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Cette rubrique a pour but de présenter les nouveautés qui ont retenu l’attention de la rédaction. Des tests d’utilisation sont réalisés afin d’évaluer la pertinence de ces dispositifsdits « innovants ». www.les-cahiers.com
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
Le fORum De L’InnOvATIOn
Cette rubrique a pour but de présenter les nouveautésqui ont retenu l’attention de la rédaction. Des tests d’utilisationsont réalisés afin d’évaluer la pertinence de ces dispositifsdits « innovants ».
■ La SofTec® Genu de Bauerfeind
Pour mieux comprendre
Le genou situé entre les 2 bras de levier les
plus longs du corps (la cuisse et la jambe),
est mobile dans les 3 axes. Grâce aux struc-
tures ligamentaires et aux ménisques, le genou
est une articulation complexe, extrêmement
stable et constituée de 3 os :
• le fémur,
• le tibia,
• et la rotule.
Les orthèses du genou
Les orthèses sont des
aides thérapeutiques
complémentaires
des traitements
médicaux, chirur-
gicaux ou physiques.
Elles agissent
par des actions
mécaniques.
©B
auer
fein
d
un rappEL d’importancEPrescription d’une attelle et orthèse de série pour appareillage
du genou (JO et Arrêté 31.07.2009-13.07.2009)
La prescription doit être libellée sur une ordonnance particulière, indépendante de celles comportant
des médicaments ou de tout autre appareil. Elle doit généralement préciser, en plus de la désignation
de l‘article, la nature et le siège de l’atteinte justifiant la prescription et éventuellement, les indications
permettant une application correcte de l’orthèse (finalité médicale).
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Et de 2 articulations différentes :
• une articulation fémoro-tibiale (schéma 1),
• une articulation fémoro-patellaire ou rotu-
lienne (schéma 2).
De nombreux ligaments renforcent ces
articulations :
• la rotule est insérée dans un tendon
rotulien,
• deux ligaments latéraux, médial (interne)
et latéral (externe). Ils stabilisent le genou
en valgus et en varus,
• deux ligaments croisés. Ils stabilisent le
genou dans les mouvements de translation
du tibia. Le ligament croisé antérieur empêche
le tibia d’être décalé vers l’avant par rapport
au fémur. Le ligament croisé postérieur
empêche le tibia d’être décalé vers l’arrière.
Si ces ligaments sont déchirés, il se produit
en clinique un mouvement de tiroir anté-
rieur en cas de lésion du ligament croisé
antérieur et un mouvement de tiroir
postérieur en cas de lésion du ligament
croisé postérieur,
• deuxménisquescompensent les incongruences
entre lescondyles fémorauxet leplateautibial.
Il importe également de connaître les ampli-
tudes possibles lors des différents mouvements
du genou :
• extension de la jambe sur la cuisse : 0° (5° en
cas de recurvatum physiologique),
• flexion de la jambe sur la cuisse : 160°,
• rotation externe de la jambe sur la cuisse
(genou fléchi) : 30-40°,
• rotation interne de la jambe sur la cuisse
(genou fléchi) : 20-30°.
Les orthèses trouvent leur place en rhuma-
tologie ou en traumatologie lorsque le genou
devient douloureux et/ou instable. Elles aident
le genou à retrouver sa fonction première :
la locomotion.
Il existe sur le marché de nombreuses orthèses
de qualité et d’efficacité extrêmement variables.
Les indications proposées par les fabricants
doivent être discutées et la délivrance doit
être réfléchie en fonction du diagnostic posé
par le prescripteur.
schéma 2. articulation fémoro-patellaire schéma 1. articulation fémoro-tibiale
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
Les différentes orthèsesdisponibles
Les effets attendus d’une orthèse sont mul-
tiples mais essentiellement mécaniques, ils
peuvent servir à :
• augmenter la chaleur locale,
• apporter un soutien psychologique et pro-
téger des traumatismes extérieurs,
• recentrer la rotule,
• stabiliser l’articulation du genou,
• permettre le respect des axes de rotation
du genou.
