État des lieux de l’Institut de Recherche Agronomique de ... · d’enseignement supérieur et de recherche scientifique (facultés d’agronomie des universités de Conakry et

État des lieux DE L’ INSTITUT DE RECHERCHE AGRONOMIQUE DE GUINéE (IRAG)

2 013

République de Guinée | MINIS TèRE DE L’AGRICULTURE

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE

CONAkRy, 2015

État des lieux DE L’ INSTITUT DE RECHERCHE AGRONOMIQUE DE GUINéE (IRAG)2013

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. La mention de sociétés déterminées ou de produits de fabricants, qu’ils soient ou non brevetés, n’entraîne, de la part de la FAO, aucune approbation ou recommandation desdits produits de préférence à d’autres de nature analogue qui ne sont pas cités.

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Photo de couverture: © Centre Régional de Recherche Agronomique de Foulaya (CRRAF)

é T A T D E S L I E U x D E L ’ I R A G

iii

sommaire

Liste des acronymes ........................................................................................................................... vListe des tableaux ............................................................................................................................ vii

1 Contexte et justifiCation .................................................................................. 1

2 HistoRique de la ReCHeRCHe aGRiCole en Guinée ................................................ 3

3 MétHodoloGie .................................................................................................... 63.1 Revue documentaire ................................................................................................................63.2 Échantillonnage des institutions ..............................................................................................63.3 Enquête institutionnelle ..........................................................................................................73.4 Traitement et analyse des données ...........................................................................................7

4 état des lieux de la ReCHeRCHe aGRiCole en Guinée ........................................... 94.1 Institut de recherche agronomique de Guinée ...........................................................................9

4.1.1 Mission ........................................................................................................................... 94.1.2 Organisation .................................................................................................................. 104.1.3 Ressources humaines ...................................................................................................... 154.1.4 Ressources matérielles .................................................................................................... 164.1.5 Ressources financières .................................................................................................... 234.1.6 La bibliothèque de l’IRAG ................................................................................................ 244.1.7 Acquis de recherche ........................................................................................................ 244.1.8 Communication pour le développement .............................................................................. 274.1.9 Contraintes ................................................................................................................... 28

4.2 Institutions partenaires ........................................................................................................ 294.2.1 Centres de recherche ....................................................................................................... 304.2.2 Universités et instituts .................................................................................................... 32

5 oRGanisations pRofessionnelles aGRiColes, seRviCes teCHniques, pRojets et onG ..................................................................................................34

6 ConClusions et ReCoMMandations.....................................................................35

annexes ....................................................................................................................36Annexe 1Équipe de supervision, suivi et mise en oeuvre du projet TCP/GUI/3403 ............................................. 36Annexe 2Pourcentage des femmes chercheurs dans les institutions .................................................................. 40


iv

Annexe 3Synthèse succincte de quelques innovations/technologies agricoles produites en Guinée ..................... 41Annexe 4Forces, faiblesses, opportunités et menaces du SNRAH par composante .............................................. 44Annexe 5 Références bibliographiques ........................................................................................................... 46


v

liste des acronymes

ADRAO Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’OuestANPROCA Agence nationale de la promotion rurale et du conseil agricoleBM Banque mondialeCEDEAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’OuestCERE Centre d’étude et de recherche en environnementCERESCOR Centre de recherche et d’études scientifiques océanographiques de RogbanéCIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développementCNOP-G Conseil national des organisations paysannes de GuinéeCNSHB Centre national des sciences halieutiques de BoussouraCOA Chargé des opérations agricolesCPMV Centre de production de matériel végétalCRO Comité régional d’orientation (recherche/vulgarisation) CRRA Centre régional de recherche agronomiqueCTA Contrôleur des travaux agricolesDG Direction généraleDNE Direction nationale de l’élevageDNP Direction nationale de la pêcheDNRA Direction nationale de la recherche agricoleDNRST Direction nationale de la recherche scientifique et techniqueDRH Direction des ressources humainesDSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricultureFEPRORI Fédération des producteurs de rizFEREPPAH Fédération régionale des planteurs de palmier à huile et d’hévéaFHIA Fondation hondurienne de recherche agricoleFIDA Fonds international de développement agricoleGNF Franc guinéenGPC Groupement de producteurs de cotonIES Institution d’enseignement supérieurIFAC Institut des fruits et agrumes coloniauxIITA/IIAT Institut international d’agriculture tropicaleIPG Institut Pasteur de GuinéeIRAG Institut de recherche agronomique de GuinéeIRD Institut de recherche pour le développementIREB Institut de recherche environnementale de BossouIRS Institut de recherche scientifiqueIRVAG Institut de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture en GuinéeISAV Institut supérieur agronomique et vétérinaire de FaranahLPDA Lettre de politique de développement agricoleLPDA2 Lettre de politique de développement agricole (deuxième version)MA Ministère de l’agricultureMAE Ministère de l’agriculture et de l’élevageMESRS Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiqueOAPI Organisation africaine de la propriété intellectuelle


vi

OMS Organisation mondiale de la santéONG Organisation non gouvernementale OPA Organisation professionnelle agricolePE Point d’essaiPISA Programme Italien pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’OuestPLT Plan à long termePMT Plan à moyen termePNAAFA Programme national d’appui aux acteurs des filières agricolesPNDA Politique nationale de développement agricolePNRD Programme national de recherche développementPNSA1 Programme national des services agricoles 1PPAAO/WAAPP Programme de productivité agricole en Afrique de l’OuestPPVA Projet Pilote de vulgarisation agricolePUAPA Programme d’urgence d’appui aux producteurs agricolesR&D Recherche et développementSENASOL Service national des solsSNPRV Service national de la promotion rurale et de la vulgarisationSNRA Système national de recherche agricoleSNRAH Système national de recherche agronomique, zootechnique et halieutiqueSNRASP Système national de recherche agro-sylvo-pastoraleSRA Station de recherche agronomiqueTCP Programme de coopération techniqueTDR Termes de référenceUEP Unité expérimentale paysanne


vii

liste des tableaux

OBjET RÉFÉRENCES INTITULÉ

Tableaux 1 Récapitulatif du personnel de l’Institut de recherche agronomique de Guinée (2012)

2 Synthèse infrastructures immobilières de l’IRAG

3 Synthèse du potentiel foncier (ha) des CRRA et stations de l’IRAG

4 Synthèse des ressources foncières (hectare) par station et type d’utilisation

5 Répartition du matériel informatique à l’IRAG

6 Liste des principaux matériels de laboratoire

7 Fonds mobilisés par l’IRAG entre 2010 et 2013 en GNF

8 Synthèse des recettes mobilisées en 2012 par l’IRAG en GNF

9 Principaux moyens de diffusion des résultats de recherche

10 Situation des effectifs selon leurs diplômes dans quelques institutions

11 Situation des tranches d’âge (en %) dans les institutions de recherche


viii

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1

contexte et justification

La République de Guinée est un pays côtier de l’Afrique de l’Ouest qui couvre une superficie

de 245 857 km². Elle est limitée à l’ouest par la Guinée Bissau et l’océan Atlantique, au nord

par le Sénégal et le Mali, à l’est par la Côte d’Ivoire et au sud par la Sierra Leone et le Liberia.

Le pays est marqué par une forte diversité d’écosystèmes: plaines de mangrove et alluviales,

bas-fonds, plateaux et montagnes. Son climat est de type tropical humide au sud et sec au nord

avec une alternance de deux saisons (saison sèche et saison pluvieuse) et des précipitations

variant de 1500 mm à plus de 3000 mm par an selon les régions (Basse-Guinée, Moyenne-

Guinée, Haute-Guinée et Guinée forestière).

Ces conditions naturelles offrent à la Guinée d’énormes potentialités agricoles qui sont

favorables au développement d’une gamme très variée de cultures céréalières (riz, maïs,

fonio, sorgho, mil), de tubercules (manioc, igname, patate douce, pomme de terre), de

légumineuses alimentaires (arachide, niébé, haricot), de légumes (piments, tomate, gombo,

aubergine, chou…), de fruits (mangue, agrumes, banane, ananas, avocat…) et de cultures

pérennes comme le palmier à huile, l’hévéa, le café et le cacao.

L’agriculture reste le principal secteur d’activité économique, qui occupe 80 pour cent de

la population guinéenne, et la source de revenu pour 57 pour cent des ruraux. Cependant,

l’agriculture de subsistance est celle qui est encore pratiquée par la majorité de la population

guinéenne. Elle est caractérisée par des pratiques traditionnelles de défriche-brûlis, de faible

utilisation d’intrants, d’équipements, d’infrastructures de base, de connaissances modernes

et d’un accès limité aux crédits, ce qui se traduit par une faible productivité de la terre et

du travail.

Pour lever certaines de ces contraintes, l’IRAG a conduit des activités de recherche-développement

qui ont permis de produire des innovations qui répondent aux besoins exprimés par les

producteurs. L’objectif étant de permettre à ceux-ci d’obtenir une augmentation durable de la

production et une meilleure gestion des ressources rurales. À cet effet, la stratégie retenue est

de mener des recherches de type appliqué et adaptatif en s’appuyant sur des connaissances

endogènes et exogènes.


2

Au regard des contraintes évoquées, une nouvelle planification stratégique adaptée aux enjeux

de développement agricole du pays est nécessaire. Elle s’appuiera entre autres sur:

}} une meilleure utilisation des ressources humaines, matérielles et financières par leur

allocation plus équilibrée tant au niveau des programmes que des régions;

}} une meilleure conception des programmes et des centres de recherche réunissant une masse

critique de ressources couvrant convenablement les principales régions, les productions et

les disciplines scientifiques;

}} une mutualisation des ressources humaines, matérielles et financières avec les autres

institutions de recherche et d’enseignement;

}} une dynamisation du partenariat avec les organisations professionnelles agricoles.

C’est dans ce contexte que le Gouvernement guinéen a sollicité une assistance technique

de la FAO, dans le cadre de son programme de coopération technique, afin de renforcer

les capacités du système national de recherche agricole (SNRA) en général et de l’IRAG

en particulier pour appuyer le développement de son plan à long terme (PLT) qui doit

contribuer à faire du SNRA un outil efficace du développement rural.

3

2Historique de la recHercHe agricole en guinÉe

La recherche agricole a été initiée sous la période coloniale en Guinée au début du XXe siècle

au jardin botanique de la Camayenne à Conakry. Elle s’est poursuivie en 1922 à l’Institut

Pasteur de Kindia (actuel Institut Pasteur de Guinée/IPG) pour les aspects zootechniques,

vétérinaires et biomédicaux. Puis en 1936 à la station de Sérédou en Guinée forestière pour

les cultures de café, cacao, cola, quinquina et la sylviculture. La station de recherche rizicole

de Bordo/Kankan a été fondée en 1945 sur les anciennes infrastructures du centre de collecte

de caoutchouc (datant de 1905) et du centre de labourage (1920). Puis, en 1946, l’Institut des

fruits et agrumes coloniaux (IFAC) est créé à Foulaya (Kindia) avec une antenne à Dalaba.

