22
CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE LYON 20, Rue de la Bourse 69002 LYON Tél. (78) 37.54.65 ÉTUDE DES POSSIBILITÉS D'INFILTRATION DES EAUX PLUVIALES DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE CORBAS-SAINT-PRIEST-VÉNISSIEUX (69) RAPPORT 2 par D. ROUSSELOT avec la collaboration de T. POINTET BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45018 ORLÉANS CEDEX - Tél. (38) 66.06.60 Service géologique régional JURA ALPES B. P. 6083 . 69604 VILLEURBANNE / Croix-Luizet - Tél. (78) 52.26.67 ^,-oa.i ¿c Recherches écologiques et Minières BTRLTOTPÎEQUH 73 SGN 416 JAL Lyon, Décembre 1973

ÉTUDE DES POSSIBILITÉS D'INFILTRATION DES EAUX PLUVIALES …infoterre.brgm.fr/rapports/73-SGN-416-JAL.pdf · 2009. 10. 20. · chambre de commerce et d'industrie de lyon 20, rue

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C H A M B R E DE C O M M E R C E ET D'INDUSTRIE DE LYON

20, Rue de la Bourse 69002 LYON

Tél. (78) 37.54.65

ÉTUDE DES POSSIBILITÉS D'INFILTRATION DES EAUX

PLUVIALES DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE

CORBAS-SAINT-PRIEST-VÉNISSIEUX (69)

RAPPORT N° 2

par

D. R O U S S E L O T

avec la collaboration de T. POINTET

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45018 ORLÉANS CEDEX - Tél. (38) 66.06.60

Service géologique régional J U R A • A L P E S

B. P. 6083 . 69604 VILLEURBANNE / Croix-Luizet - Tél. (78) 52.26.67

^,-oa.i ¿c Recherchesécologiques et Minières

BTRLTOTPÎEQUH

73 SGN 416 JAL Lyon, Décembre 1973

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R E S U M E

MODALITES ADMINISTRATIVES

Cette étude a été réalisée pour le compte de la Chambre de Commerce

et d'Industrie de Lyon pour l'enveloppe budgétaire de 31.875 F H.T.

OBJET

Cette étude fait suite à l'étude entreprise sur les possibilités

absorbantes du sol dans le but de déterminer les dimensions nécessaires à des

bassins collecteursdes eaux pluviales dans.la zone industrielle de Corbas - ST

Priest - Vênissieux (Rhône) (cf. rapport 73 SGN 325 JAL). L'étude antérieure por-

tait sur le pouvoir d'infiltration dans la zone du bassin Nord. L'étude actuelle

a pour objet la détermination du pouvoir d'infiltration de la zone du bassin Sud,

permettant de conclure sur le pouvoir d'infiltration de l'ensemble de la zone

réservée aux bassins, les facultés d'absorption entre les deux bassins existants

étant approchées par corrélation géologique.

RESULTATS

Cette étude montre une similitude de résultats avec ceux obtenus

sur la station expérimentale du bassin Nord. On retiendra que le substratum mo-

lassique se trouve à environ 7.5m en dessous du sol^que la perméabilité est d'enviro;-2 , -3

5.10 m/s à la base des alluvions fluvio-glaciaires, de l'ordre de 3.10 au dessus.

Les possibilités d'infiltration compte tenu d'un ralentissement

dans le temps inévitable sont de l'ordre de 40 1/s/ml de bassin. Il faut prévoir

2.75m de bassin pour 1 ha de sol imperméabilisé.

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Interlocuteurs de la C.C.I.t.- . M . PERCPET

M . CHILLIET

Ingénieur responsable de l'étude D. ROUSSELOT

Ingénieur ayant participé à l'étude . T. POINTET

Techniciens ayant collaboré à sa réalisation N. RUFFINO

G. PONCET

Secrétaire G. BARROUE

Dessinateur G. PONCET

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- 1 -

TABLE DES MATIERES

Pages

11 - BUT DE L'ETUDE 2

12 - CONDUITE DE L'ETUDE 2

121 - Station d'observation 2

122 - Période d'observation , 2

2 - PERM|ABILITE=DES=TERRAINS

21 - ESSAI SUR 1 3

22 - ESSAI SUR 3 6

23 - ESSAI SUR 4 9

24 - CONCLUSION ,; 10

3 - RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE ln= = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = î = = lu

