14
États-Unis Guide business 2013 Les secteurs porteurs Les échanges commerciaux Ce qu’il faut savoir pour s’implanter et exporter N° 1930 - Bimensuel - Du 10 au 23 janvier 2013 - 10 - ISSN : 0026-9719 Transports maritimes Les échanges régionaux en plein boom

États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

États-UnisGuide business 2013

Les secteurs porteurs

Les échanges commerciaux

Ce qu’il faut savoir pour

s’implanter et exporter

1930

- B

imen

suel

- D

u 10

au

23 j

anvi

er 2

013

- 10

€ -

ISS

N :

0026

-971

9

Transports maritimes

Les échanges régionauxen plein boom

Page 2: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute
Page 3: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

LE MOCI - N° 1930 - 10 JANVIER 2013 3

MODE D’EMPLOI

lemoci.com fait peau neuve en 2013Retrouvez les dernières actualités, dossiers de la rédaction et data àtravers sept grands pôles du commmerce international : Pays &marchés, Transport & logistique, Juridique, douane et fiscalité, Finance& assurance, Carrière, Aides. Affinez vos recherches par secteur,thématiques et pays. lemoci.com demeure un outil d’accès auxdonnées pour prospecter les marchés mondiaux.

Dans la Lettre confidentielle duMOCIwww.lemoci.com

BPI France : pour l'export, "pendant les travaux, le magasin reste ouvert"« Pendant les travaux, le magasin reste ouvert ».Interrogé par La Lettre confidentielle du Moci

(LC) sur l’état d’avancement du voletinternational de la Banque publiqued’investissement –dont le nom officiel est BPIFrance-, Alain Renck, directeur internationald’Oséo, devenu une filiale de BPI France, seveut rassurant... (suite sur www.lemoci.com)

Bretagne : pourquoi le modèle bretonsuscite l’intérêt de BercyAvec la visite de deux ministres, le commerceextérieur a été à l’honneur le 7 janvier enBretagne. Un signe que le modèle bretonsuscite tout l’intérêt de Bercy d’autant que lavisite de la ministre du Commerce extérieur,Nicole Bricq, n’était pas prévue de longue date,celle-ci effectuant au demeurant une partie deson déplacement avec son collègue délégué àl’Agroalimentaire, Guillaume Garot...(suite sur www.lemoci.com)

Made in France : Bricq endosse la marinière de Montebourg Nicole Bricq a fait un joli coup médiatique lorsde la conférence de presse sur l’attractivitéorganisée le 9 janvier à l’issue du conseil desministres par Pierre Moscovici, tout juste rentréde Chine. Convaincue du lien étroit qui existeentre attractivité, compétitivité et commerceextérieur (les filiales étrangères assurent 42 %des exportations), elle ne s'en est pas moinsvantée fièrement de porter ce jour là unemarinière et un tailleur pantalon « 100 % Madein France »… (suite sur www.lemoci.com)

UE/Algérie : Réchauffement desrelations entre Bruxelles et AlgerAprès des années de crispations « l'heure est àla détente » se félicite-t-on côté européen pourdécrire les relations bilatérales avec l'Algérie.Premier signe de dégel : la dernière session duConseil d'association, en décembre, durantlaquelle le gouvernement de l'actuel Premierministre, Abdelmalek Sellal, a accepté des'intégrer dans la « politique de voisinage »européenne… (suite sur www.lemoci.com)

POUR CONTACTER LA RÉDACTION01 53 80 74 00

POUR VOUS ABONNERFrance: 01 53 80 74 40

Étranger : +33 (0) 1 53 80 74 40

[email protected]

Toutes nos offres p. 47

POUR JOINDRE LE SERVICE PUBLICITÉ

+33 (0)1 49 70 12 07 MOCI HOTLINE0899 463 462

Page 4: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

4 LE MOCI - N° 1930 - 10 JANVIER 2013

SOMMAIRE

ÉDITEUR Sedec SA11 rue de Milan - 75 009 Paris - FranceTéléphone : +33 (0) 1 53 80 74 00 www.lemoci.com

Directeur de la publicationVincent Lalu

RÉDACTIONRédactrice en chef : Christine Gilguy (31)Grand reporter : François Pargny (23)Ont collaboré à ce numéro :Venice Affre, Sophie Creusillet, PhilippeDesfilhes, Kattalin Landaburu, BernardParent, Jean-François TournoudMaquette : Delphine Miot, rédactricegraphiste (37)

Pour joindre votre correspondant par téléphone, composez le +33 (0)1 53 80 74 suivi des deux derniers chiffres du poste.

