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Samedi 29 juin 9h30 : Guillaume et Sandrine arrivent à la maison, on charge la voiture, sac,
VTT (merci Etienne !), duvet. Je quitte ma p’tite famille pour le week-end, papa s’en va
courir ! Malheureusement, Adam est malade, fiévreux. Pas top pour mamie Monique qui le
garde cette après-midi et pour Cécile qui comptait se faire un petit pique-nique sympa à la
mer.
Arrivée à Vouvant, magnifique petite commune, authentique, pittoresque, et vallonnée comme
une bourgade de moyenne montagne. On installe la tente bon an mal an, puis on s’habille, le
briefing est à 11h45.
12h00 le départ : on commence par une portion VTT de 7,1 km, avec départ échelonné toutes
les 15 secondes, histoire d’étirer le peloton. Et là, un grand Guillaume ! A 2 minutes du
départ, il arbore fièrement son VTT tout juste de révision chez D4, vérifie le gonflage des
pneus, la pression des freins, et surprise ! Le frein arrière ne revient pas en position initiale…
Un bénévole s’approche, il a l’air de s’y connaître, il propose d’échanger les freins gauche et
droit, donc à sacrifier le frein avant. Ils démontent donc le truc, et les départs commencent à
s’échelonner. Les équipes partent toutes les 15 secondes de l’équipe 1 à l’équipe 51 une
douzaine de minutes plus tard. Manque de pot, nous sommes l’équipe… 3 !!! Miracle,
Guillaume comprend enfin la clé du problème : en installant le porte bidon sur le cadre la
veille, Sandrine a englobé ensemble le cadre et le câble de frein, bloquant ainsi son retour.
OK, on redémonte donc le tout, et on remet comme c’était, en dévissant le porte bidon. Du
coup, on est parti avec l’équipe 6, perdant donc … 45secondes avant même de commencer. !!
Heureusement que cette année on ne fait pas équipe avec Fabien, il aurait crisé…
Nous voilà donc parti tranquillou, Guillaume a installé le road-book photo sur son porte cadre,
l’objectif est ici de suivre l’itinéraire sur notre feuille à l’aide de photos prises à chaque
intersection. On ne fait pas d’erreur sur cette partie ; en même temps, on est loin d’être tout
seuls, mais certains groupes ont justement trop tendance à se suivre, et arrivent à se perdre en
se faisant trop aveuglément confiance. On dépose les vélos, et on enchaîne sur une grosse
épreuve : une course d’orientation d’1h15 avec 12 balises à poinçonner. Comme on n’est pas
des pros du VTT, on compte bien assurer un max sur ces CO. J’ai assez peu de souvenir de
cette épreuve, si ce n’est qu’elle était très bouseuse, et que l’on n’a pas été parfait, il nous
manque 2 balises je crois. Contrairement à l’année dernière, le poinçonnage se fait sur la carte
elle-même, ce qui n’est pas évident, car ça empêche l’orienteur de se projeter et anticiper la
balise suivante le temps que le coéquipier aille la poinçonner. Comme toute minute au-delà
les 1h15 est sanctionnée de 10’ de pénalité, on préfère assurer la fin, et on arrive avec 3’30 de
marge.
On récupère les vélos pour 4 épreuves de VTT redoutées car d’affilée, un premier suivi
d’itinéraire puis road book en cours de parcours de 8,8 km. Ensuite, un petit VTT mémo assez
rigolo, il s’agit de mémoriser une carte, sans possibilité de la prendre, qui nous amène à un
2ème
point, où une autre carte nous explique l’itinéraire, etc. Il faut donc enregistrer
visuellement le parcours. On ne fait pas d’erreur, et à la fin de la mémo, on enchaîne sur une
VTT Orientation : même principe que la CO mais à VTT. Ces 2 épreuves combinées font 9,5
km. La VTT orientation n’est pas trop difficile, dans le sens où les 2 balises sont plus
évidentes en VTT qu’en CO. On récupère toutes les balises, puis on se ravitaille. Sandrine a
un peu de mal sur cette fin de parcours. Avec Guillaume depuis le début, on l’aide sur les
portions légèrement montantes, car c’est là qu’elle a le plus de mal, et ça nous permet de faire
notre musculation des cuisses ! De mon côté, j’avais oublié qu’il restait encore une épreuve de
VTT, qui fait 4,7 km. Je commence également à saturer un peu du vélo.
