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Fin 1914, les armées s’enterrent pour échapper au feu ennemi. De la mer du Nord à la Suisse, un réseau continu de tranchées de près de 750 km apparaît.L’armée française envisage la tranchée comme un arrêt temporaire avant la reprise d’o� ensives : elle n’investit pas, au contraire de l’armée allemande, dans des matériaux pérennes pour aménager les tranchées.Entre techniques médiévales et modernes, sacs de terre et blindages protègent les postes de tirs et de guet. Lors de l’attaque les soldats franchissent sous le feu des mitrailleuses, le no man’s land et ses obstacles : trous d’obus, cadavres, chausse-trape, barbelés, etc.
Tranchéesreconstituées et tranchée virtuelle
ESPACE
Multimédias�: la tranchée virtuelle propose « Rouge Terre », un � lm sur le terrible quotidien des soldats. Il évoque la boue, l’attaque, les gaz toxiques, la mort, les rats, l’absence…
Sons�: des bruits d’explosions, de mitrailleuses et des extraits de conversations sont di� usés en boucle au niveau de l’espace des tranchées.
Manipulations�: des volets à questions permettent de se rendre compte, par des données chi� rées, du prix de la guerre (pertes humaines et animales, quantités d’obus tirés…). Des objets à toucher, employés par les soldats dans les tranchées, sont accessibles dans des petites niches.
Reconstitutions�: le visiteur fait face à des tranchées de première ligne françaises et allemandes reconstituées avec au centre le no man’s land . Les collections du musée prennent place dans ce décor et le réalisme est renforcé par la projection d’images d’archives dans la perspective. Des abris français et allemands complètent l’ensemble.
Dates clefsNovembre 1914�:
Stabilisation du front et apparition des tranchées.
Début d’une guerre de position.
1915�: Modi� cation des uniformes et adoption de casques en métal pour
mieux protéger les têtes (Les salles A et E du musée détaillent ces évolutions).
1916�: L’ensemble des armées cherchent à percer le front avec des attaques massives en des
points précis. Ces o� ensives usent physiquement et psychologiquement les troupes.
1917�: Tandis que les rangs français connaissent une grave crise (mutineries), les Britanniques se retrouvent
isolés pour mener leur o� ensive dans les Flandres. La révolution bolchevique en Russie et l’entrée en guerre des
États-Unis bouleversent également les fronts et stratégies.
1918�: Retour à une guerre de mouvement.
Ressources
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Rats�: Les réserves de nourritures, les déchets et les cadavres attirent en grand nombre les rats. Quel que soit le camp, ils deviennent l’animal ennemi des tranchées. Les soldats français sont même encouragés à tuer les rats surnommés « Gaspard »: chaque rat rapporté à l’intendance est payé 1 sou.
Poux�: Avec la saleté, les parasites se développent dans les tranchées. Les poux, surnommés par les soldats français « toto », obligent les soldats à s’épouiller régulièrement et deviennent emblématiques des conditions déplorables de vie.
Animaux en lienavec cet espace
ZOOM SUR…l’abri allemand
ZOOM SUR…la cuisine roulante française
Les abris peuvent être rudimentaires (de simples creux dans la paroi d’une tranchée) ou souterrains et bétonnés. Certains abris sont ainsi installés jusqu’à 6 mètres sous la terre a� n de résister aux tirs d’artillerie de siège. Face aux tirs soutenus d’obus percutants, leur résistance est mise à mal. Tous les soldats n’ont pas accès aux abris et les couches sont partagées, facilitant la prolifération de parasites. Notez au niveau de cet abri l’emploi de la tôle ondulée et du béton pour retenir la terre.
Installées en deuxième ligne ou à l’arrière à cause des fumées facilement repérables, les roulantes assurent le ravitaillement des troupes. Les soldats marchent sur plusieurs kilomètres pour pourvoir remplir leurs bouthéons (récipients contenant de la soupe pour 4 hommes). C’est la corvée de soupe. Alors que l’armée allemande dispose de cuisines roulantes dès le début du con� it, l’armée française n’en utilise qu’à partir de 1915.La présence des cuisines roulantes souligne l’importance de la logistique qui accompagne les troupes dans leurs déplacements.
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