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Travail de diplôme interdisciplinaire Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ? Kevin Vaz Joëlle Dupuis 04. mars. 2012 Gymnase de Morges Marcelin Travail de diplôme

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Travail de diplôme interdisciplinaire

Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?

Kevin Vaz

Joëlle Dupuis

04. mars. 2012

Gymnase de Morges Marcelin

Travail de diplôme

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Gymnase de Morges / Joëlle Dupuis et Kevin Vaz / mars 2013 

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Remerciement

Pour nous avoir soutenu, épaulé et conseillé tout au long de notre travail, nous

tenons à dire un grand merci à :

Mr. Christophe Binnert, maître spécialiste, pour sa patience, l’investissement de

temps pour les corrections et ses conseils avisés !

Mr. César Mongodi, maître de français, pour le temps qu’il nous a consacré en

classe !

Mr.Christian Bertschi,  maître de bureautique, pour l’aide qu’il a fourni à

résoudre nos problèmes d’informatiques !

Mr. Aurélien Bernheim  pour le temps qu’il nous à accorder lors de notre visite

du laboratoire a Cery ainsi que pour l’interview. 

Mr Christopher Naegeli pour ces quelques conseils qui nous ont aidés àcomprendre le circuit du plaisir.

Merci

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Table des Matières 

REMERCIEMENT .......................................................................................................................... 0 

INTRODUCTION POUR LE TIP ....................................................................................................... 3 

PLAN DE LA PARTIE DE DÉVELOPPEMENT ................................................................................... 6 

1. LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE ET LE CERVEAU........................................................ ............................. 7 

1.1 Le circuit de la récompense ................................................................................................ 7  

1.2 Les neurotransmetteurs concernés .................................................................................... 9 

2. L’ADDICTION, LA COCAÏNE ET SON FONCTIONNEMENT ......................................................... ................ 12 

2.1 L’addiction et la dépendance ........................................................................................... 12 

2.2 La cocaïne ........................................................................................................................ 14 

2.3 Les effets de la cocaïne à court et à long terme sur le corps ........................................... 15 

2.4 L’action de la sur le circuit de la récompense .................................................................. 18 

3. L’ADDICTION À LA COCAÏNE ET SES EFFETS .............................................................. ........................... 19 

3.1 Addiction et dépendance à la cocaïne ............................................................................. 19 

3.2 Les effets « ressentis » ..................................................................................................... 21 

3.3 Le phénomène d’accoutumance ...................................................................................... 22 

3.4 Danger d’une consommation excessive ........................................................................... 25 

4. LE SEVRAGE ................................................................................................................................ 26 

4.1 Les symptômes du sevrage .............................................................................................. 26 

4.2 Nécessité d’un traitement d’entretien ............................................................................. 27  

CONCLUSION ............................................................................................................................. 29 

 Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ? ............................................... 29 

RÉFLEXION PERSONNELLE ......................................................................................................... 31 

 Joëlle Dupuis .......................................................................................................................... 31 

Kevin Vaz ................................................................................................................................ 32 

GLOSSAIRE ................................................................................................................................ 34 

ANNEXE..................................................................................................................................... 39 

 Annexe 1 dépendance et addiction ........................................................................................ 39 

INTERVIEW ..............................................................................ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED. 

Retranscription de l’interview de M.Aurelien Bernheim du 18.10.2012 ................................ 41 

PV DÉCISIONNEL 2012-2013 ...................................................................................................... 53 

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Table des illustrations

FIGURE 1. STRUCTURE D'UN NEURONE

HTTP://WWW.DSIMB.INSERM.FR/~DEBREVERN/COURS/SOM/KOHONEN/NEURONE/NEUR _01.GIF ........ 7 

FIGURE 2. PASSAGE DES NEUROTRANSMETTEURS DANS LA FENTE SYNAPTIQUE

HTTP://STATIC1.ASSISTANCESCOLAIRE .COM/COL/IMAGES/1_W401I01.PNG .......................................... 8 

FIGURE 3. LES PRINCIPAUX INTERVENANTS DU CIRCUIT DES PLAISIRS

HTTP://LECERVEAU.MCGILL.CA/FLASH/I/I _03/I _03_CR/I _03_CR _QUE/I _03_CR _QUE.HTML .................. 8 

FIGURE 4 LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE

HTTP://WWW.PISTES.FR/SWAPS/58_229.HTM.............................................................. .................. 9 

FIGURE 5 COCAÏNE BLOQUANT LA RECAPTURE DE DOPAMINE DANS LE SYNAPSE

HTTP://STUDENTS.CIS.UAB.EDU/PBBLAIR/DEFINITION.HTML .......................................................... ..... 18 

FIGURE 6. GRAPHIQUE SUR LE SEUIL DE TOLÉRANCE D'UN SUJET DÉPENDANT ET D'UN SUJET NORMAL

HTTP://ARTIC.AC-BESANCON.FR/SVT/ACT _PED/SVT _LYC/EVA _BAC/ES-BAC2006/BAC2006-ASIE.HTM ..... 24 

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Introduction pour le TIP 

Il n’existe pas de société sans drogue. Toutefois, le regard que porte la société sur 

la consommation de drogue varie selon l’endroit, la culture, la situation

économique.

 Nous avons choisi, pour la réalisation de notre travail, un sujet se rapportant

naturellement au milieu de la santé et au fonctionnement du corps humain. Dans

ce dossier, nous nous sommes intéressés à l’addiction à la cocaïne et à ses effets

sur le cerveau.

L’un de nous deux s’intéresse beaucoup à tout ce qui touche au corps humain et

 particulièrement le fonctionnement du cerveau. Quant à la cocaïne dont on parle

 beaucoup, il nous semblait important de comprendre la dépendance qu’elle

 provoque chez de nombreuses personnes et les effets qu’elle engendre sur le

cerveau.

Le deuxième, de son côté, travaille régulièrement comme secouriste pour la

société «Hemostaz » et a déjà côtoyé, au cours de ses interventions nocturnes,

 plusieurs cas d’overdoses et constate concrètement la présence de la drogue et ces

méfaits. C’est pour cette raison qu’il voulait réaliser son Tip avec une

 problématique ce rapportant à ce sujet afin de mieux comprendre ce phénomène.

De plus, nous avons eu la chance d’étudier le fonctionnement du cerveau avec

notre professeur de biologie, M. Binnert, ce qui nous a aidés à mieux comprendre

les différentes explications et schémas que nous avons utilisés pour la réalisation

de ce travail.

Pour apprendre plus en détail les mystères du cerveau et l’impact de la cocaïne sur ce dernier, nous avons interviewé M. Aurélien Bernheim, assistant doctorant, à

l’unité de recherche en neurologie sur les troubles addictifs, à Cery, qui nous a

apporté beaucoup de matière.

 Nous avons également consulté le Dr méd. Christopher Naegeli spéc. FMH en

neurologie pour compléter les informations qui nous manquaient et qui nous a

expliqué très précisément le fonctionnement de l’addiction dans le cerveau.

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Dans ce travail, vous pourrez découvrir ce qu’est le circuit de la récompense et les

différents neuromédiateurs1 (dopamine, sérotonine, noradrénaline) qui

interviennent dans celui-ci. Nous allons également vous parler des effets de la

cocaïne, du phénomène d’addiction et d’accoutumance, ainsi que du sevrage et

des raisons pour lesquelles on ne guérit jamais d’une addiction. 

1 Les mots en jaune inique qu’il faut ce référer au glossaire 

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Plan de la partie de développement

Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?

1.  Le circuit de la récompense et le cerveau

1.1. Le circuit

1.2. Les neurotransmetteurs concernés

2.  L’addiction et la cocaïne

2.1. L’addiction et la dépendance 

2.2. La cocaïne

2.3. L’addiction à la cocaïne

2.4. Les effets causés par la cocaïne à court et à long terme

3.  Les effets de la cocaïne sur le cerveau

3.1. Action de la cocaïne sur le circuit de la récompense

3.2. Les effets « ressentis »

3.3. Le phénomène d’accoutumance 

3.4. Les dangers d’une consommation excessive 

4.  Le sevrage

4.1. Le syndrome du sevrage

4.2.  Nécessité d’un traitement d’entretien en plus du sevrage 

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1. Le circuit de la récompense et le cerveau

1.1 Le circuit de la récompense

Pour perpétuer la vie sur terre, l’évolution a mis au point un système dans le

cerveau pour nous encourager et nous motiver à agir pour notre bien. Ce

mécanisme est extrêmement important pour le développement de l’humain, de

même que pour tous les animaux. Il nous récompense lorsque l’on boit, l’on

mange ou lorsque l’on se reproduit. Il nous motive donc à satisfaire nos besoins

archaïques en renforçant nos instincts primitifs et établit le cercle vertueux :

désir/action/satisfaction. C’est ce qu’on appelle le circuit de la récompense, circuit

du plaisir, système de renforcement ou système de récompense.

La localisation des principaux éléments de ce circuit se trouve dans différentes

 parties de notre cerveau, connectées entr e elles, elles forment ce qu’on appelle le

faisceau de la récompense : le « medial forebrain bundle ou MFB ».

Pour une bonne compréhension de ce mécanisme, il faut s’intéresser au

fonctionnement de système nerveux qui est, avec le système endocrinien, le

moyen de transmettre les informations d’une partie du corps à une autre. Ces deux

systèmes de communication sont interdépendants et autorégulateurs.

Le système endocrinien fonctionne à l’aide d’hormones qui circulent dans le sang

et le système nerveux fonctionne par transmission d’influx nerveux. Le premier 

est lent et le second est connu pour sa rapidité d’action. 

Celui qui nous intéresse dans le circuit de la récompense est le système nerveux.

L’information passe d’un neurone à un autre à l’aide de neurotransmetteurs. 

