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Les récepteurs et système sensoriel somatiquePurves et al. (2003) Chapitre 8
– Intégration sensorielle: sensation et perception– les récepteurs
• le seuil absolu• le seuil différentiel• relation intensité-sensation
– le système somesthésique– les fibres sensorielles– les voies somesthésiques
Intégration sensoriellen Les étapes de l’intégration sensorielle
– 1. les récepteurs réagissent à la stimulation
– 2. informations acheminée vers les centres nerveux
– 3. extraction des caractéristiques de la stimulation
– 4. les influx décodés s’intègrent à d ’autres signaux ou à la mémoire pour donner la perception
Du récepteur à la perception
n Un récepteur code certaines caractéristiques du stimulus– intensité– durée– position– et même direction
n Le système nerveux doit décoder l’information de plusieurs récepteurs à la fois et transformer cette information et l’utiliser pour générer une perception cohérente du stimulus.
Distinction SENSATION vs. PERCEPTION
n SENSATION : donnée physiologique résultant d ’une excitation et produisant un influx nerveux afférent
n PERCEPTION : prise de conscience psychologique des caractéristiques et propriétés de la stimulation et à sa désignation
Les récepteursn Extérocepteurs
– récepteurs à distance• œil• oreille• nez
– récepteurs contact• peau• goûter
n Propriocepteurs• dans les muscles• tendons• articulation• peau• oreille interne- corps dans l ’espace
n Intérocepteurs• dans les organes ou viscères internes ex. pression sanguine
Du point de vue de l’énergie à laquelle ils répondent, les récepteurs peuvent être regroupés : n Mécanorécepteurs
– pression• peau
– Étirement, position, kinesthésie• muscles, tendons, articulations,
labyrinthe– vibration
• oreillen thermorécepteurs
– températuren nocicepteurs
– douleurn chémorécepteurs
– composés chimiques• nez, bouche
n photorécepteurs– photon
• œil
2
Fig 8.2
Les récepteurs ont deux modes de réaction à l’excitation Les récepteurs ont deux modes
de réaction à l ’excitationn Adaptation rapide
– phasiques– sensibles à l ’activité transitoire– produisent un influx nerveux au début de la stimulation,
s ’arrêtent et s ’actives à nouveau lors de la suppression de la stimulation
n Adaptation lente– toniques– déchargent pendant toute la durée de la stimulation
n Les deux types de récepteurs permettent d’apprécier les changements et la permanence des stimulations
Les récepteurs sont spécifiques
n La qualité sensorielle dépend du type de récepteur stimulé.– Par exemple, la stimulation électrique de
l ’axone va générer une sensation semblable à la stimulation naturelle du récepteur.
Le récepteurs est un transducteur
n Réagit à un stimulus spécifique (énergie physique) et transforme cette énergie en une énergie électrique (potentiel générateur).
Production d ’un potentiel générateur
– L’amplitude du potentiel générateur varie selon • l ’intensité de la stimulation• sa vitesse d ’application• la forma d ’adaptation du récepteur
Codage de l’intensité de la stimulation
n Codage de fréquence– lorsque l ’intensité du stimulus croît, la
fréquence de décharge de la fibre sensorielle augmente
n Codage de nombre de récepteurs– l ’augmentation de l ’intensité du stimulus
se traduit par un plus grand nombre de récepteurs sollicités
3
100
50
02 3 4 5 6 7 8 9
1
Signal perçu
Signal non-perçu
Intensité du signal
Seuil absolu
% d
e d
étec
tio
n
Seuil absolun Intensité minimale qu’un stimulus doit avoir pour qu’un sujet
puisse le détecter. Si non le stimulus est subliminal ou infraliminal
Seuil absolu
n Varie selon certaines conditions:– le sujet, son état d’éveil…– partie du corps où le stimulus est appliqué– durée d’application du stimulus– milieu environnant (bruit, lumière..)