À chaque indication correspond un type
d’orthèse de genou. Il va sans dire que c’est
au prescripteur de rédiger au mieux l’ordon-
nance en fonction du diagnostic. Mais c’est
au professionnel délivrant l’orthèse de vérifier
la cohérence de la prescription en fonction
du diagnostic connu du patient. En cas de
prescription trop « floue », une adaptation
de l’orthèse après un dialogue avec le pres-
cripteur s’avère indispensable… Pour deux
raisons :
• une orthèse de qualité coûte cher,
• une orthèse inadaptée n’apportera aucun
bénéfice. Ainsi beaucoup d’orthèses ne
sont pas portées ou portées trop peu de
temps.
Une interrogation actuellesur le traitementde la rupture du ligamentcroisé antérieur
Les recommandations de la HAS (janvier et
juin 2008) permettent de comprendre qu’une
ligamentoplastie du ligament croisé antérieur
est loin d’être systématique. La sensation
orthèSeS
élaStiqueS
SiMpleS
orthèSeS
élaStiqueS
baleinéeS
orthèSeS
élaStiqueS
avec DiSpoSitif
péri-rotulien
orthèSeS
élaStiqueS
articuléeS
• Contentionmodeste
• Augmentationde la chaleurlocale
• Soutienpsychologique
• Limitationdes amplitudesmaximales
• Stabilisationlatérale faible
• Soutienpsychologique
• Recentragerotulienpar inserten siliconeen cas d’instabilitérotulienne
• Stabilisationfrontale
• Sanglessupérieureset inférieuresévitantle glissement
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d’instabilité est le critère principal qui va
guider le choix vers le traitement conser-
vateur ou la chirurgie. À noter, il n’y a pas
d’études prospectives randomisées compa-
rant traitement fonctionnel et traitement
chirurgical.
La SofTec® Genude Bauerfeind
Nous avons fait tester la SofTec® Genu
de Bauerfeind, orthèse multifonctionnelle de
stabilisation du genou.
Mutifonctionnelle, pourquoi ? Elle comporte
en effet :
• un insert viscoélastique autour de la rotule
favorisant son positionnement correct et
agissant sur les douleurs antérieures du
genou,
• des stabilisateurs latéraux en aluminium
préformés conformément à l’anatomie du
genou,
• une articulation des stabilisateurs latéraux
pour limiter la flexion et l’extension,
• un réglage individuel pour chaque patient
permettant de se conformer à l’axe de rota-
tion du genou,
• quatre sangles en Velcro® auto-agrippantes
pour assurer une adhérence circulaire stable,
• un tricotage très élastique dans le sens
vertical et résistant à la traction dans le
sens horizontal procurant à la fois stabilité
et flexibilité, et permettant une adaptation
parfaite de l’orthèse au changement de
forme des muscles lors des mouvements
du patient.
La compression exercée par cette orthèse
améliore également la sensorimotricité par
stimulation des récepteurs proprioceptifs.
orthèSeS élaStiqueS
articuléeS
MultifonctionnelleS
orthèSeS
avec eMbraSSeS
rigiDeS
orthèSeS
D’iMMobiliSation
• Stabilisationfrontale et sagittale
• Respect des axesde rotationdu genou.Adaptationà chaque patient
• Stabilisationfrontale et sagittale
• Légèretéet résistance
• Immobilisationcomplètede l’articulation
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
Le de Softec® Genu
La position de l’axe du genou n’est pas la
même chez tous les patients. Les 2 articula-
tions pivotantes de la SofTec® Genu situées
en arrière par rapport à l’articulation fémoro-
tibiale permettent lors des mouvements même
réduits de s’adapter aux axes de rotation de
l’articulation du genou. Le réglage de ces
2 articulations permet une auto-détermination
de l’axe de rotation propre à chaque patient.
Les articulations peuvent être limitées en
extension et en flexion par paliers de 10°.