Figure 1. Structure d'un neuronehttp://www.dsimb.inserm.fr/~debrevern/COURS/SOM/Kohonen/Neurone/Neur_01.gif 

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C’est-à-dire que le message se transmet au niveau des synapses, plus précisément

dans la fente synaptique. C’est là que les neurotransmetteurs contenus dans les

vésicules du neurone pré-synaptique véhiculent l’information en se fixant sur les

récepteurs du neurone post-synaptique.

Figure 2. Passage des neurotransmetteurs dans la fente synaptiquehttp://static1.assistancescolaire.com/col/images/1_w401i01.png

Le circuit de la récompense est constitué, en plus du faisceau médian du

télencéphale (MFB), de l’aire tégementale ventrale (ATV) et le noyau accumbens

et d’autres régions qui jouent aussi un rôle comme certaines régions de

l’hypothalamus, le septum, l’hippocampe, l’amygdale ainsi que le cortex

 préfrontal.

Figure 3. Les principaux intervenants du circuit des plaisirs

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http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_cr/i_03_cr_que/i_03_cr_que.html

Ces différentes régions communiquent entre elles et traitent les informations

sensorielles extérieures. À un signal donné l’ATV est stimulé et libère le

neurotransmetteur (dopamine) vers les autres régions impliquées dans le circuit de

la récompense.

Figure 4 le circuit de la récompensehttp://www.pistes.fr/swaps/58_229.htm 

Tout ce mécanisme à l’intérieur de notre cerveau influence, de manière

importante, nos comportements, en donnant, la motivation nécessaire pour 

reproduire des actions bénéfiques et indispensables à notre survie.

Par conséquent ce système est réellement indispensable à notre survie. Il est

 présent chez la plupart des espèces. « Il y a par exemple des gens qui font des

recherches sur l’addiction dans le domaine de la drosophile c’est -à-dire chez la

mouche et là c’est beaucoup plus éloigné que le rat. Mais il y a tout de même des

bases qui restent commune. » (Interview de M. Aurelien Bernheim du 18.10.2012) 

1.2 Les neurotransmetteurs concernés

Les neurotransmetteurs dont nous parlons sont la dopamine, la noradrénaline et la

sérotonine. Ils agissent comme messagers chimiques en diffusant une information

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de neurone en neurone au niveau de la synapse.

La dopamine  nous intéresse, ici, pour le rôle qu’elle joue dans le circuit de la

récompense même si elle a aussi une importance dans le contrôle des mouvements

et le tonus musculaire. Un manque de dopamine attaque la mobilité et la rend de

 plus en plus difficile. La maladie de parkinson est due à un manque de dopamine.

Au contraire, un excès de celle-ci, peut créer des hallucinations voir même une

schizophrénie.

Les neurones dopaminergiques contiennent dans les vésicules pré-synaptiques la

dopamine qui est libérée dans l’espace synaptique à un certain signal. Ils se fixent

alors sur les récepteurs post-synaptiques et transmettent l’influx au neurone

suivant. Après leur action, ils sont recapturés par des auto-récepteurs pré-

synaptiques et dégradés.

La noradrénaline est aussi un médiateur chimique qui fonctionne de la même

manière pour la transmission de l’influx par des neurones noradrénergiques. Une

faible concentration de noradrénaline provoque un état dépressif et une trop

grande concentration, paranoïa, insomnie et fatigue chronique.

Elle favorise l’attention et la concentration, et permet cet état de vigilance. C’estune substance qui stimule l’action, en augmentant les facteurs cardio-vasculaires

(tensions, pulsations). Elle donne l’énergie et la capacité d’agir.

La sérotonine est connue sous le nom de « molécule du bonheur » car elle

influence grandement l’état émotionnel, l’humeur et le stress d’un ind ividu et

donc son comportement. Une faible quantité de sérotonine peut entraîner une

certaine irritabilité, voir  un comportement agressif, à l’inverse, une grande

quantité rend l’individu serein et optimiste. La sérotonine peut être utilisée danscertains médicaments tel les antidépresseurs.

Lors d’un évènement extérieur soudain, les systèmes noradrénergique et

sérotoninergique s’activent et fonctionnent en tandem. La noradrénaline va

augmenter notre attention à ce qui se passe à l’extérieur , tandis que la sérotonine

va protéger notre système nerveux central, en continuant l’action en cours avant le

stimulus. Ces deux systèmes sont appelés couple sérotonine-noradrénaline.

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Par exemple, en roulant en voiture, s’il y a un coup de klaxon, on va pouvoir 

continuer à rouler normalement sans perdre le contrôle du véhicule, mais en étant

 plus attentif à ce qu’il se passe en dehors et en étant conscient qu’il y a un

danger.2 

2

Image inspirée de www.eps-salud.com.ar/psicotropicos.htm 

Vigilance

 Extérieur 

 Anxiété

 Irritabilité

 Activation Système

 parasympathique

 Motivation

Plaisirs, humeurs,

énérgie

 Humeur 

émotion

 L’apppetit 

 sexuelle

l’aggrésivité 

Noradrédaline Sérotonine

Dopamine

La noradrénaline gère la vigilance de l’extérieur est active le systéme sympathique car elle prépare

le corp à l’addiction 

La dopamine intervient sur l’humeur et l’énergie 

La sérotonine vas activer le système parasympathique

La noredraline et dopamine ensemble donne la motivation à agir pour son bien être pour survivre.

La noradrédaline et la sérotonine capte son attention sur l’extérieur et sur le fonctionnement internedu corps c’est le centre de l’anxiété et de irritabilité 

La dopamine et la sérotonine vont régler l’appétit, l’envie sexuel mais aussi l’agressivité 

Les trois ensembles vont avoir un impact sur l’humeur, les emotion et sur toutes les fonctions

intellectuelle

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2. L’addiction, la cocaïne et son fonctionnement 

2.1 L’addiction et la dépendance 

Il existe plusieurs définitions qui caractérisent ces deux mots ; nous avons choisi

d’en citer quelques-unes pour se faire une idée  plus claire et de montrer qu’elles

ne sont pas simples à définir.

« L’addiction est une pathologie de la motivation et de l’envie. » (Interview de M.

 Aurelien Bernheim du 18.10.2012) 

D’après le « Dictionnaire illustré des termes de Médecine » :

Addiction : « s.f. « Asservissement d’un sujet à l’usage d’une drogue dont il a

contracté l’habitude par un emploi plus ou moins répété » - Par extension,

dépendance aux jeux d’argent des casinos, à l’internet etc. – addiction sexuelle.

Dépendance d’un sujet vis-à-vis de ses obsessions sexuelles, pouvant lui faire

exécuter par compulsions des actes délictueux » (Garnier et Delamarre édition

maloine p. 13).

Dépendance :  « s.f. voir Pharmacodépendance » (Garnier et Delamarre édition

maloine p. 231).

Pharmacodépendance : « s.f. Synonyme ; addiction. État résultant de l’absorption

 périodique ou continuelle de certaines substance chimique et dans lequel le sujet à

 besoin de continuer son intoxication » (Garnier et Delamarre édition maloine p.

673).

On peut dire que l’addiction et la dépendance décrivent un même phénomène. Il

est important de spécifier, qu’il s’agit en fait d’une maladie. Pour diagnostiquer 

une maladie, il faut que le patient ait un certain nombre de symptômes et de signes

cliniques qui correspondent à certains critères.

Cependant, ces critères sont parfois difficiles à cerner puisqu’ils sont définis

différemment selon les institutions.

Lors de nos recherches, nous avons constaté qu’il existait diverses caractéristiques

de l’addiction et de la dépendance. Ainsi, nous allons vous donner, en premier 

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lieu, les critères qui définissent l’addiction puis ceux de la dépendance. 

 Nous avons utilisé un article paru dans le « Science & Vie : Hors-série N°217 »

 pour caractériser les différents critères de cette maladie. En voici un extrait :

« A.Goodman, en 1990, a proposé des critères, inspirés du DSM IV, pour définir 

l’addiction et ses implications :

-  […] 

-  Sentiment de plaisir ou de soulagement en entreprenant le

comportement ;

-  Sentiment de perte de contrôle pendant la réalisation du

comportement ;

-  […] » (Sortie du Hors-série 01.12.2001 des éditions science et vie

 p.95). 

Selon lui, pour poser un diagnostic d’addiction ou de dépendance, il faut au moins

cinq de ces critères sur neuf.

Étonnamment, l’OMS3, le CIM4 ou un manuel comme le DSM IV5 décrivent de

manières différentes ces critères. Nous proposons encore deux extraits, tirés du

même article :

« Selon l’OMS et le CIM 10 (1992), au moins trois des six manifestations

suivantes sont présentes au cours de la dernière année et ont persisté au moins un

mois :

-  […] 

-  Diminution de la capacité de contrôle de l’usage de la substance ;

-  […] 

-  Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance

 psychoactive : le sujet a besoin d’une quantité plus importante de la

substance (ou d’une voie d’administration différente) pour obtenir 

3Organisation Mondial de la Santé

4

Classification internationale des maladies5Manuel Diagnostique et es troubles mentaux

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l’effet désiré ; […] » (Sortie du Hors-série 01.12.2001 édition science

et vie p.93).

Par ailleurs, le manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux 4

(DSM 4) formule les critères de la façon suivante :

« Selon le DSM 4 (1994), la dépendance est le mode d’utilisation d’une

substance, entraînant une détresse ou un dysfonctionnement cliniquement

significatif, comme en témoignent au moins trois des sept manifestations

suivantes survenues, à n’importe quel moment, au cours d’une même période de

douze mois :

-  Tolérance définie soit par besoin de quantités nettement majorées pour 

obtenir l’effet désiré, soit par un effet nettement diminué en cas d’usage

continu de la même quantité de substance :

-  […] 

-  Substance prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long

que ce que la personne avait envisagé ou souhaité ; […] »

 Nous remarquons que le diagnostic d’addiction ou de dépendance n’est pas

évident à  poser puisqu’il existe plusieurs manières de décrire ces critères et

manifestations. Ces quelques extraits le montrent bien car, s’ils parlent à peu près

de la même chose, il n’y a pas de définitions qui le disent de la même manière.

