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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
TRAITEMENT D'IMAGESPAR TRANSFORMÉE DE FOURIER OPTIQUE
- APPLICATIONS AUX SCIENCES DE LA TERRE -
par
E.H. SOUBARI
Département minéralogie, géochimie, analyses
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
79 SGIM 552 M G A Septembre 1979
Réalisation : Département des Arts Graphiques
S O M M A I R E
Pages
INTRODUCTION 1
II - LES APPLICATIONS DE LA PHOTONIQUE EN GEOSCIENCES,,.,,,,,, ,,«,,,, 3
II. 1. Analyse spatiale par diffraction photonique,.,,,,,,,,,,,,,,,,,,, 3
II.2. Le filtrage linéaire des fréquences; et orientations,.,,,,,.,,,,, 4
2.1. Filtrage directionnel , 4
2. 2. Filtrage en amplitude, ,.,..,.....,. 4
2.3. Filtrage en amplitude et en pha.se,,.,...,.,,,.,..,,..,.,,., 5
2.4. Fil trage en phase.... t....................,,.,..,,.,,,,,... 6
2.5. La reconnaissance des formes et l'étude des degrésde ressemblance par l'autocorrélation ...,,.,,.,,..,..,,.,.,. 6
2.6. L'amélioration des qualités des- images-*,,.,,.,,,,,,,,.,,.,, 7
III - CORRELATION DES DONNEES GEOPHYSIQUES, GEOLOGIQUES, TOPOGRAPHIQUESET TELEDETECTION AEROSPATIALE, ,,..,,.,,,, ,,.,,., 8
IV - ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES. TAILLES ET FORMES, ,,.,,,,,.,,,,,,,,,,, 8
V - ANALYSE DE LA TEXTURE DES ROCHES.,,,,,.,,,,,., ,,,,,.,,,,,,,,,,,, 8
VI - ETUDE DE L'ETAT DES SURFACES..,.,., , ,.,,,.,,,,,,,,,,,,,,, 9
VII - CONCLUSION ,.,,.,..,,., ,,,,,.,,,.,.,,,. 9
ANNEXE I - Figures 10
ANNEXE II - Rappels sur la transformée de Fourier et sa mise en oeuvrepar voie optique 36
INTRODUCTION
Le traitement photonique de l'information en lumière cohérente prend
actuellement une extension considérable grâce aux développements technologiques
des sources lasers. L'avantage de cette méthode est le traitement instantané d'un
document en deux dimensions compatible avec la visualisation en temps réel des
données intermédiaires et traitées. C'est une technique très rapide qui peut
véhiculer une quantité d'informations jamais atteinte par les autres méthodes
(électronique et numérique] environ de 10 points sur un transparent de 24 x 36 mm 'i
Cette quantité est trop élevée pour un traitement autre qu'analogique.
L'optique cohérente est particulièrement adaptée aux traitements des images,
technique actuellement en plein développement grâce aux vols aérospatiaux (avions,
ballons, satellites,...]. Elle est largement répandue et utilisée comme moyen de
prétraitement rapide lorsqu'on doit traiter un grand nombre de clichés photographiques,
C'est ainsi qu'un'système photonique de traitement d'images permettra ibe filtrage
linéaire d'une image entière, à condition qu'on sache, bien sûr, synthétiser des
filtres spatiaux adaptés (hologrammes binaires ou grisés de FOURIER générés par
ordinateur)* Dans ce cas, les difficultés ne se situent plus, comme en Informatique
au niveau du traitement, mais plutôt au niveau du transfert de l'Information.
Les méthodes photoniques, malheureusement, sont moins souples et moins
précises que les méthodes électroniques et numériques de l'Analyse d'Images
(réglages optiques très délicats, lourds, précision mécanique de l'ordre de la
longueur d'onde utilisée, problèmes de vibration d'ordre thermique, mécanique,...)..
