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48 GAZOLINE JUILLET 2009 TEMOIGNAGE GREEKA GAZOLINE Du10 au 21 mai 2009 1 er Rallye Greeka Gazoline 63 voitures, 127 personnes. Direction la Grèce et ses routes de montagne, ses sites archéologiques, ses panoramas magnifiques et ses... accessoiristes autos ! Un véritable paradis pour anciennes, même si celles-ci ont quasiment déserté le paysage. Avec, en prime, une notion de service qui a disparu chez nous, mais reste profondément ancrée dans une culture de partage qui gomme toute barrière de langage. Instantanés... SITES ARCHEOLOGIQUES OU MECANOLOGIQUES ? Texte Peter Fuchs - Photos Sven Larsson et les participants Première panne. La plus ancienne voiture du plateau, une 203 de 1951, conduite par Laurent Krier et Mayou Bau- don, vient de faire le plein. Depuis, elle s’étouffe. Après avoir retiré l’Econogreen, quelques kilomètres de durits ne servant à rien, vérifié le pointeau du carbu, nettoyé les gicleurs, contrôlé l’allumage, soufflé, aspiré et finalement refermé le capot, elle a fini par accepter de reprendre du service, sans plus jamais faire parler d’elle. La qualité de l’essence est sans doute la cause du problème, car on trouve un peu de tout en Grèce. Un SP 95 dont le prix varie de 0,84 à 1,02 euro (ça fait rêver) mais aux additifs variables (le meilleur ? Le BP, plus cher, mais contenant un anticliquetis), un LRP (sans plomb avec substitut, genre potassium) et un SP 100 pour les kakous locaux qui ado- rent tuner leurs autos et faire rugir leurs mécaniques. Adéconseiller pour nos voitures bien plus sages.

Texte Peter Fuchs- Photos Sven Larsson participants · pour les Alpine A 310, Renault 5 Turbo, VW Coccinelle, Opel Kadett, ... (4CV de 1952 et Jeep Hotchkiss de 1956) préféraient

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48 ■ GAZOLINE ■ JUILLET 2009

TEMOIGNAGEGREEKA GAZOLINE

Du 10 au 21 mai 2009 1 er Rallye Greeka Gazoline

63 voitures, 127 personnes. Direction la Grèce et ses routes de montagne, ses sitesarchéologiques, ses panoramas magnifiques et ses... accessoiristes autos ! Un véritableparadis pour anciennes, même si celles-ci ont quasiment déser té le paysage. Avec, enprime, une notion de service qui a disparu chez nous, mais reste profondément ancréedans une culture de partage qui gomme toute barrière de langage. Instantanés...

SITES ARCHEOLOGIQUESOU MECANOLOGIQUES ?

Texte Peter Fuchs - Photos Sven Larsson et les participants

Première panne. La plus ancienne voiture du plateau, une203 de 1951, conduite par Laurent Krier et Mayou Bau-don, vient de faire le plein. Depuis, elle s’étouffe. Aprèsavoir retiré l’Econogreen, quelques kilomètres de duritsne servant à rien, vérifié le pointeau du carbu, nettoyé lesgicleurs, contrôlé l’allumage, soufflé, aspiré et finalementrefermé le capot, elle a fini par accepter de reprendre duservice, sans plus jamais faire parler d’elle. La qualité de

l’essence est sans doute la cause du problème, car ontrouve un peu de tout en Grèce. Un SP 95 dont le prixvarie de 0,84 à 1,02 euro (ça fait rêver) mais aux additifsvariables (le meilleur ? Le BP, plus cher, mais contenantun anticliquetis), un LRP (sans plomb avec substitut, genrepotassium) et un SP 100 pour les kakous locaux qui ado-rent tuner leurs autos et faire rugir leurs mécaniques.A déconseiller pour nos voitures bien plus sages.

