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Samedi 29 juin 9h30 : Guillaume et Sandrine arrivent à la maison, on charge la voiture, sac, VTT (merci Etienne !), duvet. Je quitte ma ptite famille pour le week-end, papa sen va courir ! Malheureusement, Adam est malade, fiévreux. Pas top pour mamie Monique qui le garde cette après-midi et pour Cécile qui comptait se faire un petit pique-nique sympa à la mer. Arrivée à Vouvant, magnifique petite commune, authentique, pittoresque, et vallonnée comme une bourgade de moyenne montagne. On installe la tente bon an mal an, puis on shabille, le briefing est à 11h45. 12h00 le départ : on commence par une portion VTT de 7,1 km, avec départ échelonné toutes les 15 secondes, histoire détirer le peloton. Et là, un grand Guillaume ! A 2 minutes du départ, il arbore fièrement son VTT tout juste de révision chez D4, vérifie le gonflage des pneus, la pression des freins, et surprise ! Le frein arrière ne revient pas en position initialeUn bénévole sapproche, il a lair de sy connaître, il propose déchanger les freins gauche et droit, donc à sacrifier le frein avant. Ils démontent donc le truc, et les départs commencent à séchelonner. Les équipes partent toutes les 15 secondes de léquipe 1 à léquipe 51 une douzaine de minutes plus tard. Manque de pot, nous sommes léquipe3 !!! Miracle, Guillaume comprend enfin la clé du problème : en installant le porte bidon sur le cadre la veille, Sandrine a englobé ensemble le cadre et le câble de frein, bloquant ainsi son retour. OK, on redémonte donc le tout, et on remet comme cétait, en dévissant le porte bidon. Du coup, on est parti avec léquipe 6, perdant donc 45secondes avant même de commencer. !! Heureusement que cette année on ne fait pas équipe avec Fabien, il aurait crisé

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Samedi 29 juin 9h30 : Guillaume et Sandrine arrivent à la maison, on charge la voiture, sac,

VTT (merci Etienne !), duvet. Je quitte ma p’tite famille pour le week-end, papa s’en va

courir ! Malheureusement, Adam est malade, fiévreux. Pas top pour mamie Monique qui le

garde cette après-midi et pour Cécile qui comptait se faire un petit pique-nique sympa à la

mer.

Arrivée à Vouvant, magnifique petite commune, authentique, pittoresque, et vallonnée comme

une bourgade de moyenne montagne. On installe la tente bon an mal an, puis on s’habille, le

briefing est à 11h45.

12h00 le départ : on commence par une portion VTT de 7,1 km, avec départ échelonné toutes

les 15 secondes, histoire d’étirer le peloton. Et là, un grand Guillaume ! A 2 minutes du

départ, il arbore fièrement son VTT tout juste de révision chez D4, vérifie le gonflage des

pneus, la pression des freins, et surprise ! Le frein arrière ne revient pas en position initiale…

Un bénévole s’approche, il a l’air de s’y connaître, il propose d’échanger les freins gauche et

droit, donc à sacrifier le frein avant. Ils démontent donc le truc, et les départs commencent à

s’échelonner. Les équipes partent toutes les 15 secondes de l’équipe 1 à l’équipe 51 une

douzaine de minutes plus tard. Manque de pot, nous sommes l’équipe… 3 !!! Miracle,

Guillaume comprend enfin la clé du problème : en installant le porte bidon sur le cadre la

veille, Sandrine a englobé ensemble le cadre et le câble de frein, bloquant ainsi son retour.

OK, on redémonte donc le tout, et on remet comme c’était, en dévissant le porte bidon. Du

coup, on est parti avec l’équipe 6, perdant donc … 45secondes avant même de commencer. !!