Toutefois, ces dernières exigent des entrées et sorties assez complexes
et coûteuses. On s'aperçoit qu'il est donc séduisant de considérer des systèmes
hybrides par la combinaison de la Photonique, de l'Electronique et de l'Informatique
dans lesquels les rôles respectifs seraient correctement répartis :
- Les opérations de filtrage confiées à la Photonique ;
- Les calculs les plus compliqués ou nécessitant une précision particulière
confiée à l'Electronique et l'Informatique.
Les trois méthodes sont souvent complémentaires et les points forts de l'une
se trouvent comme points faibles de l'autre : les opérations très compliquées et
- 2 -
coûteuses, comme la transformation de FOURIER en deux dimensions, malgré les
améliorations des algorithmes réalisés ces dernières années, sont obtenues
d'une façon instantanée par voie photonique et visualisée en temps réel ;
par contre, la soustraction et l'addition sont pour le moment très difficile
à réaliser par la photonique mais facilement réalisables par les méthodes
numériques.
La base d'un système hybride sera donc un banc optique de filtrage
linéaire [comme celui mis au point au B.R.G.M./M.G.A. qui est à ma connaissance
parmi les meilleurs ou même peut être le meilleur en FRANCE), en interaction
avec un calculateur numérique ou ordinateur. Un tel système apporte une extension
des possibilités de traitement classique, extension qui peut être envisagée d'un
point de vue informatique (calcul et optimisation des filtres spatiaux adaptés),
et photonique [filtrage par hologrammes synthétiques). Ce dernier point sera
réalisé en collaboration avec l'Université de STRASBOURG, dans le cadre du
Consortium de Traitement d'Images, qui a pris beaucoup d'importance avec la
création de l'E.P.A. (European Photonic Association) : Association Européenne
de Photonique sous la présidence de Monsieur le Professeur M. GROSMANN, dont le
siège social est à STRASBOURG, En plus, le laboratoire d'Applications Electroniques,
avec l'aide du Groupe de Télédétection Aérospatiale, est en train d'achever la mise
au point d'un analyseur Flying-Spot de 3 000 x 3 000 pts de 20 ym de résolution2
qui permettra d'analyser une transparence de 60 x 60 mm par zone de 512 x 512 points.
Dans ce laboratoire, l'acquisition d'un laser impulsionnel prévue pour
l'année 1980 étendra les applications de traitement optique de l'Information aux
objets mouvants même à très grandes vitesses.
- 3 -
II - LES APPLICATIONS DE LA PHOTONIQUE EN GEOSCIENCES
Les applications sont très vastes et des développements considérables sont
réalisés dans les domaines de l'imagerie, de la cartographie et l'archivage par
mémorisation holographique.
On peut distinguer six types d'intervention •.
II.1. Analyse spatiale par diffraction photonique
C'est une technique très adaptée à l'analyse spatiale des répartitions
statistiques des fréquences et les orientations dans un document Cimages, cartes,
dessins de traits].
Les orientations et les espacements des contours ou des traits peuvent
être analysés par la diffraction photonique.
Un document cartographique ou photographique réduit sur format "diapositive"
24 x 36 mm^ : transparent binaire Coartes géophysiques et géologiques] ou à
luminance variable [photographie aérienne et télédétection aérospatiale] fonctionne
comme une grille de diffraction à travers duquel une lumière cohérente est transmise.
Avec une optique appropriée (objectif de transformation de FOURIER] se produit le
phénomène de diffraction de FRAUNHOFER qui représente analytiquement la transformée
de FOURIER des amplitudes complexes bidimensionnelles associées au transparent.