On prend donc bien le temps de se ravitailler, et on enchaîne sur le suivi d’itinéraire ; bien que
courte (moins de 5 km), c’est une des épreuves les plus difficiles de ce week-end, car le
dénivelé y est très important, et nous oblige à souvent mettre le pied à terre pour grimper
certaines portions, en trainant le vélo. De nombreux sentiers très boueux nous rappellent
également au bon souvenir des Citadelles… Une belle chute de Sandrine, suivie quelques
minutes plus tard de sa 1ère
crampe alors qu’elle était encore sur le vélo (heureusement en
côte). Petite pause, ça passe, et on enchaîne. Heureusement, Guillaume assure bien
l’itinéraire, ce qui nous évite de perdre du temps, et nous permet de valider toutes les balises
qui se trouvent sur le parcours VTT.
Enfin, on arrive et laisse les vélos, ça va faire de courir un peu, après ces 23 km de VTT
particulièrement éprouvants. C’est une CO sans temps limité, avec 12 balises à poinçonner
dans un ordre précis. Les 3 premières sont indiquées sur la carte, et les 9 autres sont
déterminées ensuite au fur et à mesure avec un traçage sur la carte : concrètement, à partir de
la balise 3 où on se trouve, l’indication située au niveau de la balise nous dit que la balise 4 est
située par exemple à 340° et 450m. Il faut donc poser le rapporteur sur la carte, tracer les
340°, puis calculer à l’aide de l’échelle de la carte à combien de cm se rapportent les 450m de
distance. Et ainsi de suite de la balise 4 à la balise 5. Heureusement pour nous, Guillaume a
l’habitude du traçage, contrairement à d’autres concurrents, et on enchaîne donc sans trop de
difficultés les balises. Certaines balises sont également en report de carte, c’est-à-dire qu’une
carte accrochée à un arbre au niveau d’une balise nous donne les 3 balises suivantes, qu’il
nous faut donc reporter le plus précisément possible sur notre propre carte. On s’en sort pas
trop mal, pas très rapides, mais au moins sans faire d’erreurs : on jardine quelque fois, mais
on prend quand même toutes les balises. A un moment, à une balise que je vois et vais donc
valider, j’enjambe un ruisseau et plusieurs troncs d’arbres : et là, la 1ère
grosse crampe me
prend direct dans les quadris ! Je m’allonge sur par terre, incapable de la faire passer, et
Guillaume me lève la jambe pour la faire passer.
Puis c’est la dernière épreuve, avec un retour en VTT sur Vouvant, sous forme de fléchage
allemand, nouveauté pour nous et pour le Raid Mélusine. Voici ci-dessous un exemple de
fléchage allemand : le road-book nous donne simplement la distance entre 2 intersections et le
nombre de chemins/routes/sentiers à laisser sur notre droite ou sur notre gauche.
On est muni d’une enveloppe de survie en cas de perte des repères, munie d’une vraie carte,
qui pénalise de 30’ si l’on se perd. Car la difficulté principale est que comme il n’y a pas de
carte, on n’est jamais sûr d’être sur la bonne voie. Et justement, à un moment, Guillaume fait
une erreur de lecture, et nous envoie sur le mauvais chemin. On s’écarte d’environ 1 km, mais
hélas, avec une énorme descente, ce qui signifie… une énorme côte quand il s’est rendu
compte de son erreur ! Sandrine fulmine quelque peu ! Sur le retour, après l’énorme côte que
l’on s’est remonté à pied, Guillaume prend un peu d’avance pour retrouver l’endroit de son
erreur, et je pousse Sandrine sur la petite côte en béton qui suit. Et là, nos guidons
s’entrechoquent, et nous tombons du côté de Sandrine : heureusement sans aucune autre
conséquence qu’une bonne tranche de rigolade, alors qu’on aurait pu se faire bien mal ! Là
encore, le temps de me défaire de l’enchevêtrement des vélos, une crampe me prend dans les
quadris, et je suis obligé de m’allonger sur le sol. On repart, retrouve Guillaume qui est
maintenant sûr du chemin, et on finit sans trop de mal le tracé et les épreuves de l’après-midi.