Heureusement que cette année on ne fait pas équipe avec Fabien, il aurait crisé…

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Nous voilà donc parti tranquillou, Guillaume a installé le road-book photo sur son porte cadre,

l’objectif est ici de suivre l’itinéraire sur notre feuille à l’aide de photos prises à chaque

intersection. On ne fait pas d’erreur sur cette partie ; en même temps, on est loin d’être tout

seuls, mais certains groupes ont justement trop tendance à se suivre, et arrivent à se perdre en

se faisant trop aveuglément confiance. On dépose les vélos, et on enchaîne sur une grosse

épreuve : une course d’orientation d’1h15 avec 12 balises à poinçonner. Comme on n’est pas

des pros du VTT, on compte bien assurer un max sur ces CO. J’ai assez peu de souvenir de

cette épreuve, si ce n’est qu’elle était très bouseuse, et que l’on n’a pas été parfait, il nous

manque 2 balises je crois. Contrairement à l’année dernière, le poinçonnage se fait sur la carte

elle-même, ce qui n’est pas évident, car ça empêche l’orienteur de se projeter et anticiper la

balise suivante le temps que le coéquipier aille la poinçonner. Comme toute minute au-delà

les 1h15 est sanctionnée de 10’ de pénalité, on préfère assurer la fin, et on arrive avec 3’30 de

marge.

On récupère les vélos pour 4 épreuves de VTT redoutées car d’affilée, un premier suivi

d’itinéraire puis road book en cours de parcours de 8,8 km. Ensuite, un petit VTT mémo assez

rigolo, il s’agit de mémoriser une carte, sans possibilité de la prendre, qui nous amène à un

2ème

point, où une autre carte nous explique l’itinéraire, etc. Il faut donc enregistrer

visuellement le parcours. On ne fait pas d’erreur, et à la fin de la mémo, on enchaîne sur une

VTT Orientation : même principe que la CO mais à VTT. Ces 2 épreuves combinées font 9,5

km. La VTT orientation n’est pas trop difficile, dans le sens où les 2 balises sont plus

évidentes en VTT qu’en CO. On récupère toutes les balises, puis on se ravitaille. Sandrine a

un peu de mal sur cette fin de parcours. Avec Guillaume depuis le début, on l’aide sur les

portions légèrement montantes, car c’est là qu’elle a le plus de mal, et ça nous permet de faire

notre musculation des cuisses ! De mon côté, j’avais oublié qu’il restait encore une épreuve de

VTT, qui fait 4,7 km. Je commence également à saturer un peu du vélo.

On prend donc bien le temps de se ravitailler, et on enchaîne sur le suivi d’itinéraire ; bien que

courte (moins de 5 km), c’est une des épreuves les plus difficiles de ce week-end, car le

dénivelé y est très important, et nous oblige à souvent mettre le pied à terre pour grimper

certaines portions, en trainant le vélo. De nombreux sentiers très boueux nous rappellent

également au bon souvenir des Citadelles… Une belle chute de Sandrine, suivie quelques

minutes plus tard de sa 1ère

crampe alors qu’elle était encore sur le vélo (heureusement en

côte). Petite pause, ça passe, et on enchaîne. Heureusement, Guillaume assure bien

l’itinéraire, ce qui nous évite de perdre du temps, et nous permet de valider toutes les balises

qui se trouvent sur le parcours VTT.

Enfin, on arrive et laisse les vélos, ça va faire de courir un peu, après ces 23 km de VTT

particulièrement éprouvants. C’est une CO sans temps limité, avec 12 balises à poinçonner

dans un ordre précis. Les 3 premières sont indiquées sur la carte, et les 9 autres sont

déterminées ensuite au fur et à mesure avec un traçage sur la carte : concrètement, à partir de

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la balise 3 où on se trouve, l’indication située au niveau de la balise nous dit que la balise 4 est

située par exemple à 340° et 450m. Il faut donc poser le rapporteur sur la carte, tracer les