31 - RESULTATS 10

32 - COUPE MOYENNE 12

4 ~ ÍímtATigNS=MATHEMATigUES 12

41 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM PERMANENT AVEC LE BASSIN SUD ACTUEL RENOVE,

42 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM PERMANENT AVEC LE BASSIN APPRODONDI 1

43 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM MOYEN PERMANENT SUR L'ENSEMBLE DE LA ZONE 1

5 - CONCLUSIONS v

ANNEXE 1- Quelques constatations et suggestions pour infiltrer les eaux pluviales

ANNEXE 2- Résultats des passages des simulations mathématiques (document consul-

table au Service Géologique Régional Jura-Alpes du P.R.G.M.).

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- 2 -

1 " INTRODUCTION

A la demande de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon, il a été confié

au B.R.G.M. l'étude des possibilités d'infiltration des eaux pluviales de la zone

industrielle de Corbas - ST Priest - Vénissieux.

11 - BUT DE L'ETUDE

Après avoir conclu sur les possibilités d'infiltration des eaux pluviales

dans la zone du bassin Nord dans une étude précédente (cf. rapport 73 SGN 325 JAL) i:

s'est avéré nécessaire d'étendre l'étude à l'ensemble de la zone, la zone précédente

étant insuffisante pour recevoir la totalité du volume pluvial. La simple extrapola-

tion pouvant conduire à de trop grossières approximations, le but de cette étude

est de déterminer le pouvoir d'infiltration dans la zone du bassin Nord et par in-

terpolation entre les deux bassins (appuyée par une reconnaissance géologique) de

déterminer la totalité du débit infiltrable.

12 - CONDUITE DE L'ETUDE

L'expérimentation doit permettre de déterminer la perméabilité des terrain

encaissants (alluvions fluvio-glaciaires et molasse)de corrëler les différentes don-

nées géologiques aux caractéristiques hydrodynamiques.

Les simulations mathématiques doivent fournir les débits maximum infiltra-

bles pour plusieurs cas de figure.

121 - Station d'observation

La station d'observation comporte :

- 5 piézomètres battus dont on trouvera la situation fig.3.

Les piézomètres 2 et 4 pénètrent la molasse respectivement sur 0.50 et 0.20 m enviro

Les piézomètres 1 et 5 se trouvent dans les alluvions fluvio-glaciaires et s'arrêtent

au contact de la molasse qui se trouve en moyenne à 7 m en dessous du niveau du sol.

Le piézomètre 3 se trouve dans la zone non saturée.

Leur diamètre est 33/42. Ils sont crépines sur le dernier mètre.

- 7 trous à la pelle dont on trouvera la situation fig.3.

- l'ensemble des points d'observations ont été nivelés.

122 - Période d'observation

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- 3 -

*•/*••

Les mesures et les observations ont été faites dans la période

du 6 Novembre au 4 Décembre 1973. ••*

2 - PERM|ABIL1T|=DES=TERRAINS

Après avoir vérifié les faibles propriétés absorbantes de la molasse par des

essais de courte durée sur les piëzomètres 2 et 4, nous nous sommes intéressés à la

perméabilité des alluvions fluvio-glaciaires par des essais de longue durée sur

les. piézomètres 1 et 3.

Pour le déroulement de l'essai se rapporter au rapport 73 SGN 325 JAL.

21 - ESSAI SUR 1

L'injection a lieu à la base des alluvions fluvio-glaciaires. Le débit

d'injection quasiment constant pendant tout l'essai est de 21 m3/h sous 4,5 Kg

de pression en tête de la conduite.

Les résultats mesurés sur les piézomètres 2,3,4,5 et exprimés en relè-

vement sont les suivants :

: Temps en mn

: initialement1

: 0,5

; i

: 1.5

; 2

: 2.5

; 3

: 4

; 5

: 6

; 7

: 9

! 10

: H •: 12

*

2 en mm

0

0

5

10

15

20

30

43

62•

93

152

3 en mm

sec

-

-

-

-

-

-

4 en mm

sec

-

-

-

-•

0

124

230 ;

5 en mm :

sec :

- :

-

:

• -

:

-

:

o ;

50 :

100 :

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I / • • •

- 4 -

[ Temps en mn

; 13

: 14

: 15

; 16

: 20

; 25

: 30

; 40

: 50

; 60

: 75

; 90

: 110

; 130

: 150

; 260

:' 330

2 en mm

220

282

352: 425

491

580

630

744

814: 850

895

; 912

: 921

; 932

: 950

i

3 en mm 4 en mm

300

370

407

425

445

465

477

495

511

520

530

538

570

580....