Seuil différentiel
n La plus petite nuance détectée entre deux stimuli de même nature, mais d’intensité différente.
n loi de WEBER∆I = k*I
I = intensité du stimulusk = une constante
Loi de Weber
n Par exemple, si k est égal à 0,05, – poids de 10 kg devra être augmenté de 0,5 kg– poids de 50 kg devra être augmenté de 2,5 kg – pour que le second stimulus soit différencié du
premier.
Relation intensité du stimulus-sensation
n Ce n ’est pas une relation linéairen Loi de FECHNER
S =K * log I
S = intensité de la stimulationlog I = logarithme de l’intensité physique
du stimulusK = une constante
Courbe Sensation vs. Intensité
S =K log I
Intensité du stimulus (I)
Inte
nsité
de
la s
ensa
tion
(S)
0.00
2.00
4.00
6.00
8.00
10.00
12.00
14.00
16.00
18.00
1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49
K = 1
K = 5
K = 10
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Le système somesthésique
n Catégorie collective pour tous les sensations autres que: – vue, – audition, – goûter, – odorat– sens vestibulaire de l ’équilibre. Note: pour
certains auteurs le sens vestibulaire fait partie du système somatosensoriel.
Le système somesthésiquen Unique : Les récepteurs sont distribués à
travers tout le corps et répondent à différents stimuli.
n 2 sous-systèmes– stimuli mécaniques
• toucher léger• vibration• pression
– stimuli douloureux et de la température
Les récepteurs somesthésiquescutanés et sous-cutanésn peuvent être classés en trois
grandes classes selon leur fonction– mécanorécepteurs– nocicepteurs– thermorécepteurs
Ø stimuli mécaniques
Ø stimuli douloureux et de la température
Les récepteurs somesthésiquescutanés et sous-cutanés
n peuvent être classés en deux grandes classes selon leur morphologie– encapsulés– terminaisons libres
Ø stimuli mécaniquesØ stimuli douloureux et
de la température
La peau
n Elle est la frontière entre le milieu interne et externe.
n Aspect glabre ou pileux.n la surface de la peau atteint 2m2 chez
l ’adulte.– contient des récepteurs
• mécaniques • excitations thermiques• nociceptives
Les récepteurs cutanées
n Distribution variable selon que la peau est glabre ou pileuse
n Il sont contenus dans la peau– épiderme– derme– hypoderme
n récepteur à l ’extrémité d ’une fibre nerveuse dont le corps cellulaire est localisé dans un ganglion spinal.
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Les récepteurs de la peau
Fig 8.3
Terminaison libreCorpuscule de Pacini
Corpuscule de Meissner
Disque de Merkel
Corpuscule de Ruffini
Épiderme
Derme
Peau glabre (non pileuse)
Dans la peau pileuse s’ajoutent les récepteurs pileux
Disque deMerkel
Bordure entrel ’épi- et le derme
Terminaisonlibre
Corpusculede Meissner
RécepteurPileux
Corpuscule de Pacini
Terminaison de Ruffini
n Micro-neuronographie:Ø enregistrement de fibres sensorielles dans les nerfs
du brasLe champ récepteur d ’un neurone somesthésique
n région cutanée dans laquelle un stimulus tactile évoque une réponse sensorielle– corps cellulaire– ou de l’axone s ’il s ’agit d ’une fibre
afférente en périphérie
n Champs récepteursØde dimensions
différentespour les afférences reliées aux corpuscules de Pacini ou de Meissner
n Adaptation des récepteurs de la peau
Lente
Rapide
Petit Grand
Ada
ptat
ion
Champ récepteur
Décharge del’axone
Stimulus
Disque de Merkel
Corp. de Pacini
Corp de Ruffini
Corp. de Meissner
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Réponse aux vibrationsSe
uil,
dépl
acem
ent
méc
aniq
ue d
e la
pea
u (µ
m)
Fréquence du stimulus (Hz)
30-50 Hz
250-350 Hz
§ Un récepteur à adaptation rapide (corpuscule de Pacini)
§ Dénudé de sa capsule, il se comporte comme un récepteur à adaptation lente.