340°, puis calculer à l’aide de l’échelle de la carte à combien de cm se rapportent les 450m de

distance. Et ainsi de suite de la balise 4 à la balise 5. Heureusement pour nous, Guillaume a

l’habitude du traçage, contrairement à d’autres concurrents, et on enchaîne donc sans trop de

difficultés les balises. Certaines balises sont également en report de carte, c’est-à-dire qu’une

carte accrochée à un arbre au niveau d’une balise nous donne les 3 balises suivantes, qu’il

nous faut donc reporter le plus précisément possible sur notre propre carte. On s’en sort pas

trop mal, pas très rapides, mais au moins sans faire d’erreurs : on jardine quelque fois, mais

on prend quand même toutes les balises. A un moment, à une balise que je vois et vais donc

valider, j’enjambe un ruisseau et plusieurs troncs d’arbres : et là, la 1ère

grosse crampe me

prend direct dans les quadris ! Je m’allonge sur par terre, incapable de la faire passer, et

Guillaume me lève la jambe pour la faire passer.

Puis c’est la dernière épreuve, avec un retour en VTT sur Vouvant, sous forme de fléchage

allemand, nouveauté pour nous et pour le Raid Mélusine. Voici ci-dessous un exemple de

fléchage allemand : le road-book nous donne simplement la distance entre 2 intersections et le

nombre de chemins/routes/sentiers à laisser sur notre droite ou sur notre gauche.

On est muni d’une enveloppe de survie en cas de perte des repères, munie d’une vraie carte,

qui pénalise de 30’ si l’on se perd. Car la difficulté principale est que comme il n’y a pas de

carte, on n’est jamais sûr d’être sur la bonne voie. Et justement, à un moment, Guillaume fait

une erreur de lecture, et nous envoie sur le mauvais chemin. On s’écarte d’environ 1 km, mais

hélas, avec une énorme descente, ce qui signifie… une énorme côte quand il s’est rendu

compte de son erreur ! Sandrine fulmine quelque peu ! Sur le retour, après l’énorme côte que

l’on s’est remonté à pied, Guillaume prend un peu d’avance pour retrouver l’endroit de son

erreur, et je pousse Sandrine sur la petite côte en béton qui suit. Et là, nos guidons

s’entrechoquent, et nous tombons du côté de Sandrine : heureusement sans aucune autre

conséquence qu’une bonne tranche de rigolade, alors qu’on aurait pu se faire bien mal ! Là

encore, le temps de me défaire de l’enchevêtrement des vélos, une crampe me prend dans les

quadris, et je suis obligé de m’allonger sur le sol. On repart, retrouve Guillaume qui est

maintenant sûr du chemin, et on finit sans trop de mal le tracé et les épreuves de l’après-midi.

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Retour donc à Vouvant, en finissant par les

marches au pied de la tour Mélusine : il est

18h17, on nous a juste manque 2 balises

lors de la première CO, soit 20 minutes de

pénalité, on a donc un temps total sur le

samedi de 6h36. Nous nous classons 38ème

sur le classement provisoire. Nous avons

un peu de regret sur cette 1ère

CO, où nous

aurions pu assurer l’ensemble des balises,

et où nous avons parfois jardiné sur la 2ème

.

On prend le temps de boire notre

traditionnelle pression mélusine,

amicalement servie par des bénévoles aux

petits oignons, dans une ambiance toujours

aussi sympa et festive.

Puis avant de filer à la douche, c’est l’épreuve du tir à la carabine. Contrairement à l’année

dernière où chacun tirait 2 plombs, on n’a ici que 3 plombs avec un seul tireur. On décide un

peu par hasard que c’est moi qui tirerais, Guillaume ayant prévu de tirer un peu plus tard. Je

fais de moins bons tirs que l’année dernière, et je tire dans le 4, puis le 5 et le 6, pour un total

de 15 pts sur 30 possible. Ceci nous permet de gagner 15’ sur l’épreuve nocturne (trail, canoé

et CO) où l’on dispose de 1h30 auquel il faut rajouter le bonus du tir à la carabine. C’est

nipon ni mauvais… On pouvait donc théoriquement gagner jusqu’à 30’ sur cette épreuve.

Du coup, pour essayer, Sandrine demande à tirer un plomb sans compter dans l’épreuve : elle

s’allonge, presse la détente et tire… en plein dans le mille !!! Grosse erreur stratégique donc

dans le choix du tireur !!

