véritables

alarmes) des situations objectivement sécuritaires (i.e. alarmes apprises associées à l’ÉSPT).

Une autre hypothèse est l’utilisation d’alcool et de drogues pour soulager les symptômes

post-traumatiques. Ainsi, ces substances peuvent constituer un facteur situationnel qui

augmente le risque d’être victime d’une agression sexuelle parce que le fait de présenter un

problème de consommation augmente les risques de se retrouver en présence d’agresseurs

potentiels (i.e. bars, « party », etc.) et le fait d’être intoxiqué altère les habiletés nécessaires

à la résolution de problèmes et aux comportements de fuite. La reconnaissance du risque est

aussi une hypothèse pour expliquer le risque de revictimisation. Elle suppose que les VAS

aient plus de difficulté à reconnaitre les situations potentiellement dangereuses et à y réagir

de manière à assurer leur sécurité et ce, en raison d’une faible estime personnelle et de

déficits au plan de l’affirmation de soi. Une autre hypothèse est l’adoption de

comportements sexuels problématiques à la suite d’une agression sexuelle ayant pour but

l’évitement de la détresse émotionnelle associée à l’agression sexuelle (évitement de

l’intimité relationnelle par l’adoption de comportements sexuels qui impliquent une

distance à l’autre, comme les relations sexuelles impersonnelles), comportements

augmentant le risque d’une revictimisation. Enfin, les difficultés interpersonnelles

présentées par les VAS (expliquées par des distorsions de leur vision du monde, des autres

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et d’eux-mêmes) constituent une dernière hypothèse pouvant expliquer ce lien. Par exemple,

une VAS pourrait avoir de la difficulté à dire non à une demande sexuelle qu’elle souhaite

refuser parce qu’elle a l’impression qu’elle doit placer les besoins des autres avant les siens

pour être aimée (vision de soi comme étant non aimable, vision de l’autre comme étant

demandant et vision du monde comme étant injuste) (Messman-Moore & Long, 2003).

Quelques études se sont également intéressées à la relation entre les caractéristiques

de l’agression sexuelle et les difficultés de sommeil des VAS. Cette association parait

toutefois moins claire. Ainsi, alors que deux études ont montré qu’une expérience

d’agression objectivement plus sévère (durée plus longue, abus avec pénétration et abus

répétés) était associée à des symptômes d’insomnie plus sévères et/ou à des cauchemars

plus fréquents et/ou plus intenses (Heath, Bean, & Feinauer, 1996; Steine, Krystal, et al.,

2012), l’étude de Noll, Trickett, Susman et Putnam (2006) a montré qu’une agression

sexuelle objectivement moins sévère (âge plus élevé, durée plus courte, agresseur unique et

agresseur extrafamilial) était associée à des difficultés de sommeil plus importantes. Il est

possible que ces résultats contradictoires soient expliqués par des différences au sein des

échantillons. De fait, les échantillons de Steine, Krystal, et al., (2012) et de Health et al.

(1996) étaient respectivement composés de participants âgés de 17 à 85 ans et de 18 à 73

ans, alors qu’environ la moitié des participants de l’échantillon de Noll et al. (2006) avaient

moins de 18 ans. Comme il est possible que les symptômes post-traumatiques des victimes

d’agression sexuelle à l’enfance ne soient observables qu’à l’âge adulte (« sleeper effect »),

le fait d’avoir investigué ces difficultés avant l’âge de 18 ans pourrait expliquer les

divergences observées dans les résultats. Le concept de « sleeper effect » décrit pour la

première fois par Briere (1992) réfère au fait que les symptômes des enfants victimes

d’agression sexuelle peuvent se manifester beaucoup plus tard après l’abus, comme par

exemple à la puberté ou à la suite d’un évènement stressant survenant à l’âge adulte. Bien

que généralement reconnu par les cliniciens œuvrant dans le domaine de l’agression

sexuelle, ce concept ne possède cependant que peu d’appui empirique (Finkelhor &

Berliner, 1995).

Page 25: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

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Difficultés de sommeil dans l’ÉSPT

Le DSM-5 définit l’insomnie comme la présence de difficultés à initier et à

maintenir le sommeil et les cauchemars, comme des rêves dysphoriques impliquant un

danger pour la survie, la sécurité ou l’intégrité physique. La présence d’insomnie chez les

individus souffrant d’un ÉSPT se situerait entre 70 et 91 % (Maher, Rego, & Asnis, 2006)

et celle des cauchemars autour de 60 % (Kilpatrick et al., 1998). Lorsqu’associés à

l’exposition à un traumatisme, l’insomnie et les cauchemars sont conceptualisés comme

étant des manifestations de l’ÉSPT, soit des symptômes d’hyperéveil (insomnie) et

d’intrusion (cauchemars) (APA, 2013). Cette conceptualisation traditionnelle est toutefois

remise en question par plusieurs études empiriques récentes, lesquelles suggèrent une

association beaucoup plus complexe entre les difficultés de sommeil développées à la suite

d’un trauma et l’ÉSPT.

La présence de difficultés de sommeil (incluant les cauchemars) tôt après

l’exposition à un traumatisme prédit le développement subséquent d’un ÉSPT (Koren,

Arnon, Lavie, & Klein, 2002; Mellman, David, Bustamante, Torres, & Fins, 2001). À

l’inverse, s’il y a absence de difficulté de sommeil suivant l’exposition à un traumatisme, il

y a peu de chances qu’un ÉSPT se développe (Harvey & Bryant, 1998). Aussi, les

difficultés de sommeil contribuent à des conséquences négatives sur la santé, le

fonctionnement général et la qualité de vie, lesquelles ont le potentiel de maintenir et/ou

d’exacerber les symptômes post-traumatiques diurnes, principalement en ce qui a trait aux

symptômes d’hyperéveil. Plus précisément, les difficultés de sommeil réduisent la qualité et

la quantité de sommeil, ce qui en retour diminue la capacité à se concentrer, augmente

l’irritabilité et produit un sentiment d’agitation et des difficultés au plan de la régulation

émotionnelle (Spoormaker & Montgomery, 2008).

Le modèle cognitif-comportemental des difficultés de sommeil associées à l’ÉSPT

est un modèle théorique illustrant le rôle des difficultés de sommeil, et principalement des

cauchemars, dans l’aggravation et le maintien des symptômes post-traumatiques à la fois

nocturnes et diurnes (Desjardins & Germain, 2006). Ce modèle suggère que les cauchemars

post-traumatiques sont associés à des émotions négatives intenses. Celles-ci produisent un

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état d’hyperactivation à la fois physiologique et psychologique, lequel favorise l’insomnie

et l’adoption de comportements d’évitement (élaboration de tentatives pour rester éveillé,

par exemple) et compensatoires (prise d’alcool au coucher, par exemple) ayant pour but

d’éviter les émotions négatives associées aux cauchemars. En retour, l’insomnie aggrave et

maintient les symptômes post-traumatiques diurnes, alors que les comportements

d’évitement et compensatoires aggravent et maintiennent les difficultés de sommeil.

La thérapie cognitive-comportementale (TCC) centrée sur le trauma est un

traitement bien appuyé par des données empiriques pour l’ÉSPT et elle est recommandée

par un comité d’experts pour cette pathologie (Bisson & Andrew, 2007; Foa et al., 1999).

La composante d’exposition prolongée détient de forts appuis empiriques, cette dernière

permettant de diminuer les symptômes post-traumatiques en général (g de Hedges = 1,08

(indice de la taille d’effet similaire au d de Cohen, mais offrant une correction pour la taille

de l’échantillon)) et d’améliorer le niveau subjectif de détresse (g de Hedges = 0,77)

(Powers, Halpern, Ferenschak, Gillihan, & Foa, 2010). L’efficacité de la TCC centrée sur le

trauma a été démontrée chez les adultes victimés à l’enfance et chez les VAS à l’âge adulte

(Cusack et al., 2016; Ehring, Welboren, Morina, Wicherts, Freitag, & Emmelkamp, 2014).

Une analyse des gains à long terme montre que ceux-ci sont maintenus six ans plus

tard (Resick, Williams, Suvak, & Monson, 2012).

La technique d’exposition prolongée puise son rationnel dans la théorie du

traitement émotionnel (Foa & Kozak, 1986; Foa & Cahill, 2001). Ce modèle propose que

l’ÉSPT soit maintenu par divers comportements d’évitement, lesquels alimentent des

cognitions erronées quant au danger représenté par divers stimuli considérés comme étant

neutres ou sécuritaires avant l’évènement traumatique. Le but de cette thérapie est de

modifier ces cognitions en accumulant des indices les infirmant via l’exposition in vivo et

en imagination. Plus précisément, en s’exposant aux situations évitées, l’individu en vient à

voir que celles-ci sont sécuritaires et en s’exposant en imagination au récit traumatique, il

constate qu’il est en mesure de tolérer la détresse y étant associée. L’exposition permet

ainsi le traitement de l’information émotionnelle associée au trauma, c’est-à-dire, la

modification de la structure mnésique qui est à la base de la peur (activation de la structure

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de peur et intégration de nouvelles informations avec laquelle elle est incompatible). Le

mécanisme d’action de l’exposition (i.e. le traitement de l’information émotionnelle) a été

démontré de manière expérimentale dans deux études récentes. En fait, celles-ci montrent

que la réduction des cognitions négatives associées au trauma d’une séance de thérapie à

l’autre mènerait de manière subséquente à la réduction des symptômes post-traumatiques

au fil du traitement (Kumpula, et al., 2016; Zalta et al., 2014).

Plusieurs études se sont intéressées à documenter les facteurs associés à la réponse

au traitement et à l’abandon thérapeutique dans la TCC centrée sur le trauma. Plusieurs ont

montré que les variables démographiques, la présence d’un trouble dépressif, d’un trouble

anxieux ou d’un trouble de la personnalité, de même que les sentiments de colère, de

culpabilité et de honte ne seraient pas associés à l’abandon thérapeutique. En ce qui

concerne la réponse au traitement, le constat est relativement similaire : il parait difficile de

la prédire en fonction des caractéristiques observées au pré-traitement (Clarke, Rizvi, &

Resick, 2008; Schottenbauer, Glass, Arnkoff, Tendick, & Gray, 2008; van Minnen, Arntz,

& Keijsers, 2002). Néanmoins, il semblerait que le fait de rapporter des symptômes

d’ÉSPT plus importants avant de débuter une TCC serait un facteur associé à la présence de

symptômes résiduels à la fin du traitement (Schottenbauer, Glass, Arnkoff, Tendick, &

Gray, 2008; van Minnen, Arntz, & Keijsers, 2002). Il en va de même en ce qui a trait à la

présence d’un trouble de la personnalité limite (TPL) comorbide; la TCC permettrait une

amélioration significative des symptômes post-traumatiques chez cette population, malgré

que ces personnes soient plus susceptibles de présenter des symptômes post-traumatiques

résiduels à la fin de leur thérapie considérant la plus grande sévérité de ces derniers au pré-

traitement (Clarke, Rizvi, & Resick, 2008; Schottenbauer, Glass, Arnkoff, Tendick, & Gray,

2008). Somme toute, malgré que certains facteurs soient associés à la présence de

symptômes résiduels, ces résultats suggèrent qu’il n’y a pas de raison appuyée

empiriquement pour supporter l’exclusion de certains participants dans les protocoles de

traitement de l’ÉSPT. Il s’agit d’un constat intéressant considérant la forte comorbidité

entre l’ÉSPT et le TPL chez les victimes d’agression sexuelle et la croyance clinique

répandue voulant que cette population ne puisse bénéficier significativement d’un

traitement cognitif-comportemental ciblant leurs symptômes post-traumatiques. À cet effet,

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environ 30 % des individus souffrant d’un trouble de la personnalité limite souffriraient

d’un ÉSPT comorbide. Chez les individus diagnostiqués avec un ÉSPT, environ 24 %

répondraient aux critères diagnostiques d’un TPL (Pagura, Stein, Bolton, Cox, Grant, &

Sareen, 2010).

Bien que la TCC de l’ÉSPT soit très efficace pour diminuer les symptômes post-

traumatiques diurnes, les difficultés de sommeil (cauchemars et insomnie) y sont souvent

résistantes (Galovski, Monson, Bruce, & Resick, 2009; Zayfert & DeViva, 2004). Une

méta-analyse montre un impact modéré (g = 0,40) de cette thérapie sur ces difficultés

(Belleville, Cousineau, Levrier, St-Pierre-Delorme, & Marchand 2010). Plus précisément,

la TCC aurait un impact positif modéré sur la qualité subjective du sommeil, la latence au

sommeil, l’efficacité du sommeil, de même que sur les perturbations du sommeil (incluant

les cauchemars). Par contre, la grande majorité des individus qui présentent des difficultés

de sommeil avant de débuter une thérapie en rapporteraient encore une fois celle-ci

complétée (Belleville, Guay, & Marchand, 2011). Chez les VAS, la TCC de l’ÉSPT

permettrait une diminution des difficultés de sommeil, mais les VAS n’atteindraient jamais

un niveau de fonctionnement « normal » du sommeil une fois la thérapie complétée, tel

qu’établi selon le score seuil du Pittsburgh Sleep Quality Index (Galovski et al., 2009).

Révision et répétition par imagerie mentale

La Révision et répétition par imagerie mentale (RRIM) est la thérapie ayant reçu le

plus d’appuis empiriques pour traiter directement les cauchemars (Aurora et al., 2010). Une

méta-analyse comprenant 13 études évaluant son efficacité rapporte des tailles d’effet

moyennes sur la fréquence des cauchemars et larges sur les symptômes post-traumatiques.

De plus, les gains thérapeutiques sont maintenus de six à 12 mois (Casement & Swanson,

2012). Quarante-quatre études (incluant les 13 rapportées par Casement & Swanson, 2012)

évaluant l’efficacité de la RRIM, ses mécanismes de changement, le contenu des

cauchemars ou les réactions physiologiques associées ont été recensées (voir Annexe,

Tableau 1). Un peu plus du tiers constituent des essais cliniques randomisés avec groupe

contrôle et les échantillons incluent des participants souffrant de cauchemars chroniques

sans ÉSPT, des VAS avec ou sans ÉSPT, des militaires et anciens combattants avec ou sans

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ÉSPT, des victimes de crime violent avec ÉSPT et des victimes de traumatismes variés

avec ou sans ÉSPT. La majorité de ces études montre une diminution de la détresse et/ou de

la fréquence des cauchemars. Certaines montrent également une amélioration de la qualité

et quantité du sommeil, du fonctionnement général et des symptômes post-traumatiques,

anxieux et dépressifs. Il importe de souligner que bien que les composantes majeures de

traitement demeurent les mêmes d’une étude à l’autre (psychoéducation sur le sommeil,

révision du script du cauchemar et répétition par imagerie mentale du rêve modifié), il

existe certaines différences entre les protocoles de traitement de ces études, notamment

l’exposition cognitive (ou non) au cauchemar original. Un autre élément à considérer est le

fait qu’il demeure actuellement difficile de déterminer à quel(s) mécanisme(s) l’efficacité

de la RRIM est associée. Plusieurs hypothèses ont été avancées dont l’acquisition d’un

sentiment de contrôle (acquisition d’une stratégie redonnant une impression de contrôle

face à un symptôme initialement perçu comme incontrôlable) et le changement cognitif

(changement dans les croyances mal adaptées concernant les cauchemars) (Casement &

Swanson, 2012). Enfin, aucune étude à ce jour ne s’est intéressée à évaluer l’efficacité

d’offrir un traitement RRIM et une TCC de l’ÉSPT de manière séquentielle, en

comparaison à un traitement standard de l’ÉSPT (TCC seule). Pourtant, cette alternative de

traitement permettrait de cibler directement les symptômes post-traumatiques nocturnes (i.e.

les cauchemars), des symptômes résistant souvent à la TCC et pouvant agir à titre de

facteur de maintien du trouble.

Synthèse et implications cliniques

Les hommes et les femmes ayant été victimes d’une agression sexuelle présentent

un risque accru de développer divers problèmes de santé mentale, incluant un ÉSPT. Cette

psychopathologie est caractérisée par la présence de symptômes d’intrusion, d’évitement,

d’émoussement et d’hyperéveil, lesquels sont influencés en termes de fréquence et de

sévérité par les caractéristiques de l’agression sexuelle vécue. En ce sens, la littérature tend

à montrer que les agressions vécues à un plus jeune âge, celles qui sont répétées dans le

temps, celles avec pénétration, celles dont l’agresseur est un membre de la famille et celles

impliquant plusieurs agresseurs en même temps sont associées à des symptômes post-

traumatiques plus importants. Peu d’étude se sont toutefois intéressées aux caractéristiques

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de l’agression sexuelle qui influencent les difficultés de sommeil des VAS, des symptômes

jouant un rôle important dans le développement et le maintien de l’ÉSPT. Une meilleure

compréhension de cette association permettrait d’abord de déterminer s’il existe des

prédicteurs spécifiques aux difficultés de sommeil des VAS en comparaison aux

symptômes diurnes. Aussi, cela permettrait aux cliniciens d’identifier rapidement, via

certaines caractéristiques, les victimes ayant besoin d’une plus grande assistance et de leur

offrir ou de les référer vers un traitement efficace ciblant directement leurs difficultés de

sommeil, telle la RRIM. De plus, comme les difficultés de sommeil sont souvent résistantes

au traitement traditionnellement offert par les cliniciens (TCC centrée sur le trauma) et

qu’elles agissent à titre de facteur de maintien de la pathologie, il est possible que d’offrir

un traitement séquentiel (RRIM+TCC) à cette population puisse améliorer leurs gains

thérapeutiques.

Objectifs de la thèse doctorale

Le premier objectif est de déterminer si les caractéristiques de l’agression sexuelle

peuvent prédire les symptômes post-traumatiques nocturnes des victimes d’agression

sexuelle. Les hypothèses associées à cet objectif sont que les VAS qui rapportent une

expérience d’agression à l’enfance, celles qui ont vécu des agressions répétées dans le

temps, celles qui ont été victimes dans un contexte intrafamilial et celles qui ont vécu une

agression impliquant plusieurs agresseurs en même temps présenteront des symptômes

post-traumatiques nocturnes plus importants (détresse accrue face à l’expérience de

cauchemars, fréquence élevée de cauchemars, pauvre qualité du sommeil et fréquence

élevée de comportements nocturnes dérangeants associés à l’ÉSPT). Le deuxième objectif

se veut de nature exploratoire. Il vise à évaluer si les prédicteurs des symptômes post-

traumatiques nocturnes sont les mêmes que ceux associés aux symptômes post-

traumatiques diurnes.

Le troisième objectif est d’évaluer l’efficacité d’un traitement séquentiel

RRIM+TCC sur les symptômes post-traumatiques nocturnes des VAS. L’hypothèse

associée à cet objectif est que cette combinaison permettra une amélioration plus

importante de la fréquence des cauchemars, de la détresse qui leur est associée, de la qualité

du sommeil et des comportements nocturnes dérangeants, en comparaison à une TCC

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offerte seule. Le quatrième objectif est d’évaluer l’efficacité du traitement séquentiel

RRIM+TCC sur les symptômes post-traumatiques diurnes des VAS, leur fonctionnement et

leur qualité de vie. L’hypothèse y étant associée est que la combinaison RRIM+TCC

permettra une plus grande amélioration de la fréquence et sévérité des symptômes post-

traumatiques diurnes, du fonctionnement global et de la qualité de vie, en comparaison à

une TCC offerte seule.