PUBLICITÉDirectrice de clientèle : Karine Grossman (07)

Directeur International : Philippe Chebance (10)Antenne régionale sud : Karine Rosset (+33 (0)4 26 84 57 87)Assistante commerciale et responsable techniqueCindy Renaud (14)Fax de la publicité : +33 (0) 1 49 70 12 69

MOCI EVENEMENTSChef de projet pôle ÉvénementBenoît de Montmarin (+33 (0)1 49 70 12 73)

GESTION, ADMINISTRATIONDirectrice générale adjointe : Delphine ChêneDirecteur délégué : Pierre Bessière (01)Responsable de la diffusionAnne-Laure Bidolet (+33 (0)1 49 70 12 04)Directeur de la fabrication : Robin LoisonWebmaster : Pierre Lalu

Comptabilité, gestionÉvelyne Montecot (08), Valérie PerrinConception graphique : amarena

ImpressionImprimerie de ChampagneRue de l'Etoile de LangresZI Les Franchises - 52200 Langres

Commission paritaire. Publication n° 0916 T 81051ISSN : 0026-9719. Dépôt légal à parution L’adresse électronique descollaborateurs permanents est :pré[email protected] : toute reproduction, mêmepartielle, des textes et documents parusdans le présent numéro est soumise àl’autorisation préalable de la rédactionMagazine bimensuel. Abonnement 1 an (24 numéros +Lettre confidentielle + accés web limité) 280 euros HT (307,13 euros TTC).Abonnement : [email protected] étranger : nous consulter

MODE D’EMPLOI

3 • Le nouveau site du MOCI

PLANÈTE

6 13 raisons pour ne pasdésespérer• 14 secteurs à suivre en 2013• Les importations en hausse dansdix des onze plus gros marchésmondiaux

PAYS & MARCHÉS

Appels d’offres & projets32 Appels d’offres, projets, appels

d’offres européens, projetsindustriels

Foires & salons36 Tissu Premier, à Lille

5 et 6 juin 2013 - 71e édition37 Agenda

ENTREPRISES & SECTEURS

40 Lobbying : les Français seprofessionnalisent

TRANSPORT & LOGISTIQUE

42 Maritime : les échangesrégionaux en plein boom

FINANCE & ASSURANCE

44 Tableau de bord du risque de change de DTFX : taux dechange des principalesdevises : que prévoir en 2013 ?

CARRIÈRES & FORMATION

45 Nominations

JURIDIQUE,

DOUANE & FISCALITÉ

46 Le contrat de travail àSingapour : comment gérer la souplesse ?

48 Fiche douane pratique n° 69Transit par la poste et le transit communautaire pour la Turquieet la Croatie

Réglementation86 Etats-Unis : prolongation

par la FDA de la période deréenregistrement

EN COUVERTURE

10 États-Unis : Guide business 201314 Secteurs porteurs20 Les échanges commerciaux

France-Etats-Unis Des exportations en hausse22 Réglementation

Ce qu’il faut savoir pour s’implanter et exporter28 Pratique

Contacts, manifestations, déplacements

PlanèteUnebonneroute estcelle quiva d’unprojet àun autre

A prendre avec des pincettes :ces statistiques, plus que d’autres, sont sujettes à caution.D’une part, parce qu’elles neconcernent pas toujours lesmêmes années. Ensuite, parceque dans beaucoup de pays, les outils de mesure sont soitapproximatifs, soit sous influence.Néanmoins, ce planisphère du chômage donne une idée des niveaux d’emploi dans les grandes régions du monde.

Canada7,4 % (2012)

Mexique5,2 % (2012)

Etats-Unis7,8 % (2012)

LE MOCI

Couverture : malajscy - Fotolia.com

Page 5: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

LE MOCI - N° 1930 - 10 JANVIER 2013 5

Le planisphère du chômage

Planète est une nouvelle section du Moci. Elle prendses quartiers dès ce numéro, aussi bien dans cemagazine que sur notre site lemoci.com

L’ambition de Planète est de devenir une manière desésame pour tous ceux qui travaillent, vivent ouéchangent avec l’autre côté de la frontière.

Le propos de Planète est d’un peu tout mélanger.L’information, les data, les alertes, les bons plans,les hommes, les femmes, leurs témoignages, leursidées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dansl’esprit de notre GPS business, auquel s’ajouteaujourd’hui cette idée qu’une bonne route est cellequi va d’un projet à un autre.

Tout cela aussi grâce à notre communauté de lec-teurs, abonnés et membres de nos réseaux sociaux,Linkdin, Facebook et Viadeo.

Planète ne remet pas en cause l’actuelle distributiondu magazine en pôles techniques (Pays & marchés,

Entreprises & secteurs, Carrière & formation, Juridique,douane & fiscalité, Transport & logistique, Aides,Finances & assurance).

Elle vient seulement compléter ce dispositif d’assis-tance aux acteurs du commerce international.

Pour mieux signifier qu’au-delà des institutions, despolitiques et des réglementations, ce sont deshommes et des femmes, des réseaux et des com-plicités qui font de notre planète l’incontournableterrain où se relèvent chaque jour les défis de lacroissance.

Planète enfin est un espace où doivent se croiseradresses et bons plans, itinéraires et gastronomie.

Pour que Le Moci devienne aussi le rendez-vous deceux qui savent parce qu’ils y sont allés. Et qu’ils ont lagénérosité de vous en faire profiter.

