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1. Agents physiques : Ils facilitent la rééducation et sont souvent utilisé avant ou à la fin de la séance de travail, Suivant les cas. On peut employer le froid, la fangothérapie, la parrafinothérapie pour les mains, les ondes centimétriques, les ultrasons ou les infrarouges. 2. Mobilisation manuelle Très utilisé dans la PR, elle est de type actif ou actif aidé, c’est-à- dire isotonique sur le plan musculaire, afin d’occasionner le moins de contraintes ligamentaires possibles, la mobilisation est aidé pour couvrir une plus grande amplitude articulaire, cette mobilisation est l’occasion pour le thérapeute d’encourager la participation du malade. Le but de la mobilisation est d’obtenir des amplitudes fonctionnelles : - Epaule, qui est essentiellement au service de la main doit permettre de porter la main au visage (élévation antérieur 30º, rotation interne 60º, antépulsion horizontale 20º). - Le coude doit également rendre la main utilisable, La flexion est prépondérante sur l’extension, surtout si la flexion du poignet est limitées. Une flexion de 140º est nécessaire pour porter la main à la bouche et un déficit de 15º pourra gêner fortement le malade, alors qu’un déficit d’extension jusqu’à -50º n’entrainera pas de gêne fonctionnelle majeure. La prono-supination est également particulièrement importante puisqu’elle permet de positionner les objets dans l’espace, l’atteinte de la supination est fréquente au cours de la PR ; - A la hanche, une flexion de 70º est nécessaire pour permettre une position assise satisfaisante et un déficit d’extension de - 20º permet encore une marche satisfaisante, - Genou, la rectitude et un bon verrouillage sont à rechercher en priorité. - La cheville doit conserver une position neutre. 3. Entretien musculaire La non-fonction d’une articulation va favoriser l’enraidissement articulaire et l’amyotrophie, à l’ origine de l’impotence fonctionnelle, des déformations et de la dépendance, il est donc indispensable d’entretenir la musculature dans la PR. Il n’est pas souhaitable d’utiliser des charges additionnelles importantes et de réaliser une musculature vraie, mais il faut effectuer une fortification musculaire. On utilise des contractions statiques en position de raccourcissement (technique isométrique) par un travail en série courtes, répétées plusieurs fois par jours. Les muscles les plus importants sont : le moyens fessier a la hanche afin-de conserver une stabilité latérale, le vaste interne au genou qui est indispensable à un bon verrouillage, les deltoïdes moyen et antérieur à l’épaule et le biceps au coude, des exercices de tonifications des muscles fixateurs des omoplates sont souvent nécessaires en raison de la fréquence de l’enroulement des épaules en rotation interne avec attitude en cyphose dorsale, source de dorsalgie.

Techniques de Rééducation

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Page 1: Techniques de Rééducation

1. Agents physiques : Ils facilitent la rééducation et sont souvent utilisé avant ou à la fin de

la séance de travail, Suivant les cas. On peut employer le froid, la

fangothérapie, la parrafinothérapie pour les mains, les ondes

centimétriques, les ultrasons ou les infrarouges.

2. Mobilisation manuelle Très utilisé dans la PR, elle est de type actif ou actif aidé, c’est-à-

dire isotonique sur le plan musculaire, afin d’occasionner le moins de

contraintes ligamentaires possibles, la mobilisation est aidé pour

couvrir une plus grande amplitude articulaire, cette mobilisation est

l’occasion pour le thérapeute d’encourager la participation du malade.

Le but de la mobilisation est d’obtenir des amplitudes fonctionnelles :

- Epaule, qui est essentiellement au service de la main doit

permettre de porter la main au visage (élévation antérieur 30º,

rotation interne 60º, antépulsion horizontale 20º).

- Le coude doit également rendre la main utilisable, La flexion est

prépondérante sur l’extension, surtout si la flexion du poignet

est limitées. Une flexion de 140º est nécessaire pour porter la

main à la bouche et un déficit de 15º pourra gêner fortement le

malade, alors qu’un déficit d’extension jusqu’à -50º n’entrainera

pas de gêne fonctionnelle majeure. La prono-supination est

également particulièrement importante puisqu’elle permet de

positionner les objets dans l’espace, l’atteinte de la supination

est fréquente au cours de la PR ;

- A la hanche, une flexion de 70º est nécessaire pour permettre

une position assise satisfaisante et un déficit d’extension de -

20º permet encore une marche satisfaisante,

- Genou, la rectitude et un bon verrouillage sont à rechercher en

priorité.

