MaliPrévenir l'exploitation des filles

PérouAttirés par la fièvre de l'or...

ColombieCarnaval pour l'eau

Vente annuelle de mouchoirs

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2016Rédactrices responsables

Souad von AllmenDoris Charollais

Ont participé à ce numéroChloé HofmannLaure JehlenCatherine OjalvoUrsula Sila-Gasser

GraphismeSophie Marteau

ImpressionImprimerie Chapuis

Tirage : 29 700 exs.

Terre des Hommes Suisse est une organisation de coopération au développement qui s'engage pour l'enfance et un développe-ment solidaire. Elle travaille avec ses partenaires dans 10 pays du Sud et sensibilise le public suisse aux réalités Nord-Sud. Elle fait notamment partie de Terre des Hommes Fédération Internatio-nale et de la Fédération genevoise de coopération.

TdH est membre du bureau central des œuvres de bienfaisance (ZEWO) depuis 1988.

Journal Terre des Hommes Suisse31, ch. Frank-Thomas1223 Cologny - Genèvetél. 022 736 36 36fax 022 736 15 10secretariat@terredeshommessuisse.chwww.terredeshommessuisse.chfacebook.com / terredeshommes.suisse

ccp 12-12176-2compte bancaireCH56 0483 5036 4896 2102 2crédit suisse 1211 Genève 70

Edito par Souad von Allmen 3

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SommaireEn novembre dernier, j'étais assise en tailleur dans la cour d'un centre d'accueil pour enfants et jeunes de Los Chorros, un quartier populaire au sud de la ville de Cali en Colombie (voir pp. 4-5). Un carnet de notes et un stylo à la main, mon appareil photo accro-ché en bandoulière, j'ai écouté Sofia, puis Karen, puis Alejandro, puis... Les journées de cette visite sur le ter-rain furent bien remplies – de réunions bien sûr, mais surtout d'interviews, de photos, d'écoute, d'attention. Quelle chance de pouvoir donner à ces enfants et à ces jeunes l'occasion de s'exprimer et de se former ! Je suis touchée par la confiance que mes interlocu-teurs m'ont témoignée. J’ai aimé m’imprégner de la réalité de ce pays, recueillir le maximum d'informa-tions pour pouvoir ensuite faire connaître au public suisse les enjeux et les défis qu'affrontent nos par-tenaires pour défendre les droits des enfants. Enfin, j'admire leur courage et leurs efforts constants pour réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des familles et des communautés.Au mois de février, je suis debout dans ma cuisine, j'écoute les récits des enfants au retour de l'école, une musique passe à la radio, dans un coin sont posés des bouquins en attente de lecture... mes pensées s'en-volent encore souvent en Colombie. J'ai de la peine à intégrer ce grand écart entre nos différents stan-dards de vie, mes privilèges... mais je sais bien que la culpabilité ne fait pas sens, et que seule ma façon d'agir au quotidien, en accord avec mes principes et mes valeurs, me rendra sereine et digne à mes yeux.Déjà je pense aux différents événements organisés par Terre des Hommes Suisse dans l'année, notam-ment à la Marche de l'espoir qui fêtera son 25e anni-versaire, mais aussi à la prochaine vente de mouchoirs (voir p.16) dont j'ai expliqué le principe aux jeunes Colombiens, en leur disant que chaque paquet vendu, chaque bénévole mobilisé dessinaient l'espoir d'un autre avenir. Alors merci de votre geste, même symbo-lique, gage de votre confiance et de votre solidarité.

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ColombieDes enfants dé!lent lors d'un carnaval de l'eau pour dénoncer la privatisation de ce bien commun !

MaliComment prévenir la migration des !lles vers les villes et leur exploitation comme employées domestiques ?

PérouA"irés par la !èvre de l'or ou le souhait d'une vie digne, de nombreux jeunes se retrouvent en Amazonie dans des « prostibars »...

Les jeunes se mobilisentProduction de matériel pédagogique pour les enfants, accompagnement d'initiatives de jeunes, la sensibilisation porte ses fruits !

La parole à Bettina Ferdman

Actions de soutien

Infos

Ça vous intéresse ! Me"re le monde en mouvement.

Vente annuelle de mouchoirs

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Les mondes se rejoignent

Un grand MERCI à l'imprimeur qui contribue à cette publication.

Colombie 4

« El agua no se vende, se cuide y se defiende » (l 'eau ne se vend pas, on en prend soin et on la défend) : c'est sur ce slogan scandé à tue-tête à travers les rues de la ville que des dizaines d'enfants et de jeunes dé!lent en ce vendredi de novembre, tambour battant, pour certain-e-s accompagné-e-s de leurs parents.Nous sommes à Cali, près de la côte Paci!que de la Colombie. Une région parmi les plus pauvres du pays, et paradoxalement parmi les plus riches en ressources minières et forestières. Une région aussi parti-culièrement touchée par les con#its que traverse le pays depuis plus de cinquante ans : déplacements de population civile à cause de la lu"e armée, mais également narcotra!c, brigandage, corruption ou encore inégalités sociales. Des tensions qui ont un impact direct sur l'environ-nement, notamment sur l'accès et la gestion de l'eau.« Pour construire des chemins de paix dans le contexte de violences

que nous connaissons, souligne Bernarda, l'une des fondatrices de Cecucol, nous devons bâtir nos rêves dans chaque espace de notre quotidien. L'accès à l 'eau est un droit fondamental de l'être humain. Nous sommes " un rio de lucha " (une rivière de lu"e) pour des conditions de vie dignes. » Cette association partenaire de Terre des Hommes Suisse a ouvert ses portes il y a plus de trente ans pour travailler avec des familles défavorisées, en particulier avec des enfants et des jeunes. Son engagement pour la préservation de l'environnement commence par l 'utilisation parcimonieuse et la récupération de l'eau. Elle accom-pagne aussi la prise de conscience par les familles de l ' importance de la diversification et de la qua-lité de leur alimentation, ainsi que de la connaissance des graines et des plantes ; elle les sensibilise à la problématique des OGM et des monocultures, à la production de compost, etc.