Ø Werner Loewenstein à Columba Universitydans les années 60.
En résumé:n Récepteurs toniques à adaptation lente
signalant la durée de la stimulation:– Disques tactiles de Merkel (épiderme)– Corpuscule de Ruffini (derme)
n Récepteurs phasiques à adaptation rapide signalant les variations de la stimulation:– Corpuscule de Meissner (derme)– Corpuscule de Pacini (hypoderme)
Discrimination de deux points sur la peau
n Seuil de discrimination: le plus petit écart nécessaire pour que soient jugées distinctes deux indentations cutanées simultanées (les pointes d ’un compas par exemple)
n Plus ou moins précise selon la région du corps.
Sensibilité différentielle de la surface du corps aux stimuli mécaniques
n Seuil de discrimination tactile varie d ’un endroit du corps à l ’autre
n Discrimination maximale au niveau des doigts
n Minimale au niveau des jambes, dos et bras.
Fig 8.4
L’exploration tactile
n Les mains remplissent cette fonction– saisie et manipulation d ’objets– mouvement dur une surface
• identification de la texture– toucher actif = perception tactilo-
kinesthésique ou haptique• interaction dynamique entre les signaux
moteurs et sensoriels
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Proprioception
récepteurs sensibles à soi-même...
Les mécanorécepteurs proprioceptifs
n Autre catégorie de récepteurs qui fournit des information sur les forces mécaniques qui on leur origine sur lecorps lui-même– PROPRIOCEPTEURS
• sensibles à soi-même• récepteurs localisés dans
– les muscles– les tendons– les articulations
Fig 8.6
Dans les muscles:Øle fuseau neuromusculaire
Les fibres sensoriellesAα AδAβ C
Propriocepteurs des muscles
DouleurTemp.
Mécanorécepteursde la peau
DouleurTemp.
Groupe I Groupe II Groupe III Groupe IV
Purves et al., 1999; p. 149
Chaque racine sensitive contient des fibres sensorielles reliées à une partie de la peau.
Cette partie de la peau s ’appelle un: DERMATOME.
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Fig 8. A
Les dermatomes Les voies nerveuses
n Le système des colonnes dorsale-lemnisque médian– Sensibilité tactile discriminatoire
• toucher léger• vibration• pression
n Le faisceau spinothalamique– Douleur, température et sensibilité
tactile diffuse
Le système des colonnes dorsale-lemnisque médian, principale voie somesthésique
n Voies ascendantes des colonnes dorsalesn Sensibilité tactile discriminatoire (ou
épicritique).n S’arrêtent au thalamus noyau ventro-
latéral postérieur – collatérales dans la formation réticulée
Colonnes dorsalesVers le cerveau
Corne dorsale
Corne ventraleZone intermédiaire
Le système des colonnes dorsale-lemnisquemédian: principale voie somesthésique
Noyau GracileNoyau Cuneiforme
Colonnes dorsales
Thalamus: noyau ventro-postérieur
Lemnisque médian
Bulbe rachidien
Aire somesthésiqueprimaire (S1)
Noyaux des colonnes dorsales
n Noyau Gracile (ou de Goll)– sensibilité tactile discriminatoire des
membres inférieurs et de la partie basse du tronc
n Noyau Cunéiforme (ou de Burdach)– sensibilité tactile discriminatoire des
membres supérieurs et de la partie supérieure du tronc
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n stimuli mécaniques• toucher léger• vibration• pression
Le système des colonnes dorsales-lemnisque médian, principale voie somesthésique
Fig 8.7
Le thalamus somesthésiquen Le complex ventral-postérieur
– noyau ventro-postéro-latéral
Projections somesthésiques dans le gyrus post-central
n Homonculus sensitifn Organisation
somatotopique– les régions voisines du
corps correspondent à des régions voisines des aires corticales
n Homonculus sensitifn Informations qui
proviennent de l ’autre côté du corps
n Projection topographique : La face et les mains occupent une partie importante de l ’aire sensorielle.