Depuis l’indépendance en 1958 jusqu’en 1970, la recherche agricole au sens large (agronomique,

sylvicole, zootechnique et halieutique) a été conduite conjointement par les institutions

d’enseignement supérieur et de recherche scientifique (facultés d’agronomie des universités

de Conakry et de Kankan) et les stations de recherche relevant du Ministère de l’économie

rurale (ENA de Foulaya, de Tolo, etc.).

De nos jours, la recherche agricole est toujours assurée par les institutions de recherche

scientifique (IRAG, Centre national des sciences halieutiques de Boussoura) et d’enseignement

supérieur (ISAF de Faranah, Institut supérieur des sciences et de médecine vétérinaire de

Dalaba, IPG, etc.).

Ce bref historique montre que la recherche agricole est relativement jeune. Elle a été menée

à différentes périodes par plusieurs structures et sous différentes tutelles (enseignement,

développement rural). Cette dispersion des efforts a conduit à la création de l’IRAG en 1989,

dont la mission est de conduire des recherches sur les productions végétales, animales,

halieutiques et forestières.

Ainsi, pour mener à bien cette mission, l’IRAG a engagé depuis sa création différents processus

de planification: comité régional d’orientation (CRO), plan à moyen terme (PMT), Programme

national de recherche développement (PNRD). L’élaboration d’un plan à long terme, objet du

présent TCP, s’inscrit dans cette logique de programmation.


4

En effet, le manque d’un PLT et d’une vision stratégique cohérente pour la recherche

en Guinée a pour conséquences un manque de coordination et d’orientation claire des

activités de recherche et une insuffisance des ressources humaines et financières. Il

est cependant important de prioriser les questions à traiter par la recherche dans des

institutions, dispositifs et réseaux nationaux et régionaux, et d’assurer des financements

pour une recherche efficace et efficiente. Le PLT permettra à la Guinée de disposer

d’un outil performant de recherche agronomique capable d’appuyer efficacement les

programmes de développement agricole du pays et de garantir dans le même temps la

sécurité alimentaire.

L’objectif principal du PLT de la recherche agronomique de la Guinée est de doter le pays d’un

guide pour les décisions concernant le niveau des ressources et leur allocation par programmes

de recherche, régions, catégories de dépenses (personnel, fonctionnement, équipement). Il

doit viser à corriger les déséquilibres dont souffre actuellement le SNRA dans les allocations

de ses ressources, par l’adoption de mesures dont la définition et l’application demandent

une longue période d’évolution (8 à 15 ans). Cela concerne en particulier le renouvellement

des chercheurs atteignant l’âge de la retraite. Dans ce cas, le PLT doit essentiellement servir

de référence pour la formulation de plans de formation de jeunes chercheurs en adéquation

avec les besoins des politiques de développement et des programmes de recherche devant

accompagner leur mise en œuvre. Il s’agit donc de fournir à la recherche agronomique guinéenne

les orientations majeures, les capacités de base et les principes généraux pouvant la guider

pour les dix prochaines années.

Le Programme national de recherche développement 2008-2015 (PNRD) validé par l’IRAG en

2009 constitue une référence de base pour l’établissement du PLT assorti de programmes à

court et à moyen terme. Ce PLT donnera au gouvernement une meilleure vision des problèmes

de recherche en cohérence avec les problèmes de développement agricole. Ce qui lui offrira un

dossier pertinent à soumettre aux partenaires financiers, d’acquérir de nouvelles compétences

par la formation des jeunes et d’avoir des résultats de recherche fiables, rapides, attractifs et

faciles à adopter.

5

2 H I S T O R I Q U E D E L A R E C H E R C H E A G R I C O L E E N G U I N é E

Le présent rapport fait l’état des lieux du système de recherche au sein de l’IRAG. Il

traite particulièrement:

}} de l’organisation administrative et scientifique;

}} des ressources humaines, matérielles et financières;

}} des acquis de la recherche;

}} de la communication pour le développement;

}} des contraintes et des recommandations stratégiques.

Il prend également en compte la situation actuelle des principaux partenaires de cet

institut.


6

3mÉtHodologie

La démarche adoptée pour la réalisation de ce travail a consisté à une revue de littérature, à

l’élaboration de documents de collecte d’informations (fiches d’enquête et guide d’entretien),

à la collecte et au traitement des données auprès des acteurs de la recherche à Conakry et à

l’intérieur du pays.

3.1 revue documentaire

La revue documentaire a été effectuée à Conakry auprès des institutions (IRAG, CNSHB, Direction

nationale de la recherche scientifique et technique, Service national des sols, Université Gamal

Abdel Nasser de Conakry) et à l’intérieur du pays (stations de recherche, universités, OPA, projets

de développement, etc.). Elle repose sur la consultation de documents de base: documents

d’orientation stratégique, rapports d’activité, bases de données des ressources humaines et

matérielles (voir annexes).

3.2 ÉcHantillonnage des institutions

Suite à la revue documentaire, un échantillonnage des institutions a été effectué sur la base

des critères suivants: la vocation de chaque entité et sa relation avec la recherche agricole.

Cet exercice a permis d’obtenir quatre groupes cibles bien distincts:

}} les institutions de recherche dans le domaine agro-sylvo-pastoral et halieutique;

}} les institutions d’enseignements (supérieur, technique et professionnel);

}} les partenaires au développement qui englobent les services techniques centraux et

déconcentrés de l’administration, les projets et programmes, les médias et les ONG de

développement;

}} le groupe des bénéficiaires des résultats de la recherche (agriculteurs, organisations

paysannes).

Cet ensemble a permis à l’équipe des consultants de sélectionner les plus représentatifs

dans chaque catégorie de site/entité des quatre régions naturelles du pays. Ainsi, ont fait

7

3 M é T H O D O L O G I E

4l’objet d’une enquête un total de 34 institutions dont 10 de la recherche, 7 de l’enseignement

supérieur et technique, 13 projets et ONG agricoles et 4 organisations paysannes (voir liste

des institutions en annexe).

3.3 enquête institutionnelle

Cette étape s’est déroulée dans les centres urbains et ruraux des préfectures de: Pita, Labé

et Mamou en Moyenne-Guinée; Faranah et Kankan en Haute-Guinée; Macenta, N’Zérékoré et

Lola en Guinée forestière; Kindia, Boffa et Dubréka en Basse-Guinée, conformément aux sites

retenus dans les TDR validés de la mission de terrain. Elle est fondée sur des entretiens avec les

principaux responsables des institutions pour comprendre l’organisation et le fonctionnement

de leur structure en relation avec la recherche agricole.

En raison de la diversité des acteurs à rencontrer, les entretiens se sont appuyés sur des

questionnaires individuels et de groupes ciblés préalablement déposés en format papier et/ou

numérique. Ces questionnaires étaient axés sur le potentiel scientifique, technique, matériel

humain et financier. Des fiches de recensement de personnel ont permis de déterminer les

effectifs, les profils de chercheurs et leurs tranches d’âge. Des observations directes sur l’état

du matériel et des infrastructures, ainsi que le fonctionnement et la qualité des outils de

communication disponibles ont fait l’objet d’une analyse.

Cette démarche était participative. Elle comportait des séances de travail en plénière avec

l’ensemble du personnel de chaque entité visitée, suivies de travaux de groupes en fonction

des TDR de chacun des consultants. Dans ces exercices, les consultants ont été des facilitateurs

du processus.

Cette enquête a permis d’obtenir une gamme variée d’informations sur l’état actuel des

institutions rencontrées.

3.4 traitement et analyse des donnÉes

Le traitement reposait sur le dénombrement du personnel technique et scientifique et des

différentes catégories d’infrastructure et d’équipement des institutions sous tableur Excel. Les

données obtenues et les résultats des interviews ont fait l’objet d’analyse et d’interprétation.

Le système national de recherche agricole en Guinée (SNRA) se trouve actuellement, comme


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celui de la plupart des pays du continent, en face d’un certain nombre de défis ayant pour

origine les mutations que connait l’environnement national et international, la raréfaction des

ressources et le souci d’un développement agricole durable et équilibré entre les différentes

régions du pays (Kissi A. et Condé B., 2005).

Le système national de recherche agronomique, zootechnique et halieutique (SNRAH), créé

en 2006, est la structure fédératrice qui assure la coordination de la recherche agricole. Il

regroupe les institutions suivantes:

}} l’Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG);

}} le Centre national des sciences halieutiques de Boussoura (CNSHB);

}} l’Institut Pasteur de Guinée (IPG);

}} les institutions d’enseignement supérieur (IES), dont les universités (Conakry, Kankan

Nzérékoré, etc.), les instituts supérieurs de Faranah, Mamou, l’IRVAG, l’IREB, la DNRST, le

CERESCOR, etc.

L’état des lieux du système national de recherche agricole a porté sur l’inventaire du potentiel

scientifique et technique, les ressources humaines, matérielles, technologiques et financières

disponibles et à mobiliser, ainsi que les outils de communication utilisés.

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4État des lieux de la recHercHe agricole en guinÉe

Le système national de recherche agricole en Guinée (SNRA) se trouve actuellement, comme

celui de la plupart des pays du continent, en face d’un certain nombre de défis ayant pour

origine les mutations que connait l’environnement national et international, la raréfaction des

ressources et le souci d’un développement agricole durable et équilibré entre les différentes

régions du pays (Kissi A. et Condé B., 2005).

Le système national de recherche agronomique, zootechnique et halieutique (SNRAH), créé

en 2006, est la structure fédératrice qui assure la coordination de la recherche agricole. Il

regroupe les institutions suivantes:

}} l’Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG);

}} le Centre national des sciences halieutiques de Boussoura (CNSHB);

}} l’Institut Pasteur de Guinée (IPG);

}} les institutions d’enseignement supérieur (IES), dont les universités (Conakry, Kankan

Nzérékoré, etc.), les instituts supérieurs de Faranah, Mamou, l’IRVAG, l’IREB, la DNRST, le

CERESCOR, etc.

L’état des lieux du système national de recherche agricole a porté sur l’inventaire du potentiel

scientifique et technique, les ressources humaines, matérielles, technologiques et financières

disponibles et à mobiliser, ainsi que les outils de communication utilisés.

4.1 institut de recHercHe agronomique de guinÉe

4.1.1 missionCréé par l’ordonnance n° 030/PRG/89 du 13 avril 1989, l’IRAG est un établissement public

(EP) doté de la personnalité morale et jouit d’une autonomie de gestion administrative et

financière. Il met en œuvre la politique de développement du Ministère de l’agriculture en

matière de recherche en menant des études sur:


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}} les productions végétales, animales, forestières, piscicoles et leur transformation

agroalimentaire et agro-industrielle;

}} la préservation et l’amélioration des ressources naturelles concernées par ses productions;

}} les exploitations agricoles et leur environnement humain et socioéconomique.