L'eau est le symbole des inégalitésLes maisons de ce quartier popu-laire périurbain de Los Chorros se construisent toujours plus haut dans les collines. L'été dernier, des mil-liers de familles ont été privées d'eau courante durant huit semaines, voire davantage. Au-delà des causes natu-relles – le phénomène d'El Niño, qui provoque rationnement et interrup-tions annuelles, n'explique pas tout –, c'est la privatisation de l'eau qui est contestée par les populations. « Les gens des quartiers riches n'en manquent jamais, eux », signale, dépitée, l 'une des femmes du quartier.L'eau est un besoin vital pour les populations, mais également néces-saire aux petites et grandes exploi-tations agricoles ou aux entreprises d 'ex ploitat ion minière qui en abusent parfois et la polluent sou-vent. « Sacrée pour les uns, mar-chandise pour les autres, l'eau est au cœur des con#its. »1

par Souad von Allmen

Un carnaval pour le droit à l'eauSo!a, 10 ans, vit dans un quartier populaire de Cali. Ce jour là, elle en!le son costume de carnaval bleu pour rappeler aux autorités que l'accès à l'eau est un droit fondamental pour tous.

L'accès à l'eau reste l'un des enjeux majeurs pour le futur de l'humanité.

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L'un des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) était de réduire de moitié le pourcentage de la population sans accès à un approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de base. Par ailleurs, depuis 2010, l'accès à l'eau potable est reconnu comme un droit fondamental par l 'ONU. L'eau figure ainsi en pre-mière place de l 'agenda mondial, mais la communauté internationale peine à s'engager fermement pour o$rir son accès gratuit à une quan-tité croissante d'êtres humains. On estime encore à 3 voire 4 milliards le nombre de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à l'eau potable ! Et, chaque année, plus de 1,6 million de personnes, dont 90 % d'enfants de moins de 5 ans, meurent de maladies diarrhéiques, notamment du cho-léra, en raison du manque d'accès à l'eau salubre et d%un assainissement

Cecucol (Fundación Centro Cultural Comunitario Las Colinas) pro-pose un soutien scolaire ainsi que des activités artistiques et culturelles et encourage la participation citoyenne pour lutter contre l'insécurité, la stigmatisation et la violence qui affectent les jeunes dans l'un des quartiers difficiles de Cali. Elle promeut également le respect de l'environnement et la souveraineté ali-mentaire. Près de 160 enfants et 60 familles en situation de grande vulnérabilité sont accompagnés par l'association.

En savoir plus : www.terredeshommessuisse.ch/cecucolCarnet de route : www.terredeshommessuisse.ch/carnet-de-route-colombie-2015

de base2 . Un scandale principale-ment politique et symbolique des inégalités qui déchirent la planète.

Les enfants participent aux débats citoyensJuste avant le carnaval, les deux salles et la cour du Centre de Cecucol sont transformées en ateliers créatifs : les enfants ont tout le loisir de terminer leur costume préparé avec des objets de récupération comme des bou-teilles et des sacs en plastique, des bouchons, des cane"es, etc. Ils ont participé à toutes les étapes de la pré-paration de ce"e « sortie en ville » – costumes, mais aussi banderoles et sérigraphies – pour dénoncer ce qu'ils reconnaissent comme une violation de leurs droits. Ce thème de l 'eau n'est qu'un thème parmi d'autres – comme la prévention de la violence, la santé reproductive ou l'équilibre alimentaire – débattus

entre les jeunes et les éducateurs-animateurs tout au long de l'année.« Ce qui me plaît le plus dans la vie, c'est de me battre pour l%éga-lité entre les gens. Entre les riches et les pauvres, mais aussi entre les hommes et les femmes », affirme So!a du haut de ses 10 ans. Ce"e enfant suit l'école le matin à Cecucol et participe à presque tous les ate-liers artistiques et créatifs propo-sés par l'association les après-midis. Cela lui évite de « traîner » dans les rues tandis que sa mère travaille. Sofia est vive, intelligente, et ose exprimer ses rêves pour son avenir : « Plus tard, j'aimerais être archi-tecte. Construire des espaces sains pour la vie des enfants. J'ai ça dans le sang. »« La situation des adolescent-e-s est difficile, souligne Bernarda. C'est une étape courte et intense de la vie, durant laquelle le jeune est faci-lement in#uençable s'il ne peut pas compter sur un espace protégé – sa famille, son école, sa société. Ici règne la drogue, la prostitution, les bandes armées... Dans l'espace offert par Cecucol, nous cherchons à créer la con!ance, à transme"re des connais-sances, à construire l'espérance. »

1 Oscar Navarro, & Les enjeux socio-environ-nementaux du développement durable en Amérique du Sud. Considérations à partir du cas colombien ', Développement durable & ter-ritoires, vol. 2, n° 3, décembre 2011.