V. L

© A

MA

TH

IEU

- F

oto

lia.c

om

Afrique du Sud23,9 % (2011)

Djibouti 59 % (2007)

Brésil6 % (2011)

Arabie saoudite10,9 % (2011)

Bangladesh5 %

(2011)

Japon4,2 %(2012)

Vietnam4,1 %(2011)

Source : statistiques-mondiales.com

Corée du Sud 3,1 %(2011)

Indonésie6,14 % (2012)

Malaisie3,1 %(2011)

Israël5,6 % (2011)

Gabon 21 % (2006)

Espagne26,2 %(2012)

Sénégal48 % (2007)

Maroc9,2 % (2011)

Australie5,4 % (2012)

Chine6,5 % (2011)

Inde9,8 % (2011)

Russie6,6 % (2011)

Turkménistan 60 % (2004)Grèce

26 % (2012)

Suisse4,3 % (2012)

Zone euro (17 pays)11,8 %

(2012)

Suède8,1 % (2012)

Norvège3 %

(2011)

Royaume-Uni7,8 %(2012)

Page 6: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

1 - La reprise américaine est là

Le mur de la dette et le risque de défautde paiement n’empêchent pas les bonnesnouvelles de se multiplier. L’activité estrepartie dans les services et dansquelques secteurs industriels comme l’au-tomobile. Ce qui a permis à l’économieaméricaine de créer plus de 150 000emplois en décembre. Le chômage aainsi touché un plus bas depuis quatreans à 7, 8 % de la population active.

2 - La croissance de l’Afrique se confirme

Avec une croissance moyenne prochede 5 % l’Afrique subsaharienne devraitcontinuer de se rapprocher du groupedes pays émergents.

13 raisons de ne pas désespérer

22 États si l’on en croit la Banque mon-diale sont d’ores et déjà entrés dans lacatégorie des pays à revenus intermé-diaires ( plus de 1 000 dollars de revenupar tête ) et la croissance de plus du tiersdes pays africains dépasse les 6 % . Un contexte dont de nombreuses entre-prises françaises pourront profiter.

3 - Le déficit commercial de la France diminue

C’est bien sûr une bonne nouvelle à traiteravec précaution. Car le déficit commercial(60,6 milliards d’euros contre 74,2 milliardsun an plus tôt) s’accompagne d’un ralen-tissement des échanges et d’un tassementtrès significatif des importations dû à lacrise. Toutefois cette relative bonne per-formance s’est accomplie malgré une nou-

velle poussée de la facture énergétique.Hors prix de l’énergie, la baisse du déficitest de 50 % sur 12 mois.

4 - La France a cessé de perdredes parts de marché

Selon l’Insee, les échanges ont rapporté0,6 % à la croissance l’an dernier. Cequi a empêché la France de sombrerdans la récession.

5 - L’effet « schistes bitumineux »

Il devrait se traduire par une stabilisation,voire une baisse du prix des hydrocar-bures. La reprise américaine est aussitrès largement due à la manne quegénère l’exploitation de ses immenses

2013 ne serait pas l’année de tous les dangers que les prévisionnistes nous annonçaient.Certes, les principaux organismes d’analyse économique ne donnent pas dans l’eupho-rie. Ils s’accordent notamment sur le fait que l’Europe restera l’homme malade de la crois-sance mondiale et tous partagent la même inquiétude sur l’évolution de la situation fran-çaise qu’une trop faible croissance pourrait fortement aggraver. Mais quelques indicesencourageants laissent espérer une atténuation (à défaut d’inversion) de la tendance. Cesindices nous en avons arbitrairement sélectionnés 13 pour satisfaire à ce rendez-vous ducalendrier. Ils ne pèsent pas tous le même poids mais les moins incidents ont été choisispour leur valeur symbolique.

PLANÈTE

THE PLACE TO BE

Page 7: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

© T

he B

anya

n T

ree

gisements d’huile. Une explosion de l’of-fre que l’OPEP pourra difficilementcontrôler en réduisant sa productionpour tenir les prix de manière durable.

6 - La croissance française

restera positive

0,4 % selon l’OCDE, 0,8 % selon le gou-vernement : la croissance de notre éco-nomie va rester positive en 2013. Celane suffira pas pour financer les réformeset la maîtrise des comptes publics maiscela devrait empêcher notre pays de tom-ber dans la récession franche queconnaissent Italiens, Espagnols et Portu-gais.

7 - La zone euro va un peu mieux

Selon le cabinet Markit la contraction del’activité économique a ralenti dans lazone euro. Ce grâce à la reprise de lacroissance allemande.

8 - Le service de sa dette ne coûtera

pas grand chose à la France

N’en déplaise aux agences de notation, laFrance n’a jamais payé son argent aussipeu cher que depuis que sa note a étédégradée.

régions victimes du tsunami de 2011 oul’augmentation de la consommation deproduits de luxe français qu’une telleinjection ne manquera pas de susciter.

11 - Les Français ne se sentiront

pas malheureux

6,8/10 : c’est, si l’on en croit l’Insee, lanote de satisfaction que les Français don-nent à leur vie. Enfin, 22,5 % parmi lesplus modestes se disent pas très satis-faits.

12 - L’inflation va poursuivre

son ralentissement

Et l’argent sera moins cher. La baisse destaux d’intérêt en France atteindra un niveauhistorique. Sans garantie que cela suffiseà relancer un secteur immobilier sinistré.

13- L’attractivité française

reste bonne

N’en déplaise aux adeptes du Francebashing, notre pays continue d’attirerles entreprises et les investisseursétrangers. Au premier rang desquelsles Américains. Comme quoi le coûtdu travail n’est pas le seul critère del’attractivité d’un pays.