Ceci démontre également que cette maladie touche les de manière individuelle en

fonction de leur relation avec la drogue, le jeu, les médicaments, le sexe et bien

d’autres substances. 

L’article complet sur l’addiction et la dépendance se trouve dans les annexes aux

 pages… et nous vous conseillons de le consulter pour mieux comprendre la

complexité et la spécificité des symptômes de cette maladie.

2.2 La cocaïne

Voici quelques informations qu’il est important de savoir sur la cocaïne pour bien

comprendre certains sujets abordés. Tout d’abord, la cocaïne est une substance

 psychoactive qui agit sur le système nerveux, le cerveau et le psychisme .

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Les feuilles de coca subissent un traitement chimique basique qui les transforme

dans un premier lieu en une pâte de coca de mauvaise qualité, qui peut être fumée

ou ingérée. Puis après plusieurs opérations de filtrage, nettoyage, séchage et ajout

d’acide chlorhydrique, on obtient finalement du chlorhydrate de cocaïne ( ) qui se

 présente sous la forme de fins cristaux de sel et qui est la poudre blanche

communément connue.

Cette drogue est souvent coupée ou mélangée avec d’autres produits tels que : des

anesthésiques, du lactose, des médicaments, de la caféine ou encore des

amphétamines ainsi que d’autres substances dont on ne connait ni la nature ni

l’éventuelle dangerosité. 

L’effet recherché avec la cocaïne est une sensation stimulante et non planante

comme d’autre drogue (cannabis, opiacés). Ce stupéfiant peut être consommé de

 plusieurs manières différentes. La cocaïne est le plus fréquemment sniffée mais

elle peut également être fumée ou encore injectée par intraveineuse.

2.3 Les effets de la cocaïne à court et à long terme sur le corps

La prise de cocaïne n’apporte que très peu de « réconfort » à la personne qui en

consomme ; un bref et intense sentiment d’euphorie et la sensation que pendant uncourt instant, la vie est plus belle !

Cependant, on n’entend que plus rarement parler des dommages et des dangers

que cause la cocaïne sur notre organisme.

Lors d’une prise de cocaïne, ou s’il  s’agit d’une consommation de courte durée

celle-ci est susceptible de provoquer des symptômes de gravités diverses plus ou

moins important.

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Problème cardio-respiratoire, risque vitaux à traite urgemment:

  Augmentation du pouls, de la pression sanguine, de la température

corporelle

  Contraction des vaisseaux sanguins

  Accélération de la respiration

Problèmes qui demandent une prise en charge rapide :

  Hyperstimulation

  Crampes, tremblements

  Hallucinations, nervosité excessive

  Panique, psychose  Dépression

Problèmes secondaires qui ne demandent pas une prise en charge d’urgence :

  Comportement parfois violent

  Risque de dépendance

  Trouble du sommeil

  Pupille dilatée

   Nausées

  Perte d’appétit

Tous ces symptômes sont passagers et réversibles si la consommation est

occasionnelle ou dite festive (uniquement lors de soirée ou sortie). Il faut aussi

 préciser qu’il y a des risques de mort dès la première fois qu’une personne prend

de la cocaïne soit par une dose trop forte soit la cocaïne a pu être coupée avec des

 produits non-solubles ce qui entraine des embolies ou des empoisonnements. Cela

est surtout valable lorsque que les gens s’injectent la cocaïne liquide.

Toutefois, si la consommation de cocaïne tourne à l’addiction, les ravages qu’elle

 peut déclencher seront tout autres. Les effets à long terme sont souvent

irréversibles, dangereux et peuvent entraîner la mort. Voilà quelques exemples de

ce que la cocaïne peut provoquer si elle est consommée pendant une longue

 période.

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Problèmes qui touchent des organes vitaux :

  Détériorations irréversibles des vaisseaux sanguins du cœur et du cerveau 

  Tension élevée, conduisant à des crises cardiaques

  Détérioration du foie, des reins et des poumons

Maladies psychiques sérieuses :

  Grave dépression

  Délire ou psychose

  Hallucinations auditives et tactiles

  Désorientation, apathie, épuisement et confusion

Problèmes de santé à moyen et long terme :

  Dysfonctionnement sexuel et organes de reproduction déficients, stérilité

(hommes et femmes)

  Malnutrition, perte de poids

  Graves carries dentaires

  Irritabilité et saute d’humeur  

Les différentes voies d’administrations possibles avec cette drogue entraînent des problèmes de santé spécifiques liés à la manière dont les cocaïnomanes utilisent la

drogue.

Si un individu sniff la cocaïne, l’organe qui est plus endommagé est le nez. Ce

mode de consommation peut entrainer des infections des sinus, une éventuelle

 perte de l’odorat et peut également percer le cartilage des narines.

Fumer la cocaïne engendre généralement des problèmes aux poumons. Les

symptômes comprennent d’importantes douleurs dans la poitrine et une forte

augmentation de la température. Ces signes sont appelés « poumon du crack » et

 peuvent être mortels.

Un des dangers de l’injection de cocaïne est le risque d’infection causée par une 

seringue usagée ou par des impuretés dans la drogue. Et donc, les principaux

risques liés aux injections sont l’hépatite et le VIH dus aux partages de seringue.

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Même si ce danger n’est pas spécifique à la cocaïne, il est bien présent.

2.4 L’action de la sur le circuit de la récompense

Dans les conditions normales, les émotions et les comportements de tout le monde

sont tempérés par des neurotransmetteurs qui jouent un rôle de messager chimique

entre les neurones. C’est le taux de ces médiateurs chimiques dans les circuits

cérébraux qui affecte le comportement des personnes.

Alors qu’il est généralement réglé avec précision par de nombreux mécanismes

complexes, ce n’est plus le cas lorsqu’une personne prend de la cocaïne. Ce taux

varie aussi avec la consommation d’autres drogues ou produits addictifs tels que:

l’alcool, la nicotine, les amphétamines, le cannabis et bien d’autres encore. 

La molécule de cocaïne se trouvent être assez petites pour réussir à traverser la

 barrière hémato-encéphalique. Le rôle de cette barrière est de protéger le cerveau

contre toutes les substances indésirables. Elle est aussi appelée barrière sanguine

cérébrale.

L’action de la cocaïne se fait sentir dès le moment où les molécules ont libre accès

au cerveau. Elles sont agissantes, car elles ont presque la même structure

moléculaire que les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine et noradrénaline).

C’est pour cela qu’elles arrivent à s’immiscer dans ce système 

Figure 5 Cocaïne bloquant la recapture de dopamine dans le synapse

http://students.cis.uab.edu/pbblair/definition.html

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La cocaïne agit au niveau de la synapse en venant bloquer le phénomène de

recapture des neurotransmetteurs, donc nous avons parlé précédemment. En effet,

dans la fente synaptique, la présence de molécules de cocaïne, qui viennent se

fixer sur les autorécepteurs, empêchent la recapture des 3 médiateurs chimiques.

Ceci augmente la concentration des neurotransmetteurs dans la fente synaptique et

a pour conséquence d’amplifier l’action naturelle de ces derniers sur le neurone

 post-synaptique.

Pour préciser l’action de chacun, l’augmentation de la concentration de

noradrénaline entraîne un regain d’énergie, de sérotonine un plus grand sentiment

de confiance en soi et la dopamine une sensation d’euphorie. 

La prise de cocaïne agit principalement sur le circuit de la récompense, en

augmentant de manière significative la présence de dopamine dans les synapses

des zones du système concerné.

Il est important de noter que le couple noradrénaline/sérotonine va être affecté par 

la présence de cocaïne dans le cerveau. Dans les conditions normales ce couple

fonctionne harmonieusement pour que nous puissions être vigilants aux

événements extérieurs et en même temps rester concentrés sur ce que nous

sommes en train de faire. Il est perturbé par l’action de la cocaïne.

Tandis qu’un des deux systèmes est activé l’autre ne va pas suivre et ceci est

valable dans les 2 sens. On dit de cette situation que les systèmes sont découplés

et/ou désynchronisés.

3. L’addiction à la cocaïne et ses effets 

3.1 Addiction et dépendance à la cocaïne

Dans ce point, nous allons expliquer l’effet de la cocaïne pour comprendre

 pourquoi les cocaïnomanes deviennent dépendants.

La consommation de cocaïne va stimuler le circuit de la récompense et entraîner 

un plus grand sentiment de bien-être. Au contraire, quand l’effet se dissipe, le

consommateur va ressentir, alors, un sentiment de manque et de malaise.

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C’est là que le risque de dépendance peut survenir. Si le sujet ne supporte pas

cette sensation de manque, la tentation de reprendre immédiatement de la cocaïne

sera très grande. La cocaïne ne cause pas une grande dépendance physique mais

une forte dépendance psychique. Le crack, qui est un dérivé de la cocaïne,

engendre, lui, une importante dépendance physique et psychique.

La dépendance physique est une demande du corps pour cette substance afin de

continuer à bien fonctionner, alors que la dépendance psychique, c’est plus le

geste, le comportement et l’association à ce comportement d’un souvenir de bien-

être extrême que l’individu va faire pour apaiser son mal-être.

En fonction des critères précités, on peut dire que le sujet est devenu addict ou

dépendant à la cocaïne, si par exemple la personne en reconsomme rapidement

après la première prise, si ce comportement se répète sur une période de temps

considérable.

Le vrai danger de cette drogue est que la dépendance peut apparaître très

rapidement, après la première prise, après plusieurs expériences sans

conséquences. Mais sans savoir ni comment, ni pourquoi tout d’un coup le

consommateur peut devenir addict. Ainsi, un consommateur occasionnel pourrait

très bien ne jamais tomber dans la dépendance ou au contraire vouloir très

rapidement consommer de la cocaïne pour subvenir à ses besoins psychiques de

 bien-être. Le problème du sujet c’est que s’il a besoin de cocaïne pour se sentir 

 bien il va en devenir dépendant et que rapidement toute sa vie va tourner autour de

la prise de cette drogue. Le reste perdra de son importance.