2 Source : OMS.

Protection et éducation 5

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aLes droits de l'enfant sont affectés par les changements climatiques. Voir terredeshommessuisse.ch/climat-dde

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Mali 6par Alessandra Genini

Protéger les filles employées domestiquesSouvent très jeunes, de nombreuses Maliennes quittent leur village pour aller travailler en ville comme aides familiales. Comment prévenir les abus et défendre leurs droits ? Petit compte-rendu de la dernière visite sur le terrain.

la fille est soumise à une attention spéciale : tous ses gestes sont analy-sés – comment elle se tient, com-ment elle sert le thé – pour établir si elle sera une bonne épouse », raconte Sabine, membre de l%Apsef, en évoquant ses propres !ançailles. Ces anecdotes personnelles enri-chissent la discussion. Elles nous perme"ent de mieux saisir les sub-tils enjeux culturels liés à ce projet, et témoignent surtout du fort enga-gement de chacune de ces femmes en faveur des droits des !lles qui tra-vaillent comme aides familiales.

Rencontre avec les aides familialesDans une salle de classe un peu sombre sont réunies une vingtaine de jeunes filles. Elles travaillent toutes au sein d%une famille du quartier, mais chacune a sa propre

Lorsque nous arrivons au siège de l%Association pour la promotion des droits et du bien-être de la famille (Apsef ), organisation que Terre des Hommes Suisse soutient depuis 2012, presque toute l%équipe est déjà sur place, et après un rapide tour de table de présentation, les échanges se font intenses : on parle de l%avan-cée du projet, des résultats obtenus, mais aussi des di(cultés rencontrées et des dé!s quotidiens. Travailler sur la thématique du travail des enfants et faire évoluer la conception du rôle des !lles et des femmes dans la société malienne n%est pas aisé. On discute aussi de la pratique de l%excision, encore très présente, notamment en milieu rural, de la question de la dot et de la façon dont les mariages sont organisés1. « Lorsque la famille du futur mari rencontre pour la première fois celle de la potentielle promise,

histoire à partager. Certaines d%entre elles viennent à Bamako uniquement durant la période des vacances d%été. Leur objectif est de gagner quelques francs CFA pour aider leur famille à affronter les dépenses liées à la rentrée scolaire. Mais la majorité d %entre el les travai l le presque toute l%année en ville et ne rentre au vil lage qu'au moment de la récolte pour aider aux travaux des champs. Après un sketch réalisé par un petit groupe de !lles sur la vie quotidienne d%une aide familiale, les thèmes de discussions se multi-plient. On parle des risques de venir travailler à Bamako, mais aussi des opportunités de vivre et de travail-ler en ville, où certaines espèrent trouver un mari. On mentionne les violences et les abus dont plusieurs sont victimes dans le cadre de leur travail, mais aussi les améliorations

Au Mali, de nombreuses adolescentes qui vivent en milieu rural abandonnent leur village, trop souvent avant la fin de leur scolarité, pour partir travailler en ville en tant qu’aide familiale. En plus de représenter une aide pour leur famille, l’argent gagné est censé leur permettre d'établir le « trousseau de mariage », c’est-à-dire l’ensemble des outils et de l’équipe-ment nécessaires à la constitution d’un ménage (casseroles, linge, parfois quelques meubles). Loin de la protection de leur famille, ces filles sont par-fois confrontées à des abus, allant du non-paiement de leur salaire jusqu’à des violences physiques et

sexuelles. Dans ce contexte, l’Apsef réalise à la fois un travail de prévention et de protection. Le travail de prévention est effectué essentiellement dans les villages sujets au phénomène de l’exode à travers des activités de sensibilisation, pour décourager l’exode des filles trop jeunes et outiller celles qui partent afin qu’elles puissent affronter cette expé-rience d’un œil moins naïf. En ville, l’Apsef soutient les aides familiales avec de nombreuses formations tant sur leurs droits comme travailleuses domes-tiques que sur des aspects très pratiques de leur travail (art culinaire, hygiène, etc.).

Le projet dans son contexte

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que d%autres ont connues depuis qu%elles savent mieux défendre leurs droits. « Mon employeur m%envoie parfois vendre du jus de gingembre dans la rue, et s%il manque un seul franc, on me frappe ! » témoigne une jeune2 de 14 ans. Une autre !lle raconte qu%au début de son travail comme aide familiale, elle dormait à même le sol... « Mais au village, la vie n%est pas facile non plus, et ici au moins, je peux gagner quelques francs pour moi et ma famille », lui fait écho une troisième !lle qui vient d%envoyer à ses parents de quoi contribuer à l%achat d%une charre"e. Et puis on parle aussi de la nostalgie, car !nalement, il s%agit avant tout de jeunes !lles qui grandissent loin de leur famille.

À la mairie de OuelessebougouDans son action, l%Apsef accorde une grande importance à l%implication des autorités locales. Pour ce"e rai-son, lorsque nous allons à Ouelesse-bougou, nous ne manquons pas de nous rendre à la mairie. D%une simple visite de courtoisie, notre passage va se transformer en une intéressante

occasion d %échanger avec les consei l lers communau x. Nous découvrons ainsi que l%un de ces conseillers participe régulièrement aux activités de l%Apsef. Ce"e colla-boration s%est, entre autres, traduite par l%organisation conjointe des assises communales lors desquelles les autorités et la population ont dis-cuté de la problématique de l%exode rurale des jeunes !lles ainsi que de la question de la dot.

Sous l!arbre à palabresL'accueil qui nous est réservé au vil-lage de M%Piebougou est des plus chaleureux : nombreuses sont les femmes déjà présentes qui dansent et chantent tandis que d%autres accourent, attirées par la musique. Le chef du village demande au ciel nuageux de nous laisser le temps nécessaire pour notre rencontre, mais ce"e fois-ci sa demande ne sera pas écoutée… Nous trouvons abri dans la salle de classe et, malgré le bruit de la pluie sur le toit de tôle de l%école, nous poursuivons les échanges avec les femmes. L'une d'entre elles témoigne d%un petit mais signi!catif

changement dans l 'utilisation de l 'argent de la dot, qui n%est plus systématiquement accaparée par les pères : « Maintenant, nous, les mères, nous pouvons aussi en reven-diquer une partie pour constituer le trousseau de mariage de nos !lles. » On nous parle également du « jeu des mères protectrices », au tra-vers duquel chaque adolescente « à risque d%exode » se voit assignée une seconde mère qui, comme une marraine, conseille et accompagne la jeune fille. Malheureusement, la pluie qui tombe abondamment risque de rendre la route imprati-cable et nous oblige à abréger notre discussion, mais le souvenir de ces rencontres va nous accompagner longtemps.