Retour donc à Vouvant, en finissant par les
marches au pied de la tour Mélusine : il est
18h17, on nous a juste manque 2 balises
lors de la première CO, soit 20 minutes de
pénalité, on a donc un temps total sur le
samedi de 6h36. Nous nous classons 38ème
sur le classement provisoire. Nous avons
un peu de regret sur cette 1ère
CO, où nous
aurions pu assurer l’ensemble des balises,
et où nous avons parfois jardiné sur la 2ème
.
On prend le temps de boire notre
traditionnelle pression mélusine,
amicalement servie par des bénévoles aux
petits oignons, dans une ambiance toujours
aussi sympa et festive.
Puis avant de filer à la douche, c’est l’épreuve du tir à la carabine. Contrairement à l’année
dernière où chacun tirait 2 plombs, on n’a ici que 3 plombs avec un seul tireur. On décide un
peu par hasard que c’est moi qui tirerais, Guillaume ayant prévu de tirer un peu plus tard. Je
fais de moins bons tirs que l’année dernière, et je tire dans le 4, puis le 5 et le 6, pour un total
de 15 pts sur 30 possible. Ceci nous permet de gagner 15’ sur l’épreuve nocturne (trail, canoé
et CO) où l’on dispose de 1h30 auquel il faut rajouter le bonus du tir à la carabine. C’est
nipon ni mauvais… On pouvait donc théoriquement gagner jusqu’à 30’ sur cette épreuve.
Du coup, pour essayer, Sandrine demande à tirer un plomb sans compter dans l’épreuve : elle
s’allonge, presse la détente et tire… en plein dans le mille !!! Grosse erreur stratégique donc
dans le choix du tireur !!
Retour au camping, douche froide donc rapide, et on se rend au centre de Vouvant pour la
pasta party qui passe… toute seule ! En plus, le soleil est avec nous, et on profite de cet
agréable moment. On mange avec des copains bien sympas du cabinet de Guillaume, et
l’ambiance est très conviviale.
Fin du repas, Sandrine décide de retourner à la tente pour s’allonger avant les épreuves du
soir, et nous en profitons avec les copains de Guillaume pour prendre un café au troquet du
coin. Puis retour à la tente pour se préparer pour les épreuves nocturnes.
22h30 : briefing, et 22h45, départ des équipes. Les 1ères équipes à s’élancer sont bien sûr
celles disposant du plus de temps de bonification suite à l’épreuve de la carabine, puis nous
nous élançons pour 1h45 de course.
Ça commence par un petit trail mémo de
1,1 km. Là encore, il s’agit de mémoriser
des cartes à certains endroits et suivre
l’itinéraire pour rejoindre la base de canoé.
Nous arrivons à nous perdre quelque peu,
mais heureusement, comme nous sommes
beaucoup d’équipes à partir à partir aux
alentours d’1h45 de course, un groupe parti
1’ après nous, a pris le bon chemin et nous
les avons suivis.
Nous prenons donc un canoé pour 2,8 km de « promenade » sur l’eau, où nous devons pointer
4 balises. Sandrine est derrière à guider, moi au milieu et Guillaume devant. Sandrine dirige,
et nous nous relayons avec Guillaume pour la 2ème
pagaie. Après avoir pris 3 balises, nous
décidons de quizzer la 4ème
, car elle est située plus loin, et nous préférons donc la sacrifier, et
ainsi perdre 10 minutes de pénalité, pour assurer la CO. Car la question à ce moment est
stratégique : comme dirait Gandalf, « ce que nous devons nous demander, c’est que faire du
temps qui nous est imparti ». Comme nous savons qu’il sera dur de prendre toutes les balises
en CO, nous préférons privilégier la partie CO, où nous savons que nous sommes plus
performants qu’en canoë.
C’est donc parti pour la CO, il nous reste je crois entre 1h05 et 1h10. Nous choisissons de
commencer par la partie en campagne pour finir par la partie urbaine, où notre baisse de
lucidité en fin d’épreuve nous serait peut-être moins préjudiciable. Sur la première balise, où
je me rends avec Guillaume, nous nous retrouvons à jardiner de longues minutes, dans les
ronces, le long d’un long mur en pierre, que nous grimpons 3 fois, avant de trouver ladite
balise au bout de 7-8 minutes de jardinage. On ne commence pas très bien. Puis pour prendre
2 balises assez proches, on se perd complètement, en compagnie de plusieurs autres équipes,
dans une végétation très dense. Sandrine ne sait plus du tout où l’on se situe sur la carte, et je
me dis que cette épreuve sur laquelle on misait beaucoup est en train de tourner au fiasco.