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GREEKA GAZOLINE

TEMOIGNAGE

Il n’est jamais simple d’emmenerautant de véhicules (63) et de per-sonnes (127) à plus de 2.000 kmde ses bases arrière. C’est pour-tant le pari que nous faisons

deux à trois fois dans l’année, mêlanttourisme et mécanique dans uneambiance toujours aussi conviviale.Le choix de la Grèce comme terrainde jeu était tout aussi évident quecelui de la Croatie et du Monténé-gro l’année précédente. Des routessuperbes traversant un territoiremontagneux aux paysages chan-geants, une population accueillante,une cuisine de partage, l’alibi cultu-rel en prime, le tout sous un soleilprintanier déjà bien chaud et dansune nature extraordi-nairement colorée.

Il n’en fallait pas plus pour exciterl’imagination et réunir un plateaud’une réjouissante diversité. LesRenault 4 et 2 CV côtoyaient lesCorvette, Clenet, AC Cobra ouChrysler New Yorker. Les Mercedespartageaient la vedette avec les 504coupé, 403 cabriolet ou Karmann-Ghia. Les Panpan traçaient la routepour les Alpine A 310, Renault 5Turbo, VW Coccinelle, Opel Kadett,Visa Chrono ou Renault 8 ou 10.Les plus modestes mécaniquement(4 CV de 1952 et Jeep Hotchkiss de1956) préféraient jouer solo, à leurrythme, un peu à l’image de la 203de 1951 suraccessoirisée par l’unde nos doyens, Laurent, un Belge àl’humour dévastateur qui connaîtrala première vraie panne, quelquesdizaines de kilomètres seulementaprès avoir débarqué sur le territoiregrec. Un souci d’alimentation régléaprès avoir supprimé l’Econogreencensé ajouter du plomb dansl’essence (!), et les 12 km de duritsnécessités par une installationcompliquée. Comme la plupartdes autos du plateau, la 203 sor -tait de révision, mais celle-ciavait été parfaitement réalisée.

Nous le répétons régulièrement,nos rallyes au long cours sontd’excellents indicateurs sur la qua-lité des refabrications actuelles,permettant de tester des produitsou pièces, mais ils mettent égale-ment le doigt sur l’incompétencede certains ateliers à qui l’on confieson véhicule. Nous en voulonspour preuve la Mercedes 280 SLCde 1975 de Gérard et BrigitteLeclère, révisée chez un conces-sionnaire Mercedes à qui un soucide démarrage sur 4 cylindres avaitété signalé (conséquence d’un pas-sage d’eau dans deux cylindres !),mais qui n’avait rien trouvé. Hor-mis une facture de 4.000 euros

pour un check-up complet et unerévision en bonne et due forme.Résultat : un joint de culasse au1/3 du parcours avec un tendeurde chaîne principal cassé. Parchance, nous avons trouvé surplace un joint de culasse (merciDimitri Kikilis), puis un tendeurde chaîne (Dimitri a même faitouvrir une concession Mercedes unjour férié pour nous venir en aide),et pu procéder à la réparation. Aupassage, nous ne remercions pasla concession Mercedes d’Evreux,dont le magasinier a refusé d’expé-dier le tendeur, nous gratifiantd’un cinglant : « Vous n’avez qu’àvenir le chercher ! » « Oui, maisnous sommes en Grèce ! » « Etalors, qu’est-ce que vous voulezque ça me fasse ? Vous n’aviez qu’àl’avoir dans votre coffre ! » Ça doits’appeler du commerce... Nous nedisons pas non plus merci à celuiqui a procédé à la soi-disant révi -sion. Il suffisait de voir l’état dufiltre à air (d’origine à tout lemoins), en grande partie colmaté,pour comprendre que le pro enquestion avait traité la voiture par-dessus la jambe...On peut en dire autant de celui quis’est occupé de la Lancia FulviaZagato d’Olivier Hurstel et Fran -çoise Anhalt, qui nous a fait unjoint de culasse avant même d’arri -ver à Aix-les-Bains, premier lieu deregroupement. Le liquide de refroi -dissement était marron foncé,genre bouillasseux, l’allumage fai -sait appel à un doigt qui ne corres -pondait pas (d’où des ratés qui ontparticipé à la surchauffe)... Il y a desbaffes qui se perdent.De même que nous ne félicitonspas ceux qui refabriquent des piècessans respecter le simple bon sens :un arbre de roue, un roulement àaiguilles, une butée d’embrayage,ce sont des pièces d’usure, certes,mais dont la durée de vie doit pou -voir excéder 8.000 km. Il faut arrê -ter de penser que nous ne roulonspas avec nos autos anciennes. Lesoccasions d’accumuler les kilo-mètres se multiplient, les besoinsen pièces également. Les stocksd’origine se raréfient, les refabrica-tions sont censées les remplacer.Force est de constater que, saufexceptions, elles ne sont pasconformes. La butée graphitée deCaravelle (pourtant d’origine Valéo)n’avait pas une cage en fonte bienépaisse, mais en tôle. Ça expliqueen partie qu’elle soit sortie de sonlogement pour se mettre en biais.Le câble d’embrayage de 4 CV quenous avons dû bricoler n’avait pas