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Retour au camping, douche froide donc rapide, et on se rend au centre de Vouvant pour la

pasta party qui passe… toute seule ! En plus, le soleil est avec nous, et on profite de cet

agréable moment. On mange avec des copains bien sympas du cabinet de Guillaume, et

l’ambiance est très conviviale.

Fin du repas, Sandrine décide de retourner à la tente pour s’allonger avant les épreuves du

soir, et nous en profitons avec les copains de Guillaume pour prendre un café au troquet du

coin. Puis retour à la tente pour se préparer pour les épreuves nocturnes.

22h30 : briefing, et 22h45, départ des équipes. Les 1ères équipes à s’élancer sont bien sûr

celles disposant du plus de temps de bonification suite à l’épreuve de la carabine, puis nous

nous élançons pour 1h45 de course.

Ça commence par un petit trail mémo de

1,1 km. Là encore, il s’agit de mémoriser

des cartes à certains endroits et suivre

l’itinéraire pour rejoindre la base de canoé.

Nous arrivons à nous perdre quelque peu,

mais heureusement, comme nous sommes

beaucoup d’équipes à partir à partir aux

alentours d’1h45 de course, un groupe parti

1’ après nous, a pris le bon chemin et nous

les avons suivis.

Nous prenons donc un canoé pour 2,8 km de « promenade » sur l’eau, où nous devons pointer

4 balises. Sandrine est derrière à guider, moi au milieu et Guillaume devant. Sandrine dirige,

et nous nous relayons avec Guillaume pour la 2ème

pagaie. Après avoir pris 3 balises, nous

décidons de quizzer la 4ème

, car elle est située plus loin, et nous préférons donc la sacrifier, et

ainsi perdre 10 minutes de pénalité, pour assurer la CO. Car la question à ce moment est

stratégique : comme dirait Gandalf, « ce que nous devons nous demander, c’est que faire du

temps qui nous est imparti ». Comme nous savons qu’il sera dur de prendre toutes les balises

en CO, nous préférons privilégier la partie CO, où nous savons que nous sommes plus

performants qu’en canoë.

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C’est donc parti pour la CO, il nous reste je crois entre 1h05 et 1h10. Nous choisissons de

commencer par la partie en campagne pour finir par la partie urbaine, où notre baisse de

lucidité en fin d’épreuve nous serait peut-être moins préjudiciable. Sur la première balise, où

je me rends avec Guillaume, nous nous retrouvons à jardiner de longues minutes, dans les

ronces, le long d’un long mur en pierre, que nous grimpons 3 fois, avant de trouver ladite

balise au bout de 7-8 minutes de jardinage. On ne commence pas très bien. Puis pour prendre

2 balises assez proches, on se perd complètement, en compagnie de plusieurs autres équipes,

dans une végétation très dense. Sandrine ne sait plus du tout où l’on se situe sur la carte, et je

me dis que cette épreuve sur laquelle on misait beaucoup est en train de tourner au fiasco.

Heureusement, Guillaume trouve enfin la balise, ce qui nous soulage, car nous pouvons à

présent nous situer sur la carte. On enchaîne alors les suivantes, et on se retrouve dans la

partie urbaine, où nous arrivons à les valider assez rapidement. Guillaume a la forme en cette

fin d’épreuve, et assure à lui seul 2-3 balises, dont l’une en hauteur qu’il a trouvé très

rapidement. Ceci nous permet d’arriver avec 7 minutes d’avance sur notre programme, car

nous avons décidé de squizzer une balise en zone urbaine, situé plus loin, et apparemment très

difficile à trouver selon certaines équipes qui ont beaucoup jardiné sans la trouver. Nous

sommes donc finalement assez contents de nos épreuves nocturnes, car nous nous en sortons

avec seulement 2 balises non validées. Sur le classement nocturne, nous terminons 17ème

, ce

qui nous fait remonter à la 31ème

place sur le classement général provisoire.

Fatigués mais contents, nous allons nous coucher sans prendre de douche (il est 0h40, et

prendre une douche froide ne nous tente guère…).