On assiste même à cette incroyablesituation de loyers à taux négatifs.Comme si l’adage « on ne prête qu’auxriches » allait être remplacé par cetteadaptation d’ une autre maxime : « qui nepaie pas l’intérêt de ses dettes s’enrichit »

9 - EADS et Airbus vont continuer

de faire la course en tête

Cet A400 re-toqué par les Américainsdans des conditions assez scanda-leuses, a enfin trouvé preneur auprèsdes Indiens pour 1 milliard de dollars.S’ajoute à cela un début d’année enfanfare pour Airbus et son A320 NEO.

10 - Le Japon prépare un plan

de relance de plus de

100 milliards d’euros

Cette révision stratégique due à la coali-tion de droite et à son Premier ministreShinzo Abe a été fortement influencéepar la récession européenne que lesJaponais attribuent aux politiques d’aus-térité. Cette aide massive à la relance parla demande publique, le soutien à larecherche et l’accompagnement desPME profitera certes en premier lieu auxJaponais. Mais elle peut aussi donner desopportunités d’affaires, par exemple dansles programmes de reconstruction des

Bangkok : rendez-vous d’affaires enaltitudeLieu chic à quarante minutes de l’aéroport international de Suvarnabhumi, idéalementsitué au cœur du quartier des affaires à proximité du parc Lumphini, le Moon Bar, barfunambule de l’hôtel The Banyan Tree, permet d’échapper quelques instants au rythmefrénétique de Bangkok, tout en contemplant l’horizon infiniment urbain de la cité desAnges. Idéal pour un rendez-vous d’affaires où l’on garde les idées bien claires grâceà ce vent permanent qui offre une bouffée d’air bienvenue dans une mégalopole régu-lièrement chauffée à blanc ! Bien que le restaurant propose une cuisine honorable, c’estessentiellement pour boire un verre que l’on montera jusqu’au 61e étage de l’hôtelpour accéder au Moon Bar.

THE MOON BAR

Banyan Tree Bangkok - 21/100 S Sathon RdTél. : +66 2 679 1200 - www.banyantree.com - [email protected]

LE MOCI - N° 1930 - 10 janvier 2013 7

Page 8: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

Les importations en hausse dans dix des onze plus gros marchés Hong Kong, Chine, Japon et Inde en tête,l’Asie mène la danse. D’après la base dedonnées GTA/GTIS, c’est dans cetterégion que les importations ont progresséle plus rapidement entre janvier et sep-tembre 2012 : à Hong Kong (+ 19,6 %)et en Chine (+ 15,2 %), où l’on constatedepuis quelques mois une reprise de l’éco-nomie, au Japon (+ 16,7 %) où le Premierministre Shinzo Abe vient d’annoncer ungrand plan de relance, en Inde (+ 15,1 %),pays émergent devenu le onzième paysimportateur dans le monde devant leCanada et la Belgique (rétrogradée au13ème rang). La Corée du Sud (+ 8,7 %) démontreaussi sa faim de produits étrangers, alorsque les nations européennes affichent un

Evolution des importations dans les onze premiers importateurs de biens

Valeur en milliard d’€ Evolution en %en 2012 par rapport à 2011

Hong Kong 316,2 + 19,55Japon 522,1 + 16,67Chine 1 050,7 + 15,23Inde 281,5 + 15,14Etats-Unis 1 331,3 + 14,16Royaume-Uni 399,6 + 12,52Corée du Sud 303,8 + 8,74 Pays-Bas 342,3 + 6,58Allemagne 682,4 + 1,22France 385 + 0,91Italie 285,4 - 6,05

A noter que tous ces pays figurent dans les 47 cibles géographiques (représentant80 % des importations mondiales), qui feront l’objet d’une offre française selon le pland’action présenté le 3 décembre dernier par la ministre Nicole Bricq.

TABLEAU DE BORD DU COMMERCE INTERNATIONAL

8 LE MOCI - N° 1930 - 10 janvier 2013

L’affaire de Florange ne doit pas masquerle fait que le marché de l’acier reste sou-tenu ailleurs qu’en Europe. En 2011, laconstruction a représenté le principaldébouché de l’acier dans le monde devantle pôle métallurgie/biens d’équipement etl’automobile. L’Asie produit 65 % de l’acier mondial, et laChine 45 % à elle seule, note Khalid AitYahia, économiste chez Coface. En l’es-pace de quatorze ans, de 1997 à 2011,la production mondiale d’acier a cru de20 % en volume. Sur cette période, la pro-duction chinoise a été multipliée par sixenregistrant une augmentation de 534 %.Mais cette surproduction entraîne unechute de la profitabilité. Le bénéfice netréalisé en Chine dans la filière de l'acierest passé de 7 % au premier semestre2008 à 1 % au premier semestre 2012.Le secteur a malgré tout un avenir pro-metteur. En effet, le taux d’urbanisationdevrait passer de 50 % en 2011 à 65 %en 2015, ce qui devrait profiter aussi auxmarchés de la construction et des infra-structures. « La filière doit se restructurerpour monter en gamme et accompagnerle développement économique et social »,indique Khalid Ait Yahia.Parmi les autres secteurs analysés parCoface, « la pharmacie, indique JenniferForest, économiste chez Coface, se porte