la bonne longueur (les 5 mm nonconformes ne permettaient pasun réglage de garde suffisant). Lescondensateurs claqués sont légion,alors qu’il est si simple d’en fabri-quer ! Un des trous de fixation dela pompe à eau de 203, touteneuve, est décalé de 5 mm par rap-port au taraudage de la culasse...Sans aller dans l’excès (Mercedesaccorde son label à des piècesdûment testées), il serait bon quetoutes ces refabrications soient vali-dées. Il serait en effet plus simpleque les clubs soient associés au pro-cessus, afin qu’ils testent ces piècesavant commercialisation. Ça justi-fierait au moins le prix qui, lui,n’est jamais sans douleur.Seule consolation : les pannes sont,pour nous, l’occasion de visiter dessites mécanologiques. Garages,accessoiristes très spécialisés (unmagasin vendant des embrayagesne fait pas dans la pièce électriqueou le joint), tourneurs-fraiseurs,casses... Dans chaque ville, des quar -tiers entiers sont dédiés à la voiture,la prime allant à Larissa, considéréeen Grèce comme la capitale del’automobile. On y trouve tout, etce qu’on ne parvient pas à dénicherarrive par autobus dans les troisheures ! La débrouille et le servicesont ici élevés au rang de religion.Et tous abandonnent leur travailpour vous venir en aide, le langagemécanique faisant oublier la bar-rière linguistique, même si beau -coup de mots techniques sontempruntés au français. Nous auronsau moins appris ça. Une butéed’embrayage, se dit “roulementprise directe”. Si évident que nousaurions dû y penser ! ■

RemerciementsA nos sponsors, Belles Ancienneset ses produits d’entretien, Dyno-lite et son retardateur d’ébullitionpour le circuit de refroidissement,Kerloïc pour son cidre, bienagréable sous la caniculegrecque. A Dimitri et Vassilis,qui n’ont pas hésité à perdrel’un deux jours, l’autre une jour-née pour nous secourir et nousguider dans nos recherches depièces. Aux mécanos, Michel, Pascal, Camille, Philippe, Daniel.Et plus généralement aux Grecs,plus accueillants les uns que lesautres et toujours prêts à semettre en quatre pour rendreservice. Nous avons des leçonsde savoir-vivre et d’humilitéà prendre auprès d’eux... Et pen-sée amicale à Marc et Dany quiont dû rentrer précipitamment.