Heureusement, Guillaume trouve enfin la balise, ce qui nous soulage, car nous pouvons à
présent nous situer sur la carte. On enchaîne alors les suivantes, et on se retrouve dans la
partie urbaine, où nous arrivons à les valider assez rapidement. Guillaume a la forme en cette
fin d’épreuve, et assure à lui seul 2-3 balises, dont l’une en hauteur qu’il a trouvé très
rapidement. Ceci nous permet d’arriver avec 7 minutes d’avance sur notre programme, car
nous avons décidé de squizzer une balise en zone urbaine, situé plus loin, et apparemment très
difficile à trouver selon certaines équipes qui ont beaucoup jardiné sans la trouver. Nous
sommes donc finalement assez contents de nos épreuves nocturnes, car nous nous en sortons
avec seulement 2 balises non validées. Sur le classement nocturne, nous terminons 17ème
, ce
qui nous fait remonter à la 31ème
place sur le classement général provisoire.
Fatigués mais contents, nous allons nous coucher sans prendre de douche (il est 0h40, et
prendre une douche froide ne nous tente guère…).
7h00, réveil matinal, le soleil est là et c’est
parti pour une 2ème
journée d’épreuves
dans la bonne humeur. Le petit déjeuner au
pied de la tour Mélusine est copieux et
passe tout seul. 8h45 : briefing et départ
des épreuves.
La première épreuve est une portion VTT
de 3,9 km. Nous sommes groupés, même si
les 56 équipes du raid aventure, qui se
déroule sur la seule journée du dimanche,
ne partent que 15 minutes après nous.
Très vite, nous arrivons sur site où nous laissons les vélos. L’épreuve suivante est
particulière : il s’agit d’une CO en relais, c’est-à-dire que pour les 2 petites épreuves de CO (6
balises, et 2,5 km chacune), l’équipe peut y mettre 1, 2 ou 3 coéquipiers, alors que sur toutes
les autres, on est censé les faire à 3. Du coup, en prévision de la grosse journée qui nous
attend, Sandrine zappe cette épreuve, et nous les assurons donc avec Guillaume. Du coup, ça
me permet de temps en temps, par rapport à hier, de prendre un peu la carte et orienter, ce que
je ne fais pas souvent, et je prends beaucoup de plaisir sur ces 2 épreuves. Malheureusement,
alors que nous avons super bien assurés sur la 1ère
, sortant parmi les premiers, nous nous
perdons et sortons carrément de la carte sur la 2ème
. Nous perdons bien 10 minutes dans
l’affaire, mais surtout de l’énergie ! Nous validons toutes les balises, puis nous retrouvons
Sandrine pour un suivi d’itinéraire en VTT de 4,4 km. Curieusement, alors que c’est encore le
début de la journée, et seulement la 3ème
épreuve, j’ai un coup de fringale sur cette partie : je
n’ai plus de patate, je me sens faible, et j’ai très faim, alors que j’ai très bien mangé au petit
déjeuner. Je prends une barre de céréales, qui me fait du bien, je bois beaucoup, et j’attends
patiemment le ravito, où je me restaure abondamment, et prends pas mal de pâtes de fruit dans
mes poches en prévision.
Nous enchainons ensuite sur du bike & run de 5,2 km, à savoir 2 vélos pour 3 concurrents ; le
principe est donc de prendre des relais, c’est-à-dire de courir sur un laps de temps, puis
reprendre le vélo pour se reposer, et ainsi de suite. Nous décidons avec Guillaume d’assurer
les parties course. Malheureusement, nous sommes très mal organisés sur les 10 premières
minutes : car comme le porte carte est sur le guidon de Guillaume, et que c’est le vélo que
nous nous partageons pour les relais, nous avons du mal à suivre la carte et très vite, nous
faisons une erreur de parcours. Nous décidons donc de laisser l’orientation à Sandrine, en
modifiant les hauteurs de selles : Sandrine prend le vélo de Guillaume, avec le porte-carte, et
avec Guillaume, nous nous partageons le vélo de Sandrine. A partir de là,cette épreuve se
passe très bien, je retrouve une bonne forme, et nous prenons plaisir car le cadre et les sentiers
sont supers.