Ces principales préoccupations seront : Ai-je de la cocaïne ? Est-ce que j’ai les

moyens d’en acheter ? Où en trouver ? Que pourrais- je faire pour m’en procurer 

etc. Les questions que le cocaïnomane se posera et la façon dont il réagira,

 pourront engendrer des comportements illégaux voir criminels tel que dealer, se

 prostituer, agresser ou même tuer, juste pour avoir sa dose et qu’il se sente mieux

l’espace de 30 minutes. 

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« Une fois qu’ on est addict, c’est une maladie qu’on garde à vie. On ne retourne

 jamais précisément au même stade neurobiologique qu’avant. Il y a plein de

raison pour cela. Des raisons de neurodégénéréscence par exemple. » (Interview

de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)

Il nous a aussi confirmé que : « quand un organisme est habitué à associer autant 

de fois certains contextes, certaines choses avec un produit aussi puissant que la

cocaïne, parce que la cocaïne au niveau de la dopamine c’est extrêmement 

 puissant, ce sont des traces qui restent à vie. » (Interview de M. Aurélien

 Bernheim du 18.10.2012)

Il faut savoir qu’on n’est pas tous égaux face aux différentes substances (alcool,

cannabis,…), chacun a  sa propre sensibilité et c’est d’autant plus vrai pour la

cocaïne.

3.2 Les effets « ressentis »

Il s’agit dans ce chapitre d’expliquer les effets ressentis par le consommateur. Les

effets de la cocaïne surviennent très rapidement et l’individu en perçoit dans un

 premier temps que les aspects positifs. Bien sûr, la notion de « positif » est

relative, elle est ici décrite du point de vue du consommateur.

Un sentiment de confiance, de puissance, de bien-être et d’euphorie s’installe chez

le sujet, ceci est appelé le « high ». La durée de ce ressenti peut varier entre 15 et

30 minutes, voire 50 et elle dépend fortement du mode de consommation, de la

quantité et de la qualité du produit, et ainsi que spécifiquement en fonction du

consommateur.

L’individu va se sentir comme un super héros par les effets de la cocaïne avec un

regain d’énergie, un immense sentiment de confiance en soi et cette sensation

d’euphorie. Toutefois, ces sensations créées artificiellement ne sont qu’éphémères

et ne correspondent pas la réalité. Elles perdurent juste le temps que le corps

élimine les molécules de cocaïne de l’organisme.

Le sujet va ressentir une véritable chute dans son retour à la réalité qu’on appelle

le « crash ». Dans ce brutal retour sur terre, sa vraie vie va lui paraître tout à fait

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 banale, triste et même déprimante. Et cette fois, les ressentis vont être définis

comme un mal être, une sensation d’abattement et un sentiment de dépression.

On peut expliquer toutes ces réactions et sensations de manière assez simple.

L’organisme agit normalement, avant la première consommation de drogue, avecdes mécanismes bien précis et rôdés. Cependant, dès qu’une personne prend de la

cocaïne, cela modifie le déroulement de ces mécanismes. Il faut bien comprendre

que cet état euphorique anormalement haut va provoquer dans la redescente un

sentiment d’autant plus négatif. Le retour à la réalité va être très difficile, voire

insupportable pour certains, car l’individu est habitué à fonctionner avec la

cocaïne et n’arrivent plus à travailler normalement. 

Pour le circuit du plaisir, la forte libération de dopamine est liée à un signal qui

entraine, en cas de répétition du comportement ou d’addiction, une certaine

habitude et tolérance. Et lorsque le taux de dopamine revient à la normale, cela

conduira à un sentiment dépressif car le cerveau s’était accommodé à cette forte

augmentation de la concentration.

Ce déraillement de fonctionnement est encore plus marqué sur le couple

noradrénaline/sérotonine. En effet, lorsqu’un individu consomme de la cocaïne,

les molécules de cette dernière désynchronisent le fonctionnement des deux

neurotransmetteurs et le consommateur se retrouve alors dans une situation très

inconfortable et difficile à supporter. Tandis que la sérotonine et la noradrénaline

travaillent normalement ensemble, l’individu peut gérer et contrôler ses émotions

et quand ce n’est  plus le cas, il n’arrive pas à endurer cette séparation. Il se sent

impuissant, sans motivation et apathique.

3.3 Le phénomène d’accoutumance 

Lorsqu’une personne se drogue elle ressent un état de bien -être extrêmement fort

dû à la libération de dopamine dans la synapse. Lors des premières prises de

drogue, la  personne ressent un effet très fort car son cerveau n’a pas l’habitude

d’être aussi fortement stimulé. Mais avec le temps et la prise répétée de drogue, ce

seuil de bien-être est plus élevé il faut alors une quantité de dopamine plus

importante dans la synapse pour obtenir la même dose de « plaisirs ».

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Avec le temps, une personne dépendante augmente la fréquence de ses prises

ainsi que la quantité de drogue pour toujours atteindre cet état d’euphorie. 

Cependant, avec cette augmentation de prise de drogue et cette accoutumance

c’est tout le système de la récompense qui est bouleversé. Ce systèmeextrêmement f ragile l’individu devient très vite dépendant, il veut absolument

atteindre l’euphorie. De ce fait, lorsqu’il n’y a plus de cocaïne il n’y a plus rien

qui empêche la recapture de la dopamine. Le cerveau ne libère alors plus assez de

dopamine pour atteindre les sentiments de confiance en soi et de  bien êtr e c’est le

crash.

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Ainsi une fois que le seuil de libération de dopamine pour atteindre le bien-être a

été augmenté, il est très difficile de le faire revenir en arrière. Ce bouleversement

entraine d’autres problèmes, comme l’augmentation et la fréquence de la

consommation de drogue. L’individu perd peu à peu le goût de la vie, car manger,

 boire, se reproduire et tout ce qui apportait, avant la prise de cocaïne et autres

drogues, du plaisir n’apporte plus la satisfaction nécessaire au sujet à cause de

l’élévation de son seul de bien-être, avant la prise de cocaïne

«  L’excès de dopamine avait provoqué un excès de bien être, son insuffisance

 provoque un excès de mal-être. » Tout savoir sur la cocaïne avril 2006 Edition

 Favre P.109Pierre Stein 

Figure 6. Graphique sur le seuil de tolérance d'un sujet dépendant et d'un sujet normalhttp://artic.ac-besancon.fr/svt/act_ped/svt_lyc/eva_bac/es-bac2006/bac2006-asie.htm

Ce graphique nous montre clairement le problème de la tolérance et de

l’addiction. Le sujet consomme de la cocaïne, il s’habitue aux effets de celle-ci.

Cela a pour conséquence que le sujet a toujours besoin d’une plus importante

quantité de dopamine libérée, donc il prend une plus grande quantité de cocaïne

 pour obtenir le même effet.

On comprend aussi que pour les effets ressentis, la période de « crash » est plus

longue et plus dure. C’est la raison pour laquelle le cocaïnomane voudra

rapidement en reprendre pour stopper son mal-être.

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3.4 Danger d’une consommation excessive 

La prise de cocaïne met en danger le consommateur car il ne sait jamais comment

son corps va réagir face à la drogue ingérée. Plus dangereux encore, c’est lorsqu’il

en consomme de façon incontrôlée. C’est alors que survient l’overdose. Elle se produit lorsqu’un sujet consomme une quantité excessive d’une substance et que

son corps n’arrive pas à supporter une telle quantité. Dans le cas de la cocaïne,

elle peut survenir à n’im porte quel instant. Elle peut arriver lors de la première

 prise mais aussi lorsque le consommateur est addict.

Les causes d’overdoses dépendent en grande partie de la résistance du

métabolisme du sujet. Le consommateur ne connaissant pas exactement les limites

de son corps, il l’expose, à chaque prise, à un risque d’overdose. La tolérance d’unindividu face à la cocaïne est très personnelle car elle dépend de la corpulence de

la personne (taille, poids, âge). Elle dépend également de la pureté de la

marchandise car plus elle est pure moins il en faut au consommateur pour qu’il

fasse une overdose. S’il n’est pas correctement averti sur la cocaïne cela peut lui

être fatal. Par rapport aux risques liés à la consommation de cette drogue, il y a

 plus d’overdoses, d’accidents tels que des intoxications, intolérances voir allergies

associés à la qualité de la cocaïne. Certaines personnes ne supporteront pas le

 produit avec lequel la cocaïne a été coupée (produit toxique dû au mode de

fabrication) ou encore mélange avec d’autres substances (alcool, opiacées) ou

médicaments.

Les complications suite à une surdose de cocaïne arrivent sous forme de

symptômes qui se catégorisent en 3 niveaux de gravité.

Dans le premier niveau, si le consommateur présente des signes d’angoisse, de

 psychose, augmentation de la pression artérielle, d’hallucinations, de paranoïa, de

gestes fébriles et qu’il a le regard fixe, le sujet ne doit surtout pas rester seul et s’il

arrive à se calmer et respirer profondément aucune aide médicale n’est réellement

nécessaire ou obligatoire. Cependant si cet état perdure il est vivement conseillé

d’aller de toute urgence consulter des secours. 

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Les 2 autres niveaux peuvent aboutir à de graves accidents tels qu’infarctus,

accident vasculaire cérébral, œdème pulmonaire ou mort. Si l’individu montre un

des signes avant-coureurs suivants il est conseillé d’aller au plus vite aux urgences

ou d’appeler à l’aide. 

Lorsque le sujet souffre de maux de tête, transpiration, sueurs froides,

tremblements, spasmes, angoisse, accélération du rythme cardiaque, difficultés

respiratoires, sensation d’oppression cardiothoracique mais qu’il est en général

toujours conscient, on dit qu’il est dans le niveau 2 et qu’il souffre d’une crise de

tétanie.

Et pour le niveau 3, le plus critique, la personne présente des vomissements, une

certaine confusion, des délires, des hallucinations auditives, arythmie cardiaque.

