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Posters S457 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.218 P050 Traitement des xanthélasmas: étude comparative intraindividuelle laser CO2 vs TCA 30 % S. Fourcade Roch , A.-M. Collet Villette Centre laser dermatologique et plastique, hôpital de la Conception, Marseille, France Auteur correspondant. Mots clés : Laser CO2 ; TCA ; Xanthélasma Introduction.— Le xanthélasma est une tumeur palpébrale bénigne fréquente dont le diagnostic est clinique. Sa prise en charge esthé- tique repose sur plusieurs traitements : chirurgie, lasers ou acide trichloracétique (TCA). Nous proposons une étude comparant le traitement des xanthélasmas par laser CO2 continu versus TCA 30 %. Le but était de comparer l’efficacité, la facilité du geste, les suites postopératoires, ainsi que le taux de récidive. Patients et méthodes.— Nous avons mené une étude prospective sur 12 patients de 28 à 55 ans, consultant pour des xanthélasmas de 2 à 4 paupières, de taille et d’épaisseur variable. Les patients étaient traités en une séance, un œil par laser CO, l’autre par TCA. Le patient tirait au sort le côté traité par TCA. Une consultation de contrôle avait lieu un mois après traitement. En cas de résultat insuffisant, le patient choisissait la méthode qu’il avait préféré pour compléter le traitement. Les patients étaient revus au 3 et 6 mois pour contrôle. Résultats.— Quatre patients sur 12 ont eu une évaluation télépho- nique : le résultat obtenu était très satisfaisant, sans différence notable entre les 2 méthodes. Huit patients étaient revus à M1, 5/8 patients nécessitaient un traitement complémentaire ; 4/5 patients choisissaient la méthode par TCA. Le résultat obtenu était très satisfaisant après un ou 2 traitements pour 11 patients (3 séances nécessaires pour une patiente). Au troisième mois, aucun patient ne récidivait ; Au sixième mois, 3/12 avaient récidivé. Discussion.— Notre étude montre une efficacité équivalente du TCA 30 % et du laser CO2. Dans la littérature, une seule étude a com- paré méthode physique vs chimique et va dans le même sens. 42 % des patients ont nécessité une seconde séance et parmi eux, 80 % ont choisi le TCA en complément, ce qui prouve la satisfaction des patients vis-à-vis de ce traitement, en raison de la rapidité du geste, des suites postoperatoires, du résultat esthétique. Conclusion.— Le TCA 30 % est une méthode intéressante, peu coû- teuse, rapide et simple pour traiter les xanthélasmas. Elle ne nécessite pas d’anesthésie locale ni de matériel lourd. Le temps de cicatrisation est court, sans séquelle cicatricielle. Il faut toute- fois insister sur le port de lunettes chez les patientes de phototype foncé. Plusieurs séances peuvent être nécessaires. Le taux de réci- dive est identique aux autres méthodes. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.219 P051 Efficacité du Laser à colorant pulsé sur l’angiohistiocytome à cellules pluri-nucléées T. Fusade , S. Lafaye , E. Guigne , H.-J. Laubach Centre Laser St Pétersbourg Paris, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Angiohistiocytome ; Laser à colorant pulsé ; Laser vasculaire Introduction.— Un homme de 35 ans consulte pour une lésion de la joue droite augmentant progressivement de taille depuis 2 ans. À l’examen, on observe cinq papules indolores confluentes, érythé- mateuses et infiltrées mesurant au total environ un centimètre de diamètre. La biopsie retrouve au niveau des dermes moyen et pro- fond de très nombreux capillaires, une fibrose collagènique ainsi qu’un infiltrat lympho-histiocytaire et quelques cellules géantes pluri-nucléées. Le diagnostic retenu est celui d’angiohistiocytome à cellules pluri-nucléées. Observations.— La bénignité de la lésion associée à la grande richesse de vaisseaux dermiques motivaient l’utilisation d’un laser à colorant pulsé (LCP). L’histologie guidait ici le choix des paramètres utilisés: — la localisation dermique profonde nécessitait une fluence élevée ; — la profusion des ectasies vasculaires de faible diamètre justifiait le choix de la durée d’impulsion. Un premier traitement était donc effectué à l’aide d’un LCP émet- tant à 595 nm pour un tir de 3 ms et 14 J/cm 2 avec survenue d’un purpura immédiat. Au terme de la phase de cicatrisation d’une quinzaine de jours, une désinfiltration de la lésion était observée. Un second traite- ment était effectué un mois plus tard, confortant les résultats de la première séance. La lésion devenant moins épaisse les troisième et quatrième séances étaient réalisées à une fluence moindre de 12 J/cm 2 . L’ensemble de la séquence des 4passages s’étendait sur une durée de 7 mois. À l’exception d’une hyperpigmentation post-inflammatoire résolu- tive en quelques semaines, les suites globales étaient simples, le traitement aboutissant finalement à une disparition de la lésion sans séquelle et sans récidive à un an de distance. Discussion.— L’angiohistiocytome à cellules plurinucléées est une prolifération vasculaire bénigne et rare. Décrite en 1985, elle appa- raît habituellement comme la confluence de papules violacées et indolores situées sur les membres et parfois le visage ou le thorax. L’évolution se fait vers une extension progressive bien que des cas de résolution spontanée aient été décrits. Le traitement classique est chirurgical ; des traitements par lumière intense pulsée et par laser Argon ont toutefois été rapportés avec succès. L’emploi du laser à colorant pulsé sur cette tumeur bénigne rare n’a jamais été rapporté jusqu’à présent. Notre choix a été dicté par la nature vasculaire dermique de la lésion. Les paramètres ont été choisis afin d’obtenir par le biais du temps d’impulsion, une dif- fusion thermique péri-vasculaire permettant une photo-coagulation efficace et par le biais des fluences élevées, une pénétration suffi- sante. Conclusion.— Comme pour de nombreuses autres pathologies vas- culaires à flux lents, les résultats cosmétiques du laser à colorant pulsé nous apparaissent excellents dans cette nouvelle indication. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.220 P052 Uvéite consécutive à un traitement par laser Alexandrite 755 nm d’un hamartome pileux facial T. Fusade , H.-J. Laubach , E. Guigne , S. Lafaye Centre laser St Pétersbourg Paris, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Complications oculaires ; Hamartome pileux ; Iridocyclite ; Laser alexandrite ; Laser épilatoire Introduction.— L’enfant Mathieu âgé de 2ans, nous a était adressé pour prise en charge d’un hamartome pileux intéressant l’hémiface droite. L’histologie pratiquée confirmait le diagnostic d’hamartome pileux (HMB45-, actine muscle lisse-).