Nous nous retrouvons au même point de
départ, puisqu’il nous faut récupérer notre
3ème
vélo pour la section suivante, qui est
une portion de VTT de 4 km en road book
azimuté ; comme Guillaume a les
indications sur le porte carte, il nous donne
à chaque intersection la distance de la
prochaine intersection et l’angle à prendre
(ex : 230m, suivre 130°). Sandrine a sa
montre qui nous donne les distances, et
moi j’ai la boussole ; à chaque indication,
l’angle donne de la boussole donne alors le
bon sentier à emprunter.
Nous prenons beaucoup de plaisir sur cette portion, et notre très bonne coordination entre
nous 3 nous permet de ne faire aucune erreur, et ainsi gagner un temps précieux sans perdre
d’énergie.
Après un ravito, où nous prenons à chaque fois bien soin de remplir nos gourdes, la chaleur
étant beaucoup plus pesante que la veille, la 6ème
épreuve est une CO d’1h10 maxi, avec 15
balises à valider. Nous assurons bien, ne jardinons pas trop. De temps en temps, pour
économiser Sandrine, on assure avec Guillaume 2 ou 3 balises, et lui donnons un point de
rencontre sur la carte, mais dans l’ensemble des 2 jours, elle aura brillamment tenu son rôle et
bien souvent assuré l’orientation sur les CO. Ses qualités d’organisatrice en chef, que nous
pouvions entrevoir lors des préparations de mariage, sont remontées à la surface au cours de
ce week-end…A 5 minutes du terme, nous décidons de rentrer, en laissant 2 balises qu’il nous
semblait trop difficile à aller chercher sans risquer de dépasser les 1h10 imparties. Nous
prenons donc 20 minutes de pénalité sur cette épreuve, ce qui n’est pas trop mal à notre gout.
L’épreuve suivante nous est redoutée, puisqu’il s’agit d’une portion VTT de 12 km ; nous
savons que nous ne sommes pas très rapides en VTT, et nous voulons nous assurer une marge
sur les barrières horaires pour réussir à faire les épreuves de canoë et de CO qui suivent.
Heureusement, Guillaume nous guide sans aucune erreur, et nous perdons donc relativement
peu de temps sur cette section. Par contre, les cuisses commencent à sérieusement piquer, et
d’ailleurs, nous poussons moins Sandrine par rapport à hier, car on a moins de jus que la
veille !
Nous arrivons à la base Canoë de Mervent. La barrière horaire pour cette épreuve, ainsi que
pour la CO suivante est à 15h20 ; il est 14h15 je crois, et nous avons donc 1h pour faire ces
3,8 km en pagayant, avec ses 4 balises à valider. Nous décidons de partir à un bon rythme, et
voir en fonction de notre allure s’il nous faut squizzer ou non une balise. Cela nous ferait
perdre 30’ de pénalité, mais rater la CO si nous arrivions après 15h20 nous ferait perdre les 12
balises totales, soit 120’. Heureusement, la question ne se pose pas, puisque nous avançons à
un bon rythme et nous validons les 4 balises en seulement 38 minutes, ce qui nous contente
fortement. Par rapport à la veille au soir, nous avons changé de stratégie dans notre
positionnement : Guillaume dirige à l’arrière, Sandrine est au milieu et moi devant, et avec
Sandrine, nous nous partageons la pagaie pour prendre de bons relais. Une petite anecdote qui
a beaucoup fait rire sur le canoë : pour prendre la balise n°13, qui était située dans un bras,
nous avons décidé, comme beaucoup d’équipes, d’accoster à l’entrée de ce bras, et d’aller à
pied poinçonner la balise et revenir au canoë, plutôt que de tout faire à la rame, ce qui nous
aurait fait perdre plus de temps et d’énergie. Dans le règlement, c’est certes interdit, mais la
grosse majorité des équipes utilisait la même stratégie, et au vu de notre classement de milieu
de tableau, ça n’avait de toute façon plus aucune incidence. En remontant dans le canoë après
ma petite course à pied pour rechercher la balise, je lance le canoë depuis la berge et saute
dedans ; mais comme tout mouvement un peu plus appuyé, une crampe m’a alors saisi sur le
quadri, et je me retrouve donc allongé sur le canoë, quasiment sur Sandrine, l’empêchant de
pagayer, à essayer de remonter ma jambe, mais sans y parvenir, jusqu’à ce qu’elle passe, au
bout de ce qui m’a semblé une éternité ! Contrairement au VTT, on voit qu’on est aussi
rapide, voire parfois plus rapides que les autres équipes que les autres sur canoë. On laisse
donc le canoë sur la berge pour attaquer la CO, avant-dernière épreuve de la journée.