14 secteurs à suivre en 2013

PLANÈTE

Evolution du chiffre d’affaires* (CA) Indicateur et indice de robustesse financière (RF) de risque

crédit

Secteur Asie Amérique Union Mondeémergente du Nord européenne

CA RF CA RF CA RFPharmacie 30,1 % n 3,2 % n -3,5 % n n

Energie 15,5 % n 0 % n 4,6 % n n

Agroalimentaire 17,7 % n 4,2 % n -0,4 % n n

Automobile 5 % n 4,9 % n 5,2 % n n

Electronique, 0,9 % n 7,3 % n 4,5 % n n

informatique et télécomConstruction -3,1 % n 6,2 % n 0,7 % n n

Distribution 38,7 % n 7,1 % n -0,3 % n n

Métallurgie 11,8 % n -0,9 % n 5,6 % n n

Sources : Datastream, Coface*du 3e trimestre 2011 au 3e trimestre 2012

n : Risque modéré - n : Risque moyen - n : Risque élevé - n : Risque très élevé

Dans son baromètre mondial des secteurs, présenté endécembre dernier, Coface a passé au crible 14 secteurs d'ac-tivité en Asie émergente, en Amérique du Nord et dansl'Union européenne.

Page 9: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

mondiauxralentissement de la hausse de leursimportations. Seuls Etats hors Asie à afficher deshausses significatives de leurs approvi-sionnements à l’étranger, les Etats-Unis(+ 14,2 %), qui demeurent en valeur lepremier importateur de la planète devantla Chine, et le Royaume-Uni, seul grandpays européen avec une progressionnotable (+ 12,52 %). Les Etats-Unis,dont la reprise économique est scrutéepar la planète entière, notamment sur leVieux-Continent, possède deux grandsfournisseurs : la Chine qui lui livre notam-ment de l’équipement mécanique et élec-trique (près de la moitié des importationsaméricaines) ; et le Canada, qui lui expé-die notamment des voitures.

GN BNGood news Bad news

Etats-Unis : la FDA prolonge le délai d'enregistrement des exporta-teursLes exportateurs de produits alimentaires retardataires peuvent se rassurer : ilsbénéficient de 4 semaines supplémentaires, soit jusqu'au 31 janvier 2013 aulieu du 31 décembre 2012 initialement annoncé par l'administration américaine,pour renouveler leur immatriculation auprès de la Food and Drug Administra-tion (FDA), l'agence fédérale américaine des produits alimentaires et des médi-caments. Passé cette date, leurs expéditions pourraient ne pas franchir le solaméricain.

BioAlliance Pharma décroche sa première assurance prospectionBioAlliance Pharma SA, société de biotechnologie cotée sur le marché Euro-next, vient de décrocher son premier contrat d’assurance prospection auprès deCoface, une aide publique à l'exportation gérée par Coface. Objectif de ce spé-cialiste du développement de médicaments innovants pour la médecine hospi-talière et les maladies rares ou orphelines : financer ses actions de prospectionpour commercialiser, principalement dans les pays émergents, son produit inno-vant Loramyc®, un comprimé mucoadhésif de miconazoleLauriad™ destiné autraitement de la candidose oropharyngée des patients immunodéprimés

Un Frenchie primé à Las VegasEric Carreel devait être récompensé deux fois au Consumer Electronic Show(CES) de Las Vegas. La première au titre de l’appli mobile la plus innovantepour son système d’impression en 3D de coques de protection pour iPhone.La seconde pour les performances de Withings, une autre de ses sociétés spé-cialisée dans les objets connectés.

Son boîtier de télé connectée fait décoller Archos en bourse13,3 % : c’est la progression de l’action Archos en une seule séance après l’an-nonce du lancement de son Connect TV, un boitier destiné à la connection desécrans télé à l’univers Androïd de Google. Une mauvaise nouvelle en revanchepour les majors du petit écran.

Six PME du Centre rejoignent EdenSix PME du Cher et du Loir-et-Cher spécialisées dans le domaine de la défenseont constitué une antenne régionale du cluster national Eden créé en 2008 enRhône-Alpes. Elles représentent 18 millions d’euros de CA et 138 emplois. Cecluster leur permettra d’unir leurs efforts à l’international.

Le ravitailleur d’Airbus fait le plein en IndeSix Airbus A330 en version tanker devraient équiper, pour un montant d’1 milliardde dollars, l’armée indienne. Ce qui porte à 34 le nombre de ces ravitailleursvendus par le consortium européens. La négociation portant sur l’acquisitionde 126 exemplaires du Rafale est, elle, toujours en cours.

Le prix du gaz est quatre fois moins élevé aux Etats-Unis qu’en Europe... Et cinq fois moins qu’au Japon, selon les statistiques fournies par une étudede Natixis. « Compte tenu du poids du gaz naturel dans le mix énergétique (Ndlr :plus de 33 %), l’avantage de coût de production pour l’industrie aux Etats-Unisdû au prix bas du gaz naturel atteint : par rapport à l’Europe : 1,5 point de PIB ;par rapport au Japon : 2,5 points de PIB », estime l’économiste, Patrick Artusauteur de l’étude.