7h00, réveil matinal, le soleil est là et c’est

parti pour une 2ème

journée d’épreuves

dans la bonne humeur. Le petit déjeuner au

pied de la tour Mélusine est copieux et

passe tout seul. 8h45 : briefing et départ

des épreuves.

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La première épreuve est une portion VTT

de 3,9 km. Nous sommes groupés, même si

les 56 équipes du raid aventure, qui se

déroule sur la seule journée du dimanche,

ne partent que 15 minutes après nous.

Très vite, nous arrivons sur site où nous laissons les vélos. L’épreuve suivante est

particulière : il s’agit d’une CO en relais, c’est-à-dire que pour les 2 petites épreuves de CO (6

balises, et 2,5 km chacune), l’équipe peut y mettre 1, 2 ou 3 coéquipiers, alors que sur toutes

les autres, on est censé les faire à 3. Du coup, en prévision de la grosse journée qui nous

attend, Sandrine zappe cette épreuve, et nous les assurons donc avec Guillaume. Du coup, ça

me permet de temps en temps, par rapport à hier, de prendre un peu la carte et orienter, ce que

je ne fais pas souvent, et je prends beaucoup de plaisir sur ces 2 épreuves. Malheureusement,

alors que nous avons super bien assurés sur la 1ère

, sortant parmi les premiers, nous nous

perdons et sortons carrément de la carte sur la 2ème

. Nous perdons bien 10 minutes dans

l’affaire, mais surtout de l’énergie ! Nous validons toutes les balises, puis nous retrouvons

Sandrine pour un suivi d’itinéraire en VTT de 4,4 km. Curieusement, alors que c’est encore le

début de la journée, et seulement la 3ème

épreuve, j’ai un coup de fringale sur cette partie : je

n’ai plus de patate, je me sens faible, et j’ai très faim, alors que j’ai très bien mangé au petit

déjeuner. Je prends une barre de céréales, qui me fait du bien, je bois beaucoup, et j’attends

patiemment le ravito, où je me restaure abondamment, et prends pas mal de pâtes de fruit dans

mes poches en prévision.

Nous enchainons ensuite sur du bike & run de 5,2 km, à savoir 2 vélos pour 3 concurrents ; le

principe est donc de prendre des relais, c’est-à-dire de courir sur un laps de temps, puis

reprendre le vélo pour se reposer, et ainsi de suite. Nous décidons avec Guillaume d’assurer

les parties course. Malheureusement, nous sommes très mal organisés sur les 10 premières

minutes : car comme le porte carte est sur le guidon de Guillaume, et que c’est le vélo que

nous nous partageons pour les relais, nous avons du mal à suivre la carte et très vite, nous

faisons une erreur de parcours. Nous décidons donc de laisser l’orientation à Sandrine, en

modifiant les hauteurs de selles : Sandrine prend le vélo de Guillaume, avec le porte-carte, et

avec Guillaume, nous nous partageons le vélo de Sandrine. A partir de là,cette épreuve se

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passe très bien, je retrouve une bonne forme, et nous prenons plaisir car le cadre et les sentiers

sont supers.

Nous nous retrouvons au même point de

départ, puisqu’il nous faut récupérer notre

3ème

vélo pour la section suivante, qui est

une portion de VTT de 4 km en road book

azimuté ; comme Guillaume a les

indications sur le porte carte, il nous donne

à chaque intersection la distance de la

prochaine intersection et l’angle à prendre

(ex : 230m, suivre 130°). Sandrine a sa

montre qui nous donne les distances, et

moi j’ai la boussole ; à chaque indication,

l’angle donne de la boussole donne alors le

bon sentier à emprunter.

Nous prenons beaucoup de plaisir sur cette portion, et notre très bonne coordination entre

nous 3 nous permet de ne faire aucune erreur, et ainsi gagner un temps précieux sans perdre

d’énergie.