En plus de causer d’éventuels risques d’attaques (cérébral et cardiaque) ces

accidents peuvent aussi laisser des séquelles plus graves comme ; paralysie

 partielle, trouble psychique ou coma.

4. Le sevrage 

4.1 Les symptômes du sevrage

Avant de commencer à nous intéresser au syndrome du sevrage il faut d’abord le

définir.

Le sevrage c’est le fait de se passer  de quelque chose, pour un nouveau-né il

consiste à séparer l’enfant du sein de sa mère, pour le toxicomane il consiste à le

 priver de sa prise quotidienne de drogue.

Mais il a pour but de priver l’individu de sa prise quotidienne pendant une courte période environ 2 à 4 semaines pour désintoxiquer et purifier son organisme, pour 

soigner à long terme il faut nécessaire d’utiliser un traitement d’entretien. 

Dans notre travail nous nous sommes intéressés au sevrage chez les

cocaïnomanes. L’addiction à la cocaïne crée une grande dépendance psychique,

 puisque c’est un psychotrope très puissant mais elle ne crée pratiquement pas de

dépendance physique contrairement à l’héroïne. 

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« Souvent, ce qu’on dit statiquement, c’est qu’enfaite les symptômes de sevrage

 sont en miroir des effets de la drogue que les gens ou les rats ont consommé.

 Donc la cocaïne, si c’est un psychostimulant, quand l’animal est en sevrage, au

contraire, il sera totalement apathique, totalement calme, avec de l’héroïne c’est 

exactement pareil » (interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)

Les dépendances psychiques sont très difficiles à combattre, lorsqu’on commence

le sevrage d’un individu dépendant à la cocaïne, on observe plusieurs symptômes:

  Dépression

  Mode de pensée persécutoire

  Comportement agressif 

  Crise de panique

  Anxiété

  Problèmes de sommeil

  Fatigue

  Changements de l'appétit

  Envie de se droguer 

Tous ces symptômes sont considérés comme psychiques. Toutefois, certains

symptômes comme la dépression, peuvent être considérés comme un syndrome dedépendance psychique. Néanmoins cette dépendance psychique est directement

liée à des problèmes physiques causés par la consommation de cocaïne. En effet la

cocaïne bouleverse le circuit du plaisir et ces neurotransmetteurs. Nous savons

que la dépression est directement influencée par la quantité de ces

neurotransmetteurs. En bouleversant ce système, il est normal d’observer une

dépression chez le cocaïnomane. Toutefois cette dépression peut être combattue

 par des antidépresseurs qui ciblent la sérotonine et arrivent à modifier la quantité

de ces neurotransmetteurs.

4.2 Nécessité d’un traitement d’entretien 

Lorsqu’on parle de traitement d’entretien pour traiter l’addiction à la cocaïne c’est

 pour dire que le sevrage seul ne suffit pas à la guérison de cette maladie. Pour 

répondre à la demande des cocaïnomanes et de leurs proches, les chercheurs ont

mis au point des multi-thérapies associant des traitements pharmacologiques et

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des thérapies psychologiques car le patient, en plus d’être sevré, a besoin d’être 

soutenu par ses deux types de thérapies dans le but que le sujet arrête la

consommation de cocaïne et qu’il soit tenté au minimum. 

Etant donné que l’addiction à la cocaïne engendre une dépendance plus psychiqueque physique, le corps va très vite se défaire du besoin ou manque de cocaïne.

Cependant, le cerveau qui a « enregistré » le geste de prendre de la cocaïne et qui

l’associe à un moment de bien-être va conserver ce souvenir et vouloir retrouver 

cette sensation, à tout prix, pendant des années. Le risque de rechute sera toujours

 présent.

Aujourd’hui, pour soigner le manque d’une substance, il existe de nombreux

traitements de substitution pour des autres substances psychoactive (alcool,

nicotine, etc.), mais aucun n’est disponible pour la cocaïne à cause des risques

médicaux liés aux effets somatiques de sa consommation. Les scientifiques

n’arrivent toujours pas à défaire le souvenir du geste de prendre de la cocaïne. Et

c’est là le problème de l’addiction à la cocaïne. Il est intéressant de noté que tous

les scientifique ne croient pas forcément dans les bienfaits des traitements de

substitution.

« Il  n’existe pas de drogue de substitution pour la cocaïne. La drogue de

 substitution n’est pas vraiment la méthode de traitement idéale, car prendre

quelque chose d’un peu moins mauvais pour éviter de prendre quelque chose de

mauvais cela ne reste pas vraiment une bonne situation. » (Interview de M.

 Aurélien Bernheim du 18.10.2012) 

Pour trouver un traitement réellement efficace pour soigner la dépendance à la

cocaïne, il faudrait, en théorie, élaborer un médicament qui « inverserait les

 phénomènes neurobiologiques » (euphorie, défaut de régulation du plaisir, etc.).

Pour l’instant, ces hypothèses ne sont que des idéaux que les chercheurs testent et

cherchent à atteindre sans relâche.

Pour combattre la dépendance à la cocaïne, les scientifiques proposent de la

 psychothérapie avec des thérapies comportementales, cognitives, entretient

motivationnel et associerait des médicaments qui ont montrés de l’efficacité face

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à l’addiction mais aucun ne peut réellement être considéré comme médicament

contre la dépendance à la cocaïne. Il y a par exemple la Ritaline® (seulement à

court terme), la dexamphétamine, l’Antabus® qui montre une certaine efficacité

contre l’addiction à la cocaïne car ils agissent un peu comme la cocaïne en

 bloquant le phénomène de recapture de dopamine mais sans pour autant être aussi

dangereux que cette drogue. La personne que nous avons interviewée confirme la

théorie concernant la Ritaline®, elle nous expose :

« Pour la cocaïne, il y a des produits qui ressemble. […] la Ritaline® a plus ou

moins le même mode d’action que la cocaïne. Elle va agir sur la dopamine. »

(Interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012)

Il y a aussi des chercheurs qui travaillent « en amont de l’effet des substances » et

qui cherchent à atténuer « l’appétence ou la recherche compulsive » de cette

drogue. C’est une perspective assez prometteuse qui pourrait peut-être être un jour 

la solution de cette maladie. Mais avec les moyens d’aujourd’hui la solution est

d’agir sur le comportement des personnes dépendantes comme nous l’a bien

signalé Mr. Aurélien Bernheim : « pour moi l’addiction, il faut réussir à agir sur le

comportement, par exemple, au travers de TCC (thérapie cognitivo

comportementale). »

Conclusion

Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?

L’addiction à la cocaïne est une maladie difficile à diagnostiquer et à soigner.

Grâce à nos recherches et aux informations que nous avons récoltées nous avons

 pu en apprendre davantage sur les impacts qu’elle a sur tout le corps et plus précisément sur le cerveau. Tout au long de notre travail nous avons montré que

la limite à ne pas franchir pour devenir dépendant est assez floue car le sujet ne se

rend pas forcément compte qu’il est devenu dépendant.

Ce qu’il est important de noté, c’est que la consommation de cocaïne expose tout

le corps aux dangers d’overdoses ou d’intoxications, et cela dès la première prise.

De plus, la consommation de longue durée affaiblit considérablement le

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métabolisme du corps et détériore gravement certains organes vitaux. Même

après l’arrêt de consommation de la cocaïne, elle peut laisser des séquelles

importantes.

L’addiction à la cocaïne a un impact très fort sur certains mécanismes du cerveau.Elle dérègle le circuit du plaisir en habituant le cerveau à des taux de

neurotransmetteurs surélevés par rapport à la normale et à ce sentiment de bien-

être. Le cerveau va enregistrer ce sentiment d’euphorie, conservé ce souvenir à

vie et toujours vouloir atteindre cet état. Sauf que la cocaïne va accoutumer le

cerveau, donc pour que le consommateur se sente aussi bien qu’à la dernière prise,

il devra prendre plus de cocaïne pour que les effets soient plus intenses. Au bout

d’un certain temps seule la recherche d’euphorie, elle-même, aura de l’importance pour le cocaïnomane. En outre, il perdra peu à peu l’envie de faire des gestes pour 

sa survie (manger, boire, se reproduire,…) car ces actions ne délivreront plus

assez de neurotransmetteurs pour combler son seuil de récompense.

La cocaïne désynchronise aussi le couple noradrénaline-sérotonine qui travaillait

ensemble sur l’attention externe et sur ce que l’individu était en train de faire.

Cette situation est réversible, dans certain cas, si le consommateur n’en prend pas

sur une longue durée. Cependant si le cocaïnomane se sèvre et reste abstinent

l’individu pourrait ne plus jamais réagir de façon cohérente face au danger.

Ce qui nous a interpellés et qu’on ignorait au début de ce travail, c’est qu’on ne

guérit jamais de cette addiction. Un cocaïnomane passera de dépendant à abstinent

en se sevrant et en ayant un traitement d’entretient mais le désir restera imprimer 

aux confins du cerveau. Cette « non-guérison » est due à la cocaïne qui crée une

dépendance psychique. Malgré des années de recherche, les scientifiques n’ont

toujours pas trouvé de médicaments qui modifieraient les mécanismes du cerveau

qui ont été dénaturé par la cocaïne.

Toutes fois, nous avons pu parler avec un scientifique, M. Aurélien Bernheim

assistant doctorant, qui fait des recherches en amont, nous dit : « Je vais

travailler plus en amont pour savoir ce qui pourrait déclencher et prévenir 

l’addiction plutôt que d’attendre qu’elle se mette en place pour après la guérir. » 

(Interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012) 

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Alors peut-être que dans les années à venir on arrivera à prévenir l’addiction avant

qu’elle apparaisse. C’est peut-être la solution à cette maladie mais seul le futur 

nous le dira. Pour l’instant la dépendance à la cocaïne chamboule les mécanismes

du cerveau de manière agressive et irréversible.