Cette précision fait que son application néces-
site un vrai savoir médico-technique. Mais
c’est sans doute aussi la raison pour laquelle
Indications de la ligamentoplastie de reconstruction du LCA chez l’adulte(HAS 2008)
rupture Du lca
Critères d’orientation :instabilité fonctionnelle,
âge, type et niveau d’activité sportive, ancienneté de la lésion, importance de la laxité,présence de lésions méniscales ou cartilagineuses, impératifs socioprofessionnels
• instabilitéfonctionnelle
• patient jeune• ayant une
activité sportivede pivot(contactou non) ouprofessionnelleà risque
• patientsans instabilitéfonctionnelle
• quel que soitson âge
• n’ayant pasd’activitésportivede pivot
• et n’ayant pasde lésionméniscale
• patient jeune• vu précocement• même s’il n’a
pas eu le tempsde développerune instabilitéfonctionnelle
• ayant uneactivité sportivede pivot
• et présentantune laxicitésignificative
Autres situations :prendre en compte
l’ensemble des critèresmentionnés ci-dessus
L’élément clé dela décision est la gênefonctionnelle (dominée
par l’instabilitéfonctionnelle)
Arguments en faveurd’une reconstruction :• laxicité
(ressaut net associéà une instabilitéfonctionnelle)
• activité soutenuesportive de pivotet impératifssocio-professionnels
• lésion méniscaleréparable (a fortiorisi elle est récente)
Reconstructionchirurgicale
avec traitementéventuel d’une
lésion méniscale
Traitementfonctionnel suiviet information
éclairéequant au risque
d’apparitiond’une instabilité
(qui amèneraità discuter d’une
intervention)
Possiblereconstruction
chirurgicalede principe(a fortiori
s’il existe unelésion méniscale
associéeréparable)
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cette orthèse est susceptible d’entrer en
concurrence avec des orthèses sur-mesure.
SofTec® Genu est donc une orthèse multi-
fonctionnelle pour la stabilisation frontale
et sagittale du genou et le respect de l’axe de
rotation du genou propre à chaque patient.
Indications
• Rupture du ligament croisé antérieur
et/ou postérieur :
– traitement non chirurgical lors de la
rééducation,
– traitement préopératoire, traitement
postopératoire,
– thérapie sportive.
• Thérapie conservatrice fonctionnelle en
cas de lésion des ligaments latéraux.
• Traitement des instabilités de l’articulation
du genou :
– gonarthrose grave,
– pathologie inflammatoire,
– laxité ligamentaire,
– endoprothèses en cas de rééducation
secondaire.
– lors de la pratique du sport
• Limitation des mouvements du genou (après
suture ou implantation de ménisque).
L’AVIS deQuentin D. M.24 ans, 1,75 m,68 kg, militaire
Pas de conflit avec Bauerfeind
Contexte
Septembre 2012 : rupture du ligament croisé
antérieur du genou droit lors d’un raid de
30 km (activités de commando avec le port
d’un sac à dos de 20 kg).
« C’est une épreuve que nous effectuons en
moyenne en 5 h 30. Pour être dans un commando,
il faut être en très bonne forme physique. En
fin de stage, on est fatigués. Vers le 15e km,
je n’ai pas fait attention mais en sautant d’une
souche d’arbre dans un terrain en pente, je
me suis tordu le genou. Quelque chose a craqué
dans mon genou. Je suis tombé en avant et
tout de suite, j’ai eu mal. Je me suis relevé,
impossible de repartir.
On m’a emmené à l’infirmerie du camp. Fini
le stage… Le médecin est venu, m’a examiné
et a essayé de me faire marcher. J’avais mal,
j’avais l’impression que mon genou était
instable et un peu gonflé. On m’a mis du
froid sur le genou et donné des cachets contre
la douleur. Quatre jours après, j’ai rejoint
mon unité, avec une attelle rigide pour me
bloquer le genou. Je n’avais plus trop mal.
Le médecin d’unité m’a fait faire des radios.