}} Dans le cadre de cette mission, l’Institut contribue, dans les domaines de sa compétence, à la

formation, l’information scientifique et technique des cadres et autres personnels nationaux.

}} Pour la mise en œuvre de la politique agricole, l’Institut est notamment habilité à:

}} entreprendre et réaliser tous travaux de recherche, d’expérimentation, d’essai et d’enquêtes;

}} créer, établir et entretenir, avec tous les organismes nationaux et étrangers, publics ou privés,

de recherche, de formation, de promotion industrielle et commerciale, des productions agricoles

et connexes ou de développement, des rapports, programmes et contrats de coopération;

}} entreprendre des activités de production et de prestation de services, à titre gratuit ou

lucratif, à condition que celles-ci ne constituent pas une entrave à ses activités de recherche;

}} accomplir tous les actes de la vie civile, en particulier d’ester en justice, accepter et signer,

après l’aval du Conseil d’administration, tous contrats et conventions;

}} favoriser la formation de toutes les catégories de son personnel;

}} se doter et gérer des infrastructures et équipements nécessaires;

}} se doter de structures d’organisation et de travail, transitoires ou permanentes, susceptibles

de l’aider au mieux dans ses objectifs.

4.1.2 organisationDans son organisation, l’Institut est doté:

}} d’un Conseil d’administration (CA) aidé par un Conseil scientifique (CS);

}} d’une Direction générale (DG);

}} d’une Direction dcientifique (DS);

}} d’une Division appui scientifique (DAS);

}} d’une Division valorisation et coopération (DVC);

}} d’une Division de la production et de la valorisation des infrastructures (DPVI);

}} d’une Division des ressources humaines (DRH);

}} d’une Division des affaires administratives et financières (DAAF);

}} d’une Agence comptable (AC);

}} d’un Service de contrôle financier (SCF);

}} de centres de recherche (CR);

}} de stations de recherche (SR);

}} de points d’essais (PE);

}} d’organes consultatifs, de contrôle et d’orientation, de concertation et de coordination.

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4 é T A T D E S L I E U x D E L A R E C H E R C H E A G R I C O L E E N G U I N é E

L’IRAG centre son dispositif de recherche sur quatre centres régionaux de recherche, sept

stations et quinze programmes de recherche à caractère national. Sur la base de ces programmes,

cinq axes prioritaires de recherche ont été définis. Ce sont:

}} l’intensification des productions végétales et animales par la maîtrise de la vulnérabilité

de leur système de production et par la mise au point de technologies économiquement

rentables et écologiquement durables. Cet axe regroupe toutes les recherches sur la conduite

des cultures, l’utilisation des intrants, la maîtrise des pestes;

}} la maîtrise de la génétique et de l’écophysiologie des cultures pour accroître leurs

performances;

}} la maîtrise des filières agricoles et des procédés de transformation et de conservation des

productions végétales et animales;

}} la connaissance des écosystèmes et de leurs interactions avec les sociétés rurales et

communautés périurbaines et des chantiers miniers;

}} la co-construction d’innovations techniques et organisationnelles sur les territoires ruraux

et commerciaux.

Les quatre centres régionaux et leurs stations sont les suivants:

}} Foulaya pour la Guinée maritime avec trois stations (Foulaya, Kilissi, Koba);

}} Bareng pour la zone de montagnes et plateaux du Fouta Djallon en Moyenne-Guinée avec

une station (Bareng);

}} Bordo pour la zone de savanes de Haute-Guinée avec deux stations (Bordo et Faranah);

}} Sérédou pour la Guinée forestière avec une station (Sérédou).

Les 15 programmes de recherche sont les suivants:

A. centre régional de recherche agronomique de la guinée maritime

1. Programme systèmes agricoles, gestion des territoires et économies des filières

Ce programme analyse les systèmes agraires, de production, de culture, innovations, études

socioéconomiques, gestion des espaces ruraux. Il se focalise particulièrement sur l’adaptation

technique et organisationnelle des systèmes de production agricole au contexte de changement,

et ce à différents niveaux d’organisation (de l’exploitation agricole aux politiques agricoles

nationales).


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2. Programme fruits

Ce nouveau programme regroupe les anciens programmes fruitiers (ananas, banane et plantain,

fruitiers divers). Les activités de recherche de ce programme seront orientées principalement

sur l’introduction et l’évaluation du matériel végétal et sa protection contre les nuisibles

(maladies, ravageurs).

Il étudiera avec le Programme systèmes agricoles et territoires sur la connaissance des filières

de production fruitières.

3. Programme technologie alimentaire

Le programme poursuivra l’identification d’équipement et de procédés de transformation, de

conditionnement et de conservation des produits agricoles adaptés aux réalités de terrain

(petite taille des exploitations, grande diversité de produits, etc.).

4. Programme biodiversité et protection de la nature

Le programme biodiversité et protection de la nature remplace le programme de conservation

des ressources phytogénétiques dont l’objectif était de caractériser et de conserver les

germoplasmes des cultures vivrières locales. Le nouveau programme poursuivra les objectifs

de l’ancien et travaillera sur toutes les plantes cultivées et les espèces animales élevées. Il

touchera également le domaine des ressources naturelles (faune et flore), dans le contexte de

leur conservation et utilisation.

5. Programme riz

L’orientation générale du programme est la connaissance des techniques culturales du riz,

la maîtrise de l’eau en rizicultures inondée et irriguée, la protection des cultures contre

les nuisibles, la petite mécanisation des opérations culturales, la création, l’amélioration,

l’introduction et l’évaluation variétale du riz.

Le Centre de Foulaya abrite également le laboratoire central de l’IRAG (fertilité des sols et

analyse des plantes, biotechnologie, défense des cultures).

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B. centre régional de recherche agro-zootechnique de la moyenne-guinée

6. Programme fonio

Le programme fonio focalisera ses travaux sur la connaissance et la sélection variétale, ainsi

que sur la mise au point d’itinéraires techniques intensifs et des procédés de transformation.

7. Programme cultures maraîchères et pomme de terre

Le programme travaillera essentiellement sur la recherche de matériel végétal performant, la

production de semences de base, l’amélioration des itinéraires techniques et la mise au point de

méthodes de lutte contre les nuisibles, ainsi que des techniques de conservation post-récolte.

8. Programme productions animales et systèmes d’élevages

La vocation principale du programme est d’améliorer les systèmes traditionnels de production

des bovins, des petits ruminants, de la volaille et des porcs. Il a pour objectif la caractérisation

et l’amélioration des conditions de production animale (santé, alimentation et habitat).

9. Programme fertilité des sols et gestion durable des écosystèmes

Le programme fertilité et gestion durable des sols étudie les caractéristiques des principaux

types de sols cultivés et détermine les techniques adéquates pour leur gestion durable. Il

travaille prioritairement sur les méthodes de gestion de la fertilité des sols, de la nutrition

intégrée des principales cultures, et sur les meilleures pratiques de protection et de conservation

des sols afin de proposer des techniques alternatives respectueuses de l’environnement.

C. centre régional de recherche agronomique de bordo

10. Programme coton et plantes énergétiques

Le programme mène des activités de recherche sur l’introduction et l’évaluation variétales,

ainsi que sur l’amélioration des techniques culturales du coton et des plantes énergétiques.


14

11. Programme autres céréales (maïs, sorgho et mil)

Le programme travaille sur la sélection et la création variétale, l’amélioration des techniques

culturales, la lutte contre les nuisibles et la protection des stocks.

12. Programme légumineuses alimentaires

Le programme poursuit l’introduction, la sélection, l’évaluation variétale, l’amélioration des

techniques culturales traditionnelles et de protection des cultures et des stocks.

13. Programme plantes à racines et tubercules

Le programme travaille sur la collecte, la caractérisation, l’amélioration et la diffusion des

variétés prometteuses, ainsi que sur des itinéraires techniques et la lutte contre les nuisibles

dans les champs et les stocks.

D. centre régional de recherche agronomique de sérédou

14. Programme plantes pérennes

Ce programme travaille sur la sélection variétale, la connaissance et l’amélioration des

techniques culturales, la protection des plantes contres les nuisibles et la gestion post-récolte

des cultures pérennes (palmier à huile, hévéa, café, cola, cacao et cacaoyer). En collaboration

avec le programme biodiversité et protection de la nature, le programme étudie la diversité

des palmiers (espèce endémique de Guinée), les familles de caféiers, colatiers et de cacaoyers.

15. Foresterie et agroforesterie

Ce programme a charge d’analyser les dynamiques d’installation des agroforêts et forêts, et

d’entreprendre des recherches sur leurs performances agronomiques, économiques, sociales,

écologiques et technologiques. À long terme, le programme procédera à l’évaluation des

services écologiques des agroforêts et des forêts. Il s’emploiera également au renforcement

des capacités fonctionnelles de l’herbier SERG à Sérédou.

En résumé, l’IRAG a une structure déconcentrée et régionalisée composée de 15 programmes

nationaux, dont 10 programmes filières et 5 programmes transversaux. Cependant, les

15


thématiques comme celles liées au changement climatique, à la mécanisation agricole

et à l’irrigation ne sont pas prises en compte.

4.1.3 ressources humaines

L’IRAG compte 298 personnes réparties comme suit:

}} chercheurs: 152;

}} techniciens d’agriculture et d’élevage et ouvriers qualifiés: 45;

}} gestionnaires comptables et financiers: 17;

}} contractuels temporaires: 84;

Cet effectif de chercheurs comprend les grades académiques ci-après:

}} docteurs ès sciences: 20, soit 9,34 pour cent;

}} masters, DEA, DESS: 15, soit 7 pour cent;

}} soit un total de 16,34 pour cent de postuniversitaires chercheurs;

}} ingénieurs, docteurs vétérinaires, biologistes, sociologues: 118, soit 55,14 pour cent;

}} parmi le personnel chercheur, il n’y a que 4 femmes.

Le pourcentage de postuniversitaires à l’IRAG est faible. La quasi-totalité de ceux-ci ira à la

retraite dans les 10 prochaines années:

}} De 2012 à 2016, 25 cadres toutes catégories confondues, soit 12 pour cent, iront à la

retraite.

}} De 2012 à 2031 (20 ans), 142 cadres de toutes catégories, soit 66 pour cent, seront à la

retraite.

Ceci prouve à suffisance le vieillissement du personnel, d’où l’impérieuse nécessité de

recrutement et de formation au métier de chercheurs de jeunes diplômés pour assurer

la relève.

Il est aussi à noter une très faible représentativité de femmes chercheurs et de femmes

aux postes à responsabilité.

Le tableau suivant présente la répartition du personnel par centre de recherche et par service.