Contenu de la thèse doctorale

Le premier chapitre de la présente thèse comprend une synthèse théorique des écrits

introduisant les deux articles contenus dans les chapitres subséquents. Le chapitre II

contient le premier article s’intitulant : « Predictors of Nocturnal and Diurnal Posttraumatic

Stress Disorder Symptoms in Adulthood in Victims of Sexual Assault: an Analysis of

Abuse-Related Characteristics », lequel vise à déterminer les caractéristiques de l’agression

sexuelle qui influencent la présentation des symptômes post-traumatiques nocturnes, de

même qu’à explorer s’il existe des prédicteurs spécifiques associés à ces difficultés. Le

chapitre III contient le deuxième article s’intitulant : « Efficacy of Sequential Imagery

Rehearsal Therapy and Cognitive-Behavioural Therapy in Sexual Assault Victims with

Posttraumatic Stress Disorder: a Randomized Control Trial », lequel vise à évaluer

l’efficacité de la combinaison RRIM+TCC (traitement séquentiel) sur les symptômes post-

traumatiques nocturnes et diurnes, le fonctionnement et la qualité de vie. Enfin, le

quatrième chapitre comprend une conclusion générale, incluant une discussion des

implications cliniques et théoriques des résultats obtenus.

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Chapitre II – Predictors of Nocturnal and Diurnal

Posttraumatic Stress Disorder Symptoms in Adulthood in

Victims of Sexual Assault : an Analysis of Abuse-Related

Characteristics

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Résumé

Des symptômes post-traumatiques sont fréquemment rapportés par les victimes d’agression

sexuelle et ce, immédiatement après leur traumatisme ou plusieurs mois, voire des années

plus tard. Ces symptômes comprennent des difficultés de sommeil, lesquelles sont

particulièrement répandues parmi cette population et sont considérées comme des

caractéristiques au premier plan dans la pathologie de l’état de stress post-traumatique

(ÉSPT). Le but du présent article est de déterminer si les caractéristiques de l’agression

sexuelle peuvent prédire la détresse associée aux cauchemars, la fréquence des cauchemars,

la qualité du sommeil et les comportements nocturnes dérangeants. Il vise également à

explorer s’il existe des prédicteurs spécifiques associés à ces difficultés, en comparaison

aux symptômes d’ÉSPT diurnes. Quarante-quatre victimes d’agression sexuelle souffrant

d’un ÉSPT et de difficultés de sommeil ont été recrutées. Une entrevue clinique de même

qu’une série de questionnaires évaluant les symptômes post-traumatiques nocturnes et

diurnes leur ont été administrées. Les résultats montrent que l’âge au moment de

l’agression prédit la détresse associée aux cauchemars (R2 ajusté = .094) et la sévérité des

symptômes post-traumatiques diurnes (R2 ajusté = .256; modèle incluant l’âge et la

comorbidité), alors que le nombre d’agresseurs prédit la fréquence des cauchemars

(R2 ajusté = .248) et la fréquence des comportements nocturnes dérangeants

(R2 ajusté = .094). Il ne semble pas exister de prédicteur distinct des difficultés de sommeil

associées à l’ÉSPT en comparaison aux symptômes diurnes. Par ailleurs, certaines

caractéristiques des agressions sexuelles semblent être des prédicteurs spécifiques de la

fréquence versus de la sévérité des symptômes de l’ÉSPT. Ainsi, l’âge au moment de

l’agression parait contribuer à la sévérité générale des symptômes, alors que le nombre

d’agresseurs parait contribuer à leur fréquence. La présente étude met en lumière des

caractéristiques spécifiques des agressions sexuelles pouvant influencer la présentation des

symptômes post-traumatiques, caractéristiques permettant possiblement d’identifier les

victimes les plus vulnérables. Dans des études futures, il serait intéressant de voir si le fait

d’offrir un traitement ciblant à la fois les symptômes post-traumatiques diurnes et nocturnes

des victimes d’agression sexuelle pourrait améliorer les gains thérapeutiques.

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Abstract

Sexual assault victims often experience symptoms of posttraumatic stress disorder (PTSD),

either immediately following the assault or later in life. PTSD symptoms include trauma-

related sleep disturbances; sleep disturbances are widespread among victims and are

considered to be a core feature of PTSD. The objective of this study was to investigate

whether or not characteristics of sexual abuse predict nightmare distress, nightmare

frequency, sleep quality and disruptive nocturnal behaviours associated with PTSD. The

study is also designed to explore whether or not the nocturnal PTSD symptoms listed above

are associated with specific predictors that are distinguishable from the predictors of diurnal

symptoms. Forty-four sexual assault victims seeking treatment for PTSD and sleep

disturbances were administered the Clinician-Administered PTSD Scale, the Structured

Clinical Interview for DSM-IV and a series of questionnaires assessing nocturnal and

diurnal posttraumatic symptoms. Results revealed that age at time of sexual assault

predicted nightmare distress (Ajusted R2 = .094) and diurnal PTSD symptom severity

(Ajusted R2 = .256; model composed of age and comorbidity), whereas number of offenders

predicted nightmare frequency (Ajusted R2 = .248) and frequency of disruptive nocturnal

behaviours (Ajusted R2 = .094). The results suggested that nocturnal sleep disturbances do

not have specific predictors that are distinguishable from predictors of diurnal symptoms.

However, predictors of symptom severity appeared to be distinct from predictors of

symptom frequency. Specifically, age at time of trauma seems to contribute to general

symptom severity, whereas number of offenders seems to contribute to symptom frequency.

The present study highlighted characteristics of sexual assault that may account for

variability in PTSD symptoms. The characteristics identified may help clinicians rapidly

identify victims who need more assistance. Future studies could investigate the possibility

of optimizing clinical outcomes by offering these victims a combination of a specific sleep-

focused intervention and standard PTSD treatment.

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Introduction

Adults who experienced child sexual abuse (CSA) or adult sexual assault (ASA)

have an elevated risk of experiencing mental health problems, including anxiety symptoms,

depressive reactions, suicidal thoughts, low self-esteem, paranoid ideations, personality

disorders and impaired general functioning (Elliott, Mok, & Briere, 2004; Koss et al., 1994;

Maniglio, 2009; Peterson, Voller, Polusny, & Murdoch, 2011; Martin, Taft, & Resick,

2007; Resick, 1993; Romano & De Luca, 2001). Posttraumatic stress disorder (PTSD)

symptoms are a common complaint among victims of sexual assault (Hapke, Schumann,

Rumpf, John, & Meyer, 2006; Kessler, Sonnega, & Bromet, 1995). As per the DSM-IV

definition, PTSD includes intrusion symptoms (e.g., intrusive thoughts, flashbacks,

nightmares), avoidance symptoms (e.g., avoidance of thoughts, avoidance of external

reminders), numbing symptoms (e.g., detachment, inability to experience positive

emotions) and hyperarousal symptoms (e.g., hypervigilance, irritability, insomnia)

following a traumatic exposure (APA, 2000). DSM-5 added the following symptoms to the

diagnostic criteria for PTSD: negative alterations in mood and cognitions (e.g., distorted

cognitions about the cause or consequences of the traumatic event; negative beliefs about

self, others or the world) (APA, 2013). PTSD symptoms may be observed either

immediately following sexual abuse, or months or years later (Hornor, 2010).

Certain characteristics of sexual assault predict PTSD symptoms. For example,

adults who were sexually abused during childhood are more likely to develop a mental

disorder than are victims who were assaulted in adulthood (Burnam et al., 1988). Precisely,

age at the time of CSA is negatively correlated with PTSD symptoms in adulthood (Filipas

& Ullman, 2006). Greater frequency of abuse episodes, longer duration of abuse and higher

number of offenders are among the other characteristics positively correlated with negative

outcomes (Filipas & Ullman, 2006; Kendall-Tackett, Williams, & Finkelhor, 1993; Steel,

Sanna, Hammond, Whipple, & Cross, 2004; Ullman & Brecklin, 2002). Victim-perpetrator

relationship also contributes to outcome, with victims of relatives reporting more PTSD

symptoms than do victims of abuse by strangers or acquaintances (Ullman, 2007; Filipas &

Ullman, 2006; Ullman, Filipas, Townsend, & Starzynski, 2006).

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The majority of the studies that have investigated the relationship between sexual

assault characteristics and PTSD have addressed PTSD symptoms in general. Less is

known about characteristics of sexual assault that may account for variations in trauma-

related sleep difficulties. Although recent studies have identified sleep problems as a core

feature of PTSD (Belleville, Guay, & Marchand, 2009; Germain, Buysse, & Nofzinger,

2008; Steine, Harvey, et al., 2012), to our knowledge, only three studies have investigated

the relationship between assault characteristics and sleep problems. In 1996, Heath and

collaborators found that victims of more severe CSA (i.e., abuse involving penetration and

repeated abuse over time) reported more insomnia symptoms and nightmares (NM).

Moreover, the study found that abuse by multiple offenders and use of physical force

during abuse were significant predictors of trauma-related sleep difficulties in female

victims. Steine, Krystal, et al. (2012) reported similar findings in their sample of CSA and

ASA victims. They found that sexual violence involving penetration was associated with

more insomnia symptoms than was sexual violence without penetration. Furthermore, they

reported that longer duration of sexual abuse and abuse involving threats (of being rejected,

sent away, harmed or of harm to a victim’s significant other) were associated with greater

NM frequency; penetration and threats were associated with greater NM distress. In

contrast, Noll, Trickett, Susman and Putnam (2006) reported unexpected findings: in their

sample of CSA victims, participants who experienced less severe sexual abuse (shorter

duration, single perpetrator who is not the father and older age at the time of assault)

exhibited more sleep difficulties. The divergent results may be attributable to differences

between samples. Steine, Krystal et al., (2012) and Heath et al., (1996) studied samples of

participants aged 17 to 85 (mean age of 43 years for men and 38 years for women) and 18

to 73 years (mean age of 38 years for men and 39 years for women), respectively. In

Noll et al. (2006)’s study, approximately half of the sample was under the age of 18

(median age of 18 years). Given that victims of early abuse may be asymptomatic until

adulthood (sleeper effect), the discrepancy in results may be attributable to differences in

samples (minors versus adults). First introduced by Briere in 1992, the sleeper effect refers

to the finding that psychological sequelae of CSA may not surface until years after the

trauma. This effect is well known in the field of PTSD; posttraumatic symptoms (including

sleep difficulties) can emerge months or even years after sexual abuse, and often emerge

Page 39: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

23

when the victim is facing a major milestone (Hornor, 2010). Further work is needed to

explore discrepancies in results across studies.

Because trauma-related sleep disturbances have a significant impact on the course

of PTSD pathology, affecting variables including symptom onset, maintenance and

resistance to effective PTSD treatment such as cognitive-behavioural therapy (CBT;

Belleville, Cousineau, Levrier, St-Pierre-Delorme, & Marchand, 2010; Galovski, Monson,

Bruce, & Resick, 2009; Spoormaker & Montgomery, 2008; Zayfert & DeViva, 2004), a

better understanding of the relationship between characteristics of sexual assault and

trauma-related sleep disturbances is essential. The identification of characteristics of sexual

assault that predict sleep difficulties would allow clinicians to quickly identify assault

victims who need greater assistance.

Objectives and hypothesis

The present study explores whether or not assault-related characteristics predict

nocturnal PTSD symptoms in a clinical sample of sexual assault victims suffering from

PTSD and sleep disturbances. Victims with a history of abuse before age 18, victims with a

history of intra-familial abuse, victims with a history of repeated unwanted sexual

experiences over time and victims with a history of assault by multiple offenders at once

were expected to report greater sleep difficulties (greater NM distress, greater NM

frequency, worse sleep quality and more disruptive nocturnal behaviours (DNB) associated

with PTSD) than were victims of ASA, extrafamilial victims, victims of one incident of

sexual assault and victims of a single offender. The study also explores whether or not

trauma-related sleep disturbances are associated with specific predictors.

Method

Participants and procedures

Sexual assault victims seeking treatment in the Quebec City area (QC, Canada)

were recruited through email announcements to Laval University students, advertisements

in college campuses and referrals from rape crisis centres and mental health organizations.

Page 40: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

24

Inclusion criteria were: (a) over 18 years of age; (b) able to understand and speak French;

(c) history of unwanted sexual experience; (d) PTSD diagnosis according to DSM-IV-TR;

(e) sleep complaints, as established by Pittsburgh Sleep Quality Index score ≥ 5 and a mean

of one or more NM per week for at least one month; and (f) available to meet in person.

Exceptions were made for two participants who scored under 5 on the Pittsburgh Sleep

Quality Index but reported clinically significant sleep difficulties during the clinical

interview, i.e. frequent NM, NM distress and DNB. Exceptions were also made for four

participants who reported fewer than one NM/week in the last month at the time of the

clinical interview, but claimed that their usual frequency was greater. The latter participants

also reported clinically significant sleep difficulties including NM distress, poor sleep

quality and DNB. Exclusion criteria were: (a) past or present psychotic episode, bipolar

disorder or organic mental disorder (e.g., dementia); (b) substance use disorder; (c) sleep

apnea diagnosis; (d) use of prazosin to treat nightmares; and (e) presently in treatment for

psychological difficulties.

A total of 123 telephone screening interviews were conducted; 53 individuals

appeared to be eligible and were invited for a clinical assessment. Following clinical

assessment, forty-four participants were included in the study. Figure 1 illustrates the

recruitment flowchart. The assessment was part of the procedure for a larger study

examining the efficacy of sequential imagery rehearsal therapy (IRT) and cognitive-

behavioural therapy in sexual assault victims with PTSD and sleep difficulties (Dubé-

Frenette, Rousseau, & Belleville, 2016).

Participants were administered the Clinician-Administered PTSD Scale (CAPS;

Blake et al., 1995) to evaluate PTSD diagnosis. The Structured Clinical Interview for DSM-

IV for Axis I Disorders (SCID-IV; First, Spitzer, Gibbon, & Williams, 1996) was used to

evaluate comorbid psychiatric disorders. Both interviews were administered by trained

psychology graduate students who were supervised by a licensed clinical psychologist

specialized in PTSD. The Laval University institutional review board accepted the protocol,

and each participant signed a consent form.

Page 41: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

25

Measures

A self-report form was used to collect data concerning age, gender, civil status and

education level. Data on sexual assault characteristics included sexual abuse before age 18,

sexual abuse in an intra-familial context, multiple unwanted sexual incidents over the

lifetime and sexual abuse with multiple offenders at the same time. This information was

gathered via clinical interview.

The Nightmare Distress Questionnaire (NDQ; Belicki, 1992) was used to assess

nightmare distress and frequency. This questionnaire includes 13 items that assess waking

distress associated with NM and interest in NM therapy. Total score ranges from 0 to 52;

higher scores indicate greater distress. For the purpose of the study, total score was

calculated without the two questions assessing interest in therapy. The original NDQ has

good psychometric properties, but no validated French version exists. A non-validated

translation was used, with added questions assessing NM frequency (number of NM per

month and number of nights per month with NM).

The Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI; Buysse, Reynolds, Monk, Berman, &

Kupfer, 1989) was used to assess overall sleep quality (sleep latency, sleep duration, sleep

disturbances, impairments in daytime functioning, subjective sleep quality, sleep efficiency

and use of sleep medication). This questionnaire includes 19 items; total score ranges from

0 to 21 (clinical cut-off score of 5), with higher scores indicating poorer sleep quality. The

French version of the PSQI has satisfactory psychometric properties (Blais, Gendron,

Mimeault, & Morin, 1997).

The Pittsburgh Sleep Quality Index – Addendum for PTSD (PSQI-A; Germain, Hall,

Krakow, Shear, & Buysse, 2005) was used to assess the frequency of DNB associated with

PTSD (hot flashes, general nervousness, memories or NM of traumatic experience, severe

anxiety or panic not related to traumatic memories, bad dreams not related to traumatic

memories, episodes of terror or screaming during sleep without fully awakening and

episodes of acting out dreams). The questionnaire includes 7 items; total score ranges from

Page 42: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

26

0 to 21 (clinical cut-off score of 4), with higher scores indicating more frequent difficulties.

A validated French version of the PSQI-A was used (Ait-Aoudia et al., 2013).

The Modified PTSD Symptom Scale – Self Report (MPSS – SR; Falsetti, Resnick,

Resick, & Kilpatrick, 1993) was used to assess severity and frequency of daytime PTSD

symptoms. This questionnaire includes 17 items that match DSM-IV-TR criteria for PTSD.

For the purpose of this study, total scores excluded the two sleep-related items (recurrent

distressing dreams and difficulty falling or staying asleep) in order to measure daytime

symptoms exclusively and avoid overlap with other sleep measures. Severity scores range

from 0 to 68 and frequency scores range from 0 to 51. The French version of the MPSS has

been demonstrated to have good psychometric properties (Guay, Marchand, Iucci, &

Martin, 2002).

Data analyses

Exploratory analyses were performed to assess assumptions of statistical analyses

and to identify outliers and missing data. The assumption of normal distribution was met by

transforming problematic variables (log transformation for NM per month and square root

transformation for nights per month with NM). No outliers were identified. The mean

substitution method was used to estimate missing values. Means were calculated from

available participant data; the proportion of missing data was under 0.05 % for all

questionnaires. No collinearity problems were identified.

Preliminary analyses were performed to investigate potential effects of confounding

variables on nighttime and daytime PTSD variables. Correlations were run between

predicted variables and participant characteristics previously demonstrated to have a

significant impact on sleep and PTSD symptoms, including current age, gender,

comorbidity (anxiety disorder and/or major depressive disorder), use of psychotropic

medication (antidepressant, antianxiety, antipsychotic or hypnotic) and education level

(Brewin, Andrews, & Valentine, 2000; Ohayon, 2002).

Page 43: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

27

A series of multiple regression analyses were performed to assess the contribution

of sexual assault characteristics (age at time of SA, victim-perpetrator relationship,

frequency of SA and number of perpetrators) to trauma-related difficulties. NM distress,

NM frequency, sleep quality, DNB, diurnal PTSD symptom frequency and PTSD symptom

severity were separate predicted variables. Variables were entered using the stepwise

method. Sample size was deemed satisfactory, with more than ten participants per predictor.

When preliminary analyses identified potential confounding variables, hierarchical multiple

regressions were performed with the potential confounds included in a first block. A

sample as small as ours would normally preclude the inclusion of confounding variables in

the analyses, as they can reduce statistical power. Despite this disadvantage, we chose to

include confounding variables in order to avoid attributing a significant effect to a

predictive variable when the effect was in fact attributable to a mediating variable. We

acknowledge that inclusion of covariables limits the possibility of detecting smaller effects.

Results

The total sample included 44 sexual assault victims with PTSD. Sociodemographic

characteristics are presented in Table 1. Participant age ranged from 19 to 59 years.

According to the CAPS interviews (M = 66.03; SD = 17.92), PTSD was mild for two

participants (4.55%), moderate for 16 participants (36.36%), severe for 14 participants

(31.82%) and extreme for 12 participants (27.27%) (see Weathers, Keane, & Davidson,

2001 for CAPS score interpretation). The majority of participants reported an unwanted

sexual experience before the age of 18 years (n = 35). Of this group, approximately 83%

had been sexually abused more than once and approximately 51% reported intra-familial

abuse. Of participants abused after the age of 18 years, none were abused within a family

context. Approximately 40% (n = 18) of the sample reported abuse by a family member; of

this group, all but one were abused more than once. Finally, seven participants reported

sexual assault by multiple offenders. Clinical characteristics of participants are presented in

Table 2.

Correlation analyses were conducted between characteristics of sexual assault

(predictors), predicted variables (nighttime and daytime difficulties) and confounding

Page 44: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

28

variables. Significant correlations were observed: abuse prior to age 18 was related to

repeated unwanted sexual experiences and intra-familial abuse. Frequency of SA was also

positively correlated with intra-familial abuse. Significant correlations were observed

between predictors and predicted variables. CSA was associated with greater NM distress.