Le Kwh américain vaut 10 cents de moins que le Kwh européenLe prix du Kwh revient, selon la même étude de Natixis, à 0,07 USD aux Etats-Unis, 0,17 USD dans la zone euro et 0,28 USD au Japon. Avec la chute du prixdu gaz aux Etats-Unis et sa montée en puissance dans le mix énergétique amé-ricain, cet écart va s'amplifier.

bien», même si le secteur connaît dessituations différentes en fonction des zonesgéographiques. En Asie émergente, lapharmacie enregistre un chiffre d’affairesen hausse de 30 % au troisième trimestre2012 par rapport à la même période en2011. En Amérique du Nord, les dépensescontinuent de croître. Dans l’Union euro-péenne, Coface note une légère baisse duchiffre d’affaires en raison du dérembour-sement de médicaments et de l’utilisationcroissante de médicaments génériques.Autre secteur résistant, selon le baromè-tre Coface, l'énergie. Les entreprises pétro-lières présentent un risque plutôt faible etgénèrent un cash flow élevé. Mais la situa-tion diffère selon le type d'énergie. Enfin, le baromètre Coface considèrel'agroalimentaire, l'automobile et le pôleélectronique / informatique/ télécommuni-cations comme des secteurs à surveiller. Du côté des secteurs fragiles, on trouvela construction, la distribution et la métal-lurgie. La distribution en Chine est, elle,dopée par des incitations du gouverne-ment pour soutenir les ventes. Quant à lamétallurgie, que ce soit en Asie, en Amé-rique du Nord ou en Europe, elle est péna-lisée par la situation économique de sesprincipaux débouchés, construction etautomobile.

Venice Affre

par François Pargny

LE MOCI - N° 1930 - 10 janvier 2013 9

Page 10: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

Mala

jscy

- F

oto

lia.c

om

.

Page 11: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

LE MOCI - N° 1930 - 10 janvier 2013 11

Les États-UnisGuide business 2013Malgré la crise, déjà oubliée dans certains secteurs, l’Amérique faitencore et toujours rêver. Et les Français s’y ruent. New York a désormaisson quartier frenchie, les start-up hexagonales font florès dans la Sili-con Valley et les ventes de produits de luxe made in France sont aubeau fixe. Mais derrière cette façade de « terre de tous les possibles »,où le capitalisme serait roi, se tapit un système profondément protec-tionniste, à l’administration tatillonne et pas très ouverte à la concur-rence extérieure. Le Moci vous donne les clefs de ce marché seméd’embûches, mais toujours prometteur.

EN COUVERTURE

Malgré de nombreuxobstacles et uneculture des affairesà mille lieues decelle pratiquée en

France, les États-Unis restent unmarché où tout peut aller très vite.D’autant que la croissance semblemontrer des signes de reprise.Même si ses bases restent fragilesle PIB s’est envolé au troisième tri-mestre 2012, affichant une pro-gression de 3,1 % par rapport autrimestre précédent, son rythme leplus fort depuis le début de l’an-née, après une hausse de 1,3 %entre le premier et le second tri-mestre. Bonne nouvelle, cette pro-gression, qui dépasse de 0,4 % les

prévisions médianes des analystes,est due, selon le département duCommerce, à la hausse de lacontribution du commerce extérieuret à la celle de la consommationdes ménages. La hausse de lademande intérieure reste cepen-dant en deçà des prévisions et lerestockage des entreprises a pluscontribué à la hausse du PIB quecelle du commerce extérieur. D’une manière générale, les éco-nomistes estiment que la crois-sance économique des États-Unisest en train de marquer le pas.Selon les derniers calculs de labanque Barclays, le PIB ne devraitcroître que de 2,2 % au quatrièmetrimestre. Leurs confrères de

Macroeconomic Advisers sontbien plus pessimistes, qui tablentsur une croissance de 1,0 % seu-lement.Story telling oblige, les Américainsraffolent des histoires de ceshommes d’affaires venus faire for-tune au pays de l’Oncle Sam. Etles Français ne sont pas en reste.En témoignent des parcours aussidifférents que ceux de ChristianAudigier, roi du prêt-à-porter et amides stars, de la PME Isigny SainteMer qui inonde le marché de pro-duits laitiers si « authentiques »pour un palais américain ou encorede Talend, société spécialiséedans les logiciels open source.Mais ces réussites emblématiques

Situés au troisième rang des communautés européennes pré-sentes aux États-Unis, les ressortissants français (au nombrede 200 000 selon les estimations du ministère des Affairesétrangères) sont présents un peu partout sur l’immense terri-toire américain.Ainsi sur les 122 686 personnes officiellement inscrites auregistre des Français établis hors de France : 30 400 sont à New York ; 13 508 à Washington ; 11 266 à Miami ; 9 850à Chicago ; 7 761 à Houston ; 7 181 à Boston ; 6 462 àAtlanta ; 779 à la Nouvelle OrléansLa présence économique de l’Hexagone sur la terre de l’On-

cle Sam se matérialise au travers de 2 600 implantations detoutes tailles, filiales, participations ou établissements,employant quelque 480 000 personnes. Preuve de ce dyna-misme, les associations, culturelles ou d’affaires, se sont mul-tipliées ces dernières années. La seule ville de New York compte ainsi… 67 associationsfrançaises ou francophones d’Europe (les Bretons de NewYork, les avocats et notaires franco-américains, la comman-derie des cordons bleus, les anciens du lycée français deNew York, l’aumônerie catholique de Manhattan, l’associationculturelle juive…).