16

Tableau 1. Récapitulatif du personnel de l’institut de recherche agronomique de Guinée (2012)

DÉSIGNATION CHERCHEURS TECHNICIENS ADMINISTRATEURS CONTRACTUELS TEMPORAIRES

TOTAL

Direction générale

24 3 14 20 61

CRRA Foulaya 42 9 1 20 72

SRA Kilissi 15 18 07 40

SRA Koba 11 1 1 07 20

CRRA Bareng 17 2 01 20

CRRA Bordo 17 7 12 36

Station Faranah 2 1 3 6

CRRA Sérédou 24 4 1 14 43

Total 152 45 17 84 298

Il ressort de ce tableau que les chercheurs constituent 71,02 pour cent et les techniciens

21,02 pour cent de l’effectif total, non compris les contractuels temporaires. Comme on le

voit, le ratio chercheurs/techniciens est inadéquat, le standard étant d’un chercheur pour

cinq techniciens.

4.1.4 ressources matérielles

Les ressources matérielles de l’IRAG sont constituées:

}} d’infrastructures bâties;

}} de domaines agricoles;

}} de vergers et collections fruitières;

}} d’équipements (informatiques, de laboratoire et agricoles);

}} de ressources animales.

infrastructures bâties

Les infrastructures sont constituées de bureaux, de bâtiments d’habitation, de laboratoires,

de serres, de bibliothèques, de salles de conférence, de hangars (garage, parking, magasins de

stockage d’intrants agricoles, zoo-vétérinaires), d’ouvrages agricoles (barrages, canalisations

diverses), de forages et châteaux d’eau, de fermes d’élevage (bovicole, avicole).

17


Tableau 2. synthèse infrastructures immobilières de l’iRaG

INSTITUTION DÉSIGNATION QUANTITÉ ANNÉE D’ACQUISITION

ORIGINE ÉTAT DE FONCTIONNEMENT BON

BON MAUVAIS TRèS MAUVAIS

IRAG

CRA Foulaya

Bâtiment bloc administratif

(R+1)

1 1946 IFAC 1

Logements 78 1946-1975 IFAC; BND; USAID;

ressources propres

10 20 48

Bâtiment des laboratoires

2 1946; 2006 IFAC; USAID 2

Autres (hangars, garages, etc.)

5 1 2 2

CRA Bareng

Bureau 3 BND; Chine 3

Logements 5 BND; Chine 5

Laboratoires 1 BND; Chine 1

Autres (hangars, garages, etc.)

7 BND; Chine 7

CRA Bordo Bâtiments 22 BND 4 8 10

CRA Sérédou

Direction + laboratoire

1 1

Bâtiments (villas et pavillons)

19 19

Magasins divers 7 5 2

Station Faranah

Bureaux Néant

Logements 2 USAID 2

Poulaillers + garage

3 USAID 3

Station KobaDirection 1 BND et projets 1

Logements 6 BND et projets 6

Station Kilissi

Bloc administratif

1 1982 RPD Corée 1

Logements 19 1990-1994 BND et BM 9 10

Hangars, atelier et magasins

4 1982 RPD Corée 1 2 1

Total 187 51 47 89

Proportion (%) 100 27 25 48


18

Un total de 187 infrastructures bâties a été inventorié (voir tableau 2). Ces infrastructures

sont essentiellement constituées de 134 bâtiments d’habitation (soit 72 pour cent). Environ

75 pour cent des bâtiments sont dégradés.

À Foulaya, la quarantaine de villas de la cité ouvrière est dégradée. Certaines maisons sont

inhabitables aujourd’hui et d’autres sont tombées en ruine. Les hangars, garages et autres

infrastructures bâties sont à la limite de l’usage (structures fatiguées, murs brisés, tôles

trouées).

Les cités d’habitation de Kilissi et de Bareng sont inoccupées faute d’accès à l’eau potable

(forage inexistant ou non fonctionnel) et du fait de l’éloignement des services sociaux de base

(marchés, écoles et dispensaires).

La station de recherches zootechniques de Dandaya à Faranah dispose d’une étable de 100

têtes, d’une bergerie de 300 têtes, de deux poulaillers de 4000 sujets chacun et d’un silo fosse

de 100 tonnes. Ces infrastructures sont dégradées et parfois vandalisées.

Les stations de pompage qui permettaient d’irriguer les domaines agricoles en saison sèche

à Foulaya, à Kilissi, à Bareng et à Bordo sont hors d’usage. L’abandon prolongé, le manque

d’entretien et le démantèlement des ouvrages hydrauliques en constituent les principales causes.

Patrimoine foncier

Le patrimoine foncier de l’IRAG est constitué de 2123 ha occupés d’infrastructures bâties

et de domaines agricoles, de vergers/collections, d’agroforêts et de forêts protégées (voir

tableaux 3 et 4). Les terres exploitables représentent une superficie de 834 ha répartie entre

les différentes stations. Les terres agricoles comprennent des domaines expérimentaux et de

production, ainsi des parcelles en jachère.

Toutes les stations disposent d’un potentiel suffisant pour la conduite des essais et des activités

de production, à l’exception de Koba qui n’en compte que 7 ha. Cette station est parfois tenue

d’emprunter des terres pour produire des semences.

La plupart des domaines ne sont pas clôturés. L’IRAG n’ayant pas les moyens de valoriser

et de sécuriser l’ensemble de son patrimoine foncier, ces terres subissent régulièrement des

pressions de la part des riverains qui en annexent une partie. À titre d’exemple, environ 140

des 530 ha de la station de Kilissi sont occupés par les villages riverains.

19


Tableau 3. synthèse du potentiel foncier (ha) des CRRa et stations de l’iRaG

INSTITUTIONS SUPERFICIE TOTALE SUPERFICIE ExPLOITABLE SUPERFICIE ExPLOITÉE EN %

Bareng 72 64 89

Foulaya 800 410 54,3

Bordo 234 59 25

Sérédou 451,5 88,7 20

Kilissi 530 195 37

Koba 20,3 7,5 37

Faranah 15 10 66,7

Total 2122,8 834,2 39,3

Tableau 4. synthèse des ressources foncières (hectare) par station et type d’utilisation

STATIONS IRAG

INFRASTRU

CTURES

ExPÉRIMEN

TAUx

PRODUCTION

RENTES à TIERS

PRêTS à TIERS

AGROFORêT/REBOISÉE

FERME D’ÉLEVAGE

RÉSERVES/ POTEN

TIEL

TOTAL

Bareng 8 13,5 26 14,5 10 0* 72

Faranah 2 0 10 0 0 0 3 0 15

Bordo 20 54 0 0 5 50 0 105 234

Sérédou 0,37 5,63 83,2 0 0 0 267,32 451,53

Foulaya 40 90 270 50 0 141 0 180 800

Kilissi 118 55 140 205 530

Koba 1,8 2 5,5 0 0 1 0 0 20,3

Total 190,17 220,13 534,7 64,5 15 192 3 757,32 1976,82

NB: la valeur nulle (0) signifie que cette rubrique n’existe pas et le tiret (-) signifie que l’information n’est pas disponible.

En général les aménagements sont fortement dégradés ou inexistants dans toutes les stations.

Le réseau d’irrigation et les ouvrages hydrauliques sont pour l’essentiel hors d’usage. La vétusté,

le manque d’entretien, le vandalisme, la destruction des domaines et des cours d’eau par des

exploitants clandestins de diamant (Foulaya et Kilissi) constituent les principales causes de

cette dégradation. Cette situation rend difficile l’exploitation optimale des terres irrigables

en toute saison.


20

Par ailleurs, il existe des vergers fruitiers (manguier, agrumes, anacardier, etc.) à Foulaya,

Bordo et Bareng et des plantations de cultures pérennes (palmier, caféier, hévéa, kolatier,

etc.) des agroforêts et forêts à Sérédou. Ces espaces boisés sont fortement éclaircis à cause du

manque d’entretien, de coupes abusives et d’incendies récurrents. Cette situation a entraîné la

disparition d’une bonne partie des vergers et collections. Toutefois, des plantations de palmier

à huile ont récemment été créées à Foulaya et Sérédou, et le jardin botanique réhabilité.

L’IRAG dispose également de noyaux d’élevage de 2000 poules à Faranah, de poulets

reproducteurs et de chèvres pour des expérimentations à Bareng.

Équipements et matériels

Les équipements et matériels inventoriés à la direction générale et dans les stations de l’IRAG

sont constitués de matériels informatiques, de laboratoires, d’engins et d’outillages agricoles

et de moyens de déplacement.

matériels informatiques

Le parc informatique de l’IRAG est composé de 47 ordinateurs fixes, 35 portables, 38

imprimantes, 20 onduleurs, 32 stabilisateurs, 6 photocopieuses, etc. La répartition de ces

matériels informatiques par service et station est indiquée dans le tableau 5.

Tableau 5. Répartition du matériel informatique à l’iRaG

DÉSIGNATION ORDINATEUR

IMPRIM

ANTE

ONDU

LEUR

STABILISATEUR

PHOTOCOPIE

VIDÉO-PROjECTEU

R

APPAREIL PH

OTO

FIxE PORTABLE

DG/IRAG 23 9 21 3 15 6 1

Bareng 3 6 3 3 3

Bordo 3 6 5 3 3 1

Faranah 1 1 1 1 1

Foulaya 4 7 3 4 4 1

Kilissi 2 1 2 2 2

Koba 1 1 1 1 1

Sérédou 5 4 2 3 3

Total 42 35 38 20 32 6

21


Ce tableau montre que l’IRAG a doté ses services et station de matériels informatiques divers

depuis plusieurs années. Les financements de ces matériels sont prioritairement issus des

partenariats entre l’Institut et les projets qui l’accompagnent (FSP/AFD, projet riz BG, WAAPP

1C, etc.). Les financements du Gouvernement guinéen ont été d’un grand apport recemment.

À part la DG de l’IRAG, les centres et stations ne disposent pas de connexion Internet, ce

qui complique les échanges entre chercheurs nationaux et internationaux et l’accès à la

documentation scientifique.

matériels de laboratoire

L’IRAG dispose d’un laboratoire central comportant les sections de fertilité des sols et analyse des

plantes, de tissue culture et biotechnologie, de défense des cultures (entomologie, nématologie

et phytopathologie). Il dispose également d’un laboratoire de technologies de semences, de

technologies agroalimentaires et d’un herbier, tous rattachés à des programmes de recherche.

Tableau 6. liste des principaux matériels de laboratoire

NUMÉRO TyPES DE MATÉRIEL QUANTITÉ

1 Microscope 19

2 Stéréoscope 15

3 Dessiccateur 4

4 Agitateur 5

5 Hotte à flux laminaire 2

6 Autoclave 2

7 Centrifugeuse 2

8 Distillateur 5

9 Spectrophotomètre 1

10 Photomètre 1

11 PH-mètre 4

12 Balance automatique 7

13 Bain-marie 4

14 Cuve d’agarose 2

15 Thermocycleur 1

16 Conductivimètre 1

17 Four à moufle 3

18 Étuve 2


22

Le laboratoire de technologie agroalimentaire de Foulaya dispose d’un extracteur de jus de

fruits, aussi appelé presse à fruits (oranges, mangues, etc.), et d’une râpeuse de manioc.