Cette CO est courte , (4,3 km théoriques pour 12 balises), mais extrêmement difficile car avec
beaucoup de dénivelé dans cette magnifique forêt de Mervent. Il n’y a pas de temps limite,
mais nous arrivons quand même à prendre les 12 balises sans perdre trop de temps, excepté
sur la dernière, où nous jardinons un bon moment avec Guillaume dans la végétation.
Puis nous retrouvons les vélos, pour la dernière section VTT de 8,4 km qui nous ramène à
Vouvant. Là encore, malgré une hésitation, Guillaume nous ramène à bon port sans faire
d’erreur d’itinéraire, et nous apercevons au loin la tour Mélusine qui nous nargue de sa
hauteur. Nous arrivons à 17h pile au pied de la tour, et direction… le bar pour déguster notre
pression Mélusine tant attendue !!!
Sandrine fait la dernière épreuve de tir à l’arc, avec 3 flèches pour nous faire gagner au
maximum 30 minutes de bonification (10 pts possible par flèche). Elle réalise 22 pts, soit 22
minutes, ce qui est très bien, puisque cela nous rattrape les 20 minutes de pénalité par les 2
balises laissées volontairement par la 2ème
CO. Ce qui nous fait un temps total pour le
dimanche de 8h07, et nous classe à la 24ème
position du classement du dimanche ! Au
classement final sur les 2 jours, nous finissons donc 27ème
en 16h39. Vue notre difficulté en
VTT, nous sommes très contents, et cela prouve que nous avons bien assuré sur les épreuves
de CO, en perdant le moins de temps et de pénalités possibles.
Pendant que Sandrine tirait à l’arc, nous avons plié la tente chargé la voiture avec Guillaume,
puis retourné au pied de la tour, pour déguster la traditionnelle bavette/mogette, qui a fait un
bien fou à notre estomac, le tout avec une 2ème
mélusine pour accompagner. J’aurais peut-être
dû prendre encore d’autres bières pour me désinhiber pour la dernière « épreuve », qui n’en
est pas vraiment une, car optionnelle, et sans aucune incidence sur le classement : la descente
en rappel de la tour Mélusine. Comme l’année dernière, je suis très mal à l’aise dès lors que le
vide apparaît, et dès les 50 premières marches, je me dis que ça va être très très dur. Rendu là-
haut (40m de haut, ça apparaît toujours plus impressionnant vu d’en haut que d’en bas,
bizarrement…), je demande à Guillaume et Sandrine de passer le premier, car s’ils passent
avant et que je me retrouve seul, il y a de fortes chances que je redescende… mais par les
escaliers ! Je m’assure donc bien avec le professionnel de la sécurité, si je suis bien attaché,
car on est en fin de journée pour lui, et il manque peut-être un peu de lucidité !!! Le plus
difficile est finalement de passer de l’autre côté de la rambarde, puis d’accepter de se mettre
en position « assise », c’est-à-dire le cul dans le vide. Une fois que j’ai pris cette position, le
plus dur est fait, et je peux alors regarder au sol (ce que je n’avais surtout pas fait jusqu’à
présent !) et commencer à prendre du plaisir… La descente s’est passée ensuite passée toute
seule.
Puis j’attends en bas le passage de Guillaume et Sandrine, plein d’assurance et de maîtrise, et
nous repartons dans nos pénates, où nous attendent à la maison les enfants de Guillaume et
Sandrine et les parents. Je retrouve ma p’tite femme qui ne s’est pas trop amusée ce week-
end, puisqu’Adam a été malade les 2 jours, et ne va toujours pas mieux ce soir. Soirée pizza-
basket pour clôturer cet intense week-end. Lundi, les jambes sont bonnes, mais c’est surtout
un état de fatigue général, et un manque flagrant de motivation qui sont les symptômes post-
raid.
En conclusion, c’est donc un excellent week-end choc de préparation pour les 160 km du
Grand Raid des Pyrénées fin août ; et au-delà l’aspect purement sportif, c’est aussi et surtout
un très agréable moment de convivialité, entre nous et avec les autres équipes, dans un cadre
naturel de toute beauté.