Traitement des xanthélasmas : étude comparative intraindividuelle laser CO2 vs TCA 30 %

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Posters S457

� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.218

P050Traitement des xanthélasmas : étudecomparative intraindividuelle laserCO2 vs TCA 30 %�

S. Fourcade Roch ∗, A.-M. Collet VilletteCentre laser dermatologique et plastique, hôpital de laConception, Marseille, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Laser CO2 ; TCA ; XanthélasmaIntroduction.— Le xanthélasma est une tumeur palpébrale bénignefréquente dont le diagnostic est clinique. Sa prise en charge esthé-tique repose sur plusieurs traitements : chirurgie, lasers ou acidetrichloracétique (TCA). Nous proposons une étude comparant letraitement des xanthélasmas par laser CO2 continu versus TCA 30 %.Le but était de comparer l’efficacité, la facilité du geste, les suitespostopératoires, ainsi que le taux de récidive.Patients et méthodes.— Nous avons mené une étude prospectivesur 12 patients de 28 à 55 ans, consultant pour des xanthélasmasde 2 à 4 paupières, de taille et d’épaisseur variable. Les patientsétaient traités en une séance, un œil par laser CO, l’autre par TCA.Le patient tirait au sort le côté traité par TCA. Une consultationde contrôle avait lieu un mois après traitement. En cas de résultatinsuffisant, le patient choisissait la méthode qu’il avait préféré pourcompléter le traitement.Les patients étaient revus au 3◦ et 6◦ mois pour contrôle.Résultats.— Quatre patients sur 12 ont eu une évaluation télépho-nique : le résultat obtenu était très satisfaisant, sans différencenotable entre les 2 méthodes. Huit patients étaient revus àM1, 5/8 patients nécessitaient un traitement complémentaire ;4/5 patients choisissaient la méthode par TCA. Le résultat obtenuétait très satisfaisant après un ou 2 traitements pour 11 patients(3 séances nécessaires pour une patiente). Au troisième mois, aucunpatient ne récidivait ; Au sixième mois, 3/12 avaient récidivé.Discussion.— Notre étude montre une efficacité équivalente du TCA30 % et du laser CO2. Dans la littérature, une seule étude a com-paré méthode physique vs chimique et va dans le même sens. 42 %des patients ont nécessité une seconde séance et parmi eux, 80 %ont choisi le TCA en complément, ce qui prouve la satisfaction despatients vis-à-vis de ce traitement, en raison de la rapidité du geste,des suites postoperatoires, du résultat esthétique.Conclusion.— Le TCA 30 % est une méthode intéressante, peu coû-teuse, rapide et simple pour traiter les xanthélasmas. Elle nenécessite pas d’anesthésie locale ni de matériel lourd. Le tempsde cicatrisation est court, sans séquelle cicatricielle. Il faut toute-fois insister sur le port de lunettes chez les patientes de phototypefoncé. Plusieurs séances peuvent être nécessaires. Le taux de réci-dive est identique aux autres méthodes.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.219