Celui de la technologie du café à Sérédou dispose d’un torréfacteur et d’un moulin à café.

Le laboratoire de technologie des semences dispose quant à lui de quelques balances et

d’humidimètres.

engins et outillages agricoles

Les engins et outillages agricoles inventoriés dans les centres et stations de l’IRAG sont

composés de: sept tracteurs équipés de remorques, de charrues à disque et de pulvériseurs,

deux motoculteurs, cinq motofaucheuses, neuf batteuses à riz, deux décortiqueuses à riz, deux

presses à huile, une décortiqueuse à fonio, huit trieuses de semences, deux concasseurs et

deux broyeurs pour les noix de palme et palmistes.

Les stations disposent également de petits outillages agricoles (houes, coupe-coupe, sécateurs,

brouettes, pelles, etc.), de matériels de traitement phytosanitaires (pulvérisateurs à dos,

atomiseurs Solo). Les matériels d’irrigation (motopompes et accessoires) sont presque absents

des centres et stations de recherche.

véhicules

L’IRAG dispose actuellement de cinq véhicules 4x4, dont deux à la direction générale et un

dans chacune des stations de Foulaya, Kilissi et Bareng. Il dispose également d’une dizaine

de motocyclettes.

générateurs

Afin d’assurer une desserte minimale en électricité, l’IRAG a doté toutes ses stations de

groupes électrogènes de puissance variable (6,5/27/40/70 kVA). Des neuf groupes électrogènes

inventoriés, celui de 250 kVA, installé par l’USAID en 1985 au compte du laboratoire central

de Foulaya, est hors usage. Le problème de maintenance des équipements de l’IRAG reste

cependant entier. L’arrêt prolongé de certains groupes comme constaté à Foulaya et à

Bareng, qui bénéficient d’une desserte permanente en électricité, pourrait, à terme, nuire

leur fonctionnement normal.

23


4.1.5 ressources financières

Depuis sa création en 1989 jusqu’en décembre 2000, l’IRAG a bénéficié de financements

conséquents de la Banque mondiale (PNSA1, 1990-1994 et PNSA2, 1997-2000) et de l’Union

européenne (PGM-2, 1994-1999). Ces financements ont été soutenus par la coopération

française (FAC1, FAC2, FSP 2006-2008). Ces appuis ont permis à l’IRAG de s’équiper, de

former ses cadres et de conduire de nombreux travaux de recherche. Les principaux résultats

scientifiques de l’IRAG ont été obtenus durant cette période.

Sur la décade 2000-2010 l’IRAG a souffert de ruptures, d’irrégularités et de faiblesses de

financement (BND et FINEX). Cela a entraîné la perturbation des activités de recherche et

de formation initiées. C’est seulement à partir de 2010 que l’IRAG a commencé à recevoir

un financement conséquent de l’État. L’IRAG mobilise également des fonds dans le cadre des

projets collaboratifs comme le WAAPP-1C, Africa Rice, Riz BG, PUAPA-2.

À titre indicatif, le tableau 7 présente la situation de la mobilisation financière de l’IRAG ces

quatre dernières années.

Tableau 7. fonds mobilisés par l’iRaG entre 2010 et 2013 en Gnf

ANNÉES SOURCES DE FINANCEMENT TOTAUx

BND RESSOURCES PROPRES

RESSOURCES ExTERNES

RECHERCHE CAMPAGNE

2010 280 000 000 500 000 000 780 000 000

2011 7 000 000 000 300 000 000 2 000 000 000 9 300 000 000

2012 5 100 000 000 15 750 000 000 1 075 000 000 4 912 204 341 26 837 204 341

2013 15 000 000 000 2 500 000 000 1 850 000 000 6 000 000 000 25 350 000 000

En 2012, l’IRAG a mobilisé les fonds suivants pour les postes de dépenses indiqués dans le

tableau 8 (extrait du rapport d’activités 2012).

Malgré une augmentation du financement de l’IRAG ces trois dernières années, les montants

reçus sont en dessous des besoins. Par exemple en 2013, pour une prévision de 57 756 985

828 GNF, seulement 15 000 000 000 GNF ont été mobilisés. Soit un manque à gagner de 71,7

pour cent.


24

Tableau 8. synthèse des recettes mobilisées en 2012 par l’iRaG en Gnf

DÉSIGNATION ANNÉE 2012

Recherche 2 181 380 171

Production 479 342 640

Fonctionnement 3 582 393 465

Formation 112 212 853

Infrastructures 67 966 508

Équipements 1 084 178 261

Total opérations 7 507 473 898

4.1.6 la bibliothèque de l’irag

Au niveau de l’IRAG, la bibliothèque relève de la Section publication information communication

(SPIC) de la Division appui scientifique (DAS) de l’Institut. Elle a pour mission de:

}} déterminer les besoins documentaires de l’Institut;

}} diffuser la documentation fournie à l’Institut;

}} aider les centres de recherche agronomique à organiser ses cellules de documentation;

}} honorer les demandes de reprographie et des publications de l’Institut;

}} créer une banque de données documentaires et de s’associer aux réseaux existants;

}} apporter un appui technique aux publications des centres.

À l’IRAG, si la bibliothèque centrale (à Conakry) a le mérite d’être passée au numérique, ce

n’est malheureusement pas le cas de ses centres et stations de recherche. Les bibliothécaires de

l’IRAG n’ont bénéficié que d’une seule formation en septembre 1997 à Kindia sur le catalogage,

la classification et l’indexation.

D’une manière générale, les bibliothèques sont exiguës, peu fournies en documents récents

et manquent de personnel.

4.1.7 acquis de recherche

L’IRAG, malgré les difficultés enregistrées ces dernières années essentiellement dues à la

discontinuité des financements, des résultats tangibles ont été obtenues en termes de:

25


sélection et création variétale

La sélection et la création variétale constituent les principaux acquis de l’IRAG. En termes de

création variétale, nous avons la série des CK avec 24 variétés de riz irrigué dont 8 diffusées,

16 variétés de riz pluvial dont 4 diffusées; pour le maïs, la série des K avec 13 variétés dont

7 diffusées; et pour l’arachide, la série des AK avec 11 variétés dont 4 diffusées.

En plus de la création variétale, l’IRAG a introduit et sélectionné des espèces et variétés de riz,

de manioc, de maïs, d’arachide, d’igname, de cultures horticoles, de coton, de café, d’hévéa,

de cacao, qui sont adaptés aux conditions locales de production et diffusés en milieu paysan.

mise en œuvre d’itinéraires techniques

Pour améliorer la productivité des espèces et variétés créées et sélectionnées, l’IRAG a mis

en place des itinéraires techniques de (i) production, (ii) défense des cultures, (iii) santé

animale et (iv) technologies post-récolte. À titre d’exemple, on peut citer la conduite technique

des cultures, doses de fumure, densité de semis et de plantation, défense des cultures,

transformation des produits agricoles, formules alimentaires, etc.

analyse des systèmes ruraux

Pour une meilleure compréhension des systèmes ruraux et une adaptation des activités de

recherche, l’IRAG a conduit plusieurs diagnostics des systèmes (agraires, de production, de

culture), de zonage des problématiques agricoles, de cartographies, d’étude filières (manioc,

banane, mangue, ananas, avocat, anacardier, petit piment, etc.). Ces études ont permis

d’identifier les potentialités et les principales contraintes du développement agricole et

d’adapter les thématiques de recherche.

mise au point d’équipements post-récolte

Pour résoudre une des contraintes majeure de la production qui constitue le traitement post-

récolte, l’IRAG a mis au point et/ou adapté des équipements appropriés. Ainsi, on peut mentionner

le malaxeur des noix de palme, le décortiqueur de fonio, la râpeuse motorisée de manioc.

conservation des ressources phytogénétiques

Pour le maintien du patrimoine génétique national et la sauvegarde de la biodiversité, l’IRAG

a mis en place une base de germoplasme constituée de collections vivantes (in situ) et non


26

vivantes en laboratoire. Les collections vivantes sont constituées d’espèces, de variétés, de

clones et d’accessions.

À Foulaya, il existe 63 espèces par variété d’agrume, 72 variétés de mangue, 186 accessions

et variétés d’anacardier, 4 variétés d’ananas, 25 variétés de bananiers et plantain, 40 variétés

d’avocatiers et 91 variétés de manioc.

À Koba, on trouve 260 variétés de riz en collection.

La station de Bordo compte 80 variétés de riz de plaine, 40 de riz pluvial, 34 d’igname, 104

de manioc, 9 de cotonnier, 12 d’arachide, 14 de niébé, 4 de haricot, 2 de soja, 2 de wandzou,

ainsi que 48 écotypes de maïs, 4 de mil, 72 de sorgho.

À la station de Sérédou, une étude ethnobotanique a permis d’identifier les différents usages

de 90 spécimens d’herbier fertiles; 400 spécimens secs scannés, 800 spécimens secs saisis dans

la base RIHA SERG; 189 nouvelles espèces végétales sont recensées; 207 espèces végétales

rares et/ou endémiques ont été introduites et conservées dans l’herbier SERG de l’IRAG. Cette

station dispose également de collections vivantes constituées de 5 clones et de 88 hybrides

de caféier Robusta, de 3 hybrides de colatier sélectionnés, 4 hybrides de cacaoyer, de 7 clones

d’hévéa et 110 espèces végétales de légumineuses.

La station de Kilissi dispose d’une collection de 143 variétés de riz de bas-fonds et de 3 variétés

de riz de coteau; 60 variétés d’arachide, 130 de haricot et 13 de maïs.

La station de Bareng entretient une collection de cultures maraîchères riche de 3 variétés

d’aubergine, 34 de piment, 7 de gombo, 2 d’amarante, 6 d’échalotte, 2 de concombre; de 68

variétés de manioc, de 6 espèces fourragères.

La station comporte également un noyau de ressources génétiques animales composées de 18

caprins et de volailles (387 pondeuses, 50 poulets métissés).

expertises

L’IRAG dispose d’une bonne expertise dans le domaine de la recherche et développement

régulièrement mobilisée par les partenaires (OP, services publics, projets, sociétés, institutions

sous-régionales et internationales). Il assure la formation des producteurs et des services

d’appui sur les itinéraires techniques de production, de défense des cultures, de transformation

et de conservation des produits agricoles. Il est souvent sollicité pour la réalisation des études

d’évaluation environnementales, sociales, pour la conception des bases de données (SIG,

27


Access) de cartographie, etc. À la demande des privés, il réalise des appuis/conseils dans la

mise en place des exploitations agricoles (cultures vivrières, plantations). L’IRAG contribue

également à la formation et à l’encadrement des étudiants des universités, instituts et ENAE.