Réflexion personnelle

Joëlle Dupuis

Pour ma part, ce travail a eu plusieurs facettes auxquelles je ne m’attendais pas

toujours. Il a été long et pas toujours facile à concilier avec le reste du travail

demandé par le gymnase. En revanche, ce fut une expérience très enrichissante du

 point de vue du contenu et de la méthode de travail.

Comprendre comment une drogue prise à long terme pouvait altérer à ce point un

mécanisme du cerveau m’a beaucoup impressionné. Cela m’a fait réaliser 

l’impor tance de chacun de nos organes et de la complexité avec laquelle nous

sommes réglés.

Ensuite la gestion et l’organisation du travail ne furent pas évidentes. De mon

côté, j’ai eu de la difficulté à entrer dans le sujet. Toutefois, plus j’avançais dans

les recherches, plus j’arrivais à me mettre dans le bain mais jusque-là rien de très

concret n’en ressortait.

Arrivés en septembre-octobre, il a fallu trouver une personne à interviewer et nous

avons entendu parler d’un laboratoire qui travaillait sur notre sujet par d’anciens

élèves du gymnase. Interviewer une personne qu’on ne connaissait pas m’as fait

un peu peur mais nous avons eu un très bon contact.

Cependant si c’était à refaire, je n’aurais pas fait l’interview au stade où nous en

étions. J’attendrai de mieux cerner les endroits de notre travail qui étaient un peu

flous pour moi dans le but de poser des questions plus adaptées à mes attentes et

interrogations.

Après cette étape, le travail de rédaction commençait et il m’a  pris un temps

considérable car en plus d’écrire un contenu qui répondait correctement à l’intitulé

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du chapitre il fallait faire attention à beaucoup d’autres choses. Il ne fallait pas

faire trop de répétition, pas s’éloigner du thème, pas trop approfondir au risque de

s’y perdre sans pour autant être trop superficiel et il faut rajouter à cela

l’orthographe, la grammaire et la syntaxe. Je pense que ce fût l’étape la plus dure. 

Pour conclure, cette aventure m’a beaucoup apporté ! Grâce à ce travail j’ai acquis

un nouveau bagage sur le fonctionnement du cerveau qui me sera certainement

utile pour mon avenir professionnel. D’autre part, la gestion et la planification du

temps sont très importantes pour tout ce que l’on fait dans la vie.

Kevin Vaz

Ce travail a été enrichissant pour moi car j’ai pu approfondir mes connaissances

sur un sujet qui me paraissait intéressant. Ce travail m’as permis de rentrer en

contact avec des médecins capables de répondre à mes questions.

De plus, cela m’as permis de mieux comprendre la notion de temps. J’espère à

l’avenir   pouvoir m’améliorer pour mieux gérer mon temps sur les longs travaux.

Ce TIP a été un bon entrainement à ce niveau-là. Je serais plus prévenant pour ma

future rédaction l’année prochaine de mon travail de Maturité à la Source. 

Je pense avoir fait une erreur tactique que je changerais si mon TIP serait à

refaire. Nous avons fait notre interview avec beaucoup d’avance. Nous n’étions

 pas encore réellement au point sur tout l’avancement de notre travail ce qui nous a

 poussés à poser des questions qui ne nous ont pas été réellement utiles.

En ce qui concerne le développement de notre problématique, j’ai eu un peu de

 peine parfois à faire le tri avec la quantité de matière et d’informations auxquelles

nous nous sommes confrontées. En effet l’addiction, étant un sujet très vaste, il

m’a été parfois difficile de choisir les informations nécessaires et les informations

à survoler pour notre travail.

Le cerveau et son fonctionnement est une science extrêmement complexe. Pour 

expliquer, par exemple, le circuit des plaisirs et son fonctionnement, j’ai trouvé

 beaucoup de livres consacrés à ce phénomène. Il m’a été parfois difficile de trier 

cette grosse masse d’information et la réduire à notre niveau de gymnasien, pour 

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 pouvoir rendre un travail convenable et dans la limite du nombre de caractères

imposés.

Partant du principe que je ne pourrais pas tout expliquer de manière détaillée, il

m’était difficile de simplifier certains passages au privilège des suivants. A monniveau, les informations spécifiques que je cherchais étaient parfois trop simples.

Les articles destinés au grand public se limitaient à quelques lignes ou alors des

documents destinés à des spécialistes se chiffraient en centaines de pages.

Cela étant, je suis content de pouvoir mieux comprendre les phénomènes liés à la

consommation de drogue. Comme cela a déjà été dit, je travaille comme

secouriste. Il m’arrive de travailler dans beaucoup de festivals et dans diverses

 boites de nuit de la région. Dans cet univers de la nuit, je fais toutes sortes de

rencontres et constate chaque week-end la présence de drogues dures.

Je voulais à l’aide de ce travail pouvoir mieux comprendre ce qui pousse toutes

ces personnes à se mettre en danger d’un point de vue juridique, mais surtout de

mettre à rude épreuve leur organisme quitte à finir aux urgences ou même pire, à

la morgue.

Pour conclure je ne changerais pas mon sujet, peut-être simplement la façon del’aborder. J’espère que ce travail pourra servir à mettre en garde les jeunes sur les

dangers de l’addiction et de la cocaïne. Il semble que les jeunes ne sont pas

toujours assez informés des dangers que représentent ces drogues. Ils prennent des

risques inconsidérés en consommant n’importe quoi.

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Glossaire

Neuromédiateur (p.1725 PR) : médiateur chimique assurant la transmission de

l’influx nerveux. Synonyme ; neurotransmetteur 

Synapse (p.2542 PR) : région de contact des deux neurones.

Fente synaptique : espace entre le neurone pré-synaptique et le neurone post-

synaptique.

Vésicule : réservoir qui se trouve dans le neurone pré-synaptique et qui contient

des neurotransmetteurs.

Noyau accubens : c’ est un ensemble de neurones qui se trouve dans le système

limbique ( cerveau émotionne), plus précisément sur le striatum ( centre du

 plaisir, d’euphorie et de la récompense) 

Psychoactive : qui agit sur la psychée de la personne, qui modifie sa façon de

 penser 

Crise de tétanie (p.1027 LM) : c’est une contraction musculaire forte et

 prolongée

Pharmacologique (p.1927 PR) : emploi thérapeutique de certains médicaments

Somatique (p.952 LM) : se rapporte au corps, concerne toutes les cellules non-

sexuelles

Thérapie comportementale : apprentissage de nouveaux comportements

Cognitive : souvent lié à la thérapie com portementale, elle s’intéresse au

 processus de pensée de l’individu. 

Entretien motivationnel : méthode de communication ayant pour objectif d’aider 

les changements de comportements.

Appétence (p.118 LM) : tendance qui porte l’être vers ce qui peut satisfaire ses

 besoins, ses instincts, ses penchants naturels.

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Ritaline® : structure et propriétés pharmacologiques similaires à ceux des

amphétamines, sans en être. Cela agirait comme la cocaïne et bloquerait alors le

recaptage de dopamine et noradrénaline donc créerait une sensation d’euphorie 

Dexamphétamine : substance qui augmente la libération dans les synapses des

neurotransmetteurs

Antabus® : action sur la dopamine pour lutter contre la dépendance à la cocaïne.

BIBLIOGRAPHIE

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Ouvrage :

  Science&Vie Hors-série N°217

sortie 01.12.2001

arcticle de William Lowenstein p.88-95

  Tout savoir sur la cocaïne

Auteurs : J-D Pellet & Pierre Stein

Édition : Favre Sa (avril 2006)

  Drogue et cerveau

Auteurs : Jean-Pierre Lentin & Stéphane Horel

Édition : Actuel Panama

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  Les addictions

Auteur : Laurent Karila .

Édition : le cavalier Bleu

Bibliographie image de titre

http://www.tasanteenunclic.org/wp-contentuploads/2012/05/dependance-

cerveau.jpg 

Bibliographie du glossaire

Site internet consulté pour des définitions :

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  http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyau_accumbensNoyau accumbens/consulté le 07.02.2013

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Ritaline/consulté le 24.02.2013  http://fr.wikipedia.org/wiki/Disulfirame 

Antabus/consulté le 24.02.2013

Ouvrages:

  Le petit ROBERT

Société DICTIONNAIRE LE ROBERT

Larousse Médical

Édition : LAROUSSE

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Annexe

Annexe 1 dépendance

Article tirer de science et vie n°217 Hors Serie p.93

Auteur Wiiliam Lowenstein

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Annexe 2 addiction

Article tirer de science et vie n°217 Hors Serie p.95

Auteur Wiiliam Lowenstein

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Retranscription de l’interview de M. Aurélien Bernheim du 18.10.2012

Q1 Pourquoi avez-vous choisi les rats pour faire vos expériences ?

R1 «Les rats ont la particularité d’être plus dociles que les souris. Les souris

gardent leur esprit sauvage. Mais d’un point de vue personnel les souris

sont plus difficiles à manipuler que les rats. Les rats sont délicats à

 prendre au début mais au bout d’une semaine les rats on peut le manipuler 

comme on veut.

Il est vrai que c’est un argument pratique mais disons qu’au niveau

théorique, les rats sont plus faciles à conditionner. Par exemple, lorsqu’onles met dans un paradigme où ils peuvent prendre de la cocaïne eux même

en appuyant sur un levier, les rats le font très bien d’une manière très

régulière. Ils ont un comportement qui sera centré là-dessus. Alors que les

souris sont beaucoup plus difficiles à manipuler car elles sont plus petites.

Les leviers sont plus durs. On est obligé de jouer avec autre chose, donc il

y a beaucoup de considération pratique que les rats sont plus faciles à

utiliser que les souris. »

Q2 Mais les rats ont une espérance de vie assez faible allant de 2 à 3 ans

maximum ?