Nos voituresfont beaucoupde kilomètres :

elles sont faites pourça, pas certaines

refabrications

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A l’issue de la première étape, une voiture estdéjà entre les mains de l’assistance : la 4 CV deMarie Renaudin et Hélène Coué. La gaine du

câble d’embrayage est passée à travers l’arrê-toir, et la chape est totalement déformée. Plus

de garde. Heureusement, nos deux aventurièresont, dans leur cantine de pièces, un câble derechange. Sauf qu’il est beaucoup trop long :

au moins 30 centimètres. Ce n’est manifestementpas la bonne pièce. Pas grave, nos mécanos vont

en fabriquer un avec les deux, improvisant unarrêt de gaine avec un écrou percé par une visjouant le rôle de pointeau, et réalisant un nou -

veau support d’arrêtoir sur la caisse.

Les machistes n’ont qu’àbien se tenir. Une femme auvolant, c’est plus rassurant !Maryse Barland n’estd’ailleurs pas peu fièred’avoir conduit la 403cabriolet de Jean-ClaudeHasse sur une bonne partiedu parcours.

Les deux font la paire.A gauche, la 2 CV de Gilbert

et Barbara Lalande.A droite, celle d’André Lam-berty : il ne connaissait rien

à la mécanique au départ.Il a beaucoup appris et

sait désormais régler sonallumage, vérifier ses

niveaux et même titiller larichesse de son carbu.

Les petits groupes se font paraffinité, et pas forcément enfonction des véhicules. L’AlpineA 310 de Didier et Anne-MarieMeneghesso ouvre ainsi la route àla Coccinelle de Michel et FrançoiseBourgeois, à la Mercedes 500 SLAMG d’Alain Sevrin et ChristineGerbaudo, et à la Renault 5 Turbode Jacques et Monique Driffaut.

Dominique et Annie Kaus et leur 304 cabriolet ont régulièrement voyagéavec la Baja d’Eric Riegler et Frédérique Le Bris.

La Corvette de Francis et Chantal Leroy n’a connu qu’unminuscule souci : une panne d’essence. Sur l’autoroute,et à 1.500 m d’une station-service. Manque de chance,c’était en France, et on ne plaisante pas avec l’assis-tance autoroutière : 185 euros pour se voir ramener unbidon de 10 litres ! Dire que nous étions juste derrière,avec un jerrycan !

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Le mélange des genres : la Renault 10 de Laurent Mouchère et ses 9 litresaux 100 côtoie la Chrysler New Yorker de Philippe Marraud et ses 18 litresaux 100. Les deux partagent cependant la même capacité de réservoir !

Contrôle des papiers à l’embarquement pour la Volvo P1800 ES de Serge et RéginePrivat, qui a oublié ses ennuis de charge de l’année passée.

Julien Bour et Aurore Cavaillé ont manifestement du mal avecle sens de l’orientation. Il a fallu aller les chercher plusieursfois... à contresens total du parcours.

Sommets enneigés et nature verdoyante. A en croire les idées reçues,la Grèce est un pays sec. Erreur, la nature y est exubérante et d’uneincroyable diversité. Le coupé 504 de Hubert et Agnès de Gail s’y faitd’ailleurs tout discret, adoptant la couleur locale.

La T-bird de Pascal Dubiez et Marie Cham -bard est dans son jus. Mais un bien beau jus, et sa

mécanique a parfaitement supporté un parcours exi-geant. En consommant un peu plus de 17 litres aux 100 !

Heureusement que le carburant est moins cher en Grèce !

Il est toujoursrassurantd’avoir unbon mécanodans sesrangs. Pasétonnant quel’Audi Quat-tro d’YvesParadis etClaudeDufresne aitété régulière-ment suivie.

Plutôt bien adaptée à ce genre de routes, la VisaChrono de Thierry Guillemot et Murièle Blontrokn’a pas connu le moindre problème.

Bernard et Janine Rio devaient veniravec une Jaguar Kougar. Mais audernier moment, ils ont dû serabattre sur une BMW M3.