A trend toward significance was observed for the correlation between CSA and severity of

diurnal PTSD symptoms (p = .056). Abuse by multiple perpetrators was positively

correlated with NM frequency and with disruptive nocturnal behaviours. A trend toward

significance was observed for the correlation between number of offenders and frequency

of diurnal PTSD symptoms (p = .053). Where confounding variables were concerned,

current age was positively correlated with PSQI scores and with frequency of SA. The

presence of a comorbid psychiatric (anxiety and/or depressive) disorder was positively

correlated with MPSS scores. A trend toward significance was observed for the correlation

between comorbidity and PSQI score (p = .057). Use of psychotropic medication was

positively related to PSQI scores, MPSS scores and axis I comorbidity. Results are

presented in Table 3. An extremely strong correlation was observed between NM per

month and nights with NM per month (r = .813); only the latter variable was selected for

further analyses because its boundary characteristic (0 – 31 nights) limited the range of

scores.

Results from stepwise multiple regression analyses are presented in Table 4. Age at

time of SA accounted for 9.40% (Ajusted R2 = .094) of the variance in NM distress,

F(1,42) = 5.466, p = .024. This variable was the only significant predictor identified in the

analysis, = .339, t = 2.338, p = .024. Other characteristics of sexual assault were not

included in the model (all p > .281). Number of offenders accounted for 24.80% (Adjusted

R2 = .248) of the variance in number of NM per month, F(1,42) = 15.182, p < .001.

Number of offenders was the only significant predictor identified in the analysis, = .515,

t = 3.896, p < .001. Other sexual assault characteristics were not included in the model (all

p > .706). Where sleep quality was concerned, a first model (composed of current age)

explained 14.90% (Adjusted R2 = .149) of the variance in PSQI scores, F(1, 42) = 8.546,

p = .006. A second model (composed of current age and psychotropic medication)

increased the explained variance by 7.70% in R2 (Adjusted R2 = .210), Finc(1, 41) = 4.209,

Page 45: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

29

p = .047. Sexual assault characteristics did not contribute further to variance in PSQI scores

(all p > .171). Results indicated that number of offenders accounted for 9.40% (Adjusted R2

= .094) of the variance in PSQI-A scores, F(1,42) = 5.451, p = .024. This variable was the

only significant predictor identified in the analysis, = .339, t = 2.335, p = .024. Other

characteristics of sexual assault were not included in the model (all p > .147).

Results related to diurnal PTSD symptom severity are presented in Table 5. A first

model (composed of comorbid psychiatric disorder) explained 20.90% (Adjusted R2 = .209)

of the variance in MPSS-severity, F (1, 42) = 11.096, p = .002. A second model (composed

of comorbidity and age at time of SA) provided a significant increase of 8.20 % in R2

(Adjusted R2 = .256), Finc (1, 41) = 4.717, p = .036. Other characteristics of sexual assault

were not included in the model (all p > .301). Finally, the results indicated that comorbidity

accounted for 19.50% (Adjusted R2 = .195) of the variance in MPSS-frequency, F (1, 42) =

11.384, p = .002. This variable was the only significant predictor identified, = .462,

t = 3.374, p = .002. Sexual assault characteristics did not contribute further to MPSS

frequency variance (all p > .158).

Discussion

The objectives of this study were to investigate whether or not characteristics of

sexual abuse predict trauma-related sleep disturbances, and to explore whether or not the

same variables predict both nocturnal and diurnal post-traumatic symptoms. Results

partially confirmed our a priori hypothesis regarding the impact of sexual assault

characteristics on nocturnal PTSD symptoms. That is, victims who were sexually abused

during childhood or adolescence reported higher levels of NM distress than did victims

who were assaulted during adulthood. Furthermore, victims abused by multiple offenders at

the same time exhibited higher frequencies of NM and DNB in comparison to victims

assaulted by a single offender. Sexual assault characteristics were not demonstrated to

impact sleep quality. Current age and use of psychotropic medication predicted variance in

sleep quality: older age and use of psychotropic medication were associated with poorer

quality. No differences were observed between predictors of sleep disturbance and

predictors of daytime symptoms. That is, age at time of sexual assault predicted both NM

Page 46: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

30

severity (waking-distress associated with NM) and daytime PTSD symptom severity.

Moreover, number of offenders predicted NM and DNB frequencies and was moderately

correlated with diurnal symptom frequency. Together, these results suggest that age at time

of trauma contributes to PTSD symptom severity, and that number of offenders contributes

to symptom frequency.

The present findings concerning age at the time of trauma add to the results of

previous studies examining the long-term detrimental effects of exposure to a traumatic

experience during childhood and adolescence. These developmental stages involve key

processes including emotional regulation, attachment and identity formation (Ogle et al.,

2013). A growing body of research has documented dysregulation in the hypothalamic-

pituitary-adrenal (HPA) axis in adults who were sexually abused prior to age 18 (Hulme,

2011). Dysregulation of the HPA axis increases global stress reactivity (McLaughlin,

Conron, Koenen, & Gilman, 2010); this finding may explain why victims abused during

childhood or adolescence exhibit greater levels of waking-distress in response to NM than

do adult victims, although they do not report greater NM frequency. Further studies are

needed to validate the impact of HPA axis dysregulation on nocturnal PTSD symptom

severity in sexual assault victims.

The results concerning number of offenders are consistent with previous studies that

investigated the relationships between number of offenders, later psychological distress and

nocturnal PTSD symptoms (Heath et al., 1996; Steel et al., 2004). Specifically, the present

findings suggest that victims of multiple offenders experience more NM and DNB

associated with PTSD than do victims of a single offender. Heath and collaborators (1996)

reported similar results. Our results may be attributable to a third variable that was not

investigated in the present study: violence. Several studies have demonstrated significant

relationships between sexual assaults with multiple perpetrators and violence toward

victims, use of threats and use of weapons (Hauffe & Porter, 2009; Lundrigan, 2014;

Morgan, Brittain, & Welch, 2012). The relationship between violence and multiple

offenders may account for the relationship between threats and NM frequency identified by

Steine, Krystal, et al. (2012). In either case, the perceived threat to life during sexual abuse

Page 47: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

31

may constitute a causal mechanism; sexual assaults involving multiple offenders (and/or

violence) may increase perceived threat to life, which subsequently increases the risk for

the development of PTSD symptoms. In the case of nighttime symptoms, it is possible that

perceived threat to life during assault engenders a hyperarousal state to ensure survival;

hyperarousal increases the probability of sleep difficulties such as NM and DNB, but does

not necessarily increase distress in response to sleep difficulties. Further work is needed to

validate the mediating effect of perceived threat to life in the relationship between multiple

offender assault and frequency of sleep disturbance.

A trend was observed for victims of assault by multiple perpetrators to report poorer

sleep quality (small to moderate effect), but the relationship did not reach statistical

significance. Sleep quality was the only nocturnal variable that was not predicted by any

sexual assault characteristic. This result may be attributable to the fact that poor sleep

quality is not specific to PTSD but rather is frequently observed across clinical and

psychiatric populations. Characteristics of sexual assault may be more likely to predict

PTSD-specific sleep disturbances such as NM and DNB (Germain et al., 2005; Pillar,

Malhotra, & Lavie, 2000). However, sleep quality was predicted by current age and by use

of psychotropic medication, variables that have been previously demonstrated to have a

significant impact on sleep (Ohayon, 2002).

Hypotheses related to victim-perpetrator relationship and frequency of sexual

assault were not confirmed; victims of family member abuse and victims of repeated abuse

did not report significantly more nocturnal PTSD symptoms. This result may be attributable

to the relatively small sample size, which did not yield sufficient power to detect smaller

effects. Indeed, there was a trend for victims of repeated events to report more DNB (small-

moderate effect) than did victims of an isolated assault, but the correlation did not reach

statistical significance. Where victim-perpetrator relationship is concerned, many studies

report a positive relationship between degree of victim-perpetrator familiarity and PTSD

symptoms (betrayal theory elaborated by Finkelhor and Browne in 1985; betrayal occurs in

instances of abuse by a trusted person and/or a person on whom the victim depended).

However, the relationship between victim-perpetrator relationship and PTSD symptoms

Page 48: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

32

may be more complex. As noted by Browne and Finkelhor in 1986, abuse perpetrated by a

trusted individual (such as a family member) potentially involves betrayal, whereas abuse

perpetrated by a stranger may provoke more fear. Both experiences are likely to be

traumatic, which may explain the finding that victim-perpetrator relationship did not

significantly predict posttraumatic symptoms in this study. Further studies are required to

clarify the impact of victim-perpetrator relationship on PTSD symptoms.

Diurnal PTSD symptoms were significantly predicted by the presence of a comorbid

psychiatric disorder; comorbid anxiety and/or depression were associated with greater

symptom frequency and severity. This result may reflect the finding that individuals with a

pre-existing anxiety and/or depressive disorder are at an elevated risk for developing PTSD

(Hapke et al., 2006; Ozer, Best, Lipsey, & Weiss, 2008). Alternatively, it may indicate that

comorbid disorders develop in reaction to trauma and consequent shame, suicidal thoughts,

autonomic arousal, anxiety about personal safety, disclosure anxiety, etc. (Deering, Glover,

Ready, Eddleman, & Alarcon, 1996; Koss et al., 1994). Given the significant correlations

between psychiatric comorbidity, use of psychotropic medication and PTSD symptoms,

caution is warranted in interpreting specificity in the results. Age at time of sexual assault

was also observed to be a significant predictor of diurnal PTSD symptom severity. As for

NM distress, stress sensitization constitutes a plausible hypothesis for the finding that

adults who experienced sexual abuse before age 18 report more severe diurnal PTSD

symptoms. Characteristics of sexual assault did not predict frequency of daytime PTSD

symptoms. However, the correlation between diurnal symptom frequency and number of

offenders suggest a moderate positive relationship between the two variables. In sum, the

results of this study suggest that the same variables predict both diurnal and nocturnal

symptoms of PTSD. More specifically, age at time of trauma appears to contribute to

general symptom severity (distress in response to sleep difficulties and daytime PTSD

symptoms), whereas number of offenders appears to contribute to general symptom

frequency (frequency of NM, DNB and daytime PTSD symptoms). These results are

preliminary and require replication.

Page 49: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

33

Overall, the results suggest that frequency and severity of nocturnal symptoms and

of diurnal symptoms should be treated as separate concerns; measurement of both may be

essential to creating a complete portrait of the variability in PTSD symptoms in this

population. The results imply that clinicians should assess both frequency and severity of

PTSD symptoms. Moreover, our results are consistent with previous findings in suggesting

that NM and DNB are more specific to PTSD than is poor sleep quality. Where assessment

and treatment of PTSD are concerned, the present results suggest that exploration of

characteristics of sexual assault could help clinicians quickly identify victims who require

greater assistance or who could benefit the most from specific treatments such as IRT for

NM and trauma-focused CBT for diurnal PTSD symptoms. Trauma-related sleep

disturbances have been demonstrated to maintain daytime PTSD symptoms, and often

remain present PTSD treatment such as CBT (Belleville, Cousineau, Levrier, St-Pierre-

Delorme, & Marchand, 2010; Galovski, Monson, Bruce, & Resick, 2009; Spoormaker &

Montgomery, 2008; Zayfert & DeViva, 2004). For victims with frequent and severe sleep

disturbances, the combination of sleep-focused interventions and trauma-focused CBT may

improve PTSD treatment outcomes. Future studies could investigate this hypothesis.

Moreover, further work is needed to evaluate whether or not characteristics of sexual

assault correlate with PTSD treatment outcome. While some studies have found that trauma

characteristics do not predict treatment outcome (Taylor, 2004; van Minnen, Arntz, &

Keijsers, 2002), Hembree and colleagues (2004) reported that childhood trauma and

physical injury were associated with residual PTSD symptoms after treatment, even after

controlling for pre-treatment symptoms. Future studies could investigate whether or not

characteristics identified in this study to predict PTSD symptom severity and frequency

(CSA and multiple offender assault) influence treatment outcome and treatment attrition.

Several limitations may restrict the generalization of the present findings. First, over

50% of the individuals in our sample of sexual assault victims seeking treatment for PTSD

were students; the sample may not be representative of all sexual assault victims.

Furthermore, with the exception of PTSD and comorbid diagnoses, the results of the

present study relied on data collected from self-report questionnaires, and the data are

therefore subject to memory bias. Considering the number of predictors and the sample size

Page 50: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

34

in the current study, the results need to be replicated to evaluate the model’s predictive

performance and reduce the possibility of overfitting. Moreover, further studies with large

representative samples are required to clarify the impact of sexual assault characteristics on

nocturnal and diurnal PTSD symptoms. Finally, the retrospective design of the study

prevents establishment of causality in the relationship between sexual assault

characteristics and nocturnal PTSD symptoms.

Despite some limitations, this study had several important strengths. That gender

and age at time of sexual assault were not inclusion criteria improves external validity. That

is, the majority of studies that investigated the impact of specific characteristics of sexual

assault focused exclusively on female CSA victims. Furthermore, studies of ASA victims

primarily focus on female victims who experienced “completed rape” (assault with

penetration), which was not the case in the present study.

Page 51: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

35

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41

Figure 1. Participant Recruitment Flowchart

Note. SAV = sexual assault victims

SAV seeking treatment (n = 131) • Rape crisis center (n = 16)

• Email announcements (n = 96)

• Advertisements (n = 19)

Screening interviews (n = 123)

SAV without screening interview (n = 8) • Impossible to reach (n = 5)

• Does not speak French (n = 1)

• No longer interested (n = 2)

SAV non-eligible (n = 70) • Does not present PTSD symptoms (n = 10)

• Does not present sleep difficulties (n = 42)

• Currently in psychological treatment (n = 6)

• Not available for in-person meeting (n = 10)

• Bipolar disorder diagnosis (n = 2)

SAV appearing eligible (n = 53) SAV without clinical assessment (n = 4)

• No longer interested (n = 4)

Clinical assessments (n = 49)

SAV non-eligible (n = 5) • No PTSD diagnosis (n =1)

• No clinical sleep difficulty (n = 1)

• Psychotic symptoms (n = 1)

• Substance use disorder (n = 1)

• Did not complete the entire clinical interview; suicidal

thoughts required immediate intervention (n = 1) Final sample (n = 44)

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42

Table 1

Participant Sociodemographic Characteristics (N = 44)

Note. M = mean; SD = standard deviation

Variables M SD

Current age 30.80 9.68

n %

Gender

Female 39 88.60

Male 5 11.40

Work status

Employed 13 29.55

Unemployed 7 15.90

Student 24 54.55

Civil status

Married or common-law 10 22.73

Divorced, separated or widowed 2 4.55

Single 32 72.73

Education

College (or higher) 33 75.00

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43

Table 2

Participant Clinical Characteristics (N = 44)

Note. M = mean; SA = sexual assault; SD = standard deviation

Variables M (SD) Range

CAPS score 66.03 (17.92) 37-104

NDQ score 30.07 (7.44) 8-46

NM per month 18.73 (15.68) 2-60

Nights per month 12.94 (6.98) 2-31

PSQI score 11.73 (3.91) 3-20

PSQI-A score 10.02 (4.28) 3-19

MPSS severity score 37.96 (13.65) 9-68

MPSS frequency score 30.27 (9.46) 9-50

n %

Age at time of SA

Adulthood (≥ 18 years old) 9 20.45

Childhood (< 18 years old) 35 79.55

Frequency of SA

Once 12 27.27

Repeated 32 72.73

Number of offenders

One 37 84.09

Multiple 7 15.91

Relationship to perpetrator

Stranger or acquaintance 26 59.09

Family member 18 40.91

Comorbid anxiety and/or

depressive disorder

20 45.45

Use of psychotropic medication 20 45.45

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44

Table 3

Correlations Between Sexual Assault Charateristics, Predicted Variables and Confounding Variables

Note. Age SA = age at time of sexual assault; Comorbidity = comorbid anxiety and/or major depressive disorder; Freq. SA =

frequency of sexual assault; Medication = use of psychotropic medication; Nb. of off. = number of offenders; Nights/m. = nights with

nightmare per month; NM/m. = nightmare per month; Relationship = relationship to perpetrator

* p < .05; ** p < .01

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Table 4

Multiple Stepwise Regression Analyses Predicting Nocturnal PTSD Symptoms

Nightmare Distress (NDQ)

Variables B SE B sr2

Age at time of SA 6.189* 2.647 .339 .115*

R2 = .115

Adjusted R2 = .094

R = .339*

Nightmare Frequency (nights with NM per month)

Variables B SE B sr2

Number of offenders 2.266** 0.582 .515 .266**

R2 = .266

Adjusted R2 = .248

R = .515**

Sleep Quality (PSQI)

Variables B SE B sr2

Current age 0.137* 0.057 .340 .126*

Psychotropic medication 2.228* 1.086 .287 .093*

R2 = .246

Adjusted R2 = .210

R = .496*

Disruptive Nocturnal Behaviours (PSQI-A)

Variables B SE B sr2

Number of offenders 3.918* 1.678 .339 .115*

R2 = .115

Adjusted R2 = .094

R = .339*

Note. NDQ = Nightmare Distress Questionnaire; NM = nightmare; PSQI =

Pittsburgh Sleep Quality Index; PSQI-A = Pittsburgh Sleep Quality Index –

Addendum for PTSD; SA = sexual assault

* p < .05; ** p < .01

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46

Table 5

Multiple Stepwise Regression Analyses Predicting Daytime PTSD Symptoms

Daytime PTSD symptom severity (MPSS-severity)

Variables B SE B sr2

Comorbid psychiatric

disorder

12.307** 3.564 .454 .226**

Age at time of SA 9.557* 4.400 .286 .103*

R2 = .291 (f 2 = .410)

Adjusted R2 = .256

R = .539**

Daytime PTSD symptom frequency (MPSS-frequency)

Variables B SE B sr2

Comorbid psychiatric

disorder

8.673** 2.571 .462 .213**

R2 = .213 (f 2 = .271)

Adjusted R2 = .195

R = .462**

Note. MPSS-frequency. = Modified PTSD Symptom Scale – frequency; MPSS-severity =

Modified PTSD Symptom Scale – severity; SA = sexual assault

* p < .05; ** p < .01

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Chapitre III – Efficacy of Sequential Imagery Rehearsal

Therapy and Cognitive-Behavioural Therapy in Sexual Assault

Victims with Posttraumatic Stress Disorder: a Randomized

Control Trial

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49

Résumé

Les victimes d’agression sexuelle (VAS) sont particulièrement à risque de développer un

état de stress post-traumatique (ÉSPT) et la thérapie cognitive-comportementale (TCC)

centrée sur le trauma est un traitement bien appuyé par la littérature pour le traitement de

cette pathologie. Cependant, elle ne cible pas directement les difficultés de sommeil,

incluant les cauchemars, bien que celles-ci fassent partie intégrante du tableau clinique de

l’ÉSPT. Comme les cauchemars sont particulièrement répandus chez les VAS et que les

difficultés de sommeil associées à l’ÉSPT ont des conséquences importantes sur la santé, le

fonctionnement et la qualité de vie, ces difficultés paraissent agir à titre de facteur de

maintien des symptômes post-traumatiques. Le présent article évalue l’efficacité d’un

traitement des cauchemars (par la Révision et répétition par imagerie mentale; RRIM) et

d’une TCC de l’ÉSPT offerts de manière séquentielle, en comparaison à une TCC seule.