5 en mm \

*

144 :

189 :

; 208 ;

: 225 :

; 240 ;

: 260 \

; 265 ;

: 285 \

; 290 ;

295 :

305 ;

312 :

; 335 ;

345 :

— Ces valeurs sont reportées sur le graphique 21 .

- L'examen des courbes de montée de l'eau dans les piézomètres 2,4 et 5,

met en évidence deux zones de perméabilités différentes. La cassure dans les trois

courbes obtenues se produit à la cote 6.30 m environ en dessous du sol, d'où l'on dé-

duit par application de la méthode de Jacob, que la perméabilité de la base des allu--3 _3

vions sur 0.70 m est de 2.6 10 m/s sur le point 4 et de 1.7 ln m/s sur le point2.Fr

moyenne on considérera que la perméabilité de la base des alluvions est de l'ordre

de 2.10~3. m/s.

Dans la partie supérieure la perméabilité est plus forte. Par application_2

de la formule de Jacob elle serait de 6.7 10 m/s sur le point 2, de 3.8-2

le point 4 et de 5.4 10 m/s sur le point 5.

10 m/s

_2On retiendra comme chiffre moyen de cette formation 5 10 m/s.

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0.

0 .

0 .

8

7

6

INJECTION SUR LE POINT 1 (METHODE DE JACOB)0=21mh

Base des alluvions

* Hautour moyenne 0.70

0.4! T = 4,2 m2/hk = 1,710 J m/s

Alluvions supérieures

0 8 L H a u t e u r moyenne

= 48 m2/h,k-6,710

0.6 [_,T, = 28 m2/h,k=«.3f8i0 m/i .

_ T . = 38 m2/h,^5,4iO im/s

P.R.G.M. JURA-ALPES 12/7373 SGN 4l6 JAL -

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22 - ESSAI SUR 3

L'injection a lieu dans la zone non saturée des alluvions fluvio-glaciaires

entre 4 et 5 mètres en dessous du niveau du sol. Le débit d'iniection quasiment

constant pendant tout l'essai, est de 35 m3/h sous une pression de 4,2 Kg en tête

de conduite.

Les résultats mesurés sur les piézomètres 1, 2, 4 et 5 et exprimés en re-

lèvement sont les suivants :

: Temps en mn

: initialement

; 0,25 ;

': 0,5

; 0,75

: 1

! 1,25

: 1,50

! 1,75

2,00

; 2,5

: 3

; 3,50

i 3,5; 4

: 4,50

; 5

6

; 7

: 8

; 9

: 10

; ii

1 en mm

sec

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2 en mm

0

00

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

! !4 en mm

sec

-

-

-

-

>

-

:

-

:

-

5 en mm :

sec :•

:

-

:

•:

::

•:

o :

0 :

7 ;

9 :

13 :.

: 15 :

! 14 ;

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- 7 -

: Temps en mn

! 12

! '3

; i4

: 15 :

; 20 :

: 25

; 3o

: 35

; 40

: 50

; 55

: 60

! 75

: 90

; no: 130 :

; 240

300•

1 en mm

sec

0

30

60

140

170

217

283

340

443

485

" 510

555

600

620

640

690

713

; 2 en mm

; o

0

; o: 0

; o: 3

; 3o

: 85

I 107

: 284

! 335

: 415

I 565

: 665

; 715

: 785

; 855

: 875

4 en mm

sec

-

0

130

255

405

490

555

600

635

650

715

741

5 en mm :

14 ;

23

29 ;

49 :

344 ;

519 :

569 ;

: 615 :

639 ;

721 :• • •

782 :

829 ;

871 :

897 ;

916 :

969 ;

:: 987 :

Ces valeurs sont reportées sur le graphique 22.