Cette transformation révèle la distribution des orientations et des fréquences spa-
tiales des lignes ou des niveaux de gris de l'image originale Csignal bidimensionnel
d'entrée]. L'analyse spatiale par la photonique peut s'avérer un outil utile pour
fournir des renseignements qualitatifs par visualisation en temps réel et
quantitatif par des mesures physiques et géométriques grâce à une connection à des
appareils de mesures (nondisponibles, sur le système actuel]. Ces informations sont,
en général noyées parmi d'autres non utilisables ; ce sont par exemple les directions
préférentielles d'un réseau de fractures ou d'un réseau hydrographique, d'une carte
géophysique, d'une section sismique, la détection des structures périodiques, le
pourcentage ou même le nombre d'objets identiques présents sur les images, etc..
- 4 -
Sur le plan pratique, un photomultiplicateur ou détecteur quadratique
explore par translation ou rotation le spectre photonique dû à la diffraction
optique.
Il s'agit, seulement, de placer un filtre directionnel ayant une ouver-
ture appropriée, dans le plan spectral, et de mesurer à l'aide du photomètre la
quantité de lumière qui traverse le filtre. A partir de ces mesures physiques,
on établit une rosace donnant la répartition en pourcentage et en orientation
des fractures ou courbes. Cette rose est très utile pour les géologues pour
l'interprétation sur le terrain. Dans ce sens, le système est opérationnel
depuis six mois au département Minéralogie, Géochimie et Analyses.
II.2. Le filtrage linéaire des frequences et orientations
Dn distingue plusieurs sortes de filtrages linéaires :
2.1. Filtrage directionnel
Par l'introduction d'un masque directionnel dans le plan spectral, on
modifie la structure de la transformée de FOURIER du signal d'entrée ; avec une
optique additionnelle, on reproduit une image filtrée en direction pouvant même
aller jusqu'au balayage par secteur (10 ou 20 degrés par exemple] souvent utilisé
par les géologues.
2.2. Filtrage en amplitude
Ce sont des opérations de convolution facilement réalisables par la photo-
nique.
2.2.1. Filtrage passe-bas : opération permettant la restitution des basses
fréquences spatiales [par exemple l'élimination d'un bruit périodique
caractéristique des hautes fréquences].
2.2.2. Filtrage passe-haut : opération inverse de la précédente qui permet
de restituer les hautes fréquences. Camélioration des contours, amélioration
du contraste, élimination d'un flou, mise au point...].
- 5 -
2.2.3. Filtrage passe-bande : opération pour la restitution des fréquences
moyennes.
2.2.4. Filtrage passe-peigne : opération pour la restitution de plusieurs
bandes de fréquences.
2.3. Filtrage en amplitude et en phase
C'est l'opération de convolution la plus générale, elle très rapide mais
délicate à réaliser à cause de la précision mécanique demandée CE << X).
Nous avons déjà réalisé, grâce au centre de calcul de STRASBOURG, quelques
opérateurs.mathématiques de convolution qui feront l'objet de ma thèse : les
principales difficultés sont apparues au niveau du transfert de l'information sur
les documents photographiques Cobjectifs de photoréduction adaptés à l'holographie,
emulsions photographiques spéciales, traitements chimiques très délicats,...].
Ces opérateurs sont :
Opérateur Laplacien H (u, v) = - 4 n2 (u 2 + v2)
Opérateur Gradient H Cu, v} = 2 IlCv - ju) avec j = /- 1
= 2 (u2 • v 2 ) 2 exp [j Artg C- - )]v
Différenciation du 1er ordre ÍH (u, v) = 2 j II u suivant l'axe des x
|H (u, v) = 2 j n v suivant l'axe des y
Différenciation du 2è ordre ÍH Cu, v) = - 4 n2 u2 ou
|HTCu, V) = - 4 n2 v2
Opérateurs exponentiels et Gaussiens
H (u , v ) = e x P
Cu
n = ± 2 Opérateur Gaussien
n = ± 1 Opérateur exponentiel (Maxwellien)
- 6 -
Les filtres hologrammes correspondant à ces opérateurs mathématiques de
filtrage linéaire ont été synthétisés dans le cadre de mon sujet de thèse dont
l'un des thèmes est le suivant ': simulation mathématique des hologrammes numériques
de FOURIER, par ordinateur.