Rien de cassé. J’ai commencé des séances
de kiné. Avec ma béquille, je me débrouillais
mais j’avais vraiment la sensation d’avoir
un genou peu stable dès que j’essayais de
marcher sans attelle.
© Bauerfeind
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
>>> Au bout de trois semaines, Le médecin
d’unité m’a envoyé à l’hôpital. J’ai passé une
IRM. J’ai vu le chirurgien. Il m’a dit que j’avais
une déchirure du ligament croisé antérieur
du genou et qu’il faudrait m’opérer si je voulais
continuer à faire du sport. Après avoir pris
les mesures de mon genou, il m’a donné une
« orthèse Bauerfeind » pour que je l’essaie.
L’infirmier m’a appliqué l’orthèse sous la
supervision du chirurgien. J’ai commencé à
marcher. Après quelques pas, il m’a demandé
si j’avais mal et si je me sentais bien maintenu.
Il a ensuite réglé les articulations sur les 2 côtés
de l’orthèse, du travail sur-mesure.
À la sortie de l’hôpital, je n’avais plus besoin
de ma béquille. Mon genou était bien tenu.
Deux jours après, j’ai recommencé à marcher
sans grande gêne. Chez le kiné, j’ai gagné en
quelques jours plus de flexion qu’en 3 semaines.
Le volume de mon genou a diminué. Je suis
retourné à l’hôpital pour programmer mon
opération dans 1,5 mois. J’ai revu l’infirmier.
On a discuté de mes progrès et comment je
me sentais… Je ne ressens plus d’instabilité
au niveau de mon genou avec l’orthèse. »
Avis du chirurgien orthopédiste :
L’utilisation de ce type d’orthèse du genou
est essentiellement recommandée dans les
déchirures des ligaments croisés et latéraux.
En post-opératoire après ablation des fils,
elle permet au cours de la rééducation une
reprise maîtrisée des activités physiques. La
possibilité de régler l’orthèse en fonction de
la position de l’axe de rotation du genou et
la stabilisation dans les 3 axes sont des aspects
très rassurants. C’est un produit d’une grande
technicité qui doit être correctement ajusté.
La qualité de fabrication de la SofTec® Genu
de Bauerfeind est aussi un point fort.
* NDLR : l’orthèse fournie pour le test était
la SofTec® Genu de Bauerfeind.
Note globale de la rédaction4,5/5
ON AIME• La qualité de la fabrication,
sa solidité.
• Le quasi sur-mesure.
• Le réglage de l’orthèse
en flexion et en extension
articulaire.
• Le respect des axes de rotation
du genou.
• Le souci des détails.
• La polyvalence de l’orthèse
(chirurgicale et médicale).
• Son confort.
ON AIME MOINS• La qualité a un prix…
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■ Spinomed® de medi
L’ostéoporose se révèle après 50, 60 ans ou
plus par des tassements, des douleurs micro-
fracturaires vertébrales, par une cyphose,
une diminution de la taille ou encore des
fractures du col du fémur, du poignet, de
l’humérus ou autre. Dès la première fracture
vertébrale, une orthèse doit être proposée
au patient pour soulager et éviter l’aggravation
de la cyphose dorsale.
Qu’est-ce quel’ostéoporose ?
L’ostéoporose est une maladie diffuse du
squelette caractérisée par une diminution de
la masse osseuse et une détérioration de la
micro-architecture du tissu osseux, respon-
sables d’une augmentation du risque de
fracture.
L’objectif est de détecter les ostéoporoses
les plus évolutives qui vont apparaître avant
60 ans ou se compliquer.
La résistance osseuse est évaluée en fonc-
tion, notamment, de la densité minérale
osseuse.