4.1.8 communication pour le développement

L’IRAG, pour diffuser ses résultats de recherche, mobilise différents canaux de communication

en fonction du public cible (producteurs, services techniques, scientifiques et grand public).

Le tableau 9 présente les principaux moyens de diffusion par type d’acteur.

Tableau 9. principaux moyens de diffusion des résultats de recherche

CANAUx/OUTILS DE COMMUNICATION

PUBLIC CIBLE AVANTAGES LIMITES

PRODUCTEUR SERVICE TECHNIQUE

SCIENTIFIQUE GRAND PUBLIC

PVS, parcelle de démonstration, champs-écoles

Très adapté Adapté Peu adapté Inadapté Accès, choix et adoption des innovations

Processus long, coûteux, limité et localisé

journée portes ouvertes

Très adapté Très adapté Peu adapté Adapté Diffusion rapide du message

Nombre limité et coût

Fiches techniques Peu adapté Très adapté Adapté Peu adapté Diffusion facile, message clair et précis

Contenu inaccessible au producteur majoritairement analphabète

Posters Peu adapté Adapté Très adapté Peu adapté Communication facile

Information très résumée

Colloque scientifique

Inadapté Peu adapté Très adapté Inadapté Reconnaissance scientifique, collaboration, échange

Coût de participation onéreux

Article scientifique Inadapté Peu adapté Très adapté Inadapté Reconnaissance scientifique

Cible limité

Vidéos participatives et documentaires

Très adapté Adapté Inadapté Adapté Communication facile (son, image et action)

Nombre et accès limités

Radios rurales et communautaires

Très adapté Adapté Inadapté Très adapté Large couverture en langue locale

Durée d’émission limitée

Télévision Très adapté Adapté Adapté Très adapté Communication facile (son, image et action)

Faible accès

Internet Inadapté Peu adapté Très adapté Peu adapté Accès facile du public à l’information

Utilisateurs limités


28

4.1.9 contraintes

L’IRAG est confronté à de nombreuses contraintes d’ordre structurel, scientifique, technique

et financier qui limitent ses performances.

Le manque de planification à moyen et long termes est l’une des contraintes qui ne permet

pas à l’IRAG d’inscrire ses activités dans la durée.

La faiblesse des ressources humaines qui constitue la principale contrainte se caractérise par:

}} l’insuffisance de personnel chercheur et gestionnaire administratif et comptable;

}} le vieillissement du personnel;

}} la difficulté de recrutement, de formation et d’insertion de jeunes chercheurs (à titre

d’exemple, depuis 2010, 75 dossiers de recrutement de jeunes diplômés sont restés sans

suite au Ministère de la fonction publique.);

}} la faiblesse de la représentation des femmes;

}} l’absence de spécialisation dans les domaines de la biotechnologie, de l’économie, de la

sociologie, du machinisme et de l’hydrologie, du management administratif et financier.

Au niveau scientifique, on note:

}} une faible valorisation des résultats de recherche, qui se traduit par un nombre réduit de

publications et de communication scientifiques;

}} une faible participation des chercheurs aux rencontres scientifiques (colloques, ateliers,

congrès)

}} une faible mobilisation des fonds de recherche sous-régionaux et internationaux compétitifs.

Au niveau des infrastructures et équipements, on note:

}} la vétusté et la dégradation avancée des infrastructures bâties;

}} la dégradation des stations de pompage;

}} le manque d’eau potable au niveau des stations de Koba, Bareng et Faranah;

}} le manque de structures fiables de battage, de séchage et de stockage des semences de base;

}} la vétusté et l’insuffisance des équipements;

}} l’étroitesse du siège de la Direction générale;

}} le manque de connexion Internet dans les centres et stations;

}} l’insuffisance de moyens de déplacement (véhicules et motos).

29


Au niveau des domaines agricoles, il faut noter:

}} la dégradation avancée des périmètres aménagés;

}} la difficulté de maîtrise de l’eau et de l’enherbement;

}} le mauvais état des voies d’accès aux parcelles expérimentales;

}} l’occupation illégale des parcelles;

}} le manque de sécurisation des domaines;

}} la destruction par les feux sauvages, par la coupe abusive des bois et par l’exploitation

minière artisanale, des parcelles, collections, forêts et cours d’eau.

Au niveau des ressources financières:

}} Les financements actuels montrent un effort important du Gouvernement guinéen. Cependant,

ces montants sont modestes par rapport aux besoins de recherche, de recrutement de

personnel, de formation de chercheurs et de gestionnaires comptables, de réhabilitation

et/ou de construction d’infrastructures et d’équipements. Le financement devrait également

prendre en compte les besoins en communication et diffusion des résultats de recherche

qui sont nombreux et peu connus.

}} Aussi, les retards dans la mobilisation des subventions sont un facteur de perturbation

des programmations de recherche. L’agriculture étant par définition une science de localité

très souvent tributaire des saisons, des retards dans la mise à disposition des ressources

financières affectent la mobilisation des chercheurs et techniciens dans leurs activités ainsi

que la qualité des résultats attendus.

4.2 institutions Partenaires

Pour la coordination des activités de recherches agricoles en Guinée, le SNRAH a été mis

en place en juin 2006. En supplément à l’IRAG, ce système regroupe d’autres institutions

de recherche (CNSHB, Institut Pasteur de Guinée, Institut de recherche et de vulgarisation

de l’aulacodiculture en Guinée, Institut de recherche environnementale de Bossou, station

scientifique des Monts Nimba, Centre d’étude et de recherche en environnement) et des

institutions d’enseignement supérieur (universités de Conakry, Kankan, Nzérékoré, instituts

de Faranah, Mamou et Dalaba).

Le SNRAH a mis en place un système de fonds compétitif pour le financement des institutions

de recherche.


30

4.2.1 centres de recherche

centre national des sciences halieutiques de boussoura

Le CNSHB est un établissement public à caractère scientifique et administratif. Sa mission

principale est de contribuer à l’amélioration des connaissances du secteur et à la prise de

décision en matière de développement et d’aménagement des pêches.

Il comprend cinq départements: pêche artisanale, pêche continentale et aquatique, pêche

industrielle, gestion du littoral et département socioéconomique.

Le centre est appuyé par des services transversaux qui facilitent l’exécution des opérations

de recherche:

}} le service information et valorisation (SIVA);

}} le service administratif et financier (SAF);

}} le bateau de recherche «Général Lansana Conté».

Le centre mène des études de suivi de l’exploitation de la pêche à travers trois zones protégées

(Boké, Boffa, et Conakry).

Le centre travaille en partenariat avec l’IRAG et le CERESCOR.

institut Pasteur de guinée (iPg)

Créé en 1922 sous le nom d’Institut Pasteur de Guinée, cet institut de recherche et de biologie

appliquée est situé à Koba Pastoria dans la préfecture de Kindia.

Il a pour mission de:

}} produire des vaccins contre la variole humaine et des vaccins vétérinaires;

}} mener des activités vétérinaires;

}} promouvoir des recherches en entomologie médicale;

}} mener des activités de recherche et développement en biotechnologie.

La création en 1977 d’un laboratoire de microbiologie et de virologie, grâce à la coopération

scientifique avec l’URSS, a favorisé l’extension des activités de l’Institut. L’Institut est reconnu

par l’OMS comme «Centre de référence dans la lutte contre la variole en Afrique».

31


institut de recherche et de vulgarisation de l’aulacodiculture en guinée (irvag)

Fruit de la coopération guinéo-japonaise, l’IRVAG a été créé en 2000. Localisé dans la préfecture

de Lola, l’IRVAG est un établissement public, jouissant de l’autonomie administrative et

financière, sous la tutelle du MESRS.

L’objectif global de l’Institut est de faire de l’élevage de l’aulacode une spéculation rentable

dans les exploitations agricoles guinéennes par:

}} l’amélioration de la productivité de l’aulacode en captivité;

}} la maîtrise des techniques d’élevage et des outils de gestion;

}} l’amélioration du milieu;

}} l’utilisation optimale des ressources alimentaires locales;

}} la prévention et le contrôle des maladies.

L’Institut est structuré autour de cinq programmes nationaux:

}} le programme ressources animales qui comprend: les volets sélection et amélioration des

aulacodes d’élevage, domestication, caractérisation d’aulacodes sauvages en station,

évaluation des performances des «métis» issus du croisement entre aulacodes d’élevage et

nouvellement domestiqués;

}} le programme ressources alimentaires incluant les activités évaluation des pâturages

naturels en vue de leur utilisation rationnelle dans l’alimentation des aulacodes, études

des possibilités d’utilisation des résidus de récolte et sous-produits agro-industriels dans

l’alimentation des aulacodes, étude des besoins en principes nutritifs des aulacodes;

}} le programme système d’élevage à travers l’étude des systèmes d’élevage chez les éleveurs

pilotes;

}} le programme santé animale comprenant l’étude des principales causes de mortalité des

aulacodes élevés en captivité;

}} le programme conservation de la biodiversité renfermant les activités de contribution à

l’étude des populations sauvages d’aulacodes, l’étude des méthodes traditionnelles de

conservation de la biodiversité.

Pour atteindre ses objectifs, l’Institut travaille en étroite collaboration avec les agents des

services, projets, programmes de développement et ONG (agriculture, élevage, vulgarisation),

ainsi que les universités et autres institutions de recherche, les groupements paysans et

opérateurs privés.


32

L’Institut s’appuie sur les centres de Kankan et de Tanènè (Dubréka) pour l’extension de ses

activités.

centre d’étude et de recherche en environnement (cere)

Créé en 1993 pour répondre aux besoins de la Guinée en matière de formation et de recherche

en environnement, le CERE est un établissement public jouissant de l’autonomie administrative

et financière.

Le CERE mène des activités de formation (universitaire et postuniversitaire), de recherche en

environnement, d’expertise (étude d’impact) et d’analyses de laboratoire.

4.2.2 universités et instituts

Les universités et instituts qui ont une composante recherche constituent des pourvoyeurs de

l’IRAG en personnes ressources spécialisées. Les départements de biologie, mathématiques,

informatique, statistiques, environnement, géographie, biodiversité et écologie sont les plus

impliqués.

Tableau 10. situation des effectifs selon leurs diplômes dans quelques institutions

INSTITUTIONS EFFECTIFS PHD MASTER/DEA DES NON CLASSÉS

NOMBRE % NOMBRE % NOMBRE % NOMBRE %

CERESCOR 61 15 25 7 11 27 44 12 20

Université N’Zérékoré 36 8 22 6 17 22 61 0 0

Université Kankan 29 9 31 3 10 14 48 3 10

IREB de Bossou 4 1 25 1 25 2 50 0 0

SENASOL 22 4 18 6 27 11 50 1 5

IST Mamou 60 7 12 26 43 25 42 2 3

CNSHB 47 10 21 5 11 31 66 1 2

Total 259 53 20 54 21 132 51 19 7

Cet échantillon d’institutions montre qu’il y a 41 pour cent de postuniversitaires, mais

inégalement répartis entre ces institutions. Les chercheurs non classés représentent 7 pour

cent de cet effectif, faute d’information. En tenant compte de ce dernier cas, le ratio de

postuniversitaires pourrait évoluer.