2.4. Filtrage en phase
Les objets caractérisables par des variations d'indice de réfraction et
d'épaisseur c'est-à-dire par un chemin optique (ne) spécifique sont appelés des_
objets de phase. Ces objets dans les conditions habituelles parfaitement trans-
parents, ne présentant pas de contraste avec le champ qui les entoure sont donc
invisibles par les méthodes d'observation classiques Créflectométrie, transmit-
tance). La méthode de contraste de phase ou la strioscopie nous a permis déjà de
visualiser certains minéraux transparents (fluorine, quartz sur frotti) grâce à
la transformation de HILBERT-FOUCAULT par voie photonique. On espère, dans
l'avenir, résoudre, au moins partiellement le problème de la reconnaissance et de
l'identification des minéraux transparents.
Dans ce but, un complément d'appareillage serait souhaitable. L'appareil acheté
récemment par le B.R.G.M. pour la fabrication des lames minces de haute précision
devrait contribuer à une meilleure résolution.
2.5. La reconnaissance des formes et l'étude des degrés de ressemblance
par 1'autocorrélation
C'est le cas le plus général du filtrage linéaire qui montre la puissance
des méthodes photoniques au niveau de la reconnaissance des formes. On doit agir
sur l'amplitude et la phase en même temps. On l'appelle actuellement le traitement
holographique, traitement qui souffre du transfert de l'information entre photonique
et électronique (conversion d'un signal incohérent en signal cohérent). C'est un
problème qui sera résolu ultérieurement par des modulateurs électro-optiques cons-
tituant un support d'information efficace et réutilisable plusieurs fois (films
thermoplastiques, cristaux liquides,, Pockels Read out Optical Modulator "PROM",
- 7 -
élastometrie, etc...). La photonique nous permet la détection et la
localisation d'un signal noyé dans un bruit grâce à la réalisation numérique
ou analogique des filtres adaptés. Ces filtres comparent toutes les structures
sur une image avec la référence (signal de référence). Cette comparaison
s'étend à la forme, à la grandeur et à l'orientation mais pas a la position
de la structure recherchéeCinvariance du système photonique par translation).
On obtient dans le plan de l'Image des pics de corrélation plus ou moins
lumineux, qui donne le degré de corrélation entre la structure recherchée
et le signal d'entrée. ' •
2.6. L'amélioration des qualités des images
On peut effectuer par le système photonique toutes les opérations possibles
d'amélioration de qualité des images à condition de connaître le phénomène
responsable de la dégradation : turbulence atmosphérique, "bougé", mouvement
pendant la prise de vue:"flou", mise au point,aberrations,...).
L'amélioration du contraste des images et de leurs contours est obtenue
facilement par filtrage passe-haut (hautes fréquences) qui est équivalent à la
détection des changements brusques des niveaux de gris sur une image et qui sont
caractéristiques des hautes fréquences spatiales ; les contrastes nuancés sont
évidemment caractérisés par les fréquences moyennes. Ceci se traduit sur l'image
par le passage du noir au blanc pour les hautes fréquences (contrastes brusques)
et une couleur grise pour les contrastes nuancés. Donc, en supprimant les basses
fréquences, 3euls~~les passages- brusques apparaissent sur l'image filtrée et
réciproquement pour les passages grisés. Parfois, les techniques des filtres
passe-bande s'avèrent plus intéressantes pour éviter toute perturbation dans le
plan de l'image.
Les' défauts qui apparaissent dans les images correspondent aux défauts
de la fonction de transfert du système produisant les images. On peut en déduire
qu'en plaçant un filtre absorbant et déphasant (amplitude + phase) dans le plan
de filtrage du système photonique, on pourra supprimer partiellement les défauts
de ces images. Par la même méthode, on peut accentuer les détails fins dans les
images en affaiblissant les composantes spectrales correspondant aux basses fré-
quences et réciproquement pour les hautes fréquences.