1 Au Mali, la famille de la !lle apporte le trous-seau du futur ménage, tandis que celle du garçon doit fournir une dot aux parents de la future mariée, généralement de l'argent ou des animaux.

2 Les noms de ces jeunes !lles ne sont pas men-tionnés, conformément à notre politique de protection de l%enfance.

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Deux des animatrices d'Apsef se déplacent dans les villages pour informer les jeunes filles et prévenir les abus.

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8par Victoria GronwaldPérou

Lutte contre la traite des enfants entre Cuzco et le Madre de DiosLa !èvre de l'or conduit de nombreuses jeunes !lles en Amazonie péruvienne... où elles !nissent trop souvent dans les arrière-boutiques de « prostibars ».

Des maisons construites en bois et en tôle ondulée, des bidons d'es-sence vendus sur la route, des restau-rants qui o$rent des menus de midi bon marché et, en regardant de plus près, des jeunes filles légèrement vêtues qui vendent ou boivent des bières avec des hommes... Sur mon passage, des rideaux qui se baissent au premier étage de « prostibars » où d'autres !lles se cachent, forcées de se prostituer plusieurs fois par jour, souvent sans aucune contraception !Bienvenue au Kilomètre 108, vil-lage informel du département du Madre de Dios. Ce qui se passe ici est la conséquence directe d'une fièvre de l'or qui attire surtout des populations défavorisées dans l'es-poir d'une vie meilleure. On estime à environ 50 000 les personnes qui travaillent sur des sites d'orpaillage informels ou illégaux dans le dépar-tement. Une grande partie de ce"e population, surtout masculine, pro-vient des autres régions du Pérou, a qui"é sa famille et travaille dans des conditions précaires et dangereuses. Seules distractions dans ce"e zone largement hors du contrôle de l'état : l'alcool et les prostituées. Un véritable marché, voire tra!c de jeunes !lles.

Elles ont à peine 15 ans !A"irées par la perspective d'un meil-leur standard de vie qui leur perme"ra d'acheter des biens de consomma-tion et par l'espoir de qui"er la spi-rale de pauvreté de leurs parents et grands-parents, beaucoup de jeunes filles des communautés rurales de Cuzco notamment se laissent duper par des annonces de travail qui leur prome"ent un bon salaire dans un restaurant ou un magasin au Madre de Dios. Ce n'est qu'une fois sur place, emmenées dans des commu-nautés minières et forcées à travailler comme prostituées, qu'elles réalisent leur erreur. Il existe chez les orpail-leurs une croyance populaire qui veut que plus la !lle avec laquelle ils auront une relation sexuelle est jeune, plus ils trouveront de l'or. Il n'est donc pas rare de voir des !lles entre 13 et 18 ans se prostituer.Ces !lles, victimes de traite et d'ex-ploitation sexuelle, ont peu de possi-bilités de sortir de ce"e situation sans alternatives économiques ou sociales. D'autant plus qu'elles seraient stigma-tisées si elles retournaient dans leur communauté d'origine.Lors de sa dernière visite de ter-rain au Pérou, l'équipe de Terre des

Hommes Suisse a rencontré quatre !lles de 15 ans qui habitent dans le Madre de Dios et bénéficient des activités scolaires et sociales pro-posées par Agrobosque, une coo-pérative agricole partenaire de l'association. Elles nous ont raconté les problèmes rencontrés à cause de l 'extraction minière et ses consé-quences directes et indirectes, environnementales et sociales. Les parents de plusieurs de ces !lles ont travaillé ou travaillent encore dans l'orpaillage, une activité qui génère en moyenne de meilleurs salaires que beaucoup d'autres professions. Un salaire cependant très ins-table, comme en témoigne Lorna1 : « Quand mes parents ne trouvaient pas d'or, il n'y avait pas à manger. Même pas de pain... parce que s'il n'y a pas, il n'y a pas. C'est ça l'extraction minière : parfois elle donne, parfois elle ne donne pas. »

Le rêve d'une vie meilleure...Des enfants et des adolescents vont également extraire l'or, parce que c'est de l'argent vite gagné et parce qu'ils doivent aider leur famille. Ces jeunes sont souvent déscolarisés. Sans compter les risques de santé

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liés au travail sur les sites miniers, comme en témoigne notamment l'une des !lles dont le père, un orpail-leur de 50 ans, sou$re de douleurs des os et de problèmes pulmonaires.Les !lles rencontrées comprennent bien le phénomène de la prostitu-tion. Elles sont conscientes que les femmes qui travaillent dans ces bars le font car c'est une option immé-diate et bien rémunérée qui leur permet de nourrir leurs enfants. Souvent, ce sont des mères céliba-taires qui n'ont pas d'appui de leur famille, ou pire encore, des victimes de traite. Malgré une bonne percep-tion des difficultés, les filles sou-lignent que « le jour où l'extraction minière qui"era le Madre de Dios, il n'y aura plus de revenus. Les gens vont disparaître. » Se pose e$ective-ment le problème du manque d'alter-natives économiques, tant pour les hommes que pour les femmes.