Quarante-deux VAS souffrant d’un ÉSPT et de difficultés de sommeil ont été recrutées et

assignées aléatoirement à l’une ou l’autre des deux conditions de traitement (RRIM+TCC

ou période d’attente suivie d’une TCC seule). Une entrevue clinique, de même qu’une série

de questionnaires évaluant les symptômes post-traumatiques, le fonctionnement et la

qualité de vie leur ont été administrées. Les résultats supportent la supériorité de la RRIM

pour traiter les symptômes post-traumatiques nocturnes des VAS, en comparaison à une

période d’attente (p < .05 pour tous les effets d’interaction associés aux variables du

sommeil). Les deux groupes ont montré des améliorations subséquentes de leurs

symptômes post-traumatiques nocturnes (sauf la fréquence des cauchemars) et diurnes, de

leur fonctionnement général et de leur santé mentale pendant la TCC (tous les p < .05).

Malgré des différences de taille modérée à modérée-élevée (d de Cohen variant entre 0.45

et 0.63) observées au post-traitement entre les groupes quant aux variables du sommeil,

aucune différence significative n’a été détectée. Chez les participants qui ont complété leur

thérapie, des taux plus importants d’améliorations cliniquement significatives au plan du

sommeil ont été notés entre le premier et le dernier temps de mesure pour les participants

du groupe expérimental. Bref, bien que la supériorité de la combinaison RRIM+TCC n’ait

pu être clairement établie, ces résultats paraissent prometteurs et soulèvent la possibilité

d’optimiser les gains observés face au sommeil, en intégrant des stratégies les ciblant

directement dans les protocoles standard de traitement de l’ÉSPT.

Page 66: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

50

Abstract

Sexual assault victims (SAV) have an elevated risk of developing posttraumatic stress

disorder (PTSD). Trauma-focused cognitive-behavioural therapy (CBT) is an effective

treatment for this pathology. However, although sleep disturbances are a common

complaint in SAV with PTSD, trauma-focused CBT does not directly address this symptom.

Posttraumatic nightmares are widespread among SAV. Trauma-related sleep disturbances

are associated with significant impairment in general functioning and quality of life (mental

and physical health), and contribute to the maintenance of PTSD symptoms. This study

evaluates the efficacy of sequential nightmare therapy (imagery rehearsal therapy; IRT) and

trauma-focused CBT, in comparison to CBT alone. Forty-two SAV suffering from PTSD

and sleep difficulties were recruited and randomly assigned to the experimental (IRT+CBT)

or control condition (waiting period followed by CBT alone). Participants were

administered a clinical interview and a series of questionnaires assessing PTSD symptoms,

general functioning and quality of life. The results demonstrated that IRT yielded greater

improvement in nocturnal PTSD symptoms than did the waiting period (p < .05 for all

interaction effects). Both groups subsequently demonstrated significant decreases in

nocturnal (except for nightmare frequency) and diurnal PTSD symptoms, as well as

improvements in general functioning and mental health (p < .05). Although medium to

medium-large differences between the control group and experimental group were observed

on nocturnal symptoms at post-treatment (Cohen’s d from 0.45 to 0.63), the two groups did

not differ significantly. Among treatment completers, participants in the experimental

group demonstrated greater clinically significant improvement between initial and final

assessment than did participants in the control group. Although the results of this study did

not clearly establish the superiority of IRT+CBT over CBT alone, the findings are

promising and imply that integrating sleep therapy strategies into traditional PTSD

treatment protocols may optimize treatment outcomes.

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51

Introduction

The prevalence of sexual assault ranges from 14% to 25% in adult women and from

0.6% to 7% in adult men (Elliott, Mok, & Briere, 2004; Koss, 1993; Tjaden & Thoennes,

2000). The prevalence rates for sexual assault prior to age 18 are higher; 12% to 35% of

women and 4% to 9% of men report experiencing sexual assault as a minor (Molnar, Buka,

& Kessler, 2001; Putnam, 2003). Sexual assault victims (SAV) are at an elevated risk for

developing mental health problems such as anxiety (fear for personal safety, fear of the

perpetrator of sexual assault, disclosure anxiety); depressive symptoms (sadness about the

sexual assault, suicidal thoughts, low self-esteem, major depressive episode); paranoid

ideation; personality problems (primarily borderline personality disorder); sexual

difficulties; and impaired general functioning (Koss, Goodman, Browne, Fitzgerals, Keita,

& Russo,1994; Maniglio, 2009; Peterson, Voller, Polusny, & Murdoch, 2011; Romano &

Luca, 2001). Posttraumatic symptoms are a common complaint among SAV. Posttraumatic

stress disorder (PTSD) frequently develops immediately after the assault, or months or even

years later (Hornor, 2010).

The DSM-IV criteria for PTSD includes intrusion symptoms (recurrent, involuntary,

and intrusive distressing memories; nightmares; flashbacks); avoidance symptoms (of

thoughts, conversations and situations associated with trauma); numbing (restricted affect,

detachment); and hyperarousal symptoms (hypervigilance, insomnia, exaggerated startle

response) following exposure to trauma (APA, 2000). The following criteria were added in

DSM-5: negative alteration in cognitions (distorted cognitions about the cause and

consequences of the traumatic event) and in mood (persistent negative emotional state and

decreased interest in activity) (APA, 2013).

Trauma-exposed individuals with PTSD often report sleep disturbances. Up to 70%

to 87% of this population experience sleep difficulties. This figure represents a 48% to 60%

greater risk for sleep problems than that observed in the general population (Maher, Rego,

& Asnis, 2006). In individuals exposed to trauma, nightmares and insomnia are

respectively conceptualized as intrusion and hyperarousal symptoms (APA, 2013). This

common conceptualization implies that trauma-related sleep disturbances are secondary to

Page 68: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

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PTSD. However, recent findings call this classification into question and suggest that sleep

disturbances may be a core feature of PTSD. Nightmares and insomnia symptoms in the

aftermath of a traumatic event have been demonstrated to predict the subsequent

development of PTSD (Koren, Arnon, Lavie, & Klein, 2002; Mellman, David, Bustamante,

Torres, & Fins, 2001). Moreover, sleep disturbances perpetuate PTSD by exacerbating

diurnal posttraumatic symptoms such as difficulty concentrating, irritability, agitation and

impaired emotion regulation (Spoormaker & Montgomery, 2008).

Of all traumatic experiences, sexual assault is the type of trauma associated with the

highest rate of PTSD diagnoses (Breslau et al., 1998; Hapke et al., 2006; Kessler, Sonnega,

& Bromet, 1995). SAV generally report greater PTSD symptom severity and more general

distress than do victims of other types of trauma (Chung & Breslau, 2008; Shakespeare-

Finch & Armstrong, 2010). SAV also experience particularly frequent nightmares and

insomnia symptoms (difficulty falling or staying asleep), and suffer from overall poor sleep

quality (poor subjective sleep quality, longer sleep latency, shorter sleep duration, poor

sleep efficiency, sleep disturbances, use of sleeping medication and daytime dysfunctions)

(Duke, Allen, Rozee, & Bommaritto, 2008; Krakow et al., 2001; Krakow et al., 2002a).

According to expert consensus guidelines, trauma-focused CBT is the psychological

treatment of choice for PTSD (Bisson & Andrew, 2007; Foa, Davidson, & Frances, 1999).

Trauma-focused CBT is associated with significant decreases in posttraumatic symptoms,

and improved quality of life and general functioning (Agency for Healthcare Research and

Quality, 2013; Powers, Halpern, Ferenschak, Gillihan, & Foa, 2010). Its efficacy has been

validated in sexual assault victims (Cusack et al., 2016; Ehring, Welboren, Morina,

Wicherts, Freitag, & Emmelkamp, 2014), with clinical improvement maintained over time

(six-year follow-up) (Resick, Williams, Suvak, & Monson, 2012). However, the vast

majority of patients who receive CBT or other effective treatment for PTSD report

lingering sleep difficulties post-therapy (Belleville, Guay, & Marchand, 2011; Galovski et

al., 2009; Zayfert & DeViva, 2004). This finding suggests that trauma-related sleep

disturbances should be directly addressed via strategies such as Imagery Rehearsal Therapy

(IRT).

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53

IRT is currently the treatment of choice for nightmares (Aurora et al., 2010). This

cognitive-behavioural approach is designed to alter the conditioned association between

nightmares and sleep via rehearsal of a modified dream script in daytime. Results of a

recent meta-analysis indicate that IRT has a medium effect on nightmare frequency, a large

effect on overall PTSD symptoms and a small effect on sleep quality (Casement &

Swanson, 2012). To our knowledge, no study to date has combined IRT and trauma-

focused CBT for PTSD. IRT and trauma-focused CBT are both associated with decreases

in diurnal PTSD symptoms, and IRT directly and effectively treats PTSD sleep complaints.

Objective and hypothesis

The objective of this study was to evaluate the efficacy of treatment for nightmares

(IRT) followed by treatment for PTSD (CBT for PTSD) for nocturnal and diurnal PTSD

symptoms, general functioning and quality of life. The first hypothesis was that sequential

treatment (IRT+CBT) would yield greater decreases in nightmare frequency, nightmare

distress, sleep quality and disruptive nocturnal behaviours than would CBT alone. The

second hypothesis was that IRT+CBT would yield greater decreases in daytime PTSD

symptoms, general functioning and quality of life than would CBT alone.

Method

Participants

Sexual assault victims seeking treatment in the Quebec City (Canada) area were

recruited via email announcements to Laval University students, advertisements in college

campuses and referrals from rape crisis centres and mental health organizations. Inclusion

criteria were: (a) over 18 years of age; (b) able to understand and speak French; (c) history

of unwanted sexual experience; (d) PTSD diagnosis according to DSM-IV-TR; (e) sleep

complaints, as established by Pittsburgh Sleep Quality Index score ≥ 5 and a mean of one

or more NM per week for at least one month; (f) if psychotropic medication was used,

(antidepressant, antianxiety, antipsychotic or hypnotic medication) stable for a minimum of

three months; and (g) available for in-person assessments and therapy sessions. Exceptions

were made for two participants who scored under 5 on the Pittsburgh Sleep Quality Index

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but reported clinically significant sleep difficulties during the clinical interview, i.e.

frequent NM, NM distress and DNB. Exceptions were also made for four participants who

reported fewer than one NM/week in the past month at the time of the clinical interview,

but claimed that their usual frequency was greater. The latter participants also reported

clinically significant sleep difficulties including NM distress, poor sleep quality and DNB.

Exclusion criteria included: (a) past or present psychotic episode, bipolar disorder or

organic mental disorder (e.g. dementia); (b) substance use disorder; (c) sleep apnea

diagnosis; (d) use of prazosin to treat nightmares; (e) presently in treatment for

psychological difficulties; and (f) significant suicidal thoughts requiring immediate

intervention.

A total of 123 telephone screening interviews were conducted; 53 individuals

appeared to be eligible and were invited for a clinical assessment. Following clinical

assessment, 42 participants were included in the study. Figure 1 illustrates the recruitment

flowchart. With the exception of two additional participants excluded due to suicidal

thoughts that required immediate intervention, we used the same sample used in a separate

study that explored characteristics of traumatic assault as predictors of nocturnal and

diurnal PTSD symptoms in SAV (Dubé-Frenette & Belleville, 2016).

Measures

Participants were administered the Clinician-Administered PTSD Scale (CAPS;

Blake et al., 1995) to assess PTSD diagnosis. The Structured Clinical Interview for DSM-

IV Axis I disorders (SCID-IV; First, Spitzer, Gibbon, & Williams, 1996) was used to assess

axis I comorbidity. Primary measures were used to assess nocturnal PTSD symptoms.

Secondary measures were used to assess diurnal PTSD symptoms, general functioning and

quality of life.

The Nightmare Distress Questionnaire (NDQ; Belicki, 1992a) was used to assess

nightmare distress and frequency. This questionnaire includes 13 items that assess waking

distress associated with NM and interest in NM therapy. Total score ranges from 0 to 52;

higher scores indicate greater distress. For the purpose of the study, total score was

Page 71: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

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calculated without the two questions assessing interest in therapy. The original NDQ has

good psychometric properties, but no validated French version exists. A non-validated

translation was used, with added questions assessing NM frequency (number of NM per

month and number of nights per month with NM).

The Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI; Buysse, Reynolds, Monk, Berman, &

Kupfer, 1989) was used to assess overall sleep quality (sleep latency, sleep duration, sleep

disturbances, impairments in daytime functioning, subjective sleep quality, sleep efficiency

and use of sleep medication). This questionnaire includes 19 items; total score ranges from

0 to 21 (clinical cut-off score of 5), with higher scores indicating poorer sleep quality. The

French version of the PSQI has satisfactory psychometric properties (Blais, Gendron,

Mimeault, & Morin, 1997).

The Pittsburgh Sleep Quality Index – Addendum for PTSD (PSQI-A; Germain, Hall,

Krakow, Shear, & Buysse, 2005) was used to assess the frequency of DNB associated with

PTSD (hot flashes, general nervousness, memories or NM of traumatic experience, severe

anxiety or panic not related to traumatic memories, bad dreams not related to traumatic

memories, episodes of terror or screaming during sleep without fully awakening and

episodes of acting out dreams). The questionnaire includes 7 items; total score ranges from

0 to 21 (clinical cut-off score of 4), with higher scores indicating more frequent difficulties.

A validated French version of the PSQI-A was used (Ait-Aoudia et al., 2013).

The Modified PTSD Symptom Scale – Self Report (MPSS – SR; Falsetti, Resnick,

Resick, & Kilpatrick, 1993) was used to assess severity and frequency of daytime PTSD

symptoms. This questionnaire includes 17 items that reflect DSM-IV-TR criteria for PTSD.

Total score ranges from 0 to 119, with higher scores indicating more frequent and severe

symptoms. For the purpose of this study, total scores excluded the two sleep-related items

(recurrent distressing dreams and difficulty falling or staying asleep) in order to measure

daytime symptoms exclusively and avoid overlap with other sleep measures. The French

version of the MPSS has been demonstrated to have good psychometric properties (Guay,

Marchand, Iucci, & Martin, 2002).

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The World Health Organization Disability Assessment Schedule (WHODAS; World

Health Organization, 2001) was used to assess impairment in functioning. This

questionnaire evaluates six domains of functioning (cognition, mobility, self-care, getting

along, life activities and community participation). Total score ranges from 0 to 100, with

higher scores indicating greater difficulties. This study used the French version of the

WHODAS (World Health Organization, 2001).

The Medical Outcomes Study Health Survey (SF-36; Ware & Sherbourne, 1992)

was used to assess quality of life. This questionnaire evaluates eight components of health

(physical functioning, role limitations due to physical problems, social functioning, body

pain, general mental health, role limitations due to emotional problems, vitality and general

perceptions about health). The SF-36 yields two total scores (physical health and mental

health), both of which were used in the current study. Total scores were calculated using

Canadian norms (M = 50, SD = 10); higher scores indicated better functioning. The French

version of the SF-36 has been demonstrated to have good psychometric properties

(Dauphinee, Gauthier, Gandek, Magnan, & Pierre, 1997).

Procedures

At intake, participants were administered the CAPS to assess PTSD diagnosis and

the SCID-IV to assess axis I comorbidity. Participants were also asked to complete self-

report questionnaires assessing daytime and nighttime posttraumatic symptoms, general

functioning and quality of life. Eligible participants were randomly assigned to the

experimental condition (IRT+CBT sequential treatment) or to the control condition (CBT).

Randomization was done with a random number generator. Participants in the experimental

group received five sessions of IRT while participants in the control group began with a

five-week waiting period. The waiting period included weekly telephone calls (average

duration of 5 minutes) to provide psychological support (active listening and emotional

validation) and monitor suicidal thoughts as needed. A second assessment was conducted

five weeks after intake, and involved completion of the questionnaire battery for a second

time. Following the second assessment, all participants received 15 sessions of trauma-

focused CBT. The final assessment was conducted 15 weeks after the second assessment,

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and included administration of the CAPS and a third completion of the self-report

questionnaires. The Laval University ethics committee accepted the study protocol. Each

participant signed a consent form and consented to be videotaped (for clinical supervision

and evaluation of treatment integrity).

Treatments

We used the IRT protocol published by Nappi and collaborators (2010). The

protocol includes five weekly 60-minute sessions. The first session was dedicated to

psychoeducation about sleep, nightmares, mental imagery and the rationale for IRT. The

second session included an introduction to pleasant imagery and the third session involved

an introduction to targeted nightmare rescripting. The fourth session involved a review of

the rescripted dream scenario and the final session was dedicated to relapse prevention.

Participants were invited to practice imagery rehearsal of the new dream between sessions.

For the CBT treatment, we used the trauma-focused CBT protocol elaborated by

Marchand and Guay from the Trauma Studies Centre (Institut universitaire en santé

mentale de Montréal). Adapted from Foa, Hembree and Rothbaum (2007), the protocol

includes 15 weekly 60- to 90-minute sessions. The first session was dedicated to

establishing the therapeutic relationship and to a review of the results of the clinical

assessment. Sessions 2 and 3 involved psychoeducation about PTSD symptoms and

diaphragmatic breathing. Sessions 4 to 9 were dedicated to exposure to traumatic memories

via imagery. Sessions 10 to 14 involved in vivo exposure to feared objects, activities and

situations. The final session was dedicated to relapse prevention.

Quality control

To ensure the validity of the clinical assessments, initial interviews were

administered by trained graduate students supervised by a licensed clinical psychologist

specialized in PTSD. Post-treatment assessments were conducted by an independent

evaluator who was not involved with the initial assessment or with treatment. Manualized

treatment was provided by supervised graduate students. Participants were offered a

version of the manual adapted for non-clinicians. All therapy sessions were filmed, and

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independent judges (i.e., individuals not involved in administering clinical assessments or

treatment) reviewed a randomly selected 25% of the videos of completed treatments (n = 8;

4 experimental treatments and 4 control treatments) to evaluate treatment integrity.

Treatment integrity was rated using charts listing therapeutic strategies meant to be

included/not included during PTSD and IRT sessions, respectively. The evaluation revealed

that no elements of IRT were presented in the control condition, and that all of the

appropriate strategies were presented in each condition.

Data analyses

Exploratory analyses were performed to assess assumptions and identify outliers.

The assumption of normal distribution was met by transformation of problematic variables

(NM frequency scores, WHODAS scores and physical health dimension scores). We used

the two-step approach introduced by Templeton (2011): original variables were

transformed to achieve uniformity (by calculating the percentile rank of each score) and

subsequently transformed from uniformity to normality (using the inverse normal

distribution function). No outliers were identified. Given the extremely strong correlations

observed between NM per week and nights with NM per week at all measurement points

(r = .841; r = .884; and r = .947; all p < .001), only the latter variable was selected for

further analyses because its boundary characteristic (0 – 7 nights) limited the range of the

scores.

Mixed model analyses of variance (ANOVA) with a factorial randomized

experimental design (two treatment conditions X three assessment points) were performed

to investigate whether or not there were significant differences in outcome between the two

treatment conditions on daytime and nighttime PTSD symptoms, general functioning and

quality of life. For a discussion of the advantages of mixed model analyses in repeated

measures designs with missing data, see Keselman, Algina, and Kowalchuk (2001).

Treatment condition (IRT+CBT vs CBT only) was entered as a fixed effect, measurement

point (intake, second and final assessments) was entered as a repeated fixed effect and

participants (43) were entered as a random effect. An unstructured variance-covariance

matrix was selected. When the effect of time was significant, we calculated a priori

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contrasts between means for intake and second assessment (IRT treatment for experimental

group, waiting period for control group) and between means for second assessment and

final assessment (CBT for both groups). Time effects were considered significant if alpha

was inferior to 0.05. When the Group X Time interaction was significant, contrast analyses

were performed as simple effects for each group. Between-group contrasts were performed

at final assessment. Given the comparison of efficacy between two active treatments

(IRT+CBT vs CBT) and the relatively small sample size, interaction effects were followed

by contrast analyses when alpha was inferior to 0.1. Contrast analyses yield precise

information concerning statistical significance for individual parts of the whole model,

thereby permitting specific conclusions.