Toutes ces opérations sont en cours d'étude au département M.G.A.
- 8 -
III - CORRELATION DES DONNEES GEOPHYSIQUES, GEOLOGIQUES, TOPOGRAPHIQUES ETTELEDETECTION AEROSPATIALE
Cette branche ne peut être abordée qu'avec la collaboration effective
des départements concernés et surtout la fourniture des documents (géophysique,
géologique, photogéologie). La photonique et l'analyse spatiale permettent
notamment de faire des corrélations entre les différentes données et de contri-
buer aux interprétations structurales.
Plusieurs ont été ainsi réalisés en géologie structurale pour la quantifi-
cation des linéaments relevés à différentes échelles (Bassiès, schistes de l'Albi-
geois, gîtes de fluorine-barytine du Morvan et Haute-Loire, socle granitique de
Montmarault en Massif Central, socle métamorphique de l'Uzerche en Corrèze, et
celui de Saint-Céré-la Capelle-Marival en Lot).
Une étude spéciale en collaboration avec la division télédétection a montré
l'intérêt du système optique pour l'exploitation de radargraphie ; les résultats
ont fait l'objet de deux publications aux U.S.A. (Side Looking Airborne Radar
Image Interpretation and Geological Mapping : Problems and Results by J.Y. SCANVIC
and E.H. SOUBARIà et (Optical Image Processing by Digital Holography and Remote
Sensing Applications by E.H. SOUBARI and M. GROSMANN, P. MEYREVIS de l'Université
de Strasbourg). Il a été montré notamment que le traitement direct du document brut
fournissait des directions préférentielles identiques à celle obtenue à partir de
l'interprétation des photogéologues.
IV - ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES TAILLES ET FORMES
Le système photonique permet de faire un comptage des formes à partir de
l'analyse spectrale optique. A l'aide d'un balayage microdensitométrique, on trace
un profil de l'intensité lumineuse qui est liée à la morphologie des grains ou
ouvertures. L'analyse est très facile pour les formes géométriques simples [cercles,
carrés, rectangles...). Il est possible de calculer le nombre de formes Identiques
sur une image à partir des mesures physiques dans le plan de la transformée de FOURIER,
V - ANALYSE DE LA TEXTURE DES ROCHESPar la comparaison des transformées de FOURIER étalons qu'on peut générer par
ordinateur, on peut analyser les textures des roches.
- g -
VI - ETUDE DE L'ETAT DES SURFACES
La photonique constituB une méthode de contrôle non destructive des états
de surface. Elle permet l'étude des paramètres suivants :
- rugosité
- planéité
- parallélisme des lames minces (par contrôle de la variation de l'épaisseur]
- éventuellement variation des indices de réfraction par mesure de la phase
tphasémétrie).
VII - CONCLUSION
Les exemples énumérés montrent la large gamme des domaines concernés par
le traitement photonique de l'information.
Cette approche doit être considérée comme complémentaire des moyens d'analyse
d'images classiques, puisqu'elle introduit des notions nouvelles liées aux fréquences
spatiales et à leur répartition angulaire.
Le banc de traitement optique s'intègre donc parfaitement dans le cadre du
laboratoire d'analyse d'images qui se caractérise ainsi par un traitement souple
et rapide de l'information que l'on pourra opposer aux techniques numériques de
mise en oeuvre beaucoup plus lourde.
Les deux appareils -analyseur quantitatif d'images QTM 720 et banc optique-
doivent d'ailleurs être reliés dans un proche avenir afin de valoriser au mieux
leurs qualités réciproques.
En conclusion, on retiendra le caractère instantané des opérations effectuées
par voie optique et l'accès à des transformations ("améliorations" d'images) complexes
jusqu'alors réservées à l'informatique.