Alternatives économiquesAu-delà de la sensibilisation des enfants et des jeunes liés au projet, Agrobosque propose aux familles des alternatives économiques dans les domaines de l'agriculture et de la pisciculture, avec notamment des plans de commercialisation du cacao bio et le développement du commerce équitable.Pendant v ingt ans, Terre des Hommes Suisse a soutenu le centre Huarayo à Mazuko, un centre d%ac-cueil pour des victimes de traite et d'exploitation sexuelle. Ce centre a été repris par le gouvernement péru-vien en 2014, un succès pour tous les partenaires du projet! Il reste néan-moins un grand travail à faire pour mieux prévenir la traite et l'exploita-tion des !lles et des jeunes femmes, et pour leur assurer une prise en charge et une réinsertion de qualité. La société civile nationale et inter-nationale a un rôle essentiel à jouer pour encourager l'état péruvien à débloquer des ressources et à faire preuve de volonté politique pour

Protection et alimentation

aborder ce problème. Ainsi, depuis août 2015, Terre des Hommes Suisse a démarré un projet pilote birégio-nal et multipartenaire pour com-pléter les actions des institutions gouvernementales.

Prévention et alternativesLe travail de prévention se déroule surtout dans les communautés rurales autour de Cuzco, principale région de provenance des jeunes victimes de la traite d'enfants qui travaillent au Madre de Dios. Trois organisations locales réalisent des ateliers de sensibilisation et pro-posent des émissions de radio sur les risques liés à la migration, la vio-lence et les droits de l'enfant. Elles ciblent les enfants et les jeunes, mais aussi leurs parents. Pour pré-venir l 'exploitation des jeunes au travail, les partenaires de Terre des Hommes Suisse travaillent sur le renforcement scolaire et la forma-tion professionnelle. Les revenus des familles sont également aug-mentés grâce à l 'octroi de micro-crédits, revenus qui perme"ent dès lors d'envoyer les enfants à l'école au lieu de leur demander d'aider leurs parents à gagner de l'argent.En aval, un partenaire au Madre de Dios offre un service communau-taire de santé sexuelle et reproduc-tive, psychologique et juridique. Il est en lien avec les associations à Cuzco pour assurer un suivi des vic-times qui parviennent à retourner dans leur famille. Pour elles aussi se pose la question d'alternatives éco-nomiques dignes, seul moyen de prévenir un nouveau départ. En!n, la coordination nationale Terre des Hommes Suisse au Pérou agit en réseau avec d'autres organisations (voir infos p. 14) et e$ectue un tra-vail de plaidoyer auprès des institu-tions publiques pour que la situation change sur le long terme.

1 Prénom !ctif, selon notre code de protection de l'enfance.

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10par Laurence FroidevauxSensibilisation en Suisse

Quand des jeunes s’engagent pour des jeunesMoins connus du public que son action en faveur des droits de l'enfant et de l'amélioration de leurs conditions de vie dans les pays du Sud, la sensibilisation des enfants et la collaboration avec des jeunes chez nous sont deux engagements forts de Terre des Hommes Suisse.

Tout commence par un appel télé-phonique ou un courriel de ce type : « Bonjour, nous sommes de jeunes étudiants de l%université de Genève. Dans le cadre d%un cours de marke-ting, nous cherchons un projet pour lequel récolter des fonds et nous avons pensé à Terre des Hommes Suisse. » La suite s%appelle Lama Volant, Yellow Submarine ou encore EmpowerinGirls.Depuis sa création, Terre des Hommes Suisse considère que le travail d%information, de sensibilisa-tion et d%éducation à la citoyenneté, au développement et à la solidarité en Suisse est indissociable des pro-grammes de développement menés au Sud. Car il est essentiel de com-prendre les raisons profondes de la pauvreté et des violations des droits de l%enfant qui en sont sou-vent des conséquences directes ou indirectes. Aussi a-t-elle développé plusieurs activités destinées spéci!-quement aux enfants et aux jeunes, avec pour focus les droits de l'enfant et le développement durable, car ce seront eux les parents, décideurs et citoyens de demain. Ce seront aussi eux qui devront faire face à de redou-tables défis mondiaux comme le changement climatique, les migra-tions, l%approvisionnement en eau potable et en nourriture. Autant de risques d%obstacles supplémentaires à la réalisation des droits de l%enfant.Au-delà du travai l mené dans les classes et les écoles pour les « petits », Terre des Hommes Suisse

« Personnellement, l’aventure que j’ai vécue tout au long du semestre m’a permis de mûrir à une vitesse considérable. J’ai dû ainsi prendre sur moi, ne pas me laisser envahir par mes doutes et agir en fonction de la situation. La capacité acquise à gérer mes émotions dans les moments difficiles me sera extrê-mement utile pour la suite. J’ai aussi appris que si nous croyons en une cause et que nous désirons la défendre, cette volonté peut nous permettre d’accomplir de grandes choses et même de dépasser nos objectifs. L’idée de réaliser un projet dans un but humanitaire nous a toutes poussées à donner le meilleur de nous-mêmes, et le plus important, c’est que nous l’avons fait avec plaisir ! » (Laetitia Monnet)

accompagne chaque année des groupes de jeunes qui choisissent de se mobiliser pour d%autres jeunes dans le monde.La dernière expérience en date s%ap-pelle les EmpowerinGirls. Elle est

menée par cinq étudiantes du cours de Management de projets respon-sables proposé par la professeure Michelle Bergadaà à l%université de Genève. En moins de trois mois, ces jeunes !lles ont su me"re en pratique

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Les EmpowerinGirls, lauréates du 1er prix, entourées par Michelle Bergadaà et Tal Schibler, président du jury.