This study was clinical in nature and was designed to evaluate clinically significant

change. First, analyses were conducted to investigate whether or not there were significant

pre-treatment sociodemographic and clinical differences between treatment completers

(n = 31) and dropouts (n = 11). Next, the proportion of treatment completers in full

remission from PTSD was calculated for each treatment condition. The percentage of

treatment completers with nighttime variable (PSQI and PSQI-A) scores below clinical cut-

off was also calculated. Reliable Change Index (RCI) scores were calculated for nocturnal

and diurnal PTSD symptoms among treatment completers (NDQ, PSQI, PSQI-A, MPSS),

using an alpha level of 0.05. As per Jacobson & Truax (1991), analyses were conducted

using the standard deviation at pre-treatment and the test-retest reliability of each

questionnaire. An online RCI calculator was used (Zahra, 2010).

Results

Preliminary analyses

The total sample included 42 sexual assault victims with PTSD. Sociodemographic

characteristics for the two treatment conditions are presented in Table 1. No significant

between-group differences in sociodemographic variables were observed. According to the

CAPS interviews (M = 65.39; SD = 18.02), PTSD was mild for two participants, moderate

for 16 participants, severe for 13 participants and extreme for 11 participants (see Weathers,

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Keane, & Davidson, 2001 for CAPS score interpretation). Eighteen participants were

consulting for an assault during childhood, eight for an assault in adolescence and 16 for an

assault in adulthood. Eighteen participants reported a history of one or more unwanted

sexual experiences other than the one that motivated consultation. Motives for consultation

and other participant clinical characteristics are presented in Table 2. At intake, no

between-group clinical differences or differences in symptoms were observed.

Nighttime PTSD symptoms

Results from mixed model analyses of variance revealed a significant effect of time

F(2, 34.27) = 28.615, p < .001 and a significant interaction effect F(2, 34.27) = 3.354,

p = .047 for nightmare distress (Figure 2). The group effect was not significant (p = .186).

Contrast analyses demonstrated that nightmare distress decreased significantly in the

experimental group during five-week IRT, t(37.39) = 3.913, p < .001, Cohen’s d = 1.13 but

did not decrease in the control group during the five-week waiting period (p = .735;

Cohen’s d = .09). During CBT, nightmare distress decreased in the experimental group,

t(30.87) = 4.094, p < .001, Cohen’s d = 1.19, and control group, t(31.27) = 4.331, p < .001,

Cohen’s d = 0.80. There were no significant between-group differences in nightmare

distress at posttreatment, p = .177, Cohen’s d = 0.63.

Where nightmare frequency was concerned, a significant effect of time

F(2, 34.61) = 13.354, p < .001 and a significant interaction effect F(2, 34.61) = 4.348,

p = .021 (Figure 2) were observed. Group effect was not significant (p = .590). Contrast

analyses demonstrated that decreases in nightmare frequency during IRT reached statistical

significance, t(38.40) = 4.361, p < .001, Cohen’s d = 0.91, whereas decreases in frequency

during the waiting period did not (p = .337; Cohen’s d = .34). No further change in

nightmare frequency during CBT was observed for either group (p = .110 for the

experimental group and p = .460 for the control group). At posttreatment, the two groups

did not differ significantly on this variable, p = .132, Cohen’s d = 0.58.

For sleep quality, the results revealed a significant effect of time F(2,

34.76) = 12.809, p < .001 and a significant interaction effect F(2, 34.76) = 5.879, p = .006

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(Figure 3). Group effect was not significant (p = .310). Contrast analyses demonstrated that

sleep quality significantly improved in the experimental group during IRT, t(38.03) = 3.964,

p < .001, Cohen’s d = 0.91, but did not improve in the control group during the waiting

period (p = .397; Cohen’s d = -0.18). Sleep quality subsequently improved during CBT for

the experimental group, t(32.62) = 2.204, p = .035, Cohen’s d = .53, and the control group,

t(32.97) = 3.149, p = .003, Cohen’s d = 0.76. At final assessment, the two groups were not

significantly different, p = .257, Cohen’s d = 0.45.

For disruptive nocturnal behaviours, a significant effect of time F(2,

35.21) = 16.661, p < .001 and a significant interaction effect F(2, 35.21) = 3.796, p = .032

(Figure 3) were demonstrated. Group effect was not significant (p = .545). The results of

the contrast analyses revealed a significant reduction in disruptive nocturnal behaviours

during IRT in the experimental group, t(38.74) = 3.222, p = .003, Cohen’s d = 0.72; no

change was observed in the control group during the waiting period (p = .812; Cohen’s d =

-.05). Further improvements were observed during CBT in the experimental group,

t(32.03) = 3.481, p = .001, Cohen’s d = 0.83, and the control group, t(32.73) = 2.821,

p = .008, Cohen’s d = 0.68. The two groups did not differ significantly on this variable at

posttreatment, p = .098, Cohen’s d = 0.63.

Daytime PTSD symptoms

Where diurnal PTSD symptoms are concerned, the results revealed a significant

effect of time F(2, 36.44) = 41.533, p < .001 (Figure 4). Interaction and group effects were

not significant (respectively, p = .517 and p = .104). Contrast analyses revealed no

significant improvement in either group in diurnal PTSD symptoms from first to second

assessment (p = .746; Cohen’s d = -.09). That is, neither IRT (experimental group) nor the

waiting period (control group) yielded significant decreases on this variable. The effect of

time from second to final assessment was significant, t(35.28) = 8.931, p < .001, Cohen’s

d = 1.52, indicating that all participants showed significant decreases in diurnal symptoms

during CBT.

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General functioning and quality of life

For general functioning, the results revealed a significant effect of time F(2,

33.41) = 6.126, p = .005. A trend toward significance was observed for the interaction

effect F(2, 33.41) = 3.071, p = .060 (Figure 4). Group effect was not significant (p = .660).

The results of the contrast analyses suggested that control group participants experienced a

significant deterioration in general functioning during the waiting period t(35.74) = -2.208,

p = .034, Cohen’s d = -0.45. No change was observed during IRT (p = .268; Cohen’s d

= .43). During CBT, improvements in general functioning were observed in both the

experimental group, t(30.75) = 2.594, p = .014, Cohen’s d = .67, and the control group,

t(31.33) = 2.347, p = .025, Cohen’s d = .45. At posttreatment, the two groups did not differ

significantly on this variable, p = .431, Cohen’s d = .39.

Where quality of life was concerned, the results revealed a significant effect of time,

F(2, 36.31) = 5.615, p = .008 for mental health (Figure 5). The interaction effect and the

group effect were not significant (respectively, p = .246 and p = .077). Contrast analyses

indicated that no significant change in mental health occurred from first to second

assessment (p = .259; Cohen’s d = .24). All participants demonstrated significant gains

during CBT, t(37.014) = -3.444, p = .001, Cohen’s d = -.62. The results revealed no

significant time, interaction or group effect for physical health (respectively, p = .273,

p = .537 and p = .432)

Clinical significance among treatment completers

Of the 42 participants initially randomized to IRT+CBT or to CBT alone, 11

(26.19%) dropped out of treatment (experimental group: three during IRT and three during

CBT; control group: five during CBT). Analyses were conducted to identify potential

differences between treatment completers and dropouts. The results demonstrated that

dropping out of treatment was not associated with treatment condition, current age, gender,

occupational status, civil status or level of education. Moreover, no differences between

dropouts and treatment completers were observed for pre-treatment nocturnal and diurnal

PTSD symptoms, general functioning or quality of life. A significant difference between

treatment completers and dropouts was observed for motive of consultation. Dropout was

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associated with consultation for sexual assault by multiple offenders, p = .049 (Fisher’s

exact test of independence). More specifically, three of four participants who were

consulting for assault by multiple perpetrators dropped out of therapy. No other sexual

assault characteristics were associated with dropping out of treatment.

Among treatment completers (n = 31), 87.50% (14/16) of participants in the

experimental condition and 73.33% (11/15) of participants in the control condition no

longer met the diagnostic criteria for PTSD after treatment (DSM-IV-TR). The six

participants who still met the criteria for PTSD at final assessment had significantly more

severe symptoms (CAPS score) at intake than did those who recovered fully, t(29) = -1.721,

p = .048. The six participants showed significant improvements in CAPS scores from

intake to final assessment, t(5) = 2.973, p = .031. Two participants’ (control condition)

diagnoses improved from extreme to moderate PTSD, two participants (one from each

condition) improved from severe to moderate PTSD and two participants (one from each

condition) remained in the same PTSD category. Where clinical cut-off scores for

nighttime variables were concerned, 31.25% (5/16) of participants in the experimental

condition and 13.33% (2/15) of participants in the control condition no longer reported

poor sleep quality at post-treatment. Moreover, 31.25% (5/16) of participants in the

experimental condition and 20% (5/15) of participants in the control condition no longer

reported clinically significant disruptive nocturnal behaviours.

RCI scores revealed that 68.75% (11/16) of participants in the experimental

condition and 60.00% (9/15) of participants in the control condition demonstrated clinically

significant decreases in NM waking distress (NDQ) between intake and final assessment.

For NM frequency (nights with NM per week), RCI scores indicated that 68.75% (11/16)

of participants in the experimental condition and 46.67% (7/15) of participants in the

control condition experienced clinically significant improvements from intake to final

assessment. RCI scores for sleep quality (PSQI) revealed that 56.25% (9/16) of participants

in the experimental condition and 46.67% of participants in the control condition (7/15)

improved in sleep quality between intake and final assessment. RCI scores also indicated

that 56.25% (9/16) of participants in the experimental condition and 20% (3/15) of

Page 80: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

64

participants in the control condition reported a clinically significant decrease in disruptive

nocturnal behaviours (PSQI-A) from intake to final assessment. Where diurnal PTSD

symptoms were concerned, RCI scores indicated that 87.50% (14/16) of participants in the

experimental condition and 93.33% (14/15) of participants in the control condition

demonstrated clinically significant improvements from intake to final assessment.

Discussion

The objective of this study was to evaluate the efficacy of sequential IRT and

trauma-focused CBT on nighttime and daytime PTSD symptoms, general functioning and

quality of life, in comparison to trauma-focused CBT alone. The results partially confirmed

the first hypothesis. IRT in the experimental group was associated with greater

improvements in NM waking distress, NM frequency, sleep quality and DNB than was the

waiting period in the control group. Further therapeutic gains were observed during CBT in

both conditions on all nighttime variables with the exception of NM frequency. At post-

treatment, participants in the experimental condition did not differ significantly from

control participants in nocturnal PTSD symptoms. Nevertheless, among treatment

completers, participants in the experimental group demonstrated greater clinically

significant gains on sleep variables from first to final assessment. The second hypothesis

was not supported. The sequential treatment did not lead to greater decreases in diurnal

PTSD symptoms, general functioning and quality of life; both treatment groups improved

significantly on these variables over the course of CBT (with the exception of the physical

health dimension of the SF-36). No gains were observed during IRT or during the waiting

period in diurnal PTSD symptoms, general functioning and quality of life.

For sleep difficulties, five sessions of IRT was superior to a five-week waiting

period; participants who received IRT improved significantly between the intake

assessment and second assessment on NDQ, NM frequency, PSQI and PSQI-A. More

specifically, large pre-post improvements were observed in NM distress (NDQ), NM

frequency and sleep quality (PSQI). A medium to large pre-post effect was observed for

DNB (PSQI-A). Control group participants’ scores remained stable over time. The results

are consistent with Casement and Swanson (2012). During CBT, all participants

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demonstrated significant decreases in NM distress, sleep quality and DNB. The current

results are consistent with previous findings that suggest that trauma-focused CBT has a

favourable impact on sleep disturbances associated with PTSD (Belleville, Cousineau,

Levrier, St-Pierre-Delorme, & Marchand, 2010; Belleville, Guay, & Marchand, 2011). In

summary, participants in the experimental group improved on sleep variables during IRT

and CBT, whereas participants in the control group improved during CBT. Medium to

medium-large between-group differences on sleep variables were observed at the final

assessment. However, the superiority of IRT+CBT could not be clearly established; the two

groups did not differ significantly in nocturnal PTSD symptoms at final assessment.

Among treatment completers, participants in the experimental group demonstrated greater

clinically significant gains on sleep variables from first to final assessment (RCI scores).

Although the experimental group demonstrated statistically significant decreases in

sleep difficulties in both IRT and CBT, it is worth noting that a considerable percentage of

participants in this group (albeit fewer than in the control group) did not demonstrate

clinically significant gains on sleep measures from initial to final assessment. Of treatment

completers in the experimental condition (n = 16), 31.25% did not experience clinically

significant decreases in NM distress and NM frequency, and 43.75% did not report

improvements in sleep quality and DNB (RCI scores). Moreover, only 31.25% had post-

treatment PSQI and PSQI-A scores that were below the cut-off score. Incorporation of

elements of CBT-I in the experimental condition may have resulted in greater clinical

improvements. In fact, one meta-analysis reported greater effect sizes on nightmare

frequency and sleep quality in protocols that combine CBT-I and IRT, in comparison to

protocols of IRT alone (Casement & Swanson, 2012). Another plausible hypothesis for

residual sleep complaints in both groups is the elevated prevalence of sleep-disordered-

breathing (SDB) in the PTSD population. This condition is associated with more

nightmares and poorer sleep quality (Harvey, Jones, & Schmidt, 2003; Lamarche & De

Koninck, 2007). To explain the relationship between these variables, Krakow and

collaborators (2002b) described a cycle wherein sleep fragmentation associated with

insomnia results in greater airway collapsibility, collapsibility leads to further SDB, SDB

exacerbates sleep fragmentation, and so forth. Although self-reported sleep apnea was an

Page 82: Symptômes post-traumatiques nocturnes associés à la ... · d’agression physique et d’avoir été abusé sexuellement à l’enfance (Elliott et al., 2004). Pour ce qui est

66

exclusion criterion in this study, the absence of polysomnography monitoring raises the

possibility that some patients included in the sample unknowingly suffered from SDB.

Patients with respiratory disturbances may be more likely to report residual sleep

complaints after treatment and may require medical treatment (e.g. continuous positive

airway pressure; CPAP). There is some evidence in the literature for CPAP as an effective

treatment for SDB in PTSD patients; the literature suggests that this medical treatment

yields decreases in nightmares and in insomnia symptoms (Krakow et al., 2002b; Maher,

Rego, Asnis, 2006). In summary, trauma-related sleep disturbances appear to be

particularly refractory to psychological treatments, and warrant greater attention.

The sequential treatment was not demonstrated to be superior to CBT for addressing

diurnal PTSD symptoms. No significant improvements were observed during the first five

weeks of IRT for the experimental group and waiting for the control group. Participants in

both treatment conditions subsequently improved significantly on diurnal PTSD symptoms

during CBT. At posttreatment assessment, the majority of treatment completers in both

conditions no longer met the diagnostic criteria for PTSD, and exhibited clinical

improvements on diurnal symptoms. That IRT did not yield significant improvement in

daytime PTSD symptoms contradicted the a priori hypothesis. The exclusion of the two

sleep-related items from the MPSS may partially explain this inconsistent result. A second

plausible hypothesis is that the results were partially attributable to participant expectations

about treatment outcomes. Participants in the experimental condition were clearly informed

that the five IRT sessions exclusively targeted nighttime PTSD symptoms, especially

nightmares, and that daytime PTSD symptoms would be addressed later during trauma-

focused CBT. Although this result appears to be inconsistent with previous findings (i.e.,

large effect of IRT on PTSD symptoms), Casement and Swanson (2012) observed

significant heterogeneity in effect sizes in the studies included in their meta-analysis.

Moreover, larger effect sizes were found at 6- to 12-month follow-up, suggesting that the

effectiveness of IRT for PTSD symptoms may become more apparent when longer follow-

up times are used. This may partially explain the present result.

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Sequential treatment was not found to be superior to CBT in improving general

functioning and quality of life (mental and physical health dimensions). Participants in both

groups improved on general functioning and mental health during CBT; no changes in

physical health were observed. However, when compared to Canadian general population

norms (Üstün, Kostanjsek, Chatterji, & Rehm, 2010), WHODAS results at posttreatment

suggest that approximately 80% of Canadians demonstrate better general functioning than

did participants in this study. Moreover, according to Canadian SF-36 norms (Ware, 2000),

participants’ posttreatment mental health scores were far below general population means

(Cohen’s d = 2.47). As a whole, the results suggest that SAV suffering from PTSD and

sleep difficulties may constitute a particularly vulnerable population. That a moderate

deterioration in control participants’ functioning was observed during the waiting period

supports this hypothesis. SAV suffering from untreated PTSD and sleep difficulties appear

to be particularly vulnerable to deterioration in functioning and are likely to report lingering

difficulties after NM and PTSD treatments. Residual sleep difficulties observed in both

groups at posttreatment may explain why participants in this study report poorer general

functioning and mental health after treatment than does the general population. Sleep

difficulties are associated with deficits in several areas of functioning and health evaluated

by the WHODAS and the SF-36 (Spoormaker & Montgomery, 2008).

Several limitations may restrict the generalization of the present findings. First, over

50% of the individuals in our sample of SAV seeking treatment for PTSD were students;

the sample may not be representative of all sexual assault victims. Second, a relationship

was observed between reason for consultation (e.g., assault by multiple perpetrators) and

dropout; clinically significant changes in treatment completers need to be interpreted in the

context of this finding. Further studies are needed to clarify the impact of trauma

characteristics on treatment attrition and outcomes. A third limit of the present study is that,

with the exception of PTSD and comorbid diagnoses, the results of the present study relied

on self-report data, which is subject to memory bias. Small sample size constitutes a final

limit of this study; the small sample restricted the possibility of detecting smaller effects, an

important concern when comparing efficacy between two active treatments.

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68

The present study highlights the significance of sleep disturbances in SAV suffering

from PTSD. Sleep disturbances appear to be particularly refractory to validated

psychological treatments, and therefore warrant further attention. Although the superiority

of IRT+CBT over CBT to address sleep disturbances was not clearly established, the

current results are promising in that they imply that the inclusion of sleep treatment

strategies in standard PTSD protocols may optimize sleep outcomes. Further work is

warranted to validate this hypothesis. Future studies could also explore a) whether or not

the addition of CBT-I and IRT to trauma-focused CBT could help PTSD patients regain

normal sleep functioning; and b) whether or not respiratory disturbances are responsible for

the refractory nature of sleep difficulties subsequent to psychological treatment for PTSD.