P051Efficacité du Laser à colorant pulsésur l’angiohistiocytome à cellulespluri-nucléées�

T. Fusade ∗, S. Lafaye , E. Guigne , H.-J. LaubachCentre Laser St Pétersbourg Paris, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Angiohistiocytome ; Laser à colorant pulsé ; Laservasculaire

Introduction.— Un homme de 35 ans consulte pour une lésion de lajoue droite augmentant progressivement de taille depuis 2 ans. Àl’examen, on observe cinq papules indolores confluentes, érythé-mateuses et infiltrées mesurant au total environ un centimètre dediamètre. La biopsie retrouve au niveau des dermes moyen et pro-fond de très nombreux capillaires, une fibrose collagènique ainsiqu’un infiltrat lympho-histiocytaire et quelques cellules géantespluri-nucléées. Le diagnostic retenu est celui d’angiohistiocytomeà cellules pluri-nucléées.Observations.— La bénignité de la lésion associée à la granderichesse de vaisseaux dermiques motivaient l’utilisation d’un laserà colorant pulsé (LCP).L’histologie guidait ici le choix des paramètres utilisés :— la localisation dermique profonde nécessitait une fluence élevée ;— la profusion des ectasies vasculaires de faible diamètre justifiaitle choix de la durée d’impulsion.Un premier traitement était donc effectué à l’aide d’un LCP émet-tant à 595 nm pour un tir de 3 ms et 14 J/cm2 avec survenue d’unpurpura immédiat.Au terme de la phase de cicatrisation d’une quinzaine de jours,une désinfiltration de la lésion était observée. Un second traite-ment était effectué un mois plus tard, confortant les résultats dela première séance. La lésion devenant moins épaisse les troisièmeet quatrième séances étaient réalisées à une fluence moindre de12 J/cm2. L’ensemble de la séquence des 4 passages s’étendait surune durée de 7 mois.À l’exception d’une hyperpigmentation post-inflammatoire résolu-tive en quelques semaines, les suites globales étaient simples, letraitement aboutissant finalement à une disparition de la lésion sansséquelle et sans récidive à un an de distance.Discussion.— L’angiohistiocytome à cellules plurinucléées est uneprolifération vasculaire bénigne et rare. Décrite en 1985, elle appa-raît habituellement comme la confluence de papules violacées etindolores situées sur les membres et parfois le visage ou le thorax.L’évolution se fait vers une extension progressive bien que des casde résolution spontanée aient été décrits.Le traitement classique est chirurgical ; des traitements par lumièreintense pulsée et par laser Argon ont toutefois été rapportés avecsuccès.L’emploi du laser à colorant pulsé sur cette tumeur bénigne raren’a jamais été rapporté jusqu’à présent. Notre choix a été dictépar la nature vasculaire dermique de la lésion. Les paramètres ontété choisis afin d’obtenir par le biais du temps d’impulsion, une dif-fusion thermique péri-vasculaire permettant une photo-coagulationefficace et par le biais des fluences élevées, une pénétration suffi-sante.Conclusion.— Comme pour de nombreuses autres pathologies vas-culaires à flux lents, les résultats cosmétiques du laser à colorantpulsé nous apparaissent excellents dans cette nouvelle indication.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.220

P052Uvéite consécutive à un traitementpar laser Alexandrite 755 nm d’unhamartome pileux facial�

T. Fusade ∗, H.-J. Laubach , E. Guigne , S. LafayeCentre laser St Pétersbourg Paris, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Complications oculaires ; Hamartome pileux ;Iridocyclite ; Laser alexandrite ; Laser épilatoireIntroduction.— L’enfant Mathieu âgé de 2 ans, nous a était adressépour prise en charge d’un hamartome pileux intéressant l’hémifacedroite. L’histologie pratiquée confirmait le diagnostic d’hamartomepileux (HMB45-, actine muscle lisse-).