« J'ai commencé ce projet en sachant que nous ne pouvions pas changer le monde. Mais malgré cela, nous avons voulu faire de notre mieux pour apporter notre contribution. Tout n'a pas toujours été facile, il y a eu des malentendus et des défis, mais je peux vous assurer qu'ils en valaient la peine. Cette expé-rience au sein d'un groupe nous a enseigné beaucoup, elle nous a appris à écouter, à nous efforcer de comprendre et de réflé-chir avant de juger. Et personnellement, le projet m'a poussée à croire davantage en moi et en mes idées, parce que j’ai eu la preuve que si les choses sont faites avec le cœur, elles peuvent d'une manière ou d'une autre fonctionner. » (Chiara Gay)

Des outils pédagogiques pour renforcer la compréhension des élèvespar Anne-Céline Machet

Economies d’énergie, téléphones portables, ballons de foot, ali-mentation… autant de sujets utilisés par Terre des Hommes Suisse pour sensibiliser les élèves genevois aux droits de l’enfant. Des ateliers sont proposés toute l’année aux classes, complétés par la mise à disposition des enseignants de divers outils pédagogiques. Comme l’impact d’une intervention ponctuelle dans une classe est assez limité lorsqu'elle ne s’inscrit pas dans un réel projet péda-gogique, Terre des Hommes Suisse a créé un matériel varié qui permet aux enseignants de poser quelques bases avant l’interven-tion, puis d’approfondir la thématique évoquée lors des ateliers.

Pour la Marche de l’espoir par exemple, ce matériel consiste en une fiche pédagogique comportant des exercices et des sujets de réflexion, complétée par divers éléments qui figurent sur le site internet de la Marche : exercices complémentaires, galerie de pho-tos, quizz, textes et renvois à d’autres sites qui permettent une meilleure maîtrise de la thématique. Pour Robin des Watts, un film documentaire permet de comprendre toute la cohérence du projet, depuis la démarche des élèves en Suisse jusqu'à l’impact de leur mobilisation auprès des enfants au Pérou ou en Bolivie. Une nouvelle fiche pédagogique sur ce film est à disposition des enseignants, reprenant différentes thématiques comme l’énergie, l’alimentation ou la mobilité.

L’ensemble de ce matériel permet à l’enseignant ou à l’établisse-ment scolaire d’inscrire l’animation dans un projet pédagogique qui correspond pleinement à certains objectifs du PER (Plan d’étude romand), par exemple manifester une ouverture à la diversité culturelle et ethnique, prendre conscience de sa complexité et des interdépendances et développer une attitude responsable et active en vue d’un développement durable.

Pour en savoir plus : www.terredeshommessuisse.ch/education-citoyenne

les apprentissages de leur cours de marketing au profit d%un projet de Terre des Hommes Suisse qui les a particulièrement touchées : la for-mation de jeunes !lles burkinabé à des métiers non traditionnels et leur accompagnement sur le marché de l%emploi (voir article du journal TdH N)117, mars 2015). Leur engage-ment perme"ra de !nancer le salaire du professeur de la !lière électricité automobile durant un semestre.Atteindre et même dépasser leur objectif de soutien f inancier a demandé beaucoup de profession-nalisme et d'enthousiasme. Il a fallu en effet choisir un nom, créer un logo, un site web, une page Face-book, me"re en place des soirées de soutien, une tombola, rechercher des sponsors, tenir des stands d%in-formation, etc. Le tout n'a pas été sans di(cultés. Mais leur pugnacité a payé puisqu%elles ont reçu pour ce projet le prix du jury de l%Observa-toire international du don caritatif.Si ces initiatives démarrent souvent dans le cadre d%un projet d%étude, certaines d'entre elles s%inscrivent dans la durée. Une collaboration enrichissante pour tous et un réel espoir pour le monde de demain.

Participation des jeunes 11

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Interview 12

La parole à Bettina FerdmanConsultante en entreprise pour des projets de prévention du sida au début de sa carrière, Be"ina Ferdman crée « Entreprises dans la Cité » en 1997, qui deviendra Philias en 2000, une fondation qui promeut et met en pratique la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

TdH : Comment décririez-vous l’évolution de la responsabilité sociale des entreprises ?B. F. : Il y a eu une réelle prise de conscience, au sein du sec-teur privé, de la nécessité de s'engager. Ceci est notam-ment lié au fait que les colla-

borateurs, les consommateurs et les investisseurs attendent des entreprises qu'elles s'impliquent, et cela au-delà de la qualité de leurs produits ou de leurs services. Ce sont principalement les collabo-rateurs issus de la jeune génération qui sont en quête de sens et tiennent à ce que leur employeur reflète leurs valeurs.Au cours de ces quinze dernières années, nous avons également observé une évolution très posi-tive dans le domaine de la transparence et du repor-ting. Si le terme de « responsabilité sociale » est donc désormais connu et évident, l'enjeu principal réside aujourd'hui dans la façon dont l'entreprise l'intègre dans sa stratégie et la met en œuvre à travers l'en-semble de ses activités.

TdH : Quelles sont les tendances en matière de partenariat ?B. F. : Nous avons observé une nette augmentation du volontariat d'entreprise. Basé sur un partenariat entreprise-association, cet engagement consiste, pour l'entreprise, à offrir du temps pris sur les horaires de travail à ses collaborateurs pour qu'ils puissent s'engager auprès d'associations locales. Cela peut être ponctuel ou régulier. Et dans ce domaine, le pro bono a le vent en poupe. L'apport en compétences est en effet à la fois utile et demandé par les associations. Elles sont elles-mêmes sur un marché compétitif et elles ont tout à gagner à béné-ficier du savoir-faire et de l'expérience du secteur privé, notamment en matière de gestion de projets, de communication ou de marketing.Toutefois, le volontariat et le pro bono nécessitent un excellent dialogue entre les parties concernées pour

qu'ils atteignent les résultats escomptés. C'est là que Philias joue son rôle d'interface.Un nombre croissant de partenariats multipartites émergent également, impliquant à la fois entre-prises, pouvoirs publics et associations. En mettant leur savoir-faire en commun, ils trouvent de nou-velles réponses à des enjeux sociétaux. Dans le contexte actuel, on observe toutefois aussi, malheureusement, une baisse des ressources allouées à l'élaboration et au développement de nouveaux partenariats.