33


Tableau 11. situation des tranches d’âge (en %) dans les institutions de recherche

INSTITUTIONS EFFECTIF % DE CHERCHEURS PAR TRANCHE D’âGE

1949-1951

1952-1954

1955-1957

1958-1960

1961-1963

1964-1966

1967-1969

1970-1972

1973-1974

IRAG 135 9 52 25 6 4 1 1 1 1

IST Mamou 60 7 7 10 17 8 17 15 10 10

SENASOL 22 0 23 27 18 14 5 5 5 5

IREB 4 25 25 50 0 0 0 0 0 0

Univ. Nzérékoré 36 14 17 11 8 0 19 0 28 3

Univ. Kankan 29 7 10 14 14 7 3 14 17 14

Total 286 8 31 20 10 5 7 6 8 5

De ce tableau, on constate que 69 pour cent du personnel des institutions a plus de 50 ans. Il ya donc

un besoin de rajeunissement de l’effectif des chercheurs.

Comme à l’IRAG, le pourcentage de femmes chercheurs est faible.

En comparant ces données avec celles de l’IRAG, on constate que l’effectif de postuniversitaires est

deux fois plus élevé.


34

5organisations Professionnelles agricoles, services tecHniques, Projets et ong

Les organisations paysannes1, les services techniques des ministères du secteur rural2, les

projets agricoles et ONG sont les principaux partenaires de terrain de l’IRAG. Ils participent à

la mise en œuvre des expérimentations en milieu paysan. Ils sont aussi des acteurs de diffusion

des résultats de recherche. Ils initient et financent également des opérations de recherche et

développement réalisées par l’IRAG.

Au plan international, un partenariat existe entre l’IRAG et le CIRAD, l’IRD, AFRICA RICE, le

CORAF, l’IITA, le PPAAO/WAAPP 1C. Ce partenariat se matérialise par la mise en œuvre commune

de projets de recherche, la formation de jeunes chercheurs guinéens à l’étranger et l’accueil

de stagiaires étrangers en Guinée.

1 FOPBG, FPFD et UGAS en Moyenne-Guinée, FUPRORI en Haute-Guinée et FEREPPAH et FEPRORI en Guinée forestière.2 ANPROCA, DNA, DNGR, SNPVDS, ANASA, ANDASA, DNE, DNP, DNEF, SENASOL.

35

6conclusions et recommandations

L’IRAG est la principale institution de recherche agronomique en Guinée. Il a une structure

déconcentrée et régionalisée avec 15 programmes de recherche. Il dispose également de

ressources humaines, matérielles et financières qui lui permettent de conduire toutes ses

activités de recherche. Ses acquis sont particulièrement importants en matière de sélection

et d’adaptation variétale. Il conduit ses activités en partenariat avec des institutions de

recherche et d’enseignement supérieur et technique, des services techniques agricoles, des

organisations professionnelles, des projets et ONG. Il développe également des partenariats

avec des institutions de recherche et d’enseignement agricoles au niveau sous-régional et

international.

L’IRAG, pour le développement futur de ses activités, devra prendre en compte les

recommandations stratégiques suivantes:

}} réorganiser des services et des programmes;

}} créer de nouveaux programmes et redéfinir leur contenu;

}} augmenter la contribution de l’État dans le financement de la recherche agronomique;

}} augmenter les capacités de mobilisation financière;

}} recruter, former et insérer des femmes et des jeunes chercheurs;

}} assurer le recyclage des chercheurs seniors;

}} former à la rédaction scientifique et à l’élaboration des projets de recherche;

}} constituer des unités mixtes de recherche avec les autres institutions de recherche et de

formation;

}} rénover et/ou construire des infrastructures;

}} équiper les laboratoires (sols et plantes, biologie moléculaire et tissue culture, entomologie,

phytopathologie, technologies des semences, etc.);

}} réhabiliter les aménagements des domaines agricoles, infrastructures hydrauliques, voies

d’accès, aires de battage et de séchage;

}} sécuriser le patrimoine foncier par des clôtures;

}} acquérir des moyens de déplacement;

}} établir la connexion Internet dans les centres et stations.

Le futur plan à long terme de l’IRAG doit prendre en compte ces recommandations stratégiques.


36

N° PRÉFECTURES DÉNOMINATION DOMAINE D’ACTIVITÉ

MISSION DU CENTRE/ENTITÉ

RESPONSABLE/CONTACT OFFICIEL

CONTACTSTéléphone/E-mail

BASSE-GUINÉE

Kindia

Institutions de recherche

1 CRA Foulaya

Recherche agronomique

Recherche sur les fruits

Directeur du [email protected]

2 Station de KilissiRecherche sur le riz et le maïs

Chef de la station 628774496

3 Boffa Station de KobaRecherche sur le riz de mangrove

Chef de la [email protected]

4

Kindia

Institut Pasteur de Guinée

Recherche vétérinaire

Recherche sur les vaccins et l’élevage

Directeur du centre

Partenaires techniques

5Radio rurale Basse-Guinée

Media public

Évolue dans la visibilité et la vulgarisation de masse

Chef de la station657293951631203125

6 APEK

ONG de développement

Pluridisciplinaire Directeur exécutif 655316711

7 RGTA/DI Traction animale Directeur exécutif

Boffa

Institutions d’enseignement

8 ENAE de Koba Agro-zootechnie Institution d’enseignement professionnel

Directeur de l’école

Dubreka

Bénéficiaires

9 FOP/BG Producteurs Riz, maraîchage, sel, etc.

Présidente et/ou vice-président

annexe 1équipe de supeRvision, suivi et Mise en œuvRe du pRojet tCp/Gui/3403

37

annexes





BASSE-GUINÉE

Kindia


1 CRA Foulaya

Recherche agronomique

Recherche sur les fruits


2 Station de KilissiRecherche sur le riz et le maïs

Chef de la station 628774496

3 Boffa Station de KobaRecherche sur le riz de mangrove

Chef de la [email protected]

4

Kindia

Institut Pasteur de Guinée

Recherche vétérinaire

Recherche sur les vaccins et l’élevage

Directeur du centre


5Radio rurale Basse-Guinée

Media public


Chef de la station657293951631203125

6 APEK

ONG de développement

Pluridisciplinaire Directeur exécutif 655316711

7 RGTA/DI Traction animale Directeur exécutif

Boffa


8 ENAE de Koba Agro-zootechnie Institution d’enseignement professionnel


Dubreka

Bénéficiaires

9 FOP/BG Producteurs Riz, maraîchage, sel, etc.

Présidente et/ou vice-président





MOyENNE-GUINÉE

Pita


10 CRA de BareingRecherche agronomique

Amélioration de la productivité des exploitations agricoles


Mamou


11 ENATEFEnseignement professionnel

Formation pluridisciplinaire des agents techniques des eaux et forêts


12Institut supérieur de technologie de Mamou

Enseignement professionnel

Étude sur les outillages agricoles

Directeur de l’institut

Labé


13Direction régionale ANPROCA

Vulgarisation agricole

Transfert des technologies

Directeur ré[email protected]

14 PNAAFA LabéAppui aux filières agricoles

Appui financier à la promotion des filières agricoles

Coordinateur régional [email protected]

15Radio rurale de la Moyenne-Guinée

Media public évoluant en milieu rural


Chef station et/ou programme

Bénéficiaires

16Fédération des paysans du Fouta Djallon

Producteurs agricoles

Pomme de terre et oignon

Président [email protected]

17 UGAS/SoumbalakoProducteurs agricoles

Oignon, pomme de terre, tomate, maïs, etc.

Président


38





HAUTE-GUINÉE


17 Kankan CRA BordoRecherche agronomique

Étude des systèmes de production des savanes et plaines inondables


18 FaranahStation avicole de l’IRAG

Recherche zootechnique

Recherche sur l’aviculture familiale

Chef de station


19 Kankan Université Julius Nyerere

Enseignement supérieur

Formation des cadres supérieurs dans le domaine de l’enseignement et de la recherche scientifique

Recteur

20 Faranah Institut agronomique de Faranah


Formation continue des cadres et techniciens supérieurs en agro-zootechnie

Recteur

21

Kankan

ENAE Agro-zootechnie Institution d’enseignement professionnel



22Radio rurale de la Haute-Guinée




Bénéficiaires

23Fédération des cotonculteurs

Producteurs et vivriers

Production du coton Président

39

annexes




CONTACTSTéléphone - e-mail

GUINÉE FORESTIèRE


24 Macenta CRA SérédouRecherche agronomique

Amélioration des systèmes agroforestiers tropicaux en zone humide


25

Lola

Centre de Bossou Recherche environnementale

Écosystème Directeur du centre

26Institut d’aulacodiculture

Recherches zootechniques

Aulacodiculture Directeur de l’institut


27 N’ZérékoréUniversité de N’Zérékoré


Formation des cadres supérieurs dans le domaine de l’enseignement et de la recherche scientifique

Recteur

28

Macenta

ENAE Agro-zootechnie Institution d’enseignement professionnel



29

Centre de production de matériel végétal (privé)

Production du matériel végétal

Essence forestière et fruitière

Directeur

30

N’Zérékoré

PNAAFA N’Zérékoré

Appui aux filières agricoles

Appui financier à la promotion des filières agricoles

Coordinateur régional

31Radio rurale de la Guinée forestière




Bénéficiaires

32Fédération des planteurs de café

Planteurs Café et banane plantain

Président


40

annexe 2pouRCentaGe des feMMes CHeRCHeuRs dans les institutions

NUMÉRO INSTITUTIONS EFFECTIF CHERCHEURS EFFECTIF FEMMES CHERCHEURS

%

1 IRAG 135 4 2,2

2 SENASOL 22 0 0

3 CNHSB 47 7 14,89

4 IRVAG 7 0 0

5 DNRST 31 2 6,45

6 CERESCOR 61 6 9,83

7 Université N’ZEREKORE 36 2 16,66

8 Université KANKAN 29 3 10,34

9 IST Mamou 60 7 11,66

10 IREB 4 0 0

41

annexes

annexe 3syntHèse suCCinCte de quelques innovations/teCHnoloGies aGRiColes pRoduites en Guinée

DÉPARTEMENT DE TUTELLE/INSTITUTION

COMPOSANTE DESCRIPTION DES INNOVATIONS/TECHNOLOGIES

Ministère agriculture + MESRS IRAG + UjNK

Productions végétales 1. Création variétale: mise au point de variétés de riz, maïs, tomate, arachide productives adaptées aux différentes agroécologies du pays, résistantes et accessibles aux conditions socioéconomiques des producteurs.Quelques variétés de riz:

• variété CK 43: à cycle moyen de 93 jours produisant en station 4 t/ha et 2,4 t/ha en milieu paysan; adaptée en culture de bas fonds et dans les plaines littorales

• variétés de bas-fonds et de plaines: CK 21, 70 et 801• variétés CK en série CK 30, 31, 34, 41, 43 et 44 résistantes à la toxicité

ferreuse2. Fertilisation minérale et organique pour améliorer les rendements et

stabiliser les paysans; des essais ont été menés sur la riziculture de bas-fonds, mangrove, plaines alluviales et en coteaux.