R2 « Ce qu’il faut savoir c’est que les expériences dans l’addiction et que l’on

donne de la cocaïne aux rats, ils sont déjà dans les manipulations assez

longues. Pour nous une manipulation longue dure environ 1 mois ou 2

mois pas au-delà. On prend des rats qui sont de jeunes adultes âgés de 3

ou 4 mois est après on les sacrifie. Nous sommes obligés de les tuer car il

ne sert à rien de garder les rats plus longtemps. De plus, nous avons notre

 propre élevage. On joue un peu à Dieu avec les rats, on leur donne vie et

on les tue. »

Q3Quels sont leurs similitudes avec les hommes ?

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R3 « Il y a des ressemblances des mécanisme. Nous savons que c’est les

mêmes, si on pouvait étudier cela directement chez l’homme. Aux Etats

Unis cela ce fait un peu plus facilement, car il est vrai que c’est beaucoup

 plus facile de donner de la cocaïne à un homme dans un IRM et de

regarder comment son cerveau s’active. Mais il y a beaucoup de limites

éthiques. De toute façon, il y a une différence à donner de la cocaïne à un

homme qui de toute façon en prend, etc.. On travaille avec le rat c’est ce

qu’on appelle un modèle. Ce n’est pas un homme miniature ce n’est pas

 pareil Mais dans l’organisation du cerveau il y a des bases qui sont très

semblables.

Ce qui est central par rapport à l’addiction. Cela a plusieurs noms : lecircuit de la récompense et le système de motivation. En gros, c’est un

ensemble de circuit composés de l’aire tégumental ventral et du noyau

d’accumbens qui eux sont liés par le systéme dopaminérgique. Ce système

est vraiment présent chez la plupart des espèces.  Il y a par exemple des

 gens qui font des recherches sur l’addiction dans le domaine de la

drosophile c’est -à-dire chez la mouche et là c’est beaucoup plus éloigné

que le rat. Mais il y a tout de même des bases qui restent commune donc

après c’est le boulot de certains chercheurs qui sont plus impliqués dans

l’évolution des cerveaux, notamment en ce qui concerne le systéme

dopaminérgique, la cocaïne et la libération de dopamine qui est quelque

chose qui se retr ouve aussi bien chez l’homme que chez le rat »

Q4 Peut-on assimiler un toxicomane à un rat de laboratoire qui prend la

décision de s’injecter de la cocaïne ?

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R4 « Vu que c’est un rat on ne peut pas l’affirmer à 100 %, mais avant les

gens injectaient « bêtement » de la drogue au rat. Evidemment la

recherche n’est plus la même chose qu’il y a 50 ans. On injectait de la

drogue au rat pour voir ce qui ce passait, cela donne des renseignements

sur le fonctionnement des drogues. Forcement si on veut se rapprocher de

la situation humaine , l’addiction est une pathologie de la motivation et de

l’envie. Une pathologie juste liée à une drogue qui donne un effet. Il y a

des gens qui arrivent à être addicts aux jeux video sans consommer de

drogue. Si on veut améliorer le modèle, il faut se rapprocher le plus

 possible des conditions chez l’homme. Si le rat est capable lui-même de

contrôler son envie, son état et son stress ; voilà  plein de facteurs que l’on

 peut manipuler. Selon la quantité de drogue qu’il consomme, résultats

seront beaucoup plus fidèles. »

Q5 Avez-vous déjà essayé de sevrer un rat ?

R5 « Alors le sevrage et ses syndromes existent chez le rat. J’ai vu, par 

exemple quand j’étais à Bordeaux, des rats en sevrage d’héroïne. C’est

hyper violent. On peut voir des analogies entre l’homme et le rat. Les rats

en sevrage d’héroïne sont hyper anxieux. Ils ont des hyperalgésies donc

une augmentation des seuils de douleur. Il y a beaucoup de symptômes qui

ressortent. Souvent, ce qu’on dit statiquement, c’est qu’enfaite les

 symptômes de sevrage sont en miroir des effets de la drogue que les gens

ou les rats ont consommé. Donc la cocaïne, si c’est un psychostimulant,

quand l’animal est en sevrage, au contraire, il sera totalement apathique,

totalement calme, avec de l’héroïne c’est exactement pareil ». 

Q6 Pourquoi la cocaïne altère-t-elle durablement l’organisme du

toxicomane ?

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R6 « Quelqu’un qui a pris de la cocaïne au point d’en être addict, c’est

exactement pareil pour la cigarette ou l’alcool. Une fois, qu’on est addict

c’est une maladie qu’on garde à vie. On ne retourne jamais précisément 

au même st ade neurobiologique qu’avant. Il y a plein de raisons pour 

cela. Des raisons de neurodégénérécense par exemple.  La cocaïne c’est

un peu moins le cas mais pour le crack ou l’alcool, c’est des substances

qui ont le potentiel de détruire des neurones. Cela sera donc forcément dur 

à récupérer. Quand un organisme est habitué à associer autant de fois

certains contextes, certaines choses avec un produit aussi puissant que la

cocaïne, parce que la cocaïne au niveau de la dopamine c’est 

extrêmement puissant, ce sont des traces qui restent à vie . Une fois que le

sevrage est entamé, les effets peuvent être violents. Cependant il y a des

gens qui rechutent après des années d’abstinence. Il y a des gens qui n’ont

 pas repris d’héroïne depuis des années, mais dès qu’ils voient quelque

chose qui leur fait penser à une aiguille, ils vont penser que l’aiguille c’est

une seringue, que la seringue c’est pour l’héroïne et ils peuvent rechuter 

comme cela. »

Q7 Pour lutter contre l’addiction à l’héroïne on utilise la méthadone ou lebuprénolphine, pourquoi n’arrive-t-on pas à trouver des médicaments ou

des produits de substitution qui permettraient au cocaïnomane d’arrêter 

la cocaïne ?

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R7 « La méthadone est un produit de substitution mais cela reste encore très

limité dans les potentialités d’action. En Suisse, c’est assez bien cadré. Les

gens essaient de mettre un peu cela en avant alors que dans d’autre pays,

ils n’en parlent pratiquement pas. Il y a beaucoup moins de soins proposés

car pour les gens ce n’est pas forcément e un traitement optimal. Pour la

cocaïne, il y a des produits qui ressemblent. Par exemple, la Ritaline a été

donnée à des milliers de gens comme un médicament alors qu’en faite,

c’est une amphétamine.  La Ritaline a plus ou moins le même mode

d’action que la cocaïne. Elle va agir sur la dopamine.  Mais de manière

 générale, il n’existe pas de drogue de substitution pour la cocaïne. La

drogue de substitution n’est pas vraiment la méthode de traitement idéal,

car prendre quelque chose d’un peu moins mauvais pour éviter de

 prendre quelque chose de mauvais cela ne reste pas vraiment une bonne

 situation. De même les héroïnomanes qui prennent de la méthadone cela

doit constituer une étape, mais ce n’est pas ce qui va constituer la

guérison. Pour la cocaïne à ma connaissance, il n’existe pas de produit de

substitution. »

Q8 Pensez-vous un jour arriver à un traitement ?

R8 « L’objectif c’est cela. Mais quel traitement ? Encore une fois, je vais

 placer mes racines de psychologie. Il y a l’approche thérapeutique et il y a

également l’approche médicamenteuse.  Pour moi l’addiction, il faut 

réussir à agir sur le comportement par exemple, au travers de TCC 

(thérapie cognitivo-comportementale). C’est le genre de thérapie de

groupe, comme par exemple les alcooliques anonymes. Selon les chiffres

qui sont communiqués, c’est une des associations qui permet d’obtenir le plus de résiliation, le plus de gens qui arrêtent de boire de l’alcool. Les

gens en groupe se sentent solidaires. Bref, il y a plein de mécanismes

comme cela qui font, selon moi, avec ce genre de pratique qui sera

 beaucoup plus efficace que simplement donner un médicament. Il n’y a

 pas de choses magiques pour régler une pathologie qui s’est acquise en 10

ou 20 ans »

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Q9 Est-ce qu’il y a déjà eu des études avec des placebos ? D’après vous est -

ce-que ça pourrait fonctionner 

R9 « Par rapport à une stratégie thérapeutique, non. C’est une procédure, que

l’on fait mais pas du tout pour la même finalité. Par  exemple, avant de

commencer le sevrage, on peut faire ce qu’on appelle l’extinction. Quand

les rats sont habitués à appuyer sur un levier pour recevoir de la cocaïne,

on leur donne juste une solution saline dépourvue de cocaïne. Cela

ressemble à la cocaïne, on la donne pas en poudre. C’est quelque chose

qui est dilué avec une solution physiologique saline. Mais quand on leur 

enlève la cocaïne et qu’en leur laisse juste le liquide salin, on peut

observer des rats qui appuient des centaines de fois sur le levier car iln’arrive plus à ressentir le même effet qu’avant. On ne va pas dire que le

rat est dénué d’aspect physiologique, car la conscience chez le rat, ce n’est

 pas la même conscience que chez l’homme. Donc une guérison par un

 produit placebo, n’est pas envisageable. Quand le rat s’excite comme un

taré sur un levier, on le test les première fois. Au bout de 2 ou 3 semaine

avec le temps, il va s’arrêter, car avec le temps il va comprendre que le

comportement qui était avant associé à la prise de drogue ne l’est plus.

Pour moi c’est un peu dans cet esprit qu’il faut se diriger comme par 

exemple quand des gens se dirigent dans des endroits, du style concerts

etc.. Ce sont des endroits qui sont très associés avec la drogue, donc

forcément, quand ils y retournent, cela va tout de suite leur rappeler 

quelque chose. Ils vont avoir envie d’en prendre. Ils feront ce genre de

soirées 15 ou 20 fois sans se droguer. »

Q10  Le but de vos recherches c’est pour mieux comprendre le phénomène del’addiction ? 