Fig 8.8
Les aires sensoriellesn Homonculus sensitif se
retrouve de façon identique dans les aires 1,2,3
n Les aires primaires sont indispensables pour la reconnaissance de l’origine et de l ’amplitude des stimulations– cutané
• aire 3b: adaptation lente• aire 1: adaptation rapide
– proprioception • aire 3a: fuseaux• aire 2: récepteurs
articulaires et cutanés
Aire somesthésiqueprimaire
Aire somesthésiquesecondaire
Scissure centrale
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L’information de la face
n La division trigéminale de la sensibilité mécanique transmet les information en provenance de la face
Fig 8.5 b
Système somesthésique trigéminal
n système somesthésique trigéminal– nerf trijumeaux (nerf crânien 5)
• afférences innervation de la face de la tête y compris les dents
• projections au noyau principal (mécanoréception)
• vers le noyau ventro-postéro-médian du thalamus
• vers le cortex somesthésique comme pour les informations du reste du corps
Stimuli douloureux et de la températuren Les nocicepteurs
– nocere latin pour faire mal
– terminaisons libres– Les fibres de la
douleur conduisent lentement car elle sont souvent non-myélinisées
Trois catégories de nocicepteurs cutanés
n nocicepteurs mécaniques du groupe Aδn nocicepteurs mécano-thermiques du
groupe Aδn nocicepteurs polymodaux du groupe C
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Fig 9.2 n Douleur rapide (primaire)
– bien localisée– fibres Aδ
n Douleur lente (secondaire)– délai plus grand – plus longue durée– fibres C
Récepteurs à la température
Fréq
uenc
e de
déc
harg
e H
z
Température de la peau oC
Récepteur à la chaleur
Récepteur au froid
Température de la peau oC
Les voies centrales de la douleur et de la température
Le faisceau spinothalamique
Faisceau spinothalamique
n aussi appelé système extra-lemniscaln Voies ascendantes spino-thalamiques dans
les colonnes antéro-latérales:– Douleur, température et sensibilité tactile
diffuse (ou protopathique).– Projection au thalamus noyau ventro-postérieur
et les noyaux intralaminaires .– projections plus diffuses que pour le système
lemniscal au thalamus et au cortex cérébral.– collatérales dans le tronc cérébral (formation
réticulée).
Le système spinothalamique
Voie spinothalamique antérieureØtempérature et douleur
Voie spinothalamique latéraleØsensibilité tactile protopathique ou diffuse
Zone de Lissauer
Vers le cerveau
Voies spinothalamiques
Racine ventrale
Racine dorsale
Fibre C
Le système spinothalamique
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Noyaux du thalamus
n Les voies spinothalamiques se terminent dans les noyaux ventro-postérieur et intralaminaires du thalamus
Noyaux intralaminaires
Noyau ventro-postérieur
Douleur orofacialen Les informations
sensorielles du visage et de la tête sont acheminées par le système du trijumeaudans le tronc cérébral.
n Premier relais dans le noyau spinal dutrijumeau (douleur)
Lemnisquemédian
Thalamus
Bulbe
MoelleNoyaux des
colonnesdorsales
Fibre sensorielle
Voie Spino-
thalamique
Fibre sensorielle
Colonnesdorsales
VOIELEMNISCALE
VOIE EXTRALEMNISCALECortex
cérébral
Toucher, vibration, discrimination, proprioception
Douleur, température
Voies descendantes qui contrôlent la douleur
Moelle épinière
Noyaux du Raphé
Bulbe rachidien
Corne dorsale
Mésencéphale
Substance grise péri-aqueductal
Fig 9.5
ThéorieThéorie dede contrôlecontrôle de lade la douleur ditedouleur dite du “du “portillonportillon””
G
SG
P
Système d’action
Contrôle cognitif
Contrôle inhibiteur descendant
Système de contrôle du portillon
T