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edi
Il existe des facteurs de risque de fractures
bien identifiés qui vont justifier des mesures
de correction des carences en calcium et en
vitamine D, du régime alimentaire et de l’acti-
vité physique :
• antécédent personnel de fracture par
fragilité,
• âge > 60 ans,
• corticothérapie au long cours,
• fracture du col du fémur chez les parents,
• absence de sport et d’exercice musculaire
dans l’enfance ou l’adolescence,
• sédentarité précoce et permanente avec
moins d’une heure d’activité physique par
jour,
• déficit en calcium et en vitamine D,
• troubles neuro-musculaires et orthopédiques,
• troubles de l’équilibre,
• tabagisme,
• alcoolisme,
• baisse de l’acuité visuelle,
• ménopause avant 40 ans.©Sh
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
La densitométrie osseuse
La densitométrie en double absorption est
la technique de référence pour mesurer la
densité minérale osseuse (figure 1). Son
résultat est exprimé par le T-score (figure 2) :
écart entre la densité osseuse mesurée et la
densité osseuse théorique de l’adulte jeune
de même sexe sur le même site osseux (rachis
lombaire, extrémité supérieure du fémur ou
poignet).
• T-score > –1 : densité normale
• –2,5 < T-score ≤ –1 : ostéopénie
• T-score ≤ –2,5 : ostéoporose (dite sévère
en cas de fracture).
L’ostéodensitométrie est un examen-clé, mais
ses indications sont limitées car les données
obtenues sont trop discutables pour justifier
un traitement préventif. C’est pourquoi la
mesure de la densitométrie n’est utile que
chez les personnes présentant des facteurs
de risque d’ostéoporose (HAS-Juillet 2006)
et pouvant conduire à une modification de
la prise en charge du patient.
Ses indications
Dans la population générale, quels que soient
l’âge et le sexe :
• en cas de signes d’ostéoporose :
– découverte ou confirmation radiologique
d’une fracture vertébrale sans autre
contexte pathologique évident,
– antécédent personnel de fracture péri-
phérique survenue sans traumatisme
majeur (sont exclues de ce cadre les
fractures du crâne, des orteils, des doigts
et du rachis cervical).
• en cas de traitement potentiellement induc-
teur d’ostéoporose (corticothérapie au long
cours),
• en cas de maladies endocriniennes.
Chez la femme ménopausée :
• antécédent de fracture du col fémoral sans
traumatisme majeur chez le père ou la
mère,
• indice de masse corporelle < 19,
• ménopause avant 40 ans,
• prise de corticoïdes au long cours.
Traitement de l’ostéoporose
Le traitement médicamenteux de l’ostéoporose
vise à corriger la fragilité osseuse afin de
réduire le risque de fracture.
Cependant, ce traitement ne doit jamais faire
négliger la prévention des chutes (correction
de l’acuité visuelle, traitement de troubles
neuromusculaires ou orthopédiques, action
sur l’environnement domestique du patient,
précautions particulières avec les traitements
pouvant altérer la vigilance tels que les som-
nifères ou les tranquillisants…). Figures 1 et 2. ostéodensitométrie
et Tscore
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De plus, la recherche et la correction d’un
déficit en calcium et/ou en vitamine D est
un préalable indispensable à la mise en route
d’un traitement anti-ostéoporotique plus
contraignant.
Le Ministère de la Santé (Commission de
Transparence, avis du 5 juillet 2006) a proposé
le remboursement de certains médicaments
en particulier les biphosphonates en cas de
risque de fractures vertébrales et de hanche,
citons les plus courants :
• l’alendronate (Fosamax), le risédronate
(Actonel) : traitement de l’ostéoporose
post-ménopausique pour réduire le risque
de fractures vertébrales et de hanche, chez
les patientes ayant une fracture par fragilité,
ou un T score ≤ –3, ou un T score ≤ –2,5
avec des facteurs de risque de fracture,
• une association fixe Alendronate + vita-
mine D3 (Fosavance et Adrovance),
• pour le raloxifène (Evista) : traitement de
l’ostéoporose post-ménopausique pour
réduire le risque de fractures vertébrales,
chez les patientes ayant une fracture par
fragilité, ou un T score ≤ –3, ou un T score
≤ – 2,5 avec des facteurs de risque de
fracture,
• le tamoxifène (Novaldex) qui est aussi un
inhibiteur des récepteurs estrogéniques
peut être utilisé sans augmentation du risque
tumoral contrairement aux estrogènes.