La photonique se présente ainsi comme un outil mathématique moderne,
extrêmement efficace pour un certain nombre d'applications industrielles, problèmes
géologiques, géophysiques et même géographiques.
Il faut souligner que la multiplicité des opérations accessibles implique une
collaboration étroite avec les spécialistes concernés qui seuls pourront juger de
l'intérêt des méthodes proposées et ainsi contribueront à valoriser cet outil en
plein développement.
A N N E X E I
Figures
Sourcecoherente
LASER He-Ne
X = 633 flrn
Télescope de
collimatiön
50 x
Image
originale
Analyse
Fourier
Optique
Filtre spatial
adapté
de Plan de
Fourier
(filtrage)
y( i
r
Filtre spatial
Directionnel
\f
Commande électronique
(Moteur Rotation de filtre
détecteur + enregistreur
>f
Diagramme polaire
(Rosace)
Synthèse
de Fourier
Optique
Im
fi
age
ltrée
•
+ photc
)
i
i
Laser He-Ne
£ CX = 633 nm
Ai te)
1 ' "UJI* >
PD 1
FSD
/ IF
OF
B=f4
SCHEMA, DU SYSTEME PHOTONIQUE DE TRAITEMENT D'IMAGES to
I
- 13 -
LEGENDE
f C
F . S
D
M l , M£
0
Oí, O2
0F
FSD
L
PD
E
P
PF
SF
Table antivibratoire
Laser He - Ne de 8 mW de 633 nm de longueur d'onde
Déclencheur + Obturateur
Télescope de collimation de 50 X
Filtre spatial de 20 ym de diamètre
Diaphragme à iris
Miroirs de rejet
Plan objet où est introduit l'image à analyser
Objectifs de transformation de FOURIER directe et inverse
de 310 mm de focale et 80 mm de diamètre
: Objectif de FRAUNHOFFER de 1 m de focale et
10 cm de diamètre
Filtre spatial directionnel
Lentille de focalisation
Photodétecteur
Enregistreur
Chassis polaroid.Plan de filtrage (Plan de Fourier)
Séparateur de faisceau
- 14 -
Fig. 1 : Le système photonique d'analyse d'imagespar transformée de FOURIER optique.(vue de l'ensemble)II est isolé grâce à la table antivibratoire.
- 15 -
Fig. 2 : Image ideale formée de deux réseaux croisés.
Fig. 3 : La figure de diffraction transformée de FOURIERde l'image ci-dessus. Elle produit la distribu-tion des orientations et espacements des données.
- 16 -
//// / / / / / // r / / / t /
• / / / / /
Fig. 4 : Image filtrée dans une direction donnée(restitution des lignes obliques seules par unfiltre spatial directionnel).
Fig. 5 : Une autre image filtrée restituant seulement leslignes horizontales.
- 17 -
W \
Fig. 6 : Une carte de fractures relevées sur la photographieaérienne ou image satellite.
Fig. 7 : Le spectre de FOURIER de la carte montrant la distributionbidimensionnelle des fractures dans le domaine géologique.
180
170
160
150
140
130 .
120 .
110
ÎOO
90 .
80 .
70
60
50
4O
3O
20
10
Le spectre d'énergie (balayages angulaires)(échelle arbitraire)
Echelle des orientations i1 mm = 2°65
00
Orientations/Nord
Fig. 8 90 e 18Oc 270' 36Oc
- 19 -
3403 30
320
200
30
40
50
60
E90
130
140
150
160
9 : Rose des directions ou Diagramme polaire
- 20 -
Fig. 10 : Image ou carte filtrée suivant la directionpréférentielle N - S
Fig. 11 ; Image ou carte filtrée suivant la direction préférentielleE - W
- 21 -
Fig. 12 : Image binaire synthétique
Fig. 13 Image filtrée ou filtrage passe-haut(restitution des contours)
- 22 -
Fig. 14 : Image d'un objet de phase (minéral transparent)
(lame mince avec frotti de quartz).