TdH : Quelle collaboration entretenez-vous avec Terre des Hommes Suisse ?B. F. : Très bonne, et nous collaborons ponctuelle-ment depuis de nombreuses années. Nous appré-cions le professionnalisme de son équipe, son savoir-faire en matière de partenariat avec les entreprises, et sa capacité d'innovation. L'action solidarcomm, mais également le projet Robin des Watts, auquel nous avons eu le plaisir de remettre le Prix du Public lors de la dernière édition d'Hu-magora (voir p.14), en sont de bons exemples. Ils répondent tous deux à plusieurs enjeux sociétaux et contribuent à un développement solidaire. Chez Phi-lias, nous sommes ravis de pouvoir collaborer avec des associations comme Terre des Hommes Suisse dans un partenariat à long terme.

propos recueillispar Souad von Allmen

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La responsabilité sociale de votre entreprise au service des enfants défavorisés !Tout au long de l'année, nous vous proposons différentes façons de mettre en œuvre votre responsabilité sociale. Pour recevoir plus d'informations ou pour discuter de la mise en place d'un partenariat personnalisé, contactez-nous !

Bénévolat d'entrepriseUne occasion à vocation solidaire qui permet de tisser de nouveaux liens entre collaborateurs et de renforcer l'esprit d'équipe !

Sponsoring de la Marche de l'espoir Plus de 500 bénévoles, près de 5000 marcheurs et marcheuses, plus de 12 000 personnes présentes le jour même. Devenez sponsor ou marraine de l'événement et incitez vos collaborateurs à y prendre part. Un merci particulier à nos sponsors de la dernière édition, Banque Alternative Suisse, Genève Aéroport, SIG.

Engagement sportif solidaireNager pour aider le 25 juin ou autre événement sportif de votre région : alliez effort, solidarité et convivialité, et mobilisez une ou plusieurs équipes de votre entreprise, que vous sponsorisez ou qui recherchent des parrains et marraines à travers un outil de collecte en ligne que nous mettons à disposition.

Mais encore Récolte de téléphones portables usagés, cartes de vœux solidaires personnalisées, parrainage de projet, etc.

h.stadelmann@terredeshommessuisse.ch / 022 737 36 58

Entreprise Y et TdH

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La carte privilège IZIBIZun produit partage solidaire

Cette carte offre à ses membres de nom-breuses réductions exclusives et perma-nentes, en Suisse et en France voisine, et privilégie ainsi le commerce de proximité.

Afin d’apporter une touche solidaire à cette action, IZIBIZ reverse 5 % du prix

de chaque carte vendue à Terre des Hommes Suisse et soutient ainsi notre action en faveur des droits de l'enfant !

N'hésitez pas à vous procurer votre carte ou à la faire connaître à votre entreprise.

www.izibiz-card.com

La vie en héritageUn legs en faveur de Terre des Hommes Suisse pour offrir une protection aux plus vulnérables etredonner espoir à des milliers d’enfants.Pour plus d'information, vous pouvez prendre contact avec M. Frédéric Monnerat, responsable du secteur communication et recherche de fonds, qui saura vous conseiller en toute confidentialité.

f.monnerat@terredeshommessuisse.ch / tél. 022 737 36 32

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Forum droits de l'enfant en HaïtiUn forum sur les droits de l'enfant était organisé par la coordination nationale de Terre des Hommes Suisse en Haïti. Il a réuni une centaine de représentants d'institu-tions étatiques ou d'ONG, tous concernés par les droits de l'enfant. Ce forum a fait ressortir les besoins des acteurs et a permis de prendre des résolutions conjointes dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l%enfant. www.terredeshommessuisse.ch/forum-dde-haiti

Prévenir la traite des enfants au PérouUne campagne virtuelle contre la traite de personnes au Pérou, « No te dejes engañar » (Ne te laisse pas avoir), a eu lieu en décembre dernier, en lien avec la publication d'une étude sur la traite à des !ns d'exploitation sexuelle.(Lire aussi l'article en pp. 8-9.)www.terredeshommessuisse.ch/traite-perou

Robin des Watts remporte le prix du public Humagora !Ce partenariat d'économie d'énergie, mis en place par Terre des Hommes Suisse et Terragir avec des com-munes, des écoles et des partenaires du Sud, a été pré-senté lors de la 11e édition d%Humagora, une plateforme annuelle d%échange entre les secteurs privé et non lucra-tif (voir p. 12). Robin des Wa"s a été plébiscité par plus de 150 personnes à Genève. Une belle reconnaissance pour ce projet facilement réplicable dans les écoles comme dans les institutions ou les entreprises de toute taille. Si vous souhaitez également faire partie de ce"e aventure, n%hésitez pas à nous contacter !