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Figure 1. Participant Recruitment Flowchart

Note. SAV = sexual assault victims

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Table 1

Participant Sociodemographic Characteristics as a Function of Treatment Condition

Note. M = mean; SD = standard deviation

Variables IRT+CBT (n = 22) CBT only (n = 20)

Current age (M, SD) 29.45 (9.05) 31.45 (10.32)

Gender (%)

Female 19 (86.36 %) 18 (90.00 %)

Male 3 (13.64 %) 2 (10.00 %)

Employment status (%)

Employed 7 (31.82 %) 6 (30.00 %)

Unemployed 3 (13.64 %) 3 (15.00 %)

Student 12 (54.54 %) 11 (55.00 %)

Civil status (%)

Married or common-law 5 (22.73 %) 4 (20.00 %)

Divorced, separated or widowed 2 (9.09 %) 0 (0.00 %)

Single 15 (68.18 %) 16 (80.00 %)

Education (%)

College or higher 17 (77.27 %) 15 (75.00 %)

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Table 2

Reason for Consultation and Clinical Characteristics as a Function of Treatment Condition

Note. SA = sexual assault

Variables IRT+CBT (n = 22) CBT only (n = 20)

CAPS total score (M; SD)

Mild PTSD

Moderate PTSD

Severe PTSD

Extreme PTSD

64.07 (16.79)

0 (0 %)

12 (54.54 %)

5 (22.73 %)

5 (22.73 %)

66.85 (19.62)

2 (10.00 %)

4 (20.00 %)

8 (40.00 %)

6 (30.00 %)

Age at time of SA

Childhood (0-12 years old) 10 (45.45 %) 8 (40.00 %)

Adolescence (13-17 years old) 5 (22.73 %) 3 (15.00 %)

Adulthood (18+ years old) 7 (31.82 %) 9 (45.00 %)

Frequency of SA

Isolated event 7 (31.82 %) 8 (40.00 %)

Repeated event 15 (68.18 %) 12 (60.00 %)

Number of offenders

One 19 (86.36 %) 19 (95.00 %)

Multiple 3 (13.64 %) 1 (5.00 %)

Relationship to perpetrator

Stranger 5 (22.73 %) 3 (15.00 %)

Family member 9 (40.91 %) 4 (20.00 %)

Acquaintance 3 (13.64 %) 7 (35.00 %)

Romantic partner 5 (22.73 %) 6 (30.00 %)

Comorbidity

Anxiety disorder 3 (13.64 %) 4 (20.00 %)

Major depression 5 (22.73 %) 3 (15.00%)

Anxiety and depression 2 (9.09 %) 1 (5.00 %)

History of SA other than principal motive 7 (31.82 %) 11 (55.00 %)

Psychotropic medication 11 (50.00 %) 7 (35.00 %)

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Figure 2. NDQ and NM per Week Scores at All Measurement Points

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Figure 3. PSQI and PSQI-A Scores at All Measurement Points

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Figure 4. MPSS and WHODAS Scores at All Measurement Points

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Figure 5. Mental and Physical Health Component Scores at All Measurement Points

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Chapitre IV – Conclusion générale La présente thèse s’est intéressée aux difficultés de sommeil des VAS souffrant

d’un état de stress post-traumatique, des symptômes au cœur de la pathologie, étant à la fois

associés à son développement et à son maintien. De façon plus spécifique, la thèse visait

dans un premier temps à déterminer si les caractéristiques d’une agression sexuelle peuvent

prédire l’importance des symptômes post-traumatiques nocturnes présentés par les VAS, de

même qu’à explorer s’il existe des prédicteurs spécifiques à ces difficultés. Dans un

deuxième temps, la thèse visait à évaluer l’efficacité d’un traitement ciblant à la fois les

symptômes post-traumatiques nocturnes (RRIM) et diurnes (TCC centrée sur le trauma) des

VAS, en comparaison à une TCC offerte seule.

La thèse a souligné le rôle de deux caractéristiques des agressions sexuelles qui

permettent de prédire l’importance des symptômes post-traumatiques des VAS, soit le

nombre d’agresseurs et l’âge au moment de l’agression. Alors que les victimes d’agression

sexuelle à l’enfance rapportent des symptômes particulièrement sévères (i.e. associés à une

plus grande détresse), celles abusées par des agresseurs multiples présenteraient des

symptômes particulièrement fréquents. La thèse a également montré la supériorité de la

RRIM à une période d’attente pour traiter les difficultés de sommeil des VAS. La

supériorité de la combinaison RRIM+TCC en comparaison à un TCC seule n’a toutefois pu

être établie (aucune différence significative entre les groupes à l’évaluation post-traitement).

Néanmoins, les différences d’ampleur modérée à modérée-élevée mesurées entre les

groupes après la TCC, bien que non statistiquement significatives, sont des résultats

prometteurs et donnent espoir en la possibilité d’optimiser les gains observés face au

sommeil en intégrant des séances de RRIM dans les protocoles de TCC de l’ÉSPT. Des

études futures sont nécessaires pour vérifier cette hypothèse.

Mis en commun, ces résultats suggèrent qu’il est possible pour les cliniciens de

cibler rapidement les VAS qui sont susceptibles de rapporter des symptômes post-

traumatiques diurnes et nocturnes particulièrement sévères et fréquents, soit les victimes

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d’agresseurs multiples et celles qui ont été abusées avant l’âge de 18 ans. Bien que la

supériorité de la combinaison RRIM+TCC n’ait pu être clairement établie, les résultats de

la thèse suggèrent que la combinaison séquentielle RRIM+TCC pourrait être une

alternative avantageuse chez les victimes qui présentent des symptômes post-traumatiques

nocturnes et diurnes particulièrement sévères et fréquents. Enfin, la thèse a souligné le

statut particulièrement vulnérable des VAS souffrant d’un ÉSPT et de difficultés de

sommeil concomitantes, cette population étant susceptible d’afficher une détérioration

significative de leur fonctionnement lorsque non traitée et des niveaux de fonctionnement et

de qualité de vie inférieurs à ceux retrouvés dans la population générale après un traitement

efficace de l’ÉSPT. Les victimes d’agresseurs multiples pourraient constituer une sous-

population nécessitant d’autant plus d’attention clinique : le fait de rapporter une telle

expérience à vie est associé à la présence de symptômes d’ÉSPT plus fréquents et le fait de

consulter pour un tel motif parait contribuer à l’abandon thérapeutique.

Prédicteurs des symptômes post-traumatiques nocturnes et diurnes

La première étude de la thèse visait à déterminer si les caractéristiques de

l’agression sexuelle, soit l’âge au moment de l’agression, la fréquence des agressions, la

relation à l’agresseur et le nombre d’agresseurs, peuvent prédire la détresse face aux

cauchemars, la fréquence des cauchemars, la qualité du sommeil et la fréquence des

comportements nocturnes dérangeants. Elle visait également à explorer si les prédicteurs

des symptômes post-traumatiques nocturnes sont les mêmes que ceux associés aux

symptômes diurnes, ou encore si les symptômes nocturnes possèdent des prédicteurs

spécifiques. Les résultats ont permis de mettre en lumière des caractéristiques propres à la

victimisation sexuelle qui influenceraient la présentation des symptômes post-traumatiques

nocturnes des VAS, soit l’âge au moment de l’agression et le nombre d’agresseurs. Ces

deux caractéristiques identifiées paraissent influencer la présentation des symptômes post-

traumatiques diurnes également.

De façon plus spécifique, les résultats du premier article ont d’abord montré qu’une

expérience sexuelle non désirée vécue avant l’âge de 18 ans prédit à la fois une plus grande

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sévérité des cauchemars (détresse diurne plus importante en réponse à l’expérience de

cauchemars) et des symptômes post-traumatiques diurnes (symptômes d’intrusion,

d’évitement, d’émoussement et d’hyperéveil davantage perturbants). Ce constat suggère

que la période développementale pendant laquelle l’agression sexuelle est expérimentée

serait déterminante dans l’intensité de la détresse ressentie face au symptôme, mais ne le

serait pas dans l’expérience de la fréquence du symptôme. Cette conclusion est cohérente

avec les écrits portant sur les effets délétères d’un traumatisme vécu à l’enfance et à

l’adolescence, des périodes associées à divers processus développementaux, incluant le

développement de la capacité à réguler ses émotions (Ogle et al., 2013). En ce sens, il est

possible que les VAS abusées avant l’âge de 18 ans de l’échantillon répondent à la

définition d’un ÉSPT complexe, une variante de l’ÉSPT fréquemment observée chez les

VAS à l’enfance (Resick, Bovin et al., 2012). Plus précisément, cette conceptualisation

décrit les individus qui présentent un problème central dans la régulation émotionnelle qui

se surajoute à des symptômes post-traumatiques. Ces personnes affichent notamment des

difficultés à contrôler leurs affects intenses et à s’auto-apaiser lorsqu’elles vivent une

émotion négative. Elles présentent une forte labilité émotionnelle, des relations

interpersonnelles instables, de l’impulsivité et des altérations dans leur représentation

d’elles-mêmes et des autres (Courtois, 2004). Cliniquement, ce profil ressemble à la

présence d’un trouble de la personnalité limite (TPL) concomitant à un ÉSPT (certains

auteurs ne distinguent d’ailleurs pas ces deux conditions, voir Lewis & Grenyer (2009)).

Toutefois, les individus atteints d’un ÉSPT complexe ne présentent pas nécessairement une

peur de l’abandon. Aussi, leur représentation d’eux-mêmes serait constamment biaisée

négativement, plutôt que clivée. Enfin, leurs relations interpersonnelles seraient

problématiques puisqu’elles ont tendance à les éviter de façon chronique; elles ne sont pas

empreintes d’un engagement chaotique comme dans le TPL (Cloitre, Garvert, Weiss,

Carlson, & Bryant, 2014). L’hypothèse que les VAS abusées à l’enfance de l’échantillon

répondent à la définition d’un ÉSPT complexe pourrait expliquer pourquoi les participants

abusés avant 18 ans expérimentent des symptômes post-traumatiques associés à plus de

détresse que ceux ne rapportant pas une telle expérience. Les premiers pourraient présenter

un déficit au plan de la régulation émotionnelle qui les mènerait à éprouver de la difficulté à

s’auto-apaiser lorsqu’un symptôme post-traumatique leur génère une émotion négative. À

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titre d’exemples, une VAS pourrait prendre plus de temps à se rendormir à la suite d’un

cauchemar (détresse plus importante face au symptôme) parce qu’elle aurait de la difficulté

à utiliser des stratégies d’auto-apaisement, comme la réévaluation cognitive (i.e. se dire des

phrases telles que : « Ce n’était qu’un rêve, je suis en sécurité actuellement ») ou encore

parce qu’elle éprouverait de la difficulté à tolérer ses émotions négatives lorsqu’elle est

seule, ses émotions étant habituellement hétéro-régulées par la présence rassurante d’un

proche.

En plus de la capacité de régulation émotionnelle, la formation du système

d’attachement et le développement de l’identité sont susceptibles d’être affectés chez les

VAS à l’enfance et à l’adolescence, augmentant ainsi le risque que présente cette

population de développer un trouble de la personnalité (Castellini, Maggi, & Ricca, 2014).

Les abus sexuels à l’enfance constituent d’ailleurs un facteur de risque important au TPL à

l’âge adulte (Cutajar, Mullen, Ogloff, Thomas, Wells, & Spataro, 2010). La présence de ce

trouble de personnalité est une autre hypothèse pouvant expliquer pourquoi les VAS de

l’échantillon qui rapportent un abus avant 18 ans présentent des symptômes post-

traumatiques diurnes et nocturnes plus sévères que celles ayant été abusées à l’âge adulte.

En ce sens, tel que décrit par Linehan dans sa théorie biosociale (1993), les individus

souffrant d’un trouble de la personnalité limite présentent une plus grande sensibilité face

aux stimuli émotionnels, ressentent et expriment leurs émotions de manière plus intense et

affichent un retour plus lent au niveau de base une fois l’émotion ressentie. À titre

d’exemple, une VAS pourrait prendre plus de temps à se rendormir à la suite d’un

cauchemar d’abord parce qu’elle serait plus susceptible d’être émotionnellement perturbée

par celui-ci qu’une VAS qui ne présente pas ce profil de personnalité, mais également parce

qu’une fois l’émotion ressentie, elle l’éprouverait de manière plus intense (e.g. panique

plutôt que crainte face à l’idée de se rendormir) et la ressentirait sur une période beaucoup

plus longue (e.g. 90 minutes avant un retour au niveau de base plutôt que 15).

Que la plus grande sévérité des symptômes post-traumatiques rapportée par les VAS

à l’enfance et à l’adolescence soit expliquée par la présence d’un ÉSPT complexe, ou

encore par un TPL comorbide, un des éléments rassembleurs de ces deux hypothèses

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pourrait se situer au plan neurobiologique. En ce sens, les VAS abusées à l’enfance qui

développent de façon subséquente un ÉSPT et/ou un TPL présenteraient souvent à l’âge

adulte une dysrégulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HPA) (Rinne,

de Kloet, Wouters, Goekoop, DeRijk, & van den Brink, 2002; Sherin & Nemeroff, 2011;

Smith & Vale, 2006). Plus précisément, le fait de vivre un stress intense ou prolongé tôt

dans la vie (comme une agression sexuelle) induit une sursollicitation de l’axe HPA,

laquelle contribue à une vulnérabilité au stress à long terme en amenant des changements

structuraux dans certaines régions du cerveau (Hulme, 2011; Rinne et al., 2002). Comme

l’axe HPA joue un rôle important dans la régulation des réponses adaptatives face au stress,

une mauvaise régulation de cet axe chez les VAS abusées à l’enfance pourrait expliquer

pourquoi celles-ci rapportent des symptômes post-traumatiques associés à plus de détresse,

sans pour autant rapporter des symptômes plus fréquents. Il serait pertinent que les études

futures se penchent sur le rôle de la dysrégulation de l’axe HPA chez les victimes d’abus

sexuel à l’enfance dans la présentation clinique des symptômes d’ÉSPT à l’âge adulte.

Dans un deuxième temps, le premier article a montré que l’expérience d’une

agression sexuelle impliquant plusieurs agresseurs en même temps prédit des cauchemars et

des comportements nocturnes dérangeants plus fréquents. De façon intéressante, bien que le

nombre d’agresseurs ne soit pas ressorti comme étant un prédicteur significatif de la

fréquence des symptômes post-traumatiques diurnes, les analyses de corrélation ont montré

une association de taille modérée entre ces deux variables. Ensemble, ces résultats

suggèrent que les agressions impliquant des agresseurs multiples augmentent la probabilité

d’expérimenter des symptômes post-traumatiques nocturnes et diurnes plus fréquents, mais

pas nécessairement plus sévères. Comme les agressions sexuelles avec de multiples

agresseurs sont souvent associées à la présence d’interactions violentes, telles que la

perpétration de conduites agressives, la profération de menaces et l’usage d’armes (Hauffe

& Porter, 2009; Lundrigan, 2014; Morgan, Brittain, & Welch, 2012), il est possible de

penser que la perception d’une menace à sa survie pendant l’agression agisse à titre de

variable médiatrice dans cette association. En ce sens, une méta-analyse a montré que la

perception de menace à sa vie pendant un évènement traumatique permet de prédire

significativement la présence subséquente de symptômes post-traumatiques (Ozer, Best,

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Lipsey, & Weiss, 2008). Cette hypothèse semble cohérente avec le modèle de Foa et

Rothbaum (1998), lequel propose qu’une peur brutale et intense pendant l’évènement

traumatique serait l’agent pathogène associé au développement des symptômes post-

traumatiques. Plus précisément, une peur intense au moment du trauma mettrait en fonction

un « programme de gestion de la peur », nommé structure de peur, programme qui viserait

à assurer la survie subséquente de la victime. Ainsi, plus la peur de la victime est intense au

moment de son trauma, plus elle risque d’accorder une signification de danger à différents

stimuli de son environnement de manière à assurer sa survie dans l’avenir. Il est donc

possible que la généralisation de la peur à un plus grand nombre de stimuli augmente les

risques que la structure de peur soit plus souvent activée, ce qui signifie ultimement la

présence de symptômes post-traumatiques plus fréquents. Il serait pertinent de valider le

rôle de la réaction péri-traumatique en tant que variable médiatrice dans l’association

retrouvée entre l’expérience d’un abus sexuel perpétré par de multiples agresseurs et la

fréquence des symptômes d’ESPT.

Le modèle de Foa et Rothbaum parait bien s’intégrer aux écrits concernant la

neurobiologie du stress post-traumatique (Sherin & Nemeroff, 2011; Weston, 2014). Ceux-

ci suggèrent, entre autres, qu’un état chronique d’hyperéveil se développerait chez les

individus souffrant d’un ÉSPT, état servant à assurer la survie subséquente de la victime.

La théorie de l’hyperéveil suggère qu’une plus grande peur perçue pour sa vie au moment

du trauma pourrait augmenter les risques de développer un état d’hyperéveil subséquent

pour assurer sa survie, état qui parait partager des similitudes avec la structure de peur qui

sert à assurer la survie décrite par Foa et Rothbaum dans leur modèle.

La théorie de l’hyperéveil a également fréquemment été rapportée pour expliquer

spécifiquement les difficultés de sommeil des individus souffrant d’un ÉSPT. Cette

hypothèse est supportée par des preuves empiriques suggérant une absence de diminution

de la production de noradrénaline pendant la nuit chez les individus souffrant d’un ÉSPT.

La noradrénaline est une hormone impliquée dans les réactions corporelles d’alerte, de

vigilance et d’éveil (Pillar, Malhotra, & Lavie, 2000). Plus concrètement, il est possible

qu’une plus grande perception de danger pour sa vie pendant le trauma mène à un niveau

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d’hyperéveil plus important (réactions d’alerte, de vigilance et d’éveil), lequel créerait un

terrain plus fertile pour les difficultés de sommeil. En ce sens, une victime d’agresseurs

multiples qui aurait perçu un grand danger pour sa vie au moment de son agression pourrait

rapporter des difficultés de sommeil plus fréquentes, car son état d’hyperéveil continu est

un état contraire à son endormissement. Par exemple, elle pourrait éprouver une nervosité

générale au moment du coucher plus de soirs par semaine, des éveils plus fréquents, etc.

En ce qui concerne les symptômes post-traumatiques diurnes spécifiquement, le

premier article a également montré que leur fréquence et sévérité étaient prédites de façon

significative par la présence d’un trouble anxieux et/ou d’un épisode dépressif majeur

comorbide. Ce résultat concorde avec les écrits scientifiques portant sur les forts taux de

comorbidité entre l’ÉSPT et les autres psychopathologies. À cet effet, plusieurs études

suggèrent que les individus qui présentent une condition préexistante au plan de l’humeur

et/ou de l’anxiété sont particulièrement à risque de développer un ÉSPT lorsqu’exposés à

un évènement traumatique. Aussi, il semble qu’une condition comorbide (trouble anxieux

et/ou de l’humeur) puisse se développer à la suite de l’exposition à un traumatisme en

raison de diverses séquelles traumatiques, telles qu’un sentiment de honte, des idées

suicidaires, une anxiété quant à sa sécurité personnelle, une anxiété face au dévoilement de

l’agression, etc. (Keane & Kaloupek, 1997; Hapke et al., 2006; Ozer, Best, Lipsey, &

Weiss, 2008; Deering, Glover, Ready, Eddleman, & Alarcon, 1996; Koss et al., 1994).

Un autre résultat que le premier article a mis en évidence est le fait qu’aucune

caractéristique de l’agression sexuelle ne permet de prédire la détérioration de la qualité du

sommeil chez les VAS, cette difficulté de sommeil apparaissant ainsi moins spécifique à

l’ÉSPT que les cauchemars et les comportements nocturnes dérangeants (Germain, Hall,

Krakow, Shear, & Buysse, 2005; Pillar, Malhotra, & Lavie, 2000). En ce sens, bien qu’une

qualité détériorée du sommeil soit souvent rapportée par les individus souffrant d’un ÉSPT,

cette difficulté de sommeil est moins spécifique à la pathologie puisque souvent rapportée

par les individus souffrant d’autres troubles, principalement les troubles anxieux et de

l’humeur (APA, 2013). D’ailleurs, les résultats de l’article 1 ont montré une corrélation

modérée entre la présence d’un trouble anxieux et/ou d’une dépression comorbide et une

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plus faible qualité de sommeil. Ce résultat est cohérent avec la littérature; les individus

souffrant à la fois d’un ÉSPT et d’un trouble comorbide sont plus susceptibles de rapporter

un sommeil de piètre qualité que les individus souffrant d’un ÉSPT sans comorbidité à

l’axe I (Pillar, Malhotra, & Lavie, 2000; Leskin, Woodward, Young, & Sheikh, 2002).