Actuellement, l’action du ranélate de strontium
est discutée. La parathormone est un médi-
cament d’exception.
Il faut avoir à l’esprit que le traitement pré-
ventif de l’ostéoporose est avant tout une
affaire de régime, de mode de vie et d’activité
physique (la marche)…
Les fractures tassementsvertébraux
On estime les fractures tassements verté-
braux à 50 000 cas par an en France. La
moitié des fractures ostéoporotiques se
traduisent par un tassement. Une femme
ostéoporotique sur 5 risque de se fracturer
à nouveau dans l’année qui suit un tasse-
ment. Un tiers des femmes de plus de 80 ans
ont eu au moins un tassement vertébral au
cours de leur vie.
Les courbures physiologiques de la colonne
vertébrale représentées par les lordoses cer-
vicale et lombaire et la cyphose dorsale
s’accentuent avec l’âge, majorant de ce fait
les contraintes mécaniques imposées aux
vertèbres, aux disques intervertébraux et aux
tissus de soutien.
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
>>> Ces fractures surviennent le plus souvent
lors d’une chute. Cependant, un tassement
vertébral peut s’observer dans des circonstances
moins habituelles comme lors d’un effort de
soulèvement ou lors d’un passage d’une posi-
tion debout à une position assise, lors d’un
effort de toux ou encore au cours d’un éter-
nuement. Enfin, dans un nombre non négli-
geable de cas, ces fractures tassements peuvent
s’observer sans aucun facteur déclenchant.
Une fracture tassement peut se manifester
par des situations cliniques totalement
différentes :
• une douleur aiguë invalidante avec ou
sans facteur déclenchant. Elle se traduit
par une gêne à la marche avec une irradia-
tion de la douleur de la colonne vertébrale
en hémi-ceinture,
• une douleur chronique, séquelle d’un
tassement vertébral survenu plus de 3 mois
auparavant.
Ces fractures tassements peuvent éga-
lement être totalement asymptomatiques.
L’examen clinique retrouve une douleur
accentuée à la pression de la zone concernée
chez un patient présentant le plus souvent
une perte de taille et une cyphose dorsale
accentuée.
Le plus souvent, l’évolution est favorable avec
une amélioration de la symptomatologie en
1 à 2 mois. L’évolution est surtout marquée
par un risque très élevé d’un nouveau tasse-
ment au cours de la première année, abou-
tissant à un retentissement fonctionnel et à
des déformations rachidiennes avec perte
importante de taille et des douleurs chroniques
résiduelles. Outre les traitements médicamen-
teux déjà vus, la prévention des risques de
chutes et le traitement de la douleur sont des
priorités. Une reprise rapide de l’activité phy-
sique, un repos très bref et une rééducation
en kinésithérapie permettent de récupérer
rapidement une autonomie satisfaisante. Une©Sh
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orthèse dorso-lombaire permet de lutter contre
les déformations du rachis, mais elle doit être
parfaitement tolérée pour être efficace.
Spinomed medi :une orthèse ayant prouvéson efficacité clinique
En 2004, une étude [1-2] randomisée a apporté
la preuve que le port de l’orthèse de dos
Spinomed prévient la formation de la cyphose
en redressant le rachis dorso-lombaire et en
renforçant la musculature dorsale.
En 2006, en complément du traitement médi-
camenteux et de la kinésithérapie, l’utilisation
d’orthèses corrigeant la cyphose vertébrale
a été inscrite dans les recommandations thé-
rapeutiques de l’organisme de tutelle des
Sociétés d’Ostéopathes Germanophones
(DVO). Depuis juillet 2006, le port d’une orthèse
de dos est préconisé pour traiter l’ostéoporose
dans le cas d’un rachis présentant des frac-
tures tassements ostéoporotiques
Spinomed, une orthèseconçue par des ingénieurs
L’attelle dorso-lombaire est placée dans une
poche textile, sur laquelle sont directement
attachées les sangles.