La présence française aux Etats-Unis

Page 12: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

12 LE MOCI - N° 1914 - 10 mai 2012

ne doivent pas faire oublier que lemarché américain peut-être trèsrude. S’il s’affiche libéral, il saitaussi se faire protectionnistequand ça l’arrange. De trèsgrandes entreprises, dont la répu-tation de sérieux n’est plus à faire,en ont fait les frais. C’est le casd’EADS qui a vu une mirobolantecommande lui passer sous le nezen 2010.Après avoir remporté en 2008l’appel d’offres pour une livraisonde 179 avions-ravitailleurs à l’USAir Force, le constructeur euro-péen, allié pour l’occasion à l’amé-ricain Northrop Grumman, avait eneffet dû jeter l’éponge deux ansplus tard face aux exigences duPentagone. Ces dernières visantà privilégier Boeing… À 35 mil-liards de dollars le méga-contrat,la politique dicte ses droits auxaffaires. Même aux États-Unis. Loinde ces grands contrats, les PMEet ETI françaises ont en généralmaille à partir avec une autre spé-cialité américaine : les soubresautsdes taxes à l’importation. On se

souvient des taxes stratosphé-riques sur le roquefort, mesure derétorsion face au refus de l’Unioneuropéenne d’importer des bœufsaméricains sur son sol. Si le droit de douane moyen estinférieur à 2 % aux États-Unis,cette ouverture cache des mesureson ne peut plus protectionnistes.Les États-Unis protègent ainsi leurproduction de produits agroali-mentaires en taxant parfois àoutrance le lait et les produits lai-tiers, le tabac, les arachides, cer-tains sucres, des produits de lapêche et de l’aquaculture, certainsfruits comme les abricots, lesmelons et les dattes et certainescéréales. Pas de quoi inquiéter lesentreprises françaises donc, quiexportent rarement ces produits,hormis les fromages. En revanche,dans le domaine industriel despics tarifaires continuent de peserlourdement sur les importations dusecteur du textile/habillement/chaussures (jusqu’à 58 % sur cer-taines chaussures !), des objets enverre et en porcelaine et des véhi-

cules utilitaires. Mieux vaut se ren-seigner sur ces taxes avant dedécider quoique ce soit. S’infor-mer sur les normes et réglementa-tions peut également s’avérer judi-cieux.Les sociétés souhaitant exporteraux États-Unis se heurtent en effetà la multiplicité des sources nor-matives : 2 700 autorités munici-pales ou fédérales peuvent exigerdes certifications spécifiques desécurité ou de qualité. Et repérerl’administration compétente ne suf-fit pas. Faut-il encore comprendrece qui est permis et ce qui ne l’estpas. Les exportateurs de produitsagroalimentaires ayant eu à rem-plir des dossiers de la puissanteFood and Drugs Admnistration(FDA) le savent bien. Une seulesolution pour conquérir le marchéaméricain malgré ces barrières tari-faires et réglementaires : jouer surles produits de niche, authen-tiques, destinés à des consomma-teurs ne regardant pas à ladépense et bien se renseigner. Ainsi, il arrive que les réussitesentrepreneuriales fassent mentir lesstatistiques… À condition qu’ellessoient bien préparées. L’image duself made man débarquant à NewYork avec son petit balluchon pourconquérir l’Amérique a vécu. Vou-loir vendre ou s’implanter aux États-Unis c’est d’abord bien se rensei-gner, réseauter, prendre des avis,auprès des institutions comme lesbureaux Ubifrance ou les Cham-bres de commerce et d’industriesimplantées sur place, mais aussiauprès de ceux qui sont déjà dansle pays. C’est aussi et surtoutsavoir s’adapter à un marché oùpersonne ne vous attend et où nepas maîtriser l’anglais et lesrouages du marketing est totale-ment rédhibitoire. C’est égalementêtre prêt à dépenser beaucoupd’argent avant de signer un contrat.Moyennant quoi l’aventure peuts’avérer payante. Car s’ils sont pro-tectionnistes, les États-Unis n’enrestent pas moins parfois un grandcasino à ciel ouvert, où il faut savoirmiser gros pour gagner gros.