Comme précédemment l'on voit qu'à la cote 6.30m au dessous

du sol environ l'on a une variation brutale de perméabilité. A la base des alluvion:

on obtient par application de la méthode de Jacob une perméabilité variant de 2.8~3 —3

10 m/s pour le point 5 à 1.7 10 m/s pour le point 2. Ces valeurs sont cohé-

rentes avec les résultats obtenus lors de l'essai sur le point 1. La valeur_3

moyenne à retenir reste encore 2 10 m/s.

Quant à la perméabilité des alluvions supérieures l'on obtient des-2 -2 -?

valeurs environ de 5.0 10 m/s ( 4.2 10 m/s sur le point 1, 5.3 10 " m/s sur--2 -2

le point 2, 4.8 10 m/s sur le point 4, 5.0 10 m/s sur le point 5) valeurmoyenne que nous avions retenue précédemment pour ce niveau.

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O.SS j-0.7 L

0.6 _

0.5 h*

I

o.k

0.3

0.2

0.1

0/1

0.9 —

0.8

0.7

0.6

0.5 -

O.k L

0.3 L-i

0.2 L

0.1 -

0 . _O.I

Hauteur moyenne 0. 70 -V1'.

T - 6-, k m2/h» k-2.610

Base des alluvions...

T = k,2 m2/h,k= 1 .710 ->/s_._

i

= 7,0 m2/h,ks:2.810 Jm/s

Alluvions supérieures .;

Hauteur moyenne 0.20 i ! !i

T = 30 m2/h,kr'j.210"2|m/s1 • • , j , ; j . -

: 1

-¿ - 38 m2/h,.k=;5.31O~:2 rtl/s

T . = 36 m2/h, 'c* 5 .O1O" 2 m/s

Temos en rm73 SGN 416 JAL -

5 .-i /

S ' 12/73.

co

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-9 -

Cherchons à approcher à présent la perméabilité du niveau compris

entre 4 et 5mau dessous du niveau du sol où se fait l'injection.

Evaluons les pertes de charges dans les conduites faute d'avoir pu

mesurer avec précision la charge en tête d'injection.

La charge en tête de conduite est de 4,2 Kg. L'injection se fait

à 4 mètres sous le sol, par suite sans perte de charge l'on aurait une pression

de 4.6 Kg en tête d'injection pour un débit de 35 m3/h.

Dans le tuyau pompier de 70 mm de diamètre amenant l'eau de la bouct

d'incendie à la pointe, on peut estimer que l'on a une perte de charge de 8 cm par

par mètre. Dans le coude de 60 mm de diamètre, la pente singulière est de 0.5 m.

Dans le tube 33/42 la perte de charge est évaluée à 7,2 ir par mètre.

On a une perte de charge globale de 210 x 0,08 + 0,5 + 4 x 7,2

soit de 45,1 m, soit une surcharge par rapport au fond du trou de 1,9 m.

L'application de la formule de NASBERG - TERLETSKATA convenant à0.423 4 h

cet essai ( k = r~ Q log --) où k est la perméabilité, h la sur-

charge par rapport au fond du trou, 0 le débit, d le diamètre d'injection conduit ;-3

une perméabilité de 3 10 m/s.0 LOG ~

L'application de la formule LEFPANC k = où L est la2-ÏÏ Lh

longueur de la lanterne (ici 1 mètre,conduit à des résultats sensiblement iden-

tiques) .

Ce chiffre n'est donné ici que comme ordre de grandeur, ce type

d'essai imposé par les conditions particulières de la station, ne fournit en effet

qu'un résultat approché .

23 - ESSAI SUR 4

L'irrégularité du débit d'injection lors de l'essai et la faible valeur

de ce débit,, lié au fait que le piézomètre 4 se trouve en partie dans la molasse

n'a pas permis de tirer des valeurs précises de la perméabilité. Cependant l'in-

jection est de l'ordre de 5 1/mn en début d'essai qui correspond à l'injection

de la molasse. Ce chiffre se recoupe avec les débits d'injection dans la molasse

sur le bassin Nord (voir rapport 73 SGN 325 JAL).

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- in -

24 - CONCLUSION

Dans la zone du bassin sud, la molasse se trouve à 7 m sa perméabilité-4

est voisine de 1 10 m/s, elle est surmontée d'alluvions fluvio-glaciaires de

perméabilité moyenne de l'ordre de 210 m/s sur 0.70 m environ, au dessus des_2

quelles nous avons un passage de bonne perméabilité 5 10 m/s environ. Entre 4-3

et 5 mètre, la perméabilité est voisine de 3 10 m/s.