La Clenet de Philippe... Clenet et Arlette Bugnard a été construite dans lesannées 70 et 80, aux Etats-Unis, par Alain Clenet. Celle-ci est une dernièresérie : « Mais mon frère avait déjà quitté la société et il y a eu quelquesimpasses de faites au niveau technique... » A l’image des supports de suspen-sion AR qu’il a fallu renforcer très rapidement, et des étriers de freins (avecpiston en porcelaine) qui ont l’air de gripper facilement...

Veillant sur leurs ouailles, les 403 de Daniel et Sylviane et la P60 du Chef. Zéro panne à elles deux, si l’on veut bien passeroutre un moteur de chauffage qui s’est mis en court-jus...

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Denis et Aurore Burlaud et leur TR6 ont justeconnu une petite alerte de chauffe. Malgré la

présence d’un ventilateur électrique.

Il vaut mieux pré-voir que guérir.

Fabrice Grisi a senticomme un léger

jeu dans la roue AVgauche de son Opel

Kadett. Il resserre,par précaution, le

roulement. Pasquestion de tom-

ber en panne, sur-tout lorsqu’on

vient d’apprendreque sa compagne,

Sabrina Saredi,est enceinte !

Pas facile d’être seul au volant. MarcPotey et sa Renault 8 Major ont doncfait la route avec un autre solitaire.

Comme ditChantal, son

épouse, MartialLatruffe est un

perfectionniste.Le moteur de

sa PL 17 a beautourner comme

une horloge,il va changer

l’allumeur, puisle carburateur.

Jacques et Domi-nique Studler onttroqué leur Tractionpour une TR3B. Unevoiture bien prépa-rée qui, juste pourle fun, a grillé uneampoule de pharele premier jour.« Quand on dit queles Anglaises nesont pas fiables,ça fait sourire... »

Déculassage pour le 6 cylindres de la Mercedes 280 SLC de Gérard et Brigitte Leclère.Une sacrée opération de mécanique sur un modèle injection. Pour corser l’affaire, endémontant, nos mécanos Pascal, Philippe et Camille s’aperçoivent que le tendeur dechaîne principal est cassé ! Mais l’auto repartira 48 heures plus tard, en bien meilleureforme qu’elle n’était arrivée.

Un seul équipage italien, au volant d’une Giulia :Angelo Pfyffer (qui, en vérité, est Suisse) et UweDeinert. Lui est Allemand, mais ils vivent tousdeux près d’Ancône...

Les animaux onttous les droits.C’est entre lesvaches que laJaguar MKII deFrançois etMarianne Bignonva devoir se fau-filer. Et sansfrein à main,celui-ci ayantrendu l’âme àAncône (il man-quait carrémentune plaquette !).

L’année passée, Jean-Pierre et Myriam Gaubertavaient eu des problèmes d’allumage récur-rents avec leur Mercedes 280 SL. Ce coup-ci, lefaisceau a été changé et l’auto s’est comportéecomme une déesse.

Il y avait deux Stag dans le groupe. Celle de Cyril et Annick Fessy et cellede Michel et Martine Marqué. Zéro souci à l’horizon.

C’est Fran-çoise Bourqui conduit lecoupé 504d’Alain. « Cha-cun son tour.Et comme ça,je peux fairela sieste ! »

Thierry et DyaneSantorin avaient fait

préparer leur Cor-vette C1, et pourtant

elle chauffait. Il afallu enlever le

calorstat et utilisernotre produit

miracle pour suppri-mer le problème...

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Première alertepour la Cara-velle de Pierreet ThérèseBalavoine. Lagarde d’em-brayage doitêtre réglée.Le pire reste àvenir : la butéegraphitée estmangée auxmites, et elles’est mise enbiais, sortantde son loge-ment. Elle a àpeine 2.000 km.Il faudra enimproviser une.