Sophie Creusillet

PAYS & MARCHÉSGuide BusinessÉtats-Unis

CHIFFRES CLÉS

Population : 311 591 917 habitants (2011)Densité de population : 32,5 habitants par kilomètre carréLangues : Il n’y a pas de langue officielle aux Etats-Unis. En plus de l’anglais, sont prati-qués l’espagnol (37 millions de locuteurs soit 12,8 % de la population), le chinois (2,8 mil-lions de locuteurs, principalement de cantonnais), le français (incluant les parlers créoles,2,1 millions de locuteurs), le tagalog (1,6 million), vietnamien (1,4 million) et le coréen (1,1million). L’État de New York compte plus de 200 000 francophones (Québécois, Néo-Brunswickois, Haïtiens, Français, Suisses, Belges, Africains et Maghrébins) dans un Étatde 19 millions d’âmes. Revenu national brut par habitant : 48 450 dollars (France : 42 420 dollars)Superficie : 9,6 millions de kilomètres carrés (17 fois la France)4 fuseaux horaires (Etats-Unis continentaux) : Los Angeles/New York : 6 heuresd’avion, 42 heures de route. New York/Chicago : 3 heures d’avion, 13 heures de route Nombre d’aéroports : 15 095 (dont 5 174 avec pistes goudronnées)Réseau routier : 6 545 839 kmDensité du réseau routier (kilomètres de route pour 100 km² de terre) : 66,6Variation du PIB 2011 : + 1,7 % (Banque mondiale), + 1,8 % (FMI)Variation du PIB 2012 (estimation) : + 2,1 % (Banque mondiale), + 2,2 % (FMI)Variation du PIB 2013 (prévision) : + 2,4 % (Banque mondiale), + 2,1 % (FMI)Classement au Doing business 2013 : 4ème Nombre de jours pour créer une société : 6 (moyenne des pays de l’OCDE : 12 jours) Croissance des exportations de biens et de services 2011/2010 : + 6,7 %Transport de fret par avion (2010) : 50,75 milliards de tonnes-kilomètreTrafic de containers : 42,2 milliards de TEU (tonnes équivalent vingt pieds)Sources : Banque mondiale, FMI, CIA Factbook, Bureau du recensement des États-Unis

Page 13: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute
Page 14: États-Unis - Le Moci · les hommes, les femmes, leurs témoignages, leurs idées, les tuyaux qu’ils échangent. Tout cela, dans l’esprit de notre GPS business, auquel s’ajoute

14 LE MOCI - N° 1930 - 10 janvier 2013

PAYS & MARCHÉSGuide BusinessÉtats-Unis

Industrie Le boom du gaz de schiste fait le bonheur des industriels français

production dans le centre du pays,c’est-à-dire au bout du monde ». Aux États-Unis l’exploitation desfameux gaz et huiles de schiste,qui font tant débat ici, ouvrent desperspectives aux entreprises fran-çaises. Imerys, qui a développédes « proppants (de minusculesbilles de céramique utilisées lorsde la fracturation hydraulique) ainvesti 60 millions de dollars dansune unité de production en Géor-gie du Sud, ouverte fin 2011.Saint-Gobain doit également lan-cer son site de production deproppants, dans l’Arkansas. Enjuin, Vallourec a inauguré une usinede tubes à Youngstown, dansl’Ohio. Côté services, CGG Veri-tas a signé en novembre dernierun partenariat avec Baker Hughespour l’exploration et l’exploitationdes gaz et pétroles de schiste.Bref, si le sujet est tabou enFrance, il fait les belles heures desindustriels français outre-Atlan-tique.L’engouement pour ce secteur,certes en plein expansion, ne doitpas faire oublier que les Frenchies

La France ne vend pas que duvin, des articles du luxe et del’épicerie fine aux États-Unis.Elle exporte aussi, et avec suc-cès, des biens et des savoir-faire industriels dont certainssurfent sur le boom de l’exploi-tation du gaz de schiste.Frédéric Sanchez, président dudirectoire du groupe Fives, n’endémord pas : « Pour moi le paysindustriel de demain, ce n’est pasla Chine, mais les États-Unis ! ».Diantre ! Pour justifier son point devue, pour le moins paradoxal, ledirigeant, également président dela commission Commerce interna-tional du Medef, avance deux argu-ments. D’abord, la baisse dessalaires, certes conjoncturelle, per-met aux entreprises américainesde gagner en productivité. Ensuite, la révolution énergétiqueque sont en train de connaître lesÉtats-Unis, grâce à l’exploitationdes gaz de schiste, entraîne unebaisse importante des coûts deproduction. Moyennant quoi legroupe Fives, spécialiste de l’in-génierie industrielle, a décidé d’yinvestir massivement. « Nous inves-tissons également en Chine, maissi j’avais un choix à faire, en tantqu’industriel, je choisirais les États-Unis. En Chine, la compétitivités’érode, à moins de délocaliser la

exportent également avec succèset depuis longtemps des biensindustriels aux États-Unis. Lamécanique est le premier posted’exportations françaises auxÉtats-Unis, suivi par l’aéronautique.Certains segments sont par ail-leurs en pleine forme. C’est le casdu machinisme agricole qui béné-ficie du Tax relief Act de 2010 etdes incitations fiscales destinéesà renouveler le matériel des exploi-tations. Quand on sait que les2,2 millions d’exploitations améri-caines font en moyenne 170 hec-tares, on devine que ce marchépeut rapidement devenir un jack-pot pour les entreprises hexago-nales. En particulier celles fabri-quant des tracteurs, desmoissonneuses et des engins uti-lisés dans des niches comme laviticulture (voir encadré). Selonl’Axema (l’Union des industriels del’agroéquipement), les exportationsde tracteurs, machines et équipe-ments à destination des États-Unisont bondi de 18 % en glissementannuel au premier semestre 2012.

Sophie Creusillet

SECTEURS PORTEURS

Industrie, agroalimentaire,high tech…Contre toutes attentes, et loin des réticences européennes, les États-Unis connaissent une petite révolution énergétique et industrielle avecle boom des gaz de schistes, sur lequel un certain nombre d’ indus-triels français surfent déjà. D’autres secteurs sont porteurs commel’agroalimentaire, porté par la vague du “mieux manger” et, toujours, lesNTIC, qui fait le bonheur de certaines start-up françaises.

La mécanique est le premier posted’exportations françaises aux États-Unis