3 - REÇONNAISSANÇEGEOLgGIQyE

Afin de juger de l'hétérogénéité des terrains entre les deux bassins Nord-et

Sud, il a été entrepris le creusement de 7 trous à la pelle. (3 entre les bassins

Nord et Sud, et 2 dans chacun des bassins de secours Nord et Sud.) On trouvera

sur la fig. 3 la situation de ces points.

31 - RESULTATS

L'observation des coupes dans ces trous ainsi que l'examen des talus des

bassins de secours ou des tranchées menant à ceux-ci, nous a permis de remarquer

après avoir bien sur nivelé ces points, que le substratum molassique se situe

entre 6.5 et 8.5 sous le sol, le niveau observé le plus bas se situant sur le

point V, le point le plus haut sur le point III. Le relief molassique est cependant

à peu près constant d'une extrémité à l'autre de la zone étudiée. De façon générale

sur la molasse, on trouve sur 0.50 à 1 .5ra des alluvions formées de gros palets

avec présence irrégulière de sable où les graviers sont peu nombreux, ceci à l'ex-

ception de la zone du bassin Sud où l'on retrouve ce niveau de galets sur un ma-

tériau sablo-graveleux plus argileux que l'on peut peut-être attribuer à du glaciaii

remanié.

Surmontant ces gros galets, on trouve sur 4 à 5 mètres une formation ho-

mogène de galets moyens, petits galets, gravierset sable. Sur le talus de la tran-

chée allant du Bassin Nord au bassin de secours Nord, on observe entre 3 et 4 mètre

au dessous du sol dans cette formation de plus gros galets mais l'extention le ce

niveau parait limitée. Immédiatement au dessus l'on a un petit niveau de 20 à 40 cm

d'épaisseur de graviers propres parfois relavés par des lentilles de sable. Sur

les 1 à 2 derniers mètres avant la terre végétale d'épaisseur 0,80 m environ, l'on

a un niveau de petits galets, graviers très sableux. Sur la fig. 3 on trouvera le

détail des observations.

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PLAN DE SITUATION ET PRINCIPAUX RESULTATS

Echelle 1/100

.0.69; 0.69 0.67

Bassin de secours'Sud

Perméabilité

moyenne(m/3)

0

Echelle 1/100

Bassin Nord

Bassin de secours Nord

coupemoyenne

T~-rre végétale

Petits galets, gravio:très sableux

gravier propre

galets moyens

petits galets

graviers

sable

Gros galets

Molasse BE

73 SGN 416 JALon™ OÍD moi AI uir«

Echelle des longueurs 1/1000des hauteurs 1/1000

(0.44)C o t e de la tête de l'ouvrage par rapportau niveau du sol en z

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-12 _

» • / • • •

3 2 - COUPE MOYENNE

La coupe moyenne s'établit comme suit'.sous 80 cm ^e terre végétale l'on-3

al.20mde petits galets graviers, très sableux, de perméabilité évaluée à 10 m/s,

30 cm de graviers propres remplacés par endroits par des lentilles de sable, vient

ensuite 4.40m de galets moyens et petits, de gravierset sable de perméabilité moyenne

voisine de 310 m/s(d'après 1es différents essais), puis l m de gros galets avec

présence irrégulière de sable de perméabilité moyenne calculée de 5 10-4

la molasse de perméabilité voisine de 10

-2 et enfin

L'ensemble de ces résultats sont reportés fig.3 .

* - SIMULATIONS=MATHEMATIOy|S

En terrain hétérogène, il n'existe pas de formule permettant de fournir le

débit d'un bassin, on est obligé de recourir aux simulations mathématiques.

Le programme employé ici est le programme DRPCIR qui permet de résoudre en

coupe les écoulements bidimensionnels en régime permanent dans toutes les confi-

gurations à surface libre. Les mailles sont rectangulaires et le modèle employé

est un modèle 240 mailles.

41 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM PERMANENT AVEC LE BASSIN SUD ACTUEL RENOVE.