Image non filtrée ne montrant aucune trace de quartz.
Fig. 15 : Image filtrée visualisant les grains de quartzqui n'étaient pas visibles ci-dessus.
- 23 -
Fig. 16
a, b : formes géométriques
- 24 -
Fig. 16
desspectres de FOURIER optiques bidimensionnels indiquant l'allongement
formes et la distribution des fréquences spatiales.
- 25 -
Fig. 17 : Les courbes d'égale épaisseur d'une lame mince d'épaisseurvariable.
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- 26 -
Fig. 18 : hologramme transformée de FOURIER
opérateur Gradient généré par ordinateur
F.T. = H(u, v) = 2 II C-v + iu)
F. T. = fonction de transfert
• • • • 1 1 1 • 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1• 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Fig. 19 : hologramme transformée de FOURIEROpérateur LAPLACIEN généré par ordinateurFiltre spatial passe-haut F. T. = H(u, v) = T.F. ) &(x, y/1 =
3y2 J-4
- 27 -
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Fig. 20 :• hologramme de FOURIER opérateur exponentiel
Filtre spatial passe-bas j
F .T. = H (u, v) - _ o (U2 .+ V2}+ 2
fig. 21 : hologramme de FOURIER opérateur exponentiel
Filtre spatial passe-haut ,
F.T. = H (u, v) = -a (u2+ v1') T ^
I I 1 1 I I » * I I I I• I I I I I I i I I II 1 I I I 1 1 I « I I» ( I I t I • I • I t II I I I I I I 1 I I I II I I I I ( I I I I t II I 1 1 I I I I I I II I I I I I I I I I I -I I I I 1 1 I I I I I IM I I I I I I I II I I I I 1 I I I I I II I I I I I I I I t I '
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- 28 -
Fig. 22 : hologramme de FOURIER opérateur GAUSSIEN
Filtre spatial passe-bas
F.T. - H (u, v) - •••- a (u2+ v2)
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Fig. 23 : hologramme de FOURIER opérateur GAUSSIEN
Filtre spatial passe-haut
F.T. « H (u, v) = - a (u* ,-1
- 29 -
Fig. 24 Image originale s(x,y) (Radargraphie)
Fig. 25 Son spectre de FOURIER Bidimensionnelindiquant la tendance directionnelle des éclairementsainsi que la fréquence spatiale de balayage.(2 spots symétriques/origine).
La densité Spectrale d'énergie (balayage angulaire)
i
wo.
90'
80
70.
60 ,
56.
40.
30C
20
10 .
0
(unite arbitraire)
/ \ 7 ^ ^ N-J \J
- 30 - . • •.
/\r\
\ /
Echelle des abcisses1 mm « 2°,65
Orientations par rapport
au NORD-
90° 180" 270* 360°
Fig. 26 Variation azimutale de la, dençj.té spectra,le d?énergie.
d0 - 50) x 2
50
40
30
NORD
Fig. 27 Rosace ou diagramme, polare, de la directivité de§
- 31 -
Fig. 28 Filtrage spatial directionnel (Nord 70°)
Fig. 29 Filtrage spatial directionnel (Nord 125°)
- 32 -
Fig. 30 Filtrage optique passe haut :
Differentiation spatiale du 2è ordre pari 'opérateur
LAPLACIEN : I (x,y) = A s(x,y)A I
3__ + d^_ s(x,
\Jx2 dy2 Jy)
Fig. 31 Differentiation omnidirectionnelle par 1'Opérateur
(x,y) = V six,y) s(x,y)3 x
r GRADIENT
I 2s'.x,y)
- 33 -
Fig. 32 Image originale s(x,y) (Photographie aérienne)
Fig. 33 Filtrage spatial passe-haut
- 34 -
Fig. 34 Differentiation omnidirectionnellè du le ordre par1'opérateur GRADIENT ^
3(x,y) = V s(x,y)
Fig. 35 Differentiation spatiale du 2ème ordre par1'opérateur LAPLACIEN
I (x,y) =A
A s(x,y) s(x,y) + s(x,y)2
- 35 -
Fig. 36 Filtrage spatial passe-haut par 1'hologrammede FOURIER opérateur GAUSSIEN
Fig. 3 7 Filtrage spatial passe-haut par l'hologramme
de FOURIER opérateur Exponentiel
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A N N E X E II
Rappels sur la transformée de Fourier et sa mise en oeuvre par voie optique
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ANNEXE
Rappels sur la transformée de Fourier et sa mise en oeuvre par voie optique
Suivant le but recherché et les moyens mis en oeuvre, la descriptiond'une image peut revêtir un caractère aussi bien explicite qu'implicite.