Pique-nique à l’ombre (rare) pour la 203 de Guy de Bluze et Monique Fouillet et la DS de Marc et Chantal Morgat : les éclopés dela dernière journée. En remontant sur Aix, le premier a eu un problème de surpression dans le circuit de refroidissement (il a falluressouder la collerette de radiateur, mais ça n’a pas suffi, le faisceau étant en partie colmaté, il a fini par faire un joint de culasse).Le deuxième avait une fuite de liquide hydraulique : elle a pu être réparée, parce qu’elle ne concernait que le circuit de retour.

Les cousins Vidre-quin (Yvon etNanine / Michel etGeneviève) ne sequittent pas, bienque leurs autos nejouent pas dans lamême catégorie,une AC Cobrapoussant nette-ment plus fortqu’une Béhème !

Nos Gaulois, RenéDupond (« Je suis

une bille en méca-nique ») et Mar-ceau Guillet, ont

connu une angoisseavec un cardan qui

claquotait. Ils enont acheté deux

dans une casse, aucas où. Mais ils

n’ont pas eu besoinde le changer : dela graisse tous lessoirs, et ça a tenu

jusqu’au bout.

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La Baja d’Eric Riegleret Frédérique Le Brisface à l’un des pontsbyzantins qui jalonnentla route entre Kipi etKalpaki, à l’entréedes gorges du Vikos.

André et Marie-Laure Paeme avaient choisiune Porsche 911 pour profiter un peu plusdu parcours très sinueux. Ça a failli tourner

mal avant même le départ : ils avaient perdu un des 6 cylindres sur le bord de la route ! La nuit portant conseil, ils l’ont retrouvé

au petit matin après avoir rebranché le fil de bougie du cylindre disparu !

Une Karmann-Ghia, ce n’est pas seulement agréableà l’œil, c’est aussi très fiable. Jean-Pierre Carles etMartine Vernet l’ont une fois de plus démontré.

7e Compagnie au rapport ! Tous les soirs, AiméBonal et Claude Briois rendaient compte dela mission qui leur avait été confiée : protéger la4 CV de notre équipage féminin avec leur Jeep...

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Les 4Lyonnais (jolijeu de mots),

Pascal et LaurenceGallet ainsi que

Jean-Luc et OdileOlivier, viennent

de la régionlyonnaise en

éclaireurs. Nuldoute qu’ils seront

plus nombreuxpour la prochaine

édition...

René et JosianeGétain sont des sim-caïstes convaincus.Chaque soir, ils pre-naient des nouvellesde la P60 du Chef,sûrement pour pou-voir s’occuper, leurBagheera n’ayant paseu le moindre signede faiblesse.

La Triumph Spit-fire de Bruno et

Fabienne Monteiln’a pas eu de

chance. Un local adéformé leur

arrière-train, ici encours de redres-

sage manuel ! Et ila fallu courir après

un tourneur pourrééquiper le

moyeu AR gauche.

La quatrièmePanhard étaitune 24 BT,celle de Christian etEdith Sirier.Christiana travaillé10 ans chezPanhard, savoiture étaitau top...

Ça sent la fin : la Giulia Spider de Claude et Thérèse Neyras descend duferry, imitée par la Mercedes 280 SL de Jean-Claude et Yannic Feuvrieret la Renault 4 de Papy et Claude Caruelle.

Belle surprise sur la route du retour : notre ami Marco Visani et Marco, d’IsolaPress, qui réalise pour nous les reportagesphotos sur les voitures italiennes, nous ont fait ouvrir les portes de l’autodrome d’Imola. Nous avons pu effectuer quelquestours de ce circuit mythique, et nous recueillir à l’endroit où Ayrton Senna et Ratzenberger se sont tués... La 305 d’EtienneClech et Marie-Noële Godé n’en revient toujours pas !

Regroupe-ment sur

le portd’Ancône

avec, àgauche, la

2 CV dePierre etChantal

Lorenzini.

Petit détour par le Mont-Cenis, sur la route du retour, pour les PL 17 de Jean-Marieet Régine Wimmers, puis de Jacques Besnard et Maryvonne Forait.

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