Niveau piezometrique simule

310 m3/s .Débit simule

t -m

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- 13 -

Les possibilités d'infiltration de la zone dans l'hypothèse où le bassin actuel

ne serait pas colmaté, sontde 34 1/s par ml de bassin, d'autre part à 25 m de la

berge le niveau d'eau s'établit à 2 mètres à peine en dessous du niveau de l'eau

dans le bassin. Panenë au m2 le débit d'injection est de 4.5 l/s/m2.

42 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM PERMANENT AVEC LE BASSIN APPROFONDI

On suppose, le bassin à paroi verticale et approfondi jusqu'à la molasse

et le niveau de l'eau dans le bassin allant jusqu'à 1 mètre du sol selon le schéma.

suivant :

0

1

2

3

4

5

6

7molasse

mIO

vC

\0>r-l3Een4-*

• rA

X.MU

k(m/s)

:no-3

510

210-3

Niveau piézométrique simulé

1 m

Les possibilités d'infiltration dans la configuration ci-dessus sont de

32 1/s par ml de bassin, possibilités sensiblement les mêmes qu'antérieurement.

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Dans la configuration suivante,

1

2

3

4

5

6

Niveau piézométrique simulé

1 m

Les possibilités d'infiltration sont de 41 1/s/nl soit un gain de 30 7- environ.

43 - DEBIT D'INFILTRATION MAXIMUM MOYEN PERMANENT SUR L'ENSEMBLE DE LA ZONE

Pour le calcul du débit maximum moyen d'infiltration on a retenu les ca-

ractéristiques de la coupe moyenne.

Sol

Niveau piézométri rme simulé

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15

• ••/••*

Le débit moyen ainsi simulé est de 39.5 1/s/ml.

5 - CONCLUSIONS

La molasse se trouve entre 7 et 8 mètres du sol. Les possibilités d'infil-

tration sont sensiblement les mêmes sur l'ensemble de la zone, de l'ordre de 40 1/s

et par ml si la charge est de 6 m et si le fond du bassin se trouve à la cote 7.5

au dessous du sol.

Il est raisonnable et prudent de retenir en fait le chiffre de 40 1/s/ml soit

144 m3/h/ml (chiffre quelque peu pessimiste au début de l'injection la différence

de charge étant plus grande, mais comme d'autre part un certain colmatage se fait

à la longue, c'est ce chiffre que nous retiendrons).

Etant donné que la largeur de la zone réservée aux bassins est de l'ordre de

22 m, si l'on considère un talus de 2/3 de pente et la nécessité de laisser un

chemin d'accès, le volume de stockage par ml est de l'ordre de 54 m3.

Dans le rapport 73 SGN 325 JAL, nous avions vu qu'il fallait pouvoir infiltrer

ou stocker une pluie de 60 mm/h pendant 10 mn et une pluie de 40 mm pendant 1 heure

Par hectare de sol imperméabilisé cela représente un volume à stocker ou in-

filtrer de 400 m3, correspondant à 7.5 m environ de bassin dans le cas d'un seul

stockage avec reprise et à 2.75 m environ de bassin dans le cas de l'infiltration

seule.

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A N N E X E 1

1 - QUELQUES CONSTATATIONS ET SUGGESTIONS POUR INFILTRER LES EAUX PLUVIALES

Ce paragraphe complète le chapitre VIII du rapport 73 SGN 325 JAL, re-

latif à la conception et l'entretien des bassins d'infiltration.

Nous retiendrons que la pluie décennale apporte 400 m3 par ha. Soit

100.000 m3 si l'on considère la totalité de la zone (zone industrielle actuelle

plus extension future) . .

Nous retiendrons également que la pluie décennale peut être suivie ou

précédée d'une pluie annuelle de 200 m3 (50.000 m3 si l'on considère la totalité

de la zone)que l'on a observé en juillet 1973.

Nous avons mis en évidence pour lutter contre le colmatage, la nécessité

de stocker et d'épurer les eaux pluviales avant de les infiltrer, la vitesse du flu:

étant largement supérieure aux vitesses d'entrainement des matériaux (petits gra-

viers, sables et a fortiori argiles).

D'autre part, nous avons vu que les possibilités d'infiltration des *»a»ir

pluviales étaient de 40 1/s/ml soit 144 m3/h et les possibilités de stockage de

55 m3/ml environ.