Dans le premier cas, il s'agit d'un stade évolué de l'analyse, généra-lement consécutif à une étude visuelle du document (analyse de scène).
Dans le second cas, il n'y a plus identification, mais description géo-métrique globale de l'arrangement relatif des données affectées à chaque pointde l'image. Des notions de périodicité, d'alignement, de granulométries peuventêtre ainsi quantifiées, (description textura!e). Cette dernière approche secaractérise par la généralité de son utilisation et la reproductibilitë desrésultats qu'elle fournit ; c'est dans cette catégorie que se situe le traite-ment d'images en lumière cohérente.
Mathématiquement, on sait décomposer un signal fonction du temps en unesuperposition de phénomènes périodiques (harmoniques). Cette décomposition quin'est autre que la transformation de Fourier est également applicable lorsque lafonction du temps est remplacée par une fonction d'espace (par exemple : amplitudede la brillance en fonction du point observé sur une image).
La décomposition est alors réalisée en fonction de fréquences spatiales.
Dans cette décomposition, chaque terme est affecté d'un coefficient signi-ficatif du degré de présence d'un phénomène périodique de fréquence correspondante.La transformation de Fourier permet donc de traduire le contenu d'une image sousforme résumée à travers le spectre de fréquences associé aux variations de bril-lance.
On peut noter que les points de l'image autour desquels la brillance varierapidement (contour d'un objet, bruit) sont associés à des hautes fréquences, alorsque, pour l'intérieur d'un objet, la brillance entre points voisins variant peu,la transposition s'effectue dans le domaine des basses fréquences.
Mathématiquement, on sait également reconstruire une image à partir deson spectre de Fourier ; si avant cette restitution, certaines fréquences ont étésupprimées du spectre, on aboutit à une image "améliorée" dans laquelle certainesinformations sont mises en valeur (extraction des contours par exemple).
Ce type d'extraction de l'information ("Analyse dans l'espace de Fourier")est donc un outil puissant pour l'analyse globale des images ; sa mise en oeuvrepar voie numérique reste toutefois assez délicate en raison de la grande quantitéde données à manipuler.
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Or, l'optique offre le moyen d'une mise en oeuvre simple et instantanéede cette transformation. On montre en effet facilement que la figure de diffractionprovoquée par un objet interposé sur le parcours d'un faisceau lumineux est décritedans un plan infiniment éloigné par la transformée de Fourier de l'image de cetobjet ; une simple lentille mince permet donc de matérialiser cette transforméedans le plan focal qui lui est associé. Dans ce plan, les amplitudes lumineusescorrespondent à des fréquences d'autant plus élevées que les points représentatifssont éloignés du centre du faisceau, d'où possibilité de filtrage par interpositiond'un simple cache ; la reconstruction de l'image "améliorée" est réalisée parle processus inverse grâce à une seconde lentille mince.
Cette mise en oeuvre analogique de la transformée de Fourier permet doncde suivre en temps réel les améliorations effectuées. Elle est réalisée actuelle-ment à partir de documents préparés sous forme de diapositives.