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Presses Universitaires du Mirail Trois poètes hispano-mexicains Author(s): Bernard SICOT Source: Caravelle (1988-), No. 78 (Juin 2002), pp. 211-212 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40854857 . Accessed: 15/06/2014 08:15 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 193.104.110.48 on Sun, 15 Jun 2014 08:15:47 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Trois poètes hispano-mexicains

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Presses Universitaires du Mirail

Trois poètes hispano-mexicainsAuthor(s): Bernard SICOTSource: Caravelle (1988-), No. 78 (Juin 2002), pp. 211-212Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40854857 .

Accessed: 15/06/2014 08:15

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CM.H.LB. Caravelle n° 78, p. 21 1-252, Toulouse, 2002

Entretiens

Trois poètes hispano-mexicains PAR

Bernard SICOT

CRIIA, Université de Paris X-Nanterre

Contrairement aux protestations des tenants de l'orthodoxie théorique relative aux catégories littéraires ou aux doutes que pourraient instiller dans les esprits les séquelles les plus durables de la transition politique espagnole - notamment l'amnésie - il y a bien une littérature de l'exil. En particulier de l'exil de 1939. C'est à dire, une littérature produite « hors les murs », par des exilés et qui parle de l'exil ou en porte les marques. Et il convient également de la tenir éloignée des diverses tentatives de récupération qui la menacent.

À ce titre, de Juan Ramón Jiménez à Alberti, des États-Unis à l'Argentine, en passant par le Mexique avec Cernuda, Prados et bien d'autres, l'essentiel de la poésie espagnole produite en exil, après 1939, doit être réexaminé. La tâche est en partie commencée, ici ou là. Mais, outre les noms prestigieux, nombre d'écrivains méconnus ou oubliés méritent lecteurs et attention. C'est le cas des Hispano-Mexicains.

Ce qui les réunit en « groupe », c'est d'abord une histoire, commune dans les grandes lignes, d'enfants et d'adolescents que la victoire franquiste chasse d'Espagne avec leurs familles et qui arrivent au Mexique à partir de 1939. Ils y reçoivent, pour la plupart, une formation scolaire dans les établissements créés par les instances républicaines exilées. Ils font, à l'UNAM, des études de Lettres ou de Philosophie. Avant d'avoir accès aux publications mexicaines, ils écrivent d'abord, pour la majorité d'entre eux, dans les revues qu'ils créent et qui les fédèrent quelque temps : Clavileño, Presencia, Hoja, Segrel et Ideas de México. Ensuite, la vie, les activités professionnelles, les disperseront. La mort aussi fera son ouvrage. Malgré des différences évidentes et nombreuses, des notoriétés

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variables, ce qui permet également de les rapprocher, c'est leur insituabilité, relative mais commune ; une fidélité variable, mais réelle, à une enfance déracinée ; une nostalgie d'exilés, parfois déniée, souvent cultivée jusque dans leurs écrits les plus récents. Deuxième génération de l'exil de 1939, leurs œuvres continuent de témoigner, selon des modes divers, contre l'oubli souhaité ou accepté. « Dernière voix de l'exil » (cf. Última voz del exilio, anthologie de Susana Rivera, Madrid, Hiperión, 1990), ils continuent d'écrire « la seule et longue phrase sans césure » dont parlait Saint-John Perse dans Exil.

Romanciers, conteurs, majoritairement poètes*, ils forment une petite constellation d'une vingtaine de noms, plus ou moins connus au Mexique, mal connus en Espagne, quasiment inconnus en France. Les trois entretiens qui suivent ont pour but de faire mieux connaître, de ce côté de l'Atlantique, trois de ces auteurs, ni Mexicains ni Espagnols, ou les deux à la fois, qui sont parmi les plus productifs : Gerardo Deniz, grand pourfendeur de l'exil, néanmoins, peut-être le plus exilé de tous ; Federico Patán, l'un des plus jeunes, hanté, dans la vallée de l'Anahuac, par sa province natale, les Asturies ; Tomás Segovia, dont l'œuvre abondante et importante a déjà conquis, dans le panorama de la poésie espagnole contemporaine, un espace qui lui est propre.

1 Poètes: Ramón Xirau (1924), Manuel Duran (1925), Nuria Parés (1925), Tomás Segovia (1927), José Miguel García Ascot (1927-1986), César Rodríguez Chicharro (1930-1984), Luis Rius (1930-1984), Enrique de Rivas (1931), José Pascual Buxó (1931), Gerardo Deniz (pseudonyme de Juan Almela, 1934), Francisca Perujo (1934), Angelina Muñiz-Huberman (1936), Federico Patán (1937). Conteurs et romanciers: Roberto López Albo (1924), Carlos Blanco Aguinaga (1925), Roberto Ruiz (1925), Juan Espinasa (1926), Arturo Souto Alabarce (1930), Pedro F. Miret (1932-1988), José de la Colina (1934).

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