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R10 « Non, le but de mes recherches à moi est pour comprendre comment cela

fonctionne pour établir un traitement thérapeutique. Moi je ne suis pas

dans l’approche pharmacologique,  Je vais travailler plus en amont pour 

 savoir ce qui pourrait déclencher et prévenir l’addiction plutôt que

d’attendre qu’elle se mette en place pour après la guérir . Je ne dis pas que

cette approche est mauvaise car il faut bien aider les gens qui sont

malades. Moi je m’intéresse aux modèles des rats adolescents, des rats

 juvéniles et rats très jeunes pour caractériser les ressemblances chez

l’homme et du coup comment on pourrait agir sur cette population pour 

éviter que se mette en place le mécanisme de l’addiction. Je le fais à

l’échelle du rat évidement ».

Q11Connaissez-vous le rôle des facilitateurs. J’ai lu un article comme quoi,

un adolescent qui fume des cigarettes aurait plus tendance à devenir 

cocaïnomane ?

R11 « Je suis assez perplexe par rapport à cette question. Oui on va dire qu’il y

a des évidences. Par exemple, entre les cigarettes et le cannabis le fait d’en

fumer un peut entrainer une propension  pour l’un ou l’autre. Quant à la

cocaïne, je ne pense pas. Il me semble que mon chef est aussi assezd’accord avec moi. Pour moi, ce n’est pas seulement une action

 pharmacologique qui fait qu’une personne qui fume aura plus de tendance

de prendre de la cocaïne. Il faut voir aussi le contexte. Par exemple, quand

on est dans le contexte de fumeur, tu as plus de chance de croiser des

 personnes qui consomment de la cocaïne que si tu es dans un contexte

non-fumeur. Alors est-ce que c’est parce que des personnes prennent de la

cocaïne parce qu’ils fument ou c’est juste parce qu’ils sont dans un

environnement de base où ils ont plus de chance de croiser une personne

qui prend de la cocaïne et rencontrer le produit »

Q12 Pour vous c’est une question environnementale ?

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R12 « C’est assez dur dissocier les deux. Mais je ne suis pas trop pour cette

théorie. C’est vrai qu’en France c’est un discours assez courant. Il y a une

ministre qui a dit « oui j’ai vu mon frère commencer par une cigarette et

finir par l’héroïne ». Mais est-ce qu’il avait besoin de la cigarette pour 

commencer l’héroïne ? Je trouve que c’est un raccourci eu peu facile, mais

 potentiellement cela peut exister ».

Q13 Avez-vous fait des recherches sur les prédispositions sur le cerveau d’un

adolescent sur l’addiction et qui aurait plus tendance à se droguer qu’un

adulte ?

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R13 « Actuellement, je suis au milieu de mon travail de recherche et j’ai voulu

caractériser le comportement des ados mais pas forcément directement sur 

l’addiction mais voir quel type de comportement ils pourraient développer 

et favoriser les abus de drogue. J’ai étudié par exemple, l’impulsivité chez

les rats. On a essayé de décrire quelles facettes de la personnalité et

comportement des rats adolescents qui pourraient expliquer le fait qu’ils

soient plus vulnérables. J’ai fait aussi une partie avec un paradigme qui

n’est pas forcément très connu. J’ai voulu voir si les adolescents étaient

 plus ou moins vulnérables que les adultes. Mais on n’a pas trouvé de

différence. Donc voilà je ne veux pas tirer de conclusions générales. Mais

dans ce que l’on a étudié, on leur a proposé de la cocaïne et une autre

récompense à savoir une solution sucrée, qui est quelque chose que les

rats adorent. Et on est arrivé à la conclusion que les rats adultes comme les

rats adolescents ont préféré la solution sucrée à la cocaïne. C’est un

résultat de base qui a été démontré où 90% des choix se font pour le sucre

et pas pour la cocaïne. Nous avons voulu étudier si chez les adolescents, il

y aurait une préférence pour la cocaïne et cela n’a pas été le cas. Moi je

n’ai pas réussi à le démontrer . Il y a des gens qui ont démontré que les

adolescents ont plus tendance à prendre plus de drogue et à accepter les

effets aversifs lors des sevrages. Comme par exemple, l’augmentation de

l’anxiété. Exemple les rats adolescents, quand ils n’ont plus de drogue ont

moins d’anxiété que les rats adultes. Ils ont un côté moins anxiogène que

les adultes ».

Q14Vous avez dit que vous travaillez plus en amont. En quoi consistent vos

recherches ?

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R14 « J’ai étudié les comportements comme par exemple l’impulsivité. J’ai

tous les tests ici qui peuvent caractériser les adolescents et pour régler ces

comportements entre eux. J’ai notamment préparé les documents pour que

ce soit publié pour tout le monde, mais on a pu démontrer que les rats

adolescents étaient plus impulsifs que les rats adultes et montré une plus

grande impulsivité. On l’a montré avec un test assez marrant. On a appris

au rat à appuyer sur un levier pour recevoir une récompense. On ne leur a

 pas donné forcément des drogues mais des petites boissons sucrées. On

leur fait quelques séances d’entrainement. Ils arrivent avec 300 appuis en

cession de 30 minutes et ensuite le lendemain on leur met des chocs

électriques. Quand les rats ont envie de tr availler ils n’ont pas besoins de

stimulis pour la cocaïne ou la récompense. Ils appuient des milliers de fois

sur le levier, ils ne s’arrêtent plus. Tout ça pour dire que ces mêmes rats

quand on leur met un choc électrique au même temps que la récompense,

les rats adultes au bout de 4 à 5 appuis s’arrêtent et les rats adolescents

malgré les chocs électriques ne s’arrêtent qu’au bout de 40 à 50 appuis. Il

y a plein d’études pour voir s’ils supportent le même seuil de douleur que

les adules, ce qui est le cas. Donc, on est actuellement en train de creuser 

cette tige au niveau du cerveau. C’est mon objectif de fin de thèse. Par ces

tests, on voudrait savoir ce qui au niveau du cerveau fait cette spécificité

et voir dans quelle mesure on pourrait intervenir au niveau

 pharmacologique. On voudrait voir niveau du cerveau si on pouvait

intervenir et les rendre moins vulnérables au niveau des drogues. Des

 pistes on en a plein. Voilà le genre de tests que j’ai pu faire avec les

adolescents. »

Q15 Est-ce que vous faites, par exemple des tests d’overdose sur les rats ?

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R15 « Non, non. Il y a des gens à Lausanne qui travaillent là-dessus, car cela

relève de la toxicologie générale et que l’on ne peut pas associer à des

comportements des dimensions psychologiques. Nous on travaille la

 pathologie psychologique. Ce qui a trait à l’overdose est plus

 physiologique et pour faire passer cela sur des rats, il faudrait qu’on ait

une bonne raison de le faire, car on ne peut pas tuer des rats pour rien ».

Q16Oui, mais parfois vous les électrifiez quand même ?

R16 « Oui, mais on a un code/planning très stricte et on doit envoyer au

Comité vétérinaire qui dit oui/non, c’est  n’est  pas bien et qui pose des

questions et qui regarde en sorte à ce que les animaux aient moins mal. Il

y a également un Comité d’éthique qui regarde et qui nous renvoie avec

les corrections avec un nombre spécifique d’animaux qu’on va utiliser  

 pour telle ou telle expérience. On doit utiliser un certain nombre

d’animaux et pas un seul de plus sinon. De plusil y un vétérinaire qui vient

nous rendre visite régulièrement pour vérifier l’état d’hygiène des lieux et

des animaux. Avec les rats, c’est très stricte. C’est vrai que l’on fait des

expériences mais on en peut pas en tuer plus que les quotas nous

autorisent et on doit les tuer et les anesthésier sans douleur. Il y a

énormément de procédures. Les animaux, c’est aussi notre outil de travail,

alors on y fait attention. Avant de les tuer, on doit en prendre soin si on

veut étudier leur comportement. »

Q17 Avez-vous déjà été freiné dans vos recherches 

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R18 « Cela est une question que vous devez poser à mon chef. Là par exemple,

on est en train de demander une autorisation pour étendre le nombre

d’animaux qu’on veut étudier par  rapport à ces chocs électriques. On se

retrouve confrontés à des gens qui ne connaissent pas le truc

correspondant aux neurosciences mais plutôt des philosophes et des

théologistes. Ils ont un raisonnement qui est le leur, mais qui du coup ne

 pose pas les questions pertinentes et qui peuvent te mettre des limites et

freiner les démarches pour des choses qui ne sont pas toujours pertinentes.

Des fois c’est utile, mais honnêtement parfois ce n’est pas vraiment utile.

Parfois ils sont vraiment pointilleux sur des questions, alors que

honnêtement on n’est pas très méchants, en comparaison avec les

chercheurs sur les OGM par exemple, avec des rats qui développent des

tumeurs. C’est un domaine de recherche un peu plus violent que nous.

Oui, alors effectivement ça  peut arriver que l’on nous freine dans nos

recherches des fois malheureusement ».

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Addiction à la cocaïne : Quels sont les effets sur le cerveau ?

PV décisionnel 2012-2013

Dates  Libellés 

22.08.2012  Prise de contact avec Dr.Benjamin Boutrel, responsable du laboratoiresur la neurobiologie des troubles addictifs 

28.08.2012  Prise de contact avec Aurélien Bernheim, étudiant en thèse et collèguede M.Boutrel, qui va répondre à notre interview. 

12.09.2012  Confirmation de M.Bernheim pour la visite du laboratoire et del’interview 

28.09.2012  Reddition M.Binnert première version plan

18.10.2012  Visite et interview de M.Bernheim 

12.11.2012  Reddition première version de l’introduction M.Binnert 

27.11.2012  Reddition premier jet de l’introduction à Mr.Mongodi 

12.2012 -02.2013 

Rédactions des points

01.2013 (àmodifier) 

Consulté Dr.Naegeli pour information sur le circuit de la récompense etce qui concerne le cerveau chose qu’on a pas faites

19.12.2012  Donné 6-7 pages à M.Binnert pour correction

15.02.2013  Donné nos textes à M.Binnert pour correction 

28.02.2013  Reliure des dossiers

04.03.2013  Reddition du TIP en 4 exemplaires + une version informatique