Après un ravito, où nous prenons à chaque fois bien soin de remplir nos gourdes, la chaleur

étant beaucoup plus pesante que la veille, la 6ème

épreuve est une CO d’1h10 maxi, avec 15

balises à valider. Nous assurons bien, ne jardinons pas trop. De temps en temps, pour

économiser Sandrine, on assure avec Guillaume 2 ou 3 balises, et lui donnons un point de

rencontre sur la carte, mais dans l’ensemble des 2 jours, elle aura brillamment tenu son rôle et

bien souvent assuré l’orientation sur les CO. Ses qualités d’organisatrice en chef, que nous

pouvions entrevoir lors des préparations de mariage, sont remontées à la surface au cours de

ce week-end…A 5 minutes du terme, nous décidons de rentrer, en laissant 2 balises qu’il nous

semblait trop difficile à aller chercher sans risquer de dépasser les 1h10 imparties. Nous

prenons donc 20 minutes de pénalité sur cette épreuve, ce qui n’est pas trop mal à notre gout.

L’épreuve suivante nous est redoutée, puisqu’il s’agit d’une portion VTT de 12 km ; nous

savons que nous ne sommes pas très rapides en VTT, et nous voulons nous assurer une marge

sur les barrières horaires pour réussir à faire les épreuves de canoë et de CO qui suivent.

Heureusement, Guillaume nous guide sans aucune erreur, et nous perdons donc relativement

peu de temps sur cette section. Par contre, les cuisses commencent à sérieusement piquer, et

d’ailleurs, nous poussons moins Sandrine par rapport à hier, car on a moins de jus que la

veille !

Nous arrivons à la base Canoë de Mervent. La barrière horaire pour cette épreuve, ainsi que

pour la CO suivante est à 15h20 ; il est 14h15 je crois, et nous avons donc 1h pour faire ces

3,8 km en pagayant, avec ses 4 balises à valider. Nous décidons de partir à un bon rythme, et

voir en fonction de notre allure s’il nous faut squizzer ou non une balise. Cela nous ferait

perdre 30’ de pénalité, mais rater la CO si nous arrivions après 15h20 nous ferait perdre les 12

balises totales, soit 120’. Heureusement, la question ne se pose pas, puisque nous avançons à

un bon rythme et nous validons les 4 balises en seulement 38 minutes, ce qui nous contente

fortement. Par rapport à la veille au soir, nous avons changé de stratégie dans notre

positionnement : Guillaume dirige à l’arrière, Sandrine est au milieu et moi devant, et avec

Sandrine, nous nous partageons la pagaie pour prendre de bons relais. Une petite anecdote qui

a beaucoup fait rire sur le canoë : pour prendre la balise n°13, qui était située dans un bras,

nous avons décidé, comme beaucoup d’équipes, d’accoster à l’entrée de ce bras, et d’aller à

pied poinçonner la balise et revenir au canoë, plutôt que de tout faire à la rame, ce qui nous

aurait fait perdre plus de temps et d’énergie. Dans le règlement, c’est certes interdit, mais la

grosse majorité des équipes utilisait la même stratégie, et au vu de notre classement de milieu

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de tableau, ça n’avait de toute façon plus aucune incidence. En remontant dans le canoë après

ma petite course à pied pour rechercher la balise, je lance le canoë depuis la berge et saute

dedans ; mais comme tout mouvement un peu plus appuyé, une crampe m’a alors saisi sur le

quadri, et je me retrouve donc allongé sur le canoë, quasiment sur Sandrine, l’empêchant de

pagayer, à essayer de remonter ma jambe, mais sans y parvenir, jusqu’à ce qu’elle passe, au

bout de ce qui m’a semblé une éternité ! Contrairement au VTT, on voit qu’on est aussi

rapide, voire parfois plus rapides que les autres équipes que les autres sur canoë. On laisse

donc le canoë sur la berge pour attaquer la CO, avant-dernière épreuve de la journée.

Cette CO est courte , (4,3 km théoriques pour 12 balises), mais extrêmement difficile car avec

beaucoup de dénivelé dans cette magnifique forêt de Mervent. Il n’y a pas de temps limite,

mais nous arrivons quand même à prendre les 12 balises sans perdre trop de temps, excepté

sur la dernière, où nous jardinons un bon moment avec Guillaume dans la végétation.