En ce qui concerne les prédicteurs identifiés de la qualité du sommeil, l’âge courant

a été identifié comme un prédicteur significatif. Ainsi, les VAS plus âgées ont rapporté une

moins bonne qualité de sommeil que les VAS plus jeunes. Plus précisément, il semble que

la détérioration du sommeil avec l’âge ne serait pas attribuable au processus de

vieillissement en soi, mais plutôt à des caractéristiques associées à celui-ci, telles qu’une

mauvaise perception de sa santé et la présence de difficultés au plan du fonctionnement

physique (Ohayon, 2002). L’utilisation d’une médication psychotrope est également

ressortie comme un prédicteur significatif d’une moins bonne qualité de sommeil. Ce

résultat pourrait être explicable en partie par le fait que le questionnaire utilisé pour mesurer

la qualité du sommeil (PSQI) comprend une question spécifique sur l’utilisation d’une

médication pour dormir, l’usage d’une telle médication étant en fait un indice d’une faible

qualité de sommeil. La littérature à ce sujet suggère d’ailleurs que plus les difficultés de

sommeil sont importantes, plus la personne est susceptible d’obtenir une médication sous

ordonnance pour traiter cette condition de manière subséquente (Haaramo, Lallukka,

Lahelma, Hublin, & Rahkonen, 2014). Ainsi, bien que le résultat obtenu dans l’article 1

propose que ce soit la prise de la médication qui prédise une moins bonne qualité de

sommeil, le devis rétrospectif de l’étude ne permet pas d’établir quelle variable précède

l’autre dans le temps. Il se pourrait donc que ce soit plutôt la faible qualité de sommeil qui

prédise de manière subséquente l’utilisation d’une médication pour dormir.

Enfin, le premier article a montré que la fréquence des agressions et la relation à

l’agresseur ne sont pas des caractéristiques qui permettent de prédire significativement les

symptômes post-traumatiques des VAS. Ce résultat, qui semble incohérent avec les écrits à

ce sujet, pourrait être explicable par la petite taille de l’échantillon qui a pu limiter la

possibilité de détecter des effets de plus petites tailles. Ainsi, une tendance chez les

victimes agressées de manière répétée à rapporter davantage de comportements nocturnes

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dérangeants a été observée (quoique non significative au plan statistique). Une autre

hypothèse pour expliquer ces résultats incohérents avec les écrits est l’association naturelle

retrouvée entre les différentes caractéristiques des AS dans l’échantillon recruté. En ce sens,

toutes les VAS de l’échantillon qui ont rapporté avoir été abusées par un membre de leur

famille ont aussi rapporté avoir déjà été abusées avant l’âge de 18 ans. De plus, 91 % des

victimes d’agressions répétées dans le temps ont mentionné avoir déjà été abusées avant

l’âge de 18 ans. Bref, une partie de l’association significative retrouvée entre l’âge au

moment de l’agression et la sévérité des symptômes post-traumatiques nocturnes et diurnes

pourrait s’expliquer par le fait que les VAS abusées avant 18 ans sont plus susceptibles

d’avoir été agressées dans un contexte intrafamilial et de manière répétée. Cependant, le

fait que la fréquence des agressions et la relation à l’agresseur soient deux variables

faiblement corrélées à la détresse associée aux cauchemars et à la sévérité des symptômes

post-traumatiques diurnes limite quelque peu cette possibilité et donne un poids

supplémentaire à la spécificité du prédicteur. En ce qui concerne la relation victime-

agresseur, bien que plusieurs études aient rapporté une association positive entre le degré de

familiarité (victime-agresseur) et l’importance des symptômes post-traumatiques (voir

l’effet de trahison décrit par Finkelhor et Browne en 1985), une plus grande complexité de

cette relation pourrait expliquer pourquoi l’article 1 n’a pu identifier cette variable comme

étant un prédicteur significatif des symptômes. En ce sens, Browne et Finkelhor (1986) ont

insisté sur le fait qu’un abus sexuel perpétré par un proche implique un sentiment de

trahison important, mais qu’un abus perpétré par un étranger implique une peur intense, ces

deux formes d’expérience ayant le potentiel d’être hautement traumatiques. Des études

supplémentaires sont donc nécessaires pour clarifier l’impact de la relation victime-

agresseur sur la symptomatologie post-traumatique.

Traitement psychologique des symptômes post-traumatiques nocturnes et

diurnes

La deuxième étude de la thèse visait à évaluer l’efficacité d’un traitement combinant

des stratégies qui ciblent à la fois les symptômes post-traumatiques diurnes et nocturnes des

VAS. De manière plus spécifique, le deuxième article avait pour but de déterminer si la

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combinaison séquentielle RRIM+TCC est plus efficace qu’une TCC offerte seule pour

traiter les symptômes post-traumatiques nocturnes et diurnes, ainsi qu’améliorer le

fonctionnement général et la qualité de vie. Les résultats ont montré que la RRIM était

supérieure à une période d’attente pour traiter les difficultés de sommeil des VAS. À la

suite de la TCC centrée sur le trauma, tous les participants ont affiché des améliorations

significatives au plan du sommeil, des symptômes d’ÉSPT diurnes, du fonctionnement

général et de la santé mentale perçue. En ce qui a trait à la santé physique perçue, les scores

de tous les participants sont demeurés stables à travers le temps.

Les résultats de l’article 2 sont cohérents avec les écrits portant sur l’impact de la

TCC de l’ÉSPT sur les difficultés de sommeil. Bien que ce traitement permette une

amélioration significative des symptômes post-traumatiques nocturnes, des symptômes

résiduels sur ce plan sont fréquemment observés (Belleville, Cousineau, Levrier, St-Pierre-

Delorme, & Marchand, 2010). Ainsi, une partie considérable des VAS de la condition TCC

seule qui ont terminé leur thérapie ne montraient pas d’amélioration cliniquement

significative de leurs difficultés de sommeil (80 % en ce qui concerne les comportements

nocturnes dérangeants, 53 % en ce qui concerne la qualité du sommeil et la fréquence des

cauchemars et 40 % en ce qui concerne la détresse associée aux cauchemars). Ce constat est

similaire à celui établi par Belleville et ses collaborateurs en 2011; 70 % des individus qui

rapportaient des difficultés de sommeil avant de débuter une TCC de l’ÉSPT en

rapportaient toujours une fois leur thérapie complétée. L’étude de Galovski, Monson, Bruce

et Resick (2009) abonde dans le même sens; malgré que la TCC de l’ÉSPT soit associée à

des gains significatifs au plan du sommeil, les VAS qui complètent ce genre de traitement

n’ont généralement pas atteint le statut de « bons dormeurs » (PSQI < 5).

Considérant ce qui précède, le besoin d’optimiser les gains observés face au

sommeil à la suite d’une TCC appert évident. Les résultats de l’article 2 suggèrent que la

RRIM permet une amélioration plus importante de la détresse associée aux cauchemars, de

la fréquence des cauchemars, des comportements nocturnes dérangeants et de la qualité du

sommeil, qu’une période d’attente. Plus précisément, des effets d’ampleur modérée-élevée

à élevée ont été observés pendant le traitement RRIM chez les participants de la condition

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expérimentale quant aux variables associées au sommeil, alors que les scores des

participants du groupe contrôle sont demeurés stables pendant la période d’attente. Par la

suite, tous les participants ont montré des améliorations au plan du sommeil pendant la

TCC, sans égard à la condition de traitement à laquelle ils étaient assignés (sauf pour la

fréquence des cauchemars). Bien que la supériorité de la combinaison RRIM+TCC n’ait pu

être clairement établie (absence de différence significative entre les groupes au dernier

temps de mesure), des différences non statistiquement significatives d’ampleur modérée à

modérée-élevée ont néanmoins été observées entre les groupes au post-traitement. Aussi,

des améliorations cliniquement significatives ont été observées entre l’évaluation pré- et

l’évaluation post-traitement chez 68,75 % du groupe expérimental pour la fréquence et chez

68,75 % pour la détresse associée aux cauchemars, en comparaison à 46,67 % et 60 % pour

ces deux variables respectivement dans le groupe contrôle. Concernant la qualité du

sommeil et les comportements nocturnes dérangeants associés à l’ÉSPT, 56,25 % des

participants du groupe expérimental ont montré des améliorations cliniques pour chacune

de ces variables, contre 46,67 % et 20 % respectivement dans le groupe contrôle. Ces taux

d’améliorations cliniquement significatives ont été calculés avec l’indice de changement

Reliable Change Index (RCI). L’indice RCI est une statistique qui permet de déterminer si

le changement à travers le temps du score d'un individu est statistiquement significatif en

fonction de la fidélité de la mesure utilisée. Pour les questionnaires qui possèdent des

scores seuils cliniques (PSQI et PSQI-A), 31,25 % des participants du groupe expérimental

avaient des scores inférieurs à la fois au PSQI et au PSQI-A au post-traitement, en

comparaison à 13,33 % pour le premier questionnaire et 20 % pour le deuxième dans le

groupe contrôle. Malgré l’absence de différence statistiquement significative entre les

groupes au post-traitement, ces derniers résultats suggèrent que l’ajout de séances portant

sur le traitement des cauchemars pourrait être une alternative intéressante pour optimiser les

gains observés face au sommeil suite à une TCC de l’ÉSPT.

Au-delà des résultats statistiques, l’article 2 a permis de mettre en évidence la

possibilité d’intégrer facilement la RRIM à une TCC de l’ÉSPT, tel que reflétée par

l’expérience subjective des thérapeutes ayant procédé à l’administration des traitements

offerts aux participants de l’étude. La faisabilité de cette combinaison séquentielle est

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probablement due au fait qu’il s’agit de deux traitements basés sur une même approche.

Ainsi, la RRIM et la TCC de l’ÉSPT sont deux formes de thérapie d’approche cognitive-

comportementale qui mettent l’accent sur le moment présent, qui sont axés sur la résolution

de problèmes, qui sont orientés vers un but précis et qui misent sur le développement et la

pratique d’habiletés concrètes pour y parvenir.

Malgré l’efficacité bien documentée de la RRIM pour traiter les difficultés de

sommeil, il demeure difficile de déterminer les raisons qui font qu’elle a un impact

favorable sur les difficultés de sommeil des VAS. En ce sens, peu d’études empiriques se

sont penchées sur le mécanisme d’action de cette thérapie et la plupart des explications

ayant été avancées sur ce plan demeurent théoriques. Certains auteurs parlent du

développement d’un sentiment de contrôle sur les cauchemars, des symptômes étant perçus

au départ comme incontrôlables (Krakow et al., 2000; Krakow et al., 2001b). D’autres

suggèrent plutôt un changement au plan des cognitions, les croyances mal adaptées

concernant les cauchemars étant vues comme un facteur de maintien (Germain et al., 2004).

Enfin, la diminution de l’évitement d’un symptôme perturbant (Marks, 1978) et

l’acquisition de stratégies d’adaptation (Germain et al., 2004) font également partie des

hypothèses élaborées pour expliquer l’efficacité de la RRIM. En ce qui concerne les

résultats observés dans l’article 2, il est possible de penser que les VAS du groupe

expérimental aient montré des améliorations de leurs symptômes post-traumatiques

nocturnes en raison d’une combinaison de facteurs. Ainsi, les VAS qui ont reçu des séances

de RRIM ont pu faire l’acquisition de stratégies pratiques leur permettant de gérer un

symptôme perturbant, soit les cauchemars (développement de stratégies d’adaptation).

L’acquisition de ces stratégies leur a potentiellement donné un sentiment de contrôle sur

l’expérience de leurs cauchemars (augmentation du sentiment de contrôle) et puisque ceux-

ci étaient au départ perçus comme étant des symptômes incontrôlables, la RRIM a

probablement contribué à changer la façon qu’elles avaient de les percevoir (changement

des cognitions). En retour, le changement des pensées inadaptées face aux cauchemars a pu

diminuer la peur qu’elles avaient face au fait de faire des cauchemars et a pu faire en sorte

qu’elles ont cessé de retarder l’heure du coucher (diminution de l’évitement des

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cauchemars). Enfin, le simple fait qu’elles aient entrepris un traitement des cauchemars est

également en soi une diminution de l’évitement du symptôme.

Malgré le fait que la RRIM ait permis des améliorations significatives des

difficultés de sommeil, une partie considérable des participants de la condition

expérimentale ayant complété le traitement n’ont pas montré d’amélioration cliniquement

significative de leurs symptômes post-traumatiques nocturnes. L’étude de DeViva et ses

collaborateurs (2005) concluent avec des résultats semblables; l’ajout de séance de TCC de

l’insomnie à la suite d’une TCC de l’ÉSPT a permis d’améliorer significativement le

sommeil des VAS, mais les scores de ces dernières demeuraient au-dessus du score de

signification clinique de manière générale. En ce qui concerne l’article 2 plus précisément,

près de 44 % des participants ayant terminé leur suivi RRIM+TCC n’affichaient pas

d’amélioration cliniquement significative de leurs comportements nocturnes dérangeants et

de leur qualité du sommeil. Ces taux sont d’environ 31 % pour la fréquence des

cauchemars et pour la détresse y étant associée.

Considérant ce qui précède, il est possible de penser que l’ajout de sessions de TCC

de l’insomnie à la condition de traitement combiné aurait mené à des améliorations

cliniquement significatives au plan du sommeil chez plus de participants. Comme les

protocoles qui combinent la TCC de l’insomnie et la RRIM sont associés à des tailles

d’effet plus grandes sur la qualité du sommeil et la fréquence des cauchemars que les

protocoles offrant la RRIM seule (Casement & Swanson, 2012), l’ajout de séances de TCC

de l’insomnie aurait pu être une alternative pertinente. Un tel ajout est d’ailleurs une

stratégie clinique proposée par Spoormaker et Montgomery (2008) dans leur revue clinique

de la littérature portant sur la présence de difficultés de sommeil dans le cadre d’un ÉSPT.

Ces auteurs proposent que les stratégies d’hygiène du sommeil, de contrôle par le stimulus

et, dans certains cas, de restriction du sommeil pourraient être particulièrement aidantes

pour les individus souffrant d’un ÉSPT. La première stratégie vise à faire de la

psychoéducation avec le client sur le sommeil et l’insomnie, de même qu’à l’informer des

facteurs environnementaux (tels que la lumière, le bruit, la température de la chambre, etc.)

et habitudes de vie (en ce qui a trait à la consommation de stimulants et d’alcool, à l’activité

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physique, etc.) qui peuvent nuire au sommeil. À titre d’exemple, cette stratégie pourrait être

utile pour une VAS qui a l’habitude de prendre un verre de vin au coucher parce qu’elle a

l’impression que cela diminue son temps d’endormissement et atténue ses symptômes

d’hyperéveil. La deuxième stratégie, le contrôle par le stimulus, est une technique qui

consiste à réassocier l’environnement de la chambre à coucher avec le sommeil, plutôt

qu’avec l’incapacité à dormir et l’activation émotionnelle, cognitive et physiologique

associée à l’insomnie. Cette composante de traitement propose au client plusieurs règles

comportementales à suivre, telles que d’aller se coucher seulement lorsque somnolent,

utiliser l’espace de la chambre à coucher seulement pour dormir, sortir du lit

lorsqu’incapable de dormir, etc. Cette stratégie pourrait être aidante pour diminuer

l’association conditionnée entre la chambre à coucher et les symptômes d’anxiété ressentis

par une VAS qui craint de faire des cauchemars au moment du coucher. Cette technique

favoriserait la réassociation de la chambre à coucher à l’endormissement rapide. Enfin, la

dernière technique, soit la restriction du sommeil, est une stratégie qui vise à limiter le

temps passé au lit de manière à augmenter l’efficacité du sommeil (ratio du temps total de

sommeil au temps total passé au lit multiplié par 100). Cette composante de traitement

pourrait être particulièrement aidante pour une VAS qui a tendance à passer plusieurs

heures au lit pour récupérer le sommeil perdu en raison de symptômes d’insomnie

importants.

Une seconde hypothèse pour expliquer les symptômes post-traumatiques nocturnes

résiduels des VAS de l’échantillon est la présence d’un trouble respiratoire du sommeil.

Cette condition est fréquemment observée chez les individus souffrant d’un ÉSPT et elle

est associée à une moins bonne qualité de sommeil, de même qu’à des cauchemars

particulièrement fréquents (Harvey, Jones, & Schmidt, 2003; Lamarche & De Koninck,

2007). Pour expliquer l’association entre ces éléments, Krakow et ses collaborateurs (2002)

ont proposé un cycle dans lequel la fragmentation du sommeil associée à l’insomnie

mènerait à un affaissement plus important des voies respiratoires, ce qui favoriserait

l’apparition d’arrêts respiratoires, lesquels mèneraient à une plus grande fragmentation du

sommeil. Bien que ces auteurs n’aient pas avancé une telle possibilité, il se pourrait que la

fragmentation du sommeil associée aux éveils d’un cauchemar et/ou d’un comportement

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nocturne dérangeant ait un effet similaire. Le fait de rapporter un diagnostic d’apnée du

sommeil était un critère d’exclusion pour l’étude 2. Néanmoins, le fait qu’aucun participant

n’ait été exclu sur cette base, de même que l’absence d’une évaluation polysomnographique,

soulève la possibilité que certains participants inclus souffraient d’un trouble respiratoire du

sommeil sans le savoir. Il est d’ailleurs reconnu dans la population générale que la majorité

des gens souffrant d’apnée du sommeil ne sont pas diagnostiqués (National Institutes of

Health, 2011). Advenant une telle possibilité, l’absence d’amélioration cliniquement

significative au plan du sommeil chez certains participants pourrait être expliquée par des

difficultés respiratoires pendant la nuit, lesquelles agiraient à titre de facteur de maintien

des symptômes post-traumatiques nocturnes. En fonction de ce qui précède, il aurait été

pertinent qu’une évaluation polysomnographique soit effectuée pour chaque participant

avant le traitement. Pour espérer un plus fort taux d’amélioration clinique chez les

participants qui présentent de l’apnée du sommeil, il aurait fallu que ceux-ci reçoivent un

traitement médical, soit la ventilation en pression positive continue (CPAP), plutôt que

psychologique (tel l’ajout de séance de TCC de l’insomnie, par exemple). Certaines études

montrent d’ailleurs que ce traitement permettrait de réduire la fréquence des cauchemars et

les symptômes d’insomnie des individus souffrant d’un ÉSPT et de difficultés respiratoires

du sommeil concomitantes (Krakow et al., 2002; Maher, Rego, Asnis, 2006).

En ce qui a trait aux symptômes post-traumatiques diurnes, les résultats ont montré

que le traitement séquentiel RRIM+TCC n’était pas supérieur à la TCC seule. Ainsi,

aucune amélioration n’a été notée pendant le traitement RRIM et les participants des deux

groupes ont affiché des améliorations significatives sur cette variable de façon subséquente

pendant la TCC. De plus, la majorité des participants des deux groupes ne répondaient plus

aux critères diagnostiques de l’ÉSPT et ont montré des améliorations cliniquement

significatives de leurs symptômes diurnes. Le fait que la RRIM n’ait pas été démontrée

comme efficace pour les symptômes post-traumatiques diurnes était contraire aux

hypothèses. Cependant, le retrait des questions portant sur les difficultés de sommeil du

questionnaire évaluant les symptômes post-traumatiques (MPSS) pourrait expliquer en

partie pourquoi ce résultat parait incohérent avec la littérature. En ce sens, les études qui

rapportent des effets significatifs de la RRIM sur les symptômes post-traumatiques ont

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100

utilisé des instruments qui évaluent l’ensemble des symptômes d’ÉSPT (incluant les

difficultés de sommeil) (Casement & Swanson, 2012). Une seconde hypothèse pour

expliquer ce résultat est que les attentes des participants concernant le traitement ont

influencé les gains observés. En ce sens, les participants de la condition RRIM+TCC

étaient informés que les séances de RRIM ciblaient exclusivement les symptômes

nocturnes, et particulièrement les cauchemars, et que les autres symptômes post-

traumatiques seraient ciblés avec d’autres stratégies pendant la TCC. Ainsi, il se peut que

l’attente de ne pas voir d’amélioration significative de leurs symptômes post-traumatiques

diurnes pendant le traitement RRIM ait influencé les améliorations rapportées. Il importe

finalement de souligner que dans leur méta-analyse, Casement et Swanson (2002) ont

observé une large hétérogénéité entre les tailles d’effet documentées de la RRIM sur les

symptômes d’ÉSPT d’une étude à l’autre. De plus, les tailles d’effet étaient supérieures

lorsque mesurées de six à 12 mois plus tard, suggérant ainsi que l’effet de la RRIM sur

cette variable pourrait apparaitre à plus long terme. Cela a pu teinter les résultats de

l’article 2.