3. Cultures fruitières: de nombreuses variétés des principales espèces fruitières ont été étudiées dans l’optique de choisir les plus prometteuses en termes d’adaptation, de tolérance aux maladies (cercosporiose jaune du bananier, gommose à phytophthora, etc.), ennemis (insectes polyphages, vecteurs de maladies, etc.), itinéraires techniques et de commercialisation. Quelques introductions et adoptions concernent les bananes (grande naine, FHIA, etc.) et les agrumes (variétés Timbo navel, Valencia late, lime Tahiti, etc.), largement diffusées en milieu paysan.

4. Défense des cultures: identification des insectes inféodés aux cultures vivrières, étude sur les mouches des fruits (identification d’espèces, dynamique des populations, hôtes alternatifs), identification de nématodes.

5. Zonage agroécologique des quatre régions naturelles du pays avec indication des vocations agricoles des sols; caractérisation des systèmes de production en définissant les typologies dominantes.

6. Protection et conservation des ressources phylogénétiques (germoplasmes) in situ en collections vivantes et ex situ dans les laboratoires.

7. Technologie agroalimentaire: • Valorisation des productions artisanales de fabrication de la purée de

tomate, de la confiture de mangue ou d’orange, de poudre de gingembre ou de tranches de mangues séchées.

• Mise au point et évaluation technico-économique du malaxeur à huile de palme

• Publications scientifiques:• Progression de la cercosporiose des agrumes en Guinée (Revue Fruits, 2001,

vol. 56, 37-43)• Vers une lutte contre la cercosporiose des agrumes en Guinée (Revue Fruits,

2003, vol. 58, 329-344)• Influence de la durée de la restriction hydrique sur la production de la lime

Tahiti (Citrus aurantifolia Christm. Swing) en Guinée (Revue Fruits, 2002, vol. 57, 273-284).

• Valorisation de l’igname par obtention de foufou à l’aide du séchage solaire à Kankan avec pour résultat l’obtention de cossettes séchées et de poudre d’igname ouvrant la voie à une diversification alimentaire à base d’igname (Actes de l›Atelier «Potentialités à la transformation du manioc en Afrique de l›Ouest» - Abidjan, 4-7 Juin 2007).


42



Ministère de l’élevageIRAG + DNE

Zootechnie et médecine vétérinaire

1. Systèmes d’élevage de la race Ndama: étude réalisée dans les quatre régions du pays (piémonts foutaniens, plateau du Sankaran, plateau du Oulada et zone pré-forestière). Trois systèmes d’élevage ont été identifiés: système pastoral avec lequel les paysans tirent plus de 50 pour cent de leurs revenus annuels, système agropastoral (10 à 50 pour cent de revenus tirés de l’élevage) et système familial avec moins de 10 pour cent de revenus provenant de l’élevage.

2. Dynamique saisonnière des helminthes gastro-intestinaux et leur traitement préventif.

3. Complémentation alimentaire avec les graines de coton et les blocs nutritionnels.

4. Petits ruminants: identification et caractérisation des trois modes de conduite, à savoir:

• mise à l’attache en saison des cultures + divagation en saison sèche sans complémentation alimentaire: pratiqué par 76 pour cent des petits éleveurs;

• mise à l’attache en saison des cultures + divagation en saison sèche + complémentation alimentaire: pratiqué par 26 pour cent des petits éleveurs

• surveillance en saison des cultures + divagation en saison sèche sans complémentation alimentaire: pratiqué par 10 pour cent des petits éleveurs.

5. Amélioration de la productivité de la chèvre naine de Guinée, etc.6. Aviculture

• mise au point de formules alimentaires pour poules pondeuses en système avicole semi-industriel.

Ministère de la pêche et de l’aquacultureCNSHB

Halieutique Publications scientifiques• Quelques thématiques traitées dans le bulletin du CNSHB, volume

4, N° 1-2, décembre 2009.1. Suivi des ressources halieutiques démersales du plateau continental

guinéen par le N/O AL Awan ayant pour résultats:• dans la zone côtière: les faibles rendements et la capture d’individus de

petite taille indiquent que le stock côtier est en mauvais état;• dans la zone intermédiaire: les faibles captures montrent que la zone est

mal exploitée;• au large: quantité de crevettes et de calmars non exploitée.• Globalement, les ressources démersales du plateau guinéen sont mal

exploitées d’où l’intérêt de faire appliquer les mesures de protection des ressources de la zone économique exclusive (ZEE) guinéenne.

2. Impact des engins de pêche artisanale sur les ressources ichtyologiques de l’estuaire de Tabounsou: cette étude rapporte que 671 individus (dont 64 pour cent de juvéniles) de 5 espèces ont été analysés; les embarcations (pirogue monoxyle et barque à membrure) et les caractéristiques des engins de pêche (FMCpm, filet barrage et FMEM) ont beaucoup évolué, ce qui a néanmoins conduit à une diminution des dimensions des mailles des filets ayant pour conséquence une forte pression sur les juvéniles.

43

annexes



Ministères: agriculture, énergie et environnement et MESRSIRAG +environnement + CERE

Agroforesterie, foresterie, sylviculture et environnement

1. Cultures en couloirs: 4 espèces agroforestières à croissance rapide et à usages multiples (Calliandra calothyrsus, acacia mangium, Filemingia congesta et acacia auriculiformis) pouvant renforcer la liaison entre agriculture et éleveurs.

2. Introduction du Mucuna et du Pueraria dans le système de production à base de maïs.

3. Promotion de la haie vive.4. Étude de problèmes environnementaux liés à la gestion des eaux de

ruissellement dans la commune urbaine de Kankan en Guinée.


44

annexe 4foRCes, faiblesses, oppoRtunités et MenaCes du snRaH paR CoMposante

Les principales forces, faiblesses, opportunités et menaces de la recherche agricole identifiées par

composante sont indiquées dans le tableau ci-dessous:

COMPOSANTES FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITÉS MENACES

Productions végétales •Conditions agroécologiques (sols, climat) favorables et diversifiées;

•Des cultures diverses (vivrières, horticoles, industrielles) possibles toute l’année;

•Nombreuses technologies/innovations produites par la recherche sur les productions végétales adoptées et diffusées en milieu paysan;

•Monde paysan de plus en plus dynamique et utilisateur de nouvelles technologies et innovations de la recherche;

•Existence de publications diverses (rapports et fiches techniques, posters, ouvrages) sur la problématique de la production végétale.

•Absence de stratégie de publications scientifiques;

•Systèmes de production agricole à dominante traditionnelle.

•Potentiel en terres arables évalué à 6,2 millions d’hectares dont seulement 25 pour cent sont exploités et moins de 10 pour cent cultivées annuellement;

•Pluies abondantes entre 1100 et 4000 mm;

•Réseau hydrographique de 6500 km; plateau continental de 43 000 km² des ressources en eau de surface et souterraine;

•Bonne structuration des organisations professionnelles qui facilite la circulation de l’information et le transfert de technologies.

•Ressources foncières des stations constamment menacées par les riverains, avec conséquente perte des produits d’essais.

45

annexes

COMPOSANTES FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITÉS MENACES

Élevage •Éradication du charbon bactéridien et élaboration du cordon sanitaire contre la péripneumonie bovine;

•Campagne régulière de vaccination du cheptel;

•La majeure partie du cheptel bovin est immatriculée.

•Faible implication de la recherche dans cette composante.

•Existence d’un cheptel (bovin, ovin et caprin) local adapté;

•Existence de grandes zones de pâture naturelle aménageables;

• Quelques résultats de recherche dans le secteur sont disponibles (systèmes d’élevage, formules alimentaires);

•Éleveurs sont structurés en groupements, unions et fédérations;

•Existence de la race bovine n’dama trypanotolérante;

•Existence d’un laboratoire vétérinaire central.

•Conflit agriculteurs éleveurs dans la cohabitation.

Halieutique et aquacole

•Existence du cnshb impliqué;

•Bonne structuration des pêcheurs et mareyeurs;

•Aménagement de plusieurs débarcadères de la pêche artisanale.

•Faible diffusion des résultats de la recherche halieutique auprès des utilisateurs;

•Quasi absence de la recherche sur la pêche continentale;

•Absence de structuration des acteurs de la pêche continentale;

•Recherches sur la pêche continentale timides voire négligées.

•Ouverture du pays sur un littoral de 300 km

•Existence d’un réseau hydrographique et de mares propices à la pêche continentale et à l’aquaculture.

•Possible faute d’application des textes réglementaires.

Foresterie et agroforêt

•Existence de ressources forestières et sylvicoles diversifiées;

•Omniprésence de l’agroforêt dans les exploitations familiales;

•Existence d’un programme de recherche sur la forêt et l’agroforesterie à l’irag (crra/sérédou).

•Faible implication de la recherche dans ce secteur;

•Recherches dispersées entre plusieurs acteurs (irag, eaux et forêts, environnement).

•Conditions édapho-climatiques favorables;

•Existence d’une gamme diversifiée de ressources forestières et d’un potentiel producteur de bois et de produits forestiers important (100 000 km² de forêts naturelles et 45 000 km² de plantations d’arbres).

•Incursions des riverains dans les réserves forestières;

•Menaces de destruction de l’environnement dues à la non application des textes réglementaires y afférent;

•Absence de structure de sensibilisation des communautés sur la nécessité de sauvegarder l’écosystème.


46

annexe 5RéféRenCes biblioGRapHiques

ANPROCA. 2013. Rapport d’activité.

Bah, K. Décembre 2009. Bulletin du CNSHB, volume 4, numéros 1-2.

Beaux Arts. 2011. (Bureau d’étude d’architecture, d’urbanisme et d’Ingénierie – SARL). Construction du siège de l’IRAG: Étude conventionnelle. Conakry

BECODE. Avril 2012. Rapport final «Étude et évaluation des quatre centres et trois stations de recherche de l’IRAG». Conakry.

Camara, K., Kissi, A. 2000. Orientations stratégiques et plan à moyen terme (PMT) de la recherche agricole guinéenne (1999-2002) de l’IRAG.

CERE. 2011. Rapport d’activités annuel. Université de Conakry.

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Diallo, M. 2006. Configuration du SNRAH Guinée.

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© f a o , 2 0 1 5

« intensifier l’agriculture Guinéenne est un investissement sûr pour promouvoir la croissance économique et atténuer la pauvreté ».

Dr Famoï BEAVOGUIDirecteur général de l’IRAG

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