Puis nous retrouvons les vélos, pour la dernière section VTT de 8,4 km qui nous ramène à

Vouvant. Là encore, malgré une hésitation, Guillaume nous ramène à bon port sans faire

d’erreur d’itinéraire, et nous apercevons au loin la tour Mélusine qui nous nargue de sa

hauteur. Nous arrivons à 17h pile au pied de la tour, et direction… le bar pour déguster notre

pression Mélusine tant attendue !!!

Sandrine fait la dernière épreuve de tir à l’arc, avec 3 flèches pour nous faire gagner au

maximum 30 minutes de bonification (10 pts possible par flèche). Elle réalise 22 pts, soit 22

minutes, ce qui est très bien, puisque cela nous rattrape les 20 minutes de pénalité par les 2

balises laissées volontairement par la 2ème

CO. Ce qui nous fait un temps total pour le

dimanche de 8h07, et nous classe à la 24ème

position du classement du dimanche ! Au

classement final sur les 2 jours, nous finissons donc 27ème

en 16h39. Vue notre difficulté en

VTT, nous sommes très contents, et cela prouve que nous avons bien assuré sur les épreuves

de CO, en perdant le moins de temps et de pénalités possibles.

Pendant que Sandrine tirait à l’arc, nous avons plié la tente chargé la voiture avec Guillaume,

puis retourné au pied de la tour, pour déguster la traditionnelle bavette/mogette, qui a fait un

bien fou à notre estomac, le tout avec une 2ème

mélusine pour accompagner. J’aurais peut-être

dû prendre encore d’autres bières pour me désinhiber pour la dernière « épreuve », qui n’en

est pas vraiment une, car optionnelle, et sans aucune incidence sur le classement : la descente

en rappel de la tour Mélusine. Comme l’année dernière, je suis très mal à l’aise dès lors que le

vide apparaît, et dès les 50 premières marches, je me dis que ça va être très très dur. Rendu là-

haut (40m de haut, ça apparaît toujours plus impressionnant vu d’en haut que d’en bas,

bizarrement…), je demande à Guillaume et Sandrine de passer le premier, car s’ils passent

avant et que je me retrouve seul, il y a de fortes chances que je redescende… mais par les

escaliers ! Je m’assure donc bien avec le professionnel de la sécurité, si je suis bien attaché,

car on est en fin de journée pour lui, et il manque peut-être un peu de lucidité !!! Le plus

difficile est finalement de passer de l’autre côté de la rambarde, puis d’accepter de se mettre

en position « assise », c’est-à-dire le cul dans le vide. Une fois que j’ai pris cette position, le

plus dur est fait, et je peux alors regarder au sol (ce que je n’avais surtout pas fait jusqu’à

présent !) et commencer à prendre du plaisir… La descente s’est passée ensuite passée toute

seule.

Puis j’attends en bas le passage de Guillaume et Sandrine, plein d’assurance et de maîtrise, et

nous repartons dans nos pénates, où nous attendent à la maison les enfants de Guillaume et

Sandrine et les parents. Je retrouve ma p’tite femme qui ne s’est pas trop amusée ce week-

end, puisqu’Adam a été malade les 2 jours, et ne va toujours pas mieux ce soir. Soirée pizza-

basket pour clôturer cet intense week-end. Lundi, les jambes sont bonnes, mais c’est surtout

Page 10: tite famille pour le week-end, papa s en va habille, le ...data.over-blog-kiwi.com/0/56/06/72/201309/ob_c48584929de9140d0… · coup, on est parti avec l’équipe 6, perdant donc

un état de fatigue général, et un manque flagrant de motivation qui sont les symptômes post-

raid.

En conclusion, c’est donc un excellent week-end choc de préparation pour les 160 km du

Grand Raid des Pyrénées fin août ; et au-delà l’aspect purement sportif, c’est aussi et surtout

un très agréable moment de convivialité, entre nous et avec les autres équipes, dans un cadre

naturel de toute beauté.