- La cheville doit conserver une position neutre.

3. Entretien musculaire La non-fonction d’une articulation va favoriser l’enraidissement

articulaire et l’amyotrophie, à l’ origine de l’impotence fonctionnelle,

des déformations et de la dépendance, il est donc indispensable

d’entretenir la musculature dans la PR. Il n’est pas souhaitable

d’utiliser des charges additionnelles importantes et de réaliser une

musculature vraie, mais il faut effectuer une fortification musculaire.

On utilise des contractions statiques en position de

raccourcissement (technique isométrique) par un travail en série

courtes, répétées plusieurs fois par jours.

Les muscles les plus importants sont : le moyens fessier a la

hanche afin-de conserver une stabilité latérale, le vaste interne au

genou qui est indispensable à un bon verrouillage, les deltoïdes

moyen et antérieur à l’épaule et le biceps au coude, des exercices

de tonifications des muscles fixateurs des omoplates sont souvent

nécessaires en raison de la fréquence de l’enroulement des

épaules en rotation interne avec attitude en cyphose dorsale,

source de dorsalgie.

Page 2: Techniques de Rééducation

4. Posture La posture est une attitude imposée, souvent mal supporté dans

la PR. On l’utilise essentiellement aux mains, aux épaules et

surtout pour récupérer un flessum du genou, dans ce dernier cas,

on préfère, aux postures classiques utilisées en mécanothérapie.

Un travail actif avec temps posturant; « Une main écraser » est

placée sous le genou et l’on demande au sujet d’effectuer des

contractions statiques, la main libre du kinésithérapeute appuyant

sur le genou lors de la contraction du quadriceps, afin d’obtenir le

maximum d’extension. Les techniques instrumentales permanentes

peuvent être proposées parfois pour les rétractions anciennes.

5. Balnéothérapie La balnéothérapie, longtemps considérée comme contre

indiquée dans la PR. Peut en fait être très utiles, ainsi par exemple,

lorsqu’il existe des troubles de la marche avec limitation des

genoux. Le réapprentissage de la marche se fait beaucoup plus

rapidement en piscine.

6. Massages Les massages sont peu appuyés et sont utilisés dans un but

antalgique et décontractant, surtout aux épaules et aux genoux ou

ils précèdent « la rééducation, sur les avant pieds et parfois aux

mains sur une ténosynovite des fléchisseurs, Au rachis cervical, ils

sont contre-indiqués en raison des fréquences de l’atteinte de la

charnière cervico-occipitale.

7. Mécanothérapie A de rares exceptions près, la pouliethérapie est peu utilisée

dans la PR. Des bras de leviers importants peuvent créer des

contraintes nocives sur les articulations.

8. Ergothérapie artisanale Nous utilisons peu les activités artisanales occupationnelles

dans la PR. Nous préférons proposer des techniques plus directes

et plus rapides permettant par exemple de rééduquer la

préhension : plateau canadien, cônes, travail des différentes prises.

Comme nous l’avons vu, une grande partie de l’information

propre à la PR est donnée au malade pendant les séances de

rééducation. Cette information est complétée par des conseils

d’entretien à domicile, il faut notamment conseiller des exercices

visant à prévenir les attitudes vicieuses. Aux membres supérieurs,

on peut proposer des mouvements d’élévations, mains jointes, bras

tendu au-dessus de la tête, des mouvements de rotation externe

d’épaule, coude au corps en serrant les omoplates, des

mouvements de rotation interne de l’épaule, main dans le dos, ou

bien encore des mouvements d’entretien de la pro-supination. Aux

membres inferieurs on propose surtout des mouvements visant à

prévenir ou à lutter contre les flessum des genoux.

La réadaptation fonctionnelle fait partie intégrante du traitement de

la PR ; elle est complexe. Elle ne peut être standardisée et doit être

personnalisée et proposée en fonction de chaque cas particulier.

Elle doit être commencée précocement et constamment adapter en

fonction de l’évolution de la maladie, elle fait appelle à toute

l’équipe soignante qui doit assurer une prise en charge globale

avec l’indispensable coopération du malade.