Par ailleurs, la longueur de la zone dont on dispose est 320 inutilisable

environ. Si bien, que même en ne tenant pas compte de la séparation nécessaire en-

tre le stockage et l'infiltration ni de la seconde pluie, on ne pourrait infiltrer

que les eaux pluviales relatives à 150 ha de sol imperméabilisé.

Donc au départ, nous nous trouvons devant une difficulté insurmontable

par ce procédé puisque la zone intéressée couvre 250 ha.

II est donc nécessaire pour résoudre la totalité du problème de se

tourner vers d'autres solutions complémentaires, soit l'injection directe des eaux

pluviales dans des puits dissiminés sur la zone où il n'y a pas danger de conta-

mination des puits de captage, soit par le s ockage dans des gravières abandonnées

avec reprise et injection continue dans le réseau d'eaux usées ou dans les bassins

d'infiltration qui la plupart du temps sont vides.

2 - VOLUME MAXIMUM D'EAUX PLUVIALES TRAITABLES SUR LA ZONE RESERVEE AUX

BASSINS D'INFILTRATION

Pour que ces bassins fonctionnent dans de bonnes conditions, il faut

que les eaux soient auparavant stockées et épurées dans les bassins de stockage et

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que la vidange assurée en moins de 6 heures, intervalle de temps après lequel

une autre pluie peut se produire.

Le raisonnement fait pour ie calcul du temps de vidange dans le rapport 73 SGN

325 JAL, nous conduit à poser : •• ,

4n -"ic 3/2 H L dH = - ~ — 10 J Hldt

ou L est la longueur de la zone et 1 la longueur

du bassin d'infiltration proprement dit.

/* 3 h x --=7- d H4O1O J

5 x _3. x _32O_2 1 1

360O0OS e c o n d e s

-34010 J

d'où 136OOQO

"36Ô0"x~6"16.6 m arrondi à 20 m

En résumé pour que les bassins fonctionnent dans les meilleures conditions, il

faudrait que les bassins de stockage fassent 300 m et le bassin proprement dit d'in-

filtration 20 m.

Le volume traitable de cette façon est d'environ 17000 m3 correspondant à un peu

plus de 40 ha imperméabilisés.

S T O C K A G E!

IS T O C K A G E

CM

O

»20 <

320

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• ••/•*•

On peut augmenter le volume de stockage en faisant des talus plus raides, les

possibilités d'infiltration seront augmentées d'autant. On peut également penser

à empiéter sur l'aire de la future autoroute en creusant, en remplissant de gros

galets qui une fois protégés seraient recouverts sans nuire plus tard à la cons-

truction de l'autoroute.

Mais f en tout état de cause, il ne semble pas possible de traiter plus de 80 ha

de sol imperméabilisé si l'on veut se protéger efficacement du colmatage et des

fortes pluies.

2 - BASSIN DE STOCKAGE ET DE DECOLMATAGE

C Q ~ Grille à mailles larges pour arrêter les chiffons, les bois, les bouteilles

plastiques etc ...

(2)- Grille à mailles fines arrêtant les billes de plastiques, les bouchons etc.

Q ) ~ Grille arrêtant les graviers et sables grossiers

Qi)- Filtres constitués de Bidim ou autre tissu arrêtant sables et argiles

\5) - Filtres à mailles très fines

Ço) - Deshuileur à bande qui peut être mu par éolienne .

L'entretien de ce bassin devrait se faire tous les ans ou deux fois par an,

cela consiste à aspirer les boues et les détritus et à changer ou régénérer les

filtres par un courant inverse par exemple. Il faut prévoir lors du nettoiement

la déviation des venues d'eaux (intempestives ou continues venant de la graviere

par exemple.

3 - BASSIN D'INFILTRATION

Le fond et les berges du bassin d'infiltration seront tapissés de Bidim. Dans

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le fond du bassin, on pourra mettre de plus un matelas très mince de sable de 5 cm

maximum enfermé dans du Bidim.

Il est à prévoir de changer le matelas de sable tous les 3 ans environ et le

tapis de Bidim tous les 6 ans environ. Ainsi le bassin d'infiltration peut être

assuré d'une longue existence sans contamination du sol. Ce procédé a été employé

avec succès dans des puits d'injection comme dans la région Lilloise et dans le

Var.

Matelas