Elle recouvre une grande partie de la colonne
dorso-lombaire, permettant ainsi une répartition
de la pression sur une grande surface. La trac-
tion exercée par les sangles au niveau des
hanches stabilise la région des vertèbres lom-
baires. Les épaules sont maintenues vers l’arrière
grâce à la traction des sangles scapulaires. les matériaux sont d’une grande qualité
©m
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le velcro ventral est muni d’une poignée
©m
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le spinomed s’ajuste par un systèmede sangles
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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012
Mode d’action de Spinomed
• La musculature thoracique est étirée et les
extenseurs dorsaux sont renforcés. Au lieu
d’une posture contrainte passive, il se pro-
duit – par biofeedback – un entraînement
musculaire actif et une correction de la
cyphose ;
• le redressement du thorax augmente le
volume pulmonaire, de sorte que l’essouf-
flement fréquent chez les patients ostéo-
porotiques est réduit ;
• la diminution des douleurs favorise l’activité
des patients ;
• la tendance à l’inclinaison vers l’avant du
corps, facteur de chute, est réduite, d’où
une prévention du risque de fractures
potentielles.
Pas de conflit d’intérêt avec medi
En rentrant d’un voyage au Maroc, elle fait
une chute « bête » de sa propre hauteur dans
son appartement, avec un choc peu important.
Mais une douleur au niveau de son dos irra-
diant dans les côtes l’oblige à consulter son
médecin traitant. Prescription de radiographies
et d’antalgiques : le diagnostic tombe, fracture
tassement de la 2e lombaire avec ostéoporose
diffuse. La douleur diminue en 15 jours sous
traitement.
Elle consulte un rhumatologue à l’hôpital pour
un bilan plus complet et la mise en route d’un
traitement de son ostéoporose :
« Le Dr X m’a mesurée, j’ai rapetissé de 3 cm
par rapport à la taille inscrite sur ma carte
d’identité. Il m’a fait remarquer que je suis
voûtée. Il a réveillé ma douleur en appuyant
sur ma vertèbre. Il m’a prescrit une ostéo-
densitométrie, des examens sanguins, de la
kinésithérapie, de la vitamine D, du calcium,
de l’Actonel et une ceinture pour mon dos.
Je suis allée chez un orthopédiste dans mon
quartier. Il m’a fait essayer plusieurs ceintures
et j’ai trouvé que Spinomed était commode
d’usage, confortable et me calmait totalement
ma douleur. Il m’a conseillée d’augmenter
progressivement la durée du port de Spinomed.
On s’y fait vite. Je revois le Dr X dans un mois.
J’espère que je ne vais pas m’écraser une autre
vertèbre… »© Medi
UnTéMoIGnAGede odette H.64 ans,parisienne
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Références
1. Pfeifer M., Kohlwey L., Begerow B.,Minne H.W. The Orthoses Spinomed andSpinomed active Improve Posture, TrunkMuscle Strength, and Quality of Life inPostmenopausal Women with SpinalOsteoporosis: A Controlled, Randomized,and Prospective Clinical Trial. Weltosteo-porosekongress der Internationalen
Osteoporose-Stiftung (“IOF”) Toronto,Kanada, Juni 2006 ; Poster P384MO.
2. Pfeifer M., Begerow B., Minne B. Effectsof a new spinal Orthosis on Posture,Trunk Strength and Qualitiy of Life inWomen with Postmenopausal Osteo-porosis. Am J Phys Med Rehabil 2004;83:Seite 177-86.
Note globale de la rédaction4/5
ON AIME• La facilité d’utilisation.
• Sa discrétion sous un vêtement.
• L’effet antalgique.
• La correction progressive de la cyphose.
• L’existence de preuves cliniques.
ON AIME MOINS• Son prix de vente.