Enfin, les résultats ont indiqué que le traitement séquentiel n’était pas supérieur à la

condition TCC seule pour améliorer le fonctionnement général et la qualité de vie; les

participants des deux groupes se sont améliorés de façon similaire pendant la TCC sur ces

variables, à l’exception de la dimension santé physique, laquelle n’a été associée à aucun

changement pendant le traitement. Malgré que les participants des deux groupes aient

affiché des améliorations significatives au plan du fonctionnement général, les résultats

suggèrent qu’à la fin de leur thérapie, les VAS de l’étude affichent un fonctionnement

général inférieur à celui retrouvé dans la population générale. En ce sens, lorsqu’interprété

en fonction des normes populationnelles du Canada, le score moyen des participants au

WHODAS observé au post-traitement suggère qu’environ 80 % des Canadiens affichent un

meilleur fonctionnement général que les participants de l’étude (Üstün, Kostanjsek,

Chatterji, & Rehm, 2010). Dans le même ordre d’idées, bien que les participants des deux

groupes aient montré des améliorations au plan de la perception de leur santé mentale, ils se

situent bien au-deçà du score moyen de la population générale, tel qu’établi par les normes

du Canada du SF-36 (Ware, 2000). Plus précisément, une large différence est observée

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101

entre la population normale et le score moyen des participants de l’étude à l’évaluation

post-traitement (d de Cohen = 2.47), indiquant une moins bonne santé mentale perçue chez

ces derniers. Les difficultés de sommeil résiduelles des participants rapportées à la fin de

leur thérapie pourrait expliquer pourquoi les VAS de l’échantillon rapportent un

fonctionnement général et une santé mentale perçue inférieurs à la population générale

après leur thérapie. De fait, le WHODAS et le SF-36 sont deux questionnaires qui évaluent

des domaines de fonctionnement et des composantes associées à la santé susceptibles d’être

altérés par la présence de difficultés de sommeil (Spoormaker & Montgomery, 2008).

Finalement, bien que les VAS de l’étude n’aient affiché aucune amélioration de leur santé

physique, leurs scores moyens n’étaient pas différents du score moyen des Canadiens avant

de débuter le traitement (Ware, 2000). Il aurait ainsi été surprenant d’observer des

améliorations subséquentes au traitement sur cette dernière variable, la RRIM et la TCC

centrée sur le trauma étant deux traitements qui ne ciblent pas directement la santé physique.

Il est possible que la séquence utilisée pour délivrer les traitements dans le groupe

expérimental ait influencé les résultats. Au départ, cet ordre (RRIM suivie d’une TCC) a été

pensé pour favoriser l’engagement thérapeutique des clients. Ainsi, il était envisagé que le

fait de ne pas discuter de l’évènement traumatique en début de thérapie (pendant la RRIM)

puisse avoir un impact favorable sur les taux d’abandon, l’évitement des stimuli associés au

trauma faisant partie intégrante du portrait clinique des individus souffrant d’un ÉSPT.

Toutefois, le fait d’avoir offert la possibilité à certains participants de ne pas discuter de

leur agression sexuelle dans les premières rencontres de thérapie n’a pas permis une

meilleure rétention des participants en thérapie (six abandons dans la condition

expérimentale et cinq dans la condition contrôle, soit environ 25 % des participants dans

chacun des groupes). Bref, ce résultat ne concorde pas avec ce qui était attendu. Dans ces

circonstances, il est pertinent de se questionner à savoir quels auraient pu être les avantages

d’offrir la TCC de l’ÉSPT en premier et la RRIM ensuite. À cet effet, une étude récente

s’est intéressée à un sujet similaire, soit d’évaluer l’impact d’offrir une TCC de l’insomnie

avant ou après une TCC du trouble d’anxiété généralisé (TAG). Cette étude a montré que,

chez les gens souffrant d’un TAG et d’insomnie comorbide, le fait d’initier un traitement

pour l’anxiété dans un premier temps était associé à des gains thérapeutiques supérieurs au

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plan de l’anxiété et du sommeil que d’offrir un traitement ciblant le sommeil d’abord

(Belleville, Ivers, Bélanger, Blais, & Morin, 2016). Bien qu’il s’agisse de traitements pour

des problématiques différentes (TCC de l’ÉSPT vs TCC du TAG; RRIM pour les

cauchemars vs TCC pour l’insomnie), il est tout de même possible de faire certains

parallèles. D’abord, il s’agit de traitements basés sur une même approche. De plus, l’ÉSPT

a longtemps été conceptualisé comme un trouble anxieux (tel le TAG) et il s’agit de deux

pathologies souvent associées à la présence de difficultés de sommeil significatives

(incluant l’insomnie et la faible qualité du sommeil) (APA, 2013). En fait, toute pathologie

associée à la présence d’anxiété significative a le potentiel de créer des difficultés de

sommeil, la réactivité physiologique associée à l’anxiété étant contraire à l’état

d’endormissement (Akerstedt, Kecklund, & Axelsson, 2007). En retour, la privation de

sommeil augmente le risque de rapporter des symptômes anxieux les jours suivants

(Babson, Feldner, Trainor, & Smith, 2009). Considérant ces liens conceptuels, de même

que les résultats de la récente étude de Belleville et ses collaborateurs (2016), il est possible

de penser que le fait d’avoir offert la TCC centrée sur le trauma dans un premier temps et

ensuite la RRIM ait conduit à des résultats différents, voire à des gains thérapeutiques

supérieurs. Des études futures sont nécessaires pour clarifier les avantages de l’une et

l’autre des deux séquences de traitement (i.e. RRIM+TCC vs TCC+RRIM).

Vulnérabilité des VAS souffrant d’un ÉSPT et de difficultés de sommeil

Les résultats de la présente thèse corroborent le statut particulièrement vulnérable

des victimes d’agression sexuelle documenté dans la littérature. En plus de rapporter des

symptômes post-traumatiques généralement plus importants que ceux retrouvés chez les

victimes d’autres types de traumatisme (Chung & Breslau, 2008; Shakespeare-Finch &

Armstrong, 2010), la thèse suggère que cette population est particulièrement à risque d’une

détérioration significative de leur fonctionnement lorsque non traitée, ou du moins,

lorsqu’en attente d’un traitement pour leurs difficultés. De plus, à la suite d’un tel

traitement, cette population est sujette à rapporter un niveau de fonctionnement inférieur à

celui de la population normale. Il en va de même en ce qui a trait à la perception de leur

santé mentale. La thèse a également montré que certaines caractéristiques propres à

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103

l’agression sexuelle vécue étaient associées à une plus grande vulnérabilité au plan de la

symptomatologie. En fait, les VAS à l’enfance et à l’adolescence sont à même de rapporter

des symptômes post-traumatiques plus sévères, alors que celles abusés par de multiples

agresseurs sont à risque de rapporter des symptômes plus fréquents. Enfin, ces dernières

paraissent également plus susceptibles d’abandonner leur thérapie, ce qui en fait une sous-

population particulièrement fragile.

En plus de souligner le statut particulièrement vulnérable des VAS, les deux articles

de la thèse ont mis en lumière celui des victimes d’agresseurs multiples (ces VAS ont des

symptômes plus fréquents et celles qui consultent pour ce motif tendent à abandonner leur

thérapie). Comme peu d’études se sont intéressées au phénomène des agressions sexuelles

impliquant plusieurs agresseurs, il demeure difficile de se positionner sur les raisons

associées à la vulnérabilité spécifique des victimes d’agresseurs multiples (bien que

certaines hypothèses puissent être invoquées, comme la forte occurrence d’interactions

violentes dans ces agressions sexuelles, tel que décrit plus tôt). De manière à mieux

comprendre pourquoi ces victimes semblent particulièrement fragilisées, il semble pertinent

pour les études à venir de s’intéresser davantage à ce phénomène. L’exploration des

caractéristiques propres à ce genre d’agressions appert pertinente; mieux comprendre les

facteurs associés à la perpétration d’un tel geste parait le point de départ pour comprendre

l’impact sur les victimes. À cet effet, certains auteurs ont développé une typologie des

agressions sexuelles impliquant plusieurs agresseurs. Celle-ci fait ressortir l’existence de

quatre types d’agression sexuelle avec de multiples agresseurs, soit l’agression associée à

l’intimité, à la violence, à la sexualité et à la criminalité (Chambers, Horvath, & Kelly,

2010).

Le premier type inclut les agressions qui débutent habituellement par un contact

social avec la victime, ou entre la victime et un des agresseurs. Ce type d’agression est

souvent associé à la consommation d’alcool par la victime et par les agresseurs.

Habituellement, la victime accompagne de manière volontaire les agresseurs au lieu de

l’agression. L’agression est ensuite commise dans le contexte d’une relation romantique

fallacieuse, c’est-à-dire où la victime est trompée, voire manipulée, par l’agresseur

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principal, soit en ayant des contacts sexuels avec tous les agresseurs ou encore en ayant des

contacts sexuels avec l’agresseur principal sous le regard des autres. Le second type,

l’agression associée à la violence, comprend les agressions qui sont commises de manière

violente, soit en droguant la victime à son insu ou en lui infligeant des marques de violence

pendant l’agression. Ce genre d’agresseurs profite de la vulnérabilité de la victime pour la

contraindre d’une manière sexuelle et violente. Le troisième type, celui associé à la

sexualité, fait référence aux agressions qui incluent des comportements sexuels extrêmes,

soit des pénétrations multiples. L’agression est souvent commise dans un lieu public et la

victime tend à être plus jeune que les agresseurs. Il semble souvent s’agir d’une façon pour

les agresseurs de se prouver leur masculinité entre eux. Enfin, le quatrième type inclut les

agressions associées à la criminalité. Ces agressions se distinguent des trois autres par le

fait qu’il n’y a habituellement pas de contact initial avec la victime avant l’agression. La

victime est plutôt conduite de force au lieu de l’agression. Il s’agit souvent d’une façon

pour les agresseurs de remplir un besoin de sensations fortes, d’excitation et de stimulation

et ce, en commettant un comportement criminel de nature sexuelle. Les études futures

pourraient investiguer si un type, plutôt qu’un autre, pourrait expliquer la vulnérabilité des

victimes d’agresseurs multiples. Une meilleure compréhension de ce phénomène pourrait

permettre une meilleure prise en charge de ces victimes au plan clinique (possibilité pour

les cliniciens de s’adapter aux particularités de cette population) et ultimement favoriser

une meilleure rétention de ces victimes en thérapie. Le fait que ces victimes soient à la fois

particulièrement en besoin de traitement (considérant la fréquence particulièrement élevée

de leurs symptômes post-traumatiques) et à risque d’abandon thérapeutique est un constat

inquiétant.

Implications cliniques et théoriques

Les résultats de la thèse comportent de nombreuses implications cliniques. D’abord,

ils suggèrent qu’il n’existerait pas de caractéristiques propres aux agressions sexuelles

permettant de prédire spécifiquement la présence des difficultés de sommeil chez les VAS;

l’âge au moment de l’agression serait associé à la sévérité des symptômes post-

traumatiques en général (nocturnes et diurnes) et le nombre d’agresseurs à leur fréquence.

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105

Au plan de l’évaluation psychologique, cela implique que les cliniciens qui travaillent avec

des VAS devraient investiguer à la fois la fréquence et la sévérité des symptômes post-

traumatiques, car il semble s’agir de concepts distincts. D’ailleurs, une évaluation

approfondie de ces deux construits (fréquence et sévérité) parait nécessaire pour saisir la

complexité de l’ÉSPT dans son ensemble. Toujours au plan de l’évaluation, les résultats

proposent que l’investigation systématique des caractéristiques de l’agression sexuelle

pourrait permettre de cibler rapidement les VAS qui rapportent les symptômes post-

traumatiques les plus importants. Plus précisément, la thèse a permis de mettre en lumière

deux caractéristiques spécifiques des agressions sexuelles qui seraient associées à la

présence de symptômes post-traumatiques particulièrement sévères et fréquents, soit l’âge

au moment de l’agression et le nombre d’agresseurs. Sur le plan pratique, ce constat

suggère que les cliniciens qui rencontrent des victimes abusées avant l’âge de 18 ans et/ou

abusées par des agresseurs multiples sont en présence de VAS particulièrement vulnérables

qui nécessitent une attention particulière et un traitement adapté à l’ensemble de leurs

difficultés, soit leurs symptômes qui se présentent le jour et la nuit. Un traitement ciblant à

la fois les symptômes diurnes et nocturnes devrait d’ailleurs être envisagé chez les VAS qui

présentent des difficultés de sommeil sévères et fréquentes. Les résultats de la thèse

abondent en ce sens en suggérant que les cliniciens doivent s’attendre à des difficultés de

sommeil résiduelles lorsqu’ils offrent un traitement qui ne les ciblent pas directement, telle

la TCC centrée sur le trauma. L’ajout de séances de traitement portant sur le traitement des

cauchemars par la RRIM semble une alternative intéressante pour optimiser les gains

observés face au sommeil. C’est du moins ce que suggèrent les tailles d’effet mesurées

entre les deux groupes au post-traitement qui, bien que non statistiquement significatives,

étaient modérées à modérées-élevées, de même que les pourcentages d’amélioration

cliniquement significative calculés entre le pré- et le post-traitement dans chaque groupe.

Limites de la thèse et recherches futures

Malgré ses contributions importantes aux plans clinique et théorique, la thèse

comporte également certaines limites. D’abord, la taille de l’échantillon soulève la

possibilité d’un sur-ajustement des modèles de régression dans l’article 1. Ainsi, la

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106

réplication des résultats serait nécessaire pour valider l’efficacité prédictive des modèles.

De plus, la taille de l’échantillon n’a pas permis de contrôler l’effet des caractéristiques de

l’agression sexuelle entre elles. Comme celles-ci partagent une association naturelle

importante dans l’échantillon recruté, la spécificité des résultats de l’article 1 doit donc être

interprétée avec prudence. D’ailleurs, la réplication des résultats dans un échantillon plus

grand qui permettrait un contrôle de l’effet des autres caractéristiques de l’agression serait

nécessaire. En ce qui concerne l’article 2, une première limite est que les participants des

deux groupes présentaient des caractéristiques particulières, ce qui limite la généralisation

des résultats à l’ensemble des VAS souffrant d’un ÉSPT. Les participants étaient à la

recherche d’un traitement pour leurs symptômes post-traumatiques diurnes et nocturnes, en

plus de présenter un statut d’étudiant pour la plupart. Il importe toutefois de souligner que

la majorité des études qui ont évalué l’efficacité d’un traitement psychologique de l’ÉSPT

ont exclu les participants avec des profils cliniques complexes (e.g. ceux qui rapportent des

histoires d’abus sexuel à l’enfance, ceux qui ont été victime de violence sexuelle dans un

contexte conjugal et ceux qui présentent un trouble de la personnalité), ce qui n’était pas le

cas des deux études de la présente thèse. Une deuxième limite est la taille de l’échantillon,

celle-ci ayant limité la possibilité de détecter des effets plus petits. Cela est particulièrement

problématique considérant la comparaison de deux traitements efficaces dans le cas de

l’étude présentée dans le deuxième article. Pour ces raisons, il a été jugé pertinent de

conduire des analyses de contraste lorsque l’effet d’interaction (Groupe X Temps) était

associé à un niveau alpha inférieur à 0,1. Cela a permis de mettre en évidence une

détérioration du fonctionnement des participants en attente de traitement. Une dernière

limite est qu’à l’exception des diagnostics d’ÉSPT, de troubles anxieux et de l’humeur, les

données ont été récoltées à l’aide de mesures auto-rapportées, lesquelles sont sujettes à un

biais de rappel et à l’effet « Hello-Goodbye » (exagérer ses difficultés à l’évaluation pré-

traitement en espérant être éligible pour la thérapie et minimiser ses difficultés à

l’évaluation post-traitement pour remercier le thérapeute pour les services rendus) (Kazdin,

2003). Il importe quand même de souligner que l’évaluation subjective des symptômes

post-traumatiques, du fonctionnement et de la qualité de vie demeure une façon appropriée

d’évaluer ces variables, considérant l’utilisation d’instruments de mesure dont la validité et

la fidélité sont bien établies pour la plupart. De plus, en ce qui concerne le sommeil, des

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données subjectives sont souvent plus accessibles et révélatrices pour les cliniciens que des

données objectives obtenues en laboratoire. Néanmoins, l’absence d’une évaluation

polysomnographique chez les participants de l’article 2 soulève la possibilité que leurs

difficultés de sommeil résiduelles soient expliquées par un trouble respiratoire du sommeil.

L’ajout d’une mesure objective du sommeil dans les études futures pourrait permettre de

répondre à cette question. L’ajout de séances de TCC de l’insomnie à un protocole de

traitement combinant la RRIM et la TCC centrée sur le trauma fait également partie des

avenues futures qui seraient pertinentes à investiguer pour traiter les symptômes nocturnes

résiduels. Une analyse des gains thérapeutiques à plus long terme du traitement

RRIM+TCC serait aussi pertinente. Enfin, les études à venir devraient s’intéresser à

clarifier l’impact de la séquence dans laquelle les traitements sont offerts (i.e. RRIM+TCC

vs TCC+RRIM), de manière à clarifier les avantages de l’une et l’autre des deux séquences

de traitement.

En somme, la présente thèse a permis d’enrichir les connaissances cliniques et

théoriques entourant les difficultés de sommeil des VAS souffrant d’un ÉSPT. Plus

spécifiquement, elle a permis de souligner la présence de deux caractéristiques des

agressions sexuelles (âge au moment de l’agression et nombre d’agresseurs) permettant

d’identifier les VAS les plus vulnérables, soit celles qui présentent des symptômes post-

traumatiques particulièrement sévères et fréquents. La thèse a également montré que ces

caractéristiques se révèlent des prédicteurs spécifiques de la fréquence et de la sévérité des

symptômes d’ÉSPT; l’âge au moment de l’agression a été associé à la sévérité générale des

symptômes diurnes et nocturnes, alors que le nombre d’agresseurs a été associé à la

fréquence générale des symptômes. Cette thèse a également montré qu’un traitement qui

cible l’ensemble des difficultés des VAS, soit les symptômes diurnes et nocturnes, parait

une alternative intéressante pour optimiser les gains observés face au sommeil des

protocoles de traitement standard de l’ÉSPT, comme la TCC centrée sur le trauma.

Ensemble, ces résultats suggèrent qu’il est possible d’identifier rapidement les VAS qui

sont susceptibles de rapporter des symptômes post-traumatiques particulièrement sévères et

fréquents. La combinaison séquentielle RRIM+TCC parait être une alternative de

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traitement particulièrement avantageuse chez les personnes qui présentent des symptômes

post-traumatiques diurnes et nocturnes sévères et fréquents.

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Annexe

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Tableau 1

Résumé des études recensées sur la Révision et répétition par imagerie mentale (RRIM)

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