Le programme de sensibilisation soutenu par des fondationsEn 2015, Terre des Hommes Suisse a pu notamment compter sur le soutien de la Fondation Helène et Victor Barbour et de la Fondation Gelbert pour deux actions de sensibilisation menées auprès des élèves genevois. Robin des Wa!s - énergie solidaire sensibilise les écoliers à réduire l%énergie consommée dans leur école et à réaliser des économies qui sont réinvesties dans la rénovation d'écoles au Sud. Téléphones portables et droits de l'enfant, suivons le "l de l'or est proposée aux élèves dès l'âge de 10 ans avec trois objectifs : faire prendre conscience que notre surconsom-mation de téléphones portables a des conséquences sociales et environnementales néfastes ; montrer que chacun peut s%engager simplement ; me"re l%élève face à sa responsabilité de consommateur et de citoyen.www.terredeshommessuisse.ch/education-citoyenne

Infos

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15Ça vous intéresse !

Mettre le monde en mouvementTerre des Hommes Suisse soutient des dynamiques collectives dans les pays du Sud comme en Suisse. Son travail s!inscrit dans une démarche de partenariats et s!articule autour de réseaux d!organisations locales, nationales et internationales, aux compétences complémentaires en matière de développement.

Au Sud, nos partenaires s'allient à d%autres acteurs de la société civile dans des coalitions centrées autour des droits de l%enfant ou de thématiques prioritaires comme la question de la traite des enfants au Pérou, celle de la prévention des violences en Colombie, ou encore de la sécurité alimentaire en Inde. Des collaborations sont menées également avec des universités locales comme en Bolivie ou au Brésil, mais aussi en Suisse avec la Haute école ARC et le laboratoire Edana sur le programme global « Droits de l%enfant et développement rural intégré en zone minière au Pérou ».

Au Nord, Terre des Hommes Suisse collabore avec de nombreux réseaux1, parmi eux Terre des Hommes International Federation – en particulier dans sa campagne internationale « Destination inconnue ». Elle participe également à des plateformes par pays (Colombie, Brésil, Haïti) et par thématique (coalition sur la probléma-tique de l%or, réseau éducation RECI, coordination de soutien aux réfugiés et aux sans-papiers, etc.). Sur le plan local, nous sommes aussi actifs dans divers réseaux (Coordination de textiles usagés, plateforme d%ONG pour promouvoir le bénévolat, APRES, etc.), mais c'est au sein de la Fédération Genevoise de Coopération (FGC) que Terre des Hommes Suisse s'investit particulièrement, dans plusieurs commissions et groupes de travail.

La FGC fête cette année ses 50 ans. Le 14 décembre 1966, une dizaine d'associations actives dans la coopération étaient réunies dans un café du boulevard Georges-Favon pour « coordonner leurs e$orts pour plus d'e(cacité et informer le public sur des questions dont il ne mesure pas toujours l'importance », explique le président de l'époque. Rapidement, les pouvoirs publics saluent la création de ce regroupement associatif qui allait devenir la Fédération Genevoise de Coopération, et se disent prêts à soutenir les projets de ses membres. Les fondateurs de la FGC étaient des visionnaires. En e$et, ce type d'organisation était une grande première en Europe. Cinquante ans plus tard, la Fédération n'a rien perdu de son utilité et de sa force : depuis le premier projet soutenu au Cameroun en 1967, la Fédération a appuyé plus de 1500 projets dans une quarantaine de pays et s'est imposée comme un acteur incontournable de la solidarité internationale à Genève.

1 Voir la liste sous www.terredeshommessuisse.ch/reseau

par Souad von Allmen

Plus d'infos sous www.federeso.ch/50-ans-de-la-fgc

Une série d'événements est organisée à l'occasion de cette célébration, sous le slogan « Mettons le monde en mouvement » : spectacle, expositions, table ronde, ouvrage historique, publication statistique, etc.

16Manifestations 2016

En ville de Genève et dans de nombreuses communes du canton, des dizaines de stands seront installés les vendredi 11 et samedi 12 mars devant les centres com-merciaux ou sur les places de marché. Comme chaque année, le succès de cet événement dépend du nombre de vendeurs bénévoles ! N'hésitez pas à venir avec vos enfants et ami-e-s ! Vous pouvez aussi commander nos mouchoirs pour les vendre ou les o$rir à vos proches.

Réalisez votre record ou simplement jetez-vous à l'eau pour quelques allers-retours de bassin ! L'accès à la piscine de la Fontene"e (53, route de Veyrier, Carouge) est gratuit ce jour-là et l'événement a lieu par tous les temps (annu-lation uniquement en cas d'orage). Des prix sont égale-ment distribués selon di$érentes catégories : meilleures distances, famille, groupe, etc. Cherchez par avance des sponsors ou créez votre page web de collecte de fonds.

Au mois de mars, Terre des Hommes Suisse organise sa traditionnelle vente de mouchoirs en papier. Une autre manière de soutenir nos actions en faveur des enfants défavorisés !

Au mois de juin, Terre des Hommes Suisse co-organise Nager pour aider avec Carouge Natation. Un événements sportif pour lequel vous pouvez d'ores et déjà chercher des sponsors.

Vente de mouchoirs 11 et 12 mars

Nager pour aider25 juin

Informations surwww.terredeshommessuisse.ch/mouchoirs

Informations sur www.nagerpouraider.ch

Je commande ......... paquets de mouchoirs à 2 francs pièce (10 paquets au minimum + port).

Cette vente de mouchoirs est également possible tout au long de l'année auprès de particuliers et d'entreprises.

Nom : ...............................................................

Prénom : .........................................................

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NPA / Localité : ...............................................

Tél. : ................................................................

Email : .............................................................

Bulletin à renvoyer à : Terre des Hommes Suisse, ch. Frank-Thomas 31, 1223 Cologny - Genève ou par fax : 022 736 15 10

© TdH, Genève, Stéphanie Buret © TdH, Genève,Souad von Allmen

Bulletin de commande pour les mouchoirs